TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 19 janvier 2010
Touareg du Mali : du conflit local à l’enjeu transnational
L’Algérie continue de s’impliquer dans sa profondeur stratégique
Touareg du Mali : du conflit local à l’enjeu transnational
19-01-2010
Par Louisa Aït Hamadouche
La Tribune Online
Le nord du Mali est secoué par un conflit entre Bamako et une guérilla touareg qui a augmenté en intensité depuis 2006. Mais le conflit date de l’indépendance du pays. Anne Saint-Girons rappelle que ce soit face au colonialisme français ou aux Etats indépendants malien et nigérien, les «hommes bleus» du Ténéré ont régulièrement pris les armes contre ceux qu’ils estiment être des envahisseurs et des oppresseurs. En 1914, les Touareg maliens sont les premiers à se révolter et à utiliser les armes contre l’administration coloniale française, considérée comme un asservissement. Les Touareg réclament «l’Organisation commune des régions sahariennes» (OCRS) correspondant à l’espace occupé et l’organisation d’un État. La France s’y opposa.
Le conflit au MaliAprès l’indépendance, l’administration et l’armée maliennes occupent les postes laissés par les administrateurs français, sans effacer l’impression d’oppression. Dès 1959, les Touareg se révoltent, et ne déposent les armes qu’en 1964. Les combats cessent, mais pas l’hostilité.
Très vite un fossé se creuse avec la région de Kidal qui reste une zone dangereuse, interdite aux touristes et fortement militarisée. D’ailleurs, Gao, ville mythique, capitale des Askias (chef religieux) au XVIe siècle est la septième région du Mali mais aussi comme le point de départ du conflit qui frappe la partie septentrionale de ce pays. L’ensemble de la région du Nord est traversé, depuis l’accession du Mali à l’indépendance, par des rébellions armées (1962-1964) que les différents gouvernements ont essayé d’enrayer en vain par la répression. Le mot «Touareg» est lui-même révélateur. Il s’agit d’un surnom venu de la langue arabe, les nomades se nommant entre eux «Kel Tamasheq» (littéralement, ceux qui ont pour langue le berbère tamasheq). Rappelons que le Nord-Mali correspond à l’espace géographique des trois régions économiques et administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, soit près des deux tiers du territoire national avec environ 10% de la population du Mali. Au Mali-Nord, les populations blanches nomades du Sahara (Touareg et Maures) cohabitent avec les populations noires d’agriculteurs et d’éleveurs. Les nomades s’opposent à l’autorité centralisée des Etats qui personnifient des frontières intangibles, en totale contradiction avec leur mode de vie et leur culture. Le conflit s’est aggravé avec l’accumulation des frustrations nées de discriminations entre populations noires et nord-africaines et entre sédentaires et nomades.
Cet aspect relatif aux relations entre l’autorité centrale et les forces locales est mis en avant par Baba Dembélé et Boubacar Bâ qui étudient les conflits fonciers pastoraux et le manque de décentralisation. Pour eux, si les communes et les élus sont connus, leur rôle et leurs responsabilités dans le
développement local sont encore largement ignorés, surtout quand il s’agit de la sécurisation de l’accès au foncier rural et aux ressources naturelles locales. Concernant cet important élément de la vie économique et des distributions des richesses, les responsables locaux sont jugés, au mieux impuissants, au pire, complices des spoliations. Les deux chercheurs estiment que «la politisation excessive des élus locaux et les promesses électorales répétées et non tenues ont fortement contribué à la décrédibilisation de la décentralisation». Un exemple est donné à travers la région de Saré Seyni, où la taxation de la transhumance est particulièrement mal vécue par les éleveurs, car considérée comme le symbole d’une augmentation inacceptable des coûts de la transhumance qui les conduit chaque année du Delta vers les pâturages du Mema, au Nord. En fait, les communes sont perçues comme de nouveaux
prédateurs par les éleveurs qui versent dans l’incivilité.
Pour Awanekkinnan, l’insécurité latente dans le Nord a fini par créer des conflits entre ethnies du Mali et plus seulement entre rebelles touareg et militaires du gouvernement. Celui-ci annonce, d’ailleurs, sporadiquement avoir tué ou arrêté des membres d’une milice rebelle anti-touareg. Ce type de groupe s’est multiplié. Un exemple.
«Les fils de la terre», constitués d’une centaine de Peulhs et de Songhaïs, deux des autres ethnies représentées dans le Nord-Mali Ce groupe est dirigé par un ancien officier de l’armée et attaque régulièrement les Touareg.
Ramifications régionales du conflitLe conflit dans le nord du Mali dépasse les frontières de ce pays pour une multitude de raisons. Premièrement, la population touareg se trouve disséminée sur cinq Etats aux politiques différentes et aux relations changeantes. La communauté touareg compterait entre 1 à 1,5 million d’âmes éparpillées sur un territoire de quelque 2 million de kilomètres carrés occupés. Le Niger compte 7 à 800 000 Touareg, le Mali en abrite pour sa part près de 600 000, l’Algérie, 50 000 et la Libye 30 000. Aussi toute tension survenant au Mali -ou au Niger- a-t-elle des répercussions immédiates dans le pays voisin. Ce territoire reste extrêmement difficile à contrôler en raison de son immensité, des conditions de vie, de ses frontières passoires, de la facilité de mobilité, etc. De juteux trafics de cigarettes, de drogues, d’armes transitent par cette zone et alimentent l’instabilité.
Deuxièmement, les populations se déplacent. A partir de 1972, la sécheresse persistante qui s’installe dans le nord du Mali décime les troupeaux, source principale de subsistance des populations nomades. Appauvries, elles cherchent refuge dans les pays voisins, notamment l’Algérie et la Libye.
En Libye, les jeunes sont enrôlés dans la Légion islamique et reçoivent une formation militaire et idéologique. Mais la sécheresse n’est pas l’unique cause de ce regain de violence. Les analystes évoquent, en effet, deux autres raisons : le retour des jeunes exilés formés en Libye, qui avaient appris le métier des armes, et l’expulsion par l’Algérie d’environ 20 000 réfugiés. Certains de ces jeunes formeront les mouvements qui déclenchent les hostilités en juin 1990.
Pour des raisons évidentes, les combats font peur aux habitants de la région du Nord. La solution se trouve, parfois, dans la fuite vers les pays voisins. Le Burkina Faso en fait partie. Selon Lassina Fabrice Sanou du quotidien burkinabé le Pays, des civils touareg du Mali cherchent refuge au Burkina Faso. Ils seraient devenus indésirables dans leur pays, parce que des membres de leur communauté ont pris le maquis contre le régime en place. Bon nombre ont opté pour l’exil vers les pays voisins.
Entre mai et juin 2008, 900 réfugiés touareg sont ainsi arrivés au Burkina Faso, parmi lesquels 300 personnes –hommes, femmes et enfants– ont été logées dans un stade de la capitale, tandis que les autres sont restés à Djibo, près de la frontière avec le Mali. Selon l’un des réfugiés, Mohamed Alher Ag Abou, il y aurait même parmi eux des Nigériens, mais qui ne se sont pas encore déclarés comme tels.
Le Niger connaît une situation analogue à celle du Mali. Les réfugiés ont dû abandonner tous leurs biens, et surtout leurs troupeaux, pour se réfugier au Burkina Faso.
Le terrorisme dans l’équationLe troisième aspect de la régionalisation du conflit est d’ordre sécuritaire. L’ensemble des experts remarquent que la longue marginalisation du Ténéré des Kel Tamasheq est remise en cause par l’apparition d’enjeux géopolitiques nouveaux, à savoir la présence d’El Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et de l’armée américaine. Les responsables de l’Alliance démocratique du 23 mai 2006 pour le changement ont nié toute participation avec le groupe terroriste du GSPC et ont tenu à dénoncer «ceux qui ont tenté en vain de porter atteinte à leur intégrité morale en prétendant que les combattants touareg collaboraient avec des éléments du GSPC et ceux qui ont essayé d’utiliser la résistance armée touareg pour combattre les salafistes». Une manière, selon le mouvement, de se «débarrasser des uns et des autres».
D’ailleurs, des représentants du gouvernement malien et le mouvement touareg de l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement, ainsi que la médiation algérienne ont tenu en juillet 2009 une réunion à Bamako. C’était la première visite officielle des ex-rebelles touareg dans la capitale malienne. L’Alliance s’est engagée à coopérer avec le gouvernement malien en matière de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Les trois parties ont décidé de mettre en place une série de mesures destinées à renforcer le processus de paix dans le nord du Mali. Parmi les mesures décidées : la création d’unités spéciales de sécurité dans le nord du Mali.
Selon Awanekkinnan, les dirigeants de l’Alliance démocratique du 23 mai 2006 envisagent d’internationaliser leur conflit auprès des Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et divers organismes mondiaux.
En se basant sur le droit international, le mouvement de l’Azawad voudrait soumettre un dossier comportant une demande d’appui de la communauté internationale à la revendication d’un «statut particulier» pour les territoires touareg, seul mécanisme, à leurs yeux, à garantir aux populations locales «la préservation de leur identité et d’assurer leur survie et leur développement socio-économique».
