mercredi 30 janvier 2013

Les magasins "arabes" pris pour cible dans Tombouctou "libérée"


DERNIÈRE MODIFICATION : 29/01/2013 

ISLAMISME - MALI


France 24

© FRANCE 24

Au lendemain de la reprise de Tombouctou, plusieurs magasins supposés appartenir à des "Arabes", considérés comme proche des islamistes, ont été pillés. Après la fuite des djihadistes, des ONG craignent des tensions inter-ethniques au Nord-Mali.

Par Matthieu MABIN , envoyé spécial FRANCE 24 au Mali (vidéo)
FRANCE 24  (texte)
 
Plusieurs magasins supposés appartenir à "des Arabes", assimilés aux islamistes, ont
PARIS FAVORABLE À DES OBSERVATEURS INTERNATIONAUX AU MALI
La France est favorable au "déploiement rapide" d'observateurs internationaux au Mali où ses forces armées sont engagées dans un conflit contre les rebelles islamistes, a déclaré mardi soir Jean-Marc Ayrault.

"Pour répondre aux risques d'exactions, nos forces ont reçu pour consigne de se montrer d'une extrême vigilance. Je précise toutefois que le Comité international de la Croix-Rouge n'a confirmé à ce jour aucun des faits qui ont été rapportés sur ce sujet par certaines organisations non gouvernementales", a dit le Premier ministre à l'issue d'une réunion sur le Mali avec les parlementaires. (Reuters)
été pillés, mardi 29 janvier à Tombouctou, par une foule en colère. Des centaines de personnes ont attaqué des magasins tenus par ce qu’elles désignent comme "des Arabes", "des Algériens" ou encore "des Mauritaniens", accusés d'avoir soutenu les islamistes armés liés à Al-Qaïda dans la "ville aux 333 saints". Cette cité mythique du nord du Mali a été reprise lundi par les armées française et malienne, sans qu’elles n’aient besoin de combattre.
"Après cette 'libération', il y a eu une sorte de sentiment de ras-le-bol qui s'est déchaîné à l'intérieur de la ville et qui s'est abattu sur les quartiers 'arabes' de Tombouctou", rapporte Matthieu Mabin, envoyé spécial de FRANCE 24 au Mali. Et de rappeler : "Tombouctou est une ville cosmopolite avec un quartier 'arabe' qui passe, dans la conscience des citoyens, comme abritant des proches des groupes islamistes, ce qui est une analyse assez simpliste".
Timide intervention de l'armée malienne
Dans certaines boutiques, des munitions et des radios militaires ont été découvertes, a constaté l'AFP. Mais l'essentiel de la population était occupée à se saisir de tout ce qui traînait : télévisions, antennes satellite, nourriture, meubles, vaisselle... Certains se battaient pour la possession d'objets, d'autres défonçaient les portes métalliques verrouillant les échoppes, dont certaines ont été intégralement vidées en quelques minutes.
"Les scènes de pillage auxquelles nous avons assistées ont été timidement réprimées par les hommes de l'armée malienne qui sont ici en trop petit nombre car ils ont pour principale mission de sécuriser les abords de Tombouctou", observe Matthieu Mabin.

