Négociations sécrètes avec le gouvernement ?
http://www.pointschauds.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=3999
La Mauritanie serait actuellement engagée dans d’intenses négociations secrètes pour trouver une solution au cas des otages français enlevés au cours de la nuit du 15 au 16 septembre dernier au Niger et qui seraient retenus en captivité dans l’extrême Nord- Est du Mali. Des contacts ont été établis avec leurs ravisseurs qui appartiennent à AQMI. Un scénario se dessine déjà pour leur libération et consiste à les troquer avec les assassins des touristes français condamnés récemment à la peine capitale par la chambre criminelle du tribunal de Nouakchott.
L’information a été révélée la fin de la semaine dernière, par le site d’information continue en Ligne, Sahara Media. Le site, citant des sources dignes de foi, rapporte que le conseiller du président de la République, Mohamed El Mokhtar Ould Mballa, s’était rendu plusieurs fois à la prison civile de Nouakchott afin de rencontrer le trio reconnu coupable de l’assassinat des touristes. Le faqih les aurait rencontré séparément et était venu leur proposer de renoncer à leurs idées extrémistes du Jihad contre une amnistie totale, seule manière de les tirer d’affaires.
Des tractations serrées, dont l’aboutissement et le dénouement semble plus que jamais urgent, avec le cas de la femme otage malade, souffrant notamment de cancer.
Au cours des derniers jours, le président français, Nicolas Sarkozy et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, ont eu un entretien téléphonique, dont la teneur n’a pas été officiellement divulguée.
L’ambassadeur de France en Mauritanie, Michel Vandepoorter, a également transmis, dans la même semaine, au président mauritanien un message du chef de l’Etat français, mercredi dernier, au cours d’une audience au Palais de la République.
Message dont la présentation de la teneur comme « ayant trait aux voies et moyens de renforcement des bonnes relations entre les deux pays » est restée dans la pure tradition de la langue de bois et du non-dit.
Une intense activité diplomatique entre Paris et Nouakchott par rapport à laquelle les officiels ne disent rien ou presque rien sur le fond. Et que les adeptes de la lecture entre les lignes et autres spécialistes des signaux diplomatiques tentent de décrypter en la liant au contexte sécuritaire national et sous-régional sahélo-saharien.
La cour criminelle de Nouakchott a condamné pour la deuxième fois Maarouf Ould Haïba et Sidi Ould Sidna à la peine de mort, au même titre que le grand émir Khadim Ould Semane. Un verdict en guise d’épilogue judiciaire de l’affaire des combats du centre émetteur, qui tombe quelques mois après l’arrêt de la même teneur concernant l’assassinat des touristes français.
Une semaine après, on note la tenue d’un colloque visant à élaborer une Stratégie Nationale de Lutte contre le Terrorisme (SNLT), qui apparait quelque part comme un retour à l’option gouvernementale du traitement de la question terroriste par la négociation.
Emissaire officiel nocturne
La semaine dernière, l’agence Sahara Médias a donc fait état de l’ouverture de discussions entre des milieux proches du pouvoir et détenus condamnés à la peine capitale.
Cette nouvelle semble se confirmer avec plusieurs sources concordantes faisant état d’une visite rendue à Sidi Ould Sidna, Mohamed Ould Chabarnoux et Marouf Ould Haïba, par l’érudit Mohamed Mokhtar Ould M’Balle, conseiller du président de la République.
D’autres parlent d’un déplacement du ministre de l’orientation islamique et de l’enseignement originel, Mohamed Ould Neiny.
Le conseiller du président aurait rencontré séparément les détenus proposant un renoncement public au terrorisme et un repentir qui, logiquement, serait suivie d’une amnistie et d’une libération.
Celle-ci ferait partie justement des exigences d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) pour relâcher leurs sept otages.
Ce problème, une fois résolu, le paiement de la rançon deviendrait un simple jeu d’enfants.
La France semble pousser dans cette direction.
Parallèlement à cette activité de la diplomatie secrète, le contingent mauritanien qui se trouvait au Nord du Mali est rentré au bercail marquant une trêve dans la guerre contre le terrorisme. Certains estiment que son retrait s’inscrit dans le cadre des exigences d’AQMI.
Si cette thèse se confirme, la Mauritanie aurait entrepris de prendre contact avec les salafistes en prison pour ne pas donner l’impression que leur libération est faite sous pression étrangère. D’autant plus que les autorités nationales avaient provoqué beaucoup de bruit lorsque le mali avait accepté de libérer des gens accusés d’appartenance à AQMI, mais qui n’ont pas de sang sur les mains.
Cheikh Sidya
Rmibiladi
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
lundi 1 novembre 2010
dimanche 31 octobre 2010
Référendum constitutionnel pour valider la transition au Niger
Référendum constitutionnel pour valider la transition au Niger
par Abdoulaye Massalaatchi
NIAMEY (Reuters) - Les Nigériens étaient appellés ce dimanche à ratifier par référendum une nouvelle Constitution visant à ouvrir la voie au retour à un régime civil d'ici le printemps 2011.
Les frontières de ce pays enclavé du pourtour sahélo-saharien ont été fermées le temps de la consultation, organisée quelques semaines après l'arrestation par la junte militaire au pouvoir de quatre officiers supérieurs accusés d'ourdir un nouveau coup d'Etat.
"C'est un jour exceptionnel. Je viens d'accomplir mon devoir avec l'espoir que la 7e République sera pour le Niger un nouveau départ vers la création d'un système démocratique porteur de stabilité et de progrès", a déclaré, après avoir glissé son bulletin dans l'urne, le général Djibo Salou.
Cet officier préside le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) qui a renversé en février le président Mamadou Tandja, désavoué par ses compagnons d'armes et rendu très impopulaire pour ses tentatives visant à perpétuer son pouvoir.
Le général Salou s'est attiré les faveurs de la communauté internationale et des bailleurs de fonds du Niger en s'engageant à rendre le pouvoir aux civils d'ici avril 2011.
Le scrutin de dimanche, entouré d'un dispositif de sécurité important, s'inscrit dans un processus électoral qui culminera par l'investiture, d'ici au printemps prochain, du successeur civil du général Djibo et le retour des militaires nigériens à la caserne.
La Loi fondamentale soumise à référendum prive le chef de l'Etat des prérogatives nouvelles que s'était arrogées Mamadou Tandja avant sa déposition. Elle a aussi pour ambition d'améliorer la gouvernance de la filière de l'uranium, le Niger étant notamment le premier fournisseur de ce minerai stratégique de la France, l'ancienne puissance coloniale.
Le CSRD espère dimanche un taux de participation d'au moins 70% après la consigne de boycottage du référendum lancée par des groupes et associations musulmanes, très influents dans ce pays, qui estiment que le texte proposé néglige l'islam.
Le projet de Constitition officialise en effet la séparation de l'Etat et de l'islam dans ce pays à 98% musulman.
En cas de victoire du "oui", la nouvelle Constitution garantira l'immunité aux putschistes de février et s'engage à ce que la junte provisoire remette ses pouvoirs d'ici le 6 avril 2011, date à laquelle le nouveau chef de l'Etat doit prendre ses fonctions.
Version française Jean-Loup Fiévet
par Abdoulaye Massalaatchi
NIAMEY (Reuters) - Les Nigériens étaient appellés ce dimanche à ratifier par référendum une nouvelle Constitution visant à ouvrir la voie au retour à un régime civil d'ici le printemps 2011.
Les frontières de ce pays enclavé du pourtour sahélo-saharien ont été fermées le temps de la consultation, organisée quelques semaines après l'arrestation par la junte militaire au pouvoir de quatre officiers supérieurs accusés d'ourdir un nouveau coup d'Etat.
"C'est un jour exceptionnel. Je viens d'accomplir mon devoir avec l'espoir que la 7e République sera pour le Niger un nouveau départ vers la création d'un système démocratique porteur de stabilité et de progrès", a déclaré, après avoir glissé son bulletin dans l'urne, le général Djibo Salou.
Cet officier préside le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) qui a renversé en février le président Mamadou Tandja, désavoué par ses compagnons d'armes et rendu très impopulaire pour ses tentatives visant à perpétuer son pouvoir.
Le général Salou s'est attiré les faveurs de la communauté internationale et des bailleurs de fonds du Niger en s'engageant à rendre le pouvoir aux civils d'ici avril 2011.
Le scrutin de dimanche, entouré d'un dispositif de sécurité important, s'inscrit dans un processus électoral qui culminera par l'investiture, d'ici au printemps prochain, du successeur civil du général Djibo et le retour des militaires nigériens à la caserne.
La Loi fondamentale soumise à référendum prive le chef de l'Etat des prérogatives nouvelles que s'était arrogées Mamadou Tandja avant sa déposition. Elle a aussi pour ambition d'améliorer la gouvernance de la filière de l'uranium, le Niger étant notamment le premier fournisseur de ce minerai stratégique de la France, l'ancienne puissance coloniale.
Le CSRD espère dimanche un taux de participation d'au moins 70% après la consigne de boycottage du référendum lancée par des groupes et associations musulmanes, très influents dans ce pays, qui estiment que le texte proposé néglige l'islam.
Le projet de Constitition officialise en effet la séparation de l'Etat et de l'islam dans ce pays à 98% musulman.
En cas de victoire du "oui", la nouvelle Constitution garantira l'immunité aux putschistes de février et s'engage à ce que la junte provisoire remette ses pouvoirs d'ici le 6 avril 2011, date à laquelle le nouveau chef de l'Etat doit prendre ses fonctions.
Version française Jean-Loup Fiévet
samedi 30 octobre 2010
Mali-Mauritanie-Niger : Al Qaïda monte les enchères
Mali-Mauritanie-Niger : Al Qaïda monte les enchères
GABONECO
photo:Aqmi
vendredi 29 octobre 2010
L’Elysée envisage de retirer ses soldats d’Afghanistan en 2011. Selon le ministre français de la Défense, Hervé Morin, qui en a fait l’annonce hier jeudi à Paris, cette intention n’a aucun lien avec les menaces actuelles d’Al Qaïda.
En tout cas, la confirmation que c’est bien l’ennemi public numéro un des Occidentaux qui pilote l’affaire des otages du Sahel nigérien ne peut que plonger Paris dans l’embarras. Car la question se pose de savoir si vraiment la France est en mesure de répondre favorablement aux exigences de Ben Laden et de son organisation. Comment donc parvenir à sauver les otages sans renier les principes et valeurs chers à l’Occident, et prendre le risque de s’attirer les foudres des alliés qui combattent en Afghanistan au nom des mêmes intérêts ?
Un vrai dilemme pour le président Sarkozy qui doit à la fois résoudre les conflits sociaux qui divisent la France, et reconquérir l’électorat mécontent. Après des mois d’attente, la France connaît à présent les exigences d’Al Qaïda, le parrain d’AQMI qui a enlevé les 7 otages en question.
Dans un message diffusé mercredi dernier sur la chaîne de télévision Al-Jazira, Ben Laden s’en est pris directement à la France qu’il invite à retirer ses troupes d’Afghanistan. Le chef d’Al Qaïda va plus loin en désignant l’Hexagone comme étant une cible légitime pour les islamistes et ce, depuis l’adoption de la loi interdisant le port du voile intégral, la burqa.
L’ascendance d’Al Qaïda sur AQMI signifie que le dossier est encore plus corsé qu’on ne l’avait pensé. Reste à savoir si les revendications contenues dans le message de Ben Laden aux Français sont réalistes. Le niveau des revendications paraît, en effet, fort élevé. La barre a été placée très haut sans doute en vue d’embarrasser les autorités françaises qui étaient dans l’attente. Elles doivent à présent se trouver coincées, d’autant que le message met en évidence un véritable conflit de valeurs. « Si vous exercez l’oppression et jugez qu’il est de votre droit d’interdire aux femmes libres de porter le voile, n’est-il pas de notre droit de pousser au départ vos hommes envahisseurs en leur tranchant la tête ? », dit le message.
