lundi 19 septembre 2011


Libye: les hommes de la transition

L'EXPRESS.fr
Par Dominique Lagarde, publié le 19/09/2011 à 12:27
Libye: les hommes de la transition
Mustapha Abdeljalil, président du CNT; Mahmoud Jibril, n°2 du CNT, dirige le comité exécutif de l'insurrection libyenne; Ali Abdelaziz al-Issaoui, responsable des Affaires étrangères.
Reuters

Voici les dirigeants qui devront reconstruire la paix sur le champ de ruines laissé par le Guide, Mouammar Kadhafi. Au premier plan, Mustapha Abdeljalil, le présidentdu CNT, Mahmoud Jibril, n°2 du Conseil qui dirige le comité exécutif de l'insurrection libyenne et Ali Abdelaziz al-Issaoui, responsable des Affaires étrangères. 

Le Conseil national de transition (CNT) libyen bénéficie de la reconnaissance de la communauté internationale depuis que le "groupe de contact" sur la Libye - l'ensemble des pays qui participent aux interventions militaires de l'Otan - l'a désigné, en juillet, comme l'"autorité gouvernementale légitime". Cet adoubement lui a permis d'obtenir dès le 25 août un accord du comité des sanctions de l'ONU pour le déblocage d'une partie des avoirs libyens gelés dans le cadre des résolutions prises contre le régime de Kadhafi.  
Qui sont ces nouveaux maîtres de la Libye? Les membres du CNT viennent d'horizons culturels très divers. Universitaires, traditionalistes ou réformateurs y côtoient militants des droits de l'homme et islamistes. Certains ont autrefois bénéficié de l'appui du fils le plus en vue du colonel, Seïf al-Islam, qui prétendait alors vouloir moderniser le pays.  
Voici quelques-uns de ceux qui joueront sans doute un rôle clef dans l'après-Kadhafi. Seuls trois d'entre eux ont acquis une véritable visibilité sur la scène internationale. Les autres sont surtout des représentants de la région de Benghazi, la première à avoir été libérée. Ils devraient être rapidement rejoints par des personnalités des régions de l'Ouest et de Tripoli. 
Mustapha Abdeljalil
Moustafa Abdeljalil, président du CNT
Moustafa Abdeljalil, président du CNT
REUTERS/Esam al-Fetori
En 2007, le fils du Guide libyen Seïf al-Islam l'avait convaincu d'entrer au gouvernement et fait nommer à la tête du ministère de la Justice. Il y est resté jusqu'à sa démission, en février de cette année, et son ralliement à l'insurrection. Président du CNT depuis sa création, le 27 février, Mustapha Abdeljalil est un ancien magistrat. Il est né en 1952 à Al-Bayda, une ville de l'Est du pays qui est aussi le siège historique de la dynastie des Senoussi. Après des études en droit islamique à l'université de Tripoli et un début de carrière dans le football, il a occupé plusieurs postes dans sa ville natale, puis présidé la Cour suprême du pays, de 2002 à 2007. Il se fait alors remarquer pour son indépendance d'esprit, qui le conduit parfois à se démarquer des ordres reçus. Mais c'est aussi à ce poste qu'il confirmera la peine de mort des infirmières bulgares emprisonnées en Libye entre 1999 et 2007, accusées à tort d'avoir injecté à plus de 450 enfants libyens le virus du sida. 
L'homme serait avant tout un traditionaliste, proche des islamo-conservateurs et des tribus. En janvier 2010, il avait publiquement dénoncé le maintien sous les verrous de 300 prisonniers politiques, anciens membres d'une organisation islamiste, qui avaient pourtant purgé leur peine. Alors qu'il menaçait de démissionner, Seïf al-Islam l'en avait dissuadé. A la mi-février 2011, c'est mandaté par le gouvernement - qui espère encore pouvoir négocier avec les rebelles - qu'il arrive à Benghazi. Mais il prend vite la mesure de la répression qui s'est exercée sur les manifestants et décide de changer de camp. Le 27 février, il est porté à la tête du CNT. Le 9 mars, Kadhafi met sa tête à prix pour 400 000 dollars (276 000 euros) 
Mahmoud Jibril
Mahmoud Jibril, n°2 du CNT, dirige le comité exécutif de l'insurrection libyenne.
Mahmoud Jibril, n°2 du CNT, dirige le comité exécutif de l'insurrection libyenne.
Reuters/Andrea Comas