LES SCÈNES DE PILLAGE SE SONT MULTIPLIÉES À TOMBOUCTOU
Par FRANCE 24

Human Rights Watch (HRW) a demandé, lundi, aux autorités maliennes de prendre "des mesures immédiates" pour "protéger tous les Maliens de représailles", évoquant "des risques élevés de tensions inter-ethniques" dans le Nord, où la rivalité est forte entre les minorités arabes et touareg - la plupart du temps assimilées à des islamistes - et les Noirs, majoritaires au Mali.
Le 28 janvier, Medhi Chebil, envoyé spécial de FRANCE 24 à Diabali, a récolté le témoignage d'un homme dont la barbe trop fournie lui a valu d'être molesté par un soldat de l'armée malienne pour "collaboration" avec les islamistes.
Près de 340 millions d’euros d’aide
À des centaines de kilomètres de là, à Addis-Abeba, en Éthiopie, l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), le Japon, les États-Unis et l’ONU participaient, mardi, à une conférence des donateurs qui a permis de lever 338,6 millions d’euros destinés aussi bien aux besoins militaires qu'humanitaires du Mali.
L'UNION AFRICAINE A ANNONCÉ UNE CONTRIBUTION DE 50 MILLIONS DE DOLLARS
Par Stéphanie BRAQUEHAIS, envoyée spéciale à Addis Abeba
"La situation exige une réponse internationale rapide et efficace, car elle menace le Mali, la région, le continent et même au-delà", a estimé Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, dans la capitale éthiopienne.
Sur le terrain, quelque 3 500 soldats français et 1 900 soldats africains, notamment tchadiens et nigériens, sont déployés au côté de l'armée malienne. Au total, quelque 8 000 soldats africains sont attendus, mais ils n'arrivent qu'au compte-gouttes, leur déploiement étant ralenti par de sérieux problèmes de financement et de logistique.
À Tombouctou, l'électricité comme le réseau téléphonique, saboté par les islamistes avant leur fuite, sont toujours coupés dans la ville, qui risque également des problèmes d'approvisionnement en eau puisque les pompes ne fonctionnent plus. La nourriture, par ailleurs, s'y fait rare, selon les habitants.
Vers une guérilla islamiste ?
Selon ces derniers, les djihadistes ont pris la fuite après les frappes aériennes françaises de ces derniers jours. Face aux moyens aéro-terrestres mis en œuvre (assaut commando sur l'aéroport de Gao, largage de parachutistes près de Tombouctou, progression par voie terrestre de colonnes de soldats français et maliens, frappes aériennes sur les dépôts d'armes et de carburant), ils ont refusé le combat frontal.
"Ils devraient basculer vers une tactique plus classique de guérilla, de harcèlement, d'attaques ponctuelles, avec des enlèvements, des attentats", juge Alain Antil, responsable du programme Afrique subsaharienne à l'Institut français des relations internationales (Ifri), interrogé par l’AFP.
Aussi, les villes qui viennent d'être reprises et dont la sécurisation pourrait prendre du temps et mobiliser un nombre conséquent de soldats pourraient-elles constituer des cibles de choix. "Après avoir libéré les villes, il faut les tenir. Ça veut dire ‘checkpoints’, ça veut dire contrôles, ça veut dire aussi risque de kamikaze ou d'attentat-suicide", selon Dominique Thomas, de l'Institut d'études de l'islam et des sociétés du monde musulman (IISMM), également interrogé par l'AFP.
De nombreux témoignages font état d'un repli des chefs les plus connus, Iyad Ag Ghaly, pour Ansar Dine, et l'Algérien Abou Zeid pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans les montagnes de Kidal, à 1 500 km au nord-est de Bamako, près de la frontière algérienne.
Pour les spécialistes, une dissémination du danger djihadiste dans la région laisse craindre des opérations terroristes d’envergure. Les unités combattantes (katibas) d'Aqmi et de ses alliés ont prouvé de longue date leurs capacités à monter des opérations coups de poing dans la région, dont la plus spectaculaire et la plus récente est la prise d'otages massive sur le site gazier d'In Amenas, dans le Sahara algérien, du 16 au 19 janvier.
FRANCE 24 avec dépêches

Urgent: France 24 vient de confirmer l'arriver des hélicos français à Kidal:


  • Publications récentes
  • Urgent: France 24 vient de confirmer l'arriver des hélicos français à Kidal:
    Dernières munites: Attérissage d'hélicos français à Kidal.
    Des hélicos français à bord des quels des officiers de la MISMA et des Français auraient attéris à Kidal et reçus par le chef du MNLA à Kidal.
    Objectif: Se rendre compte de la réalité du terrain, des forces en présence et discuter de comment le MNLA travaillera avec la MISMA. De toutes les façons, la mission des français s’arrêtent selon François Holande...
    Quant- à l'armée malienne, pas question de voir son nez sinon...
    Des combats ne sont pas exclut entre le MNLA et les djihadistes à Tessalite plus a Nord-Est. Un combattant du MNLA dit: "L'armée malienne n'osera même pas avancer d'un Kilomètre sans son Papa, la France...".

