dimanche 13 novembre 2011

Et si l'Afrique avait besoin d'une autre diaspora?

Par Aïr-Info Journal, dimanche 13 novembre 2011, 20:34

Le mot diaspora désignait dans l'antiquité la dispersion des Juifs (sans territoire). Aujourd'hui il a évolué et élargi à d'autres peuples. Mais le mot "diaspora africaine" désigne essentiellement les populations africaines déportées comme esclaves du 16ème au 19ème siècle. Pour les populations africaines vivant hors du continent et résultant des récentes migrations, je préfère la terminologie : "Population d'origine africaine". "les africains de la diaspora" étant inapproprié, puisque le mot "diaspora" n'est pas synonyme de "l'étranger", encore moins "d'outre-mer". Selon un critère de regroupement par classe sociale, on peut diviser ces populations en 3 catégories : il y a le migrant traditionnel qui naturellement occupe le bas de l'échelle sociale dans les pays de destination. C'est malheureusement la très grande majorité des migrants africains, environ 90%. Il y a les cadres, les entrepreneurs, les professions libérales et les politiciens qui sont environ 9% et le restant 1% composé de personnes fortunées qui vivent dans des quartiers huppés ; ils ne travaillent pas et pour la plupart, ils n'ont jamais travaillé, parce qu'ils sont les frères, sœurs, cousins, cousines, amantes, amants des politiciens et des fonctionnaires africains et vivent grâce à un système généralisé de corruption et de détournements de biens publiques qui gangrène leurs pays d'origine. Lorsque des opérations de lutte contre la corruption les prive de leurs rentes, ils se découvrent alors les plus virulents opposants au système. Dans certains pays, ils vont jusqu'à financer des rebellions armées pour reprendre le pouvoir perdu.
Toutes les 3 catégories ont quelque chose en commun, ils souffrent tous de ce que j'appelle le "Syndrome du Ghetto" : chacun dans son coin croit qu'il est le meilleur du monde. Même si dans leur pays d'accueil ils n'ont jamais démontré de vanter la moindre compétence dans un domaine spécifique, pour eux, le seul fait d'habiter sans participer à la vie publique de Paris, Washington ou Londres devrait être suffisant pour être vu comme l'Expert pouvant résoudre tous les problèmes du continent africain liés à l'économie, la finance, la politique, le juridique, la technique etc... Ils savent tout, sur tous les sujets. Aux multiples rencontres hebdomadaires ils parlent de funérailles, anniversaires, mariages, remariage, baptême des enfants etc... avec des conséquents déplacements intercontinentaux, jamais de la création de richesses, ils ne parlent jamais de ce qui sert à l'Afrique. Ils vivent en circuit fermé de la médiocrité, avec des comportements tout aussi achroniques. Aux USA, 95% des enfants asiatiques vont à l'université, contre 12% des enfants Africains qui sont pour la plupart destinés à la prison parce que l'irresponsabilité des parents aidant, ils s'installent dans une délinquance qui est tôt ou tard exportée vers les pays d'origine des parents, salissant au passage l'image de ces pays.
C'est dans ce contexte que de plus en plus en Afrique, on fait le choix de faire participer les ressortissants de chaque pays résidants à l'étranger à l'effort de développement sans au préalable se préoccuper de la qualité et de l'opportunité des contributions. C'est comme si on signifiait que l'astrophysicien Modibo Diarra ne pouvait être utile qu'à son pays d'origine le Mali.
Malheureusement, c'est la logique du laxisme qui caractérise les gouvernements nationaux et ce, jusqu'au niveau de l'Union Africaine affronter ce sujet de grande importance pour le continent. Lors du Sommet des Chefs d'Etat Africains à Lomé en 2000, la déclaration finale avait prévu d'organiser une Conférence regroupant 500 intellectuels de l'Afrique et de la diaspora pour réfléchir au " rôle des intellectuels, artistes et hommes de culture dans la construction de l'Afrique ". C'est quoi un intellectuel? Ce choix est sur la base des diplômes ou des publications ? Si c'est sur la base des diplômes, à partir de quel niveau commence-t-on ? Bac +2, +4, +10 ? Et si c'est sur la base des publications, combien de livres faut-il avoir publié ? et sur quels thèmes ?
C'est ainsi que les 7-9 Octobre 2004 sous le patronage du président de la Commission de l'Union africaine (UA), Alpha Omar Konaré et du Président Sénégalais A. Wade, avait lieu cette première Conférence dites "des intellectuels d'Afrique et de la diaspora" avec pour thème : "L'Afrique au 21ème siècle : Intégration et renaissance". Comme on pouvait le prévoir, la montagne a accouché d'une souris. Que pouvait-on attendre de 500 personnes, ne parlant pas la même langue, sous influence culturelle des plus éparpillées, sans un cahier de charge précis ? Une navigation à vue. Ne fallait-il pas d'abord organiser ces Africains?
Un mois après, c'est l'Angola qui prenait le flambeau en organisant du 8 au 10 novembre 2004 à Luanda, sur l'initiative du gouvernement angolais, la première rencontre depuis l'indépendance (le 11 novembre 1975), des cadres Angolais de l'étranger, avec 263 professionnels formés et résidant à l'étranger et 253 professionnels formés en Angola et résidant à l'étranger. Dans le communiqué final, il était question de trouver comment faire participer les Angolais de l'étranger en fonction des secteurs et des domaines où leur contribution serait le plus efficace.
Deux mois plus tard, c'était au tour du Kenya de récidiver avec la "Rencontre africaine sur la fuite des cerveaux" le 19/12/2004 à Nairobi réunissant 250 intellectuels africains venus d'Afrique, Europe et Amérique du Nord, sous le haut patronage du ministre kenyan du Plan et du Développement national, Anyang Nyongo.
