DERNIÈRES RÉVÉLATIONS DU NEW YORK TIMES
Le Pentagone veut débarquer au Sahel
L’Expression (Algérie) 30 Octobre 2010
samedi 30 octobre 2010
Le New York Times vient de dévoiler aux yeux du monde l’esquisse de la stratégie mise au point par les Américains.
Lundi 18 octobre, le Président Bouteflika reçoit la ministre française de la Justice, Michèle Alliot-Marie, dans une audience qui a duré deux heures, selon des sources fiables. Le fait n’est pas habituel, protocolairement et conventionnellement. Il est plutôt dicté par des impératifs sécuritaires d’urgence dont l’examen peut passer outre ces considérations. Ancienne ministre de la Défense, elle connaît le dossier. Et puis, entre elle et les Algériens, il n’y a aucun a priori, contrairement à l’actuel ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Selon nos sources, le sujet du Sahel a pris la part du lion dan cet entretien. Mais dans ce dossier épineux du Sahel, il n’y a pas que la France. La lutte contre le terrorisme dans cette région constitue un domaine où la coopération entre l’Algérie et les USA donne des signes de bonne santé. Selon nos sources, la visite, il y a exactement un an, du sous-secrétaire d’Etat américain pour le Moyen-Orient, Jeffrey Feltman, a été révélatrice. Et les services de renseignement algériens ont fait une lecture approfondie du séjour de M.Fetman à Alger. En plus des audiences accordées à l’émissaire américain par de hauts responsables algériens dont le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, ce séjour a coïncidé avec une intense activité politique, médiatique et sécuritaire au Maghreb, en France et en Amérique. Il a fallu attendre ces dernières semaines pour que tout ce puzzle éparpillé se mette en place. En effet, au début du mois en cours, le prestigieux journal américain le New York Times, a publié un dossier spécial intitulé « Le secret de l’offensive contre les terroristes sur les deux continents ». Quand c’est le New York Times qui le rapporte il faut y croire sachant que, il faut souligner, c’est un quotidien très proche des milieux opérationnels américains. Au même moment, la France multiplie les « tentatives » pour la libération des otages, cinq Français, un Togolais et un Malgache, enlevés le 17 septembre dernier sur le site de la mine d’uranium du groupe Areva situé à Arlit au nord du Niger.
Le plan du Pentagone Au même moment, l’Algérie insiste également sur le fait que la gestion urgente imposée par le kidnapping de ressortissants étrangers au Sahel, les Occidentaux en particulier, doit demeurer entre les mains des Etats concernés. A propos justement de ce dernier point, le diplomate américain a déclaré : « Nous sommes inquiets de la question du terrorisme dans cette région. Nous croyons fermement qu’il est de l’intérêt de tout le monde de résoudre le problème de la sécurité au Sahel. » Le même responsable a ajouté que les Etats-Unis respectent entièrement la souveraineté des pays du Sahel soulignant la « bonne coopération algéro-américaine contre le terrorisme ». Cependant, plusieurs indices incitent à la réserve, à commencer par cette « folie délatrice » qui s’est emparée d’un journal dont la tuyauterie arrive jusqu’au bureau Ovale et à l’intérieur du Pentagone. C’est que le New York Times dévoile aux yeux du monde la stratégie mise au point par les Américains ! Mais qui pourrait croire ça ? En tout cas, il s’agit d’un effet d’annonce qui ne vaut que par son timing et non par son contenu, ont eu à observer nos sources. Le message est destiné à préparer psychologiquement l’opinion publique américaine, échaudée par les meurtrières expéditions afghane et irakienne, et à prévenir les pays concernés. Seulement, à la Maison-Blanche, on semble conscient de la difficulté de convaincre les Américains de la nécessité d’une autre « aventure » armée en Afrique. Et c’est à peu près à travers ce lien offert par Al Qaîda que l’on essaie de tirer la France vers les sables mouvants du Sahel, une région que les Français connaissent parfaitement et qu’ils considèrent comme leur zone d’influence. Comme au Vietnam, toutes proportions gardées, les Américains auraient-ils l’intention de réactiver le rôle de sous-traitant joué par la France au Vietnam ? se sont interrogées nos sources. « Pour le moment, on n’en est pas encore à ce stade, mais les proportions prises ces dernières années par Al Qaîda au Maghreb islamique, offrent une grille de lecture qui n’écarte aucunement cette hypothèse. Il faut ajouter que pour des raisons historiques évidentes, les Français possèdent encore une longueur d’avance sur les Américains, cependant il n’est pas impossible que la situation aille dans le sens voulu par Washington. Les ingrédients sont à quelques détails près, les mêmes que ceux utilisés en Afghanistan ou en Irak : la guerre menée contre le terrorisme d’Al Qaîda, sauf que cette fois-ci, ce serait Par²is qui se charge des préliminaires », ont confié les mêmes sources. Cela permettrait à l’Administration américaine de réunir toutes les conditions d’une présence militaire plus dense. Selon toujours le New York Times, l’Administration Obama mènerait actuellement une guerre secrète contre Al Qaîda et ses alliés. Une offensive qui concerne douze pays à travers le monde.
Ben Laden le catalyseur Sans être explicitement cités, ces pays pourraient se situer dans le Sahara, à l’image de l’Algérie ou encore le Pakistan. Il y a, semble-t-il, également, des pays de l’ancien bloc soviétique minés actuellement par des guerres ethniques et religieuses. Pour mener ces opérations, l’armée américaine s’est dotée, d’après le New York Times, d’équipements technologiques ultrasophistiqués et d’équipes de commandos spécialisés. De même qu’elle a eu à recruter des compétences en matière d’espionnage et de collecte de l’information sur le terrorisme. Même si elle reste dictée par des impératifs de haute importance stratégique pour les Américains, la lecture du quotidien new-yorkais demeure très instructive. La réapparition de Ben Laden à travers un message audio, transmis par le biais du canal « habituel » d’Al Jazeera en ce moment même, et que les Français déclarent avoir réussi à authentifier, n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’un concours de circonstances élaboré sur une grande échelle. « Dans ce message, un homme présenté comme Oussama Ben Laden déclare que l’enlèvement de cinq Français au Niger est la sanction du traitement injuste réservé aux musulmans en France », commente l’agence française de presse. L’authenticité du message d’Oussama Ben Laden menaçant la France « peut être considérée comme acquise au vu des premières vérifications », a déclaré jeudi le ministère français des Affaires étrangères. « Ce message, dont l’authenticité peut être considérée comme acquise au vu des premières vérifications, ne fait que confirmer la réalité de la menace terroriste contre laquelle les autorités françaises ont pris et continuent de prendre les mesures appropriées pour assurer la sécurité du territoire et des ressortissants français », a dit le porte-parole du ministère, Bernard Valero. « Ces déclarations de Ben Laden ne changent en rien notre appréciation de la situation de nos otages et n’entameront en rien nos efforts pour obtenir leur libération », a-t-il ajouté avant de conclure : « La France continuera à lutter contre le terrorisme aux côtés de ses partenaires. » Interrogé sur une éventuelle intervention armée de la France, le président malien a précisé que « la France ne nous a rien demandé ». « Pour le moment, nous n’avons pas de troupes françaises sur le sol malien. Si la demande est faite, nous apprécierons », a-t-il dit, ajoutant que « la réponse à la menace d’Al Qaîda était sahélo-saharienne ». « Nous ne sommes pas incapables de résoudre ces questions », a-t-il précisé, soulignant cependant que la France soutenait le Mali par l’échange de renseignements, d’équipement militaire et de formation des troupes. Plus d’un mois après l’enlèvement des contractuels d’Areva, la situation reste encore floue, mais tout pourrait basculer d’un instant à l’autre, sacrifiant froidement les otages sur l’autel des intérêts stratégiques des Etats-Unis et de la France réunis.
Ikram GHIOUA
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
samedi 30 octobre 2010
jeudi 28 octobre 2010
Edito / De Arlit à Tora Bora
Edito / De Arlit à Tora Bora
Aqmi a raison d’enlever les Français qui, par contre, ont tort de s’attarder en Aghanistan et d’interdire la burqa. L’enregistrement de Ben Laden diffusé hier sur Al Jazzira et authentifié par les services américains rallume les phares de l’actualité sur le coup d’Arlit qui était en train de devenir un détail dans l’histoire à rebondissements de la terrible nébuleuse terroriste.
En fait, l’interprétation est simple : non seulement le destructeur des tours jumelles donne ici une fatwa légitimant Abuzeid et Belmokhtar mais il reconduit tacitement le contrat d’embauche d’Aqmi - des spécialistes avaient soutenu que cette organisation n’avait rien à voir avec Al Qaeda- et valide, par conséquent, le business-plan des émirs du rapt. Une bénédiction pour les chefs salafistes car au même moment le pouvoir mauritanien s’échine à les dépeindre comme des moins que rien, de vulgaires bandits et de tristes imposteurs se servant du Coran pour desservir l’Islam. C’est aussi une bouffée d’oxygène pour les jihadistes du Sahel autour desquels l’étau se resserre par les pressions respectives de la Mauritanie, de la France, du Mali, du Niger et de l’Algérie.
Le satisfecit donné par Ben Laden n’est d’aucun apport logistique pour les ravisseurs d’Arlit dont il se dit qu’ils sont désormais circonscrits et contraints de négocier la libération de leurs victimes et ce, pour pouvoir échapper eux-mêmes. Mais pour les inconditionnels du barbu saoudien que l’on retrouve dans bien des rues arabe et africaine, cet avis peut changer le regard sur Aqmi et celle-ci en a bien besoin aujourd’hui.
Ensuite, c’est très bon pour Ben Laden lui-même. Car c’est la preuve que cet homme, sans doute le plus recherché au monde a déjà vaincu l’Amérique, le 11 septembre 2001 et les années qui suivirent. Enfin, il relie Timetrine et Tora-Bora d’un pont invisible mais idéologiquement solide. Ce n’est pas tout bénéfice pour les hommes de Droudkel car leur validation par le milliardaire terroriste va décupler la détermination de leurs adversaires à les abattre. Mais ce qui leur faut juste maintenant, c’est un parrain qui compte et ils l’ont eu.
Adam Thiam
mercredi 27 octobre 2010
Ben Laden soutient Aqmi et menace la France
Ben Laden soutient Aqmi et menace la France
27/10/2010 à 15h:13 Par La rédaction web de Jeune Afrique
Oussama Ben Laden soutient implicitement Aqmi dans son message.
© Al-Jazira Le leader d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden a justifié l'enlèvement des cinq Français au Niger le mois dernier par les "injustices" commises par la France à l'égard des musulmans d'Afrique de l'Ouest et du Nord, dans un message diffusé sur Al-Jazira.
Les Français doivent cesser « d'intervenir dans les affaires des musulmans d'Afrique de l'Ouest et du Nord », a déclaré Oussama Ben Laden dans un message audio diffusé par Al-Jazira mercredi.
« L'enlèvement de vos experts comme otages au Niger, alors qu'ils étaient protégés par vos agents là-bas, est une réaction à l'injustice que vous pratiquez à l'encontre de nos nations musulmanes », a ajouté le leader d'Al-Qaïda, qui prétend parler au nom des musulmans du monde entier. Il soutient donc Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui avait revendiqué l'enlèvement de sept salariés d'Areva et de ses sous-traitants dont, cinq Français, un Malgache et un Togolais, à Arlit le 16 septembre.
Référence à la loi sur le voile islamique
« Le sujet de mon discours est la raison pour laquelle votre sécurité est menacée et vos fils sont pris en otage », déclare encore Oussama Ben Laden. « Comment pourrait-il être juste que vous interveniez dans les affaires des musulmans, en Afrique de l'Ouest et du Nord en particulier, souteniez vos agents contre nous, et preniez nos nombreuses richesses dans des accords suspects, alors que notre peuple souffre de différentes formes de pauvreté et de désespoir ? », s'interroge-t-il.
Le chef d'Al-Qaïda fait aussi référence à la législation française qui empêche, selon lui, « des musulmanes libres de porter le voile qui cache le visage » [face veil dans la traduction donnée par Al-Jazira en anglais, NDLR]. La dernière loi adoptée par l'Assemblée nationale vise à interdire le voile intégral dans l'espace public. Oussama Ben Laden fait également référence au « droit à expulser [les] envahisseurs [français] et leur couper la tête ».
Le chef djihadiste réclame encore le retrait de la France d'Afghanistan. « L'équation est très claire et simple : Tout comme vous tuez, vous êtes tués. Tout comme vous prenez des prisonniers, vous êtes pris en otages. Comme vous menacez notre sécurité, nous menaçons votre sécurité. »
Dans la transcription du message donnée par Al-Jazira, qui a été authentifié d'après le quotidien français Le Monde, Ben Laden ne mentionne pas les deux Africains enlevés par Aqmi en même temps que les Français.
27/10/2010 à 15h:13 Par La rédaction web de Jeune Afrique
Oussama Ben Laden soutient implicitement Aqmi dans son message.
© Al-Jazira Le leader d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden a justifié l'enlèvement des cinq Français au Niger le mois dernier par les "injustices" commises par la France à l'égard des musulmans d'Afrique de l'Ouest et du Nord, dans un message diffusé sur Al-Jazira.
Les Français doivent cesser « d'intervenir dans les affaires des musulmans d'Afrique de l'Ouest et du Nord », a déclaré Oussama Ben Laden dans un message audio diffusé par Al-Jazira mercredi.
« L'enlèvement de vos experts comme otages au Niger, alors qu'ils étaient protégés par vos agents là-bas, est une réaction à l'injustice que vous pratiquez à l'encontre de nos nations musulmanes », a ajouté le leader d'Al-Qaïda, qui prétend parler au nom des musulmans du monde entier. Il soutient donc Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui avait revendiqué l'enlèvement de sept salariés d'Areva et de ses sous-traitants dont, cinq Français, un Malgache et un Togolais, à Arlit le 16 septembre.
Référence à la loi sur le voile islamique
« Le sujet de mon discours est la raison pour laquelle votre sécurité est menacée et vos fils sont pris en otage », déclare encore Oussama Ben Laden. « Comment pourrait-il être juste que vous interveniez dans les affaires des musulmans, en Afrique de l'Ouest et du Nord en particulier, souteniez vos agents contre nous, et preniez nos nombreuses richesses dans des accords suspects, alors que notre peuple souffre de différentes formes de pauvreté et de désespoir ? », s'interroge-t-il.
Le chef d'Al-Qaïda fait aussi référence à la législation française qui empêche, selon lui, « des musulmanes libres de porter le voile qui cache le visage » [face veil dans la traduction donnée par Al-Jazira en anglais, NDLR]. La dernière loi adoptée par l'Assemblée nationale vise à interdire le voile intégral dans l'espace public. Oussama Ben Laden fait également référence au « droit à expulser [les] envahisseurs [français] et leur couper la tête ».
