vendredi 9 mars 2012

ZINDER-NIGER: Détails sur la découverte d’une pyramide…

  Pyramide-Niger.jpg 


Le 29 février 2012, le chercheur nigérien en égyptologie, Maître Souley Garba, a fait part de la découverte qu’il a faite d’une pyramide dans le village de Dan Baki, à 20 km de la ville de Zinder. Selon les explications de ce chercheur, il y a même un sphinx juste en face de cette pyramide, (le sphinx est une espèce de statue de grand lion couché). Ainsi, la pyramide et le sphinx sont en connexion, a-t-il expliqué.
En effet, la pyramide découverte contiendrait plus de 40.000 objets en or. Ce qui signifie des tonnes d’or, une richesse astronomique inestimable pour le Niger et le Monde entier. Cette pyramide est l'une des toutes premières de l'humanité, selon les textes anciens et elle est en état de dégradation avancée, a précisé Maître Souley Garba avant de faire remarquer qu'il y a une autre pyramide jumelle à coté de celle qu'il vient de découvrir. Mieux, il précise qu'il y a toute une ligne de pyramides qui sont situées dans la région de Tanout (Zinder).
Il faut souligner que l’égyptologue nigérien, Maître Souley Garba, a fait deux importantes découvertes fondamentales: Il y a d'abord la découverte de la véritable langue des anciens Egyptiens. Selon lui, les anciens égyptiens parlaient le ''Haousa'', une des principales langues commerciales d'Afrique de l'Ouest au 41ème rang mondial et parlée par environ 50 millions de personnes au Nigeria, Cameroun, Niger, Ghana, Soudan, Bénin, Burkina Faso et au Togo. Mieux, il précise également que les hiéroglyphes étaient écrits en Haousa. C'est donc grâce à cette langue qu'il a pu déchiffrer et décrypter, après plusieurs années de recherche, l'origine ou le point de départ des anciens Egyptiens.

Maître Souley GARBA explique que les anciens égyptiens déclarent ''qu'ils sont apparus ici'' à ''DARGAZA'' (Zinder) qui signifient ''la couronne de Dieu'' c'est-à-dire le ''Dieu Solaire'', à l'époque du ''taureau''. Et leur territoire s'étant de DARGAZA jusqu'à la mer rouge en passant par l'Egypte actuelle et le Yémen. Il vient ainsi de trouver ''la clef même'' de la lecture des hiéroglyphes.

La deuxième découverte est celle de la pyramide à degrés, jamais ouverte et un sphinx au Niger pour démontrer et confirmer tous ses postulats et thèses en face du monde. C'est donc la lecture de ses écritures très anciennes qui l'a guidé, l'a orienté lentement mais sûrement sur le chemin des anciens Egyptiens jusqu'au sommet de cette pyramide de Dan Baki (à 20 km de la ville de Zinder) dont il vient de faire la découverte.

A l’occasion de cette découverte, Maître Souley GARBA repose la question de la civilisation humaine avec beaucoup de simplicité et d'humilité. Qui étaient-ils vraiment? Que reste-il d'eux? Quel est le sens de la véritable civilisation humaine? Réponse: lire dans les hiéroglyphes! Visiblement c'est l'Histoire à l'envers pour le trop cartésien mais selon une loi simple de l'évolution "les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers", la vie est donc un cycle d'éternel recommencement. La carte de la République du Niger représente l'image de la tête de taureau. Alors selon la lecture des hiéroglyphes de Maître Souley GARBA, le point de départ de l'humanité c'est le Niger, à DARGAZA précisément !
Lire ci-dessous, l’interview du chercheur en égyptologie, Maître Souley Garba, accordée au journal nigérien ‘’Patriote 15’’.
Mocatar Gazoby. 
De quoi s'agit-il exactement? 
Maître Souley GARBA: Nous venons de faire la découverte d'une pyramide dans la région de Zinder particulièrement  dans le village de Tambari près de TIMINI. C'est à 20 km à l'ouest de Zinder. C'est dans cette région que nous avons découvert une pyramide à degrés et un sphinx. Le sphinx c'est une sorte de grande statuette ou si vous voulez de grande statue de lion couché. Donc nous avons le sphinx qui regarde la pyramide à degrés. La pyramide à degrés ce sont ces genres de pyramides qui ont des sortes d'escaliers circulaires, juste vers le haut, le sommet. Donc c'est cette découverte que nous venons de faire.
LE PATRIOTE15: Toutes nos félicitations, maître. 
Maître Souley GARBA: C'est le résultat de nos activités que nous menons depuis quand même 7années. Et avec un institut privé des Etats-Unis d'Amérique pour pouvoir comprendre davantage la civilisation Egyptienne qui n'est pas seulement celle de l'Egypte actuelle qu'on connaît mais qui s'étant également vers le Niger.
LE PATRIOTE15: Mais maître Souley ; qu'est-ce qui vous a guidé jusqu'à cette découverte?
Maître Souley GARBA: Donc en fait si vous voulez l'origine ou la cause principale qui nous a guidés vers cette découverte, c'est une étude que nous avions mené depuis des années et notamment pendant 7 années en nous basant sur des anciens textes hiéroglyphiques. L'étude des hiéroglyphes nous a permis de comprendre que la langue des Egyptiens anciens était le Hawsa. Ce texte hiéroglyphique nous a guidés et nous avons compris qu'il y a des pyramides dans la région de Zinder. Maintenant, certainement cela se confirme de manière très claire. Grâce donc aux hiéroglyphes nous avons pu accéder au nom du village.
C'est le village de Dan Baki, un village qui se situe à environ 2 km au nord du village de Tirmini.  Nous avons travaillé sur un ancien texte hiéroglyphique qui parle essentiellement du Niger. Selon ce texte, l'Egypte actuelle n'est qu'un prolongement, une excroissance de la république du Niger. Dans le passé très lointain, c'est-à-dire dans les temps anciens, le Niger gouvernait le Tchad, le Soudan, l'Egypte, l'Arabie Saoudite et jusqu'au Yémen selon les enseignements des anciens textes Egyptiens. Ce texte là nous a révélé non seulement de comprendre l'histoire de l'humanité qu'one ne connaît pas ou qu'on a délibérément occulté mais explique également qu'il n'y a pas de pyramides seulement qu'en Egypte. Il y a bel et bien des pyramides au Niger.
LE PATRIOTE15: Que dire des pyramides que l'on trouve au Niger en termes d'ancienneté? La pyramide dont vous avez la découverte à Zinder est-elle plus ancienne ou plus récente que celles qu'il y a en Egypte?
Maître Souley GARBA: très bien! La pyramide que nous retrouvée dans la région de Tirmini en effet est beaucoup plus ancienne que celles de l'Egypte actuelle. Car celle-là est déjà en dégradation avancée Mais elle n'a pas été ouverte. Et toutes celles qui s'y trouvent dans les environs conserveraient leur immense trésor. Si l'Etat nous accorde la fouille archéologique de cette pyramide, nous pourrions trouver plus de 40.000 objets en Or. A quelques distances de cette pyramide il y a sa jumelle dans les champs des habitants.
LE PATRIOTE15: Maître, dites nous alors qu'il y aurait un champ de pyramides dans cette région du Niger!
Maître Souley GARBA: Oui en effet. Il y a, toute une ligne de pyramides de la ville de Zinder jusqu'à Tanout. Donc, il n'a que des pyramides là-bas.
LE PATRIOTE15: Maître d'où venaient les Egyptiens finalement? Ils avaient migré de Tanout vers Zinder ou de Zinder vers Tanout pour remonter vers l'Egypte?
Maître Souley GARBA: Justement selon les anciens textes hiéroglyphiques, les Egyptiens sont nés ou sont apparus à Tanout et notamment à DARGAZA et ont migré vers l'Egypte actuelle jusqu'au Yémen et donc jusqu'à la mer rouge. Dans les textes hiéroglyphiques, ils parlent leur terre ou leur territoire comme s'étendant de Tanout jusqu'à la mer rouge. C'est pourquoi il y a des pyramides depuis Tanout jusqu'au bord du Nil. Toute cette ligne forme une barque terrestre parsemée de pyramides.
LE PATRIOTE15: Est-ce qu'il y a le nom de Tanout dans le texte hiéroglyphique?
Maître Souley GARBA: Le nom de Tanout s'y trouve et surtout le nom de DARGAZA revient constamment dans les textes hiéroglyphiques comme origine des anciens Egyptiens. DARGAZA signifie ''la couronne de Dieu'' qu'ils appelaient ''le Dieu solaire''! Et si vous voulez les pyramides de la région de Caire portent le nom de Guésah ou Giseh. Il un rapport entre Giseh et DARGAZA. C'est le même radical.
LE PATRIOTE15: Quelle a été la réaction des autorités nigériennes au moment de cette découverte?
Maître Souley GARBA: Le préfet de Miriah M. Alatmo Gaskiya a réagi très favorablement. C'est lui-même qui a informé et mobilisé le maire Tirmini a allé voir le site. La population est accourue vers le site. Les médias internationaux et nationaux sont venus. Nous remercions les autorités nigériennes pour leur prompte réaction ainsi que la population et les différents corps de métiers qui sont venus voir le site (les avocats, les journalistes, enseignants etc.).
LE PATRIOTE15: je vous remercie maître Souley GARBA et toutes nos félicitations.
Maître Souley GARBA: C'est  moi qui vous remercie. Merci à tous vos lecteurs.
Interview réalisée par téléphone en direct de Dan Baki (commune de Tirmini) par Moussa NAGANOU
Source: direct Niger


