samedi 4 avril 2009

/Niger/ rébellion, négociations en vue...


Vendredi 3 avril 2009
/Niger/ rébellion, négociations en vue...

"Hier une forte délégation a quittée Agadez pour la Libye. Ministre, Gouverneur, ex-rebelles, officier des Fan, chefs traditionnels, responsables de la "société civile"..." étaient du voyage.
C'est une bonne nouvelle, car cela signifie que Tandja a envie de trouver "une solution" à ce conflit.
Accepter d'envoyer une délégation en Libye avec à sa tête le ministre de l'intérieur, le HCRP (Anako), c'est en fait reconnaître que ces Touareg ne sont pas des trafiquants, mais au contraire des combattants d'une cause que le gouvernement accepte enfin d'entendre.
Cette rencontre à Tripoli donne une dimension internationale à ce conflit et à son éventuel règlement.
Attendons pour voir de quelle manière va se dénouer ce drame, qui n'oublions pas, si il a fait de nombreux morts et blessés tant du côté militaire que du côté des combattants, a aussi plongé dans l'horreur de nombreuses familles suite aux exactions et crimes commit par des militaires envers de trop nombreux civils. N'oublions pas non plus les civils emprisonnés sans raison si ce n'est celle de vouloir terroriser une partie de la population Touarègue.
J-M P
Source/occitan touareg

Touaregs: Le Niger accepte une médiation


JDD.fr
International 03/04/2009 - 21:01
Touaregs: Le Niger accepte une médiation


Le Niger a envoyé une délégation en Libye pour une réunion avec les médiateurs dans le conflit qui l'oppose aux rebelles touaregs du nord du pays, a-t-on appris de source gouvernementale. Cette décision marque un assouplissement de la position du gouvernement nigérien, qui considère les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) comme un groupe criminel et non comme une rébellion politique. Le MNJ, qui s'est scindé en diverses factions, demande davantage d'autonomie pour le nord du pays ainsi qu'une partie des bénéfices tirés de l'exploitation de l'uranium dans la région.

Vers une médiation avec les touaregs


RFI-04/04/2009 à 02:34 TU

Vers une médiation avec les touaregs
samedi 4 avril 2009
Une importante délégation gouvernementale est arrivée vendredi soir à Tripoli, composée notamment du ministre de l’Intérieur, du chef d’état-major personnel du président Tandja, mais aussi des différents corps de sécurité nigériens ; la délégation vient rencontrer plusieurs groupes touaregs entrés en rébellion en 2007 dans le nord du pays. Une rencontre qui tranche avec la position jusqu’ici intransigeante des autorités de Niamey : le président Tandja qualifiait encore récemment les rebelles du MNJ de « bandits armés et trafiquants de drogue ». La rencontre est donc en elle-même déjà un petit événement.

Depuis le début de la crise du Nord-Niger et de la création du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), en 2007, le pouvoir de Niamey a toujours refusé de parler de rébellion pour qualifier la résistance touareg, utilisant la formule consacrée, « des bandits armés et des terroristes ». Pour Niamey, la seule motivation de ces mouvements était d’obtenir et conserver la main mise sur les trafics d’armes et de cocaïne. Et durant des mois, des combats sans merci ont opposé les deux parties, terrorisant les populations locales et paralysant tout le nord, placé en état de guerre.

Les premiers frémissements d’un changement datent de février dernier, lorsque le gouvernement prend l’initiative d’organiser un forum pour la paix : officiellement, une rencontre entre les différents acteurs du nord du Niger mais aussi du Mali, pour échanger les expériences et trouver des solutions.

Dans la foulée, le guide libyen appelle le 15 mars les mouvements touaregs à déposer les armes et à rechercher la paix. Un groupe, issu du MNJ, se singularise : le Front patriotique nigérien, le FPN, qui accepte de renoncer à la lutte armée en contrepartie d’un cessez-le-feu et de l’ouverture de négociations avec le pouvoir.

Depuis quelques semaines, les principaux mouvements de rébellion nigériens, le MNJ mais ausi le FFR de Rissah ag boulah, sont à Tripoli dans l’attente d’une hypothétique rencontre avec une délégation nigérienne.

Désormais tout le monde est là, avec une ambition commune : trouver une sortie honorable à un conflit qui n’a que trop duré.

vendredi 3 avril 2009

Niger - négociations à Tripoli


RFI - 03-04-09 -

Une délégation gouvernementale est arrivée hier soir à Tripoli. Elle est conduite par le ministre nigérien de l’Intérieur et par le Haut Commissaire à la Restauration de la Paix.

But de l’opération, rencontrer les différents mouvements de rébellion nigériens qui sont déjà dans la capitale libyenne.

Il ya quelques semaines, un mouvement issu du Mouvement nigérien pour la justice (MNJ) s’est dit prêt à faire taire les armes et à entamer des discussions de paix.

Le président Tandja avait jusque-là refusé de négocier avec des rebelles qu’il qualifiait de bandits armée et de trafiquants de drogue.

Niger-Libye-Agadez : La paix en marche 3 avril 2009, 11:30


Une forte délégation gouvernementale est arrivée à Tripoli (Libye) pour entamer le processus de paix avec la rébellion Touareg a-t-on appris d’une source Libyenne.

Les officiels Nigeriens composés de ministres et d’officiers des Forces de défense et de sécurité, engagerons des pourparlers, les jours à venir avec la rébellion sous l‘égide du Guide Mouamar Khadaffi médiateur désigné par les deux parties.

saharamedia

Mali : Bonne nouvelle des deux otages canadiens 3 avril 2009




Les six otages occidentaux détenus par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb, dont les Canadiens Robert Fowler et Louis Guay, sont en bonne santé. C’est ce qu’a indiqué jeudi le président du Mali, Amadou Toumani Toure.

Le président malien a ajouté que son pays faisait tout ce qu’il peut pour obtenir la libération de l’envoyé spécial de l’ONU et son collègue canadiens. Il s’est dit optimiste, assurant qu’il devrait être en mesure de donner des informations plus concrètes bientôt.

Robert Fowler et Louis Guay ont été enlevés au Niger à la mi-décembre. Leur chauffeur a récemment été libéré en territoire malien.Les quatre autres détenus, d’origine britannique, suisse et allemande, ont été kidnappés en janvier dernier au Mali.

La semaine dernière, les auteurs de ces rapts ont exigé la libération de 20 des leurs, emprisonnés au Mali et dans d’autres pays de la région, en échange des otages occidentaux.

Le président du Mali a précisé qu’il est préoccupé par l’insécurité grandissante dans la région du Sahel qui s‘étend de la Mauritanie au Darfour au Soudan. « La situation a débuté avec la contrebande, et maintenant elle compte avec le trafic d‘êtres humains, d’armes et de drogue », a ajouté le président malien.