Et depuis lors, c'est chaque pays africain qui est entré dans la dance avec des petites variantes ici et là. Mais les erreurs que tous commettent sont de 2 sortes :
1- il est utopique de croire des Africains qui sont souvent victimes de racisme et d'exclusion en Occident, pourront faire des miracles en occupant des postes de responsabilité en Afrique qu'ils n'ont jamais eu la chance d'occuper auparavant dans leur pays de résidence.
2- le taux de chômage des populations d'origine africaine dans les principaux pays occidentaux est souvent le plus élevé pouvant arriver au double de la moyenne nationale. Faire croire à ces populations qu'elles peuvent trouver du travail dans leurs pays alors que le chômage reste encore le plus grand problème non résolu du continent est une faute politique qui peut avoir des conséquences dramatiques sur la vie des personnes qui retournent dans leurs pays.
QUE FAUT-IL FAIRE ?
AU NIVEAU NATIONAL DE CHAQUE PAYS :
1- Mobiliser les citoyens qui habitent à l'étranger pour qu'ils retournent au bercail mais en insistant sur le fait qu'ils doivent venir créer leur propre travail, qu'ils auront une facilité dans les démarches administratives pour créer leur propre entreprise.
2- Eduquer ses citoyens à s'impliquer d'avantage dans la vie politique, administrative et politique de leurs pays d'accueils afin qu'ils murissent de l'expérience qui pourra ensuite être utile en Afrique
3- Entraide de la communauté pour les ressortissants les plus démunis, comme éducation à l'humanisme, car il est impensable qu'un Malien vivant à Paris qui a été indifférent au sort des Maliens les plus démunis de sa ville, prétende par la suite de s'occuper du destin des Maliens du Mali
SUR LE PLAN CONTINENTAL, L'UNION AFRICAINE DEVRAIT :
Recenser toutes les populations d'origine africaine qui ont excellé dans n'importe quel domaine dans le monde et les copter pour qu'elles contribuent à la mise en œuvre d'un cahier de charge pour un vrai développement panafricain. Tous les inventeurs d'origine africaine doivent être impliqués dans les débats pour l'industrialisation. La médiocrité sert d'exemple dans beaucoup de pays africains, il faut marquer une rupture et offrir à la population des modèles d'excellence, des références incontestables. A titre d'exemple :
1- Dans le domaine du cinéma, est-il imaginable de faire une rencontre africaine sans réussir par tous les moyens de convaincre Charlize Theron qui vit à Hollywood, de faire partie de l'équipe de réflexion ? Charlize Theron est la première actrice africaine (Sud-Africaine) qui a remporte l'Oscar de la Meilleure Actrice pour son interprétation dans « Monster » en 2004; cette même année, elle a signé un contrat avec John Galliano pour prêter son image aux publicités du parfum J'Adore de Christian Dior. A ce jour, elle est l'ambassadrice des parfums Dior. Depuis lors, elle gagne pour chaque film comme actrice, 10.000.000 $.
2- Peut-on faire une rencontre africaine pour parler du système financier sans inviter autour de la table les Nigérians de Londres qui en 2007, grâce à leur ténacité ont permis à 2 banques nigérianes de s'installer dans la capitale britannique et surtout ont permis à 3 autres : Guaranty Trust Bank, Access Bank et United Bank for Africa de réussir l'exploit de mobiliser en quelques mois, 1 milliard 300 millions de dollars US à la London Stock Exchange (LSE), la Bourse des valeurs de Londres, de l'argent frais pour l'économie nigériane, sans passer par les humiliations et les tracasseries du FMI ou de la Banque Mondiale ? Ces valeureux Africains faisaient-ils partie du casting de la dite "diaspora africaine" invitée par l'Union Africaine à Dakar ou à Durban?
Voici l'exemple suivi par 2 pays l'Inde et la chine qui émergent grâce aussi à ses enfants d'ailleurs :
L'INDE
L'inde a pris son envol en s'appuyant sur ses ressortissants qui avaient déjà réussi à émerger individuellement partout dans le monde. Elle a ainsi pu réunir ses ressortissants autour de la GOPIO (Global Organisation of People of Indian Origin), avec ses 22 millions d'inscrits dans 125 pays. Les représentants se rencontrent une fois par an dans l'un des 125 pays et élisent leur président et le Sécretaire. La rencontre a pour thème : partager les expériences positives de la communauté pour permettre une plus grande création de la richesse et comment faire profiter le pays, l'Inde de tous leurs acquis hors du pays. Elle aide les Indiens de l'étranger les plus démunis. Dans cette organisation, on trouve des illustres noms comme Lakshmi Mittal qui vit à Londres, et classé 5ème fortune du monde en 2010 avec 28,7 milliards de dollars US. L'histoire retiendra qu'en février 2006 toute l'Union Européenne s'était opposée à l'Offre Publique d'Achat (OPA) lancée par Monsieur Mittal sur la société sidérurgique française Arcelor, c'était pour l'Europe insultant qu'un fils des colonies mette la main sur un des fleurons de son industrie. Monsieur Mittal a attendu que le président Français Chirac aille en Inde pour signer pour 3 milliards de dollars US de contrats entre autre, de livraison de 43 avions Airbus à la compagnie nationale Indian Airlines et le partenariat pour la construction en Inde de satellites, pour le précéder et expliquer à la presse et sur les principales chaines de télévisions indiennes que le refus européen était motivé par du racisme parce qu'il était Indien tout en expliquant l'inutilité de collaborer avec des gens qui en eux-mêmes sont xénophobes et ne vous voient que comme de "colonisés" qui ne doivent jamais les dépasser. C'est ainsi que sous la pression populaire indienne, pour prouver le contraire, Monsieur Chirac dut céder et aujourd'hui grâce à son groupe Arcelor-Mittal, M. Mittal est devenu le premier sidérurgiste mondiale. Comme quoi il n'y a que les populations d'origine africaine que vous pouvez impunément appeler des "racailles" et avoir le mois suivant un bain de foules en Afrique, avec autant de tapis rouges que les officiels déroulent à votre passage.
