mardi 13 avril 2010

FAMINE AU NIGER : La malédiction de l’uranium

mardi 13 avril 2010


La famine qui tenaille les populations du Niger est à ce point scandaleux que l’on en arrive à se demander à qui la manne de l’uranium a profité jusque-là. On sait l’attrait combien irrésistible qu’exercent les produits minéraliers sur le psychique des gouvernants africains. Qu’on se rappelle les tiraillements entre l’ex-chef de l’Etat du Niger et les premiers responsables d’AREVA à propos du renouvellement des contrats d’exploitation de l’uranium. Les problèmes en rapport avec l’exploitation des ressources naturelles sont criards.

Ils traduisent une forme de mal gouvernance à la fois politique et économique. Au manque de transparence dans la gestion, se greffent aussi des cas d’injustice sociale, l’absence de mesures de protection de l’environnement, de la santé des travailleurs et des communautés vivant dans la zone. En début de ce mois par exemple, des conclusions de trois ans d’enquêtes ont été présentées à Paris. Elles proviennent de juristes, scientifiques, médecins et représentants des associations de victimes des mines d’Arlit au Niger et de Mounana, au Gabon. Selon William Bourdon, le président et fondateur de l’association Sherpa, il y a « de très sérieuses raisons de penser que des Africains et des expatriés français ont contracté des maladies seulement en raison des manquements d’AREVA en matière de protection de la santé et de l’environnement ». Mais Areva conteste toujours ces accusations, affirmant que de nombreuses interprétations sont « sans fondement ». Qu’en pensent les autorités africaines ? Mystère.
Le plus souvent assaillis, dépossédés de leurs terres sans contrepartie véritable, les habitants des zones d’exploitation minière n’ont que leurs yeux pour pleurer. Les plus audacieux peuvent tenter de se faire recruter par les sociétés minières. Mais sans qualification aucune, ils ne reçoivent en retour que des rapines. Restent donc les petits boulots (artisanat, petit commerce, etc.) et…le pénible chemin de l’exil. Qu’il est bien triste de subir la loi de ces frères qui ont été à l’école du Blanc et qui gouvernent aujourd’hui ! Ils décident généralement de tout, en leur nom. Sans même avoir la décence de les informer, encore moins de les associer aux prises de décision qui scellent pourtant leur destin. D’où ces soudains élans de révoltes qui tendent à se multiplier. Comme ces rébellions armées des communautés du Delta du fleuve Niger aux prises avec la compagnie néerlandaise Shell et le gouvernement fédéral nigérian. Comment aussi ne pas voir ces rébellions touarègues se perpétuer au Niger si rien n’est fait pour assurer le développement de régions riches en produits miniers ?
Les revendications ont pourtant l’air simple : donner à la région la part qui lui revient dans l’exploitation des ressources. Cela devrait permettre d’assurer un meilleur développement des localités concernées. Sauf que l’initiative pourrait aussi donner à réfléchir à d’autres communautés. Or, dans l’opération, il y a risque pour le pouvoir central, de se voir dépossédé de ses prérogatives et sevré d’une partie de ses ressources. Celles-ci, le plus souvent, passent par les labyrinthes des ministères et se diluent dans l’opacité de la gestion bureaucratique des ressources de l’Etat. On ne dénoncera jamais assez ces slaloms qui permettent en définitive à des délinquants à col blanc d’extorquer impunément les fonds publics qui devraient servir à sauver de nombreux concitoyens en manque de nourriture, d’eau, de soins de base, d’éducation, etc.
Mais où va donc l’argent de l’uranium exploité au Niger depuis des lustres ? Rien d’étonnant donc qu’une fois au pouvoir, la junte ait rapidement limogé vingt dirigeants de sociétés publiques. Ils ont été remplacés par des civils et des militaires. Les successeurs du dictateur Mamadou Tandja, mettent en cause la gestion de certaines compagnies nationales, notamment celles en charge de l’exploitation de l’uranium et du pétrole. Ils accèdent ainsi à la demande du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire. Celui-ci exige une enquête pour "situer les responsabilités" sur des affaires présumées de corruption concernant des ventes de permis miniers par le régime du président renversé.
Si le cas du Niger est dramatique, celui de la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne n’est pas moins révoltant. En effet, contrairement à l’Asie et à l’Afrique du Nord, l’Afrique sub-saharienne en particulier gère mal les sommes faramineuses tirées de l’exploitation du sol et du sous-sol. Les masses d’argent tirées des ressources minières ne profitent généralement pas à la majorité silencieuse. Un paradoxe africain qui n’étonne guère. Mais aussi un scandale qui doit prendre fin en ce début de millénaire. A croire que les ressources minières n’apportent que misère aux populations africaines. Et il en sera tojours ainsi tant qu’elles ne seront pas utilisées à développer les cultures céréalières.
Les organisations de défense des droits de l’homme, les militants des luttes pour une transparence dans l’utilisation des deniers publics, devraient intensifier le combat à ce niveau. Ils doivent bénéficier pour cela du soutien actif et diplomatique des partenaires techniques et financiers. Faire passer le message et exiger des comptes aux gouvernants sont autant de droits défendus par les constitutions des Etats.
Les scandales géologiques ne doivent pas constituer des freins au développement du continent. Il faut surveiller plus sérieusement ces fonds communs qui profitent aux gens du système, plus nantis mais peu soucieux de l’avenir du pays. Une minorité d’impunis qui s’arrogent continuellement les fonds publics aux dépens d’une majorité qui tend indéfiniment la sébile. Une malédiction à conjurer.



"Le Pays"

No comment !!Un champignon pour le vétéran

 Paris
Normandie

Le vétéran Pierre Bruegghe

« Moi aussi, je l'ai eu, mon champignon, quand j'ai été libéré ! »

Pierre Bruegghe fait allusion à son certificat de bon conducteur qui a sanctionné son service militaire, passé de 1964 à 1965, sur la base d'essais nucléaires d'In Amguel, dans la toute jeune Algérie indépendante ; de fait, le document qui le félicite pour son comportement exemplaire est décoré d'un beau champignon atomique ; quelle ironie involontaire !

« Mais à l'époque, on ne savait pas grand-chose. Je n'avais pas choisi mon affectation ; j'étais chauffeur et j'assurais la logistique courrier et repas des équipes. J'amenais aussi les météorologues militaires de l'Armée de l'Air sur les pas de tirs ; les explosions avaient lieu à une centaine de kilomètres de la base, en souterrain dans la montagne creusée à cet effet, mais à chaque fois, c'était un vrai tremblement de terre ! J'ai personnellement assisté à deux explosions : pour toute consigne, je devais porter une combinaison blanche, un masque à gaz et des lunettes de protection, et puis tourner le dos au champignon quand il s'élevait dans le ciel. »

50 ans plus tard, le site d'In Amguel, tout comme l'atoll de Bikini, est toujours radioactif ; des barbelés rouillés sont censés protéger les troupeaux des Touaregs de tout danger !

Lire aussi: Une satisfaction mitigée…

Mali : des instructeurs français dépêchés pour une formation anti-terroriste


http://www.essor.ml/-12-04-10

Mali : des instructeurs français dépêchés pour une formation anti-terroriste


mardi 13 avril 2010
Des instructeurs de l’armée française ont récemment effectué un repérage dans le nord du Mali, pour préparer la formation de centaines de militaires maliens aux techniques de lutte contre le terrorisme, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
"Vendredi dernier, un avion militaire français est discrètement arrivé à Mopti (600 km au nord de Bamako), avec à son bord des instructeurs militaires français", a déclaré une source aéroportuaire jointe par l’AFP à Mopti.
"Ils sont arrivés pour évaluer les besoins de nos troupes, avant le début d’une formation de plusieurs centaines de militaires maliens dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité dans le nord du Mali", a confirmé à l’AFP un responsable du gouvernorat de la région de Mopti.
D’après les recoupements de l’AFP, cette formation concernera le 62e régiment d’infanterie motorisé de la 6e région militaire du Mali, basé à Sévaré (15 km de Mopti). Il se compose de trois compagnies d’intervention rapide (CIR), considérées comme les troupes d’élite de l’armée malienne.
Cette formation intervient alors que la France a convoyé du matériel militaire au Mali.
Le président français Nicolas Sarkozy avait promis que la France aiderait le Mali dans sa lutte contre le terrorisme, quand il avait effectué une courte visite le 25 février à Bamako, pour saluer la libération d’un otage français détenu pendant trois mois par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Depuis plusieurs années, déjà, des "forces spéciales" des Etats-Unis viennent former des soldats de l’armée malienne aux techniques de lutte contre le terrorisme, dans le désert.

Under the Disguise of Counterterrorism: Obama Expands U.S. Military Ops in Africa


Global research.ca - 11/04/10

Under the Disguise of Counterterrorism: Obama Expands U.S. Military Ops in Africa
Monday 12 April 2010


NAIROBI. Amid a surge in big oil strikes in Africa and the threat of growing al-Qaida penetration in the north and east, President Barack Obama is expanding U.S. military involvement across the continent.This has given weight to the U.S. Africa Command inaugurated Oct. 1, 2008, which is viewed with growing suspicion by many in Africa who consider its primary mission is to secure oil supplies that America considers vital as it cuts its reliance on the Middle East.

As of 2008, Africa reportedly surpassed the Middle East as the main oil supplier to the United States. By 2020, Washington expects one-quarter of its oil imports will be from Africa.
"When President Obama took office in January 2009, it was widely expected that he would dramatically change, or even reverse, the militarized and unilateral society policy that had been pursued by the George W. Bush administration toward Africa and other parts of the world," Africom critic Daniel Volman noted in an April 2 report for Inter Press Service.
"After one year in office, however, it is clear that the Obama administration is following essentially the same policy that has guided the U.S. military toward Africa for more than a decade.

