mercredi 10 mars 2010

Spanish hostage in Africa freed


BBC News - 10/03/10
Spanish hostage in Africa freed
Wednesday 10 March 2010

Alicia Gamez was seized with two other Spaniards in November A Spanish woman kidnapped in West Africa last year has been freed, the Spanish government says.

Alicia Gamez, 39, was "safe and sound... [and] travelling to Barcelona with a family member," Spain’s deputy prime minister said.

There are unconfirmed reports that an Italian woman reportedly held by the same group has also been released.

Ms Gamez was seized in Mauritania last year and held by a militant group, al-Qaeda in the Islamic Maghreb, in Mali.

She and two male Spaniards - all aid workers - were snatched from a convoy by armed men on a road between the Mauritanian cities of Nouakchott and Nouadhibou on 29 November.

The two men are still being held.

Spain’s Deputy Prime Minister Maria Teresa Fernandez de la Vega said no ransom was paid for Ms Gamez. She said the release was the work of Spain’s diplomats and intelligence services.

"What is important now is that we continue to work with the same intensity to ensure that the others are freed," she added.

"When I spoke to her she said the other aid workers are well, they are in good health, logically they are nervous, with a great desire to be released as well and the hope to be freed shortly."

Ransom demands

Diplomatic sources also reported that an Italian woman, Philomene Kaboure, 39, was also freed. But later some doubt was cast on this claim.

Ms Kaboure and her husband, Sergio Cicala, 65, were seized last December in Mauritania and also taken to Mali by the militants.

A Frenchman seized in Mali in November and held by the same group was released last month after its demand that Mali release four prisoners was met.

The Mauritanian government reacted with outrage, saying giving in to the demands would encourage further kidnapping.

Spanish media reported recently that al-Qaeda in the Islamic Maghreb had demanded a ransom to release the hostages, and El Mundo newspaper alleged that the Spanish government was in the process of paying.

Eight dead in Niger attack


AFP - 09/03/10

Eight dead in Niger attack
Wednesday 10 March 2010

Five soldiers and three attackers were killed in a skirmish at a military post in western Niger, the country’s government said on Tuesday.

A Malian security source said members of Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) were behind the attack, which happened close to the Niger-Mali border between 6:00 and 8:00 am (0500 GMT and 0700 GMT) on Monday.

A spokesman for Niger’s government, Laouali Dandah, said in a statement read on state radio that so far five members of the country’s armed forces and three assailants were known to have died in the attack.

The attackers lost a vehicle in the incident, but burned an army vehicle and fled with another, said Dandah, who did not give details of any wounded.

An investigation has been launched to identify the attackers, who Dandah said had local accomplices and used military equipment.

"The area is rife with all kinds of human and arms traffickers which leads to widespread insecurity," he said.

The border between the two African neighbours is volatile, with clashes and kidnappings reported, and Touareg rebels and Islamic militants active in the area.

Seven soldiers and three civilians were killed in clashes near the border in early January, security officials said at the time.

In December, an armed group attacked six Saudi tourists who were in western Niger on a hunting trip in the desert, over the border from Mali, killing four of them.

Algérie – Mali : Vers la normalisation


B. Daou Le Républicain, 10/03/2010
Algérie – Mali : Vers la normalisation
mercredi 10 mars 2010


Une grande concertation s’organise entre pays de l’espace sahélo-saharien impliqués dans la lutte contre le terrorisme dont le Mali, l’Algérie, la Mauritanie, le Niger etc. Cette rencontre de discussions qui aura lieu le 16 mars prochain à Alger, est envisagée comme celle d’échanges enrichissants et verra la participation des ministres des Affaires étrangères des pays participants.

Il s’agira d’une réunion de concertation et de coordination des actions de lutte contre le terrorisme, apprend-on de notre confrère algérien « echoroukonline.com ». Selon le confrère, les pays voisins comme l’Algérie et le Mali, tout comme le Mali et la Mauritanie mettront cette réunion à profit pour se parler franchement et aplanir leurs différends nés de la libération par le Mali des salafistes.

C’est l’occasion du développement de leur stratégie de lutte contre le fléau commun. Il sera donc question de l’attaque d’Aqmi au Niger mais aussi de la situation au nord Mali, notamment Gao où certains ont pu parler d’enlèvement. Une information d’ailleurs démentie par le maire de Gao. On peut d’ores et déjà croire à une imminente normalisation entre Bamako et Alger.

L’Algérie et la Mauritanie ont rappelé leurs Ambassadeurs en poste à Bamako pour consultation, les 23 et 22 février suite à la libération par le Mali de quatre salafistes en échange de l’otage français d’Al-Qaïda, Pierre Camatte.

B. Daou

Terrorisme au Sahel : Al-Qaïda maghreb veut plus


10-02-10-Le Soir d’algerie
Terrorisme au Sahel : Al-Qaïda maghreb veut plus
mercredi 10 mars 2010
Depuis dimanche dernier, une annonce en grande pompe en langue arabe et française sur l’imminence de la diffusion d’un « discours d’Al- Qaïda-au Maghreb (AQMI) adressé aux dirigeants et aux peuples des Etats du Sahel et de l’Afrique subsaharienne » est annoncée sur la plupart des sites Internet utilisés par Al-Qaïda et ses satellites.

Il est précisé que ce discours sera prononcé par celui qui est affublé du nom de « Cheikh Abou Obayda Youcef ». C’est-à-dire l’ancien « émir » de la « zone VI » couvrant une partie du nord-est du pays, plus sanguinairement connu sous le nom de « Youcef El- Annabi », et qui a été « promu » comme « président du conseil consultatif » de l’organisation terroriste.

Autrement dit, son numéro deux actuellement. Il n’y a pas à être dans le secret des dieux pour deviner la substance de ce « discours » . Le moment choisi pour le diffuser est marqué par la libération par le Mali de quatre de ses terroristes, qu’il avait capturés les armes à la main, en échange de la vie d’un ressortissant français qui avait été pris en otage en Mauritanie et séquestré sur son territoire. Pour l’organisation terroriste, il s’agit du moment le plus marquant de son histoire. Elle est arrivée à faire plier le Mali à ses exigences tout en parvenant à obtenir de la France qu’elle exerce le maximum de pressions sur ce pays pour l’obliger à la satisfaire.

Aucune autre organisation parmi celles qui ont sévi avant elle en Algérie n’a pu arracher une telle « victoire », bien qu’elles s’y soient essayées par des menaces ou même par des prises d’otages comme dans le cas du détournement de l’Airbus d’Air France en 1994 par le GIA. Forte de cet « exploit », aujourd’hui, AQMI veut tout simplement plus non seulement du Mali mais aussi du reste des « dirigeants et peuples du Sahel et de l’Afrique subsaharienne ». Déjà, depuis lundi dernier, des informations font état, sans que cela soit confirmé par une source officielle, d’une attaque de l’organisation terroriste d’un poste de l’armée nigérienne dans la région de Tillaberi, où il y aurait eu plusieurs soldats tués et blessés et même enlevés, selon certaines sources, avant que les assaillants ne se replient dans le nord du Mali en emportant un lot d’armes.

Tout le problème est que, à l’heure actuelle, c’est surtout l’Etat du Mali qui est utilisé comme base principale par l’organisation terroriste pour ses velléités expansionnistes dans le reste de la région sahélienne jusqu’au Nigeria et même au-delà. La tendance globale des pays de cette partie de l’Afrique a été (et reste) de faire semblant d’ignorer où en est AQMI en terme de présence et de menaces, alors que sa base dans le septentrion malien est en grande partie constituée de leurs enfants du Niger au Nigeria en passant par le Burkina Faso et sans oublier le Mali qui sont venus renforcer les « Maghrébins ». Quoi qu’il puisse être dit et en tenant compte, avec la plus grande largesse d’esprit possible pour comprendre, de la situation indigente du Mali qui ne lui permet pas de prendre ses responsabilités vis-à-vis de la présence de l’organisation terroriste sur son territoire, il est un fait que sa volonté politique de la contrer est totalement absente.

Le fait de permettre aux forces de sécurité algériennes et mauritaniennes de traverser les frontières de leurs pays respectifs et de pénétrer dans le territoire malien dans le cas de poursuites de terroristes pris en chasse, comme est affirmé ici et là, est davantage dans l’intérêt du Mali et non un service rendu pour ses voisins du Nord. Car, en définitive, moins les terroristes y trouveront refuge sur son territoire et plus sa sécurité et celle de ses « hôtes étrangers » qui y sont pris en otages ou séquestrés seront moins menacées. Et à cela, il faudrait souligner que les terroristes pourchassés ne parviennent que très rarement à traverser la frontière sans qu’ils soient neutralisés, abattus ou arrêtés.

Aujourd’hui, le Mali est tenu d’affirmer concrètement la fermeté de sa souveraineté sur son territoire national, gravement compromise par l’implantation dans sa partie nord d’une organisation qui lui a déjà démontré à plusieurs reprises qu’elle ne le ménagera pas. La permissivité et l’impunité qui lui ont été accordées ont été comprises – comme il se devait – comme un signe de faiblesse. Et elle va en profiter pour s’investir davantage dans toute la région. C’est ce à quoi il va falloir s’attendre dans le « discours du Cheikh Abou Obayda Youcef ».

L’UE va-t-elle desserrer l’étau financier autour de la junte nigérienne ?


RFI 09-03-10
L’UE va-t-elle desserrer l’étau financier autour de la junte nigérienne ?
mercredi 10 mars 2010


L’Union européenne a gelé toute sa coopération avec Niamey depuis l’arrivée au pouvoir le 18 février dernier de la junte nigérienne. Va-t-elle rapidement assouplir sa position ? La semaine dernière, Dakar a demandé aux responsables de la Cedeao de renoncer aux sanctions à l’encontre du Niger. Depuis six mois, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a suspendu le Niger de ses institutions politiques. Selon les autorités sénégalaises qui ont rencontré les putschistes nigériens, « il ne sert à rien de maintenir les sanctions ».

Depuis l’automne dernier, l’Union européenne s’est engagée dans la voie des sanctions économiques vis-à-vis du pouvoir du président Tandja. Bruxelles avait reconnu inconstitutionnelles les institutions issues du référendum et demandait aux autorités de retourner le plus rapidement vers la légalité, faute de quoi les sanctions tomberaient.

