mardi 22 mai 2012

Des milices arabes executent, avec l'aval de l'état libyen, des opérations d'épuration ethnique anti-amazigh !


L’humanitaire et le bénévole sont le masque de bonne foi dont l’hyène des affaires et le requin des finances ont besoin de s’affubler pour sanctifier le système qui les fait grossir


25.03.2012

SANS LE MAL, PAS D'HUMANITAIRE

Résumé : l’humanitaire est aveugle de nature, de naissance et de fonction.


L’humanitaire et le bénévole sont le masque de bonne foi dont l’hyène des affaires et le requin des finances ont besoin de s’affubler pour sanctifier le système qui les fait grossir. C’est toujours l’histoire du gars dont la main droite ignore avec fermeté ce que fait sa main gauche.


Le système est pareil : pour la galerie et la scène médiatique, la mise en scène de tous les « gens-à-bonnes-intentions », disons la main gauche, celle du cœur. Et puis, pour les affaires, le pouvoir, bref pour les « choses sérieuses », la main droite du rouleau compresseur des « intérêts bien compris ».


L’humanitaire et le bénévole forment sans le vouloir (quoique …) la figure hypocrite qui permet à la population des hommes injustes, avides et cruels d’accomplir leurs forfaits, de croître et d’embellir, et qui plus est, en toute bonne conscience, puisqu’ils savent que de bonnes âmes passeront derrière pour soulager la misère dont ils auront été la cause directe.


L’humanitaire et le bénévole, en s’attaquant à la partie émergée de l’iceberg des conséquences, font semblant de ne pas voir l’énorme masse des causes, ou plutôt évitent soigneusement d’affronter celles-ci de face.


L’humanitaire et le bénévole sont l’avers ô combien généreux et moralement présentable de la médaille dont le revers porte la hideuse griffe des intérêts exacerbés des créatures abstraites et monstrueuses qui laissent les forces du Mal mettre en coupe réglée ce qui reste d’humain dans le monde (n’est-ce pas que c’est bien tourné, monsieur le maire de Champignac ?).


L’humanitaire et le bénévole ont vu les grands yeux du petit « Biaffrogalistanais » au gros ventre (merci MARCEL GOTLIB, voir la double page « Désamorçage », Rubrique-à-brac, l’intégrale, p. 366-367)  qui crève de faim. Leur estomac s’est retourné d’émotion. Et ils se sont dit : « Il faut faire quelque chose ».

GOTLIB BIAFFRO.jpg
EN ILLISIBLE : CHAQUE JOUR DES CENTAINES D'ENFANTS MEURENT DE FAIM
(le message finit par s'effacer complètement à la fin de la double planche) 

Voilà : ils ont été touchés par la grâce, ils ont voulu intervenir « sur-le-terrain ». C’est comme ça qu’est née l’association « Médecins sans frontières ». On ne peut pas laisser s’accomplir les horreurs qui s’annoncent. Inutile de dire que le sentiment qui anime ces personnes les honore. Mais je m’excuse de vous demander pardon : c’est profondément débile, c’est abyssalement stupide, c’est fossedesmariannement déraisonnable.


Le raisonnement de l’humanitaire et du bénévole est le suivant : puisque nous ne pouvons pas guérir le malade, prodiguons-lui des soins palliatifs. Des soins d’accompagnement. Si ça ne fait pas de bien, ça ne fait pas de mal.


L’humanitaire et le bénévole ont, disons depuis l’aventure biafraise (1968) qui a vu RONY BRAUMAN et BERNARD KOUCHNER fonder Médecins sans Frontières, donné naissance à une gigantesque usine à pansements, qui a vu sa vocation initiale (secourir dans l’urgence) se muer en une gigantesque entreprise de ramassage et de recyclage des déchets de l’histoire en train de se faire.


L’existence de ce qui est devenu « l’action humanitaire » marque un échec retentissant. Celui de l’universalité des droits de l’homme. Et pour une raison relativement simple : à chaque fois que « l’action humanitaire » se sent obligée d’intervenir, elle est obligée de s’efforcer de convaincre les différents acteurs qu’elle ne veut surtout pas intervenir comme une « partie » dans un conflit.


