jeudi 8 avril 2010

Nomination des membres du Conseil Consultatif National

Nomination des membres du Conseil Consultatif National

Écrit par Le Sahel du Mercredi 7 avril 2010
Mercredi, 07 Avril 2010 12:43

Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l'Etat, le Chef d'Escadron Djibo Salou, a procédé hier, à la nomination des membres du Conseil Consultatif National. Ainsi, les personnes ci-dessous désignées sont nommées membres du Conseil Consultatif National.
Il s'agit de:
1. Lieutenant-Colonel Maman Souley, FAN/ Forces Déf. Sécurité ;

2. Lieutenant-Colonel Karim Hima, Gendarmerie Nationale/ Forces Déf. Sécurité ;

3. Elhadji Salifou Oumarou, P/CASIN/ Colléctif des Associations Islamiques ;

4. M. Ibrahim Mahamane Laouali, P/CNJN/ Jeunesse

5. M. Bio Abdourahamane, USN/ Jeunesse ;

6. M. Anassa Djibrilla, UENUN/ Jeunesse ;

7. Mallama Houda Nouhou, Coord. Asso. Fem. Musul/ Org. Féminine ;

8. Mme Marcel Fadima, P/Fédération KASSAÏ/ Org. féminine ;

9. M. Adolphe Sagbo, Président FOP/Niger/ Patronnât

10 M. Iddi Ango Ibrahim, P/CCIAN/ Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Artisanat du Niger (CCIAN)

11. M.Saley Seybou, 2ème V P/CCIAN/ Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Artisanat du Niger (CCIAN)

12. Moussa Sidi Mohamed, PCCRN/CCIAN/ Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Artisanat du Niger (CCIAN) ;

13. Elhadj Sani Souley Koukou dit Nassalé, PCCRN/CCIAN/ Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Artisanat du Niger (CCIAN) ;

14. M. Boubacar Wankoye/P/ANIPEX/CCIAN/ Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Artisanat du Niger (CCIAN) ;

15. M. Yaou Mahamadou, SG/CSTN/Centrale syndicale ;

16. M. Chaibou Tankari, SG/USPT/Centrale syndicale

17. M. Amadou Arouna Maiga, SGA/USTN/Centrale syndicale ;

18. M. Sidibé Issoufou, SG/CDTN/Centrale syndicale

19. Elhadji Amadou Mahamadou SG/BEN/CGT/ NIGER/Centrale syndicale ;

20. M. Sako Mamadou, SG/CNT/Centrale syndicale

21. M. Tinni Tahirou Maiga, UNSAAN/Centrale syndicale ;

22. M. Laoualy Saley, 1er SGA/UGTN/Centrale syndicale ;

23. M. Soumaila Bagna, SG/CGSL-NIGER/Centrale syndicale ;

24. M. Sahabi Yagi, P/Fédération Artisans/Artisans

25. M. Adamou Mamadou Dembelé, Représentant/ ANPE/E/Parents d’élèves ;

26. M. Bello Boubacar, P/RECA-NIGER/Réseau Chambre Agriculture ;

27. M. Djibo Bagna, P/Plate-forme paysanne/Org. Paysannes ;

28. Pr Mohamed Ag Ahmadou Chafiou, 1er VP/Conseil Islamique du Niger/ Institution religieuse

29. M. Thierry Guéro Namata, Eglise Catholique/Institution religieuse ;

30. Dr Addo Mahamane, Eglise Catholique/Institution religieuse ;

31. M. Sanda Maïga Abdoulaye, P/MPN-MATASSA/ Parti Non affilié ;

32. M. Ousmane Mohamadou, SG/PUNDSALAMA/ Parti Non affilié ;

33. Elhadji Harouna Djibo, Monde rural Niamey ;

34. M. Amadou Halidou, Monde rural Tahoua ;

35. Elhadji Moussa Yérima, Monde rural Dosso ;

36. M. Amoumoune Azori, Monde rural Agadez ;

37. M Goni Mami Mami Nasser, Monde rural Diffa ;

38. Elhadji Ahmadou Amadou dit Maïssamari, Monde rural Tillabéri. Par ailleurs, les personnes ci-dessus énumérées sont conviées à la cérémonie officielle de l'installation du Conseil Consultatif National qui aura lieu le mercredi 7 avril 2010 au Palais des Congrès. Mise en place terminée : 8 heures 30 mn.

Le président du CSRD nomme par décret, ce jour 06 avril 2010, le président du FUSAD, Marou Amadou président du Conseil Consultatif du Niger.

Conseil consultatif National du Niger : Marou Amadou nommé président
 Écrit par I.A.
tam tam info

Mardi, 06 Avril 2010 21:04
Le président du CSRD nomme par décret, ce jour 06 avril 2010, le président du FUSAD, Marou Amadou président du Conseil Consultatif du Niger.

Rappelons que le mardi 30 mars dernier, le président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), a signé une ordonnance portant composition et fonctionnement du nouveau conseil consultatif National qui sera chargé de diriger les travaux de la confection de nouveaux textes fondamentaux du Niger. Ce conseil composé de 131 membres et dont la convocation de l’installation officielle se déroulera demain mercredi 07 avril prochain, sera désormais dirigé par Marou Amadou, président du Front Uni pour la sauvegarde de la Démocratie (FUSAD). Marou Amadou, il faut le rappeler a été plusieurs fois interpellé par le régime de Tandja pour son opposition au projet Tazartché qui a consacré la destruction de la démocratie au Niger. Ainsi, Marou Amadou aura la lourde tache de diriger cette instance dont sortirons les textes fondamentaux du Niger à savoir la construction, la charte des partis politiques, le code électoral et le statut de l’opposition. Mais compte tenu de l’immensité de la tache, Marou sera-t-il la hauteur de la tache surtout quant on sait que ce conseil sera composé des anciens constitutionnalistes du pays.

mercredi 7 avril 2010

Legend of Sudan : MOHAMED WARDI : Elgamar Booba




Wardi Elsagheer - Ya Salam Minik







Bianou ,tradition séculaire de la région d'Agadez(Niger)

rachkollo — June 26, 2008 — musique décrivant une tradition séculaire de la région d'Agadez(Niger) ayant lieu chaque année 10jours aprés la ...


Sogha Fulbé Niger

Sogha Fulbé Niger colonelkad

Plus efficace encore que les dictatures,Le lavage de cerveaux en liberté par Noam Chomsky

Le lavage de cerveaux en liberté (par Noam Chomsky) 
Plus efficace encore que les dictatures
Le lavage de cerveaux en liberté

Rachats de grands journaux – le « Wall Street Journal » aux Etats-Unis, « Les Echos » en France – par des hommes fortunés habitués à plier la vérité au gré de leurs intérêts (lire aussi, dans ce numéro, « Prédateurs de presse et marchands d’influence », par Marie Bénilde), médiatisation outrancière de M. Nicolas Sarkozy, cannibalisation de l’information par les sports, la météo et les faits divers, le tout dans une débauche de publicités : la « communication » constitue l’instrument de gouvernement permanent des régimes démocratiques. Elle est, pour eux, ce que la propagande est aux dictatures. Dans un entretien accordé au journaliste de France Inter Daniel Mermet, l’intellectuel américain Noam Chomsky analyse ces mécanismes de domination et les replace dans leur contexte historique. Il rappelle, par exemple, que les régimes totalitaires se sont appuyés sur les ressorts de la communication publicitaire perfectionnés aux Etats-Unis au lendemain de la première guerre mondiale. Au-delà, il évoque les perspectives de transformation sociale dans le monde actuel, et ce à quoi pourrait ressembler l’utopie pour ceux qui, malgré la pédagogie de l’impuissance martelée par les médias, n’ont pas renoncé à changer le monde.

Par Noam Chomsky

Commençons par la question des médias. En France, en mai 2005, lors du référendum sur le traité de Constitution européenne, la plupart des organes de presse étaient partisans du « oui », et cependant 55 % des Français ont voté « non ». La puissance de manipulation des médias ne semble donc pas absolue. Ce vote des citoyens représentait-il aussi un « non » aux médias ?

Le travail sur la manipulation médiatique ou la fabrique du consentement fait par Edward Herman et moi n’aborde pas la question des effets des médias sur le public (1). C’est un sujet compliqué, mais les quelques recherches en profondeur menées sur ce thème suggèrent que, en réalité, l’influence des médias est plus importante sur la fraction de la population la plus éduquée. La masse de l’opinion publique paraît, elle, moins tributaire du discours des médias.

Prenons, par exemple, l’éventualité d’une guerre contre l’Iran : 75 % des Américains estiment que les Etats-Unis devraient mettre un terme à leurs menaces militaires et privilégier la recherche d’un accord par voie diplomatique. Des enquêtes conduites par des instituts occidentaux suggèrent que l’opinion publique iranienne et celle des Etats-Unis convergent aussi sur certains aspects de la question nucléaire : l’écrasante majorité de la population des deux pays estime que la zone s’étendant d’Israël à l’Iran devrait être entièrement débarrassée des engins de guerre nucléaires, y compris ceux que détiennent les troupes américaines de la région. Or, pour trouver ce genre d’information dans les médias, il faut chercher longtemps.

Quant aux principaux partis politiques des deux pays, aucun ne défend ce point de vue. Si l’Iran et les Etats-Unis étaient d’authentiques démocraties à l’intérieur desquelles la majorité détermine réellement les politiques publiques, le différend actuel sur le nucléaire serait sans doute déjà résolu. Il y a d’autres cas de ce genre.

Concernant, par exemple, le budget fédéral des Etats-Unis, la plupart des Américains souhaitent une réduction des dépenses militaires et une augmentation, en revanche, des dépenses sociales, des crédits versés aux Nations unies, de l’aide économique et humanitaire internationale, et enfin l’annulation des baisses d’impôts décidées par le président George W. Bush en faveur des contribuables les plus riches.

Sur tous ces sujets-là, la politique de la Maison Blanche est totalement contraire aux réclamations de l’opinion publique. Mais les enquêtes qui relèvent cette opposition publique persistante sont rarement publiées dans les médias. Si bien que les citoyens sont non seulement écartés des centres de décision politique, mais également tenus dans l’ignorance de l’état réel de cette même opinion publique.

Il existe une inquiétude internationale relative à l’abyssal « double déficit » des Etats-Unis : le déficit commercial et le déficit budgétaire. Or ceux-ci n’existent qu’en relation étroite avec un troisième déficit : le déficit démocratique, qui ne cesse de se creuser, non seulement aux Etats-Unis, mais plus généralement dans l’ensemble du monde occidental.