«Reconnaître que même les enfants cherchent à partir, c’est admettre la faillite totale du système sociopolitique»

-Quelles sont les conditions socioéconomiques et politiques qui poussent un certain nombre de Subsahariens à quitter leur pays pour d’autres cieux ?

Les causes et les raisons sont nombreuses et diverses. Il y a des causes contextuelles, factuelles et d’autres plus structurelles. Parmi ces dernières, une des causes lointaines des migrations ouest-africaines actuelle est l’absence de «socialisation» des frontières héritées du découpage colonial. Il existe en effet un continuum ethno-démographique qui transcende les frontières : les Touareg couvrent plusieurs Etats post-coloniaux (Mali, Niger, Burkina Faso, Algérie, Libye, Tunisie), et les Peuls, par exemple, selon le chercheur Demba Fall, sont disséminés sur «toute la bande allant du Sénégal à l’Adamaoua».Les populations sont ainsi connectées à des territoires et terroirs sociologiques transfrontaliers très anciens à l’intérieur desquels, elles ont construit divers réseaux d’appartenance et d’identification qui sont en recompositions complexes sous l’effet de rapports de force aussi bien internes qu’externes.
En témoigne dans la violence, nombre de cas aujourd’hui, comme par exemple celui des Touareg qui voit le déplacement de milliers de personnes vers les pays riverains ou celui de la Libye. La multiplication d’espaces de conflits sociopolitiques, ethniques et les difficiles sorties des crises politiques et sociétales dans les pays de la sous-région (Sierra Leone, Guinée, Liberia, Côte d’Ivoire, Nigeria, et plus au Nord, la Lybie et à l’est le Soudan,  etc.,) ont considérablement accru les déplacements de populations. A titre d’exemple encore, la crise ivoirienne a produit pas moins de 500 000 migrants internationaux, le conflit libyen a également  mis sur les routes vers d’autres pays voisins ou plus lointains des milliers de personnes de toutes origines et statuts, modifiant en profondeur les paysages migratoires aussi bien ouest-africain que nord- africain, avec les nationaux contraints de partir, et les étrangers en transit contraints de prendre les routes transsahariennes pour rejoindre d’autres pays de transit ou l’Europe.
Ceci étant, les déterminations les plus fortes relèvent des conditions socioéconomiques et politiques, dans leur dimension non pas seulement, stricto-sensu économique ou de gouvernance, mais inséparablement écologique et de nature sociopolitique. On peut donc expliquer l’augmentation tendancielle des flux de migrants ouest-africains dans les processus migratoires internationaux par les effets, sur l’ensemble des sociétés et plus spécialement les couches actives, des différentes mutations survenues dans la gouvernance économique au tournant des politiques d’ajustement structurel, gouvernance qui n’a cessé de se détériorer depuis.
Ces transformations ont aggravé la crise d’Etats délégitimés et de classes politiques «compradores», minés par la corruption, approfondissant les phénomènes de rejet par de larges pans de la population et les nouvelles générations relativement plus éduquées. On ne peut expliquer par ailleurs les migrations africaines sous le seul prisme des «dérégulations» internationales  et de visions ou approches duales reposant sur l’opposition entre pays riches et pays pauvres (faussement pauvres !) dont les populations sont condamnées à fuir la misère, à courber l’échine ou à périr sur place. Il y a, à non pas douter, un effet des nouvelles formes de redéploiement du capitalisme mondial, mais cela ne doit pas occulter les déterminants proprement politiques et la responsabilité des Etats nationaux en question.
Il y a également à prendre en compte particulièrement l’effet longue durée de la colonisation et de ce qu’elle a incrusté durablement dans les imaginaires – Aminata Traoré parle de viols des imaginaires – dans les pratiques et les modes d’exercice du politique. Sans doute les causes et les raisons de partir tiennent-elles à des situations et statuts différents : chômage, précarité, déclassements, dérèglements climatiques, famines, conflits, violences, mobilités sociales bloquées, corruption, répression, autoritarisme, recherche de sens et exigence de libertés, mais elles trouvent principalement leur ressort dans ce qui s’est fabriqué dans l’imposition de l’ordre colonial et sa reproduction pos-indépendance, particulièrement dans l’inscription dans les esprits des dominés de la fascination pour l’Occident. Celle-ci n’aurait été que pur fantasme si la post-indépendance ne l’avait captée et transmutée en héritage réel et symbolique.
-Vous soulignez le caractère croissant du phénomène, ses transformations et l’émergence en particulier du phénomène des mineurs. Comment l’expliquez-vous ?
La rhétorique du nombre construit ce qui est fantasmé comme menace. Et les statistiques ici ont cette vertu de remettre en cause beaucoup de fantasmes sur l’envahissement par «les hordes africaines», ces nouveaux barbares, de l’Europe menacée dans son «identité» et de peurs nourries par des politiques apprentis-sorciers. On observe ainsi que sur les 191 millions de migrants internationaux recensés par les Nations unies (2005), on dénombrait 21 millions d’Africains, avec 16 millions qui migrent sur le continent. Les pays de l’OCDE et d’autres continents n’accueillent donc que 5 millions d’Africains, ce qui fait de l’Afrique le continent par excellence des migrations de proximité, de migrations intra-africaines.
Plus précisément, en 2000, seulement 1,2 million d’Africains de l’Ouest vivaient en Europe (CEDEAO/CSAO, 2006). Récemment, Laurent Bossard (2007) indiquait que des 60 millions de migrants en OCDE issus des pays en voie de développement, on comptait seulement 7 millions d’Africains, dont la moitié sont des Subsahariens, avec 1,5 million originaires d’Afrique de l’Ouest. 20% de la population subsaharienne migrante en OCDE sont donc des Ouest-Africains, dans sept pays européens où cette communauté est implantée de manière significative : Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni.