Non, non, je vous assure, nous nous contentons de « secourir les victimes ». Si, si, nous sommes  « neutres ». Nous sommes, pour ainsi dire, des plantes « hors-sol », cultivées sous serre, « au-dessus des partis ».


Voilà le hic : l’ONG, elle est obligée d’essayer de persuader des malfaisants qu’ils ont tort de mal faire. Et c’est là que les malfaisants rigolent. Quelle tête il fait, BACHAR EL ASSAD, quand KOFI ANNAN débarque à Damas pour une mission « bons offices » et « bons sentiments », sa mission droits-de-l’hommiste ?


Je crains que les dessinateurs qui s’en donnent à cœur-joie pour caricaturer BACHAR EL ASSAD à qui mieux-mieux en bourreau sanguinaire, n’aient pas la plus petite idée de ce qu’est un rapport de forces international, de ce en quoi consiste la plus élémentaire géostratégie.


Pris de vitesse, ils barbouillent à l’émotion, griffonnent aux sentiments, badigeonnent aux droits de l’homme. Faute de mieux. Faute d’efficacité, il est important pour l’amour-propre de se donner bonne conscience. Et il est « vendeur » de donner une bonne conscience identique au lecteur.


Soit dit en passant, certaines des associations qu’il est convenu d’appeler des « Organisations Non Gouvernementales » (sans doute pour marquer leur strict apolitisme), sont devenues de véritables multinationales de la charité organisée, avec pignon sur rue, porte-parole prestigieux et ambassadeurs de renom.


Un certain nombre de diplômés des Grandes Ecoles, genre HEC, ESSEC et autres SupdeCo, envisagent avec le plus grand sérieux d’amorcer une carrière qu’ils espèrent éblouissante en acceptant des postes à responsabilités au sein de telles ONG.


Pas d’y passer leur vie, certes, car il est bon d’en sortir et de passer ensuite aux choses sérieuses. Mais après tout, ça ne fait pas mal du tout, sur un CV, d’être passé par les champs d’épandage de la générosité rémunérée. C’est ce qu’on appelle une astucieuse « stratégie individuelle ». Qu’importe le bilan, pourvu qu’on ait l’adresse.


Et c’est ce genre de multinationale du sentiment qui vient faire de la publicité dans les médias et lancer des appels touchants aux dons des donateurs, aux bienfaits des bienfaiteurs et au bénévolat des volontaires de la charité et des petits soldats de la bonne volonté (mais il y avait déjà un Benvolio dans Romeo et Juliette), à la façon d’une secte draguant des adeptes.


Voilà ce que je dis, moi.


Peut-être à suivre, on verra plus tard. Pour le moment, je prends quelques jours de vacances. A bientôt.

lundi 21 mai 2012


Débat sur la situation dans l'Azawad
tamazagha.fr
Samedi 26 mai 2012 à 16h30 à Paris.
mardi 22 mai 2012
par Masin
Profitant du passage à Paris de deux membres du MNLA à savoir Hamma Ag Mahmoud, membre du bureau politique et Zakiatou Wallet Halatine, Tamazgha organise une conférence-débat sur la situation actuelle dans l’Azawad ainsi que le projet et les perspectives que se fixe le MNLA suite à la libération totale du territoire de l’Azawad.

Dans la situation de confusion totale qui règne actuellement autour de l’Azawad, entretenue par certains médias, cette conférence-débat à Paris permettra certainement de clarifier les choses aussi bien sur la situation dans l’Azawad que sur les projets du MNLA.

Zakiatou Wallet Halatine et Hama ag Mahmoud ont tous les deux exercé des fonctions de ministre dans le gouvernement malien avant le déclenchement des hostilités militaires entre le Mali et le MNLA.

