dimanche 29 janvier 2012

 
sous la loupe

samedi 28 janvier 2012
De crainte qu’elles soient utilisées par Bamako pour réprimer les rebelles « Azawad »
L’Algérie décide de geler son aide militaire au Mali
Alger a décidé de geler son soutien militaire direct qu’elle a prévu d’apporter à l’Armée Malienne. Le ministère algérien de la défense, rappelons le, s’est engagé à apporter son aide à l’Armée Malienne dans le cas où elle l’utiliserait dans sa lutte antiterroriste et non pas contre le Mouvement de Libération de l’Azawad, MLA.
Cette décision intervient après que l’Armée Malienne a, partiellement, suspendu sa lutte antiterroriste et retiré ses forces de régions telles que Kidal, Tombouctou et Gaon, et l’a déployée pour réprimer de nouveaux foyers de rébellion.
Pour ces raisons, Alger a décidé de geler l’aide militaire qu’elle a prévu accorder au Mali, jusqu’à la fin des batailles entre l’Armée Malienne et le mouvement de libération de l’Azawad et que les deux parties parviennent à trouver solution politique au conflit. Il est à rappeler qu’Alger a, jadis, décidé d’apporter son aide aux bataillons de l’Armée malienne campés près des frontières algériennes avec ce pays, chargées de la surveillance des frontières, et de la lutte antiterroriste, en vertu d’un accord ratifié entre les deux pays à Tamanrasset. Les renseignements dont nous disposons font état que le nouveau conflit armé entre l’Armée Malienne et le mouvement de Libération de l’Azawad, dans le Nord du Mali, profite amplement aux groupes terroristes, affiliés à Al-Qaida au Maghreb et basés dans le Nord du Mali. Des experts en question sécuritaires ont, dans ce cadre, noté que les groupes terroiristes affiliés à Al-Qaida saisiront l’occasion de la répression de l’Armée Malienne du mouvement de libération de l’Azawad, pour s’armer d’avantage et entrainer de nouvelles recrues. Il est, également, utile de noter dans ce cadre que ce conflit a poussé plusieurs familles maliennes de trouver refuge sur les frontières algéro-maliennes fuyant la guerre au Mali, dont le nombre s’est élevé lors des derniers recensements à plus de 100 familles.

samedi 28 janvier 2012

Mali: les rebelles touaregs choisissent l’Internet

(Agence Ecofin) – Au Mali où l’on assiste à une recrudescence des incidents entre l’armée nationale et les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l‘Azawad (MNLA), ceux-ci ont choisi la voie de l’Internet pour faire entendre leur voix.
Sur leur site, les rebelles du MNLA se justifient sur les motivations de leur organisation: « Nous, Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), alertons l’opinion internationale et les organisations internationales de protection des droits de l’homme sur les dérives et les exactions répétées de l’armée malienne sur les civils depuis le 17 janvier dernier », affirme le mouvement dans un communiqué diffusé le 22 janvier 2012.
Dans un autre communiqué, le MNLA va même jusqu’à parler de « génocide » contre le peuple touareg.

http://www.agenceecofin.com/internet/2701-3123-mali-les-rebelles-touaregs-choisissent-l-internet-

Opération commando au Niger : des mercenaires recrutés pour assassiner Saadi Kadhafi à Niamey

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Saadi_Kadhafi_
M. Saadi Khadafi
Au moment où la contestation à l’encontre du Conseil national de transition (CNT) gagne de plus en plus du terrain et que les autorités de Niamey annoncent leur crainte quant aux risques d’aggravation de l’insécurité dans le nord, nous apprenons, de sources plausibles, que des mercenaires libyens ont été interceptés et

