lundi 14 janvier 2013

Ministre français de la Défense : « nous rencontrons une situation difficile au Mali

Ministre français de la Défense : « nous rencontrons une situation difficile au Mali Sahara médias avec Agences Lundi 14 Janvier 2013
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Ledrian a déclaré, ce lundi, que les forces françaises font face à une situation difficile au Mali et ce après avoir réussi à faire sortir les islamistes de la localité de Kona et les forcer à se retrancher vers la ville de Douanza. Le ministre français de la Défense que des accrochages ont cours ce lundi entre les forces de son pays et les groupes islamistes armés, prisant qu’ils rencontrent « une position difficile à l’ouest du pays » et que ces combattants sont « bien équipés et bien entraînés », selon son expression. Dans le même ordre d’idée, le mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJA) a annoncé qu’il a décidé de la fermeture des frontières avec le Niger et le Burkina Faso en plaçant des mines et en envoyant des renforts du fait que ces deux pays ont annoncé l’envoi de soldats pour soutenir l’armée malienne. Un dirigeant du mouvement islamiste avait déclaré hier soir à Sahara médias qu’ils ont réussi à contrôler la ville de Jabali, non loin de la frontière avec la Mauritanie, et qui était entre les mains de l’armée malienne depuis son retrait de la ville de Tombouctou au mois d’avril de l’année dernière.

