dimanche 25 janvier 2009

Le Mali et le Niger recherchent les touristes enlevés au Sahara





BAMAKO/NIAMEY - Les forces de sécurité maliennes et nigériennes passent au peigne
fin leurs frontières septentrionales à la recherche des quatre touristes européens enlevés dont on reste sans nouvelles, ont annoncé les autorités à Bamako et Niamey.
Le désert du Sahara. Les forces de sécurité maliennes et nigériennes passent au peigne fin leurs frontières septentrionales à la recherche des quatre touristes européens enlevés dans un secteur reculé du Sahara malien dont on reste sans nouvelles. (Reuters/Yves Herman)

Le désert du Sahara. Les forces de sécurité maliennes et nigériennes passent au peigne fin leurs frontières septentrionales à la recherche des quatre touristes européens enlevés dans un secteur reculé du Sahara malien dont on reste sans nouvelles. (Reuters/Yves Herman)

Un couple de Suisses, un Allemand et un Britannique ont été enlevés jeudi par des hommes en armes dans un secteur reculé du Sahara malien où opèrent toute une série de rebelles, de bandits et d'activistes islamistes.

Un mois plus tôt, l'émissaire des Nations unies pour le Niger, le diplomate canadien Robert Fowler, et un de ses collaborateurs avaient disparu au Niger.

Dans un premier temps, les autorités maliennes avaient imputé l'enlèvement de jeudi à des rebelles touaregs mais un officier malien a fait savoir que l'opération ne portait pas la signature des hommes d'Ibrahima Bahanga, l'un des dirigeants touaregs parmi les plus actifs.

"Ce n'est pas le style de Bahanga d'enlever des touristes ou d'abandonner des véhicules", a-t-il expliqué. "La méthode ressemble à celle employée par ceux, quels qu'ils soient, qui ont enlevés les Canadiens au Niger".

Les quatre touristes européens, qui revenaient d'un festival culturel touareg, ont été conduits au Niger voisin par leurs ravisseurs, a annoncé vendredi le Mali.

Pour des diplomates, il est à craindre que l'"Organisation Al Qaïda au Maghreb islamique" (OAQMI) profite de l'absence de toute autorité étatique dans cette région pour se livrer ou tirer parti de ces enlèvements.

Début janvier, des responsables nigériens avaient déclaré que l'émissaire de l'Onu pourrait être aux mains de "groupes islamistes armés".

Tiémoko Dialo à Bamako et Abdoulaye Massalatchi à Niamey, version française Jean-Loup Fiévet

Kaocen Maïga/A propos des prisonniers de la Résistance Touarègue.



Photo/Sherif Moctar/N°2 du MNJ

Qu'il s'agisse du Niger ou du Mali, il faut savoir une chose, l'armée ne fait pas de prisonniers, elle les execute!

Nous en avons la preuve depuis le début de la Rebellion, les seuls prisonniers que fait l'armée, ce sont des civils sans defense.

La Haine des militaires envers les Touaregs est si grande, qu'ils sont incapables de se retenir face à des combattants faits prisonniers (même si cela est aussi rare que l'eau dans le desert), ils preferent les abbatre pour assouvir une soif de vengeance.

Cela est la consequence de la mauvaise representativité de certaines ethnies dans nos armées nationales (touaregs, arabes, peuhls), dont les civils peuvent facilement etre executés par des soldats en mal de victoire militaire.

De l'autre côté, nous avons des rebelles qui traite honorablement les prisonniers, au point qu'au moment de se separer, beaucoup des prisonniers fondent en larme (cas des prisonniers du MNJ).

Les Touaregs ne tuent pas des personnes affaiblies à cause de l'Ashaq, les autres populations aussi ont une conduite d'Honneur dans la guerre, mais cela est faussé par la Haine transmise depuis des générations contre les "peaux blanches".

C'est là qu'on peut mesurer le sentiment qui anime les populations du sud. Si les militaires traitent les rebelles comme ces derniers les traite, je pense que les rebelles eux-même changeront beaucoup de choses dans leur lutte.

On sait aussi que lors de l'attaque de la compagnie de Nampala, les hommes de Bahange ont laissé partir plus de 180 militaires, dont la plupart étaient blessés par balles, n'est-ce pas une preuve de fraternité dont pourraient s'inspirer les armées nationales?

Mais aujourd'hui, ce qui est déplorable, c'est de constater que le gouvernement central arrive à monter les Touaregs ou Maures les uns contre les autres, en les manipulant. Là aussi il faut reconnaitre la bassesse de ceux qui se livrent à ce jeu.

Si ATT considerait Elh Gamou ou Oul Meydou comme de vaillants officiers, pourquoi n'ont-ils pas droit à des promotions; au grade de Général?

Ou est-ce parce qu'il sait que les gens faits prisonniers sont ceux-là même qui étaient prêts à déposer leurs armes pour rejoindre Kidal?

Quelqu'en soit les raisons, une chose est certaine, les Touaregs prendront l'ascendant militaire sur le terrain car en plus de la stratégie militaire, vient s'ajouter l'Humanité dans le traitement des civils du sud ou des prisonniers militaires.

Les dirigeants politiques maliens et nigeriens croient que la solution au probleme Touareg est dans l'élimination physique des chefs militaires.
C'est une erreur, car la fibre de la resistance n'est pas dans Bahanga ou Iyad ou Rhissa boula, elle est dans la Culture Touaregue, qui refuse l'Injustice.

A present je vous pose une question.

Pourquoi les Touaregs du Mali sont-ils encore dans le schéma tribal d'avant les independances?
Car malgré tout, ATT arrive toujours à vous opposer les uns contre les autres, ce qui est impossible au Niger.

Il y a aussi les Touaregs d'origine "serfs" (non pas esclaves car les Touaregs n'en ont pas) dont certains menent une bataille sans merci contre leur propre communauté.
Cela aussi est bien dommage, car ce n'est pas en reniant leur Targuité qu'ils augmentent leur estime auprès des autres communautés, ou d'ATT.

Il suffit de parler d'Imouhar, d'Ifoghas ou d'Imrad pour opposer les mouvements ou même les cadres.
La-dessus, je crois que les cadres Touaregs doivent assumer leur responsabilité.

Enfin, pourqoi les Touaregs et les Songhais ne s'unissent pas comme lors de la pénétration coloniale?


kaocen
"

samedi 24 janvier 2009

Touristes enlevés: polémique Mali-Niger sur la localisation du rapt

AFP - 24/01/2009 - 13:15.

BAMAKO, 24 jan 2009 (AFP) - Les autorités du Niger et du Mali se contredisent catégoriquement sur le lieu de l'enlèvement de quatre Européens, jeudi, à leur frontière commune: le guet-apens s'est produit "au Mali" dit-on du côté nigérien, "au Niger" assure-t-on du côté malien.
Les autorités des deux grands pays ouest-africains s'accordent au moins à dire que ces quatre touristes - deux Suisses, une Allemande, un Britannique - voyageaient avec trois autres Européens ainsi que des accompagnateurs africains d'une agence de voyage de Niamey, dans un convoi de plusieurs véhicules.
Les versions concordent également sur le fait qu'ils rentraient du festival de la culture nomade d'Andéramboukane, au Mali, lorsque des hommes armés les ont attaqués.
Mais tout devient plus flou quand il s'agit de définir le lieu de la capture, dans une zone frontalière désertique et quasiment dépourvue d'administration.
La radio nationale nigérienne a annoncé vendredi que deux Allemands et un Suisse qui avaient échappé à l'enlèvement avaient été reçus par le ministre nigérien de l'Intérieur Albadé Abouba à Niamey.
Le responsable de l'agence nigérienne de voyage Zénith, Yaou Mahamane a alors déclaré que l'embuscade s'était déroulée à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Niger, en "territoire malien". Il a assuré que deux véhicules du convois de touristes avaient été "pris en sandwich par deux véhicules des assaillants" et deux autres voitures avaient "réussi à s'enfuir vers le Niger".
Selon ce récit, les agresseurs portaient des turbans et ont crié "sortez de la voiture" en tamachek, la langue touareg. Ils ont crevé les pneus des véhicules et tiré dessus.
Un touriste allemand, Manfred Schultz, a également raconté en français à la radio nigérienne que deuxballes avaient traversé le pare-brise du véhicule dans lequel il se trouvait.
Le ministre de l'Intérieur a assuré aux touristes et au responsable de l'agence de voyage que "tout serait mis en oeuvre pour retrouver leurs collègues" lors qu'un entretien auquel assistaient des représentants des ambassades allemande et helvétique.
Le ministre nigérien de la Communication Mohamed Ben Omar avait auparavant déclaré à l'AFP que l'enlèvement des quatre Européens avait eu lieu "au Mali" et non au Niger.
Mais le Mali persiste et signe: le rapt s'est bien produit "en territoire nigérien, non loin du territoire malien" fait valoir une source gouvernementale ne souhaitant pas être citée, confirmant l'annonce faite dès jeudi par le gouverneur de la région malienne de Gao (nord), le général Amadou Baba Touré.
Selon des sources maliennes concordantes, le premier des trois véhicules du convoi a pu s'échapper et a fait demi-tour pour aller donner l'alerte "au Mali". Le chauffeur, entendu par la gendarmerie malienne, a alors bel et bien expliqué que l'enlèvement avait eu lieu "au Niger".
Puis une patrouille malienne a suivi les traces des 4x4 et s'est engagée en territoire nigérien où elle a retrouvé les deux véhicules à bord desquels les touristes avaient été capturés. Les troupes maliennes ont ensuite ramené en territoire malien les deux véhicules avec les affaires des touristes.
Une source proche du ministère malien de l'Administration territoriale a déclaré à l'AFP dans la nuit de vendredi à samedi: "nous sommes en contact avec les autorités nigériennes, nous ne
voulons pas engager de polémique avec ce pays mais nous leur communiquerons les éléments à notre disposition qui indiquent que l'enlèvement a bien eu lieu sur le territoire nigérien".
Depuis la mi-décembre, deux diplomates canadiens travaillant pour l'ONU ont disparu dans cette région frontalière entre les deux pays, au Niger, et le plus grand mystère entoure toujours ce dossier.
bh-jlh-sd/lbx/sb/jhd
AFP 241211 GMT JAN 09