LA CHINE
En Chine, tout le monde parle aujourd'hui du succès de la Chine dans presque tous les domaines, mais on oublie très vite qu'elle s'est appuyée sur sa population qui avait murie de l'expérience d'excellence en Occident pour démarrer son développement, de la bombe atomique chinoise aux missiles balistiques.
Deng Jiaxian (1924-1986). PhD à seulement 26 ans en Physique nucléaire à l'Université de Purdue, dans l'Etat de l’Indiana aux USA est le père de la bombe atomique chinoise. Lorsqu'en 1958 les Soviétiques rompent avec la Chine, celui qu'on appelait "l'enfant-savant" prend la tête d'une équipe de 28 physiciens Chinois. Objectif : doter la Chine de la Bombe atomique. Et en 1964, il offre à la Chine sa bombe atomique et alors que les américains avait mis 7 ans, il met 2 ans et 6 mois pour doter la Chine de sa première bombe à hydrogène. Deng Jiaxian se sacrifie 2 fois pour son pays, la première fois c'est de s'isoler de son épouse pendant 10 ans en s'enfermant dans son laboratoire pour trouver ces 2 bombes et le deuxième sacrifice qui lui coutera la vie, c'est lorsqu'à cause d'un essai raté, les fragments radioactifs non explosés tombent sur le sol. Pour éviter la contamination des terres, il va le prendre lui-même, en sachant bien qu'il en mourra.
La Chine a su tirer profit des apports de ses fils d'ailleurs dont l'Afrique pourrait s'inspirer :
- Yang Zhenning, premier Prix Nobel Chinois, il le gagne en 1957 en Physique à l'âge de 35 ans. Il le partage avec un autre Chinois-Américain comme lui, du nom de Li Zhengdao (Tsung-Dao Lee).
- Wu Rukang, PhD à la Washington University à Saint Louis en 1947, expert en Anatomie
- Huang Weilu Createur de Solide Missiles Stratégiques, PhD à la Imperial College Londres 1947
- Wang Xuan, créateur de la photocomposition numérique, mort le 13/2/2006 à l'âge de 70 ans.
- Zhang Xiangtong père de la Neurophisiologie chinoise, PhD à la Yale University en 1935
- Chen Nengkuan père de la métallurgie chinoise, PhD à la Yale University en 1950
- Qian Xuesen, père du premier Missile et de l'industrie aéronautique. Diplômé de la MIT (Massachusetts Institute of Technology), et 2 PhD en Aérospaciale et en Mathématique en 1939 à la California Institute of Technology aux USA. Il travaille ensuite aux Etats-Unis avant d'être copté par la Chine. Etc... etc...
CONCLUSION :
L'Afrique doit faire la chasse à ses meilleurs talents où qu'ils se trouvent. Cela permettra d'éviter d'importer la médiocrité fut-elle de ses propres fils. C'est le prix à payer pour rivaliser avec le monde. L'Afrique doit enseigner à ses fils et filles d'Afrique et hors du continent que chacun doit exceller dans ce qu'il fait, et là où il se trouve et seulement à cette condition il pourra être utile à son pays, à son continent.
Jean-Paul Pougala
La famille de Abta Hamedi vient de rendre public un communiqué de presse :
Nous, membres de la famille, amis et connaissances de Abta Hamedi avons l’honneur de porter à votre connaissance ce qui suit :
Depuis le 15 juin 2011, notre fils, frère et ami Abta Hamedi est incarcéré à la prison civile de Kollo suite à l’affaire dite de trafic d’armes. Aujourd’hui, cela fait six mois qu’il s’était lui-même rendu aux autorités du Niger pour s’expliquer sur ce qui venait de passer. Ceci montre à quel point notre fils, frère et ami Abta Hamedi est respectueux de la justice de son pays et qu’il se reproche rien. S’il avait un quelconque problème avec les autorités, il se serait enfui comme les autres qui étaient les vrais coupables.
Si Abta s’était de lui-même rendu aux autorités, c’est pour montrer toute sa bonne foi. Il l’a fait alors que ceux qui l’ont poussé dans cette affaire sont aujourd’hui nommés conseillers spéciaux du gouvernement. Pourquoi cette injustice à double vitesse ? Aujourd’hui, c’est notre fils, frère et ami Abta Hamedi qui seul à être privé de sa liberté alors que les autres sont libres de leurs gestes. C’est quoi cette justice qui condamne celui qui s’est rendu et grandit par des nominations ceux qui ont fui après avoir posé l’acte ?
Pour cela, Nous appelons tous les Nigériens épris de paix et de justice de nous aider à comprendre le cas Abta Hamedi qui purge une peine collective alors que ceux qui l’ont poussé dorment en paix à Niamey.
Il faut, si le Niger est un état de droit et que sa constitution stipule que tous les Nigériens sont égaux devant la loi, qu’il y ait justice pour Abta Hamedi.
Pour cela, nous, membres de la famille, amis et connaissances de Abta Hamedi appelons à l’arbitrage de SEM Issoufou Mahamadou dans cette affaire de rupture d’égalité devant la justice.
Nous, membres de la famille, amis et connaissances de Abta Hamedi, disons que c’est un père de famille qui passe ses jours et ses nuits en prison alors que l’affaire dans laquelle il est privé de liberté implique plusieurs personnes.
Nous, membres de la famille, amis et connaissances de Abta Hamedi , demandons à tous les Nigériens épris de justice, de nous aider pour que justice soit faite pour Abta Hamedi.

