TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 16 février 2010
MaliLa Situation politique et sécuritaire au Nord
NDLR/Voila un article du challenger toujours plein de hargne et de puanteur xénophobe,au moment ou le monde entier veut trouver des solutions à l'hydre islamiste dans la région :
Source MaliwebLa Situation politique et sécuritaire au Nord
Les cadres ''Touareg'' en conclave à Ténara : Le congrès des marionnettes ?
Le Challenger, 16/02/2010
Présenté par ses initiateurs comme celui de la réconciliation, un congrès initié par les cadres de l'Alliance du 23 mai (ADC) devrait se tenir en principe courant mars à Ténara, en Algérie. Que cache cette énième rencontre des irrédentistes touaregs dans leur base algérienne dans le contexte actuel ?
A l'issue de leur rencontre tenue en janvier dernier dans la capitale algérienne, les cadres de l'Alliance démocratique pour le changement du 23 mai (ADC), l'aile politique de la ''rébellion touareg'' au nord du Mali ont décidé d'organiser, au cours du mois de mars prochain à Ténara, un congrès placé sous le signe de la réconciliation. A ce grand rendez-vous qui devrait semble-t-il leur permettre d'accorder leur violon prendront part, à en croire ses initiateurs, toutes les composantes de la population touareg du nord de notre pays de toutes les sensibilités politiques et sociales.
C'est pourquoi, il est perçu comme celui de la réconciliation. ''Nous allons appeler à la participation de tous pour que chacun puisse apporter sa contribution dans l'intérêt de l'avenir du mouvement. Tous ceux qui veulent que la paix et le développement s'installent dans notre région doivent s'impliquer et prendre part à ce congrès. Nous ne pouvons rien construire sans une confiance mutuelle et les conditions de la stabilité. Ceux qui refusent ce congrès rejettent la paix'', a confié le porte-parole de l'Alliance, Hama Ag Sid Ahmed à nos confrères du quotidien algérien ''Alwatan''. Pour le colonel Hassan Fagaga, le congrès en vue ''va redonner une plus grande légitimité à ceux qui parleront au nom de la région du Nord''.
Selon les initiateurs cités par ''Alwatan'', le choix de Ténara pour abriter le congrès n'est pas un fait du hasard. La ville est connue pour être un endroit propice où transitent les groupes terroristes, notamment les membres d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). " Nous avons choisi cette ville justement parce qu'elle est depuis peu utilisée comme lieu de passage par les salafistes. Nous allons mettre les moyens pour assurer la sécurité de cette rencontre et tout se passera bien ".
Un groupe de travail est à pied d'œuvre avec comme mission de préparer le congrès et de mobiliser le maximum de personnes à y participer. En attendant sa tenue, de nombreuses questions reviennent sur les lèvres : ces cadres de l'alliance représenteraient-ils donc l'ensemble de la communauté touareg ? Pourquoi une telle rencontre après le Forum intercommunautaire tenu fin novembre seulement à Kidal ? Que cachent les initiateurs de ce congrès ? Pour qui roulent-ils ?
Chiaka Doumbia
Le Challenger, est seul responsable du contenu de cet article
Echec du dialogue inter nigérien et relations internationales: Tandja bluffe, Sarkozy plaide...
Echec du dialogue inter nigérien et relations internationales: Tandja bluffe, Sarkozy plaide...
Écrit par A.I. (Le Canard déchaîné N° 415 du 15 février 2010)
Mardi, 16 Février 2010 08:31
Au cours de ce mois de février, le Président Français Nicolas Sarkozy s’apprête à dépêcher, ici même à Niamey, son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner ou celui de l’Industrie Christian Estrosi. Et pour cause ! Dissuader le président Mamadou Tandja de se rapprocher des Chinois et des Iraniens. Pour beaucoup d’observateurs, c’est là une mission kamikaze ! En effet, le Président nigérien habitué désormais à traiter gagnant- gagnant avec la France ne va-t-il pas mettre dans la balance des échanges un soutien de l’Elysée à sa 6ème République ? Du coup, à quoi faut-il s’attendre de l’Union Européenne et du prochain sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO qui se tiendra, sauf report de dernière heure, le 18 février 2010 à Abuja ?
Perspectives de sanctions contre le régime de Niamey : la violence nourrit la violence.
A la pression de la communauté internationale, le régime contesté de Tandja a donc réagi par la pression intérieure. Il y a d’abord eu des arrestations des hommes politiques, des acteurs de la société civile et des journalistes. Des organes de presse ont été fermés sans autre forme de procès. Des manifestations pacifiques de l’opposition traitée de tous les noms d’oiseaux ont été interdites. Bref, le régime s’est cabré. Et il faut craindre que la violence ne nourrisse la violence dans ce pays de quelques 15 millions d’habitants, ayant un taux de croissance démographique élevé de 3,3% et en proie cette année à la famine (près de 7.800.000 personnes feraient face à une insécurité alimentaire) !
Puis, effrayé par la perspective des sanctions économiques agitées par l’Occident, Tandja Mamadou, tel un fauve traqué, s’est retourné contre ses poursuivants. Il menace alors de quitter la CEDEAO, à mot voilé, comme dans son message lors de la fête tournante de Diffa et caresse l’idée d’un élargissement de la carte diplomatique du Niger. C’est une sorte de réponse du berger à la bergère. La communauté internationale le sanctionne parce qu’elle ne l’aime pas non parce qu’il a remis en cause un processus démocratique. Donc, à son tour, il n’aime pas cette communauté internationale et il change de communauté. Elargissement de la carte diplomatique : quelle réalité ?
Depuis quelque temps, sans rompre avec les partenaires occidentaux de notre pays, Tandja élargit son cercle d’amitié vers l’Asie et certains pays arabes d’Afrique dont l’Egypte et l’ALgérie. Récemment, il a accueilli le Président Sénégalais dans une tenue ‘’col Mao’’, comme on dit chez nous. C’est-là un signe qui montre qu’il porte les Chinois dans son coeur. Du reste, la Chine a raflé beaucoup d’offres juteuses au Niger ces derniers temps : permis miniers et pétroliers, exploitation pétrolifère et construction d’une raffinerie à Zinder, construction du 2ème pont, infrastructures (classes préfabriquées) ; pour ne citer que ceux-là. Et depuis quelques mois, des équipes prépareraient officieusement une visite du Président Tandja en Iran. Or, ce pays qui développe une activité nucléaire suspecte était devenu la préoccupation N° 1 de grandes puissances.
Les défis de l’arme nucléaire que le Président Iranien agite dans cette partie du globe pourraient devenir une sérieuse menace pour l’ordre mondial. Qui sait si cela ne déclencherait pas une troisième guerre mondiale ? Pour posséder la bombe atomique, l’Iran a besoin de l’uranium. En grandes quantités. Le Niger, en passe de devenir le 2ème producteur d’uranium au monde après le Canada avec l’apport du groupe français AREVA qui investit 1,2 milliard d’euros dans un nouveau gisement, a arraché, dans le cadre des derniers accords de 2009, un important tonnage à mettre sur le marché mondial (certains parleraient de 300 tonnes de brut). En clair, le Niger serait prêt à vendre aux Iraniens son uranium brut. Rapprochement avec les Chinois et les Iraniens ou chantage ? Bingo !
Même si ce n’est que du chantage, Tandja aura quand même réussi à inquiéter les gendarmes du monde. En tête de ces puissances, la France. Déjà, Nicolas Sarkozy qui effectuera un voyage en Afrique fin février au Gabon et au Rwanda, a soigneusement évité de venir à Niamey. Il préfère donc envoyer un de ses ministres Kouchner ou Estrosi. Il est conscient que les souvenirs de sa visite shap- shap de mars 2009 sont encore vivaces dans les esprits puisque certains n’hésitent pas à l’accuser d’avoir encouragé le coup de force constitutionnel réalisé par Tandja Mamadou moins de trois mois après leur entrevue. Aujourd’hui, Sarkozy veut dissuader Tandja de se rapprocher des Chinois et des Iraniens. Un tel axe pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la géopolitique mondiale.
Car, malgré la pauvreté et le sousdéveloppement qui frappent le Niger, il reste un important enjeu stratégique aussi bien pour l’ancien colonisateur que pour les Etats- Unis d’Amérique qui auraient installé un système de surveillance sophistiqué de grande couverture quelque part dans le désert nigérien. Alors que proposerait la France à Tandja pour l’amener à abandonner son rêve chinois et iranien ? Face au manque à gagner des 300 milliards de nos francs de l’Union Européenne, le soutien de la France, ellemême durement frappée par la crise économique, ne peut être que politique surtout avec l’échec des négociations entre la CFDR et le MPRR. Echec du dialogue inter nigérien : une menace sur l’avenir… La position géostratégique du Niger et les richesses minières de notre sous-sol expliquent, en partie, les émois de la communauté internationale face à la crise politique qui secoue notre pays.
Ce sont d’ailleurs les pressions de cette même communauté internationale qui ont obligé les deux parties à s’asseoir autour d’une table des négociations sous les auspices du médiateur de la CEDEAO pour le Niger, le Général Abubakar Abdulsalami. A présent que profile à l’horizon l’échec de ce dialogue inter nigérien, la menace d’instabilité et de violence hante les esprits. Le fond contradictoire du message livré par la CFDR et le MPRR n’est pas pour arranger les choses. Quoiqu’on dise, pour les populations nigériennes ce fut un échec. En fait, elles appréhendent déjà le climat de violence et d’intolérance qui va s’instaurer dans le pays remettant aux calendes grecques les perspectives de paix, de stabilité et de développement. Cela est d’autant plus inquiétant que quand les éléphants se battent dans la forêt, c’est l’herbe qui en pâtit ! Intérêts démocratiques et économiques : un choix difficile ?...
Dans cette gigantesque scène théâtrale qu’offre notre pays, dans ce choc viril d’intérêts souvent divergents de la classe politique nigérienne et de la communauté internationale, d’une part et d’autre part, des légitimes aspirations des pauvres populations nigériennes, qu’est-ce qui est le plus important ? Qui croit véritablement à la démocratie comme valeur universelle ? Le peuple ? La classe politique ou la communauté internationale ? Autrement dit, la France vient-elle au Niger pour nous sauver de l’apocalypse ou pour préserver ses intérêts économiques et ceux des autres grands du monde ? En tout état de cause, il importe que les Nigériens fassent le distinguo entre les valeurs démocratiques et le vernis démocratique. Sarkozy l’a souvent répété : « la France n’a que des intérêts ! ». Comprenez que si la France a un choix à faire entre le démocratique et l’économique, elle choisirait sans hésiter… l’économique. Les Etats-Unis d’Amérique agiront ainsi. L’Union Européenne de même. La Chine et ainsi de suite. Où est le choix pour le peuple nigérien ???
Écrit par A.I. (Le Canard déchaîné N° 415 du 15 février 2010)
Mardi, 16 Février 2010 08:31
Au cours de ce mois de février, le Président Français Nicolas Sarkozy s’apprête à dépêcher, ici même à Niamey, son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner ou celui de l’Industrie Christian Estrosi. Et pour cause ! Dissuader le président Mamadou Tandja de se rapprocher des Chinois et des Iraniens. Pour beaucoup d’observateurs, c’est là une mission kamikaze ! En effet, le Président nigérien habitué désormais à traiter gagnant- gagnant avec la France ne va-t-il pas mettre dans la balance des échanges un soutien de l’Elysée à sa 6ème République ? Du coup, à quoi faut-il s’attendre de l’Union Européenne et du prochain sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO qui se tiendra, sauf report de dernière heure, le 18 février 2010 à Abuja ?
Perspectives de sanctions contre le régime de Niamey : la violence nourrit la violence.
A la pression de la communauté internationale, le régime contesté de Tandja a donc réagi par la pression intérieure. Il y a d’abord eu des arrestations des hommes politiques, des acteurs de la société civile et des journalistes. Des organes de presse ont été fermés sans autre forme de procès. Des manifestations pacifiques de l’opposition traitée de tous les noms d’oiseaux ont été interdites. Bref, le régime s’est cabré. Et il faut craindre que la violence ne nourrisse la violence dans ce pays de quelques 15 millions d’habitants, ayant un taux de croissance démographique élevé de 3,3% et en proie cette année à la famine (près de 7.800.000 personnes feraient face à une insécurité alimentaire) !
Puis, effrayé par la perspective des sanctions économiques agitées par l’Occident, Tandja Mamadou, tel un fauve traqué, s’est retourné contre ses poursuivants. Il menace alors de quitter la CEDEAO, à mot voilé, comme dans son message lors de la fête tournante de Diffa et caresse l’idée d’un élargissement de la carte diplomatique du Niger. C’est une sorte de réponse du berger à la bergère. La communauté internationale le sanctionne parce qu’elle ne l’aime pas non parce qu’il a remis en cause un processus démocratique. Donc, à son tour, il n’aime pas cette communauté internationale et il change de communauté. Elargissement de la carte diplomatique : quelle réalité ?
Depuis quelque temps, sans rompre avec les partenaires occidentaux de notre pays, Tandja élargit son cercle d’amitié vers l’Asie et certains pays arabes d’Afrique dont l’Egypte et l’ALgérie. Récemment, il a accueilli le Président Sénégalais dans une tenue ‘’col Mao’’, comme on dit chez nous. C’est-là un signe qui montre qu’il porte les Chinois dans son coeur. Du reste, la Chine a raflé beaucoup d’offres juteuses au Niger ces derniers temps : permis miniers et pétroliers, exploitation pétrolifère et construction d’une raffinerie à Zinder, construction du 2ème pont, infrastructures (classes préfabriquées) ; pour ne citer que ceux-là. Et depuis quelques mois, des équipes prépareraient officieusement une visite du Président Tandja en Iran. Or, ce pays qui développe une activité nucléaire suspecte était devenu la préoccupation N° 1 de grandes puissances.