Chaque fois qu’on demande à un journaliste vedette ou à un présentateur d’un grand journal télévisé s’il subit des pressions, s’il lui arrive d’être censuré, il réplique qu’il est entièrement libre, qu’il exprime ses propres convictions. Comment fonctionne le contrôle de la pensée dans une société démocratique ? En ce qui concerne les dictatures, nous le savons.

Quand des journalistes sont mis en cause, ils répondent aussitôt : « Nul n’a fait pression sur moi, j’écris ce que je veux. » C’est vrai. Seulement, s’ils prenaient des positions contraires à la norme dominante, ils n’écriraient plus leurs éditoriaux. La règle n’est pas absolue, bien sûr ; il m’arrive moi-même d’être publié dans la presse américaine, les Etats-Unis ne sont pas un pays totalitaire non plus. Mais quiconque ne satisfait pas certaines exigences minimales n’a aucune chance d’être pressenti pour accéder au rang de commentateur ayant pignon sur rue.

C’est d’ailleurs l’une des grandes différences entre le système de propagande d’un Etat totalitaire et la manière de procéder dans des sociétés démocratiques. En exagérant un peu, dans les pays totalitaires, l’Etat décide de la ligne à suivre et chacun doit ensuite s’y conformer. Les sociétés démocratiques opèrent autrement. La « ligne » n’est jamais énoncée comme telle, elle est sous-entendue. On procède, en quelque sorte, au « lavage de cerveaux en liberté ». Et même les débats « passionnés » dans les grands médias se situent dans le cadre des paramètres implicites consentis, lesquels tiennent en lisière nombre de points de vue contraires.

Le système de contrôle des sociétés démocratiques est fort efficace ; il instille la ligne directrice comme l’air qu’on respire. On ne s’en aperçoit pas, et on s’imagine parfois être en présence d’un débat particulièrement vigoureux. Au fond, c’est infiniment plus performant que les systèmes totalitaires.

Prenons, par exemple, le cas de l’Allemagne au début des années 1930. On a eu tendance à l’oublier, mais c’était alors le pays le plus avancé d’Europe, à la pointe en matière d’art, de sciences, de techniques, de littérature, de philosophie. Puis, en très peu de temps, un retournement complet est intervenu, et l’Allemagne est devenue l’Etat le plus meurtrier, le plus barbare de l’histoire humaine.

Tout cela s’est accompli en distillant de la peur : celle des bolcheviks, des Juifs, des Américains, des Tziganes, bref, de tous ceux qui, selon les nazis, menaçaient le cœur de la civilisation européenne, c’est-à-dire les « héritiers directs de la civilisation grecque ». En tout cas, c’est ce qu’écrivait le philosophe Martin Heidegger en 1935. Or la plupart des médias allemands qui ont bombardé la population avec des messages de ce genre ont repris les techniques de marketing mises au point... par des publicitaires américains.

N’oublions pas comment s’impose toujours une idéologie. Pour dominer, la violence ne suffit pas, il faut une justification d’une autre nature. Ainsi, lorsqu’une personne exerce son pouvoir sur une autre – que ce soit un dictateur, un colon, un bureaucrate, un mari ou un patron –, elle a besoin d’une idéologie justificatrice, toujours la même : cette domination est faite « pour le bien » du dominé. En d’autres termes, le pouvoir se présente toujours comme altruiste, désintéressé, généreux.

Quand la violence d’Etat ne suffit plus

Dans les années 1930, les règles de la propagande nazie consistaient, par exemple, à choisir des mots simples, à les répéter sans relâche, et à les associer à des émotions, des sentiments, des craintes. Quand Hitler a envahi les Sudètes [en 1938], ce fut en invoquant les objectifs les plus nobles et charitables, la nécessité d’une « intervention humanitaire » pour empêcher le « nettoyage ethnique » subi par les germanophones, et pour permettre que chacun puisse vivre sous l’« aile protectrice » de l’Allemagne, avec le soutien de la puissance la plus en avance du monde dans le domaine des arts et de la culture.

En matière de propagande, si d’une certaine manière rien n’a changé depuis Athènes, il y a quand même eu aussi nombre de perfectionnements. Les instruments se sont beaucoup affinés, en particulier et paradoxalement dans les pays les plus libres du monde : le Royaume-Uni et les Etats-Unis. C’est là, et pas ailleurs, que l’industrie moderne des relations publiques, autant dire la fabrique de l’opinion, ou la propagande, est née dans les années 1920.

Ces deux pays avaient en effet progressé en matière de droits démocratiques (vote des femmes, liberté d’expression, etc.) à tel point que l’aspiration à la liberté ne pouvait plus être contenue par la seule violence d’Etat. On s’est donc tourné vers les technologies de la « fabrique du consentement ». L’industrie des relations publiques produit, au sens propre du terme, du consentement, de l’acceptation, de la soumission. Elle contrôle les idées, les pensées, les esprits. Par rapport au totalitarisme, c’est un grand progrès : il est beaucoup plus agréable de subir une publicité que de se retrouver dans une salle de torture.

Aux Etats-Unis, la liberté d’expression est protégée à un degré que je crois inconnu dans tout autre pays du monde. C’est assez récent. Dans les années 1960, la Cour suprême a placé la barre très haut en matière de respect de la liberté de parole, ce qui exprimait, à mon avis, un principe fondamental établi dès le XVIIIe siècle par les valeurs des Lumières. La position de la Cour fut que la parole était libre, avec pour seule limite la participation à un acte criminel. Si, par exemple, quand je rentre dans un magasin pour le dévaliser, un de mes complices tient une arme et que je lui dis : « Tire ! », ce propos n’est pas protégé par la Constitution. Pour le reste, le motif doit être particulièrement grave avant que la liberté d’expression soit mise en cause. La Cour suprême a même réaffirmé ce principe en faveur de membres du Ku Klux Klan.

En France, au Royaume-Uni et, me semble-t-il, dans le reste de l’Europe, la liberté d’expression est définie de manière très restrictive. A mes yeux, la question essentielle est : l’Etat a-t-il le droit de déterminer ce qu’est la vérité historique, et celui de punir qui s’en écarte ? Le penser revient à s’accommoder d’une pratique proprement stalinienne.

Des intellectuels français ont du mal à admettre que c’est bien là leur inclination. Pourtant, le refus d’une telle approche ne doit pas souffrir d’exception. L’Etat ne devrait avoir aucun moyen de punir quiconque prétendrait que le Soleil tourne autour de la Terre. Le principe de la liberté d’expression a quelque chose de très élémentaire : ou on le défend dans le cas d’opinions qu’on déteste, ou on ne le défend pas du tout. Même Hitler et Staline admettaient la liberté d’expression de ceux qui partagaient leur point de vue...

J’ajoute qu’il y a quelque chose d’affligeant et même de scandaleux à devoir débattre de ces questions deux siècles après Voltaire, qui, comme on le sait, déclarait : « Je défendrai mes opinions jusqu’à ma mort, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez défendre les vôtres. » Et c’est rendre un bien triste service à la mémoire des victimes de l’Holocauste que d’adopter une des doctrines fondamentales de leurs bourreaux.

Dans un de vos livres, vous commentez la phrase de Milton Friedman : « Faire des profits est l’essence même de la démocratie »...

A vrai dire, les deux choses sont tellement contraires qu’il n’y a même pas de commentaire possible... La finalité de la démocratie, c’est que les gens puissent décider de leur propre vie et des choix politiques qui les concernent. La réalisation de profits est une pathologie de nos sociétés, adossée à des structures particulières. Dans une société décente, éthique, ce souci du profit serait marginal. Prenez mon département universitaire [au Massachusetts Institute of Technology] : quelques scientifiques travaillent dur pour gagner beaucoup d’argent, mais on les considère un peu comme des marginaux, des gens perturbés, presque des cas pathologiques. L’esprit qui anime la communauté académique, c’est plutôt d’essayer de faire des découvertes, à la fois par intérêt intellectuel et pour le bien de tous.

Dans l’ouvrage qui vous est consacré aux éditions de L’Herne, Jean Ziegler écrit : « Il y a eu trois totalitarismes : le totalitarisme stalinien, nazi et maintenant c’est Tina (2). » Compareriez-vous ces trois totalitarismes ?

Je ne les mettrais pas sur le même plan. Se battre contre « Tina », c’est affronter une emprise intellectuelle qu’on ne peut pas assimiler aux camps de concentration ni au goulag. Et, de fait, la politique des Etats-Unis suscite une opposition massive à l’échelle de la planète. L’Argentine et le Venezuela ont jeté le Fonds monétaire international (FMI) dehors. Les Etats-Unis ont dû renoncer à ce qui était encore la norme il y a vingt ou trente ans : le coup d’Etat militaire en Amérique latine. Le programme économique néolibéral, qui a été imposé de force à toute l’Amérique latine dans les années 1980 et 1990, est aujourd’hui rejeté dans l’ensemble du continent. Et on retrouve cette même opposition contre la globalisation économique à l’échelle mondiale.

Le mouvement pour la justice, qui est sous les feux des projecteurs médiatiques lors de chaque Forum social mondial, travaille en réalité toute l’année. C’est un phénomène très nouveau dans l’histoire, qui marque peut-être le début d’une vraie Internationale. Or son principal cheval de bataille porte sur l’existence d’une solution de rechange. D’ailleurs, quel meilleur exemple de globalisation différente que le Forum social mondial ? Les médias hostiles appellent ceux qui s’opposent à la globalisation néolibérale les « antimondialistes », alors qu’ils se battent pour une autre mondialisation, la mondialisation des peuples.

On peut observer le contraste entre les uns et les autres, parce que, au même moment, a lieu, à Davos, le Forum économique mondial, qui travaille à l’intégration économique planétaire, mais dans le seul intérêt des financiers, des banques et des fonds de pension. Puissances qui contrôlent aussi les médias. C’est leur conception de l’intégration globale, mais au service des investisseurs. Les médias dominants considèrent que cette intégration est la seule qui mérite, en quelque sorte, l’appellation officielle de mondialisation.

Voilà un bel exemple du fonctionnement de la propagande idéologique dans les sociétés démocratiques. A ce point efficace que même des participants au Forum social mondial acceptent parfois le qualificatif malintentionné d’« antimondialistes ». A Porto Alegre, je suis intervenu dans le cadre du Forum, et j’ai participé à la Conférence mondiale des paysans. Ils représentent à eux seuls la majorité de la population de la planète...

On vous range dans la catégorie des anarchistes ou des socialistes libertaires. Dans la démocratie telle que vous la concevez, quelle serait la place de l’Etat ?

