TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 11 novembre 2008
Tinariwen & le Collectif Tchinaghen dans le dernier numéro des Inrockuptibles :URANIUM CONTRE TOUAREGS
En septembre 2007, le correspondant de RFI à Niamey. Moussa Kaka, fut arrêté pour complicité d'atteinte à la sécurité de l'Etat. Son crime? Etre entré en contact avec les représentants des populations touarègues qui sont installées dans le Nord-Niger. Région dont le sous-sol détient un des plus importants gisements d'uranium d'Afrique.
Ces populations, victimes de spoliations et d'exactions de la part du gouvernement nigérien, sont aujourd'hui contraintes il l'exode et fuient leurs villages en abandonnant leurs cheptels pour s'entasser dans des bidonvilles près de la Irontière algêl'ienne.
Le collectif Tchinaghen s'est constitué pour alerter, informer, mobiliser sur cette situation.
www.tchinaghen.org
Tinariwen, "Live in London"/Group Inerane, "Guitars from Agadez"
Filmés à Londres en pleine gloire (Tinariwen) ou enregistrés à l’arrache au fin fond du Sahara (Group Inerane), les guitaristes touaregs reviennent à l’assaut.
Comme à Paris quelques jours plus tôt, les Tinariwen avaient mis des baïonnettes au bout des guitares pour envahir la scène du Shepherds Bush Empire de Londres. Lors de ce concert, en décembre 2007, leurs chansons se déployaient selon une stratégie bien rodée, précise, efficace. Par exemple Cler Achel, titre clef de leur dernier album Aman Iman, où Ibrahim commence par égrener les quelques notes qui en composent le motif central. La guitare rythmique d’Intidao appuie cette première salve avec une volée de riffs, autant de coups de sabre qui ont pour effet d’ouvrir le passage au chant principal, au contre-chant et au tambour. Enfin, dernier à monter à l’assaut, Eyadou finit d’enfoncer les lignes adverses avec sa basse canon. Encerclé, le public n’a alors plus d’autre choix que de se rendre et suivre en captivité les magnétiques Touaregs, qui portent la fierté d’âme avec la même classe que le chèche.
Filmé par Darren Simon, ce fameux concert de Shepherds Bush sort aujourd’hui en DVD avec de nombreux bonus. On y trouvera un mini documentaire tourné dans la région de Kidal, fief du groupe, et une longue et passionnante interview d’Ibrahim où ce dernier raconte les circonstances de son exil, les raisons qui l’ont poussé à rejoindre la rébellion et la manière dont Tinariwen s’est formé dans un camp d’entraînement militaire en Libye. Eyadou donne aussi quelques conseils sur la meilleure façon de nouer un chèche.
Pour ceux qui ont découvert le groupe avec The Radio Tisdas Sessions en 2002, ce film sera édifiant, tant sur le chemin parcouru que sur les raisons de leur succès à travers le monde. Car, plus efficace et plus pro, Tinariwen n’en reste pas moins terriblement poignant, jamais séparé, jusque dans les lointains septentrions, de cet excédent de bagage impalpable, de cette solitude dont on dit qu’elle est le puits d’où chaque poète du désert tire son inspiration : l’äsouf. L’äsouf étant susceptible de se changer en un djinn (génie malveillant), le nomade a d’autant plus de raison de conserver son chèche sur la tête, qui, déjà, le protège du soleil et du sable. Ailleurs l’äsouf, "cette tristesse du diable", s’appelle "blues", ou "saudade", mais se rapporte à un même sentiment de vide "où se mêle le souvenir encore vibrant d’une présence." (Chants Touaregs de Dominique Casajus, Albin Michel, 1997) "J’ai passé une saison en marche, lié aux êtres aimés par la tourmente de mes pensées", chante Ibrahim dans Cler Achel. Cette solitude et cette errance inapaisée, Ibrahim et les membres fondateurs les ont connues intimement alors qu’ils participaient à des opérations commandos pendant la rébellion des années 80. Ces sentiments les lâchent d’autant moins que 2008 a vu le feu de la rébellion reprendre dans la région de l’Adrar, mais aussi dans celle du Tamesna, entre Mali et Niger, d’où nous arrive Group Inerane.
Comme l’a révélé la récente compilation Ishumar, Tinariwen a été à l’origine d’une véritable révolution culturelle, qui s’est ensuite propagée à travers tout le pays touareg au moyen de la seule guitare électrique. C’est Ibrahim, le premier, qui a branché la musique traditionnelle touareg sur l’ampli du rock pour en faire un style qu’adapte aujourd’hui la nouvelle génération. De Bibi Ahmed, leader d’Inerane, on sait peu de choses sinon qu’il a lui aussi converti à la guitare un répertoire de chansons, certaines dues à son mentor Abdallah Oumbadougou. Le son de l’instrument, particulièrement crasseux, évoque le rock garage le plus liminaire, surtout assorti d’une batterie caverneuse et d’une petite basse cour de choristes survoltée. Ce premier album, qui devrait ravir ceux qui aiment leur musique from the crypt, nous ramène ainsi à cette période charnière où les Tinariwen enregistraient des cassettes dans la clandestinité, au risque d’y laisser leur peau. Ces cassettes servaient ensuite de tracts, incitant les jeunes des campements au soulèvement.
La situation que connaît le nord Niger aujourd’hui est d’une gravité sans précédent, en raison des nombreux gisements d’uranium qui s’y trouvent. Il y a 15 ans, les Tinariwen abandonnaient la mitraillette pour la guitare. A les voir sur scène, ou à écouter l’album d’Inerane, pas sûr que l’intention était vraiment de désarmer.
Tinariwen - Live in London (Independiente/Pias)
Francis Dordor
9 novembre 2008
Nord Niger : la position d’areva, les rideaux sont tombés
par JA08, le 10 Novembre 2008 à 11:50
Depuis quelques temps déjà, l'avenir de la planète est au cœur des préoccupations des élites intellectuelles, scientifiques et politiques contemporaines.
Parmi les domaines incriminés, la question de l'énergie suscite les débats les plus passionnés.
Pendant que la polémique fait rage au sujet du nucléaire, voilà que le regain d'intérêt qu'a connu cette matière, en fait un véritable danger pour les populations vivant sur les territoire riches en Uranium. C'est le cas particulier des populations touarègues du nord Niger.
Et pour cause, le gouvernement Nigérien, voyant dans cette aubaine la chance de sortir des sentiers battus a décidé dès 2007 des quadriller et de mettre sur le marché l'intégralité du territoire d'occupation et de nomadisation des ces populations.
Inquiétés par ce rouleau compresseur, certains ont pris les armes dans le but d'alerter une opinion nationale et internationale totalement sous informée.
Dans sa démarche, le MNJ s'est gardé de s'attaquer aux partenaires miniers et aux exploitations existantes car après tout, c'est le gouvernement Nigérien qui est comptable de cette situation. De l'Etat du Niger
Le Niger, soucieux de discréditer un mouvement politico militaire qui met à nu ses aberrations mène depuis deux ans une offensive d'intoxication et de désinformation. Pour imposer sa vision il autorise son armée à commettre des actes criminels en exécutant sommairement et dans des conditions abominables des populations civiles sans qu'aucun homme politique n'osât prendre le risque de le dénoncer.
Des partenaires miniers.
A : La chine
Depuis la nomination d'Ousmane Tandja, le fils du président de la république, au poste d'attaché commercial du Niger à Pekin, la Chine tient le bon bout.
Présenté aux Nigériens comme le partenaire le plus fiable et le plus respectueux de notre pays, la chine a le vent en poupe. Sa force réside principalement dans son indifférence avérée à l'égard des populations autochtones et leur cadre de vie. Elle ne s'encombre d'aucun scrupule dès lorsqu'elle a accès aux ressources minières.