Le chef djihadiste réclame encore le retrait de la France d'Afghanistan. « L'équation est très claire et simple : Tout comme vous tuez, vous êtes tués. Tout comme vous prenez des prisonniers, vous êtes pris en otages. Comme vous menacez notre sécurité, nous menaçons votre sécurité. »
Dans la transcription du message donnée par Al-Jazira, qui a été authentifié d'après le quotidien français Le Monde, Ben Laden ne mentionne pas les deux Africains enlevés par Aqmi en même temps que les Français.
mardi 26 octobre 2010
Nord Mali:arrestation d'un garde national
Mahamed Ag Wanasnate un garde nationale de l'armée malienne a été arrêté le 26 octobre 2010 par les autorités maliennes. Pour le moment on ne connait pas le motif officiel de cette arrestation. Il semblerait qu’il ait été arrêté pour détention d'arme illégale... S’il s’avère coupable, il convient de préciser que cette détention est un acte isolé contrairement à ce qu'avancent certains responsables. Rappelons à nouveau la terrible situation sécuritaire, sociale et économique dans laquelle se trouvent les habitants de la région et combien cette situation pèse lourd sur la jeunesse.
L’affaire à suivre….
L’affaire à suivre….
dimanche 24 octobre 2010
Kel Assouf Sortie de l' album " Tin Hinane
Kel Assouf Sortie de l' album " Tin Hinane
Il est en vogue de moderniser les musiques traditionnelles du monde en ajoutant une touche pop ou rock. Trop souvent, cette modernisation est faite avec peu de connaissance de la racine musicale ou avec un beat ringard qui fonctionne peut-être en boîte de nuit mais ne fait pas nécessairement preuve d’un bon goût musical. Beaucoup plus intéressant sont ceux qui modernisent la tradition de l’intérieur, comme le défunt Ali Farka Touré en incluant la guitare électrique au blues du désert, ou depuis quelques années, le joueur de ngoni malien Bassékou Kouyaté en inventant un quartet de n’goni (luth mandingue). Kel Assouf s’inscrit dans cette lignée : il part de sa tradition touarègue et recherche comment apporter un surplus sans défigurer ses racines. Quand le chanteur/guitariste nigérien ‘Anana’ Harouna est arrivé à Bruxelles en 2005, il s’est inspiré de la ville pour mettre ce superbe blues du désert à l’ordre du jour : il a trouvé une ville métissée avec une grande diversité culturelle et s’en est servi pour ajouter un souffle de reggae, une touche d’afrobeat, voir même un peu de salsa. En s’entourant de musiciens venus de Mauritantie, du Ghana, de France, du Mali et d’Algérie, Kel Assouf est devenu un beau reflet de nos grandes villes européennes, métissées, pluriculturelles et plein de nouvelles fusions musicales, portant un message de métissage, de paix, d’union et de solidarité entre peuples et cultures différentes. Les fans de desert blues ne doivent pas se préoccuper, ces influences ne font qu’embellir une musique qui reste ancrée dans ses racines sahariennes. Kel Assouf – qui signifie aussi bien ‘fils du désert’ que ‘fils de l’infini’ et ‘fils de la solitude’ – a nommé ce premier album ‘Tin Hinana’, ancienne reine touarègue, comme symbole de sa culture, qu’il veut revitaliser et dont il veut voir l’histoire transcrite en tifinagh, l’écriture des touaregs. « La guitare était une arme importante pendant la révolution touarègue, elle nous a aidé à revendiquer nos droits. Maintenant elle doit servir à sensibiliser les gens pour construire notre région, pour mettre en marche le développement économique et culturel de notre peuple. »
Benjamin Tollet Journaliste en musiques du monde
Plus d'infos : http://www.myspace.com/kelassouf#ixzz13GOMGjCI
Il est en vogue de moderniser les musiques traditionnelles du monde en ajoutant une touche pop ou rock. Trop souvent, cette modernisation est faite avec peu de connaissance de la racine musicale ou avec un beat ringard qui fonctionne peut-être en boîte de nuit mais ne fait pas nécessairement preuve d’un bon goût musical. Beaucoup plus intéressant sont ceux qui modernisent la tradition de l’intérieur, comme le défunt Ali Farka Touré en incluant la guitare électrique au blues du désert, ou depuis quelques années, le joueur de ngoni malien Bassékou Kouyaté en inventant un quartet de n’goni (luth mandingue). Kel Assouf s’inscrit dans cette lignée : il part de sa tradition touarègue et recherche comment apporter un surplus sans défigurer ses racines. Quand le chanteur/guitariste nigérien ‘Anana’ Harouna est arrivé à Bruxelles en 2005, il s’est inspiré de la ville pour mettre ce superbe blues du désert à l’ordre du jour : il a trouvé une ville métissée avec une grande diversité culturelle et s’en est servi pour ajouter un souffle de reggae, une touche d’afrobeat, voir même un peu de salsa. En s’entourant de musiciens venus de Mauritantie, du Ghana, de France, du Mali et d’Algérie, Kel Assouf est devenu un beau reflet de nos grandes villes européennes, métissées, pluriculturelles et plein de nouvelles fusions musicales, portant un message de métissage, de paix, d’union et de solidarité entre peuples et cultures différentes. Les fans de desert blues ne doivent pas se préoccuper, ces influences ne font qu’embellir une musique qui reste ancrée dans ses racines sahariennes. Kel Assouf – qui signifie aussi bien ‘fils du désert’ que ‘fils de l’infini’ et ‘fils de la solitude’ – a nommé ce premier album ‘Tin Hinana’, ancienne reine touarègue, comme symbole de sa culture, qu’il veut revitaliser et dont il veut voir l’histoire transcrite en tifinagh, l’écriture des touaregs. « La guitare était une arme importante pendant la révolution touarègue, elle nous a aidé à revendiquer nos droits. Maintenant elle doit servir à sensibiliser les gens pour construire notre région, pour mettre en marche le développement économique et culturel de notre peuple. »
Benjamin Tollet Journaliste en musiques du monde
Plus d'infos : http://www.myspace.com/kelassouf#ixzz13GOMGjCI
samedi 23 octobre 2010
Pourquoi l’Algérie refuse l’ingérence dans la région du Sahel
23-10-2010, 13h51
Pourquoi l’Algérie refuse l’ingérence dans la région du Sahel
Redoutant que les terroristes se renforcent en invoquant le djihad contre une présence étrangère
Par Abdelkrim Ghezali
Mourad Medelci a déclaré jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne III que la sécurité dans le Sahel était du ressort des pays de cette région où des groupes terroristes multiplient leurs activités sous forme d’attentats ou d’enlèvements. «Nous sommes responsables de la sécurité, en tant que pays du Sahel, de tous ceux qui vivent dans cette zone où la situation est préoccupante.» «L’Algérie n’a jamais dit que les pays qui ne font pas partie de cette zone n’étaient pas concernés [par la lutte contre le terrorisme]. Si ces pays peuvent apporter leur aide, ils sont les bienvenus mais ils ne peuvent venir s’implanter chez nous pour apporter la solution», a-t-il ajouté. «La solution, ce sont les pays du Sahel qui doivent l’apporter et ils n’ont jamais dit qu’ils ne reconnaissaient pas la nécessité de bâtir des passerelles de coopération avec d’autres pays», a précisé le chef de la diplomatie. Par ailleurs, en marge des travaux de l’APN de jeudi dernier, Medelci a estimé que l’Algérie entretient une coopération «positive» avec les pays de la région du Sahel. «Nous sommes dans une situation de coopération tout à fait positive avec ces pays», a-t-il indiqué dans une réponse à une question de journalistes sur «des pressions» que subirait l’Algérie de la part des pays voisins, comme le Mali et la Mauritanie, au sujet de la situation dans la région du Sahel. «Il ne faut pas accorder trop d’importance à certaines déclarations rapportées par un nombre de médias, mais plutôt essayer de mettre le projecteur sur ce qui est entrepris directement au niveau des responsables et des institutions», a-t-il affirmé.Pour rappel, l’Algérie s’oppose à toute ingérence étrangère dans la région du Sahel et, à ce titre, avait boycotté une rencontre d’experts de la lutte antiterroriste du G8, le 14 octobre dernier à Bamako après avoir abrité, fin septembre, deux réunions : l’une des chefs d’état-major mauritanien, algérien, malien et nigérien à Tamanrasset, site du commandement conjoint des armées de ces quatre pays, l’autre à Alger où a été créé un centre conjoint de renseignement. Des médias européens, notamment français ainsi que certains observateurs occidentaux et africains, irrités par la position inflexible de l’Algérie qui refuse toute implication
militaire étrangère dans la bande sahélo-saharienne, n’invoquent que l’argument de souveraineté, négligeant à dessein les véritables raisons qui motivent la position algérienne. Son refus de voir des forces militaires françaises et américaines intervenir directement dans la région du Sahel est justifié par ce qui se passe en Irak et en Afghanistan. Les courants religieux extrémistes qui veulent y imposer des régimes radicaux et intégristes avancent l’occupation étrangère comme argument pour légitimer le terrorisme qui frappe sans distinction les forces de la coalition et les populations civiles en Irak et en Afghanistan. La présence militaire étrangère dans ces deux pays justifie, aux yeux de larges couches des populations, le djihad et l’enrôlement de la jeunesse des pays musulmans dans les rangs de la nébuleuse d’El Qaïda qui se renforce. L’Algérie refuse que le même scénario se reproduise dans les pays du Sahel qui sont de surcroît musulmans et où les populations, souffrant d’une situation socio-économique difficile, sont fragilisées au plan identitaire et psychologique et se laisseraient, à ce titre, mobilisées par les bandes terroristes et de trafic de tout genre, si une implication militaire occidentale venait à se produire. La position algérienne vise à ôter tout argument religieux aux groupes terroristes qui activent dans la région du Sahel et les empêcher de se renforcer numériquement et politiquement au risque de provoquer un embrasement de toute la région. Si chacun des pays de la région du Sahel est souverain d’ouvrir ses frontières terrestres et aériennes aux forces militaires étrangères, il doit néanmoins comprendre que cette option constitue un risque majeur aussi bien pour sa propre sécurité que pour la stabilité de tous les pays de la région. C’est pourquoi la lutte antiterroriste n’est pas uniquement une affaire de moyens militaires sophistiqués, mais nécessite surtout une concertation politique entre les pays concernés pour analyser et mesurer chaque pas, chaque geste et chaque décision. Lever l’argument religieux aux terroristes, c’est les isoler des populations locales afin de circonscrire l’espace où ils se déplacent et où ils se réfugient. Limiter l’intervention aux seuls pays du Sahel s’explique, d’une part, par la connaissance du terrain et la manière d’agir, y compris auprès des populations touareg et, d’autre part, par cet impératif politique de repousser l’argument de la lutte contre l’occupation étrangère qu’El Qaïda souhaite de toutes ses forces. A ce propos, des médias occidentaux, partie prenante de la stratégie du chaos au Sahel, relayés par une certaine presse algérienne et maghrébine, ne cessent de crier au loup pour affaiblir l’argument algérien contre toute présence militaire étrangère au Sahel, en inventant une base militaire américaine dans le Sud algérien qu’ils situent difficilement, parfois dans la région de Tamanrasset et parfois à Illizi. Pour ces chasseurs en mal de scoops, il s’agirait d’une station d’écoute. Présentant cette base supposée comme un fait tangible, un site Internet qui se veut le porte-voix de la souveraineté nationale appelle au djihad contre la présence étrangère sur le sol algérien. N’est-ce pas là les prémices d’un scénario d’une déstabilisation programmée ?Si les puissances étrangères n’ont d’autres objectifs que la lutte antiterroriste, elles sont sollicitées, et depuis longtemps, à fournir aux services de sécurité des pays du Sahel les informations utiles sur les déplacements des terroristes si elles en disposent, ce qui souvent n’est pas le cas. Car ceux qui disposent de renseignements fiables sur l’emplacement des groupes terroristes sont les populations touareg avec lesquelles il faut travailler et qu’il s’agit de gagner coûte que coûte à la lutte antiterroriste. Les informations que rapportent les médias occidentaux sur le lieu où se trouvent les sept otages enlevés semblent être erronées dans la mesure où le groupe terroriste qui les retient n’est pas dupe et lance à chaque fois des appâts auxquels ne manquent pas de mordre les services de renseignement occidentaux. Mais au-delà de ces questions, la manipulation bat son plein dans cette région où certains observateurs au fait de la réalité sécuritaire du Sahel s’interrogent et ce, depuis le début, sur la facilité avec laquelle les cinq otages français ont été enlevés dans une zone très sécurisée d’autant plus qu’il s’agit d’un site minier d’uranium que protège la France. Au plan géostratégique, on est en droit de se demander pourquoi les régions du Maghreb et du Sahel sont instables depuis la chute du mur de Berlin. Si la Libye a préparé depuis les années quatre-vingt le lit de la rébellion touareg au Niger et au Mali, le Maroc n’a pas hésité à prêter main-forte aux terroristes en Algérie pour en faire un «laboratoire» au pouvoir islamiste au Maghreb comme l’avait déclaré Hassan II dans les années quatre-vingt-dix. Depuis quelques années, faisant fi des résolutions de l’ONU sur la nécessité d’un référendum au Sahara occidental, Rabat ne ménage aucun effort pour présenter le Polisario comme une organisation terroriste impliquée dans l’instabilité de la situation sécuritaire au Sahel. Pour y parvenir, tous les moyens sont bons, y compris la manipulation et l’utilisation de terroristes algériens armés par le Makhzen et renvoyés dans le Sahel pour propager l’information sur «le terrorisme sahraoui». C’est ce qui explique le forcing du Maroc pour s’impliquer dans le processus de sécurisation du Sahel. Quant à la dernière réunion des experts du G8 à Bamako, elle constitue un réel danger pour la vie des cinq otages français. Si l’Algérie a boycotté cette rencontre à risque, c’est aussi pour dégager sa responsabilité quant au sort des otages retenus dans le nord du Mali.
