jeudi 2 avril 2009

Africa Calling - Tinariwen I - Mali Tuareg Nomads

Wartésslinatt chett Boghassa s'indja dharba IYATT niglaa!
Tihoulawene n'ayitma itimitar!!!

Dans la magie du Trophée VTT du Hoggar (2/4/2009)


Le Trophée VTT du Hoggar s'est disputé au début du mois de mars sur 250 kilomètres à travers le splendide parc national algérien.


© Sabléo

Le dimanche 1er mars, au milieu de la nuit, les participants ont posé le pied sur le tarmac de l'aéroport de Tamanrasset, accueillis par un souffle doux et tiède venant du désert : le décor est planté. Quatre heures plus tôt, ils avaient quitté Paris sous sa grisaille hivernale. Après une première nuit de bivouac sous la voûte céleste, c'est l'ultime préparatif pour monter et régler les vélos. Et le premier tour de roue est lancé pour inaugurer cette nouvelle édition du Trophée VTT du Hoggar en formule rando-raid. Durant la semaine, sous un ciel limpide et un soleil généreux, les participants vont

réaliser un parcours unique de près de 250 kilomètres découpé en sept étapes judicieusement réparties qui les feront pénétrer dans le désert montagneux et volcanique du Hoggar, en plein cœur du parc national. C'est une région sublime qui semble dédiée aux raids VTT.

Le circuit sportif a offert tous les ingrédients que l'on souhaite sur ce type de séjour : la piste serpente au milieu de paysages montagneux grandioses et surprenants, hérissés d'une multitude de pics et clochetons divers. Un parcours sportif tantôt roulant, tantôt technique, avec de forts dénivelés pour le passage de cols, suivis de descentes époustouflantes dans le fond d'immenses vallées qui servent de pâturages. Ce sont des moments inoubliables avec la rencontre de touaregs perdus dans ces immensités : petits villages cachés au fond d'un oued, campements provisoires dans une vallée, méharées croisées au détour d'un chemin... Bel exploit sportif aussi, pour les plus endurant(e)s, qui ont gravi le fameux col de l'Ilamane (2300 mètres) et celui de l'Assekrem (2500 mètres), consécration du parcours. Le sommet était très venteux ce jour-là, mais il a offert le lendemain un magnifique lever de soleil sur un des plus beaux paysages qui soient.

Les bivouacs ont été des moments de convivialité et de rire avec l'équipe logistique touareg qui a su concocter des repas gargantuesques et délicieux, de quoi redonner l'énergie suffisante pour le lendemain. Les températures douces ont même permis à l'organisateur de faire un des bivouacs à 2400 mètres d'altitude, face au plus haut sommet d'Algérie, le Tahat. Au fur et à mesure de la semaine, les tentes du début ont été abandonnées et chacun a dormi à la belle étoile pour profiter de ce spectacle nocturne des étoiles filantes avec la lune. Le dernier bivouac s'est fini en fête organisée en musique avec la venue du fameux groupe Itran Nahaggar : couscous et danse touareg au pied du symbole du Hoggar, le pic Iharen. Chacun gardera certainement un souvenir impérissable, tant sur le plan sportif que sur le plan culturel, une parenthèse qui s'est ouverte l'instant d'une semaine sur un monde où le temps semble couler à un autre rythme.

Seul regret, l'absence des participants algérois qui n'ont pu venir au dernier moment. Ce trophée est encore un excellent cru et promet une prochaine édition encore fabuleuse. Rendez-vous est donc pris pour l'édition de mars 2010 avec des surprises sur le nouveau parcours, dans sa formule rando-raid. En préparation le DVD des raids vtt dans le Hoggar. Les infos sont disponibles auprès de Thierry Rocque : www.sableo.com.

Le patrimoine immatériel du Sahara se cherche un plan de sauvetage



23-03-2009

Ecotourisme

La diversité culturelle qui se niche dans le désert est fragile. Développement de l’écotourisme et actions de l’Unesco sont nécessaires à la défense des musiques et des langues menacées de disparition.

Par Faycal Métaoui à Tamanrasset


Le patrimoine immatériel du Sahara se cherche un plan de sauvetage

La voie évidente de l’écotourisme

Aux fins de réaliser les fameux Objectifs du Millénaire (tracés par l’ONU en 2000), l’UNESCO a élaboré le programme « le Sahara des cultures et des peuples » pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel et du patrimoine naturel. Ce projet concerne l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Soudan, le Tchad, la Libye et l’Egypte. Il s’inscrit dans le cadre du suivi du Sommet de Québec sur l’écotourisme de 2002, et répond aux exigences du plan d’action de la Déclaration universelle sur la diversité culturelle. Le programme, qui s’appuie également sur le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), cible une relance durable du tourisme, perçu comme outil au service du développement et de la lutte contre la pauvreté, « en particulier au Sahara qui est un écosystème désertique, à la fois très fragile et présentant une grande richesse patrimoniale et humaine, avec des cultures et des savoir-faire ancestraux ». En Algérie, l’Office du parc national de l’Ahaggar (OPNA), qui couvre une superficie de 450 000 km² (presque la superficie de l’Espagne), travaille pour joindre la protection du patrimoine aux impératifs de l’activité touristique. L’OPNA s’apprête à ouvrir dans ses locaux à Tamanrasset un musée, le premier du genre, sur les arts et traditions sahariens. Outre l’imzad, le tindé, autre instrument symbole des touaregs, est en bonne place dans cet espace. Joué par les femmes, le tindé, un tambour composé d’un mortier en bois recouvert d’un morceau de cuir de chèvre mouillé, est également en situation délicate. D’où les travaux de collecte et d’investigation faits par l’OPNA et le CNRPAH. Cependant, il n’existe pas encore de coordination avec d’autres pays où le tindé est joué, comme le Mali et le Niger, pour mieux protéger cet héritage séculaire.

L’ouverture de vols charters directs avec plusieurs villes européennes comme Paris, Berlin, Barcelone, Rome et Londres, a donné un coup d’accélérateur à l’activité touristique dans l’Ahaggar.



Des parler locaux en voie de disparaître

Selon Dida Badi, ethno-musicologue et chercheur au CNRPAH, la poésie qui accompagne l’imzad, déclamée en tamachaq, la langue parlée par les Touaregs, est en danger. Il en est de même pour le zénète. Cette variante du tamazight, est selon la dernière édition de l’Atlas des langues en danger de l’UNESCO, en situation critique. Elle n’est plus parlée que par 50 000 personnes.

Le tidikelt, utilisé par à peine 30 000 locuteurs autour de In-Salah, au coeur du Sahara, risque de disparaître lui aussi. Farid Ighilahriz, jeune préhistorien et directeur de l’OPNA, fait face à un autre problème, celui du pillage des pièces archéologiques et des gravures rupestres par certains touristes. Une cinquantaine de postes de surveillance ont été installés le long du parcours du parc, et un bureau de contrôle a été ouvert au niveau de l’aéroport de Tamanrasset. Dans ce domaine comme dans les précédents, il n’existe aucune action concertée entre les pays sahélo-sahariens pour protéger un patrimoine commun à toute l’humanité.