L’arsenal des islamistes en question

Sarah Diffalah- Nouvel Observateur -Mis à jour à 15h27 Les combattants du Nord-Mali semblent bien mieux armés et entraînés que prévu. Mathieu Guidère, spécialiste des mouvements islamistes, explique comment ils se sont constitués cet arsenal. L’armée française a essuyé dès les premières heures de son intervention au Mali des tirs islamistes tuant un soldat français, le lieutenant Damien Boiteux. Cette perte a mis en lumière la qualité des combattants opposés aux forces françaises. Et ils se révèlent bien plus équipés, bien plus armés et bien plus entraînés que prévu, d’après certaines sources proches du chef de l’Etat. Mathieu Guidère, spécialiste professeur de veille stratégique à l’université de Genève, auteur du livre « Les Nouveaux Terroristes », explique au « Nouvel Observateur » comment s’est constitué l’arsenal des terroristes. Certaines sources au ministère de la Défense et à l’Elysée se disent surprises de l’arsenal déployé par les islamistes au nord du Mali. Quelles sont les véritables forces de ces rebelles ? - Les islamistes ont trois types d’armement qui ont été constitués chronologiquement de la façon suivante : les premières armes, de l’arsenal libyen, sont tombées entre leurs mains au cours de l’année 2011, après la chute du colonel Mouammar Kadhafi. Ce sont essentiellement des armes de guerres légères, des kalachnikovs, des mitraillettes, des pick-up, quelques véhicules qui permettent le déplacement dans le désert, quelques roquettes, quelques missiles sol-air pas tout à fait opérationnels. Ces armes ont essentiellement été employées lors des premières batailles qu’ils ont gagnées à Tombouctou, Gao et Kidal contre l’armée malienne. Mais il n’en reste pas grand-chose. La deuxième vague d’armement a eu lieu à la suite de la défaite de l’armée de Bamako. Dans la déroute malienne, les soldats ont abandonné leurs bases avec leurs armes. Les islamistes ont tout simplement récupéré de l’armement d’armée régulière : quelques blindés, de l’artillerie, des batteries (sorte de missiles que l’on voit sur les véhicules blindés). Ces armes n’avaient pas encore été utilisées jusqu’à maintenant. La troisième vague est récente. Depuis août, depuis que la France s’est montrée plus active et offensive sur ce sujet, les islamistes se sont préparés à la possibilité d’une intervention. Ils ont commencé à utiliser l’argent gagnée lors de différents trafics de drogue et d’otages. Avec ce petit capital, ils ont, dès septembre, acheté tout ce qu’ils pouvaient sur le marché noir. Ils ont approché tous les trafiquants de la région, notamment les Nigérians, les Tchadiens et les Libyens. Il y a pas mal d’armement russe. La Russie, appréhendant une intervention militaire occidentale, a laissé ses marchands d’armes vendre en Afrique tout et n’importe quoi. Et là, les islamistes ont stocké du matériel moderne, performant et efficace notamment contre les hélicoptères et les chars, comme des lunettes ou jumelles à vision nocturne. Cela dit, dans l’ensemble, en raison de sa composition et des phases de son acquisition, cet armement est hétéroclite, totalement inégal dans sa composition. Surtout, les islamistes manquent de munitions, qui plus difficile à trouver sur le marché. Ils doivent donc faire attention à leur utilisation. Photo prise le 7 août 2012, montrant des combattants d’Ansar Dine à Kidal, dans le Nord Mali. (AFP / ROMARIC OLLO HIEN)D’où viennent ces armes ? - Il y a plusieurs types de trafiquants institués dans la région : des Libyens dans la région frontalière du sud, des Tchadiens, quelques Burkinabés, quelques Nigérians. Sur ce marché au noir africain, on y trouve aussi les Sud-Africains qui vendent un armement plus chers et plus performants. Le Nord est tombé sous le contrôle de différents groupes, aux revendications et intérêts très divergents. Mais dans leur combat commun ils se sont assurés des victoires militaires. Sait-on combien il y a de combattants sur le terrain ? Qui sont-ils ? - Il existe une évaluation basée sur leurs propres dires. Ainsi, Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) a deux brigades : l’une dirigée par Abeldhamid Abou Zeid, l’autre par Yahia Abou al-Hammam, qui commandent au total près un millier d’hommes à eux deux. Ensuite, il y a cette brigade sécessionniste, concurrente et autonome, le Mujao (Mouvement pour l’unicité du djihad en Afrique de l’Ouest) qui a entre 400 et 500 hommes au maximum. Enfin le groupe islamiste le plus important, Ansar Dine, est touareg. Ses membres ont déclaré 5.000 combattants, mais après avoir gagné contre le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), ils ont récupéré leurs soldats, embrigadé des enfants-soldats et des jeunes désoeuvrés et sans emploi. Aujourd’hui, on évalue leur force à 10.000 hommes maximum. Au total, on a donc entre 10.000 et 12.000 hommes. Mais ce ne sont pas tous de vrais combattants. La brigade d’Abou Zeid est aguerrie au combat terroriste, contrairement à ceux qui ont rejoint sur le tard Ansar Dine. On peut dire que le cœur des combattants est estimé à 3.000 hommes. Où s’entraînent t-ils ? - Dans le désert. Ils ont repris les bases et les casernes de l’armée malienne. Ils ont aussi leur propres camps d’entraînement. La France pouvait-elle vraiment ignorer l’ampleur des forces islamistes ? - C’est vrai que les dernières acquisitions importantes ont été réalisées sur le marché noir très récemment. Mais exprimer l’étonnement fait aussi partie de la communication du ministère de la Défense. Sinon, comment justifier la perte d’un soldat aussi rapidement et l’utilisation du Mirage 2000, un avion de combat, contre des gens qui portent des kalachnikovs… Peut-on craindre que la situation s’enlise et deviennent plus compliquée ? - Tant qu’on est dans la phase aérienne, ce n’est pas compliqué. C’est sur le terrain, une fois que des soldats seront en contact avec les islamistes que les choses peuvent évoluer. La guérilla est plus compliquée à combattre. On peut faire un parallèle avec la guerre en Afghanistan en 2001. Les Américains avaient commencé à bombarder le pays et puis sur le terrain ensuite, la situation a été complètement différente. Peut-on craindre de nombreuses pertes françaises ? - Je ne pense pas. La France attend de passer le relais aux Africains puisque a priori, François Hollande ne souhaite pas envoyer de soldats au sol pour un contact direct. En revanche, on peut s’attendre à des pertes africaines, comme cela a été le cas en Somalie. Propos recueillis par Sarah Diffalah – Le Nouvel Observateur,http://tempsreel.nouvelobs.com/guerre-au-mali/20130114.OBS5313/mali-l-arsenal-des-islamistes-en-question.html 14 janvier 2013

Alessandra Giuffrida speaks about France's intervention in Mali Published 14 January 2013 12:57

Published 14 January 2013 12:57 212 Views Alessandra Giuffrida from the School of Oriental and African Studies in London has spent time studying and living with the Tuareg in northern Mali. She spoke to Al Jazeera about the French military intervention in Mali.