Commentaires:

"Selon ce récit, les agresseurs portaient des turbans et ont crié "sortez de la voiture" en tamachek, la langue touareg. Ils ont crevé les pneus des véhicules et tiré dessus."
Pourquoi ça serait des Touaregs?Sachant qu'en Afrique de l'ouest n'importe qui peut parler Tamachek:Les Arabes,Songhaïs,Haoussa et même Peulhs.
Pourquoi les assaillants ont ils "crié"?"sortez de la voiture "en Tamachek"?Alors que aucun des passagers ne parlerait cette langue minoritaire?
C'est tout simplement incongru surtout que les diplomates Onusiens enlevés dans la même zone il 'y'a un mois l'ont étés par Al-Qaïda au Maghreb qui sevit entre le Sud Algerien et Mauritanien.

vendredi 23 janvier 2009

Communiqué de l’ATNMC (Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement)


23 janvier 2009
Brève offensive de l’armée malienne sur Bouressa

Tôt dans la journée du 22 janvier 2009, quelques colonnes de plus de 420 militaires maliens et de plus de 160 miliciens conduits par 3 colonels de l’armée malienne ont tenté d’ouvrir une brèche pour accéder à Toximen (près de Bouressa) ; les combats les plus violents entre l’armée malienne et plusieurs unités du mouvement touareg ont commencé dans l’après midi dans les environs de Toximen et se sont poursuivis jusque tard dans la nuit.
Dans la matinée du 23 janvier, les unités mobiles du Mouvement ont repoussé les forces maliennes aux extrémités du territoire de Bouressa. Nous démentons fermement que l’armée ait détruit la base du mouvement à Bouressa. Elle n’a même pas réussi à l’approcher.
Le bilan provisoire enregistré du 22 au 23 janvier, est du côté touareg, de 6 touaregs enlevés près d’un chekpoint ; le Mouvement ne déplore aucun mort dans ses rangs. Du coté de l’armée, on compte 26 morts et plus de 32 blessés parmi les militaires et les miliciens.
Dans la soirée du 23 janvier, des échanges des tirs à l’arme lourde et des tirs de missiles se font toujours entendre entre le Mouvement et l’armée malienne à 50 km de Bouressa.

Nous tenons aussi à démentir l’attaque fictive qu’aurait menée l’armée malienne le 19 janvier sur la colline de Tinessalak, cette base ayant été abandonnée depuis plusieurs mois par le Mouvement touareg.
Une armée qui s’invente des fausses opérations militaires et qui enrôle dans ses rangs des miliciens, pour lui servir de bouclier, est une armée qui a perdu sa crédibilité et sa fierté. Les autorités politiques maliennes qui acceptent une telle entreprise entretiennent tout simplement à court et à long terme une guerre civile en territoire malien.
Les Touareg en révolte n’ont d’autre choix que de répondre aux démarches provocatrices de l’armée pour amener un jour les autorités centrales maliennes à des négociations politiques qui reconnaissent la particularité touareg.

Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement
Hama Ag Sid’Ahmed, porte parole, chargé des relations extérieures.

Interview d'un Commandant de l'ATNMC au Nord Mali sur les événements du 22 janvier 2009


Interview d'un Commandant de l'ATNMC sur les événements du 22 janvier 2009 joint par téléphone le 23 janvier 2009 :

APS : Bonjour, lors d'une interview accordée à RFI hier soir, un membre de votre mouvement ayant participé aux combats dans la zone de Bouressa, le jeudi 22 janvier 2009, dément les 31 morts dans les rangs de l'ATNMC et la destruction de la base de Bouressa annoncés par le Ministère malien de la défense. Qu'en est-il au juste ?

Cdt : Il s'agit en fait d'une quarantaine de véhicules de l'armée malienne et une vingtaine de véhicules des milices qui ont attaqué une patrouille de reconnaissance de l'ATNMC composée de trois véhicules 4X4. Les combats ont duré toute la matinée.
Un de nos véhicule a été détruit lors de l'attaque, deux de ses occupants se sont échappés. Un autre véhicule a été intercepté avec 4 de ses occupants, le troisième s'en est sorti indemne. Il a pu rejoindre et alerter nos bases.

APS : Côté gouvernement et milices, quelles sont les pertes ?

Cdt : Nous avons pu dénombrer 24 morts côté armée malienne et milices et des nombreux blessés graves dont Ahmoudou Badi, un des chef de milice.

APS : Quelle est la situation qui prévaut en ce moment sur le terrain ?

Cdt : L'armée et les milices commandés par le Colonel ould Meydou se sont rabattues sur les campements nomades de la zone. D'après nos sources, ils tuent à tour de bras des civils. Chaque Touareg qu'ils croisent est battu ou pire, abattu.

APS : J'ai une autre question. Avez-vous entendu parler de l'enlèvement de 4 touristes européens entre la frontière du Mali et du Niger ?

Cdt : Oui, j'ai entendu parler de cet enlèvement.

APS : Savez-vous qu'un officier supérieur accuse la rébellion touarègue d'avoir commis cet enlèvement ?

Cdt : Ce n'est pas la première fois qu'on nous accuse d'actes que nous n'avons pas commis ! C'est la stratégie de désinformation de l'armée. Nous n'avons aucune information les concernant.

APS : Merci, au revoir.

Le monde qui nous attend- Jeune Afrique- Par : Philippe Perdrix -


International - Politique

18/01/2009 16:40:42
Beaucoup plus qu’un changement d’époque. Un rapport des services de renseignements américains annonce pour 2025 un affaiblissement des États-Unis, une montée en puissance des nations émergentes, une gouvernance mondiale balbutiante et une raréfaction des ressources naturelles. Le tout sur fond de démographie galopante.
Comment vivrons-nous en 2025 ? Qui seront nos dirigeants ? Quelles sphères de décision prédomineront ? Où se situeront les foyers de tension ? Voilà autant de questions dont les réponses peuvent à certains égards relever de la science-fiction ou d’une improbable futurologie. Certains éléments actuels permettent toutefois de se risquer à une prospective argumentée pour éviter les pièges du lendemain et se préparer au mieux à un avenir incertain. Tous les cinq ans, le National Intelligence Council (NIC) – un organe synthétisant les analyses géopolitiques des services de renseignements américains – se met ainsi à la tâche et livre son rapport sur les grandes évolutions du monde*. Le moins que l’on puisse dire est que Washington fait face à une dure réalité. Si la crise économique actuelle et la débâcle financière sonnent la fin de l’ère Bush, elles consacrent, aussi et surtout, le déclin de l’empire américain. Après avoir vécu à crédit, il faut payer la note.

« Les États-Unis ne seront plus que l’un des acteurs sur la scène mondiale, même s’ils resteront le plus puissant. La contraction de leurs capacités économiques et militaires pourrait les pousser à des arbitrages difficiles entre les priorités intérieures et celles de politique étrangère », peut-on lire. En clair, l’hégémonie américaine est terminée, et le modèle issu de la Seconde Guerre mondiale est en train d’exploser sous nos yeux. La chute du mur de Berlin avait temporairement donné naissance à l’« hyperpuissance américaine », pour reprendre l’expression de l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine. En 2025, ce sera définitivement de l’histoire ancienne.

Un monde multipolaire

« Le système international sera sans doute méconnaissable », estiment les auteurs, qui décrivent un monde multi­polaire, donc plus instable, et caractérisé par un accroissement du nombre des États fragiles, à la fois vulnérables sur le plan intérieur, mais aussi dangereux pour leurs voisins. L’Afghanistan, le Nigeria, le Pakistan et le Yémen sont présentés comme les zones les plus menaçantes.

En revanche, le péril terroriste devrait baisser en intensité. « Il est peu probable qu’il disparaisse, mais son influence pourrait diminuer si les perspectives d’emploi des jeunes et la liberté d’expression progressent au Moyen-Orient. À défaut, la pensée radicale continuera de prospérer et l’enrôlement de la jeunesse par les groupes extrémistes se poursuivra. » Avec un danger de taille : « Les mouvements terroristes auront à leur portée les capacités de nuisance les plus dangereuses au monde grâce à la diffusion des technologies et du savoir scientifique. » Chacun pense évidemment aux armes bactériologiques, chimiques, voire nucléaires. Mais le document se garde bien de revenir sur le mensonge d’État concernant les armes de destruction massive irakiennes. Sans doute un mauvais souvenir pour les services américains obligés de cautionner une manipulation à grande échelle !

La prolifération nucléaire demeure, en revanche, une source de vive inquié­tude, notamment au Moyen-Orient. Avec le danger de voir des « États tomber sous la coupe d’organisations criminelles ». À propos de l’Iran, « si son accès à l’arme nucléaire n’est pas certain », le risque est élevé et entraînerait mécaniquement une escalade militaire dans la région. Avec la crainte de voir un conflit dégénérer entre les différents belligérants.

L’autre préoccupation concerne la reconfiguration nécessaire de la gouvernance mondiale du fait de « la multiplication des acteurs sur la scène internationale ». Cela comprend évidemment les nouvelles nations émergentes (Chine, Inde, Brésil, Russie…), mais aussi « les acteurs non étatiques » dont le poids va grandissant. « Les ONG refléteront l’émergence de pouvoirs et de contre-pouvoirs, et vont rendre plus difficile le travail des organisations internationales traditionnelles en difficulté pour faire avancer les choses. » D’autant plus que ces « nobles institutions » sont programmées pour prendre davantage en compte les intérêts des États membres que les revendications émanant des sociétés civiles.

