lundi 30 juillet 2012


Révélations sur les opérations militaires au Nord : Les confidences d’un combattant anonyme

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« Certains militaires issus de familles aisées ont reçu des sous et l’ordre de retourner en famille… »
Les révélations sont croustillantes, mais révoltantes. Elles sont des confidences faites à votre hebdomadaire préféré par un élément de l’Unité spéciale commandée par le Colonel-major El hadji Gamou, de passage à Bamako où il a sa famille. Lisez plutôt !
Votre nom et prénom s’il vous plait ?
Je préfère l’anonymat. Tout ce que je peux vous dire à mon sujet est que je suis un sous-officier appartenant à l’Unité spéciale Etia2 ((Echelon Tactique interarmées) que commande le Colonel-Major El Hadji Gamou.
Vous êtes un militaire ayant combattu au front contre les rebelles islamistes et indépendantistes du Mnla. Comment avez-vous vécu le feu de l’ennemi ?
J’ai vécu le feu de l’ennemi avec un dévouement sans faille et une endurance pleine et entière. Être soldat,  c’est avant tout être prêt à mourir, à n’importe quel moment,  pour que vive la patrie.
Il se dit pourtant que certains de vos frères d’armes ont fait défection…
Oui ! Je le confirme. Et j’ai d’ailleurs été témoin de  plusieurs de ces cas. C’est bien regrettable, mais que faire ? Ceux- ci  doivent leur place dans l’armée à la corruption. Que ce soit avant les hostilités ou pendant  les hostilités, certains militaires issus de familles aisées ont reçu des sous et l’ordre de retourner en famille. Ces défections nous ont créés d’énormes problèmes. Nous, nous sommes restés et nous y sommes toujours. Car nous ne devons notre place à personne et à rien. Sinon, au bon Dieu et  tout ce que nous avons comme acquis pour mériter d’être dans l’armée.
Depuis quand avez-vous été mobilisés ?
Je suis au front  depuis  le 23 mai 2006 et ce, jusqu’à la chute de Kidal, le 30 mars 2012. Même maintenant, je suis avec le Colonel-major Gamou, au Niger. Histoire de dire au peuple malien que son armée l’aime et que les Maliens sachent que tous les militaires ne sont pas des trouillards.
Vous appartenez à l’unité commandée par le colonel-major Gamou, disiez-vous tantôt. Comment avez-vous survécu à la prise de Kidal ?
Nous avons été trahis par certains de nos frères d’armes. Nos éléments qui étaient en position avancée à Anéfis (12 km de Kidal, ndlr) ont abandonné leur position pour aller rejoindre l’ennemi.
On n’avait plus d’autre choix que de nous replier vers Gao, pour aller renforcer le dispositif présent là-bas.
C’étaient des hommes de rang ou des hauts gradés ?
Parmi, eux il y avait des hauts gradés comme des hommes de rang.
Est-ce que vous pouvez nous citer le nom de certains d’entre eux?
Il y a parmi eux le colonel Al Kassoum Ag Okana, chef ETIA 2 de Kidal, le colonel Malick Ag Achérif,  pour ne citer que ceux-là…Ces hauts gradés ont fait défection avec des hommes et des armes
Comment vous êtes-vous retrouvés au Niger ?
Le 30 mars, entre 8 heures et 9 heures, nous avons quitté Kidal. Nous nous sommes regroupés à Takalot, à environ 45 km de Kidal. De Takalot, on devait aller à Gao pour renforcer le dispositif présent. Mais, c’était trop tard : à 200 km de Gao, on nous a fait savoir que Gao aussi est tombé. Nous nous sommes dit qu’il était trop tard et avions décidé de nous replier vers le Niger.
Quelques épisodes de combat  auxquels vous avez participé… ?
Tinéssalet  en 2008, Boureissa, Tégarghar, Tockchimen, le 24 janvier 2009 et les événements de Kidal en 2012. J’ai fait toutes ces opérations avec le colonel-Major Gamou.
Aujourd’hui  que la guerre semble inévitable, pensez-vous que l’armée malienne soit à mesure de libérer le nord ?
Les ressources humaines ne manquent pas. Mais,  il faut mettre les hommes dans les conditions opérationnelles.
Que pensez-vous de l’intervention étrangère ?
Ma réponse est claire : elle est négative. Nous ne manquons pas de volonté. Nous sommes engagés, nous aimons notre patrie. Pour preuve, je suis toujours au front, au Niger, avec Gamou. Ce qui nous manque réellement ce sont les matériels logistiques et rien de plus.
Si les islamistes lançaient aujourd’hui l’offensive pour conquérir le reste du Mali, est ce que l’armée malienne peut les contrer ?
Evidement. Le peu de matériels que nous avons peut nous amener jusqu’à Gao.
Que pensez-vous de la déclaration de Gamou sur Rfi, quant il disait qu’il avait changé de camp ?
Le Colonel-Major Gamou n’a aucun problème avec l’Etat malien. C’est un patriote convaincu et il aime son pays, le Mali. Il a fait cette déclaration juste pour sauver la tête des 235 soldats maliens qui étaient avec lui. Ils étaient encerclés par l’ennemi et c’était la seule option possible.
Quel est le vrai problème entre Gamou et Iyad ?
Le seul vrai problème qu’il y a entre Iyad et le Colonel-Major Gamou, est que Gamou est de la tribu des Imgad et Iyad est de la tribu des Iforhas. Entre ces deux tribus, il y a toujours eu des rivalités extrêmes. Iyad reproche à l’Etat malien d’avoir donné à Gamou tous les moyens pour combattre les Iforhas, alors qu’il n’en est pas le cas. Gamou est loyaliste et Iyad est rebelle.
Quel a été l’impact du coup d’Etat sur la situation actuelle du pays ?
Après le coup d’Etat, les chaînes de commandement ont lâché. Certains subalternes n’obéissaient  plus à leurs supérieurs. Mais il faut aussi signaler que même avant le coup d’Etat, au niveau du commandement, il y avait des problèmes de leadership.
Le colonel Gamou aurait rencontré, au Niger, le chef militaire du Mnla, Ag Najim après que les islamistes du Mujao les ont  délogés de Gao.  Confirmez-vous cette information.
Ce n’est pas vrai. Je lui ai personnellement parlé de ça. Il m’a dit : « mais tu me connais quand-même ! Tu penses que je suis quelqu’un de cette nature? ». Ce qui est vrai c’est que les rebelles ont cherché parmi les touaregs quelqu’un de neutre pour pouvoir lui parler mais ça n’a jamais eu lieu.
Votre dernier mot…
Mon dernier mot, c’est de dire au peuple malien de ne pas faire l’amalgame. Tous les touaregs ne sont pas des rebelles. Parmi les touaregs il y a beaucoup qui aiment le Mali et qui sont de vrais patriotes. J’en connais plein parmi nous qui sont morts au front pour le Mali et  d’autres qui sont prêts à mourir pour le Mali.  Certains de leurs frères les traitent même de traitres parce qu’ils « sont avec les sudistes ».
                                                         Propos recueillis par : Lassina Niangaly
    du   30 juillet 2012