Mali rebels advance despite French airstrikes - Africa - Al Jazeera English

Mali rebels advance despite French airstrikes - Africa - Al Jazeera English

Guerre au Mali : Des centaines d'islamistes lourdement armés en provenance de la Mauritanie attaquent la région de Niono

Par Koaci - Date: il ya 3 heures 34 minutes 34 réactions
- Mali - Bamako le 14 janvier 2013 - Des islamistes venus de la région mauritanienne de Néma (sud ouest) auraient traversé entre ce samedi et ce dimanche soir la frontière pour attaquer le cercle de Niono dans la région de Segou apprend KOACI.COM d'une source sécuritaire malienne. La cité de Diabaly ( 375 km au nord de Bamako) aurait été le théâtre ce matin d'une attaque de combattants islamistes lourdement armés contre une position de l'armée malienne. La ville, toujours selon nos sources est actuellement sous contrôle des djihadistes, l'armée malienne, apparemment moins bien équipée, ayant été contrainte au repli en direction de Segou. Plusieurs dizaines de civils auraient été massacrés par les islamistes qui auraient, selon les témoins, incendié plusieurs maisons. L'armée française aurait repéré une route de ravitaillement en direction de la Mauritanie empruntée par les islamistes apprend ton de nos sources, et s’apprêterait à envoyer un renfort blindé avec des militaires au sol sur cet axe. Ib Source: Koaci

Ansar Dine vs Taghout (France) .. AL HAQ vs AL BATIL

Ansar Dine capture douze soldats maliens en fuite près de Mopti /ImazighenLibyaTV

Publiée le 9 janv. 2013 Al Jazeera TV | 7 janvier 2013 | Nord Mali Azawad | A la suite de combats aux alentours de la ville de Mopti, un commando d'Ansar Dine (groupe touareg armé dirigé par le Cheikh Iyad ag Ghaly, chef Tamacheq traditionnel de la tribu Amazigh Ifoghas) a capturé douze soldats maliens fuyards ainsi que des armes, munitions et deux véhicules rapportent des sources miliaires. Cet incident intervient après qu'une patrouille de l'armée malienne se serait aventurée de l'autre côté du fleuve Niger considéré désormais comme zone interdite et faisant partie intégrante de l'Azawad. Cet incident soulève des craintes de voir la situation sur le terrain s'envenimer..

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/140113/la-france-qui-gagne-est-elle-synonyme-du-mali-q

Alakhbar | Mali: Les jihadistes en "retrait tactique" des villes

Alakhbar | Mali: Les jihadistes en "retrait tactique" des villes

"ALERTE - Mali: les rebelles touareg prêts à aider la France

www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Mali_les_rebelles_touareg_prets_a_aider_la_France_27140120131513.asp
PARIS - Les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) sont prêts à aider l'armée française à lutter contre les groupes islamistes armés du nord du Mali, en faisant le travail au sol, a déclaré lundi à l'AFP un responsable du MNLA. Nous soutenons absolument l'intervention aérienne française. Bien sûr nous sommes prêts à aider l'armée française et à faire le travail au sol, a affirmé Moussa Ag Assarid, joint par téléphone à Tinzawatane, dans l'extrême nord du Mali où le MNLA était réuni en congrès ces derniers jours. (©AFP / 14 janvier 2013 15h11) "
www.maliweb.net/news/insecurite/2013/01/14/article,118046.html 14 jan 2013
Iyad a gauche et Col Gamou a droite La question cruciale qui se pose, après la libération de Konna, est de savoir si la France veut simplement stabiliser le front de guerre à Sévaré ou poursuivre sans désemparer la reconquête totale des régions occupées du nord. De la réponse à cette grave question dépend la suite des événements. En attendant, l’armée malienne semble vouloir prendre les devants. Elle vient d’ordonner au colonel-major El Hadj Gamou, cantonné depuis 6 longs mois au Niger voisin, de prendre position à Ménaka, l’extrême nord du Mali, pour couper la route à d’éventuels fuyards islamistes. Gamou s’est déjà exécuté vendredi, prenant Menaka sans combat, la ville étant depuis longtemps désertée par les rebelles islamistes engagés sur le principal front de Sévaré. Le colonel El-Hadj Gamou, faut-il le rappeler, dispose de 8 semi-blindés BRDM, de 77 véhicules 4 X 4 et de 500 soldats dont 396 issus de sa propre ethnie, les Touaregs Imaghads. De source proche de la hiérarchie militaire, le Mali tient à mettre le colonel Gamou à l’épreuve pour tester sa loyauté et son efficacité, lui qui n’a cessé, au cours de la guerre, de multiplier les pirouettes et les simulacres. Tiékorobani

En exclusivité pour France Télévisions, voici les premières images du résultat des frappes aériennes françaises contre les troupes islamistes dans le nord du Mali

Elles ont été tournées dans la journée du samedi 12 janvier dans la région de Konna, une ville dont l'armée malienne a pris le contrôle, appuyée par les forces françaises. Selon l'état-major malien, les combats auraient fait une centaine de morts dans les rangs islamistes. Konna, située au nord de Mopti, se trouve sur la route directe entre Gao, aux mains des islamistes, et la capitale, Bamako, sous contrôle des autorités maliennes. Sur ces images, les pick-up des forces islamistes sont détruits, entourés de cadavres. Attention, les images peuvent choquer.

