mercredi 10 avril 2013


Mali : Bamako et le MNLA se préparent à négocier


Mali : Bamako et le MNLA se préparent à négocier

MNLA(316) - guerre au Mali(180) - gouvernement malien(40) - Diango Cissoko(17)


10/04/2013 à 10h:53 Par Benjamin Roger


Une délégation du MNLA lors d’une réunion au Burkina Faso, le 16 novembre 2012. © AFP

Les préparatifs pour de futures négociations entre le gouvernement central de Bamako et le MNLA sont en cours. Le Premier ministre malien par intérim, Diango Cissoko, doit bientôt se rendre à Kidal.

En partie débarrassé des groupes islamistes armés qui contrôlaient le nord du pays, le gouvernement malien doit désormais faire face à un autre problème, de taille : le contrôle de Kidal et sa région par les Touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

À la fin du mois de janvier, trois semaines après le début de l’intervention militaire franco-africaine contre les jihadistes, le MNLA annonçait avoir repris Kidal et Tessalit, deux des principales villes de l’extrême-nord du Mali. Rapidement rejoint sur zone par les forces françaises et tchadiennes, le mouvement touareg affirme depuis qu’il ne laissera pas les soldats maliens fouler « son » territoire. Ses membres refusent de déposer les armes, invoquant d’éventuelles représailles de l’armée régulière contre les populations civiles – majoritairement arabe et touarègue – de la région.

Cette situation est un véritable casse-tête pour le gouvernement de transition malien, qui espère pouvoir organiser des élections présidentielle et législative sur tout le territoire malien au mois de juillet prochain. « Tant qu’il n’y aura pas d’accord-cadre entre Bamako et le MNLA, il n’y aura pas d’élections chez nous », rétorque fermement un responsable du mouvement touareg contacté par Jeune Afrique.

Les intermédiaires au travail

En coulisse, les deux camps s’activent donc pour faire avancer les négociations. Pour le moment, les intermédiaires sont au travail. Début mars, l’émissaire de l’Union africaine pour le Mali, le burundais Pierre Buyoya, a rencontré des membres du MNLA à Ouagadougou. À la fin du mois, le 31 mars, c’était au tour du représentant de l’ONU au Mali, David Gressly, de dialoguer avec les chefs du MNLA à Kidal pour évoquer ces futures discussions avec le pouvoir central.

Ces différentes prises de contact semblent porter leurs fruits. Diango Cissoko, le Premier ministre malien par intérim, doit se rendre prochainement à Kidal pour rencontrer les responsables touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). À Paris, on se félicite de cette volonté de dialogue. « On sent une volonté des uns et des autres de se parler, on avance dans le bon sens », estime une source diplomatique.

Pour le moment, l'entourage de Cissoko se montre discret et affirme qu'aucune date n'a encore été fixée. Des questions liées à la sécurité de la délégation malienne expliqueraient en partie ces incertitudes. Quels seront les interlocuteurs du Premier ministre ? « Des Maliens, comme lui », répond, de manière évasive, l'un de ses collaborateurs. Difficile quand même d'imaginer qu'il ne croisera pas l'aménokal Intalla Ag Attaher, chef traditionnel des Ifoghas, ou encore Bilal Ag Achérif, le leader du MNLA, installé à Kidal.

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Benjamin Roger



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Célébrations de l'Indépendance: Journée forte en émotions dans l'Azawad

