dimanche 20 mai 2012


MALI/CÉDÉAO - 
Article publié le : dimanche 20 mai 2012 - Dernière modification le : dimanche 20 mai 2012

Mali : Dioncounda Traoré garde les rênes de la transition

Le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, va diriger la transition.
Le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, va diriger la transition.
(DR)

Par RFI
Changement de ton au Mali. Les auteurs du coup d'Etat du 22 mars, se plient aux exigences de la Cédéao et acceptent finalement que Dioncounda Traoré continue de présider la transition à la fin de son intérim. Le président intérimaire continuera sa mission jusqu'à la tenue d'élections dans un délai d'un an comme le prévoyait le plan de l'organisation ouest- africaine. Le chef des ex-putschistes, le capitaine Sanogo, l'a lui même annoncé à la télévision à l'issue d'une rencontre avec les émissaires de la Cédéao. La Cédéao maintient la pression sur l'ex-junte et la menace de sanctions si elle entrave le processus politique.


NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI
Un peu comme si elle reconnaissait que tout n’était pas réglé, la médiation ouest-africaine, a annoncé qu’elle restera à Bamako, le temps nécessaire pour que le mécanisme de la transition n’enregistre pas de raté. Dioncounda Traoré dirigera donc en principe cette transition après un intérim de 40 jours. Mais avec quel pouvoir ? Jusque là, il n’en a vraiment pas eu.
En 40 jours d’intérim par exemple, il n’aura dirigé que deux conseils des ministres, mais surtout, il a avalé des couleuvres, et a failli même démissionner. Aura-t-il les mains vraiment libres ? Il y a aussi la place du Premier ministre.
Sur papier, il est un Premier ministre de « pleins pouvoirs », mais pour le moment, il cherche à exercer pleinement ses pouvoirs. Ensuite, quelle sera la place de la junte ? Dans une brève déclaration le 19 mai à la télévision, Dioncounda Traoré a parlé « d’accord de principe », avec la médiation, comme pour dire qu’il faut encore compter avec des troupes.
Le véritable pouvoir, aujourd’hui à Bamako, est entre des mains des militaires. La junte acceptera-t-elle de se mettre au garde-à-vous devant les autres institutions ? En clair, le retour à l’ordre constitutionnel sera-t-il effectif ? La médiation a du travail. Les consultations se poursuivent ce dimanche 20 mai.
Satisfaction de la Cédéao
Ces premiers résultats ont été salués par les ministres des Affaires étrangères de la Cédéao réunis hier pour le conseil de médiation et de sécurité de l'institution à Abidjan.

Les médiateurs ouest-africains satifaits de la décision de la junte
Reportage
 
20/05/2012 par Serge Daniel

A l'issue de cette réunion -dans la nuit, la communauté ouest-africaine a rappelé qu'elle rétablirait des sanctions contre le Mali si l'ex-junte entrave le processus politique. Elle a aussi annoncé l'envoi à Bamako d'une deuxieme délégation composée du représentant du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, de l'Union africaine, et du président de la commission de la Cédéao.
Le but est de montrer la fermeté des organisations représentées en Afrique de l'Ouest, et prouver qu'elles travaillent de concert afin de convaincre la junte malienne de respecter les termes prévus pour la transition. Daniel Kablan Dunkan, ministre ivoirien des Affaires étrangères le confirme.

Daniel Kablan Duncan
Ministre ivoirien des Affaires étrangères
La junte est prête à appliquer toutes les mesures que demande la Cédéao.
 
20/05/2012 par Maureen Grisot

Peu d'espoir de retour pour les réfugiés
L'instabilité perdure et l'espoir d'un retour prochain au pays s'éloigne pour les Maliens du Nord qui ont fui vers la Mauritanie, le Burkina Faso et le Niger. Ils sont désormais 160 000 réfugiés selon MSF, Médecins sans frontières. L'organisation est inquiète pour les semaines à venir car non seulement l'aide internationale apportée à ces populations est insuffisante, mais la saison des pluies va rendre son acheminement extrêmement compliqué, par exemple dans le camp de réfugiés de Mbéra, en Mauritanie. Rosa Crestano, coordinatrice des opérations d'urgence à MSF témoigne :

Rosa Crestano
Coordinatrice des opérations d'urgence à MSF, Médecins sans frontières
A l'approche de la saison des pluies, cette zone en plein désert va devenir presque inaccessible. On n'est pas encore arrivé à donner des conditions de vie correctes, en quantité et en qualité (...) On lance un appel au PAM, Programme alimentaire mondial, surtout pour la nourriture, pour qu'on ne se retrouve pas dans trois mois avec un désastre.
 
