mercredi 18 juillet 2012


Le Qatar mène une guerre d’influence à l’Arabie saoudite au nord du Mali

 
 

Des titres prestigieux de la presse française dont Le Canard Enchaîné et Marianne s’intéressent aux activités du Qatar dans le nord du Mali où l’installation d’organisations terroristes (Aqmi et Mujao) menace plusieurs pays voisins dont l’Algérie.

Une ambulance du croissant rouge palestinien, en 2011
AFP/Archives – Jaafar Ashtiyeh
«Connu pour son gaz, son pétrole, ses fonds d’investissements, ses clubs de foot, le rachat des palaces parisiens et méditerranéens, le Qatar joue actuellement un jeu trouble au Nord-Mali, par le soutien financier et militaire qu’il apporte aux islamistes radicaux qui sèment le chaos dans le pays. Des agissements largement connus des puissances occidentales qui laissent faire tant la manne gazière et la position du pays dans le Golfe est stratégique», écrit Régis Soubrouillard, journaliste au magazine français Marianne, plus particulièrement chargé des questions internationales.

Quant à lui, Sadou Diallo, le maire de Gao (au nord du Mali), invité de la matinale de RTL, a déclaré que «le gouvernement français sait qui soutient les terroristes. Il y a le Qatar par exemple qui envoie soi-disant des aides, des vivres tous les jours sur les aéroports de Gao, Tombouctou, etc».


Le Quai d’Orsay, qui évoque une prise en otage de la population du nord du Mali, qualifie d’«acte de terrorisme» l’emplacement de mines antipersonnel qui auraient été installées tout autour de la cité par le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Le Canard Enchaîné a affirmé que l’émir du Qatar avait livré une aide financière aux mouvements armés qui ont pris le contrôle du nord du Mali, créant une polémique en France. Parmi ces heureux bénéficiaires, selon l’hebdomadaire satirique français, le Mujao qui a enlevé sept diplomates algériens le 5 avril dernier, à Gao.

«L’émirat qatari, bien connu pour ses fonds d’investissements qui lui donnent une façade pour le moins inoffensive sinon alléchante, aurait surtout des visées sur les richesses des sous-sols du Sahel». Plus récemment, c’est la présence de quatre membres de l’organisation humanitaire du Croissant-Rouge du Qatar qui a encore alimenté les soupçons d’un appui du Qatar aux islamistes sous couvert humanitaire, a rapporté une partie de la presse française.

«Nous sommes venus à Gao (nord-est) pour évaluer les besoins des populations en matière de santé et de fourniture en eau et en électricité. Nous allons repartir très bientôt pour revenir avec le nécessaire», expliquait à l’AFP un des humanitaires qataris simplement présenté comme Rachid, joint par téléphone depuis Bamako. Les humanitaires qataris seraient arrivés par voie terrestre en provenance du Niger et leur sécurité est assurée par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), est-il noté.

ROLAND MARCHAL : «ON PENSE QU’UN CERTAIN NOMBRE D’ÉLÉMENTS DES FORCES SPÉCIALES QATARIES SONT AU NORD DU MALI»

«De la même façon que le Qatar a fourni des forces spéciales pour entraîner une opposition à Kadhafi, on pense qu’un certain nombre d’élément des forces spéciales qataries sont aujourd’hui dans le Nord Mali pour assurer l’entraînement des recrues qui occupent le terrain, surtout Ansar Eddine», affirme Roland Marchal, chercheur au Centre d’études et de recherches internationales de sciences politiques à Paris, cité par la presse française.
Et le Qatar finance partout et généreusement tous les acteurs politico-militaires salafistes (c’est le cas du groupe Ansar Eddine), dont la branche la plus enragée des Frères musulmans, hostiles à la famille Saoud (et bien sûr au chiisme) mais aussi aux régimes «laïques» et nationalistes arabes susceptibles de porter ombrage aux pétromonarchies», résume Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement et de sécurité à la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure, services secrets français).

Le Mali est un pays confronté à une corruption endémique, une démocratie de façade où la «religion est un recours, l’Islam une alternative dans une région où de plus en plus de mosquées sortent de terre financées par les pays du Golfe.

Je crains que nous ne soyons pas au bout de nos surprises», expliquait Laurent Bigot, sous-directeur Afrique Occidentale au Ministère des Affaires étrangères dans le cadre d’une conférence de l’IFRI sur la crise malienne. «Le résultat d’une lente défragmentation, largement aggravée à la suite de l’épisode libyen et ses conséquences mal maîtrisées», commente la presse française.
«Si l’afghanisation du Mali inquiète les pays voisins, à commencer par l’Algérie, les puissances occidentales, qui déclarent redouter tout autant la sanctuarisation du Sahel par des groupes terroristes, n’en adoptent pas moins un comportement ambigu dont la facture pourrait s’avérer salée», écrit un média français.

«ASSISTANCE QATARIE AU MUJAO SOUS FORME D’AIDES HUMANITAIRES»

Un membre du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) qui participe à des négociations à Ouagadougou avec la médiation burkinabè dans la crise malienne, a évoqué ce soutien du Qatar au Mujao.
«Le Qatar a donné un appui, sous couvert humanitaire, au Mujao. C’est surtout des vivres qui sont en train d’être distribués, notamment, huile, sucre, riz, thé», a-t-il déclaré à l’AFP sous couvert de l’anonymat. «Le Qatar aide ainsi le Mujao à se rapprocher des populations», a-t-il ajouté. Autrement dit, et selon ce membre du MNLA, le Qatar voudrait par des aides humanitaires le MUJAO gagner la sympathie de la population du Nord-Mali, souffrant d’une crise alimentaire et de la sécheresse.

