jeudi 7 mars 2013

Communiqué de l’ARVRA: Bilan des exactions de l’armée malienne du 1er au 4 Mars 2013


Communiqué de l’ARVRA: Bilan des exactions de l’armée malienne du 1er au 4 Mars 2013

arvra

Association des Réfugiés et Victimes des Répressions de l'Azawad
A R V R A


Bilan des exactions de l'armée malienne

En dépit des discours lénifiants des autorités de Bamako sur les comportements de leurs soldats, les exactions, tueries, vols et pillages des populations azawadiennes, en particulier, touaregs et maures se poursuivent.

Période:                            1 au 4 mars 2013

Zones géographiques :

In m'nass, 80 km au sud ouest de Gao : 4 personnes exécutées le 2 mars 2013 par une patrouille de l'armée malienne partie de Gao dans la journée,
1. Oumar Ag Algateck
2. Mossa Ag Algateck
3. Aklinine Ag Mossa
4. Aljoumaghat Ag Bilal

Gossi, 160 km au sud ouest de Gao sur la route de Sevaré, 1 jeune homme a été frappé à mort par des soldats maliens avant de lui retirer une somme de 60 000FCFA qu'il avait par devers lui,

- Hodari, sud de Tombouctou, les soldats maliens ont enlevé et ramener dans la direction de Douentza les personnes ci après :
1. Oumar Ag Sidi Ali,
2. Mohamed Ag Sidi Ali et
3. Aliou Ag Houssa.

Hombori : enlèvement de deux personnes dont les noms ne nous ont pas été communiqués ainsi que du chef de leur fraction du nom de Hamo Ag Ichrach venu pour s'enquérir de leur situation auprès des militaires maliens.

NB : Dans chacun de ces cas, les soldats pillent les boutiques s'il s'agit de commerçants et enlèvent les troupeaux sur leur parcours.

L'ARVRA en appelle encore à l'engagement des organisations de défense des droits de l'Homme, aux hommes et femmes épris de justice de dénoncer avec la dernière rigueur la responsabilité des autorités de Bamako, le silence de la France dont les forces ont permis le déploiement des soldats maliens plus prompts à exécuter, voler et piller d'innocents civils que de traquer les narco terroristes.
Nous exigeons le déclenchement de procédures d'appel d'urgence pour que cessent ces violations flagrantes et continue des vies humaines dans l'Azawad.
 suite:
6 mars 2013
ARVRA

Les xenophobes ecrivains bamakois s'en mêlent :Mali : Seydou Badian ne croit pas au dialogue avec les touaregs


AFRIQUE

Mali : Seydou Badian ne croit pas au dialogue avec les touaregs

Alors que Bamako vient d'annoncer la mise en place d'une Commission de dialogue et de réconciliation avec les rebelles touaregs, Seydou Badian, écrivain et homme politique, est convaincu que ce dialogue ne menera à rien.
Pendant que la traque des djihadistes se poursuit dans le nord du Mali, la communauté internationale appelle au dialogue avec les rebelles touaregs notamment. Si Bamako tente de suivre ces recommandations, Seydou Badian, écrivain et homme politique, est pessimiste quant aux chances de réussite de ce dialogue. Compagnon de lutte de Modibo Keita, le premier Président de la République du Mali, Seydou Badian réagit également à l'intervention française.

...L'indépendance? les touaregs ne l'auront jamais...(Seydou Badian)

DW.DE

metetta:Mali Le 07/03/2013 à 19:55: une centaine de jihadistes tués pour le contrôle de la vallée d’Ametettai.


  • Ametetta:Mali Le 07/03/2013 à 19:55: une centaine de jihadistes tués pour le contrôle de la vallée d’Ametettai.