Les Africains au sud du Sahara migrent peu en dehors de leur continent. Ainsi, en l’an 2000, moins d’une personne sur 100, née au sud du Sahara et âgée d’au moins 25 ans, résidait dans un pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ; c’est trois fois moins, selon les chercheurs Robin et Ndiaye, que pour la population née en Afrique du Nord et 13 fois moins que pour celle née en Amérique centrale.
A partir des années 1990 de nouvelles catégories sociales sont concernées, Il s’agit des produits des systèmes d’enseignement massifiés, dont les certifications sont payées en monnaie de singe, il y a également à côté des précaires et chômeurs, de plus en plus de personnes issues des classes moyennes en voie de prolétarisation, cadres, fonctionnaires, employés, artisans, petits agriculteurs. Dans ces groupes, les femmes, qui représentent quasiment la moitié des nouvelles migrations, émergent comme de nouvelles actrices des mobilités ouest-africaines, et les raisons de leur mobilité sont particulières. La déstructuration des milieux sociaux, familiaux et réseaux traditionnels, le développement exponentiel du chômage, les crises alimentaires et de santé, précipitent les femmes dans des processus de sortie de milieux socio-spatiaux, vécus comme autant d’étapes migratoires.
Cette «montée» des femmes, nettement plus éduquées que les hommes, s’inscrit également dans l’appel d’air que constituent les besoins des sociétés du Nord en métiers du «care» (infirmières, aide-soignante, auxiliaire de vie, aide aux personnes âgées, petite enfance, restauration, commerce ethnique, etc.). D’autres catégories sont en augmentation assez nette : à côté des réfugiés politiques, il y a les réfugiés climatiques, ceux fuyant les conflits armés de plus en plus nombreux sur le continent et enfin une catégorie émergente et s’élargissant, celle des mineurs, adolescents et jeunes, qualifiés, selon les dénominations institutionnelles, de mineurs migrants non accompagnés ou de mineurs isolés.
-Y a-t-il une spécificité de cette migration ?
Pour recouper celles des adultes qui sont dans des situations similaires au départ, les causes et les raisons de départ des jeunes mineurs non accompagnés n’en sont pas moins spécifiques. Elles procèdent des déterminations qui leur sont plus «extérieures» que celles qui touchent aux adultes. Les modalités et les formes à travers lesquelles elles s’expriment sont également très différentes. L’entrée des mineurs dans les migrations dites «irrégulières» et leur accroissement (7000 moins de 18 ans en Espagne, 6000 en France, 7700 en Italie, dont 60 à 80% sont issus du Maghreb) s’expliquent entre autres causes par l’érosion des liens de solidarité autant communautaires, tribaux que familiaux, érosion qui procède de profonds remaniements autant dans les représentations à l’égard du travail, de ce que travailler veut dire, que dans celles des statuts à l’intérieur de la famille, des rapports entre parents et enfants, entre membres de la fratrie, entre aînés et puînés.
Ces transformations, comme l’aggravation de la pauvreté, poussent les familles à élargir aux enfants les stratégies collectives de survie. Elles sont révélatrices de changements profonds survenus dans le regard que les groupes sociaux portent sur leur propre survie et sur leur positionnement dans un contexte écologique et social contraint, qui soumet les structures familiales à de véritables refondations stratégiques quant à leur avenir. Là aussi, les modalités au fondement des départs et des circuits sont à la fois spécifiques et générales : le rôle des familles n’est pas négligeable dans la prise de décision. Dans une logique de transnationalisation des réseaux et des pratiques, se configurent des «familles transnationales», voire des «accueils transnationaux» (Empez 2008), dont rendent compte des processus de transfert de responsabilités parentales qui se construisent en interrelation avec la parentèle expatriée (kafala, confiage, etc.), affiliée aux procédures et règlementations en vigueur sur place. Cela peut passer également par des  réseaux professionnalisés.
Les enfants mobiles sont pris dans la démultiplication des réseaux, de tous types, les plus criminels couvrant le trafic d’enfants pour le travail au noir, d’adolescentes pour le trafic sexuel, de mendicité ; réseaux qui cherchent à capitaliser sur des opportunités réelles ou supposées, mais devenues attractives, par l’aggravation de la pauvreté au sein des familles, la disponibilité du travail précaire et sous-qualifié sur les sites miniers, dans les plantations ou les arrière-cours de certains villes et villages de pays étrangers ou d’appartenance. Cependant, les mineurs peuvent être leurs propres acteurs dans les décisions de partir, s’investissant parfois eux-mêmes formellement d’un mandat familial. On ne peut donc sous-estimer l’engagement quelque peu autonome dans le processus de départ de nombre d’entre eux. De manière générale, on observe, à l’opposé d’approches ou de prise en compte des nouveaux migrants comme victimes, que ceux-ci se construisent comme acteurs, souvent stratèges de leur propre devenir.
-Y a-t-il des réponses étatiques ?
Du point de vue des Etats du Sud, cette migration est généralement occultée. Les discours politiques tendent à construire des représentations d’une jeunesse menaçante à travers les figures de l’émeutier, du harag, l’assimilant même au kamikaze. Le président Bouteflika a ainsi déclaré «qu’il n’existait pas de différence entre les kamikazes et les harragas, si ce n’est que les premiers tuent des innocents et que les derniers font plus de mal à leurs familles et à eux-mêmes» (Liberté 16 février 2009). Reconnaître que même les adolescents, les enfants cherchent à partir, c’est admettre la faillite totale du système sociopolitique qu’on ne cesse de célébrer quotidiennement. Et quand on est malgré tout confrontés à un problème qui ne peut plus être caché, on culpabilise et stigmatise les familles comme l’a récemment fait le secrétaire d’Etat chargé de la communauté algérienne à l’étranger qui a mis en avant la seule responsabilité des familles et dédouané les pouvoirs publics par la même occasion.