20/05/2012 par Charlotte Idrac

samedi 19 mai 2012

Rencontre des notables de l'Azawad


Publiée le 19 mai 2012 par 
J'ai été témoin de cette rencontre historique de l'Azawad à Gao.
Je voudrai partager avec vous cet extrait d'un souvenir inoubliable qui m'a comblé de bonheur.
Mossa Ag Assarid



Parole d'un réfugié azawadien Mohamed Ali Ag Maha



Publiée le 19 mai 2012 par 
A Djibo au Burkina Faso, dans le camp de réfugiés Azawadiens de Mantao, j'ai rencontré Mohamed Ali Ag Maha que j'ai interviewé pour vous. C'est sans commentaire. Ecoutons la voix d'une parole profonde et sincère.
Mossa Ag Assarid

Catégorie :

Tags :

COMPTES SECRETS DU PRÉSIDENT Mahamadou issoufou et HAMA AMADOU à l’extérieur : LES PREUVES QUI ACCABLENT

  Aïr-Info





Aïr-Info Journal

COMPTES SECRETS DU PRÉSIDENT Mahamadou issoufou et HAMA AMADOU à l’extérieur : LES PREUVES QUI ACCABLENT

Quelle déception ! Les Nigériens sont aujourd’hui déçus de constater qu’au moment où ils trimaient fort pour joindre les deux bouts, leurs dirigeants ne pensent qu’à se remplir les poches. Ces documents confidentiels ( fac-similés) attestent si besoin est que ceux qui nous gouvernent aujourd’hui ne méritent point notre confiance ! Mahamadou Issoufou, en premier chef, se remplissait les poches sous le régime de Tandja Mamadou. Ses comptes garnis, trop garnis, pour un opposant politique, sont la preuve que le silence de l’opposition d’alors n’était point dû à un comportement responsable mais monnayé. C’est clair avec du recul aujourd’hui que Issoufou Mahamadou, alors chef de file de l’opposition, laissait faire le tandem Tandja-Hama avec en contrepartie des virements douteux. Et pourtant, beaucoup de nigériens comptaient sur sa bonne foi. Il faut que lumière soit faite. Oui, nous voulons comprendre comment Issoufou est devenu riche à ce point. Pour cela, il est urgent pour nous de savoir comment ces grosses sommes ( 3 076 200 euros) à la date du 13 juillet 2009 se sont retrouvées sur le compte de Mahamadou Issoufou?
Mahamadou Issoufou doit accepter que lumière soit faite car ces documents portent gravement atteinte à son honorabilité. Se taire veut dire tout simplement cautionner ces documents. Les Nigériens attendent de la part de Mahamadou Issoufou des éclaircissements sur ces fonds. D’où est-ce qu’il les a eus? En contrepartie de quoi a t-il eu cet argent? Est-ce la prime de la trahison en se liguant au bradage des richesses du pays entrepris par le pouvoir de Tandja Mamadou ? Ce qui est étonnant, le compte bancaire écran du Nigéria et Ghana sont alimentés par des sociétés chinoises qui ont raflé les permis d’exploitation du pétrole. Quel rôle Issoufou a joué dans la partition des permis miniers? Les Nigériens veulent savoir pourquoi leur actuel président acceptait les cadeaux de ces multinationales qui sucent le sang de son peuple ?
Hama Amadou ! L’actuel président de l’Assemblée nationale est plus riche que le président Issoufou à la lumière de ces documents (2 891 468 euros et 2 314 602 dollars à la date du juillet 2007).C’est clair que Hama Amadou a bien garni ses comptes bancaires. A regarder de trop près ses sources de financement, ses comptes sont aussi alimentés par la même source que Issoufou.
Questions : En contrepartie de quoi ont-ils eu cet argent ? Quel rôle a joué la CNPC et l’ex-président Tandja Mamadou dans ces virements chinois? Pourquoi l’opposition actuelle conduite par Seyni Oumarou, si tel est vrai qu’il est dans son rôle de contrôleur de la République, ne dit rien ? N’a t-il pas aussi été “ arrosé” par l’argent chinois? Si non, alors qu’il porte plainte au nom du peuple du Niger pour enrichissement illicite et détournement de deniers publics !
Sur tout autre plan, on parle aussi de la fortune cachée de la famille de l’ancien président Tandja Mamadou qui à en croire un câble diplomatique publié par Wikileaks possède 9 milliards de FCFA à travers une société-écran. Il faut démanteler ces prête-noms et autres sous-traitants.
Est-ce cela servir la Nation ? Ces documents trahissent l’engagement citoyen de nos dirigeants. Ils nous donnent la preuve que la politique est seulement un raccourci pour être tout près de la gibicière et de la piller sans scrupules. Où mettre en sécurité les deniers publics si ceux qui doivent le faire les détournent allégrément pour faire les beaux jours de leurs enfants et connaissances. Cette propension à piller les réserves du peuple devient de plus en plus un sport favori sous l’ère de la démocratie.
Quand on pense que ces deniers publics sont constitués en partie des taxes et autres retenues sur les revenus d’honnêtes citoyens, il y a de quoi enrager ! La bonne gestion des deniers publics qui se doit être une résultante de l’éducation familiale est banalisée au Niger. Voler n’est plus une honte mais une prouesse à applaudir. Quelle signification tous nos dirigenats qui se sont succédé donnent-ils à la morale ? A l’amour propre et à la dignité? Ces vols et pillages à grande échelle sous cette ère de la démocratie nous donnent la réponse: ils en ont cure !
En attendant de revenir sur les fortunes sécrètes de certains ténors du régime Tandja Mamadou comme Ali Badjo Gamatié, ancien ministre de Finances et ancien premier ministre, nous vous invitons à découvrir les preuves du “ wassosso” de Mahamadou Issoufou et Hama Amadou.