Opération en court

Nombre de corps effectivement dénombrés à notre compteur,Les Tchadiens affirment avoir également tué une centaine de jihadistes et ont eux-mêmes perdu plus de 25 soldats des hommes de courage,nous poursuivons le ratissage  jour et nuit de cette vallée considérée comme le sanctuaire d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). D’autres vallées de l’Adrar des Ifoghas nous avons trouvé appres les avoirs aneanti des munitions et armements saisis, dont trois canons russes de 122 mm, des mitrailleuses et lance-roquettes. plus de 1.000 roquettes et grenades, 60.000 munitions, 1.500 obus et du matériel pour fabriquer des explosifs artisanaux.Nous venons de capturer des enfants soldats,Ils se terraient depuis deux ou trois jours,chargeur engagé, la cartouche en chambre,deux d'entre eux n'ont pas plus de quinze ans. "Deux enfants soldats, qui ont été immédiatement examinés par un médecin et évacués vers le quartier général. Ils seront remis à la Croix-Rouge international,Ce n'est pas la première fois,dans la région, il enleve sa djellaba pour montrer qu'il n'avait pas de ceinture d'explosifs. Des gestes visiblement appris et répétés.Il semblerait que les jihadistes avaient recruté, ou 'enlevé', un nombre important d'enfants qu'ils ont armés et entraînés pour les utiliser
    Ametetta:Mali Le 07/03/2013 à 19:55: une centaine de jihadistes tués pour le contrôle de la vallée d’Ametettai.

    Opération en court

    Nombre de corps effectivement dénombrés à notre compteur,Les Tchadiens affirment avoir également tué une centaine de jihadistes et ont eux-mêmes perdu plus de 25 soldats des hommes de courage,nous poursuivons le ratissage jour et nuit de cette vallée considérée comme le sanctuaire d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). D’autres vallées de l’Adrar des Ifoghas nous avons trouvé appres les avoirs aneanti des munitions et armements saisis, dont trois canons russes de 122 mm, des mitrailleuses et lance-roquettes. plus de 1.000 roquettes et grenades, 60.000 munitions, 1.500 obus et du matériel pour fabriquer des explosifs artisanaux.Nous venons de capturer des enfants soldats,Ils se terraient depuis deux ou trois jours,chargeur engagé, la cartouche en chambre,deux d'entre eux n'ont pas plus de quinze ans. "Deux enfants soldats, qui ont été immédiatement examinés par un médecin et évacués vers le quartier général. Ils seront remis à la Croix-Rouge international,Ce n'est pas la première fois,dans la région, il enleve sa djellaba pour montrer qu'il n'avait pas de ceinture d'explosifs. Des gestes visiblement appris et répétés.Il semblerait que les jihadistes avaient recruté, ou 'enlevé', un nombre important d'enfants qu'ils ont armés et entraînés pour les utiliser

Nous Tuaregs, nous demandons le désarmement de l armée Malienne ds Gao et Tombouctou. Cette soit disante armée veut creer une guerre ethniques entre les differentes Communautés de L Azawad


Abdoulaye Ag Mohamed
Nous Tuaregs, nous demandons le désarmement de l armée Malienne ds Gao et Tombouctou. Cette soit disante armée veut creer une guerre ethniques entre les differentes Communautés de L Azawad. Cette armée a aussi massacré tant des civiles ds ces differentes localites. Nous demandons a ce que cette vallante armée en vers les massacrés soient chasser just qu a Sevare. Et nous demandons aussi la Communauté Internationale de creer trois centres de formations a Kidal, Tombouctou et Gao pour former les jeunes Azawadiens .
Et ces jeunes Azawadiens desqu ils auront fini leur information. Ils seront en mesure de faire face a tte menace. Les avantages peut avoir avec ces jeunes et qu on ne pas avoir la vallante armée envers le massacre des civiles.
Ces jeunes ont le coeur de se battre et ils savent aussi se battre ds ce genre de terrain.
Ils n ont besoin de boussole pour s avanturier de cette zone.
Ils peuvent aussi assimilier facilement ceux qu on leur disent durant leur formation .
La formation de l armée Malienne ne changera grand chose. Elle a ete formée a Gao par des Americains mais elle n a pu assimilé les instructions et conseils que les Americains les ont donné. Je suis d accord avec le Weaklik ki a dit k l armée Malienne est une armee amateur.

Le Tchad aurait localisé les otages français


Le Tchad aurait localisé les otages français
6 March 2013
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Mali – Bamako le 6 mars 2013 © koaci.com – Alors que Paris joue, communication de guerre oblige, au chat et à la souris avec les médias et l’opinion, au delà du sort d’Abou Zeid ou de Belmonkhtar et de la polémique nombriliste sur des clichés photos, celui des sept otages français laisse place à de nombreux débats au sein de l’armée malienne comme constaté par Koaci.com depuis deux jours au niveau de l’Etat Major à Bamako.