L’émigration des mineurs non accompagnés et des jeunes laissés-pour-compte de systèmes économiques et sociaux en crise, interpelle les Etats et les sociétés du Sud, du point de vue même de leur existence et des valeurs qu’ils revendiquent comme étant au fondement de leur fonctionnement, valeurs articulées à une tradition prégnante, assignant une place centrale à «l’enfance», perçue jusque-là comme «sacrée». L’accroissement de l’émigration des mineurs apparaît ainsi comme un séisme dans les remaniements des représentations sur soi qu’ont ces sociétés qui ont longtemps vécu sur les modalités traditionnelles de la communauté, tous frères et tous solidaires, l’enfance à préserver avant tout.
-Vous avez donné plusieurs chiffres-clés en Europe. Le nombre de migrants subsahariens en Algérie est-il connu ?
Dans un pays où même les statistiques officielles du chômage prêtent à réserve, les chiffres sur l’immigration irrégulière restent peu transparents, variant selon les contextes et les sources. Les chiffres sont instrumentalisés, ils vont du simple au double, selon les sources. Ils traduisent dans leurs contradictions, l’inconfort de politiques migratoires évoluant entre occultation fondée sur une répression inavouée pour ne pas heurter les pays voisins et affichage de résultats à destination du «commanditaire» européen. L’opinion publique locale étant peu prise en considération. Les Africains sont chez eux en Algérie et les comptabiliser relève d’une forme de déni de son identité. On est loin du moment Panaf et d’Alger capitale des mouvements de Libération nationale africains. Sur quelles bases en effet peut-on distinguer sur la place «Tchad» ou dans les quartiers Thaggart et Gat El Oued, à Tamanrasset, des Nigériens, des Maliens, des Algériens, des Mauritaniens appartenant souvent à la même ethnie ou aux mêmes tribus, historiquement et contextuellement liées dans les échanges, le commerce, l’économie souterraine.
En recoupant diverses sources, on peut estimer que le nombre annuel de migrants subsahariens qui transite par l’Algérie, varie entre 25 000 personnes (chiffres 2005) à 40 000 (estimations 2011) et ceci sans prendre en compte ici les effets des conflits dans les pays voisins qui ont généré, en 2011-2012, des flux importants de réfugiés. Pour ce qui est des interpellations et des expulsions, un rapport officiel algérien déposé devant la Commission des Nations unies dans la cadre de la Convention 1990, relève qu’entre l’année 2000 et 1er janvier 2007, il y a eu 20 000 personnes expulsées du pays, soit une moyenne annuelle de quelque 3000 personnes.
D’autres sources universitaires (Bensaâd 2009) relèvent les chiffres de 300 à 600 refoulements par semaine en 2005, ce qui donne une moyenne de 1200 à 2400 expulsions mois. Ces chiffres ont connu une nette augmentation sur les dernières années si l’on considère le nombre de 4053 migrants expulsés, (chiffre officiel 2010) dont 646 d’entre eux «ont été impliqués» dans des affaires pénales, pour la seule wilaya de Tamanrasset. Dans la période 2000 à 2007, ce sont donc 42 000 étrangers qui ont été refoulés aux frontières. Toujours durant cette période, les statistiques officielles enregistrent 70 000 cas d’étrangers en situation irrégulière. Selon le ministère du Travail, et les services de la gendarmerie, 28 800 migrants irréguliers en provenance de pays subsahariens et travaillant dans le Sud ont été appréhendés au cours de la période de 1992 à 2003.
Entre 2004 et 2009, le nombre d’appréhendés a presque doublé atteignant les 45 500. Pour  nous résumer et en recoupant les chiffres des chercheurs travaillant sur le domaine (A. Bensaâd 2009, S. Chena 2012 s’accordent sur le chiffre de 75 000 Subsahariens en Algérie, certains vont jusqu’à recenser autour de 300 000, d’autres notent un recul des chiffres consécutivement à l’application de la loi 2008), il y aurait, selon des estimations les plus fiables, entre 60 000 et 85 000 Subsahariens présents en Algérie, dont 20  à 30 000 résident au nord du pays. (Les chiffres officiels de 2010 recensent 107 450 travailleurs étrangers résidants). De pays d’émigration, l’Algérie devient ainsi progressivement un pays d’immigration avec l’installation durable de migrants subsahariens en situation régulière ou non.
-Comment ces migrants, particulièrement, sont-ils reçus par la population, en Algérie ? Dans quelles conditions vivent-t-ils en Algérie ?
Du point de vue des autorités, celles-ci ont édicté une nouvelle loi en 2008, nettement  sécuritaire et répressive. L’arsenal juridique mis en place tend à verrouiller les conditions d’entrée, de séjour et de circulation des étrangers en Algérie. Il met en pratique,  entre autres décisions répressives, ce qui était jusque-là officieux, des «centres d’attente», destinés à l’hébergement des ressortissants étrangers en situation irrégulière (qui peuvent être retenus sur décision du wali pendant 30 jours).Trois nouveaux centres ont été ouverts ces dernières années. De manière générale, relayé par une certaine presse, nourri par des stéréotypes tenaces et un vieux fond raciste – nos compatriotes noirs en savent quelque chose – se construit de manière plus ou moins ouverte un discours, se développent des pratiques, qui étiquètent, stigmatisent en séparant et différenciant entre eux et nous.
Osons le reconnaître, la xénophobie qui a connu son acmé dans la décennie noire reste un sentiment relativement bien partagé. On a ainsi vu tout un quartier d’Oran partir à la chasse d’Africains lors d’incidents les ayant opposés à la population locale. Si globalement les Algériens confrontés aux difficultés de leur vie quotidienne restent assez peu au courant de ce qu’endurent leurs hôtes venus du Sud, de nombreux préjugés sur les Subsahariens et d’ailleurs pas seulement sur eux, sur d’autres communautés comme les Chinois par exemple, sont véhiculés, prenant corps dans la doxa populaire. La menace subsaharienne n’est plus virtuelle du même coup. Dans la durée, elle devient vérité toute faite, elle se traduit à travers des clichés collés une fois pour toutes  à ces «étrangers», aux «Kahlouches» aux «Nigros» : trafics en tout genre, drogue, prostitution,  propagation du VIH, lien avec le terrorisme. Et on voit les Algériens reproduire ce qu’eux-mêmes ont subi et subissent plus au Nord.