"Indeed, the Obama administration is seeking to expand U.S. military activities on the continent even further," wrote Volman, director of the African Security Research Project.
Many in Africa note that U.S. concern about Africa more or less coincided with major oil discoveries in West Africa.
They fear what one commentator described as "creeping U.S. militarism" as has taken place in the Middle East and Asia and America’s history of supporting African tyrants to bolster Western influence during the Cold War.
The expansion of U.S. military activity has spawned fears that Africa was in line to become the next battleground in the conflict with al-Qaida and its jihadists.
The Obama administration’s fiscal 2011 budget request for security assistance programs in Africa includes $38 million for arms sales to African states under the Foreign Military Financing program.
It also wants $21 million for training African officers in the United States plus $24 million for anti-terrorism programs.
In June 2009 Obama approved the delivery of 40 tons of arms and ammunition to the Western-backed Transitional Federal Government in war-torn Somalia to fight Islamist militants linked to al-Qaida.
The United States is also providing military aid to Ethiopia, which helped install the TFG by invading Somalia in December 2006 and defeating the Islamists.
The spread of African groups linked to al-Qaida, such as al-Shebab of Somalia and the Algeria-based al-Qaida of the Islamic Maghreb, is viewed with growing concern by the Americans, particularly as the oil factor assumed great importance.
In this regard, Africom has taken over U.S. security assistance programs with states grappling with jihadists in North Africa and the Sahara region, such as Mali, Niger, Chad and Senegal, where military forces are ill-equipped and led and hard put to counter Islamist encroachment in their vast, ungoverned spaces.
These are only some of the military projects opening up in Africa.
Africom has stressed that its mission is not combat-oriented. But there is concern that this will inevitably develop.
Last December U.S. military officials confirmed that the Defense Department was considering the formation of a 1,000-strong Marine rapid deployment force for the continent.
One of those could well be Nigeria, which is grappling with a 5-year-old insurgency in its southern oil-producing zone, the country’s economic backbone, Christian-Muslim bloodletting in the north and a deepening political crisis over the presidency.
The religious fighting has raised fears that al-Qaida will find Nigeria, one of Africa’s main oil producers and an important supplier to the United States, fertile ground for infiltration.
The collapse of Africa’s most populous nation would threaten U.S. oil imports and could, according to some analysts, bring down much of oil-rich West Africa with it.

A 2005 Central Intelligence Agency assessment of Africa’s long-term prospects predicted that "most of Africa will become increasingly marginalized as many states struggle to overcome sub-par economic performance, weak state structures and poor governance."

China’s growing encroachment on the continent in Beijing’s ever-growing drive for oil, gas and raw materials for its expanding economy is also seen as a potential threat since the West also wants them. This could lead to power struggles in a score of African states.

Les menaces d’AQMI contre le Mondial

Les menaces d’AQMI contre le Mondial
Frédéric Couteau-RFI-13-04-10


mardi 13 avril 2010
C’est une information annoncée ce lundi par le quotidien britannique The Sun et qui est répercutée par Le Républicain au Mali : AQMI menace de s’en prendre au Mondial de football qui aura lieu en Afrique du Sud en juin, plus particulièrement au match qui opposera l’Angleterre et les Etats-Unis à Capetown. Le tabloïd britannique cite le communiqué d’AQMI : « le monde entier sera en train de suivre en direct ce match au moment précis où nous l’endeuillerons avec des centaines de cadavres. » Les salafistes menacent de s’en prendre également à des hôtels et à des parkings et se prévalent de détenir désormais des engins explosifs non détectables avec les moyens sécuritaires même renforcés lors du Mondial. The Sun rapporte que cette menace est prise très au sérieux par les experts en matière de lutte antiterroriste. Ce communiqué émanerait, d’après le quotidien britannique, du groupe dirigé par Abdelhamid Abuzeid, qui détenait en otage le Français Pierre Camatte et qui avait exécuté le britannique Edwin Dyer en juin dernier. Un groupe qui, selon Le Républicain, se cacherait dans la région de Kidal, dans le Nord-Mali.
Grandes manœuvres
Ces menaces interviennent alors que « la région saharo-sahélienne affiche une plus grande détermination dans la lutte contre le terrorisme salafiste », affirme le quotidien malien. « La récente rencontre d’Alger entre les services secrets des pays de la région est considérée comme un pas encourageant, estime Le Républicain. Il y a deux semaines, poursuit-il, Nouackchott avait émis un mandat d’arrêt international contre Mokhtar Belmokhtar, un autre dirigeant salafiste qui, avec Abuzeid, règne sur le Sahara malien, mauritanien, nigérien et sud-algérien. » Et puis il y a l’exercice militaire international qui aura lieu en mai dans la région sahélienne. Cette opération baptisée Flintlock « impliquera les armées du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal, du Nigeria et du Tchad », sous commandement américain, préciseLe Républicain . « Un total de 1.200 militaires se joindra à cet exercice militaire, dont 600 Américains, 400 Africains et 150 Européens. L’exercice sera basé dans la capitale Ouagadougou, tandis que la formation militaire au sol aura lieu au Mali, en Mauritanie, au Nigéria et au Sénégal. » Ces manœuvres, précise le quotidien malien, visent « à améliorer la capacité des participants à travailler ensemble pour mettre fin aux activités illégales qui menacent la stabilité et la sécurité dans la sous-région, notamment le terrorisme. »
Toujours un « vœu pieux »
Par ailleurs, et là, c’est le quotidien algérien La Tribune qui l’annonce : les responsables militaires des pays du Sahel se réunissent ce mardi à Alger. Une réunion qui fait suite à celle des ministres des Affaires Etrangères de l’Algérie, du Burkina Faso, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, qui s’était tenue à Alger le 16 mars dernier. Il s’agit pour ces différents pays, explique La Tribune, « d’entrevoir les voies et moyens susceptibles de mettre en place une stratégie collective et coresponsable de lutte contre le terrorisme et le crime transnational. Il faut dire que si les sept pays de la région sahélo-saharienne ont affiché depuis plus d’une année leur ferme détermination à éradiquer le phénomène du terrorisme et ses corollaires tels que le banditisme et le trafic d’armes, il n’en demeure pas moins que ce ’pacte’ est resté au stade du vœu pieux », relève le quotidien algérien.
L’Algérie passe à l’offensive
Et puis, toujours en Algérie, cette grande offensive de l’armée, baptisée « Ennasr » (victoire), offensive contre les groupes terroristes dans pas moins de 22 régions. C’est à la Une du quotidien Liberté . « C’est la première opération d’envergure depuis la promulgation de la loi sur la concorde civile et la réconciliation nationale, relève le journal. Le président Bouteflika, qui a appelé à l’intensification de la lutte antiterroriste en 2007, a fini par se rendre compte que les groupes armés islamistes continuent de narguer l’État. » L’objectif de cette vaste opération est donc de « nettoyer les maquis terroristes ». Les ratissages ont démarré hier lundi. « Des milliers de soldats, précise Liberté, soutenus par les gendarmes et les policiers, se sont déployés sur l’ensemble du territoire national appuyés par les forces spéciales de l’armée. D’importantes forces héliportées auraient été mobilisées aussi. Ce qui laisse à penser qu’il y aura des pilonnages des massifs forestiers où se cachent encore des groupes armés islamistes. » Et Liberté d’annoncer que « plusieurs groupes du GSPC seraient d’ores et déjà encerclés. »

Révélation de la presse britannique : Depuis Kidal, Aqmi jure de gâcher le Mondial 2010


Adam Thiam- Le Républicain, 13/04/2010

Révélation de la presse britannique : Depuis Kidal, Aqmi jure de gâcher le Mondial 2010
mardi 13 avril 2010

Le scoop était, hier, à la une du très populaire tabloïd londonien « The Sun » : la branche Al Qaeda qui a exécuté en juin dernier le Britannique Edwin Dyer a promis de s’en prendre particulièrement au match Angleterre-USA en juin à Capetown. Selon le quotidien britannique, c’est la branche dirigée par l’émir Abuzeid qui a diffusé l’information dans plusieurs sites liés à la nébuleuse terroriste.
L’auteur de l’article, Simon Hugues, un journaliste d’investigation réputé, estime que la menace doit être prise avec le plus grand sérieux, dans la mesure où Aqmi cherche à faire des coups d’éclats. « Le monde entier sera en train de suivre en direct ce match au moment précis où nous l’endeuillerons avec des centaines de cadavres », rapporte le tabloïd citant un communiqué islamiste. Lequel jure que –plaise à Allah, des hotels, des motels et des parkings seront ciblés ».
Le groupe salafiste se prévaut, pour cela, de détenir désormais des engins explosifs non détectables avec les moyens sécuritaires même renforcés lors du Mundial. « The Sun » rapporte que la menace est prise très au sérieux par les experts en matière de lutte antiterroristes. Il cite l’un de ceux-ci, Neil Doyle, pour lequel, une attaque d’Al Qaeda lors du Mundial sud-africain est de l’ordre du possible, vu le palmarès de l’organisation de Ben Laden.
Pour les observateurs de la nébuleuse, la grande curiosité vient du fait que la menace contre le Mundial n’est pas proférée par Al Qaeda au niveau global mais par Al Qaeda au Maghreb Islamique qui n’est autre que que ce qui reste de l’ancien Gspc algérien. Elle vient précisément de Abdelhamid Abuzeid, l’Islamiste « maigre et rachitique » décrit par Pierre Camatte, l’otage français libéré qu’il détenait jusqu’en mi février dernier.
S’il est probable qu’il ait plusieurs caches dans différents pays de l’énorme Sahara, pour plusieurs spécialistes, ce redoutable islamiste, a longtemps résidé et peut-être continue de résider dans la région de Kidal.Au moment où ces menaces sont proférées, la Région saharo-sahélienne affiche une plus grande détermination dans la lutte contre le terrorisme salafiste. La récente rencontre d’Alger entre les services secrets des pays de cette région, est considérée comme un pas encourageant.
Dans le même temps, la semaine dernière, les USA ont annoncé depuis Ouaga le démarrage en fin mai du 10è Flintlock pour 1200 militaires de six pays subsahariens, avec des cours théoriques au Burkina Faso et des exercices de terrain au Mali. Deux semaines plus tôt, Nouackchott avait émis un mandat d’arrêt international contre Mokhtar Belmokhtar, un autre dirigeant salafiste qui, avec Abuzeid, règne sur le Sahara malien, mauritanien, nigérien et sud-algérien.