Plusieurs sources disent que l’émirat du Qatar cherche à soutenir financièrement et matériellement le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et le groupe islamiste Ansar Eddine.

Une hypothèse plausible, selon Roland Marchal, chercheur au Centre d’études et de recherches internationales de sciences politiques à Paris, cité par la presse française. Il estime que la présence du Qatar dans les pays en conflit comme la Libye, le Soudan est loin d’être innocente. (…).
M. A

DERNIÈRE MODIFICATION : 18/07/2012 

AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE - ALGÉRIE - MALI - TERRORISME


Trois otages européens libérés dans le nord du Mali

Trois otages européens libérés dans le nord du Mali

Deux Espagnols et une Italienne, enlevés en octobre en Algérie, ont été libérés par des islamistes dans le nord du Mali. La libération aurait eu lieu en échange de prisonniers et contre le paiement d'une rançon, selon les ravisseurs.

Par Dépêche (texte)
 
AFP - Un des groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali a libéré mercredi trois otages européens - deux Espagnols dont une femme et une Italienne - enlevés en octobre 2011 en Algérie, une semaine après avoir annoncé la libération de trois autres otages algériens.
"Considérez qu'ils sont libérés, puisque nos conditions ont été respectées", a déclaré à l'AFP Mohamed Ould Hicham un des dirigeants de ce groupe, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Il a affirmé que ces libérations avaient été obtenues en échange de celles de trois prisonniers islamistes "dans un pays musulman" qu'il n'a pas cité et du paiement d'une rançon dont il n'a pas donné le montant. Ces informations seront rendues publiques plus tard, a-t-il assuré.
"Les otages ont été libérés non loin de Gao (nord-est du Mali), nous les avons remis à une délégation du Burkina Faso. Ils sont actuellement avec les Burkinabè", a ajouté M. Ould Hicham, information confirmée de source militaire au Burkina Faso, pays souvent impliqué dans les processus de libération d'otages.
LE NORD DU MALI, SOUS CONTRÔLE DES ISLAMISTES
Par AFP
A Madrid, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que "le processus de libération est sur le point de se terminer, il a été retardé par une tempête de sable". "Un avion a été envoyé pour rapatrier les deux Espagnols", a-t-il ajouté.
Début mai, le Mujao avait réclamé le versement de 30 millions d'euros en échange de la libération de deux des trois otages - les deux femmes - et la libération de prisonniers détenus en Mauritanie.
A Nouakchott, un site mauritanien d'informations en ligne, Alakhbar, a écrit mercredi que parmi les prisonniers islamistes qui ont été échangés contre les otages, figure un Sahraoui du nom de Memine Ould Oufkir.
Lui et les autres hommes libérés, dont le nombre n'a pas été précisé par Alakhbar, avaient été arrêtés en Mauritanie quelques jours après l'enlèvement des trois otages européens dans la région de Tindouf (ouest de l'Algérie) auquel ils sont soupçonnés d'avoir participé.
Un islamiste "extrait de prison"
Selon une autre agence mauritanienne en ligne généralement très bien informée sur les groupes islamistes du Sahel, l'Agence Nouakchott information (ANI), Memine Ould Oufkir a été effectivement "extrait de prison hier soir (mardi) et conduit vers une direction inconnue".
Les deux humanitaires espagnols, Enric Gonyalons et Ainhoa Fernández Rincón, ainsi que l'Italienne, Rossella Urru, avaient été enlevés le 23 octobre 2011 près de Tindouf, région qui est le fief des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.
Cette action, attribuée dans un premier temps par le Polisario à Aqmi, très actif dans les pays de la bande sahélo-saharienne depuis 2007, avait très vite été revendiquée par le Mujao.
Le 12 décembre 2011, une vidéo montrant des hommes armés encadrant les trois otages européens avait été rendue publique par le Mujao.
Le Mujao et un autre groupe islamiste armé, Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), alliés d'Aqmi, occupent totalement le nord du Mali depuis fin mars.
Après les libérations de mercredi, treize otages, dont six Français, restent retenus par des islamistes dans le Sahel.
Le Mujao avait annoncé le 12 juillet avoir libéré trois des sept otages algériens enlevés le 5 avril au consulat d'Algérie de Gao, ce qu'a confirmé dimanche le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
Pour libérer les sept Algériens, le Mujao avait exigé en mai "la libération de nos frères prisonniers en Algérie, plus une rançon de 15 millions d'euros"
http://www.france24.com/fr/20120718-mali-liberation-otages-europeens-groupe-islamiste-algerie-ansar-dine-tombouctou-sahel

Mali : une intervention armée extérieure comporte des risques pour la sous-région (rapport)

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Louise Arbour, présidente de l'organisation non gouvernementale International Crisis Group.Louise Arbour, présidente de l'organisation non gouvernementale International Crisis Group.
Une intervention armée extérieure au Mali comporte ''des risques considérables’’ pour la sous-région, avertit le rapport Afrique du mois de juillet l’International Crisis Group (ICG). Selon le rapport rendu public mardi à Dakar sur la situation politico-militaire au Mali, ''la communauté internationale doit privilégier le dialogue pour préserver les chances d’une sortie de crise politique--.