L’Algérie : priorité aux négociationsEn tant que peuple autochtone du Sahara, les Kel Tamacheq comptent également bénéficier de la reconnaissance internationale concernant leur liberté de circulation transfrontalière afin de pouvoir maintenir leurs liens ancestraux avec tous leurs territoires répartis entre plusieurs Etats (Mali, Niger, Libye, Algérie, Mauritanie, Burkina Faso) et leur garantir un «accès équitable aux ressources de leur terre et de leurs territoires». Un premier pas symbolique a été franchi avec le Conseil mondial amazigh (CMA), dont le président, Belkacem Lounes, a effectué une visite en 2008 dans la région touareg au nord du Mali pour rencontrer les dirigeants de l’Alliance démocratique. L’instabilité dans la région du Sahel a toujours constitué une préoccupation majeure pour l’Algérie. Les autorités algériennes ont toujours redouté des connexions entre les mouvements terroristes de l’ex-GSPC et les rebelles touareg. L’autre préoccupation de l’Algérie vient de la Libye. Considérant cette région comme sa zone d’influence, la Libye n’hésite pas à multiplier les initiatives différemment accueillies. L’une de ses initiatives a consisté à dépêcher, en 2008, une délégation de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara en vue d’une médiation de réconciliation entre les autorités du Mali et du Niger avec les rebellions touareg au nord de ces deux pays. Comme le souligne Youssouf Bâ, cette initiative mobilise des instruments de médiation fondés sur les rapports sociaux, culturels et civilisationnels. Ainsi la mission était-elle composée de chefs de tribus et notables de 15 pays issus de pays arabes et africains. Quoi qu’il en soit, l’Algérie a toujours posé deux conditions : premièrement, que les objectifs des Touareg ne soient pas liés à une revendication autonomiste ou sécessionniste ; deuxièmement, que les deux parties acceptent la médiation. A ce propos, Hassan Fagaga, le chef des Touareg qui avait, publiquement, exigé une large autonomie pour la région de Kidal, avait fait machine arrière et accepté la condition algérienne en 2006. Réunis à Alger, des dirigeants de l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC), réunissant différents groupes d’ex-rebelles touareg, ont appelé Bamako à appliquer strictement l’accord d’Alger, estimant que ses engagements n’ont pas été totalement tenus. Les participants ont demandé à l’Algérie d’intervenir auprès du gouvernement malien, tout en plaçant le gouvernement algérien devant ses responsabilités comme «garant de l’application de l’accord». Le mouvement de résistance note que seuls le désarmement et leur intégration dans l’administration ont été réalisés parmi tous les points exigés dans l’accord. D’autre part, le mouvement affirme que les combattants ont décidé de se retirer en dehors des zones habitées afin d’éviter les risques encourus par les populations civiles. Rappelons que l’accord d’Alger de juillet 2006 a été signé entre le gouvernement du Mali et l’ADC. Il prévoit, notamment, le développement des régions déshéritées du Nord malien, en grande partie désertique. Signé après l’insurrection de 2006, cet accord a fait suite à un dialogue entre les deux parties engagé avec l’appui de l’Algérie. Dès 2007, l’Algérie et le Mali ont mobilisé 1,15 milliard de F CFA (1,75 million d’euros) pour un fonds spécial dans le cadre de l’accord de paix signé, en 2006 à Alger, et prévoyant le développement des trois régions du nord du Mali (Tombouctou, Gao et Kidal). Le Mali a débloqué 650 millions de F CFA et l’Algérie 500 millions de F CFA. Cet accord faisait suite à l’insurrection commencée en mai 2006 après l’attaque des garnisons de Kidal et Ménaka par «l’Alliance démocratique pour le changement du 23 mai» (ADC). Sans prendre l’ampleur des crises précédentes, la médiation algérienne débouche, le 4 juillet 2006, sur les Accords d’Alger. Mais après un cessez-le-feu d’une année, des attaques et des enlèvements ont repris… Un nouvel accord d’arrêt du conflit est en gestation en juillet 2008. Toujours sous l’égide de l’Algérie, les deux parties en conflit avaient signé, en 1992, un «pacte national» prévoyant, notamment, des «mesures économiques et sociales» en faveur des populations touareg un volet de rattrapage de développement et un statut particulier (autonomie) pour la région de l’Azawad (Nord-Mali), le désarmement des combattants touareg et leur «intégration» dans les différents corps de sécurité et de l’administration de l’Etat. Mais, en 1994, la situation se détériore à nouveau et le Mouvement patriotique Ganda Koye (MPGK) voit le jour. Le MPGK réunit essentiellement des populations sédentaires du nord. Des négociations interethniques aboutissent à la signature des «accords de Bourem» en janvier 1995. Les différentes négociations débouchent, en 1996, sur la cérémonie de la «flamme de la Paix de Tombouctou» au cours de laquelle 3 000 armes sont brûlées pour marquer la volonté de tous les Maliens de vivre en paix. Les MFUA et le MPGK annoncent leur dissolution.
L. A. H.
Maurice Freund (Point Afrique) : « le tourisme comme arme pour la paix est plus que jamais d’actualité »
Trek Magazine - 19/01/10 Anthony Nicolazzi
Maurice Freund (Point Afrique) : « le tourisme comme arme pour la paix est plus que jamais d’actualité »
mardi 19 janvier 2010
[Le président de Point-Afrique, Maurice Freund, s’adresse directement à ses clients et aux voyageurs saharo-sahéliens dans la dernière newsletter de la coopérative, suite à plusieurs voyages effectués cet automne et cet hiver en Afrique. L’occasion de revenir sur les perspectives face aux prises d’otages et au développement du néo-fondamentalisme islamique.
Mali / Gao « Un ami de très longue date a fini, en mai 2009, par rejoindre A.Q.M.I (la branche maghrébine de Al Qaida). Nous nous devions de lever le pied et d’annuler Gao pour la saison 2009/2010. J’en souffre quotidiennement et un sentiment d’amertume m’habite. Une grande partie de la population devient complice de cette nouvelle gangrène. Nous avons perdu la bataille de Gao. Donc, évitons le nord pour le moment, et concentrons nos efforts sur le pays Dogon et le Massina. »
Mauritanie / Atar « Depuis quelques semaines, le gouvernement a sérieusement repris en main la sécurisation du pays. Si toutes les zones ne sont pas sans danger, la région de l’Adrar a été totalement revisitée. Tous les guides autorisés ont suivi des stages de formation pour en faire en quelque sorte des « agents auxiliaires » de la sécurité. Tous les guides ont été pourvus de balises Argos avec des fréquences adaptées. Les autorités connaissent tous nos lieux de campement, qui ont été repositionnés. En-dehors de la région de l’Adrar, les risques d’enlèvement ne sont pas exclus. Si le risque zéro n’existe nulle part, les efforts accomplis permettent d’être serein. »
Niger / Agadez « Depuis le 15 octobre, les « rebelles » ont déposé les armes.(…) La sécurité a été au cœur de toutes nos discussions. Sous réserve que nous puissions en garantir la sécurité, nous promettons de faire une série de quatre vols Marseille - Agadez. Nous proposons donc ces vols à nos abonnés à un prix de 250 euros hors taxes A/R (taxes : 97 euros). Les visas seront faits directement à Agadez.
Folie ou problème de conscience ? « C’est la question que je me pose de manière permanente ! Je sais que Point-Afrique sera condamné si nous nous exposons au moindre problème d’enlèvement. Depuis quelques mois, je me suis plus préoccupé de problèmes de sécurité que du fonctionnement même de mon entreprise. En toute honnêteté, à l’exception du nord Gao, les conditions de sécurité me paraissent acquises (sous réserve de ne pas faire n’importe quoi). Les populations locales mesurent les dangers de la gangrène A.Q.M.I... et sont nos alliées pour lutter contre ces déviations. Nous sommes leur espoir et, j’en ai la profonde conviction, leur dernier rempart avant que tout ne bascule. Je fréquente l’Afrique depuis plus de trente ans. Rien n’est perdu et la situation peut encore revenir à la normalité, à condition de ne pas lâcher. Oui, le tourisme comme arme pour la paix est plus que jamais une réalité. Demain, si nous levons le pied, toutes ces régions « s’afghaniseront » et deviendront le lit d’un terrorisme que nous ne saurons plus endiguer. Ce ne sont pas les quelques militaires américains - si imbus d’eux-mêmes dans les environs de Gao - qui rétabliront la paix. Les populations locales ne les supportent plus et les jeunes, un à un, rejoindront dans les montagnes les camps d’entraînement d’AQMI. Demain, le terrorisme sera à nos portes, et il sera trop tard. Faisons barrage à cette haine qui gronde. Nous avons fait tout ce qui était en notre possible pour vous assurer, dans ces zones surveillées, le maximum de sécurité.
CFDR Cordination des Forces pour la Démocratie et la République : DECLARATION DU 17 JANVIER 2010
Dimanche, 17 Janvier 2010 20:20
La crise politique survenue au Niger suite à la décision de Monsieur Mamadou Tandja de rester au pouvoir par la force a fait l’objet, on se souvient, d’un des points les plus importants de l’ordre du jour du sommet des chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO, tenu le 17 octobre 2009 à Abuja. Ce sommet a désigné le Général Abdulsalami Abubakar comme médiateur de la CEDEAO pour le Niger en vue d’instaurer un dialogue politique pour créer les conditions d’une sortie de crise consensuelle.
Ce Dialogue a débuté le 21 décembre 2009. Pendant les quelques rares séances plénières qui ont eu lieu, la délégation de la CFDR à ce dialogue a fait preuve de sérieux et de disponibilité. En revanche, la délégation du pouvoir a créé toutes sortes d’écueils, imposant au Médiateur de recourir à des suspensions répétées et des réunions restreintes. Les difficultés à fixer un ordre du jour consensuel ont fini par imposer au Médiateur de demander aux deux parties de faire, par écrit, leurs propositions de sortie de crise. Cette décision fut judicieuse, car elle permettait d’aller à l’essentiel tout en gagnant du temps.
Ainsi les deux parties déposèrent-elles leurs documents de propositions de sortie de crise, le samedi 26 décembre 2009.
Le document de la CFDR fait d’abord un rappel des faits survenus en 2009 qui démontre que le référendum du 4 août 2009 n’est rien moins qu’un coup de force institutionnel et que toutes les institutions qui en sont issues sont, par conséquent, illégales. Il démontre que la sixième République est juridiquement inexistante et que seule la constitution de la cinquième République existe légalement. Or la raison d’être de la CFDR est de lutter pour le retour à l’ordre constitutionnel normal, c’est-à-dire en l’espèce, forcément à la cinquième République. Mais le document poursuit en disant que malgré cela, le sens des responsabilités commande à la CFDR une approche consensuelle de sortie de crise, qui ne soit pas nécessairement ce qu’elle aurait voulu, si légitime soit-il.
Dans sa deuxième partie le document de la CFDR décline ses propositions de sortie de crise basées sur le principe de la mise en place d’un pouvoir consensuel de Transition dont le préalable est la fin de la sixième République et de toutes les institutions illégales qui la constituent. Ainsi doivent être mises en place des institutions consensuelles regroupant tous les Nigériens et dont les deux principales missions seraient de rédiger une nouvelle constitution consensuelle et d’organiser des élections présidentielles, législatives et locales inclusives. A travers ces propositions, la CFDR entend faire en sorte que, tout en conférant à la loi son autorité et au droit sa suprématie, notre pays renoue, au moyen d’un compromis absolument nécessaire, avec sa tradition d’institutions consensuelles et crédibles, gage de sa stabilité et de son développement.
Le mardi 29 décembre 2009, le Médiateur a convoqué une réunion restreinte des deux délégations. A cette occasion il les a informées du fait qu’il n’a pas encore achevé son document de synthèse, qu’il ne pourra, par conséquent, distribuer qu’à son retour du Nigeria, au début du mois de janvier 2010. Toutefois leur a-t-il demandé de bien vouloir envisager le principe d’un pouvoir de transition et les a convié à réfléchir, avant son retour, sur la durée de la Transition ainsi que des institutions qui en constitueront l’architecture.
A son retour d’Abuja il a demandé et obtenu le lundi 11janvier 2010, une audience auprès de Monsieur Tandja afin de s’assurer de son accord quant à ses propositions. Celui-ci n’a pas usé de circonvolutions pour lui dire qu’il ne consentira aucune concession et que rien ne peut s’envisager en dehors de la sixième République et de ses institutions.
Monsieur Tandja reprendra les mêmes propos, le mardi 12 janvier, dans son message des vœux aux institutions de la République. Il saisira d’ailleurs l’occasion pour demander aux citoyens de s’attacher la ceinture et de faire face avec « détermination » aux défis liés à la « refondation », eu égard aux difficultés financières en perspective. Il a, manifestement, oublié les assurances qu’il donnait aux citoyens, il n’y a pas si longtemps, selon lesquelles il dispose d’importantes quantités d’argent pour faire face à toutes les éventualités. Son porte-parole n’avait-il pas annoncé, à ce sujet, que le pays deviendra, sous trois (3) ans, rien moins que le Dubaï de l’Afrique ?
Le discours de Monsieur Tandja du 13 janvier, devant le corps diplomatique, est de la même veine patriotique, assorti de surcroît, de menaces à l’égard de ceux qui « s’ingèrent » dans les affaires intérieures du pays. Il semble que l’isolement diplomatique grave dans lequel il a confiné le pays ne lui suffit pas !