A 59 ans, ce diplômé en sciences politiques de l'université de Pittsburgh, aux Etats-Unis, est sans aucun doute le plus connu des chefs de l'insurrection libyenne. Il préside l'instance exécutive du CNT qui fait office de gouvernement et il est à ce titre le principal interlocuteur des puissances occidentales. Auteur d'une thèse sur la politique américaine libyenne, Mahmoud Jibril a d'abord enseigné aux Etats-Unis avant de rentrer à Benghazi, où il a créé Gebril for Training and Consultancy, une société de consulting dont les activités s'étendent rapidement à toute la région. En 2007, Seïf al-Islam fait appel à lui et le place à la tête du Bureau national pour le développement économique, qui a pour mission de libéraliser l'économie du pays. En 2009, dans un télégramme révélé depuis par le site WikiLeaks, l'ambassadeur américain alors en poste à Tripoli, Gene Cretz, le décrit comme un homme qui "comprend le point de vue américain". Confronté à l'immobilisme de la vieille garde au sein des instances dirigeantes libyennes, il décide de jeter l'éponge et quitte le gouvernement en 2010. Il rallie l'insurrection dès les premiers jours et multiplie les déplacements dans les capitales occidentales, afin de convaincre les dirigeants européens et américains de soutenir la révolte libyenne. Il est l'un des principaux instigateurs, avec Nicolas Sarkozy, de la résolution 1973 de l'ONU, qui fonde l'intervention des armées de l'Otan. 
Ali Abdelaziz al-Issaoui
Ali Abdelaziz al-Issaoui, s'est vu confier les Affaires étrangères au sein du CNT.
Ali Abdelaziz al-Issaoui, s'est vu confier les Affaires étrangères au sein du CNT.
REUTERS/Tony Gentile
Né en 1966 à Benghazi, il a fait des études d'économie à l'université de Bucarest, en Roumanie, avant de devenir directeur général, en 2005, de l'instance alors chargée de conduire un programme de privatisations. Ministre de l'Economie entre 2007 et 2009, il est ensuite écarté sans que l'on sache vraiment pourquoi - désaccords récurrents avec le Premier ministre, accusations de corruption - malgré sa proximité avec Seïf al-Islam. Nommé ambassadeur en Inde, il démissionne de ce poste le 21 février 2011, après avoir publiquement condamné l'"usage de la violence contre des citoyens", ainsi que le recrutement de "mercenaires étrangers". Il s'est vu confier les affaires étrangères, avec le titre de vice-président, au sein de l'équipe exécutive du CNT. A ce titre, il a multiplié les tournées à l'étranger en compagnie de Mahmoud Jibril. 
Abdel Hafiz Ghoga
Abdel Hafiz Ghoga, porte-parole du CNT
Abdel Hafiz Ghoga, porte-parole du CNT
REUTERS/Thaier al-Sudani
Né à Benghazi il y a cinquante ans, cet avocat fut au début des années 1990 l'un des premiers à défendre, au nom des droits de l'homme, les islamistes torturés dans la prison d'Abou Salim. Arrêté au tout début de la rébellion, le 19 février, puis libéré quelques jours plus tard, il avait d'abord tenté de créer, dans sa ville, son propre comité de libération, avant de rallier le CNT.  
Zubeir Ahmed el-Sharif
Accusé d'avoir participé à une tentative de coup d'état contre Kadhafi en 1973, il n'a été libéré qu'en août 2004 après trente et un ans d'emprisonnement. Il est, de loin, le dissident libyen qui a effectué le plus long séjour dans les geôles de la Jamahiriya.  
Fatih Turbel Salwa
Ce jeune avocat de Benghazi, militant des droits de l'homme, est de ceux qui ont organisé la toute première manifestation des familles de prisonniers politiques, à Benghazi, le 15 février. Son arrestation, ce jour-là, est le point de départ de l'insurrection. 
Salwa al-Deghali
Avocate, membre du barreau de Benghazi, elle est l'une des rares femmes au sein du CNT et appartient à une famille importante de Cyrénaïque, traditionnellement opposée à Kadhafi. L'un de ses oncles a fait plusieurs années de prison. 
Omar al-Hariri
Exclu du CNT lors du remaniement du 9 août, après l'assassinat du général Younès, il pourrait cependant jouer un rôle dans l'après-Kadhafi. S'il avait participé en 1969 au coup d'Etat contre le roi Idris, qui a permis l'accession de Kadhafi au pouvoir, il est passé très vite dans l'opposition, ce qui lui vaudra quinze ans de prison à la suite de la "découverte", en 1975, d'un complot contre le Guide.

