dimanche 15 avril 2012


DERNIÈRE MODIFICATION : 15/04/2012 

AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE - MALI


Les islamistes d'Ansar Dine se disent prêts à discuter avec Bamako

Les islamistes d'Ansar Dine se disent prêts à discuter avec Bamako

Un proche d'Iyad ag Ghaly, le chef d'Ansar Dine, a affirmé dimanche à l'AFP que son groupe était "disposé à discuter" avec les autorités de Bamako. Le groupe islamiste semble prendre l'ascendant sur les autres mouvements présents au Nord-Mali.

Par Dépêche (texte)
 
AFP - Le mouvement islamiste malien Ansar Dine, qui contrôle le nord du pays avec les rebelles touareg, s'est déclaré dimanche prêt au dialogue avec les autorités du Mali, alors que de difficiles négociations sur la transition politique à Bamako se poursuivaient.
"Nous sommes disposés à discuter avec les autorités de Bamako", a déclaré à l'AFP Oumar Ag Mohamed, un proche d'Iyad Ag Ghaly, le chef d'Ansar Dine.
"Entre frères musulmans, on peut arriver à s'entendre. Mais il ne faut pas que les non-musulmans se mêlent de nos problèmes", a-t-il indiqué en référence aux puissances occidentales.
Ansar Dine (défenseur de l'islam, en arabe) impose de plus en plus son ascendant sur les autres mouvements qui tiennent le Nord depuis deux semaines.
Il prône l'application de la charia (loi islamique) dans tout le Mali et est contre la partition souhaitée par les rebelles touareg indépendantistes du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).
Appuyé sur le terrain par les jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le groupe d'Iyad Ag Ghaly a libéré samedi 160 militaires maliens faits prisonniers lors des combats lancés en janvier et conclus début avril.
Avec son assentiment, un corridor humanitaire pourrait être ouvert prochainement pour venir en aide aux habitants de la zone depuis lors coupée du monde, et où manquent vivres et médicaments.
"Si la communauté internationale n'agit pas vite (...), tous les ingrédients sont là pour faire du Mali un Afghanistan", a averti le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, interrogé dimanche par Radio France Internationale, TV5Monde et Le Monde.
Le président intérimaire malien Dioncounda Traoré a d'ailleurs envoyé dimanche un émissaire en Mauritanie pour demander l'aide de M. Aziz, alors que des dirigeants du MNLA sont basés à Nouakchott.
L'émissaire Tibilé Dramé a souhaité que s'ouvrent "bientôt" des entretiens entre Bamako et les rebelles "dans le cadre de l'intégrité territoriale du Mali".
Divergences à Ouagadougou
La crise dans le Nord est l'un des principaux points au menu des discussions inter-maliennes qui ont repris dimanche à Ouagadougou.
En raison des divergences de points de vue entre les ex-putschistes qui ont renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (ATT), les politiques et les représentants de la société civile du Mali, la séance en plénière a dû être levée dans l'après-midi, avant de reprendre plus tard.
Leurs échanges sont censés aboutir à une déclaration finale, sous l'égide du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
La durée de la transition est l'une des pommes de discorde, après l'investiture jeudi de Dioncounda Traoré. Son intérim doit durer 40 jours selon la Constitution. Mais l'accord politique obtenu par la Cédéao prend acte de l'impossibilité de tenir ce délai.
Des partisans de l'ex-junte souhaitent que les putschistes d'hier prennent la relève à l'issue de cette période. Mais le front antijunte veut que le nouveau président dirige une transition de 12 ou 15 mois, que clôtureront des élections présidentielle et législatives.
Concernant la crise au Nord, nombreux sont ceux, parmi les quelque 80 participants, qui ont demandé, en cas d'échec du dialogue, une intervention militaire de la Cédéao - qui en brandit la menace - aux côtés des forces armées maliennes pour reconquérir cette partie du pays.
Certains proposent de lancer un ultimatum aux groupes armés pour les forcer à venir à la table des négociations.