Le tourisme repart dans l’Ahaggar

La haute saison touristique dans le Grand Sud algérien se terminera avec la fin du printemps. La moisson de cette année aura été meilleure que celle des années précédentes, selon des agences de voyages de Tamanrasset (2000 km au sud d’Alger). D’après des statistiques locales, le nombre des touristes qui ont visité la région depuis le début de la saison jusqu’à septembre 2008, a dépassé les huit mille. Du jamais vu depuis des années. Sur l’année 2008, le nombre total des touristes a atteint les 27 000 soit 4000 de plus qu’en 2007. L’ouverture de vols charters directs entre plusieurs villes européennes comme Paris, Berlin, Barcelone, Rome et Londres, a donné un coup d’accélérateur à l’activité touristique dans l’Ahaggar. Les vols de nuit d’Air Algérie sont complets durant la saison. Le pic est atteint à la fin décembre. Beaucoup de personnes, dont des Algériens du Nord, se déplacent pour célébrer le réveillon sous les étoiles à l’Assekrem, qui culmine à 2730 mètres d’altitude, et assister aux couchers de soleil dans ce massif montagneux où le père Charles de Foucauld a construit son ermitage en 1911.

L’Ahaggar, qui est divisé en deux parties par le tropique du Cancer, a repris sa place dans les guides des principaux tours opérateurs européens, nord-américains et asiatiques. Les mauvaises nouvelles sur l’enlèvement de touristes au Mali et au Niger n’ont visiblement que très peu de retombées négatives sur le tourisme d’aventure dans le Sahara. L’Ahaggar et le Tassili N’ajjer autour de Djanet (sud-est algérien) constituent les plus grands musées à ciel ouvert au monde. Les gravures et les peintures rupestres qui y existent, datent de douze mille ans avant l’ère chrétienne.

Un instrument qui n’est plus joué que par une dizaine de femmes dans la région de Tamanrasset

L’héritage culturel des peuples du Grand Sahara est menacé. L’Algérie, qui a ratifié la Convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine immatériel de 2003, tente d’engager des mesures pour sauver ce qui peut l’être, avec l’adoption d’une série de textes de loi. Alger a réussi à classer l’Ahellil, des chants et des danses des Zénètes du Gourara, dans le patrimoine universel de l’UNESCO. La démarche est moins facile pour l’imzad, le fameux instrument targui qui n’est plus joué que par une dizaine de femmes dans la région de Tamanrasset, capitale de l’Ahaggar, dans le sud algérien. Chena Alamine et Chtima Bouzad, les deux maîtresses de l’imzad, ont dépassé les 70 ans. « Pour faire inscrire l’imzad au patrimoine universel, il faut une demande commune de tous les pays où vivent des Touareg. Etablir cette demande prendra du temps du fait que les priorités des pays du Sahel ne sont pas les mêmes », explique Rachid Bellil, anthropologue au Centre algérien de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH). L’imzad, qui est une vièlle monocorde, est joué uniquement par les femmes targuies en Algérie, au Niger, en Libye, au Mali et au Burkina Faso. Il faut donc un accord de tous ces Etats pour que la démarche soit recevable au comité intergouvernemental de l’UNESCO en charge de la sauvegarde du patrimoine immatériel. A titre d’exemple, le Mali a pu inscrire sur la liste du patrimoine mondial, le tombeau des Askia, les villes anciennes de Djenné et Tombouctou, mais n’a fait aucun geste pour l’imzad. De même pour le Niger. La Libye n’est pas en reste. La Jamahiriya a inscrit dans le patrimoine de l’UNESCO les sites archéologiques de Cyrène, de Leptis Magna et de Sabratha ainsi que gravures rupestres du Tadrart Acacus mais n’a engagé aucune démarche pour l’instrument des Touaregs.

Niger : l'ex-Premier ministre réincarcéré après 3 semaines d'hospitalisation


Romandie News
Niger

NIAMEY - L'ex-Premier ministre nigérien Hama Amadou, incarcéré depuis juin 2008 pour une affaire présumée de détournements de fonds, est retourné en prison jeudi après trois semaines d'hospitalisation, a indiqué son épouse.

"Il a été renvoyé à sa prison très tôt ce matin vers 0400 heures", a affirmé à l'AFP Mme Hama Hari, précisant que son mari "souffre d'hypotension (baisse de la tension artérielle) et d'hypoglycémie (taux de sucre anormalement bas dans le sang).

"Même ce matin il a été victime d'une nouvelle crise", a-t-elle déploré.

L'ancien chef du gouvernement a été renvoyé à la prison de haute sécurité de Koutoukalé (ouest de Niamey) en dépit de "l'avis favorable" d'un Conseil de médecins nigériens souhaitant son transfert dans "un centre spécialisé notamment en France pour subir des examens approfondis", a-t-elle expliqué.

Cette requête a été transmise aux juges en charge du dossier, a ajouté Mme Hama Hari.

Longtemps présenté comme le possible successeur de l'actuel président Mamadou Tandja, M. Hamadou a été placé le 11 mars à l'hôpital national de Niamey après avoir été mis une semaine de perfusion dans sa cellule, avait indiqué l'un de ses proches, Oumarou Dogari.

Nommé Premier ministre en janvier 2000 et renversé en mai 2007 par une motion de censure surprise, le dauphin déchu accuse le président d'être derrière une "machination" pour l'écarter de l'élection présidentielle de 2009, à laquelle M. Tandja ne peut constitutionnellement se présenter après deux mandats consécutifs.

Il a été replacé fin février à la tête du parti au pouvoir, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), par l'actuel Premier ministre Seïni Oumarou.

Incarcéré depuis le 26 juin 2008 pour le détournement présumé de 100 millions FCFA (152.528 EUR), Hama Amadou est en attente de jugement.

(©AFP / 02 avril 2009 15h41)

Niger: un patron de TV et un militant des droits de l'Homme en garde à vue



NIAMEY (AFP) — Un patron de groupe de médias et un militant des droits de l'Homme nigériens ont été placés en garde à vue à Niamey pour "diffamation" et "propagation de fausses nouvelles" après la récente visite du président français Nicolas Sarkozy, a annoncé jeudi un dirigeant du groupe.

Habibou Garba, directeur général de la radio et télévision Dounia, a été interpellé mercredi, et Idi Abdou, un militant de l'organisation non gouvernementale Alternative espace citoyens, est en garde à vue depuis mardi, a précisé à l'AFP le directeur adjoint du groupe Dounia, Ali Idrissa.

Les deux hommes devaient comparaître devant un juge jeudi.

Selon Ali Idrissa, leur garde à vue fait suite à la visite de quelques heures la semaine dernière à Niamey du président français Nicolas Sarkozy, une visite qu'Idi Abdou avait qualifiée "d'escale technique et de pillage des ressources du Niger" lors d'un débat sur la télévision Dounia.

L'exploitation de l'uranium a été au coeur des discussions de Nicolas Sarkozy avec les autorités du Niger, notamment la mise en service à partir de 2012 par le groupe français Areva de la mine géante d'Imouraren, dans le nord du pays.

L'accord d'exploitation de ce site avait été signé en janvier par Areva qui va investir au moins 1,2 milliard d'euros.

Le Niger fournit déjà plus du tiers du combustible brûlé dans les centrales nucléaires françaises.