A. G
www.latribune-online.com/evenement/41696.html
Pourquoi l’Algérie refuse l’ingérence dans la région du Sahel
Redoutant que les terroristes se renforcent en invoquant le djihad contre une présence étrangère
Par Abdelkrim Ghezali
Mourad Medelci a déclaré jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne III que la sécurité dans le Sahel était du ressort des pays de cette région où des groupes terroristes multiplient leurs activités sous forme d’attentats ou d’enlèvements. «Nous sommes responsables de la sécurité, en tant que pays du Sahel, de tous ceux qui vivent dans cette zone où la situation est préoccupante.» «L’Algérie n’a jamais dit que les pays qui ne font pas partie de cette zone n’étaient pas concernés [par la lutte contre le terrorisme]. Si ces pays peuvent apporter leur aide, ils sont les bienvenus mais ils ne peuvent venir s’implanter chez nous pour apporter la solution», a-t-il ajouté. «La solution, ce sont les pays du Sahel qui doivent l’apporter et ils n’ont jamais dit qu’ils ne reconnaissaient pas la nécessité de bâtir des passerelles de coopération avec d’autres pays», a précisé le chef de la diplomatie. Par ailleurs, en marge des travaux de l’APN de jeudi dernier, Medelci a estimé que l’Algérie entretient une coopération «positive» avec les pays de la région du Sahel. «Nous sommes dans une situation de coopération tout à fait positive avec ces pays», a-t-il indiqué dans une réponse à une question de journalistes sur «des pressions» que subirait l’Algérie de la part des pays voisins, comme le Mali et la Mauritanie, au sujet de la situation dans la région du Sahel. «Il ne faut pas accorder trop d’importance à certaines déclarations rapportées par un nombre de médias, mais plutôt essayer de mettre le projecteur sur ce qui est entrepris directement au niveau des responsables et des institutions», a-t-il affirmé.Pour rappel, l’Algérie s’oppose à toute ingérence étrangère dans la région du Sahel et, à ce titre, avait boycotté une rencontre d’experts de la lutte antiterroriste du G8, le 14 octobre dernier à Bamako après avoir abrité, fin septembre, deux réunions : l’une des chefs d’état-major mauritanien, algérien, malien et nigérien à Tamanrasset, site du commandement conjoint des armées de ces quatre pays, l’autre à Alger où a été créé un centre conjoint de renseignement. Des médias européens, notamment français ainsi que certains observateurs occidentaux et africains, irrités par la position inflexible de l’Algérie qui refuse toute implication
militaire étrangère dans la bande sahélo-saharienne, n’invoquent que l’argument de souveraineté, négligeant à dessein les véritables raisons qui motivent la position algérienne. Son refus de voir des forces militaires françaises et américaines intervenir directement dans la région du Sahel est justifié par ce qui se passe en Irak et en Afghanistan. Les courants religieux extrémistes qui veulent y imposer des régimes radicaux et intégristes avancent l’occupation étrangère comme argument pour légitimer le terrorisme qui frappe sans distinction les forces de la coalition et les populations civiles en Irak et en Afghanistan. La présence militaire étrangère dans ces deux pays justifie, aux yeux de larges couches des populations, le djihad et l’enrôlement de la jeunesse des pays musulmans dans les rangs de la nébuleuse d’El Qaïda qui se renforce. L’Algérie refuse que le même scénario se reproduise dans les pays du Sahel qui sont de surcroît musulmans et où les populations, souffrant d’une situation socio-économique difficile, sont fragilisées au plan identitaire et psychologique et se laisseraient, à ce titre, mobilisées par les bandes terroristes et de trafic de tout genre, si une implication militaire occidentale venait à se produire. La position algérienne vise à ôter tout argument religieux aux groupes terroristes qui activent dans la région du Sahel et les empêcher de se renforcer numériquement et politiquement au risque de provoquer un embrasement de toute la région. Si chacun des pays de la région du Sahel est souverain d’ouvrir ses frontières terrestres et aériennes aux forces militaires étrangères, il doit néanmoins comprendre que cette option constitue un risque majeur aussi bien pour sa propre sécurité que pour la stabilité de tous les pays de la région. C’est pourquoi la lutte antiterroriste n’est pas uniquement une affaire de moyens militaires sophistiqués, mais nécessite surtout une concertation politique entre les pays concernés pour analyser et mesurer chaque pas, chaque geste et chaque décision. Lever l’argument religieux aux terroristes, c’est les isoler des populations locales afin de circonscrire l’espace où ils se déplacent et où ils se réfugient. Limiter l’intervention aux seuls pays du Sahel s’explique, d’une part, par la connaissance du terrain et la manière d’agir, y compris auprès des populations touareg et, d’autre part, par cet impératif politique de repousser l’argument de la lutte contre l’occupation étrangère qu’El Qaïda souhaite de toutes ses forces. A ce propos, des médias occidentaux, partie prenante de la stratégie du chaos au Sahel, relayés par une certaine presse algérienne et maghrébine, ne cessent de crier au loup pour affaiblir l’argument algérien contre toute présence militaire étrangère au Sahel, en inventant une base militaire américaine dans le Sud algérien qu’ils situent difficilement, parfois dans la région de Tamanrasset et parfois à Illizi. Pour ces chasseurs en mal de scoops, il s’agirait d’une station d’écoute. Présentant cette base supposée comme un fait tangible, un site Internet qui se veut le porte-voix de la souveraineté nationale appelle au djihad contre la présence étrangère sur le sol algérien. N’est-ce pas là les prémices d’un scénario d’une déstabilisation programmée ?Si les puissances étrangères n’ont d’autres objectifs que la lutte antiterroriste, elles sont sollicitées, et depuis longtemps, à fournir aux services de sécurité des pays du Sahel les informations utiles sur les déplacements des terroristes si elles en disposent, ce qui souvent n’est pas le cas. Car ceux qui disposent de renseignements fiables sur l’emplacement des groupes terroristes sont les populations touareg avec lesquelles il faut travailler et qu’il s’agit de gagner coûte que coûte à la lutte antiterroriste. Les informations que rapportent les médias occidentaux sur le lieu où se trouvent les sept otages enlevés semblent être erronées dans la mesure où le groupe terroriste qui les retient n’est pas dupe et lance à chaque fois des appâts auxquels ne manquent pas de mordre les services de renseignement occidentaux. Mais au-delà de ces questions, la manipulation bat son plein dans cette région où certains observateurs au fait de la réalité sécuritaire du Sahel s’interrogent et ce, depuis le début, sur la facilité avec laquelle les cinq otages français ont été enlevés dans une zone très sécurisée d’autant plus qu’il s’agit d’un site minier d’uranium que protège la France. Au plan géostratégique, on est en droit de se demander pourquoi les régions du Maghreb et du Sahel sont instables depuis la chute du mur de Berlin. Si la Libye a préparé depuis les années quatre-vingt le lit de la rébellion touareg au Niger et au Mali, le Maroc n’a pas hésité à prêter main-forte aux terroristes en Algérie pour en faire un «laboratoire» au pouvoir islamiste au Maghreb comme l’avait déclaré Hassan II dans les années quatre-vingt-dix. Depuis quelques années, faisant fi des résolutions de l’ONU sur la nécessité d’un référendum au Sahara occidental, Rabat ne ménage aucun effort pour présenter le Polisario comme une organisation terroriste impliquée dans l’instabilité de la situation sécuritaire au Sahel. Pour y parvenir, tous les moyens sont bons, y compris la manipulation et l’utilisation de terroristes algériens armés par le Makhzen et renvoyés dans le Sahel pour propager l’information sur «le terrorisme sahraoui». C’est ce qui explique le forcing du Maroc pour s’impliquer dans le processus de sécurisation du Sahel. Quant à la dernière réunion des experts du G8 à Bamako, elle constitue un réel danger pour la vie des cinq otages français. Si l’Algérie a boycotté cette rencontre à risque, c’est aussi pour dégager sa responsabilité quant au sort des otages retenus dans le nord du Mali.
A. G
www.latribune-online.com/evenement/41696.html
La Francophonie veut une Afrique plus présente dans les instances mondiales
La Francophonie veut une Afrique plus présente dans les instances mondiales
AFP
Les chefs d'Etat et de gouvernement francophones, réunis samedi en sommet à Montreux (Suisse), ont plaidé pour une plus grande place de l'Afrique dans les instances internationales, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies.
"Est-il normal qu'il n'y ait aucun membre permanent du Conseil de sécurité émanant de l'Afrique? Un milliard d'habitants! Dans trente ans, deux milliards d'habitants qui n'ont pas de représentation permanente! C'est un scandale", a dénoncé le président français Nicolas Sarkozy, à l'ouverture de la réunion.
Parmi les 38 chefs d'Etat et de gouvernement présents à Montreux pour ce 13e sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), figurent de nombreux Africains.
La réforme de la gouvernance mondiale est l'une des priorités que s'est fixée le président français pour sa présidence des G20 et G8, respectivement à partir des 12 novembre et 1er janvier prochains.
Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a appelé les dirigeants à faire de l'OIF plus qu'un "agitateur d'idées éclairé".
Il a également prôné "une démocratisation des relations internationales et un multilatéralisme équilibré, qui ne pourra s'accommoder plus longtemps d'une sous-représentation de l'Afrique dans les organes où se prennent les décisions qui la concernent pourtant directement".
L'Afrique, qui représente 27% des Etats-membres de l'ONU, ne dispose que de trois sièges de membres non permanents au Conseil de sécurité. En 2005, les pays ont adopté une position commune sur ce sujet, réclamant deux sièges permanents.
Dans un discours d'ouverture la présidente de la Confédération helvétique, Doris Leuthard, a évoqué la sécurité alimentaire, la biodiversité, la paix. Elle a estimé que "face à ces défis, la Francophonie a un rôle à jouer, comme plate-forme de dialogue Nord-Sud afin de passer la logique des groupes régionaux ou politiques".
Le président burkinabé Blaise Compaoré a rappelé que "l'Afrique représente plus de 50% des locuteurs de la langue française". "Ceci invite à accorder une place plus importante à l'Afrique", a-t-il dit.
Le président camerounais Paul Biya a estimé que la Francophonie constituait "un cadre privilégié d'un nouveau modèle de relations internationales" et appelé à "une régulation de l'économie mondiale avec plus de solidarité pour les plus démunis".
Des entretiens bilatéraux doivent avoir lieu dans l'après-midi, notamment entre le président français et les présidents du Liban, Michel Sleiman, de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, du Burkina Faso Blaise Compaoré, du Mali Amadou Toumani Touré.
Les dirigeants devaient se réunir à huis clos pour discuter de cette question de la gouvernance mondiale, ainsi que de la solidarité francophone face aux grands défis, notamment la sécurité alimentaire, le changement climatique et la biodiversité.
La sécurité dans la bande sahélo-saharienne et la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui détient depuis mi-septembre en otage cinq Français, un Malgache et un Togolais dans le nord du Mali, seront également abordées.
Les dirigeants se pencheront également sur la reconstruction d'Haïti et la question de la langue française, parlée par 220 millions de personnes dans le monde mais qui connaît un recul dans les instances internationales.
L'OIF, qui fête cette année ses 40 ans, regroupe 56 Etats et gouvernements membres et 14 pays observateurs. Elle dispose d'un budget d'environ 80 millions d'euros, dont le premier contributeur est la France (à près de 40%).
Une déclaration doit être signée dimanche, dernier jour de ce sommet biennal, au cours duquel le secrétaire général Abdou Diouf, 75 ans, devrait être reconduit.
AFP
Les chefs d'Etat et de gouvernement francophones, réunis samedi en sommet à Montreux (Suisse), ont plaidé pour une plus grande place de l'Afrique dans les instances internationales, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies.
"Est-il normal qu'il n'y ait aucun membre permanent du Conseil de sécurité émanant de l'Afrique? Un milliard d'habitants! Dans trente ans, deux milliards d'habitants qui n'ont pas de représentation permanente! C'est un scandale", a dénoncé le président français Nicolas Sarkozy, à l'ouverture de la réunion.
Parmi les 38 chefs d'Etat et de gouvernement présents à Montreux pour ce 13e sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), figurent de nombreux Africains.
La réforme de la gouvernance mondiale est l'une des priorités que s'est fixée le président français pour sa présidence des G20 et G8, respectivement à partir des 12 novembre et 1er janvier prochains.
Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a appelé les dirigeants à faire de l'OIF plus qu'un "agitateur d'idées éclairé".
Il a également prôné "une démocratisation des relations internationales et un multilatéralisme équilibré, qui ne pourra s'accommoder plus longtemps d'une sous-représentation de l'Afrique dans les organes où se prennent les décisions qui la concernent pourtant directement".
L'Afrique, qui représente 27% des Etats-membres de l'ONU, ne dispose que de trois sièges de membres non permanents au Conseil de sécurité. En 2005, les pays ont adopté une position commune sur ce sujet, réclamant deux sièges permanents.
Dans un discours d'ouverture la présidente de la Confédération helvétique, Doris Leuthard, a évoqué la sécurité alimentaire, la biodiversité, la paix. Elle a estimé que "face à ces défis, la Francophonie a un rôle à jouer, comme plate-forme de dialogue Nord-Sud afin de passer la logique des groupes régionaux ou politiques".
Le président burkinabé Blaise Compaoré a rappelé que "l'Afrique représente plus de 50% des locuteurs de la langue française". "Ceci invite à accorder une place plus importante à l'Afrique", a-t-il dit.
Le président camerounais Paul Biya a estimé que la Francophonie constituait "un cadre privilégié d'un nouveau modèle de relations internationales" et appelé à "une régulation de l'économie mondiale avec plus de solidarité pour les plus démunis".
Des entretiens bilatéraux doivent avoir lieu dans l'après-midi, notamment entre le président français et les présidents du Liban, Michel Sleiman, de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, du Burkina Faso Blaise Compaoré, du Mali Amadou Toumani Touré.
Les dirigeants devaient se réunir à huis clos pour discuter de cette question de la gouvernance mondiale, ainsi que de la solidarité francophone face aux grands défis, notamment la sécurité alimentaire, le changement climatique et la biodiversité.
La sécurité dans la bande sahélo-saharienne et la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui détient depuis mi-septembre en otage cinq Français, un Malgache et un Togolais dans le nord du Mali, seront également abordées.
Les dirigeants se pencheront également sur la reconstruction d'Haïti et la question de la langue française, parlée par 220 millions de personnes dans le monde mais qui connaît un recul dans les instances internationales.
L'OIF, qui fête cette année ses 40 ans, regroupe 56 Etats et gouvernements membres et 14 pays observateurs. Elle dispose d'un budget d'environ 80 millions d'euros, dont le premier contributeur est la France (à près de 40%).
Une déclaration doit être signée dimanche, dernier jour de ce sommet biennal, au cours duquel le secrétaire général Abdou Diouf, 75 ans, devrait être reconduit.
vendredi 22 octobre 2010
Niger: Les français perdent leur credit
http://www.bienpublic.com/fr/france-monde/article/4004866/Les-Francais-perdent-leur-credit.html
f.bassoleil@lebienpublic.fr
Les initiatives des autorités françaises dans l’affaire des otages sont mal accueillies par la population nigérienne témoigne Claude Kayser, président dijonnais de l’ONG La Croix d’Agadez, à son retour d’une semaine passée à Niamey, la capitale du Niger.
Qu’est-ce que l’homme de la rue vous dit, là-bas ?
« Entre les murs de la capitale, on m’a dit, sans animosité particulière : “Aqmi a mis la France à genoux”, “Les troupes françaises doivent quitter le Niger”, “Les Touaregs sont des sauvages”, “Areva doit partager”, “Ici, c’est chez nous”. »
Quel sort prédisez-vous aux otages ?
« Ils ne sont pas près d’être libérés car ils sont partagés en sept groupes et détenus dans un massif montagneux imprenable. Les Touaregs sont prêts à nettoyer le terrain de tout islamiste, mais ils attendent l’aval du pouvoir. Malheureusement, par ses déclarations reprises par la presse nigérienne, notre ministre des affaires étrangères s’est mis à dos les Touaregs. »
Vous qui retournez régulièrement dans ce pays depuis des années, que voyez-vous changer ?
