lundi 20 février 2012


SITUATION AU MALI
  Psychose et haute sécurité à Mopti
Publié le lundi 20 février 2012
Le Pays.BFPage visitée 1 fois
Pour nous imprégner de l’état d’esprit des Mopticiens après le déclenchement de la rébellion dans le Nord malien, nous nous sommes rendus dans cette 5e ville du Mali, le 17 janvier 2012. Un séjour de deux jours nous a permis de découvrir des réalités, dont certaines sont peu favorables à la situation que vivent les populations nordistes. Nous avons aussi rencontré diverses personnes, notamment des autorités, des hommes de médias, des touristes, bref, plusieurs catégories des couches sociales dont les avis sur la rébellion touareg sont divergents. Mais la plupart des personnes rencontrées déplorent cette situation de crise car ils en souffrent énormément. Le constat que nous avons fait, est que la ville du président Amadou Toumani Touré (ATT) est sous haute surveillance car les Forces de l’ordre sillonnent la ville vingt quatre heures sur vingt quatre.

Lorsque le véhicule de transport d’immatriculation malienne s’immobilisa à l’autogare de Mopti, après plus de 10 heures de route, c’est à la fois une délivrance et une frustration qui nous ont envahis. Il était 0h 12 minutes en ce 7 février 2012. Il faisait très froid. Une grande partie de Mopti dormait déjà. Tout était calme, mais quelques taxis-motos et taxis ordinaires continuaient à circuler. Les noctambules vaquaient très normalement à leurs occupations. Cependant, la ville est quadrillée. Les forces de l’ordre occupent les principales artères de la ville, contrôlent les allées et venues des citoyens. Des fouilles minutieuses sont opérées, ce d’autant plus qu’une rumeur faisait état d’une probable infiltration des rebelles à Mopti, ville natale du président Amadou Toumani Touré (ATT). En ce 7 février 2012, le soleil se levait lentement au gouvernorat de la 5e région. Réputé pour être le quartier général du commandement militaire de l’armée malienne au niveau régional, ce lieu est très surveillé. A 8h 30, des militaires en treillis, armes au poing, sont en alerte maximale. A 9h passées, un général du nom de Issouf Koétta fit son entrée dans le gouvernorat. Il est accompagné d’autres officiers aussi supérieurs que lui. Ils sont accueillis par le gouverneur Abdoulaye Camara. Les échanges entre les 2 hommes ont duré une quinzaine de minutes. Le général ressortit, le gouverneur a enchaîné immédiatement avec la présidence d’une autre réunion dite d’importance nationale. Officiellement, rien ne filtre de ces concertations mais, de toute évidence, tout tournait autour de la situation au Nord où les rebelles Touareg ont lancé une vaste offensive contre les positions des FAM (Forces armées maliennes). Pendant ce temps, le secrétaire particulier du gouverneur, Issa Aidara est au four et au moulin. « Revenez demain ou après demain, le gouverneur est très occupé », a-t-il lancé, en guise de réponse, à tous ceux qui avaient rendez-vous ou qui souhaiteraient voir le gouverneur Abdoulaye Camara. N’empêche, dans la salle d’attente, on pouvait entendre des propos du genre : « la République est en crise, nous devons répondre du tic au tac. Il ne faut pas caresser ces bandits dans le sens du poil. Il faut agir vite. » Le gouvernorat qui abrite en même temps les locaux du médiateur de la République, du commandement du cercle, est pris d’assaut par une cohorte de visiteurs. Quand moussa Hamèye Maïga, commandant du cercle de Mopti, nous reçoit, le 8 février entre 13h et 14h, c’est un homme averti en matière de sécurité qui nous a accueillis avec ce brin d’humour : « Oh  Le Pays, qu’est-ce que vous avez dit aujourd’hui à propos de mon pays ? ». Plus qu’un administrateur, l’homme reconnaît la grande impartialité du journal et dit suivre ses prises de position à travers la revue de presse sur RFI. Dès lors qu’on évoqua le sujet très sensible de la rébellion avec le préfet de Mopti, son visage devint pâle, le regard hagard et le ton militaire. Lui-même originaire du Nord, fustige les velléités indépendantistes de ses frères. « Je connais très bien la région du Nord pour y avoir servi dans les années 90. J’ai eu à gérer la rébellion de 1992. Kidal, Gao et Tombouctou sont des régions qui me sont familières. » Tout en minimisant l’armada militaire des rebelles, il les qualifie de bandits armés, prêts à piller les paisibles populations. Ils n’ont ni de chars de combats, ni d’avions de combats, affirme-t-il. Durant la trentaine de minutes que nous avons passées avec le 19e préfet malien de Mopti, sa secrétaire particulière est passée au moins deux fois pour déposer sur son bureau des dossiers jugés urgents. Profondément touché par cette crise, l’autorité régionale assure que la situation est maîtrisée par l’armée malienne. Alors qu’il commençait à nous dire ce qu’il pense réellement de la situation, son téléphone portable sonna. A l’autre bout du fil, une personnalité importante dont nous taisons le nom. La conversation durera 10 minutes et se portait sans conteste sur la crise au Nord. Au terme de son entretien téléphonique, il n’en dira pas plus encore sur la guerre. Mais notre soif sera un tant soit peu amoindrie le même jour dans un hôtel de Mopti. Là, nous avons pu nous entretenir avec un officier supérieur de l’armée malienne. Pour lui, la haute hiérarchie avait été informée au préalable, du danger que court le Mali en acceptant de recevoir les ex- combattants de Libye sans désarmement. « Les hautes autorités n’ont pas pris au sérieux nos inquiétudes. Pour ma part, je condamne l’attitude adoptée par nos autorités dans cette affaire. » Plus loin, il condamne l’attitude de la France qu’il accuse implicitement de collusion avec les rebelles. « Si nous avions été écoutés, notre Armée n’aurait pas subi cette humiliation », nous a confié ce haut gradé. Et d’humiliation, la rébellion l’a infligée à l’Armée régulière. Des militaires, au nombre de 45, accompagnés de leurs familles, ont fui le front d’Andérraboukane et ont été accueillis à Mopti. Information que nous avons pu vérifier et qui a été plus tard confirmée par le ministre de la Défense et des anciens combattants, le Général Sadio Camara, lors d’une conférence de presse à Bamako. Les combats, dans cette localité, ont été particulièrement féroces entre les