Le Mali est traversé par une crise sans précédent depuis le mois de janvier. Une rébellion a chassé les forces maliennes de la partie septentrionale du pays. depuis lors, le nord est occupé par des mouvements islamiques.

Au mois de mars, un coup d’Etat a écarté Amadou Toumani Touré du pouvoir, rendant la situation politique plus compliquée.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) doit ''rééquilibrer ses efforts de médiation pour ne pas aggraver les fractures déjà profondes de la société malienne’’, fait remarquer l’Internation Crisis Group.

Le rapport de l’ICG plaide pour ''le renforcement de la crédibilité des institutions de transition’’.

‘’Enfin, des mesures sécuritaires concertées au niveau doivent être prises pour que le Nord du Mali ne devienne pas sous l’effet d’actions de groupes originellement étrangers , un nouveau front de la guerre contre le terrorisme’’, ajoute-t-il.

L’ICG recommande au président intérimaire du Mali (Diocounda Traoré) et l’actuel Premier ministre (Cheick Modibo Diarra) à œuvrer pour ''la mise en place rapide d’un véritable gouvernement d’union nationale’’.

Il demande que la mise en place du gouvernement d’union nationale se fasse à l’issue de consultations larges avec les principaux partis politiques, les organisations de la société civile, afin de consolider la légitimité des autorités de transition.

  Par APS
Source: APS

victoire pour un Azawad laic democratique


Je sais que c'est peut-etre difficile dans ce temps de penser d'une claire victoire pour un Azawad laic democratique. Quelques dirigeants du MNLA a montré au monde qu'ils veulent garder leurs liens avec Iyad, qui contrôle 100% de la narco-trafic en ce moment, et qui est relié avec les terroristes. Iyad et son paquet sont des criminels. Certains des MNLA tentent de blanchir Iyad maintenant, à l'appui de l'initiative de l'UA. Ces connexions semblent avoir été l'un de leurs principaux motifs de combattre aux côtés de Ansar al Din. Cela conduira à la destruction de toute possibilité pour un Azawad démocratique et laïque.

Mais des milliers de jeunes locaux ont joignees MNLA à se battre pour le bien-être du peuple, pour une démocratie laïque, et non pour etablir une narco-etat sous controle des terroristes. Les dirigeants du MNLA doivent choisir: une alliance avec le narco-traffick et terrorisme, or bien une democracie laic pour le peuple. Pour avoir une pays democratique, on peut pas avoir l'Islamism. Le narco-traffick va avec le terrorisme et l'Islamisme, il est indéniable.

Pour gagner le respect des pays libres, les dirigeants du MNLA doivent s'engager à lutter contre l'islamisme et le narco-traffick, et non pas continuer à essayer d'inclure Iyad et ses associates dans le plan.

Si MNLA n'est pas en mesure de le faire, alors les Touaregs doivent organiser un nouveau mouvement qui n'a que des intérêts d'une démocratie laïque pour les gens de lAzawad.

Les pays libres luttent contre l'oppression religieuse par des terroristes et le trafic de drogue - et les deux choses vont de pair. Pendant des années, le Mali a été contrôlé en secret par des gens liés à AQMI et le trafic de drogue, et c'est pourquoi il s'est effondré. Azawad serait pas mieux si elle est un narco-État sous l'oppression d'Islamisme.

C'est toujours possible que la EU et les États-Unis peuvent combattre les terroristes et les chasser de l'Azawad. S'ils pouvaient réussir, et les terroristes seront mis la route, le trafic de drogue serait interrompue pendant un temps, et peut-être les criminels trouveront autre part.

Mali doit être mis à nouveau ensemble avant qu'il ne peut même gouverner. Intervention ne se fera pas à moins que les fonds américains, et les États-Unis a été dit "Non." Nous avons encore 6-7 mois jusqu'à ce que les élections américaines, et les États-Unis ne sera probablement pas le financer. Cela donne un certain temps pour les Touaregs à réorganiser leur campagne pour un pays libre.

Les dirigeants MNLA qui gardent la promotion de Iyad et son narco-business, ils doivent être redirigé vers le désir de la population pour une démocratie laïque et l'exclusion de l'islamisme et le trafic de drogue.

On dit que 99% des réfugiés veulent un pays libre. Mais les pays d'accueil ont réprimé leurs opinions politiques, sur le risque de retour d'expulsion vers le Mali, ou l'emprisonnement.

Peut-être les Touaregs peuvent trouver des journalistes qui obtiendront les opinions politiques des deplacées et des réfugiés qui sont en mesure de parler - il doit y avoir quelques-uns, quelque part. Il suffit de penser!

