mercredi 13 mars 2013

Interview du Directeur Régional de l’Urbanisme, du Logement et de l’Assainissement d’Agadez, M. Souley Ango : «Le phénomène d’urbanisation se développe de manière préoccupante à Agadez»


Avec un  taux d’urbanisation estimée  à près de 26% en 2010 et un taux de croissance urbaine de 5,85%, selon les statistiques des Nations Unies, le Niger s’est engagé  dans un processus d’urbanisation irréversible. Le Président de la République  a fait du développement urbain de nos villes un impératif.
C’est pourquoi, le gouvernement de la République du Niger a pris des mesures visant à modifier le processus d’urbanisation en vue  de rendre les villes plus efficaces  et plus agréables à vivre. La  Région d’Agadez couvre 52% de la  superficie de l’ensemble du territoire national et sa population est estimée  à 536.256 habitants en 2012 selon des projections de l’Institut National des Statistiques faites sur la base  du RGPH de 2001. La ville d’Agadez a, en moins de vingt (20) ans, connue  incontestablement, une urbanisation accélérée  qui caractérise les grandes villes nigériennes .Des quartiers tels que : Dagmanet ; Missaratat ; Pays-Bas  atteste de l’explosion urbaine connue par la cité de l’Aïr.

A mesure que le monde s’urbanise, les villes ont un rôle nécessaire, voire crucial, à jouer  dans le développement national ; bien utilisé ce rôle  peut, en effet constituer un véritable moteur de la croissance économique. Au Niger, le gouvernement a pris des mesures visant à modifier le processus d’urbanisation en vue  de rendre les villes plus efficaces et plus agréables à vivre. Dans la région qu’est-ce qui a été entrepris par vos services ? Comment se présente actuellement la situation avec le renouveau politique que nous vivons aujourd’hui ?
La question d’urbanisation galopante de nos centres urbains avec tous ses corolaires a été inscrite dans les préoccupations majeures des autorités nationales. Au niveau de la région d’Agadez, qui jadis n’avait qu’un seul centre urbain (ville d’Agadez) comme pôle de développement accéléré, se retrouve aujourd’hui, à  la faveur des enjeux économiques que présente cette dernière,  des villes induites où la dimension d’urbanisation doit être prise en charge rapidement pour prévenir les effets pervers en dotant ces centres d’outils de planification et de gestion. A l’image des autres régions, seule la ville d’Agadez qui est la capitale régionale a été dotée d’un schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme qui est arrivé à échéance depuis 2000.
L’élaboration de cet outil a été programmée depuis 2011 par le Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Assainissement, mais des contingences budgétaires n’ont toujours pas permis l’aboutissement de la programmation. Suite aux inondations de 2006 à Bilma, la ville a été dotée d’un schéma simplifié d’aménagement par l’Etat à travers le Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Assainissement.
Avec le nouveau contexte de la décentralisation effective, il revient aux structures décentralisées de prendre en charge les questions de développement local, parmi lesquelles figure la dotation des centres urbains en schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU).
En attendant, les services déconcentrés du Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Assainissement, accompagnent techniquement les Communes en matière de gestion foncière urbaine.
En moins de vingt (20) ans, la ville d’Agadez a connue  incontestablement, une urbanisation accélérée  qui caractérise les grandes villes nigériennes. Des quartiers tels que : Dagmanet ; Missaratat ; Pays-Bas  atteste de l’explosion urbaine connue par la cité de l’Aïr. Dans certains quartiers tout manque : électricité, eau, assainissement. Comment vous arrivez à gérer l’urbanisation dans ces grands espaces ?
Pour le cas spécifique de la ville d’Agadez, le phénomène d’urbanisation se développe de manière préoccupante, car comme vous le soulignez si bien, de nouveaux quartiers poussent à un rythme exponentiel et la viabilisation n’est pas toujours au rendez-vous.