Mali : une guerre peut en cacher une autre


Mali : une guerre peut en cacher une autre

Préparée de longue date et annoncée par François Hollande six mois à l’avance, l’intervention française au Mali a été présentée comme une décision prise en urgence en réponse à des développements dramatiques. Cette mise en scène ne vise pas seulement à s’emparer de l’or et de l’uranium maliens, elle ouvre surtout la voie à une déstabilisation de l’Algérie.
http://www.voltairenet.org/article177179.html
 | DAMAS (SYRIE)  
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Depuis Nicolas Sarkozy avec Laurent Gbagbo, Mouammar el-Kadhafi et Bachar el-Assad, la diplomatie française pratique le baiser de Judas. Ici le président François Hollande venu à Alger embrasser son homologue Abdelaziz Bouteflika, le 19 décembre 2012. Trois semaines plus tard, il allumera la guerre au Mali pour enflammer l’Algérie.
©Présidence de la République
« L’appétit vient en mangeant », dit le proverbe. Après avoir recolonisé la Côte d’Ivoire et la Libye, puis tenté de s’emparer de la Syrie, la France lorgne à nouveau sur le Mali pour prendre l’Algérie à revers.
Durant l’attaque de la Libye, les Français et les Britanniques ont fait un large usage des islamistes pour combattre le pouvoir de Tripoli, les séparatistes de Cyrénaïque n’étant pas intéressés à renverser Mouammar el-Kadhafi une fois Benghazi indépendante. À la chute de la Jamahiriya, j’ai personnellement été témoin de la réception des dirigeants d’AQMI par des membres du Conseil national de transition à l’hôtel Corinthia, qui venait d’être sécurisé par un groupe britannique spécialisé venu exprès d’Irak. Il était évident que la prochaine cible du colonialisme occidental serait l’Algérie et qu’AQMI y jouerait un rôle, mais je ne voyais pas quel conflit pourrait être utilisé pour justifier une ingérence internationale.
Paris a imaginé un scénario dans lequel la guerre pénètre en Algérie par le Mali.
Peu avant la prise de Tripoli par l’OTAN, les Français parvinrent à soudoyer et à retourner des groupes Touaregs. Ils eurent le temps de les financer abondamment et de les armer, mais il était déjà bien tard pour qu’ils jouent un rôle sur le terrain. Une fois la guerre finie, ils retournèrent dans leur désert.
Les Touaregs sont un peuple nomade vivant au Sahara central et sur les bordures du Sahel, soit un vaste espace partagé entre la Libye et l’Algérie, le Mali et le Niger. S’ils ont obtenu la protection des deux premiers Etats, ils ont au contraire été délaissés par les deux derniers. Par conséquent, depuis les années 60, ils n’ont cessé de remettre en question la souveraineté du Mali et du Niger sur leurs terres. Bien logiquement, les groupes armés par la France décidèrent d’utiliser leurs armes pour faire aboutir leurs revendications au Mali. Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) prend le pouvoir dans presque tout le Nord-Mali où il habite. Cependant, un groupuscule d’islamistes touaregs, Ansar Dine, rattaché à AQMI, en profite pour imposer la charia dans quelques localités.
Le 21 mars 2012, un étrange coup d’État est perpétré au Mali. Un mystérieux « Comité pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État » (CNRDRE) renverse le président Amadou Toumani Touré et déclare vouloir restaurer l’autorité malienne au Nord du pays. Il en résulte une grande confusion, les putschistes étant incapables d’expliquer en quoi leur acte améliorera la situation. Le renversement du président est d’autant plus bizarre qu’une élection présidentielle était prévue cinq semaines plus tard et que le président sortant ne se représentait pas. Le CNRDRE est composé par des officiers formés aux États-Unis. Il empêche la tenue de l’élection et transmet le pouvoir à un des candidats, en l’occurrence le francophile Dioncounda Traore. Ce tour de passe-passe est légalisé par la CEDEAO, dont le président n’est autre qu’Alassane Ouattara, mis au pouvoir un an plus tôt par l’armée française en Côte d’Ivoire.