Alakhbar | Mali: Début du retrait partiel des troupes françaises

Alakhbar | Mali: Début du retrait partiel des troupes françaises

DROITS HUMAINS

La torture et le rapt en Libye seront condamnés

Mis à jour le 09.04.2013 
L'Assemblée nationale libyenne a adopté mardi une loi criminalisant la torture, l'enlèvement et la discrimination. Ce vote représente un pas en faveur du respect des droits de l'homme.
Patrouille de défense libyenne à l'extérieur d'une installation pétrolière.
Patrouille de défense libyenne à l'extérieur d'une installation pétrolière.
La Libye vient d'adopter une loi criminalisant la torture et le rapt alors qu'elle est régulièrement critiquée sur ce point.
«Le Congrès général national (CGN-assemblée) a adopté à la majorité la loi criminalisant la torture, le rapt et la discrimination», a indiqué Ibrahim al-Faryani, un député de l'Alliance des forces nationales, parti de tendance libérale.
«Il s'agit d'un pas important vers l'instauration des droits de l'Homme et le respect des libertés», a-t-il indiqué, affirmant que cette loi «renforcera les libertés individuelles dans le pays».
Donnant lecture de la loi lors d'une conférence de presse, le porte-parole du CGN, Omar Hmeidan, a souligné que toutes les peines sont applicables à tout «responsable politique, administratif ou commandant militaire».
Le défi de la mise en oeuvre
Le porte-parole du CGN a reconnu que «la mise en oeuvre de cette loi est une tâche ardue, appelant la société civile à s'investir pour promouvoir son application et son respect par les différentes parties concernées».
En février, la commission des droits de l'homme de la CGN avait critiqué la situation des droits de l'homme, faisant état d'enlèvements, d'assassinats et d'un recours «quasi-systématique» à la torture par des milices.
Human Rights Watch (HRW) avait estimé que la Libye était «toujours en proie à de graves violations des droits de l'Homme, y compris les arrestations arbitraires, la torture et les décès en détention, près d'un an et demi» après la chute et la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.
La plupart des détenus sont des membres des forces de sécurité de l'ancien régime, d'anciens responsables gouvernementaux, des présumés mercenaires étrangers ou des migrants subsahariens, selon HRW.
L'armée et la police n'étant toujours pas entièrement opérationnelles, des milices, souvent composées d'anciens révolutionnaires ayant combattu le régime de Kadhafi, en profitent pour faire la loi dans le pays.
(ats/afp/Newsnet)
Créé: 09.04.2013, 23h52

mardi 9 avril 2013

Mali:une guerre sans cible?sensible?100 cibles?


Au Mali, les soldats français ratissent la vallée du Mujao

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Au Mali, les soldats français ratissent la vallée du Mujao


Sous les grands acacias, le campement jihadiste dans cet oued asséché au nord de Gao était invisible du ciel. Et ce n'est sans doute que quelques heures avant l'arrivée des soldats français qu'il a été déserté.



Progressant à pied, en formation de combat quelques mètres devant les blindés dans le fond de la vallée, les hommes du 92e régiment d'Infanterie ont, au deuxième jour de l'opération "Gustav", découvert des stocks de munitions, des restes de bivouacs, des équipements de camping et des fûts de carburant attestant d'une forte présence ennemie.

Un millier de soldats français appuyés par de nombreux blindés et protégés par une importante couverture aérienne ont dimanche à l'aube encerclé puis investi cette vallée, considérée par l'état-major de l'opération Serval comme l'une des bases principales du groupe islamiste Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest).

Le capitaine Arnaud (il ne révèle que son prénom) note les points GPS de toutes les découvertes de ses hommes. Les instructions sont de ne rien toucher, au cas où ce serait piégé, et d'attendre les spécialistes du Génie.

"Ils ont quitté les lieux précipitamment, sans doute informés de nos mouvements dès que nous avons quitté Gao", dit-il. "Ils ont laissé derrière eux des tas de choses qu'ils emportent quand ils bougent de façon ordonnée. Ils étaient pressés".

Il montre, sous le couvert de branchages touffus, des lits pliants, des ustensiles de cuisine, des vêtements, des fûts de 500 litres de carburant, des morceaux d'armement. Une grande cantine contient le début de ce qu'il faut mélanger pour fabriquer de l'explosif artisanal: semoule, gasoil et engrais. Les sapeurs répandent la matière grumeleuse sur le sol, crèvent la cantine à grands coups de pioche. Ils brûlent le reste.

Deux hélicoptères d'attaque Tigre tournoient dans le ciel et surveillent le terrain à l'avant des fantassins. Des chars et des canons de gros calibre veillent sur les crêtes.

Plus loin, dans une caisse en bois portant des inscriptions en français, une radio HF d'un modèle ancien, sans doute volée à l'armée malienne.

"On sait qu'ils sont dans le coin"

"Ca c'est rare et c'est une aubaine", explique un autre capitaine, Jean-Baptiste, lui aussi du 92e régiment d'Infanterie. "Cela va permettre à nos spécialistes de voir quelles fréquences ils utilisent ou celles qu'ils écoutent. Nous, ils ne peuvent pas, c'est crypté".

"On sait qu'ils sont dans le coin. Dix pick-up blancs ont été repérés dans la vallée il y a moins de vingt heures", ajoute-t-il. "Ils nous observent peut-être. Ils s'adaptent. Ils nous évitent quand ils voient que nous sommes en force, qu'ils n'ont aucune chance, mais dès qu'ils repèrent une vulnérabilité, ils peuvent attaquer en nombre et se montrer redoutables. Il faut être super vigilant".

