mardi 5 mars 2013

ABOU ZEID. LA PHOTO QUI CONFIRME SA MORT

ACTU-MATCH | MARDI 5 MARS 2013

ABOU ZEID. LA PHOTO QUI CONFIRME SA MORT

Abou Zeid. La photo qui confirme sa mort
Les corps d’Abou Zeid (barbu, à dr.) et d’un de ses combattants. | Photo Abdelnasser Garboa/Paris Match

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Abou Zeid, son nom faisait frémir. Il est retourné à la poussière du Sahara, dont il était l’émir du Sud, le tout dernier représentant d’Aqmi dans la région. Entre autres « faits d’armes », cet Algérien de 45 ans avait ­organisé l’enlèvement d’une vingtaine d’Occidentaux, dont cinq Français. Un chef particulièrement cruel, ­capable de refuser des médicaments aux otages. Il a perdu la vie lors de combats rapprochés avec les Tchadiens.
«Quand j’ai vu la photo, je l’ai reconnu immédiatement. C’était bien Abou Zeid, affirme le journaliste tchadien Abdelnasser Garboa. L’officier qui l’avait prise deux jours plus tôt, le samedi 2 mars, avec le petit appareil numérique qu’il porte dans un étui à sa ceinture, était d’accord avec moi. L’offensive tchadienne avait commencé huit jours auparavant, le 22 février. Ce jour-là, on ne s’attendait pas à une réaction aussi forte de la part des gens d’Aqmi [Al-Qaïda au Maghreb islamique]. Ils nous ont tiré ­dessus avec toutes leurs armes. Le combat a commencé vers 10 h 30 et s’est terminé aux alentours de 19 heures. » Cette journée, le reporter n’est pas près de l’oublier. Il se trouve à 2 ou 3 kilomètres de la ligne de front avec le commandement tactique du général Oumar Bikomo et son adjoint, le général Mahamat Idriss Déby, le propre fils du président tchadien.» (...)
(...) « Soudain, on a entendu une explosion, puis plus rien. » C’est ce que racontera, deux jours plus tard, un officier du groupement blindé de l’armée tchadienne qui a pris les photos des cadavres sans savoir qu’il venait de tomber sur le dernier carré d’Aqmi, qui protégeait son chef. « On a l’impression qu’en se voyant perdus ces gens se sont fait sauter plutôt que de se rendre », raconte le journaliste tchadien. Le cadavre qui ressemble à Abou Zeid, lui, porte pourtant une sale blessure au front ; mais son visage émacié, prolongé par un bouc en pointe, est intact. L'état du corps laisse à penser que l'émir n'est pas mort dans un bombardement occidental, ce qui contredirait la version d'Aqmi.Point final

Retrouvez jeudi dans Paris Match le grand récit de la bataille des Iforas de Patrick Forestier avec Abdelnasser Garboa, au Nord-Mali.


Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont annoncé mardi 5 mars qu'ils avaient demandé au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d'ouvrir une enquête sur "les crimes qui auraient été commis par l'armée malienne".

AFP/Le Monde - 5 mars 2013

Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont annoncé mardi 5 mars qu'ils avaient demandé au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d'ouvrir une enquête sur "les crimes qui auraient été commis par l'armée malienne".
"Les avocats du MNLA ont demandé au procureur de la CPI d'enquêter sur les crimes qui auraient été commis par l'armée malienne à l'encontre des membres des groupes ethniques peuls, touaregs, arabes, et songhai dans les environs de Tombouctou, Douentza, Gao, Sévaré, Boni, et Konna", a indiqué le mouvement dans un communiqué reçu à Paris.
...
"Les soldats (maliens) se sont livrés à des actes de torture, des exécutions sommaires et des disparitions forcées" dans ces villes, a affirmé le MNLA. Les rebelles touaregs dénoncent aussi les "appels à la haine raciale relayés par les sites internet maliens et la presse pro-gouvernementale", citant notamment le journal l'Express de Bamako, qui avait publié le 4 février une liste de 31 membres de la direction du MNLA, qualifiés de "traîtres à abattre pour la République".

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), la Gambienne Fatou Bensouda, a mis en garde le 28 janvier le Mali en raison d'allégations concernant des exactions qui auraient été commises par son armée dans le cadre du conflit qui déchire ce pays et elle a demandé une enquête des autorités maliennes sur le sujet

NEWS VIDEO URGENT SUR TOL:La guerre du mali et ses infos contradictoires entre la France,Deby,son fils le Gal Bikimo.Qui dit vrai-régarder - Vidéo Dailymotion

lundi 4 mars 2013

Mali : «tout laisse à penser» que les otages au Sahel «sont en vie», juge le ministre français de la Défense


