samedi 26 janvier 2013

FRANCE 24:Les forces française et malienne ont repris Gao


DERNIÈRE MODIFICATION : 26/01/2013 

ARMÉE FRANÇAISE - CÉDÉAO - MALI - UNION AFRICAINE



© AFP

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a annoncé que la ville de Gao, située au nord-est du Mali, a été reprise samedi par les armées française et malienne et des "contingents africains, formés de militaires nigériens et tchadiens.

Par Serge Daniel , correspondant FRANCE 24 à Bamako (vidéo)
FRANCE 24  (texte)
 
La ville de Gao (nord-est du Mali) a été reprise samedi par les armées française et malienne et des "contingents africains, formés de militaires nigériens et tchadiens, arrivent sur zone pour prendre le relais des forces" françaises, a annoncé le ministère de la Défense.
Dans un communiqué, le ministère a affirmé que "dès ce (samedi) soir, Sadou Diallo, le maire de Gao réfugié à Bamako, a pu regagner sa ville, accompagné par le colonel Dacko".
Le colonel Didier Dacko, qui commandait le groupement opérationnel malien à Sévaré, "a valeureusement combattu à Konna face aux djihadistes le 10 janvier", a souligné l'entourage du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. "Le rétablissement des pouvoirs réguliers à Gao suppose de mettre hors d'état de nuire les terroristes djihadistes et de permettre le bon fonctionnement des autorités locales", a-t-il fait valoir.
"Le dispositif militaire sur la zone de Gao se renforce aujourd'hui avec l'engagement de militaires maliens et d'une unité du sous-groupement tactique interarmes", a précisé le ministère. "Les armées africaines et malienne devront sécuriser la région de Gao et ses habitants, progressivement libérés du risque terroriste".
Il a rappelé que les forces françaises étaient parvenues à prendre, dans la nuit de vendredi à samedi, le contrôle de la zone de l'aéroport de Gao ainsi que le pont sur le fleuve Niger. "Plusieurs groupes terroristes ont combattu les forces françaises intervenant en soutien de l'armée malienne. Leurs moyens mobiles et plusieurs sites logistiques leur appartenant ont été détruits", a affirmé le ministère.
Le ministre de la Défense a adressé "ses plus vives félicitations aux militaires français ayant rempli ces dernières heures avec succès la mission qui leur a été confiée". "Leur détermination, leur courage et la qualité de leur préparation ont permis de mener à bien cette opération complexe au nord-est du Mali, décidée par le président de la République pour libérer Gao des groupes terroristes djihadistes", a relevé le ministère.
3 700 militaires français sont aujourd'hui engagés dans l'opération Serval, dont 2 500 sur le territoire malien. Les contingents africains de la Misma et des troupes tchadienniens atteignent désormais un effectif de plus de 1 900 militaires, a ajouté la Défense.

L'ARMÉE MALIENNE EST ACCUSÉE D'EXACTIONS
Par Philippe BOLOPION, Human Rights Watch

Réunions au sommet pour l'UA et la Cédéao
De leur côté, les pays membres de l’Union africaine (UA), réunis à Addis-Abeba jusqu’à lundi, ont entamé des discussions sur les renforts attendus par les forces françaises et maliennes sur le terrain au Mali.
En parallèle, une nouvelle réunion des membres du comité des chefs d’état-major d’Afrique de l’Ouest a lieu, également samedi, à Abidjan. Le but affiché : assurer "la montée en puissance de la Misma", selon des déclarations du général Soumaïla Bakayoko, le patron de l'armée ivoirienne, dont le pays préside actuellement la Cédéao.

DÉCLARATIONS DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES MALIEN
Par FRANCE 24
C'est une opération qui est lourde en terme de charges, donc il s'agit de mobiliser rapidement les ressources. Cela est d'autant plus urgent que [notre] calendrier a été bousculé. Vous savez que nous étions dans un processus politique et donc notre agenda a été précipité par cette attaque qui a été portée contre nos lignes de défense le 10 janvier dernier.