Une Suissesse enlevée à Tombouctou par des inconnus

Créé le 15-04-2012 à 23h01 - Mis à jour à 23h01      Réagir

 
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BAMAKO (Reuters) - Une Suissesse habitant Tombouctou a été enlevée dimanche à son domicile par des inconnus en armes, ont rapporté un témoin et des sources dans cette ville du nord du Mali aux mains de rebelles touaregs et islamistes.
Selon un habitant de Tombouctou, Yehia Tandina, la Suissesse, identifiée par son seul prénom "Béatrice", a été enlevée par des hommes armés et enturbannés dans l'après-midi.
Un voisin de Béatrice désireux de conserver l'anonymat a confirmé le rapt.
La Suissesse serait une missionnaire et les sources ont précisé qu'elle avait été enlevée dans le quartier d'Abaradjou où elle séjournait depuis la chute de Tombouctou le 1er avril par des éléments touaregs et islamistes.
David Lewis et Adama Diarra, Jean-Loup Fiévet pour le service français
Iyad Ag AGHALI  à gauche chèche blanc.

dimanche 15 avril 2012 19h15
communiqué de Iyad Ag AGHALI /Ansar Adine.


Par ce présent communiqué, je tiens à démentir toutes les informations véhiculées par certains médias et sites internet à mon sujet. Je tiens à affirmer que je ne travaille ni pour l'Algérie ni pour aucun pays tiers. Ces affirmations sont absolument sans aucun fondement. Je tiens aussi à rappeler que je n'ai jamais été et ne serais jamais un agent au service de quelque pays que ce soit. Nous travaillons, par contre, avec des pays selon nos intérêts et ceux de l'Islam.
Merci d'en tenir compte afin que cesse toute désinformation à mon sujet.


Wasalam


Iyad AG AGHALI
ANSAR EDINE
Mali





Translation: Sunday, April 15, 2012 7:15 p.m.
Message from Iyad Ag Aghali / Ansar Adine.

By this announcement, I want to deny all the information carried by some media and Internet sites about me. I want to affirm that I do not work for either Algeria or for any third country. These claims are absolutely without foundation. I also affirm that I have never been and never will be an agent in the service of any country whatsoever. We are working, instead, with countries according to our interests and those of Islam.
Thank you for taking this into account in order to end any misinformation about me.

Wasalam

Iyad AG Aghali
ANSAR EDINE
Mal





L'Azawad décrête Gao comme capitale et s'apprête à former un gouvernement de transition

13/04/2012 - 12:02

GAO (SIWEL) — Les membres du bureau politique du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et les représentants de la société civile azawadienne se sont réunis hier à Gao pour poser les premiers jalons de l'édification de l'Etat de l'Azawad, a appris Siwel d'un membre du MNLA.


Drapeau de l'Azawad indépendant (PH/ MNLA)
Drapeau de l'Azawad indépendant (PH/ MNLA)
Au cours de cette première réunion, la société civile formée de l’ensemble des représentants des villes, villages et tribus de l'Azawad ainsi que des organisation et associations militantes ont élu M. Mohamed ag Rhosmane comme président et porte parole. 

La réunion s'est également soldée par la décision de décréter Gao comme capitale de l'Azawad indépendant. La ville ayant été libérée le 1er avril 2012, abrite déjà le commandement et le bureau politique du MNLA d'où la déclaration d'indépendance a été émise le 6 avril 2012. 

Finalement Siwel apprend qu'un gouvernement de transition sera formé « dans les jours qui viennent »

bbi 
SIWEL 131200 AVR 12

communiqué de L'Association des réfugiés victimes de la Répression de l’AZAWAD (ARVRA)