Dernière info publiée le lundi 04 mars 2013

Le ministre français de la Défense, Jean-Louis Le Drian, a affirmé lundi soir qu' «au moment où nous parlons, tout laisse à penser» que les otages français retenus au Sahel «sont en vie». Le ministre, invité sur la chaine de télévision France 2, a également affirmé n’avoir «pas de preuve» de la mort d’Abou Zeïd et de Mokhtar Belmokhtar

Mali: la photo qui fait dire au Tchad que Belmokhtar est mort


Mali: la photo qui fait dire au Tchad que Belmokhtar est mort

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Photographie du portable d'un militaire tchadien, supposée montrer Mokhtar Belmokhtar mort. RFI/Madjiasra NakoPhotographie du portable d'un militaire tchadien, supposée montrer Mokhtar Belmokhtar mort. RFI/Madjiasra Nako

Cette photographie exclusive a été prise par l'envoyé spécial de RFI à Tessalit dans l'extrême nord-est du Mali. Madjiasra Nako y a été emmené dimanche 3 mars par l'armée tchadienne. Les militaires tchadiens revenant du front lui ont alors montré des photos prises sur leur téléphone portable, en affirmant que ce cadavre est bien celui de Mokhtar Belmokhtar, qui aurait été tué samedi dans la vallée d'Ametetai.

Sur le cliché, l'homme présenté comme celui qui était surnommé «le borgne», est en treillis. Son visage est maculé de sang. Pour l'heure, aucune confirmation n'est venue certifier cette mort annoncée samedi soir par l'état-major à Ndjamena.
Ce lundi, le président tchadien Idriss Déby a une nouvelle fois affirmé que ses troupes avaient abattu Mokhtar Belmokhtar et que sa dépouille, ainsi que celle d'Abou Zeid, n'ont pas été exposées par respect des principes de l'Islam.
Par ailleurs, lors de son voyage à Tessalit, l'envoyé spécial de RFI a pu voir huit prisonniers faits par les soldats tchadiens. Parmi eux, il y aurait des Maliens, un Tunisien, un Marocain, des Nigériens et des Burkinabè. Des documents en arabe et des armes lourdes ont également été récupérées.
Plus surprenant : une pelleteuse fait partie des prises de guerre. Celle-ci permettait aux jihadistes de creuser des tranchées pour se dissimuler.
Madjiasra Nako a pu voir une photo du passeport de Michel Germaneau, l'otage français mort en 2010 après l'échec de sa tentative de libération dans le nord du Mali. Sur place, l'envoyé spécial de RFI a pu constater que les armées tchadienne et française travaillent ensemble avec quelques éléments fidèles au colonel malien El Hadj Ag Gamou. Enfin, les militaires affirment que les katibas jihadistes ont été décapitées, mais admettent que la guerre n'est pas finie, car des combattants se sont éparpillés en petits groupes.

Par RFI
SourceRFI

Mali : Gamou, la revanche dans la peau


Mali : Gamou, la revanche dans la peau

MNLA(303) - armée malienne(210) - Iyad Ag Ghali(59) - El Hadj Ag Gamou(5)

Jeune Afrique
04/03/2013 à 15h:29 Par Rémi Carayol, envoyé spécial


Certains hommes de Gamou (au centre) le suivent depuis 20 ans. © Emilie Renier/JA

S'il fallait un visage à cette guerre, ce pourrait être le sien. Adversaire farouche des insurgés touaregs et des islamistes armés, El Hadj Ag Gamou est le nouveau maître de la ville de Gao, dans la partie nord du Mali. Bien décidé à se venger de ceux qui l'ont humilié.

Les voilà qui arrivent, les hommes de Gamou. Le pick-up n'a pas totalement fini sa course qu'ils pointent déjà leur arme sur deux suspects, des Arabes soupçonnés d'appartenir au Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), le groupe islamiste armé qui a régné sur la ville durant neuf mois. Le colonel-major El Hadj Ag Gamou les rejoint. La kalach à la main, il se dirige vers l'un des deux hommes à terre, maintient sa tête avec son pied tout en toisant les alentours, puis, après avoir ordonné leur évacuation, marche derrière eux d'un pas sûr, presque tranquille. Un vrai seigneur de guerre...


Bio express

1964 Naissance à Tidermène (cercle de Ménaka)
1980 Rejoint la Légion verte de Kaddafi
1990 Participe à la rébellion touarègue
1996 Intégré à l'armée régulière malienne
2010 Nommé chef d'état-major particulier adjoint d'ATT
Mars 2012 Feint de rallier les rebelles avant de fuir avec ses hommes au NigerDans la foule, il y a ceux qui se réjouissent. « Les hommes de Gamou savent qui est qui », glisse Mohamed, un enseignant. Sidy, un jeune chômeur, est plus réservé. « On se méfie de Gamou et de ses hommes, dit-il. Ce sont des "peaux rouges" quand même... »