B : Areva
Mise à mal par cette nouvelle donne, la multinationale tente désespérément de redorer son blason aux yeux de Niamey. Pour reconquérir la confiance et la sympathie de Tandja et avoir enfin accès à leur site d'Imouraren Areva caresse le dictateur dans le sens du poil. Poussant le cynisme à l'extrême, elle va jusqu'à souhaiter le concours de la France pour l'extermination des populations touarègues. Le 21 octobre dernier le ton a été donné lors d'un colloque sur « la sécurité économique, Etats et entreprise : des synergies communes». En effet profitant de la table ronde sur le thème « Raréfaction des ressources, menace terroriste et sanitaire : comment sécuriser les chaînes d'approvisionnement ? » un représentant du groupe Areva s'est empressé de demander à l'Etat français d'aider le Niger pour mater les Touaregs. Les propos racistes et réactionnaires qu'a tenu l'amiral à notre égard a malheureusement cassé l'esprit de loyauté et de respect mutuel que nous avons toujours tenté d'entretenir à l'endroit de cette entreprise. Elle en assumera les conséquences dans l'immédiat mais aussi devant l'histoire. Par cette démarche, Areva entend troquer l'image légendaire d'une France respectueuse de la vie et de la dignité humaine (malgré l'épisode Rwanda) contre quelques tonnes du yellow cake.
Du président Tandja
Au crépuscule de son âge et en fin de parcourt politique Tandja tente le tout pour le tout. Pour justifier la profanation de la loi fondamentale qui l'a porté deux fois de suite au pouvoir, il essaie de passer pour le bâtisseur. Profitant de l'annulation de la dette accordée aux PPTE (pays pauvres les plus endettés) il met en œuvre un programme spécial dit du président de la république. Cet argent publique géré de manière informelle par les amis politiques est sou poudré sur les populations auxquelles il est présenté comme provenant des largesses du chef de l'Etat. Pour faire face à l'extérieur Tandja utilise les permis d'exploitation d'uranium pour se garantir la passivité voir la complicité de la France et des pays qu'elle peut influencer.
Issouf Maha
Maire Tchiro
La France souhait- t- elle avoir, comme le Niger, les mains maculées de sang ?
lundi 10 novembre 2008
La France souhait- t- elle avoir, comme le Niger, les mains maculées de sang ?
Le président Tandja et son armée n’ont pas attendu l’aide de la France tant souhaitée par Areva pour s’acquitter de leur sale besogne.
C’est ainsi que le 18 Octobre dernier, une patrouille militaire est arrivée dans le village d’Elmiki.
Sept personnes ont été prises au hasard devant le regard désespéré de leurs familles.
Elles ont été retrouvées plus loin exécutés et découpés en morceaux.
Il s’agit de :
• Silimane Amine, 43 ans marié père de 5 enfants
• Ghoumour Amine, 48 ans marié père de 6 enfants
• Aghali Biki, 70 ans marié père de 12 enfants
• Elweli Biki, 47 ans marié père de 7 enfants
• Elhaji Tchibra, 49 ans marié père de 8 enfants
• Silimane Abdalla, 70 ans marié père de 9 enfants
• Adam Alhou, 24 ans marié père de 2 enfants
Il est de notre devoir d’informer le peuple Nigérien sur ces agissements et d’attirer l’attention de la France et de son gouvernement sur leur responsabilité devant l’histoire.
Pendant que nos populations agonisent dans l’indifférence de la communauté internationale voilà que le 21 octobre se tient à Paris un atelier sur le thème «Raréfaction des ressources, menace terroriste et sanitaire : comment sécuriser les chaînes d’approvisionnement»
Devant un ministre de la République, le directeur Général des douanes et l’ambassadeur des USA en France, le représentant d’Areva a sollicité que son pays, la France, aide le Niger dans sa démarche génocidaire. Nous avons déjà publié les propos irrespectueux et racistes tenus par ledit amiral.
La Mouvement.
Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 10.11.08
L’œuvre dramatique d’épuration ethnique continue dans la région Nord de notre pays
dimanche 9 novembre 2008
- Alhassane Dogo (chef de village de Elmiki),
- Dijou Ahmad (conseillère communale à Elmiki),
- Mamado Ahmad,
- Elfig Moussa,
- Alhassane Tayfo,
- Tchingalelé Abouba.
Ces 6 personnes viennent d’être enlevées à Elmiki par les Forces Armées “Nigériennes”.
La machine infernale enclenchée suite au mot d’ordre lancé le 06 octobre 2007 par le pouvoir de Niamey et renouvelé un an plus tard (le 21 octobre 2008 à Paris) par Areva (via l’amiral Thierry d'Arbonneau) avec l’assentiment implicite du gouvernement français, continue son œuvre de broyage des populations du Nord de notre pays.
Le Mouvement.
dimanche 9 novembre 2008
À travers ses responsables Areva sème la haine ethnique au Niger et encourage la France à participer à l’extermination d’une partie de notre peuple
Les propos insensés du représentant d'Areva, l'amiral (à la retraite) Thierry d'Arbonneau, délégué de cette firme française au Niger encouragent les extrémistes qui ne vivent que dans l’espoir d’avoir l’autorisation d’exterminer une composante de la population de notre pays.
Nous reproduisons ci-dessous, pour les générations futures et l’histoire, la haine ethnique qui résulte des propos tenus par l'amiral (à la retraite) Thierry d'Arbonneau, représentant et délégué d'Areva au Niger :
"De : Alexendre Justin
Date : 7 novembre 2008 21:02
Objet : Les touaregs sont maudits
À : "mnj.contact@gmail.com"
Cafards,
La declaration du patron d'areva n'est pas fortuit. En effet, la quasi totalité des touaregs sont nuisibles. C'est pourquoi ils se constituent en bandes de voyous pour s'attaquer aux autres. Il est temps de vous dire la verité, les nigeriens comme les français ont compris et veilleront a la destruction de cette espece indésirable. Aussi, les chinois aideront a cette action avec les retombés des ressources minières du nord Niger. Vous êtes cuits cafards !"Ce message envoyé au MNJ démontre l’approbation par les extrémistes de l’appel lancé par l'amiral (à la retraite) Thierry d'Arbonneau, représentant et délégué d'Areva au Niger.
La première fois que le même type d’ordre que celui que vient d’ordonner Thierry d'Arbonneau fut lancé, c’était le samedi 06 octobre 2007 sur les radios et télévisions nationales quand des responsables du gouvernement, leur société civile et certains prétendus intellectuels avaient préconisé d’exterminer en "24 heures" la composante touareg de notre pays
Les mêmes types de messages que celui-ci que nous portons cette fois à la connaissance de tout le monde, étaient alors parvenus au MNJ.
Et, comme on le sait, depuis lors l’ordre a été suivi et la machine est rentrée silencieusement en marche.
Depuis lors, il n’y a pas un seul jour où les Forces Armées "Nigériennes" chôment. Chaque matin elles s’adonnent à des massacres des populations civiles dans l’Aïr.
Depuis lors, le Nord de notre pays assiste à des sinistres et macabres découvertes par tout où passent les Forces Armées "Nigériennes".
Par l’ordre qu’il vient de donner, Thierry d'Arbonneau vient de faire l’apologie de ces crimes.
Par ses propos, l’ex-amiral vient d’indiquer clairement que l'obtention des permis d'exploitation par Areva (en concurrence avec les chinois) au Niger sera fonction du niveau d'éradication avec le concours de la France, d’une des communautés nigériennes.
Nous savon par nos sources à Niamey que Areva négocie avec le pouvoir de Niamey et qu'elle va lui donner tout ce qu’il demande.
Le MNJ attend de voir comment par la participation au projet d’extermination d’une partie de notre peuple, Areva arriverait de continuer à extraire les ressources de notre sous-sol, à perpétuer la paupérisation de nos populations, la radiation de notre écosystème et l’extinction de notre civilisation.
La France souhaiterait-elle créer pour elle un bourbier qu'elle aurait pu éviter et duquel elle ne sortira (si jamais elle en sort) qu'avec pertes et regrets ?