arrêtés au Niger. Ces mercenaires, venus de la région de Misrata, lieu où Mouammar Kadhafi a été assassiné, auraient pour mission d’attenter à la vie de Saadi Khadafi, l’un des fils de l’ex guide libyen réfugié à Niamey depuis le début de l’insurrection. Selon nos sources, les commanditaires de ce plan odieux sont Moufta Lamari,Moustapha Mahjoub et Toulabi. Quant aux personnes mandatées pour cette affreuse mission, il s’agirait de Halid Massaoud, Ahmad Farkhah, Moustapha Assaguizi, Salim Yacine Alhakouri, Abdoul Aziz Achour et Ibrahim Nakaz. Pour l’instant, les mécènes de ce macabre projet sont mis hors d’état de nuire, nous a-t-on confirmé. Par ailleurs, l’on n’ignore si l’arrestation de ces personnes est le fruit des opérations de sécurisation menées dans le nord par nos vaillantes forces de défense et de sécurités entre décembre 2011 et janvier 2012.
Le bilan de ces opérations, comme indiqué par le ministère de la Défense, au cours de l’accrochage, le 9 décembre 2011, entre une compagnie anti-terroriste et un convoi d’éléments armés à bord de six véhicules 4x4 en provenance d’un pays voisin, s’est soldé par la saisie d’une lance roquette anti-char de type RPG7, deux fusils d’assauts de type AK47, une mitrailleuse Korinov, deux Toyota pick-up et de plusieurs roquettes et munitions de divers calibre. Le 2 janvier 2012, a annoncé le gouvernement, une patrouille a intercepté deux véhicules transportant de la drogue dont le deuxième a réussi à s’échapper, trois individus ont été faits prisonniers, une cargaison d’une tonne de résine de cannabis, deux fusils AK47, un fusil mitrailleur, plusieurs centaines de cartouches, un GPS ainsi que trois téléphones Thuraya ont été récupérés. Le 3 janvier 2012 aussi, en coordination avec l’armée algérienne, une poursuite engagée s’est achevée par un accident de mine qui a provoqué la mort de 3 militaires et la blessure d’un autre dont la vie n’est pas en danger. Ces individus à bord de 4 Toyota ont été appréhendés avec une importante quantité d’armes et de munitions.
MH
27 janvier  2012
publié le 25 janvier 2012
Source : http://lactualite-niger.com/