Ibrahim Manzo DIALLO

Intayedene Ag Ablil - Tinariwen - Iswegh Attaye

Tinariwen - 2004 Womad Festival


Mali : Le MNLA et Ansar Dine pour un gouvernement paritaire

Des négociations sont en cours entre le Mouvement National pour la Libération d’Azawad (MNLA) et le mouvement djihadiste Ansar Dine pour la formation d’un gouvernement d’union nationale à Azawad, rapporte une source bien informée à Alakhbar.
Ansar Dine est considéré comme le groupe le mieux équipé dans le nord-Mali et il occupe cinq bases de l’armée malienne et les principales villes du nord. Le mouvement a pu récemment escorter un convoi de la Croix rouge malienne qui apportait des vivres et des médicats aux populations Gao.
Vendredi 06 avril, le mouvement pour la libération de l’Azawad avait proclamé son indépendance du pouvoir de Bamako, indépendance aussitôt rejetée par la communauté internationale notamment les pays africains.
Beaucoup d’observateurs doutent d’ailleurs de la capacité du MNLA d’assurer cette Indépendance; car le groupe rebelle ne contrôle pas le mouvement des milices et groupes armés qui s’activent dans la région. D’où l’importance peut-être pour le MNLA de nouer une alliance avec Ansar Dine.

ALAKHBAR  / 19.05.2012  Heure: 15:02 GMT
    du   19 mai 2012.

Irrédentisme Touareg au Mali

La sortie des historiens la semaine passée, le contenu de leurs contributions et la passion qui animait les débats sont les raisons qui nous poussent à mettre ce texte à votre disposition. Chers lecteurs, nous espérons qu’il contribuera à vous éclairer sur des pans de notre histoire qui sont soit méconnus ou bien occultés sciemment par nos intellectuels et dont la prise en compte nous permettra, nous en sommes sûrs de trouver un règlement définitif à ce que l’on a communément appelé : La situation du Nord Mali. La situation au nord du Mali nécessite une réflexion, sans passion, sans àpriori, sans parti pris ; en un mot une réflexion faite avec lucidité, recul sans aucune forme partisane.
Une approche emprunte de lucidité pour le résorber
L’indépendance du Mali des années 1960 n’a pas permis une gestion efficiente de l’ensemble Kel-Tamacheq
C’est seulement une telle approche, empreinte de  lucidité qui peut nous permettre de trouver un début de solution à cette problématique aujourd’hui récurrente.
Cette démarche  ne peut se faire qu’à travers une genèse du problème qui a vu ses débuts dans les velléités touarègues qui ont connues leur apogée dans les années 1916, date des batailles de Félingué (Niger), Andéramboukane (Mali) qui a sonné le glas de la plus grande confédération Touarègue au sud du Sahara, celle des Iwillimiden avec Fihroun Ag Alinsar à sa tête.