Mali: le président s'exprime dimanche

Dernière mise à jour: 28 juillet, 2012 - 11:38 GMT
Le président par intérim du Mali, qui est rentré vendredi après-midi à Bamako après avoir passé plus de deux mois en France pour des raisons médicales, va s'adresser à la nation dimanche.
BBC
Dioncounda Traoré.
Le président Dioncounda Traoré est rentré à Bamako après un long séjour médical en France.
Il s'agira, pour Dioncounda Traoré, de dévoiler les grandes lignes de sa politique.
Son retour s'est effectué sous haute sécurité. A son arrivée à l'aéroport, il a été accueilli par de hautes personnalités maliennes, dont le capitaine Amadou Sanogo, le chef de l'ex-junte.
Dioncounda Traoré s'est déclaré "très heureux" de retrouver le sol malien. Il a ajouté que son état de santé s'améliore tous les jours et qu'il se porte bien.
Le président malien s'est par ailleurs montré optimiste quant à la transition qu'il doit mener.
"Le peuple malien a soif d'unité et de solidarité, et c'est là que réside la clé de la réussite des missions que nous avons à mener", a-t-il déclaré.
Dioncounda Traoré s'était rendu à Paris après avoir été agressé dans son bureau au cours d'une manifestation de protestation contre son pouvoir.
Il avait affirmé à Paris avoir pardonné à ses agresseurs.
Parmi les défis qui attendent désormais le président par intérim, la formation d'un gouvernement d'union nationale exigée par la CEDEAO.

Lapidation ordonnée par AQMI et enterrement d’un couple, à Agelhoc

Agelhoc, l’horreur ! … 29 JUILLET
“Je rentre du cimetière d’Aguelhoc, nous venons d’enterrer les victimes des premières exécutions auxquelles Aqmi a procédé ce matin. Exécution par lapidation d’un homme et d’une femme convaincus d’avoir eu des enfants hors mariage (le bébé a 6 mois).
L’exécution s’est déroulée en brousse à l’Est du village où la population avait été rassemblée. La population a refusé d’y participer en jetant des pierres, des personnes ont été victimes de crises de nerf. Tout le monde est sous le choc”.
A la question « est-ce cela s’est déjà produit autre part »,  cette personne dit qu’à sa connaissance c’est la toute première fois. Elle précise par ailleurs qu’Aqmi détient également à Aguelhoc des personnes convaincues de vol à qui il a décidé de couper les bras. Il y a quelques jours une personne a eu 3 mois de prison parce qu’elle fumait une cigarette.