Les autorités de la 7ème République exécutent présentement des programmes d’extension de réseaux d’eau et d’électricité  qui constituent une réponse appropriée à ces défis. En plus des extensions de réseaux, des opérations de branchements sociaux d’eau sont en cours pour soulager les ménages à faibles revenus et cela est salutaire.
En matière de voirie urbaine, il existe également un programme pour la ville d’Agadez, programme qui a déjà commencé  avec la réhabilitation des axes bitumés.
Le Niger s’est engagé dans un processus d’urbanisation irréversible. Le Président de la République  a fait du développement urbain de nos villes un impératif. Peut-on avoir une idée des perspectives dans la région ?
En termes d’aménagement, un schéma régional d’aménagement de territoire (SRAT) est en finalisation suite à une commande prise en charge par AREVA en rapport avec l’Etat. Cela dénote, si besoin en est, l’engagement des autorités à prendre en charge efficacement ce problème. Ce SRAT sera décliné en SDAU au niveau des centres urbains de la Région.
La politique de l’Etat vise la réalisation de 1000 logements par an sur l’ensemble du territoire; la production de 1000 parcelles assainies par an à travers  tout le pays etc. Présentement qu’est ce qui a été programmé pour Agadez ?
Dans le domaine de l’habitat, en dehors des réalisations faites dans le quartier dit «Jeunes Cadres» dans la ville d’Agadez où quelques villas ont été construites, la Région n’a pas été bien servie. Mais suite aux inondations de 2006 à  Bilma, l’Etat a consentis des sacrifices à travers un programme qui a permis la construction d’une quarantaine de maisons à  titre d’appui aux populations sinistrées. Avec le programme du Chef de l’Etat visant la construction de 1000 logements par an, une programmation de 250 logements pour la Région d’Agadez est en étude et un terrain de 10 ha est déjà disponible au niveau de la ville d’Agadez. Il est donc évident qu’à ce rythme, notre retard sera rapidement rattrapé dans ce domaine.
Suite aux inondations de septembre 2009, comment vos services se sont organisés dans le cadre de la reconstruction des infrastructures détruites et le recasement des sinistrées. Qu’est ce qui a été  entrepris pour prévenir ces catastrophes  dans la région ? Un nouveau schéma d’urbanisation de la ville ?
Les inondations de septembre 2009 dans la Région d’Agadez ont mis en évidence la nécessité de mettre un accent particulier sur la politique d’aménagement de nos centres urbains. Pour le cas particulier de la ville d’Agadez, les dégâts causés par les inondations sont beaucoup plus liés au non respect du schéma d’aménagement de la ville qui a défini une emprise au kori Azaranmadarène traversant la ville qui devait mettre les populations et leurs biens à l’abri si elle avait été respectée.
C’est pourquoi, nous avons pris des dispositions pour restaurer l’emprise du kori telle qu’elle a été définie par le schéma directeur d’aménagement et un balisage a été  fait pour marquer et surveiller cette emprise. Les populations installées auparavant dans cette emprise ont été recasées sur quatre sites aménagés à cet effet. Avec le concours de l’Agence Française de Développement, une adduction d’eau a été faite sur les quatre sites et 273 latrines de type SANPLAT ont été construites. Je profite d’ailleurs au passage pour remercier vivement la Coopération Française. Plusieurs partenaires ont accompagné l’Etat dans le cadre de la gestion de ces inondations et qu’il me soit également permis de les en remercier.
Comment se présentent la situation et les contraintes liées à l’urbanisation dans la région et plus particulièrement dans les cités minières ?
Comme vous l’avez constaté dans ce que nous avons décliné plus haut, des améliorations appréciables sont apportées par l’Etat dans le cadre de ses missions régaliennes. La gestion des sites miniers et des centres induits relève des conventions signées entre  l’Etat et ses partenaires.
Quelles sont les perspectives pour la région d’Agadez dans le domaine de l’Urbanisme ?
C’est assurément aller de l’avant dans la mise en œuvre du programme du Chef de l’Etat dans les domaines de l’Urbanisme, du Logement et de l’Assainissement et ces perspectives s’annoncent bonnes pour la Région.
Abdoulaye Harouna (ANP Agadez)
13 mars 2013
publié le 13 mars 2013
Source : Sahe