Transfert de la richesse à l’est

Le rapport pointe également le lobbying actif des multinationales, les replis identitaires exacerbés par les mouvements tribaux et les religions dont l’influence sur les sociétés n’est plus à démontrer. Autant d’ingrédients qui doivent pousser à une modification « des règles du jeu » et à la définition de nouvelles alliances. La réforme des Nations unies et du Fonds monétaire international (FMI) n’est pas spécifiquement abordée, mais elle est en substance ardemment souhaitée.

Pas de doute, l’unilatéralisme de George Bush et l’autisme de son administration essuient un cinglant désaveu dans ce rapport rédigé avant l’élection de Barack Obama. La doctrine néoconservatrice ne répondait en aucune manière aux nouveaux équilibres dont on commence à percevoir les contours. Les États-Unis sont dans l’obligation de composer avec le monde tel qu’il se présente et d’intégrer les nouvelles sphères d’influence.

Ce rééquilibrage des forces trouve principalement ses origines dans le transfert de la richesse de l’Occident vers l’Orient. Dès 2025, selon les projections, la Chine sera la deuxième puissance économique, disposera de la première armée et sera le plus gros pollueur au monde. L’Inde poursuivra son rythme de croissance. Quant à la Russie, son potentiel est conditionné par une diversification de son économie et une plus grande intégration au marché international. Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine (Bric) devraient avoir un produit intérieur brut (PIB) équivalent à celui des pays du G7 entre 2040 et 2050. Cet ensemble de nations émergentes a opté pour un « capitalisme d’État », font justement remarquer les experts du NIC, battant ainsi en brèche l’ultralibéralisme, qui, décidément, n’est plus vraiment tendance. Et ce d’autant plus que, sous la contrainte environnementale, nous ­sommes dans l’obligation de préserver notre planète et de concevoir un modèle de développement durable.

L’impératif écologique

Nous allons, en effet, devoir apprendre à vivre plus chichement du fait de l’appauvrissement inévitable des ressources naturelles comme l’eau, le pétrole et la nourriture. Cet impératif écologique intervient alors que la population mondiale, pour une large part urbaine, avoisinera les 8 milliards d’individus. Les villes tentaculaires du Sud que sont déjà Mexico (22 millions d’habitants), São Paulo (19 millions), Djakarta (18 millions), Delhi et Bombay (17 millions), Le Caire (16 millions) ou Lagos (11 millions) poursuivront leur extension anarchique. La demande alimentaire augmentera de 50 % d’ici à 2030. L’accès à l’eau sera problématique dans 36 pays (soit 1,4 milliard d’habitants) au lieu de 21 actuellement (soit 600 millions d’habitants). La région sahélienne, la côte sud de la Méditerranée, l’Asie centrale et le Moyen-Orient seront évidemment les plus affectés. Plus grave, le changement climatique que rien, à ce jour, ne semble pouvoir radicalement enrayer « devrait exacerber les pénuries de ressources » et impacter la production agricole.

Ces risques écologiques et démographiques pourraient même provoquer des conflits. Cette évolution est d’autant plus inquiétante en Afrique subsaharienne, « qui restera la région la plus vulnérable à ces évolutions économiques, à la pression démographique et à l’instabilité politique ». Pas de quoi plonger dans un optimisme béat.



* « Global Trends 2025 : a Transformed World ».

* À quand la révolution « bleue » et « verte » africaine ?
* L’après-pétrole se fait attendre
* 1,4 milliard d’Africains en 2025 !

Tous droits de reproduction et de représentation

RFI 6h30 TU i/nterview d'un rebelle à Bouressa nord Mali


RFI 6h30 TU interview d'un rebelle à Bouressa / 23/01/2009
RFI interview un membre du mouvement ayant participé aux combats dans la zone de Bouressa hier jeudi 22 janvier 2009.
Il dément les 31 morts dans les rangs de l'ATNMC et la destruction de la base de Bouressa annoncés par le ministère malien de la défense. Une quarantaine de véhicules de l'armée malienne et une vingtaine de véhicules des milices ont attaqués un poste avancé de la rébellion. Un véhicule du mouvement a été détruit, deux de ses occupants se sont échappés, 4 autres sont manquants.
Il dit qu'il y a des morts et des blessés du coté de l'armée. Il dit que les combats continuent.
Interview réalisée hier dans la soirée

Source /RFI

RFI/Quatre touristes européens enlevés en territoire nigérien


Niger/Mali
Quatre touristes européens enlevés en territoire nigérien

Article publié le 22/01/2009 Dernière mise à jour le 22/01/2009 à 22:44 TU

Quatre touristes européens, deux Suisses, un Allemand et un Britannique, ont été enlevés jeudi soir sur le territoire du Niger. Ils revenaient d’un festival dans le nord du Mali, selon le gouverneur de la région malienne de Gao (nord). Ces enlèvements ont eu lieu plus d’un mois après la disparition au Niger de deux diplomates canadiens qui travaillaient pour les Nations unies.
Les quatre touristes ont été kidnappés au nord-ouest de Niamey.(Carte : Thomas Bourdeau/Geo-Atlas)


Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel

Les quatre touristes venaient d’assister à un festival dans le nord du Mali. Sur le chemin du retour, ils prennent, par la route, la direction du Niger voisin. D’après les témoins, le convoi de trois véhicules vient à peine de pénétrer sur le territoire voisin, quand, subitement, des hommes en armes tirent sur le premier véhicule. Malgré sa portière criblée de balles, le chauffeur réussit à faire demi-tour pour alerter les forces de sécurité maliennes.

Entre-temps, les deux autres véhicules du convoi sont arrêtés par le même groupe d’hommes armés. Seuls les touristes européens (un Allemand, un Britannique et deux Suisses) sont enlevés. Leurs accompagnateurs africains sont abandonnés dans les deux véhicules. Les ravisseurs et les otages s’enfoncent alors dans le désert, bravant un terrible vent de sable.

L’enlèvement n’a toujours pas été revendiqué. Depuis jeudi soir, les autorités maliennes organisent des patrouilles le long de la frontière avec le Niger. On ne sait jamais.

jeudi 22 janvier 2009

Nord-Niger, le député Birgi joue à Zorro...

Niger/Iférouane/Des civils retournent au pays

Comme nous vous l'avions annoncé il y a quelques jours, des habitants
d'Iférouane ont retrouvé hier leurs maisons.
Les élections législatives se raprochent et notre député Birgi fait du zèle.
Donc deux camions sans escorte militaire sont rentré à Iférouane en passant par l'axe Tchintoulous.
Le député avait monté un projet, que vous aviez pu lire en temps utile , pour organiser le retour des populations qui avaient quitté Iférouane suite à l'insécurité et aux exactions des militaires.
Attendons pour voir la suite....

source occitan touareg

La Françafrique au secours de l'uranium par Le Canard Enchainé


Areva veut que la france aide Tandja à "mater la rébellion des Touareg"

" GARANTIR «la sécurité économique» , c'était le thème - d'actualité - du colloque organisé, le 21 octobre, à Paris, par le Medef . Devant une brochette de grands patrons, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, y a annoncé un renforcement de la réglementation des «officines» de sécurité et de renseignement. Des boîtes où les enquêteurs ne respectent pas toujours la vie privée ni les secrets bancaires ou informatiques de leurs « cibles ». Sur quoi le représentant d'Areva ( leader mondial du nucléaire) a pris la parole et son intervention a laissé le public pantois. L'amiral (à 1a retraite) Thierry d'Arbonneau , délégué par son groupe au Niger (qui regorge d'uranium), s'est catégoriquement élevé contre toute réglementation des sociétés privées de renseignement et de sécurité. Ce qui compliquerait, à l'en croire, la tâche d'entreprises comme la sienne.

L'Etat français ferait mieux, a-t-il ajouté, de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touareg, « ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le cœur des femmes mais ne sont qu'une illusion ». Explication de cette sortie : Areva négocie actuellement le droit d'exploiter le gisement géant Imouraren. Les prix du marché et la concurrence chinoise aidant, le président nigérien, Mamadou Tandja, a déjà obtenu qu'Areva triple son prix d'achat du minerai. Mais il souhaiterait aussi un coup de main français pour combattre les Touareg, qui, dans le nord du pays, réclament un territoire et une part du gâteau minier. Le site est donc peu tranquille, et Areva a besoin de sécurité (publique ou privée) afin de repousser ces arrogants «hommes bleus» qui voudraient nous empêcher de creuser leur terre... J.-F. J."


2/ la réaction du mouvemenr nigerien pour la justice

Le MNJ prend acte de ces propos haineux qui ne peuvent provenir que de la bouche des "barbouzes" dépassées et en manque de genre d'activités pour lesquelles elles furent dressées.

Ces propos ne peuvent être que l'œuvre d'un pur produit des officiers colons d'antan tels que le Général Massue, le Commandant Laperrine, Mourin, Berger, etc. dont les traces sont encore visibles dans l'Aïr tout entier ; ceux-là qui sont à la base du faible peuplement et de la ruine économique que connaît le Nord Niger d'aujourd'hui.

Pour mémoire, si l'amiral délégué d'Areva au Niger ne le savait pas, la répression française de 1917 dans l'Aïr est la cause du déséquilibre démographique et économique dont est victime jusqu'à ce jour la population de la partie Nord du Niger. En effet :

* avant les massacres perpétrés par l'armée française en 1917 dans la zone Nord de notre pays, la population de la ville d'Agadez était (en 1916) de 2.490 habitants et celle de la région de 25.872 habitants.
* 10 ans plus tard (le 1er octobre 1926), elle ne sera que de 2.436 habitants pour la ville et 27.000 habitants pour la région. C'est dire qu'en une décennie, cette population a eu du mal à atteindre son seuil initial de 1916 ; en une décennie elle n'a pu évoluer que de 1.128 personnes.
* 40 ans plus tard, et toujours sous les bottes de la soldatesque des officiers français, la population de la ville d'Agadez n'a pas pu se remettre des massacres qu'elle subit en 1917 : En 1956 la ville d'Agadez ne compte encore que 4.700 habitants et donc n'a pu doubler son effectif de 1916 !