Le Mali ne connaîtra une paix durable que lorsqu’il aura l’humilité de se regarder en face, et le courage d’exiger de la classe politique (toutes générations confondues) qui l’a dirigé depuis son indépendance qu’elle lui permettre de connaître son histoire, en vue de l’assumer.
Tant de questions ! Jugez-en :
Que s’est-il passé entre l’USRDA et le PSP ? Que sait-on de la fin tragique de Fily Dabo Sissoko, Hammadoun Dicko et leurs compagnons ?
Qu’est-ce qui diffère Mamadou Konaté de Modibo Keita ?
Que s’est-il passé à Sakoiba ?
Que sait-on de la révolution culturelle de l’USRDA ?
Que taisent les nombreux témoins du putsch de 1968, la lutte sans merci au sein du CMLN ?
Que retenir de la tentative de coup de Diby Silas Diarra ?
Que représente le 26 mars 1991 pour les uns et les autres ?
D’où nous vient cette folie du pillage et de la destruction ?
Quelle est l’histoire réelle des différents scrutins depuis 1992 ?
Qui est Moussa Traoré ?
Qui est Alpha Oumar Konaré ?
Qui est ATT ? Comment s’est-il imposé au reste de la classe politique ? Comment s’est-il fourvoyé dans le recel d’otages et le trafic de stupéfiants? Qui sont ses « âmes damnées » ? Que fait-il de tout l’argent amassé ? Faut-il geler ses avoirs ? ?
Qui fera l’audit du pays pour marquer un seuil nouveau ?
Autant d’interrogations en ce qui concerne « le problème du nord » :
Quelle est la contribution des Berbères à l’empire du Ghana ? À l’empire Songoy ? Au delà des belles épopées (qui ne sont qu’un des matériaux de l’histoire), quelle était la réalité de ces empires ?
Qui étaient les Imaqqichiren ? les Ikatawan ? Qui étaient les habitants de Gao-Saney ?
Outre les Armas, qui sont les autres descendants de l’armée de Djouder ?
Combien de batailles à Toya ?
Qui dominait la Boucle du Niger à l’arrivée des Français ? En quoi consistait cette domination ?
Qui s’est battu à TinBela/ ? Inalabadj ? Gossi ? Baney ? Tahtist ? Adjar ? Qui a été massacré à Tinawarwar/Ngorfouhondou ? Farach ? Filingué ? Ader-n-Bokar ?
Quelle était la composition des troupes coloniales ?
Chebboun et Fihroun étant à peine connus, qui sont Mohamed Ag Awwab, « Ingonna » Ag ….., Mohamed-Ahmed Ag Aljouneydi ?
Qui défendait ce pays contre les Rgueybat ? Qui s’est battu contre eux à TinAycha, à Bosiyyat ?
Qui était Alla Ag Albacher ? Quelles étaient les raisons de sa révolte ? Qui a causé la mort de Daoud, chef des goumiers de Kidal qui a entraîné la poursuite et la mort d’Alla?
En quoi consistait le projet français de l’OCRS ? Quelle fut la réponse d’Attaher Ag Illi ? Qui a persuadé le ministre d’Etat français Hophouet- Boigny de rejeter ledit projet ?
Qui était Mohamed Ali Ag Attaher ? Qui chassé Mohamed-Ali Ag Attaher du Mali ?
Quelle était la participation des « nomades » au jeu politique de la première république ?
Qui représentait Kidal et Ménaka au sein de notre première Assemblée Nationale ?
Quelles sont les raisons de la révolte de Zeyd Ag Attaher ? de celle de Alladi Ag Alla ?
Quel était la mission de Diby Silas Diarra ? Avait-il carte blanche ? Si oui, pourquoi ?
Quel était le tracé de la ligne rouge au nord de laquelle les troupeaux de chamelles étaient mitraillés ?
Qui est mort en poussant « la barrique sans destination » en buvant son urine ?
Qui a été exécuté pour prouver que les marabouts ne pouvaient rien contre les balles ?
Combien d’exécutions à Kidal, devant un public comprenant des enfants ?
Combien d’enfants naturels de cet officier à Kidal ?
Quels officiers ont eu le courage de signifier leur désaccord avec sa barbarie ?
Pourquoi le Président Konaré le mentionne-t-il comme un héros, dans un discours prononcé un 22 septembre à Kidal ?