Concrètement, l’Union européenne a déjà coupé des aides budgétaires pour 2010 et a gelé, à titre conservatoire, les nouveaux contrats de coopération à l’exception de l’aide humanitaire aux populations. Selon nos informations, rien n’a changé depuis le coup d’Etat. Les relations entre l’UE et le Niger sont toujours liées à la procédure de sanctions de l’article 96 des accords de Cotonou.

Bruxelles souhaite se rendre assez rapidement à Niamey pour rencontrer la junte, l’informer du processus en cours et connaître ses véritables intentions de retour à la normale. Comme pour les autorités passées, l’UE pourrait par la suite accueillir la junte à Bruxelles avec une feuille de route précise. C’est sur des engagements concrets que l’Europe se prononcera pour ou contre la reprise de la coopération économique. Ce sont plus de 450 millions d’euros d’ici 2013 qui sont en jeu.

Le Président du CSRD, Chef de l’Etat, rencontre une délégation de l’ex-rébellion armée : volonté d’instaurer une paix durable dans notre pays


Le Sahel -10-02-10

Le Président du CSRD, Chef de l’Etat, rencontre une délégation de l’ex-rébellion armée : volonté d’instaurer une paix durable dans notre pays
mercredi 10 mars 2010

Le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), Chef de l’Etat, le Chef d’Escadron Djibo Salou, a rencontré, hier une délégation de l’ex-rébellion armée, composée de trois fronts, à savoir l’ex-Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), le Front des Forces de Redressement (FFR), et le Front Patriotique Nigérien (FPN).

Cette importante délégation est conduite par M.Cheikna Hamate de l’ex- MNJ/FFR. A sa sortie d’audience, le porte-parole de la délégation, M. Seydou Kaocen Maiga, a déclaré qu’ils sont venus pour d’abord féliciter le Chef de l’Etat et lui faire part ensuite de ce qui reste à réaliser pour parfaire le processus de paix qui a commencé en 2009 à Syrte en Libye. En effet, a-t-il indiqué, ce processus n’a pas été formalisé et l’ex-résistance a demandé au Chef d’Escadron Djibo Salou, de « tout faire pour créer un cadre pouvant nous permettre de nous exprimer et trouver des solutions définitives aux problèmes de sécurité au Niger », a conclu M. Seydou Kaocen Maiga. Il faut préciser que cette rencontre s’est déroulée en présence du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses, M. Cissé Ousmane. Par cette rencontre le Président du CSRD réaffirme toute sa volonté et tout son attachement aux questions relatives à la sécurité dans notre pays.

Tinariwen Live in London



NightfallFilmsUK
February 17, 2010

L'otage espagnole retenue par Aqmi "en cours de libération" (source antiterroriste)

AFP 10/03/2010

L'otage espagnole retenue par Aqmi "en cours de libération" (source antiterroriste)


MADRID, 10 mars 2010 (AFP) - L'otage espagnole Alicia Gamez, 39 ans, retenue au Mali depuis fin novembre avec deux autres Espagnols d'une ONG catalane, par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), est "en cours de libération", a indiqué mercredi à l'AFP une source antiterroriste à Madrid.
Selon le site internet du journal El Mundo, Alicia Gamez serait libérée en compagnie de l'autre femme européenne retenue par Aqmi, de nationalité italienne et d'origine burkinabè, Filomena Kaouburee.
L'otage espagnole "est en train d'être conduite en lieu sûr", a indiqué à l'AFP la source antiterroriste à Madrid.
De son côté, la Radio nationale espagnole (RNE) a rapporté que la libération d'Alicia Gamez était "imminente" et que la numéro deux du gouvernement, Maria Teresa Fernandez de la Vega, s'était rendue à Barcelone (nord-est) mardi pour informer la famille de l'otage de sa prochaine libération.
Interrogé mercredi matin juste avant de se rendre au parlement à Madrid, le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero a toutefois appelé à la "prudence" mais a souligné que "les choses allaient dans le bon sens".
ot/jh

AFP 100822 GMT MAR 10

Le Niger confirme la mort de 5 soldats dans l'attaque d'un poste militaire


Le Niger confirme la mort de 5 soldats dans l'attaque d'un poste militaire
(AFP) –

NIAMEY — Le gouvernement nigérien a confirmé mardi la mort de cinq soldats et de trois "assaillants" dans une "violente attaque" lundi contre un poste militaire dans l'ouest du Niger, à la frontière malienne.

Selon une source sécuritaire anonyme malienne et un élu malien, l'attaque a été perpétrée par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Le bilan provisoire de l'attaque contre le poste militaire à Tilwa (région de Tillabéri) s'établit comme suit : cinq morts côté forces armées nigériennes et trois morts côté des assaillants", selon un communiqué lu à la radio d'Etat par le porte-parole du gouvernement Laouali Dandah.

Les assaillants, dont un des véhicules a été détruit, ont également brûlé un véhicule de l'armée et emporté un autre, a indiqué M. Dandah, également ministre des Enseignements.

Selon le ministre, l'attaque a été menée lundi entre 6H00 et 8HOO locales (5H00 et 7H00 GMT) et un groupe d'assaillants a réussi à "prendre la fuite".

Le ministre n'a fourni aucun bilan de blessés et indiqué que "des investigations sont menées pour connaître l'identité exacte des assaillants".

Laouali Dandah a cependant souligné que les agresseurs ont bénéficié de "complicités locales" et ont "utilisé des moyens militaires et des armes de guerre" dans l'attaque.

"C'est une zone qui est en proie à toutes sortes de trafics humains de drogues et d'armes, c'est la conjugaison de ces facteurs qui contribue à entretenir une insécurité récurrente", a expliqué le ministre.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) opère dans cette zone frontalière entre Mali et Niger.

En janvier dernier, sept militaires et leur guide civil ont été tués lors d'une attaque d'hommes lourdement armés contre le village de Tlemss, dans la région nigérienne de Tahoua, frontalière du Mali.

Trois des assaillants ont été également tués par l'armée nigérienne.

Les agresseurs, dont les motifs ne sont pas connus, ont été poursuivis alors qu'ils prenaient la direction du Mali.

Quatre touristes européens (deux Suisses, un Allemand et un Britannique) avaient également été enlevés dans cette région en janvier 2009.

Aqmi, qui avait revendiqué l'enlèvement, avait annoncé en juin avoir tué le touriste britannique, tandis que les trois autres otages avaient été libérés.

La rébellion touareg nigérienne est également présente dans cette zone.

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mardi 9 mars 2010

Terrorisme: le Conseil constitutionnel censure le Parlement


© SITE

04/03/2010 à 19h:01 Par La rédaction web de Jeune Afrique
La nouvelle loi antiterroriste que le gouvernement avait réussi à faire voter par le Parlement le 5 janvier dernier a été en partie censurée par le Conseil constitutionnel. L'opposition mauritanienne, à l'origine du recours, crie victoire.


Les problèmes de sécurité intérieure ont souvent un impact négatif sur les libertés fondamentales. Le Conseil constitutionnel de Mauritanie a ainsi pleinement joué son rôle, jeudi 4 février, en déclarant anticonstitutionnels une dizaine d’articles (sur 53) d’une loi sur le terrorisme adoptée le 5 janvier dernier par le Parlement.
Les articles en cause concernaient notamment des procédures simplifiées pour procéder à des écoutes téléphoniques, à des perquisitions tardives au domicile des suspects ou à l'interception du courrier électronique ainsi que la possibilité de juger un mineur pour actes terroristes. Le président Mohamed Ould Abdel Aziz ne peut donc promulguer la loi et le gouvernement mauritanien, qui l'avait proposée, devra revoir sa copie. Ce dernier l'avait introduite après le rapt par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) de trois humanitaires espagnols, le 29 novembre, et de deux touristes italiens en décembre. Lesquels sont toujours détenus par Aqmi dans le nord du Mali. Les négociations en cours semblent au point mort.

"Velléités attentatoires aux libertés des citoyens"L'opposition crie victoire. La décision du Conseil constitutionnel est jugée "très encourageante et très importante" par le député de Boudahya Ould Mohamed Salem qui avait déposé le recours. "C’est une victoire de la loi sur les velléités attentatoires aux libertés des citoyens", lance-t-il. Selon lui, le recours avait été soutenu par un tiers des 95 députés, de l'opposition mais aussi de la mouvance présidentielle.
Le président de la Coordination de l'opposition démocratique (COD), Ahmed Ould Daddah, avait également fustigé cette loi, la présentant comme "une dérive dictatoriale (...) visant à légitimer des pratiques de violations des droits et des libertés des citoyens".
Des critiques que réfutent évidemment le ministre de la Défense Hamadi Ould Hamadi. Celui-ci a défendu son texte en affirmant qu’il devrait "permettre de combler les lacunes" de la loi de 2005 "qui n'a pas permis d'éradiquer ni de faire face efficacement au terrorisme". "La nouvelle loi différencie clairement les actes terroristes des actes criminels et, de ce fait, une définition claire du terrorisme a été apportée ", avait précisé le ministre devant les députés. (avec AFP)

Lire aussi:

Aziz et le casse-tête terroriste
2009-12-07 16:05:33
Jusqu'où peut aller Al-Qaïda ?

Kaddafi;Après la Suisse, les États-Unis





© ONU
Après la Suisse, les États-Unis

08/03/2010 à 15h:26 Par Jeune Afrique


Après sa colère contre la Suisse, suite à l'affaire Hannibal Kaddafi, Tripoli menace de prendre des sanctions contre les entreprises américaines. En cause, les commentaires ironiques d'un officiel américain, visiblement restés en travers de la gorge du "Guide".


