TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 25 décembre 2012
Les populations de l’Ahaggar contre la déstabilisation de la région
24-12-2012
COMMÉMORATION DE LA MORT DE HADJ MOUSSA AKHAMOKH À TAMANRASSET
Les populations de l’Ahaggar contre la déstabilisation de la région
Le temps d'Algérie-
Patriote etfigure de proue de la Révolution algérienne au sud du pays, Hadj Moussa Akhamokh continue à être le symbole historique des touaregs.
La commémoration de sa mort a été marquée par une conférence organisée hier par l'association Machaâl Echahid à la maison de la culture de la ville de Tamanrasset. Une rencontre à laquelle ont été conviées des personnalités ayant connu Hadj Moussa Akhamokh et l'ont côtoyé, à l'instar du Dr Mohamed Lahcène Zghidi, le député FLN, Mahmoud Guemmama et son fils qui était l'invité d'honneur, Hadj Mohammed Akhamokh.
Mohamed Abbad, président de l'association Machaâl Echahid, qui est à l'origine de cette célébration pour la deuxième fois dans la région natale du défunt moudjahid, a tenu à «rendre hommage à toute sa famille et aux patriotes qui continuent à lutter pour protéger et préserver l'intégrité des touaregs et l'union de l'Algérie». Une mission qui n'est pas tout à fait facile vu les multiples pressions extérieures et les tractations que connaît le nord du Mali.
Cependant, le député FLN, Mahmoud Guemmama, a estimé de son côté que l'objectif de cette célébration est la préservation «des œuvres patriotiques réalisées par le symbole des populations du Hoggar». Lors de son intervention, le député a affirmé que les touaregs, avec qui il est en constante relation, sont contre toute intervention militaire étrangère dans le nord du Mali.
Il précise, dans ce sillage, que les touaregs de la région qui ont combattu aux côtés des Algériens durant la période coloniale s'alignent toujours sur la position officielle de l'Algérie et s'opposent farouchement à toute intervention militaire dans la région.
Selon lui, le danger persiste et menace la «seule force du nord de l'Afrique, à savoir l'Algérie, après que la sécurité de l'Egypte, de la Tunisie, de la Libye et de la Syrie a été terriblement menacée».
Le Dr Mohamed Lahcène Zghidi a fait, pour sa part, une intervention lors de cette conférence, où il a souligné que «les populations du Hoggar, à l'instar de celles des autres régions, ont pris part de manière active à la lutte de Libération nationale et ont repoussé la proposition du général de Gaulle qui voulait séparer le Sahara du reste de l'Algérie». Evoquant les différentes batailles livrées par les touareg depuis 1830,
l'orateur a insisté particulièrement sur «celle de 1898 qui, dit-il, a mis en déroute les forces d'occupation françaises qui s'étaient aventurées dans le Hoggar pour domestiquer les populations locales». Le Dr Zghidi considère Hadj Moussa Akhamokh comme un député légendaire doublé d'un grand cœur. «Il prônait l'unité de l'Algérie et a imposé son avis même face au colonialisme français, en refusant d'être le roi du Sud de l'Algérie». Il ajoute qu'il a préféré «l'unité de l'Algérie au règne sur la région». Akhamokh était, selon lui, une référence, un exemple de probité.
S. A.
lundi 24 décembre 2012
dimanche 23 décembre 2012
«Il est indispensable que le MNLA et Ançar Eddine mettent en place une plateforme commune de revendications»
Par elwatan.com - Date: il ya 1 heure 6 réactions
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Le porte-parole du MNLA explique, dans cet entretien, les objectifs assignés au «partenariat de principe» signé avec Ançar Eddine vendredi à Alger.
-Où en sont les négociations engagées à Ouagadougou entre le MNLA, Ançar Eddine et le gouvernement malien ?
Il n’y a pas eu des négociations à Ouagadougou le 4 décembre. La rencontre s’est résumée en une poignée de mains entre d’une part les représentants du MNLA présents à Ouagadougou et ceux de Kidal (Ançar Eddine) dirigés par le député de la localité, Alghabas Ag Intalla, et d’autre part la partie représentée par le gouvernement malien. Les deux parties – qui représentent la rébellion – ont voulu faire passer un message, à savoir qu’elles sont disponibles à engager le dialogue dès que les conditions seront réunies. Il ne s’agissait nullement donc de négociations. Les deux parties n’étaient pas prêtes en réalité à un tel exercice. La partie malienne avait un gouvernement à «trois têtes».
Or, il fallait que nous discutions avec un interlocuteur crédible. Il est important d’avoir à faire aux bons interlocuteurs. Pour leur part, les Touareg n’avaient pas encore élaboré un document de revendications politiques. Il est nécessaire pour ce type de négociations. Je ne vous apprends rien aussi si je vous dis qu’un tel document doit être validé par les combattants sur le terrain, les chefs des tribus qui sont aussi très impliqués dans ce conflit et la représentation de la femme touareg. Les conditions sont encore loin d’être réunies pour engager des négociations à Ouagadougou.
-Le MNLA et le groupe armé Ançar Eddine ont signé, vendredi à Alger, une déclaration commune ou ce que vous appelez vous un «partenariat de principe». Peut-on savoir en quoi consiste ce partenariat ?
La rencontre qui a eu lieu à Alger, le 21 décembre 2012, entre les représentants du MNLA et ceux d’Ançar Eddine, sous les auspices et l’initiative de l’Algérie, s’est soldée, en effet, par la conclusion d’un partenariat de principes. Il ne s’agit pas, à cette heure-ci, d’un accord d’entente.Le partenariat de principe qui est aujourd’hui proposé prend en charge trois aspects : la lutte contre le terrorisme et les crimes organisés, la condamnation des enlèvements et autres prises d’otages et l’ouverture d’un dialogue avec Bamako. A l’occasion, nous appelons une nouvelle fois les groupes terroristes qui détiennent les otages à les libérer en toute urgence.
Comprenez bien que nous voulons être le moteur dans la mise en œuvre d’une politique de la main tendue visant au rapprochement de tous les Azawadiens, et cela pour la réalisation d’une cause commune. Le MNLA renouvelle aussi son appel au Mali afin qu’il engage des négociations rapides pour trouver un règlement politique au conflit qui oppose l’Azawad, un règlement qui préserve les droits légitimes du peuple de l’Azawad. Ceci dit, le MNLA s’engage à nouveau, fidèlement, à suivre les principes fondateurs qu’il a toujours défendus.