En effet, nous apprenons qu’une information très sensible au sujet des cinq otages français, d’un malgache et d’un togolais enlevés en septembre 2010 au Niger et qui auraient été amenés au nord du Mali, serait parvenue en provenance d’Njamena ce lundi soir au sommet de l’armée malienne.

Selon le peu de renseignements pris auprès d’un lieutenant colonel qui s’est maigrement confié sous couvert d’anonymat à koaci.com, les nouvelles ne seraient pas très bonnes. Nous ne réussiront pas à arracher de notre source s’il s’agit d’informations reçues faisant état de la vie ou non des otages dont nous sommes sans nouvelles depuis plus d’un an.

Une chose semble à cette heure être sûre, Ndjamena aurait des renseignements sur les otages et certains de ces derniers auraient été transmis.

Tout indique que des informations supplémentaires devraient filtrer d’ici peu du côté du pays d’Idriss Déby, en première ligne frontale contre les islamistes dans le massif de l’Adrarh des Ifoghas et le long de la frontière algérienne.

L’armée française quant à elle poursuit le nettoyage et la fouille des environs de Gao et de Tombouctou ainsi que ses mouvements aériens de repérage à l’extrême nord. Les soldats de l’opération Serval y découvrent des caches d’armes et d’autres sites abandonnés par les combattants islamistes après avoir été visés par des séries de bombardements.


125 gendarmes sénégalais à Bamako pour aider au maintien de l’ordre

Un contingent de 125 gendarmes sénégalais baptisé «SENPU» quittera Dakar jeudi matin pour le Mali où ils doivent aider les forces de sécurité maliennes au maintien de l’ordre.

Ce détachement de gendarmes s’ajoute aux 500 militaires sénégalais mis à la disposition de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) qui sont en progression vers le nord Mali et se positionnent actuellement à Sévaré.

Ces hommes en bleu ont reçu ce mercredi matin le drapeau des mains du ministre des Forces armées, Augustin Tine, à la caserne Général Waly Faye (LGI de Mbao).

Le SENPU sera dirigé par le colonel Sonar Ngom. Début février, le président Macky Sall a annoncé l’envoi d’un contingent de 150 gendarmes pour des missions de patrouille et de veille dans les villes libérées du nord du Mali.

Les éléments du SENPU ont été initiés aux normes internationales sur l’application du droit et la protection des personnes par le Comité International de la Croix Rouge (CICR).

«Il est primordial pour le CICR de sensibiliser les membres de ce contingent aux conséquences humanitaires d’un usage excessif de la force», a indiqué Christophe Martin, chef de la délégation régionale du CICR à Dakar.

Cette séance de sensibilisation a été l’occasion d’informer les gendarmes sénégalais des problèmes humanitaires que connaît la population malienne et des différentes activités menées par le CICR en faveur des communautés touchées par le conflit. Elle a aussi permis de rappeler la nécessité pour tous de respecter l’action humanitaire neutre, impartiale et indépendante de l’institution.

Dans le cadre du soutien international mis en place, le rôle de la gendarmerie sénégalaise consistera à aider les forces de sécurité maliennes à maintenir l’ordre public dans le respect des principes humanitaires.

Au Mali, le CICR continue de rappeler à toutes les parties au conflit leurs obligations au regard du droit international.

Ib avec Ndiack FAYE à Dakar.