Quel a été le rôle du lieutenant Zoulbeyba dans la lutte contre la première rébellion ?
Qui a documenté les ravages des sécheresses de 1965-1974 ? Qui a documenté le détournement de l’aide reçue au titre de ces calamités ?
Où sont les populations chassées du pays par ces sécheresses ? Quel est leur nombre ? Dans quelles conditions vivent-elles dans les pays hôtes ? Pourquoi ne sont-elles pas revenues au pays ?
Pourquoi les « rebelles » arrêtés en 1963 n’ont-ils été jugés qu’en 1977 ?
Reconnaît-on à l’UDPM de Moussa Traoré l’ouverture politique faite aux « nomades » ?
Que disait, en 1990, l’officier Siaka Koné aux gens de Tawardé, d’Atlik ?
Qu’a répondu Attaher Ag Bissada, membre de la Commission de bons offices, au Président Traoré lorsque celui-ci lui exprima ses condoléances et ses regrets pour Atlik ?
Pourquoi le massacre de Léré ? Qui l’a perpétré et qui l’a ordonné ? Qui s’en est ému ?
Qui, un vendredi et jour de Arafat, a traîné le cadavre d’un pauvre Targui jusqu’à la mosquée de Djingareyber ? Qu’a dit l’imam de la mosquée ?
Qui s’est employé à faire tuer les Arabes de Tombouctou de 1991 à 1994? Qui les a tués, laissant parfois les corps sans les enterrer ? Qui a fait l’effort de documenter cette horreur ? Que sont devenus ses auteurs ? Que sont devenus les porte-clefs faits « d’oreilles rouges » qu’un officier envoyait à ses belles de Bamako ?
Qui a perpétré le massacre de Gossi, en 1992? Qui connaît « Gandhi » qui faisait partie des tués ?
Qui a tué les gens de Dofana ? le Suisse Berbérat et ses deux collaborateurs maliens ? Pourquoi ? Qui a reconnu les efforts de Mohamed Ag Ahmed pour la paix, malgré la mort des siens ?
Qui était Mohamedoun Ag Hamani ? Qui a voulu son meurtre et qui l’a tué ?
Qui a créé la coordination des sous-officiers et hommes de rang ? Dans quel but ? Que doit le Mali à Boubacar Sada Sy ?
Qui a créé Gandakoy ? Qu’a fait cette milice ? Quel impact sur la rébellion et sur le lien social ?
Qui a évalué les pertes des uns et des autres pendant cette période ?
Qui connaît les noms de ceux qui ont résisté à la haine et préservé le lien social pendant ces années sombres ?
Pourquoi des « bandits armés » font-ils davantage preuve de retenue qu’une armée nationale ?
Pourquoi un coup de feu à Ménaka déclenche-t-il des exactions sur des Touaregs et Arabes à Bamako ?
Pourquoi le Mali donne-t-il encore et encore raison à Ahmada Ag Bibi lorsqu’il dit, en substance, à ses pairs de l’Assemblée Nationale : « Je suis rebelle fils de rebelle ; je me suis donné au Mali, mais il n’a pas voulu de moi » ?
Pourquoi le peuple malien ne s’est-il pas investi pour créer un cadre de dialogue indépendant de celui du gouvernement ?
Comment, en toute sérénité, expliquer aux Maliens les notions d’ « unité nationale » et «intégrité territoriale » ?
Comment mettre les Maliens en garde contre les va-t-en-guerre de meeting ou d’internet?
Pourquoi le Président Dioncounda Traoré se sent-il obligé de parler de « guerre implacable » ?
Nous avons posé ces quelques questions, dont nous n’avons certainement pas toutes les réponses, non pas pour rouvrir des plaies, mais pour dire que le temps de la négation est fini. Vivement celui d’un dialogue sincère, intelligent et constructif.
Le courage et l’effort de ce dialogue n’incombent pas aux seuls belligérants du moment, mais à nous tous. Cette crise-ci représente un seuil nouveau : le mensonge et les ruses ont atteint leurs limites, seules la vérité et la sagesse nous permettront de renouveler notre volonté de vivre …. ensemble ou en bons voisins.
Signé : Vendredi le 12 Avril 2012

