lundi 13 janvier 2014

Mali : réformer ou rechuter

International Crisis Group, Rapport Afrique N°21010 janv. 2014
SYNTHESE ET RECOMMANDATION
Un an après l’intervention française, l’intégrité territoriale et l’ordre constitutionnel ont été rétablis au Mali. Mais la persistance des tensions intercommunautaires et de violences localisées témoigne d’une stabilisation encore précaire du Nord, alors que les forces françaises et onusiennes peinent à consolider leurs progrès en matière de sécurité. Les attentes à l’égard du président Ibrahim Boubacar Keïta sont immenses. Il doit à la fois élaborer un compromis sur le devenir du Nord et engager la réforme d’un Etat affaibli par la crise. Son gouvernement doit aller au-delà des déclarations d’intention et passer à l’action. Pour consolider la situation à court terme, il est tenté de renouer avec un système clientéliste qui a conduit les précédents régimes dans l’impasse. Le président ne peut certes pas tout réformer brusquement mais l’urgence de la stabilisation ne doit ni faire manquer l’occasion d’entamer une réforme profonde de la gouvernance ni occulter la nécessité d’un dialogue véritablement inclusif sur l’avenir du pays.
Au Nord, la situation s’est à nouveau tendue fin 2013. L’insécurité prend des formes multiples : banditisme armé, reprise des attaques jihadistes, violences intercommunautaires et incidents réguliers entre forces maliennes et groupes armés. La violence reste contenue mais les ingrédients d’une déflagration plus large sont présents. Les conditions d’un nouveau vivre ensemble sont loin d’être réunies. L’insécurité entrave le retour de l’Etat et le déploiement de l’aide. Dans ce contexte, l’insatisfaction des populations à l’égard des pouvoirs publics reste forte, comme l’attestent des manifestations dans plusieurs localités du Nord et notamment à Gao. Les élections législatives ont certes eu lieu sans incident majeur mais la situation reste préoccupante, en particulier à Kidal, à l’extrême nord du pays, après l’assassinat de deux journalistes français le 2 novembre et des tirs de l’armée malienne sur des manifestants civils le 28 novembre.
L’Etat tarde pour l’instant à démontrer sa capacité à restaurer les services de base au Nord. Au-delà du manque de moyens, il a perdu sa crédibilité auprès d’une large partie des populations de ces régions même si la majorité ne soutient pas le projet séparatiste ou autonomiste des groupes armés. Pour réconcilier l’Etat et les citoyens, les programmes de réhabilitation qui commencent doivent se concentrer sur les services concrets rendus à la population. L’Etat ne doit pas rater son retour dans le Nord.
L’opération Serval a notamment permis de réduire de manière substantielle l’activité des groupes jihadistes. Après ce premier succès, le dispositif militaire international est confronté au défi de la durée. Alors qu’elle s’engage en Centrafrique, la France ne veut pas assumer seule le coût d’une stabilisation durable du pays. L’opération des Nations unies (Minusma) relaye les efforts des forces françaises depuis juillet 2013 mais des doutes subsistent sur sa capacité à assumer ses missions, en partie du fait du manque d’effectifs et de moyens adaptés. Plus largement, si la dimension transnationale des menaces est reconnue, l’élaboration d’une politique régionale de sécurité progresse encore trop lentement du fait de nombreuses tensions entre les voisins du Mali.
En organisant fin 2013 les états généraux de la décentralisation et les assises nationales du Nord, l’Etat crée les conditions d’un dialogue national et rompt avec des négociations qui enfermaient trop souvent Etat et groupes armés dans un face-à-face stérile. Ces rencontres doivent cependant aller au-delà des vœux pieux. Il faut maintenant passer aux actions concrètes en installant rapidement des mécanismes pour une redistribution effective des ressources dans les régions et en prenant en compte les critiques sur l’insuffisante représentativité des rencontres organisées par le gouvernement. Les forums régionaux qui prennent le relais des conférences nationales ne doivent pas imposer les choix de Bamako mais associer les communautés locales à la prise de décision. A défaut, les efforts du gouvernement ces derniers mois n’auront été que de vains exercices de communication sans impact sur le terrain.
Les groupes armés présents au Nord refusent jusqu’ici de participer à ces rencontres. Ils reprochent au gouvernement d’en maitriser exclusivement les modalités et de fermer la porte à un dialogue réel. Malgré l’annonce de leur prochaine fusion pour mieux peser face à Bamako, ils se divisent en réalité sur l’opportunité de retisser des liens avec le pouvoir. Ce dernier semble renouer avec une politique clientéliste qui permettait aux régimes précédents de gouverner le Nord en échange de prébendes. Lors des élections législatives, le parti du président IBK a soutenu plusieurs candidats issus ou proches des groupes armés. En renouant les liens avec des chefs touareg et arabes, le pouvoir espère diviser et affaiblir progressivement les mouvements armés. Cette politique peut ramener de la stabilité à court terme mais elle contribue peu aux nécessaires réformes de la gouvernance dans le septentrion malien. Par ailleurs, elle avive les tensions au sein des groupes armés. Dans ce contexte, des éléments se sentent floués et peuvent reprendre les armes.
Selon l’accord préliminaire de Ouagadougou de juin 2013, des pourparlers inclusifs de paix devaient s’ouvrir 60 jours après la formation du gouvernement. Ce délai a expiré début novembre. Gouvernement et groupes armés continuent le dialogue mais par des canaux plus informels et dans un contexte plus tendu. Les discussions achoppent notamment sur la question du sort des combattants. L’incertitude actuelle est dangereuse. La communauté internationale doit user de son influence pour amener les acteurs à tenir leurs engagements. Les groupes armés doivent accepter le désarmement et le plein retour des autorités maliennes à Kidal. Celles-ci pourraient provisoirement assurer l’ordre public conjointement avec la Minusma. De son côté, le gouvernement doit se montrer plus flexible et comprendre que les conférences nationales ne se substituent pas à de véritables pourparlers incluant toutes les communautés du Nord, y compris les groupes armés.
Enfin si l’attention porte aujourd’hui sur les régions du Nord, il ne faut pas négliger la nécessité de refonder sur des bases plus saines l’Etat et la gouvernance sur l’ensemble du territoire. Comme l’a établi Crisis Group, la crise du Nord a révélé les graves déséquilibres qui affectent le pays entier. La démocratie malienne, longtemps tenue pour un modèle régional, s’est effondrée brusquement. Le nouveau pouvoir et ses partenaires internationaux s’accordent à dire que de profondes réformes sont nécessaires pour rompre avec les pratiques passées. Beaucoup estiment cependant qu’elles sont encore prématurées dans le contexte d’un Etat qui se remet à peine debout. Il ne faut cependant pas manquer l’occasion d’une réforme ambitieuse de la gouvernance. A tout le moins les réflexes liés à l’ancien système de gouvernance ne doivent pas reprendre le dessus.
RECOMMANDATIONS
Pour renforcer la sécurisation du territoire et la protection des populations
Au gouvernement du Mali :
1.  Veiller à ce que le retour de l’Etat dans le Nord se concentre sur la restauration et l’amélioration des services (justice, éducation et santé) et non sur les seuls symboles de l’autorité centrale.
2.  Rétablir la confiance entre les représentants de l’Etat et la population du Nord, en particulier celle de Kidal, en :
a) enquêtant systématiquement sur les plaintes concernant des exactions commises par les forces de sécurité sur les populations civiles et poursuivre en justice les auteurs de tels crimes ;
b) créant au plus tôt la commission d’enquête internationale prévue par l’article 18 de l’accord de Ouagadougou ;
c) s’assurant du professionnalisme et de l’intégrité des forces de sécurité déployées au Nord, en particulier, en confiant les missions de maintien de l’ordre public à des forces de police entrainées et non à celles de l’armée ; et
d) rompant définitivement avec l’utilisation de groupes armés à base communautaire pour rétablir la sécurité au Nord.
Aux groupes armés du Nord :
3.  Se conformer de manière plus stricte au cantonnement prévu par l’accord de Ouagadougou, ou à défaut, être tenu pour coresponsables des incidents qui se produisent dans les localités où ils sont présents.
4.  Clarifier et actualiser leurs revendications politiques.
Au Conseil de sécurité et aux pays contributeurs de troupes :
5.  Renforcer rapidement les ressources humaines et logistiques de la Minusma, notamment en moyens aéroportés, jusqu’à l’atteinte de ses effectifs complets.
A la Minusma :
6.  Assurer, de manière impartiale, son mandat de protection des civils en évitant d’apparaitre comme une force auxiliaire de l’Etat, surtout au Nord du pays.
7.  Renforcer de manière substantielle sa présence dans le Nord, notamment dans les villes où des incidents ont été signalés, et renforcer ses capacités de patrouille, aux côtés des forces maliennes, pour sécuriser les axes routiers.
8.  Sécuriser le retour des réfugiés, y compris dans les zones pastorales, en renforçant sa présence en dehors des espaces urbains.
Aux autorités françaises :
9.  Maintenir sur le territoire malien des forces dotées de moyens de réaction rapide et de renseignement pour épauler le gouvernement et la Minusma.
A la Commission de l’Union africaine, aux Etats du Sahel, d’Afrique de l’Ouest et du Nord, à l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahel et au représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel :
10.  Participer à la relance de la coopération régionale en matière de sécurité et de développement économique en appuyant les cadres de concertation et de décision permettant de réduire progressivement les méfiances et les tensions entre les Etats concernés, comme par exemple le processus soutenu par l’Union africaine de réunir régulièrement les chefs des services de renseignements des pays de la sous-région.
Pour renforcer le processus de réconciliation et de retour à la paix
Au gouvernement du Mali :
11.  Poursuivre le dialogue engagé dans le cadre de l’accord de Ouagadougou en :
a) ouvrant les pourparlers de paix inclusifs avec les représentants des communautés du Nord, y compris des groupes armés signataires de l’accord ;
b) proposant, avec le soutien de ses partenaires, un plan de réinsertion socioéconomique à destination des combattants afin de faciliter le cantonnement et le désarmement ;
c) faisant preuve de flexibilité dans les modalités de négociation en acceptant que les rencontres se tiennent également en dehors de Bamako, y compris dans les grandes villes du Nord ; et
d) ne faisant pas de la décentralisation le seul terme de discussion acceptable lors des négociations, envisageant d’autres arrangements institutionnels et prenant des mesures de facilitation favorisant le dialogue.
12.  Poursuivre, avec plus de vigueur et dans la durée, la politique de réconciliation nationale en :
a) veillant à ce que le dialogue ne soit pas imposé d’en haut mais réapproprié par les communautés locales, et pour cela, relayer l’action des récentes conférences nationales par des forums régionaux et locaux ;
b) se montrant plus déterminé à ce que les discussions et recommandations des forums ne restent pas lettre morte et, pour cela, les relier plus directement à un processus de prise de décision politique ; et
c) reprécisant les missions et le fonctionnement de la Commission dialogue vérité et réconciliation, en lui confiant notamment une mission d’établissement des faits sur les crimes commis depuis 1963, date de la première rébellion touareg au Mali.
A la Minusma, aux différents médiateurs de la Cedeao, aux témoins de l’accord de Ouagadougou (UA, UE, Organisation de la coopération islamique) et au gouvernement français :