Le coup d’État accentue la division ethnique du pays. Les unités d’élite de l’armée malienne (formées aux USA) ayant un commandement touareg rejoignent la rébellion avec armes et bagages.
Le 10 janvier, Ansar Dine —appuyé par d’autres groupes islamistes— attaque la ville de Konna. Il quitte donc le territoire touareg pour étendre la loi islamique au Sud du Mali. Le président de transition Dioncounda Traore décrète l’état d’urgence et appelle la France au secours. Paris intervient dans les heures qui suivent pour empêcher la prise de la capitale, Bamako. Prévoyant, l’Élysée avait pré-positionné au Mali des hommes du 1er Régiment parachutiste d’infanterie de marine («  la coloniale ») et du 13e Régiment de dragons parachutistes, des hélicoptères du COS, trois Mirage 2000D, deux Mirage F-1, trois C135, un C130 Hercule et un C160 Transall.
En réalité, il est fort peu probable qu’Ansar Dine ait représenté une menace réelle, car la vraie force combattante, ce ne sont pas les islamistes, mais les nationalistes touaregs, lesquels n’ont aucune ambition au Sud du Mali.
Pour conduire son intervention militaire, la France demande l’aide de nombreux États, dont l’Algérie. Alger est piégé : accepter de collaborer avec l’ancienne puissance coloniale ou prendre le risque d’un reflux des islamistes sur son sol. Après hésitation, il accepte d’ouvrir son espace aérien au transit français. Mais en définitive, un groupe islamiste non identifié attaque un site gazier de British Petroleum au Sud de l’Algérie en accusant Alger de complicité avec Paris dans l’affaire malienne. Une centaine de personnes sont prises en otages, mais pas seulement des Algériens et des Français. Le but est manifestement d’internationaliser le conflit en le transportant en Algérie.
La technique d’ingérence française est une reprise de celle de l’administration Bush : utiliser des groupes islamistes pour créer des conflits, puis intervenir et s’installer sur place sous prétexte de résoudre les conflits. C’est pourquoi la rhétorique de François Hollande reprend celle de « la guerre au terrorisme », pourtant abandonnée à Washington. On retrouve dans ce jeu les protagonistes habituels : le Qatar a pris des parts dans de grandes sociétés françaises installées au Mali, et l’émir d’Ansar Dine est proche de l’Arabie saoudite.
Le pyromane-pompier est aussi un apprenti sorcier. La France a décidé de renforcer son dispositif anti-terroriste, le plan Vigipirate. Paris ne craint pas une action des islamistes maliens sur le sol français, mais le reflux des jihadistes de Syrie. En effet, durant deux ans, la DCRI a favorisé le recrutement de jeunes musulmans français pour se battre avec l’ASL contre l’État syrien. Du fait de la débandade de l’ASL, ces jihadistes reviennent actuellement au pays natal où ils pourraient être tentés, par solidarité avec Ansar Dine, d’utiliser les techniques terroristes qu’on leur a appris en Syrie.

mardi 29 janvier 2013

Libye : Attaque à la grenade contre un bâtiment de l'ONU, pas de blessés


TRIPOLI (Xinhua) - Deux grenades ont été lancées mardi sur un bâtiment de la Mission de soutien des Nations unies en Libye, faisant seulement des dégâts matériels, a déclaré Samer Ghatas, un responsable de la mission onusienne.