Toumani Toure espère qu’un prochain sommet des leaders de la région parviendra à trouver des solutions pour ramener la paix et la sécurité dans cette partie de l’Afrique.

Radio-Canada.ca
Associated Press

saharamedia

jeudi 2 avril 2009

Africa Calling - Tinariwen I - Mali Tuareg Nomads

Wartésslinatt chett Boghassa s'indja dharba IYATT niglaa!
Tihoulawene n'ayitma itimitar!!!

Dans la magie du Trophée VTT du Hoggar (2/4/2009)


Le Trophée VTT du Hoggar s'est disputé au début du mois de mars sur 250 kilomètres à travers le splendide parc national algérien.


© Sabléo

Le dimanche 1er mars, au milieu de la nuit, les participants ont posé le pied sur le tarmac de l'aéroport de Tamanrasset, accueillis par un souffle doux et tiède venant du désert : le décor est planté. Quatre heures plus tôt, ils avaient quitté Paris sous sa grisaille hivernale. Après une première nuit de bivouac sous la voûte céleste, c'est l'ultime préparatif pour monter et régler les vélos. Et le premier tour de roue est lancé pour inaugurer cette nouvelle édition du Trophée VTT du Hoggar en formule rando-raid. Durant la semaine, sous un ciel limpide et un soleil généreux, les participants vont

réaliser un parcours unique de près de 250 kilomètres découpé en sept étapes judicieusement réparties qui les feront pénétrer dans le désert montagneux et volcanique du Hoggar, en plein cœur du parc national. C'est une région sublime qui semble dédiée aux raids VTT.

Le circuit sportif a offert tous les ingrédients que l'on souhaite sur ce type de séjour : la piste serpente au milieu de paysages montagneux grandioses et surprenants, hérissés d'une multitude de pics et clochetons divers. Un parcours sportif tantôt roulant, tantôt technique, avec de forts dénivelés pour le passage de cols, suivis de descentes époustouflantes dans le fond d'immenses vallées qui servent de pâturages. Ce sont des moments inoubliables avec la rencontre de touaregs perdus dans ces immensités : petits villages cachés au fond d'un oued, campements provisoires dans une vallée, méharées croisées au détour d'un chemin... Bel exploit sportif aussi, pour les plus endurant(e)s, qui ont gravi le fameux col de l'Ilamane (2300 mètres) et celui de l'Assekrem (2500 mètres), consécration du parcours. Le sommet était très venteux ce jour-là, mais il a offert le lendemain un magnifique lever de soleil sur un des plus beaux paysages qui soient.

Les bivouacs ont été des moments de convivialité et de rire avec l'équipe logistique touareg qui a su concocter des repas gargantuesques et délicieux, de quoi redonner l'énergie suffisante pour le lendemain. Les températures douces ont même permis à l'organisateur de faire un des bivouacs à 2400 mètres d'altitude, face au plus haut sommet d'Algérie, le Tahat. Au fur et à mesure de la semaine, les tentes du début ont été abandonnées et chacun a dormi à la belle étoile pour profiter de ce spectacle nocturne des étoiles filantes avec la lune. Le dernier bivouac s'est fini en fête organisée en musique avec la venue du fameux groupe Itran Nahaggar : couscous et danse touareg au pied du symbole du Hoggar, le pic Iharen. Chacun gardera certainement un souvenir impérissable, tant sur le plan sportif que sur le plan culturel, une parenthèse qui s'est ouverte l'instant d'une semaine sur un monde où le temps semble couler à un autre rythme.

Seul regret, l'absence des participants algérois qui n'ont pu venir au dernier moment. Ce trophée est encore un excellent cru et promet une prochaine édition encore fabuleuse. Rendez-vous est donc pris pour l'édition de mars 2010 avec des surprises sur le nouveau parcours, dans sa formule rando-raid. En préparation le DVD des raids vtt dans le Hoggar. Les infos sont disponibles auprès de Thierry Rocque : www.sableo.com.

Le patrimoine immatériel du Sahara se cherche un plan de sauvetage



23-03-2009

Ecotourisme

La diversité culturelle qui se niche dans le désert est fragile. Développement de l’écotourisme et actions de l’Unesco sont nécessaires à la défense des musiques et des langues menacées de disparition.

Par Faycal Métaoui à Tamanrasset


Le patrimoine immatériel du Sahara se cherche un plan de sauvetage

La voie évidente de l’écotourisme

Aux fins de réaliser les fameux Objectifs du Millénaire (tracés par l’ONU en 2000), l’UNESCO a élaboré le programme « le Sahara des cultures et des peuples » pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel et du patrimoine naturel. Ce projet concerne l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Soudan, le Tchad, la Libye et l’Egypte. Il s’inscrit dans le cadre du suivi du Sommet de Québec sur l’écotourisme de 2002, et répond aux exigences du plan d’action de la Déclaration universelle sur la diversité culturelle. Le programme, qui s’appuie également sur le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), cible une relance durable du tourisme, perçu comme outil au service du développement et de la lutte contre la pauvreté, « en particulier au Sahara qui est un écosystème désertique, à la fois très fragile et présentant une grande richesse patrimoniale et humaine, avec des cultures et des savoir-faire ancestraux ». En Algérie, l’Office du parc national de l’Ahaggar (OPNA), qui couvre une superficie de 450 000 km² (presque la superficie de l’Espagne), travaille pour joindre la protection du patrimoine aux impératifs de l’activité touristique. L’OPNA s’apprête à ouvrir dans ses locaux à Tamanrasset un musée, le premier du genre, sur les arts et traditions sahariens. Outre l’imzad, le tindé, autre instrument symbole des touaregs, est en bonne place dans cet espace. Joué par les femmes, le tindé, un tambour composé d’un mortier en bois recouvert d’un morceau de cuir de chèvre mouillé, est également en situation délicate. D’où les travaux de collecte et d’investigation faits par l’OPNA et le CNRPAH. Cependant, il n’existe pas encore de coordination avec d’autres pays où le tindé est joué, comme le Mali et le Niger, pour mieux protéger cet héritage séculaire.

L’ouverture de vols charters directs avec plusieurs villes européennes comme Paris, Berlin, Barcelone, Rome et Londres, a donné un coup d’accélérateur à l’activité touristique dans l’Ahaggar.



Des parler locaux en voie de disparaître

Selon Dida Badi, ethno-musicologue et chercheur au CNRPAH, la poésie qui accompagne l’imzad, déclamée en tamachaq, la langue parlée par les Touaregs, est en danger. Il en est de même pour le zénète. Cette variante du tamazight, est selon la dernière édition de l’Atlas des langues en danger de l’UNESCO, en situation critique. Elle n’est plus parlée que par 50 000 personnes.

