vendredi 30 octobre 2009

Crise politique au Niger :Tandja cherche des appuis

Ibrahim Elhadj dit Hima (Roue de l’Histoire )
vendredi 30 octobre 2009


Haro sur la CEDEAO, la diplomatie et les ‘’canons’’, controverses sur les accords avec la CEDEAO, mouvements populaires et discussions institutionnelles, tout est mis sur la balance, pêle-mêle et sans discernement, par le pouvoir de Niamey pour renverser la tendance et infléchir la position de la CEDEAO qui a sorti la semaine dernière des mesures de sanctions contre le régime politique de Tandja. Le branle-bas des offensives diplomatiques notamment avec la mission d’explication envoyée à travers les pays de l’UEMOA conduite par le Premier Ministre Ali Badjo Gamatié couplée avec les différentes déclarations à l’intérieur du pays traduisent toute la difficulté et le flottement du régime de Tandja Mamadou à trouver une ligne de conduite et une démarche parfaitement structurée pour faire face à la situation sur le plan des relations avec l’extérieur. Pour l’instant, une seule certitude se dégage dans toute la démarche stratégique de Tandja Mamadou : le principe du fait accompli. Comme dans un coup d’Etat ordinaire, on ne se préoccupe pas de ce que diront les partenaires ou la communauté internationale. On consomme l’acte, puis après on engage la mission d’explication. Le pouvoir de Tandja est resté inflexible jusqu’au bout. Contre toutes les condamnations, il a réalisé le référendum du 04 août, il est aussi resté indifférent aux recommandations de la CEDEAO en organisant les législatives du 20 octobre dernier. Tandja Mamadou n’a rien voulu lâcher, il n’a voulu faire aucune concession. Quand le 17 octobre dernier, il pouvait se présenter devant ses pairs de la CEDEAO pour expliquer et défendre son dossier, il a préféré la politique de la chaise vide.

Le référendum et les législatives en poche, Tandja Mamadou sait désormais qu’il a accompli ce que son entourage appelle la révolution ou la refondation de la République. L’UEMOA, la CEDEAO, la communauté internationale, tout cela existe à présent pour Tandja Mamadou et il faut aller vers. Mais comment ? Là encore, il y a un sérieux conflit dans le choix de la démarche. Il y a comme une sorte de pression qui brouille toute visibilité nette dans le choix de la stratégie de réponse à donner à l’extérieur. La diplomatie de bons offices Depuis lundi 26 octobre dernier, une importante délégation conduite par le premier Ministre du Niger Ali Badjo Gamatié est envoyée pour porter, aux partenaires de la sous-région, le message du Président Tandja Mamadou sur la situation de la crise politique au Niger.

Outre Ali Badjo Gamatié, la délégation est composée de Cheiffou Amadou, président du CESOC, Hamid Algabid, président du HCCT, Mamane Oumarou Médiateur de la République, Seïni Oumarou, président de l’Alliance AFD/R mouvance politique au pouvoir, du Ministre de la Communication Moctar Kassoum, de l’ancien Ministre de la communication Mohamed Ben Omar et Sanoussi Tambari Jackou, parlementaire, et ancien ministre. Première étape, Bamako, la capitale malienne où la mission a été reçue par le président en exercice de l’UEMOA Amadou Toumani Touré avant de rencontrer tous les autres chefs d’Etat des pays membres de l’UEMOA. Absence remarquable, toutefois, dans cette mission de la Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Aïchatou Mindaoudou, qui devra probablement préparer le dossier de discussions avec Abuja et aussi Bruxelles sur l’article 96 des accords de Cotonou.

Même si le gouvernement ne le dit pas officiellement, il faut dire que le régime de Tandja Mamadou semble vouloir opérer une sorte de craquage de la CEDEAO, isoler les pays anglophones et mettre en place un train d’explication avec les pays de l’UEMOA. Si elle ne sera pas totalement fonctionnelle, cette option aura au moins l’avantage de permettre à Tandja Mamadou de contourner le courroux du président de la CEDEAO Umaru Musa Yar’Adua particulièrement irrité par les positions des autorités nigériennes à l’égard de la CEDEAO, où la présidente du Liberia Ellen Jonshon-Sirleaf qui a pratiquement été poussée à la porte lors de son dernier séjour à Niamey le dimanche 19 octobre dernier. Tandja semble en tout cas privilégier ses relations avec la maison francophone de la sous-région ouest africaine où il estime tabler sur certains rapports amicaux avec certains pays comme le Bénin de Yayi Boni.

Haro sur la CEDEAO Si sur le plan extérieur la mission gouvernementale donne l’impression de négocier la levée des sanctions imposées par la CEDEAO, au niveau national les propos diplomatiques cèdent plutôt la place à la belligérance. ‘’La CEDEAO n’a pas de leçons de démocratie à nous donner’’, ‘’la CEDEAO ne peut pas aller contre la volonté du peuple nigérien’’, ou encore ‘’la CEDEAO doit reconsidérer sa position’’, annoncent régulièrement les communiqués du mouvement populaire au niveau des régions, mouvements qui vont être relayés par les préfectures et les mairies. Comme dans la période pré référendaire, ce sont pour l’instant des déclarations des populations initiées par les gouverneurs de régions que le régime de Tandja veut aussi mettre sur la balance dans ce qui s’apparente à un bras de fer avec la CEDEAO pour obtenir le recul de l’organisation communautaire.

Tentative d’explication, mais surtout tir de canons sur l’organisation communautaire, les déclarations populaires conduites par les gouverneurs régionaux appellent les populations à se constituer comme des soldats de la 6ème République. L’ambiance politique nationale ressemble à une sorte de mobilisation ou d’appel à la résistance. Dimanche 25 octobre dernier, dans une conférence organisée par les acteurs politiques de l’entourage de Tandja Mamadou, les contours des interventions étaient dans une logique de conflit avec la CEDEAO. Si la CEDEAO impose des sanctions au Niger, le Niger peut riposter en appliquant une fiscalité sur l’ensemble des produits des pays de la CEDEAO, a déclaré Ibro Ayouba. Pris par la gorge par les menaces pressantes de sanctions, le régime de Tandja Mamadou ne parvient pas à déterminer une ligne de conduite bien définie.

Mission diplomatique de Ali Badjo Gamatié, réarmement du régime fiscal, le sauvetage du processus politique conduit par Tandja Mamadou marque pour l’instant de sérieuses difficultés alors que la réunion du 30 octobre à Abuja s’annonce comme une rencontre de dernière chance. Ce qui est sûr, c’est que après la tenue du référendum et des élections législatives du 20 octobre dernier, les autorités nigériennes feront le déplacement à Abuja avec un dossier au complet sur le référendum et sur la tenue des élections législatives, deux processus politiques fermement rejetés par l’ensemble de la communauté internationale. Parviendront-ils à convaincre ? La marge de manoeuvre du gouvernement nigérien restera en tout cas très mince.

Pour l’instant, les choses continuent de se compliquer avec notamment la condamnation récente du Bureau de l’Union Interparlementaire qui a, mercredi 21 octobre dernier, prononcé la suspension de ses instances du parlement nigérien et la position du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest qui a diffusé une demande de sanction individuelle avec gel de leurs comptes en banque des autorités politiques du Niger. Vendredi 23 octobre dernier déjà, l’Organisation Internationale de la Francophonie a indiqué qu’elle ne reconnaît point l’Assemblée Nationale issue des législatives du 20 octobre dernier. Cette position est exprimée à quelques jours de la session du parlement de l’Union Africaine qui se penchera ce jeudi 29 octobre sur la crise politique au Niger. Le processus politique initié par Tandja Mamadou pour se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat constitutionnel se trouve dans un sérieux engrenage.

jeudi 29 octobre 2009

Du bon son /Santa Cruz DH Custom 5575 Acoustic Guitar Demo (HD) at Sound Pure



Ryan Cavanaugh plays a Santa Cruz DH Custom Acoustic Guitar, expertly recorded in the Sound Pure Studios live room. Mahogany body and Sitka Spruce top with Brazillian rosewood overlay.

Tidawt, Tuareg Band from Niger with Tim Ries

Clip from Performance at the Highline Ballroom in New York City on September 22nd 2008


Groupe Tidawt d' Agadez composé de Haso,Alassane,Bambino

Bulletin d'information de l'association Targuinca n°13 - Octobre 2009 – Nouvelles du Niger



Par Targuinca, mercredi 28 octobre 2009 :: Bulletins d'information :: #247 :: rss

La paix revient dans le Nord du Niger


Le dimanche 4 octobre, le FPN (Front Patriotique Nigérien), mouvement dissident du MNJ a officiellement déposé les armes à Agadez. Le mardi 6 octobre, les rebelles du MNJ en ont fait autant à Sebha, en Lybie, en présence de leur chef Aghali Ag Alambo, du chef rebelle touareg malien Ibrahim Ag Bahanga et du colonel Khadafi. Selon des sources de l’Agence de presse africaine (Apa), « les rebelles qui ont accepté de déposer les armes recevront des aides variant entre 300 et 400 euros, ainsi qu’une réinsertion sociale et professionnelle ». Cet accord de paix, qui ne prend pas en compte les revendications posée initialement par les mouvemente rebelles comme conditons du retour à la paix (décentralisation, développement économique, respect de la diversité culturelle, représentation accrue des populations du Nord dans les instances de l’Etat, l’administration et l’armée, retombées locales d’une partie des bénéfices provenant de l’extraction de l’uranium, meilleures conditions de travail pour les ouvriers des mines, protection de l’environnement...), est controversé. Certains ex-combattants ressentent une grande amertume… Tant que le gouvernement nigérien continuera d’ignorer ces revendications politiques, la menace d’une contestation armée demeurera. La paix semble donc encore bien fragile.

Quelles que soient les menaces qui pèsent sur l’avenir, les populations du Nord du Niger profitent du calme retrouvé pour tenter la relance d’activités économiques et reprennent espoir.

Le directeur du Point Afrique, Maurice Freund, a réussi à négocier avec la ministre du tourisme nigérienne la possibilité d’une série de sept vols allers-retours Marseille-Agadez, sous surveillance accrue pour assurer la sécurité des voyageurs. Le premier vol aura lieu le 27 décembre, les autres sont prévus pour janvier et février 2010. Cette initiative est très importante : le retour des touristes sera une étape décisive pour la reprise économique de la région ; ce sera aussi, pour les populations locales, un signe de paix effective et la fin de leur isolement forcé depuis presque trois ans.

