lundi 18 mars 2013

COMMENT BBY DU JEUNE AFRIQUE ARNAQUE LES DIRIGEANTS AFRICAINS. PAYS PAR PAYS


COMMENT BBY DU JEUNE AFRIQUE ARNAQUE LES DIRIGEANTS AFRICAINS. PAYS PAR PAYS
Depuis presque un demi siècle, des générations entières d’Africains subissent la tyrannie, le mépris de M. Béchir Ben Yahmed et de son groupe de presse, et ce n’est pas fini, car ses rejetons sont là à l’œuvre et travaillent à pérenniser l’œuvre de colonisation de nos esprits et de dépouillement de nos deniers publics.

Qu’a-t-il apporté ce groupe de presse aux Africains ? La question mérite d’être posée, tellement cette famille s’est enrichie plus que de raison sur le dos des Africains. Bras armé de la françafrique, la ligne éditoriale du « sac à merde » comme l’a qualifié un homme politique malien, s’est toujours alignée sur les positions néocolonialistes françaises. Les violons s’accordaient régulièrement entre BBY et Jacques Foccart qui révéla dans ses mémoires qu’il avait un rituel d’un dîner par mois avec le propriétaire de J.A. La complicité entre les deux hommes était telle qu’à sa mort, Jacques Foccart désigna BBY comme son légataire testamentaire universel. Que peuvent attendre les Africains du légataire de Foccart ? Que peut-il leur offrir ? A part, les maintenir autant et aussi longtemps que possible dans les liens du pacte colonial ?

« BBY devenait le gardien et, en fait, l’agent de commercialisation des mémoires de l’homme ayant, outre des opérations telles que le débarquement des mercenaires en 1977 au Bénin, perpétué la présence néocoloniale de la France dans ses ex colonies et ainsi permis à la France de partir pour mieux rester » releva Antoine Glaser. Le groupe JA faisait bel et bien partie du réseau Foccart.

BBY a-t-il convaincu de son indépendance ?
Ou bien a-t-il tout simplement réussi à convaincre qu’il était un sous fifre de la Françafrique, informé, managé et exécutant toutes les missions qui pouvaient aller de la terreur médiatique à la mise à mort, programmées dans les sous-sols de la Foccardie, puis de ses successeurs ; l’empire JA puise ici sa source et le fondement de sa puissance ; une puissance dont l’expression première est sa capacité de nuisance, sa détermination à salir, à insulter les dirigeants et Chefs d’Etat de la seule Afrique Noire. Car de mémoire d’homme, on n’a jamais vu BBY traiter ou qualifier un Chef d’Etat arabe, de dictateur, de tueur, et pourtant certains ont instauré de monstrueuses tyrannies qui, pour le moins, n’ont rien à envier à toutes les « dictatures » africaines qu’il n’a cesse de dénoncer et de brocarder en des termes orduriers et racistes.

« Aboul le fric » est la devise du groupe, les Chefs d’Etat Africains doivent payer pour qu’on les épargne, s’ils refusent, ils se font descendre, et leur entourage de souligner le tirage de J.A. à X...Exemplaires, de prévenir que leur avidité non satisfaite se transformerait en haine et en poursuite infernale contre eux ; alors de grâce, payez pour avoir la paix, payez pour qu’il vous lèche les bottes, plutôt que de le voir vous déverser sa bile. C’est le discours qu’on entend régulièrement dans les couloirs des présidences africaines.
Ainsi donc, à cette opération de chantage bien menée, s’ajoute une escroquerie qui consiste en ce que chaque semaine, le journal est vendu deux fois ; une première fois à l’annonceur - Chef d’Etat ou homme politique - puis une seconde fois au pauvre lecteur que nous sommes qui, perdons notre temps à acheter et à enrichir depuis plus de 60 ans une famille qui n’a aucune considération pour nous si ce n’est que de s’appliquer à vider les poches de nos responsables sans aucun scrupule.

Quoi de plus convaincant que des exemples concrets, entrons donc dans les égouts du journal et faisons la lumière sur ses pratiques douteuses. Du Cameroun au Gabon, en passant par la Côte d’Ivoire, le Sénégal, tout le monde est logé à la même enseigne ; seule la rapide docilité de certains à allonger le blé aux journalistes commerciaux de J.A, explique la différence de traitement.

C’est ainsi qu’aux dossiers incendiaires dont le but est de maintenir la pression plutôt que d’informer, succéderont des reportages qui sont, en fait, des publi-reportages de même que l’enquête journalistique est en fait une quête publicitaire. Aujourd’hui, JA fait face dans l’arène médiatique à une presse privée africaine qui devient très audacieuse et dynamique, vous comprendrez pourquoi la vénalité de cette famille la pousse au chantage, aux menaces dans leur course de rattrapage. Véritable outil de propagande, l’hebdomadaire n’accepte ni la concurrence ni le refus d’adhérer à ses idées mercantiles. Exemples :

Le Cameroun
Un contrat portant sur la somme de 650 millions de FCFA à verser chaque année permet au régime de Paul Biya de bénéficier d’un traitement de faveur. Le Gouvernement paya sans râler pendant 4 ans, puis en a eu marre, surtout que l’impact positif des articles de JA n’a jamais été prouvé, de même que les retombées en termes d’image sont une belle arnaque et personne n’y croit. Aussi, malgré plusieurs relances, on fit la sourde oreille à Yaoundé. Pendant ce temps, à Paris, la famille BY affute ses couteaux, et pond un dossier sur les 50 personnalités qui comptent en Afrique et, bien entendu, Paul BIYA est zappé et sérieusement critiqué sur tous les angles.

Le Gabon
Véritable vache à lait, le Gabon a toujours les plus lourdes factures au groupe JA. Selon les anciens du journal, Bongo assurait les fins de mois de l’hebdomadaire à lui tout seul. Il serait fastidieux de lister 40 ans de collaboration fructueuse ; aussi citons les scandales encore fumants comme celui souligné par la Lettre du Continent : Le groupe Jeune Afrique a édité, via sa régie publicitaire Difcom dirigée par Danièle Ben Ahmed, un bon de commande à l’attention de la présidence de la République gabonaise pour la réalisation d’un guide “Ecofinance” sur le « +Gabon ». Mais, selon la même Lettre confidentielle, depuis cette date, il n’y a aucun retour du côté gabonais. Le directeur exécutif de la rédaction, Marwane Ben Yahmed, fils de BBY, a donc enfilé sa casquette de VRP. Il est monté au créneau pour rappeler à la ministre gabonaise de la communication, Laure Olga Gondjout, la “longue collaboration” entre Jeune Afrique et l’ancien président Omar Bongo Ondimba… Des menaces à peine voilées.

Le Sénégal
La presse sénégalaise s’offusque régulièrement des sommes astronomiques dépensées pour fermer la bouche au journal J.A. qui n’a pas bonne presse malgré le fait que de nombreux sénégalais aient travaillé dans la maison. De vives tensions avaient opposé le régime de Diouf à BBY au sujet de la couverture de la crise qui a opposé le Sénégal à la Mauritanie en 1989. Les premiers papiers de JA étaient une véritable lapidation médiatique du régime de Diouf. L’élite sénégalaise avait bien compris le message, BBY avait choisi le camp de ses frères arabes. Le régime de Diouf paniqua et envoya une délégation pour négocier à coups de millions, non pas le respect de la Vérité ou une certaine éthique professionnelle dont le journal n’en a que faire, mais plutôt un équilibre dans la présentation des évènements. Le Sénégal avait parfaitement à l’esprit le racisme du propriétaire de l’hebdomadaire mais aussi la connaissance de l’octroi de licences de pêche à certains responsables du groupe par le régime de Ould TAYA.

Le Tchad
On peut dire que le cas du Tchad peut se résumer à la personne du président Habré, à son combat contre Khadafi et à la position de BBY. La façon dont BBY, un vieillard de 83 ans s’occupe personnellement, avec une haine féroce, à démolir l’image de Hissein Habré (HH), a poussé ses propres collaborateurs à s’interroger sur cette attitude.

Au début, était le contrat qui le liait à Kadhafi, conclu pour accompagner et maquiller la politique expansionniste de la Libye au Tchad et dans la sous-région. Toutefois, les milliards encaissés par la famille BY n’expliquaient pas toute cette folie en continu depuis plus de 30 ans. Le 14 juillet 1988, le président HH fut l’invité d’honneur de la fête nationale française, durant sa visite à Paris dans le cadre de ces festivités BBY adressa une invitation au Président HH au siège de J.A. Ce dernier déclina l’invitation. Le Roi Béchir le prit très mal, lui qui se considérait comme l’égal de ces Excellences, selon les confidences d’anciens de la maison. Un coin du voile fut levé grâce à une grande dame de la politique sénégalaise, ancienne ministre, elle donna une clé pour comprendre la haine qu’il éprouvait pour HH.

