samedi 20 février 2010

Le Commandant Salou Djibo, patron du CSRD, la junte qui dirige le Niger


Le Commandant Salou Djibo, patron du CSRD, la junte qui dirige le Niger
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 17:24

A 44 ans, le commandant Djibo Salou, natif de Namaro, à l’ouest du Niger, dirige le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), la junte qui a déposé jeudi le Président Mamadou Tandja.
Né le 15 avril 1965 à l’ouest de Niamey, sur les berges du fleuve Niger, cet ancien élève de l’Ecole militaire de Bouaké (Côte d’Ivoire), a dirigé plusieurs garnisons à l’intérieur du Niger, avant de prendre les rênes depuis 2005 de la Compagnie d’appui, l’unité blindé qui a mené l’assaut contre le palais présidentiel.
Il a également fait ses études secondaires à Niamey jusqu’à l’obtention du baccalauréat.

Le commandant Djibo s’est spécialisé dans l’armement lourd en Chine, au cours d’un stage militaire, a-t-il dit à APA, après une brève déclaration tenue au cours de sa première apparition, depuis le putsch de jeudi.

« Je suis serein, nous contrôlons la situation et nous avons mis en place un Conseil (Ndrl : CSRD) qui travaillera pour dénouer le problème », a-t-il souligné.

Interrogé sur les dossiers brûlants, il s’est gardé de toute déclaration ajoutant que « le moment viendra où nous nous adresserons à la population ».

Il a par ailleurs invité ses compatriotes à « rester calme et sereins, car la situation est sous contrôle ».

Le coup d’Etat a fait plusieurs tués, essentiellement des militaires, selon plusieurs sources.

Djibril Saidou

19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.apanews.net/

Plusieurs anciens ministres nigériens relâchés par la junte


Plusieurs anciens ministres nigériens relâchés par la junte
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 23:28
Plusieurs membres du gouvernement détenus depuis jeudi lors du coup d’Etat qui a renversé le Président Mamadou Tandja, ont été libérés vendredi après-midi, sur décision du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), la junte qui s’est emparé du pouvoir, a appris APA de sources concordantes. Les mêmes sources affirment que seuls les ministres, Aichatou Mindaoudou, Lamine Zeine et Albadé Abouba, respectivement en charge des affaires étrangères, des Finances et de la Sécurité publique, sont toujours gardés dans un camp militaire, à la périphérie de Niamey.
Vendredi après-midi, le téléphone portable du ministre porte-parole du gouvernement, Kassoum Moctar, était toujours fermé.

Le Président déchu est également détenu dans un lieu tenu secret où il avait pu rencontrer ce vendredi son médecin, a déclaré à la presse, le Colonel Abdoul Karim Goukoye, le porte-parole du CSRD.

Djibril Saidou
19 Février
Publie le 19 février
Source : http://www.apanews.net/

Le Niger désormais dirigé par le putschiste Salou Djibo


Le Niger désormais dirigé par le putschiste Salou Djibo
De Dalatou Mamane (CP) – il y a 1 heure

NIAMEY — Les putschistes responsables du coup d'Etat de jeudi ont annoncé vendredi que le Niger était désormais dirigé par le chef d'escadron Salou Djibo, à la tête d'un Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). La prise de pouvoir des militaires a été condamnée par la France, les Etats-Unis et l'Union africaine, alors qu'on était toujours sans nouvelle du président déposé Mamadou Tandja.

Au lendemain du coup d'Etat dans ce pays d'Afrique de l'ouest riche en uranium, la junte a expliqué que le gouvernement serait géré par les responsables ministériels et régionaux, jusqu'à ce qu'un nouvel exécutif soit formé. La veille, la Constitution avait été suspendue et les institutions républicaines du Niger dissoutes.

Les frontières ont en revanche été rouvertes, et le couvre-feu, décrété jeudi soir, levé. Vendredi, les banques et les commerces étaient ouverts à Niamey, et la circulation revenue à la normale dans la capitale.

On ignorait en revanche toujours où se trouvait le président Mamadou Tandja, enlevé jeudi en plein jour lors de l'attaque du palais présidentiel par les putschistes. Radio France Internationale (RFI) avait rapporté jeudi soir que les soldats l'avaient conduit dans un camp militaire dans les faubourgs de Niamey.

De source diplomatique française, on indiquait vendredi que les combats lors de l'attaque du palais présidentiel avaient fait des morts. "Mais ces combats étaient brefs, le nombre de victimes est limité, il n'y a pas eu de combat en ville", indiquait-on. "Il n'y a pas d'inquietude sur le plan securitaire".

Jeudi, les putschistes avaient dit vouloir "faire du Niger un exemple de démocratie et de bonne gouvernance", mais le coup d'Etat a été unanimement condamné vendredi. Le président de la commission de l'Union africaine Jean Ping a ainsi "exigé un retour rapide à l'ordre constitutionnel".

A Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero a déclaré que la France "condamne toute prise du pouvoir par des voies non constitutionnelles" et "appelle tous les acteurs à faire preuve de responsabilité".

A New York, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a condamné le coup d'Etat, réitérant "sa désapprobation des changements de gouvernement inconstitutionnels ainsi que les tentatives de se maintenir au pouvoir par des moyens non constitutionnels", a précisé la porte-parole adjointe de l'organisation, Mary Okabe.

Ban souligne que le conseil suprème pour la restauration de la démocratie dit vouloir rétablir l'ordre constitutionnel, et l'appelle à "procéder rapidement en recourant à une méthode qui fasse consensus, en englobant tous les éléments de la société nigérienne".