C'est interpellant et c'est une lourde responsabilité pour la France .

Avant de penser à tenir des propos appelant la France pour un "remake" de ce qu'elle a fait en 1917, ce serait plus responsable d'appeler plutôt à un "make up for" des préjudices occasionnés. En effet, la dynamique économique des populations de la région en 1917 a été dramatiquement affectée depuis lors. Politiquement ruinées, ces populations vont être aussi perturbées sur le plan économique :

* 25.000 dromadaires avaient été recensés dans la région en 1916. En 1918 on n'en trouve plus que 3.000.
* plus de 16.000 tonnes de produits ont été ramenées par une caravane de 20.000 chameaux en 1908. Le même type de caravane n'a pu rassembler que 7.500 chameaux en 1924.

Les propos irréfléchis et insultants du représentant d'Areva sont indignes et intolérables .

Et pourtant, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) a toujours clairement affiché sa ligne politique. Il a régulièrement souligné que sa lutte n'est dirigée contre aucun État ou société exploitant ou souhaitant intervenir dans l'exploitation des ressources du sol de notre pays.

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), à défaut des amis de notre pays souhaitant aider à trouver une solution heureuse à la situation actuelle, a en outre constamment mis en garde contre les immixtions et soutiens occultes dans un conflit de portée purement nigérienne.

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) devrait-il comprendre que non contents d'avoir puisé nos ressources et spolié nos terres, Areva et la France envisagent d'exterminer nos populations pour délit de revendiquer leurs droits inaliénables et pour mieux fructifier leurs intérêts ?

Pour quoi ne le fera-t-on pas, nous dira-t-on, peut-être !
Si on l'a fait gratuitement ailleurs (là où il n'y a à première vue aucun enjeu économique), pour quoi pas au Niger, qui lui regorge des ressources ! Récemment c'était le Rwanda !

La France serait-elle prête à s'embarquer avec Areva dans une aventure d'extermination des populations dont l'enjeu est l'obtention des permis d'exploitation auprès du pouvoir "nigérien" et, dans une surenchère avec la Chine !

La conduite responsable du MNJ vis-à-vis des partenaires miniers du Niger serait-elle mal interprétée par ces derniers ?

En tout état de cause, on peut s'engager comme on veut avec le pouvoir de Niamey mais quelles que soient les fausses assurances qu'il donnera, nul n'exploitera nos ressources tant que durera la situation présente.

Au-delà de tout cela, le MNJ suit et note toutes les manœuvres et l'engagement des uns et des autres aux côtés du pouvoir de Niamey. Aussi, il profite de cette occasion et invite solennellement ceux qui sont tentés par des aventures suicidaires de réviser incessamment leur posture dans l'intérêt réciproque des uns comme des autres et de toutes les parties.

Le Mouvement.



Source : Le Canard enchainé

Quatre touristes étrangers enlevés au Niger, selon un général malien




BAMAKO (AFP) — Quatre touristes étrangers - deux Suisses, un Allemand, un Britannique - ont été enlevés jeudi sur le territoire du Niger alors qu'ils revenaient d'un festival dans le nord du Mali, a-t-on appris auprès du général malien Amadou Baba Touré, gouverneur de la région de Gao (Nord).

Un autre responsable malien du gouvernorat de Gao avait auparavant annoncé à l'AFP que "deux touristes allemands" avaient été enlevés.

"Nous venons de faire les dernières vérifications, il y a au total quatre touristes européens enlevés en territoire nigérien, non loin du territoire malien: un Allemand, un Anglais et deux Suisses", a déclaré à l'AFP le général, joint par téléphone dans la localité malienne d'Andéramboukane (cercle de Ménaka).

Ces touristes revenaient du festival de la culture nomade organisé à Andéramboukane (cercle de Ménaka, au Mali) lorsqu'ils ont été capturés, selon le gouvernorat de Gao.

mercredi 21 janvier 2009

Pour Angela Merkel, "Touareg" égale "bandits"

/Mali-Niger/Peuple Touareg/Pour Angela Merkel, "Touareg" égale "bandits"
En lisant cet article sur Le Challenger, 20/01/2009, je ne peux m'empêcher de me demander si Mme Angéla Merkel connaît un tant soit peu la situation des Touareg au Mali (et ailleurs).
Proposer du matériel militaire à ATT pour résoudre cette "crise" est effarant.
Mais peut être que notre Chancelière Allemande est jalouse de Sarkozy, qui lui, aide nos bandits armés du Niger (FAN) avec Tandja Mamadou comme chef suprême.

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L'Allemagne, par la voix de sa chancelière, Mme Angela Merkel veut bel et bien aider le Mali à faire face à Bahanga et sa horde. ''L'Allemagne est contre le banditisme qui sévit dans le nord du Mali. Nous allons soutenir le Mali pour mettre fin à ce banditisme. Mais la méthode à utiliser est une question de souveraineté nationale que seul le Mali peut décider'' a-t-elle déclaré en substance.

On ne peut pas dire l'entretien que le président Amadou Toumani Touré, en visite de 72 heures en Allemagne depuis le mercredi 14 janvier dernier, a eu avec Angela Merkel n'a pas été fructueux. Rien qu'à cause du fait qu'il a pu porter sur une préoccupation parmi les plus brûlantes que nous avons actuellement. Preuve que les relations sont au beau fixe entre les deux pays, les autorités allemandes ont déclaré de façon solennelle, vouloir aider le Mali à gérer la crise touarègue.

En effet, la partie allemande est prête à appuyer le Mali, en mettant à sa disposition du matériel militaire, tels que des véhicules de transport des troupes et autres. Même si, dans un entretien ''d'éclaircissement'', le président de la République a cru utile par la suite de réaffirmer son opposition à toute velléité de ''faire la guerre''. C'est, dit-on, lors des moments de dures épreuves que l'on reconnaît ses véritables amis. C'est pourquoi une coopération comme celle tissée sur cette base avec l'Allemagne mérite d'être saluée.

Premier pays occidental à reconnaître l'indépendance du Mali l'Allemagne, depuis n'a cessé de voler au secours du Mali. Ce n'est certainement pas un simple hasard qui a conduit le président Amadou Toumani Touré deux fois dans ce pays en cinq ans. En déclarant son soutien au Mali pour combattre le banditisme, le trafic de drogue, d'armes, qui se font en toute impunité dans le nord de notre pays, l'Allemagne montre une fois de plus qu'elle tient à l'amitié qui la lie au pays de Soundiata, de Sonni Ali Ber, de Biton…

Angela Merkel a subtilement mis la balle dans le camp de son homologue malien, ATT, à qui il appartient de prendre la bonne décision par rapport à la question touarègue. C'est, comme elle l'a dit, au Mali de choisir sa façon de mettre fin au banditisme pour une question de souveraineté nationale. On ne peut être plus clair. Mais là où ATT et son hôte ne sont certainement pas sur la même longueur d'onde, c'est que lorsque l'un parle de guerre, l'autre parle de combattre le banditisme.
A moins que ne s'assimile à la guerre le fait pour les forces de l'ordre d'un pays de traquer les bandits qui n'ont fait aucune déclaration de guerre, qui ne revendiquent aucun acte de guerre, mais seulement des actes de banditisme. Il en a donné la preuve par mille : ATT ne veut que la paix. Mais la paix, à quel prix ? Vouloir la paix, c'est surtout débarrasser les innocents agressés à longueur de journée de la vermine Bahanga & Co.(???sic)

Par Alhassane H. Maïga
source /Occitan touareg

Kaddafi et le mystère Fowler



Selon plusieurs services secrets, les deux diplomates canadiens et le chauffeur nigérien enlevés le 14 décembre dernier à cinquante kilomètres au nord de Niamey seraient aux mains des islamistes d'AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU au Niger, son collaborateur Louis Guay et leur chauffeur nigérien seraient séquestrés dans le nord du Mali par le groupe de Mokhtar Belmokhtar, alias Benouar. Cet islamiste algérien marié à une Malienne de Tombouctou était impliqué dans le kidnapping d'un groupe de 32 touristes européens (dont 16 Allemands) en Algérie en 2003 et dans celui d'un couple d'Autrichiens en Tunisie en 2008. Tous les otages avaient été libérés dans le nord du Mali.

Officiellement, le Canada a demandé l'aide du Mali dans la recherche de ses deux ressortissants. Beaucoup plus discrètement, le chef des services secrets canadiens, Jim Judd, est venu début janvier à Bamako. Le directeur du CSIS (Canadian Security and Intelligence Service) y a été reçu par le président Toumani Touré, puis, le 4 janvier au soir, par le colonel Kaddafi alors en visite officielle au Mali.

18/01/2009 15:33:41 - Jeune Afrique

Commentaires:
1-Qu'en pense l'opinion internationale et nationale ,après la mise en accusation des rebels Touaregs par le président nigerien tanja???
Sait il seulement ce qui se passe sous sa barbe?
Quelle fiabilité ont ses renseignements?
Il a raté une belle occasion de se taire et laisser les experts faire leur boulot!!!
Imawal

mardi 20 janvier 2009

Niger/Un convoi militaire avec une quarantaine de civils a quitté Arlit vers Iférouane.


Un convoi militaire avec une quarantaine de civils a quitté Arlit vers Iférouane.
Les gens d’Agadez se demandent pourquoi cette chose alors que tout le monde sait ici que les populations de Elmeki et Tamazlak fuient devant les actes ignobles des militaires.
Confirmation aussi que des hélicoptères bombardent la région de l’Aïr.