Bien que des troupes en provenance du Niger, du Nigeria, du Tchad, du Togo et du Burkina Faso aient commencé depuis plusieurs jours à arriver à Bamako, Markala ou Sévaré, le déploiement ne se fait qu’au compte-goutte. Environ un millier de soldats africains sont actuellement engagés au sein de la Misma, la Mission internationale de soutien au Mali. Un chiffre qui est encore loin des 6 000 promis pour épauler les forces françaises et maliennes face aux islamistes.
"Il ne faut pas faire la politique de l'autruche. C'est une menace pour l'ensemble de la région et peut-être même au-delà. Il faut faire face à ses responsabilités. […] Il faut aider le Mali à se débarasser de ce fléau", a déclaré un ministre tchadien dont le pays, qui n’est pas membre de la Cédéao s’est engagé à envoyer 2 000 soldats.
Mais au-delà de l’organisation logistique, il faut également former, équiper, nourrir ces troupes et cela coûte cher. Au cœur des débats du sommet de l’UA devrait donc se trouver le financement, qui n’est toujours pas clairement établi, de la Misma.



FRANCE 24 avec dépêches

Horrible crime de guerre au Mali جرائم حرب مروعة فى مالي

GUENFOUD Mali rebellion touareg 24 01 2013

L’armée française face à des opérations « sporadiques » sur ses positions (armée)


26 January 2013  

  [-] Texte [+]

Des « éléments terroristes » menaient « sporadiquement » samedi des « opérations de harcèlement » dans la zone de Gao, où des forces françaises ont pris le contrôle de l’aéroport et du pont Wabary sur le fleuve Niger, a indiqué à l’AFP l’état-major des armées françaises.enfants soldats islamistes nord mali 273x119 Larmée française face à des opérations « sporadiques » sur ses positions (armée)
« Il n’y a pas de combat à proprement parler » dans cette région du nord-est malien, a précisé un porte-parole de l’état-major, « mais sporadiquement, des opérations de harcèlement avec des éléments terroristes qui ouvrent le feu sur nos positions après s’être abrités dans des zones urbaines »L’armée française face à des opérations « sporadiques » sur ses positions (armée)

Tariq Raman Débat Sur La France En Guerre Au Mali Contre L'islamisme

Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad



Liste des membres du Conseil de la Transition de l’Etat de l’Azawad

par ‎أشامور محارب مجهول‎, samedi 26 janvier 2013, 08:07 ·
Unité – Liberté - Justice

Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad

C.T.E.A

Décret N° 0003/2013/P-CTEA

Le Secrétaire Général du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), Président du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA),

- Considérant la décision du congrès ayant porté son choix sur sa personne en qualité du Secrétaire Général du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et Président du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA),

- Considérant la décision du congrès ayant élu Monsieur Mahamadou Djéri Maïga en qualité du vice-président du CTEA,

- Vu les textes organiques du MNLA, conférant au Secrétaire Général du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), Président du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA), les pouvoirs et prérogatives de nommer et mette fin aux fonctions d’un ou des membre (s) du CTEA,

Décrète :

Article 1er : sont nommées en qualité de membres du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA), les personnes ci-après :