mardi 12 mars 2013

Comment un ingénieur polyglotte devient un combattant touareg


Comment un ingénieur polyglotte devient un combattant touareg

Yoshiko Essayan (journaliste)


Intibrouhame (Yoshiko Essayan)
(De Tamanrasset). Au volant de sa Chery, Intibrouhame sillonne les rues de Tamanrasset. « Tam », située à 1 900 km d’Alger dans le massif du Hoggar, attire en général beaucoup de touristes, mais en ce mois de février 2013, ce sont surtout les réfugiés du Nord Mali – l’Azawad– qui viennent s’entasser aux abords de la frontière, fermée depuis janvier.
Intibrouhame est un de ces réfugiés venus de Kidal, arrivé avec sa famille il y a un an. Parlant quatre langues, ingénieur son puis combattant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), il est représentatif d’une jeune génération de touaregs diplômés qui n’ont jamais eu d’opportunités professionnelles et ont rejoint « la cause ».

La lutte n’est pas ethnique

« Je suis né en Libye, j’ai grandi à Tam jusqu’à 12 ans puis je suis retourné dans mon pays, l’Azawad. »
Intibrouhame est à l’image du Sahara avant l’arrivée des Français : sans frontière. Né en 1986, il n’a pas vécu la première insurrection touarègue après l’indépendance du Mali en 1963, mais a été élevé au son des guitares rebelles.
« 1963, c’est l’année des premières exactions de l’armée malienne. »
Chantée par le fameux groupe Tinariwen dans un titre éponyme, l’année 1963 est marquée par le massacre de la population civile par les milices maliennes, une première tentative de génocide oubliée des livres scolaires.
« 63 » PAR TINARIWEN
« L’histoire touarègue n’existe pas au Mali. Même à Kidal, on nous apprend les héros de la résistance anticolonialiste à travers les rois malinké seulement. Les professeurs sont bambaras et le lycée n’a de touareg que son nom. »
Le lycée Attaher Ag Illy de Kidal, à 1 500 km au nord de Bamako, porte le nom d’un chef de guerre qui a lutté contre les Français, comme pratiquement tous les touaregs.
Malgré les trois accords de paix signés avec le gouvernement, dont le dernier en 2008, les touaregs restent les marginaux d’un pays à majorité bambara. Ingénieur son à Kidal où il n’y a plus de travail, Intibrouhame rejoint sans hésiter le MNLA.
« Apres Kidal, j’ai continué mes études à Ségou et je me suis fait beaucoup d’amis bambaras. J’ai même appris leur langue, mais depuis l’Azawad, on ne s’entend pas sur la question du territoire. Pour eux, les touaregs cherchent à leur voler le pays. »

« Il vaut mieux se séparer ! »

Sur Facebook, les discussions sont animées :
« – Pourquoi vous voulez la division ?
– L’Etat malien ne fait rien pour les touaregs ! En fait, vous ne connaissez rien de ce qui se passe au nord. Il vaut mieux se séparer ! »
Des listes de noms sont partagées sur le mur d’Intibrouhame, identifiant lesvictimes des exactions maliennes depuis janvier 2013, et communiquées en secret par des policiers touaregs. Ce sont souvent des familles d’éleveurs ou des commerçants arabes à « peau claire » qui n’ont jamais intégré la rébellion touarègue.
« Les jeunes combattants comme moi n’avons jamais reçu de formation militaire mais nous savons pourquoi nous nous battons. Un touareg ne va pas tuer un vieillard ou toucher à une femme parce qu’ils sont noirs. Ce n’est pas dans notre culture. Notre conflit n’est pas ethnique. »
Le Mali cherche à nous enterrer vivant. Et l’Algérie aussi.
Dans une case rudimentaire revêtue d’une natte et de quelques matelas, les amis d’Intibrouhame se sont réunis autour du thé. Transporteurs, commerçants, étudiantes, ils sont tous du MNLA. Certains sont combattants, d’autres parrainent le mouvement individuellement. Les femmes font des collectes pour l’alimentation, les médicaments, et sont militantes, comme témoigne Sitty :
« Les femmes de Kidal ont manifesté contre Ansar Dine depuis le début. Si elles voient un touareg chez les “barbus”, elles vont l’insulter ! »

Vers le désert du Hoggar (Yoshiko Essayan)
Menacée par l’armée malienne, la population civile subit aussi le joug des djihadistes qui sèment la terreur avec des lois coraniques jusqu’alors inconnues. Dans les campements, ils ont commencé à enrôler des jeunes touaregs. Sitty :
« Les gens de l’Azawad ont peur. Chaque jour, des familles quittent. On fuit le Mali, Aqmi et les touaregs d’Ansar Dine. »

« Nous voulons l’Azawad plus que notre vie »

Dans le quartier de Tahaggart, ils sont des centaines à aller et venir entre le Nord(Mali et l’Algérie. On sent la pauvreté, le froid. Mais aussi l’insouciance charmante des veillées nomades où filles et garçons se réunissent pour causer autour du feu, très loin des rumeurs terroristes. Intibrouhame murmure :
« Nous voulons l’Azawad plus que notre vie. »
Une jeune femme entre dans la case, accueillie par des accolades chaleureuses. Elle revient de l’Azawad, apporte les nouvelles de la communauté. Depuis que l’Algérie a fermé sa frontière, le passage clandestin est encore plus dangereux. Ici, personne n’a la nationalité algérienne.
« Si tu prends la nationalité algérienne, tu dois laisser le nom de ton père et prendre un nom arabe. Le Mali cherche à nous enterrer vivant. Et l’Algérie aussi. »

Dans le quartier tahaggart (Yoshiko Essayan)
Intibrouhame va repartir à Kidal dans quelques semaines, et attendre les instructions.
« Si tu veux quitter le MNLA ou rentrer chez toi te reposer, personne ne va te retenir. Tu es libre. »
La durée du conflit est incertaine et l’exil à Tam risque d’être encore long. Mais Intibrouhame a trouvé une âme charitable pour lui prêter une case plus grande : un bambara, exilé depuis très longtemps mais pas pour les mêmes raisons.
« Son rêve, c’est de traverser la Méditerranée. Moi je veux juste rentrer chez moi, dans l’Azawad. »
INTIBROUHAME SE RACONTE
http://www.rue89.com/2013/03/12/intibrouhame-portrait-dun-jeune-combattant-touareg-240446