« On peut parler d’une invasion chinoise qui a doublé à vue d’œil, depuis le mois de mars. Ils ouvrent même des épiceries de quartier où ils cassent les prix. Le nouveau pont qui enjambe le Niger à Niamey est fait par des prisonniers chinois de droit commun qui seront libérés sur place. La population est partagée entre l’admiration pour leur ardeur au travail et la crainte. »
Les islamistes sont-ils plus présents ?
« On note l’orientation inquiétante des prêches dans plusieurs mosquées de Niamey où la virulence verbale de certains imams prône la lutte contre le christianisme. En l’espace de six mois, nous avons pu observer le déploiement des mosquées de rue où les “pauvres” prient ! Le terreau de l’intégrisme est prêt à être ensemencé, sans doute l’est-il déjà. »
Publié le 21/10/2010
f.bassoleil@lebienpublic.fr
Les initiatives des autorités françaises dans l’affaire des otages sont mal accueillies par la population nigérienne témoigne Claude Kayser, président dijonnais de l’ONG La Croix d’Agadez, à son retour d’une semaine passée à Niamey, la capitale du Niger.
Qu’est-ce que l’homme de la rue vous dit, là-bas ?
« Entre les murs de la capitale, on m’a dit, sans animosité particulière : “Aqmi a mis la France à genoux”, “Les troupes françaises doivent quitter le Niger”, “Les Touaregs sont des sauvages”, “Areva doit partager”, “Ici, c’est chez nous”. »
Quel sort prédisez-vous aux otages ?
« Ils ne sont pas près d’être libérés car ils sont partagés en sept groupes et détenus dans un massif montagneux imprenable. Les Touaregs sont prêts à nettoyer le terrain de tout islamiste, mais ils attendent l’aval du pouvoir. Malheureusement, par ses déclarations reprises par la presse nigérienne, notre ministre des affaires étrangères s’est mis à dos les Touaregs. »
Vous qui retournez régulièrement dans ce pays depuis des années, que voyez-vous changer ?
« On peut parler d’une invasion chinoise qui a doublé à vue d’œil, depuis le mois de mars. Ils ouvrent même des épiceries de quartier où ils cassent les prix. Le nouveau pont qui enjambe le Niger à Niamey est fait par des prisonniers chinois de droit commun qui seront libérés sur place. La population est partagée entre l’admiration pour leur ardeur au travail et la crainte. »
Les islamistes sont-ils plus présents ?
« On note l’orientation inquiétante des prêches dans plusieurs mosquées de Niamey où la virulence verbale de certains imams prône la lutte contre le christianisme. En l’espace de six mois, nous avons pu observer le déploiement des mosquées de rue où les “pauvres” prient ! Le terreau de l’intégrisme est prêt à être ensemencé, sans doute l’est-il déjà. »
Publié le 21/10/2010
mercredi 20 octobre 2010
Le profond malaise des Forces armées Nigeriennes(FAN)
photo:ex colonel-président Tanja Mamadou du Niger
Le Niger indépendant depuis le 3 aout 1960, soit un demi-siècle est l’un des pays au monde qui figure en tête du triste palmarès mondial des coups d’état militaires à répétitions.
La première irruption de l’armée sur la scène politique nigérienne date de :
1973 avril : Le colonel Seyni Kountché renverse le pouvoir civile du président Hamani Diori.
1976 : Le commandant Sani Souna Sido et des officiers supérieurs des FAN sont exécutés pour tentatives de coup d’état contre le Colonel Kountché.
Octobre 1983 Le capitaine Amadou Oumarou Bonkano, charlatan et marabout récidive avec une nouvelle tentative de déstabilisation du pouvoir du Colonel Kountché.
1987 : le général Ali Saïbou lui succède à sa mort 13 ans plus tard. .Bref passage des civiles au pouvoir à la faveur du souffle de la démocratisation sur le continent en 1990-1993 avec un régime de transition.
1996 : le général Ibrahim Maïnassara Baré mettra fin au pouvoir de Mahamane Ousmane, qui est élu démocratiquement.
1999 Commandant Daouda Malam Wanké chef de la garde présidentielle abat avec un canon de 12/7 le général président Ibrahim Baré Maïnassara sur le tarmac de l’aéroport militaire il expliquera aux nigériens que leur président a été « victime d’un accident malheureux ».
2000 : Ex colonel Tanja Mamadou Retour à un semblant de démocratie via les urnes, dès le début de son deuxième mandat, la politique de durcissement qu’il entreprend sur tous les dossiers laissait présager un retour à une dérive totalitaire à laquelle était habituer le personnage sous tous les régimes d’exception qu’il a servit depuis l’indépendance du Niger.Reponsable des massacres des milliers d’innocents et des disparus dans les regions de Tahoua et Agadez.
18 février 2010 :Commandant Salou Djibo, fait son irruption sur la scène politique nigérienne déposant son vieux compagnon d’armes(toujours emprisonné à la présidence !!) ,il promet la tenue d’élections démocratique, libres et transparentes d’ci janvier 2010.
Octobre 2010 Colonel Badié et certains membres du CSRD fomentent une nouvelle tentative de coup d’état qui échoue...Les arrestations se poursuivent et l’enquête aussi à l’heure actuelle.
Cette liste n’est pas exhaustive dans la mesure ou nous n’avons pas pris en compte les coups d’état étouffés ou noyés dans le silence de la répression féroce qui s’ensuit au sein des FAN.
Au vu de ce qui précède, nous dénombrons 9 coups d’état d’une extrême violence et d’une régularité presque cyclique depuis 37 ans au Niger, soit 1 coup d’état pour 4 ans !! Les bilans des victimes humaines et les personnes disparus à ce jour restent inconnus et entouré d’une opacité sans commune mesure.Pourquoi tant des coups d'états militaires? Est ce du à la géographie de Niamey et à la position des différentes compagnies militaires et para-militaires?Quels en sont les vrais motifs? Sont ils imputables aux militaires nigériens seulement ou à des politiciens ? Quelles sont les implications des puissances étrangères?
Autant des questions demeurent..Pourtant vu l'ampleur du phénomène, les nigériens ne doivent ils pas s'attardés et ouvrirent un vrai debat afin de trouver des solutions à même de rompre ce cycle infernal et maléfique ?
LA conférence nationale de 1991 a échoué au Niger au sens ou elle n’a jamais permis l’emergence d’un débat pertinent et approfondi sur ces questions d’ordre politico-militaires et juridiques.
Le problème du Niger n’est pas dans les textes, ni les institutions, encore moins chez les politiciens et cadres civiles qui ont démontrés leur capacité à jouer le jeu démocratique. Le problème majeur du Niger réside au sein de son armée, les FAN (forces armées nigériennes).Cette armée composée à 70% par la même ethnie et la même région, ne saurait être une armée républicaine respectueuse de la démocratie qui implique un partage du pouvoir entre toutes les filles et fils du Niger.
Ce triste palmarès du plus grand producteur des coups d’état militaire illustre bien le rang du Niger : Dernier pays depuis 20 ans sur 182 états.
Actuellement le risque est le même qu’auparavant pour que ce pays renoue encore avec les coups d’état à repetition car l’armée et sa reforme ne sont pas à l’ordre du jour dans le calendrier de la transition du CSRD(conseil du salut pour la restauration de la democratie),ce qui interpelle beacoups d'observateurs et d' specialistes de la sous region.
L’égalité est un vain mot lorsqu’une armée composée d’un clan peut remettre à chaque instant l’alternance démocratique voulue par la majorité.
Il est urgent de revoir la copie des reformes au Niger, car tous les auteurs des coups d’états militaires survenus au Niger pointaient du doigt les lacunes des textes régissant le jeu démocratique et les institutions, alors qu’ils devraient tous remettre en cause le fonctionnement de la grande muette nigérienne dont ils sont issus.
Que des vies humaines perdues, disparues, brisés sans aucun jugement.
Que des famines, des soifs non étanchés à ce jour
Que des malades et des pauvres non soignés
Malgré les multiples promesses des « conseils militaires »qui justifient leur interventionnisme au nom du combat pour le bien être et la justice au Niger.
Ibanakal T.
.
Le Niger indépendant depuis le 3 aout 1960, soit un demi-siècle est l’un des pays au monde qui figure en tête du triste palmarès mondial des coups d’état militaires à répétitions.
La première irruption de l’armée sur la scène politique nigérienne date de :
1973 avril : Le colonel Seyni Kountché renverse le pouvoir civile du président Hamani Diori.
1976 : Le commandant Sani Souna Sido et des officiers supérieurs des FAN sont exécutés pour tentatives de coup d’état contre le Colonel Kountché.
Octobre 1983 Le capitaine Amadou Oumarou Bonkano, charlatan et marabout récidive avec une nouvelle tentative de déstabilisation du pouvoir du Colonel Kountché.
1987 : le général Ali Saïbou lui succède à sa mort 13 ans plus tard. .Bref passage des civiles au pouvoir à la faveur du souffle de la démocratisation sur le continent en 1990-1993 avec un régime de transition.
1996 : le général Ibrahim Maïnassara Baré mettra fin au pouvoir de Mahamane Ousmane, qui est élu démocratiquement.
1999 Commandant Daouda Malam Wanké chef de la garde présidentielle abat avec un canon de 12/7 le général président Ibrahim Baré Maïnassara sur le tarmac de l’aéroport militaire il expliquera aux nigériens que leur président a été « victime d’un accident malheureux ».
2000 : Ex colonel Tanja Mamadou Retour à un semblant de démocratie via les urnes, dès le début de son deuxième mandat, la politique de durcissement qu’il entreprend sur tous les dossiers laissait présager un retour à une dérive totalitaire à laquelle était habituer le personnage sous tous les régimes d’exception qu’il a servit depuis l’indépendance du Niger.Reponsable des massacres des milliers d’innocents et des disparus dans les regions de Tahoua et Agadez.
18 février 2010 :Commandant Salou Djibo, fait son irruption sur la scène politique nigérienne déposant son vieux compagnon d’armes(toujours emprisonné à la présidence !!) ,il promet la tenue d’élections démocratique, libres et transparentes d’ci janvier 2010.
Octobre 2010 Colonel Badié et certains membres du CSRD fomentent une nouvelle tentative de coup d’état qui échoue...Les arrestations se poursuivent et l’enquête aussi à l’heure actuelle.
Cette liste n’est pas exhaustive dans la mesure ou nous n’avons pas pris en compte les coups d’état étouffés ou noyés dans le silence de la répression féroce qui s’ensuit au sein des FAN.
Au vu de ce qui précède, nous dénombrons 9 coups d’état d’une extrême violence et d’une régularité presque cyclique depuis 37 ans au Niger, soit 1 coup d’état pour 4 ans !! Les bilans des victimes humaines et les personnes disparus à ce jour restent inconnus et entouré d’une opacité sans commune mesure.Pourquoi tant des coups d'états militaires? Est ce du à la géographie de Niamey et à la position des différentes compagnies militaires et para-militaires?Quels en sont les vrais motifs? Sont ils imputables aux militaires nigériens seulement ou à des politiciens ? Quelles sont les implications des puissances étrangères?
Autant des questions demeurent..Pourtant vu l'ampleur du phénomène, les nigériens ne doivent ils pas s'attardés et ouvrirent un vrai debat afin de trouver des solutions à même de rompre ce cycle infernal et maléfique ?
LA conférence nationale de 1991 a échoué au Niger au sens ou elle n’a jamais permis l’emergence d’un débat pertinent et approfondi sur ces questions d’ordre politico-militaires et juridiques.
Le problème du Niger n’est pas dans les textes, ni les institutions, encore moins chez les politiciens et cadres civiles qui ont démontrés leur capacité à jouer le jeu démocratique. Le problème majeur du Niger réside au sein de son armée, les FAN (forces armées nigériennes).Cette armée composée à 70% par la même ethnie et la même région, ne saurait être une armée républicaine respectueuse de la démocratie qui implique un partage du pouvoir entre toutes les filles et fils du Niger.
Ce triste palmarès du plus grand producteur des coups d’état militaire illustre bien le rang du Niger : Dernier pays depuis 20 ans sur 182 états.
Actuellement le risque est le même qu’auparavant pour que ce pays renoue encore avec les coups d’état à repetition car l’armée et sa reforme ne sont pas à l’ordre du jour dans le calendrier de la transition du CSRD(conseil du salut pour la restauration de la democratie),ce qui interpelle beacoups d'observateurs et d' specialistes de la sous region.
L’égalité est un vain mot lorsqu’une armée composée d’un clan peut remettre à chaque instant l’alternance démocratique voulue par la majorité.
Il est urgent de revoir la copie des reformes au Niger, car tous les auteurs des coups d’états militaires survenus au Niger pointaient du doigt les lacunes des textes régissant le jeu démocratique et les institutions, alors qu’ils devraient tous remettre en cause le fonctionnement de la grande muette nigérienne dont ils sont issus.
Que des vies humaines perdues, disparues, brisés sans aucun jugement.
Que des famines, des soifs non étanchés à ce jour
Que des malades et des pauvres non soignés
Malgré les multiples promesses des « conseils militaires »qui justifient leur interventionnisme au nom du combat pour le bien être et la justice au Niger.
Ibanakal T.
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Sécurité au Nord-Mali: Touaregs VS AQMI
Mali Sécurité au Nord-Mali: Touaregs VS AQMI
Sécurité au Nord-Mali: Touaregs VS AQMI
Afrique de l'Ouest - Mali
photo : rebellles Touaregs
Au départ suspectées de collusion avec le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique, les communautés touaregs semblent s’organiser pour combattre la mouvance terroriste dans les territoires sahélo-saharien. Douze trafiquants de drogue liés à AQMI ont péri jeudi dernier dans des affrontements près de Kidal. Ils ont été pris pour cible par l’ancien chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga et ses hommes.
Une attaque a coûté la vie à une douzaine de trafiquants de drogue et a permis l’arrestation de plusieurs d’entre eux dans la région de Kidal, jeudi 14 octobre 2010. L’attaque est intervenue alors que les narcotrafiquants tentaient de faire passer de la cocaïne en provenance du Maroc et à destination de l’Egypte via le Sahara.
Menée par le groupe d’Ibrahim Ag Bahanga, ancien chef rebelle touareg, cette attaque semble découler de la volonté de ceux-ci à coopérer avec le gouvernement malien. "L’affrontement contre les passeurs de drogue pourrait être une des actions promises par les anciens rebelles pour capturer et combattre des militants islamistes".
L’ancienne rébellion touarègue s’est d’ailleurs récemment déclarée prête à participer à la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Elle n’attendrait que le feu vert du gouvernement malien pour agir. Les éléments d’AQMI "viennent souvent s’abriter sur notre terrain que nous connaissons bien. Si nous sommes armés, nous pouvons rapidement leur régler leur compte", affirme Ahmada Ag Bibi, porte-parole des ex-rebelles et député à l’Assemblée nationale du Mali.