1. Chargé de la Défense et des Relations Militaires : Colonel Mohamed Ag Najim

2. Chargé de la Sécurité Intérieure : Monsieur Sidi Mohamed Ag Saghid

3. Chargé de la Justice : Monsieur Assayid Ben Bella

4. Chargé des Affaires Etrangères : Monsieur Ibrahim Ag Mohamed Assaleh

5. Chargé de l’Administration du Territoire : Monsieur Alla Ag Elmehdi

6. Chargé de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme : Monsieur Mahmoud Ag Aghaly

7. Chargé de l’information et de la Communication : Monsieur Mossa Ag Attaher

8. Chargé de la Santé : Monsieur Abdoul karim Ag Matafa

9. Chargé des Droits de l’Homme : Monsieur Moussa Ag Acharatoumane

10. Chargé de la Prédication et de l’Orientation Islamique: Monsieur Mossa Ag Mohamed

11. Chargé des Anciens Combattants et des Familles des Martyrs : Monsieur Youssouf Ag Acheickh

12. Chargé de l’Energie et des Mines : Monsieur Ahmed Mohamed Ag Aguidy

13. Chargé des Affaires Juridiques : Monsieur Habaye Ag Mohamed

14. Chargé des Finances : Monsieur Altanata Ag Ebalagh

15. Chargée de la Femme, de l’Enfant et de la Famille : Madame Lalla wallet Mohamed

16. Chargé des Transports et des Routes: Monsieur Sidaghmar Ould Ahwaïssine

17. Chargé de l’Elevage et des Ressources Animales : Monsieur Ghabdy Ag Mohamed Ibrahim

18. Chargé de l’Environnement et de la Protection de la Nature : Monsieur Baye Ag Diknane

19. Chargé de la Jeunesse et des Sports: Monsieur Salah Mohamed Ahmed Abba

20. Chargé des télécommunications : Colonel Assalat Ag Haby

21. Chargé de l’Agriculture et des Ressources Piscicoles: Monsieur Abdoulaye Seydou Dicko

22. Chargé des Chefferies Traditionnelles et de l’Autorité Coutumière : Monsieur Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune

23. Chargé des Domaines et Biens Publics : Colonel Hassane Ag Fagaga

24. Chargé du Plan et de la Statistique : Monsieur Ambeïry Ag Rhissa

25. Chargé de l’Eau : Monsieur Mohamed Zeyni Aguissa Maïga

26. Chargé du Commerce : Monsieur Akli Iknane Ag Souleymane

27. Chargé de la Cohésion Sociale et de la Réconciliation Nationale : Monsieur Mohamed Ag Intalla

28. Chargée de l’Action Humanitaire et des Réfugiés : Madame Nina Wallet Intalou

29. Chargé de l’Economie : Monsieur Zeïd Ag Kiri

30. Chargé de l’Emploi et de la Formation Professionnelle : Colonel Mohamed Rhissa Ag Mohamed Assaleh

31. Porte-Parole de la Présidence du CTEA: Monsieur Hamma Ag Sidahmad

Article 2 : Le CTEA est l’organe exécutif du MNLA, chargé de la mise en œuvre de la politique intérieure et extérieure de l’Etat de l’Azawad.

Article 3 : En fonction des besoins, le CTEA, peut être élargi à d’autres compétences de l’Azawad pour la prise en charge de certaines préoccupations.

Article 4 : le présent Décret prend effet à compter de sa date de signature.

Fait à Tinzawatane Azawad, le 15 Janvier 2013

Le Secrétaire Général du MNLA, Président du CTEA

Billal ag Shérif


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Guerre au Mali: un chef du mouvement islamiste Ansar Dine arrêté par l’armée mauritanienne



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Armée mauritanienne
Ahmadou Ag Abdallah, dirigeant du mouvement islamiste armé malien Ansar Dine est depuis 48 heures entendu par les enquêteurs mauritaniens, après son arrestation à l’est du pays, a appris Xinhua de source sécuritaire.
Ag Abdallah avait été arrêté mercredi soir, par une unité de l’armée mauritanienne près de la ville de Bassikounou, non loin de la frontière malienne, au moment où il tentait de s’infiltrer en territoire mauritanien, affirme-t-on de même source.
Ahmadou Ag Abdalla était actif dans la région de Goundam, dans le nord du Mali, où il était responsable de coordination au sein du mouvement islamiste Ansar Dine.
Selon les observateurs, il s’agit de la première arrestation d’une personnalité de ce rang depuis le déclenchement de l’offensive contre les islamistes armés dans le nord malien.
Dans un discours prononcé jeudi à Tichitt, cité historique de l’est mauritanien. le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé que son pays a combattu les groupes terroristes en leur assénant des frappes dans leurs camps situés dans le nord du Mali en vue de sécuriser son territoire.
« Nous n’avons eu de cesse à attirer l’attention sur le danger que représentent les groupes terroristes, que nous avons combattus jusque dans leurs bases pour assurer la défense de notre territoire », a-t-il souligné.
Il a ajouté que « les rapports historiques, culturelles et géographiques unissant la Mauritanie et le Mali appellent les deux pays à œuvrer ensemble pour protéger leur intérêts communs, notamment la sécurité et la quiétude des zones frontalières ».
Le président mauritanien a enfin indiqué que le peuple mauritanien souhaite la bienvenue aux Maliens ayant fui les combats pour trouver refuge en Mauritanie.
( Xinhua ) 26.01.2013 à 12h58
SOURCE:   du   26 jan 2013