On vit dans ce monde, pas dans un univers imaginaire. Dans ce monde, il existe des institutions tyranniques, ce sont les grandes entreprises. C’est ce qu’il y a de plus proche des institutions totalitaires. Elles n’ont, pour ainsi dire, aucun compte à rendre au public, à la société ; elles agissent à la manière de prédateurs dont d’autres entreprises seraient les proies. Pour s’en défendre, les populations ne disposent que d’un seul instrument : l’Etat. Or ce n’est pas un bouclier très efficace, car il est, en général, étroitement lié aux prédateurs. A une différence, non négligeable, près : alors que, par exemple, General Electric n’a aucun compte à rendre, l’Etat doit parfois s’expliquer auprès de la population.

Quand la démocratie se sera élargie au point que les citoyens contrôleront les moyens de production et d’échange, qu’ils participeront au fonctionnement et à la direction du cadre général dans lequel ils vivent, alors l’Etat pourra disparaître petit à petit. Il sera remplacé par des associations volontaires situées sur les lieux de travail et là où les gens vivent.

Est-ce les soviets ?

C’étaient les soviets. Mais la première chose que Lénine et Trotski ont détruit, sitôt après la révolution d’Octobre, ce sont les soviets, les conseils ouvriers et toutes les institutions démocratiques. Lénine et Trotski ont été à cet égard les pires ennemis du socialisme au XXe siècle. En tant que marxistes orthodoxes, ils ont estimé qu’une société retardataire comme la Russie de leur époque ne pouvait pas passer directement au socialisme avant d’être précipitée de force dans l’industrialisation.

En 1989, au moment de l’effondrement du système communiste, j’ai pensé que cet effondrement représentait, paradoxalement, une victoire pour le socialisme. Car le socialisme tel que je le conçois implique, au minimum, je le répète, le contrôle démocratique de la production, des échanges et des autres dimensions de l’existence humaine.

Toutefois, les deux principaux systèmes de propagande se sont accordés pour dire que le système tyrannique institué par Lénine et Trotski, puis transformé en monstruosité politique par Staline, était le « socialisme ». Les dirigeants occidentaux ne pouvaient qu’être enchantés par cet usage absurde et scandaleux du terme, qui leur a permis pendant des décennies de diffamer le socialisme authentique.

Avec un enthousiasme identique, mais de sens contraire, le système de propagande soviétique a tenté d’exploiter à son profit la sympathie et l’engagement que suscitaient pour beaucoup de travailleurs les idéaux socialistes authentiques.

N’est-il pas vrai que toutes les formes d’auto-organisation selon les principes anarchistes se sont finalement effondrées ?

Il n’y a pas de « principes anarchistes » fixes, une sorte de catéchisme libertaire auquel il faudrait prêter allégeance. L’anarchisme, du moins tel que je le comprends, est un mouvement de la pensée et de l’action humaines qui cherche à identifier les structures d’autorité et de domination, à leur demander de se justifier et, dès qu’elles en sont incapables, ce qui arrive fréquemment, à tenter de les dépasser.
Loin de s’être « effondré », l’anarchisme, la pensée libertaire, se porte très bien. Il est à la source de nombreux progrès réels. Des formes d’oppression et d’injustice qui étaient à peine reconnues, et encore moins combattues, ne sont plus admises. C’est une réussite, une avancée pour l’ensemble du genre humain, pas un échec.

(Propos recueillis par Daniel Mermet, revus et corrigés par l’auteur.)


Noam Chomsky

Première étape au Niger vers de nouvelles institutions


Frédéric Couteau-RFI-07-04-10
Première étape au Niger vers de nouvelles institutions
mercredi 7 avril 2010


La nouvelle est à la une de la presse nigérienne : l’installation officielle ce mercredi d’un nouveau Conseil consultatif national dont la mission sera de doter le pays de nouvelles institutions avec, entre autres, une nouvelle Constitution. Mais ce conseil devra aussi mettre en place la charte des partis politiques, le code électoral et le statut de l’opposition. Il sera dirigé par Marou Amadou, président du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie (FUSAD), un regroupement d’ONG et de syndicats.

« Marou Amadou, rappelle le site d’information Tam-Tam Infos, a été plusieurs fois interpellé par le régime de Tandja pour son opposition au Tazartché. Mais compte tenu de l’immensité de la tâche, Marou sera-t-il à la hauteur ? », s’interroge le site. « Surtout, poursuit-il, quand on sait que ce conseil sera composé des anciens constitutionnalistes du pays. »

Quid des arrestations ?

Par ailleurs, 14 personnalités proches de l’ancien régime sont toujours en résidence surveillée. Et certains journaux nigériens commencent à se poser des questions, comme l’hebdomadaire La Griffe : « pourquoi les personnes poursuivies n’ont-elles pas été présentées devant un juge pour que toute la lumière soit faite sur leur participation ou non à des activités tendant à attenter à la sûreté de l’Etat ? (…) Pendant combien de temps les personnes mises en résidence surveillée seront-elles privées de leur liberté d’aller et de venir ? Le moins qu’on puisse dire est que, dans la gestion de ce dossier, la junte et son gouvernement semblent souffler le chaud et le froid », estime La Griffe.
Non, rétorque Le Canard Déchaîné, autre hebdomadaire nigérien : « dans le cas des arrestations intervenues la semaine dernière, l’Etat était dans ses droits, affirme-t-il. La menace d’activités subversives menées par certaines personnes nostalgiques de l’ancien ordre était réelle. » Et Le Canard d’affirmer avoir des preuves qu’il « existait bel et bien un ’ complot ’ contre l’actuel régime. On peut dire, écrit-il, que les faucons de la VIe République avaient juste présenté profil bas pour mieux endormir la méfiance du CSRD et mettre à exécution leur projet. Mal leur en a pris, s’exclame l’hebdomadaire, car les services de renseignements ne dorment pas. » Le Canard Déchaîné n’en dit pas plus sur les fameuses preuves de complot qu’il affirme détenir. Cela, explique-t-il, pour éviter de « gêner la procédure engagée par les services compétents autour de cette affaire. »

Niger : le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) au carrefour de l’Histoire.


Abdoulahi ATTAYOUB

Niger : le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) au carrefour de l’Histoire.
mercredi 7 avril 2010


Au carrefour d’une Histoire très courte d’ailleurs, puisque nous fêtons cette année le cinquantième anniversaire de notre indépendance, et fort mouvementée, hélas ! l’Armée devant intervenir régulièrement dans les affaires de l’Etat pour rééquilibrer des dérives ou des dysfonctionnements que le personnel politique civil engendre ou n’est plus capable de réguler.
Au regard de cette instabilité politique désormais chronique, il convient de s’interroger sur les causes réelles qui poussent régulièrement nos dirigeants politiques à s’affranchir des textes qui organisent notre vie publique — textes forcément censés protéger à part égale tous les citoyens nigériens — pour se lancer à corps perdu dans des pratiques privilégiant des intérêts strictement personnels le plus souvent contraires à l’intérêt du plus grand nombre.
Il semble que l’une des raisons de cette incompréhension permanente entre les dirigeants politiques et les citoyens ordinaires, qui divise si fortement la société nigérienne, réside essentiellement dans le peu d’importance que ces mêmes dirigeants politiques, quels qu’ils soient d’ailleurs, accordent aux textes qui fondent notre démocratie. Et aussi dans la conscience que ces dirigeants ont du caractère très relatif de leur légitimité. Les conditions souvent hasardeuses dans lesquelles les institutions des Républiques précédentes ont été mises en place pourraient expliquer une grande partie ce relatif sentiment d’irresponsabilité.
Pour mettre un terme à ce cycle d’instabilités si préjudiciables au bon déroulement de la vie publique et à la gestion des ressources qui pourraient offrir de meilleures conditions de vie si elles étaient consacrées au bénéfice de tous les citoyens, les militaires seraient bien inspirés de prendre la dimension de la responsabilité qu’ils ont choisi de s’assurer. Ils devraient assumer devant le pays la totalité des actes nécessaires à la réconciliation des Nigériens entre eux et avec leur Etat. C’est seulement à cette condition qu’ils pourront prétendre innover et contribuer à doter le pays d’institutions réellement légitimes.
En effet, pour les autorités de transition, la priorité devrait être de doter le pays d’institutions suffisamment légitimes et solides pour assurer un fonctionnement durable et structurant de l’Etat. La question du calendrier est donc secondaire et ne devrait se poser que bien après ce travail accompli. Il est surprenant de constater que certains dirigeants pressent le CSRD de « rendre » le pouvoir au lieu de se pencher sur la meilleure manière de contribuer à l’avènement d’institutions sérieuses et susceptibles de garantir la stabilité du pays. L’empressement de ces leaders politiques à « reprendre » le pouvoir dénote un rapport malsain à la chose publique. Ces politiciens donnent l’impression de privilégier plus la gestion de leur carrière politique que la volonté de chercher à mettre un terme aux errements politiques de ces vingt dernières années.
Le CSRD et le gouvernement doivent se donner le temps nécessaire à la mise en place d’un Conseil consultatif capable de gérer cette transition dont la qualité déterminera la stabilité du pays par la suite. Toute erreur d’appréciation sur la nature de sa mission risquerait d’affaiblir considérablement la Constitution et les institutions à venir.
Quel rôle pour le Conseil consultatif ?
Dans l’esprit de la junte au pouvoir et de la classe politique, le Conseil consultatif aurait pour l’une de ses missions la rédaction des textes, notamment les textes de la nouvelle Constitution. Il semble pourtant plus indiqué que cette tâche revienne à une Assemblée élue qui serait suffisamment représentative pour décider de l’organisation des pouvoirs publics, en premier lieu la loi fondamentale qui régit le fonctionnement de l’Etat. Cette Assemblée s’entourerait des compétences techniques nécessaires à l’accomplissement de cette tâche.

Le Conseil consultatif pourrait donc se donner pour unique mission d’organiser l’élection d’une Assemblée constituante composée des représentants de toutes les sensibilités politiques du pays. Cette Assemblée ayant la légitimité ainsi affirmée pourrait se pencher sur la rédaction d’un texte constitutionnel qui sera soumis au peuple par voie référendaire. Les autres institutions de la République devraient être également l’émanation de cette nouvelle Constitution. Cette solution aurait pour avantage de doter la nouvelle Constitution d’une légitimité à la base, car nous savons par expérience que n’importe quel texte qui sera proposé au référendum sera plébiscité, quelles que soient par ailleurs sa qualité et les conditions de sa rédaction (se référer à toutes les Constitutions depuis la Conférence nationale !).
La Constitution ne peut pas se contenter d’être une simple série d’articles dont l’application suffirait à faire fonctionner un Etat. Elle doit être réellement l’émanation de la volonté du peuple dans toutes ses composantes. Sinon, elle sera toujours perçue comme une série de textes qui pourront être selon les circonstances et les intérêts particuliers transgressés, suspendus, annulés, violés en toute impunité… Dans un pays comme le Niger, la rédaction d’une Constitution ne saurait être qu’un acte technique comme un autre confié à des spécialistes plus ou moins inféodés à des clans politiques dont la conscience de l’intérêt du pays est très loin d’être une évidence au regard de notre histoire récente.