À Gao, tout ou presque les distingue du reste de l'armée malienne. Leur tenue couleur sable, plus adaptée au désert que le vert de leurs frères d'armes. Leurs méthodes, plus efficaces, peut-être plus dures aussi. Leur visage enfin, plus clair. Chez eux, pas de casque sur la tête, mais un chèche. Il y a bien quelques Songhaïs, des Peuls, ou encore des Bellas, mais ils sont rares. La plupart (plus de 500 sur 700) sont des Touaregs issus du clan de Gamou, les Imghad. Et c'est bien ce qui inquiète : « Les hommes de Gamou sont une armée dans l'armée, indique un responsable des renseignements à Bamako. Ils s'apparentent plus à une milice. Tous ne sont d'ailleurs pas intégrés à l'armée régulière. »


Gamou, il mange avec nous, il se bat avec nous

Ces soldats obéissent à leur chef et à personne d'autre. Certains le suivent depuis plus de vingt ans. Ceux-là ont le visage buriné de ceux qui en ont trop vu. Inutile de tenter de les faire parler : « C'est le chef qui cause. » D'autres l'ont rejoint il y a moins de trois ans, quand il dirigeait la milice Delta, mise sur pied avec l'approbation du président Amadou Toumani Touré (ATT) pour contrer les rébellions. Plus jeunes, mais à peine plus bavards. Un caporal, la trentaine : « Gamou, il mange avec nous, il se bat avec nous. Malgré son grade, il est resté simple. C'est un bon guerrier. On veut être comme lui. »

S'il fallait un visage à cette guerre, ou tout du moins un personnage pour en faire un film hollywoodien, ce serait lui. Regard noir, visage à la fois dur et avenant, et cette barbe de deux jours qui mange jusqu'à ses pommettes. Gamou, 49 ans, n'aime pas la lumière, mais ne refuse pas un entretien avec Jeune Afrique. Le rendez-vous est fixé au dernier moment, un samedi de février, dans l'un des principaux check-points de la ville - une ancienne station d'essence dont les bâtiments ne sont plus que ruines depuis les bombardements de l'aviation française.

Le colonel-major est pressé. Le jour même, ses hommes ont arrêté un responsable du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) à Ménaka. Il nous guide vers une tente touarègue, où il s'installe à même le sable. Il dit ne pas vouloir parler du passé, mais finit par se laisser aller. Ses galons de « héros », il les a gagnés il y a près de un an par une ruse dont seuls les déserts semblent pouvoir accoucher.

C'était en mars 2012. À l'époque, Gamou était le seul officier touareg de l'armée malienne à résister ; tous les autres avaient fait défection. Le MNLA, qui l'acculait dans l'extrême nord-est du pays, le pressait de gagner ses rangs. Ansar Eddine, le groupe d'Iyad Ag Ghali, rêvait de se payer sa tête. « Les pressions étaient très fortes », raconte-t-il. Pressions militaires. Pressions familiales. « Des parents me disaient que l'État malien n'existait plus. Mais pour moi ce n'était pas envisageable. Je suis très fier d'être malien. Je ne cherche pas un autre pays. » Parmi ses hommes, près de 200 sont originaires du Sud. Ils risquaient d'être faits prisonniers dans un désert qu'ils redoutent. « Mon premier souci était de les sauver. »

La suite est connue. Le colonel-major fait croire au MNLA qu'il accepte son offre en échange d'une protection contre Ansar Eddine. Il s'y engage même sur Radio France Internationale (RFI). Émoi à Bamako ! Mais quand la rébellion lui demande de livrer ses soldats du Sud, il refuse. « Ce sont mes otages », dit-il. Le lendemain, ils font route vers le Niger. La ruse a fonctionné. Une fois la frontière franchie, Gamou fait de nouveau allégeance à Bamako. Les « sudistes » y sont renvoyés. Les Touaregs restent à ses côtés. Débute alors un exil de dix mois en terre nigérienne, où les hommes s'entraînent tous les jours avec l'espoir de prendre leur revanche.



Près de 700 éléments sont placés sous le commandement de Gamou

© Emilie Renier pour JA

Possesseur de chèvres

Quand, le 26 janvier, les troupes françaises prennent l'aéroport de Gao, Gamou et ses hommes se mettent immédiatement en branle. Quelques jours plus tard, les voici dans la cité des Askia en compagnie des soldats nigériens et tchadiens. Selon un officier malien, « ils y jouent un rôle majeur ». « C'est une plus-value, confirme un gradé nigérien. En termes de renseignements, de connaissance du terrain et de rudesse. » Leur mission : sécuriser Gao, reconquérir la région de Ménaka, où subsistent des poches jihadistes, et jouer les éclaireurs pour l'armée française.