Mardi 29 janvier 2013 | 20:56 UTC
Personne n'a été blessée ni tuée dans cette attaque, parce que la mission de l'ONU n'a pas encore occupé ce bâtiment à Triopoli, choisi pour être son quartier général en Libye, a expliqué le responsable, ajoutant que l'une des grenades n'a pas explosé.
Il d'agit de la troisième attaque du genre contre le bâtiment de l'ONU en Libye.

Mali: "avancées substantielles" mais la menace toujours présente Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est réjoui mardi soir d'"avancées substantielles" au Mali, mettant toutefois en garde contre "tout triomphalisme", des "actions de harcèlement" des groupes terroristes étant "toujours possibles"


Mali: "avancées substantielles" mais la menace toujours présente

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est réjoui mardi soir d'"avancées substantielles" au Mali, mettant toutefois en garde contre "tout triomphalisme", des "actions de harcèlement" des groupes terroristes étant "toujours possibles"
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Le Qatar dément toute assistance aux islamistes radicaux au Mali.


Le Qatar dément toute assistance aux islamistes radicaux au Mali.

Le Premier ministre du Qatar, Hamad ben Jassem Al-Thani, a démenti mardi soir toute forme d’aide de son pays aux islamistes radicaux au Mali contre lesquels la France est partie en guerre.

« Le Qatar a apporté une assistance humanitaire au Mali l’année dernière avec l’aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et on a été accusé de distribuer des armes » aux islamistes radicaux, a déclaré cheikh Hamad.

« Ce sont de fausses allégations et notre mission n’a été qu’humanitaire », a-t-il assuré dans une conférence de presse avec son homologue grec Antonis Samaras qui effectue une visite à Doha.
« Le Qatar ne s’ingère pas dans les affaires du Mali et ne soutient aucune partie contre une autre », a encore affirmé cheikh Hamad en réitérant la position de Doha en faveur d’une solution politique dans ce pays africain.

Une sénatrice communiste française, Michelle Demessine, avait accusé le Qatar de financer les groupes islamistes mais le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait estimé le 16 janvier qu’il n’y avait « aucune confirmation » de ces accusations.

Le 15 janvier, le Qatar avait émis des doutes sur l’efficience de l’intervention militaire française contre les groupes islamistes au Mali, estimant que le recours à la force ne règlerait pas le problème et appelant au dialogue.
« Bien sûr que nous espérons que ce problème puisse être réglé par le dialogue. Je pense que le dialogue politique est important et nécessaire. Je ne pense pas que la force règle le problème », avait alors déclaré cheikh Hamad.
Le Qatar dément toute assistance aux islamistes radicaux au Mali.

Le Premier ministre du Qatar, Hamad ben Jassem Al-Thani, a démenti mardi soir toute forme d’aide de son pays aux islamistes radicaux au Mali contre lesquels la France est partie en guerre.

« Le Qatar a apporté une assistance humanitaire au Mali l’année dernière avec l’aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et on a été accusé de distribuer des armes » aux islamistes radicaux, a déclaré cheikh Hamad.

« Ce sont de fausses allégations et notre mission n’a été qu’humanitaire », a-t-il assuré dans une conférence de presse avec son homologue grec Antonis Samaras qui effectue une visite à Doha.
« Le Qatar ne s’ingère pas dans les affaires du Mali et ne soutient aucune partie contre une autre », a encore affirmé cheikh Hamad en réitérant la position de Doha en faveur d’une solution politique dans ce pays africain.

Une sénatrice communiste française, Michelle Demessine, avait accusé le Qatar de financer les groupes islamistes mais le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait estimé le 16 janvier qu’il n’y avait « aucune confirmation » de ces accusations.