protagonistes, selon plusieurs sources consultées. Mopti, ville carrefour au thermomètre touristique du Mali, subit d’ores et déjà avec intensité les contrecoups de cette situation au Nord. Les touristes qui, en temps normal, et en cette période précise, remplissaient les hôtels, se font de plus en plus rares. Moins de 15% des chambres des hôtels sont occupées avec pour clients des nationaux en mission. Pour Moctar Ba, le Directeur régional de l’office malien du Tourisme et de l’hôtellerie, la situation est beaucoup plus alarmante. « Une situation de crise extrême est en train de traverser la destination touristique du mali. Nous avons juste quelques petites poches de sites touristiques qui continuent de recevoir des visiteurs. Partant de l’analyse objective, je dirais que nous sommes très loin des affluences habituelles. Et il y a 2 niveaux problématiques. Le premier niveau est ce que nous appelons la problématique de la crise du tourisme liée à la question de l’insécurité dans la bande sahélo saharienne. Le deuxième niveau concerne cette nouvelle crise qui concerne directement les Maliens. C’est très mitigé, mais la grande tendance va vers le négatif. Depuis le début des événements au Nord, nous avons eu à mener des actions en vue de rassurer les destinataires. Mais très malheureusement, la suite des événements ne joue pas en notre faveur. » Propos du premier responsable du tourisme dans le cercle de Mopti. Ces propos sont corroborés par un touriste que nous avons rencontré non loin du fleuve Bani.
Les Touaregs entre deux feux
« Nous devrions être 37 dans le groupe, mais finalement, nous ne sommes que 8 personnes à venir ici », a affirmé l’un des rares touristes rencontrés dans la ville de Mopti. A en croire un haut responsable du ministère malien de l’Artisanat et du tourisme, des voyagistes venant de France, du Canada et des Etats-Unis d’Amérique (USA) ont purement et simplement annulé leur destination vers le Mali. "En début février, on comptait environ 1500 annulations vers le Nord et beaucoup moins en direction de Mopti. La situation de guerre dans notre pays a provoqué des défections touristiques. Les aventuriers préfèrent aller vers d’autres horizons où la sécurité est garantie.’’ L’aveu d’impuissance du haut responsable renforce celui des hôteliers. Du côté des commerçants, on qualifie cette crise de dramatique. Même si Mamadou Niangadou dit Bakoroba, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Mopti, s’est abstenu de commenter la crise du fait qu’il n’a pas obtenu l’aval du gouverneur, force est de constater que les opérateurs économiques vivent actuellement une période difficile. Seydou Yelkouni (originaire du Passoré) est très inquiet : « Tous nos gros véhicules en partance pour Gao et Tombouctou sont immobilisés. Nos gros clients fuient la région et nous sommes gagnés par une inquiétude grandissante. » Le domaine des transports est aussi secoué par cette crise. Yacouba Traoré, président des chauffeurs et locataires routiers de Mopti confirme cette paralysie. « Lorsque nous prenons la route du Nord, c’est quasiment à vide que nous circulons. Mais au retour, nous sommes parfois obligés de faire de la surcharge ». Une affirmation que nous avons vérifiée à la gare de Tombouctou et de Gao où les voyageurs de Kidal et Menaka empruntent leurs véhicules. Nombreux sont ceux aussi qui ont choisi la voie fluviale pour rejoindre Mopti. Une fois sur place soit ils sont hébergés par des familles, soit ils cherchent à continuer vers Bamako ou encore au Burkina et en Cote d’ivoire. Conséquence, il y a des familles débordées à force d’accueillir ceux qui fuient les zones de combats. Selon certaines sources, la communauté tamarcheq subit une certaine chasse à l’homme à Mopti. Devenus la risée des autres Maliens, ils sont obligés de se cacher dans les taudis et autres habitations insalubres de la ville pour échapper à la furie d’une certaine frange de la population bien circonscrite. Bijoutier, NS est très malheureux en ces moments et nous raconte sa « malchance » d’appartenir à la communauté Tamarcheq : « On nous accuse d’avoir déclenché la guerre au Nord. Des jeunes de mon quartier sont venus nuitamment chez moi et ont voulu attenter à ma vie. J’ai envie même de quitter la ville mais j’ai peur. Je me cache dans les quartiers périphériques. » Comme NS, ils sont nombreux les Touaregs et les Arabes, à vivre cette situation. Un groupe de Touaregs vivant dans les mêmes conditions, que nous avons rencontré, le 8 février dans un quartier périphérique, ne sait plus à quel saint se vouer. C’est la peur au ventre que des chefs de famille passent la nuit et la journée à l’intérieur d’une maison très exiguë. Pour tout dire, ces Touareg sont pris entre deux feux particulièrement nourris. D’un côté, ils ne peuvent plus retourner au Nord, leur région d’origine, de l’autre, leur vie est en danger quand ils sont dans d’autres régions.
Attention aux radios mille collines
Et pour ne rien arranger, certaines radios émettant à Mopti ont pris fait et cause pour le pouvoir de Bamako. Pire, à écouter certaines radios « ce sont plutôt des aigris, des paresseux et des vauriens qui ont pris les armes contre l’Etat malien ». A travers des tranches spéciales animées en bambara, des animateurs expliquent avec détails comment la rébellion a été mise en déroute par les loyalistes. Par le biais parfois de l’humour, ils évoquent que les hommes aux turbans sont en cours de munitions et de rations alimentaires. Des propos haineux du genre « Appretez–vous, nous irons déloger les Touaregs à Ménaka’’ sont entendus sur certaines antennes. Même si nous sommes loin des propos tenus par certains animateurs des « radios mille collines » lors du génocide rwandais, le pire souvenir est à éviter. Fort heureusement, parmi les 8 radios que compte la ville, il y en a qui ont choisi la voie de la neutralité. Cas de la radio Djamana qui a opté pour un traitement professionnel, objectif et équilibré de la crise. « A chaque fois que nous devons parler, nous devons nous interroger sur notre part de responsabilité immédiate et future », prophétise Adam Diarra de la radio Djamana. Plus loin, à Kayes, les radios locales ne cachent pas leur soutien vis-à-vis des autorités de Bamako. Le directeur de la radio FM de Kayes, M. Traoré, que