En parvenant dans des conditions rocambolesques à enlever des otages en plein Sahel, Al Qaïda a confirmé qu’il est effectivement à même de nuire partout et à tout moment aux intérêts français. Aussi n’hésite-t-il pas à lancer une mise en garde à la France à laquelle il reproche en particulier son implication militaire en Afghanistan dans ce qu’il qualifie de « maudite guerre de Bush ».
Il s’agit pour le chef d’Al Qaïda d’une « injustice à l’égard de la nation islamique ». Maintenant que les revendications des ravisseurs sont connues, que va faire la France ? Peut-elle envisager des actions en oubliant qu’en plus des otages du Sahel, deux journalistes de France 3 croupissent depuis bientôt un an (304 jours) dans les geôles afghanes ? Mais peut-on vraiment croire que l’Elysée acceptera d’abroger une loi aussi controversée que celle de la burqa ? Il faut tout de même reconnaître que les marges de manœuvre des autorités françaises sont bien réduites. On sait le contexte sociopolitique national fort perturbé. Le pays est divisé ces derniers temps par des conflits sociaux ayant pour source un train de mesures dont la fameuse loi sur l’âge de départ à la retraite. C’est dire que face à Al Qaïda, Sarkozy aura bien du mal à abdiquer. Autrement dit, il sacrifiera difficilement les grands principes, les valeurs fondamentales de la république (liberté, droits de l’homme, etc.).
Par ailleurs, la France sait qu’il faut ménager les alliés, les Américains notamment. Le président Obama a des soucis en cette période électorale. Il lui faut sauver le peu qui lui reste du Congrès, et par ricochet, redorer son mandat présidentiel. Sarkozy n’a donc aucun intérêt à remuer le couteau dans la plaie par ces temps de tsunami politique et économique. Car, en dépit de tout, la France ne manque pas d’atouts. Elle passe en effet pour le pays occidental le plus islamisé. Et la diplomatie française, l’une des plus vieilles et des plus expérimentées au monde, a aussi ses forces. Elle réside dans la solidité de ses liens historiques avec les pays arabes, son accueil de nombreux réfugiés dont un grand nombre de leaders musulmans très influents. Des carnets d’adresses qui ouvrent bien des portes, et permettent au finish de modérer les ardeurs de l’adversaire. Enfin, le passé instruit. Et il faut se demander si tout ce cirque médiatique ne finira pas un jour par l’incontournable solution discrète du paiement de rançons. On reprendra alors les spéculations sur la réalité des faits, l’ampleur du montant versé, les pertes et les gains au change, l’identité réelle des différents intervenants et le lieu des transactions. Les otages, eux, auront peut-être déjà recouvré la liberté, du moins ceux qui auront eu la vie sauve. Pour l’heure, il va falloir attendre que les principaux acteurs de la situation prennent langue, et trouvent ensemble une porte de sortie honorable, et surtout réconfortante pour tous. Quant aux Africains, ils semblent aujourd’hui dépassés par la tournure des événements. A leur corps défendant, ils devront attendre de voir venir. Car, avec Al Qaïda, les enchères ne pourront que monter, monter.
GABONECO
photo:Aqmi
vendredi 29 octobre 2010
L’Elysée envisage de retirer ses soldats d’Afghanistan en 2011. Selon le ministre français de la Défense, Hervé Morin, qui en a fait l’annonce hier jeudi à Paris, cette intention n’a aucun lien avec les menaces actuelles d’Al Qaïda.
En tout cas, la confirmation que c’est bien l’ennemi public numéro un des Occidentaux qui pilote l’affaire des otages du Sahel nigérien ne peut que plonger Paris dans l’embarras. Car la question se pose de savoir si vraiment la France est en mesure de répondre favorablement aux exigences de Ben Laden et de son organisation. Comment donc parvenir à sauver les otages sans renier les principes et valeurs chers à l’Occident, et prendre le risque de s’attirer les foudres des alliés qui combattent en Afghanistan au nom des mêmes intérêts ?
Un vrai dilemme pour le président Sarkozy qui doit à la fois résoudre les conflits sociaux qui divisent la France, et reconquérir l’électorat mécontent. Après des mois d’attente, la France connaît à présent les exigences d’Al Qaïda, le parrain d’AQMI qui a enlevé les 7 otages en question.
Dans un message diffusé mercredi dernier sur la chaîne de télévision Al-Jazira, Ben Laden s’en est pris directement à la France qu’il invite à retirer ses troupes d’Afghanistan. Le chef d’Al Qaïda va plus loin en désignant l’Hexagone comme étant une cible légitime pour les islamistes et ce, depuis l’adoption de la loi interdisant le port du voile intégral, la burqa.
L’ascendance d’Al Qaïda sur AQMI signifie que le dossier est encore plus corsé qu’on ne l’avait pensé. Reste à savoir si les revendications contenues dans le message de Ben Laden aux Français sont réalistes. Le niveau des revendications paraît, en effet, fort élevé. La barre a été placée très haut sans doute en vue d’embarrasser les autorités françaises qui étaient dans l’attente. Elles doivent à présent se trouver coincées, d’autant que le message met en évidence un véritable conflit de valeurs. « Si vous exercez l’oppression et jugez qu’il est de votre droit d’interdire aux femmes libres de porter le voile, n’est-il pas de notre droit de pousser au départ vos hommes envahisseurs en leur tranchant la tête ? », dit le message.
En parvenant dans des conditions rocambolesques à enlever des otages en plein Sahel, Al Qaïda a confirmé qu’il est effectivement à même de nuire partout et à tout moment aux intérêts français. Aussi n’hésite-t-il pas à lancer une mise en garde à la France à laquelle il reproche en particulier son implication militaire en Afghanistan dans ce qu’il qualifie de « maudite guerre de Bush ».
Il s’agit pour le chef d’Al Qaïda d’une « injustice à l’égard de la nation islamique ». Maintenant que les revendications des ravisseurs sont connues, que va faire la France ? Peut-elle envisager des actions en oubliant qu’en plus des otages du Sahel, deux journalistes de France 3 croupissent depuis bientôt un an (304 jours) dans les geôles afghanes ? Mais peut-on vraiment croire que l’Elysée acceptera d’abroger une loi aussi controversée que celle de la burqa ? Il faut tout de même reconnaître que les marges de manœuvre des autorités françaises sont bien réduites. On sait le contexte sociopolitique national fort perturbé. Le pays est divisé ces derniers temps par des conflits sociaux ayant pour source un train de mesures dont la fameuse loi sur l’âge de départ à la retraite. C’est dire que face à Al Qaïda, Sarkozy aura bien du mal à abdiquer. Autrement dit, il sacrifiera difficilement les grands principes, les valeurs fondamentales de la république (liberté, droits de l’homme, etc.).
Par ailleurs, la France sait qu’il faut ménager les alliés, les Américains notamment. Le président Obama a des soucis en cette période électorale. Il lui faut sauver le peu qui lui reste du Congrès, et par ricochet, redorer son mandat présidentiel. Sarkozy n’a donc aucun intérêt à remuer le couteau dans la plaie par ces temps de tsunami politique et économique. Car, en dépit de tout, la France ne manque pas d’atouts. Elle passe en effet pour le pays occidental le plus islamisé. Et la diplomatie française, l’une des plus vieilles et des plus expérimentées au monde, a aussi ses forces. Elle réside dans la solidité de ses liens historiques avec les pays arabes, son accueil de nombreux réfugiés dont un grand nombre de leaders musulmans très influents. Des carnets d’adresses qui ouvrent bien des portes, et permettent au finish de modérer les ardeurs de l’adversaire. Enfin, le passé instruit. Et il faut se demander si tout ce cirque médiatique ne finira pas un jour par l’incontournable solution discrète du paiement de rançons. On reprendra alors les spéculations sur la réalité des faits, l’ampleur du montant versé, les pertes et les gains au change, l’identité réelle des différents intervenants et le lieu des transactions. Les otages, eux, auront peut-être déjà recouvré la liberté, du moins ceux qui auront eu la vie sauve. Pour l’heure, il va falloir attendre que les principaux acteurs de la situation prennent langue, et trouvent ensemble une porte de sortie honorable, et surtout réconfortante pour tous. Quant aux Africains, ils semblent aujourd’hui dépassés par la tournure des événements. A leur corps défendant, ils devront attendre de voir venir. Car, avec Al Qaïda, les enchères ne pourront que monter, monter.
Le Pentagone veut débarquer au Sahel
DERNIÈRES RÉVÉLATIONS DU NEW YORK TIMES
Le Pentagone veut débarquer au Sahel
L’Expression (Algérie) 30 Octobre 2010
samedi 30 octobre 2010
Le New York Times vient de dévoiler aux yeux du monde l’esquisse de la stratégie mise au point par les Américains.
Lundi 18 octobre, le Président Bouteflika reçoit la ministre française de la Justice, Michèle Alliot-Marie, dans une audience qui a duré deux heures, selon des sources fiables. Le fait n’est pas habituel, protocolairement et conventionnellement. Il est plutôt dicté par des impératifs sécuritaires d’urgence dont l’examen peut passer outre ces considérations. Ancienne ministre de la Défense, elle connaît le dossier. Et puis, entre elle et les Algériens, il n’y a aucun a priori, contrairement à l’actuel ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Selon nos sources, le sujet du Sahel a pris la part du lion dan cet entretien. Mais dans ce dossier épineux du Sahel, il n’y a pas que la France. La lutte contre le terrorisme dans cette région constitue un domaine où la coopération entre l’Algérie et les USA donne des signes de bonne santé. Selon nos sources, la visite, il y a exactement un an, du sous-secrétaire d’Etat américain pour le Moyen-Orient, Jeffrey Feltman, a été révélatrice. Et les services de renseignement algériens ont fait une lecture approfondie du séjour de M.Fetman à Alger. En plus des audiences accordées à l’émissaire américain par de hauts responsables algériens dont le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, ce séjour a coïncidé avec une intense activité politique, médiatique et sécuritaire au Maghreb, en France et en Amérique. Il a fallu attendre ces dernières semaines pour que tout ce puzzle éparpillé se mette en place. En effet, au début du mois en cours, le prestigieux journal américain le New York Times, a publié un dossier spécial intitulé « Le secret de l’offensive contre les terroristes sur les deux continents ». Quand c’est le New York Times qui le rapporte il faut y croire sachant que, il faut souligner, c’est un quotidien très proche des milieux opérationnels américains. Au même moment, la France multiplie les « tentatives » pour la libération des otages, cinq Français, un Togolais et un Malgache, enlevés le 17 septembre dernier sur le site de la mine d’uranium du groupe Areva situé à Arlit au nord du Niger.