Au Mali, la France a favorisé une fiction de démocratie


Au Mali, la France a favorisé une fiction de démocratie

5 mars 2013 à 19:06
J’ai occupé le poste d’attachée culturelle à Bamako de 2007 à 2009 et je voudrais, au moment où la guerre s’installe durablement au Mali, montrer à travers quelques exemples l’aveuglement de la France. Et donc sa responsabilité partielle dans l’engrenage qui a mené à cette guerre.
Le Quai d’Orsay, comme notre représentation diplomatique sur le terrain, a soutenu et a favorisé une fiction de démocratie au Mali, pays supposé paisible et consensuel. Nous avons fermé les yeux sur le clientélisme, la corruption, l’absence de tout débat véritable. Avec, en parallèle et en lien de cause à effet, le glissement du débat vers la sphère religieuse et la montée de l’islamisme, non seulement dans le Nord mais à Bamako même.
Depuis 1991 et la conférence de La Baule sous François Mitterrand, le Mali était devenu le faire-valoir d’une politique française différente en Afrique de l’Ouest. Il ne fallait pas ternir l’image du Mali «bon élève» - où un militaire, le futur président Amadou Toumani Touré (ATT), avait rendu le pouvoir aux civils - au mépris de la réalité quotidienne sur le terrain.
Je me contenterai de rapporter certains faits ayant jalonné mon séjour.
Dès septembre 2007, j’ai participé à un déjeuner avec un officier des renseignements responsable de la lutte antidrogue. Au milieu du repas il nous a expliqué que Bamako était devenu la plaque tournante mondiale de la drogue en provenance de la Colombie. La cocaïne remontait ensuite vers la Méditerranée en traversant le Sahara. Information sidérante qui ne me sembla pas considérée par l’ambassade comme un élément essentiel d’analyse de la situation politique du Mali.
En novembre 2009, les autorités maliennes ont tenté de camoufler l’incendie en plein désert, près de Gao, d’un Boeing 727 transportant six tonnes de cocaïne «évaporée» dans les sables. L’affaire du Boeing «Air Cocaïne» a révélé ouvertement à la fois que le paisible Mali était bien devenu le carrefour du trafic de drogue en Afrique et, plus grave, que les trafiquants avaient bénéficié de complicités dans l’administration et dans l’armée au plus haut niveau. En a-t-on pour autant tiré toutes les conséquences sur la nature profondément corrompue du régime d’Amadou Toumani Touré, faisant le lit des trafiquants de drogue et favorisant par là le narcosalafisme avec les conséquences que l’on sait sur le fragile équilibre avec le Nord et les Touaregs ?
J’ai assisté à des élections législatives et municipales à Bamako. Certes, les campagnes et les scrutins se déroulaient dans le calme et le respect des règles. Mais tout se jouait en amont : clientélisme et pots-de-vin.
Je m’étonnai un jour auprès d’une amie teinturière de «bazins» (tissus traditionnels) qu’elle vote pour un candidat à la mairie notoirement corrompu alors qu’elle ne cessait de dénoncer avec virulence la corruption de la classe politique. Elle me répondit que ce candidat lui avait promis de ne pas faire appliquer dans sa rue le règlement antipollution. Car Aïwa la teinturière et ses co-épouses déversaient chaque jour dans les rigoles de Bamako des seaux de teintures chimiques très toxiques. Quand je relatais divers faits de cette nature à mes collègues de l’ambassade, on me répondait que cela n’entachait en rien le processus démocratique au Mali. Le mythe de la «bonne gouvernance» avait la peau dure.
Dans le même temps, le débat démocratique n’existant pas en raison de l’analphabétisme, de la misère et de l’autocensure des médias, les seuls lieux de parole avaient pour cadre la mosquée, et les seules manifestations de rues possibles étaient organisées par les imams. L’exemple le plus frappant en fut l’immense manifestation d’août 2009 à Bamako, déclenchée par l’imam wahhabite Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique, en réponse au code de la famille promulgué par Amadou Toumani Touré et qui offrait des droits nouveaux aux femmes, en contradiction avec la charia. La manifestation fut si vaste que le gouvernement, laïque, choisit de reculer.
Fermer les yeux sur la faiblesse du régime, couvrir la corruption, voire la favoriser… j’en fus non seulement témoin mais aussi actrice involontaire.
J’eus la chance, à mon arrivée, de disposer d’une grosse enveloppe financière (FSP) pour soutenir certains projets culturels d’envergure devant être portés par les Maliens eux-mêmes. Ces sommes ne pouvaient être allouées que sous des conditions très strictes, contrôlées par Paris, de manière à limiter abus, gabegie et passe-droits divers. Fraîchement nommé, le ministre de la Culture me présenta un projet à prétention «archéologique» de protection d’une mosquée à Gao, région dont le nouveau ministre était l’élu.