Azawad : situation actuelle et perspectives

Conférence-débat avec
Zakiatou Wallet Halatine 
membre du MNLA
et
Hamma Ag Mahmoud
membre du bureau politique du MNLA


Samedi 26 mai 2012
à 16h30


Local associatif,
12, rue du Moulin des Lapins,
75014 Paris.
Métro : Pernéty (Ligne 13)




Renseignements
Tel : 06.52.10.15.63
E-mail : tamazgha.paris@gmail.com

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PAR JEMAL OUMAR POUR MAGHAREBIA À NOUAKCHOTT – 21/05/12

Les rebelles touaregs joignent leurs forces dans le nord du Mali

MAGHAREBIA
lundi 21 mai 2012
Les sécessionnistes laïcs du nord du Mali ont indiqué avoir établi des contacts avec leurs rivaux islamistes.
Le Mouvement national pour la libération de l’Azaouad (MNLA) et les rebelles touaregs islamistes d’Ansar al-Din seraient parvenus à un accord, dimanche 20 mai, visant à former un gouvernement intérimaire conjoint pour l’Etat auto-proclamé de l’Azaouad.
"Ansar al-Din et le MNLA sont convenus de désigner Belal Ag Sharif, président du bureau politique du MNLA, pour diriger le gouvernement par intérim, et Mohamed Ag Nejim, ancien officier dans l’armée malienne, au poste de coordinateur général de l’armée", a expliqué à Magharebia Nina Welet Ntalo, membre du bureau politique du MNLA.
Elle a ajouté que "les deux groupes ont mis en place un comité de quarante membres, dont la moitié représente Ansar al-Din et l’autre le MNLA, pour annoncer ce gouvernement dimanche 20 ou lundi 21 mai".
Cet accord lève un obstacle important pour les sécessionnistes qui souhaitent un Etat indépendant dans le nord du Mali, mais ne résoud pas la question de la présence continue de combattants d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et d’autres groupes terroristes.
Abou Bakr al-Ansari, analyste originaire de la tribu touareg de Kalnassar et spécialiste du conflit en cours dans le nord du Mali, a expliqué que cet accord intervient à un moment où l’on constate "un déclin de l’autorité du MNLA laïc ; cela porte atteinte à ses arguments sur sa capacité à convaincre le monde de venir en soutien à son Etat laïc".
"Etant donnée la situation, nous pouvons comprendre les efforts sans relâche que les responsables du MNLA font depuis des semaines pour convaincre le leader d’Ansar al-Din Iyad Ag Ghaly de les rejoindre et de renoncer à son alliance avec al-Qaida au Maghreb islamique", a ajouté al-Ansari. "Mais cela n’a pas encore été possible à ce jour, bien que des progrès aient été enregistrés lors des négociations."
Une partie essentielle de cet accord est l’inclusion de groupes ethniques multiples originaires du nord du Mali, selon le journaliste de Gao Mohamed Ag Ahmedu.
Outre le MNLA et Ansar al-Din, Ag Ahmedu indique que ce pacte inclut "le Front arabe pour la défense de l’identité, et des groupes proches du Mouvement pour l’unité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), AQMI et les leaders de tribus arabes comme les Barabiche, les Kentah et les Amhar, et d’autres encore présentes dans le nord du Mali, visant à instaurer la République de l’Azaouad qui regrouperait des Touaregs et des Arabes aux côtés d’autres minorités ethniques qui partagent le sol, la religion, l’histoire et les aspirations".
Il a ajouté que "d’autres questions font encore l’objet de discussions entre Ansar al-Din et le MNLA, comme le renoncement à une alliance avec les éléments d’AQMI, qu’Iyad Ag Ghaly considère comme des immigrants qui ne peuvent être abandonnés."
Pour sa part, un haut responsable militaire du MNLA qui a souhaité conserver l’anonymat a déclaré à Magharebia que son groupe "était parvenu à un accord avec Iyad Ag Ghaly dimanche dans la soirée concernant le principe de l’indépendance de l’Etat de l’Azaouad".
"Quant à l’application de la charia islamique, nous sommes convenus qu’il appartiendra au peuple de l’Azaouad de choisir par le biais d’un référendum populaire s’il souhaite la charia islamique ou un système laïc", a expliqué ce commandant du MNLA. "Nous sommes également tombés d’accord sur le retrait du drapeau noir et son remplacement par le drapeau du MNLA."
"L’autre sujet encore en suspens est la position d’AQMI", a-t-il ajouté. "Iyad Ag Ghaly n’a pas souhaité l’abandonner et renoncer à son alliance, et il les considère encore comme des amis qui lui ont rendu des services militaires lors de sa guerre contre l’armée malienne."
Pour sa part, Adoum Ag El-Wali, militant du MNLA et habitant de Gao, a dit à Magharebia que "un comité composé d’autorités religieuses de l’Azaouad poursuit les discussions avec Iyad Ag Ghaly pour tentrer de le convaincre religieusement de renoncer à son alliance avec les éléments d’AQMI. Nous sommes optimistes quant au résultat de ces négociations dans les prochains jours."
Pour l’analyste al-Mokhtar al-Salem, la décision prise par les populations arabes de joindre leurs forces à celles des rebelles de l’Azaouad est une étape importante, qui pourrait conduire à "isoler partiellement et neutraliser AQMI".
Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.