Le plan du Pentagone Au même moment, l’Algérie insiste également sur le fait que la gestion urgente imposée par le kidnapping de ressortissants étrangers au Sahel, les Occidentaux en particulier, doit demeurer entre les mains des Etats concernés. A propos justement de ce dernier point, le diplomate américain a déclaré : « Nous sommes inquiets de la question du terrorisme dans cette région. Nous croyons fermement qu’il est de l’intérêt de tout le monde de résoudre le problème de la sécurité au Sahel. » Le même responsable a ajouté que les Etats-Unis respectent entièrement la souveraineté des pays du Sahel soulignant la « bonne coopération algéro-américaine contre le terrorisme ». Cependant, plusieurs indices incitent à la réserve, à commencer par cette « folie délatrice » qui s’est emparée d’un journal dont la tuyauterie arrive jusqu’au bureau Ovale et à l’intérieur du Pentagone. C’est que le New York Times dévoile aux yeux du monde la stratégie mise au point par les Américains ! Mais qui pourrait croire ça ? En tout cas, il s’agit d’un effet d’annonce qui ne vaut que par son timing et non par son contenu, ont eu à observer nos sources. Le message est destiné à préparer psychologiquement l’opinion publique américaine, échaudée par les meurtrières expéditions afghane et irakienne, et à prévenir les pays concernés. Seulement, à la Maison-Blanche, on semble conscient de la difficulté de convaincre les Américains de la nécessité d’une autre « aventure » armée en Afrique. Et c’est à peu près à travers ce lien offert par Al Qaîda que l’on essaie de tirer la France vers les sables mouvants du Sahel, une région que les Français connaissent parfaitement et qu’ils considèrent comme leur zone d’influence. Comme au Vietnam, toutes proportions gardées, les Américains auraient-ils l’intention de réactiver le rôle de sous-traitant joué par la France au Vietnam ? se sont interrogées nos sources. « Pour le moment, on n’en est pas encore à ce stade, mais les proportions prises ces dernières années par Al Qaîda au Maghreb islamique, offrent une grille de lecture qui n’écarte aucunement cette hypothèse. Il faut ajouter que pour des raisons historiques évidentes, les Français possèdent encore une longueur d’avance sur les Américains, cependant il n’est pas impossible que la situation aille dans le sens voulu par Washington. Les ingrédients sont à quelques détails près, les mêmes que ceux utilisés en Afghanistan ou en Irak : la guerre menée contre le terrorisme d’Al Qaîda, sauf que cette fois-ci, ce serait Par²is qui se charge des préliminaires », ont confié les mêmes sources. Cela permettrait à l’Administration américaine de réunir toutes les conditions d’une présence militaire plus dense. Selon toujours le New York Times, l’Administration Obama mènerait actuellement une guerre secrète contre Al Qaîda et ses alliés. Une offensive qui concerne douze pays à travers le monde.
Ben Laden le catalyseur Sans être explicitement cités, ces pays pourraient se situer dans le Sahara, à l’image de l’Algérie ou encore le Pakistan. Il y a, semble-t-il, également, des pays de l’ancien bloc soviétique minés actuellement par des guerres ethniques et religieuses. Pour mener ces opérations, l’armée américaine s’est dotée, d’après le New York Times, d’équipements technologiques ultrasophistiqués et d’équipes de commandos spécialisés. De même qu’elle a eu à recruter des compétences en matière d’espionnage et de collecte de l’information sur le terrorisme. Même si elle reste dictée par des impératifs de haute importance stratégique pour les Américains, la lecture du quotidien new-yorkais demeure très instructive. La réapparition de Ben Laden à travers un message audio, transmis par le biais du canal « habituel » d’Al Jazeera en ce moment même, et que les Français déclarent avoir réussi à authentifier, n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’un concours de circonstances élaboré sur une grande échelle. « Dans ce message, un homme présenté comme Oussama Ben Laden déclare que l’enlèvement de cinq Français au Niger est la sanction du traitement injuste réservé aux musulmans en France », commente l’agence française de presse. L’authenticité du message d’Oussama Ben Laden menaçant la France « peut être considérée comme acquise au vu des premières vérifications », a déclaré jeudi le ministère français des Affaires étrangères. « Ce message, dont l’authenticité peut être considérée comme acquise au vu des premières vérifications, ne fait que confirmer la réalité de la menace terroriste contre laquelle les autorités françaises ont pris et continuent de prendre les mesures appropriées pour assurer la sécurité du territoire et des ressortissants français », a dit le porte-parole du ministère, Bernard Valero. « Ces déclarations de Ben Laden ne changent en rien notre appréciation de la situation de nos otages et n’entameront en rien nos efforts pour obtenir leur libération », a-t-il ajouté avant de conclure : « La France continuera à lutter contre le terrorisme aux côtés de ses partenaires. » Interrogé sur une éventuelle intervention armée de la France, le président malien a précisé que « la France ne nous a rien demandé ». « Pour le moment, nous n’avons pas de troupes françaises sur le sol malien. Si la demande est faite, nous apprécierons », a-t-il dit, ajoutant que « la réponse à la menace d’Al Qaîda était sahélo-saharienne ». « Nous ne sommes pas incapables de résoudre ces questions », a-t-il précisé, soulignant cependant que la France soutenait le Mali par l’échange de renseignements, d’équipement militaire et de formation des troupes. Plus d’un mois après l’enlèvement des contractuels d’Areva, la situation reste encore floue, mais tout pourrait basculer d’un instant à l’autre, sacrifiant froidement les otages sur l’autel des intérêts stratégiques des Etats-Unis et de la France réunis.
Ikram GHIOUA
Le Pentagone veut débarquer au Sahel
L’Expression (Algérie) 30 Octobre 2010
samedi 30 octobre 2010
Le New York Times vient de dévoiler aux yeux du monde l’esquisse de la stratégie mise au point par les Américains.
Lundi 18 octobre, le Président Bouteflika reçoit la ministre française de la Justice, Michèle Alliot-Marie, dans une audience qui a duré deux heures, selon des sources fiables. Le fait n’est pas habituel, protocolairement et conventionnellement. Il est plutôt dicté par des impératifs sécuritaires d’urgence dont l’examen peut passer outre ces considérations. Ancienne ministre de la Défense, elle connaît le dossier. Et puis, entre elle et les Algériens, il n’y a aucun a priori, contrairement à l’actuel ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Selon nos sources, le sujet du Sahel a pris la part du lion dan cet entretien. Mais dans ce dossier épineux du Sahel, il n’y a pas que la France. La lutte contre le terrorisme dans cette région constitue un domaine où la coopération entre l’Algérie et les USA donne des signes de bonne santé. Selon nos sources, la visite, il y a exactement un an, du sous-secrétaire d’Etat américain pour le Moyen-Orient, Jeffrey Feltman, a été révélatrice. Et les services de renseignement algériens ont fait une lecture approfondie du séjour de M.Fetman à Alger. En plus des audiences accordées à l’émissaire américain par de hauts responsables algériens dont le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, ce séjour a coïncidé avec une intense activité politique, médiatique et sécuritaire au Maghreb, en France et en Amérique. Il a fallu attendre ces dernières semaines pour que tout ce puzzle éparpillé se mette en place. En effet, au début du mois en cours, le prestigieux journal américain le New York Times, a publié un dossier spécial intitulé « Le secret de l’offensive contre les terroristes sur les deux continents ». Quand c’est le New York Times qui le rapporte il faut y croire sachant que, il faut souligner, c’est un quotidien très proche des milieux opérationnels américains. Au même moment, la France multiplie les « tentatives » pour la libération des otages, cinq Français, un Togolais et un Malgache, enlevés le 17 septembre dernier sur le site de la mine d’uranium du groupe Areva situé à Arlit au nord du Niger.
Le plan du Pentagone Au même moment, l’Algérie insiste également sur le fait que la gestion urgente imposée par le kidnapping de ressortissants étrangers au Sahel, les Occidentaux en particulier, doit demeurer entre les mains des Etats concernés. A propos justement de ce dernier point, le diplomate américain a déclaré : « Nous sommes inquiets de la question du terrorisme dans cette région. Nous croyons fermement qu’il est de l’intérêt de tout le monde de résoudre le problème de la sécurité au Sahel. » Le même responsable a ajouté que les Etats-Unis respectent entièrement la souveraineté des pays du Sahel soulignant la « bonne coopération algéro-américaine contre le terrorisme ». Cependant, plusieurs indices incitent à la réserve, à commencer par cette « folie délatrice » qui s’est emparée d’un journal dont la tuyauterie arrive jusqu’au bureau Ovale et à l’intérieur du Pentagone. C’est que le New York Times dévoile aux yeux du monde la stratégie mise au point par les Américains ! Mais qui pourrait croire ça ? En tout cas, il s’agit d’un effet d’annonce qui ne vaut que par son timing et non par son contenu, ont eu à observer nos sources. Le message est destiné à préparer psychologiquement l’opinion publique américaine, échaudée par les meurtrières expéditions afghane et irakienne, et à prévenir les pays concernés. Seulement, à la Maison-Blanche, on semble conscient de la difficulté de convaincre les Américains de la nécessité d’une autre « aventure » armée en Afrique. Et c’est à peu près à travers ce lien offert par Al Qaîda que l’on essaie de tirer la France vers les sables mouvants du Sahel, une région que les Français connaissent parfaitement et qu’ils considèrent comme leur zone d’influence. Comme au Vietnam, toutes proportions gardées, les Américains auraient-ils l’intention de réactiver le rôle de sous-traitant joué par la France au Vietnam ? se sont interrogées nos sources. « Pour le moment, on n’en est pas encore à ce stade, mais les proportions prises ces dernières années par Al Qaîda au Maghreb islamique, offrent une grille de lecture qui n’écarte aucunement cette hypothèse. Il faut ajouter que pour des raisons historiques évidentes, les Français possèdent encore une longueur d’avance sur les Américains, cependant il n’est pas impossible que la situation aille dans le sens voulu par Washington. Les ingrédients sont à quelques détails près, les mêmes que ceux utilisés en Afghanistan ou en Irak : la guerre menée contre le terrorisme d’Al Qaîda, sauf que cette fois-ci, ce serait Par²is qui se charge des préliminaires », ont confié les mêmes sources. Cela permettrait à l’Administration américaine de réunir toutes les conditions d’une présence militaire plus dense. Selon toujours le New York Times, l’Administration Obama mènerait actuellement une guerre secrète contre Al Qaîda et ses alliés. Une offensive qui concerne douze pays à travers le monde.
Ben Laden le catalyseur Sans être explicitement cités, ces pays pourraient se situer dans le Sahara, à l’image de l’Algérie ou encore le Pakistan. Il y a, semble-t-il, également, des pays de l’ancien bloc soviétique minés actuellement par des guerres ethniques et religieuses. Pour mener ces opérations, l’armée américaine s’est dotée, d’après le New York Times, d’équipements technologiques ultrasophistiqués et d’équipes de commandos spécialisés. De même qu’elle a eu à recruter des compétences en matière d’espionnage et de collecte de l’information sur le terrorisme. Même si elle reste dictée par des impératifs de haute importance stratégique pour les Américains, la lecture du quotidien new-yorkais demeure très instructive. La réapparition de Ben Laden à travers un message audio, transmis par le biais du canal « habituel » d’Al Jazeera en ce moment même, et que les Français déclarent avoir réussi à authentifier, n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’un concours de circonstances élaboré sur une grande échelle. « Dans ce message, un homme présenté comme Oussama Ben Laden déclare que l’enlèvement de cinq Français au Niger est la sanction du traitement injuste réservé aux musulmans en France », commente l’agence française de presse. L’authenticité du message d’Oussama Ben Laden menaçant la France « peut être considérée comme acquise au vu des premières vérifications », a déclaré jeudi le ministère français des Affaires étrangères. « Ce message, dont l’authenticité peut être considérée comme acquise au vu des premières vérifications, ne fait que confirmer la réalité de la menace terroriste contre laquelle les autorités françaises ont pris et continuent de prendre les mesures appropriées pour assurer la sécurité du territoire et des ressortissants français », a dit le porte-parole du ministère, Bernard Valero. « Ces déclarations de Ben Laden ne changent en rien notre appréciation de la situation de nos otages et n’entameront en rien nos efforts pour obtenir leur libération », a-t-il ajouté avant de conclure : « La France continuera à lutter contre le terrorisme aux côtés de ses partenaires. » Interrogé sur une éventuelle intervention armée de la France, le président malien a précisé que « la France ne nous a rien demandé ». « Pour le moment, nous n’avons pas de troupes françaises sur le sol malien. Si la demande est faite, nous apprécierons », a-t-il dit, ajoutant que « la réponse à la menace d’Al Qaîda était sahélo-saharienne ». « Nous ne sommes pas incapables de résoudre ces questions », a-t-il précisé, soulignant cependant que la France soutenait le Mali par l’échange de renseignements, d’équipement militaire et de formation des troupes. Plus d’un mois après l’enlèvement des contractuels d’Areva, la situation reste encore floue, mais tout pourrait basculer d’un instant à l’autre, sacrifiant froidement les otages sur l’autel des intérêts stratégiques des Etats-Unis et de la France réunis.