Le Mujao dit vouloir négocier la libération d'un otage français

RFI



Dernière info publiée le samedi 26 janvier 2013
«Le Mujao est prêt à négocier la libération de l'otage Gilberto», a déclaré Walid Abu Sarhaoui, porte-parole du mouvement islamiste. L'otage Français d'origine portugaise Gilberto Rodriguez Leal, a été enlevé en novembre 2012 dans l'ouest du Mali. Il est âgé de 61 ans. Interrogé sur les exigences du Mujao, notamment pour ce qui concerne la guerre au Mali, Walid Abu Sarhaoui a déclaré : «Nous voulons négocier. Pour la guerre, entre musulmans, nous pouvons nous comprendre».

Des soldats français et maliens ont pris le contrôle de l'aéroport de Gao, selon une source sécuritaire malienne


Dernière info publiée le samedi 26 janvier 2013
RFI
Selon une source sécuritaire malienne, "les forces maliennes et françaises sécurisent l'aéroport de Gao et le pont Wabary de Gao. Ces deux endroits stratégiques sont sous contrôle des forces malienne et française".

Libye: surprise à Benghazi après un appel des Occidentaux à quitter la ville

MONDE | vendredi 25 janvier 2013 à 13h47  Samedi 26 janvier



    • L'appel de plusieurs pays occidentaux à leurs ressortissants en Libye pour qu'ils quittent Benghazi suscite la surprise parmi les diplomates sur place et les responsables libyens, malgré l'influence croissante des groupes radicaux dans cette ville de l'est du pays.
      "Tout le monde se pose des questions (...) On se demande pourquoi ils se sont affolés d'un coup", regrette le consul honoraire français à Benghazi, le Dr Jean Dufriche, "contraint", ainsi que d'autres Français, de quitter la ville sur ordre de Paris.
      Joint par téléphone, M. Dufriche fait état d'une "réaction en chaîne" des capitales occidentales, à la suite de "rumeurs" diffusées par des islamistes radicaux pour "faire partir les étrangers de Benghazi". "Si ceci était leur objectif, alors ils ont gagné", a-t-il déploré.
      Chef de projet au Centre médical de Benghazi depuis plusieurs années, M. Dufriche estime que, jusqu'ici, il n'y avait "pas de signes alarmants" qui pourraient pousser les Occidentaux à la prise d'une telle "décision rapide".
      Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a estimé vendredi à Davos, où il assistait au Forum économique mondial, qu'il "y a eu exagération de la part de certains pays".
      Ces pays, a-t-il relevé, "ont pris des mesures et nous pouvons le comprendre". "Mais la réalité est que ces personnes de nationalité étrangère vivent très pacifiquement en Libye et qu'il y a des mesures de sécurité pour les protéger", a-t-il dit, cité par l'agence libyenne Lana.
      La quarantaine de Français qui se trouvaient à Benghazi et dans sa région ont quitté la zone à la demande de Paris en raison de menaces d'attentats ou d'enlèvements visant les Occidentaux, a annoncé vendredi le Quai d'Orsay.
      C'est la Grande-Bretagne en premier qui a commencé à appeler jeudi ses ressortissants à quitter la ville en raison d'une "menace spécifique et imminente" contre les Occidentaux. Un appel relayé par l'Allemagne, les Pays-Bas et la France.
      Au lendemain de ces mises en garde, les journalistes de l'AFP n'ont constaté aucun mouvement de panique à l'aéroport de Benghazi, ni à la sortie des hôtels, dont le plus important, le Tibesti affiche même complet.