Mali: l’armée malienne pointée du doigt par l’ONU


MALI - 
Article publié le : mardi 12 mars 2013 - Dernière modification le : mardi 12 mars 2013

Mali: l’armée malienne pointée du doigt par l’ONU

Un soldat malien, à proximité du village de Kadji, dans la région de Gao, le 1er mars 2013.
Un soldat malien, à proximité du village de Kadji, dans la région de Gao, le 1er mars 2013.
REUTERS/Joe Penney

Par RFI
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a accusé, ce mardi 12 mars, des soldats maliens d’avoir mené des représailles contre plusieurs groupes ethniques, depuis l’intervention militaire française dans le nord du Mali, le 11 janvier. C’est la première fois que l’armée malienne est visée par l’ONU. L’organisation onusienne demande au Mali d’enquêter en vue de juger les responsables.

Ces accusations émanent des conclusions d’une mission d’observation menée par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, depuis le 18 février. Après avoir rencontré des témoins, des victimes et des familles de victimes, l’équipe déployée au Mali a pu mettre en lumière une « augmentation des représailles » par des soldats de l’armée malienne « contre des personnes qui sont prises pour cible » et qui visent notamment les membres de groupes ethniques tels que les « Peuls, Touaregs et Arabes » ou encore des personnes « étant perçues comme ayant soutenu les groupes armés » qui ont pris le nord du Mali, l’année dernière, a précisé Cécile Pouilly, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, jointe par RFI.
Les équipes du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme se disent également préoccupées par la situation « exacerbée par la diffusion de messages incendiaires y compris à travers les médias qui stigmatisent ces communautés et qui ont forcé des milliers de personnes, qui se sentaient en danger, à quitter leur domicile », devenant des déplacés internes en d’autres parties du pays ou bien des réfugiés, a également souligné Cécile Pouilly.
Le Haut-Commissariat demande donc aux autorités maliennes d'enquêter et de punir les responsables.
Présent à Genève - dans la salle du Conseil des droits de l’homme - le ministre malien de la Justice, Malick Coulibaly, a déclaré que les allégations d’exactions imputables aux forces maliennes sont « le fait d’actes isolés dont les auteurs seront poursuivis et punis », avant d’ajouter que « d’ores et déjà, des militaires soupçonnés d’exactions ont été (…) remis à la justice malienne », tout en poursuivant que « le Mali n’est pas en guerre contre une ethnie, une race, une religion ou une région » a souligné Malick Coulibaly.

Mali : Fabius évoque un vote à l’ONU «probablement» en avril pour la mise en place d’une mission de paix au Mali


Dernière info publiée le mardi 12 mars 2013
Mali : Fabius évoque un vote à l’ONU «probablement» en avril pour la mise en place d’une mission de paix au Mali
RFI
Laurent Fabius a annoncé un futur changement de cadre de l’opération militaire actuellement menée au Mali, vers une opération de maintien de la paix par le biais d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui devrait être soumise au vote en avril, pour une mise en place en juin. «Nous allons passer du cadre actuel (...) à un nouveau dispositif diplomatique, une opération de maintien de la paix, qui devrait probablement être votée au mois d'avril et appliquée deux mois plus tard, et qui sera chapeautée par l'ONU et financée par les Nations unies», a déclaré ce mardi 14 mars le ministre français des Affaires étrangères devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Des soldats maliens à nouveau accusés d'exactions


Des soldats maliens à nouveau accusés d'exactions
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 12.03.2013 à 11h36






Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme accuse des soldats de l'armée malienne d'avoir mené, depuis l'intervention française dans le nord du pays en janvier, des représailles à l'encontre de plusieurs groupes ethniques.

Les conclusions de la mission d'observation menée par le Haut Commissariat depuis le 18 février "suggèrent que la récente intervention dans le nord du Mali a été suivie par une grave escalade des violences" et par des "représailles" menées par des membres de "l'armée" qui semblaient "viser les Peuls, les Touareg et des groupes ethniques arabes perçus comme soutenant les groupes armés", a déclaré mardi la haute-commissaire adjointe, Kang Kyung-wha, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

Les Peuls et les Touareg sont surnommés "peaux blanches" par la populationnoire majoritaire, qui les accuse souvent d'être "tous des terroristes" et mène aussi, par endroits, des représailles ethniques sans discrimination.