L’indépendance du Mali des années 1960 n’a pas permis une gestion efficiente de l’ensemble Kel-Tamacheq.
Le mode d’administration n’intégrait pas les Kel-Tamacheq
Le mot efficient est employé pour dire que le mode d’administration auquel ont été soumis les Kel-Tamacheq à l’indépendance, n’a pas permis de les intégrer dans la nouvelle Nation. Bien que se réclamant de  celle-ci, les Kel-Tamacheq se sentaient administrés à distance sans jamais être associés aux décisions qui pourtant les concernaient.
Cette mise à l’écart volontaire et/ou involontaire a été en partie la cause de quelques incompréhensions qui se sont traduites par des soulèvements dont les plus connus sont les suivants :
Les rebellions et/ou révoltes de 1962 -1990-2006 et 2012 :
Sans avoir la prétention de faire une étude exhaustive des différentes rebellions et/ou révoltes dites Touarègues. Nous tenterons  d’en évoquer simplement les causes et les conséquences sans faire  de bilan chiffré.
La rébellion de 1962 :
Au lendemain de l’indépendance du Mali, éclate une révolte dans l’Adrar des Iforas, assimilable à une Réplique autochtone au pouvoir  de la première République.
Ses causes, d’ordre historique, socio-économique et même politique, pourraient également être liées au passé belliqueux des Kel Tamachaq.
Vers le VIIIe siècle, la conquête arabe s’était retrouvée face à une stratégie d’occupation diffuse de l’espace par les Kel Tamachaq.
Ceux-ci n’ont donc pas été effectivement islamisés par la force. C’est l’échec des arabes.
Ayant été à la base de nombreux troubles dans le sud Marocain sous Moulaye Ismaël, les Kel Tamachaq ont tenté et fini par contrôler les salines de Teggaza (actuel Taoudenit), sous l’empire Songhay.
Vers la fin du XVème siècle, ils rendirent impossible l’hégémonie  des Marocains au Nord du Soudan et furent les maîtres du septentrion soudanais (Tombouctou) jusqu’à la conquête coloniale.
Au XIXè siècle, ils s’opposèrent farouchement à la pénétration française
Au XIXè siècle, ils s’opposèrent farouchement (dans la boucle du Niger et dans l’Azawagh) à la pénétration coloniale.
Revigorés par ce passé glorieux et l’effet sûrement positif de leur attitude réfractaire face à la domination coloniale, les Kel-Tamachaq ne pourraient logiquement, qu’être hostiles au pouvoir de 1960 de la nouvelle Nation malienne.
Ce nouveau pouvoir n’avait pour effet, selon eux, que de les confiner dans une isolation similaire à celle déjà vécue pendant la période coloniale.
Les causes pourraient  aussi découler de  la gestion mitigée du Soudan Français par le colonisateur.
Les années qui ont précédé les indépendances en Afrique, ont été émaillées de sursauts nationalistes épars et insaisissables par la métropole.
En effet les élites africaines formatées dans les moules coloniaux pour aider la France à mieux ²gérer² les indigènes, prirent très tôt conscience de l’importance du rôle de relais incontournable dont elles étaient investies.
Elles s’impliquent activement et dangereusement dans les pratiques éhontées de la domination coloniale des peuples d’Afrique.
Les pionniers de l’indépendance s’organisèrent…
Face à ce ²complot² savamment hourdi, dont les retombées pourraient être fatales au devenir des peuples opprimés d’Afrique, les pionniers de l’indépendance (Ahmed Sékou TOURE en Guinée, Modibo KEITA au Mali, Léopold Sédar SEINGHOR au Sénégal, Houphouët BOIGNY en Côte d’Ivoire…) s’organisèrent.
Initialement, ce fut à travers d’actions isolées et éparses, puis ils constituèrent de véritables blocs régionaux pour mieux résister et déjouer les stratégies colonialistes, mais aussi et surtout sensibiliser, organiser et conscientiser leurs compatriotes face à l’adversaire redoutable qu’est l’envahisseur colon.