Les défis de l’arme nucléaire que le Président Iranien agite dans cette partie du globe pourraient devenir une sérieuse menace pour l’ordre mondial. Qui sait si cela ne déclencherait pas une troisième guerre mondiale ? Pour posséder la bombe atomique, l’Iran a besoin de l’uranium. En grandes quantités. Le Niger, en passe de devenir le 2ème producteur d’uranium au monde après le Canada avec l’apport du groupe français AREVA qui investit 1,2 milliard d’euros dans un nouveau gisement, a arraché, dans le cadre des derniers accords de 2009, un important tonnage à mettre sur le marché mondial (certains parleraient de 300 tonnes de brut). En clair, le Niger serait prêt à vendre aux Iraniens son uranium brut. Rapprochement avec les Chinois et les Iraniens ou chantage ? Bingo !
Même si ce n’est que du chantage, Tandja aura quand même réussi à inquiéter les gendarmes du monde. En tête de ces puissances, la France. Déjà, Nicolas Sarkozy qui effectuera un voyage en Afrique fin février au Gabon et au Rwanda, a soigneusement évité de venir à Niamey. Il préfère donc envoyer un de ses ministres Kouchner ou Estrosi. Il est conscient que les souvenirs de sa visite shap- shap de mars 2009 sont encore vivaces dans les esprits puisque certains n’hésitent pas à l’accuser d’avoir encouragé le coup de force constitutionnel réalisé par Tandja Mamadou moins de trois mois après leur entrevue. Aujourd’hui, Sarkozy veut dissuader Tandja de se rapprocher des Chinois et des Iraniens. Un tel axe pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la géopolitique mondiale.
Car, malgré la pauvreté et le sousdéveloppement qui frappent le Niger, il reste un important enjeu stratégique aussi bien pour l’ancien colonisateur que pour les Etats- Unis d’Amérique qui auraient installé un système de surveillance sophistiqué de grande couverture quelque part dans le désert nigérien. Alors que proposerait la France à Tandja pour l’amener à abandonner son rêve chinois et iranien ? Face au manque à gagner des 300 milliards de nos francs de l’Union Européenne, le soutien de la France, ellemême durement frappée par la crise économique, ne peut être que politique surtout avec l’échec des négociations entre la CFDR et le MPRR. Echec du dialogue inter nigérien : une menace sur l’avenir… La position géostratégique du Niger et les richesses minières de notre sous-sol expliquent, en partie, les émois de la communauté internationale face à la crise politique qui secoue notre pays.
Ce sont d’ailleurs les pressions de cette même communauté internationale qui ont obligé les deux parties à s’asseoir autour d’une table des négociations sous les auspices du médiateur de la CEDEAO pour le Niger, le Général Abubakar Abdulsalami. A présent que profile à l’horizon l’échec de ce dialogue inter nigérien, la menace d’instabilité et de violence hante les esprits. Le fond contradictoire du message livré par la CFDR et le MPRR n’est pas pour arranger les choses. Quoiqu’on dise, pour les populations nigériennes ce fut un échec. En fait, elles appréhendent déjà le climat de violence et d’intolérance qui va s’instaurer dans le pays remettant aux calendes grecques les perspectives de paix, de stabilité et de développement. Cela est d’autant plus inquiétant que quand les éléphants se battent dans la forêt, c’est l’herbe qui en pâtit ! Intérêts démocratiques et économiques : un choix difficile ?...
Dans cette gigantesque scène théâtrale qu’offre notre pays, dans ce choc viril d’intérêts souvent divergents de la classe politique nigérienne et de la communauté internationale, d’une part et d’autre part, des légitimes aspirations des pauvres populations nigériennes, qu’est-ce qui est le plus important ? Qui croit véritablement à la démocratie comme valeur universelle ? Le peuple ? La classe politique ou la communauté internationale ? Autrement dit, la France vient-elle au Niger pour nous sauver de l’apocalypse ou pour préserver ses intérêts économiques et ceux des autres grands du monde ? En tout état de cause, il importe que les Nigériens fassent le distinguo entre les valeurs démocratiques et le vernis démocratique. Sarkozy l’a souvent répété : « la France n’a que des intérêts ! ». Comprenez que si la France a un choix à faire entre le démocratique et l’économique, elle choisirait sans hésiter… l’économique. Les Etats-Unis d’Amérique agiront ainsi. L’Union Européenne de même. La Chine et ainsi de suite. Où est le choix pour le peuple nigérien ???
lundi 15 février 2010
Catastrophe ferroviaire à Buizingen /Belgique
A Hal: un bilan de 12 à 25 morts Rédaction en ligne
lundi 15 février 2010, 12:30
Le soir.be
Le bilan officiel provisoire de la catastrophe ferroviaire à Buizingen est de 12 victimes. Il pourrait monter à 25 morts. Il y a aussi des « dizaines de blessés graves », selon la SNCB.
Douze personnes sont mortes dans la collision entre deux trains survenue ce lundi matin vers 8h30 à Huizingen, selon le bilan officiel provisoire. Un bilan qui pourrait encore s'alourdir. 30 autres personnes ont été hospitalisées, dont certaines sont dans un état grave. La protection civile travaille toujours sur les wagons accidentés, signe que d'autres victimes se trouvent toujours dans les décombres. Il n'y a pas encore de liste des victimes. La désincarcération de plusieurs corps des carcasses de deux trains accidentés est toujours en cours.
Un des trains impliqués était celui qui faisait la liaison Quiévrain-Liège Guillemins. L'autre faisait la liaison Leuven-Braine-le-Comte. Un troisième train a été indirectement impliqué dans la collision mais il n'y a pas de blessé dans ce véhicule. « Tous les services de secours sont sur place. Les blessés graves sont soignés sur les lieux avant d'être transférés dans un hôpital », a indiqué M. Pieters. Les blessés sont dispatchés vers l'hôpital de Hal et les hôpitaux Erasme et Sainte-Elisabeth à Bruxelles. Les blessés légers ont été transférés vers un centre sportif de Buizingen. Ils ont désormais quitté les lieux et le centre est fermé. Les voyageurs qui n'ont pas été blessés ont été transférés dans un autre centre sportif de Hal. Un centre de crise a été installé au niveau provincial, précise M. Pieters. « La police a évalué le bilan probable de l'accident a au moins une dizaine de morts », a déclaré la porte-parole d'Infrabel. Selon la porte-parole de la compagnie nationale des chemins de fer SNCB, Anne Woygnet, « il y a des dizaines de blessés graves ».
Défaillance technique, erreur humaine, conditions météo ? Les causes de l'accident ne sont pas encore connues. Le gouverneur du Brabant flamand Lode De Witte a indiqué au bourgmestre de Lennik qu'un des deux trains n'aurait pas respecté un feu de signalisation. Le procureur de Roi de Bruxelles Bruno Bulthé est descendu sur place. Le parquet a désigné un juge d'instruction qui descend sur place. Une source bien informée annonce qu'une panne d'électricité pourrait avoir provoqué une panne de signalisation et être à la base du crash. Selon certaines informations, le train Leuven-Braine-le-comte ne se serait pas trouvé sur la bonne voie, à l'inverse du train reliant Quievrain à Liège.
Selon Belga, les bourgmestres de Mons et de Frameries, Elio Di Rupo et Jean-Marc Dupont, présidents des zones de police de Mons-Quévy et du Borinage, mettent actuellement sur pied avec les chefs des zones concernées une cellule spéciale d'assistance aux familles au cas où il y aurait des victimes de Mons et du Borinage. La cellule sera composée de psychologues et de spécialistes à l'assistance aux victimes qui, à la demande des familles directement concernées, pourrait les accompagner dans cette effroyable épreuve.
Les perturbations
Les passagers devant normalement emprunter les trains entre Bruxelles et Hal sont conduits à leur destination au moyen d'un bus."La circulation des trains sera fortement perturbée durant l'heure de pointe de fin d'après-midi, principalement en Wallonie", a indiqué Bram De Saedeleer, porte-parole du gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire belge Infrabel. "Nous attendons lundi soir de légers problèmes en Flandre. Pour l'instant, cela se passe assez bien vu qu'en cette période de la journée il y a moins de trains qui circulent", a expliqué Bram De Saedele.
Selon l'AFP, le trafic ferroviaire entre la Belgique et la France est interrompu.
Toutes les informations se trouvent dans notre article.
Les réactions
Le Premier ministre Yves Leterme a décidé d'annuler sa visite officielle dans les Balkans. Informé de l'ampleur de la catastrophe de Biuzingen dès son arrivée à Pristina, capitale du Kosovo, il a rapidement pris la mesure de l'événement. L'avion gouvernemental devrait repartir du Kosovo vers 12h30. Yves Leterme devrait être sur les lieux de la catastrophe dans l'après-midi, nous informe notre envoyé spécial, qui l'accompagne.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a adressé ses condoléances à la Belgique. "C'est avec une profonde tristesse que j'ai appris la nouvelle du tragique accident de train survenu ce matin à Hal", a affirmé M. Barroso, dans une lettre adressée au Premier ministre, Yves Leterme. "Au nom de la Commission européenne et en mon nom personnel, permettez-moi de vous présenter, ainsi qu'aux familles des victimes, nos plus sincères condoléances et l'expression de notre profonde sympathie", a-t-il ajouté. La France, elle, exprime toute sa solidarité aux autorités et au peuple belges, a déclaré lundi le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner. "C'est avec une très grande émotion que je viens d'apprendre l'accident ferroviaire survenu ce matin à proximité de la gare de Hal et qui, d'après les premiers bilans, aurait fait de nombreuses victimes", indique-t-il dans un communiqué.
En Belgique, le cdH demande que le gouvernement fédéral, en lien avec les différentes entités de la SNCB, "fasse toute la lumière sur les dysfonctionnements qui ont rendu cette catastrophe possible, établisse clairement les responsabilités et mette en oeuvre les procédures et investissements techniques qui rendent ce type de dramatique accident impossible". Le cdH et sa présidente, Joëlle Milquet, manifeste ses condoléances et son "profond soutien" aux familles, aux proches des victimes ainsi qu'aux blessés.
(De nos envoyés spéciaux Colette Braeckman et Pascal Martin)
Maroc:Tamazight, la première chaîne de télévision en berbère
http://www.jeuneafrique.com-07-02-10
Maroc:Tamazight, la première chaîne de télévision en berbère
lundi 15 février 2010
Le directeur de la chaîne Mohamed Mamaden régie le 23 décembre 2009 à RabatLe directeur de la chaîne Mohamed Mamad (à droite) en régie le 23 décembre 2009 à Rabat© AFP
Tamazight émettra dans les trois idiomes berbères. La chaîne de télévision lancée au Maroc fera ses premiers pas le 1er mars prochain et prévoit de diffuser des émissions culturelles, de l’information et des téléfilms, tous "made in Maroc".
Le Maroc a lancé officiellement mercredi une chaîne de télévision publique en amazigh (berbère), qui "émettra à 70% dans les trois parlers amazighs", a déclaré Khalid Naciri, le ministre marocain de la Communication.
Baptisée Tamazight, cette nouvelle chaîne émettra aussi des programmes sous-titrés en arabe, "pour ne pas en faire un ghetto amazigh", a ajouté M. Naciri.
Pour Ahmed Boukous, recteur de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), "c’est l’aboutissement des attentes sociales et des revendications des Amazighs".
L’IRCAM n’a toutefois été associé qu’en partie à l’élaboration des programmes. "C’est parce que la chaîne dépend du ministère de la Communication et de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), a précisé M. Boukous à l’AFP. Nous avons tout de même été consultés pour le contenu des programmes".
Des émissions produites au Maroc
Les Marocains auront désormais accès à Tamazight via la TNT et le câble, six heures par jour en semaine et dix le week-end. Les programmes définitifs seront diffusés à partir du 1er mars. Tamazight - qui devait à l’origine commencer à émettre le 30 décembre dernier - proposera des émissions de divertissement, des reportages, des informations, des pièces de théâtre et des téléfilms, tous produits au Maroc, a indiqué Mohamed Mamad, directeur de la chaîne.
"J’espère que nous serons en mesure d’offrir des programmes économiques et culturels intéressants en ’prime time’. Les autres chaînes les diffusent aux heures de faible audience", a déclaré M. Mamad.
Selon Faïçal Laraichi, PDG de la SNRT, "plusieurs dizaines de personnes (20 journalistes et 70 techniciens) ont été recrutées" pour la nouvelle chaîne, avec un budget de fonctionnement annuel de quelque 60 millions de dirhams (environ 5 millions d’euros).
D’après le recensement de 2004, 8,4 millions de Marocains (sur un total de 31,5 millions) utilisent l’un des trois principaux parlers berbères (le tarifit, le tamazight et le tachelit). Ce chiffre est toutefois contesté par de nombreuses personnalités au sein de la communauté amazigh, qui l’estiment exagérément bas.
Algérie:La chaîne amazighe, une coquille vide dans un océan de télévisions
Amira SOLTANE-L’Expression-15-02-10
Algérie:La chaîne amazighe, une coquille vide dans un océan de télévisions
lundi 15 février 2010
« Ce qui est dans la parole est dans le silence. » Proverbe berbère
Au moment où nos frères marocains viennent de lancer, à titre expérimental, une chaîne amazighe de qualité avec un programme qui démarre de 18h à minuit, notre chaîne amazighe (la Chaîne 4) accuse un retard considérable, voire catastrophique dans ses programmes. Les émissions produites par cette chaîne se comptent sur les doigts d’une seule main. Pour preuve, la tranche accordée à cette nouvelle chaîne est seulement de 5 heures (17h-22h). Une durée insuffisante pour marquer sa présence. Mais le plus aberrant, est que la majorité des programmes de cette chaîne sont des programmes tournés en arabe et doublés en tamazight, soit en langue kabyle, soit en chaoui ou en mozabite. La production amazighe est pratiquement absente du programme.