Thierry d'Arbonneau n’est pas n’importe qui en France. Il ne peut tenir les propos qu’il vient de tenir sans la bénédiction de Areva et, Areva n’aurait pas permis cela à son employé sans l’aval du gouvernement français.
Aussi, le MNJ et la population nigérienne agressés gratuitement le 21 octobre 2008 à Paris s’estiment en droit d’exiger un désaveu ferme de l’ex-amiral et sa poursuite en justice pour incitation et complicité de génocide mais aussi et surtout des excuses.
Le Mouvement.
Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 9.11.08
L’œuvre dramatique d’épuration ethnique continue dans la région Nord de notre pays
dimanche 9 novembre 2008
- Alhassane Dogo (chef de village de Elmiki),
- Dijou Ahmad (conseillère communale à Elmiki),
- Mamado Ahmad,
- Elfig Moussa,
- Alhassane Tayfo,
- Tchingalelé Abouba.
Ces 6 personnes viennent d’être enlevées à Elmiki par les Forces Armées “Nigériennes”.
La machine infernale enclenchée suite au mot d’ordre lancé le 06 octobre 2007 par le pouvoir de Niamey et renouvelé un an plus tard (le 21 octobre 2008 à Paris) par Areva (via l’amiral Thierry d'Arbonneau) avec l’assentiment implicite du gouvernement français, continue son œuvre de broyage des populations du Nord de notre pays.
Le Mouvement.
samedi 8 novembre 2008
Les propos inacceptables du representant d'AREVA
Chers amis,
J'ai lu l'article in extenso. Les propos de ce représentant d'Areva, militaire en retraite ou pas, sont inacceptables. Et encore plus inacceptables s'ils furent tenus dans le cadre précité.
J'attends des réactions officielles. En France ! Voire un démenti. Ce qui serait le moins, de la part de ceux qui manient la langue de bois aussi facilement que le mensonge.
Il y a des limites à ne pas franchir. Or ce monsieur les a franchies.
Que suggère-t-il ? Quel sens faut-il donner à de tels propos ? Un appel à la haine ? A l'élimination physique ? L'éradication définitive de celles et ceux qui portent en eux une Culture particulière ? Que faut-il comprendre ? Un appel à l'ethnocide ?
Sans oublier les ingérences infligées à un pays qui demande seulement que soit payer à son juste prix ce qu'il vendrait éventuellement.
Il me semble que, un peu de bon sens et passablement de retenue éviteraient à celles et à ceux qui ont la prétention d'être - du moins en France - les acteurs économiques incontournables d'avoir pour le moins le sens de l'honneur de leur fonction.
J'ose espérer que la République du Niger ne s'engagera pas dans une voie qui risque alors d'être dans les faits un point de non-retour.
J'ose croire au contraire qu'une nouvelle prise en compte des problèmes internes qui lui sont particuliers aboutiront à terme sur autre chose que des tueries et des bains de sang.
Je crois, qu'au delà du factuel et du quotidien souvent subi, il y a toujours des femmes, des hommes de bonne volonté pour promouvoir la Paix ; et ce dans l'intérêt bien compris de l'ensemble de la communauté nationale nigérienne.
La sagesse populaire dit chez nous: " les conseilleurs ne sont pas les payeurs". Mais quel triste conseiller est ce monsieur, tout bardé de médailles et de gloire qu'il soit.
Pardon amis , mais parfois, en entendant ou en lisant certains propos, la honte morale s'allie à la colère intérieure. Aujourd'hui eh bien c'est mon cas !
Cordialement à tous.
Michel PONS
jeudi 6 novembre 2008
La Françafrique au secours de l'uranium ?
GARANTIR « la sécurité économique », c'était le thème - d'actualité - du colloque organisé, le 21 octobre, à Paris, par le Medef. Devant une brochette de grands patrons, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, y a annoncé un renforcement de la réglementation des «officines» de sécurité et de renseignement. Des boîtes où les enquêteurs ne respectent pas toujours la vie privée ni les secrets bancaires ou informatiques de leurs «cibles ».
Sur quoi le représentant d'Areva (leader mondial du nucléaire) a pris la parole et son intervention a laissé le public pantois. L'amiral (à la retraite) Thierry d'Arbonneau, délégué par son groupe au Niger (qui regorge d'uranium), s'est catégoriquement élevé contre toute réglementation des sociétés privées de renseignement et de sécurité. Ce qui compliquerait, à l'en croire, la tâche d'entreprises comme la sienne.
L'Etat français ferait mieux, a-t-il ajouté, de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touareg, « ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le cœur des femmes mais ne sont qu'une illusion ». Explication de cette sortie : Areva négocie actuellement le droit d'exploiter le gisement géant d'Imouraren. Les prix du marché et la concurrence chinoise aidant, le président nigérien, Mamadou Tandja, a déjà obtenu qu'Areva triple son prix d'achat du minerai. Mais il souhaiterait aussi un coup de main français pour combattre les Touareg, qui, dans le nord du pays, réclament un territoire et une part du gâteau minier.
Le site est donc peu tranquille, et Areva a besoin de sécurité (publique ou privée) afin de repousser ces arrogants «hommes bleus » qui voudraient nous empêcher de creuser leur terre ...
J.-F. J. (Jean-François Julliard)»
"Le Canard enchaîné"-mercredi 5 novembre 2008
93ème année - N°4593
"La liberté de la presse ne s'use que quand on ne s'en sert pas
Sur quoi le représentant d'Areva (leader mondial du nucléaire) a pris la parole et son intervention a laissé le public pantois. L'amiral (à la retraite) Thierry d'Arbonneau, délégué par son groupe au Niger (qui regorge d'uranium), s'est catégoriquement élevé contre toute réglementation des sociétés privées de renseignement et de sécurité. Ce qui compliquerait, à l'en croire, la tâche d'entreprises comme la sienne.
L'Etat français ferait mieux, a-t-il ajouté, de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touareg, « ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le cœur des femmes mais ne sont qu'une illusion ». Explication de cette sortie : Areva négocie actuellement le droit d'exploiter le gisement géant d'Imouraren. Les prix du marché et la concurrence chinoise aidant, le président nigérien, Mamadou Tandja, a déjà obtenu qu'Areva triple son prix d'achat du minerai. Mais il souhaiterait aussi un coup de main français pour combattre les Touareg, qui, dans le nord du pays, réclament un territoire et une part du gâteau minier.
Le site est donc peu tranquille, et Areva a besoin de sécurité (publique ou privée) afin de repousser ces arrogants «hommes bleus » qui voudraient nous empêcher de creuser leur terre ...
J.-F. J. (Jean-François Julliard)»
"Le Canard enchaîné"-mercredi 5 novembre 2008
93ème année - N°4593
"La liberté de la presse ne s'use que quand on ne s'en sert pas
Rapport annuel 2007 de RSF sur la liberté de presse : Le Niger recule de 41 places
Mahamadou Diallo Le Républicain-Niger 06-11-2008
L’Ong internationale qui lutte pour la liberté de presse dans le monde ‘‘Reporters sans frontières’’ a rendu public, le 22 octobre dernier, son classement annuel sur la liberté de presse. Avec 37 points, le Niger est classé à la 130ème place sur 173 pays classés. Ce nouveau classement montre que notre pays a perdu 41 points, le plaçant sur la liste noire des pays où la liberté de presse est menacée.