Source locale, dimanche 29 juillet.

  • Amachagh Ag Chabboune
    Qui contrôle Kidal? AQMI ou Ansar Eddine? Qui a commis cet abominable acte barbare et d’un autre âge? Ansar Eddine ou AQMI? Peu importe, ces deux organisations terroristes ne faisant qu’une seule. C’est un acte à condamner avec la plus grande vigueur.
    Amachagh Ad Chabboune

Tematio Maurice: LE CONFLIT MALIEN

Tematio Maurice: LE CONFLIT MALIEN: INTRODUCTION Le terme Touareg désigne un peuple de nomades dont la population est estimée à entre 1,5 million et 2,5 millions d’indi...

dimanche 29 juillet 2012


ARTE JOURNAL - 28/07/12

Mali : les réfugiés touaregs

Face à un Nord-Mali en proie à de graves conflits, de nombreuses personnalités politiques ont tenté une médiation. C'était cette semaine au tour du minitre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en visite au Burkina Faso voisin. Après s'être battu ensemble contre le pouvoir central, islamistes et rebelles touaregs se sont finalement affrontés dans de violents combats. Aujourd'hui, de nombreux réfugiés touaregs vivent au Burkina Faso. Reportage à Ouagadougou d'Ulrike Dässler et de Nicolas Hénin.



À CONSULTER AUSSI



France 24

Bilan d’une semaine de ramadan au Nord-Mali : "Les islamistes ont lâché un peu de lest"

 
En ce début de ramadan, alors que le pire était à craindre pour les populations du Nord-Mali vivant sous le joug des islamistes, les marchés sont approvisionnés et les habitants ont noté une relative clémence de la part de ceux qu’ils appellent les "fous de Dieu". À Gao et à Tombouctou, nos Observateurs témoignent.
 
Depuis qu’ils contrôlent le nord du Mali, le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest
(Mujao) et Ansar Dine entendent imposer à la population leur vision rigoriste de la charia, la loi islamique. Nombre de coups de fouet ont déjà été infligés à des habitants aux pratiques jugées déviantes, comme la consommation d’alcool, de tabac ou encore les relations hors mariage.
 
Le port du voile est, par ailleurs, devenu obligatoire à Tombouctou et les loisirs, comme regarder la télévision ou écouter la radio, sont interdits dans les principales villes de la région.
 
À l’approche du ramadan, des habitants interrogés par RFI, disaient redouter que les "fous de Dieu" ne remplacent leurs imams et bloquent l’acheminement de nourriture provenant de camions humanitaires. Pourtant, ces derniers semblent avoir décidé de les laisser en paix en ce mois de piété.
 
 Toutes les photos ont été prises par notre Observateur Amar Maiga au marché de Gao, le 25 juillet. 
CONTRIBUTEURS

"Ils nous laissent prier et jeûner comme nous le faisons chaque année"

Hamma Biamoye est enseignant à Gao. Il est l’un des initiateurs du mouvement "Nous pas bouger" qui a décidé d’organiser la "résistance" contre les islamistes.
 
Il manque bien sûr des produits sur les marchés, comme certains fruits et légumes qui viennent principalement de Sikasso [l’insécurité du Sahel dissuade les marchands de cette ville du sud du Mali de traverser le désert jusqu’au nord, ndlr]. Mais nous trouvons toutefois des produits provenant d’Algérie comme la viande, le sucre ou le lait et leur prix n’ont pas augmenté. Les islamistes ont par ailleurs demandé aux boulangers de Gao de baisser le prix du pain de 125 à 100 francs CFA [de 18 à 15 centimes d’euro], expliquant aux commerçants que la farine était moins chère qu’avant [les islamistes, qui contrôlent désormais la circulation des marchandises dans la région, fixent eux-mêmes les taxes commerciales et ont ainsi pu faire baisser le prix de la farine].
 
À Gao, le kilo de sucre est passé de 700 Francs CFA à 550 Francs CFA. 
 
Il est certes interdit de manger dans la rue, pour autant, mes amis qui ne font pas le ramadan ne se plaignent pas de brimades particulières de la part des islamistes. Ces derniers n’ont pas changé d’attitude. Depuis leur arrivée ici, ils cherchent avant tout à gagner notre confiance. En cette période de ramadan, ils nous laissent prier et jeûner comme nous le faisons chaque année.
 
Les légumes sont rares et chers. 

"Les commerçants et les imams ont refusé de se soumettre aux règles des islamistes"

Bakary M. (pseudonyme) est commerçant à Tombouctou.
 