Le régime de Mouammar Kaddafi donne des signes d’extrême susceptibilité. Après avoir appelé à la « guerre sainte » contre la Suisse et décrété un « embargo total » contre ce même pays, Kaddafi a menacé, le 4 mars, de prendre des sanctions contre les entreprises pétrolières américaines présentes en Libye. La colère du « Guide » a été provoquée par les propos du porte-parole du département d’État, Philip J. Crowley. Commentant la crise suisso-libyenne devant des journalistes, ce dernier a fait allusion au discours prononcé par Kaddafi devant l’assemblée générale de l’ONU, le 23 septembre 2009. « Beaucoup trop de paroles, mais pas nécessairement du bon sens », a-t-il ironisé. L’ambassadeur libyen à Washington, Ali Aujali, a exigé des excuses. En vain. Les représentants des compagnies pétrolières américaines à Tripoli ont alors été convoqués par le responsable libyen du secteur, Chokri Ghanem, qui les a sermonnés. Les États-Unis ont acheté pour 2 milliards de dollars de pétrole à la Libye en 2009.

Lire aussi:
Kaddafi appelle au djihad contre la Suisse
2010-02-26 08:51:13

TOGO/L'UE pointe les irrégularités de la présidentielle


© AFP


L'UE pointe les irrégularités de la présidentielle
08/03/2010 à 17h:34 Par La rédaction web de Jeune Afrique



La mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) a présenté ce week-end un rapport dénonçant les irrégularités de la campagne pour l'élection présidentielle du 4 mars dernier au Togo. La manifestation de l'opposition prévue aujourd'hui a été interdite par le gouvernement.



L’Union européenne, qui a financé le scrutin présidentiel du 4 mars dernier à hauteur de 9 millions d’euros, a également envoyé une mission d’observation électorale de 130 membres, dirigée par l’Espagnol José Manuel Garcia-Margallo y Marfil. Celle-ci a visité 657 bureaux de vote sur les 5 930 établis dans les 35 préfectures du territoire togolais, soit 11% du total. Il est donc trop tôt pour avoir son compte-rendu du scrutin, mais le rapport préliminaire qu’elle a rendu public le 6 mars révèle de nombreuses irrégularités présumées pendant la campagne présidentielle.

Faure Gnassingbé "appuyé par les moyens de l'État"
"Le candidat Faure Gnassingbé [Rassemblement du peuple togolais, RPT, NDLR] a disposé des moyens logistiques, de communication, les plus importants. Il s’est appuyé sur les moyens de l’État (affichage abondant, déplacement en hélicoptère…), apparemment au-delà des moyens impartis", indique le document de 12 pages.
La mission note également que le vote anticipé des forces de l’ordre et de sécurité, le 1er mars, fait l’objet de nombreuses suspicions. "Les traces d’encre indélébile sur les doigts des votants n’étaient pas vérifiées. Les problèmes sont concentrés dans le septentrion du pays, à savoir, la région de la Kozah et des Savanes (zones acquises au RPT, NDLR) où les procédures encadrant le vote par dérogation et par procuration n’ont pas été respectées", précise le rapport.
Par ailleurs, le fichier électoral a progressé de 10 %, ce qui fait un total d’environ 320 000 inscrits. Une inflation surprenante, "en l’absence de données démographiques fiables", s’alarme l’UE.
En ce qui concerne, l’opposition, les observateurs de l’UE notent qu’elle s’est retrouvée affaiblie pour trois raisons : non-participation du leader de l’Union des forces de changement (UFC), Gilchrist Olympio, à la campagne électorale ; soutien tardif de ce dernier au candidat de l'UFC, Jean-Pierre Fabre ; et difficultés d’une candidature unique de l’opposition.

Manifestation interdite
Toutefois, la mission de l’UE se garde bien de porter un jugement définitif sur l’ensemble du processus électoral. Elle "ne tirera pas de conclusions finales avant l’achèvement de la centralisation et l’annonce des résultats". Le rapport final sera publié environ deux mois après la fin du traitement des contentieux éventuels sur les résultats de l’élection. Il ne devrait avoir que peu d’impact sur l’évolution de la situation politique actuelle.
La date prévue pour l’investiture du chef de l’Etat est le 4 mai. Selon les résultats provisoires annoncés le 6 mars, le président sortant et candidat du RPT, Faure Gnassingbé, serait largement réélu avec 60,92 % des voix, contre 30,94 % pour son principal rival Jean-Pierre Fabre (UFC). Après la manifestation réprimée dimanche par les forces de l’ordre, celui-ci a appelé ses militants à une autre marche pacifique mardi. Celle-ci a été interdite lundi soir par le gouvernement et les Togolais croisent les doigts pour que le scénario de 2005 (400 à 500 morts selon l'ONU) ne se reproduise pas.


Faure Gnassingbé réélu, Fabre appelle à manifester

© AFP
La mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) a présenté ce week-end un rapport dénonçant les irrégularités de la campagne pour l'élection présidentielle du 4 mars dernier au Togo. La manifestation de l'opposition prévue aujourd'hui a été interdite par le gouvernement.



L’Union européenne, qui a financé le scrutin présidentiel du 4 mars dernier à hauteur de 9 millions d’euros, a également envoyé une mission d’observation électorale de 130 membres, dirigée par l’Espagnol José Manuel Garcia-Margallo y Marfil. Celle-ci a visité 657 bureaux de vote sur les 5 930 établis dans les 35 préfectures du territoire togolais, soit 11% du total. Il est donc trop tôt pour avoir son compte-rendu du scrutin, mais le rapport préliminaire qu’elle a rendu public le 6 mars révèle de nombreuses irrégularités présumées pendant la campagne présidentielle.

Faure Gnassingbé "appuyé par les moyens de l'État""Le candidat Faure Gnassingbé [Rassemblement du peuple togolais, RPT, NDLR] a disposé des moyens logistiques, de communication, les plus importants. Il s’est appuyé sur les moyens de l’État (affichage abondant, déplacement en hélicoptère…), apparemment au-delà des moyens impartis", indique le document de 12 pages.
La mission note également que le vote anticipé des forces de l’ordre et de sécurité, le 1er mars, fait l’objet de nombreuses suspicions. "Les traces d’encre indélébile sur les doigts des votants n’étaient pas vérifiées. Les problèmes sont concentrés dans le septentrion du pays, à savoir, la région de la Kozah et des Savanes (zones acquises au RPT, NDLR) où les procédures encadrant le vote par dérogation et par procuration n’ont pas été respectées", précise le rapport.
Par ailleurs, le fichier électoral a progressé de 10 %, ce qui fait un total d’environ 320 000 inscrits. Une inflation surprenante, "en l’absence de données démographiques fiables", s’alarme l’UE.
En ce qui concerne, l’opposition, les observateurs de l’UE notent qu’elle s’est retrouvée affaiblie pour trois raisons : non-participation du leader de l’Union des forces de changement (UFC), Gilchrist Olympio, à la campagne électorale ; soutien tardif de ce dernier au candidat de l'UFC, Jean-Pierre Fabre ; et difficultés d’une candidature unique de l’opposition.

Manifestation interditeToutefois, la mission de l’UE se garde bien de porter un jugement définitif sur l’ensemble du processus électoral. Elle "ne tirera pas de conclusions finales avant l’achèvement de la centralisation et l’annonce des résultats". Le rapport final sera publié environ deux mois après la fin du traitement des contentieux éventuels sur les résultats de l’élection. Il ne devrait avoir que peu d’impact sur l’évolution de la situation politique actuelle.
La date prévue pour l’investiture du chef de l’Etat est le 4 mai. Selon les résultats provisoires annoncés le 6 mars, le président sortant et candidat du RPT, Faure Gnassingbé, serait largement réélu avec 60,92 % des voix, contre 30,94 % pour son principal rival Jean-Pierre Fabre (UFC). Après la manifestation réprimée dimanche par les forces de l’ordre, celui-ci a appelé ses militants à une autre marche pacifique mardi. Celle-ci a été interdite lundi soir par le gouvernement et les Togolais croisent les doigts pour que le scénario de 2005 (400 à 500 morts selon l'ONU) ne se reproduise pas.

Lire:
Faure Gnassingbé réélu, Fabre appelle à manifester

Attaque d'islamistes armés au Niger dans la région de Tillaberi


Attaque d'islamistes armés au Niger dans la région de Tillaberi
Par RFI
Des islamistes ont attaqué, lundi 8 mars au matin, un poste avancé de l'armée, à la frontière avec le Mali dans le secteur de Walam, dans région de Tillabéri. Il y aurait cinq tués parmi les soldats nigériens, selon un bilan provisoire
.

C'était jour de marché, lundi 8 mars à Tiloa, un village nigérien à la frontière avec le Mali. Des témoins sur place racontent avoir vu une colonne de véhicules débarquer par surprise dans le poste avancé de l'armée nigérienne, une sorte de garnison installée à la sortie du village.

Selon plusieurs sources, les assaillants, des islamistes, auraient fait exploser un véhicule bourré d'explosifs. Plusieurs soldats nigériens auraient été tués. Une source militaire nigérienne explique que la présence de combattants d'al-Qaïda au Maghreb (AQMI) dans le secteur était annoncée depuis plusieurs jours.

La semaine dernière, l'armée nigérienne a même procédé à une reconnaissance aérienne et, côté malien, les militaires étaient en alerte depuis la veille dans la région d’Anderamboukane, à la frontière avec le Niger. D'après nos informations, les assaillants auraient emmené des véhicules et des armes en repartant vers le Nord Mali.

Certaines sources ajoutent que plusieurs militaires nigériens ont aussi été enlevés, mais, pour l’instant, aucune confirmation officielle à Niamey. Il y a trois mois, l'armée nigérienne avait repoussé une attaque d'al-Qaïda dans la région du Tahoua. Elle avait alors perdu plusieurs hommes mais elle affirme avoir pu éliminer la majorité des assaillants. Le Niger se targue d'avoir toujours résolument combattu la présence d'AQMI sur le terrain et dit refuser de servir de zone de repli aux islamistes.

Interview de Hama AMADOU ex premier minitre du Niger

La Commission européenne alloue 13 milliards de Francs CFA supplémentaires (20 millions d’euros) à la lutte contre la malnutrition au Sahel, ...