Avec ce rang, notre pays perd, selon RSF, 41 places « après une année très éprouvante pour les journalistes de Niamey et d’ailleurs. La rébellion touarègue du Nord est manifestement devenue un tabou absolu pour le gouvernement ni-gérien ». Selon le rapport, cinq journalistes, dont trois étrangers, ont été incarcé-rés en 2007 pour avoir réalisé des reportages ou des interviews des rebelles touaregs qui, à partir de février, ont lancé des attaques dans le nord du pays. « Le gouvernement n’a pas supporté que la presse le contredise, lui qui n’a jamais vu dans la rébellion autre chose qu’une affaire de « coupeurs de route », indique RSF. RSF a rappelé l’arrestation en fin août 2007, de François Bergeron, documentariste indépendant entré clandestinement au Niger pour réaliser un film sur la culture touarègue. Celle de Moussa Kaka détenu en septembre, accusé de « connivence » avec les rebelles, il a été libéré le 6 octobre dernier, « au terme de longues et laborieuses négociations entre les auto-rités françaises et nigériennes ». RSF a aussi rappelé la suspension pendant un mois des émissions de RFI par l’organe de régulation des médias, le Conseil su-périeur de la communication (CSC), pour avoir prétendument « diffusé des informations mensongères » sur les événements liés au MNJ. « Deux semaines après Moussa Kaka, le directeur d’un hebdomadaire privé paraissant à Agadez, Ibrahim Manzo Diallo, a été arrêté par la police à l’aéroport de Niamey, alors qu’il s’apprê-tait à embarquer pour la France, où il devait suivre une formation »..
Deux journalistes français, Thomas Dandois et Pierre Creisson, avaient été arrêtés, rappelle le rapport, à leur retour à Niamey, après avoir tourné, sans y être autorisés, un reportage pour la chaîne franco-allemande Arte sur le MNJ dans le massif de l’Aïr. Inculpés le 21 décembre d’ »atteinte à la sûreté de l’Etat », ils devaient être traduits en justice au début de l’année 2008. Au milieu de cette série de mauvaises nouvelles, Reporters sans fron-tières a toutefois noté avec satisfaction qu’en septembre, à la faveur d’une réforme profonde de la justice, des magistrats indépendants ont repris ces dossiers, en s’efforçant de ne pas céder à d’éven-tuelles pressions politiques. Le gouvernement nigérien a reporté à une date ulté-rieure la réforme prévue de la loi sur la presse, supprimant les peines de prison pour la « diffamation » et la « publication de fausses nouvelles ». « De l’aveu même du ministre de la Communication, le nouveau projet de loi est prêt, mais devra attendre le retour de la paix pour être présenté au Parlement. La presse nigérienne s’est fait une raison », a indiqué RSF. Dans le passé, le gouvernement a annoncé des réformes dont la dépénalisation qu’il n’a jamais respectées.
Mahamadou Diallo
L’Ong internationale qui lutte pour la liberté de presse dans le monde ‘‘Reporters sans frontières’’ a rendu public, le 22 octobre dernier, son classement annuel sur la liberté de presse. Avec 37 points, le Niger est classé à la 130ème place sur 173 pays classés. Ce nouveau classement montre que notre pays a perdu 41 points, le plaçant sur la liste noire des pays où la liberté de presse est menacée.
Avec ce rang, notre pays perd, selon RSF, 41 places « après une année très éprouvante pour les journalistes de Niamey et d’ailleurs. La rébellion touarègue du Nord est manifestement devenue un tabou absolu pour le gouvernement ni-gérien ». Selon le rapport, cinq journalistes, dont trois étrangers, ont été incarcé-rés en 2007 pour avoir réalisé des reportages ou des interviews des rebelles touaregs qui, à partir de février, ont lancé des attaques dans le nord du pays. « Le gouvernement n’a pas supporté que la presse le contredise, lui qui n’a jamais vu dans la rébellion autre chose qu’une affaire de « coupeurs de route », indique RSF. RSF a rappelé l’arrestation en fin août 2007, de François Bergeron, documentariste indépendant entré clandestinement au Niger pour réaliser un film sur la culture touarègue. Celle de Moussa Kaka détenu en septembre, accusé de « connivence » avec les rebelles, il a été libéré le 6 octobre dernier, « au terme de longues et laborieuses négociations entre les auto-rités françaises et nigériennes ». RSF a aussi rappelé la suspension pendant un mois des émissions de RFI par l’organe de régulation des médias, le Conseil su-périeur de la communication (CSC), pour avoir prétendument « diffusé des informations mensongères » sur les événements liés au MNJ. « Deux semaines après Moussa Kaka, le directeur d’un hebdomadaire privé paraissant à Agadez, Ibrahim Manzo Diallo, a été arrêté par la police à l’aéroport de Niamey, alors qu’il s’apprê-tait à embarquer pour la France, où il devait suivre une formation »..
Deux journalistes français, Thomas Dandois et Pierre Creisson, avaient été arrêtés, rappelle le rapport, à leur retour à Niamey, après avoir tourné, sans y être autorisés, un reportage pour la chaîne franco-allemande Arte sur le MNJ dans le massif de l’Aïr. Inculpés le 21 décembre d’ »atteinte à la sûreté de l’Etat », ils devaient être traduits en justice au début de l’année 2008. Au milieu de cette série de mauvaises nouvelles, Reporters sans fron-tières a toutefois noté avec satisfaction qu’en septembre, à la faveur d’une réforme profonde de la justice, des magistrats indépendants ont repris ces dossiers, en s’efforçant de ne pas céder à d’éven-tuelles pressions politiques. Le gouvernement nigérien a reporté à une date ulté-rieure la réforme prévue de la loi sur la presse, supprimant les peines de prison pour la « diffamation » et la « publication de fausses nouvelles ». « De l’aveu même du ministre de la Communication, le nouveau projet de loi est prêt, mais devra attendre le retour de la paix pour être présenté au Parlement. La presse nigérienne s’est fait une raison », a indiqué RSF. Dans le passé, le gouvernement a annoncé des réformes dont la dépénalisation qu’il n’a jamais respectées.
Mahamadou Diallo
mercredi 5 novembre 2008
Les TIR (Troupes d’Intervention Rapide du MNJ), le 25/10/08 : Devoir de protection des populations contre les FAN (Forces Armées "Nigériennes")
mardi 4 novembre 2008
Les grossiers mensonges et les Défections Fantômes n’y feront rien ; le MNJ poursuit imperturbablement sa mission vers l’avènement d’un Niger de Justice, socialement et économiquement viable.
Nos troupes d’intervention rapide (TIR) sont chaque fois là où les Forces Armées "Nigériennes" (FAN) se manifestent pour accomplir la sale besogne dont elles sont chargées par le pouvoir de Niamey.
Le Mouvement.
Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 4.11.08
l'Amérique inaugure une ère démocratique socialement plus juste
mercredi 5 novembre 2008
Point de départ d'une chronologie particulière : l'Amérique inaugure une ère démocratique socialement plus juste
Les États-Unis d’Amérique se sont rendus Justice.
Le Peuple américain s’est fait Justice.
In other words les États-Unis d’Amérique invitent à une ère rajeunie, plus démocratique, plus juste.
Le changement est nécessaire all over the World. Il doit s’imposer et s’opérer partout :
- en Afrique, plus particulièrement par le départ des dirigeants, dépassés, inaptes et la cessation des exclusions et des marginalisations sociales aux allures des démarches visant tout simplement à la suppression des communautés entières,
- en Europe où certains États du vieux continent enregistrent un recul démocratique énorme.
L’Amérique vient d’indiquer la voie à suivre aux jeunes générations. Que Dieu l’éclaire davantage sur son chemin.
jeudi 30 octobre 2008
Sous Commandant Tango /discour du 18 èmè anniversaire de Tchingalene /Mont Gréboun
Bonsoir, compagnes et compagnons Mnjustes,
Je salue d’abord nos dirigeants, les amis démocrates et tous ceux épris de justice de part le monde.
Ici sont réunis des compagnes et des compagnons Mnjustes Autochtones:Peuls,Touaregs,Sonraïs,Haoussa,Toubous,Arabes et Djermas.
Ils sont venus de toutes les zones du Niger où flotte notre bannière au bouclier et aux armes de la justice le drapeau du MNJ.
Nous saluons également toutes les femmes et tous les hommes qui sont nos chefs des Comités révolutionnaire de par le monde.