Un "remède efficace"
D’anciens combattants touaregs souhaitent même rallier les unités de l’armée qui devraient à terme assurer la sécurité dans le Nord du pays. Ces unités spéciales seront composées d’anciens rebelles touaregs, sous commandement de l’armée régulière malienne, et dont la formation a été assurée par le gouvernement algérien conformément aux accords d’Alger.
Ces accords ont été signés en juillet 2006 par le gouvernement malien et l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC) qui regroupe différents groupes d’ex-rebelles touaregs du Mali. Selon le comité de suivi de ces mêmes accords, les ex-rebelles peuvent être un "remède efficace" contre AQMI dans le désert, car "ils connaissent bien la zone". Du côté de l’administration de la région de Kidal, on précise que la mise en place des unités spéciales "ne saurait tarder". "Dans quelques semaines, tout devrait fonctionner", affirme un responsable du gouvernorat de Kidal, sous couvert d’anonymat.
C’est au Mali, dans la zone touareg de Tessalit-Kidal-Ansongo, que les salafistes ont établi leurs bases arrières. Pris de court par l’escalade du terrorisme dans la région, les Touaregs vivaient jusqu’à aujourd’hui en coexistence pacifique avec les éléments d’AQMI depuis 2007. En février 2010, des affrontements meurtriers avaient opposé des combattants d’AQMI et des membres de la rébellion touareg d’Ibrahim Ag Bahanga à Tin Zawatine, à la frontière entre le Mali et l’Algérie. AQMI avait alors essuyé de lourdes pertes.
Kaourou Magassa
Les Echos du 20 octobre 2010
Sécurité au Nord-Mali: Touaregs VS AQMI
Afrique de l'Ouest - Mali
photo : rebellles Touaregs
Au départ suspectées de collusion avec le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique, les communautés touaregs semblent s’organiser pour combattre la mouvance terroriste dans les territoires sahélo-saharien. Douze trafiquants de drogue liés à AQMI ont péri jeudi dernier dans des affrontements près de Kidal. Ils ont été pris pour cible par l’ancien chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga et ses hommes.
Une attaque a coûté la vie à une douzaine de trafiquants de drogue et a permis l’arrestation de plusieurs d’entre eux dans la région de Kidal, jeudi 14 octobre 2010. L’attaque est intervenue alors que les narcotrafiquants tentaient de faire passer de la cocaïne en provenance du Maroc et à destination de l’Egypte via le Sahara.
Menée par le groupe d’Ibrahim Ag Bahanga, ancien chef rebelle touareg, cette attaque semble découler de la volonté de ceux-ci à coopérer avec le gouvernement malien. "L’affrontement contre les passeurs de drogue pourrait être une des actions promises par les anciens rebelles pour capturer et combattre des militants islamistes".
L’ancienne rébellion touarègue s’est d’ailleurs récemment déclarée prête à participer à la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Elle n’attendrait que le feu vert du gouvernement malien pour agir. Les éléments d’AQMI "viennent souvent s’abriter sur notre terrain que nous connaissons bien. Si nous sommes armés, nous pouvons rapidement leur régler leur compte", affirme Ahmada Ag Bibi, porte-parole des ex-rebelles et député à l’Assemblée nationale du Mali.
Un "remède efficace"
D’anciens combattants touaregs souhaitent même rallier les unités de l’armée qui devraient à terme assurer la sécurité dans le Nord du pays. Ces unités spéciales seront composées d’anciens rebelles touaregs, sous commandement de l’armée régulière malienne, et dont la formation a été assurée par le gouvernement algérien conformément aux accords d’Alger.
Ces accords ont été signés en juillet 2006 par le gouvernement malien et l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC) qui regroupe différents groupes d’ex-rebelles touaregs du Mali. Selon le comité de suivi de ces mêmes accords, les ex-rebelles peuvent être un "remède efficace" contre AQMI dans le désert, car "ils connaissent bien la zone". Du côté de l’administration de la région de Kidal, on précise que la mise en place des unités spéciales "ne saurait tarder". "Dans quelques semaines, tout devrait fonctionner", affirme un responsable du gouvernorat de Kidal, sous couvert d’anonymat.
C’est au Mali, dans la zone touareg de Tessalit-Kidal-Ansongo, que les salafistes ont établi leurs bases arrières. Pris de court par l’escalade du terrorisme dans la région, les Touaregs vivaient jusqu’à aujourd’hui en coexistence pacifique avec les éléments d’AQMI depuis 2007. En février 2010, des affrontements meurtriers avaient opposé des combattants d’AQMI et des membres de la rébellion touareg d’Ibrahim Ag Bahanga à Tin Zawatine, à la frontière entre le Mali et l’Algérie. AQMI avait alors essuyé de lourdes pertes.
Kaourou Magassa
Les Echos du 20 octobre 2010
mardi 19 octobre 2010
lundi 18 octobre 2010
Douze trafiquants de drogue abattus par d'anciens rebelles touaregs1
Douze trafiquants de drogue abattus par d'anciens rebelles touaregs1
Partager 18/10/2010 à 17h:50
Par La rédaction web de Jeune Afrique
photo: Resistance Touaregue archives 1990.
© AFP Près de douze personnes ont trouvé la mort dans le nord du Mali, au cours d’affrontements entre des trafiquants drogue armés et d’anciens rebelles touaregs.
Selon des sources maliennes interrogées par l’agence Reuters, une douzaine de trafiquants de drogue ont été tués dans des affrontements jeudi dernier près de Kidal, dans le nord du Mali, a-t-on appris lundi 18 octobre.
Les trafiquants ont été pris pour cible par l’ancien chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga et ses hommes, un groupe qui affirme aujourd’hui vouloir coopérer avec le gouvernement malien. L’attaque est intervenue alors que les narcotrafiquants tentaient de faire passer de la cocaïne en provenance du Maroc et à destination de l’Égypte via le Sahara.
Certains d’entre eux ont été arrêtés pendant l’affrontement, selon une autre source gouvernementale malienne.
Participer à la lutte contre Aqmi
L’ancienne rébellion touarègue a déclaré récemment qu’elle n’attendait que le feu vert du gouvernement malien pour agir contre Aqmi. Si les autorités maliennes n’ont officiellement conclu aucun accord avec les Touaregs, l’affrontement contre les passeurs de drogue pourrait être une des actions promises par les anciens rebelles pour « capturer » et combattre des militants islamistes.
Certains anciens combattants touaregs souhaitent d’ailleurs rallier les unités de l’armée qui devraient être mises sur pied pour assurer la sécurité dans le nord du pays. Les Touaregs, communauté nomade d'environ 1,5 million de personnes, sont répartis entre le Niger, le Mali, l'Algérie, la Libye et le Burkina Faso.
Partager 18/10/2010 à 17h:50
Par La rédaction web de Jeune Afrique
photo: Resistance Touaregue archives 1990.
© AFP Près de douze personnes ont trouvé la mort dans le nord du Mali, au cours d’affrontements entre des trafiquants drogue armés et d’anciens rebelles touaregs.
Selon des sources maliennes interrogées par l’agence Reuters, une douzaine de trafiquants de drogue ont été tués dans des affrontements jeudi dernier près de Kidal, dans le nord du Mali, a-t-on appris lundi 18 octobre.
Les trafiquants ont été pris pour cible par l’ancien chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga et ses hommes, un groupe qui affirme aujourd’hui vouloir coopérer avec le gouvernement malien. L’attaque est intervenue alors que les narcotrafiquants tentaient de faire passer de la cocaïne en provenance du Maroc et à destination de l’Égypte via le Sahara.
Certains d’entre eux ont été arrêtés pendant l’affrontement, selon une autre source gouvernementale malienne.
Participer à la lutte contre Aqmi
L’ancienne rébellion touarègue a déclaré récemment qu’elle n’attendait que le feu vert du gouvernement malien pour agir contre Aqmi. Si les autorités maliennes n’ont officiellement conclu aucun accord avec les Touaregs, l’affrontement contre les passeurs de drogue pourrait être une des actions promises par les anciens rebelles pour « capturer » et combattre des militants islamistes.
Certains anciens combattants touaregs souhaitent d’ailleurs rallier les unités de l’armée qui devraient être mises sur pied pour assurer la sécurité dans le nord du pays. Les Touaregs, communauté nomade d'environ 1,5 million de personnes, sont répartis entre le Niger, le Mali, l'Algérie, la Libye et le Burkina Faso.
Situation sécuritaire au nord du Mali,Les ex-rebelles touareg se préparent à pourchasser les terroristes
Situation sécuritaire au nord du Mali
Les ex-rebelles touareg se préparent à pourchasser les terroristes
El Watan.com
le 18.10.10
Photo: General Ibrahim Ag Bahanga : leader de la resistance Touareg.
Face à l’inertie de Bamako vis-à-vis de l’activité terroriste, les anciens rebelles touareg du nord du Mali ont décidé de s’organiser pour pacifier leur région. Des sources proches du mouvement «déplorant» la situation critique au Nord ont annoncé que Ag Bahanga, le chef de l’ex-rébellion, et ses cadres organisent les jeunes anciens combattants pour chasser les terroristes de leur territoire.
Des sources proches des responsables du mouvement de l’ex-rébellion targuie du nord du Mali déplorent la situation «de chaos» qui prévaut dans leur région, qu’elles imputent «au non-respect par le gouvernement malien des clauses de l’accord qu’il a signé à Alger en 2006 avec les Touareg».
Elles «regrettent» que l’appel lancé par les anciens cadres de l’Alliance démocratique pour le changement (ADC), en janvier 2010 à Alger, soit «resté sans écho» auprès de la communauté internationale et de Bamako «dont les autorités se sont plutôt précipitées à renforcer les liens avec les chefs terroristes et les barons de la drogue qui contrôlent une partie sensible du territoire malien.
C’est ainsi que les groupes terroristes d’AQMI, profitant de l’impunité offerte par ces mêmes autorités, ont continué à mener des opérations et des enlèvements d’étrangers dans les pays limitrophes (Niger, Algérie, Mauritanie) et à les détenir au Mali». De ce fait, nos interlocuteurs précisent que devant une telle situation, «Ibrahim Ag Bahanga, (le leader de la rébellion touareg, ndlr) et les cadres politiques du Mouvement touareg du nord du Mali mènent depuis plusieurs semaines une grande campagne de sensibilisation et de récupération des jeunes combattants touareg. Les responsables ont décidé, en fait, de reprendre les choses en main dans les semaines à venir afin de promouvoir une nouvelle dynamique capable d’inverser la situation sur le terrain et lutter contre la présence terroriste, leurs complices et les trafiquants qui sévissent dans la région».
Complicités avec AQMI
Ils estiment que «le Mouvement ne peut plus se contenter de la position d’immobilité qui dure maintenant depuis plus de quatre ans (…) Il vient d’adopter une stratégie mûrement réfléchie et porteuse de nouvelles revendications politiques, sociales et sécuritaires concrètes qui tient compte du contexte actuel afin de ramener une stabilité durable dans la région». Par ailleurs, nos sources notent que le Mouvement touareg a pris acte du «chaos créé par Bamako» au nord du pays et annoncent qu’il (mouvement) «assumerait dans un proche avenir ses responsabilités en réoccupant progressivement son espace pris en otage par les groupes armés AQMI avec les complicités flagrantes des autorités maliennes». «Ils estiment que les différentes communautés du Nord sont aujourd’hui contraintes de s’unir et de dépasser leurs divergences pour favoriser l’intérêt de leur région.»
Evitant de donner plus de détails sur la manière de lutter contre les groupes terroristes, ils précisent toutefois que Bamako «a trop peur d’équiper les Touareg ou de leur donner des moyens militaires nécessaires pour chasser les terroristes de la région. Bamako cultive une méfiance permanente à l’égard de la communauté du Nord. Méfiance, faut-il le souligner, qui est à l’origine de tous les conflits armés et politiques entre les Touareg et le régime. Ce dernier a abandonné depuis plus de 4 ans l’idée de mise en œuvre d’unités spéciales de sécurité, conformément à l’accord de juillet 2006. Un groupement provisoire d’unité commandé par le colonel Bah Ag Mossa a été créé à Kidal depuis plus d’un an avec des moyens rudimentaires, ce qui est contraire à l’esprit de l’accord de 2006».
Divertissement politique de Amadou Touré
Selon nos sources, les Touareg «ont de tout temps demandé» qu’on leur donne les moyens nécessaires pour mener une lutte efficace contre les groupes armés d’AQMI, puisqu’ils sont installés dans une zone tampon entre le Sahel et le Maghreb.
«La seule contrepartie exigée est la prise en charge correcte de leurs préoccupations politiques. Il ne faut pas oublier que les Touareg peuvent constituer, s’ils le décident, une force militaire sérieuse et importante dans la région. Ils sont incontournables, si on veut réellement lutter contre AQMI dans le Sahel», expliquent-ils. A propos de la «réconciliation» entre deux tribus touareg, Imrad et Iforas à Bamako, annoncée par le président malien ATT (Amadou Tounami Touré), le jour même de l’arrivée au nord du Mali des sept otages enlevés au Niger par les terroristes, nos interlocuteurs déclarent : «C’est juste un divertissement politique qui ne trompe aucun observateur de la région. Entre les tribus des Imrad et Iforas, il n’y a pas de désaccord. Il s’agissait plutôt d’un conflit planifié par les services de sécurité durant les années 1990, entre deux mouvements armés touareg sans pour autant avoir des prolongements sur la population. Une réconciliation a été scellée entre ces groupes armés au cours de cette même période sans la présence de l’Etat. S’il y avait des cicatrices, elles sont oubliées depuis plus de douze ans. C’est plutôt l’absence des actions de développement et la non-prise en charge des Touareg qui sont issus des différents soulèvements armés qui créent ces frustrations dans ce milieu et qui finissent par s’accuser mutuellement de la précarité qu’ils vivent tous.» Pour eux, ce qui se passe à Bamako «est un jeu dangereux qui consiste à recréer une situation qui n’est plus dans le but d’encombrer l’esprit des Touareg d’un passé déjà oublié. Cela se passe au moment où leur région sombre dans le chaos et se trouve sous la projection de la communauté internationale et des pays de la sous-région. Mais, faut-il le rappeler, c’est dans les situations difficiles que les Touareg sont toujours solidaires».
Le Mali au pied du mur
Force est de constater que Bamako joue toujours un jeu inexpliqué quand il s’agit de la pacification de la région du Nord, où les groupes terroristes agissent en toute quiétude.
Accusé de laxisme par ses voisins, et d’inertie par certains pays occidentaux, le Mali est mis au pied du mur avec la multiplication des opérations d’enlèvement d’étrangers, échangés en contrepartie de fortes rançons.
La dernière opération en date a été le rapt, au nord du Niger, de sept employés de Areva, dont cinq Français, un Malgache et un Togolais, transférés au nord du Mali, où les négociateurs «attitrés» de Bamako se bousculent pour ouvrir les habituels canaux de communication avec les preneurs d’otages et servir d’intermédiaires pour recevoir, eux aussi, une part de cette activité très rentable.