Pour plus d'informations au sujet de ces possibilités de voyage, consultez le site www.croqnature.com. Les habitants de la région vous attendent avec impatience !

Mardi 20 octobre ont eu lieu les élections législatives destinées à renouveler les 113 députés du Parlement, dissous en mai 2009 par le président Tandja pour avoir refusé la modification de la Constitution qui permettrait de prolonger le mandat présidentiel.

La participation a été faible et l’opposition a boycotté les élections. Le vote a contribué à donner une façade de démocratie au gouvernement du colonel Tandja qui peut maintenant rester président à vie, soutenu par l’armée. Au Niger, l’armée et les élites politiques s’utilisent réciproquement. Les militaires soutiennent le pouvoir en place qui, lui, les protège par une loi d’amnistie constitutionnelle « accordée aux auteurs des coups d’Etat des 27 janvier 1996 et 9 avril 1999 » (coup d’Etat du colonel Baré en 1996 ; assassinat, en 1999, du même Baré, alors président de la République du Niger, et de trois personnes l’accompagnant). Mamadou Tandja a récemment nommé au poste de premier ministre Ali Badio Gamatié, vice gouverneur de la BCEAO, réputé apolitique, montrant ainsi qu’il peut se passer de son parti, le MNSD, pour diriger le pays.

Six mois après avoir promis à Nicolas Sarkozy de quitter le pouvoir à la fin de son mandat, en décembre 2009, Tandja est devenu un président tout puissant. Les pressions internationales, modérées, sont restées inefficaces.

Pourtant, en mai 2009, le président Tandja, lors de la pose de la première pierre de l’énorme gisement d’uranium d’Imouraren, avait annoncé son referendum constitutionnel du mois d’août devant le secrétaire d’Etat français à la coopération, Alain Joyandet, et la présidente d’Areva, Anne Lauvergeon. Le gouvernement français assure que ses intérêts miniers n’influent pas sur sa ligne politique en Afrique. Pourtant, Marou Amadou (cf. bulletin de septembre), président du FUSAD (Front Uni pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques) et militant nigérien des Droits de l’homme, actuellement en France, déclare au journal Le Monde : « Nous n’acceptons pas que la France ferme les yeux sur le vol de notre démocratie, contre le droit d’exploiter l’uranium. Comment Paris peut-il croire qu’un dictateur est capable d’assurer une stabilité à long terme ? ». Et aussi à Billets d’Afrique : « L’uranium ne doit pas obscurcir les visions démocratiques de Paris ! » et « L’Afrique ne doit pas être un continent de tyrannie, de dictature, de despotisme et de misère. Il n’y a aucune autre réponse valable pour les Européens et les Africains qu’un développement responsable et dans la liberté pour tous ».

Pour sa part, la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest) a tenu son sommet extraordinaire le 17 octobre à Abuja où les chefs d’Etats présents ont examiné la situation en Guinée et au Niger. Ils ont estimé que, au Niger, le referendum du 4 août et les circonstances de son organisation étaient contraires à la Constitution du pays et violaient le Protocole Additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Ils ont donc exigé la suspension immédiate du Niger de la CEDEAO, jusqu’à la mise en place de structures démocratiques et la restauration de l’Etat de droit.

La présidente de la République du Liberia, l’ancien chef d’Etat de la République du Nigeria et le président de la Commission de la CEDEAO devaient rencontrer le président Tandja le 18 octobre pour lui délivrer le message du sommet et tenter de restaurer un dialogue politique au Niger. La décision prise par la CEDEAO a été transmise au président de la Commission de l’Union Africaine (UA) et au Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA pour qu’ils prennent des mesures appropriées. A l’issue de la réunion, un communiqué de la CEDEAO a appelé à la libération des journalistes et des prisonniers politiques détenus par le gouvernement nigérien.

Notons que le Niger vient à nouveau d'être classé dernier (le 182ème pays sur les 182 pays observés) selon l'indice de développement humain, classement annuel publié par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement).

La majorité du peuple nigérien vit dans une misère qui induit des comportements aux conséquences parfois désastreuses. Les dirigeants du Bénin, du Burkina Faso, du Niger, de la République centrafricaine, du Congo et du Sénégal se sont joints à Jacques Chirac pour lancer « l’appel de Cotonou » contre le commerce des faux médicaments, vendus à bas prix sur les marchés africains. Selon l’OMS, les antipaludéens de contrefaçon tuent à eux seuls 100 000 Africains chaque année et le commerce des médicaments illégaux représente environ 10% de l’industrie pharmaceutique, soit 45 milliards d’euros. Les chefs d’Etats qui ont participé à l’appel « s’engagent à combattre la fabrication et la vente de faux produits pharmaceutiques » sur leur territoire. La Fondation Chirac préconise une action de soutien des Nations Unies. Il faudrait certainement sensibiliser les populations ignorantes des risques encourus, mais ont-elles la possibilité financière d’acheter des médicaments à un prix « normal » ?

Pour l’éducation des populations, Areva a décidé de s’impliquer : la multinationale qui pompe les nappes phréatiques fossiles du Niger (l’extraction de l’uranium nécessite beaucoup d’eau), et qui, en 40 ans, a déjà épuisé à 70% celle d’Arlit, enseigne aux Touareg, peuple du désert pour qui « L’eau c’est la vie » (« Aman iman »), à ne pas gaspiller la précieuse ressource ! En effet, la société COMINAK, filiale d’Areva, a mis en place un système de management environnemental pour réduire de 16% la consommation d’eau potable dans l’Aïr. « Ces actions ont conduit à une réelle motivation chez les salariés et leurs familles pour protéger la nappe phréatique et gérer durablement cette ressource », se félicite Areva…

A Agadez, d’après le rapport OCHA, l’aménagement des sites d’accueil et de relogement des sinistrés suite aux inondations de septembre se poursuit. Au 6 octobre, 651 ménages avaient été relogés et les écoles ont pu être libérées avant la rentrée scolaire. Mais de nombreuses personnes vivent encore sous des tentes ou dans des familles d’accueil. Des interventions dans le domaine de la santé (eau, hygiène et assainissement) ont lieu dans tous les sites de relogement. Dans les zones sinistrées a été mis en place un dépistage actif des cas de malnutrition des enfants, de la naissance à 59 mois.

Les dons réunis par Croq’Nature, Tchinaghen et Targuinca et gérés par l’ADDS (Alliance pour le Développement Durable et la Solidarité) ont permis de distribuer 21 040 000 FCFA (nos anciens francs) aux sinistrés. 150 familles d’Agadez, parmi les plus nécessiteuses, ont reçu chacune, suivant le nombre de leurs membres, entre 50 000 et 100 000 FCFA. En brousse, où les aides de l’Etat et des organismes internationaux ne parviennent guère, une partie des dons a été distribuée à des jardiniers dont les crues des koris avaient détruit les jardins et à des éleveurs qui avaient perdu la totalité ou la majeure partie de leurs troupeaux.

Deux étudiants originaires de Tin-Telloust ont sollicité Targuinca pour les aider à financer leurs études, de géographie pour l’un, de droit pour l’autre, à l’université de Niamey. Depuis 15 ans, aucun habitant de Tin-Telloust n’a poursuivi d’études supérieures ! Or il nous semble essentiel que les Touareg qui en ont les possibilités puissent y parvenir. L’ignorance fait le lit des dictatures ; il est facile de manipuler une population analphabète… Pour que les Touareg accèdent à une représentation politique réelle, seule susceptible d’éviter des violences, il leur faut une élite intellectuelle suffisamment nombreuse. Les membres du bureau ont donc décidé d’accorder aux deux jeunes gens une aide d’urgence pour leur permettre d’étudier dès le début de l’année universitaire. 180 euros couvriront l’inscription des deux étudiants à l’université, l’achat des documents nécessaires à leurs études et un mois de frais de déplacements pour assister, trois jours par semaine, à des travaux dirigés obligatoires dispensés à l'extérieur de l'Université. Actuellement, ces jeunes sont hébergés, à 8 par chambre, dans un foyer de 25 étudiants de Timia, qui les acceptent contre une participation à la nourriture, l’électricité et l’eau courante. Mais ils manquent cruellement de ressources. Nous leur cherchons des parrains ou marraines. Avec 50 à 100 euros par mois, nous pouvons soutenir un jeune dans la poursuite de ses études supérieures. Eventuellement, plusieurs personnes pourraient se grouper pour assurer un parrainage (66% des dons sont déductibles d’impôt).

Si vous souhaitez participer à ces parrainages, vous pouvez demander des informations supplémentaires et faire connaître le montant de votre contribution éventuelle à la présidente de Targuinca, Sonia (targuinca@free.fr). Merci d'avance.

Point Afrique volera vers le Sénégal et le Niger cet hiver


L’Echo Touristique-29-10-09
jeudi 29 octobre 2009
Le TO affrète des vols Paris-Saint-Louis-Atar-Paris chaque semaine du 20 décembre au 25 avril et annonce la relance d’Agades, au Niger, avec un programme de 7 vols au départ de Marseille durant l’hiver.

Après le lancement par XL Airways, le 24 octobre, de vols vers Cap Skirring, en Casamance, au départ de Paris via Dakar, Point Afrique annonce à son tour des liaisons entre la France et le Sénégal, après le vide laissé par la disparition d’Air Sénégal. Du 20 décembre au 25 avril, le TO affrète un vol hebdomadaire, chaque dimanche, entre Paris et Saint-Louis, l’appareil poursuivant ensuite vers Atar, en Mauritanie, puis Paris.

Après l’arrêt de la rébellion touareg, Le Point prévoit également la relance de la desserte du Niger, avec sept rotations entre Marseille et Agades entre le 27 décembre et le 28 février.

La rédaction de L’Echo Touristique

Le site de Point-Afrique

3.000 personnes défilent pour l’Indépendance des Canaries berbères


http://www.kabyle.com-29-10-09
jeudi 29 octobre 2009

Environ 3.000 personnes ont pris part à la manifestation organisée par les groupes de jeunes pro-indépendantistes canariens à Ténérife ce 24 octobre dans la ville de La Laguna. La jeunesse amazighe canarienne célébrait le 45e anniversaire du drapeau canarien en même temps qu’elle revendiquait la décolonisation et la libération des îles Canaries.