BBY avait été profondément traumatisé par les évènements Tchado-libyens. Elle expliqua que « lors de la chute de Ouadi-Doum, elle était en train de dîner avec le couple Ben Yahmed dans leur domicile ; les télévisions françaises étaient déchaînées sur l’actualité brulante de l’heure à savoir, la totale déconfiture de la puissante armée libyenne ; des milliers de soldats libyens venaient d’être faits prisonniers par l’armée nationale tchadienne, tout l’état major libyen avait été fait prisonnier et quelques instants plus tard, les images de soldats libyens menottés, certains assis, d’autres à genoux, défilèrent sur les écrans … Silence lourd et pesant, BBY blême, accuse le coup, au bord des larmes, il contient difficilement son émotion, sa rage plutôt; il se sent humilié jusqu’au plus profond de son être. D’une voix éteinte, oubliant qu’il n’était pas seul, il balbutie : « Jamais, jamais des Noirs n’ont mis à genoux des Arabes.

Comment ont-ils osé ? Je consacrerai ma vie à le leur faire regretter amèrement …. » Et c’est ainsi que le Président Hissein Habré paie depuis plus de 30 ans, pour le courage qu’il a eu d’affronter Khadafi, d’avoir mobilisé son peuple, son armée pour mettre fin à une barbarie sans nom. Des troupes libyennes ont semé la terreur, envahi le pays, commis des crimes horribles, il est vrai avec la complicité active d’hommes politiques tchadiens. Malgré cette horrible réalité vécue par le peuple tchadien, l’esprit enfiévré et raciste de BBY n’a enregistré que la dernière séquence pour monter son propre film pour nourrir et alimenter sa haine et son désir de vengeance qu’il lèguera à ses fils déjà positionnés pour pomper à leur tour l’argent des Africains.

A cette vanité raciste, il faut ajouter qu’il lui revient de brasser du vent pour la françafrique à laquelle il appartient ; d’où son engagement inlassable dans l’affaire HH qui lui permet, par ailleurs, d’en imposer au désormais sur-liquide Deby qui arrose abondamment les différents envoyés spéciaux de J.A. A fonds perdus, vue sa désastreuse image tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Le pauvre ! Avec les catastrophiques résultats du Tchad, dernier du peloton dans plusieurs domaines, avec l’échec du Projet Pétrole, les rapaces de J.A. auraient de quoi écrire pendant 30 ans.

La Mauritanie
C’est François Soudan qui a le dossier Mauritanie, lui qui dit : On aurait des racines dans ce pays. L’équipe de J.A. a joué à fonds la carte Ould Taya en dressant un portrait très flatteur : « A 62 ans, Ould TAYA est plus habile, plus déterminé que jamais… » et invitant les lecteurs à ne jamais le sous estimer…. Puis c’est le coup d’Etat de Mohammed El Vall , le nouveau Président après avoir fait refouler François Soudan, temporise et sort son chéquier, du coup virage à 90° pour nos experts pour qui selon le bon mot du journaliste Hugueux « l’analyse du contenu de J.A. atteste une souplesse d’échine que ne renierait pas le plus talentueux des contorsionnistes. Quand l’appel de titre devient appel de fonds. » (Nous vous invitons à lire l’ouvrage du journaliste). Le coup d’Etat en Mauritanie est donc une divine surprise pour J.A. (500.000 euros encaissés selon la presse). Quant au pauvre Ould TAYA, il est perçu désormais comme « timide, distant, cassant, enfermé dans une logique sécuritaire et fonçant dans le mur … ».

Le Rwanda
Pendant longtemps, le régime de Juvenal Habiarimana a signé les contrats publicitaires les plus importants, J.A. a fait des affaires en or avec les auteurs du génocide. Désormais, on fait la cour à Kagamé, signature d’un contrat de 350 000 dollars, Francois Soudan exalte Paul Kagamé, désormais décrit comme ayant fait de son pays un paradis sécuritaire etc.

Ainsi dans le royaume de J.A, la boussole qui guide la ligne éditoriale a pour balancier l’appétit de l’argent. Lequel explique que la somme des sujets tenus à distance est égale à celle des non sujets matraqués en permanence. C’est la parfaite illustration de la coïncidence entre les intérêts des dictatures avec ceux de l’information comme l’ont souligné avec pertinence des journalistes camerounais. Les journalistes de J.A. bombent le torse, arrogants, ils ont le droit de se croire puissants et de travailler à la légende dorée de leur indépendance… Personne n’est dupe.
Quelques esprits pourraient néanmoins ne pas croire au racisme de BBY, pour se faire une idée, écoutons les journalistes africains noirs qui ont travaillé avec lui pendant parfois de longues années et qu’il a foutu à la porte ou poussé à la démission ou bien qui ont préféré partir (comme Marie Roger BILOA ou Blaise Pascal TALLA).

Le journaliste Jean Baptiste PLACCA a eu un clash avec BBY au sujet de Nelson Mandela, plus précisément, lors de la libération de Mandela et de la couverture de l’évènement du siècle. BBY refuse d’envoyer un reporter couvrir ce qui est pour lui un non évènement. On peut le faire depuis Paris maintient-il. Son collaborateur est choqué, le Roi Béchir est nu, sa face hideuse explose au grand jour, M. Placca quitte le groupe JA.
Francis KPATINDE, journaliste depuis 19 ans à J.A. assiste, ce jour de novembre 2004, à une conférence de rédaction à laquelle prend part l'ancien journaliste français Henri Marque (RTL), ami de Ben Yahmed et invité par ce dernier à assister aux débats de son équipe. M. Marque déclare sans sourciller que la «paresse est congénitale chez les Africains.»

Outré, Kpatindé juge ces propos inadmissibles et dénonce le racisme du vieil ami de son patron, lequel ami menace de quitter les lieux si l'impertinent Noir ne présente pas ses excuses. «Jamais de la vie !», répond Kpatindé face à l'insistance de son «boss» qui tient à ses relations avec Henri Marque. BBY prend la chicotte et les coups pleuvent sur Kpatindé ; réprimandes, harcèlements, retraits de rubriques, et voilà que le journaliste béninois présente sa lettre de démission à BBY. En voici un extrait :

« … Votre ire s'est accrue, en novembre dernier, après ma réaction, en conférence de rédaction, contre les propos racistes - à l'égard des Africains - de l'un de vos collaborateurs. Au lieu de m'apporter votre soutien, vous avez semblé prendre le parti de l'intéressé. Il est évident que je ne puis accepter cette façon de faire et le harcèlement continu dont je fais l'objet depuis plusieurs mois. Je me réserve donc le droit de donner une suite à ces comportements pour le moins inadmissibles au sein d'une entreprise qui tire profit, plus que de raison, de l'Afrique. »
Que dire du journaliste SENNEN qui, ravagé par un cancer de l’intestin en phase terminale, recevait de BBY, sur son lit de mort à l’hôpital, des lettres de mises à pied pour causes d’absences prolongées… !

Ou encore du journaliste Sénégalais Elimane Fall, jeté, repris, rejeté, cent fois humilié. La machine à broyer de BBY tourne à plein régime et pour lui, les Noirs ne connaissent que la chicotte. Cela s’applique dans le cadre professionnel avec ses employés africains qui lui doivent obéissance, soumission et doivent s’exécuter et surtout la fermer et garder yeux et tête baissés.

C’est la conception coloniale du « BOYE » noir, homme à tout faire, que dis-je, bête de somme. Illustration : Vous êtes journaliste, diplômé, connaissant votre travail et le faites sérieusement. Mais, BBY exige que vous vous transformiez en agent collecteur de bons de commande auprès d’entreprises africaines, auprès d’hommes politiques dans le pays où vous êtes en mission. Au besoin, une ridicule petite commission est concédée pour justifier cette substantielle et unilatérale modification de votre contrat de travail. Mais vous estimez ne pas être intéressé par cette commission n’ayant pas une formation de commercial ; Comme s’exprimait ainsi Francis Kpatindé dans sa lettre précitée : «….Laissez-moi, vous rappeler une de vos correspondances dans laquelle vous me proposiez 5% de commission si, au cours de mes voyages, je vous ramenais des contrats commerciaux et des actionnaires. Je peux également citer ces étranges correspondances, auxquelles je n'ai jamais donné suite, d'une responsable de l'entreprise me demandant de lui faire parvenir des listes de prospects pour l'actionnariat et l'abonnement patrimoine. J'ai, bien entendu, les moyens de prouver ce que j'avance. »

L’extraordinaire imagination de BBY ferait des jaloux.
Des articles payés rubis sur ongle font suite à des insertions publicitaires d’entreprises, mais aussi des abonnements à tarifs spéciaux, sans compter des achats d’actions du groupe. Constatons que presque tous les Chefs d’Etat africains, beaucoup d’hommes politiques opposants ou non, des chefs d’entreprise ont été démarchés pour acheter des actions, et bien sûr l’arnaque consiste à ne pas être considéré comme un actionnaire normal à qui les résultats de la société sont communiqués et qui peut légitimement s’attendre à toucher des dividendes de l’empire BBY. Mais, il ne faut pas rêver !