D’autres encore plus fins, comme l’²avocat² de la métropole en Afrique, (Houphouët BOIGNY de la Côte d’Ivoire), réfléchissaient déjà aux liens que devrait entretenir  la métropole avec ses anciennes colonies, si celles-ci devenaient indépendantes.
Au Mali, quelques contacts furent pris…
[Sur convocation des chefs Touareg par les officiers français, « Hamatou Ag Fihroun s’était rendu à Gao à la place de l’Amanokal Tiljatt en vue de la signature d’une  pétition en faveur de l’O.C.R.S. stupéfaits et contrariés par le caractère de cette invitation dont seuls les chefs nomades étaient concernés, les députés Songhay de la ville de Gao, en l’occurrence, Alassane TOURGA, Alousseïny TOURE, Abdoulaye MAIGA dit Mankman et Agnadoumbou MOULAYE, alors venus à leur accueil, ne se privèrent pas d’invectiver leurs hôtes.
Ces derniers de les rassurer sur leur intention, qui contrairement à ce que l’on pourrait lui prêter, n’avait pour but que la séparation des Chrétins, Ikufar, des musulmans.
Une lettre ouverte au Président français Général Charles De Gaulle
Des entretiens se multiplièrent avec nombre de chefs coutumiers, commerçants et notables de la boucle du Niger sur la nécessité de la création de l’O.C.R.S. Ils aboutirent à la rédaction d’une lettre ouverte au Président Français  en la personne du Général Charles DE GAULLE. Ci-après le contenu, lettre publiée dans l’ouvrage de Pierre BOILEY, Les Touaregs Kel Adagh Dépendances et révoltes : du Soudan français au Mali contemporain paru en 1999, édition KARTHALA.
« Opposition formelle au système autonome ou fédéraliste d’Afrique Noire ou d’Afrique du Nord ».
« Nous avons l’honneur de vous déclarer très sincèrement une fois de plus que nous voulons rester toujours Français musulmans avec notre cher statut privé. Nous vous affirmons notre opposition formelle au fait d’être compris dans un système autonome ou fédéraliste d’Afrique Noire ou d’Afrique du Nord.  Nos intérêts et nos aspirations ne pourraient dans aucun cas être valablement défendu tant que nous sommes rattachés à un territoire valablement représenté et gouverné par une majorité noire dont l’ethnique, les intérêts et les aspirations ne sont pas même que les nôtres. C’est pourquoi nous sollicitons votre haute  intervention équitable pour être séparer politiquement et administrativement et le plus tôt possible d’avec le Soudan Français pour intégrer notre pays et sa région boucle du Niger au Sahara Français dont nous faisons parti historiquement et ethniquement ».
Les Populations nomades écartées de cette initiative
C’est malgré cette euphorie nationaliste que fut créée en  1957, l’Organisation commune des Régions sahariennes, OCRS par  loi  n° 57-7-27 du 10 janvier 1957, dans  un but économique et géostratégique, mettant d’office l’exploitation des ressources minières du  Sahara (hydrocarbures, et autres minerais) au profit de la reconstruction de la France d’après guerre.
La thèse selon laquelle les populations nomades elles-mêmes n’étaient nullement au fait d’un  tel projet est la plus plausible et écarte toute possibilité de leur implication dans son initiation.
Toutefois, la convocation des seuls chefs traditionnels à la rencontre de Gao et la lettre ouverte au Président de la République française, ne militent guère pour l’innocence des Kel-Tamachaq.
Hamatou Ag Fihroun et Intalla Ag Attaher écartés au congrès de l’US-RDA de Gao…
Bien qu’ayant l’assentiment des notables Songhaï, cosignataires, les termes de la fameuse lettre ouverte étaient si explicites et édifiants qu’ils finirent par entamer la cohésion sociale pourtant séculaire entre ces deux groupes sociaux.
En effet, le qualificatif ²noir² qui n’était pas attribuable aux Kel-Tamachaq et maures, ne pouvait désigner logiquement que les Songhay, Peuls ou Bamanan au sud, d’où le signe perceptible des velléités  d’une discrimination raciale qui ne dit pas son nom.
N’est ce pas là, les raisons de l’écartement de Hamatou Ag Fihroun et Intalla Ag Attaher qui représentaient Ménaka et Kidal  au congrès constitutif de l’US-RDA de 1958, par la section US-RDA de Gao de tout mandat électif en désignant en leur lieu et place comme députés avec résidence à Gao  Abdoulaye MAIGA dit Mankman pour Ménaka et Alassane TOURGA pour Kidal pendant la première législature de la jeune République du Mali en 1960 ?
Esprit séparatiste
La politique de la métropole qui consiste à maintenir les touaregs dans leur état de nomade en créant des écoles qui nomadisent avec les campements vécue par les sédentaires comme un privilège a contribuée à mettre en exergue cette discrimination entre la race blanche et la noire, qui jusqu’ici est latente.
Cette  gestion des Kel Tamachaq par le colon français est sans doute l’une des sources des problèmes actuels, et est de ce point de vue, l’initiatrice de l’esprit séparatiste et racial que l’on retrouve  entre noirs et blancs jusqu’aujourd’hui au Mali.
La réaction des nomades (à l’indépendance du Mali) en 1962-1963, n’était pas forcément comprise des nouvelles autorités  du pays.
Au lieu de considérer la révolte de 1962-1963, comme un simple soulèvement  mené par un petit groupe (20 personnes ?) sous la direction d’Aladi Ag Alla, dont le père (Alla) fut décapité en 1951 par un peloton méhariste ; ou la réaction des aristocrates en passe de perdre leurs privilèges traditionnels… les autorités maliennes ont crié fort au racisme, à la haine du noir, et au mépris qu’ont les Kel Tamasheq pour ce dernier. Toutes choses qui ont été préjudiciables pour cette communauté.
Méconnaissance des acteurs politiques d’alors du mécanisme intra-communautaires
La gestion des autorités de l’US-RDA de la révolte de 1962 – 1963, allait mettre en évidence  la méconnaissance des acteurs politiques d’alors du mécanisme que constituent les liens intra-communautaires. Et surtout   l’immaturité politique des Kel-Tamachaq.
Face à ce qui précède, l’on constate que l’US-RDA de Modibo KEITA qui venait de remporter les élections a vite remis en cause son « idéologie égalitaire », dans le nord mali en utilisant l’armée nationale contre les populations civiles globalement  étrangères à ladite rébellion.
En effet, au congrès de Bamako (1960), l’US-RDA, parti socialiste, choisit une voie inadaptée aux structures maliennes en général, et nomades en particulier.
Les causes historiques
Les causes historiques concernent l’action de l’US-RDA. Si dans un premier temps, le P.S.P. était considéré par le colonisateur comme un parti modéré et « sage », dans un second temps, l’USRDA était considéré comme une sorte de « haut-parleur », qui  porte loin les principes de l’égalité des hommes, et le droit aux anciens tributaires  de s’émanciper. De surcroît, ce parti politique par inexpérience, a reconduit l’ancien système de gestion de l’administration coloniale. Partout dans la région de Gao, la rumeur faisait entendre :  « les biens seront communs, les femmes seront communes, et les vieillards sommairement exécutés ».