Abdoulahi ATTAYOUB Lyon (France)…
temoust

mardi 6 avril 2010

Niger/Mali : Une assistance pour plus de 100 000 victimes des violences et des difficultés économiques

CICR Comité International de la Croix-Rouge - 06/04/2010 15:57:49

Niger/Mali : Une assistance pour plus de 100 000 victimes des violences et des difficultés économiques
mardi 6 avril 2010



Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lance de vastes programmes d’assistance pour plus de 100 000 personnes touchées par les mauvaises conditions météorologiques et les violences dans le nord du Niger et au Mali.
Ces bénéficiaires font partie des millions de personnes - dont une majorité de fermiers et d’éleveurs - qui ont fortement souffert du manque de pluies et des difficultés économiques. De plus, dans certaines zones, les violences intercommunautaires continues ont aggravé leur situation.
La situation est particulièrement pénible dans le nord du Mali, dans les cercles d’Ansongo et de Ménaka, et dans le nord-ouest du Niger, surtout dans les départements de Ouallam et de Fillingué. Dans le nord du Mali, les statistiques officielles indiquent que plus d’un quart de million de personnes à Gao et Kidal connaissent l’insécurité alimentaire. Au Niger, le gouvernement estime que plus de la moitié de la population du pays souffre d’une insécurité alimentaire modérée à grave - soit quelque huit millions de personnes.
« En 2009, les pluies ont été irrégulières et d’environ 70% inférieures à la moyenne annuelle. En raison des conditions météorologiques et de la difficulté de se déplacer au milieu des violences, les récoltes ont été maigres et la nourriture commence à manquer, tandis que le bétail n’a pas suffisamment de pâturages », déclare Nicolai Panke, qui dirige les opérations du CICR au Mali et au Niger. Il ajoute que les violences intercommunautaires sporadiques ont contraint des milliers de personnes dans certaines zones à quitter leur foyer et à rejoindre les rangs des déplacés internes.
Le CICR lance un appel aux donateurs pour lever 23 millions de francs suisses, en plus du budget de près de 13 millions de francs initialement prévu pour 2010. Les fonds supplémentaires vont presque multiplier par trois le budget annuel en le portant à quelque 36 millions de francs.
Le CICR prévoit de distribuer des vivres pour près de 85 000 personnes pendant un maximum de huit mois. Il fournira en outre des semences, des outils, des formations et d’autres mesures de soutien pour 40 000 personnes afin de les aider à reprendre leurs activités agricoles. De plus, il achètera 22 000 têtes de bétail au prix d’avant la crise auprès de quelque 45 000 bergers nomades, ce qui réduira la taille de leurs troupeaux et leur permettra de préserver la vie des bêtes restantes, tout en contribuant à stabiliser les prix en injectant des liquidités dans l’économie locale. Par ailleurs, la viande des bêtes abattues sera distribuée aux personnes en détresse dans les communautés locales.
Bien que les affrontements entre les forces du gouvernement et les groupes d’opposition armés dans le nord du Niger et au Mali se soient calmés l’an dernier, des zones comme Ansongo au Mali et Tillabéry au Niger ont connu une résurgence des violences intercommunautaires, ce qui a contraint des milliers de personnes à fuir temporairement de leur foyer. « Nous aiderons non seulement les personnes déplacées qui ont perdu tous leurs biens, mais également les habitants vulnérables et les personnes rentrées chez elles, car eux aussi ont été durement frappés par la crise », explique M. Panke.
Le CICR est l’une des rares organisations humanitaires internationales présentes dans le nord du Niger et au Mali. Il travaille étroitement avec les Sociétés nationales des deux pays et coordonne ses activités avec les autorités chargées de la crise alimentaire.
Le CICR a ouvert sa délégation régionale à Niamey plus tôt cette année afin de répondre aux besoins en aide humanitaire engendrés par les affrontements entre les forces du gouvernement et divers groupes armés au Niger et au Mali. Ses délégués visitent les détenus afin de se rendre compte de leurs conditions de détention et du traitement qui leur est réservé. La délégation régionale assure en outre la promotion du droit international humanitaire auprès des forces armées et des groupes armés, et soutient la Croix-Rouge nigérienne et la Croix-Rouge malienne.

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06/04/2010 - Cinéma


Le Festival international de films de femmes de Créteil met le cap sur l'Afrique.

Le panorama « Trans-Europe-Afrique » présente 70 courts et longs métrages: « Les voix libres des femmes qui crient depuis longtemps pour être enfin entendues. Ce sont leurs histoires et leur place dans l’Histoire qui y sont mises en avant » promet Jacky Buet, la directrice de la 32ème édition du festival (jusqu’au 11 avril 2010).



06/04/2010 - Algérie/ Sahel / Terrorisme


Zone sahélo-saharienne : une nouvelle page s’ouvre sur le plan sécuritaire

La rencontre des responsables des services de sécurité et de renseignement des sept pays (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger,Tchad) de la bande sahélo-saharienne pour coordonner les actions en matière de lutte contre les islamistes et le crime organisé se poursuit à Alger.



06/04/2010 - RD CONGO


L'armée congolaise semble avoir repris le contrôle de Mbandaka

L'armée congolaise semble contrôler la ville de Mbandaka, dans le nord-ouest de la RDC, après des affrontements qui ont fait, dimanche 4 avril, neuf tués dans les rangs de l'ONU et des forces de l'ordre, et neuf tués parmi les insurgés, selon des sources officielles congolaises.



05/04/2010 - Guinée-Bissau


Message de fermeté de la mission internationale en Guinée-Bissau

Une mission internationale représentant la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, l'Union africaine et l'ONU s'est rendue à Bissau dimanche 4 avril 2010, pour adresser un message de fermeté aux autorités de Guinée-Bissau, après la tentative de coup de force d'une partie de l'armée le 1er avril.


05/04/2010 - Asie / Afrique


Le commerce entre l’Afrique et l’Asie du Sud-Est s’organise

Ce lundi 5 avril 2010, s’est ouvert à Singapour le premier Forum économique Afrique-Asie du Sud-Est, l’Africaseac. Plus de deux cents participants du monde des affaires, de la banque, des gouvernements venus des deux continents sont réunis.

Les Etats Généraux de la Presse Nigérienne : communiqué final


http://www.liberation-niger.com/-02-04-10
Les Etats Généraux de la Presse Nigérienne : communiqué final
mardi 6 avril 2010



Du 29 au 31 mars 2010 se sont tenus, au Palais des Congrès de Niamey, les Etats Généraux de la presse nigérienne, placés sous le thème central de la dépénalisation des délits par voie de presse. Ces assises ont regroupé cent cinquante (150) participants et participantes issus des médias publics, privés, communautaires ; des organisations socioprofessionnelles des médias ; des administrations publiques ; des organisations de la société civile ; des organismes d’appui aux médias et des personnes ressources.
On note également la participation des délégués des organisations internationales, régionales et sous-régionales de défense de la liberté de la presse et d’expression.
La cérémonie officielle d’ouverture des travaux des Etats Généraux a été placée sous la présidence de SEM le Premier Ministre. Elle a été rehaussée par la présence des membres du CSRD, du Gouvernement et des représentants du corps diplomatique et institutions internationales accréditées au Niger. Dans son allocution d’ouverture, Son Excellence Monsieur le Premier Ministre a souligné l’enjeu des Etats Généraux, à savoir la dépénalisation des délits par voie de presse, afin de créer les meilleures conditions de travail et d’épanouissement des professionnels du secteur. Il a en outre informé les participants et participantes de la décision prise par le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie de rouvrir la Maison de la Presse, fermée depuis le 30 juin 2008.
Son Excellence Monsieur le Premier Ministre a, enfin, rassuré les participants de l’engagement du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et du Gouvernement d’examiner dans les meilleurs délais les résultats issus de ces assises et surtout leur ferme volonté de donner une suite diligente et appropriée à la hauteur de leur pertinence.
Les participants et participantes aux Etats Généraux de la presse ont démarré leurs travaux en dressant un état des lieux de la presse nigérienne des indépendances à nos jours. Ils ont par la suite focalisé leurs travaux sur le thème central des Etats Généraux, à travers l’examen de l’avant-projet de texte portant dépénalisation des délits de presse au Niger. A l’issue de débats parfois houleux mais toujours riches et fructueux, les participants et participantes ont mis en place un comité restreint chargé de finaliser l’avant projet de texte sur la dépénalisation des délits de presse au Niger. En tenant compte des amendements formulés, l’avant projet de texte a été adopté par la plénière des Etats Généraux, au cours de la matinée du 30 mars 2010.
Au cours des trois jours des travaux, les participants et participantes aux Etats Généraux de la presse ont débattu de plusieurs autres questions vitales pour la famille de la nigérienne à savoir :
La Politique Nationale de Communication pour le Développement (PNCD)
La Régulation et l’Autorégulation des médias au Niger
La Convention Collective des Professionnels de la Presse
Le Financement des médias et la problématique de la publicité par voie de presse
Les statuts et la mission des Radios de proximité
Les enjeux, défis et opportunités des Technologies de l’Information et de la Communication Toutes ces présentations ont donné lieu à des débats à l’issue desquels des propositions ont été formulées. A la fin des travaux, les participants et participantes ont adopté quatre recommandations et une motion de remerciements.

Recommandation relative à l’indépendance des instances de régulation et d’autorégulation des médias

Considérant la mission des instances de régulation et d’autorégulation des médias en matière de promotion et de protection de la liberté de la presse ; en matière de garantie de l’indépendance des moyens de communication ; et de respect de l’éthique et de la déontologie du métier de journaliste ;

Considérant que ces instances ne peuvent efficacement remplir leurs missions que lorsqu’elles sont indépendantes des pouvoirs politiques et composées majoritairement des professionnels de la communication et des médias ;

Considérant la dissolution du Conseil Supérieur de la Communication et l’annonce de la mise en place prochaine d’un Observatoire National de la Communication ;

Considérant l’inexistence de fait d’un organe d’autorégulation des médias au Niger ;

Les participants et participantes aux Etats Généraux de la presse, tenus du 29 au 31 Mars 2010, au Palais des Congrès de Niamey :

1. Recommandent au Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et au Gouvernement de Transition la mise en place d’un Observatoire National de la Communication réellement indépendant et composé majoritairement des professionnels des médias et de la communication ;

2. Recommandent aux professionnels des médias de s’atteler à la mise en place d’une instance d’autorégulation fonctionnelle, véritable tribunal de pairs dont la mission serait de contribuer au renforcement d’une presse libre, indépendante et professionnelle au service de la démocratie et du développement du Niger.