Vive le Président de la République
Vive le Niger
Je vous remercie

Signé : la famille de Abta Hamedi

Huit véhicules 4X4 volés à la Libye immobilisés à la Gendarmerie d'Agadez sur instructions de BGP, société chinoise travaillant en Libye :
Depuis bientôt une semaine, huit véhicules 4x4 conduits par des jeunes touaregs revenus de la Libye, sont immobilisés à Agadez sur demande des chinois qui seraient leurs légitimes propriétaires. Ils auraient communiqué par interpol les coordonnées de tous leurs véhicules volés et acheminés au Niger, au Mali et au Tchad.
Ceux qui les ont conduit jusqu'à Agadez jurent qu'ils les ont eus légalement en Libye. Ce que démentent les autorités ayant été contactées par les vrais propriétaires. La polémique enfle à Agadez entre les autorités et les jeunes qui ne comprennent pas qu'on laisse circuler d'autres véhicules venus de la Libye mais pas les leurs.
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Libye : 3 morts dans des affrontements entre deux milices armées

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Des affrontements entre milices armées dans la région d'Al-Maya, à 27 km à l'ouest de Tripoli (Libye), ont fait trois morts, a indiqué samedi un responsable local. Des tirs sporadiques se sont poursuivis durant toute la journée de samedi, selon des journalistes.Les trois combattants, membres de brigades armées de la ville de Zawiyah, ont été tués par des membres d'une faction armée de la région voisine de Werchefana.
Selon un responsable local, les heurts ont éclaté après que des membres de la tribu des Werchefana ont installé jeudi des barrages sur la route de Zawiyah, empêchant des habitants de la ville de passer et arrêtant une quinzaine d'entre eux. Les nouveaux dirigeants du pays se sont fixé comme premier objectif de désarmer le pays et d'intégrer les factions armées ayant combattu l'ancien régime dans une armée nationale qui n'a pas été encore mise en place.