La cause est, donc, entendue. Cela n’est pas une surprise. Mamadou Tandja et ses zélateurs n’ont jamais fait mystère de leur hostilité au dialogue et de leur intention de ne lui donner aucune chance de réussir. Mais qu’il le dise, sans détour, au Médiateur et qu’il le répète, à l’occasion d’une cérémonie aussi solennelle, comporte l’avantage de la clarté.
Cela n’a, toutefois, pas empêché le Médiateur d’appeler, le jeudi 14 janvier les représentants des deux délégations, pour leur remettre le document de ses propositions de sortie de crise. Il leur a fait part de son intention de quitter le Niger pour quelques jours et leur a demandé de lui faire parvenir leurs observations respectives avant le 26 janvier, tout en
promettant que le dialogue reprendra, éventuellement, le 3 février prochain.
Mais, dans la mesure où ces propositions du Médiateur sont articulées autour de l’idée d’un gouvernement intérimaire d’union nationale et d’un pouvoir de transition, en vue d’organiser des élections générales à une date à déterminer au cours du Dialogue, postulant de fait la fin de la sixième République, l’on n’a pas besoin d’être devin pour savoir ce qu’en pense Monsieur Tandja.
La CFDR, comme à son habitude, enverra au Médiateur ses propositions, après une réflexion responsable. Toutefois, elle considère que les Nigériens ne doivent se faire aucune illusion quant à l’issue de ce Dialogue, qui n’a, en vérité, jamais eu lieu.
C’est pourquoi la CFDR demande à ses militants et à tous les démocrates de se préparer pour une lutte résolue et déterminée, afin de faire échec au projet de Monsieur Tandja d’exposer les Nigériens à la détresse et aux souffrances, juste pour que lui et les siens continuent, tels des sangsues, à parasiter notre pays.
Dans son discours des vœux aux institutions de la République, Monsieur Tandja a fait un aveu de taille, car plus que quiconque, lui, sait ce qu’il en coûtera au pays de se priver des concours financiers de ses principaux partenaires. En effet c’est une enveloppe de près de mille milliards de francs, sur les cinq années à venir, qui sera compromise. Or, elle représente l’essentiel des investissements publics de l’Etat, dans les secteurs de l’éducation, de la santé, des infrastructures routières et hydrauliques, du développement rural et de la lutte contre la pauvreté. Certaines rubriques de sa composante « appui budgétaire » sont, même, destinées à payer des salaires.
Par ailleurs, la CFDR réaffirme à tous ses militants et à tous les Nigériens que son objectif unique pour lequel elle se bat est de restaurer la démocratie. Jamais, elle ne transigera cet objectif, pour quelque motif que ce soit ; surtout pas, le motif du pouvoir pour le pouvoir. Du reste, bien des partis composant la CFDR étaient au pouvoir, dans des positions notables pour certains, quand ils l’avaient quitté, au nom de la Démocratie.
La CFDR prend à témoin l’opinion nationale et internationale du fait, qu’outre d’avoir été l’unique responsable de la crise dans laquelle il a engagé notre pays, Mamadou Tandja, par son obstination, son autisme et le peu de souci qu’il a pour la paix et la stabilité du pays, est l’unique responsable de l’échec du Dialogue voulu par la communauté internationale et soutenu par la grande majorité des Nigériens.
Au lendemain de l’Accord historique que viennent de signer les acteurs guinéens, sous l’égide de la médiation de la CEDEAO, comment ne pas rendre hommage au Général Sékouba Konaté, âgé seulement de 45 ans, pour son patriotisme et son sens élevé de l’honneur et plaindre Mamadou Tandja, qui, à 72 ans et après 10 années de pouvoir acquis démocratiquement, est déterminé à s’accrocher, même au risque du pire.
La CFDR exhorte tous les Nigériens à une grande mobilisation en vue de mettre fin à cette aventure dangereuse, aux desseins funestes.
Enfin la CFDR exprime sa compassion au peuple frère d’Haïti endeuillé par le tremblement de terre du 12 janvier 2010 et lance par la même occasion un appel à la solidarité à l’ensemble du peuple nigérien en ces circonstances particulièrement difficiles.
Vive la CFDR
Vive la Démocratie
Vive le Niger
Niamey le 17 janvier 2010
lundi 18 janvier 2010
Terrorisme : dans le piège d'Al-Qaïda
Dans la vieille ville de Sanaa, au Yémen
© AFP
18/01/2010 15:14:52 |Jeune Afrique |
Par : Patrick Seale Terrorisme : dans le piège d'Al-Qaïda
Afghanistan, Pakistan, Irak et, maintenant, Yémen et Somalie... la guerre contre les djihadistes ne cesse de s’étendre. Or non seulement elle est inefficace, mais elle fait le jeu des extrémistes.
La guerre de Barack Obama contre Al-Qaïda prend des proportions impressionnantes. Entamée en Afghanistan, elle s’est d’abord propagée aux régions tribales du Pakistan puis, plus récemment, au Yémen et en Somalie, avec quelques incursions en Afrique subsaharienne. Ces territoires ont plusieurs caractéristiques communes : ils sont musulmans, tribaux et pauvres. Alourdies par une logistique encombrante, les armées occidentales sont désavantagées par rapport aux combattants tribaux, plus légèrement armés et qui se fondent facilement dans la population civile.
Comme l’a montré la tentative d’attentat d’un jeune Nigérian contre un avion de ligne américain, le 25 décembre dernier, Al-Qaïda constitue toujours une menace pour les États-Unis. Il est tout aussi évident que Barack Obama doit faire la guerre à ces extrémistes. L’opinion américaine et son devoir de chef des armées l’exigent.
Mais cela est plus facile à dire qu’à faire. Pour de nombreux experts, la stratégie d’Al-Qaïda consiste, justement, à provoquer les Occidentaux pour qu’ils attaquent les pays musulmans, à commettre contre eux des actes terroristes pour les entraîner dans des guerres qu’ils ne peuvent pas gagner. Si cette analyse est exacte, le 11 septembre 2001 aura été un énorme piège – le plus grand de tous, puisqu’il a poussé les États-Unis à intervenir en Afghanistan, puis en Irak. Ces campagnes catastrophiques, leur coût matériel et humain, ont mené les États-Unis à une faillite financière et morale. Loin d’affaiblir Al-Qaïda, chaque raid meurtrier sur un village exacerbe le sentiment antiaméricain et incite de nouvelles recrues à rejoindre les rangs de cette organisation, surtout quand il y a des victimes civiles, ce qui est toujours le cas.
On peut se demander, dans ces conditions, si l’emploi de la force est le meilleur moyen de triompher d’un ennemi dangereux, si les chances de victoire passent par le déploiement de troupes supplémentaires en Afghanistan, par des opérations des forces spéciales américaines et par des tirs de missiles. Ne devrait-on pas privilégier d’autres solutions, économiques et politiques, pour isoler et neutraliser les combattants d’Al-Qaïda, dont le nombre – quelques centaines seulement, estiment les spécialistes – est en augmentation ?
Islam et codes tribaux
Dans de telles guerres, deux facteurs jouent un rôle mobilisateur et contribuent à faire basculer des hommes dans l’extrémisme. D’abord, la conviction qu’ils doivent défendre l’islam contre l’agression d’« infidèles ». Ensuite, leur obéissance à un code tribal qui exige, entre autres, de se venger de toute attaque extérieure. En Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et en Somalie, les traditions restent très prégnantes. La loyauté à la tribu ou au clan prime le sentiment national. Chercher à imposer un modèle de société occidental à de tels pays par la force des armes est donc voué à l’échec.
Sur la chaîne de télévision Al-Jazira, Abou Bakr al-Kourbi, le ministre yéménite des Affaires étrangères, a fait savoir sans ambages que son pays ne voulait pas d’une intervention étrangère, mais qu’il avait besoin d’aide économique et de matériel militaire. Les attaques aériennes américaines déstabilisent et discréditent le gouvernement yéménite en le faisant passer pour un larbin de Washington. Elles produisent le même effet au Pakistan.
Selon Gregory Johnsen, spécialiste du Yémen à l’université américaine de Princeton, « les frappes militaires doivent intervenir à la fin du processus, lorsque Al-Qaïda aura été isolé, coupé de la population, et que sa rhétorique aura été discréditée, et non pas au début du processus, alors que ses membres sont toujours perçus comme des personnes pieuses qui défendent leur foi. » Il faut, prévient Johnsen, se garder d’assimiler tout musulman rigoriste à un membre d’Al-Qaïda. « Si l’on veut élargir la guerre et prendre toutes ces personnes pour cible en les mettant dans le même sac, on s’expose à une guerre interminable, car on sera obligé de se battre contre beaucoup trop de monde, au Yémen. » Avant de passer à l’offensive, conclut l’analyste, il faut que les États-Unis définissent le plus précisément possible qui appartient à Al-Qaïda, et cela au sens le plus étroit du terme. Son idée fondamentale est que l’approche militaire doit s’accompagner d’une aide au développement, puisque ce sont la pauvreté, le chômage, la corruption des gouvernements et le désespoir généralisé qui poussent les jeunes à prendre les armes contre les États-Unis et leurs alliés.
Privilégier l'issue politique
Des conférences internationales doivent se tenir à Londres, le 28 janvier, pour examiner la situation de l’Afghanistan et du Yémen. La lutte contre le terrorisme sera sans nul doute au cœur des débats. Il serait peut-être plus sage de donner la priorité à une issue politique à ces conflits. En Afghanistan et au Yémen, la médiation d’influents voisins ou de personnalités respectées, comme Lakhdar Brahimi, l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, pourrait aider à aboutir à un cessez-le-feu, ce qui créerait les conditions pour aplanir les différends.
La guerre du président Obama contre Al-Qaïda monte en puissance, entraînant chaque jour un peu plus les États-Unis dans un bourbier. En Afghanistan comme au Yémen, il faut une thérapie politique de choc, pas un choc des armes. Obama doit changer de toute urgence l’image des États-Unis dans le monde musulman pour qu’elle ne soit plus celle d’un ennemi, mais celle d’un partenaire. Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, il y a un an, c’est exactement ce qu’il avait essayé de faire. Mais comme George W. Bush avant lui, il est tombé dans le piège d’Al-Qaïda.
Guinée Conakry: Vers l’organisation d’élections libres
© apanews.net
Blaise Compaoré entre Sekouba Konaté en tenue (le président par intérim) et Dadis Camara (le président déchu)
Guinée Conakry: Vers l’organisation d’élections libres
Par Luidor Nono - 18/01/2010
Après des jours d’intenses tractations, le Capitaine Dadis Camara accepte de rester en exil au Burkina Faso
C’est la conclusion à laquelle sont parvenues les parties en présence impliquées dans la crise guinéenne, dont le paroxysme avait été la tentative d’assassinat de Dadis Camara. Le chef de la junte blessé par balle à la tête avait été évacué vers le Maroc où il avait reçu des soins adéquats. Ces derniers temps son retour sur la scène internationale avait réveillé les démons de l’instabilité politique à Conakry. Le médiateur Blaise Compaoré du Burkina Faso avait alors repris les rênes des négociations entre les différentes forces en présence à Ouagadougou.