Selon, le Canard Enchainé, le bouchon a été même poussé plus loin quand un chef d’entreprise tunisien ayant acquis, sur injonction de la présidence de son pays, des actions du groupe, exprima par écrit, le souhait de les revendre après 10 ans, BBY refuse et lui répond : « Comme vous le savez l’achat des 263 actions l’ont été dans le cadre d’un achat fait par 41 sociétés tunisiennes à la demande de la présidence tunisienne (Ben Ali). Cet achat a été coordonné et centralisé par les deux directeurs de cabinet respectifs. Donc pour la revente, vous devez suivre la même procédure à rebours. » Incroyable, non seulement les dictatures africaines amies de BBY obligent leurs sociétés à acheter des actions du groupe J.A. pour renflouer leur caisse, opération financière en pure perte puisqu’aucun dividende ne vous est jamais versé, mais en plus impossible de revendre les foutues actions, même à vil prix ! Y a-t-il une posture plus déshonorante que celle-ci ?

Le groupe a pourtant une situation florissante, une affaire extrêmement rentable, qui ne peut être que rentable vu ses méthodes managériales sui generis. La preuve c’est qu’aucun des fils de BBY n’a essayé de faire ses preuves dans une autre activité, pourquoi aller vers l’inconnu quand on a une mine d’or entre les mains, et qu’il suffit d’en faire une affaire familiale pour en garder tous les bénéfices.

Imaginez une seconde, la razzia que fait ce journal sur les comptes de nos pauvres Etats : La grande interview-propagande politique d’un Président tourne autour de 800.000 euros selon les finances du pays, 940.000 euros pour la Guinée Equatoriale, plus la collecte d’insertions publicitaires à 10.000 euros la page ; toutes les entreprises du pays y passent et l’envoyé spécial de J.A. y veille avec le Cabinet présidentiel ; et, en plus l’abonnement spécial obligatoire pour les entreprises, et encore l’achat d’actions qui ne produiront aucun versement de dividendes.

Sans compter ce qui pourrait figurer dans le livre Guinness des idées les plus diaboliques, à savoir : l’abonnement à vie à Jeune Afrique avec la touche spéciale c'est-à-dire que l’abonnement est transmissible avec votre héritage à vos enfants. Il fallait y penser. N’oublions pas les fameux Atlas, revues touristiques qui coûtent au bas mot 100.000 euros tirés à un nombre important d’exemplaires, faites le calcul !
Ce n’est pas fini, il arrive que les experts de J.A. vous tiennent la main pour écrire, comme par exemple, le président Obiang Nguéma de Guinée Equatoriale pour son livre « My life for my People » !

Constatez la saignée à blanc de nos Etats par des donneurs de leçons sans égal. Que pensent les institutions internationales préoccupées par la bonne gouvernance de ces dépenses inappropriées ? Tout cet argent dépensé à engraisser des maîtres chanteurs, aurait pu être plus judicieusement utilisé ! Il est vrai que le groupe est un démembrement de la Françafrique, entre copains, c’est toujours le renvoi d’ascenseur.
De plus, la fragilité des pouvoirs en Afrique dope les actions de communication, c’est en quelque sorte leur terreau fertile.

Les rares visites de BBY sur le continent Noir sont à relever, cela participe de la distance nécessaire qu’il met pour contenir, loin de lui, les responsables africains qu’il méprise et avec qui, il ne souhaite partager aucune familiarité, ne parlons pas d’amitié.

Dans cette logique, il refuse leurs médailles mais accepte leurs chèques. Il n’est pas question pour S Y Béchir de se rabaisser au niveau d’un roitelet nègre. Quelques petites exceptions, il lui est arrivé d’aller quémander le président Houphouet à domicile ainsi que le président Bongo quand les temps étaient cailloux pour lui. Récemment, il était prêt à abandonner son actionnaire Ouattara pour se rendre à Abidjan sceller une réconciliation avec Gbagbo et faire main basse sur un pactole, mais les conditions fixées par Gbagbo furent jugées trop draconiennes. Au Sénégal, il avait obtenu un crédit bancaire pour renflouer les caisses de J.A. avec l’aval du président Diouf, la presse sénégalaise rappelle souvent au propriétaire de J.A. qu’il n’a pas remboursé le prêt consenti.

C’est ainsi que la terreur médiatique qu’il inspire, son appartenance d’abord au Réseau Foccart, puis à la Françafrique lui a permis, malgré les insultes régulières, les diffamations multiples et ce pendant plus de 60 ans, excusez du peu, de n’avoir eu aucune plainte dirigée contre lui et jugée. Absolument renversant. La seule exception est la plainte introduite par les avocats du président Hissein Habré pour un faux grossier à savoir, une pseudo interview que leur aurait accordée l’ancien président Tchadien.

BBY a estimé que cette initiative relevait de l’audace et qu’il ne devait pas permettre à d’autres de suivre cet exemple. D’où les multiples gesticulations de ses avocats pour demander aux réseaux françafricains de ne pas oublier de lui renvoyer l’ascenseur, à lui membre de la confrérie au nom des bons et loyaux services rendus pour servir les intérêts de la France. La décision de justice rendue mérite le détour : le juge français a déclaré que « le président Hissein Habré n’apportait pas la preuve qu’il n’a pas accordé d’interview à J.A. et BBY aussi, n’a pas pu apporter la preuve que HH leur a accordé une interview…!». Tout le monde a compris, car, la charge de la preuve incombait bien à J.A. qui a prétendu que Hissein Habré leur avait donné une interview ; et, tous les journalistes le savent, dans un cas pareil, on a des courriers, des échanges, des supports audio même pour une interview dans un journal. Or, JA et Ben Yahmed n’avaient rien. Pour les sortir du pétrin, le renvoi d’ascenseur avait fonctionné avec des grincements bruyants. Partie remise ?

BBY est un habitué des sollicitations pour le tirer d’un pétrin, selon la presse française, les arriérés de son groupe à l’URSSAF étaient astronomiques, il demanda une faveur au PM d’alors, français Balladur qui la lui accorda. Il en sera ainsi avec les prud’hommes dans le cas des conflits avec ses employés. On peut relever que la presse française ne s’intéresse pas beaucoup à lui, mais ne l’épargne guère à l’occasion. Toutefois, l’arrogant BBY la joue balle à terre et adopte un profil très bas et évite la confrontation avec les journalistes français, comme on dit chez nous « les grenouilles ne sautillent pas dans l’eau chaude. »

Le mépris, le manque de considération de J.A. se constate quand Deby se fait interviewer en casquant plus 300 millions de F CFA et insulte copieusement les rebelles tchadiens en les traitant de mercenaires.
Le représentant des rebelles et porte parole M. Acheikh Ibn Oumar écrit un droit de réponse qui, selon les règles professionnelles, devait être publié dans le journal. Niet catégorique de J.A, on balance le droit de réponse sur le site du journal, le temps d’une rose et basta. Aucune indignation de la part de l’intéresse qui ne dénonce pas ce mauvais traitement, s’en accommode même. C’est normal que BBY tienne toujours sa chicotte à la main, si chacun (et tout le monde) baisse yeux et tête.

Toujours sur le Tchad, et le refus de publier les droits de réponse à lui envoyés par les avocats de Habré; ceux-ci dénoncèrent cette attitude et firent publier dans d’autres médias les droits de réponse en question, provoquant la fureur de BBY et quelques insultes avec les responsables des journaux ayant publié les droits de réponse. Des méthodes de mafiosi en fin de compte. Selon BBY, à ses insultes, il ne faut ni opposer une plainte, ni exercer un droit de réponse et pire, il ne faut pas non plus tenter de réagir par d’autres voies ! Est-ce le comportement de quelqu’un qui respecte les gens ou est-ce le comportement d’un maître vis-à-vis de ses valets ?

Le racisme de BBY a explosé, aussi, en ce qui concerne la Tunisie de Ben Ali. BBY est tunisien, cela lui suffisait à lui et ses enfants pour dire « Touche pas à mon pays ». Ainsi, parlait Zyad Liman, fils de la femme de BBY, lors d’une émission sur TV5 à propos de la modification constitutionnelle faite par Ben Ali pour s’assurer une présidence à vie : « D’abord, le régime de Ben Ali réunit autour de lui la majorité des Tunisiens qui ne sont pas intéressés par d’autres questions, le régime leur offre une vie bien meilleure à celle d’autres pays. De plus, je m’interdis de dire du mal d’un pays qui est le mien et dont je détiens le passeport même si ma mère est savoyarde. » Dans ces quelques mots, tout a été dit. Le fils de Ben Yahmed a une conception bien curieuse du journalisme indépendant ! Il n’a pas démérité de son père adoptif. Mais ne nous laissons pas divertir par ce camouflage. Des solides liens d’argent unissaient BBY et Ben Ali.