Le porte-parole du département d'Etat américain, P. J. Crowley, a pour sa part estimé que Mamadou Tandja s'était peut-être attiré lui-même ces ennuis en "tentant de se maintenir au pouvoir" et a rappelé que les Etats-Unis et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'étaient inquiétés de cette situation depuis plusieurs mois. Il a toutefois ajouté que son pays ne reconnaissait pas la prise du pouvoir par la force.

Elu en 1999, Mamadou Tandja était accusé de dérive autoritaire par l'opposition depuis plusieurs mois. Il avait notamment imposé un référendum déclaré illégal par la justice pour prolonger son mandat de trois ans, alors qu'il s'était engagé à quitter le pouvoir comme prévu en décembre 2009, et avait depuis gouverné par décret. Mamadou Tandja avait élu en 1999 après le précédent coup militaire de Daouda Malla Wanke, puis réélu lors de scrutins jugés équitables.

Pays du sud du Sahara, frappé par la sécheresse et la désertification, le Niger a connu trois coups d'Etat entre 1974 et 1999. Le pays, qui figure parmi les moins développés selon l'index des Nations unies, a un taux de 70% d'illettrisme parmi sa population, et le plus fort taux de natalité au monde.

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Le Niger, un pays au sous-sol convoité


Le Niger, un pays au sous-sol convoité
LEMONDE.FR | 19.02.10 | 09h44 •
Mis à jour le 19.02.10 | 10h29

Le Niger, vaste pays de 1 267 000 km², dispose d'un sous-sol qui est l'un de plus riches de l'Afrique sub-saharienne, avec d'importantes réserves d'uranium dans le massif de l'Aïr, de phosphates, d'or dans le Liptako nigérien, du charbon à Anou-Araren et d'étain à El Micki. L'exploitation de l'uranium place le Niger au troisième rang mondial, avec 70 % des exportations du pays, derrière le Canada et l'Australie. Le secteur des mines et de l'industrie représente 10 % de la population active nigérienne et participe pour 16 % au PIB.


Numéro un mondial du nucléaire civil et premier employeur privé du Niger, Areva exploite dans ce pays plusieurs gisements d'uranium. En janvier 2009, le groupe nucléaire français a signé avec le gouvernement nigérien une convention qui attribue au groupe le permis d'exploitation de la mine géante d'uranium d'Imouraren, "la mine d'uranium la plus importante de toute l'Afrique et la deuxième du monde" selon Areva. En mai, le président Tandja a donné le coup d'envoi des travaux sur le gisement, mettant fin à deux années de brouille entre Paris et Niamey. Mille cinq cents Français vivent au Niger, dont une majorité travaillent pour Areva.

Depuis début 2007, les autorités du Niger sont confrontées aux actions de la rébellion touareg, qui réclame une plus grande part pour les populations locales des bénéfices tirés de cette exploitation. Le Niger, peuplé de 15 millions d'habitants, occupe la dernière place au classement annuel de l'indice de développement humain publié en 2009 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur 182 pays membres de l'ONU.

En mars 2008, s'était déroulée une conférence de presse à l'Assemblée nationale, à l'invitation de Noël Mamère, pour le lancement de la campagne “Areva ne fera pas la loi au Niger".

Niger : la junte assure vouloir rétablir la démocratie


Niger : la junte assure vouloir rétablir la démocratie
LEMONDE.FR avec AFP et AP | 19.02.10 | 16h27 •
Mis à jour le 19.02.10 | 19h39


Vingt-quatre heures après avoir renversé le président nigérien Mamadou Tandja et dissous le gouvernement, la junte a donné, vendredi 19 février, des signes de normalisation : elle a annoncé qu'elle s'apprêtait à relâcher des ministres, que le président, détenu dans une caserne, était sain et sauf, qu'elle allait lever le couvre-feu et rouvrir les frontières terrestres et aériennes du pays. Le chef de la junte a également annoncé qu'il ouvrirait sous peu des discussions avec des responsables sur les priorités du pays, mais sans évoquer de calendrier électoral.

Dans un communiqué vendredi, le porte-parole de la junte a fait une série d'annonces au nom du "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD)". Après avoir suspendu, jeudi soir, la Constitution que M. Tandja (voir le portfolio) avait fait adopter au forceps l'an dernier pour se maintenir au pouvoir, il a promis de rétablir la démocratie, sans préciser quand ni comment. Le Niger doit devenir un "exemple de démocratie et de bonne gouvernance", a-t-il déclaré.

Selon un diplomate de la région, les putschistes appartiennent à une faction de l'armée déçue par la décision de Tandja de prolonger son mandat au-delà de la limite constitutionnelle. Le "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie" est dirigé par le commandant Salou Djibo, un officier qui a servi sous le drapeau de l'ONU dans des missions de maintien de la paix (lire encadré).

LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE SOULAGÉE ?
Ce coup d'Etat, qui a fait au moins trois morts et une dizaine de blessés, a été vivement critiqué par l'Union africaine, l'Union européenne et la France, ancienne puissance coloniale. L'Union africaine a annoncé vendredi qu'elle allait suspendre le Niger. Le coup de force des militaires a également été critiqué par la presse internationale, qui souligne cependant son caractère "prévisible".

Critique à l'égard des puschistes, la communauté internationale ne l'est pas moins à l'encontre du président Tandja. Au lendemain des élections législatives d'octobre, boycottées par l'opposition qui protestait contre la prolongation du mandat de M. Tandja à la tête du pays, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest avait ainsi décidé de suspendre le Niger, tandis que l'UE gelait son aide au développement.