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MALI / LIBYE - 
Article publié le : dimanche 13 novembre 2011 - Dernière modification le : dimanche 13 novembre 2011

Mali: la délicate mission de désarmement des populations touaregs

Une caravane de Touaregs, au Mali.
Une caravane de Touaregs, au Mali.
Stuart Redler

Par RFI
Pendant et après les combats survenus en Libye, plusieurs centaines de Touaregs engagés depuis des lustres dans l'armée de Kadhafi, sont revenus dans leur pays d'origine, le Mali, dans la zone désertique. Ils sont revenus avec des armes pour bagage. Pour que la situation sécuritaire dans le Nord du Mali ne se dégrade pas, un groupe d'élus de la région part sur le terrain, à compter de dimanche 13 novembre, à la rencontre de ces groupes armés.

Avec notre correspondant à Bamako,
La mission « d’écoute » et « d’apaisement » se rendra d’abord dans la localité de Takalotte, situé à une vingtaine de kilomètres de Kidal. Là, sur un site, sont cantonnés quelques centaines de Touaregs armés, revenus de Libye. Ils adhèrent tous au processus de paix, et ils seraient même prêts à être désarmés à certaines conditions.
Ensuite les élus, essentiellement des députés des régions du Nord, prendront la direction du grand désert, pour une mission plus ardue. Il s’agira de rencontrer d’autre groupes de Touaregs armés, mais qui ne se sont pas forcément dans une logique de paix : que veulent-ils ? Quelles sont leurs intentions ? Ont-ils des revendications ?
La délégation attendent des réponses. En retour, les députés devraient insister sur la nécessité de préserver à tout prix la paix dans cette partie du territoire national. Sur ce dossier du retour des combattants de Libye, le gouvernement malien semble manier le bâton et la carotte. Il encourage les missions de paix, mais au même moment, il affirme que son autre préoccupation est d’assurer la sécurité des biens et des personnes dans le Nord. Et c’est dans ce cadre que des troupes d’élites de l’armée malienne viennent d’arriver dans les localités de Gao et de Menaka.
TAGS: LIBYE - MALI
FICHE PAYS :
Mali:des élus du Nord en mission de paix auprès de Touaregs rentrés de Libye 


    
13/11/11 11:54
Mali

       Bamako - Une délégation d'élus du nord du Mali entame dimanche une mission "d'écoute" et "d'apaisement" dans le nord du pays auprès des Touareg revenus au Mali après avoir combattu en Libye aux côtés des troupes de Mouammar Kadhafi, a appris l'AFP de sources concordantes.

       "Une délégation composée d'élus du nord du Mali quitte dimanche Kidal (nord-est) pour se rendre auprès de Touareg maliens armés revenus de Libye", a déclaré à l'AFP une source au gouvernorat de Kidal, chef-lieu de la région éponyme, près de la frontière avec l'Algérie.

       Selon un document officiel consulté par l'AFP, la délégation se rendra sur un cantonnement de Touaregs armés revenus de Libye et qui acceptent le processus de paix dans le Nord du Mali, une région confrontée à des rébellions touareg.

       Ces élus, dont l'identité n'a pas été précisée, iront ensuite à la rencontre d'autres Touareg armés qui une fois de retour de Libye ont refusé de se cantonner, préférant rejoindre les montagnes du désert, en signe de colère, selon des sources concordantes.

       "Nous allons les écouter, les calmer et tout faire pour éviter une dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain", a affirmé à l'AFP un membre de la délégation, sans préciser la durée de la mission.

        Un renfort en hommes et en matériels de l'armée malienne est par ailleurs arrivé samedi dans le nord du Mali, officiellement pour "assurer la sécurité" des
populations, a-t-on appris de source militaire.