Les terroristes avaient réclamé dans un enregistrement audio, diffusé par la chaîne Al Jazeera, le montant de 7 millions d’euros et l’abrogation de la loi interdisant la burqa en France. Pour l’instant, la France officielle affirme n’avoir rien reçu, alors que du côté des «intermédiaires», les négociations sont déjà en cours.
Salima Tlemçani
Vos réactions 4
pipa le 18.10.10
12h19
normal dirais-je
Ces pays là (mali,algerie....),création du pays colonialiste en l'occurence la france finiront comme prévu par se disloquer.
A quand la rebelion touareg en algerie....?
tayda le 18.10.10
10h50
Bonne nouvelle ???;mais ....
Il ne faut pas se leurrer,les états de la région ne laisseront pas ces touaregs,prendre de l'assurance et des forces .Même si ce sont les seuls capables de nettoyer cette région,ils n'auront pas l'aide ... la suite
Il ne faut pas se leurrer,les états de la région ne laisseront pas ces touaregs,prendre de l'assurance et des forces .Même si ce sont les seuls capables de nettoyer cette région,ils n'auront pas l'aide nécessaire,à mon avis .Ils seront toujours tenus à l'écart ,et maintenus ainsi spectateurs,du dépérissement de leur vaste territoire .
houri smail le 18.10.10
10h48
Pour la liberté, pour la dignité
Une aubaine pour les Touaregs dans leur combat légitime pour la libération de leur territoire, le Sahara.
Satogi le 18.10.10
10h46
occupons nous de ce qui nous regarde !
Chaque semaine ou presque il y a prise d'otages en Kabylie par des terroristes: Aucune enquète ni poursuite judiciaire contre les ravisseurs pour élucider le problème. La majorité sont libérés après ... la suite
Les ex-rebelles touareg se préparent à pourchasser les terroristes
El Watan.com
le 18.10.10
Photo: General Ibrahim Ag Bahanga : leader de la resistance Touareg.
Face à l’inertie de Bamako vis-à-vis de l’activité terroriste, les anciens rebelles touareg du nord du Mali ont décidé de s’organiser pour pacifier leur région. Des sources proches du mouvement «déplorant» la situation critique au Nord ont annoncé que Ag Bahanga, le chef de l’ex-rébellion, et ses cadres organisent les jeunes anciens combattants pour chasser les terroristes de leur territoire.
Des sources proches des responsables du mouvement de l’ex-rébellion targuie du nord du Mali déplorent la situation «de chaos» qui prévaut dans leur région, qu’elles imputent «au non-respect par le gouvernement malien des clauses de l’accord qu’il a signé à Alger en 2006 avec les Touareg».
Elles «regrettent» que l’appel lancé par les anciens cadres de l’Alliance démocratique pour le changement (ADC), en janvier 2010 à Alger, soit «resté sans écho» auprès de la communauté internationale et de Bamako «dont les autorités se sont plutôt précipitées à renforcer les liens avec les chefs terroristes et les barons de la drogue qui contrôlent une partie sensible du territoire malien.
C’est ainsi que les groupes terroristes d’AQMI, profitant de l’impunité offerte par ces mêmes autorités, ont continué à mener des opérations et des enlèvements d’étrangers dans les pays limitrophes (Niger, Algérie, Mauritanie) et à les détenir au Mali». De ce fait, nos interlocuteurs précisent que devant une telle situation, «Ibrahim Ag Bahanga, (le leader de la rébellion touareg, ndlr) et les cadres politiques du Mouvement touareg du nord du Mali mènent depuis plusieurs semaines une grande campagne de sensibilisation et de récupération des jeunes combattants touareg. Les responsables ont décidé, en fait, de reprendre les choses en main dans les semaines à venir afin de promouvoir une nouvelle dynamique capable d’inverser la situation sur le terrain et lutter contre la présence terroriste, leurs complices et les trafiquants qui sévissent dans la région».
Complicités avec AQMI
Ils estiment que «le Mouvement ne peut plus se contenter de la position d’immobilité qui dure maintenant depuis plus de quatre ans (…) Il vient d’adopter une stratégie mûrement réfléchie et porteuse de nouvelles revendications politiques, sociales et sécuritaires concrètes qui tient compte du contexte actuel afin de ramener une stabilité durable dans la région». Par ailleurs, nos sources notent que le Mouvement touareg a pris acte du «chaos créé par Bamako» au nord du pays et annoncent qu’il (mouvement) «assumerait dans un proche avenir ses responsabilités en réoccupant progressivement son espace pris en otage par les groupes armés AQMI avec les complicités flagrantes des autorités maliennes». «Ils estiment que les différentes communautés du Nord sont aujourd’hui contraintes de s’unir et de dépasser leurs divergences pour favoriser l’intérêt de leur région.»
Evitant de donner plus de détails sur la manière de lutter contre les groupes terroristes, ils précisent toutefois que Bamako «a trop peur d’équiper les Touareg ou de leur donner des moyens militaires nécessaires pour chasser les terroristes de la région. Bamako cultive une méfiance permanente à l’égard de la communauté du Nord. Méfiance, faut-il le souligner, qui est à l’origine de tous les conflits armés et politiques entre les Touareg et le régime. Ce dernier a abandonné depuis plus de 4 ans l’idée de mise en œuvre d’unités spéciales de sécurité, conformément à l’accord de juillet 2006. Un groupement provisoire d’unité commandé par le colonel Bah Ag Mossa a été créé à Kidal depuis plus d’un an avec des moyens rudimentaires, ce qui est contraire à l’esprit de l’accord de 2006».
Divertissement politique de Amadou Touré
Selon nos sources, les Touareg «ont de tout temps demandé» qu’on leur donne les moyens nécessaires pour mener une lutte efficace contre les groupes armés d’AQMI, puisqu’ils sont installés dans une zone tampon entre le Sahel et le Maghreb.
«La seule contrepartie exigée est la prise en charge correcte de leurs préoccupations politiques. Il ne faut pas oublier que les Touareg peuvent constituer, s’ils le décident, une force militaire sérieuse et importante dans la région. Ils sont incontournables, si on veut réellement lutter contre AQMI dans le Sahel», expliquent-ils. A propos de la «réconciliation» entre deux tribus touareg, Imrad et Iforas à Bamako, annoncée par le président malien ATT (Amadou Tounami Touré), le jour même de l’arrivée au nord du Mali des sept otages enlevés au Niger par les terroristes, nos interlocuteurs déclarent : «C’est juste un divertissement politique qui ne trompe aucun observateur de la région. Entre les tribus des Imrad et Iforas, il n’y a pas de désaccord. Il s’agissait plutôt d’un conflit planifié par les services de sécurité durant les années 1990, entre deux mouvements armés touareg sans pour autant avoir des prolongements sur la population. Une réconciliation a été scellée entre ces groupes armés au cours de cette même période sans la présence de l’Etat. S’il y avait des cicatrices, elles sont oubliées depuis plus de douze ans. C’est plutôt l’absence des actions de développement et la non-prise en charge des Touareg qui sont issus des différents soulèvements armés qui créent ces frustrations dans ce milieu et qui finissent par s’accuser mutuellement de la précarité qu’ils vivent tous.» Pour eux, ce qui se passe à Bamako «est un jeu dangereux qui consiste à recréer une situation qui n’est plus dans le but d’encombrer l’esprit des Touareg d’un passé déjà oublié. Cela se passe au moment où leur région sombre dans le chaos et se trouve sous la projection de la communauté internationale et des pays de la sous-région. Mais, faut-il le rappeler, c’est dans les situations difficiles que les Touareg sont toujours solidaires».
Le Mali au pied du mur
Force est de constater que Bamako joue toujours un jeu inexpliqué quand il s’agit de la pacification de la région du Nord, où les groupes terroristes agissent en toute quiétude.
Accusé de laxisme par ses voisins, et d’inertie par certains pays occidentaux, le Mali est mis au pied du mur avec la multiplication des opérations d’enlèvement d’étrangers, échangés en contrepartie de fortes rançons.
La dernière opération en date a été le rapt, au nord du Niger, de sept employés de Areva, dont cinq Français, un Malgache et un Togolais, transférés au nord du Mali, où les négociateurs «attitrés» de Bamako se bousculent pour ouvrir les habituels canaux de communication avec les preneurs d’otages et servir d’intermédiaires pour recevoir, eux aussi, une part de cette activité très rentable.
Les terroristes avaient réclamé dans un enregistrement audio, diffusé par la chaîne Al Jazeera, le montant de 7 millions d’euros et l’abrogation de la loi interdisant la burqa en France. Pour l’instant, la France officielle affirme n’avoir rien reçu, alors que du côté des «intermédiaires», les négociations sont déjà en cours.
Salima Tlemçani
Vos réactions 4
pipa le 18.10.10
12h19
normal dirais-je
Ces pays là (mali,algerie....),création du pays colonialiste en l'occurence la france finiront comme prévu par se disloquer.
A quand la rebelion touareg en algerie....?
tayda le 18.10.10
10h50
Bonne nouvelle ???;mais ....
Il ne faut pas se leurrer,les états de la région ne laisseront pas ces touaregs,prendre de l'assurance et des forces .Même si ce sont les seuls capables de nettoyer cette région,ils n'auront pas l'aide ... la suite
Il ne faut pas se leurrer,les états de la région ne laisseront pas ces touaregs,prendre de l'assurance et des forces .Même si ce sont les seuls capables de nettoyer cette région,ils n'auront pas l'aide nécessaire,à mon avis .Ils seront toujours tenus à l'écart ,et maintenus ainsi spectateurs,du dépérissement de leur vaste territoire .
houri smail le 18.10.10
10h48
Pour la liberté, pour la dignité
Une aubaine pour les Touaregs dans leur combat légitime pour la libération de leur territoire, le Sahara.
Satogi le 18.10.10
10h46
occupons nous de ce qui nous regarde !
Chaque semaine ou presque il y a prise d'otages en Kabylie par des terroristes: Aucune enquète ni poursuite judiciaire contre les ravisseurs pour élucider le problème. La majorité sont libérés après ... la suite
dimanche 17 octobre 2010
Gilles Denamur:Les Touareg accusés de tous les maux…
Gilles Denamur
Les Touareg accusés de tous les maux…
dimanche 17 octobre 2010
NDLR:Merci GD de cette analyse réaliste et pleine de bon sens .On voit la difference tout de suite avec les pseudos-specialistes vissés sur leurs préjusgés dans leurs bulles exagonales!!
Il a été navrant de constater, dès l’annonce de la prise d’otages d’Arlit le 16 septembre dernier, la stigmatisation dont a été l’objet la communauté Targuie du Niger. Un ministre français, et non des moindres, évoque très vite une éventuelle piste Targui tandis qu’une chaîne de télévision passe des images d’archives relatives à la dernière rébellion, entretenant ainsi une confusion peu admissible et que de nombreux médias semblaient s’étonner de constater qu’AREVA avait embauché des Touareg…en pays Targui, la belle étrangeté !!! Ignorance, recherche d’un bouc émissaire facile, critique systématique d’AREVA, sans doute un peu de tout cela. Etonnant venant de Français de la métropole, habituellement plus circonspectes voire même presque passifs en ce qui concerne cette partie du monde si on considère l’attitude de la France au cours de la dernière rébellion. Côté Niger, les réactions semblent avoir été plus mesurée , nuancées et réfléchies. En réaction à ces contrevérités, ma modeste connaissance du Niger m’incite à intervenir sur ce sujet. Mais avant de poursuivre, revenons succinctement à l’histoire récente.
Cette communauté Touarègue Nigérienne a été par le passé profondément déstructurée par la grande sécheresse des années 1975/80. Disparition des troupeaux, exode vers les villes, perte d’identité nomade ont été les principaux maux dont elle a souffert. Avant cette sécheresse, elle s’était elle-même fragilisée pour au moins une génération par une résistance au colonisateur qui a eu pour effet de lui faire rater le train de l’éducation alors que les populations les plus favorisées du sud s’ouvraient à la formation d’élites tant universitaires que techniques et militaires. Un équilibre séculaire, qui leur était favorable, fut alors rompu au sein de la société Nigérienne. Deux sévères rébellions en ont découlées dans les 20 dernières années. Les raisons en étaient multiples. Paupérisation des populations nomades, sentiment d’exclusion fantasmé (en partie seulement) et maladresses graves dans la gestion de la crise (massacre de Tchintabaraden…). Puis, pour la rébellion de 2007 sentiment justifié semble-t-il de voir son territoire « dépecé » et vendu aux multinationales par un pouvoir sans vergogne et sans que les habitants du Nord bénéficient de la manne ainsi générée. La France s’était beaucoup impliquée dans la résolution de la première rébellion aux côtés de l’Algérie et du Burkina-Faso. On comprend moins son silence et son attitude passive lors de la deuxième alors que ses intérêts y étaient, avec l’exploitation future de l’énorme gisement d’Imouraren, encore plus évidents ! Il faut en outre considérer deux facteurs importants. D’une part ces évènements se déroulent dans l’un des pays les plus pauvres du monde dont les moyens sont cruellement insuffisants dans tous les domaines et d’autre part les accords de paix qui ont mis fin à ces deux rébellions n’ont, sauf sous la présidence de feu le Général Ibrahim Baré Maïnassara, été suivis que de peu d’effets pour les populations. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne la dernière rébellion qui n’a débouché que sur l’enrichissement des principaux leaders, frustrant ainsi davantage encore des combattants qui avaient fait la preuve de leur pugnacité sur le terrain. On connaît la suite et l’intervention salutaire des Forces Armées Nigériennes qui ont mis fin au coup d’Etat constitutionnel commis par Monsieur Tandja Mamadou et ses partisans.
Mais revenons à notre sujet. De ces combats qui furent parfois violents nous pouvons retenir quelques constantes.
L’intensité des combats. Pour durs qu’ils aient été, ils n’ont jamais atteint la violence des combats qui se sont déroulés au Mali voisin, dans un contexte comparable. Il existe une retenue « Nigérienne », tant du côté d’un pouvoir qui a su éviter, à quelques exceptions près, les exactions que de celui d’une communauté habitée par une certaine éthique qui fait qu’on ne s’attaque pas aux femmes ou aux enfants, par exemple. Par ailleurs, un tissu relationnel étroit unit toutes les ethnies du pays grâce aux nombreux liens familiaux tressés à l’occasion des mariages, tout comme y participe l’extraordinaire « cousinage à plaisanteries » si caractéristique du Niger. Ce tissu, s’il était cultivé davantage, constituerait un ferment prometteur pour l’émergence d’une Nation Nigérienne à laquelle je pense que les Nigériens sont déjà plus attachés qu’on ne le croit.
L’extrémiste religieux. Il n’a jamais été évoqué en dehors de positions individuelles non reconnues par les clans Touareg, qui ont toujours pratiqué un islam tolérant et peu prosélyte. Il ne faut donc pas confondre la proximité créée par la vie dans le désert entre différents groupes, telles les tribus arabes de l’Azawag ou actuellement les « katibas » d’AQMI. Elles sont toutes amenées à se connaître et se côtoyer sans avoir nécessairement une communauté d’opinion et de destin. Si l’extrémisme religieux existe au Niger, ce n’est par au sein de la communauté Targui qu’il faut le chercher mais plutôt au Sud, dans les régions de Maradi et de Zinder si proches de la Katsina Nigériane qui est elle-même le siège d’un intégrisme religieux virulent et d’affrontements intereligieux féroces et réguliers.