Sous la rotonde parfaite formée par les branches d'un acacia géant, non loin du campement, les soldats découvrent six roquettes de 122 mm, longues de quatre mètres, à côté d'une batterie de camion.

"Il suffit de brancher le cul de la roquette pour la faire partir", dit l'un des sapeurs, Eric. "Ils fabriquent des rampes de lancement improvisées avec des planches, des pierres. La précision est bien sûr approximative, mais on a vu en Afghanistan qu'avec un peu de pratique ils pouvaient s'améliorer".

Certains membres du 92e régiment d'Infanterie sont rentrés en novembre d'Afghanistan, pour repartir quelques mois plus tard au Mali.

Pour détruire les engins, ils les posent côte à côte dans une clairière, les relient entre eux par trois longs pains de plastic reliés à une mèche lente. L'explosion fait trembler l'air brûlant sur des centaines de mètres.

Au soir du deuxième jour de son offensive, l'une des plus importantes menées par l'armée française au Mali, le colonel Bruno Bert, qui commande les opérations sur le terrain, reconnaît qu'aucune cible humaine n'a été repérée mais s'assure satisfait.

"Nous donnons un grand coup dans la logistique du Mujao", dit-il à l'AFP. "Ils prennent un grand coup en terme de capacité de nuisance. L'opération va encore durer le temps nécessaire, nous allons fouiller toute cette vallée. Et s'ils reviennent après notre départ ils ne retrouveront plus rien".
Sourceafriquinfos.com

Faites une petite analyse, posez vous la question, qu'est ce que l’État du Niger fait exactement et concrètement dans la région d'Agadez?


Faites une petite analyse, posez vous la question, qu'est ce que l’État du Niger fait exactement et concrètement dans la région d'Agadez? Il renforce la sécurité, mais il y a toujours des actes de banditisme; il parle de la paix mais il ne pose pas des actes concrets; Il a renoncer surtout cette dernière décennie à construire et a réhabiliter les infrastructures, Il autorise des multinationales à exploiter les ressources minières et ne font rien gagner aux populations. Et c'est quoi son projet, sa politique, c'est de crier la paix aux vaillantes populations!! c'est lamentable et c'est irresponsable!

la morts de trois jeunes touareg détenus à la prison civile de BAMAKO


la morts de trois jeunes touareg détenus à la prison civile de BAMAKO .

Aqmi : Djamel Okacha, un émir très discret | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Aqmi : Djamel Okacha, un émir très discret | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

lundi 8 avril 2013

La France est allé offrire une armée au Mali qui n'en a pas du tout.On voit les touaregs et les français faire le JOB:Les images non censurées de la guerre au Mali - vidéo | VICE France

KADER Tarhanin ~ NAMICHANDOU ~

Tamikrest ~ Tissnant in chatma nine ~ with lyrics/subtitle

Tinariwen - Imidiwan Afrik Tendam - Playing For Change -


DERNIÈRE MODIFICATION : 05/04/2013 

MALI - TCHAD


Reportage : les troupes tchadiennes de retour à Kidal, bastion des Touareg

© FRANCE 24

Les troupes tchadiennes qui ont combattu les djihadistes dans le massif des Ifoghas aux côtés des troupes françaises se redéploient désormais autour de Kidal pour traquer les dernières poches de résistance. Reportage exclusif.

Par Adel GASTEL / Julien SAUVAGET (vidéo)
FRANCE 24  (texte)
 
La bataille des Ifoghas touche à sa fin et les troupes tchadiennes se redéploient dans les grandes villes du nord du Mali. Moins de deux heures d’avion suffisent pour relier Kidal, dans le nord-est, au massif de l’extrême est du pays, à la frontière avec l’Algérie, où s’étaient repliés les djihadistes face à l’offensive des troupes françaises, tchadiennes et maliennes entamée début janvier dans le Nord-Mali.
Ces troupes ont désormais pour mission de traquer les dernières poches de résistance islamistes et de sécuriser la zone. Kidal n’est pas encore totalement sûre, une grande escorte vient donc accueillir les soldats tchadiens à l’aéroport. La ville est aux mains des Touareg indépendantistes du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), qui ont soutenu les islamistes lors de la scission du Nord-Mali, mais qui sont désormais alliés au Mali, à la France et à l’armée tchadienne.
Un accueil froid
Ici, à l’inverse de ce qu’il s’est passé dans le sud du Mali, l’accueil des troupes étrangères est plutôt froid. Au passage du convoi, les enfants criant "Vive l’Azawad [nom du Nord-Mali indépendant, NDLR]", illustrent l’état d’esprit qui règne dans la ville. Les Tchadiens sont plutôt perçus comme des occupants plutôt que des libérateurs, bien qu’Oumar Bikimo, général de brigade de l’armée tchadienne au Mali, s’en défende. "Les contingents tchadiens ont été bien accueillis", assure le militaire aux envoyés spéciaux de FRANCE 24.
Quelque 2 400 soldats tchadiens sont déployés au Mali depuis le 26 janvier. De Gao à Kidal et jusque dans le massif des Ifoghas, les Tchadiens se sont trouvés aux côtés des Français, en première ligne de l’opération Serval lancée le 11 janvier. L’armée malienne n’a pas encore accès à cette partie du pays, tant les dissensions sont vives entre Maliens du nord et Maliens du sud.