Le porte-parole de l’événement, Honorio Marichal, parle d’un "succès de la mobilisation générale, qui a dépassé toutes les prédictions initiales."

Le cortège de manifestants a d’abord paralysé les artères principales de cette ville, avant que la foule n’inonde ensuite le City Hall Square, puis le parc Javier Quesada, où il fut clamé le Manifeste de l’Indépendance Canarienne. Un hommage solennel aura été rendu aux militants anti-franquistes et aux "martyrs" du mouvement de l’indépendance.

C’est justement au moment où furent brandis leurs portraits au milieu des drapeaux aux sept étoiles vertes que l’actuel Président du Congrès national des Canaries (CNC), Antonio Cubillo rejoint la manifestation.

Sont revenus alors au centre des débats d’autres questions liées à la crise coloniale doublée à une crise sociale qui justifient l’indépendance de l’Ile. Les leaders du mouvement ont insisté sur « les conséquences sociales, économiques, politiques et historiques, parmi d’autres, qui justifient l’indépendance de l’Ile et sa séparation du reste de l’Espagne." L’hémorragie des chiffres du chômage qui se situent bien au-dessus de la moyenne nationale espagnole, provoquent la colère et renforcent le sentiment anticolonial.

Honorio Marichal, estime que "le contrôle de l’argent généré dans les îles Canaries" serait certainement une solution. "N’oubliez pas que les bénéfices générés par le tourisme par exemple, vont à Madrid et ne sont pas réinvestis entièrement dans les Canaries, loin de là. Et c’est juste un exemple". Il a ajouté que "si nous étions libres nous avons pu établir nos propres accords et traités internationaux sur le commerce dans ce cas, nous apporterait des avantages incontestables, avant de conclure en rappelant que "l’Espagne tente d’éliminer tout sentiment national canarien."

Selon les organisateurs enfin le succès de la mobilisation tient pour une fois à "l’excellente coordination des différents groupes et les réunions constantes visant à réveiller le mouvement d’indépendance dans les îles Canaries. La preuve en est le grand nombre de personnes se sont rassemblées, certains venus d’autres îles, qui ont pris la peine de faire le voyage."

L’Offensive diplomatique des autorités de Niamey : le contre-la-montre de Tandja Mamadou


A. Aguelasse-La Hache-28-10-09

jeudi 29 octobre 2009


La mission conduite par le Premier Ministre, Ali Badjo Gamatié, devrait, en principe, rentrer ce mercredi. Nous savons d’ores et déjà qu’elle a rencontré plusieurs Chefs de l’Etat de la sous région. La délégation envoyée par le Chef de l’Etat a quitté Niamey le lundi 26 octobre 2009 pour un périple de trois jours qui devait la conduire dans tous les pays de l’espace UEMOA. Ali Badjo Gamatié était accompagné par d’imminentes personnalités au rang desquelles nous pouvons citer le président du MNSD - Nassara, le parti majoritaire au pouvoir, Elhadj Seïni Oumarou, Sanoussi Tambari Jackou, président du PNA Al’Ouma et les présidents des institutions républicaines.

Le Premier Ministre a tenu aussi à donner un plus grand impact médiatique à la mission en se faisant accompagner par une forte équipe de télévisions et de journaux privés. Pendant trois jours la délégation sillonnera le Mali, la Guinée Bissau, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo et le Bénin. Il est prévu des rencontres avec les Chefs d’Etat de ces pays pour rectifier certains préjugés colportés à tort sur le Niger. Il s’agissait pour les autorités de Niamey de rétablir dans leur contexte les faits ayant conduit à la décision de la CEDEAO de prendre des sanctions à l’encontre de notre pays.

En effet, lors de son dernier sommet tenu à Abuja, le 17 octobre 2009, le regroupement sousrégional a pris des sanctions contre le Niger. Deux sanctions ont été retenues : celle de ne pas soutenir les candidatures nigériennes pour des postes internationaux et celle de ne pas tenir de sommet au Niger. Les autorités nigériennes ont cru déceler, à travers ce comportement de l’institution sous-régionale, une profonde manipulation des leaders de l’opposition présents à Abuja au moment du sommet. En effet, il n’est un secret pour personne que Mohamadou Issoufou, président du PNDS - Tarraya, Mahamane Ousmane, président du CDS - Rahama et Hama Amadou, président du MODEN Lumana étaient très actifs dans la capitale nigériane. Ils auraient donc usé de leur influence sur les différents lobbies pour amener la conférence à adopter un ton plus ferme à l’endroit du Niger. Et, vraisemblablement, l’absence des autorités nigériennes au sommet a contribué à leur faciliter la tâche. Dans son communiqué final, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement avait estimé que la tenue du Référendum du 4 août 2009 et les circonstances de son organisation " s’inscrivaient à l’encontre de l’esprit et la lettre de la Constitution du pays et une violation flagrante du Protocole Additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance ". Elle avait invité, par conséquent, les autorités du Niger à s’abstenir de commettre d’autres actes qui pourraient approfondir les divisions dans le pays et exacerber l’atmosphère politique. En clair, elle invitait les autorités de Niamey à surseoir l’organisation des élections législatives du 20 octobre 2009. Elle avait, pour la circonstance, dépêchée une mission de haut niveau, composée de son Excellence Ellen Johnson-Sirleaf, Présidente de la République du Libéria, son Excellence le Général Abdulsalami A. Abubakar, ancien Chef d’Etat de la République fédérale du Nigéria et le Président de la Commission de la CEDEAO pour rencontrer le Président Tandja, le dimanche 18 octobre 2009, afin de lui délivrer le message du Sommet visant à faciliter la restauration du dialogue entre les différents acteurs. La mission devait aussi prévenir les autorités de Niamey que le non respect des décisions de la Conférence aboutirait à l’imposition automatique et immédiate de toutes les sanctions prévues par l’article 45 du Protocole Additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et au transfert du dossier Nigérien à l’Union Africaine en vue d’une action similaire. L’article cité en référence prévoit, outre les deux sanctions déjà infligées au Niger, d’autres moyens de coercition comme la suspension dans toutes les Instances de la CEDEAO et le paiement des cotisations pendant cette période. Et comme tout le monde le sait, les autorités nigériennes avaient passé outre ces recommandations de la Conférence des chefs d’états et de gouvernement de la CEDEAO et avaient organisé les élections législatives le 20 octobre denier. Les résultats provisoires globaux avaient d’ailleurs été proclamés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) le dimanche 25 octobre dernier. Les nigériens estiment dans leur écrasante majorité qu’on ne peut pas demander à un Etat souverain de surseoir des élections à la veille de leur organisation.

C’est donc, depuis quelques jours, une volée de bois vert à l’endroit de la CEDEAO et des ses dirigeants mais aussi à l’endroit des leaders de l’opposition présents à Abuja. La plupart des acteurs de la société civile avaient vigoureusement réagi contre cette démarche de certains nigériens qui appellent et incitent des sanctions contre leur propre pays. Les déclarations contre la CEDEAO se succèdent les unes après les autres. En attendant la réunion du 30 octobre prochain autour du médiateur de la CEDEAO pour le Niger, le Général Abdulsalami A. Abubakar, les autorités nigériennes ont décidé de mener une offensive tout azimut pour contrecarrer le travail de sape engagé par l’opposition à l’endroit des intérêts du Niger. Elles pèseront de tout leur poids auprès des chefs d’Etat francophones influents de la sous-région, notamment le sénégalais Wade, le Burkinabé Campaoré et le malien A.T.Touré pour influer sur la décision de la CEDEAO. Des avocats qui pèseront de tout leur poids, si le Premier Ministre et sa délégation arrivent à convaincre, pour amoindrir ou éloigner les menaces de sanctions contre le Niger. C’est donc un contre-la-montre qui est engagé pour Tandja Mamadou avant la réunion du Conseil de Paix et de Sécurité du 29 octobre et le déroulement des premiers rounds de négociations avec l’opposition (CFDR) prévues pour se tenir à Abuja, le 30 octobre prochain, autour du médiateur de la CEDEAO, le Général Abdulsalami A. Abubakar.

A. Aguelasse

Source : La Hache

Politique européenne d’immigration : M. Sarkozy doit apporter des garanties concernant la protection des personnes


http://www.amnesty.fr/28-10-09

jeudi 29 octobre 2009

Amnesty International France (AIF) s’inquiète du signal lancé par MM. Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi en prévision du Conseil européen (29 et 30 octobre) appelant à une « véritable mobilisation » autour de ce qu’ils nomment une « pression sans précédent de l’immigration illégale, en particulier en Méditerranée ».

Selon Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France, « à nouveau, au plus haut niveau de l’Union européenne, des mesures restrictives en matière d’immigration sont préconisées sans que les garanties qui sont supposées les accompagner ne soient précisées ».

En effet, les deux présidents réclament des orientations politiques « claires et précises » sur le renforcement de Frontex, l’agence chargée de la coordination du contrôle des frontières extérieures de l’Union, et de la coopération avec des pays comme la Libye et la Turquie. Cette demande porte aussi sur une « doctrine d’engagement claire et partagée » des « opérations d’interception de migrants en Méditerranée » et sur l’affrètement régulier de « charters » ou « vols groupés pour des opérations communes de reconduite au niveau européen ».

Des renvois vers la Libye sont encouragés alors même que ce pays est connu pour son absence totale de respect des droits des migrants et des demandeurs d’asile. La Libye n’a pas signé la Convention de Genève relative au statut des réfugiés et le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) n’a toujours pas pu conclure d’accord officialisant sa présence dans ce pays. Le 21 septembre dernier, s’adressant aux ministres européens de l’immigration, le Haut Commissaire a qualifié la situation en Libye « d’effrayante » et souligne « le risque pour les personnes nécessitant une protection internationale d’être renvoyées dans leur pays d’origine ».

La Turquie est également appelée à mieux contrôler les départs vers l’Europe et à réadmettre des migrants. Cet Etat pays est pourtant l’un des seuls ayant ratifié la Convention de Genève de 1951 qui ne l’applique pas aux demandeurs d’asile venant des pays de la région, en l’occurrence l’Irak et l’Iran.

Comme dans de nombreux projets, les responsables européens affirment que les innombrables mesures de contrôle envisagées doivent être prises « dans le respect des obligations internationales » sans expliquer comment.