Ce qui n’était que rumeur se concrétisait de plus en plus par des exactions perpétrées par les milices du parti socialiste de Modibo KEITA, situation qui allait  bouleverser les mentalités nomades et les éloigner de tout porteur d’uniformes qu’ils confondent à la milice.
Raison de plus pour que, dans la tradition orale l’on retienne quelques raisons ayant motivées le soulèvement de quelques individus en 1962-1963.
Parmi ces raisons, celles-ci nous paraissent essentielles :
-           L’humiliation (amputer le turban, faire asseoir des gens au soleil, les obliger à faire   des travaux dégradants  chez les Kel-tamachaq : comme la corvée  d’eau etc…) ;
-           La vengeance de Alla (tué par les français) par son fils Alladi;
-           Le confinement et/ou la tentative de sédentarisation des nomades  (les administrations coloniale et  malienne, chacune en ce qui la concerne, ont tenté de limiter la mouvance des Kel tamachaq à coup de décrets, de décisions ou d’arrêtés).
La cause directe
La cause directe  de la révolte de l’Adrar fut les propos injurieux tenus par un garde-goum à Alladi au sujet de son père  Alla  que voici : « nous te couperons la tête comme nous l’avons fait à ton père ».
Dans la région de Gao, les orales font état d’exactions et humiliations parmi certaines  tribus Dawsahak, par des gendarmes commandés par un certain adjudant chef Zoulbaïba, lui-même de la tribu Kel Antsar. Il semble que la présence de certains groupes touareg dont les territoires sont très distants de l’Adrar des Iforas  aux côtés de ceux-ci dans une révolte qui au demeurant  ne concernait que l’Adrar  des Iforas peut être mise en rapport avec le passage meurtrier de Zoulbaïba dans leurs campements secteur d’Ansongo.
Racisme de protestation contre l’administration de l’US-RDA
Il nous paraît essentiel donc, de relever que le racisme invoqué dans les sources orales, ne saurait être le rejet systématique de l’autre, le Noir, mais d’un racisme de protestation contre l’administration de l’US-RDA.
Cette administration procédait par des bains de soleil, ôtait le turban, chose que même le colon jusqu’ici, s’est retenu de  faire. De ce point de vue, le climat de méfiance des Kel Tamachaq à l’égard des administrations, ne saurait s’expliquer autrement, surtout si l’on considère les conséquences de cette révolte de 1962-1963.
Conséquences de la Révolte de 1962-1963 sur l’évolution Socio-économique des Kel Tamachaq.
Face aux ²massacres² ou ²génocide², aux arrestations sous l’US-RDA à Kidal, des exils ont été observés en milieu Tamachaq.
Les arrestations de certains notables touaregs et leur déportation de leurs localités  pour le bagne de Kidal où quelques uns sont morts par la torture en 1963, serait à l’origine de plusieurs départs souvent définitifs vers la Libye, l’Algérie et même en Arabie Saoudite.
Cette attitude qu’ont adoptée les autorités de la nouvelle république du Mali face aux Felagga n’a  pas épargné le bétail. Ainsi, des sources orales rapportent que l’adjudant de gendarmerie de la fraction Kel Intsar,  Zoulbaïba et son équipe ont tué des centaines d’animaux à Higar, arrondissement de Talataye, dans le cercle d’Ansongo.