-Est-il possible de voir, à l’avenir, le MNLA et Ançar Eddine défendre une plateforme de revendications commune ?
Cela est essentiel si nous voulons que des négociations de paix se matérialisent dans cette région. Nous avons toujours dit au groupe de Kidal dirigé par Alghabass Ag Intalla qu’il est indispensable que les deux organisations se réunissent et mettent en place une plateforme commune de revendications. Il est prévu, d’ailleurs, que les deux commissions dégagées à cet effet par Ançar Eddine et le MNLA se réunissent à Kidal dans les jours qui viennent pour dissiper les graves malentendus qui existent entre les deux organisations.
Personnellement, je pense qu’il est possible que les deux organisations parviennent à aller dans le même sens. Je dois dire que cette démarche sera facilitée lorsque Ançar Eddine se démarquera concrètement sur le terrain des autres groupes extrémistes présents dans la région. Ces derniers continuent de détruire le peu qui reste de cette région. D’ailleurs, certains membres influents qui représentent Ançar Eddine dans la région de Kidal se concertent et sont disposés à faire un pas important dans ce sens.
-Quels seront les points essentiels que le MNLA défendra lors de ses négociations avec Bamako ?
Il est difficile de le savoir tant que les vraies négociations n’ont pas commencé. Il y a effectivement des points sur lesquels le MNLA ne fera pas de concession au gouvernement malien. Comme je vous l’ai dit, nous sommes en train d’élaborer un document de négociations qui détaillera tous ces aspects.
-Quelle serait, selon vous, la solution idéale à la crise que vit actuellement l’Azawad ?
La communauté internationale doit faire un vrai diagnostic de la grave situation qui prévaut au Mali. Aujourd’hui, la communauté internationale est au chevet du Mali pour trouver une issue à la crise. Cela signifie que toutes les solutions possibles doivent être mises sur la table et discutées. Tout d’abord les communautés de l’Azawad doivent prendre en main leur destin. La gestion (politique, sécuritaire, ressources minières, coopération) doit revenir à ces communautés avec des garanties de la communauté internationale. Il y a lieu de responsabiliser ces populations (et uniquement ces populations) concernant la gestion de leur espace.
Zine Cherfaoui
Source: elwatan.com
LIBYE : LE GOUVERNEMENT APPELLE LA POPULATION DE BENGHAZI À GARDER SA SÉRÉNITÉ
23 déc. 2012
Libye : le gouvernement appelle la population de Benghazi à garder sa sérénité
Le ministre libyen de l’Intérieur, Achour Chouwayli, appelle aujourd’hui les populations, les autorités et les forces de l’ordre de Benghazi à garder leur sérénité et à éviter de prêter attention aux rumeurs qui pourraient susciter des troubles dans la région de la Cyrénaïque. M. Chouwayli appelle également la population et les milices à laisser la justice libyenne faire son travail quant aux violences qui ont provoqué la mort de quatre personnes le 2o décembre dernier à Benghazi. Par ailleurs, le président du Congrès national général libyen, Mohamed al-Megreyef, a déploré hier ces violences avant de déclarer que ces évènements « ne correspondent pas à la tolérance qui caractérise notre religion ainsi que les valeurs de notre peuple » et qu’« elles n'auront comme résultats que de retarder et de freiner la construction du pays ». « La Libye ne permettra à aucun groupe de prendre des décisions en son nom et contre son consentement », a-t-il poursuivi. Des affrontements entre les forces de l’ordre et des hommes armés avaient provoqué la mort de quatre personnes et blessé plusieurs autres, le 20 décembre, à la suite d’une manifestation à Benghazi. (Source : PANA)
Mali : entre realpolitique et dhimmitude, quand l’Algérie dicte la politique de la France
22/12/2012 - 11:29
PARIS (SIWEL) — " Tel Cyrano, me « bouchant le nez devant l’azur », je laisserai à d’autres le soin de dénoncer le discours de François Hollande devant les députés algériens pour m’en tenir à la seule question du Mali. " déclare l'historien, et ami des Touaregs, Bernard LUGAN. Ce dernier se demande comment " Face à cette insolite mais néanmoins louable reculade, comment vont réagir les « conseillers » de l’Elysée dont la principale activité a consisté jusque là à dynamiter les analyses que les militaires font « remonter » depuis le terrain?. Bernard LUGAN considère que " François Hollande, avec la fermeté de vues que nous lui connaissons, s’est purement et simplement rallié aux options d’Alger…"
L'historien, Bernard LUGAN sur I-Télé.PH/DR
A la suite de l'accord de partenariat entre les deux frères ennemis, le MNLA et Ansar Dine, les observateurs avertis de la question considèrent cet accord comme étant une "pure et simple reddition internationale face au chantage de l'Algérie" ayant abouti à " contraindre les laïcs du MNLA à signer un accord contre-nature avec les islamo-terroristes d'Ansar Dine dont tous le monde sait qu'ils ne sont rien d'autre que la vitrine de la branche d'Al Qaida sévissant dans le Sahel.
Nous reproduisons, ci-après, la déclaration de l'historien, Bernard Lugan publiée jeudi 20 décembre, soit la veille de l'accord signé entre le MNLA et Ansar Dine, sous l'égide de l'Algérie et que d'aucuns considèrent comme étant " le baiser de la mort ".
nbb,
SIWEL 221129 DEC 12
Mali : entre réalpolitique et dhimmitude, quand l’Algérie dicte la politique de la France
Tel Cyrano, me « bouchant le nez devant l’azur », je laisserai à d’autres le soin de dénoncer le discours de François Hollande devant les députés algériens pour m’en tenir à la seule question du Mali.
Quand les services français et les hommes de terrain démontraient qu’il était impératif de soutenir les Touareg contre les islamistes, les conseillers de l’Elysée considéraient qu’une telle analyse relevait du romantisme colonial, parce que nous ne sommes plus à l’époque de l’Escadron blanc. Englués dans leur idéologie et donc totalement déconnectés des réalités, ils soutenaient au contraire l’idée d’une rocambolesque intervention de la CEDEAO, ce volapuk ouest africain, cache-sexe de leur incompétence ou, comme l’aurait dit Péguy, de leurs « lâchetés civiques et intellectuelles ».