Le Mali commence la chasse aux sorcières à Gao et Ménaka

Toumast Press

liberte dexpressionC'est avec tristesse que nous venons d'apprendre l'arrestation à Gao de membres du MNLA et d'une tentative d'assassinat Ménaka à l'encontre d'un membre de l'Etat-Major du MNLA. Ces arrestations sans base juridique ont pour seul objectif de mettre en place un état de non droit dans lequel les seules armes utilisées par le Mali sont les intimidations et les atteintes à l'intégrité physique des citoyens.
Nous avons été alertés ce matin par des nombreuses sources nous faisant état de l'arrestation à Gao de quelques membres du MNLA dont Issoufou Kaïssou Maïga. Ces arrestations arbitraires des militants du Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) ont plusieurs objectifs. Selon nos sources, il s'agit d'abord pour le Mali d'intimider encore plus les populations des villes contrôlés par l'armée Malienne. Ce sont ces mêmes intimidations qui ont dissuadés les populations des villes comme Gossi, Léré, et Goundam de manifesté le 1er Novembre 2011 en compagnie des grandes manifestations dans les villes de Kidal et Ménaka par exemple. Ces agissements de l'armée Malienne rappellent aux habitants de ces villes les mémoires encore fraiches des répressions inqualifiables ayant marquées la rébellion des années 1990.
Nos sources continuent en affirmant que ces arrestations de Issoufou Kaïssou Maïga et de ses compagnons, tous de l'ethnie Sonrhaïs ont également pour objectif de dissuader les membres de cette composante majeure de l'Azawad à s'exprimer, et de ce fait à faire croire que le MNLA est composé en majeure partie des Tamasheq (Touareg) avec juste une minorité de Sonrhaïs, de Peulhs, et d'Arabes. Une source sécuritaire de la ville de Gao nous affirme que l'Administration Malienne a établi une liste de 250 personnes au sein de la communauté Sonrhaï qui doivent être arrêtés.
Quelques heures plus tard, vers 16H00 GMT, nous avons appris une tentative d'assassinat dirigée contre Mahamadou Maïga, un membre de l'Etat-Major du MNLA dans la ville de Menaka. Mahamadou Maïga n'a eu son salut qu'à cause d'un concours de circonstance et d'une intervention urgente du MNLA qui démontre de par la même occasion l'étendue de son savoir-faire qui ne se limite pas seulement aux affrontements armés contre le régime Malien. Après avoir remarqué la présence des forces de l'ordre qui mettaient en place leur dispositif pour le capturer, Mahamadou Maïga a eu le réflexe de reconnaitre un sympathisant du MNLA qui se déplaçait à mobylette. C'est grâce à cette mobylette qu'il arrivera à sortir en toute urgence du centre-ville pour atteindre une voiture du MNLA qui l'attendait à la périphérie pour l'extirper de ce bourbier où une mort certaine l'attendait.
Ces arrestations qui n'ont aucune base juridique ne sont que la face visible de l'iceberg. Des arrestations continuent de se produire sans que les victimes ou leurs proches ne contactent les personnes ressources qui extérioriseront les informations. Joins par téléphone, Mossa Ag Attaher, Chargé du MNLA des relations avec les medias note qu'Issoufou Kaïssou Maïga et ses compagnons ont été arrêtés «pour leur militantismes au sein du MNLA. Ce sont des arrestations arbitraires qui montrent dans quel état le Mali se positionne vis-à-vis de la liberté d'expression et montre clairement que tout ce qui est de connotation MNLA ne mérite pas de liberté d'actions et d'expressions». Mossa Ag Attaher continue en affirmant que «le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad lance un appel au gouvernement Malien pour libérer immédiatement, sans conditions M. Issoufou Kaïssou Maïga, un Azawadien qui n'a violer aucune loi ou règlementation, et dont le seul tort est d'avoir exprimé ses opinions politiques».
Ces arrestations arbitraires du Mali dans le cadre des idéaux du Mouvement National de l'Azawad ne sont pas les premiers. Déjà en Avril 2011, Malik Maïga, journaliste à la radio Adrar Koïma à Gao était arrêté par les services secrets u Mali en compagnie de 3 autres personnes. Ces personnes ont été arrêtées pour la seule raison d'avoir émis des communiqués à la radio informant leurs auditeurs des résolutions du Congrès du Mouvement National de l'Azawad (MNA) qui s'était tenu quelques jours plutôt à Abeïbara. Ces arrestations arbitraires et ce désir de limitation de la liberté d'expression n'est pas seulement entrepris par l'administration Malienne. Dernièrement, le cas des menaces de morts et autres intimidations de la part de certains Maliens d'Angers en France après l'officialisation de l'adhésion de l'écrivain Moussa Ag Assarid au MNLA est expressif.
Depuis la déclaration d'adhésion de Moussa Ag Assarid au MNLA le 30 Décembre 2011, un grand nombre de Maliens dans un mouvement passionné, irréfléchie, et remplie de rages se sont attaqués à sa personne le traitant de «rebelle terroriste», avec l'appui de messages téléphoniques SMS et de tracts. Ces attaques atteindront leur sommet, lorsque Mossa Ag Assarid a reçu par téléphone des menaces de mort. Depuis, cette affaire se trouve désormais entre les mains du Procureur de la République d'Angers.
Toumast Press lance un appel au gouvernement Malien afin d'arrêter de tels agissements qui ne feront qu'augmenter le chaos dans lequel il a déjà enfoncé l'Azawad. Nous croyons que le MNLA ne restera pas sans réaction face à ces actions indignes du gouvernement Malien. Afin d'éviter la loi du talion, la réciprocité des crimes, le gouvernement Malien doit choisir la force de l'argument au lieu de se focaliser sur l'argument de la force, et les dérives qui s'en suivent. A défaut de cela, il n'aura que le contraire de ses intentions initiales, un plus grand nombre de personnes se radicaliseront et rejoindront les rangs du MNLA.