Libye: Le CNT nie que les Africains noirs soient maltraités

Mis à jour le 19.09.11 à 16h52
Le Conseil national de transition (CNT) libyen s'est engagé ce lundi à traiter décemment les étrangers accusés se battre pour Mouammar Kadhafi, en démentant que ses propres combattants se livrent à des abus systématiques sur les Africains.

Les adversaires du colonel Kadhafi l'accusent d'avoir engagé des combattants de pays comme le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Mali et le Soudan, ce qui inspire des craintes pour le sort des Noirs à présent que les ex-rebelles sont aux commandes.

Une commission d'enquête de l'Onu sur la Libye, qui n'a pas pu entrer dans le pays depuis l'éviction de Mouammar Kadhafi, a dit avoir reçu de nombreuses informations faisant état de mauvais traitements infligés à des Africains noirs et à des Libyens au teint sombre par des éléments anti-Kadhafi.

Des images rapportées de Libye font apparaître des Noirs effrayés entassés dans des camions, ce qui a suscité des rumeurs d'exécutions sommaires. Des Noirs capturés par les forces antikadhafistes ont dit être des migrants pris pour des mercenaires.

Assurances du CNT à la communauté internationale

Mohammed al Alagui, présenté comme le ministre de la Justice et des Droits de l'homme du CNT, a déclaré au Conseil des droits de l'homme de l'Onu que le colonel Kadhafi avait eu recours à des mercenaires pour tuer des Libyens, mais que ceux qui seraient capturés seraient traités de façon équitable.

«Le régime Kadhafi a déclaré la guerre au peuple libyen et a utilisé des mercenaires étrangers, a-t-il dit. Mais une fois capturés, ils gardent le droit d'être traduits comme il convient devant un juge dans le respect du droit international».

«Nous ne faisons pas de distinctions entre les gens selon des critères de couleur, et nous ne pratiquons pas de discrimination contre nos frères des pays africains».

Les partisans de Mouammar Kadhafi accusent aussi leurs adversaires de faire appel à des mercenaires. Ils ont déclaré lundi avoir capturé 17 étrangers, notamment des ressortissants français et britanniques, à Bani Walid, l'un des derniers bastions restés fidèles à l'ex-«guide» libyen.

Mohammed al Alagui a assuré que le CNT enquêterait méthodiquement sur toute violation des droits de l'homme commise pas ses combattants. «Il n'y pas eu de crimes de guerre (commis par des anti-Kadhafi)», a-t-il dit.