Or, miracle de Notre Dame d’Afrique, il aura suffi de quelques minutes à peine au président Bouteflika pour convaincre François Hollande qu’il s’agissait pourtant là de la seule politique réaliste à tenir dans la région et qu’il convenait donc d’oublier une intervention militaire à laquelle l’Algérie était, avec raison, totalement opposée (voir mes précédents communiqués à ce sujet).
Maître en matière de langage convenu, le Figaro a merveilleusement bien résumé ce retournement par un titre : « Paris et Alger convergent sur le dossier malien ». Singulière convergence en effet quand, en réalité, François Hollande, avec la fermeté de vues que nous lui connaissons, s’est purement et simplement rallié aux options d’Alger…
Face à cette insolite mais néanmoins louable reculade, comment vont donc réagir les « conseillers » de l’Elysée dont la principale activité a consisté jusque là à dynamiter les analyses que les militaires font « remonter » depuis le terrain? Vont-ils continuer à bloquer l’aide aux Touareg, permettant ainsi aux islamistes de conforter leurs positions, ou bien vont-ils soutenir la nouvelle politique française qu’il va falloir expliquer à nos amis de la région sahélienne ? Comme ce changement a été décidé par l’Algérie, gageons que tous les héritiers des « porteurs de valises » l’adopteront, soit avec l’ethno-masochisme des collabos, soit avec la résignation des dhimmis …
Bernard Lugan
20/12/12
Les islamistes ravagent méthodiquement le patrimoine du nord du Mali
MALI / PATRIMOINE - Article publié le : dimanche 23 décembre 2012 - Dernière modification le : dimanche 23 décembre 2012
Capture d'écran d'une vidéo montrant des islamistes détruisant un mausolée à Tombouctou, en juillet 2012.
AFP PHOTO
Par RFI
Les islamistes qui contrôlent Tombouctou ont recommencé la destruction, ce dimanche 23 décembre, des mausolées de la cité. Les fameux « 333 saints » de la ville, pourtant inscrite au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, sont littéralement mis à terre. Et la population, impuissante, voit les richesses de son histoire disparaître peu à peu. Ce qui inquiète également les habitants, c'est le fait que les hommes armés qui occupent leur ville cherchent désormais les mausolées dans les maisons et les lieux privés.
Quartier par quartier, ruelle par ruelle, maison par maison, les islamistes détruisent les derniers mausolées de la ville de Tombouctou. Le top départ de cette vaste opération de démolition a été donné par le chef local d'al-Qaïda et celui de Ansar Dine, les deux groupes islamistes qui contrôlent les lieux.
A la mi-journée, ce dimanche, trois mausolées avaient déjà été détruits. Des témoins racontent la scène : dans le quartier de Djingareyber, dans le centre de Tombouctou, une dizaine d'islamistes débarquent. Moyenne d'âge : 15 ans. A coups de burin, de pioche, ils commencent par détruire les derniers mausolées de la ville.
Pour dissuader toute tentative de riposte de la population, deux coups de feu auraient été tirés en l'air. Des cris fusent alors : « Dieu est grand ! Dieu est grand ! »
Puis c'est la fin de l'opération « démolition » dans cet endroit. L'équipée d'islamistes se dirige donc vers un autre quartier de Tombouctou, avec la même rage : detruire les derniers mausolées de la ville, symboles de blasphème à leurs yeux.
Un habitant de Tombouctou
Témoignage
Nous assistons, impuissants, à ces destructions.
Écouter (00:53)
23/12/2012 par Guillaume Thibaul
samedi 22 décembre 2012
Accord entre le MNLA et Ansar Dine
Accord entre le MNLA et Ansar Dine
22/12/2012 - 00:29
ALGER(SIWEL) — Sous l'effet de la résolution onusienne adoptée jeudi 20 décembre à New York, sous l'égide de l'Algérie, le MNLA et Ansar Dine annoncent, au terme d'une réunion tenue aujourd'hui à Alger, qu'ils s'engagent à cesser les hostilités au nord du pays et à négocier avec Bamako.
Un protocole de partenariat entre le MNLA et Ansar Dine a été signé aujourd'hui sous l'égide de l'Algérie.PH/DR
Selon la déclaration adoptée au terme de la réunion du ce jour à Alger, les représentants des islamo-terroristes d'Ansar Dine et du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont convenu de « s'abstenir de toute action susceptible d'engendrer des situations de confrontation et toute forme d'hostilité dans les zones qui sont sous leur contrôle ». Les deux mouvements, l'un islamiste et l'autre laïc se sont engagé à « tout mettre en oeuvre pour faire respecter cet accord ».
Au terme de cette rencontre sous le haut patronage de l'Algérie, le représentant d’Ansar Dine a tenu à réaffirmer qu’il « n’était pas question de négocier sur la charia », bien que l’accord prévoit « le respect des valeurs authentiques du peuple de l’Azawad », une condition chère au MNLA qui n'a visiblement pas pu aller au delà de cette exigence. Le MNLA avait signé, le 26 mai 2012, un accord avec Ansar Dine, vite devenu caduc après avoir déclenché une crise politique au sein du MNLA en raison de l'obstination de Ansar Dine à vouloir imposer la charia, la loi islamique aux antipodes des valeurs ancestrales du peuple Touareg.
L'Algérie revient en force dans les négociation entre les Touaregs et l'Etat central de Bamako. Elle avait été au centre de tous les accords qui devaient régler le conflit récurent qui opposait Bamako aux Touaregs mais aucun de ces accords n'avaient apporté de solution positive pour les Touaregs.
Le MNLA avait lancé en janvier 2012 l'offensive dans l'Azawad (Nord-Mali), avant d'être débordé par les groupes islamo-terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Muajo) et d'Ansar Dine.
nbb,
SIWEL 220029 DEC 12
Seize hommes liés à Aqmi arrêtés dans l'ouest de la Tunisie
22/12/2012
L'AUTEUR
Slate Afrique avec l'AFP
Le ministre tunisien de l'Intérieur a annoncé vendredi l'interpellation de seize hommes faisant partie d'un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans deux villes de l'ouest de la Tunisie proches des frontières de l'Algérie voisine.