nous avons croisé au grand stade de Mopti s’est exprimé en ces termes : « C’est la France qui veut nous imposer cette guerre. Tout simplement parce que nous avons refusé de cautionner la guerre qu’elle a engagée en Libye. Avec la France, RFI empoisonne l’information sans tenir compte de l’éthique et de la déontologie. Serge Daniel, leur correspondant, n’a jamais quitté Bamako depuis le début de la crise. Je soutiens l’Etat malien et je suis sûr qu’il va mettre hors d’état de nuire ces bandits armés. Ce matin, j’étais avec un confrère de la radio ADDAR de Ménaka, et il m’a expliqué comment les loyalistes ont bombardé les positions des rebelles aujourd’hui. On les a massacrés, pourchassés jusqu’à leur dernier retranchement. Mais RFI n’a jamais fait cas de cela. Lorsque ces rebelles sont arrivés à Ménaka, ils ont pris position au niveau de la radio ADDAR avant de couper toute communication téléphonique. Ils ont pillé la population, violé les femmes ». En revanche, Salifou Warmé, directeur de la radio Orona de Koro, ne porte pas de gants pour fustiger la responsabilité de l’Etat malien dans cette guerre. « C’est la complicité passive de l’Etat malien qui nous a créé cette situation. Tenez-vous bien, l’Etat savait bel et bien que ces Touarègs étaient armés jusqu’aux dents de leur retour de la Libye. Qu’est- ce qu’on a proposé pour ces affamés et ces nombreux combattants qui n’ont ni travail, ni projet sauf celui de la prise d’armes. Il fallait plutôt prévenir au lieu de chercher à guérir.’’ En tout cas, Fanta Diabaté, une auditrice résidant à Tomoguel1, un quartier populeux de Mopti, en a marre de certains animateurs. Selon la jeune dame, ils attisent le feu au lieu de l’éteindre. Au niveau des partis politiques ayant des représentations à Mopti , on joue la carte de la prudence. Au nombre de 18 à avoir un siège à Mopti, ces partis ont une position qui tranche avec une certaine réserve. Le parti de la Solidarité africaine pour l’indépendance et l’intégration (SADI) du Docteur Oumar Mariko, par la voix de son représentant régional, secrétaire permanent intérimaire du parti, M. Cissé, dit observer la situation avec beaucoup d’amertume. S’il dit comprendre la position de Bamako, il reconnaît tout de même que les rebelles du Nord sont avant tout des Maliens à part entière. Il appelle les protagonistes à s’asseoir autour d’une table pour négocier et trouver un compromis. Car il y va de l’intérêt général de la Nation. Enseignant en sciences politiques et agronome de formation, Ag Intazoumé Moussa est un fils de la région du Nord. Installé à Bamako, son bureau a été l’objet d’une attaque. Lorsque nous l’avons joint au téléphone, il était en partance pour Kidal. Connu pour ses écrits enflammants dans certains journaux maliens, l’homme n’est pas tendre avec le régime de Bamako. « Le pouvoir a profité d’une situation pour redorer son blason. Le nordiste a été marginalisé. Moi je suis, par exemple, de l’ethnie Bella. Au Mali, le Bella est une ethnie de seconde zone. C’est toute cette frustration qui a amené les frustrés à prendre les armes. Quand je fais par exemple une comparaison entre les Bella du Burkina et ceux du Mali, je me rends compte que le Bella au Burkina est beaucoup plus considéré. En plus, le Nord est laissé économiquement à son propre sort. Tous ceux qui ont eu à me lire avant cette crise me donnent aujourd’hui raison. », nous a-t-il dit au téléphone.
Les armées étrangères et la rumeur envahissent Mopti
Mais, ses arguments sont battus en brèche par le maire indépendant de Mopti, Oumar Batili : « L’Etat a tout donné à la région du Nord. Ce que le pouvoir a mis dans le Nord comme investissement, faites la comparaison et vous verrez. Honnêtement, ce que l’Etat a fait au Nord, il ne l’a pas fait au Sud. On y trouve des routes, des hôpitaux, des écoles…Tout ce qui contribue au développement. Ils sont tout simplement défavorisés par le climat et la nature. C’est vraiment dommage qu’ils arrivent à prendre les armes pour revendiquer. Je vous dis qu’ici nous avons 703 communes. Et il y a des élus au Nord qui sont maires ou députés. Pourquoi ne pas emprunter le chemin de la légalité pour revendiquer ? Ils se sont trompés d’ennemis. » Mais la grande question que les Mopticiens se posent est celle-ci : pourquoi y a-t-il d’armées étrangères dans leur ville ? En effet, depuis quelques jours, des hommes et femmes en treillis des Etats-Unis d’Amérique sillonnent la ville. Leur quartier général serait implanté à la Brigade de la Gendarmerie nationale. Sont-ils venus en formation ou pour prêter main forte à leurs collègues maliens. En tout cas, le débat est ouvert. Conversant en anglais avec les citadins, leur présence suscite des rumeurs les plus alarmantes. Si d’aucuns affirment avoir vu d’autres militaires venant d’autres pays, ceux que nous avons pu voir sont des Américains. La présence, dans cette ville, de ces militaires a renforcé une rumeur qui était déjà persistante. C’est ainsi que dans la nuit du 8 février, l’on a appris que des rebelles avaient fait des infiltrations à Mopti. Pire, il se susurrait même que Salifou Koné, gouverneur de la région de Kidal, avait trouvé refuge à Mopti, accompagné de plusieurs militaires. Aussi, les villes stratégiques à prendre par les rebelles étaient Kidal, Gao, Tombouctou et Mopti. Dans le quartier Mossinkoré où nous étions logés, les commentaires des citoyens non maliens, notamment des Burkinabè, allaient bon train. A en croire les avis des uns et des autres, les Maliens à la peau blanche sont vraiment très mal vus par leurs compatriotes. L’explication que l’on donne à cela est qu’ils sont non seulement minoritaires, mais aussi contestataires depuis des lustres. Insatisfaits depuis des siècles, ils n’ont pas ce courage de manier la daba comme leurs compatriotes du Sud ou du Centre. Ces préjugés sont autant des faits qui déterminent l’animosité dans la tension actuelle. Une femme venue de Menaka témoigne en affirmant ceci : « Quand ils sont arrivés chez nous, ils nous ont forcé à crier "République de l’AZAWAD" ; ils rançonnent la population, surtout les commerçants. Ils disent que leur objectif, c’est Bamako. » Mais selon une catégorie de personnes à Mopti, très minoritaire, cette rébellion est la politique de ATT pour s’éterniser au pouvoir.