Fait à Niamey, le 31 mars 2010 Les Etats Généraux de la Presse

lundi 5 avril 2010

Rencontre d’échanges avec les Représentants des Ex Combattants Membres de la CERA

Lundi 05 Avril 2010 10:33-Niger Diaspora




Rencontre d’échanges avec les Représentants des Ex Combattants Membres de la CERA


lundi 5 avril 2010
Mot Introductif de Moustapha Kadi, Coordonnateur du CODDHD
Messieurs les Présidents, Membres de la Coordination de l’ex-rébellion armée (CERA) ;
Mesdames, Messieurs les Membres du BNC/CODDHD ;
Monsieur le Président du Comité des Sages ;
Messieurs, Mesdames les Membres du Comité des Sages ; Mesdames,
Messieurs les Présidents et Représentants des Organisations Membres du CODDHD ;
Honorables Invités ;
Mesdames, Messieurs ;
Chers frères et mes sœurs.

C’est à la fois un honneur et un plaisir de nous retrouver une fois de plus avec les responsables des ex-combattants. Après l’entretien que nous avons eu avec les responsables de l’Alliance pour la Consolidation de la Paix (ACP), dirigée par son Président Monsieur Mohamed Aoutchiki Kriska, il nous est très agréable de recevoir aujourd’hui les Membres de la Coordination de l’ex-rébellion armée (CERA) dans le cadre de la démarche de recherche de solution durable pour le retour de la paix dans notre pays afin de les écouter et d’échanger sur les préoccupations actuelles.
Comme je l’ai dit le 1er avril 2010 dans cette même salle, la paix n’a pas de prix. Pour réconcilier les Nigériens et aboutir à une véritable concorde nationale, personne ne doit être exclus dans ce processus, encore moins un regroupement aussi important que la CERA. Car, je constate immanquablement que vous êtes, au fond, tous les mêmes.
Vous le savez tous, au CODDHD nous n’avons jamais ignoré le rôle joué par le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), moins le rôle joué par le Front Patriotique Nigérien (FPN) et le Front des Forces de Redressement (FFR). En effet, le CODDHD sait que si aujourd’hui les armes se sont tues et que le Nord de notre pays a retrouvé une réelle accalmie permettant à nos braves concitoyens de reprendre progressivement leurs activités, c’est sans aucun doute parce que vous êtes animés par une réelle volonté de contribuer à la restauration de la paix et de la cohésion sociale au Niger. Autant de facteurs essentiels permettant à notre pays dans son ensemble de connaître une atmosphère favorable à l’épanouissement et au progrès de tous ses fils où qu’ils se trouvent.
Honorables Invités ;
Mesdames, Messieurs.
M’interrogeant sur ce que je pourrais vous dire aujourd’hui, j’ai choisi de vous rappeler la mission du CODDHD qui consiste à promouvoir et à défendre les droits humains et la démocratie, autant de conditions sans lesquelles il n’est possible de parler de nation unie et fraternelle.
Je souhaite également vous faire part des sentiments qui sont les nôtres dans cette salle. Messieurs les Membres de la Coordination de l’ex-rébellion armée (CERA), votre initiative d’associer les organisations de défense des droits de l’Homme qui oeuvrent inlassablement pour faire du Niger une entité démocratique et prospère, est à tous égards louable. Cela prouve votre disposition et votre amour réel pour cette patrie que nous aimons tous. Nous savons que vous avez lutté longuement au service d’une cause. Nous découvrons aussi que vous êtes capables de transcender toutes les contingences pour ne prendre en compte que l’intérêt supérieur de la nation et de toutes les populations nigériennes sans aucune distinction subjective. Dans cette voie, il me plait de vous dire que vous pouvez compter sur notre contribution et tout notre soutien pour réaliser conformément à vos préoccupations la mise en œuvre du processus de paix, condition sine qua non à la réconciliation nationale.
Cependant, malgré tout il faut reconnaître que depuis plus d’un an des progrès ont été réalisés, mais si on ne prend garde le virus qui divise les deux ailes sœurs, peut affaiblir les intentions des bonnes volontés. Fort heureusement, nous constatons que les deux parties déclarent toutes qu’elles sont favorables à l’unité des groupes et être disposées à la préservation de la paix retrouvée après tant de sacrifices.
Par ailleurs, de par les renseignements dont nous disposons, il ressort que les différentes ex-résistances armées ayant accepté de déposer les armes, n’ont reçu que des engagements informels relativement à la réinsertion des ex-combattants, alors même qu’elles s’attendaient à la formulation de promesses officielles et transparentes.
En ce qui concerne cet important aspect de revendication, nous confirmons à l’opinion nationale et internationale que le CODDHD est favorable à l’organisation d’un forum national sur la paix au Niger, Forum qui sera placé sous le haut patronage des hautes Autorités afin que nous puissions sans passion discuter de nos préoccupations dans le sens général bien sûr de la recherche de solutions aux contraintes de développement qui assaillent toutes nos communautés nationales quel que soit leur lieu de résidence. Une telle proposition déjà acceptée par l’Alliance pour la Consolidation de la Paix (ACP), si elle rencontre l’agrément de la CERA, peut être soumise par le Comité des Sages au Président du CSRD, le Chef de l’Etat qui s’est déjà engagé dès ses premières déclarations devant la nation à réconcilier les Nigériens, qui d’ailleurs ne peut certainement qu’approuver notre initiative et nous aider utilement à donner au dit Forum une dimension toute exceptionnelle. Ainsi, nous devons d’ores et déjà commencer à réfléchir sur les doléances les plus objectives notamment l’organisation de la vie et la réalisation d’infrastructures minimales dans les zones désertées par les populations afin que celles-ci reprennent leurs activités comme par le passé, la prise en compte des veuves et orphelins des forces de défense et de sécurité et des ex-combattants, d’ailleurs que nous envisageons de rencontrer les représentants dans les prochains jours.
Pour assurer la paix et la stabilité dans le nord du pays, il est indispensable de créer les conditions d’une paix durable. Il revient donc maintenant à l’ACP et à la CERA de saisir les 4000 ex-combattants afin de définir en concertation avec le Gouvernement leurs réinsertions sociales dans leur milieu naturel. Ceci nous conforte dans notre conviction sur notre façon de concevoir l’avenir de la paix au nord.
Pour la mise en œuvre de ce processus et pour vaincre la pauvreté dans le nord, nous demandons d’ores et déjà aux sociétés minières, notamment à la société Areva, d’appuyer l’Etat du Niger, aux partenaires au développement, entre autres le PNUD qui a beaucoup contribué de multiplier ses efforts, aux pays amis à commencer par celui du Guide Libyen Mouammar Kadhafi de nous apporter davantage leur assistance. D’où la nécessité impérieuse de nous mettre en contact avec le Médiateur Libyen afin de prendre ses avis et suggestions.
Aussi, dans ce cadre, lançons-nous un appel au Haut Commissariat pour la restauration de la paix de bien vouloir mettre à notre disposition les conclusions du Forum similaire organisé chez nos voisins Maliens.
Sur ce, nous réitèrons à vous tous nos remerciements pour la confiance que vous placez en notre organisation dans la recherche des solutions aux problèmes importants qui nous préoccupent tous ensemble actuellement. Nous sommes donc très disposés à écouter vos explications afin que nous soyons au même niveau d’information. Je vous remercie de votre aimable attention
Mot de Moustapha Kadi, Coordonnateur du CODDHD à la cérémonie d’ouverture de la rencontre d’information et d’échanges avec les Représentants des Ex Combattants, Niamey jeudi 1er avril 2010