Mali :une escalade vers le chaos.


MALI - 
Article publié le : lundi 21 mai 2012 - Dernière modification le : lundi 21 mai 2012

Le président malien agressé par les manifestants refusant les accords de transition politique

Dioncounda Traore, le nouveau président par intérim du Mali, ici à Bamako, le 12 avril 2012.
Dioncounda Traore, le nouveau président par intérim du Mali, ici à Bamako, le 12 avril 2012.
REUTERS/Malin Palm

Par RFI
Des partisans de l'ex-junte malienne manifestaient ce lundi21 mai à Bamako, après l'accord conclu entre les ex-putschistes et la Cédéao concernant la prolongation du mandat du président par intérim. Ils se sont rendus près du palais présidentiel, devant les bureaux dans lesquels travaille Dioncounda Traoré, pour réclamer son départ. Des centaines de manifestants sont entrés dans le bâtiment et le président par intérim a été molesté. Après une courte hospitalisation, ce dernier aurait ce soir regagné sa résidence.
 

Dioncounda Traoré a été hospitalisé après avoir été tabassé. Il a passé un scanner à la tête et, selon un médecin, aucune lésion n'a été trouvée. « Il lui faut juste le temps de se remettre, tout va bien sinon », a estimé une parente du président.
L’affaire a provoqué une certaine émotion à Bamako. Les badauds ont commencé à se rassembler sous l’ombre des arbres près de l'hôpital. « J’ai entendu dire que le président avait eu quelque chose, je suis venu aussi vite. Ce n’est pas normal qu’un événement comme ça ait pu se produire », raconte un homme, outré. Le président a reçu la visite de certains responsables politiques, dont ministre de l’Intérieur. Le cortège du Premier ministre a également été aperçu garé au milieu des batiments.
Le président de la transition a été agressé, selon nos informations, à l’occasion d’une manifestation contre l’accord trouvé avec la Cédéao. Les manifestants sont montés jusqu'au siège de la présidence. Les choses ont semble-t-il dérapé au moment où Dioncounda Traoré rencontrait une délégation. Plusieurs versions circulent sur l’enchainement des faits mais c’est à la suite de cet accrochage qu'il a été admis à l’hôpital.

Oumar
Un manifestant pro-junte à Bamako
On était en train de chanter « le pays va mal, le Mali va mal ». (...) ATT et Dioncounda c'est pareil, ils ont le même père et la même mère...
 
21/05/2012 par Carine Frenk

Bamako est calme en cette fin de journée, les hommes prennent le frais et les enfants jouent, les deux-roues circulent normalement.
A Abidjan, une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies a déclaré que la « sortie de crise au Mali avait été considérablement mise en danger » par l'agression du président, estimant qu'il fallait désormais envisager « d'autres voies ».
Le président français François Hollande, à Chicago pour le sommet de l'Otan, dénonce l'agression dont a été victime Dioncounda Traoré. Il appelle tous les Maliens à respecter les nouvelles autorités et à poursuivre le processus de transition entamé avec la Cédéao.

François Hollande
Je réaffirme que le processus qui a été voulu par la Cédéao doit être poursuivi...
 