Le 15 janvier, le Qatar avait émis des doutes sur l’efficience de l’intervention militaire française contre les groupes islamistes au Mali, estimant que le recours à la force ne règlerait pas le problème et appelant au dialogue.
« Bien sûr que nous espérons que ce problème puisse être réglé par le dialogue. Je pense que le dialogue politique est important et nécessaire. Je ne pense pas que la force règle le problème », avait alors déclaré cheikh Hamad.
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Une base de drones américaine au Niger : militarisation accrue du Sahel


DÉSERT29/01/2013 à 16h38

Une base de drones américaine au Niger : militarisation accrue du Sahel

Pierre Haski | Cofondateur Rue89


Soldats à Mangaize, au Niger, à la frontière malienne, le 8 juin 2012 (TOM PILSTON/THE TIMES/SIPA)
Les Etats-Unis préparent l’installation d’une base de drones de surveillance au Niger, non loin du théâtre des opérations militaires au Mali, afin de mieux contrôler les activités des groupes jihadistes au Sahel.
C’est le New York Times qui l’annonçait lundi, en précisant que la station américaine de surveillance comptera à terme quelque 300 militaires américains et les inévitables contracteurs civils qui les accompagnent.
Les Etats-Unis et le Niger ont signé lundi un accord militaire qui, selon le Guardian, permet aux forces américaines d’opérer légalement sur le territoire nigérien.
Cette base de surveillance par drones n’est que le dernier signe d’une militarisation croissante de la zone sahélienne, devenue l’une des zones d’affrontement entre la nébuleuse Al-Qaeda et les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux.

Un drone Predator amércain sur un aéroport du Pakistan (Eric Gay/AP/SIPA)
Cette montée en puissance américaine, qui n’attend plus, selon le New York Times, que le feu vert du Pentagone, fait suite à plusieurs tentatives infructueuses des Etats-Unis d’intervenir de manière pertinente sur le continent africain, sans renouveler l’échec traumatisant de la Somalie en 1992-93 : un débarquement en fanfare et un départ désastreux après le lynchage des GI.

Echec américain au Mali

Au Mali, en particulier, épicentre du conflit actuel dans lequel l’armée française a plongé seule voici deux semaines, les Américains restent sur un revers cuisant.
Ils ont dépensé beaucoup d’argent – 500 millions de dollars, quasiment la même somme que le coût de l’opération militaire interafricaine en cours – et d’efforts pour former l’armée malienne, pour voir une partie des soldats d’élite qu’ils avaient entraînés déserter avec armes et bagages pour rejoindre la rébellion. Pire, l’officier qu’ils avaient formé a conduit un coup d’Etat contre un président démocratiquement élu.

Le général Carter Ham lors de son intervention le 24 janvier (Africom)
La semaine dernière, dans un discours à l’université américaine de Howard, le général Carter Ham, chef du commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique, Africom, a reconnu que cette formation avait failli :
« Je pense que nous avons exclusivement mis l’accent sur les aspects techniques et tactiques, et que nous n’avons pas consacré le temps nécessaire aux valeurs et à l’éthique militaire. Lorsque vous portez l’uniforme de votre pays, vous prenez l’engagement de défendre la nation, et d’obéir à l’autorité civile qui a été instaurée. »
Concernant le coup d’Etat du capitaine Amadou Sanogo contre le régime du président Amadou Toumani Touré (ATT), le général américain a commenté :
« Est-ce que nous avons négligé les signes annonciateurs, et aurions-nous pu mener notre formation différemment pour aboutir à un résultat différent ? Sans doute un peu des deux. »