Plusieurs perquisitions à caractères macabres ont été opérées dans cette région. C’est le cas  de Tagourdaq, arrondissement de Talataye, toujours dans le cercle d’Ansongo où des hommes et des femmes ont été sommairement  exécutés dans l’anonymat.
Le tissu socio-économique de la région bouleversé
Le tissu socio-économique de la région a été bouleversé par les échos de ce qui se passe à Kidal où des tentatives de « destructions culturelles » ont été opérées. A cet égard, des Kel Tamachaq devraient apprendre à danser au rythme du balafon par la force.
Des cas évidents de viols ont été constatés ; ultime humiliation dans une société Kel-Tamachaq où le viol est inconnu, pire il est assimilé à un crime sans nom…
Le tissu social et le cycle des pâturages ont été bouleversés par la présence d’une administration militaire ignorant tout de la région, sauf la répression.
Issue rapide à la rébellion de 1962-1963
Si la rébellion de 1963 a trouvé une issue rapide, cela est  seulement  imputable à l’arrestation de Zaïd Ag Attacher, Alladi Ag Alla, et Iliass Ag Ayouba par les autorités Algériennes qui les ont livrés au pouvoir de Bamako. Une solution similaire était-elle encore possible en 1990 ?
La rébellion de 1990
Trente ans après l’indépendance du Mali, vingt sept ans après la rébellion de 1962-1963, éclate une deuxième rébellion, par l’attaque de la localité de Menaka, dans la nuit du 28 au 29 juin 1990. Cette nouvelle rébellion ressemble à la première du point de vue de ses causes et de ses conséquences, mais en diffère essentiellement par son envergure et ses acteurs.
Au total, la rébellion de 1962-1963 était celle de quelques jeunes n’ayant appris aucune technique militaire, et celle de 1990, l’œuvre de jeunes militaires professionnels. Cet aspect peut-il être occulté par nos responsables politiques?
A suivre…
Tiéfolo Coulibaly (stagiaire)
    du   19 mai 2012.

Libye : Benghazi, le berceau de la révolution, élit son conseil local | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Libye : Benghazi, le berceau de la révolution, élit son conseil local | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Tarhanin Teglla ( my love gone )

TOUAREG RECORDS - LA DESCENTE

Tamikrest - Adjan Adaky (Live)