21/05/2012 par Florent Guignard

Abdoul Karim Ag Matafa, Président du Conseil Révolutionnaire du MNLA: « Nous sommes très contents d'avoir un interlocuteur légitime pour discuter... sur la base de l'indépendance de l'Azawad... nous aussi nous allons mettre en place un gouvernement dans les jours à venir, et essayer de maintenir l'intégrité de l'Azawad, par la force ou par le dialogue. Nous sommes prêts à affronter les forces de la CEDEAO... Il n'est pas question de revenir en arrière sur la déclaration d'indépendance de l'Azawad.»

El Watan:la Cabale de la tlémçani contre le MNLA continue!!


Fahad Ag Al Mahmoud,conseiller du colonel-major Ag Gamou: «Nous avons des preuves qu’Ançar Eddine reçoit ses ordres d’Al Qaîda»

Conseiller et proche collaborateur du colonel-major Elhadji Ag Gamou, un des acteurs de la rébellion touareg de 1990, Fahad Ag Al Mahmoud affirme, dans l’entretien qu’il nous a accordé, que deux principes guident le Mouvement républicain pour la restauration de l’Azawad (MRRA) : l’unité du Mali et la guerre contre les organisations intégristes comme Al Qaîda et Ançar Eddine.
-Vous êtes le conseiller et proche collaborateur d’Elhadji Ag Gamou, avec lequel vous êtes en train de mettre sur pied le Mouvement républicain pour la restauration de l’Azawad (MRRA). Comment allez-vous restaurer l’Azawad ?
En fait, nous ne sommes qu’à la phase de préparation. Nous agissons au sein de la société de l’Azawad pour regrouper toutes les forces et les sensibilités qui veulent que leur région ne soit pas séparée du Mali, mais aussi qu’elle soit débarrassée des groupes salafistes d’Al Qaîda. Ces gens sont très nombreux. Ils se comptent par milliers. Il suffit juste de mettre à leur disposition un cadre dans lequel ils peuvent s’engager. Le colonel-major Elhadji Ag Gamou représente l’aile militaire de ce mouvement, alors que d’autres cadres et moi incarnons la partie politique. Nous voulons un Nord laïc où toutes les religions seront respectées.
-Votre revendication est donc le retour au Mali et non une autonomie politique…
Nous ne voulons pas nous séparer ni politiquement ni militairement de Bamako. Notre ambition est de donner aux cadres de l’Azawad la possibilité de gérer les communes, les départements et les structures de base du Nord. Ce sont ces personnes, représentatives de la communauté, qui géreront également les projets de développement de la région. L’idée est celle d’une grande partie de la population.
-Comment allez-vous faire aboutir vos revendications sachant qu’à Bamako, les responsables ne sont pas légitimes eu égard au coup d’Etat du 22 mars dernier, et au Nord, le MNLA n’est pas seul sur le terrain ?
Nous avons déjà discuté avec le facilitateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui semblait très intéressé par nos objectifs. A Bamako, il y a aussi le représentant de l’armée ; il est ce qu’il est, mais il n’en demeure pas moins qu’il reste un interlocuteur inévitable. Au Nord, nous nous sommes entretenus avec le responsable du MNLA et nous avons rallié à notre mouvement un grand nombre de mécontents de la région de l’Azawad.
-Justement le chef de l’état-major militaire, Mohamed Ag Najiim, dit avoir parlé à Elhadji Ag Gamou, et que ce dernier lui aurait exprimé sa volonté à revenir au mouvement. Qu’en est-il au juste ?
Effectivement, Mohamed Ag Najiim a parlé au téléphone, en ma présence, avec Ag Gamou, sur la situation au Nord et la possibilité de fédérer les forces. Il voulait unifier les rangs pour parler d’une seule voix. Cependant, Ag Gamou a exigé une seule condition. Il a demandé à Ag Najiim de lancer l’offensive militaire contre Ançar Eddine et les groupes d’Al Qaîda. Il semblait impuissant face à ces groupes. Depuis, c’est le silence radio. Peut-être qu’il était de bonne foi. Mais la vérité est que le MNLA ne peut rien faire contre ces organisations. Il est totalement dépassé par leurs agissements et les problèmes qu’elles créent avec la population.