Par Intahmadine Ag Atoubelle

Touareg Ansari


Les oublies du Monde ( Les Touaregs )
Les hommes bleus -------victimes de l’injustice du Monde
C’est d’un peuple maltraité que je veux vous parler ; un peuple maltraité parce qu’en marge de nos zones de droits, incompris, par ceux-là même qui se trouvent obligés de le rencontrer. Au seuil de cette réflexion sur le droit, il faut redire ce —peuple oublié, ce peuple qui, pour certains, est « le déchet normal de toute société » ; ce peuple dont un homme me disait voici quelques semaines : « On a beau placer une grenouille sur un trône, elle replongera toujours dans la vase » Le Monde touareg, c’est cela aux yeux du monde. Peuple déformé par le paupérisme, harcelé, pourchassé de frontières en frontière , de pays en pays, peuple opprimé et qui SOUFFRE. Oui, je vous l’affirme, et les militants de la justice l’affirment avec moi : ce peuple n’a pas choisi sa condition et il en désespère. De père en fils, sa vie est souffrance. Il n’a pas choisi l’injustice. Il la refuse de toutes les fibres de son être, car elle lui fait trop mal. Il a trop entendu dire de Iui que « c’est de sa faute » C’est cela qu’on nous a dit, dans tous les pays qui nous abritent. C’est cela que disent les hommes, de siècle en siècle, des plus misérables de leur temps ; cela qu’on disait au temps colonial, lorsqu’on traitait les touaregs de razzia ,de sauvages, d’hommes inhumain ; cela qu’on disait encore au XIX° siècle, lorsqu’on se méfiait du « Touaregs » Toujours il a été un exclu, voir considérer comme étranger chez lui, un Rebel et un hors-la-loi. C’est cela les touaregs, peuple qui a trop souffert d’injustice et qui, de ce fait, sait ce qu’est la vraie justice...
Ainsi de gre ou de force l’Azawad aura son indépendance , car la jeunesse de l’Azawad va militer pour cette cause, elle combattra si nécessaire au prix de son sang, pour que les Azawadiens retrouvent leur liberté, leur dignité et que les espoirs de ce qui nous ont précédés se réalisent enfin pour que leurs âmes reposent en paix .
Vive l’Azawad !!! Vive la liberté !!! Vive l’indépendance !!


Communiqué de Presse du MNLA - 27/01/2021 »
L'Honorable Alghabass Ag Intallah, Secrétaire Exécutif des Ifoghas, adhère au MNLA »

"Après plusieurs jours de patiences et d'introspection, l'Honorable Alghabass Ag Intallah a annoncé qu'il rejoignait officiellement le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA). Avant d'officialiser son adhésion, le député de Kidal a appelé le président de la république du Mali, un proche de longue date. Dans la conversation téléphonique entre les deux élus que des témoins nous ont rapportés les grandes lignes, le Secrétaire Exécutif de la Communauté Ifoghas déclare au Président Malien Amadou Toumani Touré toute sa déception, et son écœurement par rapport à la politique Malienne. Selon lui, après avoir cru et soutenu la politique du Mali pendant tant d'années, il ne peut qu'arriver à la conclusion selon laquelle le Mali n'offre aucune issue de sortie à l'Azawad. Au contraire, tout ce que le gouvernement Malien fait c'est de l'enfoncer encore plus dans le chaos."

L'Honorable Alghabass Ag Intallah, Secrétaire Exécutif des Ifoghas, adhère au MNLAtoumastpress.com
Toumast Press - Agence Toumast pour l'Information
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BABACAR JUSTIN NDIAYE