Le tidikelt, utilisé par à peine 30 000 locuteurs autour de In-Salah, au coeur du Sahara, risque de disparaître lui aussi. Farid Ighilahriz, jeune préhistorien et directeur de l’OPNA, fait face à un autre problème, celui du pillage des pièces archéologiques et des gravures rupestres par certains touristes. Une cinquantaine de postes de surveillance ont été installés le long du parcours du parc, et un bureau de contrôle a été ouvert au niveau de l’aéroport de Tamanrasset. Dans ce domaine comme dans les précédents, il n’existe aucune action concertée entre les pays sahélo-sahariens pour protéger un patrimoine commun à toute l’humanité.



Le tourisme repart dans l’Ahaggar

La haute saison touristique dans le Grand Sud algérien se terminera avec la fin du printemps. La moisson de cette année aura été meilleure que celle des années précédentes, selon des agences de voyages de Tamanrasset (2000 km au sud d’Alger). D’après des statistiques locales, le nombre des touristes qui ont visité la région depuis le début de la saison jusqu’à septembre 2008, a dépassé les huit mille. Du jamais vu depuis des années. Sur l’année 2008, le nombre total des touristes a atteint les 27 000 soit 4000 de plus qu’en 2007. L’ouverture de vols charters directs entre plusieurs villes européennes comme Paris, Berlin, Barcelone, Rome et Londres, a donné un coup d’accélérateur à l’activité touristique dans l’Ahaggar. Les vols de nuit d’Air Algérie sont complets durant la saison. Le pic est atteint à la fin décembre. Beaucoup de personnes, dont des Algériens du Nord, se déplacent pour célébrer le réveillon sous les étoiles à l’Assekrem, qui culmine à 2730 mètres d’altitude, et assister aux couchers de soleil dans ce massif montagneux où le père Charles de Foucauld a construit son ermitage en 1911.

L’Ahaggar, qui est divisé en deux parties par le tropique du Cancer, a repris sa place dans les guides des principaux tours opérateurs européens, nord-américains et asiatiques. Les mauvaises nouvelles sur l’enlèvement de touristes au Mali et au Niger n’ont visiblement que très peu de retombées négatives sur le tourisme d’aventure dans le Sahara. L’Ahaggar et le Tassili N’ajjer autour de Djanet (sud-est algérien) constituent les plus grands musées à ciel ouvert au monde. Les gravures et les peintures rupestres qui y existent, datent de douze mille ans avant l’ère chrétienne.

Un instrument qui n’est plus joué que par une dizaine de femmes dans la région de Tamanrasset

L’héritage culturel des peuples du Grand Sahara est menacé. L’Algérie, qui a ratifié la Convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine immatériel de 2003, tente d’engager des mesures pour sauver ce qui peut l’être, avec l’adoption d’une série de textes de loi. Alger a réussi à classer l’Ahellil, des chants et des danses des Zénètes du Gourara, dans le patrimoine universel de l’UNESCO. La démarche est moins facile pour l’imzad, le fameux instrument targui qui n’est plus joué que par une dizaine de femmes dans la région de Tamanrasset, capitale de l’Ahaggar, dans le sud algérien. Chena Alamine et Chtima Bouzad, les deux maîtresses de l’imzad, ont dépassé les 70 ans. « Pour faire inscrire l’imzad au patrimoine universel, il faut une demande commune de tous les pays où vivent des Touareg. Etablir cette demande prendra du temps du fait que les priorités des pays du Sahel ne sont pas les mêmes », explique Rachid Bellil, anthropologue au Centre algérien de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH). L’imzad, qui est une vièlle monocorde, est joué uniquement par les femmes targuies en Algérie, au Niger, en Libye, au Mali et au Burkina Faso. Il faut donc un accord de tous ces Etats pour que la démarche soit recevable au comité intergouvernemental de l’UNESCO en charge de la sauvegarde du patrimoine immatériel. A titre d’exemple, le Mali a pu inscrire sur la liste du patrimoine mondial, le tombeau des Askia, les villes anciennes de Djenné et Tombouctou, mais n’a fait aucun geste pour l’imzad. De même pour le Niger. La Libye n’est pas en reste. La Jamahiriya a inscrit dans le patrimoine de l’UNESCO les sites archéologiques de Cyrène, de Leptis Magna et de Sabratha ainsi que gravures rupestres du Tadrart Acacus mais n’a engagé aucune démarche pour l’instrument des Touaregs.

Niger : l'ex-Premier ministre réincarcéré après 3 semaines d'hospitalisation


Romandie News
Niger

NIAMEY - L'ex-Premier ministre nigérien Hama Amadou, incarcéré depuis juin 2008 pour une affaire présumée de détournements de fonds, est retourné en prison jeudi après trois semaines d'hospitalisation, a indiqué son épouse.

"Il a été renvoyé à sa prison très tôt ce matin vers 0400 heures", a affirmé à l'AFP Mme Hama Hari, précisant que son mari "souffre d'hypotension (baisse de la tension artérielle) et d'hypoglycémie (taux de sucre anormalement bas dans le sang).

"Même ce matin il a été victime d'une nouvelle crise", a-t-elle déploré.

L'ancien chef du gouvernement a été renvoyé à la prison de haute sécurité de Koutoukalé (ouest de Niamey) en dépit de "l'avis favorable" d'un Conseil de médecins nigériens souhaitant son transfert dans "un centre spécialisé notamment en France pour subir des examens approfondis", a-t-elle expliqué.

Cette requête a été transmise aux juges en charge du dossier, a ajouté Mme Hama Hari.

Longtemps présenté comme le possible successeur de l'actuel président Mamadou Tandja, M. Hamadou a été placé le 11 mars à l'hôpital national de Niamey après avoir été mis une semaine de perfusion dans sa cellule, avait indiqué l'un de ses proches, Oumarou Dogari.

Nommé Premier ministre en janvier 2000 et renversé en mai 2007 par une motion de censure surprise, le dauphin déchu accuse le président d'être derrière une "machination" pour l'écarter de l'élection présidentielle de 2009, à laquelle M. Tandja ne peut constitutionnellement se présenter après deux mandats consécutifs.

Il a été replacé fin février à la tête du parti au pouvoir, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), par l'actuel Premier ministre Seïni Oumarou.

Incarcéré depuis le 26 juin 2008 pour le détournement présumé de 100 millions FCFA (152.528 EUR), Hama Amadou est en attente de jugement.

(©AFP / 02 avril 2009 15h41)

Niger: un patron de TV et un militant des droits de l'Homme en garde à vue



NIAMEY (AFP) — Un patron de groupe de médias et un militant des droits de l'Homme nigériens ont été placés en garde à vue à Niamey pour "diffamation" et "propagation de fausses nouvelles" après la récente visite du président français Nicolas Sarkozy, a annoncé jeudi un dirigeant du groupe.