-Pourtant, le MNLA a dénoncé les agissements d’Ançar Eddine et exigé d’Al Qaîda de quitter le nord du Mali…
Ces propos sont destinés à l’Occident. Sur le terrain, nous savons que la région est fractionnée entre le MNLA, avec une composante majoritaire de Maliens revenus de Libye, le groupe Ançar Eddine structuré autour de Touareg et de Maures, une AQMI constituée de Touareg et un Mujao composé d’Arabes africains. Le découpage est très bien fait. Les groupes se rendent service et chacun d’eux respecte l’autre. Le problème, c’est qu’Al Qaîda et le Mujao sont aujourd’hui puissamment armés. Avant l’occupation du Nord, leur objectif était de s’attaquer à la Mauritanie, parce que l’Algérie était trop risquée pour ses troupes. Aujourd’hui, celles-ci présentent ouvertement l’Algérie comme cible prioritaire. Elles ont les moyens humains et matériels nécessaires pour mener la guerre au plus puissant pays de la région. Al Qaîda et ses démembrements ont réussi à créer une vraie base arrière étalée sur les deux tiers du territoire malien.
-Pensez-vous qu’entre Ançar Eddine et Al Qaîda, il n’y a pas de différence ?
Ils appartiennent à l’internationale salafiste et ont le même objectif. Celui d’imposer la charia à la population du nord du Mali.
Parfois, ils utilisent les moyens financiers et parfois la force, mais nous savons tous que dans l’Azawad, la liberté du culte a de tout temps été respectée. La majorité de la population est, certes, musulmane, mais cela ne veut pas dire qu’elle est intégriste ou adepte d’Ançar Eddine.Plus grave, nous avons la preuve qu’Ançar Eddine reçoit ses ordres du chef d’Al Qaîda, alors je ne peux croire qu’il puisse y avoir une différence entre ces groupes.
-Mais pas avec le MNLA ?
Le MNLA ne contrôle rien sur le terrain. Il se déclare maître du Nord, alors que les prises d’otages par les groupes d’Al Qaîda se poursuivent. Le jour où il combattra réellement Al Qaîda et ses démembrements, nous serons prêts à l’aider.
-Comment comptez-vous vous mobiliser pour affronter Ançar Eddine ou Al Qaîda, sachant que ces groupes sont puissamment armés ?
Pour nous, ces deux groupes et encore moins le MNLA ne constituent pas une force de frappe. Si le Nord a été occupé c’est uniquement parce que, bien avant le putsch, les militaires avaient déserté les casernes. Ils ne voulaient pas se battre. En fait, ces militaires en avaient marre de voir à chaque fois leurs collègues officiers se rebeller contre l’Etat, puis revenir avec le même grade commander la caserne qu’ils avaient désertée. Ils ont vécu ces situations lors des trois rébellions de ces deux dernières décennies. Le coup d’Etat du 22 mars dernier leur a facilité la tâche pour contrôler le terrain. Ce qui nous pose problème aujourd’hui, c’est que tous les militaires se sont retirés du Nord et peu sont postés à Mopti, qui reste la limite de l’Azawad.
-Est-ce qu’à Bamako, les putschistes sont favorables à votre mouvement ?
Il y a une bonne collaboration avec l’armée malienne, dont la majorité tient à l’unité du Mali.
Sur le terrain, ils sont des milliers à nous avoir exprimé leur soutien. Ils veulent être juste outillés pour aller combattre au Nord pour le récupérer des mains des groupes salafistes.
-Des informations ont fait état de la présence de Ag Gamou au Niger, puis à Bamako, pour des contacts avec les militaires. Est-ce vrai ?
Elhadji Ag Gamou n’est ni à Bamako ni au Niger. Pour l’instant, il est en train de faire tout pour rallier au mouvement tous ceux qui se retrouvent dans nos revendications. Notre aile politique est constituée de républicains, d’anciens ministres, d’universitaires, de cadres supérieurs et de simples citoyens qui veulent revenir à un Mali uni, un Nord débarrassé des groupes salafistes et engagé dans la voie de la construction et du développement.

dimanche 20 mai 2012

Mali/Sanogo:le salaire de la médiocrité?