Mme Kang a par ailleurs expliqué que "la situation a été exacerbée par la propagation de messages incendiaires, y compris à travers les médias, stigmatisant les membres de ces communautés, dont des milliers ont fui par peur de représailles de la part de l'armée malienne". "Ceux qui restent dans le pays ont peur d'être des cibles non pas pour ce qu'ils ont fait mais pour ce qu'ils sont", a-t-elle ajouté.

Kang Kyung-wha a par ailleurs demandé aux autorités maliennes de mener uneenquête à ce sujet et de punir les responsables. Présent dans la salle du Conseil des droits de l'homme à Genève, le ministre de la justice du Mali, Malick Coulibaly, a déclaré que les allégations d'exactions imputables aux forces maliennes sont "le fait d'actes isolés dont les auteurs seront poursuivis et punis".

Les accusations d'exactions contre l'armée malienne se sont multipliées depuis le début de l'opération française "Serval" le 11 janvier de la part d'ONG (HumanRights Watch, Amnesty International, Fédération internationale des droits de l'homme) et des communautés arabes et touareg. Fin janvier, Jean-Marc Ayrault, le premier ministre français, s'était dit favorable au "déploiement rapide"d'observateurs internationaux au Mali.

Lire aussi : Plusieurs ONG s'inquiètent des exactions commises au Mali ; "Mali : accusés d'exactions, des militaires maliens rappelés du front" ; ""Mali : le MNLA demande à la CPI d'enquêter sur les "crimes de l'armée""

Nous officiers; 1 - Colonel Intalla Assayid,et, 2 - Colonel Bah Moussa, déclarons notre adhésion au Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA).

DECLARATION D’ADHESION AU MNLA

Mardi, 12 Mars 2013 13:15
DECLARATION D’ADHESION AU MNLA

Compte tenu de la gravité de la situation que connaît l'Azawad, celle-ci nécessitant l'unité, aussi large que possible, de tous ses enfants, plusieurs soldats et officiers, s'étant dument écartés du terrorisme après avoir rejoint en premier le MIA, déclarent, ce jour, leur adhésion au Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Parmi les officiers ayant prêté allégeance au MNLA, il y les colonels Intalla Assayid et Bah Moussa.

Le MNLA rappelle l'importance primordiale qu'il accorde à une armée de l’Azawad qui soit en mesure :

- d'accomplir son devoir dans la lutte contre le terrorisme ;

- de protéger les populations civiles de l’Azawad des violations répétées de l'armée malienne et de ses milices et,

- de travailler à assurer la sécurité et la stabilité dans l'Azawad.

La déclaration d'adhésion des deux officiers:

Nous officiers;
1 - Colonel Intalla Assayid,et,
2 - Colonel Bah Moussa,

déclarons notre adhésion au Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA).

Fait à Kidal le 09 Mars 2013,
Signé : Colonel Intalla Assayid & Colonel Bah Moussa

LE CSA FACE À ENVOYÉ SPÉCIAL : "CACHEZ CES EXACTIONS QUE NOUS NE SAURIONS VOIR"RSF/FR


Le CSA face à Envoyé Spécial : "cachez ces exactions que nous ne saurions voir"

LE CSA FACE À ENVOYÉ SPÉCIAL : "CACHEZ CES EXACTIONS QUE NOUS NE SAURIONS VOIR"