Des ONG nigériennes dénoncent régulièrement les effets "catastrophiques" des activités d'Areva sur l'environnement, la santé et les droits des populations locales et accusent le numéro un mondial du nucléaire civil de "piller" les richesses du pays.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

mercredi 1 avril 2009

Tunng with Tinariwen, Koko, London


By Richard Clayton

Published: March 29 2009 16:14

“This is a song about a legendary Touareg freedom fighter who died in a helicopter crash in 1985,” offers Mike Lindsay, rather sheepishly. He’s more accustomed to introducing, say, a melancholy ballad set in Little Chef, the British motorway caff. It’s even odder to hear such a preamble when he bears a passing resemblance to comedian Russell Brand. Yet five tracks into the biggest show of Tunng’s live collaboration with three members of Mali’s desert-rock nomads, Tinariwen, this unexpected and enthralling alliance is starting to make a crazy sort of sense.

It first arose as a session for BBC Radio 3’s Late Junction. That it has grown into a 10-date tour after less than a week’s rehearsing means goodwill flows from the crowd as plentifully as water at an oasis. The Tinariwen trio, in traditional robes and cowl-like scarves, open on their own, Said Ag Ayad tapping out a ruminative rhythm on his djembe (hand drum). Their two tracks are mellow but a tad soporific.

Tunng come on in hoodies, a nice gesture of headwear solidarity. As the English band begin, the Tinariwen singer-guitarists, Eyadou Ag Leche and Abdallah Ag Alhousseyni, hang around as awkwardly as exchange students but, when the latter sings the lead on the lamenting “Mano Dayak”, they all gel. Tunng’s curious folktronica, with its glitchy loops and samples, had soaked up the North African sounds a bit too easily; but their electronic beats, buzzing like a woozy wasp or crunchily mechanical, add layers to Tinariwen’s material.

The evening’s highlight is “Matadjem Yinmixan”, its guitar line sliding like a rusty serpent while Lindsay and Tunng’s other singer, Becky Jacobs, chant Tamashek backing vocals as convincingly as converts. Distinct in their approaches, both bands are one nation under a groove. “Sware”, a track about tea drinking, and “Tiboudar”, about “the joys of going to school”, are counterpointed by lovely English melodies. On “People Folk”, Tinariwen return the favour with their own vocal embellishments.

One could trot out all the clichés about the unifying power of music but people are having too much fun on and off stage to worry about being worthy. “Z’okaay?” asks the French-accented Abdallah (it’s become his catchphrase). Absolument, mon ami.

Copyright The Financial Times Limited 2009

Mokhtar Ben Mokhtar signe son retour

ACTUALITÉ
IL A TENTÉ D’ACHEMINER DES ARMES À PARTIR DE LA LIBYE

01 Avril 2009 -
DZ;COM
L EXPRESSION

Ce brigand du désert est actuellement dans l’oeil du cyclone car même les Américains veulent sa tête.

Longtemps réfugié au nord du Mali, après l’échec des pourparlers pour sa reddition, l’émir Mokhtar Ben Mokhtar (MBM) a refait surface, dernièrement, au Sud d’où il confirme son penchant néfaste pour les nombreux trafics. Profitant de la situation actuelle relative à la campagne électorale, cet émir qui a sévi au sein de l’AIS (Armée islamique du salut) puis du Gspc, s’étant transformé en grand contrebandier, a tenté de faire une transaction de trafic d’armes à Ouargla, ces derniers jours. Des sources sécuritaires très au fait du dossier terroriste, ont affirmé que le lot d’armes allait être acheminé depuis la Libye vers le lieudit Ghil dans la wilaya de Ouargla, une localité située juste aux frontières algéro-libyennes. Le groupe terroriste chargé de cette opération a été accroché, il y a deux jours, par les forces de sécurité dans cette même région et un terroriste a été éliminé.
Selon nos sources, MBM faisait partie du groupe accroché mais a réussi à prendre la fuite. Les forces de sécurité ont fait intervenir les hélicoptères d’assaut et l’opération militaire s’est étendue jusqu’a Hassi Lefhel où les terroristes auraient pris la fuite.
Parmi le groupe se trouvaient également un certain Yahia Abou Ammar et Abdel Malek El Soufi. C’est un certain Al Hadj de la tribu d’Al M’hamia du Niger qui devait accomplir la transaction avec MBM. Le groupe est composé de 40 terroristes de katibet al Moulathamine. C’est la première fois que Mokhtar Ben Mokhtar sort de son mutisme depuis l’échec des négociations entamées par des intermédiaires, dont Hadj Bettou, en sa faveur avec les services de sécurité. Devenu brigand du désert, ce contrebandier-terroriste s’est investi dans d’autres «créneaux». Il s’est mis au trafic de véhicules volés et à l’immigration clandestine avec la complicité des contrebandiers du Niger et du Mali. Avant 2007, il croisait ses activités entre In Azoua dans la wilaya de Tamanrasset, Oued Snif et El Meghaïr. Ses complices proviennent d’Adrar, Timimoun et Béchar, ville transit pour les candidats à l’immigration clandestine venant de l’Afrique subsaharienne. Actuellement, MBM dispose de complicités libyenne, nigérienne, malienne et des riverains de la frontière marocaine. Il a tissé une véritable toile d’araignée englobant diverses activités prohibées et très lucratives. Son divorce avec le tristement célèbre Droukdel émir national du Gspc qu’il dénoncera à plusieurs reprises, fera de lui ce fugitif pourchassé, et par les services de sécurité et par les fidèles de Droukdel.
Sa parfaite connaissance du Sud et les vastes réseaux de soutien qui lui obéissent au doigt et à l’oeil, lui confèrent une puissance de parrain de la mafia. En quelques années, il est devenu aussi puissant que le cartel de la drogue de l’Amérique latine.
Cela dit, ce brigand du désert est actuellement dans l’oeil du cyclone car même les Américains veulent sa tête. Il est le principal vecteur du crime organisé dans le Sud au-delà des frontières algériennes.
Et c’est dans le cadre de la lutte antiterroriste et le crime organisé qu’a eu lieu dimanche dernier à Alger, un séminaire international traitant justement cette question avec la participation de spécialistes de différents pays.

Ikram GHIOUA

FRANCE – NIGER :Quatre heures chronos pour de l’uranate!


FRANCE – NIGER :Quatre heures chronos pour de l’uranate!

Ecrit par Ayouba Karimou (OPINIONS N° 75 du 30 MARS 2009),

SarkoLongtemps annoncée par certains médias de la place, la visite éclair, ‘’chap chap’’ au Niger du Président français, Nicolas Sarkozy, a eu lieu le vendredi 27 mars 2009. D’une durée de quatre heures chronos, cette visite de travail avait l’allure d’une expédition, comme au moment où la France faisait sa pénétration coloniale au Niger. Non seulement, le jour de cette visite a été très mal choisi, pire, l’heure de l’atterrissage de l’avion de Sarkozy avait coïncidé avec la prière du vendredi, ce qui du coup avait empêché aux membres du Gouvernement et autres officiels fidèles d’aller répondre à l’appel du Seigneur ! M’enfin, cette nota benna ne concernait que les pratiquants d’entre eux, diriezvous ! Dérogeant au protocole habituel, par ses fastes et ses effets d’annonce, l’expédition de Sarko en territoire conquis s’inscrivait uniquement dans un but bassement commercial, dénuée de toutes considérations d’ordre amical, l’essentiel étant d’arracher à nos autorités des termes favorables de la main mise de AREVA sur nos richesses uranifères. Pour cette expédition mercantiliste, digne du temps des comptoirs esclavagistes, tout avait été mis soigneusement en place et peaufiné.