Amadou Haya Sanogo bénéficie des avantages d'un ancien Chef d'Etat

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Amadou Haya Sanogo bénéficie des avantages d'un ancien Chef d'Etat

Un accord vient d'être trouvé entre le CNRDRE et la CEDEAO sur la conduite de la transition par Dioncounda Traoré et les modalités de cette transition.
Dans une déclaration lue ce soir 20 mai à 21h20 à l'ORTM par l'émissaire du médiateur, Djibril Bassolé, une serie de points ont été évoqués dont l'institution du statut d'ancien chef d'Etat accordé au Président du CNRDRE, le Capitaine Amadou Haya Sanogo.
L'accord rappelle que la durée de la transition est de 12 mois et que les pleins pouvoirs sont accordés au Premier ministre Cheick Modibo Diarra.
Nous vous livrerons dans les heures qui viennent le contenu complet de cette déclaration.
En espérant que cet accord mette un terme à la crise institutionnelle qui paralyse le Mali depuis 2 mois, en plus de la crise du nord.

Malijet

 
DIMANCHE 20 MAI 2012
RFI
Niger : les éleveurs confrontés à la sécheresse
Une mère de famille éleveur reçoit 25 000 Francs CFA d'une ONG pour acheter des vivres.
Une mère de famille éleveur reçoit 25 000 Francs CFA d'une ONG pour acheter des vivres.
RFI/Raliou Hamed-Assaleh
Par Raliou Hamed-Assaleh
A Agadez au nord du Niger, c’est la sécheresse, la période la plus difficile à tenir avant la saison des pluies. Raliou Hamed-Assaleh est allé à Aderbissanet, au sud d’Agadez, où certaines ONGs viennent en aide à ces éleveurs. Voici son reportage.
FICHE PAYS :

quand AREVA se moque du monde au Niger:


La société civile d’Arlit rejette les 500 millions d’AREVA
DIMANCHE, 20 MAI 2012 04:30 VUES: 943





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PHOTO D'ILLUSTRATION


Par une lettre qu’elle vient d’envoyer au Directeur général d’Areva Niger, la Coordination des organisations de la société civile d’Arlit a rejeté la somme des 500 millions de FCFA qu’a décidé d’octroyer la multinationale française comme contribution au Fonds de développement durable des départements d’Arlit et d’Iferouane. Une décision validée par le Comité bilatéral d’orientation (CBO) qui a tenu une réunion le jeudi 3 mai dernier à Arlit. Au cours de la réunion il a, ainsi, été procédé à la répartition des fonds de 500 millions au titre de l’année 2011 pour les deux départements, ce qui n’a pas été du goût de la coordination.

Cette dernière a, d’ailleurs, rappelé qu’en 2011 déjà, elle avait émis « son désaccord sur la procédure et le rejet du montant alloué ». Surtout que cette année, la région comme une large partie du pays, fait face à un déficit alimentaire assez alarmant. Sur la méthode, la société civile a estimé tout simplement « qu’il est indécent et irrespectueux de continuer à faire chanter les collectivités et les responsables élus des populations par la méthode dilatoire de mise à dispositions des fonds ». Sur le montant alloué, « il n’est fondé sur aucune base sérieuse, il ne correspond à aucune question ou préoccupation de développement durable ». En effet, fait constater la coordination, « ces 500 millions ne peuvent même pas faire un seul projet sérieux d’une seule commune de 13.000 habitants à plus forte raison cinq communes de 140.000 habitants ». Selon les chiffres avancés dans le communiqué rendu public, rien que pour l’année 2012, le chiffre d’affaires de l’entreprise « sera d’environ 328 milliards ». Un chiffre qui sera portée à près de 700 milliards FCFA avec l’entrée en service de la mine géante d’Imouraren, prévue d’ici 2014. Pour la société civile d’Arlit, « il est difficile d’expliquer sur quelle base réaliste vos actions de développement sont fondées ».