Adam Thiam

lundi 12 avril 2010

Best music Touareg goup Tinariwen - CLER ACHEL

LibyanMusic مصطفي البتير : نقول يا من




Mise en œuvre de l’Accord d’Alger : Le rôle de la presse


Baba Dembélé - Le Républicain, 12/04/2010

Mise en œuvre de l’Accord d’Alger : Le rôle de la presse
lundi 12 avril 2010


L’Association des journalistes pour la paix et la non violence (Ajpv) a organisé une conférence-débats, samedi dernier, à la Maison de la presse. Le thème portait sur la consolidation de la paix au nord Mali / le rôle de la presse dans la mise en œuvre des accords d’Alger. Bruno Loma, secrétaire administratif de l’Ajpv a fait savoir que l’association est créée en 2007, à la suite d’un premier atelier tenu à Ségou et d’un deuxième, organisé à Fana par le projet Genovico (gestion non violente des conflits), dont le représentant, Boniface Cissé, était présent à la conférence-débats. Le secrétaire administratif a brièvement expliqué les objectifs de l’Ajpv qui visent la paix et la non violence.
Le président de l’Ajpv, Alhassane Maïga, a confirmé que l’association s’est donné le devoir d’œuvrer pour la communication non violente. Il a ajouté : ‘’Rappelez-vous, c’est un certain 4 juillet 2006 que les Accords d’Alger pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement de la région de Kidal sont conclus entre le gouvernement du Mali et l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement. A la suite de ces accords, une véritable contestation s’en est suivie. ‘’ Après plus de trois ans, a-t-il dit, il est intéressant de revenir sur le rôle de la presse dans la mise en œuvre de ces accords.
Car, estime t-il, le rôle des médias n’est pas négligeable dans ce qu’on peut qualifier de conflit entre le gouvernement, l’Alliance du 23 mai et certaines populations et organisations qui ont contesté les accords. Le conférencier, Sadou Yattara, journaliste et ancien président de la Maison de la presse, a commencé par rappeler les principales caractéristiques des trois République du Mali. Il a ensuite fait état du Nord, jadis considéré comme un goulag et la nouvelle image née de la rébellion touarègue.
Il a expliqué la mutinerie de l’Alliance du 23 mai qui a secoué l’unité nationale. L’accord d’Alger, a-t-il dit, fixe les modalités de développement du Nord Mali. Il a toutefois signalé que le 4 juillet, l’Accord a été signé en catimini, d’autant plus que le texte de l’Accord était déjà sur le Net. Ce qui a provoqué un tollé général. C’est par la suite, a-t-il indiqué, que le gouvernement a décidé de communiquer sur cette signature. Pour justifier le silence gardé par les autorités, le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le général Kafougouna Koné, lors d’une conférence de presse organisée à la Maison de la presse, avait soutenu : ‘’quand on négocie, il faut communiquer peu, c’est après qu’on doit parler. ‘’ Il avait aussi indiqué : ‘’les seules guerres qu’on gagne sont celles qu’on a pu éviter. ‘’ Sadou Yattara a souligné que ce message avait été fortement propagé par les médias.
Parmi les facteurs de consolidation de la paix, il a cité le Forum de Kidal et l’adoption de la loi portant création du fonds d’investissement pour le développement et la réinsertion des régions du Nord Mali. Ce fonds, qui s’élève à 773 311 000 000, a précisé Sadou Yattara, concerne 39 projets et envisage de réinsérer 10 000 jeunes de Kidal, Gao et Tombouctou. Le conférencier a toutefois rappelé que tout le monde n’était pas unanime sur la signature de l’Accord d’Alger.

Il a cité le Rassemblement pour le Mali (Rpm) dont il a jugé l’action courageuse, compte tenu de ses électeurs et de ses bailleurs.
Le Cca Ong, a rappelé le conférencier, avait fait une déclaration montrant son incompréhension face à l’Accord, puisqu’il y avait déjà le pacte national. La centrale syndicale des travailleurs du Mali (Cstm), aussi, avait critiqué la signature de l’Accord d’Alger. La presse étant plurielle, a reconnu Sadou Yattara, des médias s’étaient opposés à la signature. ‘’Tout cela est derrière nous, maintenant, tous sont rentrés, ce qui est difficile, c’est la reconstruction, l’édification de la paix. ‘’ Il s’est réjoui que le conflit ne soit pas internationalisé. Interrogé sur la question de l’autonomie, il a soutenu que le Mali est un Etat unitaire et que la décentralisation est une solution administrative. Est- qu’il est sûr que ‘’tous les rebelles soient rentrés ? ‘’ Le conférencier a nuancé ses propos en parlant de certains.

Baba Dembélé

Feu le franc CFA ? 


Feu le franc CFA ?
jeune Afrique

12/04/2010 à 10h:51 Par François Soudan

On peut reprocher ce que l’on veut à Abdoulaye Wade, sauf de ne pas avoir d’idées. À l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance de son pays, le président sénégalais a mis les pieds dans un plat particulièrement épicé, au risque certes de s’y brûler les orteils, mais avec la jubilation diablotine des briseurs de tabous. Ne serait-il pas temps, un demi-siècle après le départ des derniers commandants de cercle, que l’Afrique francophone acquiert enfin son indépendance monétaire – en d’autres termes : qu’elle se débarrasse du franc CFA ? Les ex-colonies françaises qui, à l’instar de la Mauritanie et de la Guinée, ont quitté la zone CFA, ceux qui n’y ont jamais adhéré (Djibouti) et bien évidemment les pays anglophones et lusophones du continent sont-ils pour autant plus pauvres et moins bien gérés ? En posant ces questions, Wade sait qu’il touche à une corde particulièrement sensible, mais il a, cette fois, raison de le faire.

Soixante-cinq ans après sa création, le franc CFA (CFA comme « Colonies françaises d’Afrique », puis comme « Communauté financière africaine ») apparaît définitivement aux yeux du monde comme une curiosité obsolète et une survivance coloniale vaguement humiliante, qui oblige quatorze pays africains à confier 65 % au minimum de leurs réserves de change au Trésor français et contraint leurs ministres des Finances à rendre compte régulièrement de leur gestion au grand argentier de Bercy (prochaine revue, le 20 avril à N’Djamena). En contrepartie : une parité fixe avec l’euro et une garantie monétaire jalonnées de diktats successifs imposés depuis Paris. Dévaluation forcée en 1994, inconvertibilité des billets aux guichets depuis dix-sept ans, impossibilité de transférer ses avoirs en francs CFA sans passer par les banques centrales, étanchéité entre les deux zones d’émission, etc. L’essentiel des exportations des pays de la zone franc étant libellé en dollars et le volume des échanges commerciaux avec l’ex-métropole diminuant comme peau de chagrin, le franc CFA a en outre beaucoup perdu de sa nécessité.

Certes, au franc CFA, les pays dont c’est la monnaie peuvent être reconnaissants d’un acquis capital : celui d’avoir créé entre eux deux unions économiques et monétaires viables, qu’il serait suicidaire de sacrifier au profit d’une balkanisation fiduciaire. Mais les Africains n’ont plus besoin de la France pour maintenir cette solidarité, ni de sa tutelle pour garantir eux-mêmes­ leur propre monnaie régionale. On sait que Paris ne s’opposera pas à cette étape ultime de la décolonisation. Aux chefs d’État d’avoir le courage, en cette année historique, de l’aborder sans complexes.

Amazigh, origines et la diversité ethnique.

Amazigh, origines et la diversité ethnique.
La traduction laisse à desirer ,elle est de Google!! 


«S'il ya, de vivre et de s'exprimer en Algérie, le Maroc, le Sahara ... sur les musées, les festivals folkloriques, les pages d'Ibn Khaldoun, albums photo et des brochures touristiques: Les Berbères ils veulent être en place, à la maison, sans honte ni les voiles, l'éternellement relégués aux marges ... indépendamment de la «culture», le Magen État, des spectateurs et des objets passifs de "Historique". .. culture, le statut, l'histoire des autres ... "

Allocution prononcée par Salem Chaker, un linguiste de renommée Kabylie, dans un numéro spécial de "Tafsut" libre magazine mouvement culturel berbère, publiée clandestinement à Tizi Ouzou (capitale de la Kabylie, Algérie).
Dans ce groupe ethnique, si peu est connu bien qu'il soit le plus important de l'Afrique, un continent dont le nom pourrait provenir de la durée AFERKA, améliorée en berbère signifie TAFERKA terrain, parcelle de terrain ou des biens. Dans ce groupe, a été dépouillé de tout, son histoire a été écrite par les vainqueurs comme les Romains et les Arabes, entre autres, de la culture a toujours été un objet populaire, ou au mieux mal étiquetés, à titre d'exemple, la musique Afrique du Nord arabe est classée comme importante, malgré ses racines africaines, cette injustice historique va au-delà même des personnages historiques comme Augustin, évêque d'Hippone, né à Tegueste (à l'est de l'Algérie), est nécessairement l'histoire romaine, ou Ibn Jaldoun connu dans le mondo que les «arabes» restera dans l'histoire comme le premier qui a essayé d'écrire l'histoire repose sur des justifications scientifiques et ..., celui-ci a écrit dans le quatorzième cycle «Histoire des Berbères» de travail inachevée, qui a clairement et sans aucune rancune Etnea: «Le peuple berbère a toujours été un puissant, effrayant, gras et gros, un vrai peuple comme tant d'autres dans ce monde, tout comme les Arabes, les Perses, Grecs et les Romains ... " Le terme "berbère" est exogène, incertain et variable d'importance: pour les Grecs, le "barbaroi" sont des barbares, tandis que les Romains ont fourni un moyen racistes que les autochtones appellent «Berbères» ou «Barbarus» et ici Nous devons cesser de se demander pourquoi cette nomination est collé à ce groupe et non pas le nombre que les Romains avaient été en contact avec eux? Serait-ce parce que les Romains et, bien que son séjour en Afrique du Nord ne pouvait pas gouverner ces «Barbarus», comme ils le faisaient avec les autres, nous constatons que les historiens romains décrire les Berbères en tant que peuple indocile. Maintenant, avec la renaissance culturelle et sa lutte pour faire valoir leurs droits culturels, ces gens (surtout les non-arabisés berbère) ont choisi d'utiliser le terme Amazigh (Pluriel Imazighen), Qui signifie homme libre et rejette le qualificatif de «berbère».