Messieurs les Hauts Responsables de l’ACP ;
Mesdames, Messieurs les Membres du BNC CODDHD ;
Mesdames, Messieurs les Présidents et Représentants des Organisations
Membres du CODDHD ;
Distingués Invités ;
Mesdames, Messieurs.
Je voudrais tout d’abord vous dire notre très grand plaisir de pouvoir accueillir aujourd’hui les Représentants des ex-mouvements armés dans cette salle de Conférence du Centre de Documentation de l’ANDDH qui a toujours servi de cadre de réflexion et d’appels incessants pour un retour de la paix dans notre cher pays, le Niger.
Le 29 mars 2010, le Président de l’Alliance pour la Consolidation de la Paix (ACP), structure constituée de trois anciens fronts armés à savoir le MNJ, le FPN et le FFR nous a saisi de son désir de rencontrer les responsables de nos organisations pour une réunion d’information et d’échanges sur leurs activités relatives au processus de la consolidation de la paix, ce que nous avions accepté volontiers.
Au nom du BNC/CODDHD et de toutes les structures ici présentes, je voudrais féliciter et remercier la délégation de l’ACP pour avoir pensé à nos organisations dans leur recherche de solution consensuelle pour un retour d’une paix durable au nord de notre pays, ce qui est souhaitable pour la réalisation de nos objectifs, mais aussi de la journée de la Concorde nationale que fête tous les ans nos compatriotes chaque 24 du mois d’avril.
Aujourd’hui, notre pays connaît une paix réelle dans sa partie septentrionale qui a longtemps souffert d’une insécurité quasi-permanente au point de paralyser les activités socio-économiques des populations. Nous devons reconnaître que c’est la sagesse habilitée par les premiers responsables des différents mouvements armés qui a privilégié l’intérêt national au détriment de ce qui pouvait diviser les frères d’une même nation. On peut ainsi affirmer que le Niger avance en toute confiance dans la construction de la paix.
Toutefois, il me plait de dire, qu’au moment où toute la nation vit une période exceptionnelle de son histoire avec la fin de la tension politique, consécutive à la violation de nos textes fondamentaux, nous constatons que de légères divergences opposent encore des fractions des ex-combattants. En effet, nous prenons la parole au moment où une autre structure visant les mêmes objectifs que l’ACP dénommée « Coordination de l’ex-rébellion armée (CERA) composée aussi des éléments du MNJ et du Front Patriotique Nigérien (FPN) voit le jour.
Mesdames, Messieurs ;
Le Niger peut-t-il demeurer fragilisé par des comportements qui ont entretenu pour une large part la pauvreté et les malheurs de nos populations ? Comme tout acteur soucieux du devenir de notre pays, nous invitons les ex-mouvements de s’éloigner des signes de la discorde. D’ailleurs, nous pensons qu’ici c’est le lieu pour nous de jouer pleinement notre rôle de société civile et d’organisations de défense des droits de l’Homme dont la finalité est de réconcilier et de contribuer à rassembler les Nigériens de toutes obédiences en vue d’œuvrer en symbiose dans le sens de l’intérêt général.
Nous considérons que le recours par l’ACP aux structures de bonne volonté pour aplanir tout différend et pour l’accompagner dans le processus de consolidation de la paix est déjà en soit un gage de bonne foi, de lucidité et de patriotisme.
La paix est évidemment la condition sine qua non de la poursuite de notre pays dans son développement, car il ne peut y avoir de développement si nous ne trouvons pas ensemble les moyens de construire une paix durable. Je dois rappeler que pendant deux ans, c’est l’ensemble des familles Nigériennes des villes comme des campagnes qui ont consenti les plus grands sacrifices et connu les pires violations des droits de l’Homme, laissant des cicatrices indélébiles qui ne peuvent contribuer durablement à réaliser notre objectif commun. Aujourd’hui, pour tous les nigériens, l’objectif final est de bâtir ensemble un Niger de paix, de justice, de fraternité où toutes les filles et tous les fils d’un même pays ont la même chance de se réaliser et de s’épanouir quel que soit leur lieu de résidence.
Au nom de cet idéal commun à nous tous, je demande d’ores et déjà aux Représentants de l’ACP ici présents de dépassionner le débat, de croire aux vertus du dialogue et de taire leurs contradictions même justifiées qui les opposent à leurs frères membres de la CERA en direction desquels j’adresse le même appel.
Mesdames, Messieurs ;
Il ressort qu’après avoir déposé les armes sous l’égide d’un pays voisin, aucun document officiel auquel les ex-mouvements pouvaient se référer et solliciter la prise en charge du processus de paix n’est encore disponible. C’est pour toutes ces raisons que nous encourageons le CSRD dans sa démarche salutaire de réconciliation nationale de tout mettre en œuvre pour préserver cette paix retrouvée entre Nigériens.
A travers le monde, des amis et des partenaires sincères qui interviennent dans le domaine de la paix, le Niger en dispose suffisamment. Leur solidarité a toujours été agissante chaque fois que notre pays se trouve confronté à des problèmes, aussi inextricables qu’ils soient. C’est dire que hier comme aujourd’hui, nous pensons que la solidarité internationale ne nous fera pas défaut particulièrement dans la réinsertion sociale et le déminage des mines qui ont endeuillé plusieurs familles Nigériennes. Il s’agira d’une part de permettre à nos populations et particulièrement aux touristes de circuler librement dans le nord d’Agadez et de permettre à tous les citoyens du Niger à accéder à une vie descente d’autre part.
Ainsi, compte tenu de toutes ses considérations susmentionnées, nous pensons qu’à l’issue de nos entretiens, nous parviendrons très rapidement à des conclusions dans le sens du renforcement de la réconciliation et de la concorde nationale. Comme hier, nous sommes déterminés à apporter notre modeste contribution dans les multiples efforts en faveur de la paix.
Toutefois, nous voulons le faire dans l’objectivité et dans des conditions favorables à tous. Nous voulons surtout agir dans la transparence et dans la confiance. Et pour agir dans la transparence et dans la confiance, nous pensons qu’il faut construire aux côtés du Haut Commissariat à la restauration de la paix. Conformément à ses principes, le CODDHD est le seul réseau des organisations de la société civile Nigérienne qui a officiellement demandé à l’ex-régime de se rendre sur les montagnes dans l’objectif de demander aux ex-combattants les raisons du conflit et de déposer les armes dans l’intérêt supérieur de la nation. Malgré cette preuve de bonne volonté, le Gouvernement d’entant a refusé de nous accorder une autorisation. Malgré tout, nous avons continué à contribuer dans la recherche de la paix et serons aujourd’hui heureux d’apporter une fois de plus tout notre soutien au processus de paix dans notre pays. Le dynamisme, l’énergie, le talent que nous avons perçu dans les différentes déclarations à Tripoli, à Agadez, à Niamey et les intentions réelles du CSRD sont de véritables atouts.

Pour conclure, le CODDHD propose que tous les ex-combattants rassemblent leurs forces et qu’ils arrivent à unir leurs idéaux au service du Niger afin que la paix triomphe définitivement dans notre pays, seule condition pour les bailleurs de fonds d’accompagner véritablement le processus de paix. Avant de terminer, dans cette circonstance, cinq sages de nos organisations offrirons leurs bons offices pour conduire immédiatement une médiation afin d’unir les deux structures. A la suite, nous pourrions envisager ensemble avec le soutien des hautes Autorités l’organisation d’un Forum National sur la paix au Niger.

Tout en vous remerciant de la confiance que vous placez en nous, je vous passe la parole pour nous élucider de vos sages préoccupations allant dans le sens de l’intérêt bien compris de notre pays et de ses vaillantes populations.

Je vous remercie de votre aimable attention

CERA(Coordination de l’Ex-Résistance Armée)
ACP(Alliance pour la Consolidation de la Paix )

Israël-Afrique /Security business

Israël-Afrique

Israël(370) - arme(26) - Tsahal(13) - Mossad(10)
Security business
05/04/2010 à 10h:49 Par Marc Brenner, à Jérusalem

Les entreprises israéliennes ont vendu entre autres, des drones Hunter à plusieurs pays africains.


© IAI Vente d’armes, soutien logistique, formation... L’intérêt de l’État hébreu pour les pays au sud du Sahara ne se dément pas.

Janvier 2009. La scène se déroule dans un somptueux restaurant du bord de mer à Tel-Aviv. Assis nerveusement au coin d’une table, Samuel Sternfeld avise une dernière fois son équipe. Dans quelques heures, cet habile homme d’affaires israélien reconverti en marchand d’armes doit accueillir une délégation officielle de Centrafrique. Bien que l’État hébreu n’entretienne aucun lien diplomatique avec Bangui, tout est organisé comme une visite d’État : accueil des ministres à l’aéroport Ben-Gourion, transport avec chauffeur, rencontre avec des officiers de l’état-major de Tsahal et inspection des principaux sites d’armements israéliens. Chaque étape du voyage est minutieusement planifiée. Soudain, le téléphone de Sternfeld retentit. Des rebelles viennent d’attaquer un détachement des forces centrafricaines dans la région de Ndélé, frontalière du Soudan. Il y a des morts, la visite est annulée. Coup dur pour cet homme d’affaires mandaté par le ministère israélien de la Défense et qui avait financé de sa poche le déplacement de la délégation envoyée par le président François Bozizé. Pour parfaire son « opération séduction », Samuel Sternfeld avait même sollicité le général Amos Gilad, alors négociateur israélien dans les pourparlers avec le Hamas. Gilad était chargé de transmettre l’assentiment officiel de son gouvernement et de mettre en confiance la délégation centrafricaine.

Fini l’eldorado subsaharien ?

Complexe à réaliser sans l’aval de la France, qui a toujours soutenu militairement les troupes de François Bozizé, l’accord avec Israël ne verra finalement jamais le jour. L’enjeu était pourtant de taille pour le président centrafricain. Confronté à diverses rébellions aux frontières nord et est, le général s’était laissé convaincre par Samuel Sternfeld de la nécessité de bâtir une armée plus imposante que sa garde présidentielle composée d’un petit millier d’hommes. Bozizé y voyait aussi l’occasion de se détacher de la pesante tutelle fran­çaise. Pour ce faire, l’industrie militaire israélienne était prête à tourner à plein régime : drones, blindés, armes légères et vedettes de la marine ont été proposés au régime de Bangui, de même que du matériel d’écoute et de renseignement. Sans grandes ressources financières, le gouvernement centrafricain envisageait en contrepartie de régler l’État hébreu en bois et en diamants.
Inconnu jusqu’ici, cet épisode illustre la nature actuelle des relations entre Israël et les pays d’Afrique subsaharienne, du moins sur le plan sécuritaire. Officieuses, aléatoires, elles obéissent en priorité à une logique d’intérêts politiques et économiques. Comme dans beaucoup d’autres zones géographiques instables, les Israéliens ont su faire valoir leur expérience militaire. « Aujourd’hui, des dizaines de sociétés de sécurité travaillent sur ce continent, toutes dirigées par d’anciens officiers de Tsahal, explique le journaliste d’investigation Ronen Bergman (éditorialiste au Yediot Aharonot). La présence israélienne y est exclusivement privée, c’est un phénomène qui remonte aux années 1970. »
Au lendemain de la guerre de Kippour (1973), lorsque la plupart des pays africains rompent leurs liens avec l’État hébreu, le Mossad décide de se substituer aux diplomates en servant d’interlocuteur auprès des dirigeants africains et des mouvements d’opposition. Isolé sur la scène internationale, Israël cherche avant tout à bénéficier d’appuis au sein de l’ONU. « C’est à ce moment-là que les hommes d’affaires et les marchands d’armes israéliens ont fait irruption en Afrique », raconte l’ancienne députée Naomi Hazan. Au Liberia, au Zaïre, au Togo ou encore au Cameroun, des centaines d’instructeurs israéliens commencent à assurer la formation de gardes présidentielles et d’unités d’élite. À la fin des années 1970, plus d’un tiers des ventes d’armes israéliennes se réalise sur le continent noir. Mais dans certains pays, l’ingérence est parfois lourde d’implications. En Afrique du Sud, l’État hébreu est accusé ouvertement de fermer les yeux sur l’apartheid et d’aider Pretoria a se doter d’armes nucléaires. Tandis que, face à la rébellion érythréenne en Éthiopie, il conditionne son soutien militaire à Addis-Abeba à l’émigration vers Israël des Falashas, les juifs éthiopiens. « L’effondrement de l’URSS a changé la donne, estime Naomi Hazan. D’autres marchés se sont ouverts aux États-Unis, en Inde et en Chine. Ils rapportent chaque année des milliards de dollars à l’industrie militaire israélienne. L’Afrique n’est plus une priorité. »

Nigeria, kenya, éthiopie…

Et pourtant, en septembre 2009, Avig­dor Lieberman est venu démentir cette allégation en effectuant une tournée africaine. Officiellement, la visite du chef de la diplomatie israélienne visait à renforcer la coopération sur le plan agricole et proposer des solutions liées à la purification des eaux. « Il ne fait aucun doute que le plus important pour l’Afrique, c’est la lutte contre la pauvreté et la sécheresse, pas les armes », déclarait Haim Dibon, l’un des proches de Lieberman. Ce déplacement officiel cachait néanmoins d’autres ambitions moins avouables. Au sein de la délégation israélienne figurent une équipe du Mossad, des représentants du Sibat, l’organisme en charge des exportations d’armes israéliennes, de même que plusieurs responsables d’industries de défense, comme les sociétés Elbit, Soltam, Silver Shadow et l’Israel Aerospace Industries (IAI).
Les pays visités par Avigdor Lieberman représentent quant à eux un intérêt sécuritaire majeur. Au Nigeria, principal producteur de pétrole en Afrique, en proie à une rébellion dans le Delta et des conflits communautaires dans l’État de Plateau, les ventes d’armes ont rapporté 500 millions de dollars à Israël ces dernières années. Au Kenya, cible par le passé de plusieurs attentats, la coopération antiterroriste a été longuement évoquée. Enfin, l’Éthiopie, partenaire stratégique de l’État hébreu, est positionnée sur la Corne africaine, au carrefour de la mer Rouge, à proximité du Soudan et de l’Égypte, un axe où l’Iran fait régulièrement transiter ses cargaisons d’armes à destination du Hamas et du Hezbollah.