Le directeur de la chaîne, Saïd Lamrani, qui a pris la peine de bien dispatcher les programmes selon la langue de la région berbérophone, a exclu les producteurs des programmes amazighs. Mais cette politique reste insuffisante et surtout loin des attentes d’une population berbérophone qui attendait beaucoup de cette nouvelle chaîne. Malgré la présence de plus d’une centaine de producteurs à Tizi Ouzou et la floraison d’une cinquantaine de productions amazighes cela n’a pas convaincu le premier responsable de la Télévision amazighe d’établir un programme étoffé et de fabriquer une télévision au sens propre du terme. En regardant la chaîne amazighe, on se rend compte de la faiblesse du programme de cette télévision. C’est une coquille vide, nous dira un adepte de la télévision. Une émission placée ici et là, un feuilleton de Ramadhan doublé, un JT diffusé sur d’autres chaînes et des longs métrages algériens doublés dans toutes les langues berbères....bref rien d’attirant ni de captant, qui puisse pousser le téléspectateur amazigh à regarder cette chaîne. En revanche, sur Brtv, qui souffre de productions fictions, on programme des émissions de talk-show ou de thèmatique pour parler de la crise économique ou encore de politique. Mais ce qui manque cruellement à cette télévision est son identité culturelle. Un chaîne amazighe, qui ne montre pas les Amazighs, une télévision qui ne donne pas la voix à cette population berbère qui a subi, durant de longues années, la censure linguistique à la télévision publique. Maintenant qu’elle possède une télévision, elle pensait pouvoir s’exprimer librement, mais c’était sans compter sur le verrouillage politique de la chaîne par son propre responsable. Des sujets graves, comme le suicide, les kidnappings et la sécurité dans la région, ne sont jamais traités par cette chaîne qui n’a pas la priorité de l’info. C’est une chaîne culturelle, nous dira un habitué du 21 boulevard des Martyrs, parti à la retraite mais rappelé par Saïd Lamarni, pour faire des petites émissions. Si la chaîne coranique n’a pas trouvé ses marques, la chaîne amazighe s’est complètement effacée, au détriment d’autres télévisions berbères qui restent plus attirantes sur le plan culturel et social.
amirasoltane08@live.fr
Amira SOLTANE
Algérie:La chaîne amazighe, une coquille vide dans un océan de télévisions
lundi 15 février 2010
« Ce qui est dans la parole est dans le silence. » Proverbe berbère
Au moment où nos frères marocains viennent de lancer, à titre expérimental, une chaîne amazighe de qualité avec un programme qui démarre de 18h à minuit, notre chaîne amazighe (la Chaîne 4) accuse un retard considérable, voire catastrophique dans ses programmes. Les émissions produites par cette chaîne se comptent sur les doigts d’une seule main. Pour preuve, la tranche accordée à cette nouvelle chaîne est seulement de 5 heures (17h-22h). Une durée insuffisante pour marquer sa présence. Mais le plus aberrant, est que la majorité des programmes de cette chaîne sont des programmes tournés en arabe et doublés en tamazight, soit en langue kabyle, soit en chaoui ou en mozabite. La production amazighe est pratiquement absente du programme.
Le directeur de la chaîne, Saïd Lamrani, qui a pris la peine de bien dispatcher les programmes selon la langue de la région berbérophone, a exclu les producteurs des programmes amazighs. Mais cette politique reste insuffisante et surtout loin des attentes d’une population berbérophone qui attendait beaucoup de cette nouvelle chaîne. Malgré la présence de plus d’une centaine de producteurs à Tizi Ouzou et la floraison d’une cinquantaine de productions amazighes cela n’a pas convaincu le premier responsable de la Télévision amazighe d’établir un programme étoffé et de fabriquer une télévision au sens propre du terme. En regardant la chaîne amazighe, on se rend compte de la faiblesse du programme de cette télévision. C’est une coquille vide, nous dira un adepte de la télévision. Une émission placée ici et là, un feuilleton de Ramadhan doublé, un JT diffusé sur d’autres chaînes et des longs métrages algériens doublés dans toutes les langues berbères....bref rien d’attirant ni de captant, qui puisse pousser le téléspectateur amazigh à regarder cette chaîne. En revanche, sur Brtv, qui souffre de productions fictions, on programme des émissions de talk-show ou de thèmatique pour parler de la crise économique ou encore de politique. Mais ce qui manque cruellement à cette télévision est son identité culturelle. Un chaîne amazighe, qui ne montre pas les Amazighs, une télévision qui ne donne pas la voix à cette population berbère qui a subi, durant de longues années, la censure linguistique à la télévision publique. Maintenant qu’elle possède une télévision, elle pensait pouvoir s’exprimer librement, mais c’était sans compter sur le verrouillage politique de la chaîne par son propre responsable. Des sujets graves, comme le suicide, les kidnappings et la sécurité dans la région, ne sont jamais traités par cette chaîne qui n’a pas la priorité de l’info. C’est une chaîne culturelle, nous dira un habitué du 21 boulevard des Martyrs, parti à la retraite mais rappelé par Saïd Lamarni, pour faire des petites émissions. Si la chaîne coranique n’a pas trouvé ses marques, la chaîne amazighe s’est complètement effacée, au détriment d’autres télévisions berbères qui restent plus attirantes sur le plan culturel et social.
amirasoltane08@live.fr
Amira SOLTANE
Tripoli ne délivrera plus de visas aux Européens
AFP-15.02.2010
Tripoli ne délivrera plus de visas aux Européens
lundi 15 février 2010
"La Libye a décidé d’arrêter l’octroi de d’entrée à tous les citoyens des pays européens", a indiqué le responsable sous couvert de l’anonymat, précisant cependant que cette mesure concerne seulement les ressortissants des pays de l’espace Schengen.
Selon Oea, qui cite un "responsable libyen de haut niveau", la liste suisse comprend le colonel Kaddafi et sa famille, des responsables du Congrès général du peuple (Parlement), du gouvernement, ainsi que des "responsables économiques et des dirigeants militaires et des services de sécurité".
a depuis envenimé les relations entre Tripoli et Berne qui ont pris des mesures de rétorsion : retrait d’avoirs bancaires des banques suisses et départ forcé des sociétés helvétiques du côté libyen, politique restrictive de visas Schengen envers les ressortissants libyens côté suisse.
Tripoli ne délivrera plus de visas aux Européens
lundi 15 février 2010
"La Libye a décidé d’arrêter l’octroi de d’entrée à tous les citoyens des pays européens", a indiqué le responsable sous couvert de l’anonymat, précisant cependant que cette mesure concerne seulement les ressortissants des pays de l’espace Schengen.
Selon Oea, qui cite un "responsable libyen de haut niveau", la liste suisse comprend le colonel Kaddafi et sa famille, des responsables du Congrès général du peuple (Parlement), du gouvernement, ainsi que des "responsables économiques et des dirigeants militaires et des services de sécurité".
a depuis envenimé les relations entre Tripoli et Berne qui ont pris des mesures de rétorsion : retrait d’avoirs bancaires des banques suisses et départ forcé des sociétés helvétiques du côté libyen, politique restrictive de visas Schengen envers les ressortissants libyens côté suisse.
Houlà, revoilà Kouchner !
Adam Thiam-Le Républicain-15-02-10
Houlà, revoilà Kouchner !
lundi 15 février 2010
Il n’est pas venu pour le charme du marché rose ni pour le centre de lutte contre la drépanocytose : pour la deuxième fois en deux semaines, Kouchner est chez nous par rapport à l’affaire Camatte.
Depuis son dernier passage, certaines choses sont devenues plus claires. Nous savons, par exemple et pour sûr, que contrairement aux otages italiens et espagnols qui sont aux mains du plus flexible émir Belmokhtar, le Français, lui, est détenu par l’émir Abou Zeid reconnu plus expéditif et plus exigeant que son compatriote algérien.
Nous savons également pour sûr que les termes du deal proposé par le ravisseur de Camatte, à savoir l’échange de l’otage français contre des prisonniers présumés terroristes, ne rencontrent pas l’agrément de tout le monde. En particulier l’Algérie et semble t-il, les Usa. Nous savons enfin que l’ultimatum donné par l’émir salafiste expire le 20 février et que la loi du genre est généralement de ne pas en accorder un troisième. Le temps est donc compté et il n’y a pas une minute à perdre, si l’on veut éviter le sort de l’infortuné Edwin Dyer à l’hôte de Ménaka.
Kouchner a si bien saisi la cruauté de la pendule qu’il ne pouvait faire que ce qu’il a fait : revenir sur les lieux du crime et se battre pour repartir en France avec son compatriote vivant. Puisse Dieu nous entendre qui est, sans aucun doute, plus miséricordieux que le ravisseur de Pierre Camatte. Mais rien ne sera simple pour nous. Si l’otage est libéré aux conditions d’Aqmi, et quel que soit le deal entre Kouchner et son homologue algérien, Alger nous fera payer. S’il est libéré par un accès d’humanisme ou par l’habileté de la partie malienne, alors c’est aux Britanniques que Bamako aura à faire.
Et le pire, c’est que notre hôte soit tué. Pour Kouchner qui aura tout simplement échoué. Pour ATT qui avait décidé d’en faire son affaire personnelle. Pour le pays qui enterrera sa deuxième victime occidentale salafiste. Et pour le Mali dont la nébuleuse terroriste sera devenu le cancer. Rongeant une image qui s’était péniblement construite en près de deux décennies d’un processus démocratique, certes perfectible mais méritoire. Et salué.
Adam Thiam
38% des terres de la planète seraient menacées par la désertification
http://www.partagedeseaux.info/-Février 2010
38% des terres de la planète seraient menacées par la désertification
lundi 15 février 2010
38% des terres de la planète seraient menacées par la désertification
Selon les résultats d’une étude publiée dans l’International Journal of Life Cycle Assessment, plus d’un tiers du globe serait menacé par la désertification à court ou moyen terme du fait de la surexploitation de l’eau, du pâturage et du climat.
Les chercheurs ont utilisé la méthodologie dite de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV, Life-Cycle Assessment - LCA en anglais), une méthodologie communément utilisée pour mesurer la durabilité d’un écosystème, en incluant pour la première fois des indicateurs relatifs à la désertification.
Les chercheurs ont distingué différents types d’éco-régions au niveau global et identifié celles qui étaient le plus menacées par la désertification. Les zones arides tropicales (Afrique du Nord, Australie, Moyen Orient) présentent les facteurs d’exposition à la désertification les plus élevés. La région méditerranéenne les suit de très près. La Chine est un autre endroit de la planète où le désert avance rapidement
Lire les commentaires de Science Daily et TreeHugger.
Mali-Algérie-France : Marchandage triangulaire autour d’un otage
Abdou ZOURE-Le Pays-15-02-10
Mali-Algérie-France : Marchandage triangulaire autour d’un otage
lundi 15 février 2010Il n’y a pas de doute. Le Mali est entre le marteau de la France et l’enclume de l’Algérie. Et c’est son grand espace territorial, qu’il n’arrive pas à bien couvrir sécuritairement, qui l’a mis dans cette inconfortable situation. En effet, le grand désert malien est un nid douillet pour les terroristes qui y viennent cacher quasi impunément le fruit de leur chasse : les otages. Et celui français, Pierre Camatte, donne présentement des migraines à Bamako. Doit-il céder au chantage de l’AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique) et libérer les terroristes qu’il a dans ses geôles ? Assurément, les conséquences seraient joyeuses pour Nicolas Sarkosy qui ne manquera pas alors d’entonner le chant de l’orgueil et de la bravoure.
A contrario, le revers de la médaille ne serait pas très réjouissant pour le Mali. En plus de perdre un excellent moyen de pression sur l’AQMI en échangeant les terroristes contre le Français, le froid qui plane sur ses relations avec Alger risque de s’intensifier.
En effet, ces terroristes relâchés reviendraient assurément vers Alger et ce ne serait pas très bon pour la santé du système sécuritaire de ce dernier. Cependant, ces relations se consolideraient si le Mali, en plus de garder les terroristes, les extradait en Algérie, exauçant ainsi le voeu des Algériens. Ces derniers auront alors à leur disposition une monnaie d’échange à utiliser pour mettre la pression sur la France, si besoin est. En somme, Pierre Camatte ressemble ainsi à un mouton sur lequel les trois pays marchandent à coup d’enchères et de surenchères. Mais la position sur laquelle ATT (Amadou Toumani Touré) est campé, à savoir qu’il n’est pas question de libérer les terroristes, semble ferme. Le président malien ne veut sans doute plus se laisser marcher sur les pieds. Déjà, Alger l’accusait de mollesse dans la lutte contre le terrorisme dans la zone. Si, en plus, il cédait au souhait de la France, cela ne manquerait pas de laisser entendre qu’il a fait montre d’un manque de souveraineté ou de dignité. En tout cas, la position du Mali ne fait que mettre la vie du Français en danger. Et si ce dernier venait à être exécuté, les sourires entre Bamako et Paris risquent à l’avenir d’être crispés.
Mais le Mali pourra-t-il seulement tenir longtemps dans sa fermeté ? Surtout avec le déplacement à Bamako du Secrétaire général de l’Élysée en personne, Claude Gueant, le second de Nicolas Sarkosy. On reconnaît à la France le mérite de lutter pour sauver la vie de son ressortissant. Mais on comprend également que le Mali est en train de lutter, lui, pour préserver la sécurité de toute une région, habitée de millions de vies sur la sérénité desquelles menace de tomber la grêle meurtrière des attaques de l’AQMI. Faut-il privilégier la vie du Français, libérer les terroristes, quitte à livrer ces populations à la rage de ces derniers ? En tout cas, le temps court. La date du 20 février arrive à grands pas. Que faut-il faire ? Mettre en place une opération commando qui jouerait à quitte ou double ? Ou faut-il compter sur la force de persuasion d’un super médiateur ? En l’occurrence, il n’est pas trop osé d’avancer que le président burkinabè soit sollicité par la France. Il allie l’expertise, l’expérience à l’amitié qu’il entretient à la fois avec le Mali, l’Algérie, la France et le monde musulman. Une action discrète de sa part pourrait dénouer la situation. Mais peu importe la solution utilisée. Il suffit qu’elle envoie, au final, de bons signaux.