«Si des faits illégaux se sont produits, il s'agissait d'actes isolés commis par des révolutionnaires qui n'agissaient pas sur les instructions du CNT. Nous avons appelé les révolutionnaires à traiter les prisonniers selon la charia islamique et le droit international».
Reuters

dimanche 18 septembre 2011

Desert Rebel - Ternertin

Save the Imzad, Sauver l'Imzad, un cri d'alarme

Eghaf par le Groupe Atri N'Assouf à Dar el imzad (Tamanrasset)


Niamey, terminus pour la bande de Kadhafi

Bravant le désert et les bandits, quatre généraux libyens et un fils de Kadhafi ont rejoint le Niger. Des hôtes très encombrants. Enquête.
Ils sont partis de Sebha, la grande ville du Sud libyen, par la route, après avoir compris que la tribu des Walid Souleymane avait déjà changé de camp. Le passeur, Aghaly Alambo, écume le désert depuis des années. Il accompagne le général Mansour, qui vient d’être gentiment poussé vers la sortie par sa tribu. Cinq jours plus tard, trois autres généraux libyens empruntent le même chemin et arrivent, toujours avec lui, à Agadez, au Niger. Le 11 septembre dernier, c’est au tour de Saadi Kadhafi, le fils footballeur du colonel. Avec eux, des chauffeurs, des mécaniciens, des guides… Trente-deux personnes en tout, logées dans des villas de la capitale du Niger, à 2.400 km de chez elles. Assignées à résidence et sous surveillance étroite. Interdites de parole. Et pas rassurées. "En réalité, ils ont peur de sortir de chez eux. Ils ont peur de se faire tuer", explique un Nigérien chargé de veiller à leur confort quotidien. Tous les convois ont été prévus et organisés, plusieurs personnalités nigériennes ayant servi d’intermédiaires et transmis le feu vert des autorités.
Le Niger n’a ni les moyens ni l’envie de refuser l’asile à des personnalités qui fuient la guerre. Parmi les plus pauvres pays du monde, il partage une grande frontière au nord avec la Libye, "pays frère et voisin". Le Guide a beaucoup aidé, financé, investi. Au nord du Niger, qu’il considérait un peu comme son arrière-cour, et à Niamey, dans les palais de la République et les campagnes des partis politiques. L’actuel président, Mahamadou Issoufou, était, dit-on, son candidat de prédilection ; il est de tempérament loyal et fidèle en amitié.

Des milliers de Touareg dans l’armée libyenne

Les aspects sécuritaires pèsent aussi lourdement : plusieurs milliers de Touareg du Niger et du Mali servent dans l’armée libyenne depuis des années. Il faut leur ajouter les mercenaires, sans doute quelques centaines, recrutés par Kadhafi depuis le printemps. Le pays sort tout juste d’une rébellion qui s’est achevée en 2009. Le déminage de certaines zones n’est pas terminé. Les armes des "combattants" fument encore. À l’ouest, Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique) sème la terreur. Le groupe détient encore quatre otages français. Deux autres sont morts en janvier dernier, pendant l’assaut donné par l’armée française contre leur convoi. La guerre en Libye a aggravé la situation par la circulation et le trafic d’armes de toute nature, jusqu’à un hélicoptère en pièces détachées récemment aperçu à Agadez. Le Niger craint l’irruption d’une guerre secrète sur son sol entre les pro-Kadhafi et le CNT. C’est pourquoi il vient d’ailleurs de refuser au CNT l’ouverture de représentations diplomatiques à Agadez et Arlit, dans le nord, a-t-on appris de source autorisée.
La position nigérienne est simple : le droit, rien que le droit. "Nous refusons de refouler des gens dans un pays où ils risquent la mort. Pas plus, pas moins", a martelé vendredi le jeune ministre de la Justice, Marou Amadou, connu pour son combat courageux pour les droits de l’homme. Pas question donc de livrer les Libyens au CNT. "Le Niger se fera un point d’honneur d’appliquer le droit international", a-t-il poursuivi. Le Niger obtempérera aux demandes de la Cour pénale internationale mais veillera aussi à respecter la Convention de Genève sur les réfugiés.

