TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mercredi 14 mars 2012
12 MARS 2012
Libye : manifestation à Tripoli contre des milices d’ex-rebelles
Des résidents de Tripoli, le 12 mars 2012 ©AFP
TRIPOLI (AFP) - (AFP)
Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté lundi dans la capitale libyenne contre une coalition d’ex-rebelles qui se sont installés dans une école militaire à Tripoli.
"Nous voulons que toutes les milices quittent Tripoli et que ces locaux soient remis aux autorités", a déclaré Oum Ahmed en parlant de l’Ecole militaire des femmes, devenue une caserne pour 47 brigades d’ex-rebelles.
Certains manifestants ont loué les milices pour leur combat pour avoir fait tomber l’an dernier le régime de Mouammar Kadhafi, mais jugé que le temps était venu pour elles d’obeir au nouveau gouvernement.
"Nous reconnaissons ces brigades comme les enfants de la Libye et les remercions pour la libération du pays mais elles doivent intégrer un Etat de droit", estime Rima Zarig, enseignante de langue anglaise.
Des organisations de défense des droits de l’Homme ont mis en garde contre la menace que ces milices représentaient pour la stabilité de la Libye.
Il y a un an, des milliers de Libyens ont abandonné travail ou études pour prendre les armes contre les forces du colonel Kadhafi.Après la chute de son régime fin août et sa mort le 20 octobre, la plupart sont restés organisés en brigades armées.
L’armée et la police n’étant toujours pas entièrement opérationnelles, ce sont ces milices qui font largement la loi.
Inquiètes de la prolifération des armes et de la multiplication des incidents entre groupes armés, les nouvelles autorités ont lancé un plan visant à réintégrer les près de 200.000 ex-rebelles dans la société.
Des milices se sont récemment dites prêtes à remettre au gouvernement intérimaire des sites stratégiques, en particulier l’aéroport de Tripoli, dont elles avaient pris le contrôle pendant la révolte.
De nombreux sites sensibles à travers le pays sont encore sous le contrôle de ces brigades "révolutionnaires".
Les modalités et le calendrier de ces transferts n’étaient en revanche pas encore établis.
mardi 13 mars 2012
Auteur | Message | |||
---|---|---|---|---|
AZIGZANE Nouveau Inscrit le: 31 Déc 2011 Messages: 6 Localisation: ASAH-RA | ||||
Revenir en haut de page | ||||
Dilo Affirmé Inscrit le: 26 Juin 2007 Messages: 232 | ||||
Revenir en haut de page | ||||
|
Forums Agadez-Niger Index du Forum -> Actualité au Niger ou concernant le Niger | Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures | |
Page 1 sur 1 |
Les combattants de l'Azawad annoncent la prise de contrôle de tessalit
Bamako tourne le dos à un Nord en flammes
le 13.03.12 | 10h00 Réagissez
Après avoir fait la sourde oreille aux nombreux cris de détresse des cadres de l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC), le président malien, Amadou Toumani Touré, adopte une position passive face l’embrasement du nord de son pays.
Les combattants du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) contrôlent, depuis hier matin, Amachach, le dernier camp militaire de la ville de Tessalit, situé au nord du Mali, non loin de la frontière avec Tamanrasset. Pas de combat pour l’occuper, nous dit-on, de source proche du mouvement. Une victoire trop importante du fait de l’existence d’un aéroport à Tessalit. La facilité avec laquelle cette «citadelle» a été prise intrigue plus d’un. Les autorités maliennes affirment qu’il s’agit d’un «retrait tactique» des forces armées, mais le MNLA avance une autre thèse : «Les militaires en poste dans ce camp ont déserté les rangs.» Des informations contradictoires font état de l’arrivée, à la frontière, de nombreux civils mais également de militaires ayant fui les lieux.
En dépit de l’exode de plus de 170 000 personnes vers les pays riverains et les échecs successifs de l’armée malienne sur le terrain, Bamako reste totalement coupée de la réalité. Après avoir fait la sourde oreille aux nombreux cris de détresse des cadres de l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC), sollicitations d’anciens rebelles, le président malien, ATT (Amadou Toumani Touré) adopte une position passive face l’embrasement du nord de son pays et la menace de partition qui pèse sur la région. Certains observateurs n’hésitent pas à voir dans cette «inertie» une volonté intentionnelle d’ATT de laisser régner le chaos au nord du pays, à travers les activités d’Al Qaîda, l’entrée en lice du mouvement islamiste Ansar Essuna (les fidèles de la sunna) dirigé par Ayad Ag Aghaly (qui était un proche émissaires chargé des négociations pour la libération des otages détenus par Al Qaîda) et la lutte du MNLA.