Ainsi, dans un article du 17 février, le journal « Le Monde » monte au créneau et accuse BBY et son équipe « d’avoir abondamment contribué à empêcher de connaître le vrai régime de Ben Ali. Ils n’ont jamais consacré des dossiers comme ils le faisaient sur Mobutu et Kabila fils. » N’est ce pas édifiant?

Et la presse française de poursuivre, « BBY était subjugué par Leila Ben Ali qu’il a dépeint en 2009 comme une femme politique énergique, déterminée et fonceuse, elle est la générosité discrète, percutante d’esprit, d’humour et d’humanisme ». En fait constate, le Canard Enchaîné, JA a habilement oscillé entre flagornerie et critique mouchetée de courtisan. Par rapport à la situation économique tunisienne en 2009, JA écrivait : « Le pays jouit d’une paix sociale. On l’a dit et répété depuis plus de 20 ans, la liste des progrès réalisés ne cesse de s’allonger ».
La saga de BBY a permis de prendre conscience qu’un groupe de presse, c’est capital pour décrocher des commandes de toutes sortes. C’est malheureusement ce que beaucoup de personnes ont retenu et le créneau suscite aujourd’hui beaucoup d’intérêt auprès d’hommes d’affaires, chanteurs, avocats, etc… qui espèrent ainsi imiter l’équipe de JA et s’enrichir les doigts de pieds en éventail. BBY mérite t-il d’être copié ? Lui qui, répondant à une remarque sur l’absence d’une ligne éditoriale dans son journal, a rétorqué « les cimetières sont pleins de journaux qui en avaient ! ». En 2010, il revendiquait 60.000 exemplaires distribués en France et à l’étranger (combien d’invendus ?), autrement dit une dégringolade, une perte d’audience et de crédibilité constantes, le torchon ne fait plus recette. Il était temps !

Certains anciens de l’hebdomadaire surnomment BBY, le Gourou, l’assimilent à un roi ayant sa cour, ses bouffons et ses esclaves ; toujours est-il que le personnage à la peau fripée et submergée de millions de rides porte sur lui les affres du temps et de toutes ses forfaitures, compromissions, trahisons, inscrites comme des scarifications indélébiles.




Ayons le courage de dire STOP, de ne plus dépenser notre CFA dévaluée à enrichir une famille qui a bâti une fortune colossale en nous exploitant sans honte tout en affichant son souverain mépris. A la jeunesse africaine de s’interroger sur ce que peut bien apporter la plume d’un homme qui, du haut de toute son expérience politique, a assumé haut et fort que la libération de Nelson Mandela ne représentait pas un évènement assez important pour qu’il daigne envoyer un seul reporter.

La meilleure réponse à cette attitude raciste, c’est d’arrêter de l’enrichir, de prendre conscience que son appétit de notre argent, lui a apporté puissance et arrogance mais que notre soumission nous a, en même temps, et par ricochet, avili.

Le groupe de BBY, selon les mots de Lapham « apprend à réagir avec la souplesse accommodante d’un majordome anglais qui apporte des toasts beurrés au Prince de Galles ». C’est nous, les princes ! Alors, les majordomes, on peut les virer ou en changer, n’est ce pas ?

© Correspondance de : Defence uk
http://camer.be/index1.php?art=17343&rub=24%3A21
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Le président Déby évoque la « menace jihadiste » au Tchad


Le président Déby évoque la « menace jihadiste » au Tchad

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Le président tchadien Idriss Deby ItnoLe président tchadien Idriss Deby Itno

« La menace des jihadistes existe ici au Tchad. Elle existait avant qu’on envoie nos forces au Mali. Ce qui se passe au Mali n’est pas loin, c’est dans le Sahel », a déclaré le président Idriss Deby Itno dans l’hebdomadaire tchadien Notre Temps à paraitre mardi

« Le terrorisme n’a pas de frontière, n’a pas de visage et peut vous sauter à la gueule n’importe où, n’importe quand », souligne le président tchadien qui a engagé 2000 soldats de son pays au Mali pour justifier son intervention.
Le Tchad a officiellement payé un lourd tribut avec 30 soldats tués.
« Qui peut vous dire aujourd’hui qu’il n’y pas de Tchadiens enrôlés comme terroristes ailleurs? », s’interroge le président tchadien. « Vous avez des Tchadiens qui sont arrêtés en Arabie Saoudite, en Afghanistan et qui ont été jugés aux Etats-Unis et emprisonné à Guantanamo, au Soudan, en Irak ».
« Puisque ces Tchadiens sont déjà en action à l’extérieur de notre territoire, qu’est ce qui prouve qu’ils ne s’intéresseront pas à notre pays un jour? », se demande-t-il.

« Soyons prudents, si nous ne combattons pas ce mal loin avec les autres, notre société va se déchirer », a-t-il affirmé.

Le contingent tchadien, qui est le plus nombreux et considéré comme le plus aguerri de toutes les troupes africaines déployées au Mali, a officiellement intégré la mission africaine dans ce pays, la Misma, a-t-on appris récemment de source officielle.
La Misma, qui déploie désormais au Mali environ 6.300 soldats (d’Afrique de l’Ouest et du Tchad), est censée prendre à terme le relais de l’armée française pour sécuriser le Nord du Mali avec l’armée malienne.
AFP
SourceAFP

La France n'a plus d'argent pour son armée ...


La France n'a plus d'argent pour son armée ...

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18-03-2013
Alors que le ministère de la Défense a dû procéder à 54 000 suppressions de postes.....
au cours du quinquennat de Nicolas Sarkozy, les contraintes budgétaires fixées par François Hollande dans le but de « sauver l’euro » ont de fortes probabilités d’accélérer la destruction de nos armées.

LES ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES INTENABLES DE FRANÇOIS HOLLANDE

Pour que l’on juge du caractère proprement intenable de la situation, il faut savoir trois choses :

1°) les résultats obtenus par la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) lancée par Nicolas Sarkozy ont abouti à des économies budgétaires cumulées d’environ 15 milliards d’euros sur 5 ans. Je rappelle que c’est cette RGPP qui est à l’origine du non-remplacement de 1 fonctionnaire sur 2 partant à la retraite, de la fermeture massive d’écoles, de services hospitaliers, de postes, de commissariats de police, etc. Je souligne au passage que de nombreuses administrations commencent à être complètement désorganisées, des services entiers, dans les préfectures ou les administrations déconcentrées de l’État, n’étant désormais plus qu’imparfaitement assurés.

2°) nonobstant ces coupes extraordinairement drastiques, le déficit budgétaire de l’État n’a fait qu’empirer sous Nicolas Sarkozy. Il s’agit de l’illustration de ce que j’ai maintes fois expliqué, dans mes conférences et entretiens, à savoir qu’il est puéril de croire que l’on réduit le déficit d’un État en coupant dans ses dépenses. Car un État n’a rien à voir avec un ménage de salariés, dont les recettes – les salaires – sont constants quelles que soient les dépenses du ménage. Les recettes d’un État (TVA, IR, IS et TIPP pour les principaux en France) dépendent étroitement de l’activité économique et si celle-ci dégringole, les recettes s’effondrent encore plus vite. Or si l’on coupe drastiquement dans les dépenses de l’État, notamment en période de crise, cela va contribuer à faire chuter l’activité économique, donc les recettes encore plus vite. Et l’on risque de voir se creuser encore plus le déficit que l’on prétendait combler.

3°) les orientations fixées par François Hollande – sur instruction de la BCE et de la Commission européenne – consistent à vouloir réduire les dépenses de l’État de 60 milliards d’euros au cours des 5 prochaines années. Cela signifie que le chef d’État “socialiste” prétend qu’il va falloir faire 4 fois plus d’économies au cours des 5 prochaines années qu’au cours des 5 années écoulées. Dans les allées du pouvoir, dans les administrations, personne de sérieux ne sait comment de telles coupes à la hache pourraient être encore possibles.

LE GOUVERNEMENT S’APPRÊTE À TAILLER DE FAÇON INOUÏE DANS DES PANS ENTIERS DE L’ARMÉE

Quoi qu’il en soit, c’est dans ce contexte général que le ministère de la Défense risque de voir son budget subir une nouvelle coupe sans précédent historique.

Des coupes tellement sévères que le lobby militaire – et peut-être le cabinet du ministre de la Défense lui-même – est parvenu à faire passer un cri d’alarme dans le magazine Le Point publié sur le site le 14 mars 2013.