Targui Rebel Boy LETTRE A MA JEUNESSE


LETTRE A MA JEUNESSE
C'est avec Un cœur plein d'Inspirations et d'Ambitions que je vous déverse ces mots, jeunesse d'AZAWAD, jamais je n'ai cessé de Dénoncer Union du Peuple Touaregs en Particulier et celui de l'Azawad en General, Aujourd'hui sa me fait su mal de voir qu'après tant d'Obstacles gruger, Après tant de Progrès dans cette lutte, nous assistons à la Dispersion de Notre Peuple et à la Destruction de Notre Grand TUMAST.
Combien de famille refugier dans les frontières avec l'Espoir de revenir Un Jour pour Habiter à Jamais AZAWAD et combien de jour et Nuits Nostalgiques passé et ceci dans les conditions les plus défavorable qui soient, je vous parle de la Chaleur, de la Fraicheur, de la misère, de la Galère, du manque d'Eau potable et d'ailleurs nous avons toujours connu ces Conditions, mais nous y tenons le coup.
Autant de Révolution mener par Notre Peuple qui ne réclame que son Droit, Peuple qui se voit depuis l'Indépendance du Pays Habiter, marginaliser sur tout les Plans et cela sur son propre territoire: Aussi bien Politique, Economique, Culturel que Démographique depuis 1963 en passant par 1990 et 2006 et voilà que depuis 9 Mois cette Jeunesse n'arrête de dénoncer cette Continuité et se livre à la Conquête d'Azawad pacifiquement et Militairement, Jeunesse qui na qu'un seul but, la Libération de son Pays car elle se voit dans le vide avec un avenir incertain, Jeunesse qui est véhiculer par des Anciennes personnalités qui connaissent les trou du caisse de l'Etat Malien. Ainsi, un grand problème pour arriver à Notre Objectif, Nous ne sommes pas Maitre de notre Destin, puisque celui-ci est contrôlé par ces mêmes Notables toujours à moitié Corrompu par le Pouvoir Centrale du Mali. Et donc Pendant que d'autres (que leurs âmes repose en Paix, AMIN) meurt sur le Champ de bataille pour faire Honneur à l'Azawad, au centre la cause est détourner de son But par ses Inhumains capable de fixer Un prix pour Le Peuple et le mettre aux enchères, d'ou l'Obstacle de toutes les Rébellions Touaregs. Comment des gens du même Campement soient capable de nous vendre à cause de quelques Billet de Dinars, ils sont connus, pas besoin de les citer.
Les seul mots qui chaque fois me soulage et que j'aimerais partager avec Vous AYITMA et CHATMA de lutte c'est Courage, nous y arriverons Un jour, la Lutte continue... pour aucun Obstacles ne nous en lassons pas et je vous assure qu'Une partie de nous verra AZAWAD tôt ou tard, car AZAWAD existe et donc Possible. Tant que cette Poigner de personnes corrompu qui ont tuée leurs Targuités tiennent et Impose nous n'y arriverons pas, Pour ceux qui ignore notre attitude face à la vie et aux autres, il faut d'abord comprendre comment nous en sommes arrivé à Habiter cet Univers si aride qui est le Désert et comment nous continuons de l'habiter et ceci dans les conditions les plus lourds de la vie.
Je suis tellement content comme vous tous de voir cette Lutte Pacifique, cette Sensibilisation et Motivation Unanime que nous n'arrêtons de mener sur toutes les toiles, cette Défense de Notre cause et l'Importance réserver à l'image de tout ce Beau Peuple, celui de KEL TAMASHAK. En Effet c'est Notre Devoir!
Que Dieu Bénissent tout ce qui sont morts en Martyres et qu'ils nous donnent la Force de nous Unir et de continuer la lutte. Sachez aussi qu’ils peuvent tromper une partie de notre peuple mais pas tout le Peuple.

Targui Rebel Boy
 · 

MALI - 
Article publié le : mercredi 18 juillet 2012 - Dernière modification le : mercredi 18 juillet 2012

Au Mali, Iyad Ag Ghali cherche à redorer son image

Le groupe islamiste Ansar Dine et son leader Iyad Ag Ghali, au premier plan, priant, le 11 mars 2011.
Le groupe islamiste Ansar Dine et son leader Iyad Ag Ghali, au premier plan, priant, le 11 mars 2011.
Reuters / Ansar Dine

Par RFI
Dans le nord Mali, les positions n'ont pas évolué ces derniers temps : le Mujao contrôle Gao, AQMI tient Tombouctou et Ansar Dine la ville de Kidal. Discret et critiqué depuis les affrontements de Gao il y a trois semaines, le chef de ce groupe islamiste, Iyad Ag Ghali, cherche à redorer son image au sein de sa communauté et des instances africaines, mais apparemment sans grande réussite pour le moment.
 

Ces 10 derniers jours, Iyad Ag Ghali a effectué une grande tournée dans le nord du Mali. Avec un seul objectif : essayer de rallier les grandes familles touaregues, les chefs de factions, les marabouts importants à ses idéaux. « C'est un échec complet », affirme un doyen influent de la zone, qui ajoute : « les gens lui ont dit : tu ne fais pas l'unanimité chez toi à Kidal personne ne veut de ta charia ».
Ag Ghali est pourtant descendu dans les zones d'Ansongo, d'Andéranboukane et de Ménaka, non loin de la frontière avec le Niger. Même tonalité au sein du MNLA : « Depuis les affrontements de Gao où des Touaregs sont morts, Iyad est notre ennemi. Il cherche des alliances mais il n'a des liens qu'avec AQMI » affirme un chef militaire du mouvement de libération de l'Azawad.
Même dans son fief de Kidal, Ag Ghali est isolé. « Il y a beaucoup de défections dans son groupe, ça se voit. Il n'a plus d'argent » explique un jeune commerçant. « Il n'arrive pas à imposer ses idées, la charia n'est pas acceptée ici » ajoute une femme.
Reste que son nouveau drapeau, une arme automatique, un sabre et un coran sur fond blanc flotte sur le gouvernorat, le commissariat et sa maison de Kidal. Iyad Ag Ghali n'est pas surnommé « le stratège » pour rien. Il sait mieux que quiconque que depuis la nuit des temps les alliances évoluent sans cesse dans le nord du Mali.