Dadis Camara a été débarqué à Ouagadougou pour y poursuivre sa convalescence. Pendant ce temps le Président intérimaire Sekouba Konaté y a été dépêché. Autour d’une table, ils ont discuté. La communauté internationale souhaitait ardemment le maintien en exil au Burkina de Dadis Camara. Ce qui a été obtenu. Par ailleurs le Président par intérim a été chargé d’organiser dans les six mois à venir des élections libres. Elles auraient dû se tenir en ce mois de janvier 2010 si le pays avait été stable.
Vers un retour à la paix ?
Dans six mois donc, les Guinéens devraient être convoqués pour élire un nouveau président. Le Chef de la junte déchu affirme dans une allocution avoir signé cette sortie de crise en pleine confiance tout en restant disponible pour apporter sa contribution aux acteurs de la transition. Son maintien en exil fait ainsi échec à une partie de ses lieutenants qui souhaitaient son retour en terre guinéenne. Acteur de premier plan de la transition, le Président Konaté continue son mandat. Il doit désormais procéder la plus rapidement possible à la nomination d’un Premier ministre de la transition. En effet, l’accord de Ouagadougou prévoit la création d'un conseil national de transition et la mise en place d'un gouvernement d'union dirigé par un Premier ministre, président du Conseil des ministres, issu des Forces vives (opposition, syndicats et société civile) et l'organisation d'élections «dans six mois».
Les Force vives qui ne se sont pas toujours entendus sur un nom commun, redoutaient depuis quelques jours la proximité de Dadis Camara. La tension était montée d’un cran dans les rues de Conakry lorsqu’un collectif de militaire avait réclamé à la télévision guinéenne le retour du Capitaine déchu.
Le terrorisme à la Une de la presse mauritanienne
L'actualité
Le terrorisme à la Une de la presse mauritanienne
Date : 17/01/2010 à 13:27:55
Nouakchott (PANA via Mauritanie-web)- La presse parue à Nouakchott cette semaine a consacré le plus gros de ses titres au terrorisme islamiste qui frappe ce pays et toute la sous région sahélo-saharienne, avec, récemment, des rapts d'occidentaux en Mauritanie et au Mali, suivis d'une mini tournée dans la sous région du ministre italien des affaires étrangères, Franco Frattini.
Le quotidien « Biladi » du mercredi 13 janvier annonce à la « une imminente ouverture de dialogue entre pouvoir et islamistes ». Ainsi, rapporte le même organe « le président Mohamed Ould Abdel Aziz aurait décidé d'explorer une autre voie que celle de la répression » dans le traitement du dossier des extrémistes islamistes et prévoit « un dialogue avec les détenus salafistes » présumés, membres de la nébuleuse Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) à laquelle sont attribués les derniers rapts.
Le même organe semble remettre en question l'idée de la présence, au Nord Mali, des 3 espagnols victimes de rapt le 29 novembre dernier, s'interrogeant : «Et si les otages espagnols se trouvaient encore en Mauritanie », à la faveur de « certaines sources algériennes qui continuent d'évoquer l'hypothèse que les otages espagnols soient présents en territoire mauritanien ».
Pour sa part, le quotidien « Rénovateur » du mercredi 13 janvier pose la question de savoir « s'il faut négocier avec les salafistes » et remarque au passage que « le pouvoir n'exclut pas le dialogue», expliquant toutefois que, « face à la menace dangereuse du terrorisme » qui frappe la Mauritanie depuis prés de 5 ans, le président de la République « prend conscience que toutes les guerres dans le monde (menées par les grandes puissances occidentales) n'ont pu stopper le phénomène ».
D'où l'obligation de « tâter le terrain de la négociation avec les cellules dormantes».
Parlant de la position des autorités religieuses, le «Rénovateur » ajoute qu'elles sont pour "le pardon, si les salafistes renoncent au fanatisme et à la violence ».
Le quotidien « l'Authentique » du jeudi 14 janvier publie les témoignages d'anciennes victimes de rapts sous la manchette «Comment Al Qaida traite ses otages », s'inspirant d'un article paru dans le quotidien espagnol « El Pais».
Le premier tableau brossé sur la vie de ces «prisonniers d'un genre bien particulier, fait ressortir un environnement fait de « chaleur et fraîcheur, scorpions et serpents, parfois de manque cruel de nourriture", non sans mettre un nom sur certains visages d'otages, tels Gabriel Barko (d'origine suisse), Alicia et Albert Roki (espagnols), Edwin Dear (anglais), etc
Chronologie du Nigeria (1960-2010)
L EXPRESS.fr
Par Catherine Gouëset, publié le 15/01/2010 à 10:00 - mis à jour le 15/01/2010
1960 : ancienne colonie britannique, le Nigeria accède à l'indépendance.
1966 : un coup d'Etat impose au pouvoir le général Ironsi, un Ibo ; son assassinat quelques mois plus tard déclenche des émeutes interethniques.
1967-1970 : guerre du Biafra déclenchée par la sécession des Ibo de l'est du pays. La guerre fait plus d'un million de morts.
1973-1985 : succession de coups d'Etats militaires.
1985 : dictature du général Ibrahim Babangida.
1993 : annulation par l'armée de l'élection présidentielle remportée en juin par Moshood Abiola. En novembre, le général Sani Abacha prend le pouvoir et interdit l'opposition.
1994 : Moshood Abiola est arrêté.
1995 : l'écrivain Ken Saro-Wiwa qui milite contre l'exploitation pétrolière dans le Delta du Niger destructrice de l'habitat de la population Ogoni, est exécuté, avec huit autres responsables ogoni au terme d'un procès inique. Le Nigeria est exclu du Commonwealth.
1998 : Moshood Abiola meurt en prison.
1999 : retour à la démocratie ; Olusegun Obasanjo est élu président.
Octobre 2000 : l'adoption de la charia, la loi islamique, dans plusieurs états du nord, entraîne des émeutes entre chrétiens et musulmans qui font plusieurs centaines de victimes.
Septembre 2001 : des affrontements intercommunautaires dans le centre du pays font plusieurs centaines de morts.
Janvier 2002 : l'explosion d'un dépôt de munitions à Lagos, la capitale, fait plus de 600 morts et des milliers de disparus.
Novembre 2002 : des affrontements entre chrétiens et musulmans font près de 220 morts à Kaduna (nord)
Avril 2003 : Olusegun Obasanjo est réélu avec 61% des suffrages. L'opposition et les observateurs mettent en doute la régularité du scrutin. Son parti remporte les législatives.
Mai 2004 : l'attaque, par des miliciens chrétiens d'un village d'agriculteurs musulmans situé à l'ouest de la capitale Abuja entraîne des affrontements qui causent la mort de 630 personnes.
Septembre-octobre 2004 : un mouvement rebelle du Delta du Niger menace l'Etat d'une guerre totale.
Juin 2006 : accord entre le Nigeria et le Cameroun et sur la souveraineté de la péninsule de Bakassi. En octobre 2002, la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye avait attribué au Cameroun la souveraineté sur cette péninsule riche en pétrole.
Octobre 2006 : les installations du groupe anglo-néerlandais Shell dont le Delta du Niger font l'objet d'attaques et de prises d'otages par les mouvements rebelles.
Avril 2007 : Umaru Yar'Adua, candidat du parti au pouvoir (Parti démocratique du Peuple, PDP) remporte l'élection présidentielle. les élections présidentielle et législatives ont lieu dans un climat de violence (au moins 200 morts).
2008
Juin : le président Yar'Adua annonce que le groupe pétrolier Shell quittera le pays Ogoni, dans la région du delta du Niger, d'ici à la fin de l'année.
Août 2008 : le Nigeria remet la péninsule de Bakassi au Cameroun, conformément à l'accord conclu en juin 2006.
Septembre : une opération militaire contre le Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (Mend) provoque un regain de violence dans la région.
Novembre : des violences interconfessionnelles engendrées par la contestation d'une élection locale font au moins 200 morts dans la ville de Jos, dans le centre du pays.
2009
Mai : l'armée et la police lancent une vaste offensive contre les groupes rebelles du delta. Le Mend déclare une guerre totale.
Ouverture du procès contre Shell, dans le cadre de la mort par pendaison en 1995 de l'activiste Ken Saro-Wiwa devant la cour fédérale américaine de New York.
Juin : publication d'un rapport d'Amnesty International selon lequel la pollution du delta du Niger a privé des dizaines de millions de personnes de leur droit le plus élémentaire à la nourriture, l'eau et la santé.
Juillet : la libération d'un des chefs du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger, Henry Okah est suivie d'une trêve.
L'attaque d'un poste de police dans l'Etat de Bauchi, au nord du pays, par des islamistes, appelés Boko Haram en langue haoussa, provoque des affrontements avec les forces de l'ordre, qui s'étendent aux Etats voisins. Plus de 600 personnes sont tuées en cinq jours de combats.
Août : le gouvernement propose une amnistie aux insurgés du Delta du Niger qui déposeraient les armes.
Novembre : le chef de l'Etat Umaru Yar'Adua quitte le pays pour être hospitalisé d'urgence en Arabie saoudite. Son absence prolongée inquiète le pays.
2010
Janvier : la Haute Cour fédérale ordonne au vice-président Goodluck Jonathan d'exercer les pouvoirs du president Umaru Yar'Adua, hospitalisé depuis le 23 novembre en Arabie saoudite, jusqu'à son retour.
L EXPRESS.fr
Par Catherine Gouëset, publié le 15/01/2010 à 10:00 - mis à jour le 15/01/2010
1960 : ancienne colonie britannique, le Nigeria accède à l'indépendance.
1966 : un coup d'Etat impose au pouvoir le général Ironsi, un Ibo ; son assassinat quelques mois plus tard déclenche des émeutes interethniques.
1967-1970 : guerre du Biafra déclenchée par la sécession des Ibo de l'est du pays. La guerre fait plus d'un million de morts.
1973-1985 : succession de coups d'Etats militaires.
1985 : dictature du général Ibrahim Babangida.
1993 : annulation par l'armée de l'élection présidentielle remportée en juin par Moshood Abiola. En novembre, le général Sani Abacha prend le pouvoir et interdit l'opposition.
1994 : Moshood Abiola est arrêté.
1995 : l'écrivain Ken Saro-Wiwa qui milite contre l'exploitation pétrolière dans le Delta du Niger destructrice de l'habitat de la population Ogoni, est exécuté, avec huit autres responsables ogoni au terme d'un procès inique. Le Nigeria est exclu du Commonwealth.
1998 : Moshood Abiola meurt en prison.
1999 : retour à la démocratie ; Olusegun Obasanjo est élu président.
Octobre 2000 : l'adoption de la charia, la loi islamique, dans plusieurs états du nord, entraîne des émeutes entre chrétiens et musulmans qui font plusieurs centaines de victimes.
Septembre 2001 : des affrontements intercommunautaires dans le centre du pays font plusieurs centaines de morts.
Janvier 2002 : l'explosion d'un dépôt de munitions à Lagos, la capitale, fait plus de 600 morts et des milliers de disparus.
Novembre 2002 : des affrontements entre chrétiens et musulmans font près de 220 morts à Kaduna (nord)
Avril 2003 : Olusegun Obasanjo est réélu avec 61% des suffrages. L'opposition et les observateurs mettent en doute la régularité du scrutin. Son parti remporte les législatives.