Et je salue enfin nos autorités autonomes qui gouvernent sur ces terres rebelles et dignes, les terres de nos ancêtres et qui participent ici aujourd’hui à la Première Rencontre des peuples Autochtones épris de justice et de liberté comme tous les peuples du monde.
En ce jour, notre parole en tant qu’Mnjustes s’adresse tout particulièrement à vous.
Pour nos anciens et nos anciennes, nos femmes et nos hommes, nos enfants, filles et garçons.
Notre parole s’adresse à nous qui sommes le coeur de notre mouvement le Gardien de nos peuples.
La plupart des nigeriens qui sont ici ont pris les armes contre le mauvais gouvernement, l'an 1990, et depuis continuent en rébellion et poursuivent leur lutte pour la reconnaissance des droits et de la culture des peuples autochtones que nous sommes.
D’autres, femmes et hommes, ont rejoint notre lutte tout au long de ces dix huit ans de guerre contre l’oubli.
Certaines et certains n’étaient encore que des enfants quand notre combat a commencé.
Mais ils ont grandi dans la résistance et dans la dignité que nous enseignent nos aînés.
Notre histoire, celle de notre mouvement ne se limite pas à ce qui a surgi comme l’éclair à l’aube du mois de février 2007, il y a deux ans.
Elle ne se limite pas non plus à ce qu’ont tenté de rapporter nos paroles dans les communiqués, les lettres et les interviews qui ont été rendus publics au long de ces années de résistance.
L’histoire de notre mouvement se limite encore moins à ce que l’on en perçoit dans de grandes cérémonies où, comme c’est le cas aujourd’hui, de bonnes personnes de l'Afrique et du monde entier tendent l’oreille et affûtent le regard pour nous voir et nous écouter avec le cœur.
Voir et écouter avec le cœur, c’est précisément, comme le disait notre défunt commandant Sherif, la meilleure façon de regarder et d’écouter ce qui existe et qui existera au long de notre chemin.
Notre histoire ne peut pas être contée par petits bouts, avec ce que chacun met ou supprime de son histoire personnelle.
C’est une histoire collective.
Une histoire où le "je" n’a pas sa place.
Une histoire où nous parlons, nous écoutons, nous regardons et nous ressentons en tant que collectif.
Nous tous toutes et nous tous, les Mnjustes, nous ne sommes pas à votre service pour exister individuellement.
C’est pour cela qu’il y en a qui ne reste qu’un moment, sans plus, et puis qui s’en vont ou qui ne font que jeter un œil sans entrer vraiment.
Car la parole qui nous a fait et nous fait être ce que nous sommes et être où nous sommes est "nous".
Et ça, peu nombreux sont ceux qui le comprennent.
Ils croient que quand parlent Mano ou Bakri ou Sherif ou Azawa ou Bahanga ou Iyad ou Touzougué ou Alambo, ce sont seulement eux qui parlent, en tant qu’individus.
Mais dans notre histoire, il n’y a pas place ni pour le "je", ni pour le "tu", ni pour le "il".
Il n’y a de place que pour le "nous".
Nous sommes un "nous", pour le meilleur et pour le pire.
Alors, l’histoire de notre mouvement est l’histoire de la manière dont nous avons essayé de croître, de nous faire grands dans la parole et dans la pensée de ce nous.
Et nous, MNJ, nous avons pris les armes pour cause qu’il n’est plus possible de supporter le vol, l’exploitation, le mépris et la répression dont nous étions victimes du seul fait d’être autochtones .
Pour le dire platement, on nous traitait pire que des bêtes.
Et on se moquait de nous à cause de notre peau brune,noire ,métissée, à cause de notre langue, à cause de notre façon de nous vêtir, à cause de notre culture.
Et parfois aussi la moquerie consistait à nous ignorer, à faire comme si on ne nous voyait pas, comme si nous n’étions que des choses ou de simples sacs qui vaguent comme des ombres de par le monde.
Autrement dit, quoi, ceux d’en haut, les puissants et leurs mauvais gouvernements, nous régalaient du mépris de l’oubli.
Et avec cet oubli, ils livraient contre nous une guerre d’extermination pour nous anéantir en tant que peuples autochtones.
Des milliers de petites filles et de petits garçons autochtones mouraient de maladies que l’on savait soigner avec une simple pilule, mais on ne nous regardait pas, nous comptions pour rien, même pas bons pour la mort.
Alors, nous avons conçu dans notre pensée qu’il n’était plus possible de supporter ça, que nous n’étions plus disposés à mourir comme des bêtes et nous avons dit et nous disons Yigdah !,Basta, ça suffit que ce pays qui s’appelle le Sahara ne nous prenne pas en compte.
On ne nous regardait que pour nous insulter, pour nous exploiter, pour nous dérober notre terre et notre culture, pour nous réprimer, pour nous frapper, pour nous violer, pour nous emprisonner et pour nous assassiner.
Alors le nous qu’est le MNJ a décidé qu’il y en avait assez, que YIGDAH! et nous avons pris les armes et nous nous sommes soulevés pour que l’on nous voie, pour que l’on nous prenne en compte, pour que l’on nous respecte.
C’est une histoire que l’on a parfois tendance à oublier.
On dirait que tout était toujours comme maintenant, que des gens venaient de partout nous offrir leur parole, leur écoute, leur cœur.
Mais non, il fut un temps où le nous que nous étions n’était ni regardé, ni écouté, ni pris en compte.
L’histoire du MNJ est l’histoire d’une dignité qui se fait collective.
La dignité que nous possédons en tant que peuple Saharien de l'Afrique.
Or la dignité est le respect de ce que nous sommes et de comment nous sommes, ainsi que le respect de ce que sont et de comment sont les autres femmes et les autres hommes.
Notre histoire en tant qu'MNJ est l’histoire d’une dignité qui lutte pour devenir toujours plus collective, pour faire un nous très grand.
Si grand que pourront y être tous les exploités, tous les dépossédés, tous les méprisés et tous les opprimés de l'Afrique et du monde.
Dans notre lutte, nous avons compris que nos exigences ne pouvaient aboutir si nous ne nous unissions pas à d’autres peuples du Niger ,de l'Afrique, si ne venaient pas nous accompagner d’autres personnes qui ne sont pas indigènes mais qui luttent aussi pour la liberté, la justice et la démocratie.
En cours de route, nous avons compris qu’il existait un responsable de ce que nous soyons méprisés, dépossédés, exploités et réprimés.
Ce responsable, le coupable, c’est un système qui s’appelle la marginalisation.
Dans la marginalisation, le monde se divise en deux, en ceux qui ont les choses et ceux qui n’ont rien, en possédants et en dépossédés, en exploiteurs et en exploités.
Et ces dépossédés et ces exploités par ce régime , ce n’est pas seulement nous, mais tous les peuples autochtones aussi, et des millions de personnes qui ne sont pas autochtones mais qui subissent aussi le joug du système d'exclusion.
Pour avoir en main cette pensée nous l’avons faite parole et nous lui avons donné le nom de Sixième Déclaration du maquis de Tamgak parce que c’est la sixième fois que nous expliquons le chemin que nous suivons.
Avec la Sixième Déclaration, nous essayons de former un grand chemin avec beaucoup d’autres personnes en Afrique et dans le monde.
Dans le monde, ce chemin que nous empruntons s’appelle "Taraït tan internationale".
Et au Nord Niger, ce chemin que nous empruntons s’appelle "l’Autre Campagne".
Elle s’appelle comme ça parce que les voies qu’elle emprunte sont très "autres", très différentes de celles des puissants et de leurs serviteurs, les partis politiques et les mauvais gouvernements d’en haut.
C’est un chemin qui veut regarder ceux que personne ne regarde, écouter ceux que personne n’écoute, prendre en compte ceux dont personne ne tient compte.
Au Niger, nous avons déjà effectué un premier pas et nous sommes allés partout dans ce pays pour rencontrer et écouter nos nouveaux compagnons et parler avec eux.