"Nous avons découvert un groupe terroriste lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique dans un camp d'entrainement dirigé par trois Algériens proches du chef d'Aqmi Abou Moussab Abdel Wadoud", dans la région de Kasserine (300 km au sud-ouest de Tunis), a déclaré le ministre Ali Laarayedh, au cours d'une conférence de presse.
Huit personnes ont été interpellées dans cette région par les forces de sécurité qui traquaient depuis le 10 décembre un groupe armé responsable de la mort d'un gendarme tunisien.
Des munitions, des explosifs, des jumelles, des cartes militaires et de tenues de combat ont été saisis, a ajouté le ministre
Le groupe de Kasserine dit "Phalange Okba Ibnou Nafaâ" s'active dans l'embrigadement et l'enrôlement de jeunes islamistes extrémistes pour les entraîner militairement dans des camps d'Aqmi en Algérie et en Libye, a indiqué M. Laarayedh.
Des complices ayant assuré le ravitaillement du camp implanté sur le Mont Chaambi, près de Kasserine, sont au nombre des personnes interpellées.
La création d'un camp d'entrainement militaire a été planifié par le groupe qui a pour objectif de mettre sur pied "une organisation jihadiste capable de mener des actions violentes afin d'imposer la Charia" (loi islamique) en Tunisie, selon M. Laarayedh.
Huit autres extrémistes, parmi lesquels trois Libyens, ont été appréhendés dans la région de Jendouba, dans le nord-ouest, a encore indiqué le ministre ajoutant que les forces de l'ordre recherchaient encore des éléments retranchés sur les hauteurs nord de Ain Drahem, à la frontière de l'Algérie.
Dix-huit personnes au total étaient encore traquées vendredi, a-t-il précisé, ajoutant que les groupes de Kasserine et de Jendouba sont liés entre eux. Ces deux villes sont distantes de 400 km.
A Jendouba, les suspects interpellés sont accusés d'avoir cherché à faire passer la frontière tunisienne aux membres d'un groupe venant de Libye et se rendant en Algérie, a dit M. Laarayedh.
La plupart des armes et munitions saisies proviennent de la Libye, a dit le ministre, faisant état aussi de financements en provenance de l'Algérie et de la Libye.
Parmi les personnes appréhendées, sept ont été déférés devant la justice.
M. Laarayedh n'était pas en mesure de confirmer l'existence de lien formel entre le réseau démantelé et le groupuscule jihadiste tunisien "Ansar Chariaa".
Selon lui, "certains parmi les jeunes interpellés ont participé à des manifestations" d'Ansar Chariaa, groupuscule dont le chef Abou Iyadh est l'organisateur présumé de l'attaque contre l'ambassade des Etats-Unis à Tunis qui avait fait quatre morts le 14 septembre.
L'Africain le plus dangereux du monde est...
mise à jour 22/12/2012,
L'AUTEUR
Slate Afrique
Ahmed Abu Khattala Egypte Kismayo Libye Mohammed Morsi Nikoula Basseley Nakoula Sheikh Ahmed Madobe Somalie
Les 15 personnalités les plus dangereuses au monde, titre le magazine américain Wired. Si l’on regarde le classement de plus près, il serait préférable de choisir ce titre : Les 15 personnalités les plus dangereuses pour les Etats-Unis.
Notons que sur les 15 personnes mentionnées, 4 proviennent du continent africain.
Consacré l’homme le plus influent du Moyen Orient par le magazine Time, le président égyptien Mohammed Morsi (5°) a également sa place dans ce nouveau classement.
«En l'espace de quelques semaines, le nouveau président de l'Egypte a arrêté une guerre à ses frontières, s'est donné des pouvoirs dictatoriaux, puis les abandonna. L'Egypte est censé être le fondement de la stabilité au Moyen-Orient, une force prévisible et sobre contre le chaos», lit-on sur le magazine Wired.
Mais Mohammed Morsi est loin d'être le parangon de la stabilité et du concensus. Pour preuve les derniers affrontements au Caire et à Alexandrie.
En sixième position, le Sheikh Ahmed Madobe, commandant de la milice somalienne Ras Kamboni. En septembre dernier, lorsque les forces kenyannes ont reconquis la ville portuaire de Kismayo, le dernier bastion des djihadistes al-Shebab, ils ont fait appel au Sheikh Ahmed Madobe. Un homme comparé à un seigneur de la guerre.
Le hic: celui-ci refuserait aujourd’hui de quitter la ville de Kismayo, rapporte le magazine américain.
Ahmed Abu Khattala (9°), un militant islamiste libyen. Suspecté d’avoir joué un rôle dans l’attaque de l’ambassade américaine à Benghazi qui avait coûté la vie à l’ambassadeur américain, Ahmed Abu Khattala a longuement été interrogé par les autorités libyennes et américaines. Il aurait même tourné en dérision l’impuissance de l’administration Obama au cours d’un entretien avec un journaliste du New York Times, rapporte le magazine.
Le dernier africain est le copte Nikoula Basseley Nakoula (12°) qui a produit le film L’innocence des musulmans. Un film qui a engendré de nombreuses manifestations violentes dans plusieurs capitales du monde arabe.
Lu sur Wired
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vendredi 21 décembre 2012
Point.fr :Mali: le MNLA et Ansar Dine s'engagent à cesser les hostilités et négocier.
- Publié le 21/12/2012 à 19:47
Point.fr
Par Hervé Gattegno
Le MNLA et Ansar Dine sont aussi convenus de "conjuguer et coordonner leurs positions et actions dans le cadre de toute démarche visant la recherche d'une situation pacifique et durable avec les autorités de transition maliennes, avec les garanties des parties concernées".
Les groupes armés du nord du Mali MNLA et Ansar Dine ont annoncé vendredi à Alger leur engagement à cesser les hostilités et négocier avec les autorités maliennes, dénonçant une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant une intervention internationale au Mali.
Les représentants d'Ansar Dine et de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont convenu de "s'abstenir de toute action susceptible d'engendrer des situations de confrontation et toute forme d'hostilité dans les zones qui sont sous leur contrôle, et tout mettre en oeuvre pour y faire respecter cet engagement", selon une déclaration distribuée aux journalistes.