Activités illégales en Guinée

Éditorialiste au quotidien Haaretz, Yossi Melman refuse néanmoins de penser qu’Israël a signé son retour sur le continent noir. Il prône une doctrine plus pragmatique : « En Afrique, là où il y a de l’argent, il y a des armes israéliennes », clame-t-il. Ce spécialiste des questions de défense a récemment révélé les activités de la société de sécurité privée Global CST en Guinée.
En décembre 2008, lorsque le capitaine Moussa Dadis Camara s’autoproclame successeur du défunt président Lansana Conté, il connaît la méfiance qu’éprouve à son égard une partie de la population. N’accordant guère plus de confiance à l’armée guinéenne, dont il est pourtant issu, le chef de la junte décide de s’attacher les services d’un expert en sécurité qui assurera l’encadrement de sa garde prétorienne, les Bérets rouges. Via le diamantaire israélien Beny Steinmetz, qui possède une mine d’exploitation en Guinée, Dadis Camara reçoit Israel Ziv, patron de la société privée Global CST. Ancien commandant des forces spéciales, Ziv possède un profil impressionnant. Connu pour avoir encadré l’armée colombienne lors de la libération d’Ingrid Betancourt, il a également servi de conseiller militaire en Géorgie en 2008, juste avant que n’éclate la guerre en Ossétie du Sud. Dadis et Israel Ziv concluent un accord qui s’élève à 10 millions de dollars. Mais la transaction est illégale : « Ziv a vraisemblablement agi sans le feu vert du ministère israélien de la Défense et a enfreint les règles d’exportation d’armes », explique Yossi Melman. Si le gouvernement israélien a décidé d’ouvrir une enquête, l’affaire est d’autant plus embarrassante que Global CST n’a pas remis en question sa coopération avec Dadis Camara après la répression sanglante de l’opposition, le 28 septembre 2009. « La société Global emploie toujours en Guinée des experts militaires, agricoles, des conseillers politiques et toutes sortes d’ingénieurs civils », affirme Yossi Melman.
Stratégie d’Infiltration

À défaut d’y avoir déterminé une politique claire, les Israéliens ont, semble-t-il, opté pour une stratégie d’infiltration en Afrique. Ainsi, l’aide militaire proposée par des entrepreneurs privés ou publics ne constitue souvent qu’un premier pas. En septembre 2002, cette logique est à l’œuvre lorsque le président ivoirien, Laurent Gbagbo, fait face à une offensive rebelle. Déçu des Français et à la recherche d’un appui militaire, le chef d’État ivoirien se tourne vers son fidèle avocat parisien Sylvain Maier, qui le met en contact avec plusieurs spécialistes israéliens. En quelques semaines, Laurent Gbagbo obtient la livraison d’hélicoptères, de drones tactiques et de matériel d’écoute. Une cinquantaine d’experts israéliens du renseignement opèrent alors à Abidjan pour espionner les communications des rebelles.

Le 6 novembre 2004, cette implication éclate au grand jour lorsque l’aviation progouvernementale bombarde une position française à Bouaké, tuant neuf soldats de l’opération « Licorne ». Paris découvre que des avions sans pilote israéliens ont survolé le secteur peu de temps avant l’attaque. La France demande alors des comptes à l’État hébreu et exige qu’il cesse son assistance militaire à Laurent Gbagbo. Entre-temps, l’homme d’affaires Moshe Rothschild, principal acteur des ventes d’armes à la Côte d’Ivoire, a déjà monté sur place plusieurs entreprises et décroche des projets liés au développement d’infrastructures civiles. À la fin du mois de juillet dernier, c’est Ehoud Olmert en personne qui s’est rendu à Yamoussoukro, pour une visite restée plus que discrète. Organisé par l’ancien ambassadeur israélien en Côte d’Ivoire, Daniel Kedem, le déplacement de l’ex-Premier ministre était lié à des affaires sécuritaires, telles que la mise en place d’un Shin Bet ivoirien pour renforcer la sécurité autour de Gbagbo et surveiller certains éléments hostiles de l’armée ivoirienne. Les Israéliens, en effet, via la société privée Omega, appuient et forment les services ivoiriens, ainsi que la garde présidentielle.

« Les Israéliens sont derrière tous les conflits en Afrique », s’écriait en août 2009 le colonel Kaddafi, en marge d’un sommet de l’Union africaine, à Tripoli. La réalité est autrement plus subtile. Très réactives, habituées aux situations de crise, les entreprises israéliennes sont souvent les premières à proposer leurs services à des pays en guerre : conseil militaire, soutien logistique et armement. Avec seulement neuf ambassades en Afrique, l’État hébreu est contraint de recourir au secteur privé pour exister sur ce continent.



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A la Une : les cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance au Sénégal


Revue de presse Afrique
RFI 



lundi 05 avril 2010
A la Une : les cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance au Sénégal
Par Frédéric Couteau

En ce lundi de Pâques, jour de fête religieuse pour les chrétiens, la presse ouest-africaine est quelque peu en sommeil… Beaucoup de journaux ne paraissent pas. Retour donc sur l’actualité du week-end, avec essentiellement les cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance au Sénégal. A cette occasion, la presse sénégalaise a fait feu de tout bois, avec dossiers spéciaux, rétrospectives, bilans…

Exemple : Le Soleil qui magnifie la récente histoire politique du pays : « trois présidents, trois styles différents, affirme le journal ; un peuple, un destin et une quête permanente de mieux-vivre : les défis sont nombreux sur le chemin du développement. De Senghor le poète à Me Wade l’avocat-économiste, en passant par Abdou Diouf le technocrate, les Sénégalais ont vécu dans un pays, havre de paix, terre de convergence et d’accueil (…). »
Et Le Soleil d’insister sur l’action présidentielle : « à la suite de ses deux prédécesseurs, le président Abdoulaye Wade a, suivant son style et le volontarisme qui le caractérisent, compris ce besoin de mieux vivre, compréhension apparaissant dans les actes posés depuis son arrivée au pouvoir : un développement économique et social impulsé à la faveur d’un volontarisme libéral porteur d’espoir, même si le contexte et la conjoncture internationale laissent peu de marges de manœuvre. »

« Enfin un projet achevé ! »

Autre style, autre ton pour Le Quotidien qui revient lui sur l’inauguration du monument de la Renaissance, avec ce titre plutôt caustique : « Ouf, Wade achève enfin… un projet. » Le Quotidien note que le préfet de Dakar a interdit à l’opposition de manifester aux abords du monument. « Il s’agit de ne pas gâcher la fête du président, ironise le journal, pour la première fois qu’il achève un de ses projets. En attendant l’Université du futur africain, les 7 TGV, le musée des Civilisations ou encore la centrale nucléaire… »

De nombreux dirigeants africains ont donc fait le déplacement ce week-end à Dakar pour assister aux festivités. Parmi eux, l’Ivoirien Laurent Gbagbo, avec là aussi, des appréciations différentes… « Gbagbo créé l’émeute à Dakar », s’exclame Notre Voie . « Bravant tout ordre protocolaire, il a fait arrêter son cortège pour prendre un bain de foule, raconte le journal. Et marcher sur une distance d’au moins 25 mètres pour saluer ses sœurs et frères ivoiriens qui avaient fait nombreux le déplacement en chantant et même dansant. Déployant aussi de larges banderoles pour apporter tout leur soutien à leur président de la République. Il n’en fallait pas plus pour créer l’émeute. »

Un déplacement à plus de 100 millions de FCFA ?

Le Patriote, journal d’opposition, retient tout autre chose de ce voyage…Le Patriote qui affirme que, pour se rendre dans la capitale sénégalaise, le président ivoirien a loué un avion privé. « Le'socialiste' ivoirien, écrit-il, n’a pas utilisé son fameux Fokker 100 présidentiel. Mais, soyez rassurés, il n’a pas voyagé non plus à bord de la compagnie nationale Air Ivoire. Pas plus qu’il n’a emprunté d’autres vols commerciaux des compagnies qui desservent la capitale sénégalaise. Laurent Gbagbo, qui ne fait pas les choses à moitié, s’est rendu à Dakar en… jet privé, affirme donc Le Patriote, un Challenger 604. Un appareil dernier cri du constructeur Bombardier. » Et le quotidien ivoirien d’estimer le coût de ce déplacement à plus de 100 millions de FCFA…

Pas assez vite !