La prise d’otage. Elle n’a pas été pratiquée, à ma connaissance, au cours de la première rébellion. Au cours de la seconde, deux prises d’otages ont été rapidement réglées et sont plus à considérer pour l’une, comme une action d’opportunité et pour l’autre, pour une action de semonce. Cela ne les excuse en aucun cas mais il semble important des les recadrer par rapport aux évènements que nous vivons actuellement.
Naturellement, il serait naïf d’exclure la possibilité d’actes individuels concourrant à une complicité avec les activistes d’AQMI. La pauvreté, le manque de perspectives d’avenir, le simple fait qu’il existe également, comme dans toutes les communautés, une frange délinquante ont pu amener certains jeunes (et moins jeunes) à se servir des armes pour s’enrichir rapidement dans le contexte de non-droit qui caractérise cette région du pays. Mais il ne s’agit en aucun cas de l’état d’esprit de la majorité des Touareg qui ne cherche que la stabilité afin de pouvoir vivre du tourisme, des activités agropastorales et commerciales ainsi que des activités minières.
Et là sera le principal challenge du futur Président du pays. Donner à chaque composante de ce vaste pays la juste place qui lui revient dans toutes les activités possibles dans une région à fort potentiel. Ce sera principalement une question de volonté politique car ces problèmes récurrents du Nord ont souvent été laissés à la seule responsabilité des militaires, lesquelles n’ont jamais été soutenus résolument par une classe politique qui a trop souvent par lâcheté, par dogmatisme ou par calcul, refusée de résoudre cette difficulté majeure qui ronge le Niger. Mais ceci est, comme disait Kipling, une autre histoire.
Gilles Denamur
Les Touareg accusés de tous les maux…
dimanche 17 octobre 2010
NDLR:Merci GD de cette analyse réaliste et pleine de bon sens .On voit la difference tout de suite avec les pseudos-specialistes vissés sur leurs préjusgés dans leurs bulles exagonales!!
Il a été navrant de constater, dès l’annonce de la prise d’otages d’Arlit le 16 septembre dernier, la stigmatisation dont a été l’objet la communauté Targuie du Niger. Un ministre français, et non des moindres, évoque très vite une éventuelle piste Targui tandis qu’une chaîne de télévision passe des images d’archives relatives à la dernière rébellion, entretenant ainsi une confusion peu admissible et que de nombreux médias semblaient s’étonner de constater qu’AREVA avait embauché des Touareg…en pays Targui, la belle étrangeté !!! Ignorance, recherche d’un bouc émissaire facile, critique systématique d’AREVA, sans doute un peu de tout cela. Etonnant venant de Français de la métropole, habituellement plus circonspectes voire même presque passifs en ce qui concerne cette partie du monde si on considère l’attitude de la France au cours de la dernière rébellion. Côté Niger, les réactions semblent avoir été plus mesurée , nuancées et réfléchies. En réaction à ces contrevérités, ma modeste connaissance du Niger m’incite à intervenir sur ce sujet. Mais avant de poursuivre, revenons succinctement à l’histoire récente.
Cette communauté Touarègue Nigérienne a été par le passé profondément déstructurée par la grande sécheresse des années 1975/80. Disparition des troupeaux, exode vers les villes, perte d’identité nomade ont été les principaux maux dont elle a souffert. Avant cette sécheresse, elle s’était elle-même fragilisée pour au moins une génération par une résistance au colonisateur qui a eu pour effet de lui faire rater le train de l’éducation alors que les populations les plus favorisées du sud s’ouvraient à la formation d’élites tant universitaires que techniques et militaires. Un équilibre séculaire, qui leur était favorable, fut alors rompu au sein de la société Nigérienne. Deux sévères rébellions en ont découlées dans les 20 dernières années. Les raisons en étaient multiples. Paupérisation des populations nomades, sentiment d’exclusion fantasmé (en partie seulement) et maladresses graves dans la gestion de la crise (massacre de Tchintabaraden…). Puis, pour la rébellion de 2007 sentiment justifié semble-t-il de voir son territoire « dépecé » et vendu aux multinationales par un pouvoir sans vergogne et sans que les habitants du Nord bénéficient de la manne ainsi générée. La France s’était beaucoup impliquée dans la résolution de la première rébellion aux côtés de l’Algérie et du Burkina-Faso. On comprend moins son silence et son attitude passive lors de la deuxième alors que ses intérêts y étaient, avec l’exploitation future de l’énorme gisement d’Imouraren, encore plus évidents ! Il faut en outre considérer deux facteurs importants. D’une part ces évènements se déroulent dans l’un des pays les plus pauvres du monde dont les moyens sont cruellement insuffisants dans tous les domaines et d’autre part les accords de paix qui ont mis fin à ces deux rébellions n’ont, sauf sous la présidence de feu le Général Ibrahim Baré Maïnassara, été suivis que de peu d’effets pour les populations. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne la dernière rébellion qui n’a débouché que sur l’enrichissement des principaux leaders, frustrant ainsi davantage encore des combattants qui avaient fait la preuve de leur pugnacité sur le terrain. On connaît la suite et l’intervention salutaire des Forces Armées Nigériennes qui ont mis fin au coup d’Etat constitutionnel commis par Monsieur Tandja Mamadou et ses partisans.
Mais revenons à notre sujet. De ces combats qui furent parfois violents nous pouvons retenir quelques constantes.
L’intensité des combats. Pour durs qu’ils aient été, ils n’ont jamais atteint la violence des combats qui se sont déroulés au Mali voisin, dans un contexte comparable. Il existe une retenue « Nigérienne », tant du côté d’un pouvoir qui a su éviter, à quelques exceptions près, les exactions que de celui d’une communauté habitée par une certaine éthique qui fait qu’on ne s’attaque pas aux femmes ou aux enfants, par exemple. Par ailleurs, un tissu relationnel étroit unit toutes les ethnies du pays grâce aux nombreux liens familiaux tressés à l’occasion des mariages, tout comme y participe l’extraordinaire « cousinage à plaisanteries » si caractéristique du Niger. Ce tissu, s’il était cultivé davantage, constituerait un ferment prometteur pour l’émergence d’une Nation Nigérienne à laquelle je pense que les Nigériens sont déjà plus attachés qu’on ne le croit.
L’extrémiste religieux. Il n’a jamais été évoqué en dehors de positions individuelles non reconnues par les clans Touareg, qui ont toujours pratiqué un islam tolérant et peu prosélyte. Il ne faut donc pas confondre la proximité créée par la vie dans le désert entre différents groupes, telles les tribus arabes de l’Azawag ou actuellement les « katibas » d’AQMI. Elles sont toutes amenées à se connaître et se côtoyer sans avoir nécessairement une communauté d’opinion et de destin. Si l’extrémisme religieux existe au Niger, ce n’est par au sein de la communauté Targui qu’il faut le chercher mais plutôt au Sud, dans les régions de Maradi et de Zinder si proches de la Katsina Nigériane qui est elle-même le siège d’un intégrisme religieux virulent et d’affrontements intereligieux féroces et réguliers.
La prise d’otage. Elle n’a pas été pratiquée, à ma connaissance, au cours de la première rébellion. Au cours de la seconde, deux prises d’otages ont été rapidement réglées et sont plus à considérer pour l’une, comme une action d’opportunité et pour l’autre, pour une action de semonce. Cela ne les excuse en aucun cas mais il semble important des les recadrer par rapport aux évènements que nous vivons actuellement.
Naturellement, il serait naïf d’exclure la possibilité d’actes individuels concourrant à une complicité avec les activistes d’AQMI. La pauvreté, le manque de perspectives d’avenir, le simple fait qu’il existe également, comme dans toutes les communautés, une frange délinquante ont pu amener certains jeunes (et moins jeunes) à se servir des armes pour s’enrichir rapidement dans le contexte de non-droit qui caractérise cette région du pays. Mais il ne s’agit en aucun cas de l’état d’esprit de la majorité des Touareg qui ne cherche que la stabilité afin de pouvoir vivre du tourisme, des activités agropastorales et commerciales ainsi que des activités minières.
Et là sera le principal challenge du futur Président du pays. Donner à chaque composante de ce vaste pays la juste place qui lui revient dans toutes les activités possibles dans une région à fort potentiel. Ce sera principalement une question de volonté politique car ces problèmes récurrents du Nord ont souvent été laissés à la seule responsabilité des militaires, lesquelles n’ont jamais été soutenus résolument par une classe politique qui a trop souvent par lâcheté, par dogmatisme ou par calcul, refusée de résoudre cette difficulté majeure qui ronge le Niger. Mais ceci est, comme disait Kipling, une autre histoire.
Gilles Denamur
samedi 16 octobre 2010
AQMI : Les sept otages seraient à Dirkou dans le septentrion nigérien entre les frontières libyennes et tchadiennes
16-10-2010, 08h50
AQMI : Les sept otages seraient à Dirkou dans le septentrion nigérien entre les frontières libyennes et tchadiennes
Poste sur Maliweb
La Révélation, 15/10/2010
Les sept employés de la firme française AREVA enlevés en début septembre dernier à Arlit dans le nord du Niger dont cinq français, un togolais et un malgache, seraient toujours entre les mains de leurs ravisseurs à l’extrême nord dans une zone tri-frontaliere entre le Niger, la Libye et le Tchad, nous a confirmé une source bien informée.
Selon la même source, les deux africains à savoir le togolais et le malgache sont bien traités contrairement aux expatriés et seront libérés dans les jours à venir.
Dirkou ou le royaume du diable
Dirkou, petite base militaire nigérienne située dans un no man’s land du pays en plein désert du Ténéré, vaste étendue de sable avec un immense tapis de dunes qui s’étale sur des centaines de kilomètres et parsemée d oasis enclavées au cœur du Sahara. C’est le désert dans le désert, un lieu de passage par excellence des subsahariens qui sont animés par le désir de rejoindre l’ Eldorado libyen et se trouve être aussi un carrefour où toutes les formes de trafic sont autorisées.Cet enfer local est devenu depuis un bon moment une véritable ville fantôme. Pour ceux qui ont une certaine connaîssance de la zone, Dirkou est la localité qui semble être oubliée par Dieu , compte tenu de l’ infernale vie qui y règne.Sexe, alcool,drogue, raquette , spoliation de biens cohabitent dans une parfaite harmonie, ce qui fait de cette partie du monde, un véritable enfer sur terre. Pourquoi cette base militaire est-elle en passe de devenir le bastion des preneurs d’otages ?
Qui sont-ils ? D’ où viennent-ils ? Et que veulent-ils ?voici entre autres les questions auxquelles notre source qui est un ressortissant de Iferouane à l’extrême nord du Niger a bien voulu répondre.
Les ravisseurs sont des Toubous ,une ethnie à laquelle appartient l’actuel président Idriss Deby Itno.Il sont tristement réputés dans les crimes organisés, le mercenariat, le trafic de drogue et les razzias. De l’autre côté se manifestent les Touareg du Niger qui sont de véritables boussoles humaines à cause de leur parfaite connaissance du désert. .Ils arrivent à défier les satellites placés très haut dans le ciel et à échapper à la surveillance des nouveaux appareils capables de détecter une présence humaine à plus de 300km.
Ces preneurs d’otages ne sont rien d’autres que des anciens combattants de la guerre entre la Libye et le Tchad et des grands trafiquants de cigarettes qui voient aujourd’hui leur business perturbés par la présence de Babylone (comprenez ici les occidentaux).Ils sont mordicus prêts à tout pour parvenir a leur fin.Raison pour laquelle ils utilisent le Label ALQAIDA pour semer la terreur.Ils sont lourdement armés et ont de très solides contacts dans les hautes sphères de l’administration de leur pays d’origine .Une véritable mafia sahélienne d’une mobilité extraordinaire et d’une organisation à vous couper le souffle brave bon nombre de pays depuis un moment.
Pendant qu ils sont dans le désert du Ténéré au Niger voisin, ils font croire a leurs ennemis qu ils sont au nord du Mali.Juste pour brouiller les pistes une de leur stratégie favorite.
Le hic est que les soi-disants terroristes possèdent chacun des téléphones satellitaires qui leur permettent de communiquer et de tracer leur odieux plan de prise d’otages sans que les appareils les plus sophistiqués au monde ne puissent les détecter.
Ils se ravitailleraient dans la petite ville de Gatroune, une petite localité libyenne située à quelques kilomètres des frontières du Niger et du Tchad.Ces bandits armés que l’on appelle islamistes sont de plusieurs nationalités. Ils sont à la fois Nigériens, Tchadiens, Soudanais, Maliens, Mauritaniens, Algériens, Libyens ou Sahraouis et la plus part de leurs véhicules sont sans plaque d’immatriculation car ils sont le plus souvent volés.
Leurs revendications n’ont rien à voir avec la religion encore moins avec Dieu. Elles sont d’ordre financier car selon une chaîne de télévision arabe, les ravisseurs auraient demandé l’abolition de la loi interdisant le port de la bourka dans les lieux publics en France et la coquette somme de 7 millions d euros soit un million par otage.Multipliez cette somme par
655 f CFA et voyez ce que cela donne.
Cette spectaculaire prise d’otage qui a encore une fois démontré la force de frappe d’ Aqmi, vient de porter un sérieux coup à la politique de lutte contre le terrorisme du gouvernement français.Cette situation qui a fait l’objet de beaucoup de commentaires de la part des médias, interpelle la conscience de l’humanité toute entière.
IBRAHIM Watara dit IB
AQMI : Les sept otages seraient à Dirkou dans le septentrion nigérien entre les frontières libyennes et tchadiennes
Poste sur Maliweb
La Révélation, 15/10/2010
Les sept employés de la firme française AREVA enlevés en début septembre dernier à Arlit dans le nord du Niger dont cinq français, un togolais et un malgache, seraient toujours entre les mains de leurs ravisseurs à l’extrême nord dans une zone tri-frontaliere entre le Niger, la Libye et le Tchad, nous a confirmé une source bien informée.
Selon la même source, les deux africains à savoir le togolais et le malgache sont bien traités contrairement aux expatriés et seront libérés dans les jours à venir.
Dirkou ou le royaume du diable
Dirkou, petite base militaire nigérienne située dans un no man’s land du pays en plein désert du Ténéré, vaste étendue de sable avec un immense tapis de dunes qui s’étale sur des centaines de kilomètres et parsemée d oasis enclavées au cœur du Sahara. C’est le désert dans le désert, un lieu de passage par excellence des subsahariens qui sont animés par le désir de rejoindre l’ Eldorado libyen et se trouve être aussi un carrefour où toutes les formes de trafic sont autorisées.Cet enfer local est devenu depuis un bon moment une véritable ville fantôme. Pour ceux qui ont une certaine connaîssance de la zone, Dirkou est la localité qui semble être oubliée par Dieu , compte tenu de l’ infernale vie qui y règne.Sexe, alcool,drogue, raquette , spoliation de biens cohabitent dans une parfaite harmonie, ce qui fait de cette partie du monde, un véritable enfer sur terre. Pourquoi cette base militaire est-elle en passe de devenir le bastion des preneurs d’otages ?