En résumé, les esquisses budgétaires pour le ministère de la Défense s’orienteraient actuellement vers deux hypothèses alternatives :

A) une “Hypothèse Y”, qualifiée de “désastreuse” par l’auteur de l’article

suppression de 30 000 emplois dans les armées et de 15 000 autres dans l’industrie de défense.

l’armée de terre verrait disparaître sa capacité de projection.

la question du maintien de la composante aérienne de la dissuasion nucléaire serait posée.

de nombreux programmes d’équipements seraient retardés ou ajournés.

la disparition de l’industriel d’armement terrestre Nexter est explicitement évoquée.

B) une “Hypothèse Z”, qualifiée “d’apocalyptique”

suppression de 50 000 suppressions d’emploi dans les armées (c’est l’équivalent de l’effectif total de l’armée de l’air) et de 50 000 emplois dans l’industrie de défense.

“mise sous cocon” du porte-avions Charles de Gaulle, ou sa vente au Brésil ou à l’Inde.

ces choix budgétaires consisteraient à ramener d’ici quelques années le budget de la défense d’environ 30 milliards à 20 milliards, à faire passer la part de la richesse nationale consacrée aux armées de 1,5 % du PIB à 1,1 %.
POURTANT, LE GOUVERNEMENT TROUVE L’ARGENT NÉCESSAIRE POUR JOUER LES SUPPLÉTIFS DE L’EMPIRE EURO-ATLANTISTE ET LIVRER DES ARMES AUX REBELLES SYRIENS !

Alors que nous ne sommes plus en période de vaches maigres, mais de vaches moribondes, le gouvernement trouve quand même l’argent nécessaire :

pour entretenir des centaines (des milliers ?) de “conseillers” en Afghanistan, contrairement aux intérêts nationaux de la France

pour intervenir au Mali, après avoir créé le chaos en Libye

et même, c’est la nouvelle du jour, pour livrer des armes aux rebelles syriens

On a appris en effet, ce 14 mars également, que les gouvernements français et britannique vont demander d’avancer la prochaine réunion de l’Union européenne sur l’embargo sur les armes pour la Syrie et, à défaut d’unanimité, décideront à titre national d’en livrer aux rebelles.

C’est ce qu’a annoncé le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en osant justifier ce viol programmé de nos engagements européens, par l’assurance que « la France est une nation souveraine. »
CONCLUSION : CYNISME ET ASSERVISSEMENT

Décidément, chaque jour qui passe témoigne du cynisme éhonté du prétendu “gouvernement français” et de son asservissement le plus total aux orientations états-uniennes.

Washington exige que la France « sauve l’euro », afin de préserver le glacis géopolitique que les Etats-Unis se sont assuré sur le continent européen ?

Alors notre prétendu “gouvernement français” obéit au claquement de doigt et est prêt, s’il le faut, à détruire toute la nation française, depuis nos acquis sociaux et notre niveau de vie jusqu’à notre industrie, en passant par notre armée, et tous nos services publics.

Washington exige que la France « sauve le peuple afghan », que l’on « sauve le peuple libyen », que l’on « sauver le peuple syrien », afin d’assurer sa domination mondiale par des pays satellites

Alors notre prétendu “gouvernement français” obéit au claquement de doigt et est prêt, s’il le faut, à dépenser des sommes considérables soudain trouvées dans le budget de l’Etat, et est prêt à piétiner les traités européens dont il nous assure au même moment que ce serait être “extrémiste” que de vouloir les dénoncer juridiquement.


Toute l’histoire du monde en témoigne : lorsque des dirigeants versent dans un tel cynisme et un tel asservissement à des intérêts étrangers, et au mépris des intérêts les plus fondamentaux du peuple, c’est que leur chute n’est plus très loin.

Comme disait les anciens romains, “Quos vult perdere Jupiter dementat”.

C’est-à-dire : “Jupiter commence par rende fous ceux qu’il veut perdre”.

par François Asselineau

Djamel, l'ancien policier français devenu djihadiste au Mali


DERNIÈRE MODIFICATION : 18/03/2013 

MALI - POLICE - TERRORISME


Djamel, l'ancien policier français devenu djihadiste au Mali

Djamel, l'ancien policier français devenu djihadiste au Mali
© AFP

La sœur de Djamel, le djihadiste français arrêté au Mali, témoigne dans le quotidien "Le Parisien". Elle confie que son frère avait travaillé à la BAC pendant un an, avant d’aller finalement combattre l’armée française dans le massif des Ifoghas.

Par FRANCE 24  (texte)
 
Djamel, dont le nom de famille n’a pas été rendu public, a été arrêté par les soldats de l’opération Serval dans le Nord-Mali début mars. C’était le premier djihadiste français arrêté depuis le début de la guerre au Mali, le 11 janvier. Lundi, sa sœur, révoltée, se confie dans les colonnes du quotidien "Le Parisien" et raconte le parcours de ce Franco-Algérien devenu terroriste.
"J’ai honte de ce qu’il a fait, j’ai honte de ce qu’il est devenu. Depuis que j’ai su qu’il était au Mali, ce n’est plus mon frère. Ce n’est plus un membre de la famille. Il a commis le pire du pire : combattre les troupes françaises alors que c’est la France qui l’a fait grandir, lui a permis d’étudier, de travailler, d’avoir une femme, des enfants…", déclare cette mère de famille de 30 ans.
Il y a quelques jours, le ministre de la Défense confirmait l’arrestation d’un Français dans les rangs des combattants islamistes. Jean-Yves Le Drian déclarait ainsi le 8 mars sur Europe 1 depuis Bamako : "Nous avons fait un prisonnier français qui va être extradé vers la France dans les moments qui viennent. Cela montre qu’il y avait là constitution d’une espèce de lieu, d’une filière terroriste de guerre, qui pouvait accueillir certains jeunes en quête d’un destin radical, comme certains ont pu le faire en Afghanistan ou en Syrie". Aujourd’hui, la recrue terroriste attendrait toujours son extradition vers la France, selon le quotidien.
Quand Djamel part d’Algérie pour la France, il est encore enfant. Avec sa mère, ses frères et ses sœurs, il rejoint son père à Grenoble. À sa majorité, il obtient la nationalité française. Puis, toujours selon sa sœur, il travaille dans la police, à la BAC, la brigade anti-criminalité de Grenoble, à la fin des années 1990. "Il a donc porté l’uniforme français", insiste-t-elle.
"Il a commencé à avoir de mauvaises fréquentations"
Après son passage dans la police, il quitte Grenoble et s’installe en Haute-Savoie, à Bonneville, où il rencontre sa future femme. Il enchaîne les boulots : agent de sécurité, employé dans un abattoir… À l’époque, "Djamel était comme tout le monde. Il aimait faire la fête. Il allait à la mosquée, sans plus, raconte sa sœur. Après son mariage en 2005, il a commencé à se faire pousser la barbe, à avoir de mauvaises fréquentations avec des barbus qui essayaient d’endoctriner des jeunes. Il nous disait qu’il allait juste faire sa prière, que cela n’allait pas plus loin". Puis son couple a flanché. "Il ne s’occupait plus de ses enfants, de sa femme", poursuit sa sœur. Le jeune salafiste commence alors à déclarer à ses proches vouloir rejoindre Al-Qaïda. A ce moment, personne ne prend ses paroles au sérieux.
Séparé de sa femme, il revient alors chez sa mère, à Grenoble. Finalement, en novembre dernier, il annonce qu’il va travailler à Paris. Il est cependant parti beaucoup plus loin. Son ex-compagne l’a compris en recevant un appel téléphonique. "Un jour, il a appelé sa femme en lui demandant de lui passer ses enfants. Ma belle-sœur s’est alors aperçue qu’il appelait de l’étranger. Elle a vérifié ensuite le numéro et a vu qu’il téléphonait du Mali! On ne s’attendait vraiment pas à ce qu’il passe à l’acte comme ça".
Sa sœur confie sa colère : "On vit en France, on respecte la laïcité. On ne renie pas notre religion qui fait partie de notre vie. Mais de là à partir comme ça faire le djihad, non! C’est pour cela que j’espère qu’il paiera. Mais avant, il faut qu’il s’explique, vis-à-vis de sa famille, de la France. Qu’il dise pourquoi il a fait ça, comment il en est arrivé là".

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Algérie : pourquoi Droukdel court toujours


Algérie : pourquoi Droukdel court toujours

terrorisme(1119) - AQMI(985) - Abdelmalek Droukdel(36) - Abou Moussab Abdelwadoud(9)


18/03/2013 à 07h:37 Par Cherif Ouazani


Abdelmalek Droukdel dirige le GSPC, devenu Aqmi, depuis juillet 2004. © AFP

Recherché depuis plus de huit ans par l'antiterrorisme, l'émir d'Aqmi Abdelmalek Droukdel a réussi à déjouer plus d'une vingtaine de tentatives d'arrestation et d'élimination. Contrairement à ses homologues dans le nord du Mali...