S'ils condamnent la méthode du coup d'Etat, de nombreux observateurs estiment que Tandja en est le premier responsable et voient dans ce putsch une possibilité de mettre fin à une dérive autocratique. Signe de cet espoir, l'UA a demandé vendredi le retour dans les plus brefs délais à l'ordre constitutionnel "d'avant le 4 août 2009", date de la révision constitutionnelle imposée par Mamadou Tandja. Le porte-parole du département d'Etat américain, Philip Crowley, a pour sa part estimé jeudi que l'action du président déchu avait "très bien pu précipiter ce qui s'est passé". L'historien nigérien Djibo Hamani résume d'une formule la pensée des diplomates : "La communauté internationale doit être soulagée."

Les hommes du coup d'etat
Les hommes du coup La junte militaire a pour président le chef d'escadron Salou Djibo. Né en 1965, le nouvel homme fort de Niamey a reçu sa formation militaire en Côte d'Ivoire, en Chine et au Maroc. Il dirige depuis cinq ans l'une des plus importantes garnisons de la capitale. Certains de ces officiers dirigent les garnisons de la capitale et ont participé aux précédents coups d'Etat de 1996 et 1999.

Parmi eux, le colonel Djibrilla Hamidou Hima, puissant commandant de la zone militaire de défense numéro 1, qui couvre plusieurs régions de l'Ouest, dont Niamey. Surnommé "Pelé", en raison de sa passion pour le football, il est également le président de la Fédération nigérienne de football. Il fut le numéro deux de la junte dirigée par le commandant Daouda Malam Wanké, qui avait renversé le président Ibrahim Baré Maïnassara en avril 1999. Le coup fut suivi de l'élection présidentielle remportée par Mamadou Tandja.

Autre figure importante, le commandant Abdoulaye Adamou Harouna, fils d'un ancien officier de la junte du général Seïni Kountché, auteur du tout premier coup d'Etat au Niger, qui avait renversé Diori Hamani, le premier président civil du pays, en avril 1974.

(avec AFP)

Niger/ de Niamey et d'Agadez

Vendredi 19 février 2010 5 19 /02 /2010 21:28 Niger/ de Niamey et d'Agadez
Les « putschistes » détiennent encore trois ministres et Tandja :


M. ALBADE ABOUBA, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation

Mme AICHATOU MINDAOUDOU Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération

M. ALI MAHAMAN LAMINE ZEINE Ministre de l’Économie et des Finances.

L’opposition appelle à une grande manifestation ce samedi à Niamey en soutient à la junte militaire qui a renversée Tandja.

A Niamey tout est calme et à Agadez la population se réjouissait de cette nouvelle situation.

Il ne reste plus qu'à attendre le "nouveau programme" des nouveaux "maîtres" du Niger !

Pellet Jean-Marc

NIGER : la junte lève l'état d'urgence

NIGER : la junte lève l'état d'urgence
BBC Afrique


La junte militaire qui a déposé le président Mamadou Tandja s'installe progressivement. Le CSRD, le Conseil Suprême pour la restauration de la Démocratie a annoncé la levée du couvre-feu et la réouverture des frontières terrestre et aérienne.
La vie a repris son cours normal.

Plusieurs centaines d'habitants se sont rassemblés vendredi après-mid à Niamey, en soutien à la junte.

L'opposition a appelé à une grande manifestation samedi.

Les affaires courantes ont été confiées aux secrétaires-généraux des ministères.

Le président de la junte, le chef d'escadron Salou Djibo est âgé de 45 ans, il est né dans l'ouest du pays le 15 avril 1965.

Il a été incorporé dans les forces armées nigériennes en 1986 et s'est spécialisé dans l'artillerie lourde au Maroc, en Côté d'Ivoire (Bouaké) et en Chine.

Le commandant Salou dirige depuis cinq ans la Compagnie d'Appui qui est l'unité de l 'armée la plus redoutée pour sa puissance de feuille de feu et détenant les armes lourdes du pays.

Il dirige le CSRD en compagnie d'une vingtaine d'officiers, dont des généraux et de sous- officiers.

Selon des hommes de troupes, le nouvel homme fort du Niger est réputé être un militaire intègre, courageux et très apprécié dans l'armée.

Le CSRD procède présentement à l'établissement de la liste des membres qui composent la junte qui vient de déposer le président Mamadou Tandja.

Ce dernier avait fait voter par referendum une révision constitutionnelle sur mesure, pour se maintenir au pouvoir après l'échéance de son second et dernier mandat en décembre.

Il a installé son quartier général dans l'enceinte de la Compagnie d'Appui le jour du coup d'état.

Un important arsenal de guerre a été déployé aux alentours du camp.

Des militaires lourdement armée quadrillent la zone.

Selon le porte-parole de la junte le colonel Goukoye Abdoulkarim, le président déchu se porte bien et reçoit la visite régulière de son médecin personnel.

De sources concordantes l'ex président Tandja serait retenu dans le quartier général des putschistes.

Par ailleurs la communauté internationale, notamment l'Union africaine, la CEDAO, l'Union européenne, la France ont condamné le coup d'état.

Vendredi les Etats-Unis ont demandé "un retour rapide" de la démocratie dans le cadre d'élections transparentes.

Enfin le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a estimé qu'il n'y avait "aucune raison de craindre" une remise en cause du partenariat entre l'Etat du Niger et le groupe nucléaire Areva, qui exploite des mines d'uranium.

"Les militaires ont affirmé qu'ils respecteraient les traités et conventions signés par le Niger", a déclaré M. Joyandet au quotidien Le Parisien dans son édition de samedi.

au Niger, le seigneur Tandja teste ses cachots !