Azawad et la Femme

Nasroune-Walet-Ouefane-2Entre le bruit des armes lourdes et 

t la vie difficile sur le terrain, la femme Azawadienne qui occupe une place très importante dans les événements actuels, hausse sa voix pour dire à la communauté internationale qu'elle souffre de voir son territoire rallié à un pays qui ne tient pas compte de son sort, ni de celui de ses enfants.
Abandonnée dans ce désert immense, elle est laissée à la merci de la soif, des conditions climatiques critiques et avec la peur de tomber entre les griffes d'Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) que le Mali a accueilli et protégé pendant presque une décennie.
-Soucieuse de l'avenir de son peuple et celui de la planète entière ;
-Attachée au respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales ;
Aujourd'hui, en tant que mère, fille et en que tant militante du Mouvement National pour la Libération du peuple d'Azawad, j'exhorte d'une part les nations unies et toutes les organisations internationales compétentes à nous venir en aide, pour sortir des griffes d'un pays qui ne fait que nous exterminer; et d'autre part nous aider à combattre AQMI, qui représente une menace dangereuse pour la survie de la démocratie non seulement dans l'Azawad, mais aussi d'autres pays de la région, car une organisation terroriste n'a aucun respect pour les frontières.
La femme Azawadienne s'est sacrifiée et est prête à faire plus pour permettre à la liberté, la justice, et la démocratie pour tous de subsister, car selon elle, celles-ci sont les fondements d'une société durable et dans laquelle toutes les couches sociales se retrouvent.
Je tiens à informer, et à insister que le combat de la libération de l'Azawad n'est pas seulement un combat des hommes armés, mais aussi un combat de toutes les mères, les filles et tous les enfants fatigués, des aléas climatiques et des relations venimeuses que le sud du Mali entretient avec ce qui était anciennement appelé le nord du Mali.
Je tiens aussi, à rendre hommage aux femmes emprisonnées par le Mali, en défendant l'intérêt de la communauté Azawadienne.
Entre le Mali d'une part et l'AQMI d'autre part, la femme Azawadienne, redouble d'effort pour défendre la liberté, la justice et surtout la place qu'elle a toujours occupé au sein de sa communauté qu'elle voit aujourd'hui menacée par l'arrivé de l'AQMI.
Voici les propos des femmes Azawadiennes, meurtries par les multiples problèmes sur leur territoire qu'aucun pays n'essaie de résoudre totalement. Car selon elles, il n'existe pas de problème sans solution.
La communauté internationale et tous les organismes internationaux doivent savoir que le MNLA mène une lutte totalement différente de celle mener par les groupes extrémistes. Le MNLA a pour principal objectif de mettre en place un Etat de droit, dans lequel toutes les communautés jouiront des mêmes droits sans la moindre distinction de race, de religion et encore moins de couleur...
Nos méthodes de lutte pour l'instant consistent à sensibiliser sur les points sensibles tel que les problèmes ethniques et tribaux, la lutte contre l'implantation de l'Islam radical, l'unité et la liberté de notre peuple.

Vive l'Azawad libre, juste et démocrate.

Nassouroun Walet Ouefane

vendredi 18 mai 2012

Tinariwen + Flea & Josh Klinghoffer of RHCP - Live

Tinariwen - Live @ Belgrade, Serbia, Babylon - 22.03.2012.


MALI - 
Article publié le : vendredi 18 mai 2012 - Dernière modification le : vendredi 18 mai 2012

Au Mali, la Cédéao met la pression sur le capitaine Sanogo

Réunion de crise de la Cédéao sur le Mali et la Guinée-Bissau, vendredi 18 mai 2012 à Abidjan.
Réunion de crise de la Cédéao sur le Mali et la Guinée-Bissau, vendredi 18 mai 2012 à Abidjan.
AFP PHOTO/ SIA KAMBOU

Par RFI
Au Mali, alors que la période de 40 jours d'intérim touche à sa fin, la situation politique est très complexe. La Cédéao a constaté ce vendredi 18 mai l'impasse du pouvoir et accusé la junte de bloquer le processus. Des accusations répétées par la diplomatie en poste à Bamako. Premier visé par ces critiques : le capitaine Sanogo.

Coup de colère, agacement... Les membres de la Cédéao ont littéralement tapé du poing sur la table, fatigués des errements et des revirements du capitaine Sanogo. Les putschistes sont accusés par l'instance africaine de s'opposer ouvertement au retour à l'ordre constitutionnel.
« L'échec des dernières discussions plonge le processus de transition dans une impasse », a déclaré ce matin Daniel Kablan Dincan, le ministre ivoirien des Affaires étrangères. Et d'ajouter : « La junte, qui n'est pas une entité légale et constitutionnelle, a elle-même créé ce blocage et cherche à dévoyer le processus politique ».
Les membres de la Cédéao ne sont pas les seuls à désavouer le capitaine Sanogo. Les diplomates étrangers en poste à Bamako, convoqué hier à Kati, ont refusé de rencontrer le leader des putschistes. « Nous ne voulons pas de contact avec la junte. Ce n'est pas une autorité légitime, le gouvernement est là pour ça ! », nous a expliqué un diplomate. L'un de ses confrères renchérit : « Dioncounda Traoré doit rester à la tête du pays pour la transition. Si ce n'est pas le cas, si Sanogo fait du forcing, nous craignons une sorte de coup d'Etat politique ».
La délégation de médiation de la Cédéao, menée par le Burkinabè Djibril Bassolé et l'Ivoirien Adama Bictogo, doit arriver demain matin pour tenter d'ultimes négociations avec la junte avant la fin de la période intérimaire de 40 jours et le début de celle de transition.
TAGS: CÉDÉAO - DIONCOUNDA TRAORÉ - MALI
FICHE PAYS :