Un dirigeant du mouvement arabe de l’Azawad : La position de la Mauritanie envers la crise malienne était « neutre et pacifique »


Sahara Médias - Nouakchott Lundi 8 Avril 2013



Un dirigeant du mouvement arabe de l’Azawad : La position de la Mauritanie envers la crise malienne était « neutre et pacifique »
Le chargé des relations extérieures de l’Union des mouvements et associations des arabes de l’Azawad, Aboubacar Ould Taleb, a considéré que la position de la Mauritanienne dans le conflit malien a été « neutre et pacifique », alors que l’intervention de la France et de certains pays africains ont été nécessaire pour éliminer les groupes islamistes armés. 
Dans un entretien avec la radio Sahara médias, Ould Taleb a ajouté que la Mauritanie a accueilli sur son sol des dizaines de milliers de réfugiés maliens et a tenu à ne pas prendre part au conflit qui se déroule dans un pays frère et voisin, précisant que sa position, par rapport à toutes les parties, était « neutre ». 
Ould Taleb a également déclaré que les mouvements arabes n’ont jamais refusé l’unité des azawadis, précisant que cette province ne pourra se libérer que par l’ensemble de ses fils. 

Les Arabes du Mali tentent de s'unifier


Les Arabes du Mali tentent de s'unifier


NOUAKCHOTT - Des mouvements et personnalités des communautés arabes du nord du Mali ont créé une nouvelle organisation qui affirme représenter l'ensemble des Arabes maliens, a appris l'AFP lundi auprès d'eux à Nouakchott.

La Convergence des mouvements et associations arabes pour l'unité et le développement de l'Azawad (nord du Mali) a été créée à l'issue d'une réunion tenue les 5 et 6 avril dans la capitale mauritanienne, selon une déclaration de ses membres dont l'AFP a obtenue copie.

Elle a été formée par les leaders, cadres, notabilités et responsables des mouvements et associations de la communauté arabe de l'Azawad, affirme ce texte.

La réunion a rassemblé des délégations d'Arabes de l'Azawad venus du Mali, mais aussi de l'Algérie, du Burkina Faso, du Niger ainsi que de la Mauritanie, quatre pays voisins du Mali, a précisé à l'AFP le porte-parole de cette Convergence, Boubacar Ould Taleb.

La Convergence constitue le cadre unique de représentation légitime des aspirations de notre communauté, affirment également les signataires dans leur déclaration.

Parmi les membres du directoire de ce nouveau cadre unitaire, figurent le chef du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), Ahmed Ould Sidi Mohameda, d'anciens parlementaires et diplomates arabes maliens qui résident à Bamako, dont Sidi Mohamed Ould Oumrani et Baba Ould Sidi Wafi, a indiqué M. Ould Taleb.

Selon lui, la convergence ne comprend aucun aucun membre des groupes armés ayant occupé pendant plusieurs mois le nord du Mali en 2012, qu'il s'agisse de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, ayant déclenché l'offensive qui a conduit à l'occupation du Nord malien) ou des organisations jihadistes liées à Al-Qaïda.

Elle est clairement pour l'unité et l'intégrité territoriale du Mali, a insisté le porte-parole: Aucune personnalité parmi les mercenaires qui ont cherché la division de notre communauté et de vivre sur le dos de notre peuple n'en fait partie, ni personne en relation avec les mouvements accusées de liens avec Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et le MNLA.

Nous sommes prêts à intégrer la commission nationale de réconciliation et à toute forme de négociations avec le gouvernement malien sur l'avenir de ce territoire qu'est le Nord malien, a-t-il ajouté.

Le gouvernement malien a créé début mars dernier une Commission dialogue et réconciliation (CDR), ayant pour mission de rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes.