Vendredi 19 février 2010 5 19 /02 /2010 17:09 au Niger, le seigneur Tandja teste ses cachots !
C'est avec plaisir que je vous fait partager ce courrier de Dialla Konaté suite au coup d'Etat Démocratique mettant le "Saigneur" Tandja sur la touche !
J'espère que cette remise en ordre démocratique servira de leçon aux autres pays de la région.
Inutile de discourir sur les commentaires de l'organisation de l'Unité Africaine.....
Pellet J-M


Chers camarades et amis
Je voudrais en ce moment où j'apprends la réussite d'un coup d'Etat militaire intervenu au Niger et à titre personnel, saluer ce coup que j'approuve sans réserve pour autant qu'elle se réserve être un évènement pour rétablir la souveraineté du Peuple nigérien et pour lui redonner le contrôle de sa démocratie. Cette démocratie avait été confisquée par un individu qui disait que c'était le peuple nigérien qui lui avait dit de vouloir se maintenir au pouvoir.
Pire que lui il y avait tous ces mange-mils, pseudo intellectuels et autres crapauds de marais qui faisaient la basse besogne pour lui et justifiaient l'expropriation de la souveraineté démocratique du Peuple Nigérien tout entier.
Cependant, ces militaires doivent savoir qu'ils ne sont élus par personne. Cela serait une grave erreur hélas bien tentante de vouloir entrer dans l'histoire de son pays par effraction.
Oui les nigériens ont besoin d'électricité.
Oui les nigériens ont besoin de la paix entre tous les groupes sociaux.
Oui les nigériens ont besoin d'une école qui fonctionne et forme l'avenir du pays. Ces militaires commettront une grave erreur s'ils s'arrogeaient le pouvoir de vouloir s'occuper de ces besoins.
Ils ont accompli une tache historique dont le seul objectif doit être d'organiser la vie civile et permettre de nouvelles élections dans le pays.
Il appartiendra à un pouvoir civil élu selon les normes de la démocratie de proposer un programme politique contenant les stratégie permettant aux nigériens d'avoir l'eau et l'électricité, d'avoir des écoles ouvertes et qui marchent, de faire la paix entre les groupes ethniques, etc... Alors ils auront fait le travail que leur devoir de patriotes les a amené à assumer. Dans la situation dans laquelle sont ces militaires, il est aussi facile de devenir un héros que de tomber dans le fosse miasmeux de l'histoire. A eux de choisir. Loin des crapauds qui savent changer si vite de marais. Ces crapaud que mamadou Tandja a suivis en eaux troubles.
Je désapprouve totalement l'attitude de l'Union Africaine qui s'est juste contentée de réaffirmer son opposition au coup d'Etat.
Manquer de discernement est aussi grave qu'être un criminel. Ceci n'est pas un coup d'Etat. Pour l'instant il s'est agit de chasser un usurpateur ignorant et imbu de sa personne.
C'est la suite qui nous prouvera si c'est un acte patriotique ou s'il s'agit de la collection d'un pouvoir tombé par terre.
J'espère que Mme Johson Shirleef du Libéria entendra le message.
Contre tous ses engagements, contre les règles établies elle veut rompre le serment de ne pas se représenter à la présidence et aurait l'intention de changer les données réglementaires de son pays.
Oui je salue le départ de Tandja et je souhaite qu'il soit très rapidement traduit en justice pour la gravité des accusations: haute trahison et forfaiture.
Qu'il ne soit pas traduit devant un tribunal militaire mais devant une juridiction civile. Notre travail et celui de tous les républicains démocrates consistera à nous battre s'il le faut pour que les droits de Tandja soient respectés et que la justice soit impartiale.
S'il y a une leçon plus générale que je voudrais retirer de ce cauchemar de l'entêtement de Tandja c'est ce qui suit.
L'ère d'hommes éduqués à l'art militaire au pouvoir est révolu. De Bismarck à Mengistu en passant par De Gaulle et Eisenhower ils ont eu leurs temps. C'était des temps où il était plus important de mener les peuples au pas forcé vers des buts déterminés au nom de grands principes.
Aujourd'hui il s'agit simplement d'aimer son pays, d'être démocrate et de vouloir travailler pour le bien public.
L'Afrique si elle veut devenir démocratique doit sortir de l'ère de l'uniforme pour entrer dans celle de la démocratie.
Alleluia, alleluia.

Dialla Konate

Niger : la presse africaine enterre vite Mamadou Tandja



Niger : les USA appellent au "retour rapide de la démocratie"


AFP / 19 février 2010 20h15

Niger : les USA appellent au "retour rapide de la démocratie"
vendredi 19 février 2010

WASHINGTON - Les Etats-Unis ont appelé vendredi à un "retour rapide" de la démocratie au Niger après le coup d’Etat, y compris à travers des élections transparentes.

"Les Etats-Unis continuent d’appeler le Niger à un retour rapide à la démocratie et l’Etat de droit, ainsi qu’à organiser sous peu des élections justes et transparentes", a indiqué le porte-parole du département d’Etat Philip Crowley.

M. Crowley a ajouté que les Etats-Unis étaient "satisfaits" par la réaction internationale au coup d’Etat, citant notamment "la déclaration ferme" de l’Union européenne.

"Nous allons naturellement travailler étroitement avec nos partenaires internationaux et faire tout ce que nous pouvons pour que la démocratie soit rétablie au Niger aussi vite que possible", a poursuivi le porte-parole.