13.  Faciliter les négociations en veillant tout particulièrement à préserver une position de neutralité entre le gouvernement et les groupes armés du Nord.

Pour engager une réforme profonde de l’Etat et de la gouvernance

Au gouvernement du Mali :

14.  Poser dès à présent des actes concrets témoignant de sa capacité à porter la réforme de l’Etat dans la durée en :
a) poursuivant, à court terme, les actions visant au respect de la discipline et de la hiérarchie au sein des forces armées et engageant, à long terme, une réforme du secteur de la sécurité en collaboration avec la mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM) ;
b) entreprenant dans le court terme des actions concrètes visant au rétablissement des services publics dans le Nord et sur l’ensemble du territoire ;
c) préparant à plus longue échéance l’application des recommandations principales des états généraux de la décentralisation en veillant à prévenir les possibles effets pervers d’une décentralisation mal maitrisée ;
d) facilitant dès à présent l’action de la justice en matière de lutte anti-corruption et mettant rapidement en évidence les premiers résultats ; et
e) engageant à plus long terme une politique visant à restaurer les moyens de la justice et la préservation de son indépendance.
Aux partenaires et aux bailleurs de fonds du Mali :

15.  Procéder à un examen lucide de l’échec des politiques d’assistance passées, en prêtant attention à leurs propres responsabilités autant qu’à celles des dirigeants maliens.

16.  Coordonner les interventions notamment à travers la création d’un forum réunissant régulièrement les pays contributeurs pour définir une assistance adaptée aux capacités d’absorption limitées du pays.

17.  Instaurer des mécanismes garantissant un meilleur contrôle de l’utilisation de l’aide et une réduction significative des détournements.