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dimanche 15 juillet 2012

L'Afrique Réelle N°31 - Juillet 2012

Sommaire :

Actualité :

- Mali : la revendication de l'Azawad est-elle réaliste ?
Editorial :

Le nord du Mali récolte aujourd’hui les fruits de cette erreur politique majeure que fut l’ingérence franco-otanienne dans la guerre civile libyenne. La descente aux enfers y a en effet commencé au mois de janvier 2012, quand, de retour de Libye, les Touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), culbutèrent l’armée malienne avant de proclamer l’indépendance de la région.

Profitant de l’aubaine, les islamistes d’Al Qaida et ses diverticules régionaux se joignirent au mouvement avec des objectifs totalement différents puisqu’ils prônent la création d’un califat transnational, rêvant de faire du Sahel un nouvel Afghanistan. Dans un premier temps ces groupes islamistes nouèrent des alliances de circonstance avec certaines fractions touaregs, ce qui leur permit d’étendre leur zone d’influence. Puis ils les doublèrent avant de les chasser de Tombouctou, de Gao et du fleuve Niger, les repoussant vers la frontière algérienne, dans le nord de la région de Kidal. Maîtres de Tombouctou, ils entreprirent d’y purifier l’islam en luttant contre le culte des saints considéré par eux comme une résurgence ou une survivance du paganisme, Allah, dieu unique qui mérite seul prière et invocation, interdisant de demander à d’autres ce qui ne relève que de Lui.
Face à cette situation, et comme je ne cesse de le dire depuis le début du conflit, il n’existe pas d’autre solution que locale et passant par un appui direct donné aux Touaregs, seuls capables de lutter en zone désertique contre les bandes islamistes. En échange d’une telle aide, il leur serait demandé de renoncer à leur idée d’indépendance au profit d’une véritable autonomie. Paradoxalement, la gravité de la situation pourrait déboucher sur un rapprochement entre le MNLA et ce qui reste d’armée malienne en dépit du lourd contentieux existant entre Touaregs et sudistes.

En Libye, nous avons détruit un régime certes fantasque, imprévisible, dictatorial et un temps terroriste, mais qui avait assuré la prospérité de la population, bloquait l’immigration africaine vers l’Europe et luttait efficacement contre les fondamentalistes. Sur le champ de ruines résultant de la guerre civile, l’hétéroclite coalition islamo-tribale curieusement baptisée « libérale »[1] par les médias et qui vient de l’emporter électoralement, va devoir reconstruire un Etat capable de régler trois problèmes urgents :

1) Mettre au pas les milices et constituer une armée au seul service de l’Etat.

2) Inventer une nouvelle organisation de l’Etat sous une forme très déconcentrée, avec une grande autonomie reconnue aux régions et aux villes, mais tout en ne favorisant pas le tribalisme et la partition.

3) Eviter que le pays soit réduit à une bande côtière coupée en deux blocs séparés par 1000 km de désert, avec une Tripolitaine regardant vers Tunis et une Cyrénaïque vers l’Egypte. La nouvelle Libye qui est plus « arabe » que sahélienne ne devra donc pas se désintéresser de ses prolongements sahariens. Si elle n'était tournée que vers son littoral et ses régions pétrolières, le sud du pays deviendrait en effet un sanctuaire pour Aqmi.
Les actuelles « autorités » ne contrôlant, et encore, que la ville de Tripoli, et la Cyrénaïque refusant d’obéir à leur pouvoir perçu comme tripolitain, la tâche qui attend les « libéraux » libyens apparaît comme titanesque.

Bernard Lugan

[1] Ces « libéraux » viennent d’annoncer que la charia serait au coeur de la nouvelle constitution.

AMSTERDAM Communiqué de presse : Situation au Nord du Mali ( AZAWAD)


  • AMSTERDAM

    Communiqué de presse : Situation au Nord du Mali ( AZAWAD)

    L’instabilité au nord du Mali ( Azawad) prend de l’ampleur , depuis que les touaregs du MNLA ( le mouvement national pour la libération de l’azawad) ont pris le contrôle du nord du mali et déclaré l’indépendance de la république de l’azawad. le nord du mali se retrouve de ce fait séparé du sud, et deviens du même coup un “ Etat Touareg ”.

    La région s’enlise dans la guerre avec, comme conséquence, des centaines de milliers de refugiés sur les routes dans un Pays qui campe déjà avec un énorme déficit en eau, en nourriture et en médicaments . l’embargo exercé par les états riverains ne fera qu’envenimer la situation dans les jours et mois à venir .

    Les groupes armés liés à Al-Qaïda cherchent à faire d'Azawad une arrière base pour leurs activités et agissements avec tout ce que cela aura comme conséquences pour la stabilité de l’ensemble de la région.