Guerre au Mali : Le voisin se désintègre Par Babacar Justin NDIAYE

LA DÉPÊCHE DIPLOMATIQUE - AFRIQUE
vendredi 27 janvier 2012
Le vacarme du microcosme politique de Dakar, refoule l’écho des détonations des armes chez le voisin. Et pourtant, le Nord-Mali est le théâtre d’une guerre dont l’intensité meurtrière est, sans commune mesure, avec les affrontements sporadiques en Casamance. Le film des chocs à répétition entre soldats maliens et rebelles touaregs, reflète un embrasement soudain et généralisé, sur un terrain très inhospitalier pour les deux belligérants.
A la mi-janvier, le Président Amadou Toumani Touré (ATT) a donné le feu vert au chef d’Etat-major, le Général Gabriel Poudiougou. En un temps court, le décor a été planté par les logisticiens de l’armée. Un rapide balisage qui a permis le catapultage d’une impressionnante armada dans la ville de Gao. Un volume de forces jamais vu dans cette région qui – avec Kidal et Tombouctou – forme le septentrion malien ou Azawad dans la langue des Touaregs.
Plus de 200 véhicules, des effectifs colossaux de fantassins, des blindés de type BDRM, et une dizaine aéronefs et d’hélicoptères d’appui sont en déploiement, chaque jour, plus avancé. Le commandement au grand complet est transplanté sur la base aérienne de Gao. Les officiers les plus valeureux sont en première ligne sous l’autorité directe du Général Poudiougou et de son adjoint, le Général Traoré, patron de l’armée de terre.
Dans l’immensité désertique, rocailleuse, sablonneuse et montagneuse de l’Azawad, ce sont les Colonels Mohamed Ould Meydou et El Hadj Gamou qui ont repris, après de durs combats, la ville de Ménaka, dégagé la lointaine localité de Tessalit (frontalière de l’Algérie) et sécurisé l’indéfendable bourgade d’Aguel Hoc. Le choix de deux Colonels originaires du Nord (Meydou et Gamou) pour commander les colonnes qui livrent les combats, n’est pas le fruit du hasard. Issus respectivement des communautés touarègue et arabe, les colonels-majors Gamou et Meydou sont des méharistes nés ; donc plus à l’aise dans le vaste désert que les officiers bambaras venus des régions boisées du sud.
Toutefois, un coup de projecteur sur l’autre belligérant, à savoir le Front national de Libération de L’Azawad (Mnla) prouve que l’armée malienne n’est pas en villégiature dans le triangle Gao-Kidal-Ménéka où les pertes variables en fonction des bilans additionnés, frôlent la centaine de morts et de blessés. Né de la fusion des débris des rébellions des années 90 et des recrues du Mouvement touareg du Nord-Mali (MTNM) de feu Ibrahim Bahanga, le Mnla est, sur le terrain, en alliance, avec le Mouvement populaire de l’Azawad (Mpa) d’obédience islamiste de Iyad Ag Gali. Objectif politique : la création d’un Etat touareg du Nord-Mali. Le syndrome du Sud- Soudan caresse-t-il l’Afrique de l’Ouest ?
A cette galaxie de dissidences, s’adjoint une fraction du contingent touareg de l’armée défaite et disloquée de Mouammar El Kadhafi, sous les ordres du Colonel (malien) Najim Ag Mohamed, rentré de Libye, en octobre dernier. Dans la zone grouillent et grenouillent également les salafistes d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) qui l’ont transformée en pénitencier pour otages occidentaux. Bref, la rébellion touarègue et ses agrégats de tout acabit, donnent du fil à retordre aux troupes de Bamako, sur un théâtre d’opérations trop étiré pour être quadrillé ou verrouillé efficacement.