Par Abdou ZOURE
Le Pays
Mali-Algérie-France : Marchandage triangulaire autour d’un otage
lundi 15 février 2010Il n’y a pas de doute. Le Mali est entre le marteau de la France et l’enclume de l’Algérie. Et c’est son grand espace territorial, qu’il n’arrive pas à bien couvrir sécuritairement, qui l’a mis dans cette inconfortable situation. En effet, le grand désert malien est un nid douillet pour les terroristes qui y viennent cacher quasi impunément le fruit de leur chasse : les otages. Et celui français, Pierre Camatte, donne présentement des migraines à Bamako. Doit-il céder au chantage de l’AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique) et libérer les terroristes qu’il a dans ses geôles ? Assurément, les conséquences seraient joyeuses pour Nicolas Sarkosy qui ne manquera pas alors d’entonner le chant de l’orgueil et de la bravoure.
A contrario, le revers de la médaille ne serait pas très réjouissant pour le Mali. En plus de perdre un excellent moyen de pression sur l’AQMI en échangeant les terroristes contre le Français, le froid qui plane sur ses relations avec Alger risque de s’intensifier.
En effet, ces terroristes relâchés reviendraient assurément vers Alger et ce ne serait pas très bon pour la santé du système sécuritaire de ce dernier. Cependant, ces relations se consolideraient si le Mali, en plus de garder les terroristes, les extradait en Algérie, exauçant ainsi le voeu des Algériens. Ces derniers auront alors à leur disposition une monnaie d’échange à utiliser pour mettre la pression sur la France, si besoin est. En somme, Pierre Camatte ressemble ainsi à un mouton sur lequel les trois pays marchandent à coup d’enchères et de surenchères. Mais la position sur laquelle ATT (Amadou Toumani Touré) est campé, à savoir qu’il n’est pas question de libérer les terroristes, semble ferme. Le président malien ne veut sans doute plus se laisser marcher sur les pieds. Déjà, Alger l’accusait de mollesse dans la lutte contre le terrorisme dans la zone. Si, en plus, il cédait au souhait de la France, cela ne manquerait pas de laisser entendre qu’il a fait montre d’un manque de souveraineté ou de dignité. En tout cas, la position du Mali ne fait que mettre la vie du Français en danger. Et si ce dernier venait à être exécuté, les sourires entre Bamako et Paris risquent à l’avenir d’être crispés.
Mais le Mali pourra-t-il seulement tenir longtemps dans sa fermeté ? Surtout avec le déplacement à Bamako du Secrétaire général de l’Élysée en personne, Claude Gueant, le second de Nicolas Sarkosy. On reconnaît à la France le mérite de lutter pour sauver la vie de son ressortissant. Mais on comprend également que le Mali est en train de lutter, lui, pour préserver la sécurité de toute une région, habitée de millions de vies sur la sérénité desquelles menace de tomber la grêle meurtrière des attaques de l’AQMI. Faut-il privilégier la vie du Français, libérer les terroristes, quitte à livrer ces populations à la rage de ces derniers ? En tout cas, le temps court. La date du 20 février arrive à grands pas. Que faut-il faire ? Mettre en place une opération commando qui jouerait à quitte ou double ? Ou faut-il compter sur la force de persuasion d’un super médiateur ? En l’occurrence, il n’est pas trop osé d’avancer que le président burkinabè soit sollicité par la France. Il allie l’expertise, l’expérience à l’amitié qu’il entretient à la fois avec le Mali, l’Algérie, la France et le monde musulman. Une action discrète de sa part pourrait dénouer la situation. Mais peu importe la solution utilisée. Il suffit qu’elle envoie, au final, de bons signaux.
Par Abdou ZOURE
Le Pays
La crise politique perdure entre la France et l’Algérie
Jean-Pierre Tuquoi-Le Monde-15-02-10
La crise politique perdure entre la France et l’Algérie
lundi 15 février 2010
Bernard Kouchner veut se rendre en Algérie sans tarder et apaiser la crise politique entre Paris et Alger. Dans un message transmis début février à Mourad Medelci, son homologue algérien, le ministre français des affaires étrangères a proposé d’effectuer en mars le déplacement à Alger. Une précédente visite, prévue à la mi-janvier, avait été reportée d’un commun accord tant elle risquait de n’être qu’un long catalogue des sujets de friction entre les deux pays. Les autorités algériennes n’ont pas encore communiqué leur réponse. "Une visite ne vaut que par ses résultats", dit prudemment M. Medelci, interrogé par Le Monde. L’Algérie inscrite par Paris sur une liste de pays à risque
Le Quai d’Orsay était-il informé que l’Algérie (comme l’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen, la Syrie, l’Iran et le Mali) avait été placée, en février 2009, sur une liste de pays dont les ressortissants étaient signalés à la police dès lors qu’ils réservaient un billet d’avion pour la France ? Sous couvert d’anonymat, des diplomates assurent que non.
"Nous l’avons appris en même temps que les Algériens et que l’Elysée, en décembre, assurent-ils. Comment aurions-nous pu en informer les autorités algériennes ?" Contacté par Le Monde, le ministère de l’intérieur français n’a pas donné suite à nos questions.
Alger ne veut pas s’immiscer dans cette querelle franco-française. "A nos yeux, le ministère des affaires étrangères est le canal privilégié pour traiter ce type de question", fait valoir Mourad Medelci, le ministre algérien des affaires étrangères.
Que les relations politiques - à l’inverse des échanges économiques - soient exécrables entre Alger et Paris, il suffit pour s’en convaincre d’observer de part et d’autre les visites de ministres ou de personnalités. Elles sont réduites à peu de chose.
Le chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, devait effectuer une visite officielle en France en 2009. Elle n’a pas eu lieu et "elle n’est pas inscrite au calendrier", reconnaît le ministre algérien, alors que M. Bouteflika s’est (brièvement) rendu en décembre en Espagne. Certes, le président algérien, en route pour le sommet de Copenhague, s’est arrêté à Paris, en décembre, mais il s’agissait d’un séjour privé. Et il n’a duré que quelques heures.
Depuis la visite à Alger du premier ministre François Fillon, en juin 2008, aucun ministre français n’a rencontré M. Bouteflika - pas même un membre du gouvernement porteur d’un message de Nicolas Sarkozy. Au mieux, ils ont été reçus par le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia.
Certains, qui souhaitaient se rendre en Algérie, ont même été priés de rester en France. Ils étaient indésirables à Alger. Ce fut le cas de Brice Hortefeux, le ministre de l’intérieur, et d’Eric Besson, en charge de l’identité nationale.
Un "ami" historique de l’Algérie, Pierre Joxe, membre du Conseil constitutionnel, n’a pas été mieux traité. Reçu à Alger à la fin janvier, il n’a pu, malgré des demandes réitérées, rencontrer le président algérien, alors que ce dernier lui avait adressé ses voeux à l’occasion du Nouvel An. Il a été reçu par le ministre de l’intérieur.
Quelques mois auparavant, Edith Cresson, l’ancien chef du gouvernement venu inaugurer le pavillon français de la foire d’Alger, n’avait eu droit à aucune rencontre officielle. "Elle est restée deux jours à Alger à tourner en rond", raconte un diplomate en poste à Alger, sous couvert d’anonymat. Et d’ajouter : "Il y a une volonté de boycotter les responsables français, spécialement de la part du président Bouteflika."
Pour expliquer le "long tunnel" dans lequel se trouvent les relations franco-algériennes, des diplomates français invoquent "l’immobilisme d’un pouvoir algérien qui rappelle l’époque Brejnev en Union soviétique" et "les luttes de pouvoir" attisées au sommet de l’Etat algérien par les rumeurs récurrentes sur la santé du chef de l’Etat.
Il n’empêche que des raisons plus substantielles nourrissent, côté algérien, "le froid" entre les deux capitales dont parle le chef de la diplomatie algérienne. "Il y a des dossiers qui font mal", lance M. Medelci.
Celui de l’assassinat des moines de Tibéhirine en 1996 n’est pas le moindre. Les religieux ont-ils été victimes d’islamistes, d’une bavure de l’armée ou d’une manipulation des services de renseignements algériens ? A défaut de répondre à la question, la déclassification récente de documents par l’administration française a ranimé les passions. "Pourquoi à nouveau vouloir jeter un rideau de doute ?", s’interroge le chef du FLN, l’ancien parti unique, Abdelaziz Belkhadem.
Autre sujet de crispation, "l’affaire Hasseni", du nom de ce diplomate algérien interpellé en France en 2008 et placé sous contrôle judiciaire dans l’enquête sur l’assassinat d’un opposant algérien, l’avocat Ali Mecili, en avril 1987 à Paris. Alger plaide depuis le début l’innocence du haut fonctionnaire. "Ce dossier a été géré de façon inacceptable (par Paris)", ajoute le ministre des affaires étrangères.
Attendue par Alger, l’annonce, il y a quelques jours, que le parquet de Paris avait requis un non-lieu en faveur du diplomate algérien aurait dû logiquement apaiser les tensions entre les deux capitales. Sauf qu’entre-temps, une nouvelle pomme de discorde est apparue. Elle a surgi avec la révélation, fin décembre 2009, par M. Hortefeux, que l’Algérie, avec six autres pays, faisait l’objet depuis des mois de mesures restrictives s’agissant de l’entrée de ses ressortissants en France.
"L’Algérie n’a pas à être sur cette liste. C’est inacceptable et nous ne l’accepterons pas", prévient le chef de la diplomatie algérienne. Même son de cloche au siège du FLN. "La France, explique M. Belkadem (qui a aussi rang de ministre d’Etat), parle de partenariat d’exception mais nous traite de façon discriminatoire. Si Paris persiste, il y aura des mesures de réciprocité."
M. Medelci ne va pas aussi loin : "On n’exercera pas de chantage, assure-t-il, mais il est hors de question d’accepter l’inacceptable, même si je me place sur le seul terrain politique." Et d’ajouter, sibyllin : "Pour l’instant".
Jean-Pierre Tuquoi
La crise politique perdure entre la France et l’Algérie
lundi 15 février 2010
Bernard Kouchner veut se rendre en Algérie sans tarder et apaiser la crise politique entre Paris et Alger. Dans un message transmis début février à Mourad Medelci, son homologue algérien, le ministre français des affaires étrangères a proposé d’effectuer en mars le déplacement à Alger. Une précédente visite, prévue à la mi-janvier, avait été reportée d’un commun accord tant elle risquait de n’être qu’un long catalogue des sujets de friction entre les deux pays. Les autorités algériennes n’ont pas encore communiqué leur réponse. "Une visite ne vaut que par ses résultats", dit prudemment M. Medelci, interrogé par Le Monde. L’Algérie inscrite par Paris sur une liste de pays à risque
Le Quai d’Orsay était-il informé que l’Algérie (comme l’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen, la Syrie, l’Iran et le Mali) avait été placée, en février 2009, sur une liste de pays dont les ressortissants étaient signalés à la police dès lors qu’ils réservaient un billet d’avion pour la France ? Sous couvert d’anonymat, des diplomates assurent que non.
"Nous l’avons appris en même temps que les Algériens et que l’Elysée, en décembre, assurent-ils. Comment aurions-nous pu en informer les autorités algériennes ?" Contacté par Le Monde, le ministère de l’intérieur français n’a pas donné suite à nos questions.
Alger ne veut pas s’immiscer dans cette querelle franco-française. "A nos yeux, le ministère des affaires étrangères est le canal privilégié pour traiter ce type de question", fait valoir Mourad Medelci, le ministre algérien des affaires étrangères.
Que les relations politiques - à l’inverse des échanges économiques - soient exécrables entre Alger et Paris, il suffit pour s’en convaincre d’observer de part et d’autre les visites de ministres ou de personnalités. Elles sont réduites à peu de chose.
Le chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, devait effectuer une visite officielle en France en 2009. Elle n’a pas eu lieu et "elle n’est pas inscrite au calendrier", reconnaît le ministre algérien, alors que M. Bouteflika s’est (brièvement) rendu en décembre en Espagne. Certes, le président algérien, en route pour le sommet de Copenhague, s’est arrêté à Paris, en décembre, mais il s’agissait d’un séjour privé. Et il n’a duré que quelques heures.
Depuis la visite à Alger du premier ministre François Fillon, en juin 2008, aucun ministre français n’a rencontré M. Bouteflika - pas même un membre du gouvernement porteur d’un message de Nicolas Sarkozy. Au mieux, ils ont été reçus par le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia.
Certains, qui souhaitaient se rendre en Algérie, ont même été priés de rester en France. Ils étaient indésirables à Alger. Ce fut le cas de Brice Hortefeux, le ministre de l’intérieur, et d’Eric Besson, en charge de l’identité nationale.
Un "ami" historique de l’Algérie, Pierre Joxe, membre du Conseil constitutionnel, n’a pas été mieux traité. Reçu à Alger à la fin janvier, il n’a pu, malgré des demandes réitérées, rencontrer le président algérien, alors que ce dernier lui avait adressé ses voeux à l’occasion du Nouvel An. Il a été reçu par le ministre de l’intérieur.
Quelques mois auparavant, Edith Cresson, l’ancien chef du gouvernement venu inaugurer le pavillon français de la foire d’Alger, n’avait eu droit à aucune rencontre officielle. "Elle est restée deux jours à Alger à tourner en rond", raconte un diplomate en poste à Alger, sous couvert d’anonymat. Et d’ajouter : "Il y a une volonté de boycotter les responsables français, spécialement de la part du président Bouteflika."
Pour expliquer le "long tunnel" dans lequel se trouvent les relations franco-algériennes, des diplomates français invoquent "l’immobilisme d’un pouvoir algérien qui rappelle l’époque Brejnev en Union soviétique" et "les luttes de pouvoir" attisées au sommet de l’Etat algérien par les rumeurs récurrentes sur la santé du chef de l’Etat.