NigerDiaspora.com 08-03-10

La Commission européenne alloue 13 milliards de Francs CFA supplémentaires (20 millions d’euros) à la lutte contre la malnutrition au Sahel, avant une période de soudure difficile
mardi 9 mars 2010

La malnutrition aigüe demeure une urgence au Sahel, qui est une des régions les plus pauvres du monde. Sur la population actuelle de 55 millions de personnes du Sahel occidental, 1 225 000 enfants de moins de 5 ans (11,1 % des enfants de moins de 5 ans) sont considérés comme menacés de malnutrition aigüe. 268 000 d’entre eux (soit 2,4 %) sont victimes de malnutrition aigüe sévère ; ils se trouvent dans une situation qui menace directement leur propre existence. Des chocs répétés comme les sécheresses, les inondations et les épidémies, tout comme la hausse des prix des denrées alimentaires mais aussi la crise financière mondiale, qui réduit de façon importante les transferts d’argent de la diaspora, poussent les populations les plus vulnérables au bord de la crise permanente.

Dans ce contexte de vulnérabilité accrue et prolongée, avec des taux élevés de malnutrition aigüe, plusieurs tendances indiquent que la prochaine « période de soudure » sera particulièrement précoce et difficile en 2010. Les prix des denrées alimentaires restent très élevés alors que les pluies ont été très irrégulières, affectant ainsi la production de céréales et de fourrage pour le bétail.

Les effets à long terme de la malnutrition sur la population infantile, et par conséquent sur les générations successives, grèvent la capacité d’un pays à se développer : on estime le coût pour l’économie des pays concernés à près de 2,5 % de leur PNB. De ce fait, sans une assistance soutenue et ciblée, ces pays n’atteindront pas d’ici 2015 les objectifs du millénaire pour le développement, dont fait partie la réduction de la faim et de la mortalité des enfants et de leurs mères. Dans ce contexte, la Commission européenne appelle les autorités nationales et la communauté internationale à adopter une démarche plus globale et durable en matière de malnutrition.

La promotion de politiques et de traitements nutritionnels efficaces, novateurs et réplicables, est un élément central de la lutte contre la malnutrition, notamment la malnutrition aigüe. Une aide continuera d’être octroyée en faveur de stratégies nutritionnelles et de produits innovants et appropriés, tels que les aliments prêts à l’emploi ainsi que des interventions pour améliorer l’accès des populations les plus vulnérables à l’eau propre, à l’hygiène et à l’assainissement.

Cette nouvelle enveloppe de 13 milliards de Francs CFA (20 millions d’euros) s’ajoute aux efforts financiers déjà fournis en la matière par le Service d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) depuis 2005 au Sahel, qui s’élèvent à près de 65 milliards de Francs CFA (100 millions d’euros).

Afin d’améliorer la liaison entre l’aide d’urgence et l’aide au développement, le Service d’aide humanitaire de la Commission travaille déjà en étroite collaboration avec les services responsables des politiques et des programmes de développement, notamment dans le contexte du 10e Fonds européen de développement (FED)

Les projets humanitaires financés par la Commission au Sahel sont mis en œuvre par les organisations humanitaires non gouvernementales, les agences spécialisées des Nations unies et le mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, en collaboration étroite avec les services de santé et structures locales, avec pour objectif une intégration durable.

Le suivi et la coordination sur le terrain sont assurés par le bureau d’appui régional d’ECHO pour l’Afrique de l’Ouest situé à Dakar, au Sénégal, et ses bureaux situés au Niger et au Burkina Faso.

Contacts :

Claire Barrault – Chargée de communication - ECHO bureau régional,

Tractations autour d’un exil : Tanja pourrait se retrouver à Dakar

NDLR:Le dictateur pourait être evacuer incessament à Dakar,en laissant aux nigeriens des factures aux consequences desastreuses aussi bien au niveau du politique ,que du social et de l'economie ...L'on est en droit de se poser la question des vraies motivations de CSRD ,si cela se confirme...seneweb.com 08-03-10
Tractations autour d’un exil : Tanja pourrait se retrouver à Dakar
mardi 9 mars 2010

Si les tractations en cours aboutissent, le président Nigérien Mamadou Tandja, renversé le 18 février dernier par un coup d’Etat, pourrait s’exiler au Sénégal, où il retrouvera un autre président africain déchu, Hissène Habré. De sources dignes de foi, le gouvernement sénégalais, le Conseil suprême pour la restauration de la Démocratie (nom de la junte au pouvoir au Niger) et le président déchu lui-même seraient favorables à une telle initiative.

La question a été évoquée à l’occasion d’une visite que la délégation de la junte nigérienne a rendue il y a quelques semaines au président sénégalais. Le Sénégal serait le pays le mieux indiqué pour accueillir le président Mamadou Tandja du fait du nombre d’officiers à la tête de la junte ont fait leurs études au prytanée militaire de Saint-Louis. Egalement, les enfants du désormais ex-président de la République Nigérienne, ont fait leur cycle secondaire à Dakar. Un dernier élément militerait en faveur de Dakar. Le Sénégal a déjà accueilli un président déchu, l’ex-chef de l’Eta Tchadien, Hissène Habré en l’occurrence, qui est en sécurité malgré la procédure déclenchée pour le juger.

Nigeria/La douleur à Dogo Nahawa après le déchaînement de violence



Des hommes transportent le corps d'une victime, à Dogo Nahawa, le 8 mars 2010.
Reuters / Akintunde Akinleye
Par RFI


Nigeria - Article publié le : mardi 09 mars 2010 - Dernière modification le : mardi 09 mars 2010

La douleur à Dogo Nahawa après le déchaînement de violence



Les survivants enterraient leurs morts lundi 8 mars dans trois villages du centre du Nigeria aux environs de la ville de Jos, dans l'Etat du Plateau. Il y a parmi les victimes beaucoup de femmes enceintes, d'enfants et de personnes âgées tués à coups de hache ou de poignards. Les assaillants, des éleveurs fulani, une ethnie musulmane, s'en sont pris essentiellement aux habitants chrétiens des trois localités attaquées. Le bilan varie selon les sources. La police parle de 55 morts alors que le gouvernement local avance un bilan de plus de 500 tués. Reportage à Dogo Nahawa, l'un des trois villages martyrs.

« On se dirige vers la tombe pour enterrer nos frères et sœurs ». Le pas lourd, et le souffle coupé par les larmes, Louisa va enterrer ses proches : une tante et six enfants de ses sœurs, tous résidents de Dogo Nahawa. « Quand ça a commencé, il était trois heures du matin. Tout le village dormait, et on n’avait aucun endroit où fuir, aucun endroit où aller », raconte-t-elle en pleurant.

Autour d’une grande fosse creusée à la sortie du village, plus de 500 personnes sont réunies et regardent consternées, amères et parfois rageuses les corps meurtris par la nuit d’affrontements de dimanche.

« C’est une jeune fille comme vous pouvez le voir. Ce sont de jeunes enfants de deux mois, un an, deux ans », décrit un témoin. « Il ya aussi des vieux, et notre jeunesse a été gâchée. Tout a été gâché. On ne pourra jamais oublier ça de notre vie. C’est terrible. Des enfants, de très jeunes enfants tailladés à la hache... ô mon Dieu ».

A l’issue d’un office chrétien, 61 corps ont été enterrés dans la fosse commune de Dogo Nahawa, dont 31 corps d’enfants.



L'imam Ashafa et le pasteur Wuye, lauréats du prix de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits 09/03/2010



L'imam Ashafa : ' c'est vraiment inter-ethnique. Il se trouve qu'une ethnie est majoritairement musulmane et une ethnie majoritairement chrétienne '.

lundi 8 mars 2010

France et Etats-Unis se disputent l’hégémonie sur le Sahel


La Tribune (Alger) 07-03-2010
France et Etats-Unis se disputent l’hégémonie sur le Sahel
Paris, le challenge à n’importe quel prix !
Par Ghada Hamrouche

La France comme les Etats-Unis ont depuis longtemps pris conscience de la nécessité de marquer, chacun selon ses intérêts, ses priorités et sa doctrine, leur présence au Sahel. Une région stratégique qui peut être la meilleure plateforme pour l’exercice de leurs influences sur la région et le reste du continent africain. Les Américains estiment que la région est infestée de terroristes et de toutes sortes de réseaux spécialisés dans les crimes organisés, voire les nouveaux chemins de la drogue dure. Un constat qui les pousse à réclamer une surveillance plus rigoureuse de tous les mouvements dans la région.
Cela étant dit, nul n’est dupe des autres motivations américaines. Washington a toujours inclus dans ses approches stratégiques un paramètre non moins important : le pétrole. Le rapport de l’ex-vice-président américain Dick Cheney, paru en 2002, éclaire plus d’une chandelle sur ce sujet. Ce dernier qualifie l’Afrique comme une des ressources énergétiques stratégiques nécessaires pour les Etats-Unis à l’avenir. D’où leur volonté d’installer, à tout prix, des bases dans cette région. Les Américains, qui continuent à nourrir les espoirs de voir un jour les pays de la région accepter l’installation de leur Africom, observent de près les manœuvres françaises au Sahel.
La France, ancienne force coloniale, sait plus que tout le monde que sa présence sur les lieux est le seul moyen de lui assurer, entre autres, l’accès aux richesses naturelles et particulièrement aux ressources énergétiques.
Nul doute que la politique française a un contenu ancien mais avec une approche nouvelle qui repose sur un certain nombre de pays, notamment le Mali, le Niger et le Tchad. Le changement se situe, selon les spécialistes, surtout au niveau du ton employé et des moyens adoptés. Tout le monde s’accorde à dire que dans le fond, la relation de Paris avec ses anciennes colonies n’a changé ni dans son essence ni dans ses objectifs.
La France souhaite toujours avoir la mainmise et la priorité sur les richesses de ses anciens administrés.
La prolifération des associations françaises dans la région offre le bon couvert à bon nombre d’agents de la DGSE et permet à l’ancien colonisateur d’avoir les informations qui renforcent sa présence et ses ingérences dans la région. Le dernier exemple en date, et non des moindres, est celui des pressions exercées par Paris sur Bamako pour l’élargissement de quatre terroristes en contrepartie de la libération d’un agent des services de renseignements français. Une politique dangereuse d’autant qu’elle prouve, une fois de plus, que la politique sécuritaire française est tributaire de ses propres intérêts.
Paris a démontré qu’il ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs. Avec une facilité déconcertante, l’Élysée a piétiné tous les principes pour parvenir à ses fins. Par cette démarche, foncièrement en opposition avec les principes internationaux de lutte contre le terrorisme, en applaudissant les négociations avec les terroristes, la France casse la dynamique internationale de la lutte contre ce fléau et ouvre la voie à d’autres dérapages.
Les autres pays dont les ressortissants restent otages des groupes criminels dans la région savent désormais que cette voie était «empruntable».
Londres, l’autre allié inconditionnel des Américains, n’a pas hésité à désavouer ce procédé condamnable. En visite à Alger, le porte-parole régional du Foreign Office, Martin Day, a indiqué au sujet du paiement des rançons que «le gouvernement britannique refuse toute forme de concession», car, a-t-il tenu à expliquer, «nous considérons que le paiement de rançons mènera à d’autres enlèvements et prises d’otages à l’avenir».
La France, qui continue à slalomer sur les concepts, n’hésite pas à affirmer par le biais du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, l’engagement de la France et sa mobilisation totale dans la lutte contre la menace terroriste.
Difficile de croire en la sincérité française, quand celle-ci vient de violer ouvertement et effrontément la résolution 1904.