Mali - Ce matériel sophistiqué entre les mains des djihadistes

L'AUTEUR Slate Afrique
armement islamistes combats mali combattants djihadistes intervention française islamistes Mali Vue de France, l’intervention militaire française au Mali initiée le 11 janvier 2012 est pour le moment considérée comme un succès. Mais la force de frappe des islamistes a surpris les troupes françaises durant les premiers jours de combats, explique RFI. A propos des équipements récupérés des mains des djihadistes par les troupes françaises, RFI parle de nombreuses armes originaires de Libye, des «canons de 107 mm, des grandes roquettes russes transportables sur des pick-up, mais également des missiles sol-air SAM-7», un matériel complexe que les forces islamistes ont peut-être du mal à faire fonctionner. Malgré ces découvertes, la multiplication des frappes aériennes de l’armée française sur des centres névralgiques islamistes dans le nord aurait «changé la donne», selon RFI. Les attaques ont rendu obsolète un nombre important de dépôts de munitions et de carburants des djihadistes. Entre 1.500 et 2.000 islamistes se battraient dans le nord malien. Les groupes islamistes ont accéléré leurs campagnes de recrutement depuis un an, mais un certain nombre se seraient enrôlés pour des raisons financières. Cette donnée permet de penser que nombre de combattants islamistes ne sont pas prêts à mourir en combattant contre une armée étrangère disposant d’armes encore plus perfectionnées. Maghreb Emergent relativise en revanche l'information véhiculée par l'armée française selon laquelle les troupes islamistes auraient eu à leur disposition un équipement particulièrement sophistiqué. Le site d'information algérien parle même de «guerre de communication» «destinée à justifier l'engagement français et à en expliquer l'ampleur». Lu sur Maghreb Emergent et RFI A lire aussi

Sahel : topographie d’un pays dans une jeep

Sahel : topographie d’un pays dans une jeep
Kamel Daoud- Le Quotidien d’Oran Qu’est-ce qu’un Sahelistan ? C’est de mode : un pays vague, flou, aux frontières mobiles selon les pick-up, avec une chaine TV (Youtube), une monnaie connue (les touristes capturés), une activité industrielle consacrée (enlever, décapiter, négocier ou revendre, puis prier et crier). Ceci pour les territoires ruraux du Sahelistan. Pour les zones urbaines, l’activité c’est attraper, fouetter, lapider, décapiter aussi mais aussi détruire les mausolées, les signes ostentatoires de l’humanité, les corps, les femmes, les manuscrits, les différences. L’Histoire du Sahelistan est tout aussi floue : on ne sait pas si la fondation de ce pays est à dater du 11 septembre US, de l’invasion de l’Afghanistan, de la naissance des Al Saoud ou de Ben Laden, du tournage du film Errissala ou des premiers temps imaginaires de l’Islam. Le Sahelistan peut aussi être revendiqué comme le dernier acte de Kadhafi ou le premier acte de Hollande. On verra par la suite. Pour la géographie, c’est plus simple : c’est un pays fait de dunes et de jeeps. Nivelé, déboisé, purifié et transportable dans un 4×4. Le Sahelistan déteste les mausolées, n’a pas de routes goudronnées, de ponts, de plaques d’indication, de places publiques ou d’autres artefacts des âges modernes. On y tolère uniquement les technologies qui servent le but suprême, de détruire la modernité : voitures puissantes, talkie-walkie, téléphones, connexion internet et caméras pour filmer les otages ou ce qui en reste parfois. Le Sahelistan rêve d’être un pays pur, sans autre lignes que la dune et l’horizon, dédié à ressembler au ciel dans sa nudité, tourné vers le haut, déroulé comme un tapis de prières : une utopie du vide et du plat. Une solution finale pour toute géographie. Pour la terre entière qui doit redevenir un ciel sans ride. Le Sahelistan ne rêve pas d’être un pays, mais tous les pays à la fois, la fin des pays, le « a-pays » justement. L’Utopie. Que faire face au Sahelistan ? Difficile de répondre : si on y négocie une solution, on s’y perd entre fatwas et fourberies : les Djihadistes ne croient pas à leur parole mais à la parole de Dieu, selon eux. Si on laisse faire, cela prend de la surface : petit Kaboul deviendra grand Afghanistan. Si on attaque ou contre-attaque par les armes, le Sahelistan devient le centre du monde, recrute encore plus de Djihadistes, capitalise une nouvelle légitimité. Pas de solution donc. Sauf si on attaque la source, la matrice de tous les Sahelistan possibles : le désert d’Arabie, l’Arabie Saoudite, ses livres, ses chaines satellitaires, ses fatwas et ses oulémas. C’est de là que nous viennent ces pays de morts-vivants. Car c’est un effet papillon. Ou plutôt un effet-criquet, pour être exact.http://www.lequotidien-oran.com/?news=5177955 14 janvier 2013