      Toutefois, les deux écoles occidentales de la ville, l'International school et l'Ecole européenne, ont leurs portes fermées depuis mercredi. Quatre enseignants occidentaux de l'Ecole européenne ont quitté Benghazi jeudi et vendredi, selon une responsable de l'école.
      Comme à l'accoutumée, la ville était quasi-déserte en ce jour de prière. Les forces de sécurité étaient invisibles dans le centre-ville, se contentant de tenir des points de contrôle aux entrées de Benghazi.
      Une décision "surprise"
      Un diplomate en poste à Benghazi fait état d'une "décision surprise" de Londres, estimant que les Occidentaux ne sont plus que quelques dizaines dans la ville, et que ceux qui sont partis l'ont fait bien avant jeudi, notamment depuis l'attentat meurtrier contre le consulat américain en septembre 2012.
      "Pourquoi les Britanniques ont-ils voulu faire toute cette agitation? On ne le sait pas encore", affirme-t-il sous couvert de l'anonymat.
      Ce diplomate n'écarte pas la thèse avancée par certains analystes libyens selon laquelle cette évacuation des étrangers pourrait être une "mesure préventive précédant une intervention militaire américaine contre les groupes radicaux qui pullulent dans l'est libyen, en particulier à Derna", fief des jihadistes.
      Il déplore cependant l'absence de protection des représentations diplomatiques. "Nous ne cessons de demander de la protection aux autorités, en vain", regrette-t-il.
      "Nous avons fait notre devoir pour protéger les représentations diplomatiques. Mais en même temps nous ne pouvons pas surveiller tous les étrangers partout où ils sont", affirme de son côté le colonel Moustapha al-Rakik, directeur de la sûreté libyenne à Benghazi.

      AFP

    Les touareg, solution au conflit malien?

    DECRYPTAGE – La création jeudi d'un nouveau groupe touareg, dissident des islamistes d'Ansar Dine et appelant une résolution pacifique du conflit au Mali, peut potentiellement changer la donne. Retour sur les différents mouvements armés de ce peuple berbère impliqués dans la crise malienne.

    Ansar Dine

    Le mouvement islamiste est le maillon fort des troupes qui combattent actuellement l'armée malienne et la France. "L'ensemble des forces dans le pays est estimé entre 2.500 à 3.000 hommes, la majorité étant des combattants d'Ansar Dine", indique Philippe Hugon, spécialiste de l'Afrique de l'Ouest à l'Iris. Le groupe est mené par Iyad Ag Ghaly, un ancien chef de la rébellion touareg au Mali dans les années 1990, aujourd'hui tenant de l'aile radicale du mouvement. Il a également su rassembler des anciens membres d'Aqmi - Al-Qaïda au Maghreb islamique - ainsi que des ex-combattants du MNLA, le Mouvement national de libération de l'Azawad, les rebelles historiques de la région du Nord-Mali.
    Ansar Dine (qui signifie "Défenseurs de l'islam") prône en particulier l'application de la charia dans l'ensemble du pays. "Ag Ghaly est entré véritablement dans le champ du religieux à partir de 1999, lorsqu'il s'est converti à l'islam radical. Cela n'était pourtant pas du tout dans la tradition touareg, qui est un peuple principalement laïc", précise Philippe Hugon. C'est le départ de ce mouvement  de la table des négociations début janvier qui avait déclenché l'offensive des djihadistes dans le sud du Mali.