Pour donner un aperçu de l’étirement du champ de bataille de l’Azawad – comparativement à celui de la Casamance – c’est le scénario d’un engagement de l’armée sénégalaise à Nouadhibou (sans le soutien naval) ou à Koulikoro, 60 km après Bamako, qui s’impose à l’esprit. D’où le casse-tête logistique que résout, au quotidien, l’Etat-major malien pour soutenir l’effort de guerre dans le secteur de Tessalit où ses unités longent la frontière algérienne. Plus de 1500 km sont à parcourir pour les renforts en provenance de Bamako ou de Kayes. Voilà pourquoi l’armée du Niger – déployée massivement le long de la frontière avec le Mali – a expédié deux camions bourrés d’équipements au Général Poudiougou.
A ce paquet de difficultés, s’ajoute l’obstacle naturel qu’est le fleuve Niger. Certes, le pont de Gao assure le flux continu du matériel, du ravitaillement et du jet des troupes ; mais il y a toujours les impératifs de franchissement et de contre-franchissement de la voie d’eau qu’imposent les courses-poursuites entre l’infanterie motorisée de l’armée et la noria des Toyota de la rébellion. Car les villes de Mopti, de Hombori et de Gossi représentent des cibles potentielles.
Très vorace en effectifs, la guerre du désert est, aussi et surtout, la spécialité des « fils du désert ». Hier l’armée coloniale recrutait des méharistes et des goumiers dans les zones sahariennes de la Mauritanie, du Mali, du Sud algérien et du nord du Tchad. Aujourd’hui, le gouvernement de Bamako est en quête de supplétifs arabes et touaregs pour servir d’éclaireurs et d’auxiliaires à son armée. A cet effet, le Président ATT a tiré des geôles de la Sécurité d’Etat, le richissime homme d’affaires Mohamed Ould Awainatt, en contrepartie de l’engagement de sa tribu dans la guerre, aux côtés des forces gouvernementales. Une libération mal appréciée par l’opinion et la magistrature ; puisque ce notable touareg a été mêlé à l’atterrissage clandestin, non loin de Gao, en novembre 2010, du mystérieux Boeing (sud-américain) rempli de drogue.
C’est le premier craquement d’un Etat de droit qui joue sa survie face à une rébellion indépendantiste. Le deuxième craquement en cours, découle d’une conjoncture militaire très fluide. Les villes changent de mains au fil des semaines. L’armée qui avait reconquis la garnison d’Aguel Hoc, à 170 km de Kidal, a été délogée par les assauts furieux du Mnla. Une donne qui a provoqué la stupeur et répandu la panique à Bamako. Ennemie jurée de la démocratie, la guerre assombrit l’horizon électoral, hypothèque le calendrier républicain et fait du Président ATT, un prisonnier du Palais de Koulouba. Adieu la présidentielle ?
Très réfractaires aux servitudes de l’administration territoriale que sont les impôts, le découpage de l’espace et la scolarisation, les Touaregs ont constamment fait craquer l’entité malienne. Une première rébellion déclenchée trois ans après l’indépendance du Mali (1963) sera jugulée par le capitaine Djiby Silas Diarra et le Lieutenant Jean Bolon Samaké. Au plan diplomatique, l’immense prestige de Modibo Keita et sa profonde amitié avec le Président Ben Bella, hâtèrent le retour de la paix.
Mais le précédent était là ; et servait de stimulante référence pour les générations suivantes, dans cette communauté forte de moins d’un million d’âmes, que la couleur blanche de la peau et les zones d’implantation et de nomadisation nettement excentrées, séparent de l’écrasante majorité des Maliens. Avant ATT, le Président Moussa Traoré a eu sa guerre de l’Azawad entre 1990 et 1991. Il échut au Président Alpha Oumar Konaré de faire la paix, en 1996, avec l’aide de deux facilitateurs : le Français Edgar Pisani et le Mauritanien Ahmed Baba Miské.