Mais, pour Gamou, le travail ne sera vraiment fini que lorsqu'il pénétrera dans Kidal, anéantira le MNLA (« Le MNLA, c'est quoi ? Ils ont détruit l'hôpital. Ils ont détruit des écoles ! ») et arrêtera Iyad Ag Ghali. Et pour cause : c'est à Kidal que le MNLA a lancé son offensive en janvier 2012. C'est là qu'on le qualifie de « traître à la cause touarègue » et qu'on lui rappelle sans cesse ses origines : il n'est qu'un Imghad, un vassal dans la hiérarchie touarègue, un « possesseur de chèvres », il n'a rien à faire à Kidal, la ville des Ifoghas, les nobles. C'est là enfin que son ennemi juré, Iyad Ag Ghali, avait installé son quartier général.

Gamou et Iyad, c'est une vieille histoire. À Bamako, on se plaît à croire qu'une femme est à l'origine de leur différend. C'est un fait : Iyad a ravi l'épouse de Gamou (la mère de l'un de ses sept enfants). Mais ce serait trop simple. « Ce n'est pas le fond du problème », assure un « étranger » bien introduit chez les Touaregs. Pour lui, il faut plutôt chercher du côté des rivalités tribales et des ambitions personnelles.

Leur première rencontre date de 1980 et a pour théâtre le désert libyen. Comme pour beaucoup de jeunes Touaregs, la voie des armes semble être la seule qui se présente à Gamou. Il a 16 ans, son père est un berger de la région de Ménaka, il n'a jamais été à l'école. Il s'engage donc dans la Légion verte. « Excellente formation aux armes durant une année », résume-t-il. Suivent une nouvelle formation de six mois en Syrie auprès des forces spéciales, puis la guerre au Liban aux côtés des Palestiniens. Ensuite ? Les amis qui tombent sur le champ de bataille, la défaite, le retour en Libye, le Tchad et, vers 1988, le retour au pays. « Pour défendre notre cause et chercher nos droits », explique-t-il.

Impardonnable

Gamou est de la rébellion de 1990. Il n'en est pas le leader (c'est Iyad le patron), mais il joue un rôle majeur. L'historien français Pierre Boilley, spécialiste des peuples nomades, l'a rencontré au Mali en 1994. Gamou était « un personnage important » au sein de l'Armée révolutionnaire de libération de l'Azawad (Arla), où se concentraient les couches les plus basses de la société touarègue. « C'était un homme taiseux et secret. Il ne faisait pas de grands discours. Il pouvait s'énerver brutalement, mais il était agréable. »

La rivalité avec Iyad et son Mouvement populaire de l'Azawad (MPA), plus fort et plus riche, est déjà perceptible. Conséquence de cet antagonisme : en février 1994, Gamou kidnappe le chef spirituel des Ifoghas, Intallah Ag Attaher, puis le relâche. Une folie que Kidal, fief des Intallah, ne lui a jamais pardonnée.


Avec la rébellion, nous avons obtenu ce que nous cherchions. Moi, je n'ai pas été à l'école et je suis colonel-major. Pourquoi prendre les armes ?

El Hadj Ag Gamou, membre de Mujao

Le fils d'Intallah Ag Attaher, Alghabass Ag Intallah, est l'ancien bras droit d'Iyad au sein d'Ansar Eddine. Depuis Kidal, il dit « craindre le pire » si jamais Gamou et ses hommes pénètrent dans la ville. « Il voudra se venger », dit-il. En 2006, c'est Gamou qui a maté une nouvelle rébellion à laquelle les Imghad n'ont pas participé. En 2009, il a, avec sa milice Delta, détruit les bases du chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga (mort en 2011).

Car l'ancien rebelle est devenu un loyaliste fidèle. « Avec la rébellion, nous avons obtenu ce que nous cherchions. Moi, je n'ai pas été à l'école et je suis colonel-major. Pourquoi prendre les armes ? » s'indigne Gamou. En 1996, il est incorporé dans les rangs de l'armée malienne. Formé à l'école militaire de Koulikoro, il gravira les échelons à toute vitesse. Il le reconnaît lui-même : depuis des années, les Arabes et les Touaregs bénéficient d'un ascenseur plus rapide que les autres au sein de l'armée. D'où son incompréhension face aux revendications des indépendantistes. « Dans le Nord, nous avions tous les postes de commandement avant la guerre. Que demander de plus ? » En 2001, il est affecté à Gao. En 2005, il dirige les opérations militaires à Kidal.

Convois illicites

Bientôt, Gamou devient l'homme d'ATT dans le Nord. En 2010, il est nommé chef d'état-major particulier adjoint. « Il faisait partie des rares personnes en qui ATT avait une confiance totale », indique un diplomate ouest-africain. « Il y avait deux chaînes de commandement, confirme un ancien ministre d'ATT. Une au ministère de la Défense, l'autre à la présidence. C'est notamment Gamou qui a poussé le président à nommer en masse des Arabes et des Touaregs aux postes clés dans le Nord. L'État n'avait plus aucune vision de ce qui se passait dans la zone. Et tous ont un jour ou l'autre été associés aux trafics. »

Gamou aussi, affirment plusieurs sources militaires et diplomatiques. Selon un ancien responsable des renseignements, il aurait couvert des barons de la drogue. Ses hommes auraient assuré la sécurité des convois illicites. Plus récemment, début février, ils ont été accusés par des habitants de Gao d'avoir permis à Baba Ould Cheikh, le maire de Tarkint dont le nom a été cité dans la fameuse affaire d'« Air Cocaïne », de s'échapper alors qu'il venait d'être arrêté et devait être transféré à Bamako.