Anti-terrorisme : l’échec cuisant des Etats-Unis au Mali

Bigbrowser.blog.lemonde L’opération militaire française lancée vendredi 11 janvier au Mali est suivie de très près par les Etats-Unis. Sans participer directement, les forces américaines offrent une aide « en termes de renseignement et en termes de soutien, de logistique et de ravitaillement en vol ». Une aide qui pourrait s’avérer précieuse, car les Etats-Unis connaissent bien la région. Depuis plusieurs années, comme le rapporte le New York Times, Washington a financé et formé l’armée malienne, considérée jusqu’ici comme la plus à même d’offrir une résistance solide à la menace islamiste. « Le programme anti-terroriste le plus ambitieux jamais mené dans la région », avance le journal, qui s’est soldé par un échec total. Non seulement les autorités maliennes ont perdu le contrôle du nord de leur territoire au profit des groupes islamistes, mais les unités entraînées par les Américains ont été les premières à faire défection, « passant à l’ennemi avec leurs troupes, leurs armes et les fruits de leur entraînement à un moment crucial », selon un responsable militaire malien cité anonymement. « Effondrement » Selon les calculs du NYT, le Pentagone a dépensé « entre 520 et 600 millions de dollars depuis 4 ans », aidant les gouvernements d’une région allant du Maroc au Nigeria. Mais c’est au Mali où les Américains ont concentré le plus de ressources. En vain. D’un côté, le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui a bénéficié de l’entraînement américain, renverse le président Amadou Toumani Touré sans que les Etats-Unis aient vu venir le coup. De l’autre, c’est l’afflux de combattants islamistes dans le nord du pays en provenance de Libye qui accélère les choses. Revenus armés et aguerris après la révolution libyenne, les islamistes s’allient temporairement aux Touaregs du nord pour mettre en déroute l’armée malienne. « Les mêmes unités entraînées par les Américains, vues comme le meilleur espoir pour repousser une telle offensive, se sont révélées l’élément central de leur défaite », souligne l’article, notant que la plupart de ces unités étaient commandées par des Touaregs. De nombreux responsables interrogés par le NYT regrettent que les Etats-Unis se soient tant reposés sur des éléments touareg alors que ce peuple se bat depuis plusieurs décennies contre la domination du gouvernement de Bamako. « Le quasi-effondrement de l’armée malienne, et notamment des unités entraînées par les Etats-Unis, suivi d’un coup d’Etat mené par un officier entraîné par les Américains, a stupéfié et embarrassé les leaders militaires américains », constate enfin le journal. Mis à mal par cet échec, le Pentagone se tient en retrait de l’opération « Serval ». http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/01/14/ratage-anti-terrorisme-lechec-cuisant-des-etats-unis-au-mali/ 14 janvier 2013