Dans ce contexte, ATT bénéficiera «d’une dérogation spéciale» pour renvoyer aux calendes grecques l’élection présidentielle prévue pour le mois d’avril 2012, à laquelle il ne pourra se présenter sans faire sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels à deux. D’ailleurs, à quelques semaines de cette date butoir, la dynamique de la pré-campagne semble stoppée net. Le pays vit comme s’il n’est pas à la veille d’un rendez-vous aussi important que celui de l’élection d’un président. Ce qui est certain, c’est que le président malien n’est pas du tout disposé pour l’instant à dialoguer avec le MNLA, qu’il considère d’ailleurs comme une organisation terroriste. Pour des observateurs avertis, le général président est en train de récolter ce qu’il a lui-même semé : le refus catégorique d’aller vers une paix durable à travers l’application de l’Accord d’Alger, qu’il a paraphé, pour permettre aux deux tiers de son territoire de vivre décemment.
Cette politique a eu comme conséquence non seulement le durcissement des revendications du mouvement de l’Azawad, mais également la prolifération des activités terroristes d’Al Qaîda, des cartels de la cocaïne, des trafiquants d’armes, qui a fait de la région une vraie poudrière, qui attise les intérêts non seulement de l’ancienne puissance coloniale mais également des Etats-Unis d’Amérique, qui voient d’un mauvais œil les mouvements d’anciens loyalistes d’El Gueddafi, venir renflouer les rangs d’Al Qaîda et de la rébellion. Devenue aussi complexe que dangereuse, la situation n’augure guère un avenir meilleur. Les combattants de l’Azawad ne lâchent pas du lest et promettent de «libérer» le dernier bastion de leur territoire, situé du côté de la frontière avec le Burkina Faso, alors que les phalanges d’Al Qaîda, qui évoluent dans le sillage du MNLA, continuent à recruter et à renforcer leurs positions et leurs moyens militaires.
Parallèlement, Ayad Ag Aghali organise ses troupes armées structurées autour du mouvement Ansar Essuna, en récupérant de plus en plus de Maliens désabusés par Abou Zeid. Pour certains, Ayad, devenu très riche grâce à ses «bons offices» dans la libération des otages détenus par les terroristes et ses relations avec les trafiquants d’armes et de drogue, veut se présenter comme un «guide» d’un islam sunnite en opposition aux salafistes, qu’il connaît assez bien, eu égard aux relations qu’il avait avec leurs chefs, notamment Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar. En tout état de cause, les combattants de l’Azawad ne comptent pas faire marche arrière et s’attendent à un été très chaud.
Salima Tlemçani
MALI / MAURITANIE -
Article publié le : mardi 13 mars 2012 - Dernière modification le : mardi 13 mars 2012
Raid de l’aviation mauritanienne au Mali contre des membres d’Aqmi
Le raid de l'aviation mauritanienne a eu lieu dimanche 1 mars 2012 à Toual, à 65 kilomètres environ de Tombouctou.
S. Borelva et F. Achache / RFI
Par Antonio Garcia
L’aviation mauritanienne a mené en fin d’après-midi, dimanche 11 mars 2011, un raid au Mali contre une colonne de combattants d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), à Toual, à 65 kilomètres environ de Tombouctou. Le raid a visé le groupe qui avait relâché la veille un gendarme mauritanien en échange de la libération d'un Malien, membre présumé d'Aqmi. Le bilan de l’opération est encore flou.
Selon des sources mauritaniennes et maliennes, le raid a été mené par deux avions de combat, dimanche 11 mars 2012, aux environs de 17h00. Le bombardement a été effectué près de la localité de Toual, à environ 65 kilomètres de Tombouctou. L'aviation mauritanienne, qui serait partie de sa base de Nema, près de la frontière malienne, avait pour cible une colonne de combattants d'Aqmi, plus précicément des membres de l'unité Serya de al-Fourqane. Son chef, Yahya Abou al-Hammam, a échappé au raid.