Habibou Garba, directeur général de la radio et télévision Dounia, a été interpellé mercredi, et Idi Abdou, un militant de l'organisation non gouvernementale Alternative espace citoyens, est en garde à vue depuis mardi, a précisé à l'AFP le directeur adjoint du groupe Dounia, Ali Idrissa.

Les deux hommes devaient comparaître devant un juge jeudi.

Selon Ali Idrissa, leur garde à vue fait suite à la visite de quelques heures la semaine dernière à Niamey du président français Nicolas Sarkozy, une visite qu'Idi Abdou avait qualifiée "d'escale technique et de pillage des ressources du Niger" lors d'un débat sur la télévision Dounia.

L'exploitation de l'uranium a été au coeur des discussions de Nicolas Sarkozy avec les autorités du Niger, notamment la mise en service à partir de 2012 par le groupe français Areva de la mine géante d'Imouraren, dans le nord du pays.

L'accord d'exploitation de ce site avait été signé en janvier par Areva qui va investir au moins 1,2 milliard d'euros.

Le Niger fournit déjà plus du tiers du combustible brûlé dans les centrales nucléaires françaises.

Des ONG nigériennes dénoncent régulièrement les effets "catastrophiques" des activités d'Areva sur l'environnement, la santé et les droits des populations locales et accusent le numéro un mondial du nucléaire civil de "piller" les richesses du pays.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

mercredi 1 avril 2009

Tunng with Tinariwen, Koko, London


By Richard Clayton

Published: March 29 2009 16:14

“This is a song about a legendary Touareg freedom fighter who died in a helicopter crash in 1985,” offers Mike Lindsay, rather sheepishly. He’s more accustomed to introducing, say, a melancholy ballad set in Little Chef, the British motorway caff. It’s even odder to hear such a preamble when he bears a passing resemblance to comedian Russell Brand. Yet five tracks into the biggest show of Tunng’s live collaboration with three members of Mali’s desert-rock nomads, Tinariwen, this unexpected and enthralling alliance is starting to make a crazy sort of sense.

It first arose as a session for BBC Radio 3’s Late Junction. That it has grown into a 10-date tour after less than a week’s rehearsing means goodwill flows from the crowd as plentifully as water at an oasis. The Tinariwen trio, in traditional robes and cowl-like scarves, open on their own, Said Ag Ayad tapping out a ruminative rhythm on his djembe (hand drum). Their two tracks are mellow but a tad soporific.

Tunng come on in hoodies, a nice gesture of headwear solidarity. As the English band begin, the Tinariwen singer-guitarists, Eyadou Ag Leche and Abdallah Ag Alhousseyni, hang around as awkwardly as exchange students but, when the latter sings the lead on the lamenting “Mano Dayak”, they all gel. Tunng’s curious folktronica, with its glitchy loops and samples, had soaked up the North African sounds a bit too easily; but their electronic beats, buzzing like a woozy wasp or crunchily mechanical, add layers to Tinariwen’s material.

The evening’s highlight is “Matadjem Yinmixan”, its guitar line sliding like a rusty serpent while Lindsay and Tunng’s other singer, Becky Jacobs, chant Tamashek backing vocals as convincingly as converts. Distinct in their approaches, both bands are one nation under a groove. “Sware”, a track about tea drinking, and “Tiboudar”, about “the joys of going to school”, are counterpointed by lovely English melodies. On “People Folk”, Tinariwen return the favour with their own vocal embellishments.

One could trot out all the clichés about the unifying power of music but people are having too much fun on and off stage to worry about being worthy. “Z’okaay?” asks the French-accented Abdallah (it’s become his catchphrase). Absolument, mon ami.

Copyright The Financial Times Limited 2009

Mokhtar Ben Mokhtar signe son retour

ACTUALITÉ
IL A TENTÉ D’ACHEMINER DES ARMES À PARTIR DE LA LIBYE

01 Avril 2009 -
DZ;COM
L EXPRESSION

Ce brigand du désert est actuellement dans l’oeil du cyclone car même les Américains veulent sa tête.

Longtemps réfugié au nord du Mali, après l’échec des pourparlers pour sa reddition, l’émir Mokhtar Ben Mokhtar (MBM) a refait surface, dernièrement, au Sud d’où il confirme son penchant néfaste pour les nombreux trafics. Profitant de la situation actuelle relative à la campagne électorale, cet émir qui a sévi au sein de l’AIS (Armée islamique du salut) puis du Gspc, s’étant transformé en grand contrebandier, a tenté de faire une transaction de trafic d’armes à Ouargla, ces derniers jours. Des sources sécuritaires très au fait du dossier terroriste, ont affirmé que le lot d’armes allait être acheminé depuis la Libye vers le lieudit Ghil dans la wilaya de Ouargla, une localité située juste aux frontières algéro-libyennes. Le groupe terroriste chargé de cette opération a été accroché, il y a deux jours, par les forces de sécurité dans cette même région et un terroriste a été éliminé.
Selon nos sources, MBM faisait partie du groupe accroché mais a réussi à prendre la fuite. Les forces de sécurité ont fait intervenir les hélicoptères d’assaut et l’opération militaire s’est étendue jusqu’a Hassi Lefhel où les terroristes auraient pris la fuite.
Parmi le groupe se trouvaient également un certain Yahia Abou Ammar et Abdel Malek El Soufi. C’est un certain Al Hadj de la tribu d’Al M’hamia du Niger qui devait accomplir la transaction avec MBM. Le groupe est composé de 40 terroristes de katibet al Moulathamine. C’est la première fois que Mokhtar Ben Mokhtar sort de son mutisme depuis l’échec des négociations entamées par des intermédiaires, dont Hadj Bettou, en sa faveur avec les services de sécurité. Devenu brigand du désert, ce contrebandier-terroriste s’est investi dans d’autres «créneaux». Il s’est mis au trafic de véhicules volés et à l’immigration clandestine avec la complicité des contrebandiers du Niger et du Mali. Avant 2007, il croisait ses activités entre In Azoua dans la wilaya de Tamanrasset, Oued Snif et El Meghaïr. Ses complices proviennent d’Adrar, Timimoun et Béchar, ville transit pour les candidats à l’immigration clandestine venant de l’Afrique subsaharienne. Actuellement, MBM dispose de complicités libyenne, nigérienne, malienne et des riverains de la frontière marocaine. Il a tissé une véritable toile d’araignée englobant diverses activités prohibées et très lucratives. Son divorce avec le tristement célèbre Droukdel émir national du Gspc qu’il dénoncera à plusieurs reprises, fera de lui ce fugitif pourchassé, et par les services de sécurité et par les fidèles de Droukdel.
Sa parfaite connaissance du Sud et les vastes réseaux de soutien qui lui obéissent au doigt et à l’oeil, lui confèrent une puissance de parrain de la mafia. En quelques années, il est devenu aussi puissant que le cartel de la drogue de l’Amérique latine.
Cela dit, ce brigand du désert est actuellement dans l’oeil du cyclone car même les Américains veulent sa tête. Il est le principal vecteur du crime organisé dans le Sud au-delà des frontières algériennes.
Et c’est dans le cadre de la lutte antiterroriste et le crime organisé qu’a eu lieu dimanche dernier à Alger, un séminaire international traitant justement cette question avec la participation de spécialistes de différents pays.