Pas de bain de foule comme Chirac l’avait fait lors de sa visite au Niger, la presse nationale tenue bien à distance, même si certains journaux avaient été au préalable sélectionnés par l’Ambassade de France au Niger pour différer leur parution afin de la faire coïncider avec l’arrivée du Président bling bling, la conférence de presse conjointe animée à la sauvette (quinze minutes), bref, on avait plus l’impression d’assister à un Conseil d’Administration d’AREVA qu’à une véritable rencontre entre les Chefs d’Etat de deux pays souverains. Dans tous les cas, la France de Nicolas Sarkozy s’en est bien tirée avec l’accord de principe pour trente cinq ans d’exploitation d’Imouraren en échange d’un bonus de trois ans pour Tandja :

du parfait gagnant-gagnant quoi ! En termes plus prosaïques, cela signifie, ‘’Tu me donnes ton uranium et je t’autorise à piétiner votre Constitution’’ ! Voila le vrai sens qu’il faudrait donner à l’expression ‘’gagnant- gagnanrt’’. Le déplacement sur Niamey en valait bien la peine dans ce contexte de crise énergétique mondiale. ! Demain, il sera temps pour les ‘’manifestations spontanées’’ suppliant notre champion de faire comme partout en Afrique : prolonger pour mourir au pouvoir ! A présent, la balle se trouve dans le camp de la Société Civile, les Associations membres de l’ITIE, les partis politiques de l’opposition pour refuser l’échange de l’uranium contre le ‘’Tazarché’’. Là aussi affaire à suivre. Dans tous les cas, il faut éviter l’anarchie qui est le corollaire direct de l’illégalité dans laquelle le Président Tandja semble vouloir entraîner le pays avec cette histoire de prolongation.

Une croissance au long cou


Conservation. Partie au secours des dernières girafes du Niger, une poignée denaturalistes est à l’origine d’une petite révolution locale. L’animal, devenu mascotte, attire touristes et micro-crédits.

NIAMEY (Niger), envoyée spéciale ÉLIANE PATRIARCA
Comme des points d’interrogation géants dans la brousse épineuse, elles vont, altières et nonchalantes : une mère et son gracile girafon, la tête dans les feuilles d’un gao, un grand acacia. Depuis Niamey, il n’a fallu qu’une heure trente de route pour atteindre, au sud-est de la capitale du Niger, la région de Kouré. Les deux bêtes appartiennent au dernier troupeau de Giraffa camelopardalis peralta. L’espèce, reconnaissable à sa robe claire et ses pattes quasi blanches, a failli s’éteindre : elles n’étaient plus que 49 en 1996. Elles sont aujourd’hui plus de 200. Autrefois braconnées ou, au mieux, méprisées, ces animaux sont devenus le porte-drapeau de Kouré, sinon du Niger. Ce retournement de destinée est bien plus qu’un sauvetage : une mini-révolution culturelle qui a changé le quotidien des habitants de la région. Elle est le fruit de l’engagement d’une poignée de naturalistes - français et nigériens -, convaincus que le sort de la faune ne peut être délié de celui des hommes dont elle partage le territoire.

Pierre Gay, directeur du zoo de Doué-la-Fontaine, en Anjou, est depuis 2001 l’un des principaux soutiens de cette aventure naturaliste qui s’est muée, confie-t-il, en «aventure humaine». En cette fin février, alors que la lumière écrasante fléchit enfin, laissant une brise redessiner l’aride savane, il effectue l’une des deux visites annuelles sur le terrain. «Au XIXe siècle, les girafes étaient des milliers dans la bande sahélienne, du Sénégal au lac Tchad, explique-t-il. Mais la chasse et la déforestation les ont décimées. Dans les années 80, il ne restait plus qu’un troupeau, au nord de Niamey près du fleuve Niger. En 1984, fuyant la sécheresse et la rébellion touareg, les bêtes ont migré d’une centaine de kilomètres vers le sud et l’est. A présent, en saison des pluies, elles se tiennent sur le haut plateau de Kouré, et en saison sèche, dans la vallée du Dallol, parsemée de nombreux villages.» C’est là qu’Isabelle Ciofolo, une éthologue française qui travaille à Niamey, les aperçoit en 1988. Et découvre leur sort, plutôt funeste.

Gris-gris. Si leur chasse est interdite depuis les lois coloniales, les réseaux de braconneurs aux flèches empoisonnées sévissent, attirés par la tonne de viande qu’ils vendront sur les marchés de Niamey et les organes qui serviront à fabriquer gris-gris et bijoux. Les paysans, eux, se fichent de ces bêtes inoffensives qui ne leur rapportent rien. Et les autorités nigériennes, de même : en 1996, le président de la République décide d’offrir un couple de girafes à ses homologues du Burkina et du Nigeria. L’armée part les capturer. Vingt-deux meurent, le troupeau frôle l’extinction.

Cette même année, Isabelle Ciofolo lance, avec l’aide de l’Union européenne, un programme de développement et de protection de l’environnement. Objectif : amener les paysans à gérer ce troupeau de girafes comme un patrimoine et une ressource. Elle crée l’Association de sauvegarde des girafes du Niger (ASGN) et, pour développer le «tourisme de vision», elle structure l’activité de guides, payés pour emmener les visiteurs au plus près des girafes. Et le gouvernement nigérien accepte de punir de prison le braconnage.

Mais en 2000, Bruxelles suspend son aide, le projet est menacé.

Un hasard le sauve. A cette époque, Pierre Gay cherche à investir les bénéfices de son zoo dans des programmes de conservation d’espèces menacées, en privilégiant celles représentées à Doué. Entré par obligation familiale dans le monde des animaux captifs, lorsque son père créateur du zoo lui a demandé de le rejoindre, il a toujours cherché à donner un sens à son métier. En 2001, il venait juste de recevoir deux girafes lorsqu’il découvre le programme de sauvegarde au Niger. Depuis, avec Omer Dovi, le directeur de l’ASGN, un comptable devenu l’avocat des girafes, il s’évertue à «prouver aux villageois que la girafe est plus intéressante vivante que morte, et qu’elle peut devenir un vecteur de développement».

Par le biais du tourisme d’abord. Dès l’arrivée à Kouré, un panneau incite le visiteur à prendre un guide pour voir «les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest». Elles ont, selon la direction de la Faune, drainé 25 000 dollars en 2006. La moitié est distribuée aux 30 villages de la zone, le reste rémunère les 17 guides, tous paysans. L’ASGN leur fournit uniformes, chaussures et vélos et le zoo de Doué assure leur formation.

Sensibilisation. «Avant, je partais plusieurs mois par an au Ghana, en Côte-d’Ivoire ou au Bénin pour travailler, comme tous les hommes, témoigne Kimba Idé, 42 ans. Depuis que je suis guide, je peux rester avec ma femmes et mes enfants. Je travaille une semaine sur deux avec les touristes et l’autre dans mes champs.» Pris de passion pour les girafes, il participe, aux côtés de Jean-Patrick Suraud, coordinateur scientifique de l’ASGN et doctorant en écologie à l’université Lyon-I, aux campagnes de photos qui permettent de les dénombrer : les motifs de leur robe sont aussi fiables qu’une empreinte digitale. Et lorsqu’arrivent les pluies et que les girafes se déplacent jusqu’au plateau de Kouré, il part les aider à… traverser la route. En 2006 et 2008, plusieurs bêtes ont été écrasées et aussitôt dépecées pour être mangées.