Les origines de l'amazigh

Alos Berbères ont eu de nombreuses sources, depuis les temps anciens. Les auteurs classiques ont été attribués origines diverses, de l'Est Canaan, chevaux de Troie, Thraces ... puis de les élites arabes, ils égoïstement suppose une origine yéménite pour la plupart des Berbères. Sans doute, cela a contribué à atteindre une plus grande et d'arabisation rapide du peuple amazigh. Au XIXe siècle et la conquête de l'Algérie par les Français, est un nouvel intérêt pour ces populations d'Afrique du Nord de type méditerranéen, différents des Arabes par leur langue et leurs coutumes. La découverte des dolmens de la préhistoire, qui étaient censés à la fois une origine celtique en Afrique du Nord a contribué à porter l'archéologie de gala fait sur la prétendue présence des Celtes dans l'ancienne Afrique du Nord, ce qui semble être confirmé par l'existence de berbères de nombreux yeux blond et bleu entre les populations dans les montagnes du nord s'étend de l'Afrique du Nord (le Rif, Kabylie). Ces théories prétendent être une justification pour la conquête de l'Algérie par la France, qui est, par les descendants de ces mêmes celtique.

Au XXe siècle, a commencé des études et de la préhistoire et de la recherche anthropologique sur la question de l'origine des Berbères avec une rigueur scientifique suffisante. Les Berbères semblent être présents dès les premiers temps dans le pays où sont aujourd'hui. A cette époque, étaient connus sous le nom de Numidie, Mauro, Gétules, et plus généralement les Libyens. Les Berbères sont le peuple autochtone d'Afrique du Nord.

origines anthropologiques. Mechtoide et de la Méditerranée.

Apparemment, les Homo sapiens Maghreb, deux sortes de gens ont contribué à la formation du groupe berbère. La plus ancienne tour à un type plus archaïque, appelé Atérien. De cet homme à Mechta el-Arbi, Également appelé Mechta-Afalu (Mechtoide). Il s'agit d'un homme ayant des caractéristiques similaires à Cro-Magnon Europe. Au début des théories que l'État Mechta el-Arbi avait une origine orientale (Homo sapiens Palestine) ou de lui trouver une origine européenne (l'homme Cro-Magnon), Mais les anthropologues ont tendance à quitter ces théories en raison de nouvelles découvertes, ce qui leur donne un pedigree in situ, en continu à partir du Paléolithique moyen (l'homme Jebel irhud) À travers l'homme Atérien (Dar al-Sultan). Type Mechta el-Arbi disparaissent peu à peu sur les autres types de l'homme, mais sa mort ne sera jamais complet. Parmi la population actuelle seulement 3% des sujets conservés caractères de l'homme Mechta el-Arbi.

Peu à peu mechtoides populations, de la huitième millénaire, sera remplacé ou absorbée par le taux de migration de l'homme protomediterraneaQui ont leur origine principalement dans le Moyen-Orient. Étaient porteurs de la culture Capsienne, et ne diffèrent pas trop des populations méditerranéennes actuelles. Le Capsienne, Que leurs descendants, ont une propension marquée à ornementation géométrique, qui est encore observée dans la céramique, l'artisanat, les tatouages des femmes berbères ... etc Il ya aussi des contacts culturels avec différentes régions du sud de l'Europe, l'Italie du Sud et la péninsule ibérique », et les échanges de population sans doute entre les deux parties. Ces protomediterráneas populations dans la grande majorité étaient presque identiques à celles de l'Italie méridionale et la péninsule ibérique. Linguistiquement la langue amazighe est également liée à la langue d'origine orientale, afro-asiatiques, en montrant de fortes similitudes avec l'ancienne langue égyptienne, et plus loin avec l'hébreu et l'arabe.

ANCIENNETÉ

Ces populations ont été d'importants contingents paleobereberes type négroïde population sahraouie type, hauteur et gácil, avec la désertification du Sahara ont été progressivement la migration vers les côtes d'Afrique du Nord et se mêler aux populations méditerranéennes. La présence ultérieure des Phéniciens à l'influence côte nord-africaine culturellement plus comme paleobereberes populations. La preuve en est la constitution de l'empire carthaginois, qui a émergé après la chute des villes phéniciennes qui ont fleuri le long des côtes d'Afrique du Nord, où sa poitrine a été développé dans la culture punique, où de nombreuses personnes paleobereberes ont été influencés par la culture phénicienne . Il semble que ces échos a également eu des liens avec la colonisation humaine des îles Canaries dont la population est berbère porté par des navigateurs phéniciens, et plus tard par les Romains en début de l'ère chrétienne, où le roi berbère soumis à Rome, Juba II, a envoyé une expédition. Ces personnes envoyées en Archpiélago apparemment eu une présence importante de personnes avec des personnages mechotides, d'où l'intérêt de nombreux anthropologues du XIXe siècle européen, qui associé avec des hommes Cro-Magnon. Après la prise de Carthage par les Romains, l'étape de la côte d'Afrique du Nord par les mains des Romains, mais la résistance est constante tribus paleobereberes, et n'a jamais été en mesure de dominer l'ensemble de l'Empire romain. Cette fois-ci de nombreux Berbères ont été influencés dans les villes côtières de la culture romaine adoptée par de nombreux latine, le christianisme, en fournissant les chiffres comme phare dans la culture chrétienne que saint Augustin. Toutefois, la grande majorité des Berbères, les agriculteurs et les éleveurs dans les montagnes et le désert, est resté loin de la rébellion ou l'influence culturelle.

Seule l'arrivée des Arabes au VIIe siècle une influence décisive sur l'histoire des peuples berbères. En imposant finalement l'Islam, non sans difficulté, la grande majorité des villages berbères, la langue arabe et a ensuite été étalée progressivement adapoptada par la plupart des Berbères. groupes arabes sont aussi installés en Afrique du Nord en facilitant l'arabisation. Tout au long du XIVe siècle, a conduit à la conquête des Canaries par des mercenaires avbo auropeos au service de la couronne de Castille, la christianisation des canaris est absolue, et nous amzighe nouvelles langues dans les îles Canaries jusqu'à ce que le dix-septième siècle. L'arrivée des colons européens et de sa fusion avec une partie de la population autochtone amazighe du castillan facilité l'imposition et la grave détérioration de la majeure partie de la culture amazighe île, les traits culturels qui n'a pas disparu, a subi un revers majeur et le syncrétisme fort, d'être relégués cultuar amazigh survit encore dans les environnements ruraux, principalement des agriculteurs.

Aujourd'hui, les peuples amazighs sont très diverses ethnique et culturelle du développement, de la langue, l'histoire et les racines communes, mais avec ses particularités propres. De une blonde qui parle le dialecte de la Kabylie taqbaylit et en français, un agriculteur de la montagne, une brune rizadísimo sud de l'Atlas, qui parle le dialecte tacelhit, D'un jaune canari parle castillan et mélangés avec les Européens et conserve un énorme héritage culturel d'origine Amazigh, Une origine noire touareg qui parlent le dialecte subasahariano Tamaceq, Rif occidental mélangés avec les Arabes qui parlent l'arabe et l'espagnol reste de la culture et la langue de leurs ancêtres. Tous différents, mais avec quelque chose en commun, nos racines, notre AmazighDans certains cas, plus ou moins détériorés.

Cela a été une brève introduction sur les origines anthropologiques des peuples amazighs. Basé sur le livre que je recommande pour ceux qui s'intéressent à ce sujet à partir:

-Gabriel Camps.1998. Les Berbères: à partir de la côte méditerranéenne jusqu'à la limite sud du Sahara. Barcelone. Icaria Editorial.

Auteur: Izuran

dimanche 11 avril 2010

Le Guide de la révolution reçoit un envoyé personnel du président du Conseil Militaire au Niger

Syrte, 09 attayr (Jana)


Le Guide de la révolution reçoit un envoyé personnel du président du Conseil Militaire au Niger
dimanche 11 avril 2010
Syrte, 09 attayr (jana) –

Le Guide de la révolution a reçu jeudi l’envoyé personnel du président du Conseil Militaire au Niger, Salou Djibo, qu’accompagne une délégation de haut niveau de conseillers du président du Conseil.

L’émissaire nigérien a remis, au cours de cette audience, un message manuscrit du président du conseil militaire au Niger, dans lequel il réexprime son extrême considération pour le rôle pionnier du Guide, dans l’instauration de la stabilité au Niger, compte tenu de sa haute et permanente protection de la paix et de la sécurité, dans l’espace SINSAD et au delà.