Il n’empêche que des raisons plus substantielles nourrissent, côté algérien, "le froid" entre les deux capitales dont parle le chef de la diplomatie algérienne. "Il y a des dossiers qui font mal", lance M. Medelci.
Celui de l’assassinat des moines de Tibéhirine en 1996 n’est pas le moindre. Les religieux ont-ils été victimes d’islamistes, d’une bavure de l’armée ou d’une manipulation des services de renseignements algériens ? A défaut de répondre à la question, la déclassification récente de documents par l’administration française a ranimé les passions. "Pourquoi à nouveau vouloir jeter un rideau de doute ?", s’interroge le chef du FLN, l’ancien parti unique, Abdelaziz Belkhadem.
Autre sujet de crispation, "l’affaire Hasseni", du nom de ce diplomate algérien interpellé en France en 2008 et placé sous contrôle judiciaire dans l’enquête sur l’assassinat d’un opposant algérien, l’avocat Ali Mecili, en avril 1987 à Paris. Alger plaide depuis le début l’innocence du haut fonctionnaire. "Ce dossier a été géré de façon inacceptable (par Paris)", ajoute le ministre des affaires étrangères.
Attendue par Alger, l’annonce, il y a quelques jours, que le parquet de Paris avait requis un non-lieu en faveur du diplomate algérien aurait dû logiquement apaiser les tensions entre les deux capitales. Sauf qu’entre-temps, une nouvelle pomme de discorde est apparue. Elle a surgi avec la révélation, fin décembre 2009, par M. Hortefeux, que l’Algérie, avec six autres pays, faisait l’objet depuis des mois de mesures restrictives s’agissant de l’entrée de ses ressortissants en France.
"L’Algérie n’a pas à être sur cette liste. C’est inacceptable et nous ne l’accepterons pas", prévient le chef de la diplomatie algérienne. Même son de cloche au siège du FLN. "La France, explique M. Belkadem (qui a aussi rang de ministre d’Etat), parle de partenariat d’exception mais nous traite de façon discriminatoire. Si Paris persiste, il y aura des mesures de réciprocité."
M. Medelci ne va pas aussi loin : "On n’exercera pas de chantage, assure-t-il, mais il est hors de question d’accepter l’inacceptable, même si je me place sur le seul terrain politique." Et d’ajouter, sibyllin : "Pour l’instant".
Jean-Pierre Tuquoi
dimanche 14 février 2010
Déclaration" CFDR" DU 14 février 2010...
Tamaminfo-14-02-10
Déclaration" CFDR" DU 14 février 2010...
dimanche 14 février 2010
Militantes, Militants, Sympathisantes et Sympathisants de la CFDR, Chers camarades, chers amis.... L’opinion nationale et internationale a été témoin, le 10 février dernier, de l’échec du dialogue politique inter-nigérien initié sous l’égide de la CEDEAO. Cet échec survient par la seule faute de Monsieur Tandja Mamadou et de son gouvernement dont les représentants au dialogue politique ont ourdi toutes sortes de manœuvres dilatoires pour parsemer d’embuches la voie devant mener à la solution de la crise politique qui secoue notre pays depuis bientôt un an.
La stratégie de Monsieur Tandja Mamadou et de ses zélateurs est basée sur trois axes essentiels. Le premier axe consiste à gagner du temps en donnant à la communauté internationale, celle-là même qui a condamné unanimement le coup d’état constitutionnel de Monsieur Tandja, l’impression d’une volonté de dialogue dans le but de mettre fin à son isolement diplomatique et aux sanctions infligées à son régime. Pour cela, le pouvoir de Tandja est passé « as » dans l’art de faire du « sur place » tout en donnant l’impression de vouloir s’engager dans la voie du retour à l’ordre constitutionnel normal. A l’intérieur comme à l’extérieur, tout le monde a compris le caractère mensonger de ces manœuvres sournoises. Rappelez-vous camarades des missions entreprises par le Premier Ministre dans tous les pays de la sous-région, à la veille des réunions préparatoires au dialogue d’Abuja ; Rappelez-vous également les promesses fermes faites par le même gouvernement à l’Union européenne après l’exécution des premières sanctions prises par cette institution à l’encontre du régime de Monsieur Tandja.
Le deuxième axe consiste à orchestrer des manœuvres pour présenter à la communauté internationale une vision selon laquelle c’est la CFDR qui s’oppose au dialogue. Dans cet ordre d’idées, des manœuvres tissées de fil blanc ont été conçues par Monsieur Tandja et son gouvernement.
C’est d’abord sur le terrain judiciaire que le régime a posé les premiers actes en organisant des poursuites sur des dossiers fictifs, l’objectif étant de porter atteinte à la crédibilité et à l’honorabilité des leaders de la CFDR. Par la suite, quand le principe de l’ouverture du dialogue a fini par s’imposer, il s’est agi pour le pouvoir d’exiger que ledit dialogue se tienne à Niamey et non à Abuja, siège de la CEDEAO comme l’avaient décidé les Chefs d’Etats et de Gouvernement des pays membres de la CEDEAO. Le pouvoir pensait tenir ainsi l’argument massue car, espérait-il, la CFDR allait faire de cette question un préalable à sa participation au dialogue. Vous vous souvenez du désarroi du pouvoir quand la CFDR a accepté que le dialogue politique se tienne à Niamey ; il fallait donc penser à d’autres subterfuges.
Ainsi, quand le dialogue a débuté le 21 Décembre 2009 à Niamey sous les auspices du médiateur de la CEDEAO, le Général Abdulsalami Abubakar, ce dernier a demandé à chaque délégation ses propositions d’ordre du jour, conformément à une lettre adressée aux deux parties quelques jours plus tôt. Comme il fallait s’y attendre, la partie gouvernementale n’a pas soumis de proposition et a rejeté en bloc celles de la CFDR articulées autour de l’annulation du Référendum du 4 Août 2009 ; de l’annulation des mesures prises au moyen du recours à l’article 53 de la Constitution ; et au calendrier des élections présidentielles, législatives et locales. Piquée au vif, la partie gouvernementale a proposé comme ordre du jour la reconnaissance pure et simple de la 6ème République et ses actes subséquents et le report du dialogue politique jusqu’en 2010, pour cause de fêtes de fin d’année !!!
Après plusieurs réunions de concertation en délégation restreinte le Médiateur a proposé un ordre du jour consensuel, mais celui ci n’a jamais été adopté en séance plénière. Pire, il sera remis en cause par la Partie gouvernementale le 23 décembre sous le fallacieux prétexte que la CEDEAO a rendu publique une déclaration par laquelle elle prend acte de la fin du mandat légal de Monsieur Tandja le 22 décembre 2009. La première phase de dialogue prenait ainsi fin dans une impasse totale sans que le pouvoir n’ait réussi sa manœuvre tendant à irriter la délégation de la CFDR et à lui faire tourner le dos à un dialogue devenu impossible, faute d’ordre du jour.
Le troisième axe dans la stratégie de Monsieur Tandja Mamadou et de ses zélateurs consiste à garder le statu quo, c’est à dire prendre la sixième République pour un acquis irréversible. Il s’agit là de l’axe principal car il permet de satisfaire la volonté du chef suprême de Tazartché, Monsieur Mamadou Tandja qui n’a jamais fait mystère de son hostilité au dialogue et de son intention de ne lui donner aucune chance de réussir tant que ce dialogue ne s’inscrit pas dans la reconnaissance de son pouvoir usurpé. Qu’il s’agisse des propos tenus le mardi 12 janvier 2010, dans son message des vœux aux institutions de la République, de ceux tenus le 13 janvier, devant le corps diplomatique, ou de ceux tenus le 02 février 2010 à l’occasion de l’escale du Président sénégalais, Son Excellence Monsieur Abdoulaye Wade, Monsieur Tandja Mamadou a toujours affirmé sa volonté de n’opérer aucun retour à un ordre constitutionnel normal.
Camarades militantes et militants de la CFDR, Il vous souvient également que la délégation du pouvoir, lors de la dernière session du dialogue politique inter-nigérien a continué ses manœuvres dilatoires en exigeant comme préalable à l’examen du document du médiateur un débat sur les fondements de sa sixième république. Au cours dudit débat et contrairement au tapage médiatique du pouvoir qui prétend avoir apporté la preuve de la légalité de la sixième République, la CFDR a magistralement démontré le caractère anticonstitutionnel du référendum ainsi que l’illégalité et l’illégitimité de la sixième République et de toutes les institutions qui en sont issues. La délégation de la CEDEAO et les observateurs internationaux ont été largement édifiés.
Malgré ces embûches, le Médiateur a proposé un document de sortie de crise « sous forme de projet d’accord sur la transition politique du Niger ». Encore une fois, alors que la délégation gouvernementale a rejeté en bloc le document du médiateur et proposé à nouveau la reconnaissance de sa Sixième République, la CFDR a approuvé ledit document, sous réserve de quelques précisions : il s’agit d’abord de préciser que la durée de la Transition est fixée à 9 (neuf) mois, puis de remplacer l’Assemblée Nationale (dont le maintien et l’élargissement sont proposés par le médiateur) par un Conseil National de Transition ayant des compétences législatives et dont les membres seront désignés par le Dialogue sur une base paritaire.
La date du 10 février 2010 a, ainsi, marqué la fin du dialogue politique inter-nigérien à cause du refus catégorique de Monsieur Tandja et de son gouvernement de négocier. L’attitude de Monsieur Tandja est porteuse des plus graves dangers pour la vie quotidienne des citoyens nigériens qui ne sont pour rien dans l’impasse où il a décidé de conduire délibérément notre pays. Mais Monsieur Tandja Mamadou n’en a cure. N’a-t-il pas déjà demandé aux citoyens de se serrer la ceinture et de faire face avec « détermination » aux défis liés à la « refondation », eu égard aux difficultés financières en perspective, oubliant manifestement les assurances qu’il donnait aux mêmes citoyens selon lesquelles il dispose de fonds importants pour faire face à toutes les éventualités. Rappelez-vous que son porte-parole avait annoncé, sans sourciller, que le Niger de la refondation deviendra, d’ici trois (3) ans, le Dubaï de l’Afrique ?
En attendant que le réalisme prime sur les envolées lyriques et utopiques, il est important que Monsieur Tandja Mamadou et les siens atterrissent et regardent en face la réalité nigérienne qui est beaucoup moins idyllique. Cette réalité, c’est la grave crise alimentaire et la famine qui menacent toutes les contrées de notre pays, réalité qui exige une attitude beaucoup plus responsable que le discours de Monsieur Tandja du 13 janvier 2010, devant le corps diplomatique, discours assorti de menaces à l’égard de ceux qui « s’ingèrent » dans les affaires intérieures du pays. Entendez par là ceux qui estiment que la crise politique et la crise alimentaire que nie Monsieur Tandja sont deux réalités auxquelles il faut trouver des solutions.
Mesdames Messieurs, Chers Camarades, Le projet de Monsieur Tandja est un projet grossièrement affairiste. Cela est bien connu
On connaissait déjà l’affaire des permis miniers qui a révélé à la face du monde les pratiques du clan de Tandja pour un enrichissement illicite accéléré, à travers le trafic d’influence et les pots de vin. On découvre aujourd’hui avec la même horreur que le sort réservé à la jeunesse du pays est bien loin des annonces mirobolantes de la « refondation ». En effet, avec le marché de gré à gré que le gouvernement a octroyé en novembre 2008 à la société chinoise « Poly Technologies » pour réaliser 720 classes préfabriquées, il apparait au grand jour que cette opération est réalisée au profit d’intérêts particuliers du clan de Tandja et met à nue la duplicité du langage du pouvoir vis-à-vis de l’école nigérienne.
Rappelons que cette opération qui a couté Sept Milliards Trois Cent Soixante-dix-neuf Millions Cinq Cent Seize Mille Deux Cent Cinquante francs CFA (7.379.516.250) aux contribuables nigériens, soit 10.249.328 francs CFA la classe, en hors taxes a fait non seulement perdre plus d’un milliard d’impôts à l’Etat nigérien, mais elle s’est traduite surtout par un manque à gagner de 755 classes pour l’école nigérienne, des milliers d’emplois hypothéqués, une occasion manquée pour la relance des activités des entreprises de bâtiment, et un gain illicite équivalent pour le clan de Tandja.
Militantes, Militants, Sympathisantes et Sympathisants de la CFDR, Chers camarades, chers amis,
Monsieur Tandja Mamadou a donc mis fin au dialogue, inter-nigérien. Il a pris sur lui la grave responsabilité d’isoler notre pays de la communauté internationale d’une part et de ne nous laisser que l’option de la lutte d’autre part.
Il s’agit donc pour la CFDR et pour tous ses militants ainsi que pour tous les patriotes nigériens de se mobiliser et de se battre pied à pied pour restaurer la démocratie. Vouloir couper le Niger du reste du monde et prétendre ainsi faire son bonheur et un gros mensonge. C’est une imposture.
Nous n’accepterons ni notre asservissement ni l’isolement de notre pays. C’est pourquoi nous vous demandons, Chers camarades de vous tenir mobilisés et de répondre à tous les appels qui vous seront adressés.
Vive la CFDR ! Vive la Démocratie ! Vive le Niger !
Algérie : Les damnés de Reggane racontent : 50 ans sur cette terre maudite
Internationalistes13
Algérie
Le 13 février 1960, la France commençait, dans le Sahara algérien, une série d’essais atomiques...