«Ici, beaucoup de gens ont faim, souligne Omer Dovi. Pour sauver les girafes, il faut impliquer et aider les villageois, et c’est à cela que nous donnons la priorité.» Les huit «médiateurs de terrain» - ingénieurs des Eaux et forêts et techniciens agricoles - sont la force et le luxe de l’ASGN qui n’a qu’un véhicule et des bureaux modestes à Niamey. Depuis dix ans, ils multiplient les «réunions de sensibilisation à la girafe» dans les villages. Et ils aident à améliorer la vie quotidienne. A Harikanassou, commune voisine de Kouré, Dieudonné Hamadou est le relais de l’ASGN. Ce matin, il accueille Pierre Gay avec toutes les femmes du village. Parées de leurs plus beaux vêtements, elles l’emmènent visiter les jardins maraîchers qui font leur fierté. Des oasis luxuriantes dans un paysage de sable et d’herbes jaunes. Courges potelées, salades et choux plantureux, pommes de terre et oignons prospèrent en carrés autour de puits. Autant de retombées du «programme girafe».

C’est en effet l’ASGN qui a offert les moulins à grains qui ont permis aux femmes de cultiver plutôt que de broyer du mil. C’est elle qui a payé le forage des puits indispensables aux cultures. Elle enfin qui a octroyé les microcrédits pour acheter les semences et les engrais ou élever des moutons. L’argent est prêté pour six mois à l’issue desquels les femmes empochent le bénéfice et remboursent l’association qui transfère l’argent à un autre groupement de femmes. Ainsi, en 2008, 30 000 euros ont été distribués à dix-huit villages. Une manne. Les femmes y ont gagné un revenu et un rôle majeur dans l’économie du village. «La girafe, c’est notre animal porte-bonheur», se font-elle un devoir de répéter aux visiteurs. Une partie des microcrédits est financée par la vente, dans les boutiques de zoos français, de petites girafes en bronze ou en bois sculptées par des artistes de Niamey, à la demande de Pierre Gay. Le cercle né autour des girafes est vertueux. Pour l’instant.

«Passer de 49 girafes en 1996 à plus de 200, c’est une réussite, note Jean-Patrick Suraud. Mais l’Union mondiale de conservation de la nature [UICN] considère qu’il faut 400 individus pour assurer la survie de l’espèce.» Giraffa camelopardalis peralta figure donc toujours sur la liste rouge des espèces menacées. Son avenir reste incertain dans un pays rongé par le désert (qui avance de 6 kilomètres par an), où le taux de croissance de la population est le plus élevé au monde, et où 86 % des habitants vivent sous le seuil de la pauvreté.

Fourrage. Les hommes, comme les girafes, sont de plus en plus nombreux : ils défrichent pour étendre leurs cultures et coupent les arbres en grande quantité, pour leur usage mais surtout pour vendre le bois à Niamey. Faute de feuillages, les girafes entrent dans les champs de mil pour manger les haricots semés entre les hautes tiges et dans les vergers pour se gaver de mangues, mettant à rude épreuve la tolérance des paysans.

L’ASGN tente d’apaiser les tensions par tous les moyens. Elle augmente le fourrage disponible pour les girafes, elle finance des plantations d’arbres, elle apprend aux enfants l’entretien des manguiers. Mais cela ne suffira probablement pas. Les girafes, sans doute à la recherche d’un écosystème plus riche, commencent à migrer, étendant leur aire de pâturage de quelque 200 km au nord et au sud de Niamey. Pierre Gay espère les accompagner et poursuivre, là où elles s’installent, des programmes sur le modèle de celui de Kouré : «Les zoos ne sauveront pas la nature. Mais en aidant les gens, on peut sauver les bêtes.»

Séminaire à Alger sur le terrorisme et le crime organisé


Said Jameh- Magharebia à Alger – 31/03/09
mercredi 1er avril 2009

Alger a accueilli un séminaire régional de trois jours, qui s’est terminé mardi 31 mars, consacré aux relations entre terrorisme et crime organisé en Afrique, organisé par le Centre Africain d’Etudes et de Recherches sur le Terrorisme (CAERT).

Le problème menace la sécurité de toute la région, a déclaré le directeur du CAERT, Boubacar Gaoussou Diarra.

En décembre, la question avait reçu l’attention de la communauté internationale, lorsque l’ancien ambassadeur du Canada Robert Fowler et son assistant Louis Guay avaient été enlevés lors d’une mission des Nations Unies au Niger.

Cet enlèvement était un événement de plus dans une longue chaîne de délits, comme le rapt de quatre hommes en janvier – un Allemand, un Britannique et deux Suisses – et l’enlèvement en 2006 des Italiens Claudio Chiodi et and Ivano de Capitani, libérés après des négociations conduites sous l’égide de la Libye.

S’exprimant dimanche en marge de ce séminaire, le conseiller du Président algérien Kamel Rezag-Bara avait affirmé que son pays "rejette totalement" le paiement de rançons, qui ne font qu’"augmenter la force des groupes terroristes".

Les pays du Sahel craignent que ces enlèvements ne conduisent au paiement de rançons à des éléments de la nébuleuse al-Qaida, permettant ainsi au réseau terroriste de disposer de plus de ressources pour des achats d’armes et des opérations dans cette région sensible.

Dans son édition du 28 mars, le quotidien El Watan indiquait que M. Fowler avait été enlevé par des trafiquants alors qu’il se rendait dans une mine du nord du Niger exploitée par une entreprise canadienne. Il avait ensuite été remis à Mokhtar Belmokhtar, alias Abou Elabas, ancien émir du second district de l’Organisation al-Qaida au Maghreb Islamique.

Si l’on en croit les rapports, il s’agirait de la première opération menée par Belmokhtar par l’intermédiaire d’un groupe de trafiquants. En 2003, Belmokhtar s’était opposé à l’enlèvement de trente-deux touristes européens dans le désert algérien par Amari Saifi, alias Abderrazzak El Para, détenu actuellement par les autorités algériennes.

Les spécialistes estiment que des relations étroites se sont tissées entre les trafiquants et les terroristes de la région, les premiers offrant leurs services en retour d’un paiement.

Les enlèvements se sont avérés lucratifs à plusieurs reprises. C’est ainsi que le gouvernement allemand avait versé 5 millions d’euros au groupe d’El Para en 2003 pour assurer la libération de dix-sept touristes, et que le gouvernement autrichien avait versé en 2008 un montant qui n’a jamais été révélé en échange de deux touristes enlevés dans le sud de la Tunisie et déplacés ensuite au Mali. La presse avait par la suite estimé la valeur de cette rançon à 10 millions d’euros.

Les déclarations initiales du gouvernement malien concernant le rapt de M. Fowler laissaient envisager une implication des rebelles touaregs, mais des rapports sur le terrain avaient montré que Belmokhtar était en fait le seul responsable. Le commandant d’al-Qaida souhaitait négocier la libération des deux diplomates contre celles de spécialistes de la fabrication de bombes qui avaient été arrêtés en Mauritanie, Sidi Ali Naban et Ould Yahdih.