Difficile de vérifier ces allégations. « Gamou a beaucoup d'ennemis qui veulent salir sa réputation », explique un de ses proches. Dans ce Nord vérolé par les trafics et verrouillé par les allégeances familiales, démêler le vrai du faux est bien souvent mission impossible.


Gamou a-t-il pris les Français de vitesse ?

Que s'est-il passé le 9 février au sud-ouest de la ville de Ménaka ? Ce jour-là, les hommes de Gamou ont arrêté un haut responsable du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), le ministre de la Santé du Conseil transitoire de l'État de l'Azawad (le gouvernement provisoire du MNLA), Abdoul Karim Ag Matafa, ainsi que trois de ses proches. Selon le mouvement rebelle, les quatre hommes avaient rendez-vous avec un officier français qui les avait contactés afin d'évoquer le sort de Ménaka, ville passée sous le contrôle du MNLA le 5 février et qui est, depuis le 12 février, contrôlée par les troupes maliennes et françaises. C'est sur le chemin de ce rendez-vous qu'ils ont été capturés par les hommes de Gamou. Le MNLA a d'abord accusé Paris de les avoir doublés avant de baisser d'un ton. Il semble en fait que la France a été elle-même prise de vitesse par le colonel-major Gamou. R.C.

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Par Rémi Carayol, envoyé spécial

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Morts annoncées de Zeid et Belmokhtar : AQMI est-elle pour autant affaiblie ? (partie 1)


DERNIÈRE MODIFICATION : 04/03/2013 

AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE - MALI - SAHEL


Debat/FR 24

Morts annoncées de Zeid et Belmokhtar : AQMI est-elle pour autant affaiblie ? (partie 1)

L'armée tchadienne a annoncé coup sur coup la mort de deux des principaux djihadistes opérant dans le Sahel : Mokhtar Belmokhtar, l'auteur de la prise d'otage d'In Amenas en janvier dernier et Abou Zeid, l'un des idéologues d'AQMI dans le Sahel, responsable de plusieurs enlèvements. Quel impact pourrait avoir leur disparition ? Quelle est la capacité de résistance d'AQMI ?

Nos invités :
  • Moussa AG ASSARID, représentant en Europe du MNLA (Mouvement de Libération de l'Azawad)
  • Pierre BOILLEY, directeur du Centre d'Études des Mondes Africains (CEMAf)
  • Pierre CONESA, maître de conférence à Science Po, ancien Haut Fonctionnaire du ministère de la Défense
  • Alain RODIER, directeur de recherche, Centre français de recherche sur le renseignement
Regardez la deuxième partie.
Émission préparée par Diaraye Bah, Anthony Saint-Léger et Maud Roubeaud


DERNIÈRE MODIFICATION : 04/03/2013 

AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE - MALI - SAHEL


Morts annoncées de Zeid et Belmokhtar : AQMI est-elle pour autant affaiblie ? (partie 2)

L'armée tchadienne a annoncé coup sur coup la mort de deux des principaux djihadistes opérant dans le Sahel : Mokhtar Belmokhtar, l'auteur de la prise d'otage d'In Amenas en janvier dernier et Abou Zeid, l'un des idéologues d'AQMI dans le Sahel, responsable de plusieurs enlèvements. Quel impact pourrait avoir leur disparition ? Quelle est la capacité de résistance d'AQMI ?

Nos invités :
  • Moussa AG ASSARID, représentant en Europe du MNLA (Mouvement de Libération de l'Azawad)
  • Pierre BOILLEY, directeur du Centre d'Études des Mondes Africains (CEMAf)
  • Pierre CONESA, maître de conférence à Science Po, ancien Haut Fonctionnaire du ministère de la Défense
  • Alain RODIER, directeur de recherche, Centre français de recherche sur le renseignement
Regardez la première partie.
Émission préparée par Diaraye Bah, Anthony Saint-Léger et Maud Roubeaud.