A cent jours de la fin de son deuxième et dernier mandat, ATT est confronté à une guerre dont les enjeux sont diversement décryptés par la classe politique (pré-campagne électorale oblige) et par une presse qui en fait son menu quotidien, à la fois par professionnalisme et par chauvinisme. Du monceau des discours et des éditoriaux, il ressort que la crise de confiance est croissante entre Paris et Bamako. En privé, les officiels maliens dénoncent la complaisance avec laquelle Rfi et France 24 relayent les communiqués des rebelles du Mnla ; notamment les sorties fracassantes et anti-maliennes du porte-parole des rebelles en France, Moussa Ag Assarid, émigré anonyme jusqu’au déclenchement des hostilités, en décembre 2010. En outre, une thèse extrême, en cours dans certains milieux du renseignement en Afrique, interprète la capture des Français Philippe Verdon et Serge Lazarivic comme une fausse prise d’otages, qui a permis aux rebelles d’avoir deux planificateurs militaires dans leurs rangs.
Plus à l’aise que le landerneau politique, la presse se déchaîne et s’enflamme sur le mode du nationalisme le plus violemment anti-français. Proche du candidat Ibrahim Boubacar Keita (IBK) le journal « l’Indépendant » charge comme un buffle : « Les gesticulations actuelles des médias français n’inquiètent nullement le peuple malien qui reste serein. Le Mali que la France poignarde, aujourd’hui, a fourni le plus gros contingent de « tirailleurs sénégalais » qui ont contribué à libérer la France de l’occupation allemande lors de la seconde guerre mondiale. Leurs héritiers qui se battent pour la liberté et l’unité de leur pays dans les confins sahariens, ont conservé la bravoure de leurs illustres devanciers ».
Au coeur de la discorde il y a, à la fois, une divergence de vues et un choc des agendas. Paris qui apprécie le dynamisme militaire de la Mauritanie du Général Aziz, déplore que l’armée malienne n’ait pas bougé contre les terroristes d’Aqmi, mais sort les gros moyens contre quelques centaines d’hommes. En revanche, Bamako considère que les rêves récurrents d’autodétermination de la communauté touarègue – auxquels les Français ne seraient pas totalement étrangers (1) – sont plus urgents à traiter par le feu que les agissements d’une multinationale terroriste comme Al Qaida.
Avec la Guinée Bissau en transition sur une corde raide, la Guinée Conakry en panne démocratique (une année sans parlement), la Mauritanie dans la ligne de mire d’Aqmi et le Mali aux prises avec une rébellion dopée par le parfum de l’indépendance du Sud-Soudan et le jeu de la France, le Sénégal respire un air géopolitiquement pollué, à la veille d’une présidentielle elle-même polluée par la peur. En tout cas, si le Mali frontalier de 7 pays (Algérie, Burkina, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Mauritanie, Niger et Sénégal) se désintègre, les ondes de choc d’un tel bouleversement sous-régional, ébranleront les fondations de nombre d’Etats situés au nord et au sud du Sahara.
PS : dans ses mémoires intitulés « Au cœur du secret » publiés aux Editions Fayard, le Préfet Claude Silberzahn, ancien directeur de la DGSE (1989-93) promène un faisceau de lumière sur les rapports entre la France et les Touaregs.
Un peu de calme et de bon sens. Diffuser de fausses infos pour décribiliser son "ennemi" est le propre des adversaires. On connait, ça fait plus de 20 ans que ça dure. Je pose une question de bon sens : comment, dans le feu des combats, et alors qu'ils sont à distance de leurs assaillants, le plus souvent en déroute, les militaires maliens font-ils pour distinguer parmi ceux qui les combattent, qui est membre du MNLA et qui est membre d'Abou Zeid et d'Aqmi ? Est-ce qu'ils ont des badges ? Un uniforme particulier ? Une carte de membre ? C'est du roman. On sait depuis des lustres que le correspondant de l'AFP et de RFI à Bamako est au service de la communication du Mali, maintenant on a aussi la position ambiguë de celui de Jeune Afrique à Bamako. Il faut donc prendre leurs infos avec distance et sérénité. Et comme dit Fred, il faut que la presse fasse son travail.
TRÈS URGENT.............