AIF demande à nouveau au président de la République de préciser les garanties qui seront concrètement mises en place pour permettre l’accès aux systèmes de protection des personnes et respecter ainsi ces obligations internationales et l’engagement du Pacte européen sur l’immigration et l’asile.

Complément d’information
Ces cinq derniers mois, le ministre français de l’Immigration, M. Eric Besson, s’est fortement mobilisé pour préparer ces échanges en rencontrant notamment les ministres espagnol et britannique de l’Immigration, le ministre de l’Intérieur de la Grèce, le ministre de la Justice et des Affaires intérieures de Malte, le ministre de l’Intérieur de la Pologne, la secrétaire d’Etat chargée de l’immigration de l’Espagne.

Dans le cadre de ces visites visant à consolider la politique de lutte contre l’immigration irrégulière menée par l’Union européenne, il a appelé régulièrement à « renforcer l’action de Frontex » notamment « par le développement de la coopération avec les Etats tiers, la mise en place de retours conjoints au niveau européen et la mise à disposition de ressources appropriées » ainsi que « par des règles d’engagement maritime tournées vers l’interception des embarcations et la reconduite, dans le respect des engagements internationaux en matière d’asile ».

mardi 27 octobre 2009

Amnistie à la nigérienne : un « Grand Pardon » sous le glaive de l’uranium


Thomas FORTUNE, Président de l’internationale touarègue-27-10-09



Un épilogue cocasse. Le Guide avait commencé son travail en 2006 en lançant à Timbuctu son projet de Ligue des Tribus du Grand Sahara. Début 2009, dopé par la présidence de l’Union Africaine, « j’ai décidé que la paix règnerait au Sahara » a-t-il dit dans son « appel aux rebelles du Mali et du Niger ».

Dans une précédente acclamation, en 2008, il écartait la nécessité de la fondation d’un Etat touareg, affirmant que s’il y avait nécessité de le créer, il aurait été le premier à l’encourager, à le reconnaître et à faire de la ville d’Ubari, dans le sud- libyen, la capitale. Il a relevé que si le millier de tribus composant l’Afrique réclamait chacune de former son Etat, le continent sera composé de mille Etats, ce qui est, de toute évidence, impossible… (Source Pana Tripoli).

Ainsi la question touarègue serait scellée par son nouveau guide à celle de toutes les tribus de l’Afrique et sera arrangée si et seulement s’il y a nécessité et si le guide devient un jour roi des mille tribus, bien sûr…

Dès lors, les fronts choient les uns après les autres. Repus, deux grands chefs nomades hésitent à se fixer entre Lybie et Algérie après avoir attroupé pendant deux ans au Mali et au Niger. Le général trois turbans condamné à mort par contumace, disparaît une fois ouvert, depuis la France, « la bataille de l’uranium » ; resurgit six mois plus tard sous la représentation du frérot pour requérir une bonté présidentielle.

Un émissaire de fortune moelleux et hésitant, maire étrangement auto-déchu, agronome de circonstance et magnanime, s’envole vers l’hexagone pour le sillonner avec son rémora, rallie dans son exil la rébellion en abandonnant sur place non sans une légère contrariété famille et biens, saisit quelques mains, s’en retourne pour générer avec d’autres un « front de rébellion pour la paix » et séduire pour la députation.

Et puis il y a tous les autres. Vivants endeuillés sans frère ni terre

Pauvres affamés sans le sou

Morts cadavéreux sans espoir sous terre

Combattants utilisés, décalés dans les errements, embarrassés d’arsenal

Un jour bien choisi, une grâce a été lue sur les ondes. Le rideau s’est-il déchiré ? Que nenni !

Le territoire touareg perpétuellement sous décret de mise en garde

Les encellulés d’opinion toujours en cellule

Les réfugiés constamment en refuge

Les villages détruits oubliés ?

Les animaux abattus en pertes et profits ?

L’aide aux inondés détournée

Une opposition brutalisée relayant la résistance

Et le Niger, humainement pauvre,

Affame

Et assoiffe.

Un siècle d’exploitation uranifère en territoire touareg. Et après. A l’abri dans l’antre de la terre, des besogneux œuvrent à Azelik, Akokan, Arlit, Imouraren. Pour certains, c’était il y a près d’un demi siècle. Pour d’autres ce n’est que l’enfantement de 40 années minimum à venir. D’autres réserves sont en attente… Tout n’est-il pas déjà piqueté ?

Dans un demi siècle, la plupart d’entre nous ne seront plus là ; le guide non plus, qu’adviendra t-il de son royaume, des Tribus du Grand Sahara et de la capitale des Touareg ?

A combien se vendra alors le kilogramme d’oxyde d’uranium en 2050 ? Acheté 20 € au Niger jusqu’en 2007

Négocié à 60 € en 2008

Cours mondial en 2009 à 100 €,

Areva annonce sur Challenges une progression de son chiffre d’affaires de 3,3 milliards € grâce au minerai.

Ouvrir enfin les yeux à partir d’ordres de grandeurs approximatifs. Merci à chacun de faire les comptes exacts et de les publier.

Cours de l’uranium Le prix du marché du kilogramme d’uranium est resté longtemps inférieur à 20€ ;

Il a connu une pointe à 300 € en 2007. Son cours actuel est de 100€ ; Le prix d’achat au Niger conclu au dernier contrat est de 60,98€ (40 000 FCFA) ;

L’ancien prix était de 27 300 FCFA.

Tout a été renégocié. Quelqu’un connait-il le dernier prix ? Où va l’argent ? Pourtant le territoire quadrillé et saccagé, les autochtones le percevront ?)

Prix de la tonne d’Unat et consommations Il faut environ 20 tonnes d’uranium naturel pour produire 1TWh (1 TWh = 1 million de MWh qui valent 1000 kWh)

Coût de production d’électricité en France Le coût de production de 1 MWh pour une centrale neuve est annoncé entre 30 et 50 € mais vendu à plus de 100€ (12,11 euros pour 100 KWh par les ménages français, source EUROSTAT 2007).

Reprenons nos comptes. Pour produire 1 TWh, il faut donc 20 tonnes d’uranium à 60€ achetées 1 200 000 € au Niger...

Or la production d’1 TWh est vendue plus de 100 millions d’euros. Nous sommes dans un rapport supérieur à 100 ! Certes, il y a du travail entre les deux, cependant cela reste énorme.

Il faut y voir plus clair car on approche de l’indécence, surtout lorsqu’il y a morts d’hommes et ventres vides dans le pays le plus pauvre du monde depuis un demi siècle.

En 2008, la production d’électricité en France est d’environ 500 TWh dont 418 TWh nucléaires qui nécessite 9000 tonnes d’Unat (la France en achète plus car il y a aussi des exports d’électricité qui ne sont pas comptés ici).

Faites maintenant vos comptes à partir des prévisions d’extraction du président nigérien...

De plus en plus de pays se demandent pourquoi ils ne feraient pas une partie de l’enrichissement qui rapporte tant. La Namibie est en train de se préparer à cette transformation.

Que propose t-on aux populations du nord Niger en contrepartie de la razzia sur leurs terres ? A qui profite la manne d’Uranate ? 300 à 400 euros par combattants, a-t-on vu. Juste de quoi tenir un semestre ;

Guère davantage pour les chefs et quelques propriétés en républiques islamiques sahariennes, on sait que ce n’est ni le Niger ni le Mali qui les entretiennent ;

Le pardon pour tous, y compris les civils innocents… ça ne coute rien ;

Liberté pour les encellulés-otages. La liberté n’a pas de prix, dira t-on ;

Pollution des eaux, de l’air et des aliments. Maladies comprises dans le contrat de concessions. Qu’importe on mettra en place un observatoire de la santé par arrêté ;

Raréfaction de l’eau, accélération de la désertification (humaine aussi) ;

Abandon de l’élevage en zones arides et disparition des faunes (quelques 100 ans après les éléphants, les autruches et les outardes) ; Droit éminent de l’Etat sur les terres par rapport au droit coutumier ;

Evincement des populations de leurs terres ;

Emplois dans les exploitations inférieurs aux activités disparues (élevage) ;

Peu importe l’opposition politique et la société civile (ROTAB/PCQVP, Transparency Initiative, etc.), « circulez, il n’y a rien à voir » en pays touareg.

Le projet du président-griot pour les Touareg s’accomplirait-il ? Plus aucun Kel Tamasheq éleveur au nord de son pré carré.

L’assurance d’une disparition programmée en 2050 ! C’est d’une simplicité mathématique.

Tous les instruments et mécanismes existent pourtant, mais cela visiblement ne s’ordonnance pas par décret présidentiel ; C’est autour d’une table qu’on en parle. Sur pièces. La France, l’Europe, le Niger, les peuples et les Nations unies, malgré les dires des uns et des autres, sont liés durablement. A quand la Contribution Energétique Equitable des Français au développement humain des peuples du Niger ?

Thomas FORTUNE Président de l’internationale touarègue

Communiqué :le FFR rejoint le processus de Paix en cours au Niger.



Après maintes sollicitations de la part des personnalités Nigériennes et internationales, le FFR informe l’opinion nationale et internationale, qu’il rejoint le processus de Paix en cours au Niger.
Le dialogue amorcé sous l'égide du guide de la Révolution d’El Fatah, le désir d'un retour définitif de la paix, les propositions et les ouvertures du gouvernement Nigérien, et sa disponibilité d’aller vers cette paix, sont autant de facteurs qui ont motivé la décision du FFR à rejoindre le processus de paix.
Une délégation de notre front entamera bientôt des pourparlers francs avec les autorités Nigériennes et Libyennes.
Ce sera pour nous l’occasion de découvrir les mécanismes prévus pour le retour définitif de la Paix, et de transmettre au gouvernement Nigérien, et au médiateur Libyen nos revendications.
Le FFR est pour une Paix véritable, définitive et durable, condition sine qua none pour un développement réel des régions affectées par le conflit.
C’est convaincu de ce principe que nous voulons nous engager et travailler pour un retour durable de la Paix au Niger.


Le Front

lundi 26 octobre 2009

Guinée et Niger : l’Onu demande à la Cedeao de corser les sanctions contre Dadis et Tandja


Guinée et Niger : l’Onu demande à la Cedeao de corser les sanctions contre Dadis et Tandja Ouestafnews - Le Bureau des nations unies pour l’Afrique de l’Ouest (Unowa), a lancé un appel en direction des chefs d’Etat de le Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour qu’ils renforcent les sanctions déjà prises contre le Niger et la Guinée, deux pays en proie à de graves crises politico-institutionnels depuis plusieurs mois.