Chronique satirique : La CEDEAO, le tigre édenté


Chronique satirique : La CEDEAO, le tigre édenté

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Chronique satirique : La CEDEAO, le tigre édenté
Le monde entier constate maintenant que la CEDEAO, comme tous les organisme internationaux, n’est qu’un machin bureaucratique et inefficace. Si le capitaine Sanogo l’avait su, à l’époque, il n’aurait pas signé d’accord-cadre ni rendu le pouvoir aux civils. Iyad Ag Ghali lui-même l’a su un peu trop tard; si, dès le départ, il avait compris que la « force en attente » de la CEDEAO n’existait que sur le papier, il aurait, depuis janvier 2012, envahi Bamako, en poursuivant, peut-être, sa route sur Abidjan, où la CEDEAO aime se réunir.
Voyez-vous, quand il s’agit de lire des discours et de prendre de bruyantes résolutions, la CEDEAO n’a pas son pareil. On voit alors le président, Ouattara, ou le président de sa commission, Désiré Ouédraogo, prendre leur air des mauvais jours et promettre des sanctions diplomatiques, financières et militaires; bref l’apocalypse. Mais dès qu’il s’agit de matérialiser ces sanctions en déployant des  troupes sur le terrain, bonjour les dégâts ! Le Nigéria annonce-t-il 1000 hommes? A l’arrivée, on voit seulement 40 officiers qui se disent de « liaison ». Liaison avec qui donc ?  La Guinée annonce-t-elle 500 soldats ? Aux dernières nouvelles, on apprend qu’Alpha Condé lui-même a besoin d’hommes pour mater ses opposants – chacun son jihadiste, n’est-ce pas ? La Côte d’Ivoire promet-elle 500 soldats ? On ne trouve, au final, aucun mec en uniforme ivoirien sous nos tropiques car Ouattara craint que Gbagbo ne s’évade de sa prison de la Haye et ne débarque à Abidjan avec des mercenaires libériens, voire touaregs. Quant au Togo, l’un des plus prompts à envoyer un contingent, il fait figure d’exception.
En fait, la défense du Mali est aujourd’hui assurée par le Tchad, non membre de la CEDEAO, et la France, sans laquelle Déby n’aurait pas envoyé un seul homme. Les chefs d’Etat de la CEDEAO, entre-temps, multiplient les réunions et les sommets, comme si on pouvait dénicher les chefsjihadistes sous des tables de conférence !
L’armée malienne, pour sa part, fait de son mieux. Sauf qu’elle n’a ni casques ni gilets pare-balles et, faute de formation, gaspille les balles contre les murs de Gao et environs. Elle n’est vraiment pas de taille à se hasarder dans les montagnes du Tighergar où, selon un rescapé tchadien, « même les cadavres sont minés ». C’est parce qu’elle a la partie facile que l’armée malienne se donne d’ailleurs le luxe de s’entredéchirer entre bérets rouges et bérets verts à Bamako. S’il ne tenait qu’à moi, on interdirait les bérets, quelle que soit la couleur, puis on attacherait un bidon d’eau au cou de tous ces soldats avant de les envoyer dans les collines de Kidal.Là, face aux jihadistes, il n’y a pas de meilleur endroit pour se réconcilier, n’est-ce pas ? Après avoir vu les « cadavres minés » et affronté ensemble Abou Zéid et Belmokhtar, aucun béret ne se chercherait plus de poux dans la tête de l’autre.
Tiékorobani
SourceProcès Verbal

Libye : arrestation d'une cinquantaine de chrétiens égyptiens à Benghazi


Libye : arrestation d'une cinquantaine de chrétiens égyptiens à Benghazi

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AFP | 01/03/2013 | 14h11

Une cinquantaine de chrétiens égyptiens soupçonnés de prosélytisme ont été arrêtés cette semaine à Benghazi, a indiqué vendredi à l'AFP un responsable des services de sécurité de cette ville de l'est de la Libye.
"Quarante-huit commerçants égyptiens qui travaillaient dans le marché municipal de Benghazi ont été arrêtés sur la base d'informations selon lesquelles ils avaient des activités suspectes", a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat.
Il a ajouté que ce groupe était en possession de bibles, d'ouvrages encourageant la conversion au christianisme, et d'images du Christ et de l'ancien chef de l'Église copte orthodoxe Chenouda, décédé en 2012.
Ces Egyptiens sont par ailleurs accusés d'"entrée illégale sur le territoire libyen", a-t-on ajouté de même source.
Une vidéo circulant sur internet montre une quarantaine d'hommes à la tête rasée assis par terre dans une pièce minuscule, tandis qu'un Libyen barbu se trouvant avec eux affirme qu'ils ont été arrêtés en raison d'activités de prosélytisme.
Une source du Conseil local de Benghazi a cependant indiqué que ces hommes faisaient l'objet d'une enquête pour infraction à la loi sur l'immigration. Elle a en outre précisé que la vidéo avait été tournée le jour même de l'arrestation, ajoutant que les détenus étaient "bien traités".
Quatre étrangers --un Egyptien, un Sud-africain, un Sud-coréen et un Suédois détenteur d'un passeport américain-- soupçonnés de prosélytisme chrétien avaient été arrêtés mi-février à Benghazi.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la minorité chrétienne en Libye exprime des craintes quant à la montée de la mouvance islamiste extrémiste.