Sans doute le pays connaît-il également son quart monde, cependant les Subsahariens en transit sont quasiment dans une situation d’infrahumain. Vivant dans les lits d’oueds, ou dans les forêts, sous des tentes rafistolées, n’ayant pas accès aux soins, au minimum vital, traqués, raflés, détenus, réprimés, ils sont l’impensé d’une société, lors même qu’ils lui posent au quotidien, dans la confrontation, la question des conditions de sa propre émancipation.
-Quels sont les mécanismes mis en place pour venir en aide à ces migrants ?
Contrairement au Maroc ou L’AMDH, l’OMDH (partenaire du HCR), le Gadem et plusieurs autres ONG développent un travail d’observation et de plaidoyer en faveur des droits des migrants en situation irrégulière, des réfugiés et des demandeurs d’asile. Et ou les réfugiés, migrants et demandeurs d’asile, notamment ceux d’Afrique de l’Ouest francophone, sont regroupés en différentes associations représentatives. Où sensibilisés, de nombreuses associations et personnalités ont organisé les luttes à travers des sit-in, des manifestations, durant les années qui ont suivi les évènements de 2005, en Algérie les associations spécifiquement destinées à lutter pour les droits des migrants sont quasi-inexistantes. Les Ligues algériennes des droits de l’homme ne s’intéressent qu’accessoirement aux atteintes des droits des migrants.
Activent quelques ONG internationales comme le CISP une ONG italienne qui s’est attachée à la défense du droit des migrants subsahariens. Par la bande et de manière accessoire là aussi, certaines associations (comme l’AFD qui a rejoint le réseau Migreurope) et syndicats (comme le Snapap investi dans le cas des évènements d’Oran) se saisissent de quelques cas. Quelques religieux et personnalités étrangères dont l’admirable Jean Heuft prennent en charge également ce qu’ils peuvent. Le statut de réfugié politique est lui-même très discuté voire contesté et le BAPRA (Bureau Algérien pour les Réfugiés et Apatrides, en redéfinition) n’aurait reconnu aucun cas, alors que les demandes augmentent significativement chaque mois, parmi les centaines (111 cas de réfugiés dits «urbains» et 300 demandeurs d’asile en 2010) pris en compte par le HCR en tant que tels. Des tentatives de regroupement associatif de certaines communautés comme celle des Congolais en 2009 ont tourné court. La nouvelle loi sur les associations en verrouillant la participation étrangère met ainsi fin à toute velléité de prise en compte du droit des migrants.
-Ces droits sont-ils respectés, en Algérie, précisément ?
Comment pourraient-ils être respectés, lorsque ceux de la majorité ne le sont pas ? De fait, les atteintes aux droits des migrants et étrangers en situation irrégulière traduisent à l’extrême la situation de dénis de droits que vit plus largement la société toute entière, fragmentée, ghettoïsée et dont les composantes sont opposées les unes aux autres. Ils posent par la marge la question qui est centrale pour l’avenir du pays, celle du vivre ensemble et avec les autres, dans l’égalité, la reconnaissance et la dignité. Dans l’application de la loi beaucoup de libertés ont été prises. En principe, des dispositifs de la loi interdisent l’expulsion des femmes enceintes et la séparation des familles. La pratique, le cas des subsahariennes d’Oran et d’autres non médiatisées l’attestent clairement, contreviennent ainsi de fait  à la loi et est en porte à faux par rapport à la convention des droits des enfants de 1989, que l’Algérie a ratifiée en 1992 et à la Charte africaine des droits et du bien être de l’enfant, adoptée à Addis Abéba, en juillet 1990, ratifiée par l’Algérie le 8 juillet 2003.
Dans le cas d’expulsion forcée, le juge peut être saisi et le recours est suspensif, l’étranger pouvant être assigné à résidence en attendant la décision du juge des référés, encore faut-il que les migrants en situation irrégulière puissent avoir accès à un avocat et puissent être mis au courant de leurs droits, ce qui est du ressort des pouvoirs publics. Les pouvoirs publics dont la responsabilité est ici engagée, n’informent quasiment jamais de leurs droits les migrants. Aucune aide judiciaire n’est prévue. Il en est également des mariages qui sont contractés sur le sol algérien, mariages le plus souvent religieux. Introduisant une infraction nouvelle «la fraude au mariage» la loi, sans prévoir aucune condition de validité du «mariage mixte» met à la marge de la société de nombreuses familles constituées de fait.
Subséquemment l’admission aux écoles des enfants de migrants n’est ainsi pas générale, l’accès aux soins non plus et on voit certaines administrations se faire les supplétives des services de sécurité dans la dénonciation de migrants irréguliers qui se rapprochent de telle ou telle institution. Les conditions des expulsions procèdent de pratiques inhumaines : elles sont précédées d’opérations de «  nettoyage » comme celles qui ont touché par le passé la place Tchad à Tamanrasset, Dely Ibrahim à Alger, Oran à la veille de la réunion sur l’énergie de 2006. Elles sont suivies, rite sinistre, de passages de cellules en centres de détention qui prennent des semaines et parfois des mois, contrevenant aux dispositifs de la loi,  détentions « finalisées » par  l’entassement dans la promiscuité la plus totale sans distinction entre femmes, enfants et adultes, dans des camions à bestiaux, pour être abandonnés aux trois points de refoulement que sont : Aïn Guezzam /Assamkra au Niger, Tinzaouatine et Bordj Baji Mokhtar vers le Mali.
Nesrine Sellal, El Watan, 09-03-2012