Ikram GHIOUA

FRANCE – NIGER :Quatre heures chronos pour de l’uranate!


FRANCE – NIGER :Quatre heures chronos pour de l’uranate!

Ecrit par Ayouba Karimou (OPINIONS N° 75 du 30 MARS 2009),

SarkoLongtemps annoncée par certains médias de la place, la visite éclair, ‘’chap chap’’ au Niger du Président français, Nicolas Sarkozy, a eu lieu le vendredi 27 mars 2009. D’une durée de quatre heures chronos, cette visite de travail avait l’allure d’une expédition, comme au moment où la France faisait sa pénétration coloniale au Niger. Non seulement, le jour de cette visite a été très mal choisi, pire, l’heure de l’atterrissage de l’avion de Sarkozy avait coïncidé avec la prière du vendredi, ce qui du coup avait empêché aux membres du Gouvernement et autres officiels fidèles d’aller répondre à l’appel du Seigneur ! M’enfin, cette nota benna ne concernait que les pratiquants d’entre eux, diriezvous ! Dérogeant au protocole habituel, par ses fastes et ses effets d’annonce, l’expédition de Sarko en territoire conquis s’inscrivait uniquement dans un but bassement commercial, dénuée de toutes considérations d’ordre amical, l’essentiel étant d’arracher à nos autorités des termes favorables de la main mise de AREVA sur nos richesses uranifères. Pour cette expédition mercantiliste, digne du temps des comptoirs esclavagistes, tout avait été mis soigneusement en place et peaufiné.

Pas de bain de foule comme Chirac l’avait fait lors de sa visite au Niger, la presse nationale tenue bien à distance, même si certains journaux avaient été au préalable sélectionnés par l’Ambassade de France au Niger pour différer leur parution afin de la faire coïncider avec l’arrivée du Président bling bling, la conférence de presse conjointe animée à la sauvette (quinze minutes), bref, on avait plus l’impression d’assister à un Conseil d’Administration d’AREVA qu’à une véritable rencontre entre les Chefs d’Etat de deux pays souverains. Dans tous les cas, la France de Nicolas Sarkozy s’en est bien tirée avec l’accord de principe pour trente cinq ans d’exploitation d’Imouraren en échange d’un bonus de trois ans pour Tandja :

du parfait gagnant-gagnant quoi ! En termes plus prosaïques, cela signifie, ‘’Tu me donnes ton uranium et je t’autorise à piétiner votre Constitution’’ ! Voila le vrai sens qu’il faudrait donner à l’expression ‘’gagnant- gagnanrt’’. Le déplacement sur Niamey en valait bien la peine dans ce contexte de crise énergétique mondiale. ! Demain, il sera temps pour les ‘’manifestations spontanées’’ suppliant notre champion de faire comme partout en Afrique : prolonger pour mourir au pouvoir ! A présent, la balle se trouve dans le camp de la Société Civile, les Associations membres de l’ITIE, les partis politiques de l’opposition pour refuser l’échange de l’uranium contre le ‘’Tazarché’’. Là aussi affaire à suivre. Dans tous les cas, il faut éviter l’anarchie qui est le corollaire direct de l’illégalité dans laquelle le Président Tandja semble vouloir entraîner le pays avec cette histoire de prolongation.

Une croissance au long cou


Conservation. Partie au secours des dernières girafes du Niger, une poignée denaturalistes est à l’origine d’une petite révolution locale. L’animal, devenu mascotte, attire touristes et micro-crédits.

NIAMEY (Niger), envoyée spéciale ÉLIANE PATRIARCA
Comme des points d’interrogation géants dans la brousse épineuse, elles vont, altières et nonchalantes : une mère et son gracile girafon, la tête dans les feuilles d’un gao, un grand acacia. Depuis Niamey, il n’a fallu qu’une heure trente de route pour atteindre, au sud-est de la capitale du Niger, la région de Kouré. Les deux bêtes appartiennent au dernier troupeau de Giraffa camelopardalis peralta. L’espèce, reconnaissable à sa robe claire et ses pattes quasi blanches, a failli s’éteindre : elles n’étaient plus que 49 en 1996. Elles sont aujourd’hui plus de 200. Autrefois braconnées ou, au mieux, méprisées, ces animaux sont devenus le porte-drapeau de Kouré, sinon du Niger. Ce retournement de destinée est bien plus qu’un sauvetage : une mini-révolution culturelle qui a changé le quotidien des habitants de la région. Elle est le fruit de l’engagement d’une poignée de naturalistes - français et nigériens -, convaincus que le sort de la faune ne peut être délié de celui des hommes dont elle partage le territoire.

Pierre Gay, directeur du zoo de Doué-la-Fontaine, en Anjou, est depuis 2001 l’un des principaux soutiens de cette aventure naturaliste qui s’est muée, confie-t-il, en «aventure humaine». En cette fin février, alors que la lumière écrasante fléchit enfin, laissant une brise redessiner l’aride savane, il effectue l’une des deux visites annuelles sur le terrain. «Au XIXe siècle, les girafes étaient des milliers dans la bande sahélienne, du Sénégal au lac Tchad, explique-t-il. Mais la chasse et la déforestation les ont décimées. Dans les années 80, il ne restait plus qu’un troupeau, au nord de Niamey près du fleuve Niger. En 1984, fuyant la sécheresse et la rébellion touareg, les bêtes ont migré d’une centaine de kilomètres vers le sud et l’est. A présent, en saison des pluies, elles se tiennent sur le haut plateau de Kouré, et en saison sèche, dans la vallée du Dallol, parsemée de nombreux villages.» C’est là qu’Isabelle Ciofolo, une éthologue française qui travaille à Niamey, les aperçoit en 1988. Et découvre leur sort, plutôt funeste.