Ikram GHIOUA
jeudi 28 octobre 2010
Edito / De Arlit à Tora Bora
Edito / De Arlit à Tora Bora
Aqmi a raison d’enlever les Français qui, par contre, ont tort de s’attarder en Aghanistan et d’interdire la burqa. L’enregistrement de Ben Laden diffusé hier sur Al Jazzira et authentifié par les services américains rallume les phares de l’actualité sur le coup d’Arlit qui était en train de devenir un détail dans l’histoire à rebondissements de la terrible nébuleuse terroriste.
En fait, l’interprétation est simple : non seulement le destructeur des tours jumelles donne ici une fatwa légitimant Abuzeid et Belmokhtar mais il reconduit tacitement le contrat d’embauche d’Aqmi - des spécialistes avaient soutenu que cette organisation n’avait rien à voir avec Al Qaeda- et valide, par conséquent, le business-plan des émirs du rapt. Une bénédiction pour les chefs salafistes car au même moment le pouvoir mauritanien s’échine à les dépeindre comme des moins que rien, de vulgaires bandits et de tristes imposteurs se servant du Coran pour desservir l’Islam. C’est aussi une bouffée d’oxygène pour les jihadistes du Sahel autour desquels l’étau se resserre par les pressions respectives de la Mauritanie, de la France, du Mali, du Niger et de l’Algérie.
Le satisfecit donné par Ben Laden n’est d’aucun apport logistique pour les ravisseurs d’Arlit dont il se dit qu’ils sont désormais circonscrits et contraints de négocier la libération de leurs victimes et ce, pour pouvoir échapper eux-mêmes. Mais pour les inconditionnels du barbu saoudien que l’on retrouve dans bien des rues arabe et africaine, cet avis peut changer le regard sur Aqmi et celle-ci en a bien besoin aujourd’hui.
Ensuite, c’est très bon pour Ben Laden lui-même. Car c’est la preuve que cet homme, sans doute le plus recherché au monde a déjà vaincu l’Amérique, le 11 septembre 2001 et les années qui suivirent. Enfin, il relie Timetrine et Tora-Bora d’un pont invisible mais idéologiquement solide. Ce n’est pas tout bénéfice pour les hommes de Droudkel car leur validation par le milliardaire terroriste va décupler la détermination de leurs adversaires à les abattre. Mais ce qui leur faut juste maintenant, c’est un parrain qui compte et ils l’ont eu.
Adam Thiam
mercredi 27 octobre 2010
Ben Laden soutient Aqmi et menace la France
Ben Laden soutient Aqmi et menace la France
27/10/2010 à 15h:13 Par La rédaction web de Jeune Afrique
Oussama Ben Laden soutient implicitement Aqmi dans son message.
© Al-Jazira Le leader d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden a justifié l'enlèvement des cinq Français au Niger le mois dernier par les "injustices" commises par la France à l'égard des musulmans d'Afrique de l'Ouest et du Nord, dans un message diffusé sur Al-Jazira.
Les Français doivent cesser « d'intervenir dans les affaires des musulmans d'Afrique de l'Ouest et du Nord », a déclaré Oussama Ben Laden dans un message audio diffusé par Al-Jazira mercredi.
« L'enlèvement de vos experts comme otages au Niger, alors qu'ils étaient protégés par vos agents là-bas, est une réaction à l'injustice que vous pratiquez à l'encontre de nos nations musulmanes », a ajouté le leader d'Al-Qaïda, qui prétend parler au nom des musulmans du monde entier. Il soutient donc Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui avait revendiqué l'enlèvement de sept salariés d'Areva et de ses sous-traitants dont, cinq Français, un Malgache et un Togolais, à Arlit le 16 septembre.
Référence à la loi sur le voile islamique
« Le sujet de mon discours est la raison pour laquelle votre sécurité est menacée et vos fils sont pris en otage », déclare encore Oussama Ben Laden. « Comment pourrait-il être juste que vous interveniez dans les affaires des musulmans, en Afrique de l'Ouest et du Nord en particulier, souteniez vos agents contre nous, et preniez nos nombreuses richesses dans des accords suspects, alors que notre peuple souffre de différentes formes de pauvreté et de désespoir ? », s'interroge-t-il.
Le chef d'Al-Qaïda fait aussi référence à la législation française qui empêche, selon lui, « des musulmanes libres de porter le voile qui cache le visage » [face veil dans la traduction donnée par Al-Jazira en anglais, NDLR]. La dernière loi adoptée par l'Assemblée nationale vise à interdire le voile intégral dans l'espace public. Oussama Ben Laden fait également référence au « droit à expulser [les] envahisseurs [français] et leur couper la tête ».
Le chef djihadiste réclame encore le retrait de la France d'Afghanistan. « L'équation est très claire et simple : Tout comme vous tuez, vous êtes tués. Tout comme vous prenez des prisonniers, vous êtes pris en otages. Comme vous menacez notre sécurité, nous menaçons votre sécurité. »
Dans la transcription du message donnée par Al-Jazira, qui a été authentifié d'après le quotidien français Le Monde, Ben Laden ne mentionne pas les deux Africains enlevés par Aqmi en même temps que les Français.
27/10/2010 à 15h:13 Par La rédaction web de Jeune Afrique
Oussama Ben Laden soutient implicitement Aqmi dans son message.
© Al-Jazira Le leader d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden a justifié l'enlèvement des cinq Français au Niger le mois dernier par les "injustices" commises par la France à l'égard des musulmans d'Afrique de l'Ouest et du Nord, dans un message diffusé sur Al-Jazira.
Les Français doivent cesser « d'intervenir dans les affaires des musulmans d'Afrique de l'Ouest et du Nord », a déclaré Oussama Ben Laden dans un message audio diffusé par Al-Jazira mercredi.
« L'enlèvement de vos experts comme otages au Niger, alors qu'ils étaient protégés par vos agents là-bas, est une réaction à l'injustice que vous pratiquez à l'encontre de nos nations musulmanes », a ajouté le leader d'Al-Qaïda, qui prétend parler au nom des musulmans du monde entier. Il soutient donc Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui avait revendiqué l'enlèvement de sept salariés d'Areva et de ses sous-traitants dont, cinq Français, un Malgache et un Togolais, à Arlit le 16 septembre.
Référence à la loi sur le voile islamique
« Le sujet de mon discours est la raison pour laquelle votre sécurité est menacée et vos fils sont pris en otage », déclare encore Oussama Ben Laden. « Comment pourrait-il être juste que vous interveniez dans les affaires des musulmans, en Afrique de l'Ouest et du Nord en particulier, souteniez vos agents contre nous, et preniez nos nombreuses richesses dans des accords suspects, alors que notre peuple souffre de différentes formes de pauvreté et de désespoir ? », s'interroge-t-il.
Le chef d'Al-Qaïda fait aussi référence à la législation française qui empêche, selon lui, « des musulmanes libres de porter le voile qui cache le visage » [face veil dans la traduction donnée par Al-Jazira en anglais, NDLR]. La dernière loi adoptée par l'Assemblée nationale vise à interdire le voile intégral dans l'espace public. Oussama Ben Laden fait également référence au « droit à expulser [les] envahisseurs [français] et leur couper la tête ».
Le chef djihadiste réclame encore le retrait de la France d'Afghanistan. « L'équation est très claire et simple : Tout comme vous tuez, vous êtes tués. Tout comme vous prenez des prisonniers, vous êtes pris en otages. Comme vous menacez notre sécurité, nous menaçons votre sécurité. »
Dans la transcription du message donnée par Al-Jazira, qui a été authentifié d'après le quotidien français Le Monde, Ben Laden ne mentionne pas les deux Africains enlevés par Aqmi en même temps que les Français.
mardi 26 octobre 2010
Nord Mali:arrestation d'un garde national
Mahamed Ag Wanasnate un garde nationale de l'armée malienne a été arrêté le 26 octobre 2010 par les autorités maliennes. Pour le moment on ne connait pas le motif officiel de cette arrestation. Il semblerait qu’il ait été arrêté pour détention d'arme illégale... S’il s’avère coupable, il convient de préciser que cette détention est un acte isolé contrairement à ce qu'avancent certains responsables. Rappelons à nouveau la terrible situation sécuritaire, sociale et économique dans laquelle se trouvent les habitants de la région et combien cette situation pèse lourd sur la jeunesse.
L’affaire à suivre….
L’affaire à suivre….