        Communauté nomade d'environ 1,5 million de personnes, les Touareg, membres de diverses tribus, sont répartis entre le Niger, le Mali, l'Algérie, la Libye, le Burkina Faso, et des rébellions ont touché le Mali et le Niger dans les années 1990 et au début des années 2000, avec une résurgence de 2006 à 2009

« Les Touaregs subissent un véritable génocide culturel » - Ploufragan

vendredi 11 novembre 2011

Une vingtaine de convalescents a suivi le diaporama consacré à l'Afrique, présenté mercredi à la maison de suites de soins des Châtelets par Anne Richard. L'occasion de poser un autre regard sur un continent où « les vraies valeurs que sont la solidarité, le partage, l'accueil, le sourire, ont encore un sens. Elles ont tendance à disparaître en Europe ».
Trois questions à...
Quel est le rôle de votre association ?
Nous voulons apporter notre soutien sous différentes formes aux Africains, notamment ceux d'Afrique occidentale (Sénégal, Niger...), agir pour la solidarité entre les peuples, les aider à se responsabiliser sans assistanat et dans le respect de leurs coutumes et traditions. Je crois davantage à l'efficacité des petites structures qu'aux organisations non gouvernementales (ONG).
Pourquoi défendez-vous la cause des Touaregs ?
Je baroude en Afrique depuis plus de vingt ans. J'aime ce peuple attachant, encore appelé hommes bleus du désert, d'origine berbère que j'ai rencontré pour la première fois en 1986. Ils sont environ deux millions au Niger et vivent dans un environnement hostile. La sécheresse et la désertification les ont poussés à se sédentariser. Ce n'est plus le peuple mythique d'autrefois et il subit aujourd'hui un véritable génocide culturel. Le Touareg est le seul peuple musulman au sein duquel les hommes portent le voile. La femme (Targuia) garde le visage découvert et est le pilier de la famille. Elle est très respectée et vénérée par son homme. Au Niger, l'un des pays les plus pauvres de l'Afrique, un enfant sur cinq meurt avant l'âge de 5 ans pour cause de malnutrition, diarrhée, paludisme... Le salaire moyen est de 60 € à 80 € par mois. Un instituteur perçoit 60 € par mois.
Quels sont vos prochains projets ?
Je souhaite faire connaître ce peuple et la vie quotidienne des Africains dans les établissements scolaires afin de montrer à nos enfants qu'ils ont la chance de vivre en Europe et d'aller à l'école ! Avec l'association Terre et soleil, j'aimerais organiser des soirées concert avec un groupe de musiciens touareg qui vivent en Bretagne.L'objectif étant de récolter des fonds pour améliorer les conditions de vie (achat de riz, mil, sucre...) de ces Africains.
Terre de soleil, 1, rue de la Cornille, 22 290 Plédran, tél. 02 96 56 26 94 97 ou 06 59 77 81 17. Mail : annerichard.afrique@gmail.com ou terre.soleil@laposte.net

samedi 12 novembre 2011

mise à jour 12/11/2011,

Le Niger offre l’asile à un fils Kadhafi

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Le président du Niger Mahamadou Issoufou l’a reconnu officiellement le 11 novembre à Pretoria, lors d’une visite de deux jours en Afrique du Sud: Saadi Kadhafi a obtenu l’asile politique dans son pays «pour des raisons humanitaires», rapporte le Guardian.
Agé de 38 ans, Saadi, l'un des fils du défunt colonel Kadhafi, avait fui la Libye et était entré au Niger au mois d’août après la chute de Tripoli, la capitale libyenne passée sous le contrôle des insurgés du Conseil National de Transition (CNT).
Tout comme d‘autres Libyens qui l’ont accompagné, Saadi a le statut de réfugié au Niger. Il est recherché par la justice de son pays pour de présumés crimes commis quand il était président de la Fédération libyenne de football. Le président Issoufou a tenu à donner certaines précision à propos de ces hôtes:
«Nous leur avons bien dit qu’ils ne pouvaient pas faire de politique ou mener des actions subversives.»
En revanche le chef de l’Etat nigérien a nié la présence du frère de Saadi Kadhafi, Seif Al Islam. Ce dernier, présenté comme l’héritier de l’ex-guide libyen, est recherché pour crimes contre l’humanité par la Cour Pénale Internationale (CPI) basée à La Haye. Introuvable, Seif Al Islam aurait fui à travers le désert.
Bien que le Niger soit un pays signataire de la CPI, le président Issoufou refuse de garantir une éventuelle extradition de Seif Al Islam.
«Nous ne pouvons pas dire où se trouve Seif Al Islam. S'il vient au Niger, nous donnerons alors la position du gouvernement nigérien.»
Reste que selon une source proche du président Issoufou cité par le Guardian, le Niger n’a pas l'intention de remettre Seif Al Islam au CNT à Tripoli.
«Nous sommes une démocratie et nous avons vu comment le colonel Kadhafi et son fils [Moutassim] ont été assassinés. Ce serait dangereux d’envoyer un membre de la famille là-bas.»
Le président Mahamoudou Issoufou avait dirigé avec son homologue sud-africain Jacob Zuma des négociations infructueuses au nom de l’Union africaine pour trouver une solution au conflit en Libye.
Lors de sa conférence de presse, le président du Niger a également exprimé sa préoccupation quant au sort de ses ressortissants en Libye dont certains sont suspectés d’être des mercenaires.
«Nous avons des travailleurs migrants encore en Libye. Nous somes très inquietspar leur situation. Nous avons expliqué à plusieurs reprises au CNT notre préoccupation quant à leur bien-être. Nous leur avons demandé de prendre soin d’eux, pas seulement des citoyens du Niger mais de toute la sous-région».
Lu sur The Guardian
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vendredi 11 novembre 2011