Quand le ramadan a commencé, les islamistes ont cherché à imposer des règles strictes. Ils ont par exemple essayé d’interdire aux restaurateurs de préparer des repas pendant la journée car ils ne voulaient pas que les jeûneurs puissent apercevoir de la nourriture. Mais au fil des jours, les commerçants, qui ont déjà des difficultés à gagner leur vie, s’y sont opposés. Certains ont répondu : 'Donnez-nous de quoi vivre et nous cesserons nos activités'. Le boucher de mon quartier en est même venu aux mains avec l’un d’entre eux. Un après-midi, alors qu’il grillait de la viande, un islamiste armé de sa Kalachnikov est venu le menacer de jeter ses produits par terre. Le boucher a protesté et ils ont commencé à se bagarrer. L’affaire s’est terminée au bureau de la police islamique, laquelle a finalement donné raison au boucher !
 
Le kilo de viande à Gao coûte 2 000 francs CFA (environ 3 euros). 
 
De la même manière, à l’heure des prières, les islamistes ont voulu imposer la récitation de longues sourates [chapitres] du saint Coran à la mosquée. Mais les imams se sont concertés et ont décidé qu’ils feraient comme d’habitude [le plus souvent, ils choisissent de réciter de courts versets pour permettre à tous les fidèles, malades et personnes âgées, de venir prier]. Voyant qu’ils refusaient de céder, les islamistes les ont laissé faire.
 
Depuis la destruction des mausolées, qui a vraiment indigné tout le monde à Tombouctou, les habitants ont décidé qu’ils n’abdiqueraient pas. Et les islamistes, de leur côté, lâchent un peu du lest.
 
Ce billet a été rédigé avec la collaboration de Peggy Bruguière, journaliste à FRANCE 24. 

Commentaires

Résistance?

Vous prétendez que le mouvement "nous pas bouger" est un mouvement de "résistance aux islamistes" alors qu'il y a quelques semaines dans un article sur ce site de F24 ce mouvement se disait favorable aux "fous de dieu" et s'en prenait aux touaregs:
http://observers.france24.com/fr/content/20120709-mali-gao-nord-manifest...
Franchement c'est louche, à quoi vous jouez?

islamisme,le chiffre de la bête dans le fouillis des dates

les chrétiens dévorés en chantant dans les arênes honorent cette jeunesse arabe qui se sacrifie pour que régne leur droit à éliminer les Hérodes et Césars.Aussi le monde a t-il reçu le premier fléau promis,(car les tables de la loi de Moïse sont violées)La désolation pour ceux qui honorent cette vulgaire météorite qui est l'objet de tant d'innocences à la mecque.Mais aussi le pardon aux croyants innocents.AMEN Alléluia

vendredi 27 juillet 2012


Le dernier fils de Kadhafi toujours en vie

 
Donné pour mort, Khamis Kadhafi, le 7e et dernier fils du colonel Mouammar Kadhafi, se trouverait actuellement dans le Nord-Mali. Il a été aperçu négociant l’achat d’armes.
«Des témoins, que nous avons pu contacter, affirment l’avoir vu passer la frontière malienne, en provenance du Soudan où il avait trouvé refuge», révèle en exclusivité le journaliste suisse Claude-Olivier Volluz sur son blog.
Spécialiste des questions politiques, historiques et géostratégiques liées au Maghreb et à la zone sahélo-saharienne et collaborateur régulier de la Radio-télévision suisse (RTS), il précise que Khamis Kadhafi (29 ans), officier de formation et élément-clé dans le système de répression mis en place par son père, «a été vu en train de recruter des hommes et négocier l’achat d’armes». Et de préciser qu’«à ce stade, il était impossible d’obtenir des informations sur les objectifs poursuivis par cet homme».
Annoncé mort à plusieurs reprises
Sa mort a été annoncée à plusieurs reprises, rapporte la fiche qui lui est consacrée sur Wikipédia. Le 20 mars 2011, le média «Al Manara» annonce son décès à la suite d’une blessure reçue lors d’un crash d’avion. Le décès n’est toutefois pas confirmé et le gouvernement libyen le dément. Le 29 mars 2011, une vidéo le mettant en scène est diffusée par les médias libyens pour montrer qu’il est encore en vie.
Le 5 août 2011, des factions rebelles qui participent à la guerre civile annoncent sa mort à la suite d’un raid mené par l’OTAN sur la ville de Zliten, où il dirigeait des opérations militaires. Le jour de cette annonce, l’information n’est pas confirmée par l’OTAN. Le porte-parole du gouvernement de Tripoli a démenti l’information.
Le 29 août 2011, des responsables de la rébellion annoncent encore une fois sa mort, dans les environs de Tarhouna cette fois, à 80 km au sud-est de Tripoli. Khamis Kadhafi aurait été enterré sur place. Le lendemain (le 30 août), une télévision liée aux kadhafistes dément l’information. Son décès est confirmé le 17 octobre par la chaîne syrienne Arraï, proche de Kadhafi. Sa mort est de nouveau remise en cause fin novembre par l’agence Chine nouvelle.
Source :  http://www.lessentiel.lu
Maliactu du 25 juillet 2012

Mali : Les forces de sécurité ont fait « disparaître » 20 personnes et en ont torturé d’autres

 
 

Répression visant les personnes liées au contre-coup d’État et les journalistes.