dimanche 24 octobre 2010
Kel Assouf Sortie de l' album " Tin Hinane
Kel Assouf Sortie de l' album " Tin Hinane
Il est en vogue de moderniser les musiques traditionnelles du monde en ajoutant une touche pop ou rock. Trop souvent, cette modernisation est faite avec peu de connaissance de la racine musicale ou avec un beat ringard qui fonctionne peut-être en boîte de nuit mais ne fait pas nécessairement preuve d’un bon goût musical. Beaucoup plus intéressant sont ceux qui modernisent la tradition de l’intérieur, comme le défunt Ali Farka Touré en incluant la guitare électrique au blues du désert, ou depuis quelques années, le joueur de ngoni malien Bassékou Kouyaté en inventant un quartet de n’goni (luth mandingue). Kel Assouf s’inscrit dans cette lignée : il part de sa tradition touarègue et recherche comment apporter un surplus sans défigurer ses racines. Quand le chanteur/guitariste nigérien ‘Anana’ Harouna est arrivé à Bruxelles en 2005, il s’est inspiré de la ville pour mettre ce superbe blues du désert à l’ordre du jour : il a trouvé une ville métissée avec une grande diversité culturelle et s’en est servi pour ajouter un souffle de reggae, une touche d’afrobeat, voir même un peu de salsa. En s’entourant de musiciens venus de Mauritantie, du Ghana, de France, du Mali et d’Algérie, Kel Assouf est devenu un beau reflet de nos grandes villes européennes, métissées, pluriculturelles et plein de nouvelles fusions musicales, portant un message de métissage, de paix, d’union et de solidarité entre peuples et cultures différentes. Les fans de desert blues ne doivent pas se préoccuper, ces influences ne font qu’embellir une musique qui reste ancrée dans ses racines sahariennes. Kel Assouf – qui signifie aussi bien ‘fils du désert’ que ‘fils de l’infini’ et ‘fils de la solitude’ – a nommé ce premier album ‘Tin Hinana’, ancienne reine touarègue, comme symbole de sa culture, qu’il veut revitaliser et dont il veut voir l’histoire transcrite en tifinagh, l’écriture des touaregs. « La guitare était une arme importante pendant la révolution touarègue, elle nous a aidé à revendiquer nos droits. Maintenant elle doit servir à sensibiliser les gens pour construire notre région, pour mettre en marche le développement économique et culturel de notre peuple. »
Benjamin Tollet Journaliste en musiques du monde
Plus d'infos : http://www.myspace.com/kelassouf#ixzz13GOMGjCI
Il est en vogue de moderniser les musiques traditionnelles du monde en ajoutant une touche pop ou rock. Trop souvent, cette modernisation est faite avec peu de connaissance de la racine musicale ou avec un beat ringard qui fonctionne peut-être en boîte de nuit mais ne fait pas nécessairement preuve d’un bon goût musical. Beaucoup plus intéressant sont ceux qui modernisent la tradition de l’intérieur, comme le défunt Ali Farka Touré en incluant la guitare électrique au blues du désert, ou depuis quelques années, le joueur de ngoni malien Bassékou Kouyaté en inventant un quartet de n’goni (luth mandingue). Kel Assouf s’inscrit dans cette lignée : il part de sa tradition touarègue et recherche comment apporter un surplus sans défigurer ses racines. Quand le chanteur/guitariste nigérien ‘Anana’ Harouna est arrivé à Bruxelles en 2005, il s’est inspiré de la ville pour mettre ce superbe blues du désert à l’ordre du jour : il a trouvé une ville métissée avec une grande diversité culturelle et s’en est servi pour ajouter un souffle de reggae, une touche d’afrobeat, voir même un peu de salsa. En s’entourant de musiciens venus de Mauritantie, du Ghana, de France, du Mali et d’Algérie, Kel Assouf est devenu un beau reflet de nos grandes villes européennes, métissées, pluriculturelles et plein de nouvelles fusions musicales, portant un message de métissage, de paix, d’union et de solidarité entre peuples et cultures différentes. Les fans de desert blues ne doivent pas se préoccuper, ces influences ne font qu’embellir une musique qui reste ancrée dans ses racines sahariennes. Kel Assouf – qui signifie aussi bien ‘fils du désert’ que ‘fils de l’infini’ et ‘fils de la solitude’ – a nommé ce premier album ‘Tin Hinana’, ancienne reine touarègue, comme symbole de sa culture, qu’il veut revitaliser et dont il veut voir l’histoire transcrite en tifinagh, l’écriture des touaregs. « La guitare était une arme importante pendant la révolution touarègue, elle nous a aidé à revendiquer nos droits. Maintenant elle doit servir à sensibiliser les gens pour construire notre région, pour mettre en marche le développement économique et culturel de notre peuple. »
Benjamin Tollet Journaliste en musiques du monde
Plus d'infos : http://www.myspace.com/kelassouf#ixzz13GOMGjCI
samedi 23 octobre 2010
Pourquoi l’Algérie refuse l’ingérence dans la région du Sahel
23-10-2010, 13h51
Pourquoi l’Algérie refuse l’ingérence dans la région du Sahel
Redoutant que les terroristes se renforcent en invoquant le djihad contre une présence étrangère
Par Abdelkrim Ghezali
Mourad Medelci a déclaré jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne III que la sécurité dans le Sahel était du ressort des pays de cette région où des groupes terroristes multiplient leurs activités sous forme d’attentats ou d’enlèvements. «Nous sommes responsables de la sécurité, en tant que pays du Sahel, de tous ceux qui vivent dans cette zone où la situation est préoccupante.» «L’Algérie n’a jamais dit que les pays qui ne font pas partie de cette zone n’étaient pas concernés [par la lutte contre le terrorisme]. Si ces pays peuvent apporter leur aide, ils sont les bienvenus mais ils ne peuvent venir s’implanter chez nous pour apporter la solution», a-t-il ajouté. «La solution, ce sont les pays du Sahel qui doivent l’apporter et ils n’ont jamais dit qu’ils ne reconnaissaient pas la nécessité de bâtir des passerelles de coopération avec d’autres pays», a précisé le chef de la diplomatie. Par ailleurs, en marge des travaux de l’APN de jeudi dernier, Medelci a estimé que l’Algérie entretient une coopération «positive» avec les pays de la région du Sahel. «Nous sommes dans une situation de coopération tout à fait positive avec ces pays», a-t-il indiqué dans une réponse à une question de journalistes sur «des pressions» que subirait l’Algérie de la part des pays voisins, comme le Mali et la Mauritanie, au sujet de la situation dans la région du Sahel. «Il ne faut pas accorder trop d’importance à certaines déclarations rapportées par un nombre de médias, mais plutôt essayer de mettre le projecteur sur ce qui est entrepris directement au niveau des responsables et des institutions», a-t-il affirmé.Pour rappel, l’Algérie s’oppose à toute ingérence étrangère dans la région du Sahel et, à ce titre, avait boycotté une rencontre d’experts de la lutte antiterroriste du G8, le 14 octobre dernier à Bamako après avoir abrité, fin septembre, deux réunions : l’une des chefs d’état-major mauritanien, algérien, malien et nigérien à Tamanrasset, site du commandement conjoint des armées de ces quatre pays, l’autre à Alger où a été créé un centre conjoint de renseignement. Des médias européens, notamment français ainsi que certains observateurs occidentaux et africains, irrités par la position inflexible de l’Algérie qui refuse toute implication
militaire étrangère dans la bande sahélo-saharienne, n’invoquent que l’argument de souveraineté, négligeant à dessein les véritables raisons qui motivent la position algérienne. Son refus de voir des forces militaires françaises et américaines intervenir directement dans la région du Sahel est justifié par ce qui se passe en Irak et en Afghanistan. Les courants religieux extrémistes qui veulent y imposer des régimes radicaux et intégristes avancent l’occupation étrangère comme argument pour légitimer le terrorisme qui frappe sans distinction les forces de la coalition et les populations civiles en Irak et en Afghanistan. La présence militaire étrangère dans ces deux pays justifie, aux yeux de larges couches des populations, le djihad et l’enrôlement de la jeunesse des pays musulmans dans les rangs de la nébuleuse d’El Qaïda qui se renforce. L’Algérie refuse que le même scénario se reproduise dans les pays du Sahel qui sont de surcroît musulmans et où les populations, souffrant d’une situation socio-économique difficile, sont fragilisées au plan identitaire et psychologique et se laisseraient, à ce titre, mobilisées par les bandes terroristes et de trafic de tout genre, si une implication militaire occidentale venait à se produire. La position algérienne vise à ôter tout argument religieux aux groupes terroristes qui activent dans la région du Sahel et les empêcher de se renforcer numériquement et politiquement au risque de provoquer un embrasement de toute la région. Si chacun des pays de la région du Sahel est souverain d’ouvrir ses frontières terrestres et aériennes aux forces militaires étrangères, il doit néanmoins comprendre que cette option constitue un risque majeur aussi bien pour sa propre sécurité que pour la stabilité de tous les pays de la région. C’est pourquoi la lutte antiterroriste n’est pas uniquement une affaire de moyens militaires sophistiqués, mais nécessite surtout une concertation politique entre les pays concernés pour analyser et mesurer chaque pas, chaque geste et chaque décision. Lever l’argument religieux aux terroristes, c’est les isoler des populations locales afin de circonscrire l’espace où ils se déplacent et où ils se réfugient. Limiter l’intervention aux seuls pays du Sahel s’explique, d’une part, par la connaissance du terrain et la manière d’agir, y compris auprès des populations touareg et, d’autre part, par cet impératif politique de repousser l’argument de la lutte contre l’occupation étrangère qu’El Qaïda souhaite de toutes ses forces. A ce propos, des médias occidentaux, partie prenante de la stratégie du chaos au Sahel, relayés par une certaine presse algérienne et maghrébine, ne cessent de crier au loup pour affaiblir l’argument algérien contre toute présence militaire étrangère au Sahel, en inventant une base militaire américaine dans le Sud algérien qu’ils situent difficilement, parfois dans la région de Tamanrasset et parfois à Illizi. Pour ces chasseurs en mal de scoops, il s’agirait d’une station d’écoute. Présentant cette base supposée comme un fait tangible, un site Internet qui se veut le porte-voix de la souveraineté nationale appelle au djihad contre la présence étrangère sur le sol algérien. N’est-ce pas là les prémices d’un scénario d’une déstabilisation programmée ?Si les puissances étrangères n’ont d’autres objectifs que la lutte antiterroriste, elles sont sollicitées, et depuis longtemps, à fournir aux services de sécurité des pays du Sahel les informations utiles sur les déplacements des terroristes si elles en disposent, ce qui souvent n’est pas le cas. Car ceux qui disposent de renseignements fiables sur l’emplacement des groupes terroristes sont les populations touareg avec lesquelles il faut travailler et qu’il s’agit de gagner coûte que coûte à la lutte antiterroriste. Les informations que rapportent les médias occidentaux sur le lieu où se trouvent les sept otages enlevés semblent être erronées dans la mesure où le groupe terroriste qui les retient n’est pas dupe et lance à chaque fois des appâts auxquels ne manquent pas de mordre les services de renseignement occidentaux. Mais au-delà de ces questions, la manipulation bat son plein dans cette région où certains observateurs au fait de la réalité sécuritaire du Sahel s’interrogent et ce, depuis le début, sur la facilité avec laquelle les cinq otages français ont été enlevés dans une zone très sécurisée d’autant plus qu’il s’agit d’un site minier d’uranium que protège la France. Au plan géostratégique, on est en droit de se demander pourquoi les régions du Maghreb et du Sahel sont instables depuis la chute du mur de Berlin. Si la Libye a préparé depuis les années quatre-vingt le lit de la rébellion touareg au Niger et au Mali, le Maroc n’a pas hésité à prêter main-forte aux terroristes en Algérie pour en faire un «laboratoire» au pouvoir islamiste au Maghreb comme l’avait déclaré Hassan II dans les années quatre-vingt-dix. Depuis quelques années, faisant fi des résolutions de l’ONU sur la nécessité d’un référendum au Sahara occidental, Rabat ne ménage aucun effort pour présenter le Polisario comme une organisation terroriste impliquée dans l’instabilité de la situation sécuritaire au Sahel. Pour y parvenir, tous les moyens sont bons, y compris la manipulation et l’utilisation de terroristes algériens armés par le Makhzen et renvoyés dans le Sahel pour propager l’information sur «le terrorisme sahraoui». C’est ce qui explique le forcing du Maroc pour s’impliquer dans le processus de sécurisation du Sahel. Quant à la dernière réunion des experts du G8 à Bamako, elle constitue un réel danger pour la vie des cinq otages français. Si l’Algérie a boycotté cette rencontre à risque, c’est aussi pour dégager sa responsabilité quant au sort des otages retenus dans le nord du Mali.