Hamed NABALMA, de retour de Mopti

Accueil du site > Actualités > Azawad : l’autonomie n’est plus une (...)
Share
ABDOULAHI ATTAYOUB

Azawad : l’autonomie n’est plus une utopie !

lundi 23 janvier 2012
La reprise des hostilités dans le Nord du Mali (Azawad) entre l’Etat malien et le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) constitue un nouveau tournant politique dans la sous-région. Cette nouvelle escalade de violence illustre à l’évidence l’échec de l’Etat malien à apporter des solutions concrètes et acceptées aux problèmes de l’Azawad.
Depuis une vingtaine d’années, en effet, des épisodes réguliers de violences opposent l’Etat malien au Mouvement touareg sans qu’une réelle volonté politique ne soit perceptible de la part des autorités maliennes de prendre au sérieux cette question. Les milliers de morts civils tués par l’Armée malienne et ses milices, plusieurs accords de paix signés entre les deux parties, des centaines de milliards de francs CFA engagés par les bailleurs de fonds et aussitôt engloutis dans la corruption et la gabegie n’ont pas suffi à convaincre le pouvoir malien que les choses ne pourront pas éternellement se passer selon le confort de quelques barons de Bamako, qui ne s’intéressent visiblement pas à la résolution des problèmes des populations de l’Azawad.
Le pouvoir malien a toujours privilégié les petites combines en opposant les enfants de l’Azawad et en suscitant la création de milices communautaires pour faire diversion et présenter le conflit comme une question interethnique. Les Touaregs, pour leur part, connaissent parfaitement leurs voisins, forcément partenaires au sein de leurs activités vitales et alliés face à leurs difficultés environnementales et climatiques communes. Ils n’ont aucun problème, ni au sein de leur communauté ni avec les autres communautés de la région ou du pays, si ce n’est ceux qui ont été sciemment fabriqués pour les affaiblir tous ensemble afin de gérer sans eux et très loin d’eux les affaires qui les concernent vitalement et qui leur permettraient, s’ils en étaient les réels gérants, de vivre tranquillement, de s’éduquer, de se moderniser et de se développer réellement, mais voilà, ce sont ces empêchements qui font de plus en plus mal et qui sont de plus en plus en question !
Quoi qu’il en soit, les auteurs d’exactions contre des civils seront nommément poursuivis devant les juridictions internationales pour que d’éventuelles victimes ne voient pas leurs bourreaux ou des criminels parader, couverts en cela par l’indifférence de la communauté internationale. Le temps de l’impunité est révolu et les auteurs de crimes seront poursuivis par les ayants droit et les organisations internationales fondées à le faire. La communauté internationale se rend compte aujourd’hui qu’elle ne peut pas demeurer sourde aux appels des peuples spoliés et menacés, qu’ils soient à Benghazi ou à Ménaka. Et les criminels doivent se voir systématiquement recherchés, jugés et punis par la Cour Pénale Internationale.
Nous appelons cette communauté internationale à assumer ses responsabilités vis-à-vis de cette région et à ne pas encourager l’escalade de la violence par un soutien militaire et politique à un système aveugle qui a montré par le passé son mépris d’une partie de sa population. En effet, le silence de la communauté internationale est toujours interprété par les pouvoirs tortionnaires comme un soutien à leurs méthodes expéditives et à la répression des peuples en quête de liberté, de justice et de paix.
La question de l’Azawad ne peut se régler que par la négociation entre l’Etat malien et les communautés de cette région. La violence ne saurait être une solution, même si, à l’évidence, c’est la seule expression qui est considérée par la communauté internationale comme révélatrice d’un problème.
Concernant la question touarègue dans son ensemble, seul le langage des armes a pu faire prendre conscience de l’existence d’un problème, même si les réponses apportées jusqu’ici relèvent plus des techniques d’étouffement que d’une réelle recherche de solution politique. Tant que cette question n’est pas prise à bras le corps par la communauté internationale, nous connaîtrons la poursuite de tensions militaires qui risquent, à terme, d’installer durablement le chaos dans la sous-région.
Les Touaregs rejettent tout amalgame qui consisterait à noyer leur lutte pour la liberté dans les mêmes considérations sécuritaires qui impliquent des trafiquants ou autres bandits de grands chemins qui sillonnent aujourd‘hui le Sahara central et le Sahel. Ne voir dans cette question que ses conséquences sécuritaires constitue un refus de certains de contribuer à l’avènement d’une paix juste et durable, sérieusement et librement négociée par toutes les parties concernées.
Il est significatif de voir l’importance des moyens que le Mali mobilise aujourd’hui contre le MNLA, alors qu’il n’a jamais tenté réellement de combattre les groupes armés et les trafiquants qui sillonnent tranquillement l’Azawad depuis des années.
Tout se passe comme si le Mali avait plus peur de sa communauté touarègue que de ces groupes qui créent l’insécurité dans le Nord et asphyxient la région. La manière dont l’installation de certains groupes mafieux s’organise et prospère dans le nord du pays, avec la bienveillance, voire la complicité, de l’Etat malien semble n’avoir pour but que de créer le chaos et d’empêcher ainsi l’expression démocratique des populations de l’Azawad...
Le Mali n’a pas su mettre à profit les périodes de paix pour rechercher une solution politique au différend qui l’oppose à l’Azawad.
