AFP - Le mouvement islamiste malien Ansar Dine, qui contrôle le nord du pays avec les rebelles touareg, s'est déclaré dimanche prêt au dialogue avec les autorités du Mali, alors que de difficiles négociations sur la transition politique à Bamako se poursuivaient.
"Nous sommes disposés à discuter avec les autorités de Bamako", a déclaré à l'AFP Oumar Ag Mohamed, un proche d'Iyad Ag Ghaly, le chef d'Ansar Dine.
"Entre frères musulmans, on peut arriver à s'entendre. Mais il ne faut pas que les non-musulmans se mêlent de nos problèmes", a-t-il indiqué en référence aux puissances occidentales.
Ansar Dine (défenseur de l'islam, en arabe) impose de plus en plus son ascendant sur les autres mouvements qui tiennent le Nord depuis deux semaines.
Il prône l'application de la charia (loi islamique) dans tout le Mali et est contre la partition souhaitée par les rebelles touareg indépendantistes du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).
Appuyé sur le terrain par les jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le groupe d'Iyad Ag Ghaly a libéré samedi 160 militaires maliens faits prisonniers lors des combats lancés en janvier et conclus début avril.
Avec son assentiment, un corridor humanitaire pourrait être ouvert prochainement pour venir en aide aux habitants de la zone depuis lors coupée du monde, et où manquent vivres et médicaments.
"Si la communauté internationale n'agit pas vite (...), tous les ingrédients sont là pour faire du Mali un Afghanistan", a averti le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, interrogé dimanche par Radio France Internationale, TV5Monde et Le Monde.
Le président intérimaire malien Dioncounda Traoré a d'ailleurs envoyé dimanche un émissaire en Mauritanie pour demander l'aide de M. Aziz, alors que des dirigeants du MNLA sont basés à Nouakchott.
L'émissaire Tibilé Dramé a souhaité que s'ouvrent "bientôt" des entretiens entre Bamako et les rebelles "dans le cadre de l'intégrité territoriale du Mali".
Divergences à Ouagadougou
La crise dans le Nord est l'un des principaux points au menu des discussions inter-maliennes qui ont repris dimanche à Ouagadougou.
En raison des divergences de points de vue entre les ex-putschistes qui ont renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (ATT), les politiques et les représentants de la société civile du Mali, la séance en plénière a dû être levée dans l'après-midi, avant de reprendre plus tard.
Leurs échanges sont censés aboutir à une déclaration finale, sous l'égide du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
La durée de la transition est l'une des pommes de discorde, après l'investiture jeudi de Dioncounda Traoré. Son intérim doit durer 40 jours selon la Constitution. Mais l'accord politique obtenu par la Cédéao prend acte de l'impossibilité de tenir ce délai.
Des partisans de l'ex-junte souhaitent que les putschistes d'hier prennent la relève à l'issue de cette période. Mais le front antijunte veut que le nouveau président dirige une transition de 12 ou 15 mois, que clôtureront des élections présidentielle et législatives.
Concernant la crise au Nord, nombreux sont ceux, parmi les quelque 80 participants, qui ont demandé, en cas d'échec du dialogue, une intervention militaire de la Cédéao - qui en brandit la menace - aux côtés des forces armées maliennes pour reconquérir cette partie du pays.
Certains proposent de lancer un ultimatum aux groupes armés pour les forcer à venir à la table des négociations.
"Nous sommes disposés à discuter avec les autorités de Bamako", a déclaré à l'AFP Oumar Ag Mohamed, un proche d'Iyad Ag Ghaly, le chef d'Ansar Dine.
"Entre frères musulmans, on peut arriver à s'entendre. Mais il ne faut pas que les non-musulmans se mêlent de nos problèmes", a-t-il indiqué en référence aux puissances occidentales.
Ansar Dine (défenseur de l'islam, en arabe) impose de plus en plus son ascendant sur les autres mouvements qui tiennent le Nord depuis deux semaines.
Il prône l'application de la charia (loi islamique) dans tout le Mali et est contre la partition souhaitée par les rebelles touareg indépendantistes du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).
Appuyé sur le terrain par les jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le groupe d'Iyad Ag Ghaly a libéré samedi 160 militaires maliens faits prisonniers lors des combats lancés en janvier et conclus début avril.
Avec son assentiment, un corridor humanitaire pourrait être ouvert prochainement pour venir en aide aux habitants de la zone depuis lors coupée du monde, et où manquent vivres et médicaments.
"Si la communauté internationale n'agit pas vite (...), tous les ingrédients sont là pour faire du Mali un Afghanistan", a averti le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, interrogé dimanche par Radio France Internationale, TV5Monde et Le Monde.
Le président intérimaire malien Dioncounda Traoré a d'ailleurs envoyé dimanche un émissaire en Mauritanie pour demander l'aide de M. Aziz, alors que des dirigeants du MNLA sont basés à Nouakchott.
L'émissaire Tibilé Dramé a souhaité que s'ouvrent "bientôt" des entretiens entre Bamako et les rebelles "dans le cadre de l'intégrité territoriale du Mali".
Divergences à Ouagadougou
La crise dans le Nord est l'un des principaux points au menu des discussions inter-maliennes qui ont repris dimanche à Ouagadougou.
En raison des divergences de points de vue entre les ex-putschistes qui ont renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (ATT), les politiques et les représentants de la société civile du Mali, la séance en plénière a dû être levée dans l'après-midi, avant de reprendre plus tard.
Leurs échanges sont censés aboutir à une déclaration finale, sous l'égide du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
La durée de la transition est l'une des pommes de discorde, après l'investiture jeudi de Dioncounda Traoré. Son intérim doit durer 40 jours selon la Constitution. Mais l'accord politique obtenu par la Cédéao prend acte de l'impossibilité de tenir ce délai.
Des partisans de l'ex-junte souhaitent que les putschistes d'hier prennent la relève à l'issue de cette période. Mais le front antijunte veut que le nouveau président dirige une transition de 12 ou 15 mois, que clôtureront des élections présidentielle et législatives.
Concernant la crise au Nord, nombreux sont ceux, parmi les quelque 80 participants, qui ont demandé, en cas d'échec du dialogue, une intervention militaire de la Cédéao - qui en brandit la menace - aux côtés des forces armées maliennes pour reconquérir cette partie du pays.
Certains proposent de lancer un ultimatum aux groupes armés pour les forcer à venir à la table des négociations.