Des bandits du Sahara à l’affût

Côté CNT, c’est la confusion. Reconnu par le Niger, il ne cesse d’annoncer et de reporter la venue d’une délégation supposée régler le problème. Il n’a pas hésité à demander au président français, en visite à Tripoli jeudi, d’appuyer ses demandes. Vendredi, Nicolas Sarkozy a promis d’intervenir auprès des autorités nigériennes. Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, lui a aussitôt répondu par presse interposée de ne pas "parler au nom du CNT".
En effet, les Occidentaux, bien qu’informés pratiquement en temps réel par les espions placés jusque dans les convois des fuyards, se livrent depuis peu à une surenchère pour réclamer l’arrestation des "étrangers" du Niger. On ne sait trop sur quelle base juridique. Pendant ce temps-là, dans le vaste Sahara, des bandits aguerris se postent à l’affût de "l’or des Libyens". Il y a quelques jours, un convoi de véhicules achetés par Kadhafi a été attaqué et plusieurs véhicules dérobés. Conscients du danger, les Libyens se méfient de tous, même des fonctionnaires chargés de leur sécurité. Les services de renseignement s’activent, survolent la zone. C’est ainsi qu’une patrouille de l’armée nigérienne a rencontré, jeudi après-midi aux confins de l’Algérie, des maquisards d’Aqmi. Bilan officiel : "Quatre morts, deux blessés, deux véhicules récupérés, un lance-roquettes RPG7, trois fusils AK47, un fusil-mitrailleur et… 59 jeunes recrues." Le western saharien ne fait que commencer.
Nathalie Prévost, correspondante à Niamey - Le Journal du Dimanche
dimanche 18 septembre 2011

MAURITANIE: Al-Qaida revient dans la forêt de Wagadou au Mali 
Posté le 18 September 2011 à 17:33:15 CEST par redaction


Al-Qaida revient dans la forêt de Wagadou au Mali 
Les populations habitant le long de la frontière mauritano-malienne affirment craindre de nouveaux affrontements avec al-Qaida. Les habitants de la forêt de Wagadou au Mali, à proximité de la frontière avec la Mauritanie, affirment que les terroristes d'al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) sont revenus dans la région ces dernières semaines, poussant nombre d'entre eux à fuir par peur des affrontements avec les forces de sécurité. En juin dernier, l'armée mauritanienne avait détruit un important camp d'AQMI dans la région. Mais selon Mohamed Ould Ibrahim, un commerçant migrant travaillant dans le village frontalier de Leyra, au Mali, le groupe terroriste s'est regroupé dans la forêt il y a une vingtaine de jours. "A la veille de l'aïd al-Fitr, nous avons remarqué des hommes armés appartenant à al-Qaida au Maghreb islamique dans la forêt de Wagadou, le long de la frontière entre la Mauritanie et le Mali", a-t-il expliqué à Magharebia. "Ils ont été vus avec des types d'armes qui ont effrayé les habitants qui les ont vus. Les villageois habitant près de la forêt ont décidé de partir avant que ne reprennent les affrontements armés entre ces hommes d'al-Qaida et les forces armées mauritaniennes et maliennes", a-t-il ajouté.

Salik Ould Issa, éleveur de bétail dans les faubourgs de Bassiknou, à 50 kilomètres au nord de la forêt de Wagadou, a également expliqué que des éléments armés étaient revenus dans la région en août. "Il y a des centaines d'hommes en armes là-bas", a-t-il affirmé. "Certains se trouvaient dans la forêt avant, mais d'autres sont arrivés par groupes au cours des dix derniers jours." "Il est difficile de dire combien d'hommes se trouvent à l'intérieur de la forêt, parce qu'ils sont tous habillés de la même manière", a-t-il ajouté. Le Mali possède des informations selon lesquelles un certain nombre d'hommes armés sont entrés dans la forêt de Wagadou, a indiqué une source militaire de Bamako à Jeune Afrique jeudi 8 septembre, ajoutant que les autorités redoutent que ces combattants ne viennent de Libye. "Ils utilisent des types d'armes différents, et les bruits qui provenaient de la forêt ont terrifié les villageois habitant autour de la forêt et les ont poussés à partir, en particulier les bergers bédouins migrants", a précisé ce responsable militaire. Le site web mauritanien East News a affirmé jeudi dernier que "17 véhicules appartenant à al-Qaida étaient arrivés dans la forêt de Wagadou le même jour en provenance du Niger, et que tous étaient cachés dans un tunnel récemment creusé près de Greynatt Jekki pour ne pas être repérés par les avions mauritaniens qui effectuent des sorties régulières dans cette région". Alors que les rumeurs enflent, les habitants craignent de voir se répéter les affrontements du 24 juin entre les troupes mauritaniennes et al-Qaida "Nous ne pouvons oublier ces affrontements dramatiques qui ont suscité de grandes craintes parmi les habitants et en ont blessé certains par suite des mines terrestres enterrées par al-Qaida sur le pourtour de la forêt", explique Mohamed al-Sheikh, de la tribu touareg des Imghad. "Nous avons perdu deux jeunes lorsqu'une mine a explosé alors qu'ils récupéraient des restes d'armes qui avaient été abandonnées après la bataille contre al-Qaida", a-t-il ajouté. Source : Magharebia