Le 13 février 1960, la France commençait, dans le Sahara algérien, une série d’essais atomiques qui allaient lui donner son statut de puissance nucléaire. Cinquante ans après, d’Alger à Taourirt via Reggane et les villages ensablés de la RN6, nous avons pris la route de la mort. Où la population et l’environnement portent à jamais les séquelles d’un crime resté longtemps enfoui dans les bunkers du secret d’Etat. Le vieil homme au chèche beige sourit. Les rides, aux coins de ses yeux, s’animent. Rien ne sert plus de pleurer. Ils sont tous partis. Des quinze ouvriers de son équipe, Mohamed Belhacen est aujourd’hui le seul survivant. Son bébé de 6 mois et son premier garçon de 4 ans sont tombés malades quelques mois après l’explosion. Dans sa voix, il y a de la fatalité. « On a pensé à une maladie de Dieu. Ou à la bombe. » Et puis, eux aussi sont morts. D’ailleurs, à Taourirt, reste-t-il encore quelqu’un ou quelque chose en vie ? Rien ne bouge dans ce hameau fantôme attaqué sans répit par le sable, où portes et fenêtres restent closes. A 35 km au bout de cette route de la mort se trouve le point Zéro. Là où le 13 février 1960, la France fit exploser une bombe atomique de 70 kilotonnes.
Quatre fois Hiroshima. L’opération Gerboise Bleue marquait le début d’un long cauchemar pour plus de 40 000 personnes* – population du Touat hors Touareg – qui furent exposées aux radiations des essais nucléaires entre 1960 et 1966. Dans son bureau à Adrar, Kaloum Mekki, notable de la ville et sociologue de formation, croule sous les dossiers. Il cherche à lever une des nombreuses zones d’ombre de cette affaire. Profitant de son aura, il lança, il y a quelques années, un appel dans les médias pour recenser tous les Algériens mobilisés pour travailler sur le site. A en juger par le nombre de photocopies de pièces d’identité empilées sur son bureau, ils ont été des centaines à venir frapper à sa porte. « Il y avait quelque 10 000 travailleurs sur le site, dont 6500 Français et 3500 Algériens. Pour la wilaya d’Adrar, j’en ai recensé 600 dont la majorité avait entre 19 et 26 ans. Les Français avaient lancé une opération de recensement. Quand les hommes se présentaient avec leur carte, ils les enrôlaient de force, raconte-t-il en levant un doigt accusateur vers le ciel. Avec la complicité des caïds, qui exécutaient les ordres de l’administration avec plus ou moins de zèle. »
Bahou. Village ensablé avant Reggane, sur la RN6 qui s’enfonce vers Bordj Badji Mokhtar. Sid Ammar El Hammel, président de l’Association du 13 février 1960, travaille à l’école du village et passe beaucoup de temps à recueillir les témoignages des derniers survivants. En 1960, il n’était pas né. Mais il sait que les essais ont bouleversé sa vie, celle de son père, Ahmed Lamine, qui travaillait comme manœuvre sur le site. En 1960, pour les populations laborieuses du Bas-Touat ou des Oasis, comme les avaient appelés les Français, les préparatifs des militaires n’avaient rien de suspect. Jusqu’à ce que des consignes bizarres leur fassent pressentir le pire. « Avant l’explosion, les Français nous ont demandé de sortir des maisons, se souvient Mohamed Belhacen. Ils avaient peur qu’elles s’effondrent. Et puis, on nous a dit de nous mettre à plat ventre par terre, le bras devant les yeux. Il y a d’abord eu une lumière, comme un soleil. Puis un quart d’heure après, un bruit assourdissant et, enfin, l’onde qui s’est propagée dans le sol, pareille à celle d’un tremblement de terre qui vous emporte dans les profondeurs… »
Avec ses doigts, le vieil homme dessine ses souvenirs dans le sable. Et d’un coup, lève les yeux vers le ciel. « On a vu de la fumée noire, jaune, marron qui montait très haut. On ne comprenait pas, mais on savait que c’était un jour noir. Des hommes ont pleuré. » Sid Ammar a recoupé tous les récits et confirme : « Ils ne savaient pas ce qui se tramait. Aujourd’hui encore, mon père ne comprend pas tout le danger. Il sait qu’avec l’Association, je me rends souvent au point Zéro, mais il ne me dit rien ! » Après l’explosion, invisibles, les radiations ont semé la mort. « Les femmes perdaient leurs bébés. Les chèvres et les dromadaires tombaient malades puis mouraient. On n’avait même plus de moustiques », poursuit Mohamed. Le temps où les habitants du Touat troquaient leurs tomates contre du bétail avec les Maliens est terminé. Leur regard est désormais tourné vers le nord, d’où arrivent les camions pleins des fruits et légumes qui poussaient autrefois dans les oasis. « Nos tomates restent petites, leurs feuilles deviennent blanches. A l’intérieur des petits pois, on trouve une sorte de plâtre blanc et des vers. Quant aux palmiers, ils ne donnent plus de dattes. »
Pour les fellahs, qui ne souffrent pas du manque d’eau et sont aidés par les fonds de l’Etat pour revaloriser leurs terres, le lien entre les essais, l’anémie des cultures et les maladies des troupeaux ne fait pas de doute. Kaloum Mekki, à Adrar, se souvient « avoir lancé un cri d’alarme » en 1986, à l’occasion d’un colloque sur les perspectives de l’agriculture saharienne. « J’avais relevé que les symptômes de dégradation des écosystèmes de la région et leurs répercussions sur l’agriculture traditionnelle étaient les conséquences des irradiations. J’avais parlé de “bayoud nucléaire” ! » Mais aucune étude ne leur donne raison. Tout comme aucune enquête épidémiologique ne permet d’établir une corrélation directe entre les radiations, les cancers et les malformations.
Sidi Mokhtar, 4 ans, est un des fils de Sid Ammar. Un petit bonhomme aux cheveux bouclés. Il ne court pas aussi vite que ses copains car un de ses pieds est malformé. Abdallah, un autre de ses fils, 8 ans, n’a pas toutes ses facultés mentales. Bien sûr, Sid Ammar sait qu’il ne doit pas accuser la bombe. Dans cette région du Sahara, les médecins ne se bousculent pas. Et à Adrar, le chef-lieu de la wilaya, à 155 km, il n’y a même pas d’hôpital. Juste un ensemble de blocs réunis sous le nom d’« établissement public hospitalier ». Abderrezak Mentouri y travaille depuis un an et demi. Il ouvre la porte de son logement de fonction, en face de la morgue. Débordé, les yeux cernés, les traits marqués, il confie sur un ton excédé : « Je n’ai pas de moyens, pas de quoi faire des radiothérapies, les médicaments coûtent trop cher, alors je fais du palliatif. Si j’arrive à leur ajouter trois à six mois de vie, je suis content. »
Avant lui, il n’y a jamais eu d’oncologue dans la région. Aujourd’hui, tous les malades affluent vers son service. « J’avais complètement sous-estimé leur nombre ! Sur 70 cancers, je dois en avoir 30 du sein ! Et aussi des leucémies, des cancers du poumon… bref, tous les cancers radio-induits, que l’on connaît depuis Nagasaki et Tchernobyl. Normalement, on devrait avoir un registre des cancers. Mais ici, il n’existe pas ! Alors au moment du diagnostic, je relève le lieu de naissance, l’adresse, l’âge… Autant d’éléments qui serviront à établir une corrélation entre les radiations et les cancers. »
A Reggane, Abdellahi M’barek, le président de l’APC, paraphe les documents posés sur son bureau en expliquant : « Nous avons absolument besoin d’études. On n’est sûrs de rien, par rapport à la terre, l’eau, la santé. En tant qu’élu, j’ai besoin de ces données pour savoir ce qui est enterré. Beaucoup de choses sont dites mais j’ai des doutes, je sens toujours qu’il y a ‘quelque chose’ là-bas. » A la bombe, Nourredine Belmouhoub, 62 ans, y pense tous les jours. Toutes les minutes presque, à chaque fois que ses boutons le démangent. Des boutons rouges qui se déplacent sur le cuir chevelu, dans sa barbe rousse blanche et noire, sur ses jambes, entre ses orteils... Abdelkader, 52 ans, a les mêmes, localisés sur les omoplates, la poitrine.
Les deux hommes ont passé plusieurs mois dans le « triangle de la mort » : In M’guel, Reggane, Oued Namous. Trois casernes françaises incluses dans le périmètre irradié, que les Algériens ont récupérées et transformé en camps d’internement. Entre 1992 et 1995, ils seraient entre 18 000, selon la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme, et 24 000, selon le Comité de défense des internés, à y avoir été déportés sur soupçon d’appartenance à l’ex-FIS (Front islamique du salut). Les deux ex-détenus ont aussi perdu l’odorat à In M’guel, en bas de la montagne d’In Ecker. Un comble pour Nourredine, autrefois restaurateur à Sétif. « Là où nous étions, rien ne poussait. Et du sol, se dégageait une odeur de pomme et de vinaigre », témoigne-t-il.
Trente ans auparavant, le 1er mai 1962, la France effectuait, à In Ecker, un tir dans une galerie creusée dans une montagne. Lors de l’explosion, le système d’obturation céda sous la pression, projetant gaz, poussières et matériaux radioactifs à l’extérieur. Pierre Messmer, ministre des Armées, et Gaston Palewski, ministre de la Recherche, présents lors de l’accident, furent irradiés. Le second mourut d’une leucémie. Le nuage radioactif qui s’était échappé a contaminé une partie de la région. En 2005, l’Agence internationale de l’énergie atomique relevait dans un rapport que la radioactivité résiduelle y était encore très forte. Alors que les températures frôlaient les 50° la journée et chutaient jusqu’à 5° la nuit, que le vent déchirait les tentes, les détenus ont alors creusé des abris dans cette terre maudite.
« On ramassait les piquets métalliques que les Français avaient laissés et on creusait, creusait, parfois jusqu’à trois mètres de profondeur. On trouvait bien qu’il y avait des odeurs bizarres, mais on pensait qu’elles étaient naturelles. Qu’elles venaient du sable, de vieilles racines… Et puis, avec l’argile et l’eau avec laquelle nous nous douchions, nous avons fabriqué des parpaings. On ne savait pas. Je n’ai découvert qu’en 2007 qu’il y avait eu des essais sur le site… » Fatah Bouteba, 51 ans, est passé par Reggane et In M’guel, où il a commencé à perdre la vue. Arbi Messaoud, 62 ans, lui, a connu les trois camps. Cet ancien commerçant, détenu pendant six ans et trois mois, se souvient avoir été mis dès le début de son internement au courant du passé des camps.
« Avec d’autres prisonniers, nous avions trouvé des pierres noires et des morceaux de ferraille calcinés. Un professeur en neurologie nous a expliqué pourquoi. Un des détenus vomissait souvent du sang, mais les militaires n’ont pas voulu l’emmener à l’hôpital. Il est mort au bout d’un an. Moi, je suis parti à In M’guel avec une fistule. J’ai été opéré, sans savoir d’où elle venait. Encore aujourd’hui, j’ai des douleurs. Un instant, il s’arrête pour s’éponger le front. A Oued Namous, un autre docteur nous avait dit que les blocs dans lesquels nous dormions étaient, du temps des Français, des laboratoires pour les expériences chimiques. » En Algérie, le dossier des essais nucléaires est longtemps resté fermé. A Bahou, Sid Ammar el Hammel, président de l’Association des victimes du 13 février 1960, écarquille ses yeux et passe la main dans son épaisse barbe poivre et sel, comme pour mieux faire resurgir ses souvenirs.
« En 1987, un député a écrit un article sur les essais nucléaires dans le magazine d’une petite association locale. Cet article a été repris par un autre magazine, Al Wihda, puis la télé de Béchar est venue faire un reportage. Mais le dossier n’est vraiment devenu officiel qu’en 1996. Saïd Abadou, alors ministre des Moudjahidine, a osé partir au point Zéro, raconte-t-il en exhumant un vieil album de photos jaunies par le sable et le soleil. Il est monté au sommet du bunker scellé depuis le départ des Français et a prononcé un discours assez violent contre la France en parlant de ‘crime’. » Et ce crime a le visage d’Abdelkader et de Mohamed. Assis au bord de la chaussée, dans le sable déjà chaud, à l’ombre d’un mur, sur cette route de la mort menant au point Zéro. Ils sont nés dans les années 1960. Mentalement déficients, il leur est impossible de tenir une discussion. Ils ont perdu un frère et leur père, Abderrahmane, est décédé il y a dix ans « d’un cancer ». Il était responsable du magasin où étaient entreposés les produits chimiques entre 1957 et 1962. Les yeux fixés sur leurs pieds nus, la peau lézardée par la sécheresse et le sable, chassant les mouches d’un revers de la main, ils attendent là que le temps passe. Et que la mort les prenne.
*) Chiffre avancé par le Comité de liaison pour la coordination du suivi sanitaire des essais nucléaires français (CSSEN) dans son rapport de mai 2007
Par Adlène Meddi, Mélanie Matarese
Source El Watan 12 février 2010
http://www.elwatan.com/Les-damnes-de-Reggane-racontent-50
samedi 13 février 2010
Une vidéo de Bambino l prince de la musiqueTouareg, live à Agadez
Par Sedryk le Saturday 13 February 2010
Tuareg musician Bambino from Agadez, Niger performs with his band at the foot of the ancient Grande Mosque attended by close to a thousand people. At the edge of the Sahara Desert, Agadez has been...
En avant-première du documentaire réalisé par Ron Wyman sur Bambino, voici une séquence filmée live à Agadez. En même temps que le documentaire sortira "Agadez", deuxième album de Bambino, qui sert de bande son au film. Plus d'infos sur tamasheq.net en temps voulu...
Tuareg musician Bambino from Agadez, Niger performs with his band at the foot of the ancient Grande Mosque attended by close to a thousand people. At the edge of the Sahara Desert, Agadez has been...
En avant-première du documentaire réalisé par Ron Wyman sur Bambino, voici une séquence filmée live à Agadez. En même temps que le documentaire sortira "Agadez", deuxième album de Bambino, qui sert de bande son au film. Plus d'infos sur tamasheq.net en temps voulu...
Venez nombreux au concert des Légendes de Tinariwen /the Best musicians in the world!!