J’expliquai à mes supérieurs que je refusais d’allouer les 60 000 euros demandés qui serviraient à «arroser» l’électorat du ministre. Etant donné les conditions très strictes d’attribution des fonds, il était aisé de lui expliquer, sans blesser sa dignité ni risquer un incident diplomatique, que sa mosquée ne pouvait bénéficier de l’aide française. Mais l’intéressé ne voulant rien entendre, je décidai d’organiser un déjeuner en petit comité à la Résidence pour que l’ambassadeur lui-même lui explique que sa demande ne pouvait en aucun cas «entrer dans le cadre» de notre aide culturelle.
Alors que, pendant tout le déjeuner, j’expliquai pour la énième fois au ministre que sa demande de subvention était «techniquement»irrecevable, quelle ne fut pas ma surprise, au dessert, d’entendre mes supérieurs lui accorder la somme exigée ! Demandant des explications une fois le ministre parti, on m’expliqua que je n’avais «pas le choix» !Ce qui, je le maintiens, était faux.
Je décidais, de mon propre chef, de ne donner que 30 000 euros pour la mosquée. Le ministre ne s’en offusqua pas et m’appela désormais sa«petite étoile».
Un an plus tard je chargeais une personne allant à Gao de prendre des photos des «travaux de préservation» de la mosquée. Rien n’avait bougé, évidemment.
La France n’était, certes, pas la seule à fermer les yeux. L’aveuglement fut international : on avait trouvé un pays à qui dispenser l’aide, et les bailleurs de fonds comme les ONG se précipitaient sur ce pays modèle dont la façade démocratique a volé en éclats lors du putsch du 22 mars 2012.
Etant aussi chargée de suivre l’enseignement secondaire et supérieur, j’ai pu constater que, malgré notre aide et celle de l’Union européenne, la situation, déjà catastrophique, ne faisait qu’empirer. Le niveau du français (langue officielle) baissait et l’analphabétisme, du fait de la croissance démographique, progressait. La voie était ouverte au salafisme qui développait ses écoles coraniques.
Dans le même temps, le «poste» se félicitait du dynamisme culturel du pays. Cultures-France, émanation du ministère des Affaires étrangères, organisait de brillants et coûteux festivals (festival Etonnants Voyageurs, Biennale de la photographie) dans le but officiel de promouvoir cette créativité malienne alors que ces manifestations servaient principalement à faire venir au soleil - pendant le long hiver parisien - divers apparatchiks du monde français de la culture.
Surtout, plus grave pour le pays, une grosse partie de l’argent partait dans les poches de certains «opérateurs culturels» locaux. Et nous le savions.
Ainsi, au nom de la «bonne gouvernance», nous avons été complices d’un Etat malien prédateur, appuyé sur une «société civile» artificielle profitant de la faiblesse et de la corruption du régime pour s’enrichir à vive allure sur le dos du pays.
Des chercheurs remarquables travaillent pourtant sur le Mali. Bien avant 2012, ils analysaient avec pertinence la situation sociale et politique du pays, les risques de basculement dans la violence, la montée de l’islamisme. Mais ces analyses n’étaient pas prises en compte, ou si peu, par le Quai d’Orsay et l’Elysée. Elles se perdaient en route dans les sables de l’administration.
Le travail diplomatique privilégie la procédure et l’administratif au détriment de la recherche de terrain. Cette déperdition considérable est aggravée par l’insuffisance croissante des investissements dans la recherche sociale sur les mondes musulmans, ce qui nous place derrière les Etats-Unis et nos partenaires européens.
Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, semble conscient des faiblesses de notre prospective puisqu’il a décidé de renforcer l’ancienne direction, rebaptisée Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (Caps) qui devra fournir toute une série d’avis sur le monde de demain.
On ne peut qu’espérer que le savoir considérable accumulé par les chercheurs français sur l’Afrique soit enfin pris en compte et utilisé pour l’action. Mais on peut en douter quand on sait que le 27 février, à l’Assemblée nationale, le même Laurent Fabius a appelé à des élections au Mali «le plus rapidement possible», montrant par là une parfaite méconnaissance du terrain, malgré les notes fournies par certains experts.
Dernier ouvrage paru : «Seule, journal de deuil», éditions Léo Scheer, octobre 2012.