    Le Mouvement islamique de l'Azawad

    Après deux semaines de combat au Mali, le groupe Ansar Dine s'est scindé en deux, après l'annonce jeudi de la création du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA). Ce dernier appelle à "une solution pacifique" au conflit et affirme qu'il "s'engage" à combattre "toute forme d'extrémisme et de terrorisme".
    Son leader se nomme Alghabasse Ag Intalla et "appartient à la chefferie touareg, issu d'une grande famille de la ville Kidal", explique André Bourgeot, chercheur au CNRS et spécialiste de l'Afrique sahélienne et du peuple touareg. C'est lui qui, au sein d'Ansar Dine, négociait principalement avec l'Algérie et le Burkina Faso pour trouver une solution politique à la crise malienne. A l'époque, il s'opposait déjà au leader Ad Ghaly sur la position à adopter, avant que ce dernier ne décide de renverser le régime malien.
    Dans un communiqué, Alghabasse Ag Intalla a déclaré "occuper" la région de Kidal, la plus septentrionale des trois principales villes du Nord-Mali et fief d'Ansar Dine. Pour l'heure, le nombre de combattants qui l'ont suivi reste inconnu, et l'on ignore donc l'importance de la l'organisation dissidente. Mais à travers la création de ce mouvement, "il y a une forme de retour au politique dans ce conflit", explique André Bourgeot. "Il est évident que l'enjeu majeur sera de savoir ce que vont devenir les mouvements touareg dans la lutte contre les djihadistes et dans la reconquête territorialed'une zone qu'ils connaissent parfaitement", précise Philippe Hugon, qui juge ce revirement "important" dans l'évolution du conflit.

    Le MNLA

    Depuis avril 2012, l'organisation touareg historique semble évoluer en ordre dispersé. Aussitôt son offensive dans le Nord-Mali et sa déclaration d'indépendance de l'Azawad, le MNLA s'est retrouvé débordé par les forces djihadistes, en particulier Ansar Dine, pour finalement être chassé de la région.  Une partie de ses troupes a été tuée ou est partie pour l'autre organisation touareg. Il est d'ailleurs possible que plusieurs de ces anciens soldats aient désormais rejoint le MIA aux côtés d'Ag Intalla.
    Le 14 janvier, le MNLA a changé d'attitude en se disant prêt "à aider" l'armée française pour reconquérir le Nord-Mali. Si Paris entretient depuis longtemps des relations privilégiées avec ces rebelles, ce n'est évidemment pas le cas du régime malien, qui a été fortement ébranlé par le mouvement. Mais le MNLA est-il capable de revenir dans le jeu? "Ses combattants n'ont pas d'assise militaire très importante, une partie d'entre eux ont fui en Mauritanie et demandent à être intégrés dans l'armée mauritanienne. Même le chef d'état-major du MNLA, Mohamed Ag Najim, serait lui aussi dans ce pays", explique André Bourgeot, qui ajoute : "Il n'y a donc plus beaucoup de têtes pensantes dans ce mouvement. Autrement dit, il ne représente plus grand-chose."
    L'émergence d'un nouveau mouvement touareg peut accélérer un peu plus le retrait du MNLA. "Le MIA lui fait de l'ombre, car il ne dit pas non à la présence de l'armée malienne sur le territoire de l'Azawad, contrairement au MNLA qui ne veut pas discuter", analyse le directeur de recherches du CNRS. Autrement dit, le groupe dissident peut rapidement devenir un allié de circonstance de Bamako, bien qu'il devrait réclamer l'autonomisation de la région de l'Azawad. Mais le MIA peut également devenir une solution intéressante pour l'Algérie, acteur incontournable de la région, qui soutenait Ansar Dine avant son retrait des négociations. "Pour Alger, il peut potentiellement devenir un groupe avec lequel discuter, puisqu'il devient fréquentable", confirme André Bourgeot. "A mon avis, cela peut être une solution éventuelle au conflit", renchérit Philippe Hugon, pour qui les "touareg devront être au cœur d'une reconquête durable du Nord-Mali". Faute de quoi la crise risque de perdurer. 
    Arnaud Focraud - leJDD.fr
    vendredi 25 janvier 2013

    Les Touaregs : Victimes expiatoires de la guerre au Mali et la France complice ?