Ce petit texte en provenance d’Agadez :

«.....je vous donne quelques nouvelles de chez nous.
D’abord il vente trop avec un froid inhabituel. Comme je vous l’ai dit le convoi sur Iférouane devait quitter Arlit ce matin avec des civils qui vont se réinstaller dans le village. Il y a trop de divergences sur ce retour comme il n’y a pas de garantie sur la sécurité des gens une fois installé la bas. D’autre part des militaires blessés arrivent massivement à l’ hôpital d’Agadez. Il parait qu’ils ont sautés sur des mines à Tamazlak. Le chef d'état major est arrivé avec un grand dispositif de sécurité venant du nord. De sources sûres les populations de la vallée de Tamazlak ont fuit devant la barbarie des militaires qui tuent les animaux et les civils qu'ils trouvent devant.
Avant hier une marche de soutien au Palestiniens a rassemblée quelques dizaines de personnes. Malheureusement beaucoup ont fait savoir que le gouvernement nigérien agit comme les israéliens au nord du pays, il ne manque que la médiatisation .
En voyant ce qui se passe ici on ne peut pas condamner Israél qui agit en légitime défense devant les attaques du Hamas. Il y a même un projet de contrer cette marche pour rappeler aux autorités l’inquiétude des uns et des autres.
Les bombardements aériens aveugles continuent. Même ce matin tôt le matin les hélicos de combats ont décollés, et pour le moment on ne sait pas où ils ont largués leur poudre dans l’air. »


source/Occitan touareg

Conflit au Nord Niger : l’énigme reste entière.

Conflit au Nord Niger : l’énigme reste entière.
par JA08, le 20 Janvier 2009 à 11:03

Lorsqu’en février 2007 un petit groupe a décidé de mener une action militaire sur le poste d’Iferouane en guise de protestation à la non application des accords de paix d’avril 1995, et pour pointer du doigt les dangers qui planent sur la démocratie dans notre pays, les Nigériens étaient loin d’imaginer que le régime de Tandja réussirait à en faire un conflit qui paralyserait la plus grande région du pays mais aussi la plus économiquement porteuse.


Celui-ci a pris soin dès les premières heures d’enrôler la majorité des Nigériens. Pour atteindre ce but, il lui a suffit de présenter les populations touarègues du Nord en égoïstes, voulant garder pour elles seules les richesses du pays, c'est-à-dire l’uranium. Mieux, leur prêter des intentions indépendantistes. La création miraculeuse d’un blog dans ce sens aura suffit pour frôler une guerre civile et une véritable tragédie pour le pays.

Pour confiner les Nigériens dans cette conviction, il a suffit également de présenter les populations du Nord comme des traîtres de la nation car alliée à la France colonisatrice au travers d’AREVA. L’intérêt de celle-ci étant, selon l’argumentation mise en avant, d’empêcher à d’autres puissances de s’intéresser à notre sous-sol devenu depuis un demi siècle sa chasse gardée.

Il a suffit également de jouer sur la corde raciale en indexant la Libye de Khadafi comme étant le commanditaire de la déstabilisation de notre pays. Pour conquérir la sympathie et le soutien de la communauté internationale, le pouvoir de Niamey a accusé les insurgés de trafic de drogue et de collusion avec les islamistes. La communauté internationale ne peut que tomber dans ce piège, car dès que les deux allégations sont évoquées, elle devient incapable de lire entre les lignes. Ceci n’étant un secret pour personne, les plus malins savent bien tirer profit de cette faiblesse. Pour la convaincre davantage, il suffit de faire disparaître des personnalités représentatives du monde international en l’occurrence les envoyés personnels du secrétaire général de l’ONU et le tour est joué.

Cependant, si l’on peut considérer que Tandja a réussi son coup quant à la création et à la consolidation de l’état actuel des choses, ses motivations réelles restent énigmatiques. Au départ, certains observateurs ont pensé que l’objectif du colonel et de son armée était d’avoir accès sans contrainte aux fonds de l’Etat au titre de l’effort de guerre pour garnir leurs comptes en suisse. Cette hypothèse est abandonnée car les intéressés ont bien mis de côté au nom de la sauvegarde de l’intégrité nationale comme si celle-ci a été une fois menacée. Pour certains, Tandja voulait à tout prix avoir sous le bras la possibilité de continuer son règne. L’insécurité serait un bon prétexte pour ne pas organiser les élections en 2009. Cette hypothèse s’est peu à peu discréditée car Tandja qualifie le conflit de banditisme bénin, mieux il a annoncé à la nation toute entière que son armée a fait le ménage et que la région est désormais entièrement pacifiée. Après de telles affirmations, il est bien contradictoire de justifier le report des élections par la question de l’insécurité.

La troisième hypothèse est relative au projet Imouraren. Tandja a voulu mettre en mauvaise posture l’entreprise Areva afin de se tailler une position confortable lors des négociations. Dans le but de monter les enchères, il menace la société de rompre son partenariat et expulse dans la foulée son directeur général à Niamey et son responsable de la sécurité. Cette hypothèse n’est plus d’actualité car le héros national, après avoir tenu tête à la France pendant un an et demi, a fini par accepter la proposition initiale d’Areva dans son intégralité. La montagne a accouché d’une souris, diront les Nigériens.

La dernière hypothèse est celle du dépeuplement du Nord Niger. On se rappelle qu’il y a quelques mois, le gouverneur d’Agadez avait convoqué sur instruction de Niamey les élus et les chefs coutumiers de l’Aïr. En présence des responsables militaires, il leur a intimé l’ordre de vider l’Aïr de tous ses habitants afin de permettre selon lui à l’armée d’en découdre avec le MNJ. Les intéressés ne pouvaient que rejeter une telle proposition, car conscients qu’ils ne pouvaient la faire appliquer.

Nos politiques ont alors procédé autrement en utilisant l’intimidation et la terreur pour vider cette zone de ses habitants. En quelques semaines, les patrouilles de l’armée sont devenues de véritables « missions Flatters ». Pour montrer l’exemple, elles ont exécuté, découpé en morceaux puis jeté dans une fosse commune une dizaine de personnes à El Meki. Elles arrêtent, torturent et déportent des personnes ressources (entrepreneurs, commerçants, élus, chefs coutumiers, etc.). Elles massacrent tout sur leur passage en procédant à une démonstration de force par l’exhibition, au dessus des campements et villages, des hélicoptères de guerre acquis grâce à la vente des concessions minières. Le résultat des courses est bien prévisible. Tamzlak, El Meki, Tin Telloust, Tadek, Iferounane, Gougaram et RTA ont été vidés de leurs populations.

Devant un acte aussi criminel et aussi blâmable, la communauté internationale se frotte les mains, car Tandja ne fait qu’éliminer « des terroristes ».

Parallèlement, il suffit que, par un moyen ou un autre, la nébuleuse au pouvoir à Niamey réussisse à débaucher un membre du MNJ essoufflé ou en manque de conviction, celui-ci est accueilli sur un tapis rouge. Dès lors qu’il reconnaît que Tandja est le meilleur des meilleurs, il devient une star et un citoyen modèle présenté à la télévision nationale avec des éditoriaux des plus pathétiques.

Où est donc la logique ? Lorsqu’on est terroriste international hier et qu’on devienne citoyen exemplaire aujourd’hui pour avoir loué les qualités du chef suprême, pendant que ceux de nos concitoyens qui se sont abstenus de prendre position ont droit à un séjour à la prison de haute sécurité de Koutoukalé. Des centaines de personnes croupissent dans les prisons de Niamey, Koutoukalé, Say et Kollo pour être soupçonnées d’avoir eu des contacts avec le MNJ alors que ceux qui prétendent y avoir participé réellement sont accueillis en célébrités.

En tout état de cause, si la manœuvre visant à vider l’Aïr de ses habitants est aujourd’hui avérée, l’énigme reste entière quant aux raisons qui la sous-tendent. Est-ce que les recherches y ont montré l’existence d’une richesse souterraine dont l’exploitation est incompatible avec la présence humaine ? Ceci laisserait entendre l’implication de puissances ayant des visées sur cette région du Niger et qui par conséquent auront besoin d’un dictateur sans scrupule pour arriver à leurs fins. Ainsi est remise sur le tapis la question de l’alternance politique. Tout porte à croire que Tandja a des assurances de trouver les moyens de prolonger son règne, même si la voie constitutionnelle est écartée et le Tazartché ridiculisé. Le fait d’écarter son dauphin naturel Hama Amadou et la destruction programmée du parti qui l’a porté au pouvoir, le MNSD, sont la preuve que Tandja ne souhaite pas la continuité du jeu démocratique. Pour le moment, le chef de file de l’opposition est sorti de sa réserve en donnant un signal fort aux partisans de Tazartché. La classe politique et la société civile se mobilisent pour impulser un nouveau départ au Niger de l’après 2009. Un pays que 20 mois de gestion réellement Tandja ont mis dans une situation des plus catastrophiques.


Issouf Ag MAHA
Maire de Tchirozerine

dimanche 18 janvier 2009

Accord d’Alger et autorités maliennes – 18 janvier 2009



Les autorités maliennes ne cessent d’affirmer que 18 points de l’Accord d’Alger (signé en juillet 2006) ont été appliqués à ce jour et qu’il n’en resterait que 3 à mettre en œuvre, nous tenons à faire le point suivant :

Points principaux de l’Accord signé à Alger (juillet 2006) NON APPLIQUÉS à janvier 2009 :

1. retour du dispositif militaire et sécuritaire déployé dans la région, à son niveau antérieur au 23 mai 2006,
2. délocalisation des casernes militaires hors des zones urbaines et de pâturages conformément aux dispositions du Pacte National de 1992,
3. création d’un conseil régional de coordination et de suivi (compétences politiques particulières et coordination des actions de développement avec les bailleurs de fonds, etc.),
4. mise en place d’un programme d’insertion et de réinsertion des Touaregs touchés par les événements,
5. dans le domaine de l’emploi, création des petites et moyennes entreprises, octroi de crédits et formation des bénéficiaires dans les domaines de la gestion,
6. instauration d’un système de santé adapté au mode de vie des populations nomades,
7. exécution d’un programme durable pour l’accès à l’eau potable au niveau de toute la région et notamment les localités importantes,
8. le bitumage des axes routiers principaux : de Kidal vers Gao, Menaka et l’Algérie,
9. réalisation de l’aérodrome de Kidal et réhabilitation de l’aéroport de Tessalit,
10. électrification des chefs lieux des cercles et des communes,
11. couverture de communication téléphonique au niveau des chefs lieux de cercles et de communes,
12. mise en place d’une radio régionale et d’un relais de télévision national,
13. mise en place d’un système éducatif adapté à nos valeurs sociales, culturelles et religieuses,
14. création d’unités spéciales de sécurité, composées essentiellement d’éléments issus des régions nomades,
15. mise en place d’une structure spécialisée chargée de l’action sociale au profit de leurs personnels,
16. prise en charge et recyclage des cadres touareg en langue arabe,
17. Création des centres de formation professionnelle avec des mesures d’accompagnement,
etc.