L’appel a été lancé à la suite d’une rencontre tenue au Sénégal portant sur « crise politiques et droits de l’homme en Afrique de l’Ouest », selon un communiqué de l’Unowa transmis à Ouestafnews.
La Cedeao a déjà pris des sanctions contre le Niger et la Guinée, respectivement une « suspension de toutes les instances » de l’organisation sous-régionale pour le Niger et un « embargo sur les armes » pour ce qui est de la Guinée.
Les participants à la réunion de l’Unowa encouragent la Cedeao « en plus des mesures déjà prises, à procéder, au besoin, au gel des avoirs des dirigeants civils et militaires, de leurs familles, ainsi qu’à leur interdiction de voyage et de séjour à l’étranger », affirme le communiqué.
La même source préconise « une profonde réforme du secteur de la Défense et de la Sécurité » dans les deux pays.
En Guinée, des actes violences perpétrées par des militaires le 28 septembre 2009 contre des partisans de l’opposition ont mis en péril la transition initiée en décembre 2008 par le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, junte militaire). Cette junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara est aujourd’hui soumise à de fortes pressions de la communauté internationale, notamment celles de la France et des Etats-Unis.
Au Niger, des élections législatives boycottées par l’opposition ont davantage discrédité le régime du président Mamadou Tandja déjà largement affecté par l’organisation d’un référendum contesté et rejeté par l’opposition nigérienne et l’ensemble de la communauté internationale.
Ce référendum qui a modifié la constitution permet au président nigérien de rester au pouvoir pour trois années supplémentaires et de pouvoir se représenter à une éventuelle présidentielle alors que selon l’ancienne constitution son mandat deuxième et dernier mandat devait arriver arrivait à expiration en décembre 2009.



Lundi 26 Octobre 2009
Ouestaf News

L’industrie nucléaire française procède à un véritable pillage au Niger





Françafrique
L’industrie nucléaire française procède à un véritable pillage au Niger
Par Sophie Chapelle (26 octobre 2009)


Depuis 40 ans, la multinationale Areva puise abondamment dans les ressources d’un des pays les plus pauvres de la planète. Le Niger pourrait demain devenir le deuxième producteur mondial d’uranium. Pourtant, le pays figure à la dernière place de l’indicateur de développement humain. C’est dans cette absence de partage des richesses et sur fond de crise institutionnelle, que se profile une catastrophe sociale, environnementale et économique. Produire ici de l’électricité d’origine nucléaire a pour corollaire, là-bas, contaminations radioactives et désertification.







Photo : Areva ne fera pas la loi au NigerAreva, champion français de l’industrie nucléaire, le clame fièrement : sa nouvelle mine d’uranium d’Imouraren, au Niger, sera la plus importante d’Afrique et la deuxième au monde. Areva répète avoir « fait du développement durable la clé de voûte de sa stratégie industrielle avec la triple ambition d’une croissance rentable, socialement responsable et respectueuse de l’environnement ».

Dans le cadre de cette stratégie, Areva a organisé le 16 mai dernier à Agadez, dans le nord du Niger, « une audience publique et un atelier de validation de l’étude d’impact environnemental d’Imouraren ». La multinationale de l’atome se serait-elle reconvertie à un soudain souci de transparence ? « Un écran de fumée », selon le collectif Areva ne fera pas la loi au Niger, au moment où - coïncidence ? - l’état d’exception est décrété sur la région d’Agadez. Dénonçant l’impossibilité de consulter le rapport provisoire, la mise à l’écart du comité Ad-hoc, la réduction du temps imparti à la consultation, le collectif associatif demande de disposer de cette étude d’impact et d’une contre-expertise scientifique indépendante. Il attend toujours.

Areva, éco-responsable ?Derrière les grands discours socialement responsables et respectueux de l’environnement se cache une toute autre réalité. Des études indépendantes ont d’ores et déjà été menées. La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) révèle que les eaux distribuées dans la ville minière d’Arlit, où opère Areva, ne sont pas aux normes de potabilité : d’après les prélèvements de 2004 et 2005, le taux de contamination de ces eaux dépasse de 7 à 110 fois les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé ! Toujours selon la Criirad, des boues radioactives et d’énormes masses de déchets radioactifs, les « stériles », sont stockées à l’air libre. La société civile nigérienne, via l’association Aghir In Man ou le réseau Rotab, ont tenté d’alarmer Areva et les responsables politiques nigériens sur la question. En vain. A ce jour, rien n’a été fait pour revoir la gestion de ces sites uranifères, selon le collectif Areva ne fera pas la loi au Niger.


Il n’y a pas que la contamination radioactive qui pose problème. Areva, et d’autres industries minières, contribuent à la désertification du pays. « L’économie pastorale est en train de disparaître dans le Nord du Niger, région où s’installent les miniers du monde entier. On va vers une catastrophe environnementale et économique », prévient l’hydrogéologue Alain Joseph. L’élevage extensif - principale source de revenus d’un des Etats les plus pauvres de la planète - mené par les Touaregs, les Peulhs et les tribus arabes Kounta dans l’immense plaine de l’Irhazer est fortement remis en cause par l’assèchement des nappes phréatiques d’Agadez (nord du Niger), seule ressource en eau de la région. La cause de leur épuisement ? L’octroi de concessions minières : 139 permis de recherche et d’exploitation ont été vendus en moins d’un an. L’eau des nappes est acheminée vers des mines de charbon qui alimente en électricité les installations d’Areva à Arlit.

Un comportement prédateur

A Akokan et Arlit, les sociétés Cominak et Somaïr, dont Areva est l’opérateur, ont déjà épuisé à 70% l’aquifère carbonifère au nord du Tarat, à raison de 22 000 m3/j depuis 38 ans. Ces deux sociétés envisagent d’utiliser un pipeline de 30 km et de déplacer leurs pompages vers l’ouest, dans la nappe des grès d’Agadez. « C’est significatif du comportement prédateur minier : on s’installe, on prend le maximum et après moi, le désert, s’insurge Alain Joseph. Non content d’avoir vidé l’aquifère du Tarat, Areva s’installe maintenant à Imouraren. Bien d’autres pays, la Chine, le Canada, l’Inde, l’Australie, se ruent sur les ressources du sous-sol nigérien. Nous allons assisté à un assèchement rapide de cette nappe. Comment vont vivre les pasteurs si les sources sont épuisées ? Comment vont-ils se déplacer dans un univers qui va être maintenant essentiellement minier ? »


Côté face : L’uranium nigérien sert à alimenter les centrales nucléaires françaises


Côté pile : Désertification et absence de partage des richesses au Niger (Crédit : Areva ne fera pas la loi au Niger)

« Ce que nous voulons c’est l’arrêt de l’exploitation des mines d’uranium. Seul le régime en profite, le peuple nigérien lui ne profite que de la misère et des radiations ». Pour Aghali Mahiya, Touareg du Niger et ancien salarié de la Somaïr, filiale nigérienne d’Areva, la population ne bénéficie d’aucune retombée économique. Bien que l’exploitation d’Imouraren fasse du Niger le deuxième producteur mondial d’uranium, le pays est encore classé parmi les trois plus pauvres de la planète et figure à la dernière place de l’Indicateur de développement humain. De son côté, Areva a tiré du Niger près de 40 % de sa production d’uranium depuis 40 ans. Sans ce précieux combustible, jamais la multinationale n’aurait pu se développer ni le nucléaire français fonctionner. Pas question, pour autant, de favoriser le développement du pays.

« Le peuple nigérien ne profite que de la misère et des radiations »Pour Myrtho, président d’une association au Nord-Niger, le partage des richesses n’existe pas. « J’ai rencontré Issouf ag Maha, le maire de Tchirozerine au Niger. Areva lui a demandé une liste de gens intéressés pour travailler pour Areva. M. le Maire a fait une liste de 800 personnes avec leur nom, leur adresse... mais à ce jour aucune de ces personnes n’a été embauchée par Areva. » La multinationale pèse plus de 13 milliards d’euros de chiffre d’affaire en 2008. L’Etat nigérien, lui, voit son produit intérieur brut plafonner à 2,7 milliards d’euros en 2007. Soit cinq fois moins que le groupe dirigé par Anne Lauvergeon (en photo). Comment rivaliser ? Surtout quand, derrière Areva, on trouve l’Etat français.

La poursuite de l’exploitation d’uranium au Niger s’établit sur le fond d’ « une très grave crise institutionnelle », rappelle Olivier Thimonnier de l’association Survie. En mai dernier, le président Tandja annonce l’organisation d’un référendum en vue d’un changement constitutionnel afin de prolonger son mandat. S’ensuit la dissolution de la cour constitutionnelle et de l’Assemblée nationale qui jugent le projet de référendum inconstitutionnel. En juin, alors que Tandja s’arroge les pleins pouvoirs, le Quai d’Orsay se contente de rappeler « [l’importance que la France attache au cadre constitutionnel du Niger, à la préservation de l’acquis démocratique de ce pays et à sa stabilité. » Le référendum est organisé le 4 août, et malgré la forte opposition des syndicats, des partis et d’une partie de la société civile, le Niger finit par adopter une 6e Constitution. Dans l’indifférence presque totale des médias français [1].

Areva, outil de la Françafrique ?Le 20 octobre, Tandja organise des élections législatives. Il est isolé sur la scène politique intérieure : l’ensemble de la société civile, des centrales syndicales et son propre parti, divisé, s’y sont opposés. Il est la cible de critiques internationales : gel partiel de la coopération de l’UE avec le Niger, suspension du Niger par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, mesures à venir de l’Union africaine. Seule la France reste silencieuse. « Le 10 août, le ministère des affaires étrangères déclare que la France est attentive à l’élection, qu’elle doit être transparente et démocratique. Ceci valide la réforme de la Constitution par le président Tandja, analyse Olivier Thimonnier. Cette position française est le résultat de la défense d’intérêts économiques clairement liés aux intérêts d’Areva au Niger. Elle s’inscrit dans le prolongement de la politique d’indépendance énergétique de la France lancée par le Général de Gaulle dans les années 60. »


Une indépendance énergétique qualifiée de « parfaitement virtuelle » par Johnny Da Silva du Réseau Sortir du Nucléaire. « La France importe 100 % de son uranium pour 80 % de son électricité. C’est sans compter les transports de matières radioactives sur des milliers de kilomètres. » « Quand on nous explique que le nucléaire est une énergie propre, c’est un mensonge à plusieurs niveaux, poursuit le Député Vert Noël Mamère. Ce n’est ni une énergie renouvelable, ni une énergie propre mais bien une énergie sale dans sa contribution à soutenir les réseaux de la Françafrique et les régimes dictatoriaux. » Le Collectif Areva ne fera pas la loi au Niger demande à toutes les parties impliquées un moratoire sur l’extraction minière. En attendant l’hypothétique appui de ce moratoire par le gouvernement français, les choix énergétiques de ce dernier continuent d’avoir de désastreuses conséquences… loin de nos vertes campagnes.