Oui, les Touaregs ont le droit d’imaginer et de construire leur avenir. La communauté internationale a montré ces dernières années qu’elle peut trouver les moyens juridiques et opérationnels d’accompagner des peuples qui aspirent à la liberté, à la démocratie et à la justice. Il serait curieux que le peuple touareg continue à faire exception et à subir l’indifférence, voire l’abandon, des acteurs qui ont été par ailleurs au-devant de la scène pour défendre ces valeurs universelles.
Pour rappel, le président malien n’est pas moins responsable du massacre de milliers de Touaregs dans les années 90 que Laurent Gbagbo ne l’est dans ce qui s’est passé en Côte-d’Ivoire. Pourquoi la communauté internationale accepte-t-elle cette différence de traitement, alors qu’il s’agit, dans les deux cas, de civils massacrés par une armée ?
L’Algérie et la France, impliquées de fait dans le suivi de cette question, doivent faire évoluer leurs positions et accepter, enfin, de favoriser l’émergence d’une vraie solution politique sous la houlette de la communauté internationale. L’échec des différents accords de paix signés depuis vingt ans montre qu’il y a pour le moins une absence de volonté politique de l’Etat malien de prendre au sérieux cette question. Et la bienveillance des autorités actuelles à l’égard des groupes armés et des trafiquants qui pullulent dans le Nord ne peut s’expliquer que par la volonté de contenir les revendications légitimes des populations de l’Azawad.
Aucune loi nationale ou internationale ne peut dénier au peuple le droit à une vie meilleure, le droit de préserver sa langue, sa culture. Le droit de participer réellement aux décisions qui influencent directement sa vie et son avenir. Aujourd’hui, le Mali a montré ses limites dans sa capacité à créer les conditions d’une cohabitation de ses citoyens dans un Etat unitaire qui leur donne les mêmes droits et les mêmes chances pour s’épanouir et se développer.
Mais c’est peut-être la réalité géographique et socio-culturelle du Mali qui fait que la nature actuelle de l’Etat ne peut répondre à la diversité des territoires et à l’étendue du pays. L’Azawad est une entité qui dispose de sa propre personnalité avec des communautés qui se sont toujours côtoyées et mélangées. Une particularité géopolitique et une distance notoire avec le Sud du pays font, de fait, de l’Azawad une entité réelle non seulement dans l’esprit de ses habitants, mais aussi dans celui des autres Maliens !
Un statut particulier et une autonomie doivent permettre enfin aux Azawadiens de concentrer leurs efforts sur le développement de la région dans le respect des aspirations de l’ensemble des communautés de ce territoire et dans un rapport intelligent et constructif avec le Mali.
Depuis une vingtaine d’années, le Mali n’a pas voulu privilégier le dialogue pour trouver une solution politique durable et définitive aux préoccupations des populations de l’Azawad. Il a choisi de s’enliser dans le clientélisme et l’encouragement d’une militarisation des communautés qui est dangereuse à terme pour la stabilité de la région. Il a préféré le saupoudrage et l’accentuation de la logique sécuritaire dont les victimes sont les communautés de l‘Azawad. Cette politique sécuritaire est menée au détriment d’une politique de développement qui aurait pu aider à créer les conditions d’un réel dialogue politique et éviter ainsi tout recours à la violence pour poser des revendications politiques. L’arrestation, l’année dernière, des jeunes du MNA (Mouvement National de l’Azawad) d’alors constituait un indice flagrant de la nature d’un système qui s’affiche pleinement démocratique à l’usage des chancelleries occidentales et refuse tout dialogue sérieux à l’intérieur.
Aujourd’hui, le MNLA devra faire preuve de responsabilité vis-à-vis de l’ensemble des populations de l’Azawad et ne pas tomber dans le piège de la communautarisation ou de la tribalisation de ce conflit. Il devra tirer les leçons d’un passé récent et mener un travail d’explication aussi bien vers l’ensemble des communautés de l’Azawad et du Mali qu’en direction de la communauté internationale. Un discours clair, qui empêcherait tout amalgame voulu par les tenants de l’immobilisme, qui s’acharnent toujours à brouiller le message, en occultant délibérément la dimension politique des revendications du Mouvement et de l’ensemble des communautés de ce territoire. Le MNLA, qui porte aujourd’hui les aspirations des populations de l’Azawad, dispose d’un contexte international favorable traversé par une volonté affirmée des peuples à s’affranchir de l’oppression. Aujourd’hui plus que jamais, les institutions doivent être au service des peuples et non le contraire. Un Etat n’a de légitimité et de raison d’être que quand il est au service du peuple. L’Etat centralisé, hérité de l’administration coloniale française, ne correspond à l’évidence pas à la nature des pays comme le Mali et ne constitue aucunement l’instrument adapté pour assurer la coexistence, l’épanouissement et le développement des peuples concernés. L’Etat n’étant finalement qu’un outil, il ne saurait être sacralisé, surtout quand il n’est pas l’émanation de la volonté des peuples auxquels il prétend s’imposer.
Les responsables du MNLA ne doivent pas perdre de vue les enjeux réels de leur engagement. En remettant à l’ordre du jour les aspirations des populations de l’Azawad, ils interpellent l’ensemble des leaders de ses communautés, la société civile malienne, la classe politique et la communauté internationale.
Abdoulahi ATTAYOUB
Survie Touarègue-TEMOUST
Lyon (France)
temoust@hotmail.com