Cinq soldats tués au Niger


Le JDD.fr
International | Afrique | 08/03/2010 - 21:00

Cinq soldats tués au Niger
Cinq soldats nigériens ont été tués par des inconnus près de la frontière malienne, a-t-on appris lundi de source proche des services de sécurité du Niger. "Nos soldats ont été pris dans une embuscade au lever du soleil. Ils ont été attaqués par des tirs de roquettes et de mitrailleuse", a-t-on expliqué de même source. Et de préciser qu'"au moins cinq de nos soldats ont été tués et plusieurs ont été blessés". Les affrontements entre soldats et bandes armées sont fréquents le long de la frontière avec le Mali. L'attaque, près de Oualam, à 180 km au nord de Niamey, est survenue dans une région où opèrent Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ainsi que des groupes de rebelles touaregs.

Des soldats tués au Niger


Des soldats tués au Niger
AFP
08/03/2010
| Mise à jour : 21:11 Réagir Plusieurs soldats nigériens ont été tués dans une attaque surprise contre un poste militaire dans l'ouest du Niger, près de la frontière avec le Mali, a-t-on appris aujourd'hui de sources sécuritaires anonymes.

"L'attaque s'est déroulée à Tiloa, dans la région de Tillaberi, au nord de Niamey. Il y a plusieurs morts du côté de l'armée", a déclaré cette source à l'AFP, sans plus de précisions.

"C'est un poste militaire nigérien près de la frontière malienne qui a été attaqué. C'était une attaque surprise, les assaillants se sont aussitôt repliés", a indiqué une autre source sécuritaire, toujours sous couvert de l'anonymat.

At least five Niger soldiers killed in desert raid


Reuters - 08/03/10
At least five Niger soldiers killed in desert raid
Monday 8 March 2010


At least five soldiers were killed in an attack by unidentified gunmen close to Niger’s border with Mali, a security source in Niger said on Monday.

The raid close to Oualam, around 125 km (78 miles) north of Niger’s capital Niamey, took place in an area where al Qeada’s North African wing, known as Al Qaeda in the Islamic Mahgreb (AQIM) operates, as do groups of Tuareg rebels.

"Our soliders were ambushed at sunrise. They were attacked by rockets and machine gun fire," the source said, speaking on condition of anonymity. "At least five of our soliders were killed, and several were injured," he said.

Clashes between soldiers and armed gangs are frequent along the uranium-exporting country’s border with Mali.

A military coup in Niger last month, combined with rising tensions between governments in the largely desert region of northwest Africa, is undermining counter-terror efforts, security experts say .

ICRA et Akassa avec les Wodaabe du Niger


Niger : Jean Pierre Valentin sur France Inter depuis un campement Peul
Jean-Pierre Valentin, vice-président d'ICRA, qui est actuellement au Niger dans un campement Peul, interviendra ce lundi soir 8 mars sur France Inter dans l'émission “Allo la Planète” de 23 heures 15 à minuit.
[08 Mars 2010]
ICRA et Akassa avec les Wodaabe du Niger



Depuis 2005, à la suite de séjours fréquents de Jean-Pierre Valentin, Icra et Akassa ONG soutiennent un modeste programme d’appui auprès de familles peules wodaabe dans le centre du Niger

Notre intervention a permis au groupe familial de notre correspondant - Kabo Ana Sefou - d’acheter quelques bêtes pour pérenniser le troupeau, en assurer le croît, et améliorer l’autonomie du clan resserré autour d’un ainé. Les déficits pluviométriques récurrents de ces dernières années, le manque de pâtures, la mobilité entravée, les problèmes politiques, ont grandement défavorisé les pasteurs peuls pourtant toujours remarquablement adaptés au territoire subsaharien. Notre soutien a pour objectif d’aider à passer un cap difficile pour éviter une trop grande paupérisation et la sédentarisation forcée aux marges des villes. Chez nos amis, nous en sommes encore bien loin et la chance de réussir est grande. L’entité familiale est solide, le lignage du clan kabawa auquel elle appartient est ancré dans son terroir et économiquement dynamique malgré les difficultés actuelles.

Avec notre appui, les éleveurs ont au départ acheté quelques jeunes zébus pour compléter leur cheptel bovin, puis un taureau reproducteur de belle race bororodji, récemment - après mon dernier séjour - une vache et son veau. Aussi, à la suite d’une épidémie qui décimait les ânes, notre intervention a non seulement dépanné le groupe de Kabo Ana mais par extension tout le voisinage ; j’ai été agréablement surpris de constater que notre aide avait essaimé et que plusieurs familles proches en avaient profité. L’appui a donc été équitablement réparti par notre ami et ses parents, une belle preuve de sérieux confirmée par les nombreux entretiens menés avec les ardo, les responsables lignagers.

Le nécessaire forage d’un puitsCes derniers, rencontrés à plusieurs reprises, m’ont fait part du souhait de leur communauté de creuser un puits afin de ne plus être systématiquement tributaire une partie de l’année des points d’eau loués relativement chers par leurs propriétaires, bien souvent Touaregs. Pour une durée variable, le droit d’exhaure équivaut à quelques têtes, parfois une ou plusieurs vaches pour une longue période, ou à une somme d’argent.
L’eau est ici à des profondeurs importantes, de 40 à 60 mètres. Les forages sont percés par des puisatiers expérimentés, en général des gens du sud, qui travaillent quatre à cinq mois pour atteindre la nappe. Les ouvriers sont à la charge des éleveurs ; le coût total d’un puits est d’environ 2 millions de francs CFA soit 3 000 €.

Décider de forer un puits n’est pas une mince affaire mais il semble que le lignage de Kabo Ana ait cette envie et ce besoin au vu des difficultés croissantes pour accéder à l’eau en saison froide et surtout en période d’extrême chaleur (avril - juin), quand les puits tarissent et que leur utilisation est réservée en priorité à leurs propriétaires. La possession d’un point d’eau est habituelle de nos jours, même si elle est moins répandue chez les Wodaabe - toujours très mobiles - que chez leurs voisins touaregs ou évidemment sédentaires.
Je crois que nous pouvons avoir confiance en nos partenaires et aux capacités de discernements et de décisions des ardo du clan ; comme me l’a signalé l’un d’eux - ardo Soury - cette demande de soutien financier est causée par leur dénuement actuel. Les Wodaabe acceptent évidemment de participer, et de compléter si nécessaire et si possible pour eux le budget, en fonction de la somme que notre structure pourrait récolter. Ce serait une belle aventure de poursuivre notre collaboration et d’aider ces modestes lignages à creuser leur puits. Ces forages n’entravent en rien le nomadisme de ces pasteurs ; ils viennent après l’impérieuse nécessité des pâturages mais ils restent indispensables à certaines époques de l’année. Le choix de l’endroit serait discuté avec les groupes pastoraux de la zone afin de ne pas bouleverser les équilibres des parcours. Aussi - avec Kabo Ana et l’accord des ardo - nous souhaitons faire intervenir des cadres de l’AREN (Association pour la redynamisation de l’élevage pastoral au Niger) afin de ne surtout pas implanter le point d’eau dans un secteur inapproprié.

L’idéal serait de réunir une belle somme pour cet automne 2010 afin de la leur remettre lors du prochain rassemblement lignager du worso (les Wodaabe sont très dispersés et les regroupements sont organisés annuellement entre septembre et octobre) ; si le défit n’était pas relevé dans les temps, nous pourrions nous donner un an supplémentaire et reporter notre participation en 2011. Si le temps presse, les Peuls sont habitués à gérer la patience et ils attendront sereinement et confiants notre appui…

J’espère que nous réussirons ; l’objectif de notre association Akassa est d’agir avec les peuples oubliés, ce challenge pour améliorer l’accès à l’eau d’un groupe nomade est à notre portée ! Par avance un grand merci aux donateurs de tous horizons.
Jean-Pierre Valentin

Appel à soutien3 donateurs financent par virement mensuel régulier depuis quelques mois ce programme de soutien aux Wodaabe notamment pour le renforcement de leur cheptel.
Le forage d’un puits nécessite un apport plus important encore. Nous comptons sur votre soutien pour aider nos amis peuls. Vous pouvez vous aussi devenir parrain de ce programme.

Pour plus d'informations La présentation complète de notre programme de soutien aux Wodaabe
Le site de l'émission Allo la planète

Hommage aux Femmes d'Agadez

A l'occasion de la journée des FEMMES/Tartit Performs



Tartit performing at Festival du Desert January 2009 Takamba dance and one other

Algerie:Cobayes indigènes


05/03/2010 15:36:08 | Jeune Afrique | Par : Faïza Ghozali Cobayes indigènes
L'ancien journaliste Albert Dandrov revient sur les conséquences des essais nucléaires français
© Guy Delcourt Productions 2010, Drandrov-Alarcon
Véritable travail journalistique, Au nom de la bombe revient sur les essais nucléaires que la France a menés dès 1960 en Algérie. Au prix de milliers de victimes.