A. G
www.latribune-online.com/evenement/41696.html
Pourquoi l’Algérie refuse l’ingérence dans la région du Sahel
Redoutant que les terroristes se renforcent en invoquant le djihad contre une présence étrangère
Par Abdelkrim Ghezali
Mourad Medelci a déclaré jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne III que la sécurité dans le Sahel était du ressort des pays de cette région où des groupes terroristes multiplient leurs activités sous forme d’attentats ou d’enlèvements. «Nous sommes responsables de la sécurité, en tant que pays du Sahel, de tous ceux qui vivent dans cette zone où la situation est préoccupante.» «L’Algérie n’a jamais dit que les pays qui ne font pas partie de cette zone n’étaient pas concernés [par la lutte contre le terrorisme]. Si ces pays peuvent apporter leur aide, ils sont les bienvenus mais ils ne peuvent venir s’implanter chez nous pour apporter la solution», a-t-il ajouté. «La solution, ce sont les pays du Sahel qui doivent l’apporter et ils n’ont jamais dit qu’ils ne reconnaissaient pas la nécessité de bâtir des passerelles de coopération avec d’autres pays», a précisé le chef de la diplomatie. Par ailleurs, en marge des travaux de l’APN de jeudi dernier, Medelci a estimé que l’Algérie entretient une coopération «positive» avec les pays de la région du Sahel. «Nous sommes dans une situation de coopération tout à fait positive avec ces pays», a-t-il indiqué dans une réponse à une question de journalistes sur «des pressions» que subirait l’Algérie de la part des pays voisins, comme le Mali et la Mauritanie, au sujet de la situation dans la région du Sahel. «Il ne faut pas accorder trop d’importance à certaines déclarations rapportées par un nombre de médias, mais plutôt essayer de mettre le projecteur sur ce qui est entrepris directement au niveau des responsables et des institutions», a-t-il affirmé.Pour rappel, l’Algérie s’oppose à toute ingérence étrangère dans la région du Sahel et, à ce titre, avait boycotté une rencontre d’experts de la lutte antiterroriste du G8, le 14 octobre dernier à Bamako après avoir abrité, fin septembre, deux réunions : l’une des chefs d’état-major mauritanien, algérien, malien et nigérien à Tamanrasset, site du commandement conjoint des armées de ces quatre pays, l’autre à Alger où a été créé un centre conjoint de renseignement. Des médias européens, notamment français ainsi que certains observateurs occidentaux et africains, irrités par la position inflexible de l’Algérie qui refuse toute implication
militaire étrangère dans la bande sahélo-saharienne, n’invoquent que l’argument de souveraineté, négligeant à dessein les véritables raisons qui motivent la position algérienne. Son refus de voir des forces militaires françaises et américaines intervenir directement dans la région du Sahel est justifié par ce qui se passe en Irak et en Afghanistan. Les courants religieux extrémistes qui veulent y imposer des régimes radicaux et intégristes avancent l’occupation étrangère comme argument pour légitimer le terrorisme qui frappe sans distinction les forces de la coalition et les populations civiles en Irak et en Afghanistan. La présence militaire étrangère dans ces deux pays justifie, aux yeux de larges couches des populations, le djihad et l’enrôlement de la jeunesse des pays musulmans dans les rangs de la nébuleuse d’El Qaïda qui se renforce. L’Algérie refuse que le même scénario se reproduise dans les pays du Sahel qui sont de surcroît musulmans et où les populations, souffrant d’une situation socio-économique difficile, sont fragilisées au plan identitaire et psychologique et se laisseraient, à ce titre, mobilisées par les bandes terroristes et de trafic de tout genre, si une implication militaire occidentale venait à se produire. La position algérienne vise à ôter tout argument religieux aux groupes terroristes qui activent dans la région du Sahel et les empêcher de se renforcer numériquement et politiquement au risque de provoquer un embrasement de toute la région. Si chacun des pays de la région du Sahel est souverain d’ouvrir ses frontières terrestres et aériennes aux forces militaires étrangères, il doit néanmoins comprendre que cette option constitue un risque majeur aussi bien pour sa propre sécurité que pour la stabilité de tous les pays de la région. C’est pourquoi la lutte antiterroriste n’est pas uniquement une affaire de moyens militaires sophistiqués, mais nécessite surtout une concertation politique entre les pays concernés pour analyser et mesurer chaque pas, chaque geste et chaque décision. Lever l’argument religieux aux terroristes, c’est les isoler des populations locales afin de circonscrire l’espace où ils se déplacent et où ils se réfugient. Limiter l’intervention aux seuls pays du Sahel s’explique, d’une part, par la connaissance du terrain et la manière d’agir, y compris auprès des populations touareg et, d’autre part, par cet impératif politique de repousser l’argument de la lutte contre l’occupation étrangère qu’El Qaïda souhaite de toutes ses forces. A ce propos, des médias occidentaux, partie prenante de la stratégie du chaos au Sahel, relayés par une certaine presse algérienne et maghrébine, ne cessent de crier au loup pour affaiblir l’argument algérien contre toute présence militaire étrangère au Sahel, en inventant une base militaire américaine dans le Sud algérien qu’ils situent difficilement, parfois dans la région de Tamanrasset et parfois à Illizi. Pour ces chasseurs en mal de scoops, il s’agirait d’une station d’écoute. Présentant cette base supposée comme un fait tangible, un site Internet qui se veut le porte-voix de la souveraineté nationale appelle au djihad contre la présence étrangère sur le sol algérien. N’est-ce pas là les prémices d’un scénario d’une déstabilisation programmée ?Si les puissances étrangères n’ont d’autres objectifs que la lutte antiterroriste, elles sont sollicitées, et depuis longtemps, à fournir aux services de sécurité des pays du Sahel les informations utiles sur les déplacements des terroristes si elles en disposent, ce qui souvent n’est pas le cas. Car ceux qui disposent de renseignements fiables sur l’emplacement des groupes terroristes sont les populations touareg avec lesquelles il faut travailler et qu’il s’agit de gagner coûte que coûte à la lutte antiterroriste. Les informations que rapportent les médias occidentaux sur le lieu où se trouvent les sept otages enlevés semblent être erronées dans la mesure où le groupe terroriste qui les retient n’est pas dupe et lance à chaque fois des appâts auxquels ne manquent pas de mordre les services de renseignement occidentaux. Mais au-delà de ces questions, la manipulation bat son plein dans cette région où certains observateurs au fait de la réalité sécuritaire du Sahel s’interrogent et ce, depuis le début, sur la facilité avec laquelle les cinq otages français ont été enlevés dans une zone très sécurisée d’autant plus qu’il s’agit d’un site minier d’uranium que protège la France. Au plan géostratégique, on est en droit de se demander pourquoi les régions du Maghreb et du Sahel sont instables depuis la chute du mur de Berlin. Si la Libye a préparé depuis les années quatre-vingt le lit de la rébellion touareg au Niger et au Mali, le Maroc n’a pas hésité à prêter main-forte aux terroristes en Algérie pour en faire un «laboratoire» au pouvoir islamiste au Maghreb comme l’avait déclaré Hassan II dans les années quatre-vingt-dix. Depuis quelques années, faisant fi des résolutions de l’ONU sur la nécessité d’un référendum au Sahara occidental, Rabat ne ménage aucun effort pour présenter le Polisario comme une organisation terroriste impliquée dans l’instabilité de la situation sécuritaire au Sahel. Pour y parvenir, tous les moyens sont bons, y compris la manipulation et l’utilisation de terroristes algériens armés par le Makhzen et renvoyés dans le Sahel pour propager l’information sur «le terrorisme sahraoui». C’est ce qui explique le forcing du Maroc pour s’impliquer dans le processus de sécurisation du Sahel. Quant à la dernière réunion des experts du G8 à Bamako, elle constitue un réel danger pour la vie des cinq otages français. Si l’Algérie a boycotté cette rencontre à risque, c’est aussi pour dégager sa responsabilité quant au sort des otages retenus dans le nord du Mali.
A. G
www.latribune-online.com/evenement/41696.html
La Francophonie veut une Afrique plus présente dans les instances mondiales
La Francophonie veut une Afrique plus présente dans les instances mondiales
AFP
Les chefs d'Etat et de gouvernement francophones, réunis samedi en sommet à Montreux (Suisse), ont plaidé pour une plus grande place de l'Afrique dans les instances internationales, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies.
"Est-il normal qu'il n'y ait aucun membre permanent du Conseil de sécurité émanant de l'Afrique? Un milliard d'habitants! Dans trente ans, deux milliards d'habitants qui n'ont pas de représentation permanente! C'est un scandale", a dénoncé le président français Nicolas Sarkozy, à l'ouverture de la réunion.
Parmi les 38 chefs d'Etat et de gouvernement présents à Montreux pour ce 13e sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), figurent de nombreux Africains.
La réforme de la gouvernance mondiale est l'une des priorités que s'est fixée le président français pour sa présidence des G20 et G8, respectivement à partir des 12 novembre et 1er janvier prochains.
Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a appelé les dirigeants à faire de l'OIF plus qu'un "agitateur d'idées éclairé".
Il a également prôné "une démocratisation des relations internationales et un multilatéralisme équilibré, qui ne pourra s'accommoder plus longtemps d'une sous-représentation de l'Afrique dans les organes où se prennent les décisions qui la concernent pourtant directement".
L'Afrique, qui représente 27% des Etats-membres de l'ONU, ne dispose que de trois sièges de membres non permanents au Conseil de sécurité. En 2005, les pays ont adopté une position commune sur ce sujet, réclamant deux sièges permanents.
Dans un discours d'ouverture la présidente de la Confédération helvétique, Doris Leuthard, a évoqué la sécurité alimentaire, la biodiversité, la paix. Elle a estimé que "face à ces défis, la Francophonie a un rôle à jouer, comme plate-forme de dialogue Nord-Sud afin de passer la logique des groupes régionaux ou politiques".
Le président burkinabé Blaise Compaoré a rappelé que "l'Afrique représente plus de 50% des locuteurs de la langue française". "Ceci invite à accorder une place plus importante à l'Afrique", a-t-il dit.
Le président camerounais Paul Biya a estimé que la Francophonie constituait "un cadre privilégié d'un nouveau modèle de relations internationales" et appelé à "une régulation de l'économie mondiale avec plus de solidarité pour les plus démunis".
Des entretiens bilatéraux doivent avoir lieu dans l'après-midi, notamment entre le président français et les présidents du Liban, Michel Sleiman, de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, du Burkina Faso Blaise Compaoré, du Mali Amadou Toumani Touré.
Les dirigeants devaient se réunir à huis clos pour discuter de cette question de la gouvernance mondiale, ainsi que de la solidarité francophone face aux grands défis, notamment la sécurité alimentaire, le changement climatique et la biodiversité.
La sécurité dans la bande sahélo-saharienne et la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui détient depuis mi-septembre en otage cinq Français, un Malgache et un Togolais dans le nord du Mali, seront également abordées.
Les dirigeants se pencheront également sur la reconstruction d'Haïti et la question de la langue française, parlée par 220 millions de personnes dans le monde mais qui connaît un recul dans les instances internationales.
L'OIF, qui fête cette année ses 40 ans, regroupe 56 Etats et gouvernements membres et 14 pays observateurs. Elle dispose d'un budget d'environ 80 millions d'euros, dont le premier contributeur est la France (à près de 40%).
Une déclaration doit être signée dimanche, dernier jour de ce sommet biennal, au cours duquel le secrétaire général Abdou Diouf, 75 ans, devrait être reconduit.
AFP
Les chefs d'Etat et de gouvernement francophones, réunis samedi en sommet à Montreux (Suisse), ont plaidé pour une plus grande place de l'Afrique dans les instances internationales, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies.
"Est-il normal qu'il n'y ait aucun membre permanent du Conseil de sécurité émanant de l'Afrique? Un milliard d'habitants! Dans trente ans, deux milliards d'habitants qui n'ont pas de représentation permanente! C'est un scandale", a dénoncé le président français Nicolas Sarkozy, à l'ouverture de la réunion.
Parmi les 38 chefs d'Etat et de gouvernement présents à Montreux pour ce 13e sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), figurent de nombreux Africains.
La réforme de la gouvernance mondiale est l'une des priorités que s'est fixée le président français pour sa présidence des G20 et G8, respectivement à partir des 12 novembre et 1er janvier prochains.
Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a appelé les dirigeants à faire de l'OIF plus qu'un "agitateur d'idées éclairé".
Il a également prôné "une démocratisation des relations internationales et un multilatéralisme équilibré, qui ne pourra s'accommoder plus longtemps d'une sous-représentation de l'Afrique dans les organes où se prennent les décisions qui la concernent pourtant directement".