Depuis plusieurs années, Américains et Britanniques ne tarissent pas d'éloges sur l'expertise algérienne en matière de lutte antiterroriste. Mais l'annonce de la mort des chefs jihadistes au Sahel Abdelhamid Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, même si elle n'était pas encore confirmée à l'heure où nous mettions sous presse, jette un sérieux discrédit sur les forces de sécurité algériennes. Avec des moyens beaucoup plus modestes, des soldats tchadiens auraient réussi à éliminer, en moins d'un mois, deux chefs terroristes recherchés depuis près de vingt ans par la justice algérienne. Mokhtar Belmokhtar figurait sur la première liste des personnes recherchées pour terrorisme établie en 1992. Quant à Abdelhamid Abou Zeid, de son vrai nom Mohamed Ghedir, il fait partie, depuis une quinzaine d'années, des cibles prioritaires de la cellule antiterroriste, un organe de coordination des forces de sécurité dirigé par le patron du contre-espionnage algérien, le général Bachir Tartag.

Moquerie

Qu'en est-il de l'émir actuel d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ? Identifié en 1998, au moment de la création du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dont il devient le mufti (chef doctrinal), Abou Moussab Abdelwadoud, de son vrai nom Abdelmalek Droukdel, 42 ans, n'est devenu une cible prioritaire qu'à partir de 2004, quand il a succédé à Nabil Sahraoui à la tête du GSPC, avant de faire allégeance à Oussama Ben Laden un an plus tard et de transformer le GSPC en Aqmi. « S'il a pu réchapper à plus d'une vingtaine de tentatives d'arrestation ou d'élimination, explique un colonel de l'armée de terre algérienne, il ne le doit pas uniquement aux caractéristiques complexes du relief de sa tanière, localisée dans le massif du Djurdjura, en Kabylie. »


Il a su éviter les erreurs qui avaient provoqué l'élimination de ses prédécesseurs.

Au début des années 1990, la durée de vie d'un émir (chef terroriste) n'excédait guère plus d'une année. Avec Djamel Zitouni, la longévité est doublée, puisque son règne sanglant durera deux ans, entre juillet 1994 et juillet 1996, date de son élimination par l'armée. Son successeur, Antar Zouabri, de sinistre mémoire, a pulvérisé le record de longévité (de juillet 1996 à février 2002), aujourd'hui détenu par Abou Moussab Abdelwadoud, chef d'Aqmi depuis juillet 2004. Débutée il y a plus de huit ans, sa traque infructueuse est désormais raillée par certains observateurs en regard de la célérité dont ont fait preuve les militaires tchadiens. Manque de volonté politique pour en finir définitivement avec le « terrorisme résiduel » ? Inefficacité des soldats algériens ? Des questions que n'a pas manqué de soulever la presse algérienne au vu des résultats de l'opération Serval au Mali et particulièrement de l'opération Panthère (forces françaises et tchadiennes) dans le massif de l'Adrar des Ifoghas. Membre de la cellule antiterroriste, notre colonel ne semble pas prendre ombrage de ces moqueries. « La traque de Ben Laden a duré près de dix ans. A-t-on évoqué un manque de volonté politique de la part de la Maison Blanche, du Pentagone ou de Langley [siège de la CIA, NDLR] ? A-t-on raillé l'efficacité du renseignement américain ou la combativité des GI ? »

Fief imprenable

Abdelmalek Droukdel n'est pas plus rusé que ses prédécesseurs, mais il a su éviter les erreurs qui avaient provoqué leur élimination. Selon un officier de l'antiterroriste, « il sait que les services de sécurité disposent de moyens d'écoute sophistiqués. C'est pourquoi il n'utilise jamais de téléphone, cellulaire ou Thuraya [satellitaire], pour communiquer, préférant dépêcher des émissaires pour transmettre ses instructions. Son prédécesseur, Nabil Sahraoui, a pu être localisé en juin 2004 grâce à son utilisation fréquente de l'internet. Lui se l'interdit ». Sa garde prétorienne, composée d'une cinquantaine de compagnons, tous dignes de confiance, n'a jamais été élargie pour éviter toute tentative d'infiltration. Plus que toutes ces précautions, ce qui lui a réellement permis de déjouer toutes les opérations de traque tient à la complexité de la configuration géographique de son fief, un triangle de massifs montagneux, à cheval sur trois wilayas (« préfectures ») Boumerdès, Tizi-Ouzou et Bouira.

« Que ceux qui doutent de cet argument méditent les difficultés rencontrées par l'armée française lors de la traque des maquisards durant la guerre d'indépendance », plaide notre colonel. Un avis conforté par le général Henri Poncet, ex-patron du commandement des opérations spéciales de l'armée française : « Pendant la guerre d'Algérie, les katibas parvenaient régulièrement à percer les encerclements mis en place par l'armée française. » Est-ce à dire que la forêt de Yakouren ou les monts Zberber sont plus compliqués à approcher que la vallée d'Ametetai dans le Nord du Mali (où Abou Zeid aurait été tué) ou la colline de Tigharghar dans l'Adrar des Ifoghas ? « Négatif, répond, martial, notre colonel, la différence est ailleurs. S'il y a autant de grottes, de cavernes et d'alternance entre vallées et monts imprenables en Kabylie que dans l'Adagh [appellation utilisée par les Algériens pour évoquer l'Adrar des Ifoghas], on doit relever deux différences. La tanière de Droukdel en Kabylie se distingue de celle d'Aqmi dans le Nord-Mali par une muraille verte [les forêts de l'Akfadou et de Sidi Ali Bounab] qui complique la surveillance aérienne et par la densité de la population habitant la région. »


L'avènement de Droukdel à la tête du GSPC a été marqué par l'adoption du mode opératoire d'Al-Qaïda.

Difficulté opérationnelle

Si les Tchadiens ont la possibilité d'utiliser leur puissance de feu pour fixer l'ennemi, puis le bombarder par hélicoptère, les forces de sécurité algériennes ne disposent pas d'une telle facilité opérationnelle. Selon une estimation des services de renseignements, citée par le site d'information en ligne TSA, les effectifs d'Aqmi en Kabylie s'élèveraient à environ quatre cents hommes, soit autant que le nombre de combattants d'Aqmi repliés dans l'Adrar des Ifoghas. À une différence près : ces derniers évoluent dans un massif montagneux non peuplé, alors que leurs homologues en Algérie se trouvent au milieu de populations civiles occupant les villages et dechra (« hameaux »). Si la traque du chef jihadiste est infructueuse, les militaires chargés de la mener ont au moins une certitude : aucun armement en provenance des arsenaux libyens n'est venu renforcer la puissance de feu d'Aqmi en Kabylie.

L'avènement de Droukdel à la tête du GSPC a été marqué par l'adoption du mode opératoire d'Al-Qaïda, maison mère : les attaques-suicides contre des objectifs gouvernementaux (Palais du gouvernement à Alger, en avril 2007) et contre des intérêts étrangers (représentation des Nations unies à Hydra en décembre 2007). Depuis, le dispositif policier a réussi à déjouer toutes les opérations kamikazes organisées par Aqmi. Mais son chef, Droukdel, court toujours. « Demain, dans un mois ou dans un an, ce ne sera plus le cas », assure notre colonel.

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Une deuxième vidéo des sept otages enlevés au Cameroun reçue par des journalistes nigérians


NIGERIA / CAMEROUN / OTAGES FRANÇAIS - 
Article publié le : lundi 18 mars 2013 - Dernière modification le : lundi 18 mars 2013

Une deuxième vidéo des sept otages enlevés au Cameroun reçue par des journalistes nigérians

Dabanga, le village près duquel a eu lieu l’enlèvement des 7 français. Les gendarmes locaux posent à côté de la voiture des otages, retrouvée embourbée près de la frontière nigériane voisine.
Dabanga, le village près duquel a eu lieu l’enlèvement des 7 français. Les gendarmes locaux posent à côté de la voiture des otages, retrouvée embourbée près de la frontière nigériane voisine.
RFI/Sarah Sakho

Par RFI
Une deuxième vidéo des sept otages français enlevés au Cameroun a été envoyée à quelques journalistes de Maiduguri, au Nigeria. L’enregistrement daterait du vendredi 15 mars. « Nous sommes détenus depuis 25 jours », déclare un des otages dans le document. Le 19 février 2013, dans le nord du Cameroun, trois adultes et quatre enfants d'une même famille étaient capturés par un groupe se réclamant de Boko Haram. Le groupe islamiste menace aussi le Cameroun, parlant d'y multiplier « les enlèvements et les opérations-suicide avec plus de vigueur qu’au Nigeria ».