    LE JOURNAL
    LE CLUB

    http://blogs.mediapart.fr/blog/habitus/240113/les-touaregs-victimes-expiatoires-de-la-guerre-au-mali-et-la-france-complice


    120307Feature2Photo1.jpgLes Touaregs ont été longtemps les victimes de politiques discriminatoires dans les pays africains et au Mali en particulier. Ils représentent environ 500 000 hommes et femmes au Mali (sur 14 millions d'habitants). Les Touaregs se situent dans la partie septentrionale du Mali : l'Adrar des Ifôhgas et l'erg de l'Azaouâd. Le pouvoir politique de Bamako, capitale du Mali, a depuis longtemps le désir d'assimiler la population Touareg contre son grée quitte à les acculturer et à modifier profondément leurs modes de vie. Cette politique d'assimilation a provoqué dans la société touarègue une profonde révolte. Les touaregs sont organisés en huit entités politiques que l'administration coloniale appela "confédération". Chaque confédération se distingue par un nom de territoire où les touaregs ont l'habitude de nomadiser depuis des temps ancestraux. Cet ensemble de confédération entretient généralement des relations de rivalité assez complexes. Nous trouvons aussi une distinction ethnique avec des touaregs à la peau blanche aux statuts sociaux élevés et d'autres à la peau noire descendants d'esclave. Tout d'abord soutenus et protégés par Kadhafi - celui-ci avait alors défendu l'idée d'un territoire souverain  pour les Touaregs - celui-ci a voulu se débarrasser de leurs services - il les a formés et utilisés dans sa légion islamiste - et les a largement incités à rentrer dans leurs pays d'origine (Mali et Niger). En disloquant la légion islamiste, Kadhafi voulait faire preuve de bonne volonté et modération et améliorer son image internationale. Kadhafi a par la suite aidé le Niger à combattre les insurrections Touaregs au Niger.

    .femmes touaregs
     Femmes touaregs...
    La dernière insurrection Touarègue semble avoir été mise à mal par des ipopulations arabophones (les Touarègues sont d'une tradition berbérophone) mais aussi par une partie d'entre-eux. Ces groupes rebelles proviendraient de Lybie et de différents autres pays et auraient récupérés et pervertis la rébellion touarègue, ces derniers devenant encore une fois, pour la plus grande part d'entre eux, les victimes d'enjeux dont ils ne sont plus que les spectateurs et victimes impuissantes. Certains ont alors rendu leurs armes. Et lorsque la France a annoncé son intervention, quelques représentants des Touaregs - anciens rebelles ayant déposés les armes au profit de groupes plus mafieux et violents se revendiquant parfois du salafisme - ont demandé l'aide de la France. La France n'a pas pris position pour l'instant sans doute pour ne pas se mettre le gouvernement fantoche de Bamako à dos. 

    Les Touaregs sont donc les "dindons" de l'histoire à la recherche permanente d'une issue pour avoir le droit d'exister. Aujourd'hui encore, les dernières nouvelles sont alarmantes : l'armée malienne semble exécuter sommairement et sans respecter le droit international, les touaregs sans distinctions (voir ici). Si l'armée malienne profite de l'offensive au Nord pour pratiquer une politique de répression, voire d'extermination - certains en rêvent surement à Bamako -  contre les Touaregs, non seulement la guerre risque de prendre une ampleur inattendue, mais encore une fois les Touaregs seront à nouveau victime d'une violente politique d'ostracisme.
    Moussa_Tuareg.jpg
    Moussa Ag Assarid, Touareg, l'un des leaders du MNLA (Mouvement National de Libération de l'Azawad), auteur de plusieurs livres. Son blog est iciavec les déclarations aux instances internationales.

    Si la France ne se positionne pas contre ces exactions menées par l'armée Malienne (voir ici), alors elle se rend complice de ces crimes ! Il serait temps de trouver une juste place au peuple Touareg en Afrique en respectant leur désir d'autodétermination.