Des pro-Kadhafi impliqués dans un accrochage avec l'armée du Niger

Agence France-Presse 
10/11/2011 10h46 
NIAMEY, Niger - Les hommes armés impliqués dans un accrochage le 6 novembre avec l'armée nigérienne étaient surtout des Touareg maliens venus de Libye et en route pour leur pays après avoir combattu pour l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
«Ces éléments armés sont essentiellement des Touareg maliens pro-Kadhafi en provenance de Libye et qui tentent de regagner le Mali», a indiqué à l'AFP une source sécuritaire nigérienne.
Lors de cet accrochage survenu dans le nord du Niger, «il y a également eu 13 tués et 13 capturés dans les rangs de ces éléments», a-t-elle précisé sous couvert d'anonymat.
Un élu touareg d'Agadez, grande ville de la région, a aussi signalé «la présence d'ex-soldats libyens en fuite» parmi ces hommes armés.
«Nous pensons à d'ex-soldats libyens de Kadhafi qui veulent se réfugier au Mali avec des Maliens ayant combattu à leurs côtés», a confirmé un autre responsable touareg.
D'après lui, l'accrochage s'est produit près de la localité nigérienne d'Assamaka, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec l'Algérie et non loin du Mali.
Le ministère nigérien de la Défense a annoncé mardi qu'un militaire nigérien a été tué et quatre blessés dans cet accrochage survenu dans une région qui est un terrain d'action d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Sans préciser l'identité des hommes armés, l'armée nigérienne a dit avoir récupéré sur les lieux notamment des mitrailleuses, des roquettes RPG-7, des fusils d'assaut et des véhicules.
Aqmi organise attentats et rapts - essentiellement d'Occidentaux - dans la bande sahélo-saharienne et les gouvernements de la région redoutent que la mouvance jihadiste, qui dispose de bases au Mali, ne profite de la dissémination d'armes sorties de Libye à la faveur du récent conflit dans ce pays.
Quatre Français enlevés par Aqmi le 16 septembre 2010 à Arlit, site d'extraction d'uranium du groupe français Areva, sont toujours retenus en otages.