Au nom de la bombe est le fruit d’une longue enquête sur les tirs nucléaires français menés au Sud-Sahara algérien de 1960 à 1966 puis en Polynésie jusqu’en 1996. Après s’être penché pour le neuvième art sur le scandale de l’amiante et les délocalisations d’entreprises, l’ancien journaliste Albert Drandov, le scénariste, poursuit ici sa quête des vérités dérangeantes. Et étaye son album de témoignages, de lettres d’appelés, ainsi que de rapports et documents secrets joints en annexe. Franckie Alarcon s’est chargé des dessins. Jean Vautrin, ancien appelé en Algérie au sein du service cinématographique des armées – il a filmé Gerboise bleue, la première bombe, tirée au Sahara –, a rédigé la préface.

Au total, 150 000 personnes auraient été exposées aux tirs nucléaires en Algérie et en Polynésie française. Sacrifiées sur l’autel du secret défense. Car ce que montre Au nom de la bombe, c’est que l’état-major français savait. Il savait quels étaient les risques de contamination encourus. Et n’a rien fait pour protéger civils et militaires. « Mensonges d’État », dénonce Drandov. Comme le tir souterrain d’In Ekker, le 1er mai 1962. Effectué en présence de Pierre Messmer, alors ministre des Armées, l’essai, baptisé Béryl, vire au loupé : la montagne censée contenir la radioactivité s’éventre. Panique et débandade des officiers : « On a oublié une centaine de travailleurs autochtones près de la montagne. »

Front radioactif
Ou encore ces manœuvres terrestres à Reggane en avril 1961, qui ont envoyé des troufions au front radioactif. Objectif : « Étudier les effets physiologiques et psychologiques produits sur l’homme par l’arme atomique. » Sauf qu’on les connaissait déjà, ces effets. La preuve avec la copie en annexe d’extraits de l’ouvrage Effets des armes nucléaires publié aux États-Unis dès 1950.

L’album se donne à lire comme l’on regarderait un documentaire filmé. La pellicule déroule neuf témoignages d’anonymes, tous exposés aux tirs. Comme sur une stèle qui rendrait enfin hommage à ces victimes que l’État français voudrait voir sombrer dans l’oubli sont énumérés en annexe les noms d’une partie de ces cobayes de la République, tombés au champ du déshonneur de la guerre du nucléaire. Et encore… Manquent à l’appel tant d’autres, les « populations laborieuses des oasis », dites « PLO », parmi lesquelles beaucoup, comme en Polynésie, étaient employés comme journaliers, et les populations locales. Tous cobayes indigènes, véritables « damnés de la terre » au nom de la bombe.

Lomé Faure Gnassingbé réélu, Fabre appelle à manifester

© Jean-Claude Abalo pour J.A.


06/03/2010 22:20:24 | La rédaction web de Jeune Afrique | Par : Jean-Claude Abalo, à Lomé Faure Gnassingbé réélu, Fabre appelle à manifester
Le président sortant Faure Gnassingbé est reconduit

Selon les résultats annoncés par la Ceni pour la présidentielle du 4 mars, le président sortant Faure Gnassingbé est reconduit. Mais le candidat de l'UFC, Jean-Pierre Fabre, arrivé deuxième, conteste cette victoire et appelle à multiplier les manifestations.


Mise à jour le 8 mars 2010 à 08h03

Le président sortant Faure Essozimna Gnassingbé, candidat du Rassemblement du peuple togolais (RPT), a remporté la présidentielle du 4 mars au Togo, selon les résultats rendus publics samedi soir vers 22 heures par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Il a obtenu 1 243 044 voix sur 2 040 546 suffrages exprimés, soit 60,92 % des voix. Son principal challenger, Jean-Pierre Fabre de l’Union des forces de changement (UFC), soutenu par le Front républicain pour l’alternance et le changement (Frac) est crédité de 692 584 voix, soit 33,94 % des suffrages exprimés. Le taux de participation est faible, ce qui n'est pas une surprise. Il s'élève à 64,68 % pour 2 119 829 votants. Les bulletins nuls comptabilisés jusqu'à présent sont au nombre de 119 283. Le scrutin a été qualifié de "libre" par la mission de la Cédéao (Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest), qui a toutefois relevé des "insuffisances" concernant la fiabilité et l'authentification des bulletins de vote.

"Je ne reconnais pas la prétendue victoire de Faure"

Jean-Pierre Fabre a fait savoir qu'il ne reconnaissait pas "la prétendue victoire de Faure Gnassingbé". Le candidat de l'UFC affirme avoir remporté l'élection avec 55 à 60% des voix. Dès samedi soir, il a pris la tête d'une manifestation dans le centre-ville. Celle-ci a été dispersée à coup de gaz lacrymogènes près de la Place de l’indépendance. Le candidat de l'UFC a été blessé au dos tandis que Kofi Yamgnane, qui était avec lui, a été blessé au tibia. Ils ont dû trouver refuge au siège de l’UFC.

Dimanche, un scénario similaire s'est déroulé dans le quartier de Bè. Devant le siège de l'UFC, où quelques centaines de jeunes étaient réunis, Jean-Pierre Fabre a de nouveau mis en garde. "Nous allons multiplier les manifestations. Nous n'allons pas nous laisser faire", a-t-il affirmé. "Je conteste absolument les chiffres publiés car la procédure utilisée par la Céni est illégale" a-t-il ajouté.

Dans l'après-midi, une manifestation de quelques centaines de personnes a été organisée dans le quartier. Des escouades de gendarmes casqués et armés de matraques l'ont très imédiatement dispersée, en utilisant des grenades lacrymogènes. "Vous êtes témoins de la brutalité et de la sauvagerie dont les Togolais sont victimes sous le régime RPT (parti au pouvoir) depuis des décennies", a lancé Jean-Pierre Fabre, qui faisait partie du cortège, à des journalistes.

Par ailleurs, quelques membres du Mouvement citoyen pour l’alternance (MCA) ont été appréhendés et plusieurs autres auraient pris le maquis, selon des sources familiales. Deux collaborateurs du candidat Agbéyomé Kodjo, de l'Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (Obuts), ont été arrêtés dans la matinée de samedi par la gendarmerie. Selon une source proche de la Force de sécurité Élection présidentielle (Fosep), ils étaient en possession de « tracts invitant la population à l’insurrection ». Dans le document incriminé, Kodjo dénoncerait une stratégie de fraude qu’aurait mise en place la Ceni pour avantager « un parti », en l’occurrence le RPT.

Faure Gnassingbé ne s'est pas encore exprimé publiquement, mais le RPT s'est félicité de son élection, assurant qu'il était porté par une "dynamique populaire".

L'UFC a annoncé que l'opposition manifesterait "tous les jours" par la voix de son vice-président, Patrick Lawson. Dans un communiqué, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a exhorté les Togolais à faire preuve de calme et de retenue (avec la rédaction web de Jeune Afrique).

Promotion de la femme au Mali : L'arbre ne doit pas cacher la forêt



© farafinamag.com
Les femmes, miroir de l'homme...

Promotion de la femme au Mali : L'arbre ne doit pas cacher la forêt
Par David DEMBELE - 08/03/2010

Une journée de réflexion s’est tenue à Bamako autour de la problématique de la femme malienne de l’indépendance à nos jours. La journée de réflexion s'est tenue sous la présidence de Mme Adame Ba Konaré, ex première dame du Mali, et Présidente fondatrice du musée de la femme "Muso Kunda". De nombreuses figures emblématiques de la lutte pour l’émancipation féminine y ont pris part, ainsi que de distinguées personnalités.

Cette activité qui s’est tenue à deux jours avant les festivités du 8 mars (Journée internationale de la femme) était plus que jamais opportune pour lancer une grande réflexion sur les différents progrès réalisés par les femmes à partir de l’indépendance du Mali.
Il n’en fallait pas plus pour jauger les avancés, ainsi que les difficultés de la femme malienne. Trois grands thèmes ont meublé cette journée de réflexion sur la problématique de la femme malienne, de l’indépendance à nos jours. A savoir : "Le bilan de la lutte pour l’émancipation des femmes, forces et faiblesses, la voix des jeunes femmes, Femmes et valeurs culturelles ».

Code de la famille et réforme de l'enseignement Dans son allocution, Mme Bintou Sanakoua, ancienne député, a fait le long récit du cheminement de la femme malienne, de l’indépendance à nos jours. Ainsi, dira-t-elle, depuis 1960, la situation de la femme malienne n’a pas cessé d’évoluer. Et ce, dans tous les domaines de la vie socio-économique. Toutefois, indique t-elle, lors de la première République, deux grands évènements auront servi de déclic pour la femme malienne : il s’agit de la réforme de l’enseignement et l’adoption du Code de la famille de 1962, qui auront rehaussé de manière significative la situation de la femme.

Atteignant de nos jours 50,5 % de la population, le combat des femmes ne saurait être terminé. Et pour cause, dira la conférencière, les femmes sont à présent, très peu représentées au niveau des instances de décision. « Il n’y a pas de masse critique des femmes dans les instances de décision ». Abondant dans le même sens que Mme Dembélé Aissatou Djiré, (qui dénonce que la femme malienne souffre toujours d’une discrimination sociotraditionnelle), Mme Afssatou Thierro, ancienne ministre, déplore qu’après 50 ans d’indépendance, la femme malienne souffre encore de discrimination du point de vue des textes et règlements du pays. " En effet, dit-elle, la législation malienne souffre de plusieurs insuffisances qui relèguent la femme en second plan. Même si, le code de la famille et de la tutelle de 1962, a constitué à l’époque un bon spectaculaire pour ses soldats du développement". Toutefois, souligne Mme Thierro, les coutumes et usages maliens ne sont pas pour la plupart, bénéfiques aux femmes. Par ailleurs, déplore t-elle, le Mali a ratifié une panoplie de conventions internationales dont l’application reste très problématique sur le plan national.