18.  Aider le gouvernement à sérier les priorités et à échelonner les décisions mais privilégier également les actions qui aident au retour concret des services publics et au développement économique dans les régions, au-delà des seules capitales régionales.
06/01/2014 04:34:01
lettre ouverte d'un Nigérien au DG AREVA
A l’attention de M. OLIVIER WANTZ, Directeur Général Adjoint en charge du Business Group Mines, membre du Directoire du groupe AREVA.
M. AMADOU ADAMOU Bachir
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A l’attention de:
M. OLIVIER WANTZ, Directeur Général Adjoint en charge du Business Group Mines, membre du Directoire du groupe AREVA.

Monsieur le Directeur général,

Vous vous apprêtez à procéder à la fermeture au Niger,  des sites d’exploitations d’uranium sur lesquels vous aviez déjà produit 114.000 tonnes depuis 1971, en l’occurrence le site de la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK) la Société des Mines de l’Aïr (SOMAÏR), faisant croire en votre bonne foi et à au respect des clauses contractuelles. En ma qualité de citoyen nigérien, ayant comme beaucoup d’autres, perdu des proches, du fait de l’empoisonnement dont ils ont été victimes et qui n’a de cesse continuer, pour avoir été soumis à votre diktat, en travaillant sur  ces chantiers d’exploitation à ciel ouvert sans aucune protection minimum.  
A cette occasion, je souhaite attirer votre attention sur la multiplication des violations des droits fondamentaux notamment les droits de l’Homme dont vous vous êtes rendus coupables au Niger et que vous faites semblant d’ignorer.
Au vu de la négligence dont vous a fait preuve dans la gestion de l’exploitation, votre partenariat a été plus destructeur qu’il n’a généré de profits au Niger.
Un rapport publié en décembre 2009 par l’organisation mondiale de la protection de l’environnement Greenpeace, a fait état de risques de contamination radioactive perceptibles dans la ville d'Arlit. En effet, selon le document, les échantillons de sol analysés présentaient une concentration en uranium et autres matériaux radioactifs 100 fois supérieurs aux niveaux normalement mesurés dans la région et dépassant les limites internationales.
Greenpeace a également relevé des taux de radiation jusqu'à 500 fois supérieurs à la normale. En passant moins d'une heure par jour à cet endroit, un Nigérien est exposé à une radiation à la dose annuelle maximale admissible, selon le document. Concernant l'eau potable, selon l'étude, sur quatre des cinq échantillons d'eau potable prélevés dans la région d'Arlit, la concentration radioactive était supérieure à la limite recommandée par l'organisation mondiale de la santé.
Dans l'air, les mesures font ressortir une concentration de radon -un gaz radioactif- trois à sept fois supérieure au niveau naturel. Greenpeace a déclaré aussi avoir découvert des matériaux contaminés sur le marché local d'Arlit, alors qu'Areva, votre organisation qui continue à faire des morts, prétend qu'aucun matériel contaminé ne sort de l'usine. Pourtant les populations s'en servent pour construire des maisons. Devant ces constats, l'organisation internationale de défense de l'environnement a cru devoir alerter l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sur les dangers sanitaires que présentent les déchets radioactifs des mines d'uranium d'Areva dans la région d'Agadez. Des échantillons de sol et de l'eaucontaminés par la radioactivité dans les villes d'Arlit et d'Akokan ont été fournis à l'institution onusienne.
Faut-il donc vous rappeler, comme vous aimiez bien le chanter lorsqu’il s’agit d’un pays africain, que le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde ? Il se classe au dernier rang de l’Indice de développement humain, établi par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Plus de 40 % des enfants nigériens présentent une insuffisance pondérale, le pays souffre de pénuries d’eau et près des trois-quarts de la population sont analphabètes. Pourtant, les ressources naturelles du Niger permettent à AREVA, sans état d’âmes, d’engranger des milliards de dollars de profits au détriment d’un peuple meurtri. Comment ne pas vous rappeler ce soir du 13 juillet 2012, lorsqu’à 15 heures 27 minutes, je revoyais une dernière fois la dépouille de mon ami, au CHU de l’hôtel Dieu de Nantes ; je n’ai pas pu m’empêcher  d’effondrer en larmes lorsqu’une de ses phrases me revenait subitement à l’esprit, « Je suis condamné à vivre dans cette ville, loin de tous ceux que j’aime, du fait de ce cancer de foie » me disait-il un jour au bord de la Loire, à coté de ce géant bateau  accosté aux Chantiers navals. Simple coïncidence me direz-vous n’est ce pas ? Et bien non, parce que vous aviez bien conscience de la détérioration de ces organes vitaux notamment son foie, ses reins et que sais-je encore. Ils sont nombreux d’ailleurs des nigériens condamnés à mourir à l’hôtel Dieu de Nantes (spécialisé dans le traitement des organes atteints de la radioactivité), et que vous aviez aidé à s’installer définitivement loin des leurs. Vous les aviez arrachés à leurs familles, leurs amis et leur patrie dans la fleur de l’age.
Ne pensez pas que le Niger est le seul perdant dans cette affaire, si vous devez pliez bagages, n’oubliez pas que vous aurez à rendre des comptes. D’ailleurs le Niger aura moins à perdre de votre départ que de la continuité de cette exploitation sur la base anciens textes, puisque vous aviez fait preuve de votre  mauvaise foi. Comment expliquez vous le fait que vous exigez la reconduction tacite d’un contrat sous le régime des anciens textes non actuellement en vigueur en rendant opposable l’application des textes actuellement en vigueur notamment le code minier de 2006 ? N’est ce pas une filiale française, la France de René Cassin, de Jean Jaurès, de Jean Moulin qui veut se soustraire à l’application d’un texte de loi?  Patrie des droits de l’homme en Europe, Fossoyeuse des droits humains en Afrique.
Faut-il d’ailleurs vous rappeler l’expulsion par arrêté du ministre de l’intérieur, de la  Sécurité publique et de la décentralisation en date du 25 juillet 2007 de votre prédécesseur  M. Dominique Pin quelques jours après celle de l’expert en sécurité de votre groupe,, Gérard Denamur pour leurs liens supposés avec les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).