« Ali Bongo déçu par son gouvernement » : c’est ce que constate le site d’information gabonais GabonEco. C’était jeudi dernier, lors du conseil des ministres. « Le chef de l’Etat a donné une volée de bois vert à son gouvernement, explique le site, dont il fustige le ''peu de dynamisme' et l’ 'absence d’actions' concrètes pour mettre en œuvre les grands chantiers de l’émergence. Le président gabonais, poursuit GabonEco, a menacé son gouvernement de sanctions et instruit ses membres pour l’élaboration avant la fin du mois dans chaque département d’un Plan d’actions prioritaires à court terme. »

Le site d’information gabonais donne quelques exemples, comme la « construction des routes, la poursuite et l'accélération des travaux de la Coupe d'Afrique des Nations 2012, les travaux du cinquantenaire de l’indépendance, ou encore la construction de logements. »

Bintou, reine de beauté

Enfin gros plan sur Miss Mali-France 2010… Bintou, lycéenne à Paris. Bamako Hebdo nous présente la jeune fille d’une manière plutôt originale : « contrairement aux idées reçues, la deuxième ville la plus peuplée de Maliens après Bamako n'est pas Montreuil (dans la région parisienne) mais Ségou, au Mali. Et ce n'est pas à Montreuil non plus, où elle est née, qu’habite Bintou Tounkara, Miss Mali France 2010, mais à Belleville, un quartier populaire et désormais branché de la capitale. » Voilà, après ces considérations géographiques, on entre dans le vif du sujet : « âgée de 19 ans, cette Titi parisienne porte bien son titre de reine de beauté, s’exclame Bamako Hebdo. Elancée, apprêtée et maquillée avec élégance, Bintou arrive au rendez-vous, rayonnante. » S’ensuit une interview de la lauréate. On apprend, entre autre, que Bintou, de père sénégalais, mais élevée par sa mère, a renoué avec sa culture malienne, grâce à ce titre. Qu’elle mène des actions en faveur des sans-papiers. Qu’elle ne veut pas concourir pour le titre de Miss France ou de Miss Afrique. Et enfin, « qu’elle rêve de visiter un pays où elle n’a jamais mis les pieds… le Mali ! »


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La sécurité au Sahel au coeur d’une nouvelle réunion à Alger


RFI-05-04-10

La sécurité au Sahel au coeur d’une nouvelle réunion à Alger
lundi 5 avril 2010



Une rencontre des responsables des services de sécurité et de renseignement de sept pays de la bande sahélo-saharienne (l’Algérie, le Burkina Faso, le Tchad, la Libye, le Mali, la Mauritanie et le Niger), a commencé dimanche 4 avril 2010 à Alger. Après une rencontre récente des ministres des Affaires étrangères de ces mêmes pays, l’objectif affiché est de coordonner les actions pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans cette vaste zone.
« Bonne ambiance de début des travaux ». C’est l’un des participants à la réunion d’Alger qui parle, « oui, nous espérons vraiment qu’il y aura un déclic » renchérit un officiel algérien.
Les responsables de la sécurité réunis dans la capitale algérienne veulent mieux coordonner leurs actions en matière de renseignement. Dans la bande sahélo-saharienne l’information est capitale pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Les groupes qui écument cette vaste zone sont très mobiles, très organisés et lourdement armés.
Selon un document de travail de la rencontre dont RFI a pu se procurer une copie, pour répondre à ces questions, il faut des solutions transversales : un problème de sécurité dans l’un des pays de la zone et ce sont tous les autres pays qui doivent se mobiliser. Ce n’est pas encore le cas aujourd’hui, d’où, selon les participants à la rencontre, la nécessité d’instaurer une confiance totale entre les différents services de renseignement.

Immédiatement après cette rencontre, ce sont les chefs d’état-major des armées des sept pays de la bande sahélo-saharienne qui doivent à leur tour se réunir à Alger et là on devrait parler d’opérations militaires, opérations militaires sur le terrain.

dimanche 4 avril 2010

ALERTE A LA FAMINE dans le Nord-Mali : des élus d’Adielhoc et Tinzawaten sonnent l’alarme !


Rousmane Ag ASSILAKEN-ONG AZHAR-04-04-2010

ALERTE A LA FAMINE dans le Nord-Mali : des élus d’Adielhoc et Tinzawaten sonnent l’alarme !
dimanche 4 avril 2010


Des élus d’Adiel hoc et Tinzawatène ont interpellé certains de leurs partenaires en France sur la situation de « l’alerte à la famine » - interpellation qui prévaut dans le Nord Mali, en particulier le CCFD. Voici l’avis de l’ ONG AZHAR, à Kidal.
Sans dramatisation, la situation telle que décrite par certains élus (Adielhoc, Tinzawaten) à leurs partenaires est tout à fait réelle.
En effet, l’hivernage dernier a été déficitaire dans la région de Kidal et dans le Nord Mali en général. Les conséquences pourraient être graves pour les éleveurs nomades qui deviennent très vulnérables lorsqu’ils perdent leur « capital cheptel ». Cela, tous le savent : éleveurs eux-mêmes, élus locaux, services techniques de l’Etat, Programmes de développement de la région, ONG locales. Mais malheureusement l’esprit d’anticipation, comme d’habitude dans de telle situation n’a pas prévalu. Peut être a-t-on besoin encore une fois de contingents de sinistrés errant de village en village pour perpétuer les appels à l’aide ?
Actuellement, dans toute la région les animaux sont malades et meurent chaque jour ; les Oueds dénudés (absence de biomasse) sont jonchées de cadavres (perte estimée aujourd’hui à plus de 40% à quatre mois de l’hivernage en situation normale) . Et certaines familles d’éleveurs ayant perdu leurs animaux commencent à rejoindre les villages désormais devenus de véritables « parcs de misère ». En fait, les éleveurs nomades de cette région ne sont t-ils pas poursuivis par la malédiction des sécheresses face auxquelles ils n’arrivent jamais à se préparer ?
Sur les marchés (Kidal, Adielhoc, Tessalit), les prix des animaux pour ceux qui peuvent encore se vendre ont considérablement chuté passant par exemple pour les ovins de 30.000 F CFA (46 Euro) en fin d’hivernage à 5.000 F CFA ( 8 Euro) aujourd’hui.
Comme mesure d’urgence « courtermiste » de la part de l’Etat, près de 1.000 tonnes d’aliment de bétail (pour 901.962 têtes en 2009 : sources DRPIA, soit 0,0011 Kg par tête de bétail ; une goutte d’eau dans l’océan !) sont mises à la disposition des communes de la région de Kidal. Celles-ci doivent acheter, transporter de Kidal, à leurs propres frais et revendre l’aliment bétail aux éleveurs. A titre indicatif le prix d’achat d’un sac de 50 Kgs est de 6.000 F CFA ( 9 Euro). Il faut préciser que vu la faiblesse des revenus des éleveurs, ces derniers sont financièrement incapables d’accéder à cette denrée indispensable pour sauver ce qui peut l’être.
Par ailleurs, l’action des partenaires Techniques et Financiers semble timide, peut être à cause du déficit d’informations objectives. Et il y a nous semble t-il, risque d’assister à une situation dramatique où l’on agit en retard et dans le meilleur cas, faire le « médecin après la mort ». Cela est hélas ! déjà arrivé lors des sécheresses passées (1973, 1984).
La sécheresse actuelle sévit sur fonds d’insécurité et les partenaires techniques et financiers ne peuvent pas encore circuler, évaluer la situation sur le terrain du « drame rampant ». Toutefois, l’alternative possible à ce niveau est l’implication et la responsabilisation des ONG locales en synergie avec les responsables des collectivités territoriales pour la mise en œuvre des actions éventuelles en direction des populations.
Rousmane Ag ASSILAKEN
Directeur Exécutif
ONG AZHAR
BP :18
Email : ong_azhar2003@yahoo.fr / ong.azhar@gmail.com
Kidal
Mali

Après un mois d’interruption pour des raisons de sécurité, les randonnées touristiques ont repris dans l’extrême sud algérien


Samir Allam .tsa-algerie.com 04-04-10

Après un mois d’interruption pour des raisons de sécurité, les randonnées touristiques ont repris dans l’extrême sud algérien
dimanche 4 avril 2010

Après près d’un mois d’interruption pour des raisons de sécurité, les randonnées touristiques ont repris en fin de semaine dernière dans le Tassili du Hoggar. « Hier (samedi), un vol de touristes est arrivé à Tamanrasset en provenance de Paris. Aujourd’hui, ces touristes français sont de sortie pour une randonnée. Plusieurs autres groupes touristes sont présents dans la région depuis plusieurs jours », a affirmé à TSA un guide touristique local, joint au téléphone.
Au lendemain de la remise en liberté par le gouvernement malien de quatre terroristes en échange de la libération d’un otage français, les randonnées se sont interrompues dans un climat de confusion. Une rumeur avait circulé sur une demande de l’armée algérienne d’interrompre les randonnées et plusieurs voyagistes étrangers avaient annulé des programmes de séjours touristiques dans cette zone de l’extrême sud algérien. En fin de semaine dernière, la revue française spécialisée L’Echo touristique rapportait que l’Algérie avait décidé de fermer, pour des raisons de sécurité, le massif du Tassili aux randonnées touristiques. Mais selon plusieurs professionnels du secteur, aucune décision officielle de l’armée n’a été transmise aux voyagistes et guides touristiques.
Seul changement constaté, un renforcement de la présence militaire algérienne dans la région. Dans le cadre de sa lutte antiterroriste, l’armée algérienne a décidé, fin 2009, de renforcer la surveillance des frontières sud en multipliant les postes contrôle au long de la bande frontalière sud avec le Mali, le Niger et la Mauritanie. Cette bande frontalière, un véritable no man’s land, sert de passoire pour les groupes terroristes opérant sur le sol algérien.

Samir Allam

Mali: un véhicule militaire saute sur une mine, "des blessés graves"


Mali: un véhicule militaire saute sur une mine, "des blessés graves"

(AFP)

BAMAKO — Un véhicule de l'armée malienne a sauté sur une mine, dans le nord du Mali, faisant "plusieurs blessés graves" qui ont été évacués vers un hôpital algérien, a-t-on appris dimanche de sources sécuritaires.
"Hier (samedi), un véhicule de l'armée a sauté sur une mine dans la zone de Tinzawaten (près de la frontière algérienne). Il y a eu +plusieurs blessés graves+ évacués vers l'Algérie", a déclaré à l'AFP, une source sécuritaire contactée dans le nord du Mali.
"Il y a eu cinq blessés graves lors de l'affaire du véhicule de l'armée (malienne) qui a sauté samedi sur une mine dans le nord du Mali", a affirmé une autre source sécuritaire.
"Nous confirmons que nous avons porté immédiatement secours à nos frères maliens blessés. Ils sont actuellement pris en charge dans un établissement hospitalier sur le territoire algérien", a commenté de son côté une source sécuritaire algérienne, contactée par l'AFP dans le nord du Mali.

En 2009, le chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga, aujourd'hui défait par l'armée malienne, avait posé des mines dans le secteur, faisant des morts parmi les civils maliens et algériens, ainsi que au sein de l'armée malienne.
Le gouvernement malien, avec l'aide de pays comme l'Allemagne, avait engagé une opération de déminage, mais qui s'est essentiellement déroulée sur les principaux axes routiers de la zone.

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