(Nairobi, le 25 juillet 2012) – Des soldats fidèles au dirigeant du coup d’État au Mali sont responsables de la disparition forcée d’au moins 20 soldats présumés liés au contre-coup d’État du 30 avril 2012 et ils ont perpétré des actes de torture et autres exactions à l’encontre de dizaines d’autres soldats, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les forces de sécurité du Capitaine Amadou Sanogo, à la tête du coup d’État du 22 mars contre le Président Amadou Toumani Touré, se sont également livrées à une campagne d’intimidation contre des journalistes, des proches de soldats détenus et d’autres personnes considérées comme une menace.
Human Rights Watch a appelé le gouvernement provisoire malien à ouvrir une enquête sur les disparitions et autres violences, à traduire en justice les responsables de ces exactions, et à prendre de toute urgence des mesures visant à exercer un contrôle sur les forces de sécurité. Il est à craindre que les 20 soldats dont la disparition forcée a été documentée par Human Rights Watch soient morts.
« Les autorités maliennes ont un devoir à l’égard des victimes de torture et des familles des disparus, celui de faire en sorte que ces crimes fassent l’objet d’une enquête et que les responsables soient amenés à répondre de leurs actes », a souligné Daniel Bekele, directeur de la Division Afrique de Human Rights Watch. « Même en cette période chaotique et difficile que traverse le Mali, les autorités devraient veiller à s’attaquer sans délai aux traitements horribles et autres violations qui ont été perpétrés. »
Human Rights Watch a interrogé une trentaine de personnes bien au fait des exactions commises, dont huit qui ont été témoins d’actes de torture et de disparitions forcées et 13 proches de détenus et disparus.
Les témoins ont déclaré à Human Rights Watch que les exactions avaient été perpétrées par des membres des services de sécurité, notamment des soldats, des policiers et des gardes nationaux qui soutiennent le Capitaine Sanogo depuis le coup d’État du 22 mars. Deux d’entre eux ont expliqué avoir vu Sanogo camp militaire de Kati, à 15 kilomètres au nord de la capitale malienne, Bamako, alors que des actes de torture et autres mauvais traitements y étaient commis. Un témoin a confié qu’il avait vu Sanogo donner des coups de pied à un détenu, disparu depuis lors, et qu’il l’avait entendu menacer plusieurs autres détenus.
Presque tous les témoins d’exactions qui se sont entretenus avec Human Rights Watch ont identifié des officiers responsables du centre de détention du camp qui, selon eux, relevaient directement de Sanogo. Des actes de torture ont également été signalés dans un camp de la force de police connue sous le nom de Groupement Mobile de Sécurité (GMS).
La mère d’un soldat disparu a expliqué que son fils avait eu accès à un téléphone et l’avait appelée le 1ermai dans l’après-midi. Elle a déclaré : « Mon fils avait l’air tellement effrayé. … Il a dit que les militaires discutaient entre eux pour voir s’ils allaient ou non tuer mon fils et les autres détenus. … Il avait tellement peur. »
La plupart des disparus et des victimes de torture faisaient partie d’une unité d’élite de commandos parachutistes connus sous le nom de Bérets rouges et ont été arrêtés suite à des accusations d’implication dans le contre-coup d’État du 30 avril. Lors de ce contre-coup d’État, les Bérets rouges ont attaqué le bâtiment de la radio et de la télévision publiques et l’aéroport de Bamako, ainsi que le camp militaire de Kati. Après que les soldats fidèles à Sanogo eurent écrasé le contre-coup d’État, ils ont arrêté des dizaines de personnes soupçonnées de l’avoir appuyé.
Sanogo et d’autres officiers de l’armée ont évincé le Président Touré en mars pour protester contre sa gestion d’une rébellion séparatiste menée par l’ethnie touareg dans le nord du Mali. En avril dernier, suite aux pressions internationales, notamment de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Sanogo a accepté de céder le pouvoir à un gouvernement provisoire chargé d’organiser des élections et d’assurer le retour du pays à un régime démocratique. Cependant, avec le soutien des forces de sécurité qui lui sont restées fidèles, il a continué à exercer une influence considérable, à s’immiscer dans les affaires politiques et à marginaliser les membres de l’armée qui n’avaient pas appuyé le coup d’État.
La semaine dernière, le gouvernement malien, en sa qualité d’État partie à la Cour pénale internationale (CPI), a déféré « la situation au Mali depuis janvier 2012 » au procureur de la CPI en vue de l’ouverture d’une enquête. Le bureau du procureur déterminera à une date ultérieure s’il peut exercer sa compétence sur ladite situation.