Version RFI: « Mali : les civils toujours coincés à Tessalit »

C'est dans la région de Tessalit qu'ont eu lieu les affrontements entre le MNLA et l'armée malienne
Au Mali, à Tessalit à la frontière algérienne, le camp militaire d’Amachach fait toujours l’objet de lourdes convoitises de la part du MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad, qui depuis mi-janvier cherche à « libérer le nord du Mali de la présence de l’armée malienne ». Ce camp militaire, stratégique est tenu par l’armée malienne mais il est encerclé par les combattants rebelles du MNLA. Et aujourd’hui, l’enjeu est de faire sortir les civils, de ce camp militaire qui a déjà subi plusieurs attaques ces dernières semaines.
Depuis la mi-janvier, et la première attaque du MNLA sur le camp d’Amachach, des familles de militaires se retrouvent prises au piège dans le camp dans la crainte de nouvelles attaques des rebelles. On ne connaît pas le nombre exact de ces femmes et de ces enfants, originaires de différentes régions du Mali qui vivent depuis des semaines dans cette garnison.
Le MNLA assure avoir à, plusieurs reprises proposé au commandant du camp de laisser sortir les civils afin de les mettre à l’abri des affrontements. Question restée jusque là sans réponse.
Mercredi, selon nos informations, le Comité international de la Croix Rouge a été contacté tant par le MNLA que par les autorités maliennes sur cette question. Le CICR a accepté de faciliter l’évacuation de ces civils. Mais pour ce faire, les belligérants doivent s’engager à suspendre temporairement les combats. Une équipe du CICR est attendue sur place pour évaluer la situation.
Par ailleurs, le MNLA a affirmé avoir évacué la nuit passée plusieurs familles de nomades qui vivaient non pas dans, mais autour du camp. Ces femmes et ces enfants, qui se trouvaient dans un dénuement total, souvent dénutris, ont été conduits dans la ville de Tessalit pour être pris en charge.
Selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha), plus de 172.000 personnes ont fui les combats qui opposent depuis mi-janvier dans le nord du Mali des rebelles touaregs et des militaires maliens.