L’armée a pris le pouvoir jeudi au Niger, déposant le président Mamadou Tandja et déclarant le gouvernement "dissous".

vendredi 19 février 2010

La situation au Niger est «sous contrôle»


Un véhicule militaire bloque l'accès d'une rue de Niamey au Niger, le 19 février 2010.
Niger / Coup d'Etat - Article publié le : vendredi 19 février 2010 - Dernière modification le : vendredi 19 février 2010
La situation au Niger est «sous contrôle»
AFP/Boureima HamaPar RFI


Au lendemain du coup d’Etat au cours duquel le président Mamadou Tandja a été renversé, la situation au Niger est « sous contrôle », a déclaré vendredi 19 février le porte-parole du Conseil militaire. Les combats auraient fait une dizaine de morts. Quant au chef de l’Etat, il a été emmené dans un lieu tenu secret. Les militaires ont instauré un Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSDR) avec à sa tête Salou Djibo, qui était jusque là chef d’escadron.

L’ambiance est particulière à la 21ème CCAS, la Compagnie de commandement d’appui et de service, située au sein du 2ème DIA, le bataillon inter armes sur la route de l’aéroport. C’est dans le quartier d’Amkalé, en zone désarmée. Dans la cour, en face du bureau, et au secrétariat du commandant Djibo Salou, de nombreux militaires notamment tous les haut-gradés de l’armée nigérienne à Niamey.


L’entrée de la compagnie est gardée par des soldats équipés de canons 106. Dans la cour, il y a des véhicules blindés, des pick-up montés de fusils-mitrailleurs. Des officiers jusqu’aux généraux convergent ici, chacun vient se présenter. Certes, tous n’ont pas accès au bureau du nouvel homme fort mais c’est un signe que toutes les unités ont rallié les putschistes.

Formaliser la structure dirigeante

Depuis de longues heures, les principaux auteurs du putsch sont enfermés dans le petit bureau du commandant Salou. Ils ont tenu une première réunion avec les secrétaires généraux des ministères. C’est pour donner des instructions à ces derniers chargés de gérer les affaires courantes. Ensuite, une deuxième réunion entre eux pour formaliser la structure dirigeante, a confié le colonel Djibrilla Hima Hamidou dit « Pelé », l’un des auteurs du coup.



Moussa Kaka, correspondant de RFI En direct de Niamey au Niger

19/02/2010
En attendant, trois têtes qui se dégagent : le commandant Salou, un officier formé à Bouaké en Côte d’Ivoire, puis en Chine et au Maroc ; le colonel Pelé, le commandant de la zone de défense numéro 1 de Niamey ; et le colonel Abdoulaye Adamou Harouna qui commandait le groupement de service.

Le président Tandja « se porte bien »D’après de nombreuses sources militaires contactées sur place, le président Mamadou Tandja se trouve à la compagnie de commandement d’appui et de service. Selon nos informations, Tandja a vu, ce jeudi 18 février, son médecin personnel, et c’était à sa demande. « Il est bien traité, nous a-t-on dit, il se porte bien ». Quant à sa famille, elle a quitté sa résidence présidentielle par la force hier.


Explications sur les événements au Niger 19/02/2010
par Christophe Boisbouvier



Comment les militaires se sont-ils organisés pour le putsch?
Selon différents témoignages recueillis, c’est de ce camp que les hommes sont partis avec du matériel lourd, c’est leur spécialité. Le groupe s’est scindé en deux : un premier est passé par la corniche qui longe le fleuve derrière le palais présidentiel, le second groupe a emprunté la voie d’accès normale et c’est là qu’ils ont encerclé la présidence.

Le coup a été soigneusement préparé par un petit groupe avec la complicité d’une partie de la garde présidentielle, celle chargée des artilleries lourdes et qui est issue du commandement d’appui et de service, en somme leurs anciens collègues.

Donc on peut dire que les hommes du chef d’escadron, du commandant Salou ont bénéficié de la complicité de leurs anciens collègues qui étaient au sein de la garde présidentielle. Ils étaient appuyés par une compagnie de parachutistes.



Antoine Glaser, rédacteur en chef du bimensuel "La lettre du continent"
On a senti que Mamadou Tandja surveillait du coin de l'œil ses officiers du premier cercle, très présents à Niamey, mais malgré cela il n'a rien pu faire...
19/02/2010

Niger: soulagement de politiques après le renversement du président Tandja

NDLR/tanja et son clan y compris l'ex chef d'etat major genéral des armées doivent comparaître devant la justice pour haute trahison et crimes contre l'humanité à l'encontre des populations du Nord-Niger.



Romandie News Texte
Niger: soulagement de politiques après le renversement du président Tandja

NIAMEY - Le parti du président nigérien renversé lors d'un coup d'Etat militaire a reconnu implicitement vendredi la prise de pouvoir de la junte tandis que d'autres dirigeants politiques espèraient que l'éviction de Mamadou Tandja déboucherait rapidement sur une démocratisation.

Le vice-président du parti du chef de l'Etat déchu a appelé les nouveaux maitres de Niamey à se montrer "équitables et justes" et enjoint ses partisans à rester calmes au lendemain du coup d'Etat qui avait été précédé par une grave crise politique.

"Nous attendons que les militaires soient équitables et justes et que les conditions d'une transition se passent de manière démocratique. Nous restons vigilants et nous demandons à nos militants d'être sereins", a déclaré Ali Sabo, vice-président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) à la radio privée Saraounia.

"Nous pensions que l'armée devait se trouver en dehors du champ politique et que les contradictions de la sphère politique pouvaient se régler entre hommes politiques", a-t-il poursuivi après l'arrestation du président Tandja, la dissolution du gouvernement et la suspension de la constitution par les militaires.