Le representant des songhais dans le mouvement national pour la liberation d'azawad YOUSSOUFA MAIGA a etait arreter par les services securitaires maliennes a la region du gao en plus ils ont entamés une recherche de 250 elements des songhais accusés par affiliation au MNLA.

Mali : les Touaregs refusent de voir leur mouvement récupéré par Aqmi

Caroline Grimberghs
Mis en ligne le 28/01/2012
Les "hommes bleus" continuent les affrontements avec l’armée malienne et sont désormais associés par certains aux jihadistes d’Aqmi. Les violences perdurent et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter. Trois fronts de combats sont désormais ouverts dans le Nord-Mali.
15 jours que des violences sont perpétrées dans le Nord-Mali : les Touaregs s’opposent à l’armée dans la région dite de l’Azawad, allant de Kidal à Tombouctou et le cercle de Douentza à proximité de la ville de Mopti. Le 17 janvier dernier, les rebelles annoncent la prise de la ville de Ménaka. Pendant plusieurs jours, les informations des deux camps se contredisent, chacun s’estimant vainqueur de ces combats à l’arme lourde.
Depuis jeudi, un troisième front s’est ouvert à proximité de la frontière mauritanienne. La présence d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) dans la région et le retour récent de Libye d’hommes armés, anciennement à la solde du colonel Kadhafi, donnent un tour nouveau aux révoltes touaregs sous-jacentes depuis les années 60 et le départ du colonisateur français.
Le MNLA, mouvement politique de libération de l’Azawad, refuse, depuis le début de l’insurrection d’être associé à Aqmi. Pourtant, la semaine dernière, il circulait que les rebelles se seraient allié aux jihadistes pour la prise de la ville de Aguelhoc. Une information démentie par le MNLA dans un communiqué du 27 janvier : "Contrairement à la propagande diffamatoire de Bamako reprises par certaines dépêches de la presse internationale, le Mouvement National de Libération de l’Azawad rappelle que le M.N.L.A est un mouvement révolutionnaire qui lutte pour le droit à l'autodétermination du peuple de l'Azawad et rejette le terrorisme et l'extrémisme sous toute ses formes qu'ils proviennent d'un groupe ou d'un Etat (…) Nous ne partageons, ni de loin, ni de prêt la philosophie et le combat de Al-Qaïda au Maghreb Islamique(AQMI) qui lui aussi, au même titre que l’armée d’occupation malienne, occupe illégalement notre territoire". Une information confirmée par Henri de Raincourt, ministre français de la coopération qui déclare : "Il faut faire une différence entre les difficultés nées de la situation des Touaregs et des relations avec le pouvoir central et celles nées de la situation d’AQMI. Ce n’est pas la même chose, d’ailleurs les deux ne collaborent pas ensemble, ne travaillent pas ensemble".
Une frange du bureau politique a du quitter le pays, s’estimant victime de menaces de mort. Mossa Ag Attaher, chargé de la communication du mouvement est à Paris depuis une quinzaine de jour. Au nom de son mouvement, il appelle la communauté internationale à prendre conscience de la situation sur le terrain et parle d’ "sévices, tortures et confiscations des biens, perpétrés sur les populations par l’armée malienne".
Le MNLA va plus loin aujourd’hui, annonçant que plusieurs dizaines de soldats de l’armée malienne auraient fait désertion pour rejoindre la rébellion touarègue, renforçant encore l’attirail militaire d’un mouvement jusque là fort démuni et bénéficiant aujourd’hui des armes libyennes et des véhicules militaires des déserteurs. Le nombre de morts et prisonniers n’est pas déterminé : on parle de 50 morts du côté de l’armée malienne et les rebelles assurent avoir fait plus de 25 prisonniers.
Qu’en est-il de la suite ? "Tessalit est actuellement encerclée par l’armée révolutionnaire en vue d’amener les soldats maliens à se rendre afin d’éviter les effusions de sang" annonce le MNLA, qui appelle la communauté internationale à l’aide face aux mouvements de populations civiles vers les pays frontaliers, Mauritanie, Burkina, Faso, Niger et Algérie.
La ville de Anderamboukane (nord-est) a été le théâtre de nouveaux affrontements en fin de semaine. Chacun affirme aujourd’hui contrôler la localité. L’incertitude continue donc de planer alors qu’un troisième front est ouvert, à la frontière mauritanienne avec la prise du camp de l'armée de Léré par les rebelles.
La France appelle les deux camps à un cessez-le-feu immédiat alors que la situation se complexifie sans cesse au vu des diverses forces et intérêt en présence dans cette région explosive.