أزواد صراع من أجل البقاء (الجزء الثاني).wmv

DSCF0436 mpeg4




Militaires maliens prisonniers du MNLA.Contrairement à ce qu'affirme les autorités maliennes les combattants de l'AZAWAD traitent bien les prisonniers de guerre et respectent les conventions Internationales ce qui est loin d'être le cas du gouvernement malien qui s'en prend au civiles comme à Kati et Bamako.Ils ont reçu la visite du CICR et se sont exprimés comme ils le voulaient.

Communiqué de Presse du MNLA: Mise au point sur les attaques de Youwarou, Hombiri, et Tenenkou

Communiqué de Presse

Mise au point du MNLA sur les attaques de Youwarou, Hombori et Tenenkou

Dans la nuit du Samedi 19 Février 2012, le MNLA étend son action plus au sud du Mali par une avancée militaire dans la libération de l'Azawad en procédant à la libération des villes de Youwarou, de Hombori dans la région de Mopti. Le MNLA met ainsi sa menace à exécution conformément a notre communique de presse du Jeudi 17 Février 2012 relatif aux bombardements aériens des avions militaires malien sur des civils azawadiens.
Le MNLA réaffirme que le bien-être des populations de l'azawad dans toutes ses composantes demeure son objectif central.
Pour l'attaque de Hombori, le MNLA déplore la mort du chef de village de cette localité et la condamne par la dernière rigueur. Le chef de village de Hombori a été assassiné par les services de la gendarmerie malienne pour renforcer sa campagne de désinformation et d'intoxication et porter un discrédit à notre combat.
Nos forces armées nous ont confirmé qu'aucun véhicule ni bien civils quelconque n'a été touché au cours de leur opération et que seules la brigade de la gendarmerie et la direction des douanes ont été concernées.

Paris, le 19 Février 2012
Mossa Ag Attaher
Chargé de communication du MNLA

Mali : les rebelles du MNLA frappent dans le Sud
MNLA(33) - rébellion touarègue(30) - hombori(9) - Mopti(5)


20/02/2012 à 09h:22 Par Baba Ahmed, à Bamako


Un soldat malien à l'entraînement près de Gao, au Nord-Mali. © Luc Gnago/Reuters

La rébellion touarègue commence à s'en prendre à des localités du sud du Mali. Deux villages de la région de Mopti ont été attaqués par des hommes armés s’identifiant comme des combattant du MNLA. Les armes et les munitions de la gendarmerie de Hombori ont notamment été emportées et le chef de village tué, semble-t-il par méprise.

À 19 heures 30, ce samedi, deux véhicules Toyota 4X4 transportant des hommes armés en tenue militaire et parlant tamasheq ont attaqué la gendarmerie d'Hombori, entre Mopti et Gao. Ils n’ont trouvé qu'un seul gendarme sur place. « Les rebelles ont saccagé les locaux et ont pris toutes les armes qui s’y trouvaient avant de demander au gendarme de leur montrer la maison du chef de village », témoigne Maouloud Dabou, un habitant d'Hombori.

Les rebelles se rendent alors chez Moussa Balogo Maiga, 78 ans, et lui demandent les clés de la voiture de la gendarmerie. Mais celui-ci leur répond qu'il ne les a pas. La discussion s'envenime et « les rebelles tirent trois balles sur le vieux » avant de disparaître, raconte le maire de la commune d'Hombori, M. Amadou Beidy Maiga. « C’est après que nous avons compris que les rebelles cherchaient en fait le chef de la gendarmerie et non le chef du village », dit M. Dabou après l’enterrement de Moussa Balogo Maiga.

Dans un communiqué, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion) condamne quant à lui cette exaction en prétendant que « le chef de village de Hombori a été assassiné par les services de la gendarmerie malienne pour renforcer sa campagne de désinformation et d’intoxication (...). »

"Des déserteurs qui connaissent bien les localités attaquées"

Dans la matinée du même samedi 18 février, les rebelles ont également attaqué le village de Youwarou, toujours dans la région de Mopti. Un soldat de la garde nationale a été enlevé et le réseau téléphonique saboté. « Les rebelles qui attaquent au sud sont en majorité des déserteurs de l’armée. Ils connaissent bien les localités qu’ils attaquent et sont souvent dans des voitures de l’armée, qu’ils ont emportées lors de leur désertion », croit savoir une source sécuritaire à Bamako.

Quelque 24 heures avant l’attaque de Hombori, le camp militaire Fihroun Al Ansary de Gao avait lui aussi été attaqué par deux voitures du MNLA, le 17 février vers 1 heure 30 du matin. Aucune victime n’est cependant à déplorer dans ce qui s'apparente à une action de représailles suite aux combats sanglants de Tessalit.