La voix des jeunes femmes
La voix des jeunes femmes est celle qui prône le changement. Proclamant toute leur volonté de poursuivre le combat entamé par leurs aînées, les jeunes femmes jurent ne pas perdre de vue les vertus des aînées. Dans un discours jalonné de passion, l’ex première dame du Mali établira la véritable vocation sociale de la femme. Dans un contexte de cinquantenaire de l’indépendance, ou les nations africaines se tracent les voies d’un développement endogène, le débat sur la femme est pertinent, trouve Mme Adam Ba Konaré.
Se référant sans cesse aux valeurs traditionnelles maliennes, l’oratrice a dépeint les caractéristiques de la femme, et l’important rôle de développement auquel elle est appelée. Sous les ovations d’un charmant public, elle n’a pas lésiné sur les mots, pour flageller les femmes enclines à perdre de vue les valeurs sociétales. Toutefois, reste t-elle persuadée, les femmes peuvent réenchanter le monde.

Nouvelles de Hama et Ousmane DODO

07 mars 2010
Nouvelles de Hama et Ousmane DODO


Bonjour chers amis d’ASSAKA



Après 3 ans sans nouvelles, nous vous écrivons aujourd’hui pour vous donner de nos informations et renouer les contacts avec vous et tous les amis.

En effet, notre silence était dû aux situations difficiles que nous avons vécu dans l’Aïr au cours de ces 3 années de conflit armé.

Grâce à la médiation de la Libye, un accord est intervenu entre le Gouvernement Nigérien et les Rebelles Touareg.

La paix s’installe progressivement dans le Nord, mais les séquelles du conflit sont encore très sensibles et visibles sur la vie quotidienne des populations meurtries de l’Aïr.


Les activités économiques qui étaient déjà précaires ont été mises à rude épreuve :

- Le tourisme qui rapportait des revenus substantiels à un grand nombre des habitants de l’Aïr ne pouvait pas être pratiqué durant la période du conflit. Par conséquent, l’artisanat qui est lié au tourisme n’est plus rentable également.

- Une grande partie du cheptel a été décimé au cours du conflit, laissant des familles entières sans moyens de subsistance et dans le dénuement total.

- La population sédentaire de certaine oasis qui pratiquait le maraîchage était obligée de fuir de ses habitats et d’aller en exode vers les centres urbains.

Bref, les 3 années de conflit armé ont anéanti le tissu économique du Nord – Niger.

Pire, comme un malheur ne vient jamais seul, juste vers la fin du conflit armé, des inondations impitoyables sont venues aggraver la situation qui était déjà très précaire. Elles ont emporté du cheptel, des terres irrigables et beaucoup de matériels de production.

Parallèlement, la population manque de services sociaux de base.


C’est pourquoi, nous (Hama et Ousmane Dodo) avons pris l’initiative d’ouvrir un cabinet de soins médicaux à Agadez. Ce cabinet aura une équipe permanente basée à Agadez et une équipe mobile qui effectuera des missions de soins dans l’Aïr.

Nous disposons d’un local et d’une ambulance « tout terrain ».


Nous sollicitons un appui en matériel médical et en produits pharmaceutiques.

Pour toutes fins utiles, vous trouverez ci-joint nos besoins immédiats.


Nous vous remercions d’avance.

Recevez toute notre affection et nos amitiés fraternelles, à bientôt.

Hama et Ousmane DODO


Une liste de leurs besoins est sur le site Case "Partenaires" Pharmacie

Posté par ASSAKA à 10:58
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Les rations du PAM


07 mars 2010
Les rations du PAM
Thermophyles
Une amie vient de rentrer du Niger où elle a passé quinze jours à Agadez pour s’occuper des missions que conduit son association auprès d’une communauté touarègue. Au passage, elle m’a confirmé que règne le calme dans le pays et dans sa capitale Niamey. Satisfaites, mais pas naïves, les populations attendent du nouveau “gouvernement” la réalisation de ses promesses.

Mais là n’est pas le propos du jour. Les enfants scolarisés dans les écoles de brousse d’Ibizguan et Amdigra, que parraine cette association, et dans d’autres écoles encore, bénéficient de rations alimentaires distribuées par le PAM (Programme Alimentaire Mondial). Il s’agit de bols quotidiens de céréales (maïs et soja enrichi de micronutriments). Or, depuis quelques temps déjà, cette ration a été divisée par deux.

Intrigué par cette situation qui pèse lourdement sur les forces et la santé des enfants concernés, je me suis rendu sur le site du PAM. Ma surprise a été grande de découvrir que la plus récente des annonces de presse de cet organisme est celle-ci: “Le PAM contraint de réduire les rations de 460 000 enfants en Côte d’Ivoire “. Cette note date du 5 mars 2010, elle est donc de toute première actualité. En avez-vous entendu parler ?

“En raison d’un déficit budgétaire, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a annoncé aujourd’hui la réduction de moitié de la taille des repas scolaires pour environ 460 000 enfants. Le PAM a besoin de 6 millions de dollars pour rétablir les rations complètes et continuer à nourrir les enfants sous-alimentés. En février, le PAM a réduit la taille des rations de 50% pour les écoliers du primaire. Si le PAM ne parvient pas à réunir les financements nécessaires, l’agence avertit que les rations devront être réduites davantage ou mêmes arrêtées au mois d’avril“.

Il ne se passe pas de semaine sans que des millions d’euros soient débloqués, rien qu’en France, pour aider les producteurs de lait, l’industrie automobile (prime à la casse) ou les banques ! C’est la même chose en Europe pour sauver de la débacle l’Islande, la Grêce ou l’Espagne. C’est la même chose dans chaque pays développé. Et l’on ne trouve pas 6 millions de dollars pour que le PAM puisse nourrir les enfants affamés du monde, ceux de Côte d’Ivoire et ceux du Niger ??

Ici , un point de vue sur la crise humanitaire au Niger. C’est là qu’est empruntée cette photo.

NIGER: Les efforts des populations du sud pour se nourrir atteignent leurs limites

NIGER: Les efforts des populations du sud pour se nourrir atteignent leurs limites
par JA08, le 6 Mars 2010 à 14:41

TANOUT, 4 mars 2010 (IRIN) - Il manque du monde sur la photo de famille à Garin Dagabi : sur les quelque 42 familles que compte habituellement ce petit village situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Tanout, dans le sud du Niger, 20 chefs de ménages ainsi que 13 familles entières sont partis il y a plusieurs semaines, faute d'avoir pu récolter suite au déficit pluviométrique enregistré lors de la campagne agricole 2009.




[Reportage dans le cadre d'une série d'articles IRIN sur la situation alimentaire et nutritionnelle au Niger]



Au cours du dernier hivernage, qui dure en principe de juin à septembre, ce village situé en zone agro-pastorale n’a reçu en tout et pour tout que deux pluies. « A la première pluie, on a semé du mil, ça a commencé à pousser alors on a fait le cerclage [arrachage des mauvaises herbes], mais ensuite, tout a séché, on n’a rien pu récolter », a expliqué à IRIN Boukary Issouf, le chef du village, entouré des villageois encore présents – en majorité des personnes âgées, des femmes et des enfants.




A quelques kilomètres de là, le village de Gouragass n’a pu récolter qu’environ 10 pour cent de sa production habituelle de mil, sorgho et niébé. « En année normale, on arrive à couvrir neuf à 10 mois de nos besoins [alimentaires], mais cette année a été tellement mauvaise qu’on n’avait même pas un mois de réserves après la récolte [en octobre] », a dit à IRIN Alhadji Idi, le chef du village, qui a vu lui aussi son village se vider.

« Certains habitants ont quitté le village sans destination précise, d’autres – les hommes seuls principalement – sont partis vers le Nigeria [au sud] ou la Libye [au nord] », a ajouté M. Idi.




Le déficit et la mauvaise répartition des pluies enregistrés dans plusieurs poches de cette zone semi-aride en 2009 ont en outre considérablement réduit l’accès, déjà difficile, des populations à l’eau : les habitants de Garin Dagabi vont maintenant l’acheter à Tanout où le bidon de 20 litres est vendu 25 francs CFA [0,05 dollar]. Ceux de Gouragass doivent puiser péniblement une eau trouble à plus de 80 mètres de profondeur dans un puits traditionnel à quelques centaines de mètres du village – mais qui ne suffit pas à couvrir les besoins, a dit M. Idi. « C’est le rationnement, chacun rempli son canari [récipient] à tour de rôle ».




Pour se procurer de quoi manger, les villageois qui possédaient du bétail ont commencé à le vendre – une décision qui en dit long sur leurs difficultés alimentaires, a dit Boubakar Batoure, chef de sous-bureau du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Zinder. « Dans cette région, même quand les gens n’ont rien à manger, ils ne vendent pas leurs animaux. S’ils le font, c’est en dernier recours », a-t-il dit, approuvé par les villageois.




La mauvaise saison des pluies ayant également engendré un déficit fourrager dans la zone et le recours à la vente de bétail pour acheter des denrées alimentaires s’étant répandu parmi les ménages en difficulté, le prix du bétail a chuté. « Avant, on vendait une brebis au moins 20 000 francs CFA [42 dollars], maintenant ça ne dépasse pas 10 000 », a dit M. Idi.




« Quelqu’un qui a 20 têtes maintenant, il ne va plus lui en rester que cinq d’ici les pluies », a ajouté un jeune éleveur rencontré au point d’eau du village de Makanga, à quelques kilomètres de là, avec ses chameaux, ânes et chèvres. « De toute façon, 20 têtes ça ne suffit pas à assurer les besoins [alimentaires] de la famille jusqu’aux prochaines récoltes ».




Ceux qui n’ont pas de cheptel ramassent les maigres résidus de récolte et de la paille, utilisés comme fourrage, ainsi que du bois, pour aller le vendre en ville. « Comme beaucoup d’arbres ont été coupés, les gens vont même déterrer des racines de gros arbres à deux ou trois mètres », a dit à IRIN Souleymane Roufaï Kane, de la Direction départementale du développement agricole (DDDA) de Tanout.





Mais les prix des denrées alimentaires disponibles sur les marchés de la zone n’ont cessé d’augmenter. Le mil, l’aliment de base, se vendait 30 pour cent plus cher en décembre 2009, par rapport à la moyenne de décembre au cours des trois années précédentes, selon l’ONG internationale AQUADEV, qui intervient dans la région de Zinder.




« On trouve maintenant du mil à près de 600 francs CFA [1,25 dollar] la tia [mesure d’environ 2,5 kg] alors qu’en année normale c’est presque cadeau parce c’est notre département qui ravitaille habituellement [d’autres régions] », a dit à IRIN Yacouba Adjaharou, directeur de la DDDA de Tanout.