Surveillance du désert

Depuis le début de l’intervention française, l’aide américaine à l’opération Serval, fournie avec modération et moyennant de sévères explications, s’est notamment manifestée sous la forme de drones de surveillance dont la France manque cruellement à ce stade.
La base du Niger aura pour but de développer cette activité, uniquement destinée à la surveillance de l’immensité désertique à l’aide de drones non armés – pas comme ceux qui sont employés dans la zone frontalière entre l’Afghanistan et le Pakistan, et qui ont mené plusieurs attaques ciblées dont certaines ont touché des populations civiles.
Les Etats-Unis déploient depuis des années leurs efforts pour surveiller les agissements des émules d’Al-Qaïda dans la zone sahélienne. Ils ont en particulier développé une coopération militaire avec l’Algérie, et disposeraient d’une base d’écoute secrète, de « grandes oreilles » dans le sud de l’Algérie de la National Security Agency (NSA), une agence de renseignement américaine.
En 2008, la chaîne ABC avait filmé ces images étonnantes de soldats d’élite algériens et américains s’entraînant ensemble dans le sud algérien, avec les drapeaux des deux pays flottant côte à côte. Dans le reportage, le journaliste se demande si ce n’est pas un gaspillage d’argent, car « certains disent qu’il n’y a pas de réelle menace dans ce désert »...
REPORTAGE D’ABC NEWS EN ALGÉRIE
Désormais, à cette présence dans le sud algérien, les Etats-Unis vont ajouter un dispositif de surveillance de l’autre côté du désert, au Niger.
Cette montée en puissance de la militarisation du Sahel par les Etats-Unis se fait indépendamment de l’intrusion française « à l’ancienne », avec troupes au sol et appui aérien, dans l’urgence de la poussée jihadiste vers le sud il y a deux semaines. Et il n’est pas certain que la décision française ait été appréciée au Pentagone.
Partagés entre l’approbation du coup d’arrêt français à l’avancée jihadiste, que seule l’armée française était en capacité de faire en si peu de temps, et leur propre stratégie de surveillance et de renforcement des Etats de la région, les Américains n’ont guère d’autre choix que de s’impliquer un peu plus dans cette terra incognita relative d’Afrique sahélienne transformée en champs de bataille.
MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
http://www.rue89.com/2013/01/29/une-base-de-drones-americaine-au-niger-militarisation-accrue-du-sahel-239110

Alakhbar | Mali: "il faut plus qu'une solution militaire", selon Washington

Alakhbar | Mali: "il faut plus qu'une solution militaire", selon Washington

Communiqué de Mouvement Arabe de l’Azawad (M.A.A) Nous condamnons fermement : Les exécutions et arrestations arbitraires perpétrées par l’armée malienne contre les civils innocents arabes et touaregs lors de son offensif vers l’Azawad .



  • Communiqué de Mouvement Arabe de l’Azawad (M.A.A)

    Nous condamnons fermement :
    Les exécutions et arrestations arbitraires perpétrées par l’armée malienne contre les civils innocents arabes et touaregs lors de son offensif vers l’Azawad .
    Les pillages orchestrés à de centaines des maisons et des marchés tout entier, appartenant aux arabes et touaregs à Gao, Tombouctou et Rharous sous assistance de l’armée malienne.
    Le vol et incendie délibérément perpétré à des milliers des manuscrits au centre Ahmed Baba de Tombouctou.
    A cet effet nous appelons la France qui est censé être pays de droit d’assumer sa responsabilité et de stopper tout de suite ces actes de vandalisme et de vengeance qui pourront être la cause d’une guerre civile.
    Enfin le Mouvement Arabe de l’Azawad déplore le silence de la communauté internationale et les ONG spécialisés en la matière.
    Le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA)
    Le 29 janv. 2013

Tombouctou, créée par les Touaregs vers les années 900


Tombouctou, créée par les Touaregs vers les années 900, a été militairement conquise et occupée au cours du XIVe siècle par l'empire du Mali (Kankan Moussa). Elle a été reprise par les Touaregs vers 1425, puis par l'empereur songhaï Sonni Ali Ber en 1458. Elle ne devint "malienne" qu'en septembre 1962, une fois que la Fédération du Soudan, créée en 1960 en fusionnant le Sénégal et le Mali, ait éclaté pour cause de sécession du Mali. Dans les 1100 ans de sa longue histoire, Tombouctou n'a donc appartenu au "sud" que 2 fois, 150 ans au Moyen-âge et 50 ans à l'époque moderne.