L'Afrique, qui représente 27% des Etats-membres de l'ONU, ne dispose que de trois sièges de membres non permanents au Conseil de sécurité. En 2005, les pays ont adopté une position commune sur ce sujet, réclamant deux sièges permanents.
Dans un discours d'ouverture la présidente de la Confédération helvétique, Doris Leuthard, a évoqué la sécurité alimentaire, la biodiversité, la paix. Elle a estimé que "face à ces défis, la Francophonie a un rôle à jouer, comme plate-forme de dialogue Nord-Sud afin de passer la logique des groupes régionaux ou politiques".
Le président burkinabé Blaise Compaoré a rappelé que "l'Afrique représente plus de 50% des locuteurs de la langue française". "Ceci invite à accorder une place plus importante à l'Afrique", a-t-il dit.
Le président camerounais Paul Biya a estimé que la Francophonie constituait "un cadre privilégié d'un nouveau modèle de relations internationales" et appelé à "une régulation de l'économie mondiale avec plus de solidarité pour les plus démunis".
Des entretiens bilatéraux doivent avoir lieu dans l'après-midi, notamment entre le président français et les présidents du Liban, Michel Sleiman, de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, du Burkina Faso Blaise Compaoré, du Mali Amadou Toumani Touré.
Les dirigeants devaient se réunir à huis clos pour discuter de cette question de la gouvernance mondiale, ainsi que de la solidarité francophone face aux grands défis, notamment la sécurité alimentaire, le changement climatique et la biodiversité.
La sécurité dans la bande sahélo-saharienne et la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui détient depuis mi-septembre en otage cinq Français, un Malgache et un Togolais dans le nord du Mali, seront également abordées.
Les dirigeants se pencheront également sur la reconstruction d'Haïti et la question de la langue française, parlée par 220 millions de personnes dans le monde mais qui connaît un recul dans les instances internationales.
L'OIF, qui fête cette année ses 40 ans, regroupe 56 Etats et gouvernements membres et 14 pays observateurs. Elle dispose d'un budget d'environ 80 millions d'euros, dont le premier contributeur est la France (à près de 40%).
Une déclaration doit être signée dimanche, dernier jour de ce sommet biennal, au cours duquel le secrétaire général Abdou Diouf, 75 ans, devrait être reconduit.
vendredi 22 octobre 2010
Niger: Les français perdent leur credit
http://www.bienpublic.com/fr/france-monde/article/4004866/Les-Francais-perdent-leur-credit.html
f.bassoleil@lebienpublic.fr
Les initiatives des autorités françaises dans l’affaire des otages sont mal accueillies par la population nigérienne témoigne Claude Kayser, président dijonnais de l’ONG La Croix d’Agadez, à son retour d’une semaine passée à Niamey, la capitale du Niger.
Qu’est-ce que l’homme de la rue vous dit, là-bas ?
« Entre les murs de la capitale, on m’a dit, sans animosité particulière : “Aqmi a mis la France à genoux”, “Les troupes françaises doivent quitter le Niger”, “Les Touaregs sont des sauvages”, “Areva doit partager”, “Ici, c’est chez nous”. »
Quel sort prédisez-vous aux otages ?
« Ils ne sont pas près d’être libérés car ils sont partagés en sept groupes et détenus dans un massif montagneux imprenable. Les Touaregs sont prêts à nettoyer le terrain de tout islamiste, mais ils attendent l’aval du pouvoir. Malheureusement, par ses déclarations reprises par la presse nigérienne, notre ministre des affaires étrangères s’est mis à dos les Touaregs. »
Vous qui retournez régulièrement dans ce pays depuis des années, que voyez-vous changer ?
« On peut parler d’une invasion chinoise qui a doublé à vue d’œil, depuis le mois de mars. Ils ouvrent même des épiceries de quartier où ils cassent les prix. Le nouveau pont qui enjambe le Niger à Niamey est fait par des prisonniers chinois de droit commun qui seront libérés sur place. La population est partagée entre l’admiration pour leur ardeur au travail et la crainte. »
Les islamistes sont-ils plus présents ?
« On note l’orientation inquiétante des prêches dans plusieurs mosquées de Niamey où la virulence verbale de certains imams prône la lutte contre le christianisme. En l’espace de six mois, nous avons pu observer le déploiement des mosquées de rue où les “pauvres” prient ! Le terreau de l’intégrisme est prêt à être ensemencé, sans doute l’est-il déjà. »
Publié le 21/10/2010
f.bassoleil@lebienpublic.fr
Les initiatives des autorités françaises dans l’affaire des otages sont mal accueillies par la population nigérienne témoigne Claude Kayser, président dijonnais de l’ONG La Croix d’Agadez, à son retour d’une semaine passée à Niamey, la capitale du Niger.
Qu’est-ce que l’homme de la rue vous dit, là-bas ?
« Entre les murs de la capitale, on m’a dit, sans animosité particulière : “Aqmi a mis la France à genoux”, “Les troupes françaises doivent quitter le Niger”, “Les Touaregs sont des sauvages”, “Areva doit partager”, “Ici, c’est chez nous”. »
Quel sort prédisez-vous aux otages ?
« Ils ne sont pas près d’être libérés car ils sont partagés en sept groupes et détenus dans un massif montagneux imprenable. Les Touaregs sont prêts à nettoyer le terrain de tout islamiste, mais ils attendent l’aval du pouvoir. Malheureusement, par ses déclarations reprises par la presse nigérienne, notre ministre des affaires étrangères s’est mis à dos les Touaregs. »
Vous qui retournez régulièrement dans ce pays depuis des années, que voyez-vous changer ?
« On peut parler d’une invasion chinoise qui a doublé à vue d’œil, depuis le mois de mars. Ils ouvrent même des épiceries de quartier où ils cassent les prix. Le nouveau pont qui enjambe le Niger à Niamey est fait par des prisonniers chinois de droit commun qui seront libérés sur place. La population est partagée entre l’admiration pour leur ardeur au travail et la crainte. »
Les islamistes sont-ils plus présents ?
« On note l’orientation inquiétante des prêches dans plusieurs mosquées de Niamey où la virulence verbale de certains imams prône la lutte contre le christianisme. En l’espace de six mois, nous avons pu observer le déploiement des mosquées de rue où les “pauvres” prient ! Le terreau de l’intégrisme est prêt à être ensemencé, sans doute l’est-il déjà. »
Publié le 21/10/2010
mercredi 20 octobre 2010
Le profond malaise des Forces armées Nigeriennes(FAN)
photo:ex colonel-président Tanja Mamadou du Niger
Le Niger indépendant depuis le 3 aout 1960, soit un demi-siècle est l’un des pays au monde qui figure en tête du triste palmarès mondial des coups d’état militaires à répétitions.
La première irruption de l’armée sur la scène politique nigérienne date de :
1973 avril : Le colonel Seyni Kountché renverse le pouvoir civile du président Hamani Diori.
1976 : Le commandant Sani Souna Sido et des officiers supérieurs des FAN sont exécutés pour tentatives de coup d’état contre le Colonel Kountché.
Octobre 1983 Le capitaine Amadou Oumarou Bonkano, charlatan et marabout récidive avec une nouvelle tentative de déstabilisation du pouvoir du Colonel Kountché.
1987 : le général Ali Saïbou lui succède à sa mort 13 ans plus tard. .Bref passage des civiles au pouvoir à la faveur du souffle de la démocratisation sur le continent en 1990-1993 avec un régime de transition.
1996 : le général Ibrahim Maïnassara Baré mettra fin au pouvoir de Mahamane Ousmane, qui est élu démocratiquement.
1999 Commandant Daouda Malam Wanké chef de la garde présidentielle abat avec un canon de 12/7 le général président Ibrahim Baré Maïnassara sur le tarmac de l’aéroport militaire il expliquera aux nigériens que leur président a été « victime d’un accident malheureux ».
2000 : Ex colonel Tanja Mamadou Retour à un semblant de démocratie via les urnes, dès le début de son deuxième mandat, la politique de durcissement qu’il entreprend sur tous les dossiers laissait présager un retour à une dérive totalitaire à laquelle était habituer le personnage sous tous les régimes d’exception qu’il a servit depuis l’indépendance du Niger.Reponsable des massacres des milliers d’innocents et des disparus dans les regions de Tahoua et Agadez.
18 février 2010 :Commandant Salou Djibo, fait son irruption sur la scène politique nigérienne déposant son vieux compagnon d’armes(toujours emprisonné à la présidence !!) ,il promet la tenue d’élections démocratique, libres et transparentes d’ci janvier 2010.
Octobre 2010 Colonel Badié et certains membres du CSRD fomentent une nouvelle tentative de coup d’état qui échoue...Les arrestations se poursuivent et l’enquête aussi à l’heure actuelle.
Cette liste n’est pas exhaustive dans la mesure ou nous n’avons pas pris en compte les coups d’état étouffés ou noyés dans le silence de la répression féroce qui s’ensuit au sein des FAN.
Au vu de ce qui précède, nous dénombrons 9 coups d’état d’une extrême violence et d’une régularité presque cyclique depuis 37 ans au Niger, soit 1 coup d’état pour 4 ans !! Les bilans des victimes humaines et les personnes disparus à ce jour restent inconnus et entouré d’une opacité sans commune mesure.Pourquoi tant des coups d'états militaires? Est ce du à la géographie de Niamey et à la position des différentes compagnies militaires et para-militaires?Quels en sont les vrais motifs? Sont ils imputables aux militaires nigériens seulement ou à des politiciens ? Quelles sont les implications des puissances étrangères?
Autant des questions demeurent..Pourtant vu l'ampleur du phénomène, les nigériens ne doivent ils pas s'attardés et ouvrirent un vrai debat afin de trouver des solutions à même de rompre ce cycle infernal et maléfique ?
LA conférence nationale de 1991 a échoué au Niger au sens ou elle n’a jamais permis l’emergence d’un débat pertinent et approfondi sur ces questions d’ordre politico-militaires et juridiques.
Le problème du Niger n’est pas dans les textes, ni les institutions, encore moins chez les politiciens et cadres civiles qui ont démontrés leur capacité à jouer le jeu démocratique. Le problème majeur du Niger réside au sein de son armée, les FAN (forces armées nigériennes).Cette armée composée à 70% par la même ethnie et la même région, ne saurait être une armée républicaine respectueuse de la démocratie qui implique un partage du pouvoir entre toutes les filles et fils du Niger.
Ce triste palmarès du plus grand producteur des coups d’état militaire illustre bien le rang du Niger : Dernier pays depuis 20 ans sur 182 états.
Actuellement le risque est le même qu’auparavant pour que ce pays renoue encore avec les coups d’état à repetition car l’armée et sa reforme ne sont pas à l’ordre du jour dans le calendrier de la transition du CSRD(conseil du salut pour la restauration de la democratie),ce qui interpelle beacoups d'observateurs et d' specialistes de la sous region.
L’égalité est un vain mot lorsqu’une armée composée d’un clan peut remettre à chaque instant l’alternance démocratique voulue par la majorité.
Il est urgent de revoir la copie des reformes au Niger, car tous les auteurs des coups d’états militaires survenus au Niger pointaient du doigt les lacunes des textes régissant le jeu démocratique et les institutions, alors qu’ils devraient tous remettre en cause le fonctionnement de la grande muette nigérienne dont ils sont issus.
Que des vies humaines perdues, disparues, brisés sans aucun jugement.
Que des famines, des soifs non étanchés à ce jour
Que des malades et des pauvres non soignés
Malgré les multiples promesses des « conseils militaires »qui justifient leur interventionnisme au nom du combat pour le bien être et la justice au Niger.
Ibanakal T.
.