Mai 2004 : l'attaque, par des miliciens chrétiens d'un village d'agriculteurs musulmans situé à l'ouest de la capitale Abuja entraîne des affrontements qui causent la mort de 630 personnes.
Septembre-octobre 2004 : un mouvement rebelle du Delta du Niger menace l'Etat d'une guerre totale.
Juin 2006 : accord entre le Nigeria et le Cameroun et sur la souveraineté de la péninsule de Bakassi. En octobre 2002, la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye avait attribué au Cameroun la souveraineté sur cette péninsule riche en pétrole.
Octobre 2006 : les installations du groupe anglo-néerlandais Shell dont le Delta du Niger font l'objet d'attaques et de prises d'otages par les mouvements rebelles.
Avril 2007 : Umaru Yar'Adua, candidat du parti au pouvoir (Parti démocratique du Peuple, PDP) remporte l'élection présidentielle. les élections présidentielle et législatives ont lieu dans un climat de violence (au moins 200 morts).
2008
Juin : le président Yar'Adua annonce que le groupe pétrolier Shell quittera le pays Ogoni, dans la région du delta du Niger, d'ici à la fin de l'année.
Août 2008 : le Nigeria remet la péninsule de Bakassi au Cameroun, conformément à l'accord conclu en juin 2006.
Septembre : une opération militaire contre le Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (Mend) provoque un regain de violence dans la région.
Novembre : des violences interconfessionnelles engendrées par la contestation d'une élection locale font au moins 200 morts dans la ville de Jos, dans le centre du pays.
2009
Mai : l'armée et la police lancent une vaste offensive contre les groupes rebelles du delta. Le Mend déclare une guerre totale.
Ouverture du procès contre Shell, dans le cadre de la mort par pendaison en 1995 de l'activiste Ken Saro-Wiwa devant la cour fédérale américaine de New York.
Juin : publication d'un rapport d'Amnesty International selon lequel la pollution du delta du Niger a privé des dizaines de millions de personnes de leur droit le plus élémentaire à la nourriture, l'eau et la santé.
Juillet : la libération d'un des chefs du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger, Henry Okah est suivie d'une trêve.
L'attaque d'un poste de police dans l'Etat de Bauchi, au nord du pays, par des islamistes, appelés Boko Haram en langue haoussa, provoque des affrontements avec les forces de l'ordre, qui s'étendent aux Etats voisins. Plus de 600 personnes sont tuées en cinq jours de combats.
Août : le gouvernement propose une amnistie aux insurgés du Delta du Niger qui déposeraient les armes.
Novembre : le chef de l'Etat Umaru Yar'Adua quitte le pays pour être hospitalisé d'urgence en Arabie saoudite. Son absence prolongée inquiète le pays.
2010
Janvier : la Haute Cour fédérale ordonne au vice-président Goodluck Jonathan d'exercer les pouvoirs du president Umaru Yar'Adua, hospitalisé depuis le 23 novembre en Arabie saoudite, jusqu'à son retour.
Human Rights Watch s'inquiète du sort des demandeurs d'asile érythréens en Libye
Human Rights Watch s'inquiète du sort des demandeurs d'asile érythréens en Libye
(AFP) – Il y a 1 jour
NEW YORK — La Libye a laissé des membres de l'ambassade d'Erythrée rencontrer en prison des demandeurs d'asile érythréens, a affirmé Human Rights Watch (HRW) qui craint que le personnel diplomatique ne les force à retourner dans leur pays où ils risquent la torture.
"Les autorités libyennes ont donné à des responsables érythréens l'accès à des migrants érythréens, dont de nombreux demandeurs d'asile détenus en Libye", indique vendredi dans un communiqué l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à New York.
"Les Erythréens qui cherchent l'asile par peur de persécution chez eux bénéficient du droit à la confidentialité pendant l'étude de leur cas", estime Bill Frelick, directeur de la politique des réfugiés à HRW.
"En invitant des responsables érythréens à les rencontrer, et peut-être à les intimider, en détention, la Libye viole gravement leurs droits d'asile", ajoute-t-il.
Le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) a recommandé aux gouvernements accueillant des demandeurs d'asile érythréens de s'abstenir de les rapatrier par la force parce qu'ils risquent d'être arrêtés et torturés dans leur pays.
Selon HRW, "ces deux dernières semaines, des responsables de l'ambassade d'Erythrée se sont rendus dans plusieurs centres de détention pour migrants (...) Ils ont pris en photos des détenus, et des responsables érythréens et libyens les ont contraints à remplir des formulaires".
Les détenus pensent que ces formulaires vont servir à leur déportation, selon HRW.
L'organisation rapporte en outre que des Erythréens du centre de détention de Sorman (Libye) ont affirmé début janvier que ceux qui refusaient de se faire prendre en photo avaient été battus par des gardiens libyens.
Mi-janvier, d'autres Erythréens détenus dans les centres de Misratah et Garabule ont indiqué que des membres des forces de sécurité les avaient battus lorsqu'ils avaient refusé de remplir les formulaires, et les avaient menacés de les priver de nourriture, toujours selon HRW.
En avril 2009, le ministre libyen de la Justice Mustapha Mohamad Abdeljalil avait affirmé à HRW que son pays ne déporterait pas les Erythréens ni les Somaliens.
"La Libye devrait adopter une loi (sur le droit) d'asile pour protéger les réfugiés", indique HRW. "Elle devrait signer et ratifier la Convention (de Genève) sur les réfugiés de 1951".
Avec ses 1.770 km de frontières maritimes, la Libye qui partage plus de 4.000 km de frontières avec ses six voisins africains, est un pays de destination et de transit d'immigrés originaires notamment de l'est et du sud de l'Afrique, vers Malte ou Lampedusa (Italie).
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »
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AFP - Il y a 1 jour
GDF-Suez: contrat gazier avec l'Algérie
GDF-Suez: contrat gazier avec l'Algérie
lefigaro.fr
18/01/2010
Un consortium formé des groupes énergétiques italien Enel, espagnol Repsol et franco-belge GDF-Suez a signé dimanche un contrat avec l'agence publique algérienne Alnaft et la compagnie d'Etat Sonatrach pour l'exploration et l'exploitation d'un gisement de gaz. Le consortium, qui va opérer dans le sud-est de l'Algérie, est contrôlé à 52,5% par Repsol, 27,5% par Enel et 20% par GDF-Suez, a indiqué Enel lundi dans un communiqué annonçant le contrat.
"Ce contrat marque l'entrée d'Enel dans le secteur de l'exploration et de la production (de gaz) en Algérie avec l'objectif de consolider le partenariat stratégique avec ce pays", a souligné le groupe. Enel est en effet "l'un des plus importants clients finaux (pour l'Algérie) avec une part de 15% sur les exportations (de gaz) sous contrat et est un partenaire de premier plan de Sonatrach dans les gazoducs Galsi et, à travers Endesa, Medgaz pour les liaisons de l'Algérie avec l'Italie et l'Espagne".
Le gisement appelé "South East Illizi" avait été adjugé au terme d'un appel d'offres le 27 juillet 2009. Le contrat a été signé en présence du ministre de l'Energie algérien, Chakib Khelil.
lefigaro.fr
18/01/2010
Un consortium formé des groupes énergétiques italien Enel, espagnol Repsol et franco-belge GDF-Suez a signé dimanche un contrat avec l'agence publique algérienne Alnaft et la compagnie d'Etat Sonatrach pour l'exploration et l'exploitation d'un gisement de gaz. Le consortium, qui va opérer dans le sud-est de l'Algérie, est contrôlé à 52,5% par Repsol, 27,5% par Enel et 20% par GDF-Suez, a indiqué Enel lundi dans un communiqué annonçant le contrat.
"Ce contrat marque l'entrée d'Enel dans le secteur de l'exploration et de la production (de gaz) en Algérie avec l'objectif de consolider le partenariat stratégique avec ce pays", a souligné le groupe. Enel est en effet "l'un des plus importants clients finaux (pour l'Algérie) avec une part de 15% sur les exportations (de gaz) sous contrat et est un partenaire de premier plan de Sonatrach dans les gazoducs Galsi et, à travers Endesa, Medgaz pour les liaisons de l'Algérie avec l'Italie et l'Espagne".
Le gisement appelé "South East Illizi" avait été adjugé au terme d'un appel d'offres le 27 juillet 2009. Le contrat a été signé en présence du ministre de l'Energie algérien, Chakib Khelil.
Dangereux le Mali?
Dangereux le Mali?
publié le 18/01/2010 à 07:00
Selon le président malien, les touristes ne sont pas en danger dans son pays.
L EXPRESS.fr
Défiant les avertissements du Quai d'Orsay, une centaine de ressortissants français se sont rendus à Tombouctou, au début de janvier, pour le lancement de la quinzaine touristique et culturelle de la Cité des 333 saints. Parmi eux, le député de Seine-Saint-Denis et maire honoraire de Montreuil, Jean-Pierre Brard. Après l'enlèvement d'un Français, Pierre Camate, le 25 novembre dernier, Paris avait demandé à ses ressortissants présents dans le nord et l'est du Mali de regagner sans délai la capitale. "Le Nord-Mali n'est pas plus dangereux que certaines banlieues des villes européennes", a rétorqué le président malien, Amadou Toumani Touré.
En Tunisie, Franco Frattini prône un front Europe-Maghreb face à la menace d'Al Qaïda
Afrique
En Tunisie, Franco Frattini prône un front Europe-Maghreb face à la menace d'Al Qaïda
AP | 16.01.2010 | 22:10Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a plaidé samedi soir à Tunis pour une coopération régionale entre l'Europe et l'Afrique du Nord pour contrer la menace d'Al-Qaïda dans la région.
"Le désert du Sahara ne peut pas être suffisamment contrôlé. Aussi, une coopération contre le terrorisme entre les pays de l'Afrique du Nord et de l'Union européenne est-elle indispensable et incontournable", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à l'issue d'un entretien avec son homologue tunisien Kamel Morjane.
Le chef de la diplomatie italienne achevait à Tunis une tournée africaine qui l'a conduit en Mauritanie, au Mali, en Ethiopie, au Kenya, en Ouganda et en Egypte.
Son objectif était de tenter d'obtenir la libération de six otages européens dont deux Italiens, trois Espagnols et un Français kidnappés en novembre et décembre dernier et qui seraient détenus au nord du Mali par la branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique.
"Je ne voudrais pas voir un jour s'établir un réseau consolidé d'Al-Qaïda du Yémen, à la Somalie et jusqu'à la Mauritanie. Ce serait la faillite des efforts que déploie la communauté internationale" pour combattre ce fléau, a-t-il prévenu.
Outre les pays nord-africains limitrophes du Sahara, "le problème" concerne en premier lieu les Européens "parce que c'est nous qui sommes menacés", a-t-il tenu à préciser. AP
Des femmes marchent contre le mépris de la monarchie alaouite
Des femmes marchent contre le mépris de la monarchie alaouite
Les femmes des villages de la région de Tadla-Azilal dans le Grand Atlas expriment leur colère.
Tamazagha.fr
Depuis déjà des mois, ces femmes ne désarment pas. Elles n’arrêtent pas de manifester et de crier leur ras-le-bol malgré la menace de la répression des autorités marocaines. Alors que le monde amazigh fête le nouvel an - le 12 janvier -, ces femmes ont choisi d’organiser, le même jour, une marche vers Tizi n Isli pour protester contre leurs conditions de vie très difficiles. Elles réclamaient le désenclavement de leurs villages - coupés du monde à cause de la neige - des produits alimentaires, des ambulances et des chasse-neiges. En gros, des conditions d’une vie digne.