Enfin, à la veille de l'attaque à Gao, jeudi 16 février, la ville de Léré, à la frontière Mali-Mauritanie, avait été reprise par les rebelles. « Aux environs de 5 heures du matin, nous avons vu l’armée malienne quitter la ville en direction de Nampala [localité plus au sud, NDLR]. Et à 9 heures du matin, nous avons vu 7 voitures des combattants du MNLA entrer dans la ville », a témoigné par téléphone un habitant de Léré. Avant que les rebelles, là encore, ne coupent le réseau téléphonique.
______

Par Baba Ahmed, à Bamako

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Mali : les rebelles du MNLA frappent dans le Sud | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Léré reprise par les rebelles, Inhalil occupée – Le MNLA se signale à Youwarou

Par  
Taille de la police: Decrease font Enlarge font
Nord MaliNord Mali
La situation sécuritaire au nord- Mali est loin d’être favorables aux forces militaires patriotiques. En effet, elles ont été incapables de conserver leur position arrachée de haute lutte dans la région de Tombouctou, cercle de Niafunké, précisément dans la localité de Léré où se trouve un camp de garde. De plus, Inhalil, une localité située à la frontière d’avec l’Algérie est aussi tombée entre les mains du MNLA.

Le Colonel Takni Ag Intikane, Commandant de la zone militaire de Ségou, qui était parti patrouiller dans la zone avec ses éléments, a temporairement occupé le camp de garde de Léré. Une manière de rassurer ses camarades d’armes qui avaient décampé des lieux, il y a une dizaines de jours. On se rappelle que cette localité avait été prise par les rebelles, qui se sont dirigés ensuite vers Niafunké.
Le colonel Takni ne pouvant pas rester sur place a poursuivi sa mission de patrouille et de ratissage avant de replier à Ségou où il réside. Résultat : les éléments du MNLA sont revenus occupés de nouveau Léré, tôt le samedi 18 février, à 5 heures du matin, nous a-t-on dit. Ceux qui étaient là n’ont même pas résisté et ont pris la poudre d’escampette. Au moment où nous mettions sous presse, Léré est sous occupation MNLA. Le renfort sollicité n’était toujours pas en route.
Le même samedi 18 février, nous avons appris de source proche de la communauté Imghad, que la localité d’Inhalil, située au nord Ouest de Kidal, à la frontière d’avec l’Algérie, a été prise par les rebelles. Selon nos informations, ils ont tué deux commerçants : un Imghad et un Arabe. Conséquences : les Imghads qui se trouvent à Borj El Moctar, une localité algérienne, situé à la frontière d’avec le Mali, ont juré de payer cette «dette de sang», en menaçant des Idnanes et des Ifoghas, qui sillonnent la zone parce que ces deux communautés sont semble-t-il, les plus nombreuses parmi les rebelles.
Pour ceux qui ne le savent pas, Inhalil est une zone stratégique pour les grands bandits et trafiquants. C’est par là, que transitent la drogue, les armes, les clandestins qui se rendent en Espagne et plusieurs produits frauduleux. C’est une zone stratégique parce qu’elle permet aussi, avec la complicité de certains algériens, d’approvisionner les rebelles en vivres, carburants et de couper ces produits aux habitants de Kidal.
Le même samedi, les forces militaires du MNLA ont fait un passage éclair dans le chef lieu du cercle de Youwarou, région de Mopti (centre du Mali), à en croire plusieurs sources. Selon les informations véhiculées, elles ont attaqué des bâtiments administratifs et couper le réseau GSM. Avant de disparaitre calmement. Sans aucune anicroche.
La grande bataille de Tessalit
Quant à Tessalit, elle n’est pas totalement libérée parce que la bataille se poursuit. Le colonel Ould Meydou est parti en renfort auprès du Colonel Major, Elhaji Ag Gamou, confrontré à une véritable résistance pour la libération définitive de Tessalit. Dans notre précédente parution, nous avions annoncé que «Tessalit enfin libéré». Tel n’est véritablement pas le cas. Même si le camp militaire «Amashash» de Tessalit est pour l’instant occupé par des militaires maliens, les rebelles cherchent à affamer par la technique d’encerclement. Les avions militaires ont pilonné les positions rebelles, dans la journée du mercredi 15 février pour favoriser l’entrée de Gamou dans la ville. Mais, ils ont essuyé des tirs d’orgues de Staline. Ils ne sont donc plus revenus et la mission de Gamou n’a pas été un franc succès, puisqu’il était obligé de replier autour d’un oued pour au moins profiter de l’eau. Cependant, au cours de la bataille qu’il avait menée à25 kmde Tessalit, avant d’arriver à cette position là, «beaucoup de rebelles ont été tués et des otages ont été pris dans le camp des ennemis», selon des sources militaires.
La bataille de Tessalit en cours est épouvantable pour les deux parties. En effet, pour les besoins de la cause, le MNLA a fait appel aux bancs et l’arrière banc. Une bonne partie de ses combattants serait venue à Tessalit avec un armement impressionnant. Elle est vraisemblablement sur une position favorable.
Impossible pour Gamou d’avancer, même avec le renfort, conduit par le colonel Ould Meydou. Sans l’appui des avions militaires, lesquels s’adonnent à la prudence, dans une zone défavorable et avec des ennemis hyper armés. A quand donc la fin de cette bataille ? Et quand la libération de Ménaka, de Tinzawatene, d’Inhalil et de Léré ? A suivre.
Chahana Takiou

NO COMMENT: la mama africa et ses imminences grises du panafricanisme désuet et xénophobe.Aucun arabe,ni Touareg lors du débat qui vole pas haut comme d'habitude.On créer des amalgames de toutes pièces en omettant sciemment d'inviter les intéressés et en faisant table rase des massacres et des pogromes anti-Touareg et Maures.C'est du "mille collines presse"je vous laisse découvrir les journalistes et intellos à "l'africaine".