Le président du Conseil a sollicité de la part du Guide de lui prodiguer davantage de ses conseils qui aideront ce pays africain a dépasser la phase actuelle de transition.

Le président du Conseil Militaire au Niger a également exprimé dans son message au guide, l’attention extrême qu’il vouait au développement et au renforcement des relations qu’entretient son pays avec la grande Jamahirya. Etait présent à cette audience, le secrétaire du bureau populaire libyen auprès du Niger.



..//jana//..

Niger:Assassinat du Président Ibrahim Baré Maïnassara : 11 ans après, les auteurs, co-auteurs et complices du crime toujours impunis par la justice humaine !

Assassinat du Président Ibrahim Baré Maïnassara : 11 ans après, les auteurs, co-auteurs et complices du crime toujours impunis par la justice humaine !


Politique
Mardi 06 Avril 2010 19:39

Le vendredi 9 avril prochain, cela fera exactement onze (11) ans que l’ancien Président de la 4ème République Ibrahim Baré Maïnassara a été assassiné. Et cela fera aussi 11 ans que les auteurs, co-auteurs et complices de cet odieux crime jouissent d’une totale impunité, du moins de la part de la justice humaine !

Curieuse coïncidence, c’était aussi un vendredi, ce 9 avril 1999, que l’ancien Président a été abattu sur le tarmac du Groupement aérien national (GAN) par un groupe de militaires dirigé par le chef de corps de la garde présidentielle, le Commandant Daouda Malam Wanké. Selon ses proches, Ibrahim Baré Maïnassara s’apprêtait à prendre un hélicoptère pour se rendre à Inatès, petite bourgade située à la frontière entre le Niger et le Mali. C’était au moment où on lui rendait les honneurs militaires que les rafales des armes lourdes l’ont atteint, déchiquetant son corps. Le lieutenant Idé, qui rendait les honneurs ; Malam Souley, le chauffeur du Président ; et Ali Saad, son Conseiller, furent aussi tués au moment de la fusillade. Présentée comme découlant d’« un accident malheureux », la mort de l’ancien Président se révéla être un assassinat planifié en vue de renverser le régime de la 4ème République. Soixantedouze (72) heures après l’assassinat, le Commandant Wanké s’empara du pouvoir à travers un organe militaire dénommé Conseil de réconciliation nationale (CRN). Avant de remettre le pouvoir aux civils, après neuf (9) mois de transition, Wanké et ses compagnons réussirent à faire adopter une Constitution qui consacra une amnistie aux auteurs, coauteurs et complices de l’assassinat du Président Baré. C’est cette amnistie que la justice a toujours brandie pour rejeter les multiples demandes des proches du défunt Président, relatives à l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les évènements du 9 avril 1999. Jusqu’à sa mort, en juillet 2005, le Commandant Daouda Malam Wanké, n’a jamais été inquiété par rapport à l’assassinat de l’ancien Président. Ses co-auteurs et complices le serontils un jour ? A moins qu’elle ne soit reconduite dans la future Constitution, l’amnistie dont ils jouissent n’est plus en vigueur depuis le coup d’Etat du 18 février dernier.

K.I
06 avril 2010
publié le 05 avril 2010
Source : http://lagriffe-niger.com/

Venus du Kirghizstan, les membres de Tengir Too jouent une musique pure, inspirée par la nature aride des montagnes..



mondomix — July 01, 2009 — Venus du Kirghizstan, les membres de Tengir Too jouent une musique pure, inspirée par la nature aride des montagnes. Leur nom, ils le tiennent justement, de ces montagnes qui bordent la frontière avec la Chine, plus connues sous leur nom chinois Tien Shan.

La musique traditionnelle du Kirghizstan est riche et multiple, influencée par les traditions des peuples nomades qui sillonnent la région depuis des siècles. Comme dans la plupart des anciens pays placés pendant des années sous le joug soviétique, ces traditions venaient à disparaître. Pour certaines, il est déjà trop tard.

Avec cet ensemble, son fondateur, le compositeur et multi instrumentiste Nurlanbek Nyshanov, a voulu mettre un frein à ces pertes inestimables. L'Ensemble Tengir-Too comprend aussi Kenjegul Kubatova, Azamat Otunchiev, Rysbek Jumabaev et Gulbara Baigashkaeva, maître du komic ce luth à trois cordes, propre au Kirghizstan.

Plusieurs invités sont déjà venus enrichir leur travail, Asylbek Nasirdinov, qui joue du qyl-qiyak, sorte de vièle à archet à deux cordes en crin de cheval, lié aux anciens rites chamaniques et Zainidin Imanaliev à la fois instrumentiste, chanteur et meneur de foule. Tengir-Too transmet une tradition aux multiples facettes, lui redonnant toute son authenticité sans pour autant refuser catégoriquement de la faire évoluer.

Filmé à l'Opéra National de Londres.

http://sahelsounds.com//Orchestre Dental, the music video




Orchestre Dental, the music video

October 5th, 2009
Group Dental from Nouakchott is one of the most interesting bands I’ve had the chance to record and definitely the most unique. The music is distinctly modern, but incorporating a broad range of influences from the traditional scales of the Sahara (Moor, Peul, Soninke) to the imported sounds of their youth (Hendrix, Marley).
Ross from SonicAfrica was in Nouakchott last spring, and shot this video of a rehearsal:
The name of this song is Onakhara, which means “let’s learn” . Baabi Sarr sing this song in soninke , and in this song he encourages Mauritanias people to learn their native languages.



Tags: mauritania, nouakchott
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Attentat manqué contre la police de Gao

10-04-2010, 17h23
Kidal info

Attentat manqué contre la police de Gao

Vers 18 heures hier soir un jeune appartenant au movement "gandaiso" d'une vingtaine d'années a jetté une grenade qui n'a pas explosé dans la cour de la police de

Gao, pris en chasse par deux policier en faction il est decedé alors qu'il tentait de manipuler une deuxième grenade qu'il avait sur lui. Bilan : 1 mort (l'auteur dechiqueté)

et sept blessés legers (5 passants et les deux policiers qui le pourchassaient). L'auteur qui a été identifié comme faisant partie du lot des elements du gandaiso arretés

puis libérés sur intervention d'ATT en veut a la police pour l'arrestation de membres du meme groupe. Pour rappel, ce mouvement essentiellement composé de peulhs

d'Ansongo est derrière la serie d'attentat a la grenade (une trentaine) qui avait entre dejà visé la police, le commandant de la SE et plusieurs notables nomades.....

l'année dernière. Recemment, il s'est illustré par l'attaque de plusieurs campements Touarègs dans le Gourhma et par l'attaque du camion d'un commercant arabe (2morts).

Niger : deux morts et blessé dans une attaque de bandits armés à Agadez

Xinhua-11-04-10

Niger : deux morts et blessé dans une attaque de bandits armés à Agadez
dimanche 11 avril 2010

Des bandits armés ont attaqué vendredi une centaine de personnes à bord de camions et de véhicules 4X4, faisant deux morts et un blessé grave, à 15 km d’Agadez (950 km au nord de Niamey) sur la route de la zone maraî chère de Dabaga, rapporte samedi la presse nigérienne.
Selon les rescapés, l’attaque a duré plusieurs heures. Le bless é grave aurait été amputé d’une jambe à l’Hôpital d’Agadez.
L’attaque a fait également neuf blessés légers ayant reçu plusieurs coups de marteaux sur la nuque.
Les bandits se sont emparés de plusieurs millions de francs CFA.
Les usagers qui fréquentent les zones maraîchères de l’Aïr sont souvent attaqués par les bandits armés.
Le gouverneur de la région d’Agadez, le colonel Yayé Garba a dé ployé les forces de défense et de sécurité pour ratisser la zone afin de retrouver ces bandits armés.(Xinhua)

Niger-Mali : la faim fait le lit des nouvelles rébellions


Samedi 10 avril 2010 6 10 /04 /2010 18:40


Niger-Mali : la faim fait le lit des nouvelles rébellions


L'Histoire se répète au nord Mali et au Niger. Sécheresse, famine, exode des populations, destructions du cheptel, tous les ingrédients sont réunis pour que tout recommence. Pendant que des "politiques", des "corrompus" continuent à tergiverser à Bamako ou Niamey, la population se meurt. L'incapacité des "responsables" de ces pays à prendre une vraie indépendance, l'incapacité des "responsables" à lutter contre le fléau de la corruption qui gangrène ces États à tous les échelons ne peut faire que le lit de nouvelles rébellions et pire encore, le lit des extrémistes de AQMI.
Pellet Jean-Marc
occitan touareg


6-04-2010 Communiqué de presse
Niger/Mali : une assistance pour plus de 100 000 victimes des violences et des difficultés économiques
Niamey (CICR) –