Points de l’Accord d’Alger (juillet 2006) REALISÉS à janvier 2009, dont certains remis en question par la suite.

1. insertion au journal officiel de la République du Mali du présent accord après sa signature (qui est ainsi devenue une Loi),
2. création du Comité de suivi après signature de l’accord (les membres du mouvement l’ont quitté car il manquait de compétences d’exécution, c’était une coquille vide),
3. retour, par les Touaregs, le 9 mars 2007, sous l’égide du facilitateur, de plus de 1650 armes de toutes catégories, de munitions ainsi que d’autres matériels militaires (dès le désarmement, l’armée a cerné la ville de Kidal et a occupé les sites fréquentés par les éleveurs),
4. création d’un fichier de plus de 4000 personnes à insérer dans la vie socio-économique mais les insertions n’ont jamais commencé,
5. mise en place d’un groupement provisoire de la garde nationale en contradiction avec la mise en place d’Unités spéciales de sécurité prévues dans l’Accord (ce groupement de la garde nationale a été dissous en septembre 2007),
6. le forum de Kidal s’est tenu en mars 2007, sans la participation effective de ceux qui en sont à l’origine (par leur action du 23 mai 2006). Il ne leur a été donné aucune chance de présenter des dossiers techniques correspondant aux besoins de la région de Kidal. Ce forum a été élaboré et tenu par les technocrates de Bamako, sans la participation techniques des intéressés et concernés de la région de Kidal et sans la participation technique des bailleurs de fonds. Aucun des projets décidés lors de ce Forum n’ont été mis en œuvre.

Depuis 2007, la situation sur le terrain et le contexte politiques ont considérablement évolué et l’Accord d’Alger n’est plus adapté. Il convient donc aujourd’hui d’engager de nouvelles négociations qui en tiennent compte.

Hama Ag Sid’Ahmed,
Porte parole de l Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement ( ATNMC)

Yaoundé : Les petits mendiants Touaregs de retour


HISTOIRE DU JOUR

Après une absence prolongée, ces enfants venus du
Mali ou du Niger ont refait surface dans la
capitale.

On les avait presque oubliés. Après avoir disparu
de nombreux mois, comme s'ils avaient été rayés de
la surface de la Terre, les jeunes mendiants
Touareg sont à nouveau visibles dans les rues de
Yaoundé. "Ça fait 10 jours qu'on a commencé à
travailler", avance Aïcha, évitant soigneusement
de regarder son interlocutrice en face. "Voilà
deux semaines qu'on les voit à nouveau ici",
renchérit Franck Nembot, vendeur de tableaux
installé devant le supermarché Casino. Venus du
Mali ou du Niger, ces enfants se différencient des
autres par leur teint très clair et la texture
soyeuse de leurs cheveux. Alors que le soleil qui
irradie la ville de Yaoundé ce mardi 13 janvier en
début d'après-midi, semble avoir réduit
l'affluence qu'on observe généralement devant ce
supermarché, ces derniers, vêtus d'habits sales et
les pieds poussiéreux, sillonnent le lieu dit
Poste centrale, quémandant de l'argent à gauche et
à droite. "Bonne année Madame !

S'il vous plaît, donnez-moi alors 100 francs pour
manger !", implore un jeune garçon, en
s'accrochant au bras d'une dame sortant du
supermarché, et transportant des sacs plastiques
contenant ses emplettes. Prise de compassion pour
cet enfant à la frimousse plus ou moins
attendrissante, la dame plonge la main dans son
porte-monnaie et en retire une pièce de 50 francs
qu'elle remet au garçonnet. "Merci Madame ! Que
Dieu vous bénisse !", lance ce dernier en guise de
reconnaissance, dans un français teinté d'un léger
accent musulman. L'instant d'après, le jeune
Hassan, 10 ans, se jette sur un taxi qui vient de
se garer. Hélant les passagers en quête de
quelques pièces de monnaie. En vain. Non loin, sa
sœur aînée Aïcha, 11 ans, court également derrière
les passants.

Elle n'hésite pas à s'agripper au bras d'un
potentiel bienfaiteur afin de l'obliger à faire
parler ses poches. Les plus généreux lui donnent
une pièce, d'autres la repoussent sans ménagement.
Malgré ces rebuffades, la fillette ne se démonte
pas, allant d'un passant à un autre avec la même
détermination et le même refrain : "S'il vous
plaît, une pièce pour manger !". "C'est pour fuir
la guerre au Mali que nous sommes venus au
Cameroun", déclare Hassan. Leur quête d'une vie
meilleure les conduira dans les rues, loin des
salles de classes qu'ils ne fréquenteront sans
doute jamais. "Nous faisons l'école coranique à
Tsinga", confie Aïcha, comme pour nuancer leur
situation. "C'est la première fois qu'on demande
l'argent. Quand on a eu l'argent, on va le donner
à notre père", déclare Hassan en montrant son père
du doigt.

En apercevant le reporter de Mutations venir à sa
rencontre, ce dernier, un chapelet à la main et un
sac accroché à l'épaule, regagne rapidement
l'autre versant de la route, comme poursuivi par
un ennemi invisible.
En regardant la fillette compter ses pièces, on
pourrait dire que la moisson a été bonne. Que non
! C'est que, les bons samaritains ne courent plus
les rues. La raison : "Quand on a compris que ce
sont leurs parents qui les envoient mendier, on a
décidé d'être moins généreux. Surtout que ces
derniers peuvent très bien exercer un métier",
avance certaines personnes interrogées, affirmant
avoir donné de l'argent à ces enfants au moins une
fois. Loin donc les jours bénis où les passants
n'hésitaient pas à délier leur bourse, émus par
ces enfants. Ce qui n'empêche pas ces
enfants-mendiants de faire leur "travail".

Patricia Ngo Ngouem
Source: quotidienmutations.info
Publié le 14/01/09 à 07:21:41

La lutte pour la transmission de la langue, un combat unanime


17/01/2009
SERIE IEP - Toute la semaine, LibéLyon ouvre ses colonnes aux étudiants de la première promotion de la spécialité "Journalisme, médias et territoires" de l'Institut d'études politiques (IEP) de Lyon. S'il existe un terrain d'entente entre les associations kabyles et berbères de Lyon, c'est bien celui de la transmission de la langue. La langue considérée comme base architecturale de la culture berbère, ici, comme là-bas…

A Lyon, l'association Awal prépare les lycéens à l'épreuve de berbère, optionnelle au baccalauréat français. Des cours sont également proposés au lycée La Matinière. La langue berbère, le Tamazight, est parlé des bords de l'Egypte aux îles Canaries tandis que le Kabyle est un dialecte berbère parlé en Kabylie. Le Tamazight a été uniformisé afin de « regrouper tous les Berbères du monde », précise Mohammed Amalloul, animateur de l'émission Patrimoine et tradition, sur radio Pluriel. Le système d'écriture a pour sa part évolué avec l'adoption de l'alphabet latin, seuls les Touaregs conservant l'alphabet Tifinagh. Un changement qui ne ravit pas tout le monde. Mais « du moment qu'on n'écrit pas en arabe, c'est bon », s'exclame Mohammed Amalloul.

Si les Touaregs ont pu garder leurs racines linguistiques intactes, la situation en Kabylie est tout autre. La région s'est heurtée à de nombreuses tentatives d'arabisation depuis la décolonisation. « Le berbère ne bénéficie pas d'un soutien étatique, d'où un risque de mortalité réelle », regrette Lahcène Messahli, président de l'association Awal Grand Lyon. Un rapport de l'UNESCO présage que le Tamazight pourrait ainsi disparaître d'ici 2050.

Là-bas comme ici, le maintien de la langue berbère est difficile. D'où le combat des associations lyonnaises. Si les moyens et les structures sont minimes sur place, en France, les associations se mobilisent pour faire vivre leur langue. « On observe un recul de la conscience de la langue berbère or c'est le moment pour cette langue de se développer. Les Berbères n'ont pas idée de la disparition de leur langue. Comment ça se fait que les jeunes portugais qui vivent en France, parlent encore le portugais ?, déplore Lahcène Messahli. C'est dommage que des Adjani, Zidane, Dani Boon, ne tiennent pas leur rôle de transmetteur. »

La langue reste donc le pilier de la culture et « son enseignement à l'école est un plus. Mais ça ne doit pas être le seul lieu de transmission, les parents ont un rôle déterminant à jouer », estime Lahcène Messahli. D'autres n'hésitent pas à pousser la promotion de la langue au-delà de la simple conservation de la culture. Pour Stéphane Mérabet Arrami, fondateur du site Kabyle.com, « la reconnaissance de la langue n'est qu'un moyen pour atteindre une fin, l'autonomie de la Kabylie. »

Aline FONTAINE et Morgane REMY
Source /Libération.fr

Blessed Be the Peacemakers



January 16, 2009

Source /touareg cultur and news

The international community's efforts to encourage the Niger government toward negotiations with the Tuareg-led MNJ rebels have come up against new hurdles. The United Nations appointed a peace-maker, but he and his companions were kidnapped three days after arriving; they have not been found for over a month (news synthesis, below). The national army's atrocities on Tuareg civilians appear to continue unabated in the north (MNJ January 4, 2009).