La plupart des villages situés dans la région de Tadla-Azilal, dont Tingarf, Boutferda et Tihouna sont coupés du reste du monde depuis des mois. Face à l’indifférence des autorités, les femmes ont choisi de marcher. Elles continuent de le faire depuis mars 2009. Les hommes, quant à eux, résignés, ils ont baissé les bras depuis des années.
Les habitants de ces régions montagneuses vivent dans l’indifférence totale. Cette triste situation nous rappelle celle qui prévalait et qui prévaut toujours à Anefgou et Tounfiyt dans le Moyen Atlas où plusieurs dizaines de bébés avaient trouvé la mort suite à la vague de froid en 2007.
La Rédaction.
http://www.tamazgha.fr/Des-femmes-marchent-contre-le-mepris-de-la-monarchie-alaouite,2546.html
dimanche 17 janvier 2010
Il publie un manuel d'apprentissage de langue berbère touarègue
Soumis par stéphane le sam, 16/01/2010
Entretien réalisé par : Amastan S
Journal:
DDK
Edition: Kabyle.com
16/01/2010
Yacine Zidane est enseignant, licencié en langue et civilisation amazighes et jeune chercheur dans le domaine des touaregs, Son premier travail dans ce domaine, il l’a fait dans le cadre de son mémoire de fin d’études et a été une grande réussite puisque les enseignants du même département l’attestent. En effet, il en est sorti major de promotion. Il avait étudié les variations entre les parlers touaregs du Mali, Niger et d’Algérie. Il revient cette fois avec un travail original qui sort de l’ordinaire ; Il s’agit du manuel d’apprentissage du targui de 270 pages. Nous avons pris contact avec l’auteur qui a bien voulu se confier à La Dépêche de Kabylie
La Dépêche de Kabylie : Présentez-vous à nos lecteurs.
Yacine Zidane : Je suis enseignant PEM de tamazight et ma conscience m’oblige à lui donner davantage pour faire valoir et promouvoir ma langue. Ma première formation avait pour objectif l’obtention d’un T.S. en informatique alors (après l’obtention du bac), je me suis inscrit dans le département de langue et culture amazighes à l’université de Bgayet, dont je suis titulaire d’un diplôme de licence et ce depuis juin 2009.
Pourquoi le domaine touareg ?
Le monde targui a toujours fasciné les linguistes et anthropologues berbérisant. La rupture (dans l’orale) de l’intercompréhension entre les frères Kabyles et Touaregs m’a toujours embarrassé, et puis il y a ce “monstre” du module de touareg (en licence de tamazight) qui m’a poussé à proposer une méthode d’apprentissage de ce module d’une façon très simple et plus efficace. Les étudiants souffrent aujourd’hui du manque d’outils didactiques. Le domaine berbère même s’il a été investi dans les différents domaines (linguistique, littérature anthropologie…), les supports didactiques pour l’apprentissage de cette langue sont d’une rareté étonnante. Donc, c’est un défi d’une part et un service pour les études berbères d’autre part.
Ne croyez-vous pas que ce manuel va rapprocher davantage les touaregs des kabyles ?Je pense qu’il y deux grands intérêts que peut proposer cet ouvrage : ceci d’une part, un “intérêt socio-anthropologique” qui, de par son apprentissage permet de rapprocher et de réconcilier les berbérophones comme vous le dites, d’autre part, c’est dans le cadre de l’aménagement linguistique du berbère. Ce livre nous propose deux approches : la description et la comparaison (des syntagmes). Longtemps confiné dans l’oralité, le berbère aujourd’hui, doit aussi être accompagné de travaux et de projets d’écriture, mais pour cela, il faut réunir le maximum possible de travaux de toutes les disciplines pour que le processus de standardisation et d’aménagement soient assis sur des bases solides.
Pensez-vous qu’il y aura possibilité d’intercompréhension entre les berbérophones à travers le monde ?
Cette question ne relève pas seulement des travaux scientifiques mais aussi de la volonté politique, pour cela, les Etats de Tamazgha doivent changer leurs politiques linguistiques. L’arabe classique aujourd’hui permet l’intercompréhension entre les arabophones et berbérophones scolarisés, c’est une preuve que s’il y en a cette volonté d’aménagement et de scolarisation des différentes variantes berbères, on aurait des résultats meilleurs.
Avez-vous d’autres projets d’écriture en targuie ?
J’ai au moins cinq ouvrages en chantier, un recueil de contes en touareg et kabyle illustré avec Khouya Mohamed ; étudiant touareg, un lexique kabyle, targui, chaoui, m’zabi et rifain, deux ouvrages littéraires (recueil de nouvelles, contes merveilleux du monde) et une mise à jour du livre de Méthode de langue kabyle de Bensdira ; avec retranscription en notation usuelle. Ces travaux vont voir le jour avant 2011.
Pour conclure ?
Je remercie tous ceux qui, de loin ou de près, participent pour que vive la langue berbère (sous toutes ces formes) mes remerciements vont surtout aux étudiants en langue et culture amazighes qui s’impliquent dans ce combat scientifique et pour tous les enseignants de tamazight (primaire, moyen, secondaire et universitaire). Un autre message aux étudiants de tamazight, je leur demanderai qu’ils cultivent leurs talents, agissez scientifiquement puisque c’est la seule force en mesure de changer les représentations négatives à l’égard de notre chère langue, mais surtout d’exploitez vos talents, je suis certain que vous en avez.
Entretien réalisé par : Amastan S
Journal:
DDK
Edition:
16/01/2010
Claude Ribbe nous parle d'Haïti
Samedi 16 janvier 2010 6 16 /01 /2010 15:15 Claude Ribbe nous parle d'Haïti
"Le coup d'Etat de 2004 a fait 50 000 morts. Autant que le tremblement de terre de 2010."
Pourquoi Aristide ne rentrerait-il pas chez lui ?
Par Claude Ribbe, samedi 16 janvier 2010
Jean-Bertrand Aristide vient d'exprimer son intention de rentrer chez lui après 6 ans d'exil forcé en Afrique du sud sous la protection de la Caricom et de l'OUA. Des "journalistes", qui me semblent confondre information et propagande raciste, ont immédiatement ressorti les calomnies préparées en 2004 dans les officines de MM. Bush et de Villepin. Sous leur plume, l'enlèvement d'un président démocratiquement élu par les forces spéciales devient une "démission". La déstabilisation et le coup d'Etat organisé par 40 mercenaires pour 2 millions de dollars (dont deux seulement ont été versés par les pingres commanditaires, ce qui a sauvé la vie du président) deviennent une "victoire de l'opposition". M. Eric Bosc, "diplomate" français spécialisé dans les basses-oeuvres, qui vient d'être expulsé de son poste au Togo pour ingérence dans les affaires du pays et qui servait précédemment à Port au Prince dans le rôle peu glorieux de manipulateur de la presse française, pourrait certainement apporter un témoignage intéressant sur le rôle de Paris dans cette sale affaire. Véronique Albanel, née de Villepin, actuellement dame patronnesse à Sciences Po, pourrait également nous éclairer sur la partie qu'elle a jouée, envoyée qu'elle était chez les "nègres" par son frère telle une nouvelle Pauline Bonaparte. Le plus répugnant était certainement Régis Debray, aujourd'hui apôtre de la fraternité et conférencier, pour vendre sa prose nulle et ampoulée, dans les obédiences maçonniques, naguère petit mercenaire chiraquien chargé de rallier au coup d'Etat les "intellectuels" haïtiens qui allaient accepter de cracher sur leur pays pour quelques misérables contrats d'édition, quelques visas, quelques postes dans l'université française, quelques déjeuners dans l'hôtel particulier de Mme Véronique Rossillon, rue Las Cases à Paris, où se croisait, sous la houlette de l'ambassadeur de France à Port-au-Prince, M. Thierry Burkard, terrorisé par les prétendus "sortilèges vaudous" et les "messes noires", la fine fleur de ces apprentis-comploteurs. Aux côtés de ces gens de peu, on trouvait un Marcel Dorigny, un Jacky Dahomay, "nègre de service" censé représenter la Guadeloupe. Le coup d'Etat a été préparé par M. de Villepin chez Edouard Glissant, en Martinique, lors de la Noël 2003. Glissant, récompensé ensuite par une sinécure, était chargé de mettre en contact les békés de la Martinique dont l'épouse de M. de Villepin faisait partie, avec Aimé Césaire. On redoutait les réactions de ce dernier, mais, du fait de son grand âge, il ne comprit rien à ce qui se passait et donna au coup d'Etat une apparence de bénédiction. Pouah ! Pour les analyses, on se reportera au livre majeur de Peter Hallward : Damming the Flood (Versobooks) et à celui de Randall Robinson, "An Unbroken Agony"qui sera bientôt traduit en français. J'ai assisté aux péripéties de ce coup d'Etat qui n 'avait pour autre but que d'éviter la célébration du bicentenaire d'Haïti et d'écarter un homme qui voulait sincèrement sortir son pays de la misère et de la dépendance internationale. Le coup d'Etat de 2004 a fait 50 000 morts. Autant que le tremblement de terre de 2010. M. Aristide, calomnié par ceux qui ont peur de son retour, ne fait à ma connaissance l'objet d'aucune condamnation ni d'aucune procédure. Les lettres de cachet, qui permettaient, sous l'ancien régime en France, de condamner et d'exiler sans jugement ont été abolies en 1789. Jean-Bertrand Aristide, comme tout citoyen haïtien, a le droit de rentrer chez lui si bon lui semble. S'il a besoin d'une autorisation, il a celle de 9 millions d'Haïtiens. S'il veut apporter son aide à la reconstruction de son pays en arrivant à Port-au-Prince avec un avion chargé de vivres et de médicaments, quoi de choquant ? Et s'il veut continuer à participer à la vie politique de son pays, cela ne peut déranger que ceux qui craignent sa popularité. Je ne pense pas qu'un pays puisse se reconstruire en écartant le parti dominant, en manipulant les élections et en tirant à l'arme automatique, comment on le fait depuis six ans, sur les partisans d'un homme politique. Ces partisans, ce sont les plus pauvres et il est peu probable que les misérables 500 millions de dollars promis, mais non versés, par la "communauté internationale", alors qu'il faudrait au moins 10 milliards pour relever le pays, fassent diminuer leur nombre.
Lire "aussi" l'article :
Le devoir particulier de la France envers Haïti
Mission d'urologie à Maradi
samedi 16 janvier 2010
Mission d'urologie à Maradi
Toute mission médico-chirurgicale sur site est une aventure.
Le Blog des rencontres Africaines
Cette année cela a été le summum :
- une première programmation pour novembre 2009, mise en stand by dans l’attente de l’autorisation de l’ouverture des lignes aériennes sur Agadez.
- puis hourra ! Point Afrique décide d’ouvrir ses lignes sur Agadez, immédiatement nous programmons la mission pour le 17 Janvier.
- Suite aux événements au Nord Niger le Ministère des Affaires Etrangères somme Point Afrique d’annuler ses trekkings dans l’Aïr, donc d’annuler les vols sur Agadez.