Association des réfugiés victimes
de la Répression de l’AZAWAD (ARVRA)

  • L'heure est grave, un ami arabe sous-couvert d'anonymat et habitant à Bamako vient de m'envoyer ce message:
    "Cher cousin,
    A toi mes nouvelles en echange des tiennes. Comme tu le sait Bamako est telle que tu me l'avait augurer il y à trois mois. Tu es parti du pays alors que te le deconseillait, à présent j'approuve ton choix. Je suis depassé, ma sécurité me préoccupe, tous ce que je fait est contrôlé minitieusement; de mes paroles à mes actes. A force d'être vigilent et prudent ma cervelle s'enlasse.
    Mon quotidien se résume à être cloîtrer dans le quartier car c'est le seul endroit où je suis malien. Je n'ose m'aventurer dans des zones où je ne suis pas connu par peur d'être soupçonner d'être rebelle ou terroriste mais jamais de malien. A ce que je sache ni les rebelles ni les groupes islamistes ne se sont attaqués aux sonrhais parcequ'ils sont noirs. J'ai toujours eu d'excellents rapports avec tous; clairs ou noirs. Mais la prise des trois villes à boulversée les rapports sociaux entre clairs et noirs. La stigmatisation des races claires s'est accentuée dans tous le sud et a gagner Bamako. Personnellement j'ai eu l'occasion de faire quelques remarques que je vais partager avec toi.
    Les plus aimables mais minoritaires se contentent d'un regard exprimant de la pitié ou d'une remarque du genre "tout ça lâ c'est la faute de nos dirigeants". L'opinion de certains est d'interprétation sociologique ou religieuse qui reconnait à tous peuples de contenir à la fois des bons et des mauvaix gens. Par contre les partisants de la violence disent des arabo-touaregs qu'ils sont tous truyants et criminels. J'en ai rencontré et leur première reaction est de dire "ont va tous vous égorgés" et là en pleine ville je suis contraint d'être patient et plaisantin ou voir aimable,en devenant aussi violent je risque d'être assaillit par les temoins. Le fléau va de mal en pire.
    L'afflux des communautés Sonrhais, Peulhs et Bambara vers le sud à creuser davantage le fossé de la haine à l'endroit des populations arabo-touaregs. Cher cousin ce qui m'a le plus desesperé et appeuré reste les propos d'un des putchistes. En effet le 11 Avril j'ai été stupéfié par le capitaine Samba Coulibaly qui dit :«La menace existe. Nous surveillons tous les Touaregs. Si un seul d’entre eux tire un coup de fusil ici, ce sera son dernier. S’ils conduisent des opérations terroristes, nous riposterons. Dans cette éventualité, les Blancs seront menacés car ils seront amalgamés avec les Touaregs». Voilà mes inquiètudes quant'a la situation que je vît à Bamako après ton depart que je n'approuvait pas. Et voilà que l'avenir donne raison à tes prédications.
    Privé du droit au respect de sa personne, du droit au travail, de la liberté de penser, de la liberté d'aller et venir bref des libertés fondamentales. 
    Mes voisins et mes amis me rassure plus que l'État, tant sur le plan social que sécuritaire. Se sont eux qui me reconnaisse comme l'un d'eux. 
    Je prie Dieu de m'aider à te rejoindre en toute quiètude.
    Mon espoir c'est Allah"..
http://www.ledakarois.net/afrique/pourquoi-l-armee-malienne-ne-parvient-pas-a-combattre-les-touaregs.html 

La partition du Mali est chose faite : la chute de Kidal, Gao et Tombouctou en trois jours sera difficilement réversible, s’il ne faut compter que sur l’armée malienne, partie en débandade.
L’armée malienne, forte de 7.350 hommes, 33 blindés et 16 avions de combat, a déserté ses bases et littéralement fui face à l’avancée des rebelles touaregs, qui seraient entre 2.000 et 3.000 hommes selon les sources.
Des déroutes que le régime d’Amadou Toumani Touré a voulu faire passer pour des « replis stratégiques ». Bel euphémisme. Plus franche, la nouvelle junte au pouvoir depuis le 22 mars admet avoir donné la consigne de « ne pas prolonger les combats », comme à Gao.
Cette ville importante de 90.000 habitants abritait l’état-major de l’armée malienne pour toute la région nord. Le bilan des morts et des soldats faits prisonniers reste imprécis. Seule certitude : deux bases aériennes sont tombées aux mains du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), à Tessalit et Gao. L’armée, qui draine 13 % du budget de l’Etat, a aussi perdu plusieurs blindés dans la bataille.
« Les Touaregs sont prêts à mourir pour la libération de l’Azawad, mais les soldats maliens ne sont pas prêts au même sacrifice pour défendre le Nord-Mali ». C’est ce qu’affirme Moussa Ag Assarid, porte-parole du MNLA à Paris.
Le ralliement au MNLA du chef d’état-major adjoint de l’armée malienne, le colonel-major El Hadj Ag Gamou, un Touareg qui a changé de camp le 31 mars, lui donne raison.
« J’en appelle à l’ensemble des Azawadiens à rejoindre et renforcer le MNLA dans sa lutte pour l’indépendance, car il reste aujourd’hui la seule organisation capable de faire sortir notre peuple du gouffre dans lequel l’a entretenu le Mali depuis plus de 50 ans. Nous dénonçons la mauvaise gestion et la politique de l’autruche de l’Etat malien dans l’Azawad, et nous déclarons à tous notre démission de toutes ses instances. »
A Bamako, cette défection spectaculaire du seul officier de haut rang touareg n’a pas paru très surprenante : « Avant d’être Maliens, les Touaregs sont d’abord des Touaregs, solidaires entre eux et loyaux à leur communauté », affirme un diplomate africain à Bamako.