Dans un entretien avec le quotidien El Watan, l’ancien ministre malien de la Défense Soumaylou Boubeye Maiga a déclaré que la capacité d’al-Qaida à opérer au Sahel était due à l’immensité de la région et à l’absence de l’armée et des forces de sécurité. Cette absence est due à la rareté des habitants de la région, où la plupart des résidents permanents sont des Bédouins nomades.

Pour tenter de mettre un terme à ce type de transactions, le ministre a proposé une coopération plus étroite entre les pays africains et leurs alliés étrangers pour lutter contre le terrorisme.

Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.

L'Afrique selon Sarkozy : prix de gros pour les trusts miniers

Leur société
Lutte ouvrière
L'Afrique selon Sarkozy : prix de gros pour les trusts miniers

Lors de sa tournée express en Afrique, Sarkozy n'a même pas cherché à donner une image humanitaire ou diplomatique à ses objectifs. Laissant le ministre des Affaires étrangères Kouchner en France, il s'était fait accompagner par la ministre de l'Économie et par une dizaine de grands patrons.

Les deux jours passés au pas de course dans trois pays africains ont eu de quoi le réjouir. En République Démocratique du Congo, pays ravagé et toujours en proie à la guerre civile, trois contrats auraient été passés, dont un droit d'exploration de futurs gisements d'uranium pour Areva et des investissements pour Lafarge, le géant du bâtiment.

Mais c'est surtout au Niger que Sarkozy s'est félicité d'un contrat qu'il a prétendu abusivement être « gagnant-gagnant ». C'est encore une fois Areva, le groupe français spécialiste du nucléaire, qui en est le grand bénéficiaire ; son accord sur l'exploitation du gisement d'Imouraren a été finalisé. Pour l'emporter sur ses concurrents étrangers, Areva a dû accepter une hausse de 50 % du prix d'achat du minerai au gouvernement nigérien, en échange de la possibilité d'exploiter une des plus grandes mines d'uranium au monde.

Devant les critiques des associations et des organisations politiques nigériennes d'opposition, Areva a promis que les populations bénéficieraient d'investissements en matière de formation. Voire ! Après plus de quarante ans d'exploitation du minerai par Areva et son prédécesseur la Cogema, le Niger est resté l'un des trois pays les plus pauvres du monde. Les populations locales, comme celle qui vit près de la mine d'Arlit, connaissent la misère et les maladies. Les mineurs sont les plus atteints. Les dépôts de déchets radioactifs sont laissés à l'air libre, contaminant l'eau et les terres alentour. Sur les concessions minières venant d'être accordées, et qui couvrent 90 000 kilomètres carrés, habitent 300 000 personnes, essentiellement des Touaregs. Ils seront privés d'accès aux pâturages et aux points d'eau car la future usine de retraitement va pomper en masse le peu de ressources en eau disponibles dans cette zone aride.

On peut ainsi mesurer ce que signifie le « donnant-donnant » dont parle Sarkozy. C'est donner plein pouvoir et droit d'accès illimité aux richesses à Areva, et dans le même temps en priver les populations africaines.

Gilles BOTTI

Le Nucléaire et l’indépendance énergétique de la France.

lesvertsbretagne.org
lundi 30 mars 2009


Le récent voyage de Nicolas Sarkozy en Afrique a au moins l’avantage de rappeler que l’indépendance énergétique française ne passe pas par le nucléaire !

Après avoir exploité dès 1946 les gisements français, la COGEMA s’est engagée dans la recherche et l’extraction du précieux minerai en dehors de nos frontières et en particulier en Afrique sub-saharienne. Depuis l’origine ce sont près de 27 000 T qui ont été découvertes au Gabon et 80.000 T au Niger. Le Niger qui fait partie des pays les plus pauvres du monde peut malgré tout se consoler d’être le 3eme producteur d’uranium au monde !

Une production qui n’a guère profité aux nigériens et qui a engendré un véritable désastre environnemental et humain dans le Nord du pays. Depuis quarante ans que le groupe AREVA est basé à Arlit, les nomades ont vu la région se désertifier, les nappes phréatiques étant pompées par l’exploitant, ils ont du renoncer à leur mode de vie traditionnel pour se rapprocher des mines espérant trouver un emploi.

Outre l’épuisement de l’eau, AREVA est accusé de multiples méfaits puisque les personnes qui travaillent dans les mines ne sont pas informées des risques sanitaires, ne bénéficient pas des mesures de sécurité essentielles, ne sont pas soignées en cas de cancer du poumon. L’eau, la terre et les matériaux qui traînent dans le secteur présentent des taux de radioactivité dangereusement élevés. Si l’on ajoute à cela, la militarisation accrue de la région, on peut dire que la soit-disant « indépendance énergétique de la France » se fait dans un contexte de néo-colonialisme que dénoncent les Touaregs et de nombreuses associations.

Je vous invite à consulter le site du collectif « AREVA ne fera pas la loi au Niger ».

http://areva.niger.free.fr/index.php?Agenda

Nicole Kiil-Nielsen.

Nogent le Rotrou, Connaissance du Monde: Touareg, entre dunes et montagnes le 10 Avril



Film de Michel ZALIO.
*

Michel Zalio, passionné par le monde touareg nous emmène dans le désert du Ténéré, à la découverte de ces nomades très méconnus du monde occidental vivant dans un repère temporelle très différent du notre.
*

Dans ans un campement Touareg, deux hommes de l’Aïr (Niger) Alhousseini et Sado, quittent leur campement pour rejoindre une grande fête traditionelle nomade entre Aïr et Ténéré.
Sur leur chemin, ils rencontrent successivement une caravane de sel, un puits, les animaux du désert et établissent un bivouac dans un campement. On découvre alors l’histoire d’un vieux chef Touareg qui raconte son passé. Puis ils reprennent leur chemin et arrivent au grand Tindé, le fête traditionnelle touarègue:
*

En ces lieux que vous allez découvrir dans ce film, règne une atmosphère festive : les femmes chantent, les hommes paradent et organisent la grande course de chameaux.
*

Après de trois jours de festivité, une dernière danse et chacun repart dans son campement.
*

Un film sur les touaregs dans un décor désertique, qui vous emporte dans une odyssée à travers l’espace, le temps et les rencontres insolites ….


NOGENT LE ROTROU - SALLE PIERRE MENDES FRANCE
10/04/2009 - 20:45

Tags: "Touareg, 28, arrondissement de Nogent le Rotrou, canton de Nogent le Rotrou, connaissance du Monde, entre dunes et montagnes", Eure et Loir, Film de Michel ZALIO, Le Perche, Michel ZALIO., Nogent le Rotrou, Nogent le Rotrou et ses environs, pays nogentais, perche 28, perche nogentais, Region Centre

Cet article a été publié le Mardi 31 mars 2009 à 0:30 et est classé dans Tourisme, communiqué-annonce-appel, culture manifestation lecture, nature cuisine restaurants gites hotels. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un trackback depuis votre propre site.

17 mille algériens privés de leurs droits politiques et civiques à Tamanrasset


Donnez nous nos droits ou nous extrader de l’Algérie

mercredi 1er avril 2009.

« Note que je suis un algérien....et que le numéro de ma carte est inconnu ». j’ai le droit de citer le début du poème célèbre de Mahmoud Derouiche, qui reflète bien la situation... ma terre c’est l’Algérie.