Guerre au Mali : le démarrage supersonique de la propagande

Daniel Schneidermann | Fondateur d’@rrêt sur images-Rue 89 Plus rapide encore que le déclenchement de la guerre, la propagande de guerre française a démarré à vitesse supersonique. Attendez-vous donc à apprendre chaque soir, chaque matin, que les raids français se sont intensifiés au Mali, que l’ennemi a subi de lourdes pertes, qu’on a frappé ses bases arrières, qu’un coup d’arrêt décisif a été marqué à sa progression. Attendez-vous à en bouffer, des marsouins qui débarquent à l’aéroport de Bamako, et des interviews de gradés enthousiastes. Pour les informations, en revanche, mieux vaudra varier les sources : dans les premières heures de la guerre, c’est le New York Times qui indiquait, une demi-journée avant que ce soit confirmé à Paris, qu’un hélicoptère Gazelle avait été abattu (c’était d’ailleurs une semi-erreur : l’hélicoptère est en fait rentré indemne, mais le pilote a succombé à ses blessures). Communiqués et « propagande internet » L’« enregimentement » inconscient des envoyés spéciaux français, le journal de France 2 en donnait un avant-goût dimanche soir. Dans cette guerre sans images (le front proprement dit étant interdit à la presse), comment illustrer les longues reprises des communiqués et des confidences de l’état-major ? Avec des images d’archives. Il en existe de plusieurs sources. Ainsi, une courte séquence de musulmans en prière était bien identifiée comme « images de propagande internet », tandis que les nombreuses images fournies par l’armée française des exploits techniques des Jaguar et autres Mirage, n’étaient identifiées « images de l’armée française » qu’avec de longues secondes de retard.
Capture d’écran de France 2, avec les deux bandeaux (Arrêt sur images) Ce bégaiement était comme un aveu : les images de l’ennemi sont, par définition, des images de propagande. Les nôtres ne sont que d’innocentes images d’illustration, transparentes comme de l’eau de source. « Impossible de faire notre métier » Déplorant ensuite d’être cantonné à Bamako et de ne pas pouvoir s’élancer vers le Nord (« impossible de faire notre métier ») l’envoyé spécial de France 2 renforçait encore la distinction. Déplorant n’avoir aucune image à se mettre sous la dent, il évoquait d’autres guerres du passé, dans lesquelles abondaient les « vidéos de propagande » de l’ennemi et, côté français, les « clichés soigneusement choisis par l’état-major, mais qui avaient au moins le mérite d’exister ». Comprendre : le cliché-soigneusement-choisi-par-l’état-major-mais-qui-a-le-mérite-d’exister représente un moindre mal, un compromis acceptable entre l’état-major et les médias nationaux. Tant que les images de propagande de l’armée ne seront pas « siglées » « images de propagande de l’armée française », tant qu’elle n’appellera pas un chat un chat, comment croire à cette information-là ? http://www.rue89.com/2013/01/14/mali-le-demarrage-supersonique-de-la-propagande-238574 14 janvier 2013

Ahmed Idebir,amenokal de l’Ahaggar: «La guerre engendre plus de problèmes qu’elle n’en résout»

Salima Tlemçani,El Watan
http://images0.djazairess.com/fr/apsfr/203954 L’intervention militaire française au nord du Mali «inquiète» lourdement l’amenokal de l’Ahaggar, Ahmed Idebir. Pour lui, la région va connaître un «bouleversement humain et sécuritaire» aux conséquences néfastes. Une réunion devant regrouper les notables du sud du pays est en préparation. L’escalade militaire au nord du Mali et l’intervention des forces armées françaises dans cette région «inquiètent» les populations locales du sud du pays. Dans une déclaration, l’amenokal de l’Ahaggar, Ahmed Idebir, exprime sa crainte de voir cette «guerre déclarée à nos portes engendrer le chaos». Une situation, dit-il, qui va avoir de «graves répercussions» sur toutes les villes du sud de l’Algérie. Idebir affirme que «des contacts avaient été entrepris dès le début de la crise, avant même que le groupe Ançar Eddine ne soit créé, pour permettre un dialogue entre l’Etat malien