Dans leur déclaration, les Arabes maliens s'inquiètent aussi des risques de marginalisation de (leur) communauté par rapport à toutes les grandes questions de l'heure, notamment la participation au dialogue politique.

Ils condamnent le terrorisme sous toutes ses formes, le banditisme transfrontalier, trafics en tous genres et activités illicites et criminelles. Ils dénoncent des dérapages dont sont victimes selon eux des civils dans les régions de Tombouctou (nord-ouest du Mali) et de Gao (nord-est du Mali).

Les Arabes sont une minorité dans le territoire de l'Azawad, berceau des Touaregs, eux-mêmes minoritaires dans l'ensemble du Mali.


(©AFP / 08 avril 2013 17h26)

La présidente de l'EPAD aurait planqué des millions au Luxembourg

L'EXPRESS

POLITIQUE

La présidente de l'EPAD aurait planqué des millions au Luxembourg

publié le , mis à jour 

Joëlle Ceccaldi-Raynaud, députée-maire UMP de Puteaux et ex-suppléante de Sarkozy, est accusée par son père d'avoir touché des pots-de-vin en marge d'un appel d'offres en 2001, selon le Canard enchaîné.

Et une affaire de plus. Cette fois-ci dans les Hauts-de-Seine, terre électorale de Nicolas Sarkozy. La députée-maire de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a confirmé mardi avoir été entendue en août comme témoin assisté par un juge de Nanterre dans une enquête sur des soupçons de malversations financières.
Le lendemain, Le Canard Enchainé en donnait un peu plus sur cette histoire.
Le juge d'instruction de Nanterre Richard Palain enquête depuis plusieurs mois sur la concession en 2001 de l'immense chaufferie qui alimente le quartier de la Défense (Hauts-de-Seine) à la société Enerpart, créée pour l'occasion par trois associés Jean Bonnefont, ex-dirigeant de Charbonnage de France, Bernard Forterre ex-dirigeant de Vivendi et Laurent Gimel.
Dans cette affaire, c'est le père de l'élue, l'ex-sénateur-maire UMP de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud, président du syndicat intercommunal au moment des faits, qui trinque d'abord. Il est soupçonné d'avoir touché 5 millions de francs (762 000 euros) de pots-de-vin. Il est mis en examen en 2007 pour "favoritisme, recel d'abus de biens sociaux et corruption passive". Mais pour se défendre, l'ancien élu accuse sa fille, vice-présidente du syndicat intercommunal en 2001, d'avoir touché cet argent, puis de l'avoir caché au Luxembourg.
Toujours selon le Canard enchainé, les résultats de la commission rogatoire du juge montre que Joëlle Ceccaldi-Raynault a ouvert en 1996 un compte au sein de la banque privée Edmond de Rothschild, à Luxembourg. Ce compte, au nom d'une société écran domiciliée dans un paradis fiscal, aurait reçu plusieurs sommes d'argent par virement ou en liquide jusqu'à compter plus de quatre millions d'euros en 2005. Après avoir été placé au nom des enfants du député-maire en 2004, "le compte a été subitement clos en avril 2009 et transféré vers une destination inconnue". Le pactole disparait, au moment exact où Charles Ceccaldi-Raynaud révèle au juge d'instruction l'existence des avoirs de sa fille.
Celle qui a hérité du siège de député de la 6è circonscription des Hauts-de-Seine (Neuilly et Puteaux) après avoir été la suppléante de Nicolas Sarkozy entre 1996 et 2007, réfute les accusations du journal. Elle a annoncé qu'elle allait porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" en précisant: "Sur le fond et pour conclure, les faits évoqués dans l'article ont été largement expliqués au juge d'instruction qui n'a pas remis en cause leur caractère purement privé et non délictuel".

Ceccaldi-Raynaud veut faire disparaître Le Canard de sa ville

Entendue donc comme témoin assisté le 1er août dernier, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a déclaré que ces quatre millions d'euros étaient "des fonds qui se trouvaient en Suisse et qui appartenaient à [sa] grand-mère". Ces explications ont été contredites par le père de l'intéressé, déclaration de succession à l'appui.
La députée-maire de Puteaux est un personnage central des Hauts-de-Seine. Suppléante de Nicolas Sarkozy, elle fut également présidente de l'Epad, après le fiasco de la candidature de Jean Sarkozy, mais aussi conseillère générale des Hauts-de-Seine.
Elle risque gros dans cette affaire. Enfin, si la justice parvient à boucler l'enquête. Muté en septembre dernier, le juge Richard Palain n'a pu aller plus loin dans son enquête. Il revient donc à son successeur Philippe Courroye, connu pour ses proximités avec le chef de l'Etat, de poursuivre les investigations...
Quant à Joëlle Ceccaldi-Raynaud, elle ne manque pas de ressources, à lire le blog de son opposant MoDem Christophe Grébert. Pour être sûre qu'aucun des habitants de sa ville de Puteaux ne soit informé de l'affaire, l'élue n'aurait pas hésité à envoyer ses supporters chez tous les marchands de journaux afin de racheter tous les exemplaires du journal satyrique.