Si les autorités nigériennes essaient de satisfaire certaines des revendications des populations de manière ponctuelle et fragmentée,  c’est parce que les circonstances ont permis de connaître les situations sociales dramatiques que vous les infligées quotidiennement depuis plus de 40 ans. Puisque vous vous êtes montrés incapables d’entretenir un véritable dialogue avec les autorités nigériennes et les forces sociales et de contenir les mouvements sociaux qui, de manière de plus en plus coordonnée, s’efforcent d’attirer votre attention sur les souffrances des populations. Le harcèlement à l’égard des dirigeants légitimes, le recours à des pratiques administratives abusives entravant l’enregistrement et le fonctionnement des associations de défense des droits des employés de votre société, les tentatives de corruption de certains acteurs impliqués, élèvent des obstacles considérables à l’action de la société civile nigérienne. Ce type de violations constitue une atteinte aux dispositions des conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ratifiées par le Niger.
Outre la mauvaise foi et les manoeuvres, votre guéridon commercial comporte un troisième pied : le mensonge. Pas l’à peu près du mensonge commercial, oh non ! Mais le vrai, le bon gros mensonge de celui qui ne dit pas du tout la vérité. Et vous y êtes aidés efficacement par certains de vos dirigeants. En témoigne le déplacement en 2009, du président français Nicolas Sarkozy au Niger. Cette phrase vous la connaissez, « nous volons un partenariat équilibré, un partenariat gagnant-gagnant avec nos partenaires africains ». Résultat, le partenaire s’est avéré gagnant pour vous et gagné (perdant) pour nous. Vous pouvez donc partir sans que le pays en soi ému, ce ne sont pas des partenaires qui en manquent à cette heure de la mondialisation que vous confondez vraisemblablement avec la colonisation. Votre rôle consiste à garder le monopole de la presse et à crier que tout va bien, que tout se passe bien, que tout ce qui est arrivé était prévu, qu’il n’ y a pas à s’inquiéter, que vous, en tout cas vous voyez le bout du tunnel. Je crois d’ailleurs que vous ne vous rendez pas compte des contrevérités que vous débitez en tranches, ni les risques de démentis que vous infligent aussitôt les faits. Puisque nous y sommes laissez  moi vous confronter aux faits. Si tant est que vous oeuvrez pour le bonheur des populations, n’aurait-il pas été modeste de votre part, puisque vous bénéficiez depuis fort, d’un paradis fiscale, de prendre en charge la construction du tronçon Tahoua-Agadez-Arlit conduisant à votre site d’exploitation, et qui depuis plusieurs décennies se trouve dans un état chaotique, faisant chaque année des dizaines de morts?
Croyant la partie gagnée, vous venez de décider de l’arrêt de l’exploitation de l’Uranium  dans les deux sociétés : la COMINAK et la SOMAÏR. Par cette décision, vous pensez tenir une arme, celle de la pression économique, tendant à vous désengager et ainsi nous dresser les uns contre les autres, comme à vos habitudes, avec en arrière plan les syndicats du secteur des mines contre le gouvernement. Eh bien ! L’astuce est connue et comprise, le tour est déjoué. Notre peuple a atteint un seuil de maturité certain pour comprendre ce qui relève de la fatalité et ce qui est le fait d’une politique sournoise et méprisante de l’humain !
La permissivité de nos gouvernements n’est plus d’actualité, seul nos intérêts nous tiennent à cœur et pour lesquels nous sommes prêts à nous dresser comme cela n’était jamais arrivé contre quiconque osera nous expolier. 
On peut profiter de l’hospitalité des nigériens, mais à condition de ne pas se moquer d’eux. Il y a une tradition française qui remonte à la colonisation. Sa Bible c’est l’île au trésor ; son fantasme initial explorer la caverne d’Ali Baba dans les anciennes colonies. Dès lors au Niger, il y en a de l’uranium pour tout le monde, on va le prendre et le gérer. Vous en avez assez pris, maintenant vous allez l’acheter et très cher ! Si vous ne voulez pas partez !
Il y a un peu plus d’un an, la France, pays ami, faisait la chasse aux fortunes des chefs d’Etats africains pour avoir piller leurs peuples. C’est donc tout naturellement si à notre tour, nous faisons la chasse aux évadés fiscaux qui veulent faire la loi en Afrique.
Par conséquent, nous vous demandons en particulier de :
-   Vous conformez aux dispositions des conventions de l’Organisation internationale du travail ratifiées par le Niger et la France,
-   Vous soumettre aux obligations internationales, en particulier le Pacte international pour les droits civils et politiques (PIDCP).
Confiants de la légitimité de l’action que mène le peuple du Niger, nous nous rassemblons autour de cet objectif commun que nous poursuivons, celui de voir le peuple bénéficier des retombés de ce minerai et de voir amorcer le développement économique et social du Niger.
En vous souhaitant une bonne réception et une bonne lecture, je vous prie, monsieur le Directeur Général de recevoir mes sincères solutions!

M. AMADOU ADAMOU Bachir
Mail : fatbach125@yahoo.fr

Niger : étudiants et associations vent debout contre un compromis avec Areva

Le Monde.fr avec AFP 

Manifestation contre Areva à Niamey, la capitale du Niger, le 21 décembre 2013.
Des centaines d’étudiants ont manifesté vendredi 10 janvier à Niamey, la capitale du Niger, contre tout « compromis » dans la renégociation d’un contrat liant Areva au Niger – pays où le groupe français extrait 40 % de son uranium. Vingt-trois ONG et syndicats ont aussi dénoncé les relations opaques entre le géant du nucléaire et l’Etat nigérien.
Les étudiants, qui ont marché de leur campus au Parlement nigérien, défendent « la souveraineté du peuple sur ses ressources naturelles », a affirmé Inoussa Abdouramane, secrétaire général de l’Union des étudiants nigériens à l’université de Niamey.
FISCALITÉ ALLÉGÉE POUR AREVA
Areva et le gouvernement nigérien sont en négociations tendues au sujet de la Somaïr et la Cominak, deux mines exploitées par Areva dans le nord du pays depuis le début des années 1970. Ces deux sites n’étaient jusqu’alors pas soumis à la nouvelle loi minière de 2006, qui porte le taux de redevance minière de l’Etat nigérien jusqu’à 12 % de la valeur des ressources extraites, en fonction des profits, alors que les royalties s’élèvent actuellement à 5,5 %.
Les négociations portent sur une nouvelle convention de dix ans, la précédente ayant expiré le 31 décembre 2013. Selon Niamey, elles achoppent sur le refus d’Areva de voir s’appliquer aux deux sociétés le nouveau Code minier de 2006, qui devrait générer plus de ressources pour le Niger.
Mohamed Bazoum, ministre des affaires étrangères nigérien et président du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), a récemment provoqué un tollé en déclarant que les deux partenaires tentent de trouver un compromis afin d’éviter une fiscalité trop lourde pouvant conduire à la fermeture des mines, évoquant des menaces d’Areva en ce sens.
« CONVENTIONS MOYENÂGEUSES »
« Habituée à la reconduction tacite des conventions, la multinationale française s’agrippe mordicus aux conventions moyenâgeuses qui lui sont plus profitables », dénoncent ONG et syndicats dans une déclaration commune diffusée vendredi.
Dans ce texte, les 23 organisations, qui condamnent « le silence sournois » des autorités nigériennes, exigent « le retrait pur et simple du permis d’Imouraren », un troisième site, encore non actif, dont Areva a obtenu la concession, et son« reversement au patrimoine national ». Elles appellent également à des manifestations « massives », le 25 janvier, « en vue de mettre la nation nigérienne dans ses droits ».
Selon Areva, plus de 80 % des revenus (taxes et dividendes) générés par les mines depuis leur création sont revenus à l’Etat du Niger. Des chiffres que rejette l’ONG Oxfam, pour qui Niamey, entre 1971 et 2010, n’aurait perçu que 459 millions d’euros, soit 13 % de la valeur totale des exportations d’uranium, évaluées à 3,5 milliards d’euros.
« En France, une ampoule sur trois est éclairée grâce à l’uranium nigérien. Au Niger, près de 90 % de la population n’a pas accès à l’électricité »constate le rapport d’Oxfam, « Areva au Niger : à qui profite l’uranium ? », publié en décembre. Le quatrième producteur mondial de ce minerai de base servant à la fabrication du combustible des centrales nucléaires reste en effet l’un des pays les plus pauvres du mondedernier dans le classement de l’indice de développement humain (IDH) publié en 2013 par les Nations unies.
http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2014/01/11/niger-etudiants-et-associations-vent-debout-contre-un-compromis-avec-areva_4346360_3212.html