Malgré le fait d’avoir envoyé des acomptes. Point Afrique annule nos réservations !
Nous ne nous laissons pas abattre et, à l’instigation de nos amis Mamane et Koudoussou, nous décidons de programmer pour la deuxième quinzaine de mars une mission « légère » (uniquement mission urologique) à Maradi, ville qui se situe à 500 km au Sud d’Agadez et à 600 km à l’Est de Niamey, région non touchée par la rébellion.
Comme il est dit dans ces régions « Inch Allah » ! (traduction : A la Gloire de Dieu) et pour les pragmatiques nous verrons bien !
Publié par Rencontres Africaines à l'adresse 16:37
Libellés : Missions Médico-chirurgicales sur Site
Nous devons refuser le statut de narco-Etat
Le Républicain, 15/01/2010
Nous devons refuser le statut de narco-Etat
Ne nous voilons plus la face devant la situation créée : depuis l’incident du boeing du Tarkint et les derniers otages aux mains d’Aqmi, le pays est sous les feux de l’actualité. Nous ne pouvons zapper la réalité et il faut bien prendre le taureau par les cornes et faire face au procès silencieux fait à notre pays de couvrir des activités mafieuses, voire d’être en passe de devenir un narco-Etat.
Si un tel procès, si insidieux et subtil soit-il, des agences internationales astreintes à une certaine rigueur, comme le Bureau ouest africain de l’Agence Contre la Drogue et le crime organisé, ne peut pas nous indexer avec autant de précision sans avoir mené d’enquêtes sur le terrain. Si un tel procès insidieux n’existait pas, la presse internationale, dont le très respectable Jeune Afrique ne peut pas dire que l’équipage de l’avion est rentré chez lui par l’aéroport de Sénou, avec de faux papiers et la complicité des services de renseignement.
Si un tel procès n’existait pas, le même journal, citant un anonyme officier de renseignement, ne peut pas, même au conditionnel, incriminer des proches du président et nos services de renseignement. Prenons le taureau par les cornes plutôt que de faire la politique de l’autruche, car dans les salons feutrés et dans les coulisses, il n’y en a plus que pour le narcotrafic et ses conséquences redoutées sur l’image de notre pays. L’intox a pris le pas sur ce qu’auraient dû être notre communication et notre réaction officielles sur la question. Tout le monde suspecte tout le monde, les calomnies se succèdent, et bientôt être Malien, hors du pays, voudrait dire être de mèche avec Aqmi ou les barons latino américains de la coke.
Et à l’intérieur du Mali, notre sens inné de l’amalgame fera bientôt de tout nordiste un porteur de bombe et un milliardaire caché du narcotrafic. Mais plus sérieusement, il nous faut intégrer et agir sur la base du constat que cette activité, tout comme d’autres formes de trafic, impose la loi de la jungle là où nous avons besoin du seul magistère de l’Etat. Les événements survenus avant-hier à Batal à 15 kilomètres da Gao en sont une illustration parfaite : c’est une triste histoire de contrebande de cigarettes qui a coûté la vie à un homme et valu à un autre d’avoir ses deux mains percées chacune d’une balle, la signature du milieu, en somme.
Il ne faut pas écarter d’avoir, à cause des enjeux du narcotrafic, à une plus grande échelle, des affrontements intercommunautaires, voire intracommunautaires qui nous enlèveraient ce qui nous reste de capital social au Nord. Or nous ne pouvons pas avoir un Mali stable avec un Nord troublé. Il nous faudra non seulement agir, au plus vite, pour que l’Occident, en tout cas les Américains ne sont pas loin de le penser, ne nous accuse pas, avec toutes ses conséquences, d’être la principale mamelle saharienne d’Aqmi, puisque c’est maintenant public que la crainte officielle des USA est que l’argent du narcotrafic ne fasse de quelques petites phalanges de 200 hommes un groupe surpuissant avec des armements sophistiqués.
Il nous faudra surtout dire ce que nos services font comme efforts sur le front du narcotrafic comme de la lutte anti terroriste, sans trahir, et le souci est juste, la confidentialité dont dépend en général le succès de ce genre d’opérations. Un compromis, à cet égard, est possible, car si nous laissons aux autres l’initiative de la communication, il ne nous restera que l’obligation de la réaction. Or celle-ci est généralement, non seulement tardive, mais bien plus compliquée. Cette exhortation, entendons-nous, ne vise pas à servir les intérêts de l’occident.
Nous savons que la cocaïne, dans les quantités qui transitent ici, n’est pas consommée chez nous, qu’il rapporte gros et que quelque part, il est vu comme la revanche du Sud contre les exactions de l’Occident. Mais non seulement, nous n’en sommes pas propriétaires et donc ce n’est pas nous, au bout du compte, qui y gagnons. Mais en plus, la jonction entre cette activité et Aqmi est faite, à tort ou à raison, et ce n’est pas pour nous donner le prochain Nobel de la Paix.
Adam Thiam
Attentats anti-français en Mauritanie : 4 présumés terroristes recherchés au Sénégal.
4 présumés terroristes dirigées par Azbaye Ag Boyer, un touareg malien | Nom : issane Ansar | 17/01/2010 - 12H28
source :Kidal info
Article paru sur le Quotidien (Sénégal)
Attentats anti-français en Mauritanie : 4 présumés terroristes recherchés au Sénégal.
L’Organisation internationale de police, Interpol, fouine depuis quelques temps sur le sol sénégalais. Elle est à la recherche de 4 présumés terroristes «salafistes» supposés être au Sénégal.
Ces quatre personnes dirigées par Azbaye Ag Boyer, un touareg malien sont, selon les informations reçues, mêlées à des attentats terroristes comme celui commis contre l’ambassade de France à Nouakchott au mois d’août 2009. Le Sénégal est-il devenu une terre de refuge pour les terroristes?
L’on est tenté de répondre par l’affirmative. On n’a pas encore fini d’épiloguer sur la récente venue en terre sénégalaise du Tunisien Ferchissi expulsé de France pour actes terroristes, que voici l’Organisation internationale de police, Interpol, qui s’intéresse de près au pays de la Téranga.
En effet depuis quelques jours, Interpol est au Sénégal précisément sur la piste de 4 présumés terroristes salafistes.Ces quatre personnes supposées être au Sénégal sont mêlées à des attentats extrémistes en Mauritanie comme celui contre l’ambassade de France à Nouakchott, la fusillade contre des touristes français et l’enlèvement de touristes allemands et suisses.
Le chef de file de ces présumés terroristes recherchés au Sénégal par Interpol s’appelle Azbaye Ag Boyer. Un touareg né en 1983 au Mali. C’est lui qui a enrôlé les trois autres éléments également recherchés et qui sont des négro-mauritaniens, selon les informations reçues.
Ismael Ibrahim, Mohamed Elhad et Habibou Ahmed sont, eux, plus jeunes que leur chef Azbaye Ag Boyer. Ils sont âgés entre 22 et 25 ans. Ce qui n’enlève en rien leur degré d’engagement dans les actes commis, d’autant plus qu’ils ont été à bonne école, celle de Azbaye Ag Boyer.
En effet, M. Boyer passe pour un haut responsable du mouvement salafiste appartenant au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) de l’Algérien Abde-razak El Para. El Para, de son vrai nom Amari Saïfi, avait été arrêté avec un groupe d’une dizaine d’hommes par des membres du Mouvement pour la justice et la démocratie au Tchad (Mjd), dans le Tibesti en mars 2004.
Cela fait suite à son infiltration avec une colonne du Gspc au Tchad. Il est impliqué dans plusieurs affaires, notamment l’enlèvement de 32 touristes européens en février 2003 dans la Wilaya d’Illizi, en Algérie. Surnommé aussi «l’émir du désert» à cause de ses opérations terroristes commises dans le désert algérien, El Para est en prison depuis 2004 en Algérie. C’est donc au sein de l’organisation de cet homme réputé dangereux que Azbaye Ag Boyer occupe de hautes responsabilités.
D’ailleurs Boyer a eu à séjourner à plusieurs reprises au sein de certains groupes islamistes connus pour leurs activités terroristes, en Afghanistan, aux Philippines et en Indonésie. Il avait quitté clandestinement l’Indonésie après l’attentat de Bali en 2002 qui avait fait 202 morts, composés essentiellement de touristes. Depuis lors, il exerce ses activités terroristes dans le désert algérien, dans des pays comme le Mali, la Mauritanie, le Niger, entre autres.
ISSOUFOU BACHAR ET LA QUESTION DU TERRORISME: Les errements d’un homme politique
Écrit par Garé AMADOU (l’Evènement N°331 du 12 janvier 2010)
Dimanche, 17 Janvier 2010 04:16
Niger
La question du terrorisme est en train de devenir une préoccupation pour les dirigeants du monde entier qui ont décidé de prendre le sujet à bras le corps. L’attentat manqué du vol Amsterdam Détroit dont un jeune ressortissant nigérian est l’auteur a rappelé à quel point la menace était réelle. Mais au lieu que tous les esprits soient dans la direction de la lutte contre le terrorisme, il semble que certains intellectuels nigériens ont décidé d’abonder dans le sens de l’apologie du crime. Dans un entretien qu’il a accordé à une télévision de la place, le leader de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP Zumunci), Issoufou Bachar, a, sans sourciller, apporté tout son soutien au nigérian Omar Farouk Abdul Mutalab qu’il considère comme un héros. Et l’homme politique qui n’est pas à sa première sortie médiatique contre le monde occidental de souhaiter que tant d’autres Omar Farouk pour détruire ou déjouer le complot juif et croisé. Un soutien pour le terrorisme incompréhensible quand on sait que le Niger fait face depuis quelques temps à des actes qui s’apparentent à ceux de la nébuleuse islamiste. L’enlèvement des diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Guay ainsi que de leur chauffeur nigérien, l’assassinat des chasseurs saoudiens dans la région de Tillaberi, et l’accrochage entre les forces de défense et de sécurité et un groupe d’hommes armés qu’on associe au trafic de drogue…, sont autant de problèmes que le Niger a vécu ces derniers mois.
Comment un homme politique nigérien peut-il en arriver à faire l’apologie de la violence au nom de la religion musulmane qui est par excellence une religion de paix et de tolérance? Ses propos sont un soutien explicite aux islamistes radicaux. D’ailleurs n’était-il pas celui qui avait dit dans une interview accordée à la Deutsche Welle que «le système de sécurité nigérien ne peut rien contre Al-Qaïda pour qui, le terrain reste très fertile au Niger, un Etat laïc majoritairement musulman » ? Et de poursuivre que «Al-Qaïda pourra bénéficier de toutes les complicités internes pour exécuter n’importe quelle opération en territoire nigérien».
Un rappel à l’ordre des autorités en charge de la sécurité publique s’avère plus que nécessaire devant la gravité de ces propos. Comment sous le couvert de la liberté d’expression, des personnalités se permettent d’apporter un soutien à un acte terroriste qui pouvait détruire des centaines de vies humaines innocentes ?
samedi 16 janvier 2010
Niger: la médiation propose le maintien de Tandja et une transition
Romandie News
NigerNIAMEY - Le médiateur ouest-africain dans la crise nigérienne a proposé le maintien en fonction du président Mamadou Tandja et une période transition dirigée par "un gouvernement réconciliation nationale", a indiqué vendredi l'opposition à l'AFP.