Sophie Chapelle
BASTA!

samedi 24 octobre 2009

Niger:NON aux amnisties successives des militaires auteurs d’exactions contre des civiles et NON aux amnisties des crimes de guerre













A LA MEMOIRE DE TOUS CES INNOCENTS VICTIMES D EXACTIONS EXTRA JUDICIAIRES commises par les forces armées nigeriennes(FAN).samedi 24 octobre 2009

AFP/23/10/09 NIAMEY — « Le président du Niger Mamadou Tandja a amnistié les rebelles touaregs qui ont récemment déposé les armes, selon un communiqué officiel lu à la radio d’Etat. Selon l’ordonnance présidentielle, "Sont amnistiés dans tous les effets et conséquences, les faits et actes susceptibles de recevoir une qualification pénale commis dans le cadre de l’insurrection armée durant la période 2005 à la date de la signature de la présidence ordonnance". Bénéficient de cette amnistie, "les auteurs, les co-auteurs et complices des crimes et délits commis pendant ladite période (de la rébellion armée)". Sont aussi concernées "les personnes appartenant aux forces de défense et de sécurité ou toute autre personne leur ayant prêté main forte et les personnes appartenant aux divers mouvements de l’insurrection armée".
L’amnistie profite également aux "personnes poursuivies, condamnées, recherchées ou susceptibles de l’être pour les infractions commises pendant de l’insurrection armée". "(...) Il nous paraît primordial de privilégier le pardon qui, à mes yeux devrait passer par une amnistie en faveur de toutes les personnes directement ou indirectement impliquées dans ce conflit", a déclaré vendredi soir Mamadou Tandja à la radio, tout en remerciant le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, médiateur dans le conflit qui a éclaté en 2007 dans le nord désertique nigérien proche de la Libye ».



Vu les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre commis par les militaires nigériens membres des FAN (forces armées nigériennes) à l'encontre des populations civiles touarègues juste pour leurs appartenance ethnique depuis 1990,

Vu les massacres de Tchintabaraden qui ont fait 2600 morts civils Touaregs, perpétrés par les FAN en 1990,

Vu qu'aucun responsable de ces crimes n'a été jugé à ce jour,

Vu les massacres perpétrés par les Fan de 1992 à 1995 au nord du Niger, notamment dans les régions de Tahoua et d'Agadez, qui ont fait plus de 200 morts civils touaregs

Vu qu'aucune enquête sur ces faits n'a été ordonnée à ce jour.

Vu l'assassinat des prisonniers de guerre par les FAN, au nombre de 4 (quatre) dont le Capitaine Acharif Mohamed, Premier Vice-Président du MNJ à Tézirzaït le 27- 28 Juin 2008,

Vu le massacre des civils Touaregs nigériens, au nombre de 123 personnes, commis par les Fan de 2007 à 2009 au nord du Niger dans le massif de l' Aïr,

Vu le refus délibéré de mener des enquêtes pour trouver les responsables de toutes ces exactions à l'encontre des civils Touaregs innocents,

Vu la mauvaise foi avec laquelle le gouvernement nigérien a répondu le 27 Mai au rapporteur spécial de l'ONU (Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU) sur les exécutions extrajudiciaires (2009-11eme session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU).

Au vu de tout ce qui précède :

Nous disons NON aux amnisties successives des militaires auteurs d’exactions contre des civiles et NON aux amnisties des crimes de guerre,
Nous continuerons à interpeller l’opinion nationale et internationale afin que les auteurs de ces crimes soient jugés,
Nous assurons le suivi de ces dossiers tant que justice ne sera pas faite,
Nous interpellons à nouveau les Etats-Unis, l’ONU, l’Union Européenne, l’Union Africaine et la CEDEAO pour qu’ils mettent tout en œuvre afin que les auteurs de ces crimes soient jugés.

Pour mémoire, voici la liste des civils Touareg assassinés de 2007 à 2009 :
Sidi Mohamed Imolan dit Kalakoua
Abtchaw Kounfi
Aoussouk Kounfi
Idrissa Takho-Ouidane
Aghalo Moughamad
Maghmoud Moughamad
Ghousmane Ewadane
Moughmoud Tagho
Aghmad Hitane
Zeyda ag Badi
Ahmadu ag Moussa
Ghoumour ag Ahmad
Mohamed ag Akarfa
Ismaghil ag Akam
Rhissa ag Attaher
Bikim ag Ilyas
Akloua ag Hama
Oumra Lahcen
Adam Abarchi
Ghoumour Assaleh
Mohamed Atchawar
Manik Kané
Almoctar Bachir
Hamad Moussa (un religieux qui pendant toute sa vie ne s'est occupé que de ses livres saints)
Liman Houdane
Toukane Assale
Mohamed Rhissa Imolane
Ikizaba Attoulel
Mouhmoud Alain
Aboubacar (commerçant)
Mohamed Almoctar (Guinadan)
Abdousalam Amadou Zamanka
Hadda Baregha
Mahmoud Alanne
Kouzaba Attolal
Oumama Iyadane
Ibrahim Ghissa
Boulla Lachi
Hamadi Ghoumour
Idrissa
Lolo
Sidi Koummado
Inana Krima

CADAVRES DES CIVILS RETROUVÉS MORTS :
- à l'Est de Gougaram
Akassa Abdourahamane
Ilyass Abdourahamane
Abbi Ghabdoula
Badame Ghabdoula
Soulimane Tchahama
Madouwane Aoughamet

- aux environs de Tidène
Inanane Ag Karimoune

Plus un grand nombre de disparus dont les corps n'ont pas été retrouvés…

MOHAMED OMAR
Collectif Euro-Saharien pour la paix.

L'Algérie et les Etats-Unis discutent du renforcement des liens dans la lutte contre le terrorisme


[Walid Ramzi] La haute responsable américaine de la défense Vicki Huddleston s'est rendue à Alger cette semaine pour discuter de la coopération dans la lutte contre le terrorisme.

2009-10-21

La visite cette semaine en Algérie de la vice-secrétaire américaine à la Défense pour l'Afrique souligne le désir des deux pays de renforcer les liens et la coopération dans la lutte contre le terrorisme.
Par Walid Ramzi pour Magharebia à Alger – 21/10/09


[Walid Ramzi] La haute responsable américaine de la défense Vicki Huddleston s'est rendue à Alger cette semaine pour discuter de la coopération dans la lutte contre le terrorisme.


Les Etats-Unis apprécient le rôle de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme au Maghreb et dans les régions subsahariennes, a déclaré la vice-secrétaire américaine à la Défense pour l'Afrique Vicki Huddleston, lundi 19 octobre lors d'une conférence de presse à Alger.

Mme Huddleston, qui s'exprimait à l'occasion d'une visite de trois jours en Algérie, a déclaré que les deux pays avaient souligné la nécessité de poursuivre la "bonne coopération" qui existe entre les Etats-Unis et l'Algérie, notamment en matière de lutte antiterroriste et de sécurité maritime en Méditerranée.

Les commentaires de cette haute responsable américaine interviennent dans un contexte de renforcement des liens entre Alger et Washington, marqué par des "progrès substantiels" en matière politique, économique, scientifique et sécuritaire ces dernières années, a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci à l'agence APS mardi 20 octobre.

Mme Huddleston a été reçue par le ministre algérien de la Défense Abdelmalek Guenaizia lundi au ministère à Alger. Selon un communiqué du ministère, les entretiens ont essentiellement porté sur "la coopération bilatérale dans les domaines militaires et technologiques".

"Les Etats-Unis n'ont pas caché qu'ils souhaitaient initier une coopération en matière de sécurité et de renseignement avec l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, un sujet qui revêt la plus haute priorité lors de toutes les visites effectuées par des responsables américains", a expliqué le spécialiste des questions de sécurité au Maghreb Hassan Bouliha à Magharebia. "Les Etats-Unis se félicitent en permanence du rôle de l'Algérie dans la lutte antiterroriste et considèrent l'aide et les informations fournies par ce pays comme réellement importantes au vu de l'expérience des autorités algériennes en charge de la sécurité dans la lutte contre le terrorisme."

Mme Huddleston a expliqué que ses entretiens avec les responsables algériens avaient porté sur "les moyens d'instaurer une coopération en matière de sécurité avec l'Union africaine dans le but de lutter contre le terrorisme."

Lors d'une réunion avec les responsables des instances de sécurité des Etats du Sahel africain (Mali, Mauritanie et Niger, plus l'Algérie en tant que pays hôte) à Tamanrasset, elle a qualifié cette étape d'"importante dans le cadre de la lutte antiterroriste", ajoutant que "les Etats-Unis apporteront leur soutien à toute initiative visant à éradiquer le terrorisme dans la région."

A propos des populations touaregs éparpillées dans la région du Sahel, Mme Huddleston a réfuté qu'elles puissent être liées d'une quelconque manière à des groupes terroristes.

"Les Touaregs n'ont rien à voir avec les groupes terroristes locaux", a-t-elle affirmé. "Ils sont connus pour leur tolérance et n'ont aucun [courant] terroriste en leur sein."

Elle a également parlé du rôle de l'US Africa Command, affirmant que "l'AFRICOM coopérera indirectement avec plusieurs Etats, dont l'Algérie, dans la lutte contre le terrorisme dans les pays du Sahel et en Afrique en général."

Cette lutte contre le terrorisme, a-t-elle poursuivi, se déroulera par le biais d'une coordination sécuritaire entre les Etats partenaires, comme des entraînements militaires aux Etats-Unis et dans plusieurs pays du Sahel, dont l'Algérie. Cette coordination se mettra en place dans la lignée des manoeuvres navales conjointes au large des côtes algériennes entre la Marine nationale algérienne et l'US Marine Corps, a-t-elle ajouté.