Tamazgha : Fathi N Khlifa ciblé par des racistes arabistes de Libye


Tamazgha : Fathi N Khlifa ciblé par des racistes arabistes de Libye

04/03/2013 - 01:29

TRIPOLI (SIWEL) — Une campagne de diffamation et d'appel au meurtre déguisé en volonté divine a été lancé, sur les résaux sociaux, par un groupe de libyens partisans d'une Libye Arabe. Ces derniers accusent Fathi N Khlifa, l'actuel président du Congrès mondial amazigh, de "raciste" (3unsuri) en raison de son combat pour l'égalité des droits de l'identité amazighe en Libye au même rang que l'identité arabe. Un combat légitime que les arabo-islamistes n'entendent pas voir aboutir en Libye. Ils redoublent d'agressivité depuis la dernière conférence internationale sur les droits constitutionnels des amazighs en Libye organisés par les confédérations amazighes de Libye avec le président du CMA, Fathi N Khlifa, dans le siège du congrès libyen.


Le président du Congrès mondial amazigh, Fathi Nkhlifa ciblé par les extrémistes arabo-islamiques de Libye. Sur l'affiche, il est indiqué "Dieu t'a tué, espèce de raciste"
Le président du Congrès mondial amazigh, Fathi Nkhlifa ciblé par les extrémistes arabo-islamiques de Libye. Sur l'affiche, il est indiqué "Dieu t'a tué, espèce de raciste"
La photo du président du Congrès mondial Amazigh, Fathi N Khlifa est affichée sur les réseaux sociaux par des partisans de la Libye arabe avec en titre "Dieu t'as tué, raciste" ce qui fait de cette affiche un appel ouvert au meurtre contre Fathi N KHlifa puisque Dieu a l'a déjà condamné, il ne reste donc plus qu'à appliquer la sentence divine. 

Le Message véhiculé par ce groupe raciste qui inverse les rôles selon le mode habituel des racistes dit " Que dieu combatte celui qui sème la discorde. Tu (Fathi N Khlifa) cherche à entraîner les berbères à combattre leur frères arabes pour le compte des occidentaux. Toi qui est à la solde des séparatistes, sache que nous avons convenus, quelques arabes avec quelques berbères, de combattre l'injustice et l'invasion(sic) et nous serons un obstacle contre tous ceux qui sèment la discorde en Libye. Vous essayez de soulever les berbères contre les arabes afin de faire régner l'anarchie en provoquant une guerre sans précédent. A la tête de cette discorde il y a Fahti N Khlifa qui injecte son venin dans le but de désunir la Libye par le séparatisme". 

Autrement dit, revendiquer son identité et lutter contre une identité exclusivement arabe et exiger une place égale à l'identité amazighe en Libye, pour ces adeptes de l'unicisme arabe en Afrique du Nord, relève d'un séparatisme que Dieu lui-même ne peut que condamner en tuant d'emblée tous les contestataire d'une identité exclusivement arabe. Qui sont donc les racistes ? 

zp, 
SIWEL 040129 MARS 13

Libye - L'armée met fin aux affrontements aux alentours d'un complexe de pétrolier et gazier


Libye - L'armée met fin aux affrontements aux alentours d'un complexe de pétrolier et gazier



L'armée libyenne a mis fin aux affrontements survenus aux alentours d'un important complexe de production de pétrole et de gaz qui ont opposé des milices en conflit ces derniers jours, entraînant l'arrêt du travail au niveau de  l'unité.

Selon des informations en provenance du lieu des affrontements, l'armée a positionné ses éléments dans la région afin d'éviter la propagation, dans d’autres lieux, des combats entre les milices qui ont provoqué l'arrêt du complexe qui ravitaille l'Italie en gaz, pour exiger la satisfaction des doléances politiques et sociales. L'armée, ajoute-t-on, a ouvert ce dimanche de longues négociations destinées à mettre fin aux troubles et permettre la réouverture du complexe.

Dans un communiqué de presse, le ministère libyen de la Défense a annoncé suivre de prés ces événements regrettables survenus dans un important complexe de pétrole et de gaz, de même que ceux intervenus à Mozda. Il a précisé, à cet égard, que malgré les contacts noués entre les parties pour arrondir les angles, on note des réticences, obligeant le ministère à intervenir.

Le ministère a précisé qu'il fait tout pour éviter une intervention militaire qui pourrait entraîner une  effusion de sang. C'est pourquoi, il espère l'acceptation des parties en conflit des démarches menées à la fois par l'armée et par des commissions de conciliation envoyées sur place pour régler la situation.

Les affrontements ont entraîné l'arrêt total des exportations de gaz vers l'Italie, a indiqué le directeur adjoint du complexe, Mustapha Sonou Al-lah, ajoutant que l'Office national du pétrole, la Primature et le ministère de la Défense tiennent tout au long de la journée des réunions pour trouver des solutions à la situation.