Les villageois ont donc diminué la quantité disponible lors des repas, a dit M. Idi, le chef de Gouragass. « Là où avant on mangeait deux tias pour un repas, maintenant on n’en mange plus qu’une ».




Autre signe marquant, les populations ont déjà recours à la cueillette du ‘jiga’ (maerua crassifolia), des feuilles sauvages qu’elles doivent se partager avec les chameaux et les criquets arboricoles qui transitent par la région en cette saison sèche.




« Le jiga est un aliment de pénurie », a dit M. Adjaharou. « Les populations en mangent habituellement en petites quantités, mais lorsque la consommation devient importante, c’est signe de difficultés [d’autant plus que] la cueillette a commencé très tôt [dans la saison] ».




A Garin Dagabi, M. Issouf a noté que certains enfants commençaient déjà à montrer des signes de faiblesse. « Ce petit-là a le ventre ballonné, il est faible sur ses jambes », a-t-il dit en désignant un enfant de trois ans.




Les 140 tonnes de mil distribuées en octobre via la Cellule crises alimentaires à neuf villages de la zone qui n’avaient rien récolté sont bien loin. L’argent envoyé par les migrants ne suffisant pas non plus à couvrir les besoins, les chefs des deux villages ont lancé un appel.




« On a besoin d’aide sous toutes ses formes », a résumé M. Issouf, précisant que les besoins prioritaires étaient des vivres et de l’eau, et que les villageois préféraient une aide contre travail plutôt que gratuite.




Selon M. Idi de Gouragass, « le village n’avait pas connu une situation aussi difficile depuis [1984, l’une des plus graves crises alimentaires au Niger]. Même [2005] n’était pas aussi dur. Et ça vient à peine de démarrer. Je ne sais pas comment on va faire ».



Des banques céréalières non réapprovisionnées
Contrairement à Gouragass, le village de Garin Dagabi dispose d’une banque céréalière, mise en place il y a trois ans avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Mais cette banque, qui disposait au départ d’un stock de 10 tonnes de céréales, n’en contient plus aujourd’hui qu’environ trois tonnes, les cultivateurs ayant été dans l’incapacité de rembourser leurs emprunts.



« On a un peu d’argent dans la caisse pour acheter d’autres sacs [de mil], mais au prix actuel on ne peut pas se le permettre et il faut aller loin pour en trouver », a dit M. Issouf, le chef du village. « [Le stock disponible actuellement] ne peut couvrir les besoins du village que pendant un mois de travaux champêtres ».



« Les populations connaissent la période de soudure et elles savent qu’il faut des forces pour travailler dans les champs, c’est pour ça qu’elles préfèrent attendre et ne pas utiliser [le stock] avant l’hivernage », a expliqué M. Kane de la DDDA.



Pour M. Issouf, le chef de Garin Dagabi, « si l’Etat fait maintenant une vente [de denrées alimentaires] à prix modérés, on pourra reconstituer les stocks de la Banque céréalière ».
ail/ci
IRIN

Du matériel pour détecter les communications entre les terroristes activant au Sahel


Du matériel pour détecter les communications entre les terroristes activant au Sahel
par JA08, le 6 Mars 2010 à 22:29

L'armée algérienne s'est dotée d'un nouveau matériel sophistiqué destiné à détecter les appels téléphoniques et les contacts entre les groupes terroristes activant dans les pays sub-sahariens ou pays du Sahel, a-t-on appris hier de sources crédibles.


Les responsables des VIe et IIe Régions militaires ont déjà commencé à installer ce matériel au niveau des hauteurs de Aïn Salah et de Tinider à Tamanrasset et de quelques région mitoyennes, tels que le Mali, le Niger et la Mauritanie.
Selon nos sources, les services concernés ont pu détecter des communications entre des personnes qui utilisaient un dialecte non connu et l'on croit savoir que c'est un dialecte somalien.

Nos sources indiquent également que des terroristes du mouvement terroriste de Somalie ont tenté d'avoir des contacts avec les éléments de la branche terroriste d'Al Qaïda au Maghreb.

Nous apprenons aussi que des négociations sont dans un état avancé entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique pour la fourniture d'autres moyens sophistiqués destinés à la lutte contre le terrorisme.

On prévoit la finalisation d'un contrat militaire pour l'acquisition des hélicoptères Hapahé (Apache) utilisés par les américains dans la lutte contre les terroristes d'Al Qaïda, notamment en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. On prévoit aussi l'acquisition d'avions «md» transporteurs de troupes militaires.

Mhamed M.
Le tempsdz

Crise du Nord : Mahamadou Diagouraga, président du comité de suivi : ‘’ Les Algériens n’ont pas quitté l’Accord d’Alger ‘’


Le Républicain, 08/03/2010
Crise du Nord : Mahamadou Diagouraga, président du comité de suivi : ‘’ Les Algériens n’ont pas quitté l’Accord d’Alger ‘’
lundi 8 mars 2010

Le Mali a décoré les Algériens, membres du comité de suivi de l’Accord d’Alger, en fin de mission dans notre pays. La cérémonie, présidée par le général Kafougouna Koné, ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, s’est déroulée, vendredi dernier, dans la salle de conférence du département. Après la rencontre, nous avons tendu notre micro à Mahamadou Diagouraga, président du comité de suivi de l’Accord d’Alger

Le Républicain Quel était l’objet de la cérémonie ?
Mahamadou Diagouraga : C’était une cérémonie organisée par le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales qui pilote l’Accord d’Alger. Cérémonie au cours de laquelle les membres de la mission algérienne qui étaient avec nous ont été décorés par le président de la République pour tous les efforts qu’ils ont déployés dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord depuis l’installation du Comité de suivi le 11 août 2006. Donc, ça fait plus de trois ans sept mois que la mission algérienne est avec nous. C’est à cette occasion qu’on a fait cette cérémonie. Et en même temps, pour informer les uns et les autres du sens du départ d’une partie de la mission algérienne. En fait, il ne s’agit pas d’un départ définitif des Algériens de l’Accord. Les Algériens n’ont pas quitté l’Accord d’Alger. Les trois parties ont tenu une réunion ici le 19 juillet 2009 pour évaluer l’accord. On avait estimé que le comité n’avait plus sa raison d’être à Kidal et dans la composition d’alors. Parce que, avant, on avait les parties : gouvernement, facilitation et alliance. Dans la partie alliance, il y avait beaucoup d’officiers. Maintenant qu’on a fait la paix et exécuté l’accord sur les points qu’on pouvait exécuter, à partir de Kidal, ces officiers doivent retourner dans leurs corps. Donc, on avait convenu de poser trois actes essentiels. De transférer le comité à Bamako, en l’allégeant. Au lieu de trois membres pour le comité, par partie et trois représentants pour le groupe technique de sécurité, trois représentants pour le groupe technique chargé du suivi des questions de développement, on mettra en place une structure légère. Donc, le 19 juillet, on a demandé au gouvernement de lancer le programme de réinsertion, de remettre en place les unités spéciales, parce qu’elles avaient été un peu disloquées, après les incidents qu’on a connus, suite à la mort du commandant Barka et ensuite d’assurer la deuxième phase du recrutement qui était prévu pour 2008 et qui avait été retardé. Le 25 juillet, les forces armées et de sécurité ont pris l’acte de reconstitution des unités spéciales. Le 27 juillet, le ministre, l’ambassadeur et nous même, nous sommes rendus à Kidal pour lancer officiellement le programme de réinsertion par la remise du chèque géant, pour la contribution du Mali. On vient aussi de parachever le recrutement de 220 éléments. On a terminé avec les points essentiels. Ce qu’il y a à faire maintenant, c’est que le directeur général de l’Adn, chargé des frais de réinsertion, continue à œuvrer, parce que c’est un programme qui est là pour cinq ans, pour la première phase. Pour la reconstitution des unités spéciales, c’est déjà fait, le commandant a été désigné, c’est le lieutenant colonel Ba Moussa. Du côté du gouvernement aussi, ils sont en train de travailler avec les Forces armées et de sécurité. Maintenant, les camps qui sont prévus pour les recevoir sont en réfection et en construction, les grandes actions sont en train d’être menées. Concernant le recrutement, ils sont déjà partis pour la formation dans les différents centres, Markala, Banancoro et Sénou. Quand l’alliance a écrit, le 21 janvier, pour dire que maintenant, on est beaucoup plus utile à Bamako, le ministre a demandé de fermer le comité tel qu’il existe à Kidal pour la fin du mois de février et de venir ouvrir la structure légère de suivi ici et on va commencer dès la semaine prochaine. L’équipe algérienne qui est là va rentrer et ils vont désigner leur représentant. Ils ont même dit aujourd’hui, au ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le général Kafougouna Koné, qu’en attendant que leur représentant soit désigné, ils ont décidé de maintenir leur commandant, c’est-à-dire le chef de la mission de Kidal qui va travailler avec nous. Est-ce que c’est lui qu’ils vont confirmer, est-ce qu’ils vont désigner quelqu’un d’autre pour continuer le travail avec nous ? Peut-être qu’on le saura plus tard, mais ça veut dire que c’est le même groupe : l’alliance, qui est représentée par le porte-parole, le gouvernement, qui va désigner quelqu’un, est- ce que ce sera moi ou quelqu’un d’autre, je ne le sais pas encore. Et puis, il y a le facilitateur, le commandant qui va rester avec nous. On aura un secrétariat avec peut-être quelques cadres pour voir comment suivre les volets de façon efficace.

Le rappel de l’ambassadeur algérien n’a-t-il pas perturbé le comité ?Ça, c’est un dossier politique qui ne relève pas de nous. Le comité est une structure technique. On a une décision politique à faire appliquer : c’est l’Accord d’Alger. Nous avons été désignés comme techniciens. Je vous assure que ça n’a eu aucune incidence sur notre travail, de tous temps d’ailleurs. Même quand on a entendu parler de problèmes avec le gouvernement... Nous, nous sommes une équipe technique qui a toujours travaillé pour la mise en œuvre de l’accord.

Baba Dembélé