La presse locale et les spécialistes de la sécurité ont proposé des analyses détaillées, et différents point de vue, sur cette visite.


Mme Huddleston a présenté à l'Algérie une proposition promettant une assistance technique dans le domaine de "la lutte contre le terrorisme" aux Etats africains par le biais de l'Union africaine, selon le quotidien El Khabar. En retour, il lui a été demandé que Washington utilise son influence au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies pour obtenir une résolution pénalisant le paiement de rançons aux terroristes qui détiendraient des otages.

Hassan Bouliha a déclaré que Washington "ne fait aucun mystère de vouloir assurer sa sécurité en matière d'énergie. Ce faisant, il tente d'élargir ses sources, de manière à ne pas être en permanence dépendant du pétrole du Golfe." De plus, a-t-il ajouté, les Etats-Unis souhaitent "renforcer leurs liens avec l'Algérie pour pouvoir utiliser ces liens au plan régional, en particulier avec l'Union africaine et dans l'ensemble de l'Afrique… parce que l'Algérie est un preneur d'initiatives."

"La coordination en matière de sécurité entre l'Algérie et les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme en Afrique est déjà un fait", a expliqué Abdelalli Razaki, un universitaire spécialisé dans les questions de sécurité, lors d'une conférence de presse. "C'est un fait bien connu que les intérêts sécuritaires de l'Algérie et les intérêts sécuritaires des Etats-Unis se donnent la main dans les efforts de lutte antiterroriste."

Mohamad Samim, un spécialiste des relations internationales, explique pour sa part que l'intérêt croissant des Etats-Unis "pour l'Algérie en particulier, et l'Afrique du Nord et les Etats du Sahel en général, souligne les préoccupations américaines que les groupes terroristes puissent étendre leurs activités dans cette région... [et] souligne le souhait des Etats-Unis d'étendre la coopération avec cette région et de renforcer les échanges d'informations entre les différentes agences chargées de la sécurité."

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Niger : amnistie aux rebelles touareg et aux soldats qui ont déposé les armes


AFP 23-10-09
Niger : amnistie aux rebelles touareg et aux soldats qui ont déposé les armes
samedi 24 octobre 2009

NIAMEY — Le président du Niger Mamadou Tandja a amnistié les rebelles touareg qui ont récemment déposé les armes, selon un communiqué officiel lu à la radio d’Etat.

Selon l’ordonnance présidentielle, "sont amnistiés dans tous les effets et conséquences, les faits et actes susceptibles de recevoir une qualification pénale commis dans le cadre de l’insurrection armée durant la période 2005 à la date de la signature de la présidence ordonnance".

Bénéficient de cette amnistie, "les auteurs, les co-auteurs et complices des crimes et délits commis pendant ladite période (de la rébellion armée)".

Sont aussi concernées "les personnes appartenant aux forces de défense et de sécurité ou toute autre personne leur ayant prêté main forte et les personnes appartenant aux divers mouvements de l’issurrection armée", dit le communiqué.

L’amnistie profite aussi aux "personnes poursuivies, condamnées, recherchées ou susceptibles de l’être pour les infractions commises pendant de l’insurrection armée".

"(...) il nous paraît primordial de privilégier le pardon, qui à mes yeux devrait passer par une amnistie en faveur de toutes les personnes directement ou indirectement impliquées dans ce conflit", a déclaré vendredi soir Mamadou Tandja à la radio, tout en remerciant le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, médiateur dans le conflit qui a éclaté en 2007 dans le nord désertique nigérien proche de la Libye.

Niamey et les rebelles du MNJ avaient engagé en mars des discussions, depuis en panne, sous les auspices de Mouammar Kadhafi, qui a appelé le 15 mars les combattants à déposer les armes et à intégrer un processus de paix.

Le président avait alors offert une amnistie.

Les trois fronts de la rébellion, dont le Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ), exigent notamment une meilleure insertion des Touareg dans l’armée, les corps para-militaires et le secteur minier situé dans la zone du conflit (nord).

Seul le Front des forces de redressement (FFR) dirigée par Rhissa Ag Boula, figure historique de la première rébellion touareg dans les années 1990, rejette toujours le processus de paix.

Ancien ministre du tourisme nigérien, Ag Boula, qui vit à l’étranger, avait été condamné à mort par contumace pour l’assassinat présumé d’un homme politique en 2004 dans le nord du pays.

La rébellion a récemment demandé au président Tandja de le grâcier.

mercredi 21 octobre 2009

Washington réclame des sanctions de la Cedeao contre le Niger



par JA08, le 21 Octobre 2009 à 10:58 Washington - Les Etats-Unis ont exhorté la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) à imposer des sanctions contre le Niger. La Cedeao a suspendu mardi le Niger pour dénoncer la tenue de législatives boycottées par l'opposition mais voulues par le président Mamdou Tandja pour consolider son pouvoir.

"Nous exhortons la Cedeao à avancer vers l'imposition immédiate de sanctions complètes étant donné que le président Tandja n'a pas respecté la demande de la Cedeao de suspendre les élections législatives", a déclaré le porte-parole de la Maison blanche, Robert Gibbs, dans un communiqué.

"Nous exhortons le président Tandja à résoudre la crise politique au Niger par le dialogue, plutôt que par des actions intéressées qui continuent d'éroder l'engagement du Niger envers la démocratie et une bonne gouvernance", a-t-il ajouté.

La Cedeao a décidé de suspendre le Niger jusqu'au rétablissement dans le pays de "la légalité constitutionnelle".

SDA-ATS
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Lecco (Italie/Rencontre sur la Question Touarègue



Rencontre sur la Question Touarègue
Lecco (Italie), le 17 et 18 octobre 2009, Les Cultures.
Du 17 au 18 Octobre 2009, s’est déroulé à Lecco (Italie) un Symposium sur la Question Touarègue qui s’est tenu dans le cadre du festival des cultures de Lecco (Italie), « immagimondo ».

A cette occasion, l’association « Les Cultures », la société civile locale, l’Internationale touarègue, et « il Mondo Tuareg », ont planché sur la situation en Pays Touareg, et plus précisément la situation sécuritaire due au conflit Touareg au nord Niger.

Tous les aspects ont été abordés, et les auditeurs Européens, et Africains ont été particulièrement intéressés.

De la PolitiqueLa situation de non-droit actuel a été évoquée, car la coexistence de deux républiques (Vème pour les opposants et VIème pour le pouvoir) est un phénomène singulier qui devait être relevé, et qui a été dénoncée unanimement par tous les acteurs internationaux (Nations unies, USA et France entre autres), instances sous-régionales notamment africaines (CEDEAO), mais aussi localement, par les sociétés civiles nigériennes et certains personnages politiques.

De l’Economie et du Social

Les importantes ressources minières que recèle le sous-sol nigérien du sud (l’Or de Tillabéry), au nord (Uranium, pétrole…) sont exploitées sans transparence sur les attributions de permis de concessions, ni sur les compensations financières et conjecturent par conséquent de la corruption, des passe- droits et des détournements de deniers et biens publics.
Le développement humain des populations stagnent, voire se dégradent, et c’est une des raisons qui participent du classement du Niger comme étant le dernier pays au monde où il fait bon vivre, c'est-à-dire dernier à l’IDH (Indice de développement Humain), cela pour la troisième fois consécutive.

Les multinationales dont la principale, Areva, la Française, ne contribuent pas non-plus, en raison de l’opacité de ces procédures et fonctionnements, à l’amélioration de la situation des populations autochtones.
La pollution de l’environnement par l’exploitation uranifère, et les multiples problèmes de Santé ont été aussi évoqués.
Il est appuyé que les entreprises minières se doivent, au même titre que les Etats, d’appliquer la déclaration des droits des peuples autochtones de septembre 2007 ratifiée par les Nations unies et de rechercher les moyens de l’intégrer dans leurs projets lorsque ceux-ci sont implantés en territoires autochtones.

Le climat social est envenimé par la situation politique qui oppose les Nigériens depuis plusieurs mois maintenant.
A cela viennent s’ajouter les inondations récentes dans le nord du Niger, et les menaces de famines pour plus de 2,3 millions de Nigériens comme ont alerté plusieurs Ong.

Il y a aussi le cas de plusieurs dizaines de civils emprisonnés arbitrairement pour des raisons ethniques, politiques et idéologiques (prisonniers d’opinion).

De la Sécurité
Les conférenciers se sont félicités de la reprise prochaine des vols charters par Point-Afrique, mais ont mis en garde contre les dangers liées aux mines disséminées ; en effet, aucun protocole de désarmement global n’a été conclu, ni de sécurisation des sites minés. Donc le danger et le risque sont latents. Le souhait est la reprise du Tourisme, manne saisonnière essentielle pour de milliers de locaux. Il est précisé que le tourisme est possible dans la ville historique d’Agadez et ses alentours, mais qu’au-delà, les conférenciers précisent qu’ils ne détiennent pas les détails des conditions sécuritaires rendant possibles la reprise des activités de tourisme.

D’autre part, les conférenciers ont rappelé que sur les trois (03) fronts actifs dans l’Aïr Nigérien, seuls deux (02) d’entre eux ont formellement déposé les armes, et donc la paix n’est que partielle et informelle ; aucun accord de Paix n’a été signé, par conséquent aucun document officiel contraignant les parties ou d’engagement ne lie le gouvernement du Niger aux mouvements armés qui ont abandonné le maquis.

De l’environnement

Il est rappelé l’existence récente de la déclaration des peuples autochtones des Nations unies et sa ratification par des pays qui, pourtant, ne reconnaissent pas localement le caractère autochtone de certaines de leurs populations.
Cette déclaration expose les équilibres à rechercher préalablement à tout projet sur territoire autochtone, notamment la concertation préalable et la compensation; elle est appelée à trouver le cadre de son intégration dans les textes constitutionnels tels que l’ont déjà faits certains pays de l’Amérique Latine.
Le principe de pollueur – payeur étant applicable au Niger, il est nécessaire qu’une étude d’impact ait été menée par un organisme indépendant, qu’un « point zéro » des sites ait été réalisé de manière à pouvoir solliciter des sociétés la dépollution des sites exploités, la remise en état des sols et en qualité de l’eau, le traitement des déchets; le cas échéant, exiger des compensations et des restaurations.

De même, les travailleurs des mines devront être suivis individuellement sur le long terme par des cabinets médicaux indépendants.