et les Touareg. Mais les événements se sont accélérés avec l’apparition de Ançar Eddine, une organisation traversée par des courants aux intérêts qui parfois s’opposent, parfois se rejoignent. Ramener l’ensemble des protagonistes à s’asseoir autour d’une table était possible, mais l’agression commise à Konna a bousculé les événements. Pourquoi et dans quel intérêt ? Nous n’en savons rien. Ce qui est certain, c’est que la guerre engendre plus de problèmes qu’elle n’en résout». L’amenokal suspecte certaines factions de jouer le jeu des «va-t-en en guerre» pour «justifier» une intervention militaire étrangère et «saper» toute stratégie de résolution politique de la crise. «N’oubliez surtout pas que la France n’a jamais abandonné sa politique hégémonique sur le Sahara, et ce, depuis la guerre de Libération. Nos aînés ont donné une réponse cinglante à de Gaulle en refusant que l’Algérie soit coupée de son Sahara. Cette guerre aujourd’hui à nos portes a d’autres objectifs que ceux de combattre le terrorisme. Les événements en Libye ont créé un nouveau contexte qui a fortement fragilisé la région. Toute force étrangère qui intervient dans un pays n’est pas prête à le quitter aussi rapidement qu’elle est venue. Inévitablement, elle s’installe dans la durée», explique Idebir. Selon lui, «cette guerre va pousser des milliers de personnes à s’exiler vers les régions frontalières, déjà lourdement affectées par des exodes successifs liés aux différentes rebellions. Nous avons une communauté de plus en plus importante de réfugiés qu’il faudra prendre en charge et sécuriser. Les problèmes liés à ces exodes sont incommensurables et nécessitent des ressources humaines et matérielles assez importantes. Aujourd’hui, uniquement à Tamanrasset, quelque 45 nationalités y vivent. La situation économique dans la région est très difficile, avec une saison touristique catastrophique à cause des événements au nord du Mali. Comment sensibiliser nos jeunes qui souffrent du chômage sur le danger imminent qui guette la souveraineté de notre pays ? La situation est très grave et doit être appréhendée de manière intelligente et responsable». L’amenokal revient longuement sur ces milliers de Touareg maliens, nigériens et mauritaniens qui circulent avec des papiers algériens. Il qualifie ce problème de «majeur» et dont «les conséquences seront très lourdes à porter». «Nous avons toujours alerté sur le phénomène de l’octroi de la nationalité à des personnes étrangères. Avant, lorsque ce document était délivré par les chefs de tribu, nous n’avions jamais de problème et la sécurité était totale. Mais depuis que les juges le délivrent, tout a changé. Nous ne pouvons rien reprocher au magistrat qui décide sur la base d’un dossier, sans connaître la personne. Le tort vient de ceux qui ont décidé de donner cette lourde responsabilité, relevant de la souveraineté du pays, à des personnes non habilitées. Qui mieux que les sages de Tamanrasset qui connaissent les Touareg algériens ? J’avais déjà mis en garde contre tous ces gens porteurs de papiers d’identité algériens qui étaient en Libye et, aujourd’hui, la même situation est vécue au nord du Mali. Demain, ils vont nous dire que l’Algérie a dépêché des milices touareg parce que dans les rangs de Ançar Eddine, il y a effectivement des Touareg avec des papiers algériens. Quelle sera la situation si ces derniers décident de rentrer en Algérie avec leurs armes ? Nous avons toujours dit que ce fléau des étrangers qui s’installent chez nous avec autant de facilité a pris de l’ampleur. Tout peu échapper au contrôle de l’Etat, à commencer par la sécurité», déclare Ahmed Idebir, en annonçant la préparation d’une réunion regroupant les représentants de toutes les tribus touareg de l’Ahaggar pour discuter «justement de la crise au nord du Mali, ses répercussions sur la région et surtout la position à adopter». Salima Tlemçani,http://www.elwatan.com/international/la-guerre-engendre-plus-de-problemes-qu-elle-n-en-resout-14-01-2013-199415_112.php 14 janvier 2013