Tinariwen @ Leuven sur Facebook
Kulturama Festival
Organisateur : UBU - Production de concerts ,Réseau : Mondial
Date : samedi 13 février 2010 Heure : 20:00 - 23:00 ,Lieu : 30CC/Schouwburg
Adresse : Bondgenotenlaan 21 ,Ville : Leuven, Belgium Prix: 12,00 EUR
Aglatid sidjoutte kel tamashaq wihanene akal ,atikissim assouf itherenne .Assihar ghor Ibrahim d'Ikhmadane ,har issighatte .
Tinariwen - Aman Iman(Water is Life)
Kulturama Festival
Organisateur : UBU - Production de concerts ,Réseau : Mondial
Date : samedi 13 février 2010 Heure : 20:00 - 23:00 ,Lieu : 30CC/Schouwburg
Adresse : Bondgenotenlaan 21 ,Ville : Leuven, Belgium Prix: 12,00 EUR
Aglatid sidjoutte kel tamashaq wihanene akal ,atikissim assouf itherenne .Assihar ghor Ibrahim d'Ikhmadane ,har issighatte .
Tinariwen - Aman Iman(Water is Life)
Rencontre entre l’Aqmi et des Maliens
AFP-12/02/2010 | Mise à jour : 13:32
Rencontre entre l’Aqmi et des Maliens
vendredi 12 février 2010
Deux négociateurs maliens ont rencontré ce matin, dans le désert du nord Mali, des responsables d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pour tenter d’obtenir la libération de six otages européens, a-t-on appris auprès d’un des émissaires maliens.
Cette rencontre, qualifiée de "décisive" par certains observateurs, s’est tenue huit jours avant l’expiration d’un délai fixé par la branche maghrébine d’Al-Qaïda qui menace d’attenter à la vie de l’otage français Pierre Camatte.
"Nous sommes avec les ravisseurs des otages, nous avons parlé et nous allons encore parler tout de suite", a déclaré ce matin à l’un des deux principaux négociateurs maliens, contacté brièvement par téléphone satellitaire. "Je ne peux pas vous dire plus, j’espère qu’on aura de bonnes nouvelles", a ajouté la même source.
Aqmi retient actuellement six Européens dans la zone désertique du nord du Mali : le Français enlevé le 26 novembre dans ce pays, trois Espagnols capturés le 29 novembre en Mauritanie et un couple d’Italiens kidnappés le 17 décembre également en Mauritanie.
Aqmi réclame la libération de ses membres arrêtés au Mali contre la libération de Pierre Camatte, dont la vie serait en danger si Bamako et Paris n’acceptaient pas l’accord avant "la date butoir du 20 février", selon un communiqué diffusé la semaine dernière sur un site internet jihadiste.
L’activisme d’AQMI aggrave insécurité et criminalité au Sahel
Reuters, publié le 12/02/2010 à 17:02
L’activisme d’AQMI aggrave insécurité et criminalité au Sahel
vendredi 12 février 2010
DAKAR - L’essor pris par la branche saharienne d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), avec ses prises d’otages et son implication dans le trafic de cocaïne, fait planer sur les Etats du Sahel, à stabilité précaire, la menace d’une criminalité rampante, mais sans doute pas celle d’actions terroristes de grande ampleur.
Dans les rues de Tombouctou, au Mali. L’essor pris par la branche saharienne d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), avec ses prises d’otages et son implication dans le trafic de cocaïne, fait planer sur les Etats du Sahel, à stabilité précaire, la menace d’une criminalité rampante, mais sans doute pas celle d’actions terroristes de grande ampleur.
Les rançons obtenues via les prises d’otages et les revenus du trafic de drogue permettent aux islamistes armés d’AQMI de recruter parmi les populations pauvres de pays comme le Niger, le Mali et la Mauritanie, à un moment où l’état-major de la branche algérienne du mouvement est sous pression.
Le principal effet du regain d’activisme de la branche Sud d’AQMI risque d’être une éclosion du crime organisé dans ces régions où nombre de projets de développement sont en cours, plutôt qu’une vague d’attentats djihadistes destinés à faire des dizaines de victimes.
"La force d’AQMI est que les Etats locaux sont faibles. Ils raisonnent plus souvent en termes de survie qu’en termes de stratégie", analyse l’ancien ministre malien de la Défense Soumeylou Boubeye Maiga, reconverti en consultant pour les questions de sécurité.
"Nous sommes dans une zone dont l’importance va croissant", souligne-t-il, faisant allusion à l’immense potentiel pétrolier, gazier et minier des pays du Sahel.
La branche saharienne d’AQMI détient actuellement six otages occidentaux. "Si vous comptez potentiellement trois millions d’euros par tête, cela fait beaucoup d’argent liquide. C’est ce qu’ils ont obtenu dans le passé pour les otages", relève Richard Barrett, responsable du comité de l’Onu qui surveille les activités d’Al Qaïda et des taliban.
COMME EN COLOMBIE
Souvent, les otages sont capturés par des groupes armés locaux qui les "revendent" aux islamistes, qui, en échange de leur libération, mêlent revendications publiques de nature djihadiste - comme la libération de camarades emprisonnés - et exigences discrètes de rançons de millions de dollars.
In fine, les otages retrouvent la liberté, à l’exception notable d’un Britannique exécuté l’an dernier.
La branche saharienne d’AQMI est parallèlement impliquée fortement dans la contrebande d’armes et de cigarettes, traditionnelle dans les immensités sahariennes, mais surtout, depuis peu, dans le trafic de cocaïne, beaucoup plus lucratif.
Les agents américains de lutte antinarcotique ont capturé récemment au Ghana trois Maliens qui se revendiquent d’AQMI, alimentant la crainte que l’organisation islamiste ne mette carrément la main sur ce trafic, à l’instar des guérilleros des Farc en Colombie.
Cependant, la réalité au Sahara est moins simple, car AQMI n’est qu’un des acteurs d’un puzzle complexe qui implique aussi des réseaux de trafiquants, déjà bien établis, et des groupes tribaux traditionnellement insoumis comme les Touaregs.
AQMI doit composer avec cette réalité.
"Des alliances provisoires se nouent. Il existe un jeu très subtil et les itinéraires sont partagés entre les groupes", note Alain Antil, responsable du programme sud-saharien à l’Institut français de relations internationales (Ifri) de Paris.
"LA MENACE D’INSTABILITÉ EST RÉELLE"
Alors que la branche algérienne d’AQMI semble sur le déclin après une éclosion spectaculaire en 2007, sa branche saharienne prospère grâce aux revenus des prises d’otages et des trafics. Al Qaïda aimerait que cet argent finance des attaques pour renforcer son image mondiale.
Les gouvernements régionaux éprouvent quelque mal à se coordonner pour éviter une telle évolution, souhaitée par les Occidentaux et l’Algérie. Mais les analystes estiment que le terrain n’est pas si favorable, même si les voyages dans la région sont devenus plus risqués.
Selon Jonathan Wood, du cabinet Control Risks, il existe peu de sympathie, dans la région, pour l’extrémisme islamique, et les revendications des groupes armés sont plus d’ordre local que global.
En revanche, plus AQMI renforcera son influence parmi les milieux rebelles ou criminels locaux, plus les Etats locaux risquent d’être exposés à la corruption, et donc à un affaiblissement.
"La menace d’instabilité au Sahel est réelle, mais la source de cette menace émane plus directement du désespoir économique, de la criminalité et des inégalités politiques et économiques que d’Al Qaïda ou de l’idéologie salafiste", a expliqué l’an dernier l’analyste politique David Gutelius à la commission des relations étrangères du Sénat américain.
Al Qaïda n’existe plus selon la DGSE
http://opexnews.over-blog.com/12-02-10
Al Qaïda n’existe plus selon la DGSE
vendredi 12 février 2010Selon Alain Chouet, ancien chef du service de sécurité de la Direction Générale de la Sécurité extérieure, Al Qaïda n’existe plus depuis 2002. Ce qui n’empêche pas le renseignement américain de placer l’organisation de Ben Laden en tête des menaces auxquelles doit faire face l’Amérique, et d’annoncer même avec "certitude" une prochaine attaque sur le sol américain dans les six mois à venir. Le choc de deux points de vue.
Alain Chouet, chef du Service de renseignement de sécurité de 2000 à 2002, intervenait, le 29 janvier 2010, à la Commission des affaires étrangères du Sénat, dans le cadre d’un colloque sur le Moyen-Orient à l’heure du nucléaire. Il était invité à répondre à la question "Où en est Al Qaïda ?". Ses propos viennent mettre en pièces bon nombre d’idées reçues :
"Comme bon nombre de mes collègues professionnels à travers le monde, j’estime, sur la base d’informations sérieuses, d’informations recoupées, que la Qaïda est morte sur le plan opérationnel dans les trous à rats de Tora Bora en 2002. Les services secrets pakistanais ensuite se sont contentés, de 2003 à 2008, à nous en revendre les restes par appartements, contre quelques générosités et quelques indulgences diverses. Sur les quelque 400 membres actifs de l’organisation qui existait en 2001 (...), il en reste moins d’une cinquantaine, essentiellement des seconds couteaux, à l’exception de Ben Laden lui-même et de Ayman al-Zawahiri, mais qui n’ont aucune aptitude sur le plan opérationnel. Donc moins d’une cinquantaine ont pu s’échapper dans des zones reculées, dans des conditions de vie précaires, et avec des moyens de communication rustiques ou incertains. Ce n’est pas avec un tel dispositif qu’on peut animer à l’échelle planétaire un réseau coordonné de violence politique. D’ailleurs il apparaît clairement qu’aucun des terroristes post 11/9, qui ont agi à Londres, Madrid, Casablanca, Djerba, Charm-el-Cheikh, Bali, Bombay, etc., ou ailleurs, n’a eu de contact avec l’organisation. Et quant aux revendications plus ou moins décalées qui sont formulées de temps en temps par Ben Laden ou Ayman al-Zawahiri, à supposer d’ailleurs qu’on puisse réellement les authentifier, elles n’impliquent aucune liaison opérationnelle, organisationnelle, fonctionnelle entre ces terroristes et les vestiges de l’organisation."
Plus aucune action terroriste dans le monde ne serait donc imputable à Al Qaïda depuis huit ans ; l’organisation ne compterait plus que quelques dizaines d’individus ; et les revendications de Ben Laden au fil des ans ne seraient même pas sûres.
Le journal suisse Le Matin s’est justement ému de ce dernier point, le 25 janvier 2010, dans un article intitulé "Messages de Ben Laden : de l’info très intoxiquée" : "Depuis les attentats du 11 septembre 2001, une soixantaine de messages sont attribués à Oussama ben Laden et sa nébuleuse. Il peut y avoir des années sans aucun signe de vie (2005) et d’autres plus prolixes : sept en 2009, quatre en 2008, cinq en 2007 ou quatre en 2006. Pour la CIA, l’authenticité du premier message audio, justement publié par Al-Jazira le 12 novembre 2002, ne fait aucun doute. Une théorie mise à mal, deux semaines plus tard par les chercheurs de l’Idiap (Institut Dalle Molle d’intelligence artificielle perspective) de Martigny (VS). Avec les conditionnels de rigueur propres aux scientifiques, le message serait celui d’un imposteur. Leurs logiciels démasquent les imitateurs, tout aussi doués soient-ils. « Ils peuvent assez facilement berner l’être humain, mais c’est beaucoup plus difficile de tromper la machine », soulignait, en 2002, le Dr Samy Bengio."
Quant à la quasi disparition d’Al Qaïda, Eric Denécé l’avait déjà soutenue sur AgoraVox il y a un an ; interviewé en janvier 2009, l’ancien officier de renseignement, aujourd’hui directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, m’avait indiqué : "Al-Qaïda a été quasiment réduite à néant. Il reste quelques centaines d’hommes. Quant à la structure centrale, qui est apparue à partir de 1989, elle a quasiment disparu. Hormis Ben Laden et Al-Zawahiri, tous les grands leaders ont été arrêtés".
Menace numéro 1
Aux Etats-Unis, en revanche, Al Qaïda n’a pas disparu. C’est à peine quelques jours après la mise au point d’Alain Chouet que Hillary Clinton déclarait qu’Al Qaïda demeurait la "menace principale" pour les Etats-Unis, devant l’Iran. La secrétaire d’Etat américaine ne faisait que reprendre l’analyse faite le 2 février, devant la Commission du renseignement du Sénat, par l’ensemble des représentants du renseignement américain. Dans la liste des menaces qu’ils ont alors dressée, Al Qaïda devance les programmes nucléaires iranien et nord-coréen, les cartels criminels, et l’éventualité d’une faillite économique dans les pays développés durement touchés par la récession.
Le Directeur du Renseignement national, Dennis Blair, interrogé par la présidente de la Commission sur la probabilité d’une tentative d’attaque terroriste aux Etats-Unis dans les six mois à venir, a répondu qu’elle était "certaine". Les quatre autres officiels interrogés de la même manière - Robert Mueller III, directeur du FBI, Leon Panetta, directeur de la CIA, et les officiers supérieurs du renseignement des Départements d’Etat et de la Défense - ont tous produit la même réponse (Washington Post du 3 février 2010, ou vidéo de l’audition). L’attaque pourrait survenir dans un délai de trois à six mois.
Un nouveau 11-Septembre improbable
Mais de quelle ampleur sera l’attaque ? Sur ce point, les avis divergent. "Al Qaïda maintient son intention d’attaquer le pays - de préférence avec une opération de grande envergure qui causerait de nombreuses victimes, nuirait à l’économie américaine, ou les deux", a déclaré Dennis Blair.