Dans cette deuxième vidéo des sept otages français enlevés au Cameroun, on entend un homme s’exprimant en haoussa et qui se présente comme un membre de la secte islamiste Boko Haram. Et on entend aussi Tanguy Moulin-Fournier, le père de cette famille enlevée le 19 février dernier. Il se présente et il s’agit bien de sa voix.
On le sent éreinté. Il s’exprime en français et en anglais. Il s’adresse tout d’abord à l’ambassadeur de France au Nigeria. D’après ses déclarations, le message a été enregistré ce vendredi au moment de la visite, au Cameroun puis au Nigeria, du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. « Nous sommes détenus depuis 25 jours dans un endroit désertique. Nos conditions de vie sont très dures, notamment pour les enfants. Pour perdons nos forces chaque jour et commençons à être malades. Nous ne tiendrons pas longtemps », dit M. Moulin-Fournier.
Il rappelle ensuite les exigences de Boko Haram qui veut la libération de leurs membres et de leurs enfants emprisonnés au Nigeria. Ils demandent à l’ambassadeur de France de « tout mettre en œuvre pour qu’une solution soit trouvée ».
Le message s’adresse aussi aux autorités camerounaises
La vidéo s'adresse précisément au président Paul Biya présenté comme le seul espoir de libération de la famille. « Ils nous libéreront si vous libérez les hommes qui ont été arrêtés au Cameroun », dit-il. Il décrit à nouveau les conditions difficiles de détention et conclut en affirmant que le groupe islamiste pourrait menacer le Cameroun : « Boko Haram ne veut pas entrer en conflit avec le Cameroun, mais si vous arrêtez à nouveau leurs membres, ils multiplieront les enlèvements et les opérations-suicide avec plus de vigueur qu’au Nigeria ».

dimanche 17 mars 2013

Hama Ag Sid Ahmed. Porte-parole du président du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (ex-MNLA) «Le MNLA veut unifier l’opposition»


  • Hama Ag Sid Ahmed. Porte-parole du président du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (ex-MNLA)
    «Le MNLA veut unifier l’opposition»


    Alors que tout le monde avait parié sur leur enlisement, les troupes franco-tchadiennes envoyées début janvier au Sahel pour libérer le septentrion malien de l’emprise d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), d’Ançar Eddine et du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ont déjà remporté de nombreuses batailles contre les groupes terroristes. Hama Ag Sid Ahmed, le porte-parole du président du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (ex-MNLA), fait pour El Watan le point sur la situation sécuritaire dans l’Azawad et donne son appréciation concernant la démarche politique proposée par Bamako pour sortir le Mali de la crise.


    -Depuis la reprise par les troupes franco-maliennes des grandes villes du Nord-Mali tombées entre les mains des éléments d’AQMI, d’Ançar Eddine et du Mujao il y a une année, vous signale-t-on de nouvelles exactions contre les populations civiles locales ? Quelle est exactement la situation des droits de l’homme dans l’Azawad actuellement ?

    Oui, les exactions contre les populations touareg, arabes et sonrais, qui ne sont pourtant impliquées ni dans l’organisation du MNLA et encore moins dans les activités des groupes terroristes, se sont poursuivies. Il y a aussi des assassinats. Pour donner quelques exemples concrets, sachez que dans la région de Mopti, 8 éleveurs touareg ont été sommairement exécutés non loin de Djabali au cours du mois d’octobre 2012.

    Le 25 octobre dernier à Djoura (région de Mopti), 52 civils touareg ont subi le même sort. Du 10 janvier au 2 mars 2013, 46 autres personnes ont été assassinées dans les régions de Gao, Tombouctou, Ménaka et Mopti. La liste est encore longue. On peut passer des heures à évoquer les noms de ces malheureux chefs de famille qui ont laissé derrière eux des enfants à cause de leur appartenance ethnique ou de la couleur de leur peau. Si les éléments des forces spéciales françaises n’avaient pas été présents dans certaines zones, la situation aurait été davantage plus dramatique.

    Le constat tragique que nous faisons de la situation n’est pas une invention, comme le soutiennent certaines parties. La preuve : il vient d’être corroboré par un rapport accablant du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Cette instance a d’ailleurs exigé des autorités maliennes qu’elles arrêtent les militaires responsables des exécutons sommaires. Une chose est sûre, ce rapport donne un aperçu de la barbarie pratiquée par les troupes maliennes dans l’Azawad. Heureusement que maintenant et contrairement aux années 1990 tout se sait. En réalité, les droits de l’homme n’ont jamais été respectés au Mali.

    On le voit bien, la transition démocratique malienne qui avait bien commencé en 1992 est en panne. Elle régresse même. Et ce n’est certainement pas le capitaine Sanango qui dira le contraire. De son côté, le MNLA – qui est accusé par Bamako d’avoir commis quelques actes similaires lorsque ses troupes occupaient les régions de Tombouctou, Gao et Kidal avant l’invasion des terroristes – accepte qu’une commission indépendante internationale composées d’experts vienne sur le terrain pour faire éclater la vérité au grand jour.

    -Qu’en est-il de la situation sécuritaire dans le nord du Mali? 

    Comparativement aux mois précédents, la situation sécuritaire s’est beaucoup améliorée. Cela est visible sur le terrain. Le MNLA occupe la région de Kidal. La sécurisation de la région se fait en collaboration avec les troupes tchadiennes et françaises. Il en est de même pour une bonne partie de la localité de Ménaka. La préoccupation majeure du MNLA est, bien entendu, la sécurisation des populations. Nous mettons également tout en œuvre pour permettre le retour des populations déplacées ou qui se sont réfugiées dans les pays voisins. Les gens sont aujourd’hui moins inquiets dans la région de Kidal. La preuve : certains éleveurs commencent à y revenir. Même s’il reste encore des poches terroristes, il faut reconnaître que les forces françaises ont déjà «nettoyé» de nombreuses localités.

    -Où se trouve justement le gros de ces poches terroristes ?

    La partie la plus importante de l’espace du Nord n’est plus occupée par les groupes terroristes. Ces derniers sont maintenant passés à une autre stratégie qui consiste à se protéger et à ne plus rechercher systématiquement les affrontements avec les troupes françaises. Scindées en plusieurs petits groupes, une grande partie des terroristes d’AQMI se trouve à la périphérie de Tighargar (frontière algéro-malienne). Très mobiles, ces petits groupes de terroristes se déplacent souvent à pied pour passer inaperçus dans les montagnes de l’Adrar des Ifoghas et même au-delà. D’autres, par contre, cherchent à trouver des abris sécurisés dans le but de se faire oublier. Une chose est sûre, le gros de leur matériel de guerre est détruit. Il y a aussi d’autres groupes liés à AQMI dans les zones frontalières avec la Mauritanie.

    -Et qu’en est-il du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ?

    Les groupes affiliés au Mujao se concentrent dans les environs de la région de Gao. Ils sont aussi très mobiles. Grâce aux réseaux qu’ils ont réussi, avec le temps, à tisser localement, ils restent bien informés de ce qui se passe dans la région. Ils s’assurent de la loyauté de leurs «amis» ou de leurs «sources» en les payant grassement.

    Quelques éléments du Mujao tentent également de se fondre dans la population. Malgré leurs moyens financiers, la population les abandonne. Mais dans l’absolu, il faut attendre encore plusieurs mois avant d’espérer une normalisation et une maîtrise de la situation sécuritaire dans l’ensemble de la région. Pour avoir une sécurité durable, il est essentiel que les populations de la région soient impliquées dans ce travail de sécurisation. Sans elles, rien ne peut se faire. Ceci dit, seul un accord politique entre Bamako et les communautés de l’Azawad pourra permettre de stabiliser durablement la région et de venir à bout des groupes terroristes. Tant qu’une «paix politique» n’est pas conclue entre les Touareg et Bamako, il y aura encore des résidus terroristes dans la région.

    -Comment le CTEA (ex-MNLA) gère-t-il la multiplication des mouvements armés dans le Nord ? Des alliances sont-elles possibles avec certains d’entre eux (MAA et MIA) ? Quelles relations entretient le MNLA avec le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA)? Y a-t-il un projet de fusion entre les deux mouvements ?

    Les responsables, tous les responsables du MNLA travaillent pour l’unification des groupes politiques armés présents dans le Nord. Après une concertation avec les officiers supérieurs du MIA, certains d’entre eux et pas des moindres ont, le 9 mars dernier, accepté de nous rejoindre avec leurs hommes. Il s’agit des colonels Bah Ag Mossa, et Intalla Ag Sayed. Lors de leur venue au MNLA, ces deux officiers supérieurs ont plaidé en faveur «(…) d’une restructuration de l’armée de l’Azawad pour être en mesure d’accomplir son devoir dans la lutte contre le terrorisme, de la protection des populations contre les forces maliennes et leurs milices et pour la sécurité et de la stabilisation de la région».

    Le MIA s’est, pour ainsi dire, vidé de sa substance. Près de 85% de ses combattants – qui sont tous Touareg – ont rejoint le MNLA. On peut dire aujourd’hui que les combattants du MIA se sont fondus dans le MNLA. Maintenant, il s’agit d’amener tous les autres groupes armés non affiliés à ceux des terroristes à faire la même chose. Le souhait du MNLA est de ne plus voir d’autres groupes armés circuler dans la région. Cela fait d’ailleurs partie de ses principaux objectifs. 