Traité de «parrain de la drogue», le président mauritanien attaque le Français Noël Mamère en justice


MAURITANIE - 
Article publié le : jeudi 07 mars 2013 - Dernière modification le : jeudi 07 mars 2013

Traité de «parrain de la drogue», le président mauritanien attaque le Français Noël Mamère en justice

Le député européen Noël Mamère accuse le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz d'être un «parrain de la drogue».
Le député européen Noël Mamère accuse le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz d'être un «parrain de la drogue».
RFI/Reuters

Par Marie-Pierre Olphand
Il n'a guère apprécié les accusations portées à son encontre et porte plainte. Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a décidé d'attaquer en diffamation Noël Mamère. Le député français Europe Ecologie-Les Verts l'avait accusé sur la chaine de télévision Arte le 21 janvier d'être « un parrain de la drogue ». Des propos réitérés plus tard sur un site internet, et jugés inacceptables par le président  qui ont conduit Eric Diamantis, son avocat, à déposer plainte ce mercredi. Marie-Pierre Olphand a recueilli ses impressions.

Eric Diamantis
Avocat du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz
Mon sentiment est qu'il (Noël Mamère) a été instrumentalisé par des gens qui souhaitaient déstabiliser la Mauritanie
 
07/03/2013 par Marie-Pierre Olphand

Un député libyen sur RFI: «Nous devons débattre et décider par nous-même»


LIBYE - 
Article publié le : jeudi 07 mars 2013 - Dernière modification le : jeudi 07 mars 2013

Un député libyen sur RFI: «Nous devons débattre et décider par nous-même»

Le président du Congrès général national libyen Mohamed al-Megaryef (G) et le Premier ministre libyen Ali Zeidan (D), lors d'une conférence de presse le 5 février 2013
Le président du Congrès général national libyen Mohamed al-Megaryef (G) et le Premier ministre libyen Ali Zeidan (D), lors d'une conférence de presse le 5 février 2013
REUTERS/Ismail Zitouny

Par RFI
Le pire a été évité de justesse mardi en Libye. Des dizaines de manifestants, certains armés, ont assiégé pendant plusieurs heures (jusque tard dans la soirée) une centaine de députés du Congrès général national réunis dans un bâtiment de la banlieue Sud de Tripoli. Ils exigeaient que les députés votent le jour même la loi sur le bannissement politique des anciens collaborateurs du régime Kadhafi. L'un d'entre eux a même menacé de mort le président du Congrès Mohamed al-Megaryef à l'intérieur du bâtiment, et son véhicule a essuyé des tirs alors qu'il quittait finalement les lieux dans la nuit et dans la confusion la plus totale. Le récit de Juma Chawesh, un député du Congrès Général National, joint par Sarah Tisseyre.

Juma Chawesh
Député Libyen
Prendre des décideurs en otage pour les contraindre à prendre des décisions politiques contre leur volonté, c'est inacceptable
 
07/03/2013 par Sarah Tisseyre

Mali: des tests ADN sur les corps des chefs jihadistes sont en cours, selon Laurent Fabius


MALI - 
Article publié le : jeudi 07 mars 2013 - Dernière modification le : jeudi 07 mars 2013

Mali: des tests ADN sur les corps des chefs jihadistes sont en cours, selon Laurent Fabius

Par RFI
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, doit se rendre au Cameroun et au Nigeria la semaine prochaine. Il rencontrera les deux présidents pour évoquer la situation des sept otages français enlevés au Cameroun. Sur RTL, ce jeudi 7 mars, il a parlé du Mali, et des chefs islamistes Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, que le Tchad présente comme morts dans les combats. Laurent Fabius a reaffirmé que des tests ADN étaient en cours sur les corps des jihadistes.

Laurent Fabius, ministre francais des Affaires étrangères
Pour la précision sur l'identité des deux chefs qui ont été cités, il faut faire des vérifications très précises avec l'ADN et c'est ce que les services de l'armée sont en train de faire. Normalement cela devrait être assez rapide.
 
07/03/2013 par RT

MALI : Visite surprise du ministre français de la Défense dans le massif des Ifoghas/FR 24


URGENT

mercredi 6 mars 2013

Le Mali crée une "Commission dialogue et réconciliation"


Le Mali crée une "Commission dialogue et réconciliation"
Le Monde.fr avec AFP | 06.03.2013 à 21h31
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Le conseil des ministres du Mali a annoncé officiellement mercredi 6 mars la création d'une "Commission dialogue et réconciliation" (CDR), qui était souhaitée par les partenaires étrangers de ce pays en guerre.