Alain Brégy

Des drones US au Sahel: le Niger a dit "Yes Sir"


Des drones US au Sahel: le Niger a dit "Yes Sir"

Il y avait déjà de drôles d'avions; bientôt ce sera des drones. Le Niger a accepté que les Etats-Unis déploient sur son territoire des drones destinés à surveiller les groupes islamistes armés dans le nord du Mali, et plus largement dans le Sahara.
L'information provient d'une source proche du gouvernement nigérien. Hier matin, leNew York Times annonçait qu'une "poignée de Predator non armés" (mais armables!!!) allait être déployée dans la zone sahélienne. Une info relayée par le Washington Postqui accompagnait, ce matin, son article de la carte ci-dessous:
drones.jpg
Les drones seront postés dans le nord du Niger, dans la région désertique d'Agadez, à la frontière avec le Mali, l'Algérie et la Libye.
Le commandement de l'armée américaine pour l'Afrique (Africom), qui coordonne les activités militaires américaines sur le continent, n'a pas souhaité faire de commentaire. Pour info: son patron, Carter Ham, était au Niger il y a quelques semaines.
Qui dit drones, dit effectifs au sol et logistique, même si les UAV américains sont pilotés de Floride. Va-t-on assister à la création de la première base (hors Djibouti) de l'AFRICOM sur le continent?
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2013/01/29/des-drones-us-au-sahel-le-niger-a-dit-yes-sir.html

Les Touaregs dans l'imaginaire français du Second Empire

Les Touaregs dans l'imaginaire français du Second Empire

Tinariwen - Aman Iman/l'Esprit Touareg

La cause touarègue/ Antoine Nouis-Réforme


La cause touarègue

Antoine Nouis-Réforme
Quelques réflexions sur l’intervention militaire au Mali.
▶ Une guerre ne se juge pas à partir des raisons qui l’ont déclenchée mais de la paix qui en résulte. Bien sûr qu’il fallait empêcher des radicaux islamistes de prendre le pouvoir au Mali mais une fois leur avance stoppée il est urgent de trouver une solution diplomatique.
▶ Au seizième siècle, Erasme écrivait déjà : « La guerre est une chose si pernicieuse dans sa nature même que, même sous la conduite du plus juste des princes et avec les motifs les plus justes, elle engendre généralement plus de maux que de bienfaits. » La guerre, c’est la mort, la violence, l’injustice ; elle nourrit les extrémismes, appelle la vengeance et cultive la haine de l’ennemi. Dans son essence, la guerre est antinomique avec la concorde et la modération qui sont les sources de la paix.
▶ Dans une guerre, ce sont aux plus forts qu’il revient de tendre la main à leurs adversaires pour bâtir la paix. Le Mali se doit d’entendre la cause des Touaregs. C’est un peuple qui a une identité et qui est une victime de l’Histoire car il a été privé de pays au moment où les frontières de l’Afrique ont été dessinées par les puissances coloniales.
▶ Les Touaregs ont souvent été des minorités méprisées, marginalisées. Ils ont été islamisés et certains sont devenus islamistes mais ils ne sont pas tous des djihadistes. Comme on ne peut tous les massacrer – ce qui serait une faute morale et politique –, il faut bien trouver une solution autre que celle de la violence. Il n’y a pas d’avenir pacifique à long terme dans la région sans une solution politique qui reconnaisse les droits de chacun.
▶ La France est intervenue militairement à l’appel du gouvernement malien et avec l’approbation des pays de la région. Elle se doit maintenant d’utiliser l’autorité qui est la sienne pour exiger de ces mêmes pays qu’ils laissent une vraie place à la minorité touarègue. Sinon l’intervention armée n’aura été qu’un mal ajouté à tous les maux qui ruinent cette région. Seule la paix à venir sera juge de la guerre actuelle.
▶ Même si les situations sont différentes, n’oublions pas les leçons de l’Afghanistan…
http://www.reforme.net/journal/01242013-3497/evenement/editorial/cause-touaregue