Enfin, il est fortement préconisé qu’une réelle représentation nomade existe au sein de divers instances, notamment internationales afin que ces dernières soient en mesure de mieux appréhender, édifier et réaliser des projets de développement spécifiquement pastoraux en vue de la sauvegarde et de la conservation des cultures et des modes de vie qui y sont liés.
Il est rappelé que les modes de vie de peuples pastoraux dans les zones arides ont toujours été respectueuses de l’environnement et que l’élevage n’y serait pas possible sans l’accompagnement et la présence de l’homme, sa compétence, et sa volonté de vouloir continuer à y vivre, et gérer un habitat sensible et rude à la fois.

Des recommandations
Des recommandations ont conclu ces travaux. Les principales étant :
 l’appel à l’organisation d’une Conférence Internationale sur la Question Touarègue,
 le retour à l’ordre Constitutionnel,
 le Respect des Droits de l’Homme,
 le retour des populations déplacées pour raison de conflit.

La délégation continuera sa tournée d’information à Genève, et Bruxelles ce début de semaine.

lundi 19 octobre 2009

Communiqué du FFR : “Tout ce qui brille n’est pas de l’Or !”


19-10-09
Communiqué du FFR : “Tout ce qui brille n’est pas de l’Or !”
lundi 19 octobre 2009

Le FFR tout en s’inscrivant dans une démarche de Paix véritable, tient à rétablir la Vérité.

Comme l’a déjà annoncé le Commissaire à la Guerre, les démarches récentes faites à Niamey et Agadez n’engagent nullement le FFR.

Lors de notre dernier communiqué, nous avions précisé que notre front le FFR ne fait nullement partie de ce ballet orchestré à Agadez puis Niamey.

L’on parle d’une demande d’amnistie individuelle émanant de notre front afin de pouvoir rejoindre le processus de Paix.

Nous tenons à démentir ces dits.

Tout d’abord, le FFR, ni aucun de ces membres n’attendent d’amnistie de la part d’un quelconque membre du régime actuel, qui doit se soucier de son propre sort quant aux diverses violations de la loi Fondamentale.

Ensuite, il est clair que nous continuerons notre lutte pour le retour de la démocratie et de la Justice, et de la Paix véritable.

Si les autres responsables de fronts ont oublié les crimes commis par les Fan, le Peuple Nigérien s’en souvient.

Les centaines de civils qui ont été massacrés par des officiers et des hommes de rang qu’en faisons-nous ?

Faut-il oublier l’atrocité des FAN ? Si Oui, sous quelles conditions ?

Faut-il oublier les vieillards hommes et femmes qui ont été tués ?

Faut-il oublier les dizaines de femmes violées ?

Faut-il oublier les familles qui ont été expropriées de leurs terres pour laisser la place aux multinationales ?

Au moment où on parle de traduire les responsables Guinéens auteurs des crimes et viols de Conakry devant les Tribunaux internationaux, les responsables Nigériens ont du souci à se faire, au lieu de brandir sur nos leaders, l’ombre de la condamnation arbitraire.

Notre combat ne vise pas à obtenir une quelconque amnistie pour des combattants ou responsables du front, mais concerne les Injustices sur des questions primordiales, dont la négligence peut nuire à la stabilité de notre Pays.

Nous attendons aussi de voir quel document officiel consacre cette Paix ?

Quel rôle jouera le médiateur, la Libye ?

Quels sont les poursuites à engager contre les responsables des crimes et abus ?

Quels sera le Plan de développement des régions affectées par le conflit ?

Le Mali voisin a eu l’audace de convoquer une conférence des bailleurs de fonds, pour le développement des régions du nord, le Niger en sera-t-il capable ?

Nous aimons notre Pays, et nous savons qu’une Paix mal engagée, sera plus désastreuse que le conflit lui-même. Les milliers de combattants revenus du maquis seront voués à un chômage massif qui leur prouvera à nouveau que leurs préoccupations subsistent, et qu’aucun mécanisme de réinsertion ou d’intégration n’a été mis en place.

Nous ne participerons pas à cela.

Le Front

Seco 2009 : Kidal marque un bon coup


L. DIARRA-l’Essor - 2009-10-19
Seco 2009 : Kidal marque un bon coup
lundi 19 octobre 2009

En organisant la Semaine commerciale, la Région prouve qu’elle retrouve la normalité

C’est parti pour la 9è édition de la Semaine commerciale (Seco 2009). Le coup d’envoi a été donné samedi par le ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo. La cérémonie de lancement qui s’est déroulée en présence du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Ibrahima N’Diaye, et a regroupé dans le stade municipal de Kidal plusieurs personnalités du pays, notamment Alhamdou Ag Ilyène, le gouverneur de la 8ème Région. Le premier adjoint au maire de la commune urbaine de Kidal, Abdoul Salam Ag Assalat, le premier vice-président de la délégation régionale de la Chambre de commerce et d’industrie, El Hadj Bicha André étaient également présents.

L’organisation de cette édition de la Seco boucle la tenue de l’activité dans l’ensemble des huit régions du pays. Une semaine durant, opérateurs économiques, entrepreneurs et autres acteurs du monde des affaires exposeront leurs articles, feront connaître davantage leur savoir et leur savoir-faire. Prennent part à la Seco, plus d’une centaine de participants venus des quatre coins du pays.

Agriculteurs, éleveurs, commerçants et autres marchands, spécialistes de différents domaines économiques ont répondu massivement à l’appel de l’Adrar des Iforas. Parmi eux, Boubacar Coulibaly. Ce vendeur de bogolan ne voulait pour rien au monde manquer cette aventure, certes commerciale, mais aussi et surtout touristique.

La Seco 2009 fera certainement coup double pour plusieurs des exposants venus pour la première fois dans la ville de Kidal. D’ores et déjà, l’on peut parier sur la réussite de l’événement. Des autorités administratives et locales aux populations, en passant par les exposants et autres touristes, la Seco 2009 a certainement relevé le défi de la fête, mais aussi et de la communion et de la paix entre les communautés.

Cet événement, a indiqué Abdoul Salam Ag Assalat, constitue une preuve que Kidal n’est pas ce qu’on croit. "Il y a peu de temps, certains ne croyaient pas à notre capacité à organiser la Seco. Notre région souffre des mauvaises images. Certes, nous ne pouvons pas oublier les périodes difficiles qui ont mis toute la nation malienne en émoi. Mais je puis vous assurer que, depuis, Kidal s’engage dans une logique de paix et d’entente", a souligné le premier adjoint au maire de la commune urbaine de Kidal, tout en rendant hommage aux autorités du pays pour tous les efforts qu’elles consentent pour la paix, mais aussi et surtout pour le développement du Mali.

El Hadj Bicha André, abondera dans la même logique pour souligner combien les populations de la ville de Kidal attendaient cette occasion. Il a remercié les autorités du pays en général et du département de tutelle d’avoir cru en Kidal et en ses responsables.

Le ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce a souligné l’importance de la Seco dans la promotion des produits locaux. Selon le patron du département, la Seco constitue une plate-forme de rencontre idéale aux opérateurs économiques et à tous les acteurs du monde des affaires. L’objectif recherché, a indiqué Ahmadou Abdoulaye Diallo, est d’aider les entreprises à mieux "faire connaître au public les fruits de leur savoir-faire et créer ainsi les conditions propices à l’accroissement de leur part de marché au plan national. Véritable activité commerciale, la Seco concourt à stimuler également la consommation des produits et services locaux et contribue à améliorer ainsi la balance commerciale de notre pays », a estimé le ministre. "Il est établi que le commerce est un facteur important d’accélération de la croissance économique et de ce fait une source de création d’emplois et un moyen efficace de lutte contre la pauvreté d’où son intégration dans le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP). Ce secteur de notre économie reste confronté à de multiples défis, comme la lutte contre la fraude, la préservation du pouvoir d’achat du consommateur dans un contexte de libéralisation du marché, l’encadrement du commerce informel, l’assurance de la qualité des produits, l’arrimage au système commercial de l’Union économique et monétaire ouest-africaine", a analysé Ahmadou Abdoulaye Diallo.

Il a salué les différentes actions mises en oeuvre par le gouvernement pour relever ces défis. Le Projet Cadre intégré (PCI), le Projet d’appui aux commerçants détaillants (PACD), la Politique de mise en relation d’affaires des industriels et des commerçants du Mali, la création du Conseil national des prix (CNP), l’exonération accordée aux importations des produits de première nécessité dans le cadre du mois de Ramadan sont entre autres actions significatives, a souligné le ministre Diallo.

L. DIARRA Envoyé spécial

Libye : Entretien Kadhafi-Tandja sur l’UA et la CEN-SAD


Tripoli - 18/10/2009 Pana
Libye : Entretien Kadhafi-Tandja sur l’UA et la CEN-SAD
lundi 19 octobre 2009
Le guide Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union Africaine (UA) a examiné, dimanche au cours d’un entretien téléphonique, avec le président nigérien Mamadou Tandja les moyens susceptibles de consolider les processus de l’UA et de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD), base de la pyramide de l’Union.

Le président Tandja a, selon une source officielle libyenne, renouvelé sa considération et sa gratitude par rapport aux efforts du leader Kadhafi, président en exercice de la CEN-SAD, en vue de l’instauration de la paix et la stabilité au Niger en particulier, et en Afrique en général, et qui ont été couronnés dernièrement par la proclamation par les anciennes factions et groupes armés au Nord du Niger de la paix totale dans ce pays africain.

Les commandants des fronts, mouvements et factions de rébellion au Nord du Niger et au Nord du Mali ont, rappelle-t-on, lors d’une cérémonie organisée par les tribus touaregs du Niger, du Mali et de Libye le 6 octobre courant à Sebha (Sud de Libye), proclamé, en présence du guide Mouammar Kadhafi la paix totale dans ces deux régions.

Ils répondaient ainsi à l’appel que le guide Mouammar Kadhafi leur avait lancé le 17 août 2008 à Oubari (sud libyen) pendant la grande cérémonie des tribus touaregs du grand Sahara pour abandonner la violence, déposer les armes, s’intégrer dans les sociétés de leurs pays respectifs.

Le leader kadhafi avait invité ces chefs de mouvement à servir la paix et à se consacrer à la construction du développement et participer à la bataille livrée par l’Afrique pour parachever son unité.

Tripoli - 18/10/2009

Pana