Entre 1,5 et 3 millions de Touaregs dans tout le Sahel

Difficile de dire combien les Touaregs sont au Nord-Mali, les chiffres émanant de diverses sources ne concordant pas. Ils seraient entre 1,5 et 3 millions dans tout le Sahel… Ils pourraient être beaucoup plus : jusqu’à 3 millions en Algérie, 1,5 million au Nord-Mali, 1 million en Libye et 200.000 au Burkina Faso, assure-t-on dans certaines ambassades.
Quoi qu’il en soit, seules quelques localités du Nord-Mali sont majoritairement peuplées de Touaregs, comme Kidal et Tessalit. A Gao et Tombouctou, ils ne représentent qu’une minorité.
Les ethnies songhaï et peules sont plus nombreuses, et les civils n’ont pas fui ces derniers jours, loin s’en faut. A Gao et Tombouctou, seule l’armée serait partie en débandade, face à l’avancée du MNLA, qui devrait stopper là sa progression. Pris de panique, des jeunes de Mopti auraient même demandé à l’armée de leur passer des armes pour qu’ils puissent défendre la ville, avant que les militaires ne décampent.
La troupe est démotivée depuis longtemps, face à la faiblesse de ses moyens, la corruption des gradés, la désorganisation des services logistiques, sans parler des dangers encourus dans le Nord ou de la politique louvoyante poursuivie ces dernières années face à Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi).
Depuis 2003, ce groupe terroriste panafricain qui recrute des jeunes en Mauritanie, en Algérie, mais aussi au Mali et dans toute la sous-région, a fait du Nord-Mali un territoire où il règne en maître. Kidal, avant de tomber aux mains des rebelles et de Ansar Dine, était déjà considéré comme une zone de non droit et une place forte d’Aqmi.
L’armée malienne a vécu de nombreuses humiliations face à Aqmi, qui n’a été véritablement combattu que par l’armée mauritanienne. Cette dernière a pratiqué des incursions en territoire malien, au nom d’un droit de poursuite de convois suspects. Un droit de poursuite qui n’a jamais été réciproque, l’armée malienne n’ayant jamais poursuivi aucun terroriste en territoire mauritanien.
La donne est complexe dans le désert : les rebelles touaregs du MLNA disent ne pas poursuivre les mêmes objectifs qu’Aqmi. Ils ne se battent pas pour une République islamique de l’Azawad, mais pour la création d’un Etat laïc. Ils démentent avoir passé une alliance quelconque avec Aqmi, qui se serait tout de même battu à leurs côtés, de même qu’un autre groupuscule, Ansar Dine (« les défenseurs de la religion » en arabe). Ce mouvement armé qui préconise la sharia a été fondé par un ancien chef rebelled, Iyad Ag Ghali. Un homme qu’Amadou Toumani Touré, le président destitué, avait commis l’erreur de nommer consul en Arabie Saoudite...