Gris-gris. Si leur chasse est interdite depuis les lois coloniales, les réseaux de braconneurs aux flèches empoisonnées sévissent, attirés par la tonne de viande qu’ils vendront sur les marchés de Niamey et les organes qui serviront à fabriquer gris-gris et bijoux. Les paysans, eux, se fichent de ces bêtes inoffensives qui ne leur rapportent rien. Et les autorités nigériennes, de même : en 1996, le président de la République décide d’offrir un couple de girafes à ses homologues du Burkina et du Nigeria. L’armée part les capturer. Vingt-deux meurent, le troupeau frôle l’extinction.

Cette même année, Isabelle Ciofolo lance, avec l’aide de l’Union européenne, un programme de développement et de protection de l’environnement. Objectif : amener les paysans à gérer ce troupeau de girafes comme un patrimoine et une ressource. Elle crée l’Association de sauvegarde des girafes du Niger (ASGN) et, pour développer le «tourisme de vision», elle structure l’activité de guides, payés pour emmener les visiteurs au plus près des girafes. Et le gouvernement nigérien accepte de punir de prison le braconnage.

Mais en 2000, Bruxelles suspend son aide, le projet est menacé.

Un hasard le sauve. A cette époque, Pierre Gay cherche à investir les bénéfices de son zoo dans des programmes de conservation d’espèces menacées, en privilégiant celles représentées à Doué. Entré par obligation familiale dans le monde des animaux captifs, lorsque son père créateur du zoo lui a demandé de le rejoindre, il a toujours cherché à donner un sens à son métier. En 2001, il venait juste de recevoir deux girafes lorsqu’il découvre le programme de sauvegarde au Niger. Depuis, avec Omer Dovi, le directeur de l’ASGN, un comptable devenu l’avocat des girafes, il s’évertue à «prouver aux villageois que la girafe est plus intéressante vivante que morte, et qu’elle peut devenir un vecteur de développement».

Par le biais du tourisme d’abord. Dès l’arrivée à Kouré, un panneau incite le visiteur à prendre un guide pour voir «les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest». Elles ont, selon la direction de la Faune, drainé 25 000 dollars en 2006. La moitié est distribuée aux 30 villages de la zone, le reste rémunère les 17 guides, tous paysans. L’ASGN leur fournit uniformes, chaussures et vélos et le zoo de Doué assure leur formation.

Sensibilisation. «Avant, je partais plusieurs mois par an au Ghana, en Côte-d’Ivoire ou au Bénin pour travailler, comme tous les hommes, témoigne Kimba Idé, 42 ans. Depuis que je suis guide, je peux rester avec ma femmes et mes enfants. Je travaille une semaine sur deux avec les touristes et l’autre dans mes champs.» Pris de passion pour les girafes, il participe, aux côtés de Jean-Patrick Suraud, coordinateur scientifique de l’ASGN et doctorant en écologie à l’université Lyon-I, aux campagnes de photos qui permettent de les dénombrer : les motifs de leur robe sont aussi fiables qu’une empreinte digitale. Et lorsqu’arrivent les pluies et que les girafes se déplacent jusqu’au plateau de Kouré, il part les aider à… traverser la route. En 2006 et 2008, plusieurs bêtes ont été écrasées et aussitôt dépecées pour être mangées.

«Ici, beaucoup de gens ont faim, souligne Omer Dovi. Pour sauver les girafes, il faut impliquer et aider les villageois, et c’est à cela que nous donnons la priorité.» Les huit «médiateurs de terrain» - ingénieurs des Eaux et forêts et techniciens agricoles - sont la force et le luxe de l’ASGN qui n’a qu’un véhicule et des bureaux modestes à Niamey. Depuis dix ans, ils multiplient les «réunions de sensibilisation à la girafe» dans les villages. Et ils aident à améliorer la vie quotidienne. A Harikanassou, commune voisine de Kouré, Dieudonné Hamadou est le relais de l’ASGN. Ce matin, il accueille Pierre Gay avec toutes les femmes du village. Parées de leurs plus beaux vêtements, elles l’emmènent visiter les jardins maraîchers qui font leur fierté. Des oasis luxuriantes dans un paysage de sable et d’herbes jaunes. Courges potelées, salades et choux plantureux, pommes de terre et oignons prospèrent en carrés autour de puits. Autant de retombées du «programme girafe».

C’est en effet l’ASGN qui a offert les moulins à grains qui ont permis aux femmes de cultiver plutôt que de broyer du mil. C’est elle qui a payé le forage des puits indispensables aux cultures. Elle enfin qui a octroyé les microcrédits pour acheter les semences et les engrais ou élever des moutons. L’argent est prêté pour six mois à l’issue desquels les femmes empochent le bénéfice et remboursent l’association qui transfère l’argent à un autre groupement de femmes. Ainsi, en 2008, 30 000 euros ont été distribués à dix-huit villages. Une manne. Les femmes y ont gagné un revenu et un rôle majeur dans l’économie du village. «La girafe, c’est notre animal porte-bonheur», se font-elle un devoir de répéter aux visiteurs. Une partie des microcrédits est financée par la vente, dans les boutiques de zoos français, de petites girafes en bronze ou en bois sculptées par des artistes de Niamey, à la demande de Pierre Gay. Le cercle né autour des girafes est vertueux. Pour l’instant.

«Passer de 49 girafes en 1996 à plus de 200, c’est une réussite, note Jean-Patrick Suraud. Mais l’Union mondiale de conservation de la nature [UICN] considère qu’il faut 400 individus pour assurer la survie de l’espèce.» Giraffa camelopardalis peralta figure donc toujours sur la liste rouge des espèces menacées. Son avenir reste incertain dans un pays rongé par le désert (qui avance de 6 kilomètres par an), où le taux de croissance de la population est le plus élevé au monde, et où 86 % des habitants vivent sous le seuil de la pauvreté.

Fourrage. Les hommes, comme les girafes, sont de plus en plus nombreux : ils défrichent pour étendre leurs cultures et coupent les arbres en grande quantité, pour leur usage mais surtout pour vendre le bois à Niamey. Faute de feuillages, les girafes entrent dans les champs de mil pour manger les haricots semés entre les hautes tiges et dans les vergers pour se gaver de mangues, mettant à rude épreuve la tolérance des paysans.

L’ASGN tente d’apaiser les tensions par tous les moyens. Elle augmente le fourrage disponible pour les girafes, elle finance des plantations d’arbres, elle apprend aux enfants l’entretien des manguiers. Mais cela ne suffira probablement pas. Les girafes, sans doute à la recherche d’un écosystème plus riche, commencent à migrer, étendant leur aire de pâturage de quelque 200 km au nord et au sud de Niamey. Pierre Gay espère les accompagner et poursuivre, là où elles s’installent, des programmes sur le modèle de celui de Kouré : «Les zoos ne sauveront pas la nature. Mais en aidant les gens, on peut sauver les bêtes.»