La CDR, qui a pour mission "de rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes", sera également chargée "de recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue et de réconciliation", précise un décret rendu public par le conseil des ministres. Cette commission sera composée "d'un président, de deux vice-présidents et de trente commissaires", qui seront prochainement désignés par le président malien par intérim, Dioncounda Traoré.

M. Traoré avait déclaré fin janvier qu'au sein de la communauté touareg "le seul groupe avec lequel [le gouvernement pouvait] envisager des négociations [est]certainement le MNLA [Mouvement de libération national de l'Azawad, rébellion], à condition que le MNLA renonce à toutes ces prétentions territoriales". Ce mouvement rebelle, qui estime que les Touareg sont marginalisés et réclame l'autodétermination du nord du Mali, leur région d'origine, avait lancé en janvier 2012 une offensive dans la région avec des groupes islamistes armés liés à Al-Qaida, avant d'être mis sur la touche par ces derniers.

Depuis le 11 janvier, une opération militaire franco-africaine est en cours pourchasser les islamistes armés du nord du Mali. Outre le volet militaire, la communauté internationale insiste sur la nécessité de la réconciliation entre les diverses composantes de la société malienne, dont les Touareg.

La CDR aura aussi pour mission d'enregistrer "les cas de violation des droits de l'homme commis dans le pays du début des hostilités, jusqu'à la reconquête totale du pays". Plusieurs associations de défense des droits de l'homme ont accusé les forces rebelles du nord du Mali, ainsi que des militaires maliens, d'avoircommis de nombreuse exactions.

Communiqué du MNLA /Déclaration de la Conférence des Chefs d’Etatsde la CEDEAO relative au désarmement du MNLA

Communiqué du MNLA

Déclaration de la Conférence des Chefs d’Etatsde la CEDEAO relative au désarmement du MNLA





Après avoir pris acte de la déclaration de la conférence des Chefs d’Etats de la CEDEAO,

Le MNLA

1. Rappelle qu’il a un grand respect et une très haute considération pour les Chefs d’Etat de la CEDEAO ainsi que pour leurs peuples respectifs, et rappelle également que le peuple de l’Azawad en est partie intégrante et doit, à ce titre, bénéficier du même respect et de la même considération, notamment en matière du droit élémentaire à la vie ;

2. Est surpris de constater que la CEDEAO prend ouvertement position en faveur des autorités de Bamako en partageant avec elles une vision erronée de la situation actuelle dans l’Azawad, alors même que le MNLA fondait un grand espoir sur l’impartialité et l’équité de la CEDEAO dans la recherche d’une solution juste et durable pour une crise affectant tout son espace ;

3. A cet effet, il est utile de rappeler que le MNLA a, depuis fort longtemps, fait des concessions qui constituent un maximum dans la recherche d’une solution juste et définitive au conflit en cours, à savoir :

Le respect, jusqu’à présent, du cessez – le feu, unilatéralement proclamé par le MNLA, le 05 Avril 2012 ;

L’acceptation de la médiation de la CEDEAO, assortie d’une franche collaboration avec le Médiateur;

L’élaboration et la transmission de la plateforme politique de règlement de conflit au Médiateur de la CEDEAO, plateforme qui propose une issue juste, heureuse et définitive de ce conflit récurrent ;

Ces trois points de franche collaboration, dans la recherche d’une solution juste et définitive, ont constamment été accompagnés d’une main tendue par le MNLA aux autorités maliennes en vue de parvenir, par le dialogue, à une véritable solution.

4. Dans ce sens, le MNLA est allé jusqu’à faire une déclaration dans laquelle il acceptait de négocier dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale du Mali, principale préoccupation des autorités maliennes et de leurs alliés ;

5. Au lancement de l’opération Serval, il y a lieu de rappeler que le MNLA menait déjà une lutte multiforme contre le terrorisme sans aucun appui, ni de l’extérieur, ni du Mali. Il a persévéré dans cette lutte et assume, encore aujourd’hui, en fonction de ses moyens, sa part de responsabilité dans ce combat et ne ménage, à cet effet, ni ses hommes, ni ses armes, ni ses munitions.