PUBLIÉ LE MERCREDI 27 FÉVRIER 2013.
Reporters sans frontières est stupéfaite par les mises en garde du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) à l’encontre de France Télévisions suite à la diffusion d’un numéro du magazine Envoyé Spécial sur la situation au Mali. L’organisation estime cet incident inquiétant pour l’ensemble de la profession.
Le 7 février 2013, France 2 diffusait en fin de soirée, après 22 heures et avec une signalétique "- de 10 ans", un reportage intitulé "Exactions au Mali ?". Une minute de ce document consacré aux exactions commises par les forces maliennes depuis le début de l’opération militaire montrait des cadavres humains. Le 14 février, le CSA publiait un communiqué pour "mettre fermement en garde les responsables de France Télévisions". Il reprochait à Envoyé spécial des "plans répétés et particulièrement insistants sur les corps de personnes décédées, sans analyse correspondante, [et] susceptibles de constituer une atteinte à la dignité de la personne humaine".
Le 26 février, après audition des responsables de l’information de France Télévisions, un nouveau communiqué du CSA, plus nuancé, reconnaissait au groupe public "son souci d’attirer l’attention des téléspectateurs (…) sur des événements tragiques et l’identification de leurs auteurs". Mais l’organe de régulation maintenait sa mise en garde dénonçant "le caractère difficilement soutenable, notamment pour des jeunes téléspectateurs âgés de 10 ans ou plus, d’images présentant, de manière appuyée et à plusieurs reprises, des restes de cadavres humains".
"Tous les jours, des dépouilles sont montrées à la télévision. Comment se fait-il que le CSA s’offusque soudain de séquences de quelques dizaines de secondes au total dans un reportage d’investigation sur le Mali ? Depuis le début de l’intervention française, l’information est placée sous contrôle étroit, comme Reporters sans frontières l’a déjà regretté. Au nom de la protection des ’jeunes téléspectateurs âgés de 10 ans ou plus’, le CSA ne protège-t-il pas la communication officielle d’une opération militaire ? Est-ce le rôle d’un organe de régulation indépendant d’ouvrir une consultation pour déterminer des recommandations à transmettre aux médias français sur la couverture du conflit malien ?", s’interroge Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.
Les rédactrices en chef et présentatrices d’Envoyé SpécialGuilaine Chenu et Françoise Joly, ont confié à Reporters sans frontières être "choquées" par ces mises en garde qui "créent un précédent" et placent la presse "dans une insécurité juridique". Elles regrettent : "Le CSA ne nous reproche plus d’avoir diffusé ces images, mais il nous reproche leur durée. Les plans présentés comme litigieux représentent 45 secondes sur 22 minutes d’enquête. Est-ce au CSA de juger de la durée des plans ? Quelle est sa mission ? S’inviter dans les salles de montage ? Avec le CSA, nous pouvons discuter de la signalétique de protection de l’enfance par exemple, mais certainement pas de la durée des plans".
"Notre reportage n’avait pas de visée spectaculaire. Il est le fruit d’une enquête sur place longue de quatre semaines. Chaque plan, chaque mot sont pesés. Les images que nous diffusons sont des pièces à conviction. Elles ont une portée journalistique historique et serviront peut-être, un jour, à un tribunal", ont-elles ajouté, précisant n’avoir reçu aucun courrier de protestation de la part de téléspectateurs.
  • http://fr.rsf.org/mali-le-csa-face-a-envoye-special-27-02-2013,44147.html

lundi 11 mars 2013

Le Mali fait tomber des têtes au Quai d'Orsay

Le Mali fait tomber des têtes au Quai d'Orsay


Par Alain Barluet Mis à jour le 11/03/2013 à 22:25 | 

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, plus prompt à «user de la cravache que son prédécesseur» selon un diplomate.Crédits photo : Jean-Christophe 

MARMARA/
Le Figaro

Trois responsables du dossier sahélien ont été brutalement remplacés. Une « purge » sans précédent en pleine guerre.

Le petit monde des diplomates du Quai d'Orsay travaillant sur l'Afrique est en émoi. Sur fond de guerre au Mali, l'éviction par Laurent Fabius, fin février, du sous-directeur en charge de ce pays, Laurent Bigot, a «surpris et choqué», selon plusieurs sources au ministère des Affaires étrangères. D'autant plus que cet événement est survenu après la mise à l'écart, pour diverses raisons, de plusieurs diplomates intervenant sur le même continent. Quelques semaines plus tôt, Jean Félix-Paganon, représentant spécial pour le Sahel, nommé en juin 2012, a été remplacé. Et en octobre dernier, Élisabeth Barbier, responsable depuis peu de la Direction Afrique-Océan Indien (DAOI) du Quai d'Orsay, était évincée de son poste pour incompatibilité d'humeur avec le ministre. Elle est désormais ambassadeur en Afrique du Sud.

Des départs forcés qui ont été motivés chacun par «des raisons particulières», relativise-t-on dans l'entourage de Laurent Fabius. Ces décisions, en particulier celles concernant Bigot et Paganon, s'inscrivent pourtant dans un contexte global où le déclenchement anticipé des opérations militaires a intensifié les débats au ministère des Affaires étrangères, remis en cause des équilibres internes et suscité chez les diplomates des interrogations et des attentes sur leur rôle dans le règlement de la crise. L'actualité malienne a bousculé le Quai d'Orsay face à des militaires tenant le haut du pavé. Elle a aussi commencé à faire bouger - dans la douleur - les lignes traditionnelles des modes d'action du «Département» sur le continent africain.

Une vidéo qui fâche


Retour sur des mots qui fâchent et des portes qui claquent. Supprimée récemment de plusieurs sites Internet mais toujours visible sur YouTube, une vidéo tournée en juillet 2012 montre le diplomate Laurent Bigot, à l'époque responsable de l'Afrique de l'Ouest, tenant des propos plutôt décapants sur le Mali. Filmé lors d'une conférence à l'Institut français des relations internationales (Ifri), ce très bon connaisseur du terrain met les pieds dans le plat en dénonçant notamment «une corruption gangrenant depuis de longues années toutes les sphères jusqu'au plus haut niveau». Il évoque aussi «une démocratie de façade» et souligne que, si «l'État malien s'est effondré sur lui-même», les déterminants de la crise, eux, demeurent.