Les comptes suisses de Le Pen


Les comptes suisses de Le Pen




29 avril 2002 - 18:09

Selon son ex-épouse, Jean-Marie Le Pen disposerait dans les banques suisses d’un trésor de 10 millions de francs. Mais le chef du Front national nie.

En décembre 1997, Pierrette Le Pen, qui a quitté le dirigeant d'extrême droite, choisit l'hebdomadaire genevois GHI pour accuser son ancien mari de frauder le fisc. Elle estime cette fortune cachée dans des banques suisses à au moins 40 millions de francs français de l'époque (10 millions de francs suisses).

D'où provient cet argent? D'un héritage de la famille Lambert, possédant les ciments du même nom. Dans des circonstances très controversées, Jean-Marie Le Pen reçoit un magnifique hôtel particulier à Saint-Cloud, estimé à 5 millions de francs. Il s'agit de la partie visible.

La partie invisible se trouvait, selon Pierrette Le Pen, à l'UBS. Aidé d'un avocat, le leader du Front national (FN) aurait pris l'argent pour le placer à la banque Darier.

«Nous avions plusieurs valises de billets, raconte-t-elle. C'était impressionnant. Nous avons effectué le transport nous-mêmes.»
Des «petits nègres»

Pour faire venir l'argent en France, Jean-Marie Le Pen téléphonait d'une cabine publique à un ami en Suisse. Selon un code établi, une liasse de 10 000 francs français était appelée «un petit nègre». Détail piquant pour un homme politique soupçonnée de ne pas porter dans son cœur les étrangers.

Toutefois, le candidat à l'élection présidentielle a toujours démenti, parlant de «calomnies». Mais François Laya, un ancien collaborateur du gérant de fortune genevois Jean-Pierre Aubert, a lui aussi accusé Jean-Marie Le Pen d'avoir déposé à trois reprises, 15, puis 20, puis 10 millions de francs français (soit 11 millions de francs suisses) sur des comptes en Suisse.

«A deux reprises, ces fonds ont été remis à M. Aubert, à Genève, dans un bistrot du quartier des banques», déclare-t-il, ajoutant que l'argent avait été apporté par Jean-Marie Le Pen lui-même, «accompagné de deux personnes qui assuraient sa sécurité». Une société écran aurait été créée pour camoufler les fonds.

Dans un document en date du 10 mars 1981, et que swissinfo a pu se procurer, le nom de Jean-Marie Le Pen apparaît bien sur le compte numéro 386.047.00 W, ouvert à l'UBS à Genève. L'autre propriétaire du compte est un éditeur français, Jean-Pierre Mouchard, établi depuis de longues années en Suisse.
Une association de collecte de fonds

Jean-Pierre Mouchard est l'un des plus vieux amis de Jean-Marie Le Pen. On retrouve également son nom à la direction de la Cotelec, une association créée en 1991, chargée d'encaisser les dons que les militants et les sympathisants envoient au FN.

«J'avais accepté ce poste pour rendre service à Jean-Marie Le Pen. Toutefois, je n'étais qu'un trésorier nominal de la Cotelec. Je n'en ai jamais contrôlé les activités», assurait Jean-Pierre Mouchard en 1997. Il avait alors décidé de démissionner de ce poste, afin d'éviter «un risque de confusion entre les affaires de Le Pen et les miennes».

La presse française - qui consacre depuis le premier tour de l'élection présidentielle de très nombreux articles à la situation financière du dirigeant du Front national - souligne qu'il y aurait confusion entre ses comptes personnels et ceux de son parti.

Détournant l'un des slogans du FN, l'écrivain Guy Konopnicki - auteur des «Filières noires» consacré aux réseaux financiers de l'extrême droite - jure que Le Pen, ce n'est pas «La France d'abord», mais «Le francs suisse d'abord».

swissinfo/Ian Hamel