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lance de vastes programmes d’assistance pour plus de 100 000 personnes touchées par les mauvaises conditions météorologiques et les violences dans le nord du Niger et au Mali. Ces bénéficiaires font partie des millions de personnes – dont une majorité de fermiers et d’éleveurs – qui ont fortement souffert du manque de pluies et des difficultés économiques. De plus, dans certaines zones, les violences intercommunautaires continues ont aggravé leur situation. La situation est particulièrement pénible dans le nord du Mali, dans les cercles d’Ansongo et de Ménaka, et dans le nord-ouest du Niger, surtout dans les départements de Ouallam et de Fillingué. Dans le nord du Mali, les statistiques officielles indiquent que plus d’un quart de million de personnes à Gao et Kidal connaissent l’insécurité alimentaire. Au Niger, le gouvernement estime que plus de la moitié de la population du pays souffre d’une insécurité alimentaire modérée à grave – soit quelque huit millions de personnes. « En 2009, les pluies ont été irrégulières et d’environ 70% inférieures à la moyenne annuelle. En raison des conditions météorologiques et de la difficulté de se déplacer au milieu des violences, les récoltes ont été maigres et la nourriture commence à manquer, tandis que le bétail n’a pas suffisamment de pâturages », déclare Nicolai Panke, qui dirige les opérations du CICR au Mali et au Niger. Il ajoute que les violences intercommunautaires sporadiques ont contraint des milliers de personnes dans certaines zones à quitter leur foyer et à rejoindre les rangs des déplacés internes. Le CICR lance un appel aux donateurs pour lever 23 millions de francs suisses, en plus du budget de près de 13 millions de francs initialement prévu pour 2010. Les fonds supplémentaires vont presque multiplier par trois le budget annuel en le portant à quelque 36 millions de francs. Le CICR prévoit de distribuer des vivres pour près de 85 000 personnes pendant un maximum de huit mois. Il fournira en outre des semences, des outils, des formations et d’autres mesures de soutien pour 40 000 personnes afin de les aider à reprendre leurs activités agricoles. De plus, il achètera 22 000 têtes de bétail au prix d’avant la crise auprès de quelque 45 000 bergers nomades, ce qui réduira la taille de leurs troupeaux et leur permettra de préserver la vie des bêtes restantes, tout en contribuant à stabiliser les prix en injectant des liquidités dans l’économie locale. Par ailleurs, la viande des bêtes abattues sera distribuée aux personnes en détresse dans les communautés locales. Bien que les affrontements entre les forces du gouvernement et les groupes d’opposition armés dans le nord du Niger et au Mali se soient calmés l’an dernier, des zones comme Ansongo au Mali et Tillabéry au Niger ont connu une résurgence des violences intercommunautaires, ce qui a contraint des milliers de personnes à fuir temporairement de leur foyer. « Nous aiderons non seulement les personnes déplacées qui ont perdu tous leurs biens, mais également les habitants vulnérables et les personnes rentrées chez elles, car eux aussi ont été durement frappés par la crise », explique M. Panke. Le CICR est l’une des rares organisations humanitaires internationales présentes dans le nord du Niger et au Mali. Il travaille étroitement avec les Sociétés nationales des deux pays et coordonne ses activités avec les autorités chargées de la crise alimentaire. Le CICR a ouvert sa délégation régionale à Niamey plus tôt cette année afin de répondre aux besoins en aide humanitaire engendrés par les affrontements entre les forces du gouvernement et divers groupes armés au Niger et au Mali. Ses délégués visitent les détenus afin de se rendre compte de leurs conditions de détention et du traitement qui leur est réservé. La délégation régionale assure en outre la promotion du droit international humanitaire auprès des forces armées et des groupes armés, et soutient la Croix-Rouge nigérienne et la Croix-Rouge malienne.



***************

Communiqué
des élus de la Région de Kidal,
Mali

Le bétail dépérit et parfois meurt. Ses cours chutent dramatiquement. Le prix du grain devient, de fait, pratiquement inaccessible. La période de soudure, qui d’habitude s’étend des mois d’avril à juin, a commencé en 2010 dès janvier. L’insécurité alimentaire, devenue plus aiguë, s’étend ; le cercle vicieux de la famine menace. Et c’est la société tout entière qui est en danger.

C’est pourquoi nous, élus de la Région de Kidal, ayant déjà donné l’alerte dès les dernières pluies, ne pouvons aujourd’hui rester sans rien faire pendant que la population subit, impuissante, le désastre climatique du manque criant d’une eau dont chaque goutte est précieuse et déjà rare auparavant.

De passage en France, nous lançons un appel à tous : Mali, pays donateurs, collectivités partenaires et jumelles, Nations Unies, ONG, et autres coopérations pour apporter de toute urgence une aide coordonnée, efficace et suffisante à l’ensemble de la Région pour juguler la crise alimentaire d’une grande sévérité qui se profile à très court terme (dès avril 2010) dans le nord du Mali, comme dans d’autres zones du Sahara et du Sahel. Avec son cortège de drames.

L’action n°1 consiste à sauver ce qui peut encore l’être des différents cheptels, bases de la culture, de l’alimentation et de l’économie nomades.

Pour les élus,


Abdou Salam Ag Assalat
Président de l’Assemblée Régionale de Kidal
Arbacane Ag Abzayack
Maire de la commune urbaine de Kidal
Rhissa Ag Aboubacrine
Conseiller National d’Abeibara
avec
Djibril Koné
Directeur de Projet Kidal, Programme des Nations Unies pour le Développement










samedi 10 avril 2010

Nous venons d'apprendre une attaque des bandits armés perpétrée sur des camions en provenance de Tabelot dans l'Aïr ,région d'Agadez .

Nous venons d'apprendre une attaque des bandits armés perpétrée sur des camions en provenance de Tabelot dans l'Aïr ,région d'Agadez .


Des sources d'Agadez même affirment qu'il y'a eu deux morts et plusieurs blessés grave suite à cette attaque .Les voyageurs tous originaire de cette région ont étés rançonnés et violentés gravement .

On parle de plusieurs millions volés qui appartiendraient à des agriculteurs et des commerçants qui se rendaient à Agadez pour vendre leurs marchandises.

Ces actes quasi-quotidiens ,perpétrés par une bande des bandits armés, doivent interpellés tous les citoyens et les autorités du CSRD ,afin de trouver des solutions radicales à cette situation dont souffre les populations les plus enclavées et partant les plus vulnérables du Niger.

Nous attendons les détails pour la suite de ces tristes nouvelles…

Romar HABATA

.

Puisque Mr. Aroudeyni Ag Hamatou souhaite toucher un large public en publiant sa lettre ouverte, il convient pour démontrer l'impartialité du blog de publier également la réponse de Pierre Camatte que voici:

Réponse à la lettre ouverte de Mr. Aroudeiny Ag Hamatou

Quand j’ai fini par accepter de répondre à RFI qui me sollicitait en permanence depuis un mois, c’est parce que les semaines écoulées me permettaient d’avoir du recul.

- Je veux simplement demander à Mr. Aroudeiny Ag Hamatou si dans mes propos sur RFI je l’ai mis nommément en cause ? NON

Il me semble que l’autorité du cercle ne se concentre pas sur une personne mais se répartit entre de nombreuses qui exercent chacune des responsabilités différentes.

Certains éléments de mon dossier dont j’ai pris connaissance font état de faits qui posent questions et auxquels Mr. Aroudeiny Ag Hamatou ne peut avoir accès. C’est la raison pour laquelle je dis en parlant de mes amis de Ménaka : « Certains d’entre eux qui ont une certaine autorité …..ont fait part de négligence ou d’omission »

Je suis en droit d’émettre des doutes et des interrogations sur les circonstances de mon enlèvement.

Je peux quand même me poser la question de savoir pourquoi on a enlevé Pierre Camatte et comment cela a-t-il été possible ?

Ce n’est pas Mr. Aroudeiny Ag Hamatou qui a souffert et a risqué sa vie tous les jours pendant trois mois dans le Sahara malien et qui veut me donner des leçons de courage !

- Je veux demander à Mr. Aroudeiny Ag Hamatou si dans mes propos à RFI j’ai remis en cause les efforts et la mobilisation déployés après mon enlèvement ? NON

(Même si certains ont profité du désarroi et de la détresse psychologique de Francine Lepage, pour lui soutirer à cette occasion une somme importante pour soit disant financer des recherches !)
Alors quand à évoquer mes choix de vie et la fréquentation de vagabonds, c’est un jugement personnel médisant qui fera certainement plaisir aux personnes concernées, vu leurs qualités et leurs compétences.

Certaines, proches du gouvernement et d’autres exerçant de hautes responsabilités au niveau régional seraient surprises et choquées de s’entendre nommer « vagabonds » par le maire d’Anderamboukane.

J’aimerais pour terminer dire à Mr. Aroudeiny Ag Hamatou que je garde de très nombreux amis à Ménaka (dont il est,ou était ! A lui de prendre sa décision) avec qui je reste en contact, ainsi qu’avec sa population pour laquelle je garde une grande affection.


Pierre Camatte
Ex otage d’Al Qaïda pendant 90 jours

vendredi 9 avril 2010

Desert Rebel For Peace,Marrackech-1° mai

Desert Rebel For Peace,Marrackech-1° mai

vendredi 9 avril 2010


"Desert Rebel", c’est une rencontre entre des musiciens du Nord et d’autres du Sud, une aventure musicale hors du commun qui lance le concept de culture équitable.
L’aventure Désert Rebel commence en 2005, initiée par Abdallah Oumbadougou, artiste emblématique touareg berbère qui s’est allié à Guizmo, le chanteur de Tryo, Sally Nyolo, Imhotep d‘IAM, Daniel Jamet, ancien de la Mano Négra et Amazigh Kateb, l‘emblématique leader de la Gnawa Diffusion.
Le concept est simple mais non moins noble, des artistes du Nord partent à la rencontre de ceux du Sud pour réaliser des projets musicaux dont une partie des recettes servira à mener des actions concrètes sur le terrain en faveur du développement et de l‘accès à la culture. A leur actif, le collectif a déjà donné plus de 200 concerts, avec toujours cette volonté première de valoriser les cultures locales et l’échange.
Depuis, l’initiateur du projet Abdallah Oumbadougou a formé plus de 100 jeunes musiciens à Agades au nord Niger. Et selon ses dires, « la relève est assurée ! ». Pour la 5ème tournée du collectif, qui se fera sous le nom Désert Rebel For Peace, ces jeunes talents nigériens seront accompagnés de musiciens tout droit venus de Bretagne, enrichissant ainsi le collectif soutenant le projet.
Une rencontre musicale inédite entre musiciens bretons et touaregs, qui initiera un nouveau genre, la fusion Bretagne et rock touareg !
Désert Rebel For Peace sera sur les routes d’Europe et d’Afrique à compter du mois de mai 2010. Le festival Moonfest Lalla Takerkoust ouvrira le bal, en accueillant leur première date de tournée.
Retrouvez pour leur première date de tournée, en exclusivité au festival Moonfest Lalla Takerkoust, Déset Rebel for Peace le samedi 1er mai 2010.