Obéissant aux ordres de nos dirigeantes et de nos dirigeants, j’ai été désigné pour emprunter le premier ce chemin, pour aller voir en somme notre pays qui est le Niger et savoir quelle manière, quel temps et quel lieu avaient ces nouvelles et ces nouveaux compagnons.
Obéissant à leurs ordres, j’ai porté l’oreille et le regard de toutes et de tous les Mnjustes.
J’ai emporté avec moi la parole de ce cœur collectif que sont les peuples autochtones.
Nous avons pu voir et écouter beaucoup de gens, de toutes sortes d’endroits et de manières différentes qui sont les leurs.
Des gens qui vivent et résistent et luttent dans les villes et dans les campagnes, dans les montagnes, dans les Lacs et dans le fleuve de notre pays le Niger.
Et parmi ces gens, il y a des personnes qui nous connaissent et qui nous respectent.
Il y a aussi des gens qui ne nous connaissent pas et ne nous voient pas.
Il y a des gens qui ne nous voient et ne nous connaissent qu’à travers leurs yeux, comme si nous étions semblables à un reflet dans un miroir.
Il y a des gens qui ne voient pas ce que nous sommes et où nous en sommes.
Quand ils écoutent notre parole et quand ils nous parlent, ils disent : "C’est une parole et une écoute comme les autres, ou un groupe de plus, comme tout autre individu ou groupe qui est dans la lutte, et sa parole et son écoute ont la même valeur que toute autre parole et que toute autre écoute."
Nous, nous n’avons rien dit, nous n’avons fait qu’écouter et en prendre note.
Il se peut que ces gens nous voient, nous écoutent et parlent avec nous en pensant que nous sommes que des individus ou des individues, que nous sommes des "je", des "tu", des "il".
Ils ne comprennent ni ne voient notre histoire, notre lutte, notre rébellion, notre nombre, nos décisions.
Ils ne comprennent ni ne voient que le MNJ, c’est un nous.
Mais sur ce long chemin nous avons rencontré d’autres peuples .
Eux, oui, ils nous voient et nous reconnaissent.
Ils voient et connaissent ce que nous sommes et où nous en sommes.
Ils savent que ce n’est pas la parole d’une seule personne qu’ils entendent de nos lèvres.
Ils savent que ce n’est pas un cœur individuel qui écoute, regarde et apprend.
Ils savent que c’est un "nous" la parole qui nous donne un nom, un visage, une oreille, une voix et un chemin.
Et pour nous, c’est pareil.
Quand nous avons rencontré les autres peuples autochtones, nous avons su et nous savons que nous ne parlions et n’écoutions pas.
Nous savons que nous voyons, que nous écoutons, que nous parlons et que nous apprenons avec des peuples tout entiers.
La pensée collective des peuples du Niger est très bien comprise par les autres peuples africains et du reste du monde.
C’est pourquoi quand nous avons rencontré des autochtones de l’ensemble du Niger, nous étions à notre aise, heureux, sachant que quelqu’un comprenait ce que veut notre cœur.
Ce que veut ce cœur collectif qu’est le MNJ c’est de faire devenir grand, très grand, le nous des oubliés, le nous des dépossédés, le nous des sans-voix et des sans-visage, le nous de la dignité rebelle, le nous de l’histoire d’en bas.
Ici, aujourd’hui, il y a des personnes qui viennent d’autres parties du monde et d’autres endroits du Niger.
La plus grande partie de ces personnes connaissent notre histoire.
Très peu de personnes savent que nous sommes des centaines de milliers de MNjustes et qu’il y a des milliers de communautés qui s’organisent, résistent et luttent.
Très peu de personnes savent ce qui s’est passé il y a Dix huit ans.
Et aujourd’hui, nous faisons exercice de mémoire, en évoquant nos compagnes et nos compagnons tombés au cours de cette lutte.
En évoquant le souvenir de ceux qui ne sont plus avec nous mais qui étaient là il y a dix huit ans, quand nous n’avions rien d’autre qu’une énorme rage et une énorme douleur à cause de l’injustice et de notre esclavage.
Nous voulons évoquer le commandant Khamo, Monsieur Wan Issik’, le Sub Tak et les insurgés de Tchinta qui périrent en combattant contre les forces d'opression au cours de ces dix huit ans de guerrilla.
Et aujourd’hui que notre chemin et ce nous que nous sommes sont plus grands dans le dénommé Autre Compagnon, évoquons ici notre jeune compagnon Ris.
En dix huit ans, jamais nous n’avons oublié nos prisonniers, nous avons toujours tout fait pour obtenir leur libération, et parfois nous mettons longtemps ou pas à les voir libres, mais nous nous battons pour leur liberté.
Aujourd’hui, nous sommes plus grands parce que nous traitons avec des organisations, des groupes, des collectifs, des familles et des personnes individuelles pour mener ensemble une lutte.
Et nous disons que c’est une lutte anti-exclusion et de gauche, parce que, tandis que certains veulent changer de gouvernement, nous, nous voulons changer notre pays et notre monde.
Dans cette lutte, certaines compagnes et certains compagnons sont prisonniers, nous ne les laisserons pas seuls, nous ne les oublierons pas.
Il y a des prisonniers politiques partout au Niger, des hommes et des femmes qui se battent pour la justice, la liberté et la démocratie pour nos peuples.
En tant que leurs compagnes et leurs compagnons que nous sommes, nous voulons que l’on sache que nous n’allons pas les oublier, que nous allons continuer à lutter pour leur liberté et pour que l’injustice qui les a jetés en prison soit réparée.
Au cours de notre premier circuit dans notre pays, nous avons trouvé que les personnes les plus décidées dans la lutte étaient partout les exclus.
Avec elles et eux, nous allons nous faire plus forts .
Nous avons aussi rencontré d’autres organisations politiques de gauche.
Certaines se sont contentées de venir voir si elles pouvaient tirer un quelconque bénéfice de l’Autre Campagne et sont reparties ou vont s’en aller ou nous allons les faire partir.
Mais il y a d’autres organisations honnêtes et conséquentes. Nous constatons de nombreuses différences entre leur manière et leur pensée et les nôtres, mais nous avons vu qu’elles se battaient avec détermination et qu’elles nous parlaient vrai.
Avec ces organisations, nous allons travailler de plus près pour apprendre plus de leurs histoires, de leurs luttes, de leurs manières, de leurs lieux et de leurs temps.
Dans notre parcours à travers le Niger d’en bas, nous avons aussi vu des endroits qui constituent des symboles de lutte et de résistance.
Obéissant aux ordres reçus, nous avons fait et nous ferons ce à quoi nous avons pensé pour faire savoir à chacune et à chacun ce que c’est que d’avoir pour compagnon le MNJ.
Le plus important, c’est que nous nous sommes rencontrés et que nous avons établi une relation respectueuse avec des peuples sur l’ensemble du Niger, et même avec certains dont le gouvernement de leur État ignorait l’existence.
Parmi eux, nous voudrions mentionner tout spécialement le peuple Peul, qui n’est pas respecté par les mauvais gouvernements et à qui on voudrait imposer une autorité sans tenir compte de la pensée et du sentiment de la communauté .
Compagnons
Aujourd’hui, nous évoquons notre histoire, nous nous rappelons qui nous sommes, où nous en sommes, comment nous voyons le Niger et le monde, ce que nous voulons faire et comment nous voulons le faire.
Nous nous rappelons qu’il y a dix huit ans, au petit matin, nous marchions comme nous avons l’habitude de marcher.
Nous étions seuls, nulle peur n’étreignait notre cœur et nous avons suivi notre chemin sans hésiter.
Il y a dix huit ans, là-haut sur les montagnes du Mt Gréboun ceux qui pensent qu’ils pensent nous ont jugés et condamnés, et aujourd’hui ils le font de nouveau.
Il y a dix huit ans, les mauvais gouvernements nous ont menacés de prison, nous ont promis de nous faire disparaître et de nous donner la mort, et aujourd’hui ils le font de nouveau.