Mercenariat: Le Mali veut recruter des Imghads d'Algérie pour combattre le MNLA

ONU
Après l'échec des deux tentatives de son armée d'occuper Tessalit et de lever l'embargo du camp militaire Amashash, le Mali loin de se décourager d'emprunter la voie de l'irresponsabilité essaye de recruter encore plus de mercenaires étranger outre ceux de l'ancienne armée Libyenne. Des émissaires du Mali se trouvent actuellement à Tamanrasset en Algérie dans l'objectif d'y convaincre les membres d'une tribu Tamasheq de commbattre le MNLA.
Vingt-quatre heures après la défaite cuisante des milices de l'armée Malienne à Tessalit, et la course de vitesse que ses Colonel-Majors et leur mercenaires de l'ancienne armée Libyenne ont entrepris pour rejoindre la ville de Gao, le Mali n'a pas tardé pour rechercher d'autres chairs à canons pour ses milices. C'est ainsi que depuis hier Mercredi, 3 émissaires Maliens sont à Tamanrasset en Algérie pour essayer de convaincre encore plus de personnes de rejoindre les milices Malienne qui combattent le MNLA.
Abderrahmane Ag Galla, le Dr. Akory Ag Iknane, et l'agent de la SE (services secrets Malien) AlHader Ag Faki ont tenu trois réunion avec les membres de la communauté Imghad (une tribu Tamasheq) en Algérie pour tenter de trouver un terrain d'entente pour qu'ils rejoignent l'armée Malienne et ses milices dans les combats les opposant aux combattants du MNLA. Ces négociations qui violent tous les entendements et traités internationaux pour l'élimination des mercenaires sont l'une des dernières chances du Mali.
La communauté Imghad du Mali dans sa majorité a dit NON au projet machiavélique du Mali transmis par le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou (membre de la même tribu). Pour rappel, lorsque celui-ci était encercler par les troupes du MNLA à In-Khalil le 16 Février 2012, il a appelé la jeunesse Imghad de Samit en leur disant exactement «Venez à mon secours. Je suis bloqué à In-Khalid, pris en tenaille par les Ifoghas.» Ces braves jeunes dont certains sont ses cousins directs lui ont dit: «Nous t'avons prévenu le jour où tu quittais Kidal. Tu n'as écouté personne. Maintenant que tu as voulu te rendre à Tessalit malgré notre désaccord, nous te laissons faire ton chemin seul, et espérons que tu pourras t'en sortir seul. Nous serions partis t'aider sans hésitation si vraiment tu étais en difficulté face à des Ifoghas. Mais actuellement tu es en danger face aux combattants Azawadiens du MNLA qui représente toutes les tribus de l'Azawad. Donc débrouilles toi seul», fin de conversation.
C'est à partir de ce jour que les cadres Imghad à Bamako et dans l'armée Malienne ont su qu'ils ne pourront plus manipuler leur jeunesse en leur faisant croire à un quelconque affrontement tribal entre les Imghad (tribu Tamasheq) et les Ifoghas (tribu Tamasheq). Toute la jeunesse Imghad de Samit, d'Ahina, de Takabart, d'Iminasse, d'Adernamele, de Tessit, d'Agoufa, d'Eguel Narodji, de Séréré, de Teskawat de Tin Essamede, d'Ekia, de Tondi Karèye, de Sobiri, d'Intarkad, de Doro, de Marsi, de Sehene, de Tidaghmène à deux mots sur ses lèvres aujourd'hui : l'Azawad et le MNLA.
Vu que ces cadres sont dans l'impossibilité de manipuler leur jeunesse du Mali, ils se rendent en Algérie croyant manipuler celle de l'Ahagar. Ceci fait du Mali un pays qui recrute les mercenaires. Mais ce n'est pas la première fois. Rappelez-vous des anciens soldats Libyens qui combattent aujourd'hui aux côtés du Colonel-Major AlHaji Ag Gamou. Contrairement aux accusations fausses de mercenariat attribué au MNLA, le Mali a au sein de son armée des mercenaires de l'ancienne Armée Libyenne et des Ukrainiens dans son aviation militaire.
Concernant les mercenaires Ukrainiens, cet aspect ne souffre d'aucune discussion et tout le monde sait que les Ukrainiens n'ont rien en commun avec le Mali pour y être présent en temps de guerre. Concernant le mercenariat des anciens soldats Libyens qui se battent aux cotés de l'armée Malienne, il faut tout simplement se référer à la définition des textes juridiques. La Convention de l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine) de 1972 sur l'élimination des mercenaires stipule que:
"«mercenaire » définit toute personne, qui n'est pas le ressortissant d'un Etat contre lequel ses actions sont dirigées, et qui est employé ... dont l'objectif est ... de bloquer par quelque moyen les activités de tout mouvement de libération nationale".
Pour rappel, le Mali emploi les anciens soldats de l'armée Libyenne parce que chacun de leur groupe a reçu 50 millions de francs CFA à leur arrivé sur le territoire Malien entre autres vivres pour leur souhaiter la «bienvenue» selon les termes du Président Malien lui-même. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, ces mercenaires continuent d'être employés par le Mali qui les paye après chaque bataille à laquelle ils participent. En partant chercher des jeunes Imghad (tribu Tamasheq du Colonel-Major AlHaji Ag Gamou) en Algérie, le Mali s'entête encore plus dans sa logique d'utilisation de milices et des mercenaires pour faire la guerre à la place de son armée.
L'Algérie qui a montré à chaque occasion qu'elle est partie prenante du conflit Azawadien et qu'elle supporte le Mali, viole encore son devoir de neutralité en permettant au Mali de recruter des mercenaires sur son territoire. Le Mali se met encore une fois de plus au banc de la légalité en violant les Protocoles additionnels I et II de la Convention de Genève (1949), la Convention de l'Organisation à l'unité africaine (OUA) pour l'élimination des mercenaires en Afrique (1972) et la Convention internationale contre le recrutement, l'utilisation, le financement et l'instruction de mercenaires (1989).

Par Ahmeyde Ag Ilkamassene

Rébellion touarègue : pourquoi le Mali suspecte la France de jouer double jeu
AQMI(546) - Alain Juppé(148) - ATT(100) - MNLA(43)


09/03/2012 à 12h:56 Par Baba Ahmed, à Bamako


Amadou Toumani Touré et Nicolas Sarkozy surmonteront-ils les tensions entre leurs pays ? © AFP/Montage J.A.

Alimentée par les déclarations de certains ministres français, la tension entre le Mali et la France est montée d’un cran avec le déclenchement de la rébellion touarègue, le 17 janvier dernier. Bamako suspecte Paris d’avoir fait un "deal" avec le MNLA. Explications.

C’est un haut gradé de l’armée malienne, un habitué de la présidence malienne, qui parle. « Pour nous, Mohamed Ag Najem [le chef d’état-major de la rébellion touarègue, NDLR] a fait un compromis avec l’Otan et la France en abandonnant Kaddafi en pleine crise libyenne, affirme-t-il. Le marché était que s’il quittait le sud de la Libye, la France l’aiderait au mieux dans ses revendications au Mali. En plus, Paris a fait en sorte que Niamey ferme les yeux sur le passage du convoi de Ag Najem en direction duNord Mali ».

La rébellion du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui a commencé ses attaques le 17 janvier, a été aussitôt condamnée par la Cedeao, l’Union africaine (UA) et les États-Unis. Mais pas explicitement par la France ni par l’Union européenne (UE). En outre, alors que de violents combats avaient lieu au Nord-Mali, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, déclarait le 7 février devant le Sénat français : « La rébellion touarègue a remporté récemment d’importants succès militaires au Nord du fleuve Niger. (…) Un cessez-le-feu immédiat est pour nous impératif ».

Nationalisme anti-français

Dès le lendemain de cette déclaration pour le moins maladroite, la presse malienne se déchaînait contre la France. À titre d’exemple, le bihebdomadaire malien « Le challenger » titrait le 10 février : « La France et le Nord-Mali : les masques commencent à tomber ! »

Le climat ne s'est pas amélioré après les propos du ministre français de la Coopération, Henri De Raincourt, le 21 février, toujours devant le Sénat. « Le non-respect des accords d’Alger de 2006, venant après l’échec de ceux de 1992, a incontestablement alourdi le climat entre les Touaregs et les gouvernements maliens », a-t-il assuré.

La présence d’au moins quatre porte-paroles du MNLA sur le sol français n’est pas non plus au goût de tout le monde au Mali. « La manière dont les médias français traitent le dossier des rebelles touaregs n’est pas juste, car ce sont des bandits armés », estime une source proche du gouvernement.