Two Canadian diplomats, Robert Fowler and Louis Guay, along with their Nigerien chauffeur Soumana Mounkaila, sent by the UN to explore the possibility of peace talks, were apparently abducted in Niger on December 14th just outside of the capital of Niamey, over 700 miles from the MNJ base and conflict area in the Air Mountains. Their vehicle, clearly marked with the UNDP insignia, was found empty the following day, with the engine running and turn signal light flashing; the doors left open, and expensive equipment including three mobile phones and a camera left inside the vehicle. A Nigerien reporter thinks the men may have pulled over voluntarily, since the turn signal light was still on; they may have been responding to a gesture or signal from an official vehicle (Edwards, January 12, 2009).


The men disappeared after 6:30 PM on Dec. 14th following their visit from 10:30 AM-3:30 PM to a gold mine at Samira Hill that was owned by two Canadian companies, Etruscan Resources and Semafo, Inc. The UNDP vehicle was found abandoned near a ferry crossing on the Niger River, about half way between Niamey and a Canadian-run gold mine where they had toured the mines and shared lunch with the mining employees (Clark Dec. 19, 2008). Fowler, 64, was a veteran Canadian diplomat appointed by the UN Secretary-General Ban Ki-Moon in July 2008 as a special envoy to Niger to try to help sort out the conflict; the MNJ rebels had been hoping for a mediator.


On their website, the MNJ suggest that the Niger government may have kidnapped the UN officials. Canada's Foreign Affairs Minister, Lawrence Cannon, has not ruled out the possibility that the government of Niger may have been involved, although there is no evidence that has "publicly emerged" that would indicate the Niger government's role in the kidnapping (Edwards, Jan. 12, 2009).


Nigerien journalists have also said they secretly suspect their government is responsible for the men's disappearance (Edwards, January 12, 2009). Reporters in Niger must remain cautious and circumspect, because the government of Niger has placed a ban on unbiased coverage of the conflict, and has jailed reporters suspected of interviewing the MNJ, so that self-censorship has become a necessary means of survival among the news agencies in Niger. One Nigerien reporter said that the men's disappearance was all the more mysterious because the area where they had been travelling was under heavier than usual military surveillance, with reinforced government security forces to make the zone safe for a national festival that was about to take place at the town of Tilabery, and so it's difficult to imagine how criminals or terrorists could have carried out a kidnapping under such high security. One source says that reporters in Niger have called Mr. Fowler "Mr. Africa," and say he is "Niger's friend" (Edwards, Dec. 19, 2008).


Both Canadian and Nigerien investigators have even considered the possibility of an armed Islamist group taking the men for ransom, or of some other group kidnapping the men and delivering them to an Islamist group, although there has been no indication in the past month that a demand for ransom is forthcoming. Over the past few years, armed Muslim radicals including some associated with the group al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM), have kidnapped Europeans in the Sahara on several occasions, but their main motive seems to have been to obtain ransom money. The Canadian government, anxious to find the missing men, has enlisted the help of the Malian government, where two Austrian tourists were kidnapped for an $8 million ransom by AQIM in February 2008 (AP, December 30, 2008). AQIM took 19 days before announcing its demand for ransom. The fact that no one has come forward to claim responsibility and no ransom has been demanded at this point indicates that the outcome is less likely to be a positive one (Fitzpatrick, January 7, 2009).


The UN convoy that was sent to explore the possibility of getting peace negotiations started simply disappeared in Niger.


But Niger's ambassador to Canada, Nana Foumakoye, said that the Niger government had accepted the UN envoys' mission and approved it. She claimed that the Niger government was very interested in Fowler's mission, and that if there had been any objection, they could have prevented the UN mission through diplomatic channels. One anonymous Western observer points out that Niger would have known that "the international community would get to the bottom of this kidnapping," and another observer said he doubted any role of the Niger government, because the country depends on foreign support.


However, according to Canadian sources, the UN envoy was sent to Niger in near secrecy by the UN for exploratory security talks (Fitzpatrick, January 7, 2009; Edwards, January 12, 2009), so it is not clear that the Niger government was in agreement with the proposed talks. The mission was not acknowledged publicly by the UN until after the men went disappearing (Edwards, Dec. 17, 2008). It is not uncommon for the UN to keep a low profile on such appointments, to maintain discretion in very delicate diplomatic situations (Edwards, Dec. 16, 2008). For the past two years, the Niger government has refused negotiations with the rebels, and has never officially asked the UN to mediate (AFP Dec. 21, 2008). The leadership of Niger has, on the contrary, repeatedly asserted that it will not negotiate.


Thus the UN Security Council itself did not know about the secret envoy, although the Canadian and Nigerien governments did. UN officials have not commented except to say that Fowler was on a "official trip" for meetings with officials, while the government of Niger says that the envoy's visit was "private," on "private business," and that he had "left Niamey without informing the authorities" to visit the gold mine (BBC Dec. 24, 2008; AFP, Dec. 28, 2008). Nigerien reporter Boubacar Diallo, who is president of the Niger Association of Independent Press Editors and works on human rights issues, says that foreign officials must provide an account of where they are going, and take a "protocol official" with them (Edwards, Dec. 17, 2008). Travel within Niger, as with many other African countries, even between one town and the next, requires formal permission from the government, and apparently the envoy did not have it.


One source points out that Guay had been involved with the mining industry for a number of years, and questions what Fowler and Guay were doing when they were kidnapped, since they were not in a Tuareg region, did not have UN security with them or a Nigerien protocol officer (Lee, Dec. 18, 2008). However, Canadian authorities point out that "it's not unusual for Canadian dignitaries to visit the Samira Hill mine … It's one of the biggest Canadian operations in Niger, and embassy officials like to showcase a success" (Bagnall, Dec. 18, 2008). This resonates with statements made by Mr. Guay himself several months before his trip, according to the CEO of Semafo, Inc., who recalled Mr. Guay as saying he was interested in seeing a "Canadian success story" (Edwards, Dec. 18, 2008).


It may be that a few sources have read too much into the connection between the members of the UN envoy and the gold mines; after all, mining is one of the central issues of the Tuareg-led MNJ's claims, and one could see how someone familiar with mining concerns in general could be useful in negotiating better work conditions, environmental safety, jobs, revenues, relationships with the community, and so forth for the people who are lobbying for them. Also, the gold mines are said to be a popular excursion for visiting Canadian officials. It's not uncommon for visiting officials to want to see some sights while they are in a country, and this was on a Sunday, presumably a day off from work.


On the other hand, the Inner City Press at the UN alleges that there was a conflict of interest in the UN's initiative to explore peace talks with the Tuareg-led rebels who want reforms to the mining industry and a share of the revenues, saying that the UN has employed people who have "conflict-sensitive business practices" who are themselves involved in the mining industry in collaboration with the government of Niger. The source claims that the UNDP helped build the Canadian-owned gold mines at Samira, and that the UN's "Global Impact" board includes a CEO of the French-owned uranium mine Areva, which is a major focus of the Tuareg-led rebellion (Lee, December 18). However, corporate representatives affiliated with Global Compact, "the world's largest voluntary corporate responsibility initiative," have called on governments to meet their human rights obligations and care for the environment, both of which are goals MNJ is seeking for Niger.


According to the Inner City Press at the UN, one of the two Canadian-owned gold mining companies at Samira, Semafo, is involved in uranium extraction in the north, where Tuareg pasture land is being appropriated for the uranium industry. One of Fowler's specializations is the illegal weapons trade, and Inner City claims that Niger buys weapons from Canada (Lee, December 16 & 17, 2008). They suggest that such connections might have made the rebels distrust the UN envoy. However, China, according to the MNJ, has been a major supplier of weapons to Niger, including the landmines and tanks used against MNJ forces; yet, when the MNJ took a Chinese mining executive hostage in 2007, the MNJ acknowledged it publicly and quickly released him unharmed after talking with him.


The Nigerien head of Niamey's UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs, Modibo Traore, said "Mr. Fowler came here as part of an official UN visit, but we were not aware of his trip out of town to the Samira gold mine." He also said that Mr. Fowler was the UN's special representative for Niger, "and in that capacity he is responsible for humanitarian problems and for finding a solution to the [Tuareg] rebellion." Mr. Fowler arrived in Niger on Dec. 11, and on Dec. 12 he met with Niger's Minister of the Interior, Albade Abouba, and Justice Minister, Dagra Mamadou.


However, Niger's Communications Minister, Mohamed Ben Omar, said that the UN envoy was "not on official business," but had entered the country on the basis of a desire to attend Niger's 50th anniversary celebrations in Tilabery on Dec. 18th (AFP Dec. 21, 2008). Apparently some have suspected that "Fowler was, at least on this trip, using the UN, its Laissez Passer and other benefits, for some other purpose," because he visited the gold mine (Lee Dec. 19, 2008). Ben Omar also added that there was a second car that had followed behind the UNDP vehicle when it left Niamey, and it had Togolese license plates, but the second car had not been located.


A Nigerien who operates a restaurant close to the ferry landing where the UNDP vehicle was allegedly discovered says "There's no way the car can have been found on the ferry car park. There were far too many people for something like that to happen under our noses. We stay open until midnight and after that private security guards take over to look after our things until morning." He claimed he had seen the car as it left the ferry at about 6:30 PM after it had crossed the river from visiting the gold mine, and the car continued on, heading towards Niamey. When the UN envoy did not return to Niamey by 7 PM, a UN staffperson in Niamey called a resident at the ferry town to alert the police; however, the police apparently did not discover the vehicle until the following morning (Edwards, Dec. 17, 2008).


It wasn't until one month (Jan.13th) after the men's disappearance on Dec. 14th that the president of Niger, Tandja Mamadou, made a public statement about it at a New Year's celebration in Niamey, saying he believes that "ethnic Tuareg rebel groups" abducted the two Canadians. He says that the rebels have been trying to overthrow the government because the revenues from the uranium mining are not benefiting the Nigerien people. He asserts that the rebels are "terrorist" groups involved with drug trafficking, and smuggling of weapons and people across borders.