Des propos tenus «à titre personnel», mais qui n'en reviennent pas moins à contester la politique menée depuis des années vis-à-vis du Sahel. Car pour Bigot, le problème ne se limite pas au «cas emblématique» du Mali. Le Burkina-Faso, dit-il, «est le prochain sur la liste à risquer de s'effondrer». Autant de déclarations qui, on s'en doute, ont suscité de fortes irritations à Bamako, à Ouagadougou et dans plusieurs capitales de la région. «Laurent Bigot était devenu gênant», commente un chercheur spécialisé sur l'Afrique.

Cette vidéo est l'un des éléments à charge retenus par Laurent Fabius contre Laurent Bigot pour précipiter son limogeage. Sollicité par Le Figaro, l'ex-sous-directeur d'Afrique occidentale a déploré avoir été «débarqué brutalement» mais n'a pas souhaité s'exprimer. Au Quai d'Orsay, on ne réagit pas officiellement même si, dans l'entourage du ministre, on souligne que «le débat est sain, mais franchir la ligne rouge de la déloyauté lorsque les décisions sont prises est inacceptable». Avant le déclenchement de l'opération «Serval», Laurent Bigot s'était montré sceptique sur une approche purement militaire de la crise au Sahel.

Une «task force» pour reprendre la main
Simple mise au pas d'un haut fonctionnaire par son ministre, plus prompt à «user de la cravache que son prédécesseur», comme l'affirme un diplomate? Résurgence de vieux clivages, comme ceux qui opposent militaires et diplomates, zélotes du «sécuritaire» et partisans du «développement»? «Tout le monde est bien conscient qu'il n'y a pas de développement sans sécurité ni de sécurité sans développement», tempère un collègue de Laurent Bigot. Différences d'approches, de méthodes, de réseaux? Autant de pistes, suggérées par les diplomates eux-mêmes qui, par-delà les cas individuels, ramènent aux arcanes des relations franco-africaines.

Depuis son arrivée à l'Élysée, François Hollande, qui connaît peu le continent, a affiché sa défiance à l'égard de tout ce qui pouvait évoquer, de près ou de loin, la Françafrique. On note, par exemple, la montée en puissance aux postes clés de spécialistes de l'Afrique de l'Est anglophone, notamment des «swahilistes» (du nom de la culture partagée par les peuples de la côte africaine orientale, NDLR), au détriment de l'Afrique de l'Ouest. C'est le cas notamment de Jean-Christophe Belliard, le nouveau patron de la DAOI, ex-ambassadeur à Madagascar, et de Laurent Viguier, en poste à Nairobi de 2003 à 2007, pressenti pour succéder à Laurent Bigot.

L'aimant Le Drian
L'intervention militaire française au Mali a encore fait évoluer la donne. «On est passé brusquement du préventif au curatif», résume un diplomate. Dans le triangle décisionnel dont la pointe est à l'Élysée, la Défense a pris du poids, politiquement et médiatiquement, par rapport aux Affaires étrangères. Dans les longs couloirs du Quai, on soupire en voyant les caméras de télévision comme aimantées par Jean-Yves Le Drian. «En même temps, se console un diplomate, chacun sait que l'action armée ne permettra pas, à elle seule, de gagner la paix». «Les vrais débats, résume une autre source, concernent la coordination de tous les protagonistes, le lancement d'un processus politique inclusif, l'effet d'entraînement sur l'État malien et les moyens pour que l'aide ne soit pas déversée en vain».

Soucieux de remonter en ligne, Laurent Fabius s'est donc attaqué au vaste chantier de l'après-guerre en réorganisant l'ordre de bataille de ses équipes. Face à la crise multidimensionnelle du Sahel, les structures administratives ont montré leur limite: Mali, Mauritanie, Niger, Algérie, n'appartiennent pas aux mêmes directions du Quai. Sur le modèle anglo-saxon, une «task force» a été mise en place. Ce groupe de travail interministériel (Affaires étrangères, Défense, Intérieur…) réunit chaque semaine, à des niveaux variables, des représentants de tous les intervenants sur le dossier malien. Laurent Fabius prône aussi une diplomatie «démultipliée» incluant, par exemple, la coopération décentralisée. Il réunira ainsi les acteurs du dossier sahélien le 19 mars, à Lyon, autour des collectivités territoriales, françaises et maliennes. De nouvelles pièces dans le dispositif mis en place par le Quai pour lancer un chantier qui s'annonce long et ardu - et pour reprendre la main.