Dans cette déclaration, lue lors d'une conférence de presse organisée à l'issue d'une réunion sous l'égide de l'Algérie, les deux groupes se sont également engagés "à agir de manière à permettre la libération de toute personne se trouvant en état de captivité et/ou d'otage dans la zone affectée".
Interrogé sur les moyens que les deux groupes comptent mettre en oeuvre pour hâter la libération des otages retenus au Mali, l'émissaire d'Ansar Dine a répondu: "Les otages ne sont pas en notre possession, seulement, nous pouvons aider à leur libération à travers les contacts et les relations qui existent entre les personnes".
Dix Européens, dont sept Français, et au moins trois otages algériens sont détenus dans cette région par d'autres groupes islamistes, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Le MNLA et Ansar Dine sont aussi convenus de "conjuguer et coordonner leurs positions et actions dans le cadre de toute démarche visant la recherche d'une situation pacifique et durable avec les autorités de transition maliennes, avec les garanties des parties concernées".
Ils veulent enfin "sécuriser les zones sous leur autorité, à travers la mise en place de forces de sécurité composées des éléments de leurs groupes respectifs", lit-on encore dans leur déclaration.
"Il appartient maintenant au pays médiateur (l'Algérie) de fixer un calendrier des négociations. C'est un processus qu'on vient d'engager, il faut qu'on aille vite", a déclaré Mohamed Ag Akharib qui a précisé que son groupe "refuse catégoriquement de renoncer à la charia".
Pour l'émissaire du MNLA, Bay Dikmane, ce partenariat constitue "une opportunité pour le Mali de se remettre sur les rails et de trouver une voie pour le dialogue".
Cette déclaration a été publiée au lendemain de l'adoption d'une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU autorisant sous conditions une intervention internationale au Mali, que le MNLA et Ansar Dine ont dénoncé.
"Nous dénonçons cette décision. Nous avons toujours dénoncé l'intervention militaire et nous avons dit que ce n'est pas la solution", a dit le représentant d'Ansar Dine, Mohamed Ag Akharib.
"Nous sommes très optimistes et nous demandons à l'Algérie et la communauté internationale de nous accompagner à la recherche d'une solution pacifique" à la crise au Mali, a-t-il ajouté.
Jeudi, le Conseil de Sécurité avait adopté à l'unanimité la résolution 2085 qui appelle d'abord les autorités de transition à Bamako à rétablir l'ordre constitutionnel et à organiser des élections avant avril 2013. Elle les invite aussi à engager des négociations "crédibles" avec les groupes présents dans le Nord, essentiellement les Touareg.
Mali : Le MNLA et Ansar Dine sigent un accord à Alger /EL WATAN
Mali : Le MNLA et Ansar Dine sigent un accord à Alger
le 21.12.12 | 18h08
le Mouvement national de libération de l’Azawad et le groupe armé Ansar Dine, ont signé, vendredi à Alger, une déclaration commune, dans laquelle ils s’engagent à "s’abstenir de toute action susceptible d’engendrer une situation de confrontation et toute forme d’hostilité dans la zone qu’ils contrôlent".
Dans une déclaration commune, sanctionnant la réunion tenue sous l’égide de l’Algérie, les deux mouvements de la rébellion touareg du Mali, et dont l’APS a obtenu une copie, s’engagent également à sécuriser les zones sous leur contrôle et à agir de manière à permettre la libération de toute personne se trouvant en état de captivité et/ou d’otage dans la zone affectée.
Ils (MNLA et Ansar Dine) s’engagent, aussi, à "sécuriser les zones sous leur autorité, à travers la mise en place de forces de sécurité composées des éléments de leurs groupes respectifs".
Les deux mouvements armés présents au nord du Mali s’engagent, selon cette déclaration commune, à "conjuguer et coordonner leurs positions et actions dans le cadre de toute démarche visant la recherche d’une situation pacifique et durable avec les autorités de transition maliennes, avec les garanties des parties concernées".
Cette déclaration de "partenariat" entre les deux mouvements, sanctionnant une réunion tenue à Alger sous l’égide de l’Algérie, est le résultat dune réflexion "approfondie" sur la situation politique et sécuritaire dans la région de l’Azawad (nord du Mali), "à la lumière de la conjoncture internationale actuelle".
Ie MNLA et Ansar Dine expliquent, dans ce document, leur engagement par leur prise de conscience "des évènements malheureux et tragiques qui, par suite d’une gouvernance défaillante par la pouvoir central, ont conduit à une partition de fait du pays, troublé gravement la paix et la sécurité au Mali, compromis sa souveraineté, son intégrité territoriale et son unité nationale, et entravé les efforts de son développement".
Intervention militaire au Mali : Dix ONG demandent des mesures pour réduire les risques encourus par les civils
Par Le Faso.net - Date: il ya 47 minutes 1 réactions
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Intervention militaire au Mali : Dix ONG demandent des mesures pour réduire les risques encourus par les civils
Une offensive militaire au Nord du Mali aurait de graves conséquences humanitaires et nécessite la mise en place de solides garde-fous, met en garde aujourd’hui une coalition de dix ONG.
Alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU examine une résolution qui autoriserait le déploiement d’une force militaire internationale pour restaurer l’intégrité territoriale du Mali, des organisations humanitaires travaillant dans le pays exhortent la communauté internationale à la prudence. Les dix ONG demandent au Conseil de sécurité d’accorder une priorité élevée à la recherche d’une solution pacifique au Mali, de façon à permettre la stabilité à long terme dans le pays. Pour les organisations, il est également essentiel que toute action militaire s’accompagne de mesures fortes pour réduire les risques encourus par les civils.
« Le déploiement d’une opération militaire pourrait avoir d’importantes conséquences humanitaires, alors que beaucoup de familles sont déjà très affectées par l’insécurité et par la grave crise alimentaire. Nous craignons que toute intensification de la violence ait des répercussions sur les civils, et engendre par conséquent une augmentation des besoins humanitaires et des déplacements de populations supplémentaires. Tout au long du processus de décision, le Conseil de sécurité doit s’assurer que toute planification militaire prenne en considération les aspects humanitaires afin de limiter les maux infligés aux populations civiles, et ce à toutes les étapes de l’intervention », explique Michael Quinn d’Oxfam au Mali.
Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 412 000 personnes ont déjà été contraintes de fuir leurs foyers. Ce chiffre comprend les quelque 208 000 réfugiés actuellement disséminés entre l’Algérie, le Burkina Faso, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Togo. S’ajoutent à ces réfugiés les 204 000 Maliens qui sont déplacés à l’intérieur du pays. Ces déplacés vivent dans des conditions difficiles et dépendent de l’aide humanitaire ainsi que de la solidarité des communautés d’accueil.
« Les femmes et les enfants comptent parmi les groupes les plus vulnérables lorsque des opérations militaires sont lancées. Nous recevons des informations inquiétantes à propos de violences sexuelles à l’encontre des femmes et des filles dans certaines zones du Mali. Nous devons protéger les droits des personnes, en particulier des femmes, des enfants, des personnes en situation de handicap et des personnes âgées, qui sont les plus vulnérables », affirme Chance Briggs, Directeur National de Vision Mondiale Mali.
Les dix organisations appellent le Conseil de Sécurité de l’ONU à mettre en œuvre une série de recommandations :
Accorder une priorité élevée à la négociation d’une solution pacifique à la crise, et lier toute autorisation de déploiement d’une force armée à une stratégie de long terme, claire et réalisable, visant à la construction de la cohésion sociale et d’un système de gouvernance incluant toutes les communautés du Mali.
Exiger que toute force militaire autorisée par le Conseil de sécurité reçoive une formation portant sur le droit international humanitaire, le droit applicable en matière de Droits de l’Homme et le droit des réfugiés, et prenne les mesures nécessaires pour prévenir les dommages infligés aux civils et à leurs biens lors de la conduite des hostilités.
Veiller à ce que les forces autorisées informent le Conseil de sécurité de façon régulière et transparente sur les mesures prises pour assurer le respect du droit international et limiter les souffrances infligées aux civils.
Appeler les pays donateurs à accroître leur soutien en matière d’aide humanitaire afin de répondre aux besoins urgents déjà identifiés, estimés à hauteur de 214 millions de dollars, et se prépare à fournir une aide supplémentaire selon l’évolution des besoins.
Assurer que l’ONU coordonne l’élaboration d’un plan de contingence humanitaire et sollicite des fonds additionnels permettant de répondre aux besoins des civils qui seraient affectés par les opérations militaires.
Organisations signataires : CARE International, Christian Aid, Handicap International, Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), International Rescue Committee, Oxfam, Norwegian Refugee Council, Refugees International, Tearfund, Vision Mondiale Internationale.
Source: Le Faso.net
jeudi 20 décembre 2012
Hollande reconnaît les "souffrances" infligées à l'Algérie par la colonisation
http://www.france24.com/fr/20121220-france-algerie-hollande-discours-parlement-passe-colonial-repentance-excuses-memoire-histoire
DERNIÈRE MODIFICATION : 20/12/2012
Hollande reconnaît les "souffrances" infligées à l'Algérie par la colonisation
France 24
Dans un discours hautement symbolique devant le Parlement algérien, François Hollande a qualifié le système colonial français de "profondément injuste et brutal".
Par Gaëlle LE ROUX (texte)
"Pendant 132 ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal. Ce système a un nom : la colonisation. Je reconnais ici les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien. Les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata demeurent ancrés dans la conscience des Algériens, mais aussi des Français." Devant le Parlement algérien, jeudi 20 décembre, le président français, François Hollande, a prononcé un discours dans lequel il a accordé une place primordiale à l’épineuse question mémorielle. Il a souhaité rétablir la "vérité" sur le passé colonial, sans pour autant présenter d’excuses.
"La vérité répare"
Le mot "vérité" a jalonné toute la première moitié de son discours, long d’une vingtaine de minutes. "Cette vérité, nous la devons à tous ceux qui, par leur histoire douloureuse, blessée, veulent ouvrir une nouvelle page […] La vérité rassemble, répare. Alors l’Histoire, même quand elle est tragique et douloureuse, doit être dite […] Sur cette guerre, qui, longtemps, n’a pas dit son nom en France, la guerre d’Algérie, nous avons ce devoir de vérité sur la violence, l’injustice, les massacres, la torture", a déclaré le chef de l’État français, régulièrement interrompu par les applaudissements des députés algériens.
"Connaître, établir la vérité c'est une obligation, elle lie les Algériens et les Français. C'est pourquoi il est nécessaire que les historiens aient accès aux archives", a-t-il poursuivi, ajoutant qu’une "coopération dans ce domaine" devait être "engagée, poursuivie pour que progressivement, cette vérité puisse être connue de tous". François Hollande a rappelé le souhait, émis par son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika, le 8 mai dernier, de voir la France et l’Algérie adopter une "lecture objective de l’histoire" pour que "règnent la confiance et la compréhension mutuelle". "Ces mots [ceux du président algérien, ndlr] sont les miens aujourd’hui", a déclaré le président français, dans une volonté très marquée, dans son discours, d’apaisement des relations entre les deux pays, longtemps empoisonnées par la question coloniale.
Visas : pas de révision des accords de 1968
Soucieux d’ouvrir "une nouvelle page" entre les deux pays, "forte de nouveaux partenariats stratégiques d’égal à égal", François Hollande est revenu sur la signature d’un "document cadre de partenariat" qui "scellera notre relation pendant les cinq prochaines années au moins". Plusieurs domaines sont concernés, a rappelé le président. En premier lieu, l’économie. "La France et l’Algérie doivent passer à la vitesse supérieure", a-t-il estimé, rappelant les nombreux contrats de coopération signés la veille par la kyrielle de ministres et d’entrepreneurs venus dans l’énorme délégation française. Le présidant français a également placé la jeunesse, "que nous devons former et encadrer", au centre de ses priorités, et a souhaité voir s’ouvrir à Paris une "maison de l’Algérie à la cité universitaire". "Je veux qu’on accueille mieux et davantage les étudiants algériens en France", a-t-il ajouté.