Issoufou Bachar, président de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), un parti proche de M. Tandja, a dit ne pas être surpris par le renversement du pouvoir.

"Toute l'agitation de l'opposition était pour en arriver là. Mon souhait est que l'armée disqualifie tous les chefs des partis actuels", a-t-il dit, également sur Radio Saraounia.

Le Niger, pays pauvre du Sahel mais troisième producteur mondial d'uranium, avait été plongé dans la crise par la volonté du président Tandja, 71 ans, de se maintenir l'an dernier au pouvoir au delà de son mandat.

Parmi ceux qui s'étaient opposés à lui, Marou Amadou, président de Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD), a exprimé son "soulagement".

"Nous espérons que cette fois ci c'est le bon départ pour la démocratie nigérienne et nous invitons l'ensemble des citoyens à se donner la main pour construire une démocratie crédible. J'attends que très rapidement que les militaires prennent des mesures urgentes pour une transition démocratique transition politique la plus courte possible", a-t-il dit à l'AFP.

Oumarou Hamidou, un proche de l'ex-Premier ministre Hama Amadou, a lui aussi souhaité des élections rapides et la traduction en justice du dirigeant renversé.

"Nous nous sommes toujours battu pour la restauration de la démocratie et pour qu'il soit mis fin au régime de Mamadou Tandja. (...) Au lieu de sortir par la grande porte M. Tandja en sort par la petite porte de la honte", a-t-il dit.

"Nous espérons que des élections seront organisées très bientôt. Le président Tandja a violé une constitution il doit être jugé pour cela".

Dans la rue aussi, certains ne cachaient pas leur satisfaction.

"Même s'il faut le déplorer, ce coup d'Etat était la seule solution de sortie de crise. Il ne servait à rien à Mamadou Tandja de s'entêter. La crise politique était à son paroxysme, on ne savait donc pas vers quel chaos le pays de précipitait", a dit à l'AFP Ibrahim Souley, informaticien.:

(©AFP / 19 février 2010 14h51)

Les 16 belges bloqués au Niger autorisés à partir


Les 16 belges bloqués au Niger autorisés à partir
7sur7

Les dix policiers bulgares et seize belges retenus depuis jeudi dans un hôtel de la capitale du Niger, où les militaires ont pris le pouvoir à la suite d'un coup d'Etat, ont été autorisés vendredi à quitter le pays, a annoncé le ministère bulgare des Affaires étrangères.

L'équipe bulgaro-belge se trouvait à Niamey "à l'occasion d'un rapatriement d'étrangers qui avaient séjourné illégalement dans l'Union européenne". Les policiers européens avaient été retenus dans un hôtel, "probablement pour leur propre sécurité en prévision du coup d'Etat militaire", selon un communiqué du ministère.

Le coup d'Etat a fait trois ou quatre morts et une dizaine de blessés et le président Mamadou Tandja, 71 ans, est détenu, sain et sauf, dans une caserne depuis l'attaque des militaires putschistes jeudi. (belga)
19/02/10 17h23Lire aussi: La junte se veut rassurante, le président nigérien "va bien"

Lire aussi: L'Europe appelle à un "processus démocratique" au Niger
Lire aussi: L'Union africaine condamne le putsch au Niger

Niger : l'UE condamne le coup d'Etat, appelle à un "processus démocratique"

Niger : l'UE condamne le coup d'Etat, appelle à un "processus démocratique"
TRIBUNE de Genève

BRUXELLES, 19 fév 2010 | Le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a condamné vendredi le coup d'Etat militaire au Niger et a appelé "tous les acteurs impliqués à s'engager immédiatement dans un processus démocratique" en vue d'établir un "ordre constitutionnel" dans le pays.

Niger:Paris applaudit (discrètement), Pékin pleure !

19/02/2010 LA LETTRE DU CONTINENT N°582
NIGER
Paris applaudit (discrètement), Pékin pleure !


Même s'il surveillait depuis un moment du coin de l'œil Dijibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone militaire de Niamey, le président Mamadou Tandja n'a rien pu faire contre le coup de force qui l'a déposé le 18 février. (...)

Levée du couvre-feu et réouverture des frontières

Levée du couvre-feu et réouverture des frontières
Politique
Vendredi, 19 Février 2010 14:19

24heures à peine après leur prise du pouvoir, les militaires viennent d’annoncer la réouverture des frontières terrestres et aériennes ainsi que la levée du couvre feu. Par ailleurs, selon des sources concordantes, le président Tanja et le commandant de sa garde seraient détenus à la compagnie d’appui de Niamey, quartier général des nouveaux maîtres du pays. Le président de l’assemblée, le 1er ministre et le ministre de la justice sont gardés à la garnison militaire de Niamey.
On attend d’un instant à l’autre la composition du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) et probablement la précision sur la période de la transition militaire.

Nigerdiaspora

Niger : Ceci n’est pas un coup d’Etat

M. A. Kébir-http://www.alwihdainfo.com/18-02-10
Niger : Ceci n’est pas un coup d’Etat
vendredi 19 février 2010
Jeudi 18 février 2010. Ce qui vient de se passer au Niger ce jour, 18 février 2010, n’est pas un coup d’Etat. C’est un rétablissement de la démocratie et de l’Etat de droit. Cela aurait pu se passer un peu plus tôt dans ce pays du Sahel dont l’exploitation de l’uranium constitue l’une des principales ressources minières. Mais il n’est jamais trop tard et l’apprenti dictateur de Tanja Mamadou vient de l’apprendre à ses dépens. Il semble nous laisser croire, ce partisan novice du "pouvoirisme", qu’il a la mémoire courte, très courte, trop courte. Nous devons lui rappeler que la démocratie nigérienne s’est construite au prix d’un long sacrifice, un sacrifice à titre onéreux.