Guerre au Mali : Un rapport français révèle les viols et assassinats du capitaine Sanogo

Guerre au Mali : Un rapport français révèle les viols et assassinats du capitaine Sanogo
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Par Ib | 11/03/2013 | 08:47:27
Le Capitaine Amadou Sanogo, roi du Mali -

Bamako le 11 mars 2013 © koaci.com – KOACI.COM apprend en exclusivité d'une source diplomatique burkinabée qu'un rapport d'une cinquantaine de page faisant état de viols et d'assassinats imputés directement au Capitaine Sanogo a été remis samedi à Ouagadougou au ministre français de la défense, Jean Yves le Drian.

Ce dernier, rédigé, selon nos informations, par les services de renseignement militaire français, aurait été au centre d'une discussion entre le président burkinabé et le ministre de passage au Burkina après une mission d'observation au pays dans lequel, depuis deux mois ce lundi, la France est engagée militairement dans une guerre contre le terrorisme islamique.

Selon les premiers détails reçus en marge de la visite de Le Drian, le rapport mentionnerait au moins quatre cas de viols appuyé par des témoignages de victimes ainsi qu'au moins trois assassinats à bout portant devant témoins de militaires maliens considérés comme étant proches du président déchu par un coup d'Etat en mars 2012, ATT, tous "effectués", selon les témoignages, directement par le capitaine Sanogo.

Par ailleurs, rappelons que notre confrère Boukary Daou, arbitrairement arrêté mercredi dernier sur ordre du capitaine Sanogo en est à sa cinquième journée d’emprisonnement pour être suspecté par la junte d'avoir publié une lettre de protestation de militaires maliens quant aux comportements et agissements de ce même capitaine Sanogo qui, selon les témoignages recueillis auprès de haut cadre de l'armée malienne, serait de plus en plus "incontrôlable" sur le théâtre des opérations. Sur le dossier du journaliste emprisonné de force et par la force, le plus surprenant est l'absence de toute réaction politique malienne. Seule à cette heure est enregistrée celle du ministre de la communication qui, sans nul doute par peur de représailles ou de complicité avec le capitaine à l'image de ses pairs, s'est contenté de justifier l'arrestation et l’emprisonnement arbitraire effectué sous aucun cadre voire procédure judiciaire .

A Bamako, alors que l'on annonce des élections en juillet et que le président de la transition Traoré est en voyage en Mauritanie, la loi du plus fort et des armes n'a jamais été aussi inquiétante et au regard de l'annonce de retrait de l'armée française et de l’impunité dont jouit le capitaine Sanogo, tout indique que la dictature militaire a encore de beaux jours devant elle.

Ib
http://koaci.com/articles-80784

Mali : le colonel-major Ag Gamou rappelé à Bamako


Mali : le colonel-major Ag Gamou rappelé à Bamako

MNLA(307) - Armée française(127) - MIA(11) - el hadji ag gamou(1)


11/03/2013 à 16h:38 Par Baba Ahmed, à Bamako


Certains hommes de Gamou (au centre) le suivent depuis 20 ans. © Émilie Renier/JA

Le colonel-major El Hadji Ag Gamou et les militaires français ne s’entendent visiblement pas au sujet du rôle que doit jouer le MNLA au nord du Mali. Le militaire loyaliste touareg a été rappelé de toute urgence à Bamako pour des explications.

Le colonel-major El Hadji Ag Gamou, qui dirigeait des opérations militaire contres les jihadistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) à Gao a été rappelé par le chef d’état-major général des armées à Bamako, au milieu de la semaine dernière.

À Bamako, en coulisses, on indique que ses divergences avec les militaires français au front, notamment dans la gestion du dossier du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), sont à l’origine de cette convocation. De fait, Ag Gamou avait été responsable de l’arrestation de Abdoul Karim Ag Matafa, membre important MNLA, alors que celui-ci se rendait à un rendez-vous avec les militaires français à Menaka, le 9 février.

"Pas de problème"

Il aurait également été impliqué dans l’évasion du maire de Tarkint, Baba Ould Cheick, qui avait été arrêté en février car figurant sur une liste de personnes recherchées par la justice malienne pour trafic de drogue. En outre, des bruits persistants faisaient état du projet d’Ag Gamou de se rendre avec ses 700 combattants à Kidal (au nord du Mali), une ville jusque là sous le contrôle des forces françaises, en ce qui concerne l’aéroport et, pour le reste, du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) et du MNLA.

En bon militaire, Ag Gamou ne souhaite pas s’étendre sur ces dissenssions. « Je suis là (à Bamako), dans le cadre du travail et pas d’autre chose. Il n’y a pas de problème », assure-t-il. Mais dans son entourage proche, on reconnaît qu’il est très affecté par sa convocation. « Depuis son retour à Bamako, Gamou est complètement démoralisé, il nous a dit qu’il ne reprendrait l’initiative qu’après la tenue des élections, car cette façon de gouverner le pays ne lui plaît pas », confie à J.A. l'un de ses fidèles.

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Par Baba Ahmed, à Bamako

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