Le Niger indépendant depuis le 3 aout 1960, soit un demi-siècle est l’un des pays au monde qui figure en tête du triste palmarès mondial des coups d’état militaires à répétitions.
La première irruption de l’armée sur la scène politique nigérienne date de :
1973 avril : Le colonel Seyni Kountché renverse le pouvoir civile du président Hamani Diori.
1976 : Le commandant Sani Souna Sido et des officiers supérieurs des FAN sont exécutés pour tentatives de coup d’état contre le Colonel Kountché.
Octobre 1983 Le capitaine Amadou Oumarou Bonkano, charlatan et marabout récidive avec une nouvelle tentative de déstabilisation du pouvoir du Colonel Kountché.
1987 : le général Ali Saïbou lui succède à sa mort 13 ans plus tard. .Bref passage des civiles au pouvoir à la faveur du souffle de la démocratisation sur le continent en 1990-1993 avec un régime de transition.
1996 : le général Ibrahim Maïnassara Baré mettra fin au pouvoir de Mahamane Ousmane, qui est élu démocratiquement.
1999 Commandant Daouda Malam Wanké chef de la garde présidentielle abat avec un canon de 12/7 le général président Ibrahim Baré Maïnassara sur le tarmac de l’aéroport militaire il expliquera aux nigériens que leur président a été « victime d’un accident malheureux ».
2000 : Ex colonel Tanja Mamadou Retour à un semblant de démocratie via les urnes, dès le début de son deuxième mandat, la politique de durcissement qu’il entreprend sur tous les dossiers laissait présager un retour à une dérive totalitaire à laquelle était habituer le personnage sous tous les régimes d’exception qu’il a servit depuis l’indépendance du Niger.Reponsable des massacres des milliers d’innocents et des disparus dans les regions de Tahoua et Agadez.
18 février 2010 :Commandant Salou Djibo, fait son irruption sur la scène politique nigérienne déposant son vieux compagnon d’armes(toujours emprisonné à la présidence !!) ,il promet la tenue d’élections démocratique, libres et transparentes d’ci janvier 2010.
Octobre 2010 Colonel Badié et certains membres du CSRD fomentent une nouvelle tentative de coup d’état qui échoue...Les arrestations se poursuivent et l’enquête aussi à l’heure actuelle.
Cette liste n’est pas exhaustive dans la mesure ou nous n’avons pas pris en compte les coups d’état étouffés ou noyés dans le silence de la répression féroce qui s’ensuit au sein des FAN.
Au vu de ce qui précède, nous dénombrons 9 coups d’état d’une extrême violence et d’une régularité presque cyclique depuis 37 ans au Niger, soit 1 coup d’état pour 4 ans !! Les bilans des victimes humaines et les personnes disparus à ce jour restent inconnus et entouré d’une opacité sans commune mesure.Pourquoi tant des coups d'états militaires? Est ce du à la géographie de Niamey et à la position des différentes compagnies militaires et para-militaires?Quels en sont les vrais motifs? Sont ils imputables aux militaires nigériens seulement ou à des politiciens ? Quelles sont les implications des puissances étrangères?
Autant des questions demeurent..Pourtant vu l'ampleur du phénomène, les nigériens ne doivent ils pas s'attardés et ouvrirent un vrai debat afin de trouver des solutions à même de rompre ce cycle infernal et maléfique ?
LA conférence nationale de 1991 a échoué au Niger au sens ou elle n’a jamais permis l’emergence d’un débat pertinent et approfondi sur ces questions d’ordre politico-militaires et juridiques.
Le problème du Niger n’est pas dans les textes, ni les institutions, encore moins chez les politiciens et cadres civiles qui ont démontrés leur capacité à jouer le jeu démocratique. Le problème majeur du Niger réside au sein de son armée, les FAN (forces armées nigériennes).Cette armée composée à 70% par la même ethnie et la même région, ne saurait être une armée républicaine respectueuse de la démocratie qui implique un partage du pouvoir entre toutes les filles et fils du Niger.
Ce triste palmarès du plus grand producteur des coups d’état militaire illustre bien le rang du Niger : Dernier pays depuis 20 ans sur 182 états.
Actuellement le risque est le même qu’auparavant pour que ce pays renoue encore avec les coups d’état à repetition car l’armée et sa reforme ne sont pas à l’ordre du jour dans le calendrier de la transition du CSRD(conseil du salut pour la restauration de la democratie),ce qui interpelle beacoups d'observateurs et d' specialistes de la sous region.
L’égalité est un vain mot lorsqu’une armée composée d’un clan peut remettre à chaque instant l’alternance démocratique voulue par la majorité.
Il est urgent de revoir la copie des reformes au Niger, car tous les auteurs des coups d’états militaires survenus au Niger pointaient du doigt les lacunes des textes régissant le jeu démocratique et les institutions, alors qu’ils devraient tous remettre en cause le fonctionnement de la grande muette nigérienne dont ils sont issus.
Que des vies humaines perdues, disparues, brisés sans aucun jugement.
Que des famines, des soifs non étanchés à ce jour
Que des malades et des pauvres non soignés
Malgré les multiples promesses des « conseils militaires »qui justifient leur interventionnisme au nom du combat pour le bien être et la justice au Niger.
Ibanakal T.
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Sécurité au Nord-Mali: Touaregs VS AQMI
Mali Sécurité au Nord-Mali: Touaregs VS AQMI
Sécurité au Nord-Mali: Touaregs VS AQMI
Afrique de l'Ouest - Mali
photo : rebellles Touaregs
Au départ suspectées de collusion avec le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique, les communautés touaregs semblent s’organiser pour combattre la mouvance terroriste dans les territoires sahélo-saharien. Douze trafiquants de drogue liés à AQMI ont péri jeudi dernier dans des affrontements près de Kidal. Ils ont été pris pour cible par l’ancien chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga et ses hommes.
Une attaque a coûté la vie à une douzaine de trafiquants de drogue et a permis l’arrestation de plusieurs d’entre eux dans la région de Kidal, jeudi 14 octobre 2010. L’attaque est intervenue alors que les narcotrafiquants tentaient de faire passer de la cocaïne en provenance du Maroc et à destination de l’Egypte via le Sahara.
Menée par le groupe d’Ibrahim Ag Bahanga, ancien chef rebelle touareg, cette attaque semble découler de la volonté de ceux-ci à coopérer avec le gouvernement malien. "L’affrontement contre les passeurs de drogue pourrait être une des actions promises par les anciens rebelles pour capturer et combattre des militants islamistes".
L’ancienne rébellion touarègue s’est d’ailleurs récemment déclarée prête à participer à la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Elle n’attendrait que le feu vert du gouvernement malien pour agir. Les éléments d’AQMI "viennent souvent s’abriter sur notre terrain que nous connaissons bien. Si nous sommes armés, nous pouvons rapidement leur régler leur compte", affirme Ahmada Ag Bibi, porte-parole des ex-rebelles et député à l’Assemblée nationale du Mali.
Un "remède efficace"
D’anciens combattants touaregs souhaitent même rallier les unités de l’armée qui devraient à terme assurer la sécurité dans le Nord du pays. Ces unités spéciales seront composées d’anciens rebelles touaregs, sous commandement de l’armée régulière malienne, et dont la formation a été assurée par le gouvernement algérien conformément aux accords d’Alger.
Ces accords ont été signés en juillet 2006 par le gouvernement malien et l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC) qui regroupe différents groupes d’ex-rebelles touaregs du Mali. Selon le comité de suivi de ces mêmes accords, les ex-rebelles peuvent être un "remède efficace" contre AQMI dans le désert, car "ils connaissent bien la zone". Du côté de l’administration de la région de Kidal, on précise que la mise en place des unités spéciales "ne saurait tarder". "Dans quelques semaines, tout devrait fonctionner", affirme un responsable du gouvernorat de Kidal, sous couvert d’anonymat.
C’est au Mali, dans la zone touareg de Tessalit-Kidal-Ansongo, que les salafistes ont établi leurs bases arrières. Pris de court par l’escalade du terrorisme dans la région, les Touaregs vivaient jusqu’à aujourd’hui en coexistence pacifique avec les éléments d’AQMI depuis 2007. En février 2010, des affrontements meurtriers avaient opposé des combattants d’AQMI et des membres de la rébellion touareg d’Ibrahim Ag Bahanga à Tin Zawatine, à la frontière entre le Mali et l’Algérie. AQMI avait alors essuyé de lourdes pertes.
Kaourou Magassa
Les Echos du 20 octobre 2010
Sécurité au Nord-Mali: Touaregs VS AQMI
Afrique de l'Ouest - Mali
photo : rebellles Touaregs
Au départ suspectées de collusion avec le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique, les communautés touaregs semblent s’organiser pour combattre la mouvance terroriste dans les territoires sahélo-saharien. Douze trafiquants de drogue liés à AQMI ont péri jeudi dernier dans des affrontements près de Kidal. Ils ont été pris pour cible par l’ancien chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga et ses hommes.
Une attaque a coûté la vie à une douzaine de trafiquants de drogue et a permis l’arrestation de plusieurs d’entre eux dans la région de Kidal, jeudi 14 octobre 2010. L’attaque est intervenue alors que les narcotrafiquants tentaient de faire passer de la cocaïne en provenance du Maroc et à destination de l’Egypte via le Sahara.
Menée par le groupe d’Ibrahim Ag Bahanga, ancien chef rebelle touareg, cette attaque semble découler de la volonté de ceux-ci à coopérer avec le gouvernement malien. "L’affrontement contre les passeurs de drogue pourrait être une des actions promises par les anciens rebelles pour capturer et combattre des militants islamistes".
L’ancienne rébellion touarègue s’est d’ailleurs récemment déclarée prête à participer à la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Elle n’attendrait que le feu vert du gouvernement malien pour agir. Les éléments d’AQMI "viennent souvent s’abriter sur notre terrain que nous connaissons bien. Si nous sommes armés, nous pouvons rapidement leur régler leur compte", affirme Ahmada Ag Bibi, porte-parole des ex-rebelles et député à l’Assemblée nationale du Mali.
Un "remède efficace"
D’anciens combattants touaregs souhaitent même rallier les unités de l’armée qui devraient à terme assurer la sécurité dans le Nord du pays. Ces unités spéciales seront composées d’anciens rebelles touaregs, sous commandement de l’armée régulière malienne, et dont la formation a été assurée par le gouvernement algérien conformément aux accords d’Alger.
Ces accords ont été signés en juillet 2006 par le gouvernement malien et l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC) qui regroupe différents groupes d’ex-rebelles touaregs du Mali. Selon le comité de suivi de ces mêmes accords, les ex-rebelles peuvent être un "remède efficace" contre AQMI dans le désert, car "ils connaissent bien la zone". Du côté de l’administration de la région de Kidal, on précise que la mise en place des unités spéciales "ne saurait tarder". "Dans quelques semaines, tout devrait fonctionner", affirme un responsable du gouvernorat de Kidal, sous couvert d’anonymat.
C’est au Mali, dans la zone touareg de Tessalit-Kidal-Ansongo, que les salafistes ont établi leurs bases arrières. Pris de court par l’escalade du terrorisme dans la région, les Touaregs vivaient jusqu’à aujourd’hui en coexistence pacifique avec les éléments d’AQMI depuis 2007. En février 2010, des affrontements meurtriers avaient opposé des combattants d’AQMI et des membres de la rébellion touareg d’Ibrahim Ag Bahanga à Tin Zawatine, à la frontière entre le Mali et l’Algérie. AQMI avait alors essuyé de lourdes pertes.
Kaourou Magassa
Les Echos du 20 octobre 2010
mardi 19 octobre 2010
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