En revanche, si François Hollande a souhaité améliorer la circulation des étudiants, il a annoncé qu’il ne réviserait pas les accords de 1968 relatifs à la circulation, à l'emploi et au séjour des Algériens en France, une question pour le moins sensible en Algérie. "Nous avons besoin que se poursuive et que s’améliore la circulation de ceux qui animent les relations entre la France et l’Algérie […] Mais nous devons maîtriser les flux migratoires", a estimé le chef de l’État français, qui s’est par ailleurs engagé à une plus grande rapidité et une meilleure efficacité dans l’attribution des visas. "Dans le même temps, a-t-il poursuivi, nous attendons de l'Algérie qu'elle ouvre plus largement ses portes aux Français qui souhaitent se rendre sur votre territoire".
FRANCE - ALGÉRIE
François Hollande : "Je ne viens pas ici faire repentance"
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"L'Algérie n’a pas fait de demande officielle d'excuses"
DIPLOMATIE
"En Algérie, Hollande est moins populaire que Chirac, mais plus que Sarkozy"
PREMIÈRE PUBLICATION: 20/12/2012
EN SAVOIR PLUS
mercredi 19 décembre 2012
les mouvements rebelles de l’Azawad appellent à l’union sacrée/El Wtan
Ils veulent se présenter en rangs serrés face à Bamako
les mouvements rebelles de l’Azawad appellent à l’union sacrée
| © D. R.
En dépit du fossé qui les sépare, les leaders du MNLA et d’Ançar Eddine font preuve d’une grande retenue et refusent d’insulter l’avenir.
Depuis près d’un mois, l’infatigable colonel Hassan Ag Mehdi, l’une des figures emblématiques des révoltes touareg des années 1990 et aujourd’hui chef du Front populaire de l’Azawad (FPA), ne compte plus le nombre de fois où il a rencontré les leaders du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et ceux de Ançar Eddine pour les persuader de cesser de s’entredéchirer et d’unir leurs forces.
Ouagadougou (Burkina Faso)
De notre envoyé spécial
Cet ancien haut fonctionnaire du ministère malien de la Défense ne s’en cache pas : son rêve est de voir le MNLA, Ançar Eddine et, bien entendu, son «Front» constituer un seul et même mouvement et se présenter ainsi en «rangs serrés» face à Bamako le jour où il faudra négocier l’avenir de l’Azawad. Bien que la tâche se soit révélée, à chaque tentative de conciliation, d’une incroyable âpreté, Hassan Ag Mehdi refuse de désarmer. Pour lui, cette «union sacrée» doit avoir lieu «car il s’agit là, avant tout, de l’une des plus grandes attentes des Azawadiens» qui, aujourd’hui, sont plus que las d’être écartelés entre les différentes factions qui composent la rébellion du nord du Mali.
S’il est assez facile d’imaginer une fusion entre le FPA et le MNLA (les deux mouvements sont laïcs et ont des revendications qui se rejoignent), le colonel Hassan Ag Mehdi aura, en revanche, bien du mal à rapprocher le MNLA et Ançar Eddine, «un groupe constitué aussi de fils de la région». Et le point de discorde qui les oppose n’est, en effet, pas des moindres. Il est inhérent précisément à la charia (loi islamique) que les dirigeants du mouvement islamiste touareg veulent imposer aux populations de l’Azawad dans sa version la plus rigoriste.
Attablé autour d’un café avec deux de ses compagnons de lutte à la cafétéria de l’hôtel Laïco, situé dans le quartier huppé de Ouaga 2000, Moussa Ag Assarid, membre du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA, ex- MNLA) chargé de l’information et de la communication, scrute nerveusement son téléphone qui n’arrête pas de sonner. C’est là, dans ce bel établissement auréolé de 5 étoiles construit par les Libyens du temps où Mouammar El Gueddafi était «roi d’Afrique», que sont logées, depuis le début mois de décembre, les délégations touareg ayant pris part au tout premier contact avec le gouvernement malien. Vu l’importance de l’événement, tout le monde veut avoir bien évidemment une idée sur la teneur de leurs échanges.
Les deux frères ennemis
Bien qu’éprouvé par de longues journées de travail, Moussa Ag Assarid ne «zappe» aucun appel et répond systématiquement à toutes les sollicitations. «La lutte pour la liberté vaut bien tous les sacrifices», lâche sur un ton amical et amusé Mouaouia, un marabout polyglotte de l’Azawad, venu faire bénéficier la direction du MNLA de ses lumières et, surtout, de sa sagesse. Mais il faut quand même prendre garde, car il y a un sujet que M. Ag Assarid n’aime pas aborder et c’est particulièrement celui se rapportant à Ançar Eddine. Dès qu’il en entend parler, il éprouve toutes les peines du monde à contenir sa colère. «Posez-moi toutes les questions que vous voulez sur ce que vous voulez, mais je n’en veux pas sur Ançar Eddine. Si vous voulez savoir quelque chose sur eux, ils sont là. Vous n’avez qu’à aller les voir. Moi je ne parle que du MNLA», répond-il sèchement.
Inutile d’en savoir davantage pour comprendre qu’il faudra au colonel Hassan Ag Mehdi et au médiateur de la Cédéao (le Burkina Faso) - qui s’est lancé aussi le pari de «fédérer» les groupes rebelles du Nord-Mali sous une même casquette - déployer des trésors de diplomatie pour parvenir à réconcilier les deux frères ennemis, que sont le MNLA et Ançar Eddine et de les convaincre de la nécessité de s’entendre sur une plateforme commune de revendications. Entre les deux mouvements rebelles, il y a une profonde crise de confiance «que seul un pays comme l’Algérie peut parvenir à dissiper».
C’est du moins ce que pensent des dirigeants du MNLA présents dans la capitale burkinabè. Leur conviction repose sur le fait, que «les autorités algériennes bénéficient de toute l’attention de ce groupe rebelle et qu’elles ont les moyens d’infléchir sa position sur la question de la charia». Nombre d’entre eux soutiennent, en tout cas, qu’Ançar Eddine, un mouvement «aux revendications floues et étrangères à l’Azawad», n’aurait pas eu l’importance qu’il a aujourd’hui, si Alger ne lui avait pas conféré le statut d’interlocuteur. Bref, au MNLA on croit dur comme fer que «la clé du problème se trouve chez nos grands frères algériens et chez personne d’autre».