Les milliers de Touaregs algériens à Tamanrasset, à Ain Guezam, Tinzaouatine en plus des Touaregs du Niger et d’Agadis au Mali n’ont pas de pièces d’identités, ils ne peuvent pas retirer d’actes de naissance ou pièces d’identité, ni certificat de nationalité ou carte d’électeur...ils sont privés de leurs droits politiques et civiques puisque le pays auquel ils ont offert leur vie durant la révolution ou le service national ne veut pas leur accorder de pièces d’identités ou de certificat de nationalité, faute d’ « arbitraire » judiciaire ou d’ « erreur » administrative ou par décret politique, ou peut être suite à des combines sécuritaires.

Le nombre de ces derniers selon un rapport qu’El Khabar ait obtenu de plusieurs sources officielles, avoisine les 17 mille algériens nés à l’étranger et plus précisément dans les villages et régions frontalières à l’intérieur des territoires Maliens et Nigérians.

Les autorités locales refusent de reconnaître leur actes de naissance qui sont publiés par le consulat algérien à Gao au Niger ou a Agadis au Mali ou par les services de l’Etat Civil près du Ministère des Affaires Etrangères à Alger et remettent en question leur légitimité ainsi que l’Algérianité de leur propriétaires.

M. Mohammed Ouled El Bay a été surpris après que le Ministère des Affaires Etrangères ait accepté les documents en sa possession et du fait que le ministère de la Défense Nationale l’ait convoqué à passer son service militaire, Il a notamment été surpris du fait que le Ministère de l’Intérieur l’ait inscrit dans la liste électorale, pendant que les autorités locales de Tamanrasset et ses tribunaux insistent à refuser ces papiers et continuent d’aggraver la souffrance de ceux qui sont nés à l’étranger.

Il a ajouté : « comment se fait-il que l’Armée me convoque à adhérer aux efforts pour la couverture de la sécurité et pour la lutte antiterroriste alors que le tribunal de Tamanrasset refuse de m’attribuer la nationalité que les Etats accordent à toute personne qui y réside pendant des années ou apporte ses services à ces derniers.....Qu’ils nous accordent la nationalité algérienne ou qu’ils appellent l’Armée à nous extrader tant qu’ils ne reconnaissent pas notre Algérianité ».

Dans ce cadre, le président de la Cour de Tamanrasset qui nous reçu dans son bureau nous a indiqué que cette affaire est purement juridique et qu’elle n’a pas de rapport avec la politique ou autres...il a affirmé que l’article 99 de la loi de l’Etat Civil algérien est clair et qu’ils stipule qu’il est nécessaire que le verdict soit prononcé par le tribunal de Sidi Mhamed à Alger étant donné qu’il est l’instance habilitée à enregistrer les actes de l’Etat civil en retard pour les personnes nées à l’étranger dans le cas où les services consulaires algériens à l’étrangers accuseraient un retard à les inscrire.

El Khabar

Discours du Guide de la Révolution,Président de l’Union Africaine, lors de sa rencontre avec une delegation de dignitaires des tribus touareg de Libye


Agence Jamahiriya Press -Syrte 28 ARRABIH (JANA)
Discours du Guide de la Révolution,Président de l’Union Africaine, lors de sa rencontre avec une delegation de dignitaires des tribus touareg de la grande Jamahiriya

lundi 30 mars 2009

syrte 28 ARRABIH (JANA) -

LE GUIDE DE LA REVOLUTION, PRESIDENT DE L’union africaine, a souligne que notre preoccupation concernant la situation au mali et au niger, procedait du fait que nous libyens, avons une respoonsabilite a l’egard de nos voisins, a l’instar de notre responsabilite a l’egard de l’afrique entiere.

le guide a precise, lors de sa rencontre avec une delegation de dignitaires des tribus touareg de grande jamahiriya, que les peuples du continent africain reconnaissaient le merite de la libye en cela, reconnaissaient son role dans la lutte liberatrice jusqu’à la victoire de ces peuples freres. ils reconnaissent aujourd’hui son role dans les investissements et dans l’unification de l’afrique, dans la transformation de l’organisation de l’unite africaine en union africaine.

le role de la libye, a dit le guide, est avere et reconnu. tout le monde sait que c’est la libye qui est le moteur du continent. c’est la libye qui a cree l’union africaine et la communaute sin-sad, quelle que soit la non reconnaissance indigne auquelle elle est confrontee de la part des gouvernants.

une fois de plus, le guide a insiste sur la necessite pour les peuples du continent de se consacrer sans entrave a la bataille de l’unite, sur la voie de la mise en oeuvre des etats unis africains. sans en etre toutefois distraits, car c’est une bataille de destin, pour le present et pour le futur du continent. une bataille, pour laquelle il est necessaire de s’epargner les luttes fratricides a l’interieur de l’afrique.

le guide a cite en l’occurrence l’exemple de ce qui se passe au nord du niger et au nord du mali, avec des combats sans perspectives ni objet au final.

voici la teneur du discours du guide, lors de cette rencontre :

au nom de dieu,

d’abord, je vous souhaite la bienvenue dans votre ville syrte. je vous remercie pour cette visite et je sais que les distances que vous avez franchies sont grandes.

c’est la une tres bonne occasion pour vous rencontrer. et nous nous rencontrons toujours. toutefois, cette delegation et ces dignitaires qui representent cette tribu, parmi les tribus libyennes, sont presents en un moment significatif. car vous le savez, nous sommes tres preoccupes de la situation au mali et au niger. une situation, certes, qui nous inquiete, car pour autant ce sont nos freres qui vivent cette situation, qui sont confrontes a de difficiles circonstances. et chaque partie jette la responsabilite sur l’autre partie.

quant a nous libyens, nous avons une responsabilite envers nos voisins du tchad, du niger, du mali, de l’algerie. au meme titre que notre responsabilite a l’egard de l’afrique toute entiere. c’est nous qui avions fonde l’union africaine, qui avions change l’organisation de l’unite africaine en union africaine. c’est nous qui avions fait sin-sad.

tous les evenements qui sont intervenus sur le continent, meme avant cela, la libye avait dessus une grande influence.

dieu soit loue, nous avons contribue avec nos freres africains dans la bataille de liberation. et ces peuples ont triomphe.

toujours est-il, nous avons accompli notre devoir quant a nous. et meme si les gouvernants nous ont paye en retour de deni de reconnaissance, les peuples, eux, reconnaissent le merite de la libye a leur egard pendant la lutte de liberation. et aujourd’hui, pour ce qui est des investissements et concernant l’unjification de l’afrique, pour ce qui est de la mutation de l’organisation de l’unite africaine en union africaine. le role de la libye est avere et reconnu. le monde entier sait que la libye, c’est elle aujourd’hui le moteur du continent africain. c’est la libye qui a cree l’union africaine. c’est elle qui a cree sin-sad, malgre que nous faisons face, comme je vous l’avais dit, a un deni de reconnaissance, indigne y compris ceux qui ont mene des revolutions non contre le colonialisme, des revolutions progressistes. ils ont compte sur nous et nous les avons aides. ils ont fait tomber des dictatures reactionnaires.

et nous avions cru qu’ils seront des revolutionnaires comme nous, contre le sionisme, contre l’imperialisme, contre le colonialisme.

mais ils se sont reveles tout autrement. ainsi, leur regard sur les israeliens differe du notre… leur regard sur l’amerique est different du notre.