    Le patrimoine culturel, archéologiques et historique de Tombouctou, Gao et autres hauts lieux de l’histoire de cette régions, qui font tous partie du patrimoine de l’humanité, s’en trouve sérieusement menacé.

    A l’instar de L’opinion internationale qui s’inquiètent de plus en plus de ce qui se passe au nord du Mali . Nous voulons attirer, ici aux Pays-Bas , l’attention du public sur la situation humanitaire dans cette région et éclairer le public.

    Un conférence de presse sera organisée à cette effet , suivie d’un débat avec des membres du MNLA , des représentants d’ONG et des représentants du gouvernement de transition de l’azawad.

    Le panel d’intervenant :
    Moussa Ag Assarid représentant du MNLA
    Moussa Ag Attaher représentant du gouvernement transitoire
    Lilly Fortune ONG’s
    Fathi Khalifa président du CMA

    Les organisateurs
    Argan, KMM, Aknarij et le Congres mondial Amazigh

    Lieu: Jan Tooropstraat 6A, Amsterdam Nieuw-West.
    date: Mercredi 18 juillet 2012 à 17h00

Mali: Compromis ou usage de la force dans le Nord ?

DAKAR, 17 juillet 2012 (IRIN) – Après le coup d’État militaire qui s’est soldé par le renversement du président Amadou Toumani Touré et la prise de contrôle du nord du Mali par des groupes rebelles, les négociateurs régionaux sont désormais confrontés à une crise politique et sécuritaire complexe nécessitant la formation rapide d’un gouvernement crédible et une certaine prudence concernant la possibilité d’une intervention armée, indiquent des experts.
Au nord du pays, une grande partie du désert, y compris les villes-clés de Tombouctou, Gao et Kidal, est passée sous le contrôle d’Ansar Dine, un groupe islamiste lié à Al-Qaïda qui applique la loi islamique de façon stricte et souhaiterait l’imposer dans le reste du pays. Le gouvernement de transition, qui n’a pas été élu, affiche des faiblesses, et son chef, le président Dioncounda Traoré, qui a été pris à parti et blessé par la foule dans l’enceinte du palais présidentiel en mai, se trouve toujours à l’étranger.
L’insécurité entrave le déroulement des opérations d’aide humanitaire dans le Nord, et la population déjà affectée par une grave sécheresse sombre un peu plus dans la détresse. Plus de 340 000 Maliens ont fui leur domicile pour s’installer dans les régions et les pays voisins.
Les efforts de paix déployés par l’organisation régionale, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), n’ont pas encore porté leurs fruits et l’envoi d’une force composée de 3 000 soldats est évoqué. La CEDEAO a demandé l’autorisation de déployer cette force, mais le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé davantage de détails sur sa mission.
« Sans un large soutien des pays occidentaux, toute intervention militaire serait très difficile. La situation pourrait devenir cauchemardesque dans toute l’Afrique de l’Ouest », a dit Jeremy Keenan, un professeur et chercheur associé de l’École d’études orientales et africaines (SOAS) de l’Université de Londres.
« S’il n’y a pas de gouvernement à Bamako [capitale du Mali], il sera très difficile d’intervenir. Il faudrait un gouvernement reconnu immédiatement. Sans cela, il sera très difficile de passer à l’étape suivante, c’est-à-dire la mise en œuvre d’un processus de paix », a dit M. Keenan à IRIN.
Les milices rebelles qui ont renversé M. Touré en mars ont indiqué que le coup d’État était une réponse à l’échec du gouvernement face à la rébellion touareg dans le Nord, mais le vide laissé par le pouvoir à Bamako, au Sud, a permis aux insurgés de conquérir des territoires et de consolider leur présence, alors que les troupes gouvernementales offraient peu de résistance.
Les ambitions contradictoires des combattants touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et des miliciens islamistes d’Ansar Dine ont anéanti la brève alliance conclue après le coup d’État, les islamistes dénonçant les revendications séparatistes des touaregs laïcs, qui ne soutiennent pas l’interprétation stricte de l’islam que leurs camarades d’arme appellent de leurs vœux.
Après des guerres intestines sanglantes, les combattants d’Ansar Dine ont vaincu les rebelles touaregs à Gao avant de détruire des mausolées classés au patrimoine mondial de l’UNESCO dans la ville de Tombouctou, où ils ont également provoqué l’indignation des habitants forcés de respecter leurs lois strictes. Les combattants d’Ansar Dine auraient posé des mines autour de Gao pour prévenir toute contre-attaque.
« Ansar Dine et le MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest) sont comme des criminels internationaux, habitués à mener toute forme d’actions terroristes », a dit Abba Maïga, un entrepreneur de Gao dont les activités de construction souffrent depuis le début de l’occupation islamiste.