Le MNLA dispose d’armes lourdes

Pour compliquer le tout, des mercenaires mauritaniens et des membres de Boko Haram, une secte islamiste du Nigeria seraient venus renforcer Aqmi et le MNLA, tandis qu’une dissidence d’Aqmi est apparue ces derniers jours, sous le nom de Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Dirigée par des Maliens et des Mauritaniens, cette mouvance revendique sa participation à l’offensive et contrôle l’un des deux camps militaires de Gao.
Le MNLA dispose d’armes lourdes depuis le retour des ex-rebelles touaregs enrôlés par Kadhafi dans l’armée libyenne. Il pourrait très bien avoir passé une alliance tactique avec Aqmi, qui dispose aussi d’un petit arsenal, mais aussi et surtout de ressources plus durables que celles de la rébellion. Aqmi prélève en effet un droit de passage sur les cargaisons de drogue qui viennent par la route africaine d’Amérique latine, via le Mali, la Libye pour ensuite rejoindre l’Europe.
Le groupe terroriste touche aussi – dans une moindre mesure, « à hauteur de 30 % seulement de ses revenus substantiels, surtout tirés du trafic de drogue » selon une source diplomatique - des rançons payées cash en millions d’euros. Une somme faramineuse de 100 millions d’euros a notamment été demandée pour la libération de quatre otages français employés d’Areva, enlevés en septembre 2010 au Niger.
Des tractations sont toujours en cours. Aujourd’hui, douze otages sont entre les mains d’Aqmi, dont six Français. Ce qui rend une intervention de la France d’autant moins plausible au Mali qu’il n’y a pas d’accord de défense avec ce pays, et que le calendrier électoral français ne s’y prête pas.
Du côté américain, des forces spéciales sont bien présentes, à Tombouctou notamment, mais pour des programmes d’instruction dans la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélienne. Certains se demandent si les Etats-Unis pourraient intervenir, mais pas question pour Washington de le faire hors mandat des Nations unies, et plus du tout en Afrique depuis la cuisante débâcle de Restore Hope, une opération militaire lancée tambour battant en 1993 en Somalie, où elle avait échoué.
Seul geste fait par les Américains pour l’instant : des vivres ont été larguées par un de leurs avions militaires sur la piste d’atterrissage de la base de Tessalit, avant la chute de la ville.
Qu’attendre de l’Ecomog, les Casques blancs de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), jadis intervenus dans les guerres civiles du Libéria et de Sierra Leone ?
A priori, pas grand chose. Alassane Ouattara, chef de l’Etat ivoirien et président en exercice de la Cédéao, a certes demandé à ce que 2.000 hommes soient mis « en alerte » en vue d’une intervention pour restaurer l’ordre constitutionnel – une mission qui s’est beaucoup transformée au cours du week-end, et qui va désormais consister à reprendre le Nord du Mali aux rebelles et aux islamistes. Une autre paire de manches...
L’Ecomog a perdu le 1er avril toute raison d’intervenir ailleurs qu’au Nord-Mali : Amadou Sanogo, le chef de la junte au pouvoir à Bamako, a accepté de rétablir la Constitution et les institutions et promis d’organiser des élections – sans donner de date et sans dire s’il allait participer ou pas. L’essentiel, à court terme, était d’éviter l’étranglement économique du pays, dont menaçait la Cédéao. Au Mali, où la réforme de l’armée est devenue une priorité nationale en pleine guerre civile, c’est une très longue crise qui s’installe.
Sabine Cessou slateafrique.com

MALI/BURKINA FASO - 
Article publié le : dimanche 15 avril 2012 - Dernière modification le : dimanche 15 avril 2012

Mali : reprise des discussions sur la transition politique à Ouagadougou

La délégation malienne en réunion, sous la présidence du médiateur burkinabè, le chef de l’Etat Blaise Compaoré, pour fixer la feuille de route de la transition, à Ouagadougou, le 14 avril 2012.
La délégation malienne en réunion, sous la présidence du médiateur burkinabè, le chef de l’Etat Blaise Compaoré, pour fixer la feuille de route de la transition, à Ouagadougou, le 14 avril 2012.
AHMED OUOBA / AFP

Par RFI
Les discussions sur l'avenir du Mali reprennent ce dimanche 15 avril à Ouagadougou. La classe politique malienne rencontre les militaires responsables du coup d'Etat du 22 mars, sous l'égide du président burkinabè. L'objectif est de fixer la feuille de route de la transition.  Les débats ont duré huit heures hier, aucun accord n'a été trouvé. Mais les islamistes d'Ansar Dine acceptent l'idée de corridors humanitaires dans le Nord, sous certaines conditions. 