La société italienne de gaz et de pétrole, INI, qui gère le complexe en collaboration avec l'Office libyen du pétrole, a indiqué que la production est arrêtée pour des raisons de sécurité et que le ministère italien de l'Industrie a été informé. L'Italie importe ce gaz par l'oléoduc 'Garen stram'.

Des milices locales bloquent de temps à autre des sites pétroliers pour des raisons politiques et sociales liées notamment à l'amélioration des conditions de vie ou à la nécessité de donner plus de pouvoir aux régions. Elles avaient, en juillet dernier, provoqué la fermeture de trois principales raffineries.

Pana
(Reuters) - Gunmen attacked an Egyptian Coptic church in the eastern Libyan city of Benghazi, assaulting two priests, the official LANA news agency quoted the foreign ministry as saying on Sunday(

Dida Badi Ag Khammadine:Bonjour tout le monde. J'ai le plaisir de vous annoncer la sortie chez les bons libraires algérois de mon dernier livre sur les Touaregs de la région du Tassili n Ajjer.


Bonjour tout le monde.
J'ai le plaisir de vous annoncer la sortie chez les bons libraires algérois de mon dernier livre sur les Touaregs de la région du Tassili n Ajjer.

Mauritanie-Niger : Signature d’un protocole d’accord des concertations régulières au niveau bilatéral


Mauritanie-Niger : Signature d’un protocole d’accord des concertations régulières au niveau bilatéral

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Un protocole d accord de concertations régulières au niveau bilatéral a été signé , lundi à Nouakchott entre la Mauritanie et le Niger.
 
L'accord, dont la signature s'est déroulée en présence du président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz et du président nigérien, Monsieur Mahamadou Issoufou a été signé, du côté mauritanien, par M. Hamady Ould Hamady, ministre des affaires étrangères et de la coopération et, du côté nigérien, par M. Mohamed Bazoum, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de l'intégration africaine.
L'accord vise à renforcer la coopération bilatérale et à intensifier les contacts et les concertations entre les deux pays frères dans l'intérêt réciproque de leurs peuples. Il traduit aussi la volonté des dirigeants des deux pays de hisser les relations bilatérales à un niveau plus élevé et de dynamiser les mécanismes de la coopération bilatérale.

UPDATE: In this eye-opening clip from "Behind the Blue Veil," top U.S. security expert, Rudy Atallah reveals the truth of the U.S. involvement in the War on Terror in Mali and how innocent Tuareg civilians were targeted by the Malian military using American military training.


UPDATE: In this eye-opening clip from "Behind the Blue Veil," top U.S. security expert, Rudy Atallah reveals the truth of the U.S. involvement in the War on Terror in Mali and how innocent Tuareg civilians were targeted by the Malian military using American military training.

We still have 8 days left in the campaign, so please continue share with friends. Any funds we can raise above the goal, will allow us to reach more people with the film via screenings and distribution. Thank you all so much for being a part of telling this story!


http://www.kickstarter.com/projects/1858751063/behind-the-blue-veil-an-endangered-culture-and-war/posts/419254
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La France appelle à la prudence concernant la mort annoncée de chefs jihadistes


La France appelle à la prudence concernant la mort annoncée de chefs jihadistes

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Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, a appelé dimanche à la « prudence » après les annonces par N'Djamena de la mort des chefs jihadistes Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar.
 
Dans une interview à la Dépêche du Midi parue ce lundi, rendue publique par son ministère, M. Le Drian, interrogé sur ces proclamations tchadiennes, répond : « Une rumeur répétée à l'envi ne fait pas une information ». « Le ministre de la Défense ne doit pas parler au conditionnel », insiste le responsable. « J'en appelle à la prudence et à l'esprit de responsabilité à l'égard d'indications que nous ne sommes pas en mesure de confirmer matériellement à ce stade ». « La priorité, c'est de saper les bases des terroristes, leur organisation, leurs moyens », dit encore le ministre.
Interrogé par ailleurs sur les risques de confrontation entre communautés maliennes, il observe: « Les ennemis du Mali, ce sont les groupes terroristes qui menaçaient de faire s'écrouler ses institutions pour y fonder leur sanctuaire. Le Mali est un seul et unique pays. Chacun le reconnaît: le droit international, le gouvernement de Bamako et les populations du nord du Mali qu'elles soient peuls, arabes ou touaregs ». « Le retour des services publics maliens doit suivre la libération du territoire, qui est encore en cours. Les Maliens pourront alors reprendre leur avenir en main. La France est vigilante, mais elle est confiante », ajoute-t-il. Il a rendu hommage à nouveau au caporal Cédric Charenton, mort samedi au combat au Mali…
Lesechos.fr

Alakhbar | Le Mouvement Arabe de l’Azawad: la France noue une alliance non ‘’sacrée’’ avec le MNLA

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