6. Par ailleurs le MNLA rappelle, à tout fin utile, que ses armes servent également à la protection du peuple de l’Azawad contre les crimes massifs et les multiples exactions qu’exerce l’armée malienne sur les populations civiles. Des crimes et exactions contre lesquels, hormis les ONG de défense des droits humains tels que Amnesty international et Human Rights Watch, la communauté internationale, et notamment la CEDEAO semble encore indifférentes ;

7. Au vu de ce qui précède, le MNLA rappelle que :

La rébellion de 1963 – 1964 a abordé le désarmement après l’accord signé avec les « Rebelles » ;

Les négociations de Tamanrasset (Janvier 1991) n’ont pas été précédées par le désarmement du MPA et du FIAA ;

Le pacte national de 1992 n’a pas été précédé par le désarmement des MFUA ;

L’accord d’Alger de Juillet 2006 n’a pas été précédé par le désarmement de l’Alliance du 23 Mai pour le changement ;

Les négociations avec la rébellion SELEKA de la république centrafricaine n’ont pas été précédées par le désarmement du SELEKA ; tout comme le M23 de la République démocratique du Congo.



Aussi, le MNLA est en droit, et surtout en devoir, de se questionner sur une telle exigence :

Quelle motivation particulière justifie l’exigence du désarmement du MNLA avant les négociations?

Les concessions déjà consenties par le MNLA, précédemment énumérées, constituent raisonnablement un maximum, d’autant plus qu’aucune concession de la partie malienne n’est à ce jour enregistrée. La seule réponse visible des autorités maliennes réside dans le massacre des populations civiles de l’Azawad, commis par l’armée malienne, et dans l’impunité la plus absolue.

Le MNLA constate que les énormes concessions auxquelles il a consenti, dans un souci d’apaisement avec les autorités maliennes, sont exploitées comme une « progression à petits pas » vers son désarmement n’ayant aucune autre finalité que sa destruction ; ce qui replacerait, d’office, et sans aucune défense, la population de l’Azawad à la merci des autorités maliennes, dont nous avons, encore une fois, un aperçu du traitement inhumain qu’ils lui ont toujours réservé.

8. En conséquence, le MNLA rejette catégoriquement toute déclaration faisant de son désarmement un préalable à sa participation au processus de négociation, car, comme en témoigne la réalité des faits, il demeure convaincu que ce sont ses seules forces armées qui protègent et sécurisent les populations de l’Azawad partout où elles sont présentes ; très exactement à l’inverse de là où elles sont absentes et où l’armée malienne exerce, à ce jour, et librement, ses exactions sur les populations civiles de l’Azawad.

9. D’autre part, le MNLA constate, avec stupéfaction, que les populations civiles des zones sous occupation de l’armée malienne, à laquelle se fie pourtant la CEDEAO, continuent d’être victimes de violences, d’exactions et de crimes odieux de la part de cette même « armée malienne » que la CEDEAO considère malgré tout comme « légitime ».

Est-il normal que des violences, des exactions et des crimes soient librement commis par une armée bénéficiant d’un soutien international, dont celui de la CEDEAO, sur des populations civiles sans défenses en raison de leur seule couleur de peau ou de leur seule appartenance communautaire ?

Nous rappelons que le massacre des populations civiles a toujours été la réponse invariable des autorités maliennes à la problématique de l’Azawad. Nous rappelons également que les mêmes causes engendrent invariablement les mêmes effets et donc les mêmes conséquences.

10. Aussi, le MNLA lance un appel à la raison et interpelle la CEDEAO de même que la Communauté Internationale afin d’exercer des pressions sur les autorités maliennes pour qu’elles s’engagent réellement et sincèrement dans la recherche d’une solution politique définitive à l'Azawad, par le dialogue, au conflit qui oppose le MNLA aux autorités maliennes, ce qui permettra de transformer les forces du MNLA en force contributive à la sécurisation et à la stabilisation de la zone ;

11. Enfin, le MNLA lance un appel pressent au secrétaire Général des nations Unies pour accélérer la mise en place et le déploiement d’une force de maintien de la paix afin :

D’arrêter définitivement les violations des droits humains (massacres, viols, pillages) dont sont victimes les populations civiles de l'Azawad ;

De garantir la sécurité et la stabilité du territoire de l’Azawad jusqu’à l’aboutissement d’une solution juste et définitive au conflit qui oppose le MNLA, aux autorités maliennes.





Kidal, le 05 Mars 2013





Le Secrétaire Général du MNLA

Bilal AG ACHERIF