18 septembre 2011
 
Connaître et faire connaître le peuple touareg
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ODTE (ORGANISATION DE LA DIASPORA TOUARÈGUE EN EUROPE)

COMMUNIQUE DE PRESSE

OBJET : SITUATION DES TOUAREGS ET DIMENSION AMAZIGHE EN LIBYE
dimanche 18 septembre 2011
Ces dernières semaines plusieurs sources concordantes font état d’une multitude d’exactions commises par des éléments armés sur des populations Touarègues en Libye. Plusieurs personnes auraient ainsi été victimes d’exécutions extra judicaires, de tortures et autres brimades arbitraires.
Parmi les victimes se trouveraient des Touaregs Libyens, des Touaregs Maliens et Nigériens, tous accusés d’avoir soutenu le régime de Kadhafi.
Ainsi dans la ville de Tripoli des personnes accusées de mercenariats ont fait l’objet d’exécutions sommaires à la suite de la prise la ville par les éléments insurgés.
Des Touaregs Libyens auraient également été victimes de cette situation.
L’organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) exprime sa vive inquiétude devant la tournure que prennent ces événements et appelle les autorités Libyennes notamment le Conseil National de Transition (CNT) à faire cesser ces massacres et à protéger les populations civiles touarègues. Elle demande que les auteurs de ces crimes soient poursuivis et traduits devant une juridiction impartiale
L’ODTE s’étonne du silence de la Communauté internationale notamment de la France et de l’OTAN devant la multiplication de ces actes et appelle les pays engagés dans ce conflit à assumer toutes leurs responsabilités envers l’ensemble des communautés nationales libyennes.
L’organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) réitère son engagement au coté de la communauté touarègue libyenne dans sa volonté de faire valoir tous ces droits et de participer activement à l’élaboration des nouvelles institutions du pays. La Communauté touarègue Libyenne travaille à l’émergence d’une nouvelle Libye dans laquelle Tamazight est langue officielle et dont chaque région est respectée dans sa spécificité et sa volonté de contribuer pleinement au développement du pays.
L’ODTE appelle les différentes composantes de la société libyenne à privilégier le dialogue et à éviter le risque d’une longue guerre dont aucune partie ne sortirait gagnante.
Lyon le 17 septembre 2011
P/Le Bureau de l’ODTE
Abdoulahi ATTAYOUB
Président
L’ODTE (Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe) composée de personnes d’origine touarègue et vivant en Europe, a pour objet la promotion de la culture touarègue, la défense des droits et des intérêts du peuple touareg. Son siège est à Lyon (France).
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1 Message

  • COMMUNIQUE DE PRESSE18 septembre 16:12, par ASSADEK
    Le silence des états du Niger, du Mali, de l’Union Africaine et de la communauté dite internationale à travers les nations unies est incompréhensible et frise la complicité vis à vis du massacre des touaregs par le cache sexe de l’occident qu’est le CNT(Comité National des Traîtres).