Coopération militaire


Reste que sur le plan de la coopération militaire, Paris continue d'aider Bamako. Notamment en assurant l'entretien complet des avions de surveillance du territoire de type Tétras, offerts au Mali par la France... en dépit du fait que le président malien Amadou Toumani Touré (ATT) a refusé à Nicolas Sarkozy l’installation d’une base militaire française à Mopti dans le cadre la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

L'appui de la France à l'armée malienne empêche donc Bamako d’accuser ouvertement Paris de soutenir la rébellion touarègue. Laquelle a bien compris la complexité de ces enjeux, en insistant dans sa communication sur son opposition aux djihadistes. Et en prétendant réussir à lutter contre ces derniers - là où précisément le Mali a jusqu'à présent échoué.

________

Par Baba Ahmed, à Bamako

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Les racines du conflit du Nord Mali Azawad | 




Ajoutée par  le  8 mars 2012
AFRICA No.1 | Journal des Auditeurs, 15 Février 2012 | Quelles sont les racines du conflit qui enflamme aujourd'hui le Nord du Mali ? Qui sont ces Touaregs qui sont accusés de créer l'instabilité dans cette partie du Mali ? Les Touaregs réclament-ils la reconnaissance ou l'indépendance ? Quelle est la position de la France ? Les voies et moyens pour sortir le Mali et ses voisins de cette tension sont-ils en vue des négociateurs ?

INTERVENANTS :

Pierre BOILLEY, professeur, historien, directeur du CEMAf -- Centre d'Etudes du Monde Africain -- Université Paris1 -- Panthéon

Moussa DOUCOURE, président des Maliens de Montreuil MALI : Quelles sont les racines du conflit qui enflamme aujourd'hui le Nord du Mali ? Qui sont ces Touaregs qui sont accusés de créer l'instabilité dans cette partie du Mali ? Les Touaregs réclament-ils la reconnaissance ou l'indépendance ? Quelle est la position de la France ? Les voies et moyens pour sortir le Mali et ses voisins de cette tension sont-ils en vue des négociateurs ?

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jeudi 8 mars 2012

Mali les crimes contre l'humanité continuent.


  • Publications actualisées
  • INFO EXPRESS: Milice du Gourma en action
    Cet après midi près de Tessit vers 14H TU la milice Gandaïzo du Gourma à bord de 2 véhicules 4x4 et 6 motos a saccagé plusieurs campements et torturé plusieurs familles dont des femmes et des enfants. Dans un campement de la localité de Tinagagui dans la commune de Tessit cercle d'Ansongo, la milice Gandaïzo a tué deux hommes: Mohani Ag Ismaril et Eglas Ag Sidia (paix à leurs âmes) et enlevé un autre homme du nom de Eglass Ag Assaleh. Toutes ces personnes sont des civiles qui s'occupent de leurs campements.

Top Gaddafi official gets Niger gov't role: sources
Thu Mar 8, 2012 12:43pm GMT Print | Single Page [-] Text [+]
By Abdoulaye Massalatchi

NIAMEY (Reuters) - Niger has given Muammar Gaddafi's former chief of staff a diplomatic passport and an advisory role in government, sources said on Thursday, a move likely to worsen Niger's fraying relationship with Libya's new leaders.

Bashir Saleh Bashir was one of Gaddafi's top aides who also ran Libya's investment fund for the ousted leader. He was given the passport in late December after being named a Niger presidential adviser, two top police officials told Reuters.

"A diplomatic passport was issued to Bashir Saleh Bashir, who was named adviser to the presidency," one of the police officials said, asking not to be named.

Niger's bi-weekly L'Evenement said the passport stated Saleh was born in Niger's northern town of Agadez in 1946. A Niger government spokesman was not immediately available for comment.

Tensions have risen between Niger and its northern neighbour Libya since rebels toppled Gaddafi's regime in August. Niger has received nearly 230,000 refugees from Libya, some of whom fought alongside Gaddafi's forces, and has also granted asylum to Gaddafi's son Saadi.

Neither Saadi nor Bashir are being sought by the International Criminal Court. Niger's government warned its people last month they could be targeted by roving militias if they travel to Libya.

Migrant workers from Niger, one of the world's poorest countries and which faces near-annual food shortages, have for years sought employment in oil-producing Libya.

Libya's new government has pressed Niger to extradite Saadi, saying his call on February 10 for Libyans to prepare for a "coming uprising" threatened ties.

Niger pledged to tighten its surveillance of Saadi but said he could not be handed to a state where he might be executed.

Saleh was regarded as one of the ex-Libyan leader's most powerful advisers. For several years he was chairman of the Libyan African Investment Portfolio, an arm of the country's sovereign wealth fund.


08 Mars 2012: Journée Internationale de la Femme
Jeudi, 08 Mars 2012 02:02


Une Pensée à Toutes les Femmes de l’Azawad

A l’occasion de la célébration de la journée International de la femme, une pensée à toutes les mères du monde, et notamment celles détenues.
Dans sa pratique d’intimidation des populations civiles de l’Azawad, depuis le début des hostilités militaires de libération de l’Azawad, l’Etat Malien à travers ses services de sécurités s’adonne à la violations des droits humains, à travers la torture, les assassinats, et l’arrestation arbitraire des populations civiles , sans défense.
Cela fait plus d’un mois que sont détenus des populations civiles, dont deux femmes : madame Assi Wallet Hita (présidente de l’Association des Femmes de l’Azawad) et madame Aminata Walet Abibi, vice-présidente de l’Association des Femmes de l’Azawad) à quoi s’ajoute d’autres personnes, par cet Etat.
Le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) condamne et dénonce cette détention arbitraire qui constitue une entrave à la dignité humaine et une violation aux droits de l'homme. Il est demande aux Organisations Locales et Internationales de défense des droits de l'homme d'intervenir pour la libération de ces personnes innocentes, avant d'être soumises à la tradition de liquidation exercée par l'Etat du Mali à travers ses services de sécurités à l’encontre du peuple de l’Azawad depuis plus de 50 ans.
Le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA), a déjà témoigné de sa volonté de préserver, et de faire respecter l’intégrité physique et la dignité de la personne humaine, en remettant au Comité Internationale de la Croix Rouge des militaires maliens capturer lors des combats de libération de l'Azawad.
Le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) lance un appel urgent aux Organisations Internationales de défense de droits Humains, a rappelé l’Etat aux respects des engagements Internationaux 
relatifs à la personne humaine, et faire libérer les civils détenus arbitrairement.

Bakaye Ag Hamed Ahamed
Chargé de Communication, Informations et relais avec les Médias