The rebel group, MNJ, has kidnapped several French and Chinese uranium mining executives briefly over the past two years, and then handed them over to the Red Cross after a few days. They claim they did so in order to speak with them personally and tell them their grievances about the marginalization of their people, and they did not harm them. The MNJ seems to want to show that they are being transparent about their actions and motives by reporting the details on their website, and making their demands known quickly. They have never kidnapped for ransom.


The MNJ has enthusiastically denied any part in the disappearance of the UN envoy, and they suggest that it was the Niger government's security agencies that kidnapped the UN officials in order to discredit the rebel group. The MNJ has been calling for international intervention to get help with negotiations from their website for the past two years, and they say they openly welcome foreign reporters, relief agencies and diplomats. Issouf ag Maha, an MNJ representative, visited the UN in 2007, seeking international help to get negotiations started.


The UN's Special Advisor on conflict, Jan Egeland, made a tour through Mali and Niger in May 2008 and concluded that "the UN could and should do more to help with reconciliation at the local level, local development and empowerment for farmers and agricultural communities in the north and pastoralists." Egeland added, "There are people here who are advocating for a military solution to the rebellions, armed attacks and smugglers . . . but legitimate social, political and cultural grievances . . . require investment, development and dialogue" (IRIN, June 2, 2008; Egeland, June 4, 2008).


In July 2008, UN Secretary General Ban Ki-moon appointed Fowler, who has considerable experience with negotiations in African conflicts, "in an effort to calm escalating tensions among Tuareg rebels, the Niger government and mining companies." Ag Maha, who met Fowler in September 2008, said, "Fowler was working to bring peace to Niger" (Lebel Dec. 20, 2008). Thus, there doesn't seem to be any clear motive for rebels kidnapping Mr. Fowler, since they viewed him as trying to be of help in getting negotiations going. The MNJ has vowed to help in the investigation by calling on its networks in Niamey and elsewhere around Niger to obtain more information (Edwards, Dec. 18, 2008, MNJ Dec. 18, 2008).


According to news sources (The Star, Jan. 14, 2009), a splinter rebel group, the Front des Forces de Redressement (FFR), allegedly claimed responsibility on their website within a few days after the men's disappearance, but within hours they posted their denial of any responsibility. The FFR says their website was sabotaged via a secure communications protocol (Spencer, Dec. 19, 2008; BBC Dec. 24, 2008). "Our group does not practice hostage-taking, and we will not be the puppets in a game initiated by a group whose purpose isn't known," said the FFR on its website (Spencer, December 19, 2008).


No rebel groups claim to have kidnapped the UN envoy. There is no evidence of any involvement of the government of Niger, just speculation. Both the rebels and the government of Niger have tried to be of help in finding them. Is there some other group, as yet undiscovered, that was responsible for the envoy's disappearance? So far, the Canadian government has not been able to discover anything of their whereabouts. The U.S. State Department has offered their full support to locate the missing men (Spencer Dec. 19, 2008).



SOURCES:


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Niger's Ambassador Takes Offence to Abduction Speculation.

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West Africa: Sahel Climate Change Diary - Day 2
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Niger's Leader Suspects "Bandits" Seized Envoys

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Spencer, Christina

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Rebel Group Issues 2nd Denial In Diplomat's Disappearance. December 19, 2008.

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Posted by Tanat at 1/16/2009 Links to this post

Niger : le « silence coupable » de Tandja



par JA08, le 17 Janvier 2009 à 21:04

Interview de Marou Amadou, président du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad)

Des partisans de Mamadou Tandja demandent au Parlement, depuis fin 2008, de prolonger de trois ans le dernier mandat du président nigérien qui s’achève en décembre prochain. La Constitution lui interdit pourtant de rester au pouvoir au delà de cette date. Un Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad) a été créé pour s’opposer à toute violation de cette loi fondamentale. Son président, Marou Amadou, dénonce une manœuvre de Mamadou Tandja pour se maintenir au pouvoir. Entretien


Le Ghana inspirerait-t-il le Niger ? Depuis quelques semaines maintenant, l'ensemble de la classe politique nigérienne, y compris les formations proches du pouvoir, ainsi que la société civile élèvent la voix contre tout éventuel prolongement du second quinquennat du président Mamadou Tandja. Ces partis, syndicats et Ong exigent la tenue des élections générales fin 2009 comme prévues. Ils rejettent catégoriquement la proposition des partisans du chef de l'Etat, demandant au Parlement de lui laisser le temps d'assurer « une transition pacifique » entre le 22 décembre 2009 et le 22 décembre 2012. Mamadou Tandja, 70 ans, arrivé au pouvoir en 1999 pourrait ainsi, en violation de la Constitution, se maintenir dans son fauteuil présidentiel. A l'initiative de Croisade, le Comité de réflexion, d'orientation indépendant pour la sauvegarde des acquis démocratiques, 60 syndicats et une vingtaine d'Ong se sont réunis au sein du Fusad. Leur Objectif : faire obstacle aux Nigériens qui veulent confisquer le pouvoir, et sauvegarder les acquis démocratiques.

Afrik.com : Fin décembre, le Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad) a été créé pour combattre une éventuelle prolongation du mandat de Mamadou Tandja. Qu'est-ce qui vous fait croire que le président Tandja veut rester au pouvoir ?
Marou Amadou : Il y a des signes évidents qui ne trompent pas. Depuis le 31 octobre, à la suite de la pause de la première pierre pour la construction d'une raffinerie à Zender, on assiste à des appels pour un maintien de Mamadou Tandja au pouvoir pour, disent-t-ils, lui permettre de poursuivre son rôle de timonier. Cela a commencé dans les régions, à l'initiative des gouverneurs courtisans du président, puis ça s'est étendu au niveau national avec la création, le 22 décembre 2008, de ce qu'ils appellent le mouvement populaire pour la poursuite des actions du président. Leur slogan est : Tazartché. Ce qui signifie : prolongation par tous les moyens. Ils ont même saisi l'Assemblée nationale pour qu'elle se penche sur la question. Personne n'est dupe ! On sait qui est derrière tout cela. On a déjà vu des scénarios similaires dans d'autres pays africains. Même les partis politiques se sont finalement réveillés de leur somnambulisme pour protester.

Afrik.com : Mais on dit que ces appels sont spontanés et ne correspondent pas forcément à la volonté de Mamadou Tandja...
Marou Amadou : En 2005, lorsque Mamadou Tandja ne voulait pas que la presse parle de la famine et de la lutte contre la vie chère au Niger, personne n'en a pas parlé. Les rares journalistes qui ont osé le faire ont été arrêtés. Si la presse nationale parle aujourd'hui de ces appels, dits spontanés, c'est parce que Mamadou Tandja le veut. Il en est content. Il en jubile même. Son silence est coupable et confirme l'intention qu'on lui prête.

Afrik.com : Est-ce que la loi fondamentale du Niger autorise le prolongement de son mandat ?
Marou Amadou : Aucune disposition de la Constitution du Niger ne permet à Mamadou Tandja de prolonger son mandat. Même pas d'une journée. C'est-à-dire que son mandat s'achève le 22 décembre. S'il reste encore au pouvoir le 23 décembre, c'est une violation de la Constitution. L'article 36 de la Constitution stipule que le président de la République est rééligible une fois. Mamadou Tandja a été déjà élu deux fois, il ne peut plus se présenter. Et plus loin, l'article 136 dit que le 36 ne peut être révisé. En outre, une loi votée en septembre 2004 indique que les dispositions de l'article 136 ne peuvent faire l'objet d'un référendum. C'est dire qu'aucun texte légal n'autorise Mamadou Tandja à rester au pouvoir après le 22 décembre 2009.

Afrik.com : Est-ce qu'on peut aussi imaginer un passage en force du président malgré tous ces obstacles ?
Marou Amadou : Un passage en force consisterait, par exemple, à repousser les élections générales sous prétexte que les listes électorales ne sont pas prêtes, comme ce qui se passe en Côte d'Ivoire, ou à évoquer des problèmes liés à la rébellion. D'ailleurs, cela a commencé avec le retard pris dans la saisie des listes électorales qui a démarré en août 2008. Jusqu'à la date d'aujourd'hui, ces listes n'ont été réalisées que dans quelque 130 communes sur les 265 que compte le pays. La meilleure, c'est que les autorités nigériennes disent qu'elles n'ont pas besoin de l'aide financière internationale pour faire avancer les travaux.

Afrik.com : Quels types d'actions comptez-vous mener au cas où Mamadou Tandja s'accrocherait au pouvoir après décembre 2009 ?
Marou Amadou : Déjà, nous n'attendons pas qu'il le fasse. C'est lui-même qui a coutume de dire que le Niger n'a rien à vendre à l'extérieur que l'exemple de démocratie qu'il veut être en Afrique. Ce n'est pas la démocratie tropicalisée qu'il est en train de vouloir instaurer que nous vendrons. Nous organisons des rencontres au cours desquelles nous invitons des universitaires, des philosophes, des spécialistes de gestion de conflits, pour expliquer à nos populations les enjeux d'une alternance démocratique pour notre pays. Le 21 janvier [Mercredi prochain ; NDLR], un grand rassemblement, à l'initiative du Fusad, se tiendra à la place de la Concertation, en face de l'Assemblée Nationale. Toute la population est invitée à venir manifester son opposition à un prolongement du dernier quinquennat de Mamadou Tandja. Un mémorandum sera ensuite remis, sur place, au président de l'Assemblée nationale. Et si le président fait la sourde oreille et s'entête à rester au pouvoir, nous lui mènerons la vie dure. Il ne s'assiéra pas tranquillement dans son fauteuil. Ce ne sont pas des paroles en l'air.

Afrk.com