Séminaire à Alger sur le terrorisme et le crime organisé


Said Jameh- Magharebia à Alger – 31/03/09
mercredi 1er avril 2009

Alger a accueilli un séminaire régional de trois jours, qui s’est terminé mardi 31 mars, consacré aux relations entre terrorisme et crime organisé en Afrique, organisé par le Centre Africain d’Etudes et de Recherches sur le Terrorisme (CAERT).

Le problème menace la sécurité de toute la région, a déclaré le directeur du CAERT, Boubacar Gaoussou Diarra.

En décembre, la question avait reçu l’attention de la communauté internationale, lorsque l’ancien ambassadeur du Canada Robert Fowler et son assistant Louis Guay avaient été enlevés lors d’une mission des Nations Unies au Niger.

Cet enlèvement était un événement de plus dans une longue chaîne de délits, comme le rapt de quatre hommes en janvier – un Allemand, un Britannique et deux Suisses – et l’enlèvement en 2006 des Italiens Claudio Chiodi et and Ivano de Capitani, libérés après des négociations conduites sous l’égide de la Libye.

S’exprimant dimanche en marge de ce séminaire, le conseiller du Président algérien Kamel Rezag-Bara avait affirmé que son pays "rejette totalement" le paiement de rançons, qui ne font qu’"augmenter la force des groupes terroristes".

Les pays du Sahel craignent que ces enlèvements ne conduisent au paiement de rançons à des éléments de la nébuleuse al-Qaida, permettant ainsi au réseau terroriste de disposer de plus de ressources pour des achats d’armes et des opérations dans cette région sensible.

Dans son édition du 28 mars, le quotidien El Watan indiquait que M. Fowler avait été enlevé par des trafiquants alors qu’il se rendait dans une mine du nord du Niger exploitée par une entreprise canadienne. Il avait ensuite été remis à Mokhtar Belmokhtar, alias Abou Elabas, ancien émir du second district de l’Organisation al-Qaida au Maghreb Islamique.

Si l’on en croit les rapports, il s’agirait de la première opération menée par Belmokhtar par l’intermédiaire d’un groupe de trafiquants. En 2003, Belmokhtar s’était opposé à l’enlèvement de trente-deux touristes européens dans le désert algérien par Amari Saifi, alias Abderrazzak El Para, détenu actuellement par les autorités algériennes.

Les spécialistes estiment que des relations étroites se sont tissées entre les trafiquants et les terroristes de la région, les premiers offrant leurs services en retour d’un paiement.

Les enlèvements se sont avérés lucratifs à plusieurs reprises. C’est ainsi que le gouvernement allemand avait versé 5 millions d’euros au groupe d’El Para en 2003 pour assurer la libération de dix-sept touristes, et que le gouvernement autrichien avait versé en 2008 un montant qui n’a jamais été révélé en échange de deux touristes enlevés dans le sud de la Tunisie et déplacés ensuite au Mali. La presse avait par la suite estimé la valeur de cette rançon à 10 millions d’euros.

Les déclarations initiales du gouvernement malien concernant le rapt de M. Fowler laissaient envisager une implication des rebelles touaregs, mais des rapports sur le terrain avaient montré que Belmokhtar était en fait le seul responsable. Le commandant d’al-Qaida souhaitait négocier la libération des deux diplomates contre celles de spécialistes de la fabrication de bombes qui avaient été arrêtés en Mauritanie, Sidi Ali Naban et Ould Yahdih.

Dans un entretien avec le quotidien El Watan, l’ancien ministre malien de la Défense Soumaylou Boubeye Maiga a déclaré que la capacité d’al-Qaida à opérer au Sahel était due à l’immensité de la région et à l’absence de l’armée et des forces de sécurité. Cette absence est due à la rareté des habitants de la région, où la plupart des résidents permanents sont des Bédouins nomades.

Pour tenter de mettre un terme à ce type de transactions, le ministre a proposé une coopération plus étroite entre les pays africains et leurs alliés étrangers pour lutter contre le terrorisme.

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L'Afrique selon Sarkozy : prix de gros pour les trusts miniers

Leur société
Lutte ouvrière
L'Afrique selon Sarkozy : prix de gros pour les trusts miniers

Lors de sa tournée express en Afrique, Sarkozy n'a même pas cherché à donner une image humanitaire ou diplomatique à ses objectifs. Laissant le ministre des Affaires étrangères Kouchner en France, il s'était fait accompagner par la ministre de l'Économie et par une dizaine de grands patrons.

Les deux jours passés au pas de course dans trois pays africains ont eu de quoi le réjouir. En République Démocratique du Congo, pays ravagé et toujours en proie à la guerre civile, trois contrats auraient été passés, dont un droit d'exploration de futurs gisements d'uranium pour Areva et des investissements pour Lafarge, le géant du bâtiment.

Mais c'est surtout au Niger que Sarkozy s'est félicité d'un contrat qu'il a prétendu abusivement être « gagnant-gagnant ». C'est encore une fois Areva, le groupe français spécialiste du nucléaire, qui en est le grand bénéficiaire ; son accord sur l'exploitation du gisement d'Imouraren a été finalisé. Pour l'emporter sur ses concurrents étrangers, Areva a dû accepter une hausse de 50 % du prix d'achat du minerai au gouvernement nigérien, en échange de la possibilité d'exploiter une des plus grandes mines d'uranium au monde.

Devant les critiques des associations et des organisations politiques nigériennes d'opposition, Areva a promis que les populations bénéficieraient d'investissements en matière de formation. Voire ! Après plus de quarante ans d'exploitation du minerai par Areva et son prédécesseur la Cogema, le Niger est resté l'un des trois pays les plus pauvres du monde. Les populations locales, comme celle qui vit près de la mine d'Arlit, connaissent la misère et les maladies. Les mineurs sont les plus atteints. Les dépôts de déchets radioactifs sont laissés à l'air libre, contaminant l'eau et les terres alentour. Sur les concessions minières venant d'être accordées, et qui couvrent 90 000 kilomètres carrés, habitent 300 000 personnes, essentiellement des Touaregs. Ils seront privés d'accès aux pâturages et aux points d'eau car la future usine de retraitement va pomper en masse le peu de ressources en eau disponibles dans cette zone aride.

On peut ainsi mesurer ce que signifie le « donnant-donnant » dont parle Sarkozy. C'est donner plein pouvoir et droit d'accès illimité aux richesses à Areva, et dans le même temps en priver les populations africaines.

Gilles BOTTI

Le Nucléaire et l’indépendance énergétique de la France.

lesvertsbretagne.org
lundi 30 mars 2009


Le récent voyage de Nicolas Sarkozy en Afrique a au moins l’avantage de rappeler que l’indépendance énergétique française ne passe pas par le nucléaire !