Alors, en tant que Mnjustes que nous sommes, nous disons :
Si, il y a dix huit ans, quand nous étions seuls, nous ne nous sommes pas arrêtés, nous n’avons pas eu peur, nous ne nous sommes pas rendus.
Maintenant que nous avons de la compagnie sur notre route, dans notre marche et dans notre but, nous n’allons pas non plus nous arrêter.
Peu importe les menaces, les coups, les mensonges, l’oubli ou le mépris.
Nous n’avons pas peur de mourir en luttant.
Nous poursuivrons notre projet en ce qui concerne notre lutte conformément à notre plan.
Salut, compagnons Mnjustes
Joyeux anniversaire !
Des montagnes du Nord Est Nigerien.
Escarmouche à TAMAZLAKH
Information
Un pouvoir et une armée terroristes et, une communauté internationale insensible
Publié par le MNJ:La voix des Hommes libres à l'adresse 26.10.08
Egorger et découper des êtres humains est un acte criminel et barbare pratiqué par les seuls terroristes que le monde contemporain a redécouverts ces dernières années avec le terrorisme international.
Quiconque pratique ces horreurs est un extrémiste, un terroriste, ou, a des accointances avérées avec les terroristes internationaux.
Or le pouvoir et l’armée actuels du Niger s’illustrent dans cette cruauté barbare intolérable pour l’humanité. Des photos choquantes des actes humainement insupportables ; des actes terroristes, sont réalisées par leurs bourreaux sur le terrain puis se les envoient entre eux comme des trophées qui deviennent des images d’écran des téléphones portables.
Ainsi, afficher sur son portable une image de scène où un militaire égorge ou découpe en morceaux une personne est devenue la mode au sein des FAN. Nous disposons de plusieurs types de ces photos que les militaires s’envoient entre eux mais que nous ne publions pas à cause de leur caractère choquant pour le lecteur. Cependant, nous en faisons un dossier à toute fin utile.
Notre interrogation aujourd’hui est pour quoi la communauté internationale ferme-t-elle les yeux devant des crimes terroristes et génocidaires commis régulièrement par le pouvoir et l’armée actuels du Niger ?
Au nom de quels profit et intérêts (aussi vitaux soient-ils pour des pays ou des sociétés), les décideurs au nom de la communauté internationale doivent-ils fermer les yeux ou se taire (encourageant de la sorte les auteurs de pratiques abjectes en cours dans notre pays), devant les crimes de guerre et de génocide perpétrés quotidiennement par le pouvoir actuel du Niger et son armée dans le Nord de notre pays ?
Derniers actes :
- le 20 octobre 2008, 08 personnes découpées en morceaux par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN) à ELMIKI,
- le 22 octobre 2008, 02 personnes tuées à TCHINTELOUST par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN)
Le Mouvement.
Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 26.10.08
samedi 25 octobre 2008
A Ban KI MOON, Secrétaire Général des Nations Unies à New York
Armée nigerienne :terrorisme d'état et méthodes AL Qaïda:Ces images des bergers Touareg égorgés puis ensevelis dans des fosses communes au Nord Niger ont etés prises par les militaires nigeriens qui s'en delectent,comme des trophés, sur leurs téléphones portables, datent du 23 octobre 2008.No comment
A Ban KI MOON, Secrétaire Général des Nations Unies à New York
Monsieur le Secrétaire Général,
J’ai le triste honneur d’attirer à nouveau votre attention sur les exactions et les massacres perpétrés par le régime de l’ex-colonel Mamadou Tanja, Président du Niger.
Depuis, le 27 juin 2007 les ONG comme Amnesty Internationale (rapports du 21/09/07, 12/10/07, 19/12/07, 03/04/08…) et Human Right Watch (19/12/07), des partis politiques toutes tendances confondues (Parti Socialiste Française et les Verts Français) n’ont cessé d’interpeller l’opinion internationale sur les massacres des populations nomades touarègues du Nord Niger, sur les pillages et les destructions systématiques de leur cheptel, leur principal moyen de survie.
Le Président du Niger a donné les pleins droits à l’armée nigérienne notamment celui de commettre en toute impunité des exactions et de bafouer par la même la convention de Genève. Depuis plus d’un an, dans la région d’Agadez, capitale de l’Aïr (Nord du Niger), sous le fallacieux prétexte de contrer la révolution du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), les massacres de civils se succèdent. Les populations du Nord du Niger, prises en étau, sont victimes d’exactions perpétrées par les FAN (Forces Armées Nigériennes) :
- 3 vieillards dont un infirme découpés en morceaux à Tezerzeyt le 27 juin 2007
- 8 jardiniers exécutés aux environs d’Iférouane en septembre 2007
- 22 personnes exécutées à Inazawa, dont un Malien et un Algérien le 23 octobre 2007
- 4 civils exécutés d’une balle dans la tête et une dans le coeurs et enterrés dans une fosse commune aux environs de Tchirozérine le 22 novembre 2007
- 5 civils abattus aux environs d’Agadez le 23 novembre 2007
- 7 civils exécutés (5 commerçants dont 2 de nationalité libyenne, 2 chauffeurs) en présence du Commandant de zone de la région d’Agadez le 11 décembre 2007
- 17 personnes exécutés à Gougaram et Tin Teloust en décembre 2007
- 5 civils tués et 2 portés disparus, 43 maisons dont celle du maire de Dabaga détruites à l’arme lourde le 25 mars 2008
- 5 civils assassinés à Tidène (3 bergers et 2 jardiniers) le 27 mars 2008
- 14 personnes tuées à Tadak le 25 mai 2008
- 4 bergers assassinés à Tamazlagh le 29 juin 2008
- 7 morts et une dizaine de blessés graves à Tizémallet par des obus lancés par les FAN sur un campement le 26 juillet 2008
- 8 personnes enlevées et probablement égorgées au sud d’Iférouane le 23 octobre 2008
Comme le montre cette liste, on dénombre des dizaines de victimes civiles. Le général Moumouni Boureïma, chef d’état major des armées et les officiers supérieurs Djibrila Hima, Saliah, Salifou Mody, Maliki Boureïma et Namata Samna Boubé sont les principaux auteurs de ces assassinats. Ils sont par ailleurs impliqués dans l’assassinat de l’ancien président du Niger, Ibrahim Baré Mainassara le 9 avril 1999.
A cette énumération macabre viennent s’ajouter des dizaines de disparitions et des milliers de populations chassées de leurs terres pour permettre l’extraction intensive de l’Uranium par les multinationales (AREVA France et CNUC Chine). Les arrestations arbitraires, les tortures et les humiliations, souvent perpétrées sur des bases ethniques, sont le lot quotidien des populations du Nord du Niger. L’ensemble de la société civile est traumatisé par les agressions à répétitions et les méthodes inhumaines employées par l’État.
Le ministre de l’intérieur Albadé Bouba issu du parti de la mouvance présidentielle, le ministre de la communication et porte parole du gouvernement Mohamed Ben Omar, le secrétaire général de la société civile Nouhou Arzika à Niamey ont, à de multiple reprises, incité à la haine raciale et à l’épuration ethnique contre les Touaregs sur les ondes des radios et de la télévision nationale. Dans un débat radio-télévisé du 6 octobre 2007, repris par Le Républicain-Niger du 11 Octobre 2007, Nouhou Arzika soutenu par Mohamed Ben Omar a déclaré que l’on pouvait se débarrasser des Touaregs en 48 heures et qu’il ne suffisait pour cela qu’un seul mot d’ordre.
Les images ci-dessus valent mieux que tous les témoignages ; elles parlent d’elles-mêmes et racontent mieux que n’importe qui la barbarie et le terrorisme d’état perpétré à l’encontre de la population touarègue.