jeudi 8 avril 2010

Reaction de Aroudeiny Ag Hamatou à Pierre Camatte


05-04-2010, 19h26

Reaction de Aroudeiny Ag Hamatou à Pierre Camatte
sur Kidal info
Pierre Camatte parle sur RFI 2 avril 18:21, par Aroudeiny Ag HAMATOU
Monsieur Pierre Camatte,

je suis au regret de constater votre déclaration lamentable sur les ondes de la RFI.
je vais simplement rappeler toute la mobilisation et les efforts déployés par les populations de la région de Ménaka, ainsique les collectivités du cercle au détriment de leurs faibles revenus afin de mobiliser des ressources financières et logistiques pour avoir déja les renseignements sur tes ravisseurs bien avant meme que Alquaida ne revendique l’action.
Une mission, sous la direction du Président du Conseil de cercle et comprenant les maires, chefs de fractions et les leaders de la société civile, a sillonné des semaines durant l’espace sahélo saharien à la recherche d’information sur tes ravisseurs . Ce qui a permis au gouvernement d’avoir la piste indiquant la revendication de l’action par Alquada.
Le lendemain, toutes les autorités du cercle (député, elus) ont condamnés l’acte sur toutes les ondes y compris celle de RFI. Nous nous sommes mis à la disposition du Président Malien et des autorités pour ta liberation. Tout a été mis en oeuvre pour un dénouement heureux de cette situation.
Toi meme Pierre, a reconnu ce qui a été fait par les autorités de Menaka, mais tu as attendu plus d’un mois pour demander une interview à RFI pour jeter un discrédit sur les autorités de Ménaka alors que tu oublie que tu n’a rien fait pour permettre aux populations de Tidermene qui sont tes partenaires pour t’encadrer et de protéger à fortiriori celles de Ménaka. tu as choisi plutôt d’aller vivre dans un hotel solitaire sans aucun encadrement de la population hôte partageant la vie avec des vagabonds et tes voyages à Gao et ailleurs sans un encadrement de la population témoigne le fait que tu te sens en sécurité.
Dans des conditions de ce genre comment les populations de Ménaka pourraient ils assurer ta sécurité ni savoir qu’il y a un projet d’enlevement par Alquaida te concernant.
Au lieu de remercier la population de Ménaka , tu nous recompenses en monaie de singe pour nous entacher avec nos amis de France par des déclarations aussi contradictoires après tant d’efforts consentis par les populations. c’est vraiment regrettable d’agir et d’affirmer avec tant de contradictions ; pour quel interet... je ne saurais le comprendre.

En te souhaitant plus de courage nous te disons merci pour cette récompense.

Aroudeiny Ag HAMATOU Maire

Nouvelle : au-delà du bruit… de Faten Ifrikya Hayed

– Fais-moi plaisir, bois ton verre d’eau.

– Je n’ai pas envie.
– Tu vas devenir aussi sèche qu’une figue de barbarie.
– La figue n’est pas sèche vu qu’il y a du jus à l’intérieur.
– Tu as raison ma petite, cependant si tu ne bois pas d’eau de temps en temps ton jus s’évaporera.
– C’est impossible Mani. (1)
– C’est possible ! Bois ton verre d’eau.
– Je n’ai pas envie, ça me fait mal à la gorge.
– Comment l’eau peut-elle faire mal à un petit cou comme le tien ?
– L’eau est lourde, et c’est de l’eau.
– Ah nous y voilà ! Je te vois venir. Tu n’auras pas ta limonade tant que tu n’as pas bu ton verre d’eau.

Le muezzin du quartier appelle à la prière du dohr (2), c’était les seuls moments où ma grand-mère lâchait tout se qui retenait son attention pour aller prier. Cinq fois par jour, j’étais en liberté totale. Hélas, quelques minutes, mais c’était des minutes où je faisais tout ce qui me passait par la tête.

Le verre d’eau semblait me narguer, il vibrait à cause de mes coups de pieds donnés mécaniquement à la table. Le verre d’eau faisait des cercles, il était entre mes mains et je voulais le vider dans l’évier. Ma grand-mère sortait enfin de la cuisine, je pouvais opérer sans qu’elle ne s’en aperçoive. Aussitôt vidé, aussitôt soulagée.

– C’est bien ma fille, si tu obéis à chaque fois, je n’aurais pas à te forcer à faire des choses que tu n’aimerais pas.
– Oui grand-mère.
– Maintenant, ta limonade tu l’as méritée.
– Oui grand-mère. Je souriais à en avoir mal aux pommettes, j’étais contente de mon petit mensonge.

Je ne voyais, que cette délicieuse limonade, certes, industrielle, mais qui avait ce goût unique de framboise donnant cette couleur rose bonbon à ma langue. Je ne pensais qu’à mon frère Bibi, dés que je serai chez moi, je tirerai la langue pour lui monterait que j’ai eu droit à la limonade et pas lui. La framboise était un fruit introuvable en Algérie, pourtant, il y pousse bien, dans les montagnes de Kabylie des arbres chargés de bonnes framboises si rouges qu’on croirait noires. J’en ai cueillies avec Tata Baya et ses enfants lors d’un séjour au village perché d’Ath Yenni.

Je sirotais mon liquide précieux, quand j’entendis un tintamarre, pourtant familier, devant la porte d’entrée. Je sors avec ma grand-mère voir le spectacle.
– Aya sardine, sardine, sarddddddddddddiiiiiine !
– Le kilo est à combien ce matin ?
– 20DA yemma (3).
– J’en veux deux kilos mon fils.

Le marchand de poissons, un pitre aux grands yeux verts, passait dans le quartier chaque vendredi, pour vendre ses produits frais «tout droit sortis de la mer» disait-il. Ça sentait bon la mer, le sel et les algues.
– Tu m’as apporté ce que je t’ai commandé ? Demanda ma grand-mère au poissonnier.
– Oui yemma, of course.
– Of c… comment?
– C’est en anglais Lady yemma !
– Depuis que tu fréquentes les touristes, tu as perdu ton kabyle mon enfant… et la tète avec.
Le marchant de poissons, me tendit deux sachets en plastique noir, ses mains étaient si transparentes qu’on voyait distinctement ses veines, ses mains sentaient le poisson, il mâchait de la menthe et ses yeux me faisait peur, car d’une taille disproportionnée. On avait l’impression qu’ils étaient plus gros que sa tête. Et puis toutes ces sardines allongées qui me fixaient. Pourquoi me fixaient-elles ainsi ? D’un air accusateur, ce n’est pas moi qui vous ai sorties de la mer, je ne fais que vous manger, le coupable et ce bonhomme qui sent le poison, qui sent le mauvais poison.
Ma grand-mère me presse de rentrer à la maison, voilà que deux voisines s’approchent un peu trop prés de mes sachets.
– Fifi, veux-tu rentrer et mettre les sachets sur l’évier, tu m’aideras à nettoyer les sardines dans un moment, le temps que je discute avec mes amies.
– Oui grand-mère.
Je m’exécute et pose les deux sachets sur l’évier, puis me suis souvenue qu’elle avait dit que je devais l’aider ? Je cours vite à la porte.
– Mani je ne veux pas nettoyer les sardines, ça me fait peur la nuit.
– Taous, je dois te laisser, la petite a trop d’imagination.
– Va donc t’occuper de cette mignonne, elle a le teint de ta défunte mère, Allah yerhamha (4), en ce jour. Fifi a drôlement poussé, bientôt on la mariera… ha ha ha.
Je n’ai pas entendu la dernière phrase et tous ce que dont j’avais envie, c’était les bras soyeux de ma Mani adorée. Elle sent bon, elle ne sent pas le poisson. Elle me serre fort contre son cœur et sa chaîne s’entremêle à ma chevelure, en essayant de me retirer j’y ai laissé quelques cheveux.
– Il faut toujours que tu laisses des traces, comme un chaton qui perd ses poils.
Mani, m’aide délicatement à me défaire de la chaîne.
– Un chaton, comme celui de ma cousine Amina ?
– Pas aussi agressif que celui de ma petite fille, rassure-toi.
– Ah oui, il m’a griffée alors que je le caressais.
– Heureusement, qu’on a n’a pas de chat, sinon il aurait fait une bouchée de nos sardines. Oh ! Mon Dieu, j’ai failli oublier les sardines, viens vite avec moi à la cuisine.

Je suivais ma grand-mère, dans la cuisine, qui commençait à sentir. Je m’installe sur un tabouret, regardant Mani éventrer les sardines, puis les vider de leurs arêtes, j’étais heureuse de ne pas être une sardine. Quand je pense au long voyage de la sardine de la mer jusqu’à notre poêle. C’est définitivement pénible une vie de sardine.