Il faut se souvenir que l’ex-dictateur Ibrahim Baré Mainassara a essayé de jouer avec le feu et il s’en est brûlé. Pour couper court, il a été abattu, en avril 1999, par un groupe d’officiers avec à leur tête Ibrahim Mallam Wanké, général de l’armée nigérienne pour restaurer l’autorité de l’Etat. La junte militaire va s’inspirer de l’exemple de Amadou Toumani Touré du Mali pour que la démocratie au Niger trouve toutes ses lettres de noblesse. Tanja Mamadou, lui, aurait pu devoir une fière chandelle au sacrifice consenti par l’armée qui l’a vu se hisser à la tête de l’Etat du Niger par le moyen des urnes.

Après avoir brigué deux mandats quinquennaux, la Constitution nigérienne lui incombe le devoir de se retirer pour laisser le processus démocratique enclenché suivre son cours normal. Fichtre ! Contre toute attente, celui qui est censé être le garant de la Constitution s’est laissé enivrer par le pouvoir. Il s’est permis de fouler la Loi fondamentale du pays pour prolonger ses moments de jouissance à la tête du Niger en organisant un référendum en août 2009 pour "légitimer" son putsch constitutionnel. Cette attitude mercantile aura finalement provoqué l’ire de presque toute la communauté internationale, la mienne y compris. Par conséquent, il doit payer aujourd’hui le prix de ses maladresses insensées.

On ne viole pas les acquis d’un peuple impunément. Tanja Mamadou, violeur de la Constitution de la République du Niger, est désormais bon pour être traduit devant la Justice. Il le sera avec plus d’équité, dans la mesure où aucune bavure notoire n’a été constatée sous son règne (1999 - 2010) à l’exception de l’arrestation arbitraire en 2007-2008 de Moussa Kaka durant une année entière pour avoir fait son travail de journaliste.

En somme, il convient de saluer l’acte héroïque du commandant de l’armée, Abdoulaye Adamou Harouna, qui a mené le putsch [du salut de la démocratie] de ce jeudi. Le fait que la junte putshiste ait fait simplement arrêter le despote pour le placer en détention, contrairement à son prédécesseur qui l’a payé de sa vie, est à saluer aussi. Tanja Mamadou est dorénavant hors-jeu, à l’instar de l’autre apprenti dictateur de la Guinée Konakry, Moussa Dadis Camara.

Au Niger, les nouveaux maîtres du pays ont convoqué la presse un peu avant la tombée de la nuit pour annoncer la création et la mise sur pied d’un "Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie." Ce cas de figure doit servir d’école aux Ivoiriens qui doivent à leur tour en découdre avec l’arbitraire et la tyrannie pour prendre leur destin en main. Le coup d’Etat intervenu au Niger jeudi 18 février 2010 n’en est pas un. C’est un acte héroïque par lequel l’armée restaure la démocratie et l’Etat de droit.

M. A. Kébir

Niger : l’armée assure contrôler la situation, va créer un conseil collégial

AFP / 19 février 2010 16h15
Niger : l’armée assure contrôler la situation, va créer un conseil collégial
vendredi 19 février 2010
NIAMEY - Les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger ont assuré vendredi avoir le contrôle de la situation et annoncé la création prochaine d’un "conseil consultatif" pour travailler à l’avenir du pays.

"La situation est sous contrôle, il n’y a aucune dissidence ni à Niamey, ni à l’intérieur du pays", a déclaré le porte-parole du Conseil militaire qui a renversé jeudi le président Mamadou Tandja, lors d’une première rencontre avec des journalistes, dont l’AFP, depuis le putsch.

Le porte-parole du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), Goukoye Abdoulkarim, a ajouté que le président déchu "était dans de très bonnes conditions, il est régulièrement suivi par son médecin"

Un officier avait auparavant déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat que M. Tandja, 71 ans, était "retenu" dans un bâtiment militaire et qu’il "se portait très bien".

Le porte-parole du CSRD n’a pas précisé combien de temps serait détenu M. Tandja.

Mais "une partie des ministres sera relâchée incessamment", a-t-il ajouté, sans préciser quand exactement.

Interrogé sur les difficultés alimentaires et financières, le président du CSRD, Salou Djibo, a annoncé la création d’un organe de consultation.

"Pour le moment nous sommes à un stade de démarrage, nous allons créer un conseil consultatif qui va travailler de façon collégiale, je ne décide pas tout seul, on décidera en groupe. C’est prématuré de répondre à ces questions", a-t-il dit dans la caserne qui sert de QG aux putschistes.

La junte qui a dissous le gouvernement et suspendu la constitution a rencontré vendredi les secrétaires généraux des ministères et s’apprête à relâcher des ministres, a ajouté son porte-parole.

Le Conseil va lever à 15H00 GMT le couvre-feu et rouvrir les frontières terrestres et aériennes du Niger qui avaient été fermées la veille, a-t-il aussi dit.

"Le couvre feu sera levé à partir de 16H00 pour que les gens vaquent à leurs occupations et les frontières terrestres et aériennes seront également rouvertes à 16H00 pour favoriser les trafics et les échanges", a dit M. Abdoulkarim.

Il a expliqué qu’ils ont déjà eu une première rencontre avec les secrétaires généraux des ministères vendredi pour "faire le point". Il s’agit principalement des secrétaires généraux des ministères des Finances, de l’Intérieur, de la Justice, des Affaires étrangères et de la Communication

"Nous leur avons donné des orientations par rapport aux actions urgentes pour assurer le fonctionnement de l’Etat".