Bref, si à Bamako on soupçonne (voire même on accuse) Alger d’avoir fermé les yeux sur la rébellion du nord du Mali, des militants indépendantistes de l’Azawad n’hésitent pas, quant à eux, à reprocher «au pouvoir d’Alger» de chercher «à freiner» leur «printemps». En attendant, il n’est pas nécessaire non plus d’être dans le secret des tractations en cours sur le destin de l’Azawad ou au cœur de la querelle qui les oppose pour comprendre que le MNLA et Ançar Eddine se détestent cordialement. Parmi les griefs que retient le mouvement que dirige aujourd’hui Bilal Ag Cherif à l’encontre d’Ançar Eddine est celui d’avoir essayé de «dynamiter» la rébellion.
Les responsables du MNLA se disent néanmoins confiants car, précisent-ils, «le mouvement conserve ses capacités opérationnelles, bénéficie du soutien de la population et, contrairement à ce qui se raconte, est représentatif de toutes les ethnies». En parlant de capacités opérationnelles, l’avertissement est adressé surtout à tous ceux qui parlent de récupérer le Nord-Mali par la force. Sur ce point, tous les groupes rebelles sont d’accord pour résister face aux éventuels agresseurs.
Tractations secrètes
Ançar Eddine, dont la délégation à Ouagadougou a été conduite par Al Gabass Ag Intalla, reste pour le moment imperturbable face aux critiques du MNLA. En dehors des déclarations aussi alambiquées que contradictoires faites par ses nombreux porte-parole, les vrais chefs de ce groupe islamiste touareg sont connus pour être peu loquaces. Sauf d’avoir exprimé clairement leur souhait d’instaurer la charia dans la région, avant d’avoir été récemment amenés à nuancer leur position, ils restent vagues concernant leurs objectifs. Bien que beaucoup sollicités par la presse, ils se sont tous cantonnés dans un prudent et méfiant silence. Un cadre du mouvement, qui a souhaité requérir l’anonymat, tiendra quand même à signaler qu’«au plan du principe personne ne peut interdire à quiconque de vouloir défendre de manière pacifique un projet politique inspiré ou fondé sur la charia». En dehors donc du débat inhérent à la question de la place de l’islam dans l’Etat malien, Ançar Eddine ne paraît avoir aucun autre problème avec Bamako.
En dépit du fossé qui les sépare et, disons-le aussi, de la guerre de position qui les oppose sur le terrain, les leaders du MNLA et d’Ançar Eddine font preuve d’une grande retenue. Tout le monde prend soin d’éviter de sombrer dans le dénigrement. Le constat est d’autant plus valable devant une personne étrangère à l’Azawad. «Pas question de provoquer de nouvelles fractures ou d’insulter l’avenir. N’oublions pas que nous avons tous l’Azawad en commun», prévient un membre du MNLA.
A ce propos, il révèlera qu’il y a actuellement des «touches» et des contacts discrets destinés à recoller les morceaux entre les différents groupes rebelles. Mais aussi bien pour le Mouvement national pour la libération de l’Azawad ou pour le Front populaire de l’Azawad, c’est à Ançar Eddine qu’il revient désormais de faire des concessions et de dissiper les soupçons qui pèsent sur lui. Devant la perspective prometteuse d’une fusion des groupes rebelles nord-maliens, les Azawadiens sont presque heureux que les négociations, proprement dites, n’aient pas encore débuté avec Bamako.
Des sources à Ouagadougou ont confié à El Watan qu’il n’a pas été en effet question de négociations lors du premier face-à-face entre les représentants du MNLA et ceux du pouvoir malien, qui a eu lieu le 4 décembre. Les deux camps ont plutôt préféré saisir l’opportunité pour vider leurs sacs et se dire les vérités en face, durant deux bonnes heures. Concrètement, rien n’a été signé et aucun engagement n’a été pris. En attendant que les décideurs maliens apprennent à parler d’une seule voix et se décident, ensuite, à revenir à la table des discussions, des dirigeants du MNLA ont préféré quitter la banlieue chic de Ouagadougou pour rejoindre Nouakchott, afin de peaufiner la stratégie du «Mouvement» et de «coucher» sur le papier leurs revendications.
Pour cela, ils bénéficient des conseils d’experts burkinabés et suisses. Al Gabass Ag Intalla et ses hommes ont, quant à eux, regagné, dit-on, l’Azawad via le Niger. Lui aussi aura probablement à faire un long point de situation avec le fondateur du mouvement Ançar Eddine, le mystérieux Iyad Ag Ghali.
Diango Sissoko forme son gouvernement
Le nouveau Premier ministre malien, Diango Cissoko, a formé son gouvernement, dont la composition a été rendue publique, samedi, dans un communiqué lu à la Télévision nationale. Le ministre de l’Economie, Tiénan Coulibaly, le ministre de la Défense, le colonel Yamoussa Camara, et le ministre des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, ont été maintenus à leurs postes. L’ex-junte militaire, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, reste bien représentée dans ce gouvernement. Elle garde des portefeuilles-clés, dont ceux de la défense et de la sécurité intérieure.
Les principaux regroupements politiques sont également représentés dans ce gouvernement, qui se fixe comme objectif principal la «reconquête du Nord», sous le contrôle de différents groupes armés depuis huit mois. Django Cissoko a été nommé, mardi dernier, par le président Traoré, après la démission forcée de Cheick Modibo Diarra qui n’était plus en bons termes avec le capitaine Sanogo. Ce dernier est le véritable détenteur du pouvoir à Bamako.
Les régions du Nord, qui se plaignaient de n’avoir pas été suffisamment représentées dans le précédent gouvernement, se voient attribuer trois ministères supplémentaires. La tâche de la nouvelle équipe gouvernementale s’annonce toutefois difficile, puisqu’elle devra convaincre les plus sceptiques qu’une intervention militaire pour récupérer le Nord est toujours possible malgré les ingérences des hommes de Kati dans le processus politique à Bamako.
Elle devra aussi rapidement édifier l’opinion nationale et internationale sur un calendrier qui permettrait l’organisation d’élections que beaucoup considèrent même comme un préalable à une éventuelle offensive militaire contre les groupes armés qui refuseraient le dialogue avec Bamako.
Zine Cherfaoui
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