– Allume la radio, ça nous tiendra compagnie, il est bientôt midi, ta tante ne va plus tarder, il faut que je prépare ses boulettes de sardines.
– Bonjour yem’, coucou Fifi, ça sent la sardine depuis la ruelle, tu vas faire envier les voisines.
Ma tante a fait irruption dans la cuisine, sans qu’on s’y attende. Par où est-elle passée, on ne l’a même pas entendu entrer.
– Bonjour ma fille. Je vais en envoyer à la belle fille de Taous, qui est enceinte, ça lui fera plaisir.
– Mani, je veux bien lui prendre une assiette. Dis-je enthousiaste, parce que la dame m’offre toujours des livres à colorier, son mari qui travaille dans une imprimerie rapporte pleins de livres.
– Savais-tu qu’il parle comme les anglais ?
– Qui donc ?
– Rachid !
– Depuis que son frère est rentré de Londres, il lui a promis de lui trouver une petite anglaise, il n’a aucune chance, mais il apprend quand même à parler en anglais.
– Lui au moins vise loin. Et puis quand on a de l’ambition dans la vie pourquoi pas viser loin ?
– Sérieusement, tu crois vraiment que Rachid «monsieur poisson» trouvera une anglaise ? Il faut d’abord que les filles d’ici veuillent de lui, ce qui n’est pas le cas.
– Ma fille ta langue est bien pendue et aiguisée comme un glaive. Ne ris jamais de ton prochain, Rachid a été gentil de nous apporter les sept vagues, pour que je chasse le mauvais œil de ta vie, et qu’à ton tour tu trouves un mari convenable.
– Oh mais mère, je ne ris pas, je suis réaliste, mes chances de trouver preneur sont aussi minces que celles de Rachid qui veut partir en Angleterre.
– Parfois, le prétendant prend des routes bien compliquées pour arriver à l’élue, il faut être patiente et attentive, car tu ne sais pas par quelle porte il entrera.
– Le mien a dû se perdre en route yemma aziza (5), ta fille ne te quittera jamais.
– Il faut croire en Dieu… et les sept vagues !
– Toi aussi, quand tu seras un peu plus grande, en âge de te marier, on chargera quelqu’un pour aller à la plage, cueillir sept vagues dans un bidon comme celui-ci. Et tu te laveras avec la nuit venue. Me dit ma tante.
– Je ne me marierai jamais, jamais, jamais.
– Pourquoi ? Tu ne veux pas porter une robe blanche et t’habiller comme une princesse ?
– Une robe blanche ? On dirait un gâteau à la crème que fait maman. Moi, je veux épouser Mani et rester toute ma vie avec elle comme toi.

Mani et ma tante éclatèrent de rire, elles étaient belles, je ne m’étais jamais aperçue que j’avais les fossettes de ma Mani, et même ses cheveux, je lui ressemblais tellement. Elles me chatouillaient et nos rires raisonnaient dans le plafond de la cuisine.
Notre joie éclatante fut interrompue par le ronronnement de la voiture de mon père, une Clio blanche, qu’il avait acquise l’année précédente. Il en était fier de sa première vraie voiture ! Il entre dans la maison et je cours l’embrasser, il me donne 10DA et que je rajoute à la pièce que venait de me donner Mani, je file à toute allure acheter ma sucette géante. Vous savez celle à la vanille et à la fraise qui n’en finit jamais, vous avez beau la sucer toute la journée, elle finissait toujours au frigo, dans le pire des cas dans la poubelle ou dans le jardin pour le grand bonheur des fourmis rouges, carburant au glucose.

Sur le seuil de la petite boutique de friandises, je sentais ma bouche pâteuse, mes yeux étaient secs et je sentais ma peau partir en miettes, des petites miettes, miette par miette… Une singulière sensation que je ne comprenais pas, j’avais beau regardé mes mains, mes bras, mes jambes… ma peau est bien en place, rien n’avait bougé, je ne partais pas en miettes.

Mes oreilles bourdonnaient, puis un long sifflement me transperce j’avais envie d’appeler Mani, quelques secondes à peine, je me retourne et vois un gros camion défonçant le mur l’habitation de Taous, sur le sol un petit corps frêle d’un enfant. Je m’approche doucement, lentement. C’est drôle, il n’y avait pas de sang sur le corps, il est mort ? Me demandais-je. C’était une fille, elle avait le même pull que le mien, rose avec la figurine de Minie Mouse, comme le mien, et les mêmes baskets, comme une sœur jumelle, c’était effrayant.

Son visage était couvert par sa chevelure noire, lisse et longue, soutenue par une barrette en forme de papillon. Les gens du quartier entourent le corps, on prévient les secours, Taous sort de chez elle ébouriffée, choquée, il y avait aussi sa belle-fille qui ne tenait plus sur ses jambes. Le camion avait défoncé la clôture extérieure, heureusement, que la maison est un peu plus loin, il n’a fait qu’amocher la haie de géraniums et l’olivier en a eu pour ses olives. Taous serre Mani qui s’étais jetée sur le corps de cet enfant, papa est à l’entrée de notre maison dans les bras de ma tante, il est comme figé, congelé, bleuté.

– Papa, Mani que faites-vous ? Mani, Mani pourquoi pleures-tu ? Pourquoi cries-tu ? Tu me fais vraiment peur ! Mani !
Je me décide de secouer Mani, je la regarde dans les yeux, elle fait comme si je n’existais pas, je lui prends les mains… brutalement je me désagrège. En miettes grises.
C’était le 4 juin 1997, j’étais morte percutée par un camion, je me souviens à présent. Je courais vers le marchand, je n’ai jamais atteint la boutique et je n’avais jamais eu ma sucette. J’aurai dû boire ce verre d’eau.

Faten Ifrikya Hayed


(1)Mani : en algérien dialectal, grand-mère.
(2) Dohr : deuxième prière de la journée (Vers 13h).
(3)Yemma : mère, par respect les gens en Algérie disent mère à toutes femmes âgées.
(4)Allah Yarhamha : que Dieu l’accueille en Son vaste Paradis.
(5) Yemma aziza : mère chérie.

Photo prise par LAZHAR GATT









RAS Le président Abdelaziz appelle la communauté internationale à réagir pour sauver les prisonniers sahraouis d'une "mort lente"


Le président Abdelaziz appelle la communauté internationale à réagir pour sauver les prisonniers sahraouis d'une "mort lente"




CHAHID EL HAFED (camps des réfugiés sahraouis) - Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz, a réitéré son appel à la communauté internationale à intervenir "rapidement" auprès de l'Etat marocain pour mettre fin à la "mort lente" des prisonniers politiques sahraouis. "Nous rappelons à la communauté internationale qu'elle doit assumer son entière responsabilité, le plus rapidement possible, et avant qu'il ne soit trop tard, pour remédier à cette injustice flagrante et cette grave violation des droits de l'homme, et intervenir auprès de l'Etat du Maroc pour mettre fin à cette mort lente des prisonniers politique sahraouis", a déclaré M. Abdelaziz, cité mercredi par la SPS.

Salif Keita, chantre de la différence

Salif Keita - "Africa"




Salif Keita - Yamore




Salif Keita, chantre de la différence 
Le Figaro musique
Par Olivier Nuc
08/04/2010  
Le chanteur malien, fraîchement primé aux Victoires de la musique, investit l'Olympia lundi prochain.

Après avoir franchi le cap de la soixantaine l'an passé, Salif Keita fait aujourd'hui part de sa plus grande crainte:celle de ne pas ­vivre assez longtemps afin de voir grandir sa dernière fille, âgée de 4 ans.
Comme lui, l'enfant est affligée de l'albinisme qui frappe une partie de la population africaine. «En Afrique, un albinos peut rarement espérer vivre au-delà de 40 ans », avoue-t-il. Le chanteur malien, connu pour ses prises de position et son militantisme, a fait de la question le thème central de son nouvel album, La Différence (Universal Jazz). Après les somptueux ­Moffou (2002) et MBemba (2005), l'album complète une trilogie acoustique qui a valu à l'artiste de conquérir un nouveau public.
Tout récemment, Salif Keita s'est vu décerner une victoire de la musique, catégorie Musiques du monde. Une ­récompense aussi tardive que méritée pour ce chanteur reconnu comme un des plus impressionnants du continent qui l'a vu naître. Descendant du fondateur de l'empire du Mali, Soundjata Keïta, Salif s'est consacré à la musique dès sa majorité, au grand dam de sa ­famille. Au Mali, cette activité réservée à la caste des griots est considérée impure pour la noblesse dont il est issu. Parvenu à s'imposer en dépit de ces deux handicaps, le musicien entend redonner espoir à son peuple.

Boulimique de musiques

Il a depuis longtemps quitté Montreuil, où il vivait dans les années 1980 - alors que la world music battait son plein à Paris - pour rejoindre la campagne malienne. «Ma mission est d'éduquer la population, qui est à 80 % analphabète, pour les sensibiliser à la question des albinos, et empêcher les persécutions dont ils sont l'objet.»
Une superstition très ancienne leur prête des vertus maléfiques, entraînant de nombreux cas de mauvais traitements. Pour Salif Keita, la reconnaissance est d'abord venue de l'étranger. Pourtant, à l'instar du Sénégalais Youssou N'Dour, c'est dans son pays qu'il a installé son studio d'enregistrement et monté les structures qui lui permettent d'aider de jeunes musiciens.
Parallèlement à la sortie de La Différence, sa maison de disques a la riche idée de rééditer des enregistrements des années 1970. À cette époque, Salif Keita chantait au sein de l'orchestre Les Ambassadeurs, qui illumina les soirées de Bamako puis d'Abidjan. Plus de trente ans ont passé, mais l'homme n'a rien perdu de sa passion pour la musique. S'il a un temps succombé à la tentation de publier des disques où sa voix était noyée sous les dernières avancées technologiques, sa carrière a repris ­cette dernière décennie des sonorités acoustiques plus brutes, qui mettent réellement en valeur son timbre éclatant.
«Sur mon prochain album, j'aimerais beaucoup collaborer avec M», explique ce boulimique de musiques, à qui l'on doit un disque de reprises de standards de la chanson française, réorchestrées avec des instruments traditionnels maliens (kora, balafon). Lundi, c'est dans le temple du music-hall parisien qu'il recevra ce qui ressemble fort à un ­sacre. «Jouer à l'Olympia, c'est un plaisir tout particulier, que je suis heureux de vivre», avoue-t-il.