« La CEDEAO et d’autres gouvernements qui ont fait part de leur inquiétude quant aux exactions commises dans le cadre du conflit armé dans le Nord et lors du coup d’État de mars ne devraient pas garder le silence aujourd’hui », a fait remarquer Daniel Bekele. « Les partenaires du Mali devraient insister pour que le gouvernement provisoire prenne de toute urgence des mesures concrètes visant à endiguer toute nouvelle détérioration de l’État de droit. »
Des informations plus détaillées sont fournies ci-après concernant les disparitions forcées, les actes de torture, les détentions arbitraires et les actes d’intimidation à l’égard de journalistes et de fonctionnaires.
Détentions arbitraires
Des témoins et des proches de victimes ont déclaré que les forces fidèles au Capitaine Sanogo avaient immédiatement commencé à arrêter les personnes soupçonnées d’être impliquées dans le contre-coup d’État manqué du 30 avril. Au cours des semaines qui ont suivi, elles ont procédé à l’arrestation d’au moins 80 hommes, dont la plupart étaient membres du corps d’élite de parachutistes, les Bérets rouges.
Certes, les personnes qui ont participé à la tentative de contre-coup d’État pourraient légitimement faire l’objet d’arrestations et de poursuites, mais les actes attribués aux forces de sécurité de Sanogo ont été accomplis en dehors de tout cadre légal. Des témoins ont expliqué que les hommes ont été arrêtés sur la scène des attaques, dans des transports publics, chez eux, alors qu’ils se rendaient en voiture au travail, et après avoir été convoqués au camp de Kati ou à un poste de police pour être interrogés à propos de leur implication dans le contre-coup d’État. La plupart auraient été emmenés directement au camp de Kati, mais au moins neuf d’entre eux ont passé plusieurs jours au camp du GMS de la police avant leur transfert à Kati. Beaucoup de détenus ont été soumis à la torture et à d’autres mauvais traitements dans ces deux endroits.
Le 24 juin, après de fortes pressions exercées par les familles des détenus et leurs avocats, par des organisations locales et internationales de défense des droits humains dont Amnesty International, et par le ministre malien de la Justice, les officiers du camp militaire de Kati ont autorisé le transfert de 43 détenus au camp 1 de la gendarmerie, où leurs conditions et leur traitement se sont considérablement améliorés. La loi malienne dispose que les soldats accusés d’une infraction pénale doivent être détenus par la gendarmerie. Depuis lors, bon nombre de ceux qui ont été transférés ont été inculpés d’implication présumée dans le contre-coup d’État.
Tortures et mauvais traitements
Les mauvais traitements systématiques les plus graves visaient de simples soldats et ont eu lieu durant plusieurs semaines au mois de mai. Des témoins au camp militaire de Kati et au GMS ont expliqué avoir vu des soldats et des policiers traîner par terre des détenus menottés et ligotés, les battre avec des matraques, des bâtons et des crosses de fusil, et leur donner des coups de pied dans le dos, à la tête, dans les côtes, dans les parties génitales et ailleurs. D’autres ont reçu des coups de couteau aux extrémités. Certains détenus ont perdu connaissance des suites des passages à tabac. Les épouses de certains détenus ont signalé que leurs maris leur avaient confié avoir uriné, et dans un cas déféqué, du sang des suites de tortures. D’autres témoins et proches ont indiqué que des hommes avaient eu des côtes cassées et, dans un cas, un bras fracturé.
Des témoins au camp militaire de Kati ont communiqué qu’ils avaient vu des soldats brûler des détenus avec des cigarettes et des briquets sur le dos, les mains, les bras et les oreilles. Deux témoins ont expliqué que quatre hommes avaient été forcés, sous la menace d’une arme et sous peine d’être tués, de pratiquer la sodomie entre eux, précisant qu’on leur avait mis un tissu dans la bouche avant les abus sexuels afin d’étouffer leurs cris. D’autres détenus ont été soumis à des séances d’asphyxie pendant les interrogatoires, des soldats leur introduisant des chiffons dans la bouche, les enfonçant avec un bâton avant de leur placer un morceau de tissu sur la bouche. Certains détenus ont été enchaînés et menottés pendant des jours ; les proches qui ont pu les voir quelques semaines plus tard ont constaté qu’ils présentaient des cicatrices aux poignets et aux chevilles.