Le bilan de cette opération est encore très flou. Une source militaire mauritanienne, citée par l'AFP, affirme que deux membres d'Aqmi ont été blessés et quatre véhicules détruits. Une source diplomatique jointe par RFI parle de deux morts dans les rangs des jihadistes. Par ailleurs, selon nos informations, un homme est actuellement soigné à l'hôpital de Tombouctou après avoir été légèrement blessé. Une enquête serait en cours pour savoir s'il appartient à Aqmi ou bien s'il s'agit d'une victime collatérale.
Cette opération a été lancée en vertu du droit de poursuite de l'armée mauritanienne sur le territoire malien et Bamako n'aurait pas été prévenu en amont. Le raid a visé le groupe qui avait relâché samedi 10 mars dernier un gendarme mauritanien en échange de la libération d'un Malien, membre présumé d'Aqmi. Selon un spécialiste de ce dossier, Nouakchott a voulu, par cette attaque aérienne, envoyer un message de fermeté alors que la veille, la Mauritanie transigeait avec les jihadistes.
Ce n'est pas la première fois que l'armée mauritanienne intervient sur le territoire du voisin malien. Sa dernière opération remonte à la fin octobre 2011 lorsqu'elle avait attaqué des positions d'Aqmi dans la forêt du Wagadou, située dans l'ouest du Mali.
De plus, l'un des chefs d'al-Qaïda au Maghreb islamique séjournerait en Libye depuis quelques semaines. L’information a été confirmée à l'Agence France-Presse par deux sources sécuritaires. L'Algérien Mokhtar Belmokhtar serait sur le territoire libyen pour se procurer des armes.
Le bilan de cette opération est encore très flou. Une source militaire mauritanienne, citée par l'AFP, affirme que deux membres d'Aqmi ont été blessés et quatre véhicules détruits. Une source diplomatique jointe par RFI parle de deux morts dans les rangs des jihadistes. Par ailleurs, selon nos informations, un homme est actuellement soigné à l'hôpital de Tombouctou après avoir été légèrement blessé. Une enquête serait en cours pour savoir s'il appartient à Aqmi ou bien s'il s'agit d'une victime collatérale.
Cette opération a été lancée en vertu du droit de poursuite de l'armée mauritanienne sur le territoire malien et Bamako n'aurait pas été prévenu en amont. Le raid a visé le groupe qui avait relâché samedi 10 mars dernier un gendarme mauritanien en échange de la libération d'un Malien, membre présumé d'Aqmi. Selon un spécialiste de ce dossier, Nouakchott a voulu, par cette attaque aérienne, envoyer un message de fermeté alors que la veille, la Mauritanie transigeait avec les jihadistes.
Ce n'est pas la première fois que l'armée mauritanienne intervient sur le territoire du voisin malien. Sa dernière opération remonte à la fin octobre 2011 lorsqu'elle avait attaqué des positions d'Aqmi dans la forêt du Wagadou, située dans l'ouest du Mali.
De plus, l'un des chefs d'al-Qaïda au Maghreb islamique séjournerait en Libye depuis quelques semaines. L’information a été confirmée à l'Agence France-Presse par deux sources sécuritaires. L'Algérien Mokhtar Belmokhtar serait sur le territoire libyen pour se procurer des armes.
BEKAY AG HAMED AHMED. Chargé de la communication du Mouvement pour la libération de l’Azawad
«Beaucoup de soldats maliens ont fui vers l’Algérie»
le 13.03.12 | 10h00 Réagissez
- Pouvons-nous connaître les circonstances dans lesquelles a eu lieu la prise de Tessalit ?
Nous avons positionné à Tessalit, une ville très proche de la frontière algérienne, en début de la journée du 11 mars. Vers 17h, nous avons donné l’assaut au camp militaire d’Amachach qui comptait plusieurs centaines de soldats, officiers ainsi que des civils, notamment des familles de militaires. Ces derniers ont préféré prendre la fuite au lieu de riposter. Ils ont abandonné le camp. Nous nous sommes accrochés avec eux, lors de la course-poursuite. Nous avons capturé douze militaires, parmi lesquels trois officiers. Beaucoup de soldats se sont égarés dans le désert parce qu’ils ne connaissent pas la région. D’autres ont pris la fuite en direction de la frontière algérienne. En tout, nous avons trente militaires en otages dont trois officiers.