De son côté, Leon Panetta a considéré que l’attaque à venir d’Al Qaïda ne s’apparenterait probablement pas à "un nouveau 11-Septembre", mais serait bien plutôt une opération du style "lone wolf" (loup solitaire), nécessitant peu de moyens. A l’image de la tentative d’attentat du jeune Nigérian Omar Farouk Abdulmutallab, qui a voulu faire exploser un avion de ligne reliant Amsterdam et Detroit le 25 décembre dernier. Des agents "propres", ayant peu de contact avec le réseau terroriste, et de ce fait difficiles à pister, auraient déjà été envoyés sur le sol américain, selon le patron de la CIA, pour y porter des attaques de faible envergure. Al Qaïda tenterait aussi d’influencer des extrémistes isolés, natifs des Etats-Unis, pour les pousser à l’action.
Le MI-5 britannique vient de fournir une indication sur le possible mode opératoire des futures attaques d’Al Qaïda ; l’organisation terroriste s’apprêterait à utiliser une arme révolutionnaire : des implants mammaires ! "Après les ceintures, vestes, slips, voire suppositoires piégés, les kamikazes d’Al-Qaida pourraient utiliser des implants mammaires truffés d’explosifs, s’inquiète le contre-espionnage britannique"
Six mois pour stopper Ben LadenSelon Dennis Blair, Al Qaïda aura l’intention d’attaquer les Etats-Unis tant qu’Oussama Ben Laden et son lieutenant Ayman al-Zawahiri n’auront pas été "tués ou capturés". Il s’agit là, notons-le, d’un revirement complet dans l’analyse des risques. Souvenons-nous en effet de la déclaration, le 9 janvier 2005, d’AB "Buzzy" Krongard, ancien directeur exécutif et numéro 3 de la CIA (2001-2004) dans le London Times ; selon lui, il était préférable que Ben Laden demeure vivant et libre : "Car si quelque chose arrive à Ben Laden, vous pourriez trouver beaucoup de gens rivalisant pour sa position et voulant démontrer à quel point ils sont virils en déclenchant une vague de terreur." Le London Times notait d’ailleurs : "Plusieurs officiels américains ont reconnu en privé qu’il serait mieux de garder Ben Laden cloué à la frontière de l’Afghanistan et du Pakistan plutôt que d’en faire un martyr ou de le traduire en justice. Mais Krongard est la figure la plus haut placée qui reconnaît publiquement que sa capture pourrait s’avérer contre-productive."
Dans ce même article de 2005, Krongard déplorait l’existence de "centaines et centaines de cellules" d’Al Qaïda... à une époque donc où, selon la DGSE, Al Qaïda était déjà "morte sur le plan opérationnel". CIA ou DGSE, l’une de ces deux agences entretient un curieux rapport à la réalité...
Déconstruction d’un mythe
Les Français sont peut-être plus rigoureux, qui ne travestissent pas le nom d’Al Qaïda, pour lui faire désigner des réalités qu’il ne recouvre pas. Revenons, en effet, à l’analyse d’Alain Chouet (que je retranscris ici largement, pour ceux qui préfèrent la lire, plutôt que l’écouter). Elle nous permet de comprendre les dérives auxquelles mène un mauvais usage du terme Al Qaïda, décliné à toutes les sauces. Les médias sont d’ailleurs pointés par l’ancien de la DGSE pour leur colossale responsabilité :
"A force de l’invoquer à tout propos, et souvent hors de propos, dès qu’un acte de violence est commis par un musulman, ou quand un musulman se trouve au mauvais endroit et au mauvais moment, comme dans l’histoire de l’usine AZF à Toulouse, ou même quand il n’y a pas de musulmans du tout, comme les attaques à l’anthrax aux Etats-Unis, à force de l’invoquer en permanence, un certain nombre de médias réducteurs et quelques soi-disant experts de part et d’autre de l’Atlantique ont fini, non pas par la ressuciter, mais par la transformer en une espèce d’Amédée d’Eugène Ionesco, ce mort dont le cadavre ne cesse de grandir et d’occulter la réalité et dont on ne sait pas comment se débarrasser.
L’obstination incantatoire des Occidentaux à invoquer l’organisation mythique qu’on a qualifié d’hyper-terroriste, non pas par ce qu’elle a fait, mais parce qu’elle s’est attaquée à l’hyper-puissance, cette obstination incantatoire a eu très rapidement deux effets tout à fait pervers.
Le premier effet : tout contestataire violent dans le monde musulman, qu’il soit politique ou de droit commun, quelles que soient ses motivations, a vite compris qu’il devait se réclamer de la Qaïda, s’il voulait être pris au sérieux, s’il voulait entourer son action d’une légitimité reconnue par les autres, et s’il voulait donner à son action un retentissement international.
Parallèlement à ça, tous les régimes du monde musulman, et ils ne sont pas tous vertueux, nous le savons, ont bien compris qu’ils avaient tout intérêt à faire passer leurs opposants et leurs contestataires, quels qu’ils soient, pour des membres de l’organisation de Ben Laden, s’ils voulaient pouvoir les réprimer tranquillement, et même, si possible, avec l’assistance des Occidentaux.
D’où une prolifération de Qaïda plus ou moins désignées ou auto-proclamées au Pakistan, en Irak, au Yémen, en Somalie, au Maghreb, ailleurs, Al Qaïda dans la péninsule arabique, etc.
Principal résultat de cette dialectique imbécile, ça a évidemment été de renforcer le mythe d’une Qaïda omniprésente, tapie derrière chaque musulman, prête à l’instrumentaliser pour frapper l’Occident en général, les Etats-Unis bien sûr en particulier, au nom d’on ne sait pas trop quelle perversité."
Bourgeois frustrés
Derrière le mythe d’une Qaïda unifiée, qui fait office de "croque-mitaine", il y a la violence réelle, qui répond à des problématiques hétéroclites selon les zones où elle se déroule, et dont les motifs ne sont pas tant religieux que politiques : "Si la Qaïda n’existe pas, la violence politique islamiste existe, elle, bel et bien. Et l’Occident n’en est qu’une victime indirecte et collatérale. Les idéologues de la violence islamique ne sont pas des fous de Dieu, ce sont des gens qui ont des objectifs précis. Et leur objectif n’est pas d’islamiser le monde, c’est de prendre le pouvoir et les richesses qui y sont liées dans le monde musulman, sans que l’Occident intervienne."
Pour illustrer son propos, Alain Chouet braque son projecteur sur l’Arabie Saoudite, qu’il considère comme "l’épicentre de cette violence islamiste". Selon lui, elle "se trouve dans une situation un peu comparable à celle de la France du premier semestre 1789", avec sa bourgeoisie entrepreneuriale qui aspire au pouvoir, mais se trouve bloquée par une famille royale se réclamant d’un adoubement divin, et bénéficiant de la protection des Etats-Unis, en échange du monopole sur l’exploitation des hydrocarbures. Dans cette théocratie où le pluralisme est interdit, et où l’islam le plus fondamentaliste est imposé, les contestataires n’ont d’autre recours qu’un mélange de violence révolutionnaire et de surenchère fondamentaliste, exercé à l’encontre du pouvoir et de ses protecteurs extérieurs, sans lesquels celui-ci s’effondre. Ainsi retrouve-t-on parmi les activistes islamistes les plus violents un nombre significatifs d’enfants de cette bourgeoisie, privés de tout droit politique, mais pas de moyens financiers, ni même d’idées. Oussama Ben Laden fut l’un d’eux.
Abattre un moustique à la mitrailleuse
"On pourra toujours m’objecter, note Chouet, que puisque la violence jihadiste existe bien et qu’elle se développe à peu près partout suivant les mêmes schémas, peu importe qu’on l’appelle ou non Al Qaïda, qui serait alors l’appellation générique d’une certaine forme de violence intégriste mondialisée." Les Américains ne commettraient qu’une imprécision de langage sans conséquence en parlant à tout bout de champ d’Al Qaïda ? "Le problème, poursuit Chouet, c’est qu’une telle confusion sémantique est à l’origine de toutes les mauvaises réponses et exclut de facto toute solution adaptée au problème."
Citons longuement l’analyse de l’ancien membre de la DGSE, qui se suffit à elle-même :
"Il existe en effet deux façons de passer à la violence terroriste politique : ou bien on constitue un groupe politico-militaire organisé, hiérarchisé, avec un chef, une mission, des moyens, une tactique coordonnée, un agenda précis, des objectifs définis, ça revient à constituer une armée, avec des professionnels de la violence, et à s’engager dans un processus d’affrontement de type militaire. (...) Ou bien on a recours à la technique dite du "lone wolf", du loup solitaire, qui consiste, en gardant un pied dans la légalité, et en en posant un autre dans la transgression, à jouer idéologiquement sur une population sensible, pour inciter les éléments les plus fragiles, les plus motivés, à passer à l’acte de façon individuelle ou groupusculaire, en frappant où ils peuvent, quand ils peuvent, comme ils peuvent, peu importe, pourvu que l’acte porte la signature de la mouvance et s’inscrive dans sa stratégie générale. (...)
C’est à l’évidence suivant le second modèle que fonctionne la violence jihadiste exercée en direction de l’Occident et d’un certain nombre de régimes arabes. Et tous les services de sécurité et de renseignement savent pertinemment qu’on ne s’oppose pas à la technique du "lone wolf" par des moyens militaires, des divisions blindées ou par une inflation de mesures sécuritaires indifférenciées. On s’y oppose par des mesures ciblées, appuyées sur des initiatives politiques, sociales, économiques, éducatives et culturelles, qui visent à assécher le vivier des volontaires potentiels, en les coupant de leurs sponsors idéologiques et financiers. Non seulement rien de sérieux n’a été entrepris pour tenter d’enrayer le substrat financier, et encore moins le substrat idéologique de la violence djihadiste, mais en désignant la Qaïda comme l’ennemi permanent, contre lequel il faut mener une croisade par des voies militaires et sécuritaires totalement inadaptées à sa forme réelle, on a pris une mitrailleuse pour tuer un moustique.
Alors évidemment on a raté le moustique, mais les dégâts collatéraux sont patents, comme on peut le constater au quotidien en Irak, en Afghanistan, en Somalie, au Yémen. Et le premier effet de cette croisade ratée, ça a été d’alimenter le vivier des volontaires, de légitimer cette forme de violence, d’en faire le seul référentiel d’affirmation possible, dans un monde musulman dont l’imaginaire collectif est traumatisé maintenant par une loi universelle des suspects qui pèse sur lui, par des interventions et des occupations militaires massives, interminables et aveugles. Depuis neuf ans, l’Occident frappe sans grand discernement, en Irak, en Afghanistan, dans les zones tribales du Pakistan, en Somalie... en Palestine bien sûr, on se propose maintenant d’intervenir au Yémen, et pourquoi pas, pendant qu’on y est, en Iran. Mais aux yeux des musulmans, Ben Laden court toujours, au nez et à la barbe de la plus puissante armée du monde, et le régime islamiste d’Arabie Saoudite reste sous la protection absolue de l’Amérique.
Alors pour conclure : où en est Al Qaïda ? La Qaïda, elle est morte entre 2002 et 2004. Mais avant de mourir, elle a été engrossée par les erreurs stratégiques de l’Occident et les calculs peu avisés d’un certain nombre de régimes de pays musulmans. Et elle a fait des petits."
Reste à savoir, pour Alain Chouet, si nous ferons avec ces rejetons les mêmes erreurs, en alimentant un cycle indéfini de violence, ou si nous saurons enfin, avec nos partenaires arabes et musulmans, l’enrayer. Reste aussi à savoir s’il sera possible de vaincre les intérêts puissants et multiples à voir perdurer le mythe de la Qaïda, exploité avantageusement depuis 2001 tant par l’administration américaine que par nombre de régimes musulmans et d’activistes révolutionnaires.
vendredi 12 février 2010
Tinariwen le samedi 13 à Leuven/Belgique pour tous et toutes les Fans
AMGHAR ABRAY BO /LULLA /NAHOULINSSIRISS CHATMA GHIRID EDAG DILANATT DAGH SAKHRA
Lulla is taken from Tinariwen's new album "Imidiwan: Companions". The footage featured in the video are clips taken from the DVD short film that accompanies the new album.
Lulla is taken from Tinariwen's new album "Imidiwan: Companions". The footage featured in the video are clips taken from the DVD short film that accompanies the new album.
Imaran (Touareg/Algerie), Masha’el Falesteen (Palestine
Imaran (Touareg/Algerie), Masha’el Falesteen (Palestine)
Les Tamasheqs (Touareg) de Imaran sont originaires de Djanet, un oasis situé dans l'ancienne région du Tassili n'Ajjer. Les membres de Imaran sont Kel Touat, une peuplade connue pour ses multiples pérégrinations.
En principe, le oud n’est pas un instrument utilisé par ces Touaregs. Pourtant, au fil des années et comme en témoignent les travaux de Baly Othmani, il y acquière une position de plus en plus centrale.
Dirigée par le joueur de oud Malek Chakali, cette particularité est également celle de Imaran. Violon, oud, percussions et chants tour à tour traditionnels ou politiquement engagés, s’habillent ici de complaintes dansées par des hommes.
Masha'el Falesteen est un groupe de danse traditionnelle de Naplouse qui s’est spécialisé dans la dabkah, danse folklorique traditionnelle du Machreq arabe (Liban, Syrie, Palestine, Jordanie, Irak) et de certaines tribus bédouines vivant sur les terres libanaises et limitrophes. Elle a pour principales caractéristiques l’alignement en arc de cercle des danseurs et des danseuses qui se tiennent par les bras ainsi que le martèlement du sol avec les pieds (le gauche principalement). On retrouve cette danse lors des mariages mais on peut aussi l’admirer pendant certains concours en Palestine.
'Imaran (Touareg/Algerie), Masha’el Falesteen (Palestine)'
Théâtre MolièreAdresse: Galerie de la Porte de Namur, Square du Bastion 3, 1050 Ixelles
Activités similaires dans la région (carte)
Itinéraire en transport en commun
Téléphone: 02 217 26 00
Public: Tous publics
Internet: http://www.muziekpublique.be
Ouverture: 20h (portes: 19h)
Le 27 mars
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