« Ils prétendent agir au nom de l’islam, dont ils devraient défendre les valeurs. Malheureusement, ces criminels transgressent les interdits de l’islam – ils volent, violent, tuent, mentent et ont des mœurs légères », a-t-il dit.
Issa Mahamar de Tombouctou a dit, « Ansar Dine est composé de trafiquants de drogue et d’armes ».
À la fois du mois de juin, les habitants de Kidal ont organisé une manifestation contre les Islamistes, qui ont violemment dispersé les manifestants.
Les soldats sénégalais et maliens s entraînent avec les forces spéciales américaines au Mali photo d ‘archive
« La Constitution dit que le Mali est un pays laïque. Les membres d’Ansar Dine se comportent mal  – ils ne sont pas du tout populaires à Kidal », a dit un habitant de la ville qui s’est présenté sous le nom d’Imrane. Il a indiqué qu’il faisait partie d’un mouvement régional de jeunes et que la résistance contre Ansar Dine s’organisait.
Certains craignent que la crise malienne ne déstabilise les États voisins, qui accueillent déjà des milliers de réfugiés. L’absence d’autorité ou de contrôle gouvernemental dans le nord du pays pourrait permettre aux groupes extrémistes liés à Al-Qaïda de trouver un refuge.
« La crise constitue une menace pour la stabilité régionale, même si elle a été en grande partie circonscrite au Mali pour l’instant. Des groupes rebelles islamiques présents au Mali veulent imposer l’application de la charia [loi] dans le Sahel. Et le coup d’État du 22 mars est un revers pour la démocratie en Afrique de l’Ouest », a dit Paul Melly, journaliste et chercheur associé du programme Afrique de Chatham House, un groupe de réflexion britannique.
Les touaregs nomades du Mali mènent une insurrection pour défendre leurs droits territoriaux et culturels dans le Nord depuis le début des années 1990. Leurs attaques se sont intensifiées au cours de ces dernières années ; en janvier, ils ont lancé une offensive contre les troupes gouvernementales. Suite à l’arrivée des combattants islamistes d’Ansar Dine et à l’afflux d’armes après la guerre civile en Lybie en 2011, ils se sont facilement emparés du nord du Mali en profitant du coup d’État à Bamako.
Cependant, le MNLA ayant perdu du terrain face à Ansar Dine, un règlement négocié de la crise apparaît de plus en plus compliqué, l’incertitude demeurant quant à l’intérêt des islamistes pour la stabilité et la paix au Mali.
Les observateurs indiquent que le nord du Mali abrite désormais une multitude de groupes armés, d’extrémistes religieux, de rebelles laïcs, de sécessionnistes et de bandits qui ont des intérêts concurrents, y compris des activités criminelles comme les trafics de drogue, de personnes et de biens. Une résolution pacifique devrait néanmoins permettre le rapprochement des principaux acteurs, y compris des membres d’Ansar Dine qui ne s’opposent pas aux négociations.
Les discussions devraient porter sur les causes de la crise malienne, et notamment l’absence de gouvernement démocratique inclusif, la détresse des Maliens qui vivent dans le nord du pays, et le rôle joué par l’armée dans la démocratie du pays, a dit David Zounmenou, un chercheur du groupe de réflexion sud-africain « Institute for Security Studies » (Institut d’étude sur la sécurité).
« La première étape consiste à restaurer la cohérence politique à Bamako », a dit M. Zounmenou, notant que les relations sont tendues entre le Premier ministre Cheick Modibo Diarra et le président Traoré.
« L’étape suivante consiste à profiter de l’opportunité offerte par Ansar Dine – certains de ces membres sont prêts à négocier ».
M. Melly de Chatham House a indiqué que le MNLA serait ouvert aux discussions, particulièrement après la perte de Gao, tandis qu’Ansar Dine accepterait de négocier pour protéger ses intérêts économiques.
« Ansar Dine est ouvert au compromis. La question des intérêts économiques – le trafic de drogue, de cigarettes, de personnes dans le Sahara – est rarement abordée, mais elle est centrale. Certains rebelles bénéficieront peut-être davantage de la protection de leurs intérêts économiques que de la protection de leurs intérêts idéologiques, mais le gouvernement doit se montrer prudent, car il ne doit pas donner l’impression de participer aux trafics », a dit M. Melly à IRIN.
Le Mali trouvera la paix ou s’enfoncera dans une crise similaire à la guerre civile sans fin qui affecte la Somalie, auquel cas une intervention militaire sera nécessaire, a dit M. Zounmenou.
« Le principe de la responsabilité de protéger entraînera une intervention militaire. C’est extrêmement difficile et je ne pense pas qu’un pays accepte de prendre cette responsabilité ».