dimanche 12 janvier 2014

Violence continues in Benghazi

By Noora Ibrahim.
Benghazi, 11 January 2014:
Violence in Benghazi has continued with the probable murder of an army colonel in Al-Guarsha yesterday and the attempted assassination of a police officer on Thursday.
Colonel Abbdel Hamid Al-Feyssi was found dead in his home on the outskirts of Benghazi in the Al-Guarsha suburb yesterday. While the shot which killed him was fired from his own gun, reports of signs of a struggle at the scene indicate that Feyssi was murdered. Investigations into the death are ongoing.
Khaled Haroon, a criminal investigator working out of Sabri Police Station, is currently recovering from an assassination attempt in Al-Jala hospital where he is in critical condition. Unidentified gunmen shot Haroon while he was driving with a friend near Sidi Abed Cemetery. His friend escaped unscathed


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Jadhran denies Israeli lobbyist and seeking recognition of a breakaway state

By Ashraf Abdul Wahab.
Ibrahim Jadhran speaking this afternoon
Ibrahim Jadhran speaking this afternoon
Tripoli, 11 January 2014:
Cyrenaican break-away leader Ibrahim Jadhran today denied that his  Political Bureau of Cyrenaica had ever signed a $2 million contract with an Israeli lobbyist,  said that Cyrenaica was not seeking international recognition and warned that Libyans had to stand together against the Muslim Brotherhood.
In a broadcast speech he said that there had been no $2-million agreement with Ari Ben-Menashe’s consultancy, Dickens & Madson (Canada) Inc.  Nor, he said, did he want to lobby internationally for a independent Cyrenaica. Instead he said he wanted a federal Libya and said that representatives  from “the territory of Fezzan” would shortly be coming to meet him in Ajdabiya.
He warned that the Muslim Brotherhood was being funded by stolen oil revenues. Oil he said would not be exported, unless a committee was established made up of the three regions, which would oversee its sale


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Former southern security head assassinated in Tripoli

By Ashraf Abdul-Wahab.
Tripoli, 11 January 2014:
A former security chief for the Wadi Shati area near Sebha was assassinated in Tipoli yesterday.
Mehdi Bin-Nasr Al-Maghrahi, the former head of the Supreme Security Committee (SSC) for Wadi Shati, was shot by unknown gunmen on Tripoli’s airport road. He had just left a mosque after Friday prayers.
Investigations into the attack are underway.


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Des scènes de cannibalisme à Bangui

Dernière mise à jour: 11 janvier, 2014 - 12:10 GMT
A Bangui, les pillages et lynchages auraient viré à des actes de cannibalisme
A Bangui, les pillages et lynchages auraient viré à des actes de cannibalisme
Des actes de cannibalisme ont été commis dans des quartiers nord de Bangui, capitale de la Centrafrique, rapporte l’AFP, citant des témoins.
BBC
"La scène s'est passée devant moi mardi dernier au quartier Modoua. Un sujet musulman se trouvant dans un taxi-bus descendait à Pétévo pour laisser passer un autre passager. Mais, il a été surpris par un groupe de personnes qui l'ont lynché et découpé à la machette", a raconté Jean-Sylvestre Tchya, 35 ans, technicien de surface.
"L'un des individus ayant pris possession d'un bras est allé acheté du pain et s'est mis à mordre dans la chair, l'accompagnant de son pain. La scène a fait vomir plusieurs personnes, dont certaines poussaient des cris d'horreur", a-t-il ajouté.
Selon Alain Gbabobou, un étudiant, "un autre individu, âgé, s'est procuré la tête et s'est employé à l'emballer soigneusement, promettant de s'en régaler".
Des lynchages suivis de mutilations des corps ont été perpétrés dans plusieurs quartiers de Bangui, durant ces dernières semaines.
Les violences interreligieuses ont fait plus de 750 morts à Bangui, selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).
Le président Michel Djotodia et son Premier ministre Nicolas Tiangaye ont été poussés à la démission par les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), lors d’un sommet sur la Centrafrique, jeudi et vendredi à N’Djaména (Tchad).
Le président du Parlement centrafricain, Alexandre-Ferdinand Nguendet, assure l’intérim du chef de l’Etat pour 15 jours. Les parlementaires doivent élire un nouveau président, avant l’expiration de ce délai,
Dernière info publiée le dimanche 12 janvier 2014
Libye: le vice-ministre de l'Industrie a été assassiné
Hassan al-Droui, le vice-ministre de l'Industrie libyen, a été tué par balle par des inconnus, ce samedi soir, au cours d'une visite qu'il effectuait dans sa ville natale de Syrte

RFI

Libye: 19 morts dans des affrontements tribaux dans le Sud




11/01/2014 à 17:38 | AFP



Libye: 19 morts dans des affrontements tribaux dans le Sud © AFP

Au moins 19 personnes ont été tuées et 20 autres blessées samedi dans des affrontements entre deux tribus rivales à Sebha, dans le sud de la Libye, a annoncé à l'AFP un responsable local.