Que signifie le silence des chancelleries internationales siégeant à Niamey, au Niger ? Quelle explication donner au mutisme des ONG, des journalistes et de l’Union africaine et européenne ? Signifie-t-il que tout est permis à l’armée nigérienne aujourd’hui parce que le pays dispose des ressources en Uranium et en pétrole ? Un état peut-il décréter la fin d’un peuple au su et au vu de tous dans l’impunité la plus totale ? Que signifie le droit et les valeurs humaines sur notre planète aujourd’hui ?
Tout en Vous réitérant mes respectueuses salutations, j’espère et mon peuple avec moi, une réponse franche et immédiate de votre part pour que s’arrête le génocide des Touaregs au Niger
Omar M.Mokhtar
Le collectif Belge pour la paix au sahara
Ampliation/Union européenne/Union africaine/Amnesty Internationale/Human Right watch/ANDDH/CEN-SAD/CEDEAO/TPI.
vendredi 24 octobre 2008
Niger, Issouf ag Maha : J’accuse
vendredi 24 octobre 2008
Le gouvernement de la 5ème République a malheureusement réussi ce dont nous ont épargné les différents régimes qui se sont succédés au Niger depuis les indépendances. Même le régime brutal et dictatorial du feu Général Seyni Kountché a su observer durant ses treize ans de règne une attitude humaine vis-à-vis du sacré.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Le régime du président Tandja a, on se le rappelle, annoncé la couleur dès les premiers événements de février 2007. Les populations locales, tétanisées par la crainte de voir surgir un nouveau conflit dont elles ont gardé un souvenir des plus cauchemardesques, ont vite plaidé pour la paix et le retour du calme. Comme pour prouver à l’opinion que ceux qui ont par le passé opté pour la paix et l’unité nationale ne sont que des incapables, notre gouvernement s’est focalisé sur la manière forte et a vite fait de semer la panique tous azimuts au sein de la population. Les arrestations arbitraires, les tortures et les exécutions sommaires sont devenues une règle dans une région désormais sous régime militaire.
Comme pour pousser le bouchon à l’extrême, nos autorités tentent une pratique d’un autre âge, celle de conditionner l’opinion publique en semant la haine et le mépris.
On se rappellera toujours de cette conférence radiotélévisée animée par les tristement célèbres Nouhou Arzika et Ben Omar et par laquelle les deux personnages ont tenté d’embraser le pays en faisant usage des moyens de l’Etat et des medias publics. Lors de ce débat précipitamment organisé, il a été ouvertement proposé au peuple nigérien de se débarrasser pour de bon d’une partie de lui-même. Ils ont préconisé une épuration ethnique. 48 heures pour régler de manière définitive l’épineuse question du Nord.
Par la grâce du tout puissant, le peuple nigérien, épris de paix et de sagesse, a volontairement évité ce triste rendez vous de l’histoire. Malheureusement, nous constatons avec beaucoup d’amertume que si l’Etat du Niger a échoué dans ses lamentables provocations à l’endroit du peuple, il a réussi sa manœuvre chez les porteurs de tenue. Ceux-ci, conditionnés et stimulés par le caractère ethnique de la rébellion, (qualificatif que leurs responsables mettent en avant pour les dédouaner des actes immondes qu’ils leur permettent de commettre à l’égard de la population évoluant sur le site du conflit), se donnent à cœur joie à des méthodes comparables à celles utilisées naguère au Rwanda par d’autres frères qui eux aussi vivaient pourtant en harmonie. Comment comprendre de nos jours, qu’une armée républicaine massacre de paisibles citoyens dès lorsqu’elle croise ceux-ci en dehors des agglomérations ? Comment comprendre que ces mêmes soldats soient récompensés et décorés par la nation à chaque fois qu’ils commettent des actes aussi avilissants ?
...
Comment comprendre que le régime de la 5ème république réussisse en moins de 24 mois à rendre banale une telle barbarie ? Comment comprendre que, malgré l’éducation religieuse et le patriotisme supposés de nos soldats, l’image de la mort et du meurtre devienne à leurs yeux le symbole de la gloire et de la satisfaction ? Comment admettre qu’un régime qui se veut issu du peuple opère un tel lavage de cerveau à nos soldats au point d’en faire des machines de mort, prête à broyer leurs propres concitoyens, ceux avec qui ils sont sensés partager le meilleur et le pire, l’assurance et le doute ? Comment admettre que des hommes politiques, pour la majorité profondément humains, observent un silence complice face à une aussi grave dégradation de nos valeurs morales et républicaines ? Comment admettre que le gouvernement de la 5ème république veuille finir son mandat avec des mains maculées de sang. Comment admettre que l’homme à qui les Nigériens ont accordé leur confiance se complaise aujourd’hui dans la haine, la désolation, la détresse et la mort d’une partie de son peuple. Comment admettre que la communauté internationale et en particulier la France, obnubilée par le souci de préserver ses intérêts au Nord-Niger, se rende complice d’actes contraires à la valeur et à la dignité humaine ?
Comment comprendre que, sous couvert de la souveraineté nationale, les pays amis, l’Union africaine et la CEDAO admettent qu’un homme aveuglé par le pouvoir et la haine commette à travers son armée, des actes criminels qui seront de toute évidence jugés par l’histoire ? Au nom des populations du Nord-Niger, j’accuse le gouvernement du Niger de meurtre de plusieurs centaines d’innocents. J’accuse la communauté internationale toute entière de complicité et d’indifférence à l’égard de notre détresse et notre anéantissement.
Issouf Ag MAHA Maire du departement de Tchirozerine.
jeudi 23 octobre 2008
Enlèvement et Disparition Inquiétante
jeudi 23 octobre 2008
8 civils éleveurs ont été enlevés par les FAN le 20 octobre 2008 à 50 km au sud d’Iférouane.
Depuis, aucune nouvelles de ces personnes qui finiront très probablement par être retrouvées dans une fosse commune : pratique adorée par les FAN.
Le Mouvement.
Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 23.10.08
Choquant et Irresponsable
mercredi 22 octobre 08
Dans la nuit du 21 au 22 octobre 2008, une colonne des FAN passant la nuit à WARARATAKALT (TIDEN) égorgea 2 chamelles en laissant leurs 2 petits chamelons blatérer à leur sort.
Il s’agit là d’un acte doublement significatif :
- détruire par tous les moyens les sources de l’économie locale dans la zone de conflit,
- faire le plus de peine morale aux propriétaires du bétail abattu : rien n’est aussi pénible pour un éleveur que de se trouver dans ces conditions avec les petits animaux sans mères.
Le lendemain (22 octobre), donc ce matin, la colonne criminelle a continué vers ELMIKI.
Le Mouvement.
Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 22.10.08
Avec les rebelles touareg au Sahara
Michel Beuret hebdo.ch L’Hebdo (Suisse) 23-10-2008
jeudi 23 octobre 2008
Niger. Sous le sable, des tonnes d’uranium enrichissent l’Etat et les groupes étrangers. Mais cette ressource ne bénéficie en rien aux locaux, qui n’ont droit qu’au mépris. Certains ont pris les armes.
Le photoreporter suisse Philippe Dudouit est l’un des très rares journalistes à avoir pu photographier et accompagner la rébellion touareg sans se faire arrêter par les services nigériens et expédier en prison « pour haute trahison ».
Parti en mars 2008 dans l’extrême nord du Niger, il peut témoigner des crimes de guerre dont l’armée nigérienne s’est rendue coupable. « Elle détruit les villages, pille, abat les troupeaux. Des restes de villageois coupés en morceaux et enterrés à la hâte sous le sable ont aussi été retrouvés. »
La tension est très forte dans toute la zone de peuplement touareg, « ces gitans du désert que tout le monde méprise et rejette », au sud de l’Algérie, au nord du Mali et, plus encore, au Niger. Certains observateurs évoquent déjà le scénario d’un « Darfour bis » dans cette région du Sahara peuplée de 3 millions de Touareg. Comment en est-on arrivé là ?
La suite de l’article le mercredi, 29. octobre 2008...
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