Des témoins ont vu que les détenus étaient enfermés dans de petites pièces sans aération et sans fenêtres. Quelque 40 hommes auraient été incarcérés dans une pièce de 5 mètres sur 5. Le mois de mai est l’un des plus chauds au Mali, et de nombreux détenus n’ont rien reçu à manger ni à boire pendant au moins 72 heures, souffrant de grave déshydratation. Beaucoup ont bu leur propre urine pour survivre.
L’épouse d’un Béret rouge a déclaré à Human Rights Watch : « Mon mari a vraiment souffert… Il m’a dit qu’ils en avaient forcé plusieurs à se déshabiller et ensuite, ils les avaient frappés dans les parties génitales ; ils ont invité des femmes soldats à venir à leur fenêtre pour regarder la scène. Lui et d’autres que j’ai vus avaient des brûlures de cigarettes sur les avant-bras ; il m’a dit que pendant l’interrogatoire, au lieu de jeter le mégot par terre, ils l’écrasaient sur sa peau. Il avait de profondes cicatrices aux poignets et aux chevilles à cause de la façon dont ils l’avaient attaché. Ce n’est que lorsqu’ils sont arrivés à la gendarmerie qu’on les a laissés un peu en paix. »
Souvent, les détenus ont également été soumis à des violences psychologiques. Certains ont été menacés de mort tous les jours. Un témoin a raconté que des soldats avaient montré aux détenus une photo de l’un des présumés conjurés qui avait été tué en détention quelques jours auparavant. Un autre a indiqué qu’il arrivait souvent que les soldats disent aux détenus que deux ou trois d’entre eux allaient être emmenés dehors et exécutés. La police a soumis un groupe de détenus à un simulacre d’exécution au camp du GMS.
Disparitions forcées
Human Rights Watch a interrogé plusieurs témoins qui ont déclaré avoir vu au moins 20 hommes détenus au camp militaire de Kati qui pourraient aujourd’hui avoir été victimes de disparitions forcées.
Des témoins au camp de Kati ont signalé que le 3 mai entre 2 et 3 heures du matin, des soldats avaient emmené les détenus et les avaient fait monter dans un camion de l’armée. Selon un témoin présent à Kati cette nuit-là, « Ils les ont fait sortir, leur ont ligoté les mains et les jambes et bandé les yeux ; depuis lors, on n’en a plus jamais entendu parler et on ne les a plus jamais vus. » Un autre témoin a remis à Human Rights Watch une liste manuscrite de 21 détenus aperçus par un témoin alors qu’ils étaient emmenés hors du camp.
Selon certaines informations non corroborées, les hommes auraient été exécutés et enterrés dans la ville de Diago, à une douzaine de kilomètres de Kati. Human Rights Watch a parlé avec des habitants de Diago qui ont déclaré que plusieurs séries de coups de feu avaient été tirés cette nuit-là ; ils ont néanmoins confié qu’ils étaient trop terrifiés pour fournir des détails plus précis.
Aux termes du droit international, on entend par disparition forcée toute privation de liberté d’une personne par l’État ou des agents de l’État qui refusent de reconnaître cette privation de liberté ou ne fournissent aucune information concernant le sort réservé à la personne ou le lieu où elle se trouve. Parmi les droits que peut violer une disparition forcée figure le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne, y compris à une protection contre tout acte de torture ou autres mauvais traitements.
Dix témoins ont dit avoir vu un ou plusieurs des disparus à l’intérieur du camp de Kati ou du GMS au cours des 48 heures précédant leur « disparition ». L’un d’eux était attaché avec des menottes à un camion de l’armée au GMS le 1er mai aux alentours de 5 heures du matin. Un autre témoin a aperçu un soldat de deuxième classe – qui figure sur la liste des disparus – dans une cour à Kati le 1er mai entre 9 et 10 heures du matin. Il a signalé que l’un des yeux du soldat « saignait à cause des coups reçus, comme s’il y avait un trou à la place de son œil. »
Human Rights Watch a appris que le 1er mai entre 10 heures du matin et midi, quelque 24 soldats avaient évacué 19 soldats blessés, dont des Bérets rouges et des soldats fidèles à Sanogo, de l’Hôpital public Gabriel Touré de Bamako, les emmenant dans au moins deux camions de l’armée au camp militaire de Kati. Des témoins ont entendu l’officier de l’armée en charge de l’évacuation dire que les patients allaient être conduits à l’hôpital militaire de Kati. Un 20e soldat grièvement blessé à l’abdomen a été autorisé à rester à Gabriel Touré. Human Rights Watch a reçu des informations non confirmées selon lesquelles lors de leur arrivée au camp militaire de Kati, les soldats fidèles à Sanogo avaient été transférés à l’hôpital militaire de Kati, tandis que les Bérets rouges s’étaient vu refuser tout traitement et avaient été placés en détention. On ignore toujours où ils se trouvent.