jeudi 10 novembre 2011

L'agitation touareg pointe au Sahel

2011-11-09
Alors que des milliers de combattants touaregs rentrent de Libye, l'inquiétude grandit sur la possibilité d'un nouveau conflit au Sahel.
Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott – 09/11/11
[AFP/Serge Daniel] Les anciens rebelles maliens réitèrent leur demande d'autonomie pour la région d'Azouad.
[AFP/Serge Daniel] Les anciens rebelles maliens réitèrent leur demande d'autonomie pour la région d'Azouad.
Les craintes d'une nouvelle rébellion touareg dans le nord du Mali resurgissent après la parution d'une série de rapports témoignant d'agitations parmi les anciens rebelles.
Les autorités s'inquiètent d'une alliance entre les combattants revenus de Libye, les terroristes et des groupes criminels au Sahel, et redoutent de voir les anciens rebelles touaregs s'aligner une nouvelle fois sur la ligne dure jadis prônée par Ibrahim Ag Bahanga, selon un rapport publié le 4 novembre par le quotidien malien Le Combat. Ag Bahanga est mort il y a deux mois dans des circonstances mystérieuses.
La nouvelle flambée autonomiste pour la région d'Azouad repose sur une alliance entre le Mouvement touareg du Mali, l'Alliance pour le changement et la démocratie, et le Mouvement national pour la libération d'Azouad, selon le porte-parole de la coalition, Ham Ag Sid Ahmed, cité par MaliWeb.
"Cette alliance a pour objectif de déclarer un Etat touareg dans le nord du Mali et de lancer des opérations militaires contre les forces régulières maliennes tant qu'elle n'aura pas obtenu l'autonomie", a récemment expliqué la radio mauritanienne Sahara Media. Cette région recouvre les provinces de Gao, Kidal et Tombouctou.
Par ailleurs, Sahara Media a fait savoir, le mardi 1er novembre, que des centaines de jeunes Touaregs avaient manifesté dans la ville de Menaka, dans la province de Gao, ainsi qu'à Kidal, pour demander l'indépendance d'Azouad. Ces manifestants portaient des banderoles appelant les mouvements armés d'Azouad à déclarer l'indépendance et à défendre ce qu'ils qualifiaient "d'Etat anticipé".
Cette manifestation avait été lancée après un rassemblement organisé par les leaders des mouvements d'Azouad, des sheikhs touaregs, des dignitaires et des députés des provinces du nord, a ajouté Sahara Media.
Abou Bakr al-Ansari, journaliste spécialisé dans les questions concernant le nord du Mali et le militantisme touareg, a expliqué à Magharebia que "après la mort de Kadhafi et l'effondrement de son régime, toutes les données ont changé et le retour à la mission essentielle de libération du peuple d'Azouad est devenue une mission pour l'ensemble des Touaregs du nord du Mali".
"Quant à la présence d'al-Qaida dans la région, je m'attends à des confrontations entre l'organisation et les Touaregs qui reviennent et qui ont formé le noyau dur de l'armée de libération du nord du Mali", a ajouté al-Ansari.
Asharq al-Awsat a également écrit sur cette nouvelle poussée autonomiste, citant un responsable du Mouvement national pour la libération touareg au Mali affirmant le 31 octobre que des milliers de combattants qui ont fui la Libye après la chute du régime de Kadhafi se préparent à déclarer un Etat dans le nord du Mali et à lancer des opérations militaires tant qu'ils n'auront pas obtenu l'autonomie.
Ce journal panarabe cite un responsable du Mouvement Azouad affirmant que les Touaregs ont donné au gouvernement malien jusqu'au 5 novembre. Ce responsable a également demandé au gouvernement algérien de se tenir à leurs côtés.
Les Mauritaniens qui vivent près de cette région ont fait part de leur inquiétude concernant un possible conflit entre les Touaregs et le gouvernement de Bamako, à un moment où le terrorisme et les activités criminelles se renforcent.
"Depuis plusieurs semaines maintenant, nous entendons des informations sur les intentions des Touaregs d'entrer en rébellion contre le gouvernement malien, et c'est précisément ce que nous craignons", a indiqué à Magharebia Abdallah Ould Ibrahim, un habitant de la ville frontalière de Bassiknou. "Cela aura un impact sur l'activité des marchés hebdomadaires dans les deux pays, ce qui entraînera inévitablement des pénuries d'approvisionnement dans les villages situés le long de la frontière mauritano-malienne."
Sidi Ould Abdallah, un habitant de Tombouctou, a expliqué pour sa part qu'une éventuelle révolte ne serait pas sans précédent. "Mais l'avenir de cette rébellion sera déterminé en fonction de la position qu'adopteront les tribus arabes dans la région, comme les Lebrabich et les Aoulad Aish, et d'autres", a-t-il dit.
"Jadis, le gouvernement malien utilisait les tribus arabes pour contrer la rébellion touareg", a-t-il ajouté. "Mais si les Arabes refusent de jouer une nouvelle fois ce rôle, ou s'ils décident de rejoindre les Touaregs, la région s'enflammera et sera le théâtre d'actes de vandalisme, de meurtres et de terrorisme."
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Libye : Les meurtriers de Kadhafi auraient reçu l’ordre de l’étranger

Feu Mouammar Kadhafi - © DR
(AfriSCOOP) — L’assassinat de guide libyen Mouammar Kadhafi le 20 octobre dernier serait commandité depuis l’étranger. C’est ce qu’a annoncé mercredi Mahmoud Jibril, ancien chef exécutif du Conseil national de transition (Cnt).
« J’aurais voulu que Kadhafi soit arrêté, il aurait ainsi pu révéler de nombreux secrets », a indiqué M.Jibril, cité par l’agence Mena.
M. Jibril qui était le Premier ministre de facto du Cnt libyenavant d’être remplacé par Abdel Rahim al-Kib, après la mort du colonel Kadhafi, affirme toutefois qu’il n’avait pas de preuves indiquant clairement qui avait ordonné l’exécution du guide de la Jamahiriya.
Exécution sommaire ? Bavure ? Conspiration occidentale ? Capturé vivant le 20 octobre par des rebelles près de son fief de Syrte, Mouammar Kadhafi est décédé peu après dans des circonstances qui demeurent confuses.
« Cela prouve que les soldats ont reçu l’ordre de le tuer », a indiqué M. Jibril qui pense que l’exécution de Kadhafi a pu être décidée par « un État, ou un président ou un dirigeant quelconque qui voulait Kadhafi mort, afin qu’il ne puisse révéler les nombreux secrets que lui seul détenait… ».
Les versions sur la mort de Mouammar Kadhafi divergent mais la famille du défunt soutient qu’il a été tué de sang-froid après avoir été arrêté et torturé, thèse alimentée par plusieurs vidéos, apparemment tournées quelques secondes avant sa mort.