"Dans sa synthèse de sortie de crise en 9 points, le médiateur a proposé le maintien du président Tandja et un gouvernement de +réconciliation nationale+ conduit par un Premier ministre désigné par consensus", a indiqué à l'AFP un membre de l'opposition au dialogue inter-nigérien, qui a requis l'anonymat.
Il n'a pas précisé la durée du maintien proposé pour le président et de la période de transition
Jeudi, le médiateur, l'ex-dirigeant nigérian Abdulsalami Abubakar, avait présenté sa "feuille de route" aux deux camps.
"Sur la base de nos deux propositions, il nous a soumis un document contenant ses suggestions et nous a demandé de lui faire des propositions écrites d'ici le 26 janvier", a déclaré à la presse Nouhou Arzika, un délégué du pouvoir au dialogue inter-nigérien.
M. Arzika, a indiqué que le médiateur leur a également notifié un nouveau "face à face" avec l'opposition le 4 février et qu'il "finalisera ses discussions le 8 février".
Entamé le 21 décembre, le dialogue avait été suspendu en raison des fêtes de Noël, puis reporté deux fois par le médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
L'opposition souhaite une période de transition pour rédiger une nouvelle Constitution et organiser l'élection de nouvelles institutions démocratiques.
D'après des journaux privés, le camp présidentiel a proposé "le maintien en l'état" des institutions mises en place sur la base de la nouvelle Constitution très contestée mais va "associer l'opposition à la gestion de l'Etat".
Après dix ans de pouvoir, le président du Niger Mamadou Tandja a obtenu une prolongation controversée de son mandat à l'issue d'un référendum constitutionnel le 4 août.
Son deuxième quinquennat, qui expirait le 22 décembre, a été prolongé d'au moins trois ans.
(©AFP / 15 janvier 2010 14h49)
Qui n’a pas peur du Sahara ?
Le lundi 23 novembre 2009 à 13:36, par Yessar
http://soudan.blog.jeuneafrique.com/index.php/2009/11/10/63-le-sahara-est-il-soluble-dans-le-business
Qui n’a pas peur du Sahara ?Le Sahara Occidentale (Espagnol pour l’Espagne, Mauritanien pour la Mauritanie, Marocain pour le Maroc, Sahraoui pour les… Sahraoui) est un territoire qui fait parler de lui depuis le début des années 70 du siècle dernier, et toujours sous forme d’actualité et de « point chaud ». Pourquoi ? Parce qu’il fait peur à tout le monde :
-les espagnols qui pensent l’avoir décolonisé, alors qu’ils sont toujours accusés de l’avoir « abandonné » dans des circonstances peu morales.
-les Mauritaniens qui craignent autant son indépendance (il est trop proche, trop dynamique, trop guerrier), son rattachement à leur pays (créerait un déséquilibre interne entre communautés Arabe et Africaine, entre Ehel Sahil et Ehel Adrar), au Maroc (les velléités d’expansion Allalfassiste risquent de se réveiller) ou son éternel « hébergement » en Algérie (qui empoisonne et retarde l’éclosion du Grand Maghreb).
-les Marocains qui souhaitent l’intégrer comme prolongement naturel de leur pays et qui s’y ont beaucoup investis, craignent, une fois intégré, de grés ou de force, que l’absence de culture et de traditions monarchistes, au sein de ce peuple du désert (fils des nuages), renforcée par trente ans de guérilla et d’organisation politique et sociale horizontale, ne déteignent sur le petit peuple déjà tiraillé entre la Salafisme militant et l’appel des sirènes de la démocratie occidentale.
-les Sahraouis, qui auront tout sacrifié pour leur indépendance et leur liberté, se rendent compte aujourd’hui que leur République, indépendante et installée sur la terre de leurs ancêtres, ne survivra et ne sera viable, dans un monde globalisé et une région convoitée, qui connaît de grandes convulsions politiques et économiques, que si elle (la république) s’aligne sur un de ses frères ennemis au prix de concessions qui enlèveraient à cette indépendance toute sa saveur et son goût de victoire.
Or, le choix de ce grand frère sur qui la RASD s’appuierait fera tellement de jaloux, que…
Alors que faut-il faire pour trouver la solution juste, la bonne solution ?
Il faut vaincre la peur.
Un habitant du grand Sahara
AFP Accord de sortie de crise : Dadis reste en exil, élection présidentielle dans six mois
Moussa Dadis Camara, en civil, signe l'accord le 15 janvier. Il n'a pas pris la parole.
16/01/2010 10:29:31
© AFP
Après plusieurs jours de négociation au sommet à Ouagadougou, Moussa Dadis Camara et le général Sékouba Konaté ont signé un accord, sous l'égide de Blaise Compaoré. Le texte prévoit que Dadis prenne "librement un temps de convalescence" et qu'une élection présidentielle se tienne dans "six mois".
Un accord de sortie de crise en Guinée a été signé vendredi à Ouagadougou, prévoyant un maintien "en convalescence" à l'étranger du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, et la tenue d'une présidentielle dans "six mois".
Après deux jours de difficiles tractations, l'accord a été signé par le capitaine Camara, apparu amaigri et avec une longue cicatrice sur le crâne, le président intérimaire le général Sékouba Konaté et le médiateur dans la crise guinéenne, le président burkinabè Blaise Compaoré, a constaté l'AFP.
Dadis en civil, n'a pas parlé pendant la cérémonie
Dans le même temps, les opposants à la junte, incapables de s'entendre, ont proposé deux noms au poste de Premier ministre de transition: l'opposant Jean-Marie Doré et la leader syndicaliste Rabiatou Sérah Diallo. Ils laissent ainsi le choix au général Konaté de le désigner à leur place.
Le chef de la junte, 44 ans, blessé à la tête par balle lors d'une tentative d'assassinat le 3 décembre, "prend librement un temps de convalescence tout en restant disponible pour apporter sa contribution aux acteurs de la transition", selon le texte de l'accord qui ne précise pas s'il restera au Burkina.
Il était habillé en civil, avec des lunettes de vue. Cette tenue contrastait avec celles de commando parachutiste, larges lunettes de soleil et béret rouge, qu'il affectionnait en public avant le 3 décembre. Il marchait seul, sans aide, mais lentement. Le visage figé, il n'a pas parlé durant la cérémonie.
La communauté internationale, France et Etats-Unis en tête, redoutait plus que tout un retour en Guinée du capitaine Camara, mis en cause avec d'autres par des enquêteurs de l'ONU pour sa participation au massacre de plus de 150 opposants le 28 septembre à Conakry.
Pas de participation de la junte à l'élection
L'accord de Ouagadougou prévoit aussi la création d'un "conseil national de transition (CNT), organe politique délibérant, dirigé par une personnalité religieuse", la mise en place d'un "gouvernement d'union" dirigé par un "Premier ministre, président du conseil des ministres, issu du Forces vives" (opposition, syndicats et société civile), et l'organisation d'une élection présidentielle "dans six mois".
Le document stipule que "les membres du Conseil national de transition, le chef d'Etat de transition, les membres du CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement, junte), le Premier ministre, les membres du gouvernement d'union nationale et les membres de forces de défense et de sécurité en activité" ne participeront pas à ce scrutin crucial.
Cet accord intervient après de difficiles tractations de haut niveau entamées mercredi soir à Ouagadougou.
Le capitaine Camara était arrivé d'une manière inopinée mardi soir dans la capitale burkinabè, après plus d'un mois d'hospitalisation au Maroc.
La communauté internationale soutient le chef intérimaire de la junte qui s'est dit prêt à partager le pouvoir avec l'opposition. Le 6 janvier, il avait annoncé que le Premier ministre de la transition serait "issu de l'opposition" et "désigné par elle-même".
"Dans la mesure où nous n'arrivons pas à nous entendre sur une candidature unique des Forces vives, nous avons proposé deux candidats", a déclaré vendredi à l'AFP M. Mamadou Bah Baadiko, président de l'Union des forces démocratiques (UFD).
Il a toutefois tenu à dédramatiser: "ce n'est pas méchant tout cela, le général Konaté aura à choisir entre les deux candidatures dans la sportivité".
Les deux candidats au poste de Premier ministre ont salué l'accord de sortie de crise.
Pour le porte-parole des Forces vives, Jean-Marie Doré, le général Konaté "aura désormais les coudées franches pour entamer les réformes et achever la transition dans la paix".
Libye: Décès de l'écrivain et homme de Lettres Khalifia Tilissi
Afrique en ligne
Libye
Afrique du Nord - Libye .Société - Le monde culturel et littéraire libyen a perdu l'une de ses figures les plus emblématique avec le décès, mercredi soir à Tripoli, de l'écrivain, romancier et historien Khalifa Mohamed Tillissi à l'âge de 80 ans.
Tillissi, qui était né en 1930, est considéré comme l'un des plus grands écrivains et hommes de Lettres libyens et une figure de proue de la culture arabe, a contribué à la création de plusieurs imprimeries de presse dont celles des journaux "Al-Rawad" ("Pionniers") et "Al-Maraa" ("La femme").
Il a également participé, par ses efforts à la fondation de la Haute commission de parrainage de la littérature et des arts, ainsi que dans la création de l'Association de la pensée en Libye. Il s'est aussi intéressé à la traduction et son dernier ouvrage, publié par l'Autorité générale libyenne de la Culture, est intitulé: "La Méditerranée, civilisation et conflits".
Après avoir exercé dans le domaine de l'enseignement jusqu'en 1951, le Dr Tillissi a occupé un poste administratif au Parlement avant de devenir son Secrétaire général en 1962 et d'être nommé ministre de l'Information et de la Culture de 1964 jusqu'en 1967, puis ambassadeur auprès du royaume du Maroc jusqu'en 1968.
Il a également occupé la présidence de la Haute commission de la radio et celle du Conseil d'administration de la maison d'édition "Dar Al-Arab du Livre" en 1974 avant d'être choisi comme premier secrétaire de l'Union des hommes de Lettres et écrivains libyens en 1977 puis Secrétaire général-adjoint de l'Union des hommes de Lettres arabes en 1978 ensuite Secrétaire général des éditeurs arabes en 1981.
Khalifa Mohamed Tillissi a été récompensé, pour ses contributions historiques, par l'Institut oriental de l'université de Naples qui lui a décerné le titre de Docteur Honoris Causa, de même que par la Tunisie qui lui a attribué sa Palme de la culture tout comme le Maroc qui lui a remis son Prix maghrébin de la culture.
Au niveau local, le Dr Tillissi a reçu la médaille Al-Fateh en 1989, le prix distinctif Al-Fateh de littérature et des arts dans sa première édition en 1995 pour l'ensemble de son oeuvre, ainsi que le Prix Kadhafi des droits de l'Homme en 2002.
Tripoli - Pana 15/01/2010
CAN : Les Eléphants domptent le Ghana
Samedi 16 Janvier 2010 - 13:30
Football
CAN : Les Eléphants domptent le Ghana
La Côte d’Ivoire n’avait pas le choix : la victoire sinon rien. Et les hommes de coach Vahid ont assuré. Des buts de Gervinho, Tiéné et Drogba, contre un penalty de Gyan (3-1), assurent aux Eléphants le premier billet pour les quarts de finale de cette CAN 2010.
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