A. Y. Barma (actuniger.com)

Pnud Niger Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) vient d’accorder un appui de 6,1 millions de dollars US, soit environ 3 milliards de francs CFA, destiné au processus de la consolidation de la paix notamment dans le nord du Niger.
La signature du document par le quel le PNUD apporte cette contribution a eu lieu vendredi après-midi à Niamey, entre le ministre d’Etat nigérien en charge du Plan, M. Amadou Boubacar Cissé et le Représentant résidant du PNUD au Niger, M. Fodé N’guey.
Cet appui sera utilisé notamment pour renforcer les capacités de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix et de la Commission Nationale de Collecte et de Contrôle des Armes Illicites, deux institutions nationales stratégiques dans la consolidation de la paix au Niger.
"Il s’agit essentiellement de couvrir les besoins financier nés de l’urgente nécessité de répondre aux contraintes sécuritaires et de développement dans le nord du pays", a déclaré le ministre d’Etat nigérien en charge du Plan.
En rappel, le Niger fait face à des contraintes exogènes résultant des conflits notamment au Mali et en Libye. Selon le ministre d’Etat Amadou Boubacar Cissé, le gouvernement nigérien, face à ces chocs, a engagé des mesures urgentes visant essentiellement à juguler leurs effets négatifs sur l’économie nigérienne à travers la stratégie de sécurité et de développement des zones sahélo-sahariennes. Il s’est félicité de la mise en place rapide de cette aide complémentaire qui jouera un rôle crucial pour soutenir la mise en œuvre de ce programme d’urgence au Niger.
20  mai  2012
Publié le 20 mai  2012
Source : http://www.reussirbusiness.com/

Renonciation aux jetons de Présence OSRA


Monsieur Azaoua Mahaman Agadez, le 18 Mai 2012
Secrétaire Général OSRA
A

Monsieur le Président OSRA

Objet : Renonciation aux jetons de Présence OSRA

Monsieur,
J’ai le plaisir de vous écrire cette correspondance pour vous informer de ma décision de renoncer aux jetons de présence de toutes les instances de l’OSRA tant qu’AREVA demeure le seul bailleur de fond de l’OSRA.
Pour moi prendre ces jetons, constituerais un conflit d’intérêt chose incompatible au rôle d’un sérieux acteur de la Société Civile, celui de privilégier l’intérêt général.
Comme la Société Civile doit être indépendante dans ces prises de positions je me dois de vous réaffirmer par la même que je reste toujours dévoué a l’OSRA afin de défendre les intérêts des anciens travailleurs et aussi la population riveraine d’Arlit.
Veuillez recevoir ici monsieur le président les expressions de mes profonds respects et considérations.

Signé :
Azaoua Mahaman

Débat sur l'Azawad à Strasbourg
Conférence-débat organisée dans l’enceinte du Parlement européen à Strasbourg, le mardi 22 mais 2012.
dimanche 20 mai 2012
par Masin
A l’initiative du député européen, François Alfonsi, membre de l’Alliance Libre Européenne (ALE), une conférence intitulée "Quel avenir pour l’Azawad ? Dialogue avec le mouvement touareg" aura lieu dans l’enceinte du Parlement européen à Strasbourg le mardi 22 mai 2012 de 10h à 12h à la salle R3.1.


François Alfonsi, initiateur de cette conférence, dit que le Parlement européen "doit contribuer au dialogue qui seul peut promouvoir la paix". Et c’est dans cette logique d’engagement du dialogue avec le MNLA que cette rencontre a été organisée par le député européen, par ailleurs fondateur et président du "Friendship amazigh".

Seront présents à la conférence Hamma Ag Mahmoud, membre du bureau politique du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), Mossa ag Attaher, porte parole du MNLA en Europe, et Zakiatou Wallet Halatine, membre du MNLA. Selon le communiqué de François Alfonsi, les représentants du MNLA auront à "présenter leur projet politique qui rejette l’islamisme" et répondront à toutes les questions de l’assistance.

Une conférence de presse est prévue dans l’après-midi, toujours dans l’enceinte du Parlement européen à 15h30 (bâtiment Louise Weiss (LOW), salle N-1/201).

La Rédaction.
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