Qui sont-ils ? D’ où viennent-ils ? Et que veulent-ils ?voici entre autres les questions auxquelles notre source qui est un ressortissant de Iferouane à l’extrême nord du Niger a bien voulu répondre.
Les ravisseurs sont des Toubous ,une ethnie à laquelle appartient l’actuel président Idriss Deby Itno.Il sont tristement réputés dans les crimes organisés, le mercenariat, le trafic de drogue et les razzias. De l’autre côté se manifestent les Touareg du Niger qui sont de véritables boussoles humaines à cause de leur parfaite connaissance du désert. .Ils arrivent à défier les satellites placés très haut dans le ciel et à échapper à la surveillance des nouveaux appareils capables de détecter une présence humaine à plus de 300km.
Ces preneurs d’otages ne sont rien d’autres que des anciens combattants de la guerre entre la Libye et le Tchad et des grands trafiquants de cigarettes qui voient aujourd’hui leur business perturbés par la présence de Babylone (comprenez ici les occidentaux).Ils sont mordicus prêts à tout pour parvenir a leur fin.Raison pour laquelle ils utilisent le Label ALQAIDA pour semer la terreur.Ils sont lourdement armés et ont de très solides contacts dans les hautes sphères de l’administration de leur pays d’origine .Une véritable mafia sahélienne d’une mobilité extraordinaire et d’une organisation à vous couper le souffle brave bon nombre de pays depuis un moment.
Pendant qu ils sont dans le désert du Ténéré au Niger voisin, ils font croire a leurs ennemis qu ils sont au nord du Mali.Juste pour brouiller les pistes une de leur stratégie favorite.
Le hic est que les soi-disants terroristes possèdent chacun des téléphones satellitaires qui leur permettent de communiquer et de tracer leur odieux plan de prise d’otages sans que les appareils les plus sophistiqués au monde ne puissent les détecter.
Ils se ravitailleraient dans la petite ville de Gatroune, une petite localité libyenne située à quelques kilomètres des frontières du Niger et du Tchad.Ces bandits armés que l’on appelle islamistes sont de plusieurs nationalités. Ils sont à la fois Nigériens, Tchadiens, Soudanais, Maliens, Mauritaniens, Algériens, Libyens ou Sahraouis et la plus part de leurs véhicules sont sans plaque d’immatriculation car ils sont le plus souvent volés.
Leurs revendications n’ont rien à voir avec la religion encore moins avec Dieu. Elles sont d’ordre financier car selon une chaîne de télévision arabe, les ravisseurs auraient demandé l’abolition de la loi interdisant le port de la bourka dans les lieux publics en France et la coquette somme de 7 millions d euros soit un million par otage.Multipliez cette somme par
655 f CFA et voyez ce que cela donne.
Cette spectaculaire prise d’otage qui a encore une fois démontré la force de frappe d’ Aqmi, vient de porter un sérieux coup à la politique de lutte contre le terrorisme du gouvernement français.Cette situation qui a fait l’objet de beaucoup de commentaires de la part des médias, interpelle la conscience de l’humanité toute entière.
IBRAHIM Watara dit IB
vendredi 15 octobre 2010
Communiqué de presse conjoint de :L’ambassade du Niger et L’association Emiskini*
(*coordination du Festival d’Agadez)
Monsieur Mayaki Abderrahmane ambassadeur du Niger en France,
Monsieur Kané, Maire de la ville d’Agadez, ainsi que Messieurs Bilalan Ag
photographe du Sahara, vous convie à une importante conférence de presse
dans le cadre du lancement du premier festival de tourisme culturel dans la
région d’Agadez.
La conférence aura lieu le vendredi 22 octobre à 11 heures à l’ambassade
du Niger à paris :
154 Rue Longchamp, 75116 Paris
Métro : Porte Dauphine.
A cette occasion nous présenterons le festival d’Agadez ainsi que le
contexte politique actuel au Niger et plus particulièrement dans la région
d’Agadez
Puis, à partir de 20, nous poursuivrons la soirée, au New Morning à Paris
(7-9 rue des Petites Ecuries, 75010)
Merci de confirmer votre venue à la conférence de presse
M Bilalan, association Emiskini :
24 Cité Gourien, 22000 Saint-Brieuc
Tel. : 06-65-54-12-33 / mail : emiskini@gmail.com
Merci de relayer également la soirée qui suivra au New Morning à Paris :
Revue de presse Afrique /cote d'Ivoire,Niger,Mali
Revue de presse Afrique
vendredi 15 octobre 2010
A la Une: le top départ de la présidentielle en Côte d'Ivoire
Par Gilles Moreau
RFI
Photo:Junte nigerienne
« C’est ce vendredi 15 octobre que s’ouvre officiellement la campagne pour l’élection présidentielle du 31 octobre. Avec ce top départ pour la conquête du pouvoir d’Etat (ou sa reconquête), les 14 candidats retenus par le Conseil constitutionnel se lancent dans une campagne de séduction des électeurs à travers le territoire national », expose Soir Info.
Dans la presse quotidienne ivoirienne, chaque journal défend la cause de son champion. Pour sa part, le site Abidjian.net préfère s'intéresser aux gros problèmes matériels qui se posent à deux semaines du jour J : pourquoi une partie de l'électorat ne pourra pas exercer son droit de vote (une partie des 5 millions 725 000 inscrits).
Cela tient à la production et à la distribution des cartes nationales d’identité et d’électeur. Des Ivoiriens ont reçu ces documents avec d’énormes anomalies, comme des erreurs sur les noms, prénoms, lieu et date de naissance.
Mais les plus fréquentes parmi ces anomalies, explique Abidjian.net, concernent les photographies : parfois erronées, parfois illisibles. Nombreux sont les Ivoiriens qui ont reçu leurs documents officiels sur lesquels se trouvent des photos autres que les leurs…
Autant de cas qui, déplore le site d'information, causeront « d'énormes préjudices » aux électeurs le jour du scrutin, même si les agents électoraux fermeront les yeux sur certains.
A tout cela s'ajoute la lenteur constatée dans la distribution des différents documents. Dans le District d’Abidjan, il n’est pas sûr que tous les bénéficiaires les récupèrent à temps, du fait des engorgements et des questions de sécurité. Et à l’intérieur du pays, l’opération n’a pas encore débuté dans toutes les villes et villages.
La transition nigérienne est entrée dans une zone de turbulences
C'est en tout cas le constat fait par Jeune Afrique : « Alors que le Conseil suprême de restauration de la démocratie dirigé par Salou Djibo entame la phase finale de cette période de transition, plusieurs limogeages au sein de la junte et des rumeurs d’arrestations suscitent l'inquiétude à Niamey ».
Parmi ces limogeages, rappelle Jeune Afrique, celui du colonel Abdoulaye Badié, considéré jusqu'alors comme le numéro deux du régime et l’un des plus proches collaborateurs de Salou Djibo.
Jeudi les rumeurs allaient bon train sur son sort : arrêté ou bien toujours retenu à l'état- major de l'armée ? Dans la capitale nigérienne, c'est l'expectative générale.
Autant d'événements qui surviennent dans « un contexte électoral sensible », écrit Jeune Afrique dans son édition en ligne, rappelant que le pays doit poursuivre, avec un référendum constitutionnel prévu le 31 octobre, un processus de transition censé aboutir l'an prochain à une élection présidentielle et au rétablissement d'un régime civil.
Au Mali, y aura-t-il un médiateur chargé de négocier la libération des otages retenus par al-Qaïda au Maghreb islamique?
La question reste posée, car le chef de l'Etat hésite encore, rapporte le quotidien Le Matin, pour qui ce dossier continue de faire des vagues au sommet de l’Etat malien.
Amadou Toumani Touré, en effet, n’arrive pas à faire un choix entre un Arabe et un Touareg pour conduire la médiation. Cela étant, selon le journal, « il semblerait qu'il ait jeté son dévolu sur certains notables touaregs qui ont des bons rapports avec AQMI , nébuleuse qui a ses ramifications dans la bande sahélo-sahélienne ».
Et parmi ces notables, l’ancien chef rebelle touareg Iyad Ag Ali. Or cette perspective est loin de rassurer Le Matin, qui redoute une dégradation de la situation et « le réveil de veilles querelles entre deux communautés qui n’ont pas fini de panser leurs plaies ».
Je vous renvoie aussi à la lecture de l'excellente enquête d'Isabelle Mandraud dans Le Monde, sur le thème des relations entretenues dans le désert entre islamistes et touaregs. Al-Qaïda représente une tentation pour une partie des jeunes touaregs. Des jeunes nomades dont le recrutement est facilité par les conditions de vie difficiles et l'attrait de l'argent.
Enfin, cette crise des otages a donné lieu à une réunion hier à Bamako. Les pays du Sahel ont été invités à une réunion d'experts de la lutte anti-terroriste du G8, l'objectif étant de montrer que leur coopération dans le combat contre al-Qaïda au Maghreb est sur la bonne voie.
Cette coopération n'est pas du goût de l'Algérie, comme le prouve cet passage d'un article de La Tribune : « Les craintes de l’Algérie se confirment et ce qui était proposé par euphémisme et en des termes voilés prend forme au grand jour : l’internationalisation de la sécurité de la région sahélo-saharienne est désormais un fait accompli avec la bénédiction de certains pays sahélo-sahariens qui cautionnent l’ingérence étrangère dans la région. Quant aux objectifs d’al-Qaïda qui s’avèrent un épouvantail au service des intérêts des puissances occidentales, ils sont atteints grâce à la complicité et à la naïveté de pays de la région. »
vendredi 15 octobre 2010
A la Une: le top départ de la présidentielle en Côte d'Ivoire
Par Gilles Moreau
RFI
Photo:Junte nigerienne
« C’est ce vendredi 15 octobre que s’ouvre officiellement la campagne pour l’élection présidentielle du 31 octobre. Avec ce top départ pour la conquête du pouvoir d’Etat (ou sa reconquête), les 14 candidats retenus par le Conseil constitutionnel se lancent dans une campagne de séduction des électeurs à travers le territoire national », expose Soir Info.
Dans la presse quotidienne ivoirienne, chaque journal défend la cause de son champion. Pour sa part, le site Abidjian.net préfère s'intéresser aux gros problèmes matériels qui se posent à deux semaines du jour J : pourquoi une partie de l'électorat ne pourra pas exercer son droit de vote (une partie des 5 millions 725 000 inscrits).
Cela tient à la production et à la distribution des cartes nationales d’identité et d’électeur. Des Ivoiriens ont reçu ces documents avec d’énormes anomalies, comme des erreurs sur les noms, prénoms, lieu et date de naissance.
Mais les plus fréquentes parmi ces anomalies, explique Abidjian.net, concernent les photographies : parfois erronées, parfois illisibles. Nombreux sont les Ivoiriens qui ont reçu leurs documents officiels sur lesquels se trouvent des photos autres que les leurs…
Autant de cas qui, déplore le site d'information, causeront « d'énormes préjudices » aux électeurs le jour du scrutin, même si les agents électoraux fermeront les yeux sur certains.
A tout cela s'ajoute la lenteur constatée dans la distribution des différents documents. Dans le District d’Abidjan, il n’est pas sûr que tous les bénéficiaires les récupèrent à temps, du fait des engorgements et des questions de sécurité. Et à l’intérieur du pays, l’opération n’a pas encore débuté dans toutes les villes et villages.
La transition nigérienne est entrée dans une zone de turbulences
C'est en tout cas le constat fait par Jeune Afrique : « Alors que le Conseil suprême de restauration de la démocratie dirigé par Salou Djibo entame la phase finale de cette période de transition, plusieurs limogeages au sein de la junte et des rumeurs d’arrestations suscitent l'inquiétude à Niamey ».
Parmi ces limogeages, rappelle Jeune Afrique, celui du colonel Abdoulaye Badié, considéré jusqu'alors comme le numéro deux du régime et l’un des plus proches collaborateurs de Salou Djibo.
Jeudi les rumeurs allaient bon train sur son sort : arrêté ou bien toujours retenu à l'état- major de l'armée ? Dans la capitale nigérienne, c'est l'expectative générale.
Autant d'événements qui surviennent dans « un contexte électoral sensible », écrit Jeune Afrique dans son édition en ligne, rappelant que le pays doit poursuivre, avec un référendum constitutionnel prévu le 31 octobre, un processus de transition censé aboutir l'an prochain à une élection présidentielle et au rétablissement d'un régime civil.
Au Mali, y aura-t-il un médiateur chargé de négocier la libération des otages retenus par al-Qaïda au Maghreb islamique?
La question reste posée, car le chef de l'Etat hésite encore, rapporte le quotidien Le Matin, pour qui ce dossier continue de faire des vagues au sommet de l’Etat malien.
Amadou Toumani Touré, en effet, n’arrive pas à faire un choix entre un Arabe et un Touareg pour conduire la médiation. Cela étant, selon le journal, « il semblerait qu'il ait jeté son dévolu sur certains notables touaregs qui ont des bons rapports avec AQMI , nébuleuse qui a ses ramifications dans la bande sahélo-sahélienne ».
Et parmi ces notables, l’ancien chef rebelle touareg Iyad Ag Ali. Or cette perspective est loin de rassurer Le Matin, qui redoute une dégradation de la situation et « le réveil de veilles querelles entre deux communautés qui n’ont pas fini de panser leurs plaies ».
Je vous renvoie aussi à la lecture de l'excellente enquête d'Isabelle Mandraud dans Le Monde, sur le thème des relations entretenues dans le désert entre islamistes et touaregs. Al-Qaïda représente une tentation pour une partie des jeunes touaregs. Des jeunes nomades dont le recrutement est facilité par les conditions de vie difficiles et l'attrait de l'argent.
Enfin, cette crise des otages a donné lieu à une réunion hier à Bamako. Les pays du Sahel ont été invités à une réunion d'experts de la lutte anti-terroriste du G8, l'objectif étant de montrer que leur coopération dans le combat contre al-Qaïda au Maghreb est sur la bonne voie.
Cette coopération n'est pas du goût de l'Algérie, comme le prouve cet passage d'un article de La Tribune : « Les craintes de l’Algérie se confirment et ce qui était proposé par euphémisme et en des termes voilés prend forme au grand jour : l’internationalisation de la sécurité de la région sahélo-saharienne est désormais un fait accompli avec la bénédiction de certains pays sahélo-sahariens qui cautionnent l’ingérence étrangère dans la région. Quant aux objectifs d’al-Qaïda qui s’avèrent un épouvantail au service des intérêts des puissances occidentales, ils sont atteints grâce à la complicité et à la naïveté de pays de la région. »
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