► TV5 RFI Afrique Presse | 17 février 2012 | Le point sur la crise de l'Azawad (Nord Mali)




0 ratings
61 views




► TV5 RFI Afrique Presse | 17 février 2012 | Le point sur la crise de l'Azawad (Nord Mali)

Durata: 00:20:56

TV5 Monde & RFI | Afrique Presse | 17 Février 2012 | Invités Assane Diop (RFI), Pierre Cherruau (Afrique Slate), Thiambel Guimbayara (La voix du Mali), Francis Kpatindé (journaliste indépendant). Mali Azawad Touareg Tuareg Mercenaries Khadafi Muammar Gaddafi Revolution القذافي ليبيا مالي ازواد الطوارق libya libye "iyad ag ghaly" "mohamed najjim" nadjim MNLA Ansar Eddine "al Dine" "محمد نجيم" "اياد آغ غالي" مرتزقة "Hama ag Sid Ahmed" "Mossa Ag Attaher" Anderamboukane Adaranboukane azawad gaddafi libya libye mali "iyad ag ghaly" "mohamed najjim" nadjim MNLA Ansar Eddine "al Dine" "كتيبة المغاوير" "علي كنّه" "محمد ناجم" محمد آغ نجم" "محمد نجيم" "اياد آغ غالي" مرتزقة mercenaries "كتيبة المغاوير" "علي كنّه" فوج التاسع Aguelhok Léré Léra Kidal Gao Iforas Ifoghas Ali Kana


dimanche 19 février 2012


NDLR/NO COMMENT:
Un proche du président mis aux arrêts
DIMANCHE, 19 FÉVRIER 2012 16:04 ADMINISTRATEUR VUES: 1672



AMADOU BOUNTY DIALLO


L’ancien conseiller aux affaires sociales, culturelles et sportives du Président de la République, Issoufou Mahamadou, le professeur Amadou Bounty Diallo, est depuis la fin de la semaine, dans les mains de la justice. C’est à la demande du procureur du Tribunal hors classe de Niamey que l’intéressé a été mis aux arrêts le vendredi 17 février, dans la soirée, pour « des propos incitants à la haine ethnique ».


professeur de philosophie à l’université de Niamey et journaliste collaborateur de plusieurs journaux de la place, étaient, déjà dans le collimateur du Bureau politique national du MNSD-Nassara, l’avait chargé des mêmes accusations. L’affaire en question est partie d’un débat sur les ondes de la chaine de télévision privée Canal 3, le samedi 4 février sur la rébellion au Mali et les questions sécuritaires dans la région. Bounty Diallo aurait affirmé, lors du débat, que «le problème de sécurité dans la zone septentrionale de notre pays aurait été résolu si les compatriotes entrés en rébellion avaient été tous exterminés». Bien qu’il ait nié avoir l’intention d’attenter à l’unité nationale, Bounty Diallo a jugé nécessaire de présenter sa démission de son poste de conseiller du président de la république. Chose qui a été, officialisé depuis le 15 février dernier.

Actuniger.com


Laura Raetza publié sur
RefuGier
So now we have official confirmation of the air offensive with fighter planes and or helicopters. Now all we need is witnesses to come forward who saw theses strikes on civilians and animals. If anyone has witnesses this and has photos or video please let us know or report directly to Human Rights Watch. Anyone who was an actual witness can make a report even if you have no photos or videos. You need to report this to the Human Rights Watch to: Corinne Dufka dufkac@hrw.org They are required to keep all information of the reporter confidential to assure your saftey. This is the only way to stop this from happening to innocent civilians again and to bring charges upon those who are doing this.

Photos du mur
The director of Human Rights Watch in West Africa, Corinne Dufka, has appealed for eye witness accounts of human rights abuse by any party in the conflict in northern Mali. You can contact Corinne directly on via email dufkac@hrw.org Here's her message on the Tuaregs and Friends concerned about the situation in Mali FB group:

Greetings to all,
Thank you Professor Worley for adding me to this important facebook page. I am Corinne Dufka, and direct Human Rights Watch's work on West Africa. HRW conducts in depth research into human rights abuses suffered in armed conflicts and other situations. We seek to speak with people who have direct and credible knowledge of abuses by all sides. Two key foundations of our work are l) confidentiality of our sources and 2) a strong emphasis on neutrality and balance in our reporting. I wish to appeal to any of you with knowledge of abuses by the army, police or other state actors, or forces from the armed opposition, to please contact me through my email - dufkac@hrw.org We are also interested in speaking with those who have been the victim of reprisal attacks of collective punishment from the general population, how the Malian state has responded to those attacks and if any side has engaged in the incitement to violence. Thank you and once again, please rest assured any information we receive will be handled with the utmost of discretion.
Thank you,
Corinne

Bonjour à tous,
Je vous remercie professeur Worley de m’avoir ajouté à cette page importante de facebook. Je suis Corinne Dufka, et je dirige le travail de Human Rights Watch sur l’Afrique de l’Ouest. HRW mène des recherches approfondies sur les violations des droits de l’homme lors de conflits armés et autres situations. Nous cherchons à parler avec des gens qui ont des informations directes et crédibles sur les abus commis par toutes les parties au conflit. Deux piliers essentiels de notre travail sont l) la confidentialité de nos sources et 2) la neutralité et l’équilibre dans nos publications (nous parlons avec tous les membres de la société et dénonçons les violations des droits humains quelque soient leur origine). Je souhaite faire appel à tous ceux qui auraient des informations concernant les exactions commises par l’armée, la police ou d’autres acteurs étatiques, ou les forces de l’opposition armée. Vous pouvez me contacter à l’adresse suivante : dufkac@hrw.org. Nous souhaiterions également échanger avec ceux qui auraient été victimes d’attaques de représailles ou de punition collective de la population générale. Nous voudrions aussi obtenir des informations sur la façon dont l’Etat malien a répondu à ces attaques et si les parties au conflit ont incité à la violence. Merci et encore une fois, soyez assuré que toutes les informations que nous recevons sont traitées avec la plus grande discrétion