    Le gouvernement malien valide son plan de transition


    MALI - 
    Article publié le : samedi 26 janvier 2013 - Dernière modification le : samedi 26 janvier 2013


    Le chef du gouvernement malien Diango Cissoko (G) aux côtés du président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré (D), Bamako le 12 décembre 2012.
    Le chef du gouvernement malien Diango Cissoko (G) aux côtés du président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré (D), Bamako le 12 décembre 2012.
    AFP / habibou Kouyaté

    Par RFI
    Le gouvernement malien a adopté ce vendredi la feuille de route de la transition, qui balise l'actuelle transition politique au Mali. Il n'y a pas dans le document rendu public de date précise sur la durée de la transition, mais elle s'articule autour de deux points essentiels : la restauration de l'intégrité territoriale et l'organisation d'élections transparentes et libres. Le document sera soumis à l'Assemblée nationale mardi prochain par le Premier ministre Diango Cissoko.

    Sur le premier point, le document insiste sur la libération des zones sous contrôle des groupes armés grâce à l'appui de l'armée française et des forces de la Misma. Les portes du dialogue resteront ouvertes avec les groupes armés qui ne mettent pas en cause, ni l'intégrité territoriale, ni la laïcité de l'Etat malien.
    La restauration de l'autorité de l'Etat passera nécessairement par la lutte contre les exactions et autres arrestations extra-judiciaires, ainsi que le traitement judiciaire de tous les cas reconnus, précise le même document. Une allusion claire à l'affaire des militaires actuellement aux arrêts. Le retour des réfugiés, des déplacés, et leur réinsertion, est l'autre mission contenue dans la feuille de route.
    L'autre point important concerne l'organisation d'élections transparentes. Aucune date précise n'est donnée ; le calendrier électoral reste tributaire de la libération des zones sous occupation. Par ailleurs, la composition et le rôle de la Commission électorale nationale indépendante seront redéfinis. Mais on sait d'ores et déjà que c'est un fichier biométrique qui sera utilisé pour les opérations de vote. Objectif : éviter la triche et sortir de la crise avec des institutions démocratiques.
    Cette feuille de route a un coût : 112 milliards de Francs CFA. Pour trouver cet argent, le Mali compte sur ses propres forces, mais également sur la communauté internationale..
    LES NÉGOCIATIONS INFORMELLES AVEC LES REBELLES MALIENS CONTINUENT À OUAGADOUGOU
    Plusieurs responsables du MNLA se trouvent en ce moment à Ouagadougou. Ceux du tout nouveau Mouvement islamique de l'Azawad y sont attendus. Algabas ag Intalla, à la tête de cette nouvelle mouvance qui s'affirme en rupture avec Ansar Dine et son chef Iyad Ag Ghali, tenterait un rapprochement avec le MNLA.
    Les groupes rebelles du MNLA et du MIA savent que leur division est un facteur d'affaiblissement quand viendra le jour de négocier avec Bamako de l'avenir politique du nord du Mali. Les mouvements touaregs parviendront-ils à s'entendre sur une plateforme et un agenda communs ? La facilitation burkinabè le souhaite. A terme, les discussions devront également s'ouvrir aux autres communautés maliennes du nord.
    Petite nouveauté, Ouagadougou accueille depuis quatre jours une délégation de notabilités coutumières et religieuses de Gao, représentant les différentes communautés - arabes, sonray et peuls. Ces notables, pour beaucoup grands commercants affiliés aux islamistes du Mujao, cherchent manifestement eux aussi à se refaire une virginité. Pour redevenir des interlocuteurs acceptables, tous devront renoncer à la charia et à l'indépendance de l'Azawad.
    Si les négociations avec Bamako ne sont pas à l'ordre du jour pour l'instant, Ouagadougou veut mettre à profit ces contacts informels entre Maliens du nord pour explorer les voies d'une normalisation.