"De violents affrontements opposent depuis très tôt ce matin (samedi) les Toubous à la tribu d'Awled Sleiman. Jusqu'ici, on dénombre 19 morts et 20 blessés", a déclaré Ayoub Al-Zarrouk, président du conseil local de Sebha.

Selon des sources locales, les combats ont éclaté après la mort jeudi du chef d'une milice de la tribu arabe d'Awled Sleiman, qui accuse les Toubous d'être derrière ce meurtre.

Des témoins ont indiqué que des combats violents étaient toujours en cours samedi en fin d'après-midi et que des colonnes de fumée étaient visibles dans plusieurs partie de la ville.

L'aéroport international de Sebha était fermé, selon une source aéroportuaire à Tripoli.

Ces affrontements sont les plus importants entre les deux tribus depuis le cessez-le-feu conclu en mars 2012 pour mettre fin à des combats ayant fait près de 150 morts et 400 blessés.

Les Toubous, à la peau noire, vivent à cheval sur la Libye, le nord du Tchad et du Niger. Ils dénoncent leur marginalisation au sein de la société libyenne.

Ils sont accusés régulièrement par les autres tribus de compter dans leurs rangs des combattants étrangers venus notamment du Tchad. Les tribus arabes dénoncent l'"inaction" du gouvernement face à une "invasion étrangère", en l'absence d'une armée nationale organisée capable d'imposer l'ordre.

Les affrontements tribaux à Sebha pourraient affecter la production pétrolière dans plusieurs champs pétroliers dans cette région désertique, au moment où le pays fait déjà face à une crise pétrolière sans précédent après le blocage depuis juillet des principaux terminaux pétroliers dans l'est du pays.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, plusieurs affrontements meurtriers ont eu lieu entre tribus, notamment dans le sud et l'ouest de la Libye, en raison de différends historiques ou pour le contrôle de la contrebande aux frontières.

Des tribus et habitants ont puisé dans l'arsenal militaire du régime déchu et n'hésitent pas à recourir aux armes à la moindre querelle



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Je reviens du nouvel an Amazigh a Molenbeek/Bruxelles.Il n a rien a envier a celui de Charia for Belguim ou de Annahda.

Je reviens du nouvel an Amazigh a Molenbeek/Bruxelles.Il n a rien a envier a celui de Charia for Belguim ou de Annahda.Au menu the a la menthe et Cous cous.Rien pour les autres cultures.Les artistes Touareg et le reste des Imazighen de Libye,Tunisie,Egypte,Mali,Niger,Mauritanie,Espagne et Burkina n y sont pas presentes.Les Kabyles et les Touaregs y sont a peine toleres...bref une sorte de figuration de sous minorite...

samedi 11 janvier 2014

L’Union Amazighe de Belgique organise, le 11 janvier 2014, le Nouvel An Amazigh – Yennayer 2964. Souhaitant partager avec vous les joies de cet évènement, vous êtes cordialement conviés au Centre Communautaire Maritime situé à rue Vandenboogaerde 93, 1080 Molenbeek-Saint-Jean.

24 décembre 2013 

L’Union Amazighe de Belgique organise, le 11 janvier 2014, le Nouvel An Amazigh – Yennayer 2964. Souhaitant partager avec vous les joies de cet évènement, vous êtes cordialement conviés au Centre Communautaire Maritime situé à rue Vandenboogaerde 93, 1080 Molenbeek-Saint-Jean.

Dès 14h, vous découvrirez le monde Amazigh à travers des conférences-débats, plusieurs stands d’informations, des expositions de peintures, de livres, d’artisanat, vêtements, etc. Le traditionnel couscous sera servi dès 17h jusque tard. La soirée se terminera par un concert exceptionnel pour nous accompagner vers la porte du Yennayer 2964.

Dans un souci d’organisation, nous vous prions de confirmer votre présence en envoyant votre nom, prénom et nombre de personnes au courriel union.amazighe.belgique@gmail.com.

Dans l’attente de vous compter parmi les convives, les associations Amazighes de Belgique vous transmettent 
toutes nos sympathies et sincères vœux pour la nouvelle année 2014 et Yennayer 2964.

Amicalement,

Organisateurs:

Assemblée Mondiale Amazighe AMA Belgique asbl,
Yuba II asbl,
Takrist asbl,
Association Culturelle N’Imazighen asbl,
Tamazight asbl,
Therlli vzw,
Thaddarth N’Imazighen-Huis van Amazigh
Welpen van Brussel.

Programme :
Conférences de 14h à 16h : sous le thème :
- L’immigration Amazighe en Belgique, La situation socio-économique, politique et culturelle en Afrique du Nord « Tamazgha », la situation politique et humanitaire en Azawad.

14h00 à 14h15 : Mohamed El Battiui (Académicien et professeur chercheur à l’ULB – l'Institut Cooremans)
14h15 à 14h30 : Moussa Ag Achaghatmane (représentant Touaregs de l’Azawad)
14h30 à 14h45 : Abderrahman Alaissati (Linguiste et professeur chercheur à l’université d’Utrecht)
14h45 à 15h00 : Aksel Azergui (écrivain, linguiste et poète)
15h00à 15h15 : Pause café
15h15 à 16h00 : Débat
Expositions de 15h à 22h.
• Ramia Tahiri artiste peintre
• Abdeslam Haddouch artiste peintre
• H’mmu Kamous artiste peintre, Calligraphe, chanteur compositeur.
• …
Souper de 17h à 22h : partage convivial du repas de « Yennayer 2964 »
• Couscous de poulet ou agneau
• Fruits secs
• Thè à la menthe
Le concert de 19h à minuit + poésie :
18:30-18:55 : De Dans « RUH » (Troupe de danseuses de Gand)
19:00-19:30 : Najib Amazigh
19:35-20:05 : Hamouda Atlas
20:10-20:40 : Idirad ( Kabylie)
20:45-21:15 : TIMES ( Kemmous Hemmou)
21:20-21:50 : Tewettine (groupe targui)
21:50-22:00 : Poésie avec Badr Aiyachi
22:00-22:50 : Fatoum et Hafid Thifridjas
22:50-23:00 : Poésie avec Ilmas Ouachikh
23:00-24:00 : Groupe Tifyur
Lieu.
Centre Communautaire Maritime, rue Vandenboogaerde 93, 1080 Molenbeek-Saint-Jean.

Par transport en commun (STIB) :
• Bus 14,15, 89 – arrêt Picard.
• Métro 2 et 6 – arrêt Simonis ou Ribaucourt
• Tram 51 – arrêt Vanderschelen.