- Les autorités maliennes ont affirmé hier que la prise de Tessalit par le MNLA était le fait d’un retrait tactique des militaires. Qu’en est-il au juste ?
De quelle tactique parlent-ils ? Dès qu’ils ont vu nos troupes arriver, ils ont fui dans le désert et vers la frontière algérienne. Pour nous, il s’agit d’une désertion. L’armée malienne était incapable de prendre une initiative.
- Bamako accuse le mouvement d’avoir bénéficié de l’aide d’Al Qaîda dans les attaques de ses forces armées au nord. Qu’en est-il au juste ?
Le gouvernement tente de masquer ses échecs en nous accusant d’être aidés par Al Qaîda. Il veut justifier son incapacité à faire face à nos combattants.
- Pourtant votre mouvement agit sur un terrain où évolue également Al Qaîda…
Pour l’instant, nous n’avons pas encore rencontré de terroristes. Dans nos différents communiqués, nous avons beaucoup insisté sur ce point précis. Nous ne voulons ni militaires ni terroristes sur notre territoire.
- Deux mois après le déclenchement de la rébellion, où en êtes-vous sur le terrain ?
Nous sommes sur le point de récupérer tout le territoire de l’Azawad. Il nous reste la partie frontalière avec le Burkina Faso que nous espérons prendre très prochainement. L’autodétermination de notre région est très proche. Le bilan est à ce titre significatif. Nous avons récupéré une grande quantité d’armements et capturé une trentaine de militaires.
- Mais vous avez enregistré des pertes…
Malheureusement oui. Nous comptons vingt martyrs en deux mois et des blessés légers. L’armée malienne est en train de fuir ses positions. Elle a subi de lourdes pertes dans ses rangs.
-Pensez-vous que cette revendication est acceptée par les pays limitrophes dont la majorité a refusé la partition du Mali ?
Nous ne pouvons pas revenir sur notre revendication qui émane de toute la base du mouvement et de la population de l’Azawad, constituée non pas de Touareg uniquement, mais de deux autres communautés dont les Arabes. Pour l’instant, les avis sont partagés, mais nous espérons que les pays de la région comprennent nos aspirations. Nous comptons beaucoup sur le soutien de l’Algérie, d’autant que la région de l’Azawad l’a beaucoup aidée durant sa guerre de Libération. Nous ne voulons rien d’autre que de disposer de notre territoire et de notre destinée. Il suffit de faire la route du nord à Bamako pour comprendre que nous ne partageons rien avec Bamako, ni la géographie ni le climat et encore moins les communautés ethniques. Nous voulons récupérer nos terres, rien de plus.
- Ne craignez-vous pas que cette autodétermination fasse tache d’huile et ouvre la voie à la partition de certains pays, comme c’est le cas pour la Libye, où des tribus de l’Est ont annoncé leur autonomie par rapport à Tripoli ?
Nous, nous parlons de l’Azawad et nous refusons la comparaison de notre mouvement avec ce qui se passe en Libye. Nous respectons les positions politiques des uns et des autres. Notre but est l’autodétermination de l’Azawad, qui s’étend sur 850 000 km2.
- Pourtant, c’est de ce pays que vous avez renforcé vos moyens militaires, notamment avec le retour d’anciens loyalistes d’El Gueddafi ?
Ce n’est pas vrai. Ceux qui sont revenus de Libye n’ont pas ramené des armes. Ce que nous possédons, nous l’avons pris à l’armée malienne à l’issue de nombreuses attaques. Le MNLA a été créé par les membres de la communauté de l’Azawad, et ses moyens militaires ont été acquis grâce à nos combattants qui étaient sur le terrain.
- Est-il vrai que l’organisation de Ayad d’Ag Aghaly agit sur le même terrain d’Al Qaîda ?
Ayad est en train de récupérer les jeunes Maliens enrôlés dans les rangs d’Al Qaîda. Il n’a rien à avoir avec l’extrémisme religieux. C’est un homme qui veut redonner à l’islam sunnite sa place dans la région. Les idées qu’il défend sont celles que partage une bonne partie de la population locale.
Salima Tlemçani
Inscription à :
Articles (Atom)