La guerre vue de Kidal

photo:Cheikh Awissa, Mounir Abi-Le Temps d’Algérie Contacté hier par téléphone, Cheikh Awissa, un des leaders du mouvement Ançar Eddine, nous a décrit, à partir de Kidal, la situation vécue par la population de cette ville du nord du Mali avec la guerre qui a commencé vendredi dernier. «Je dois commencer par dire que si le mouvement Ançar Eddine a décidé de se déployer à Konna, c’est uniquement pour protéger les civils contre les exactions commises par l’armée malienne qui a tué, ces derniers temps, beaucoup de personnes innocentes», a-t-il lancée d’emblée. «Nous n’avions aucun choix. L’armée malienne venait de tuer 50 personnes à Safari, 16 personnes à Daimen, comme elle a tué 12 personnes dans des endroits différents. C’étaient des civils qui n’ont rien à voir avec la situation vécue par le Mali», ajoute-t-il. «Ils tuaient des innocents et face à cela Ançar Eddine ne pouvait pas rester les bras croisés. Nous avons, donc, décidé de nous déployer à Konna pour empêcher de nouvelles tueries», dira ce membre dirigeant d’Ançar Eddine. «L’opinion publique mondiale, en particulier la France, n’a pas dénoncé les massacres commis par l’armée malienne contre les populations civiles», dénonce-t-il. «Pourtant, nous avons fait preuve d’un geste de bonne volonté en libérant 600 militaires maliens que nous détenions à Méskana», ajoute Cheikh Awissa. «Je suis actuellement à Kidal et je vous parle de cette ville où la population, non habituée aux guerres, vit dans une peur indescriptible», nous dira Cheikh Awissa. «Les gens sortent rarement de chez eux, de peur d’être les nouvelles victimes des hélicoptères français. Les denrées, qui étaient en quantités suffisantes avant le déclenchement des hostilités, deviennent rares et même l’eau potable est difficile à trouver», témoigne-t-il. «L’armée française ne fait aucune différence entre un militaire et un civil dans ses bombardements et c’est ce qui provoque la peur de la population de Kidal», selon ce membre dirigeant d’Ançar Eddine. «Les gens sont contraints de parcourir des dizaines de kilomètres pour s’approvisionner de l’un des rares puits non encore taris. Depuis le début des hostilités, vendredi dernier, les gens se déplacent de moins en moins, de peur d’être surpris par un hélicoptère français en cours de route», lance-t-il. «Les enfants ne sortent plus, eux qui étaient auparavant chargés de remplir les récipients en eau», témoigne Cheikh Awissa. «Le pilonnage vise à saboter les négociations d’Alger et du Burkina Faso» Pour ce membre dirigeant d’Ançar Eddine, «le but de l’intervention militaire française est connu. C’est de détruire les infrastructures des villes du nord du Mali contrôlées par Ançar Eddine». «L’autre but de cette intervention est de saboter les négociations d’Alger et de Ouagadougou qui se déroulaient en vue de trouver une solution pacifique à la crise», nous dira encore Cheikh Awissa. «La France est connue pour son passé colonialiste. Ce même colonialisme qui revient pour tenter de s’accaparer des richesses de la région», selon ce membre dirigeant d’Ançar Eddine. «Nous sommes prêts à l’affrontement avec l’armée française» Pour ce qui est des combats sur le terrain, Cheikh Awissa dira que «nous sommes prêts à l’affrontement avec l’armée française». «C’était un devoir pour nous, à Ançar Eddine, de nous préparer à la guerre, même si nous préférons une solution pacifique. Nous nous sommes préparés à cette guerre, donc nous sommes prêts à l’affrontement», ajoute-t-il. Cheikh Awissa critique le président malien par intérim, Diancounda, qu’il a qualifié de «partisan de l’intervention militaire étrangère». «Des affrontements nous opposent actuellement aux forces spéciales françaises près de Konna» Se trouvant hier à Kidal, fief d’Ançar Eddine, Cheikh Awissa recevait les «nouvelles du front» qui lui sont communiquées par d’autres membres de ce mouvement islamiste. «En ce moment (hier dans l’après-midi, ndlr) des affrontements nous opposent aux forces spéciales françaises non loin de Konna», nous dira-t-il. Ce membre dirigeant d’Ançar Eddine, qui rappelle que deux hélicoptères de l’armée française ont été abattus depuis le début de la guerre vendredi dernier, nous dira ne pas être au courant si des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) participent aux accrochages aux côtés d’Ançar Eddine. Pour ce qui est d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Cheikh Awissa dira que «ces mouvements se sentent concernés du moment que la France est intervenue militairement, ce qui ne veut pas dire qu’ils combattent à nos côtés». http://www.letempsdz.com/content/view/83292/1/ 14 janvier 2013

Mort du fils d’Iyad Ag Ghaly Leader d'Ansar Eddine

13 January 2013 Point de la 3ème journée de l’opération, 30 véhicules détruits, 4 BRDM détruits, 130 morts dont l’un des fils d’Iyad et 2 de ses lieutenants. Bombardement à Gao, commissariat de Gao saccagé, camp Firhoun touché, camp de Bourem à feu, Douane complètement détruite (une des bases des islamistes du Mujao à Gao). Gamou est en mouvement dans les alentours de Gao, pour traquer les islamistes au sol. Les islamistes se rétractent à Tessalit. Actuellement l’enjeu reste Tessalit avec son aéroport international. Qui sert de base importante pour les islamistes. C’est aujourd’hui que les islamistes ont perdu Gao et son aéroport de même Tombouctou. Place aux combats dans les grottes. Source PC Sévaré

La ville de Diabaly prise par les islamistes après d’intenses combats 14 January 2013

PARIS – Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé lundi la prise par les islamistes de la ville de Diabali, à 400 km au nord de Bamako, près de la frontière avec la Mauritanie. Nous savions qu’il y aurait une contre-offensive vers l’ouest, d’autant plus que là se trouvent les éléments déterminés, les plus structurés, les plus fanatiques ( …) Ils ont pris Diabali, qui est une petite commune, après des combats importants et après une résistance de l’armée malienne qui était insuffisament dotée à ce moment précis, a déclaré le ministre sur BFM-TV Les islamistes sont dans la ville de Diabali. Ils sont nombreux. Ce matin, ils ont échangé des tirs avec les militaires maliens, puis les tirs ont cessé et les islamistes sont entrés dans la ville, a-t-il expliqué, après avoir requis l’anonymat. (©AFP / 14 janvier 2013 13h43) Source: AFP La ville de Diabaly prise par les islamistes après d’intenses combats