Eradication de l’insécurité grandissante dans la Zone Sahelo-saharienne : Une solution globale et pérenne s’impose !

Le Matin
Le problème d’insécurité et sa mondialisation croissante constituent une préoccupation majeure dans tous les pays du monde. En Afrique, la zone sahélo-saharienne n’est pas en reste, en plus, elle est soumise aux impacts des facteurs climatiques.Les sept pays qui composant cette zone sahélo-saharienne, appelée aussi région du sahel, qui sont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, l’Algérie, la Libye, le Tchad et la Mauritanie, souffrent de cette insécurité et de ces impacts. Ces facteurs, qui sont liés principalement au problème de sous-développement et de pauvreté sous toutes ses formes, ont favorisé l’existence de groupes d’individus qui déstabilisent la zone par le terrorisme, des attaques et des vols d’animaux. Pour mettre fin à cette insécurité résiduelle et récurrente, il faudra que ces 7 pays conjuguent impérativement leur effort, une solution globale et pérenne s’impose à l’évidence.Exemple, au Niger, une telle insécurité sévit dans la zone Nord Tillabéry, où les  10 et 21 Avril 2011 dans la zone de Ouallam plus précisément à Inabagal, Tingara et Zouragan, une attaque par un tel groupe a fait d’énormes pertes en vies humaines (quatre vingt personnes mortes) et le vol d’animaux (huit cent têtes). Ces attaques dont sont victimes les éleveurs de la zone Nord Tillabéry, ceux de la zone de Tillabéry au dessus de Tintaboraguène (situé au dessus de Dessa, Bibiyergou, Anzourou et Gaigorou), ceux au dessus de Ayourou, ceux habitant dans une partie de l’Aïr, de l’azawagh, d’agadez, etc,  en sont aussi victimes.Au Mali, la partie nord est aussi caractérisée par une telle insécurité, de même qu’au Tchad.
Afin de trouver une solution adaptée à ce problème d’insécurité qui s’étend sur toute la partie désertique de cette zone sahélo-saharienne, il convient de se poser un certain nombre de questions  et d’analyser les réponses associées.
A savoir : Qu’est-ce qui a amené tout ça ? Qui sont les victimes de cette insécurité ? Qui attaquent cette zone ? D’où viennent-ils ?
Principalement, les facteurs précédents, essentiellement liés au sous-développement et à la pauvreté sous toutes ses formes, et l’influence de la mondialisation de l’insécurité (présence, de plus en plus, de réseaux avec des bases dans plusieurs pays du monde, par exemple, de AL QUAIDA ou AQMI, présents dans cette zone). Ces réseaux extérieurs instrumentalisent la problématique (sous-développement et pauvreté) pour s’installer dans la partie désertique de la région sahélo-saharienne et y agir.
Les habitants de cette zone, qui sont :
-    Au Niger : haoussa, zarma, songaï, peulhs, touaregs, toubous, kanouri (béribéri et manga), arabes, gourmantchés, etc.…
-    Au Mali : bambara, touaregs, peulhs,  arabes, songaï,  dogon, malinké, bozo, bomu, sénoufo, etc.
-    au Tchad : arabes, peulhs, toubous nomades (teda, daza ou goranes, zagawa), sara, kanembou, maba, naba, moussei, moundan, marba, massana, kanouri, etc.
-    Au Burkina : mossi, peulhs, touaregs, gourmantchés, gourounsis, sénoufos, bobos, samos, dioula, bissa, lobi, lyélé, marka, etc.
-    dans les trois pays arabes limitrophes, principalement : arabes, berbères, touaregs, …
Avec la sécheresse et la quête d’une vie meilleure ou de regroupement familial, certains habitants de cette zone se déplacent d’un pays à l’autre dans la même zone ou ailleurs.
Difficile à dire avec précision mais les habitants de cette zone incriminent les bandes armées hétéroclites inconnues, certains incriminent les touaregs, d’autres incriminent les peulhs, d’autres encore incriminent des groupes formés de touaregs, de peulhs, des toubous, d’arabes, de berbères, de djerma, de haoussa, de songaï, …
Certains disent qu’ils viennent du Mali, d’autres disent qu’ils viennent du Niger, d’autres disent du Tchad, du Burkina, de la Libye, de l’Algérie, de la Mauritanie  et, d’une façon générale, pensent qu’ils viennent de certains pays de cette zone sahélo-saharienne et/ou de l’extérieur (AL QUAIDA ou AQMI, …) mais ne savent pas trop, d’autres encore parlent de chômeurs ou de bandits qui quittent les villes des pays de cette zone ou ailleurs pour chercher à voler.
Finalement, certains habitants de cette zone s’accusent mutuellement et/ou accusent des réseaux extérieurs d’instrumentation de la problématique (sous-développement ou pauvreté) pour s’installer dans la partie désertique de la région sahélo-saharienne et y agir.
Solution globale et pérenne
Très difficile de donner une telle solution. Ce problème d’insécurité est le même dans toute la zone sahélo-saharienne, il convient que les autorités des pays de cette zone puissent trouver une solution pacifique, globale et pérenne, en privilégiant le dialogue inter-états et intra-états et en liaison avec l’union africaine, l’ONU, l’ALG (Autorité de développement intégré du Liptako Gourma), l’UEMOA, la CEDEAO,  la BAD, les ONG, la société civile et les partenaires au développement.
Pour ce faire, la paix et l’implication de tous les pays de cette zone sahélo-saharienne (le Mali, le Niger, le Burkina Faso, l’Algérie, la Libye, la Tchad et la Mauritanie) et des populations locales, vivant dans les parties victimes, sont indispensables.
Cette solution globale et pérenne doit prendre en compte le problème à la racine c’est-à-dire savoir le pourquoi (qu’est ce qui a amené tout ça ?) et trouver la solution adaptée.
Nous savons que les problèmes liés au sous-développement et à la pauvreté sous toutes ses formes constituent les facteurs clés qui ont généré cette insécurité.
Il convient donc de trouver une solution idoine à ces problèmes pour que l’insécurité trouve une solution pérenne et définitive et que les habitants de la partie désertique ou quasi-désertique de cette zone sahélo-saharienne aient leurs besoins satisfaits et puissent profiter des ressources énormes présentes dans cette zone tout en préservant et protégeant l’environnement. Ces dernières doivent être exploitées et mieux gérées. Chaque pays de cette zone doit exploiter et gérer les ressources de la partie désertique lui appartenant.
En somme, ne laissons pas cette zone sahélo-saharienne insécurisée à elle seule, unis et solidaires, aidons-la, aidons-nous, car tous les pays sont concernés, en particulier ceux qui ont une grande partie désertique, à trouver une solution pacifique en privilégiant le dialogue inter-états et intra-états en liaison avec l’Union Africaine, l’ONU, ALG (Autorité de développement intégré du Liptako Gourma), l’UEMOA, la CEDEAO, les ONG, la société civile dont des représentants des populations locales et les partenaires au développement.
Aliou Touré
Source: Le Matin du 09 jan 2014,http://maliactu.net/eradication-de-linsecurite-grandissante-dans-la-zone-sahelo-saharienne-une-solution-globale-et-perenne-simpose/

Konna il y a un an / C’était Iyad mais pourquoi ?