    -Et quid du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) ? 

    Le «MAA» est constitué de trafiquants de drogue bien connus. Ils veulent garder un groupe armé opérationnel pour sécuriser le transit de la drogue. Ce n’est donc pas un groupe militaire et politique. Sachez par ailleurs qu’un groupe qui s’appelait «Anser Cheragha», dirigé par l’ancien numéro 3 du Mujao, est venu se joindre eux. Il s’agit d’une dissidence du Mujao qui a vu le jour au mois d’avril 2012 à Tombouctou.

    Il s’est joint au MAA le 25 janvier 2013. Ceci étant, le MNLA a pris contact avec plusieurs leaders arabes de la région pour les inviter à rejoindre le MNLA. Les discussions ont déjà commencé. Nous pensons que plusieurs leaders arabes rejoindront le MNLA dans les prochaines semaines. D’autres sont déjà dans le MNLA. Par ailleurs, nous faisons attention aux opportunistes. Nous l’avons remarqué, à la fin de chaque conflit il y a de nouveaux groupes qui apparaissent. Ceux-ci ne sont concernés ni de près ni de loin avec le problème qui est le nôtre. Ce sont des gens très dangereux pour l’avenir de la région. Cette fois, nous tiendrons compte des erreurs du passé. Nous veillerons à ce que les acquis de la lutte reviennent aux citoyens de l’Azawad qui ont souffert et tout sacrifié pour avoir un avenir meilleur.

    -Les responsables du MNLA s’attendaient-ils à une volte-face d’Ançar Eddine au mois de janvier dernier et à son alliance avec AQMI ? Pourquoi ?

    Bien entendu. Nous savions que le groupe Ançar Eddine s’était allié aux autres groupes terroristes présents dans la région depuis un bon moment. Nous étions au courant durant la première semaine de janvier qu’Ançar Eddine avait scellé une alliance avec le Mujao et AQMI et qu’ils avaient décidé ensemble de s’attaquer au sud du Mali et au MNLA. Nous avons mis en garde quelques personnes que nous connaissons parmi Ançar Eddine. Nous leur avons fait savoir que cela pourrait déclencher une intervention internationale. Malheureusement, ils n’ont rien voulu savoir. La suite tout le monde la connaît.

    -Quelle appréciation portez-vous sur la démarche politique proposée par Bamako pour sortir de la crise dans laquelle se trouve le Mali depuis plus d’une année ?

    Nous sommes face à un gouvernement de transition qui est dirigé en partie par un capitane qui «se cache derrière un mur» pour ne pas aller combattre les terroristes au Nord. Nous sommes face à un gouvernement qui ne sait pas où donner de la tête et qui ne propose rien de sérieux pour le moment. Comme d’habitude, ils n’ont «pas le génie de réfléchir sur les choses sérieuses». Il y a une feuille de route qui avait été votée par l’Assemblée nationale malienne. Dans cette feuille de route, l’esprit de dialogue n’existe pas. Tant qu’une paix n’est pas conclue, il est difficile de penser qu’il sera possible d’organiser des élections au mois de juillet prochain. Cela, sauf si une partie du pays ne sera pas concernée par le scrutin. Nous avons demandé aux pays impliqués (la France, l’Union européenne et les USA et les pays de la région) dans la gestion de cette crise d’intervenir très rapidement auprès de la transition malienne pour éviter l’émiettement du Mali.



    Zine Cherfaoui

De retour du festival de l’Aïr


De retour du festival de l’Aïr

DSCN0751Nous quittâmes Agadez en direction de Timia, une oasis au cœur de l’Aïr, où s’est déroulé le festival, nous l’atteignîmes après des centaines de kilomètre de route, voyageant dans un environnement exceptionnel. Les conditions du voyages ont été certes ardues mais des que nous avons atteint Timia, une bouffée de joie nous regagna. Nous arrivâmes la nuit, il fait très frais, les étoiles brillaient, et nous sentîmes le parfum des jardins fleurissants.
Deux jours avant le festival, des délégations commencèrent à s’installer, l’animation ne se stoppe pas. Jour et nuit le village était sous les chants de tendé, ça et là, de la délégation de Timia qui s’entraine pour pouvoir bien représenter sa commune dans les différentes compétions.
Ce festival, s’est tenu dans un contexte sécuritaire tendu à savoir la situation du terrorisme qui plane au sahel dans son entier. Son thème central fut d’ailleurs  la consolidation de la paix au Niger par la préservation des valeurs culturelles.
Sur le site, les gens travaillèrent comme des fou, ils décorèrent l’emplacement, mettaient des plaques et des signaux, arrosaient le terrain, construisaient les cases traditionnelles pour leurs invités.
A l’arrivée des délégations, tout fut enfin près, le site pittoresque d’Amerig situé à deux kilomètre du village de Timia, borné par des montagnes à chaque extrémité, est d’une beauté attractive.
Le site du festival comprenait aussi des stands d’exposition dont deux pour chaque commune où furent exposés des produits maraichers de l’Aïr, les produits de l’élevage et  des bijoux.
Quelques ONG et Société minières avaient aussi présenté au public leurs activités.
A l’occasion de ce festival, plusieurs services gratuits comme le dépistage du VIH/ Sida, la justice foraine ont été déployé.
Derrière, à quelques pas du site, les délégations composées des nombreux invités venus de chaque commune s’y installent dans des cases traditionnelles que les femmes de Timia  leur avait construit.
Sous les beaux arbres d’Amerig et non loin du site se sont installés les chameliers et les ânières venue de tout l’Aïr.
Les officiels  ayant pris part à l’événement, étaient logés dans deux auberges de la place bien équipée, un perché sur une montagne et l’autre au pied d’une montagne et dans un jardin.
Comparativement aux éditions précédentes, cette 9ème édition du festival de l’Aïr fut celle qui a eu le plus grand nombre des participants. Il y’a eu environ 3000 participants avec peu des touristes étrangers.
Quelques touristes venus de la Hollande, de la France, de l’Allemagne et l’Autruche avaient pris part a cet événement malgré le souci de sécurité qui plane au sahel entier.
DSCN0738L’ouverture de ce festival avaient été légèrement repoussé, vu le retard de la personnalité hôte qu’est le premier ministre Birgi Rafini qui a clos la seconde journée par un immense discours de paix et prospérité au Niger et surtout dans la région d’Agadez. Il demanda aux populations de faire la paix, de vouloir la paix car nul n’est tenue en l’absence et c’est  cela le pilier de  la politique 3 N ( les nigériens nourrissent les nigériens) du président Mahamadou Issoufou stipule-t-il.
Dans la soirée du 8 mars, a eu lieu l’ouverture officielle du festival de l’Aïr, elle fut marquée par le defilé des délégations, exposant chacune au passage devant la foule, ses richesses culturelles et agro pastorales.  Chaque délégation accompagnée par ses chameliers et par ses ânières passe avec une banderole tenue à main levée par un membre en tête de la délégation. Ce défilé est l’un des moments fort du festival accompagné par des fortes acclamations du public. Après ce défilé des délégations viennent les allocutions du maire de Timia qui a exprimé son mot de bienvenue aux festivaliers et l’allocution du président du conseil régional.  Cette soirée fut close par un spectacle d’accueil traditionnel « dramagué » offert par la population de timia au public. En balançant leur lances et en mouvementant de façon élégante et douce leur cors entier, dans l’harmonie d’un rythme de tendé, ils progressèrent pas à pas, vers la tribune et exprime joie et hospitalité au public.
Quelques troupes musicales avaient animé et marqué le public durant les 3 jours du festival, il s’agit de la troupe de Timia, qui a fait le chant d’ouverture et de la troupe Oyiwane qui retrouva les populations de Timia aussi accueillante qu’ils le sont depuis 1992.
Des grands artistes de la région comme Bambino avaient aussi pris part à l’événement et distrayaient le public durant le festival.
DSCN0685A partir de la nuit du 8 jusqu’à la journée du 9, se sont enchainées les différentes compétitions dans 10 différentes disciplines (imzad ; tresse ; tenue traditionnelle homme et femme ; course dromadaire ; chant tendé ; poésie ; mariage ; goumatan ; Gani ; chameau dressé et beau,  miss) .
Après la remise des prix, ce fut la clôture du festival de l’Aïr, où l’ex ministre du tourisme Rhissa ag Boula a eu à prononcer son discours. Il a dans son allocution prôné la paix, pour le développement de la région.
Ce fut la fin de cet événement jovial et riche en culture, les délégations ont regagné le bercail avec l’espoir de repartager cet événement à la prochaine édition.
Ainsi fut terminée la neuvième édition avec un véritable succès, aucun incident n’est survenu. Les festivités se sont déroulées en accalmie.
http://aliss.mondoblog.org/2013/03/17/de-retour-du-festival-de-lair/