Ibrahim Manzo Diallo : « Ançar Dine et le Mujao sont les seuls maîtres au Nord du Mali »

Interview du fondateur et directeur de publication de Aïr Info, premier journal du Nord-Niger,par Sébastien Badibanga,Afrik.com
Ibrahim Manzo Diallo, fondateur et directeur de publication du bimensuel Aïr Info (“Les infos du Nord-Niger”, ndlr), s’inquiète de la situation dans l’axe sahélo-saharien car son pays, le Niger, se trouve à la frontière avec le Mali. Interview.
Afrik.com : L’Afrique est en proie à divers affrontements, notamment au Congo-Kinshasa ou au Mali, quels sont les sujets traités, en ce moment, par Aîr info ?
Ibrahim Manzo Diallo :
 Nos journalistes couvrent la pollution environnementale, les trafics de drogue ainsi que de la présence militaire étrangère en Afrique. Au pays, le Niger, nos journalistes sont considérés comme des opposants parce qu’on dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Cette liberté de ton m’a valu quatre mois de prison. Notre journal a été le seul à parler de la rébellion au Nord-Niger, ce qui a fortement déplu au pouvoir en place. J’ai ainsi été emprisonné d’octobre 2007 à février 2008. Plusieurs organisations humanitaires m’ont soutenu telles que Amnesty International, ou Reporters sans frontières (RSF). Même la Cour pénale internationale (CPI) m’a appuyé. D’ailleurs, Robert Ménard, fondateur et ex-secrétaire général de RSF, avait fait le déplacement jusqu’à Niamé pour me rendre visite.
Afrik.com : Votre liberté de ton s’exerce aussi lorsqu’il s’agit de parler du Mali et de la bataille qui oppose les autorités maliennes et les islamistes dans le Nord du pays ?
Ibrahim Manzo Diallo :
 Oui. Tout le monde, au Niger, est préoccupé par la situation au Nord-Mali. Seulement 200 kilomètres de frontière séparent le Nord-Mali de Niamey, la capitale du Niger. A cela, s’ajoute la question de la Libye qui est en proie à une guerre civile qui favorise la libre circulation des armes. Par ailleurs, les islamistes d’Ançar Dine (groupe composé de Touaregs qui revendique l’application de la charia) et ceux du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) contrôlent les villes de Gao et Tombouctou. Sans parler du Tchad qui est frappé par des problèmes de répartition de la manne pétrolière. Bien sûr, nos journalistes relayent tous ces marasmes qui foudroient l’Afrique.
« La population est acquise à la cause des islamistes. »
Afrik.com : En tant qu’expert de l’actualité africaine, quelle serait, selon vous, la solution à privilégier pour résoudre la situation au Nord-Mali ?
Ibrahim Manzo Diallo :
 Je ne sais pas pourquoi les choses n’avancent pas. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’ONU travaillent à l’adoption d’une résolution autorisant une intervention militaire, pendant ce temps, les islamistes gagnent du terrain. Donc, la seule force qui peut intervenir immédiatement c’est le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). L’armée malienne aurait dû intervenir rapidement mais c’est trop tard maintenant. La Cedeao voulait envoyer 3 000 militaires, le Mali a refusé. Qu’est-ce qu’ils peuvent faire contre cette nébuleuse ? Ils ne connaissent pas du tout les stratégies de combats dans le désert. Désormais, Ançar Dine et le Mujao sont les seuls maîtres au Nord du Mali. Si les négociations échouent, l’armée malienne doit intervenir pour reconquérir ces territoires.
Afrik.com : Quelle est la position du Niger, pour ou contre la guerre ?
Ibrahim Manzo Diallo :
 Le président du Niger soutient l’hypothèse d’une intervention militaire. Il se trouve en ce moment même en Chine, pour négocier un contrat de vente d’armes. Il y a un mois et demi, il a fait voter au Parlement 42 milliards de FCFA (60 millions d’euros) de budget spécial pour l’armée. L’opinion publique s’est élevée contre cette décision, fustigeant de telles dépenses pour un pays qui connait la famine.
Afrik.com : Comment les Maliens, du Nord-Mali, réagissent-ils à cette occupation ?
Ibrahim Manzo Diallo :
 La population est acquise à la cause des islamistes. Des enfants de onze à treize ans sont formatés et formés au combat. Les islamistes font du clientélisme, ils se sont lancés dans une opération de séduction, offrant du carburant, du sucre ou encore de l’argent aux habitants. Ils interviennent également dans les mosquées pour acquérir les populations à leur cause.
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mardi 17 juillet 2012


rafinerie zinder ContratsLe Niger vient d'attribuer 18 contrats et conventions dans le domaine minier et pétrolier. Avec l'ambition de doper l'extraction des ressources naturelles sur son sol. Selon un communiqué publié à l'issue du Conseil des ministres, le Niger a attribué neuf contrats de partage de production à cinq sociétés pétrolières. Aucune d'entre elles n'est réellement connue. Il s'agirait de trois sociétés nigérianes : Labana Petroleum (blocs Dibella 1 et Dallo l), Sirius Energy Resources (Grein) et Advantica Gas and Energy (Mandaram 2). Une société cotée en Australie et active en Russie décrocherait 4 blocs (Manga 1, Manga 2, Aborak et Ténéré Ouest) : International Petroleum. Enfin, Genmin (basé aux Bermudes) obtient le bloc Djado 1.
Dans les mines aussi
En matière minière, neuf conventions ont été délivrées lors du même conseil des ministres à six sociétés : Osead (Manda, Tera 1), Pamicor (Téra 3, Indigo Exploration (Koroufa), Middle Island Resources (Kakou), Guma ressources (Ouama, Tagaza 1, Tagaza 3) et la Société d'exploitation du manganèse du Niger (Dingoaba).
« L’adoption de ces décrets intervient dans le nouveau climat favorable aux investissements au Niger et s’inscrit en droite ligne de la politique de diversification des partenaires miniers et pétroliers », peut-on lire dans le communiqué. Le Niger produit du pétrole depuis fin 2011, date à laquelle le chinois CNPC a permis au pays de pomper de l'or noir sur le bloc d'Agadem, à l'est du pays. La production devrait atteindre 80 000 barils par jour en 2014, souligne Reuters, et doper l'économie. Une grande partie de l'or noir sera exportée par un nouveau pipeline permettant de rejoindre l'oléoduc (déà existant) Tchad-Cameroun. En matière minière, le Niger est l'un des principaux producteurs au monde d'uranium mais le pays cherche à diversifier ses productions.
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