Le Républicain-Adam Thiam
L’attaque de Konna résulte de l’entêtement d’Iyad Ag Ali. Belmoktar sceptique et en délicatesse avec Aqmi s’en était éloigné. Abuzeid a suivi. Droudkel ne comprenait pas. Mais les autres proposaient et Abzeid décidait. C’était ça le rapport de force. Reste que Konna était très loin du terrain des jihadistes et que l’attaquer obligeait ceux-ci à opter pour une guerre frontale au lieu de la guerre asymétrique, celle qu’ils savent faire le mieux.         
Les occupants avaient une évaluation correcte de l’armée malienne, savaient ses faiblesses et surtout étaient convaincues qu’elle ne tiendrait pas longtemps leur assaut. C’est pourquoi, concentrant leurs forces à Bambara Maoundé dans un premier temps, elles ont pris la direction du Sud avec pour objectif de prendre Sévaré pour empêcher les troupes internationales d’y prendre position. Cette hypothèse n’est pas idiote du tout, surtout que Prodi ne cachait à personne qu’aucun déploiement international significatif n’était possible avant septembre 2013.  La seule inconnue c’était Hollande et très vite cela a cessé d’être une inconnue, parce que Serval, le 11 janvier 2013, ne fera pas de quartier, poursuivant les jihadistes dans leurs replis et ce jusqu’à Tessalit où le tandem franco tchadien peut se glorifier quelques semaines plus tard, d’un trophée : la tête de Abuzeid.
Photo d'Iya Ag Ghaly, le chef d'Ansar Dine
Photo d’Iya Ag Ghaly, le chef d’Ansar Dine
Et si Serval n’était pas intervenu ?                             
La victoire de Konna et le moral au talon du pays et de son armée étaient de bonnes nouvelles pour le binôme Iyad qui était à Konna et Abuzeid qui tentait une percée vers le Sud via Nampala. Iyad avait pu introniser Hamadoun Kouffa comme imam et peut-être émir de Konna. Abuzeid avait plus de retard. Sans Serval qu’auraient-ils fait, où se seraient-ils arrêtés ? Nombre de spécialistes occidentaux trouvent totalement absurde l’hypothèse que les chefs jihadistes aient voulu poursuivre leur odyssée jusqu’à Bamako. Peut-être ont-ils raison. Bamako est une ville de plusieurs millions d’habitants  qu’on ne met pas au pas avec les petites brigades de la taille de celles de Tombouctou ou Gao. On a jamais entendu les responsables salafistes dire quels étaient leur plan. Et le testament d’Aqmi, rédigé par Droudkel et trouvé à Tombouctou par nos confrères donne un peu le ton. Le futur Califat ne serait peut-être pas allé au-delà de Mopti. Le reste du pays pouvant être sous-traité. D’où le coup d’Etat en gestation la nuit du 10 janvier et qui, on le sait maintenant a été stoppé par les Français ? Plus que probable. Rien éloignait autant la probabilité de libérer tout le Mali.
Quelle mouche a piqué Iyad ?
Ainsi donc, s’il a eu quelques heures d’euphories, Iyad a perdu sur toute la ligne à partir du 11 janvier lorsqu’accédant à la demande de Dioncounda Traoré, François Hollande projette l’armée française à Konna et bien au-delà. Le pari était risqué. Pourquoi l’ancien patron du Mpa, stratège réputé efficace et prudent, a-t-il donc poussé le bouchon si loin ? Plusieurs hypothèses, dont la première est qu’il ne prévoyait pas la réaction si prompte de Hollande, on l’a dit. Mais l’ego de l’homme et surtout la place d’Ansardine dans la géopolitique du chaos en progression ne comptaient pas pour peu, selon certains exégètes de l’homme. Iyad ne pouvait pas avoir la confiance de Belmoktar qu’il avait tenté d’éliminer en 2006 et Abuzeid d’une manière générale voyait en les Touareg de tièdes musulmans et peut-être jamais de sincères jihadistes. Konna pouvait être la preuve qu’ils se trompaient. Ne plus être le supplétif des salafistes était un objectif sincère chez le rebelle Touareg. Mais à chaque fois, il a dû déchanter. Lundi 2 avril 2012, dix huit pick up foncent vers Tomboctou avec à bord Iyad Ag Ali, Yahia Abou Hamam, Abuzeid, Belmoktar, Sanda Ould Boumama. Les rencontres avec les imams, l’organisation de l’hôpital, les assurances aux notables, tout ça c’est Iyag Ag Ali. Mais Abuzeid devient le gouverneur pendant qu’a Kidal, fief du chef d’Ansardine, c’est Nabil Mekloufi, le cehf de l’émir du Sahara lui-même qui mène la danse. Fin juin 2012, Iyag est à Gao, forcé de réprimer sa nausée devant le corps des colonels Bouna, Wari et Mbarek qui pour être du Mnla n’en étaient pas moins ses proches. Gao de toutes les manières est aux mains du Mujao, donc indirectement de Belmoktar. Iyad s’en retourne alors dans la région de Kidal où le colonel Assalat lui reproche, selon une source d’œuvrer à la destruction de Touareg par les arabes sous le couvert de la religion. Ce qui ne l’empêche pas à Essakan les 3 et 4 décembre 2013, de réunir près de quatre cent personnes venus dans 76 Toyota, pour lire le Coran et s’entendre dire -suprême casus belli chez les Touareg- que le tabac est « haram » et que la charia n’était pas négociable. Prétexte pour le pouvoir ou aventurier piqué à son propre jeu, Iyad Ag Ali à Konna était à la tête de la percée jihadiste qui a rendu le pays fou pendant quelques jours.
Adam Thiam,http://www.maliweb.net/insecurite/retro-janvoer-2013-konna-il-y-a-un-an-cetait-iyad-mais-pourquoi-188928.html
SOURCE:   du   10 jan 2014.