Après avoir exploité dès 1946 les gisements français, la COGEMA s’est engagée dans la recherche et l’extraction du précieux minerai en dehors de nos frontières et en particulier en Afrique sub-saharienne. Depuis l’origine ce sont près de 27 000 T qui ont été découvertes au Gabon et 80.000 T au Niger. Le Niger qui fait partie des pays les plus pauvres du monde peut malgré tout se consoler d’être le 3eme producteur d’uranium au monde !

Une production qui n’a guère profité aux nigériens et qui a engendré un véritable désastre environnemental et humain dans le Nord du pays. Depuis quarante ans que le groupe AREVA est basé à Arlit, les nomades ont vu la région se désertifier, les nappes phréatiques étant pompées par l’exploitant, ils ont du renoncer à leur mode de vie traditionnel pour se rapprocher des mines espérant trouver un emploi.

Outre l’épuisement de l’eau, AREVA est accusé de multiples méfaits puisque les personnes qui travaillent dans les mines ne sont pas informées des risques sanitaires, ne bénéficient pas des mesures de sécurité essentielles, ne sont pas soignées en cas de cancer du poumon. L’eau, la terre et les matériaux qui traînent dans le secteur présentent des taux de radioactivité dangereusement élevés. Si l’on ajoute à cela, la militarisation accrue de la région, on peut dire que la soit-disant « indépendance énergétique de la France » se fait dans un contexte de néo-colonialisme que dénoncent les Touaregs et de nombreuses associations.

Je vous invite à consulter le site du collectif « AREVA ne fera pas la loi au Niger ».

http://areva.niger.free.fr/index.php?Agenda

Nicole Kiil-Nielsen.

Nogent le Rotrou, Connaissance du Monde: Touareg, entre dunes et montagnes le 10 Avril



Film de Michel ZALIO.
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Michel Zalio, passionné par le monde touareg nous emmène dans le désert du Ténéré, à la découverte de ces nomades très méconnus du monde occidental vivant dans un repère temporelle très différent du notre.
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Dans ans un campement Touareg, deux hommes de l’Aïr (Niger) Alhousseini et Sado, quittent leur campement pour rejoindre une grande fête traditionelle nomade entre Aïr et Ténéré.
Sur leur chemin, ils rencontrent successivement une caravane de sel, un puits, les animaux du désert et établissent un bivouac dans un campement. On découvre alors l’histoire d’un vieux chef Touareg qui raconte son passé. Puis ils reprennent leur chemin et arrivent au grand Tindé, le fête traditionnelle touarègue:
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En ces lieux que vous allez découvrir dans ce film, règne une atmosphère festive : les femmes chantent, les hommes paradent et organisent la grande course de chameaux.
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Après de trois jours de festivité, une dernière danse et chacun repart dans son campement.
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Un film sur les touaregs dans un décor désertique, qui vous emporte dans une odyssée à travers l’espace, le temps et les rencontres insolites ….


NOGENT LE ROTROU - SALLE PIERRE MENDES FRANCE
10/04/2009 - 20:45

Tags: "Touareg, 28, arrondissement de Nogent le Rotrou, canton de Nogent le Rotrou, connaissance du Monde, entre dunes et montagnes", Eure et Loir, Film de Michel ZALIO, Le Perche, Michel ZALIO., Nogent le Rotrou, Nogent le Rotrou et ses environs, pays nogentais, perche 28, perche nogentais, Region Centre

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17 mille algériens privés de leurs droits politiques et civiques à Tamanrasset


Donnez nous nos droits ou nous extrader de l’Algérie

mercredi 1er avril 2009.

« Note que je suis un algérien....et que le numéro de ma carte est inconnu ». j’ai le droit de citer le début du poème célèbre de Mahmoud Derouiche, qui reflète bien la situation... ma terre c’est l’Algérie.


Les milliers de Touaregs algériens à Tamanrasset, à Ain Guezam, Tinzaouatine en plus des Touaregs du Niger et d’Agadis au Mali n’ont pas de pièces d’identités, ils ne peuvent pas retirer d’actes de naissance ou pièces d’identité, ni certificat de nationalité ou carte d’électeur...ils sont privés de leurs droits politiques et civiques puisque le pays auquel ils ont offert leur vie durant la révolution ou le service national ne veut pas leur accorder de pièces d’identités ou de certificat de nationalité, faute d’ « arbitraire » judiciaire ou d’ « erreur » administrative ou par décret politique, ou peut être suite à des combines sécuritaires.

Le nombre de ces derniers selon un rapport qu’El Khabar ait obtenu de plusieurs sources officielles, avoisine les 17 mille algériens nés à l’étranger et plus précisément dans les villages et régions frontalières à l’intérieur des territoires Maliens et Nigérians.

Les autorités locales refusent de reconnaître leur actes de naissance qui sont publiés par le consulat algérien à Gao au Niger ou a Agadis au Mali ou par les services de l’Etat Civil près du Ministère des Affaires Etrangères à Alger et remettent en question leur légitimité ainsi que l’Algérianité de leur propriétaires.

M. Mohammed Ouled El Bay a été surpris après que le Ministère des Affaires Etrangères ait accepté les documents en sa possession et du fait que le ministère de la Défense Nationale l’ait convoqué à passer son service militaire, Il a notamment été surpris du fait que le Ministère de l’Intérieur l’ait inscrit dans la liste électorale, pendant que les autorités locales de Tamanrasset et ses tribunaux insistent à refuser ces papiers et continuent d’aggraver la souffrance de ceux qui sont nés à l’étranger.

Il a ajouté : « comment se fait-il que l’Armée me convoque à adhérer aux efforts pour la couverture de la sécurité et pour la lutte antiterroriste alors que le tribunal de Tamanrasset refuse de m’attribuer la nationalité que les Etats accordent à toute personne qui y réside pendant des années ou apporte ses services à ces derniers.....Qu’ils nous accordent la nationalité algérienne ou qu’ils appellent l’Armée à nous extrader tant qu’ils ne reconnaissent pas notre Algérianité ».

Dans ce cadre, le président de la Cour de Tamanrasset qui nous reçu dans son bureau nous a indiqué que cette affaire est purement juridique et qu’elle n’a pas de rapport avec la politique ou autres...il a affirmé que l’article 99 de la loi de l’Etat Civil algérien est clair et qu’ils stipule qu’il est nécessaire que le verdict soit prononcé par le tribunal de Sidi Mhamed à Alger étant donné qu’il est l’instance habilitée à enregistrer les actes de l’Etat civil en retard pour les personnes nées à l’étranger dans le cas où les services consulaires algériens à l’étrangers accuseraient un retard à les inscrire.

El Khabar