NOTRE DOSSIER SPÉCIAL MALI
Le président de l’association régionale de Kidal affirme être en contact avec le groupe Ansar Dine car c’est le seul groupe qui contrôlerait en réalité le Nord. Et selon Homeny Maiga, le groupe islamiste serait même prêt à sécuriser le corridor humanitaire mais à une seule condition : que l’aide humanitaire ne provienne ni de la France, ni des Etats-Unis d’Amérique. Uniquement les dons provenant des Maliens pourront être acheminés vers le Nord pour les populations.

Homeny B. Maiga
Président de l'Assemblée régionale de Kidal
L'aide, en nourriture, médicaments et eau essentiellement, peut passer, à condition qu'elle soit 100% malienne, et acheminée par des personnes connues du mouvement.
 
15/04/2012 par David Thomson

La restauration de la normalité dans le nord du Mali était également au cœur des échanges. «En dénonçant son retard à intervenir au Mali, nous sommes tous d’accord que la Cédéao intervienne aux côtés des troupes maliennes pour régler le problème du Nord », affirme Tieman Coulibaly, vice-président du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la république.
Quant au colonel Sinko Coulibaly, représentant de l’ex-junte, il s’est dit totalement satisfait des échanges, et révèle que les discussions ont permis de savoir qu’il y avait beaucoup de points positifs dans l’accord-cadre, mais qu’il y a aussi quelques corrections à apporter sur certains points.

Huit heures de conclave
Reportage
 
15/04/2012 par David Thomson

Ni le profil ni le nom du futur Premier ministre n’ont été cités. « Ce qui est important pour le Mali, ce sont les institutions, leur mission et leur durée. Une fois cela défini, le profil du futur Premier ministre se dessinera automatiquement», selon Soumailla Cissé de l’UPR, Union pour la république et la démocratie.
A Bamako, les Maliens suivent les pourparlers à Ouagadougou. Certains le font avec grand intérêt, d'autres en sont complètement détachés, comme en témoigne le reportage de notre envoyé spécial sur place.

Réactions, entre optimisme et scepticisme
 
Reportage dans les rues de Bamako
15/04/2012
par Guillaume Thibault
 
 

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Le mouvement islamiste Ansar Dine annonce la libération de 160 militaires. Ils avaient été fait prisonniers lors des combats dans le Nord, qui ont débuté au mois de janvier dernier.

samedi 14 avril 2012


Ce qui se passe aujourd'hui au Mali doit interpeller tout Amazigh et tout démocrate de par le monde.

La nuit coloniale a tracé les frontières actuelles, brisant et enfermant des peuples sous des jougs d'un autre âge.
Les Touaregs de l'Azawad, sous la bannière du MNLA, viennent à peine de libérer leur territoire, que certaines "officines" s'agitent déjà :
  •   faisant feu de toutes pièces, par média interposés, sur la prétendue "invasion par des groupes islamistes cherchant à appliquer la charria sur le territoire Malien"
  • demandant au Conseil de sécurité de se saisir de la situation;
  • organisant des réunions des chefs d'états de la CDEAO dont les chefs d'états-majors se concertent déjà en vue d'une intervention...
Nous devons nous mobiliser aux cotés des Berbères Touaregs qui luttent depuis des années pour la reconnaissance de leur territoire, interpeller hommes politiques, chefs d'états, journalistes, ONG, Associations, Organisations Internationales...etc.
Pour que Justice soit rendu au peuple Berbère Touareg
Pour qu'aucune manipulation ne soit permise en permettant une intervention étrangère sous prétexte de mettre au pas l'avancée de islamistes alors que le but réel serait de briser la révolte Touarègue
Pour soutenir le peuple Berbère Touarègue à travers son organisation MNLA et faire barrage aux mercenaires de "Ansar Dine".
http://www.amazighworld.org//news/index_show.php?id=2885


Auteur: Saadi
Date : 2012-04-14 22:49:00