"Une partie des ministres sera relâchée incessamment", a-t-il déclaré sans préciser quand exactement.

Affaire Camatte : Bamako a plié

Adam Thiam- Jeune Afrique -19/02/2010 13:58:55
Affaire Camatte : Bamako a plié
vendredi 19 février 2010

L’otage français Pierre Camatte pourrait être prochainement libéré. AQMI le détient depuis le 26 novembre et avait posé comme condition de sa libération celle de quatre islamistes emprisonnés par les autorités maliennes. Or ceux-ci ont été jugés le 18 février et remis en liberté, moins de quarante-huit heures avant l’expiration de l’ultimatum posé par la nébuleuse salafiste.

Dernières heures de détention pour l’otage français Pierre Camatte, détenu par le redoutable émir d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abou Zeid ? C’est plus que probable. La condition posée par la nébuleuse salafiste était la libération de quatre de ses militants arrêtés à Kidal avec des armes de guerre lors d’une patrouille militaire, en avril 2009, avant d¹être mis en détention dans différentes prisons du pays.

Cette condition est remplie depuis jeudi 18 février 2010 où s’est déroulé en moins de trois heures, tôt le matin au Tribunal de la Commune III à Bamako, le procès des quatre prévenus.

Lire la suite sur Jeune Afrique !

J-1 et l’angoisse !

Adam Thiam- Le Républicain, 19/02/2010
J-1 et l’angoisse !
vendredi 19 février 2010

L’équation est simple : Pierre Camatte sera un homme libre dans les heures qui suivent. Ou il restera en détention, inégal devant le sort, c’est humain, mais visitant de ses dernières pensées sa compagne Francine, le temps s’égrenant, inexorable comme l’est le ravisseur de notre hôte.

Parce que l’infortuné otage est d’abord un homme, comme nous et non pas une variable sécuritaire comme on tente de l’accréditer. Son maintien en détention ou sa libération ne changera rien à la donne actuelle, ni dans l’espace sahélo-saharien, ni dans les pays menacés par les frappes terroristes. Son assassinat, par contre, après celui du Britannique Dyer, c’est fort probable viendrait décupler la détermination de Bamako à se débarrasser du chancre salafiste qui n’est plus très loin de ruiner notre image et d’isoler diplomatiquement notre pays.

La première personne à le savoir, c’est l’émir Abou Zeid lui-même et c’est pourquoi, à notre avis, tout n’est pas perdu pour le Français. Du reste, c’est le souhait de tout le monde que le Mali ne soit plus indexé comme le ventre mou de la lutte contre Aqmi mais cela doit-il passer par l’exécution des otages détenus sur son sol ? On ne peut pas balayer d’un revers de main l’argumentaire très souvent entendu que négocier avec les Salafistes revient à les légitimer et à renforcer la menace sécuritaire globale. Oui, c’est vrai que les rançons accroissent leurs moyens de guerre. Oui, c’est également vrai qu’un salafiste libéré est bien plus nocif qu’un Camatte libéré.

Mais le cynisme ne doit pas nous pousser à vouloir la mort d’un homme qui nous a fait l’honneur de vivre parmi nous et de contribuer à soigner les nôtres pour escompter une réponse radicale contre Aqmi. Car la vraie question n’est pas dans le principe -il est vrai contestable- des échanges de prisonniers et du paiement de rançons mais dans la pleine perception de la menace terroriste, la détermination à la conjurer ainsi que la stratégie et les moyens pour y réussir. Camatte libéré parce que ses ravisseurs réalisent qu’ils ont pris l’otage de trop est l’idéal. Qu’il soit libéré aux conditions de ses ravisseurs n’est glorieux pour personne, ni le Mali ni la France, mais si tel est le compromis pour que son sang ne soit pas versé chez nous, alors, il faudra s’y résoudre.

D’autant que la rupture supposée entre Abou Zeid le geôlier du Français et BelMokhtar le gardien des otages italiens et espagnols et qui passe pour plus coopératif et un peu homme d’affaires – donc plus enclin à libérer ses otages contre un peu d’intéressement - peut être une rupture factice, un plan salafiste destiné à tirer le plus grand profit possible de la crédulité ambiante. En d’autres termes, le sort des otages espagnols et italiens, -on ne sait jamais trop- peut être lié à celui du Français et cela, bien entendu changerait tout. Il est vrai, la donne algérienne ne peut pas être minimisée, d’abord parce que l’Algérie pour nous est un voisin puissant et ensuite parce ce que les déflagrations que nous ne voulons pas pour le Mali, nous ne devons pas les vouloir pour un autre pays.

Mais, on ne peut pas non plus se réfugier dans la peur du puissant voisin qui enverrait son armée dans nos provinces ou susciterait une nième rébellion. Ce qu’il faudra désormais, c’est une action décisive et collective pour régler une fois pour toute la question salafiste. Cela veut dire la sincérité, toute la sincérité, la synergie, toute la synergie, entre le Mali et l’Algérie et entre ces pays-ci et tous les détenteurs d’enjeux dans la crise de l’espace saharo-sahélien. Notre pays, à cette fin, doit mettre un point d’honneur à être lisible et visible sur ce front. Vouloir être aimable avec tout le monde est un trait de culture chez nous. Mais peut-être, dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, il vaut mieux emprunter un peu à cette autre culture qui dit dans un de ses proverbes : « aimable souvent est sable mouvant » !

Adam Thiam