Des parents d’hommes victimes de disparitions forcées ont indiqué à Human Rights Watch qu’ils s’étaient rendus dans des hôpitaux, des postes de gendarmerie et de police, à la prison locale et dans plusieurs camps militaires à la recherche de leurs proches. Au moins deux des hommes qui avaient disparu sont apparus à la chaîne de télévision publique le 1er mai ; ils ont été présentés par le journaliste chargé de l’interview comme étant des détenus associés au contre-coup d’État.
Une parente a confié à Human Rights Watch, « Quand nous l’avons vu à la télévision, j’ai bondi et crié, ‘C’est mon fils ! Mon fils est vivant !’ Depuis lors, nous l’avons cherché partout, mais il n’y a aucune trace de lui. Expliquez-moi comment il peut passer à la télévision nationale un jour et tout simplement disparaître le lendemain ? »
La mère d’un autre disparu a expliqué : « J’appelle mon fils sur son téléphone mais il ne répond pas. Je suis allée partout et j’ai regardé sur toutes les listes – la liste des blessés, la liste des morts, la liste des détenus, mais le nom de mon fils n’est pas là. Pourtant, j’ai l’espoir que je le reverrai. L’espoir, c’est tout ce qui me reste. »
Des proches de Bérets rouges vivant dans le camp des Bérets rouges de Djikoroni se sont plaints de harcèlement, de menaces à caractère sexuel et d’actes d’intimidation de la part des soldats fidèles au Capitaine Sanogo qui gardent aujourd’hui le camp. L’épouse d’un Béret rouge encore détenu pour ses liens présumés avec le contre-coup d’État a déclaré : « Lorsqu’on entre et qu’on sort du camp, ils disent des trucs du genre, ‘Nous avons chassé vos maris. Si on veut, on peut avoir des relations sexuelles avec vous n’importe quand’ et aux filles, ils disent des trucs du genre, ‘Votre famille n’est rien… Maintenant, c’est nous qui commandons ici.’ »
Intimidation de journalistes et de fonctionnaires
Des membres des forces de sécurité de l’État ont cherché à interdire la publication d’informations relatives aux exactions commises dans la foulée du contre-coup d’État manqué. Ils ont convoqué pour interrogatoire ou visité les bureaux d’au moins cinq journalistes et deux fonctionnaires qui enquêtaient sur le coup d’État, le traitement des détenus, les disparitions forcées ou l’existence d’un charnier. Bien que les journalistes et les fonctionnaires n’aient pas été victimes d’agression physique lors de leur interrogatoire, ils ont signalé avoir été soumis à des pressions pour révéler leurs sources, abandonner leurs enquêtes et renoncer à publier des informations sur les événements ou à en parler. Plusieurs pensent que leurs conversations téléphoniques étaient souvent interceptées par les forces de sécurité de l’État. L’intimidation de journalistes semble s’inscrire dans une campagne de répression plus large à l’encontre de la presse malienne, campagne qui a débuté dans la foulée du coup d’État du 22 mars et s’est intensifiée depuis lors.
En juillet, deux journalistes ont été enlevés par des hommes armés et masqués qui conduisaient des pick-up sans plaques d’immatriculation. Ils ont été violemment passés à tabac et déchargés à la périphérie de Bamako après avoir été avertis qu’ils devaient cesser de critiquer l’armée. Le 2 juillet, Abdoulaye Keita, rédacteur du journal Aurore, a été embarqué de force dans un véhicule 4×4 par des hommes armés habillés en civils, emmené dans un lieu isolé près de l’aéroport et roué de coups par des hommes qui ne cessaient de fustiger les journalistes maliens. Le 13 juillet, un journaliste malien respecté, directeur de publication de L’Indépendant, Saouti Labass Haidara,a été enlevé par huit hommes lourdement armés habillés en civils.
Depuis son lit d’hôpital, il a déclaré à Human Rights Watch, « Ils ont tiré en l’air au moment où ils m’ont fait monter dans leur voiture… Après avoir vu les lumières de la capitale commencer à s’estomper, ils se sont rangés sur le côté, m’ont jeté à terre, m’ont donné des coups de pied et ont continué à me rouer de coups. Ils appelaient toujours celui qui les commandait ‘capitaine’ et ont dit à plusieurs reprises, ‘C’est vous les journalistes qui nous embêtez’. Ils ont menacé de me tuer si je portais plainte contre eux et m’ont dit que de toute façon, il ne leur arriverait rien. »
Haidara souffrait d’une fracture au bras et de multiples contusions. Le ministre de la Justice a promis l’ouverture d’une enquête sur cet incident.
Un journaliste a signalé à Human Rights Watch, « M. Haidara est l’un des journalistes les plus respectés du Mali et il est comme le doyen de la presse malienne. C’est le mentor de 10 rédacteurs de journaux moins importants. En attaquant M. Haidara, ils cherchent à nous envoyer un message à tous. »
Source : Human Rights Watch
Maliactu du 25 juillet 2012