toutefois, tous les peuples sont avec nous. ils reconnaissent le role de la libye, le merite de la libye. c’est pourquoi j’ai dit que nous les libyens, il y a une responsabilite qui nous est echue. dieu l’a voulu. nous avons la responsabilite d’assumer ce role envers nos voisins et a l’egard de toute l’afrique et au-dela. aujourd’hui, nous nous preoccupons de denouer les problemes qui subsistent au mali et au niger. les problemes parviennent jusqu’au tchad et au soudan.

plus precisement, ce qui concerne notre tribu, c’est la rebellion au tchad, au mali et au niger.

dans l’une des periodes du passe, le colonialisme envisageait de diviser la region, la parcellisant en mini-etats. une fois revolue cette etape, des jeunes se sont mis a adherer a ce type de pensee. mais des qu’ils ont pris de l’age et su la verite et compris, ils se sont assagis et ont realise que c’etait la des slogans du passe.

aujourd’hui, nous unifions l’afrique tout entiere et nous y creerons des etats federes et le temps des luttes fratricides sera revolu.

nos freres au niger et au mali s’entretuent, malheureusement. un combat sans objectif au final. sans perspectives visibles pour lesquelles il faut tendre.

c’est un combat perdu, tout comme la personne perdue en plein desert.

que voulons-nous au niger… vont-ils diriger le niger ? c’est hors de propos, car nous ne sommes pas seuls au niger. le niger est forme de plusieurs tribus. a l’instar des ‘’koul tamachek’’ ou touareg, qui sont une tribu, les zaghawas sont une tribu, les folani, les haoussa et les kounour, sont aussi des tribus.

c’est cet ensemble de tribus qui forme le peuple du niger, au final. cela signifie quoi, le fait que nous seuls, voudrions etre independants ?

donc, les autres aussi diront vouloir l’independance.

et si chacune des tribus devient independante, c’est la dislocation de l’etat. et si le niger se disloque, c’est tous les etats africains, formes de tribus eux-aussi qui suivront. la libye est formee de tribus. est-ce raisonnable de permettre a chaque tribu d’etre independante ?

c’est dire l’importance qui est celle de l’unite nationale, afin que demeure une assise pour la vie politique, economique, de defense et securitaire. l’effritement ne renferme en soi rien d’utile. et si nous regardons du cote du mali, la aussi il n’y a pas que la seule tribu des ‘’koul tamachek’’, la triobu des touareg. il y a aussi les chaama, les baraghich, les samghai, et aussi les folani et peut etre les mossi.

touotes ces tribus forment l’etat du mali. et si chacune des tribus prenait les armes, cela signifie tout simplement que c’en est fini du mali.

ce sont la des hypotheses loin d’etre objectives et une direction erronee et une impasse quant au resultat. car, des lors qu’une tribu se met en rebellion, elle mobilise par voie de consequence le reste des autres tribus contre elle. et si jamais la situation perdurait ainsi au mali, les autres tribus finiront par se mobiliser contre les touareg, les ‘’koul tamachek’’.

il y a de ceux qui disent qu’il y a au mali des tribus renegates et des tribus qui menacent la securite du pays, des tribus ayant des accointances avec l’etranger. d’aucuns voudraient les combattre pour ces motifs dits. c’est a dire, il etait possible que des samghais soient armes ou d’autres pour combattre nos freres au mali.

chose qui aurait pu se passer au niger aussi.

en dehors des tribus, le gouvernement et son armee seront contre cette tribu qui se rebelle.

est-ce concevable d’ambitionner de diriger le mali avec seulement une tribu, alors que le mali est forme de tout un ensemble de tribus ? pourrait-on esperer diriger le niger avec une seule tribu, alors que le pays est constitue de plusieurs tribus ?

ce n’est pas possible.

meme si la capitale est occupee par les armes, il faudra combien de temps aux autres tribus pour faire mouvement sur nous ?

il n’est pas objectif de penser qu’une tribu puisse diriger. il nous faut penser que tout le pays puisse pleinement s’autodiriger. qu’il puisse se liberer completement. de la sorte, personne ne permettra que l’unite soit compromlise et disloquee.

il n’est nullement de notre interet d’envisager de denouer nos problemes avec les armes, au niger ou au mali. de provoquer l’hostilite des gouvernements, l’hostilite des autres tribus. de sorte que nous serions reduits a etre une minorite au niger et une minorite au mali. a la suite de quoi, la cause a ete salie. donc, au mali et au niger, nous avions des revendications. nous disions que nos regions etaient sous-developpees et etaient privees de leur part de la richesse. nous avions une revendication raisonnable.

aujourd’hui, c’est la pagaille. ceux qui s’adonnent au trafic de drogue se sont repandus dans la meme region et ont utilise les combattants. aussi, a-t-on retrouve dans la confusion, marchands d’armes, marchands de mines explosives deterrees du tchad et vendues au niger a nos freres qui les placent contre nous.

et vint le temps de ceux qui perpetrent des enlevements de touristes et d’un fonctionnaire des nations-unies, faisant de leur acte un negoce.

aujourd’hui, il n’est pas possible de distinguer le tenant d’une cause, comme celle des touareg au niger et au mali, d’un autre aux motivations occultes ou louches, comme les trafiquants de hachichi, de mines, les kidnappeurs, les trafiquants de cigarettes, les coupe-gorges. c’est le chaos, faisant de tous des bandes, des gangs de mafia, de hachich, de drogue. tout cela nous a fait tort au mali comme au niger.

quant a mois, que de fois j’avais parle a propos des touareg, des ‘’koul tamachek’’, des aigles du sahara, des lions du sahara. on me disait : parfait. les gens que vous encensez, regardez : drogue, hachich, rapts, trafic de mines, kidnapping, brigandage. c’est ou, ce que vous avez dit ? reellement, ceci nous a bien fait tort.

personnellement, je me suis trouve dans une position ambarrassante devant les gouvernements du niger, du mali, a la suite de propos de ce genre.

c’est pourquoi, de toute urgence, j’ai joint mes freres pour les conjurer de deposer de toute urgence leurs armes et de s’integrer dans la societe, afin de s’epargner toutes ces tares qui envahissent le sahara. et afin que les touareg, les ‘’koul tamachek’’ ne soient pas confondus avec ces brigands et consorts de tout acabit… dieu merci c’est ce qui est arrivfe et nous sommes entres dans le processus de paix. les gens etaient distingues et propos. malheureusement, on les a salis aujourd’hui. non pas uniquement avec les accusations qu’on leur portait, en effet eux-memes vous diront : ‘’petit a petit nous nous sommes retrouves dans le besoin de cooperer avec les trafiquants de drogue, avec les trafiquants d’etres humains’’.

c’est la quelque chose qui nous a sali. enormement. ensuiute, il suffit que notre tribu soit petite en nombre, nous l’exposons ainsi a l’extermination, des lors que sa reputation est surfaite. pourquoi exposerait-on les touareg, les ‘’koul tamachek’’ au niger et au mali ? pourquoi les mettrait-on dans la gueule du canon ? ce n’est pas necessaire. c’est ce que je vois.

ces paroles, il nous faut nous libyens les ecouter, les entendre. pareil pour nos freres au niger, au mali, il nous faut leur faire comprendre cela.

nous, les libyens, nous avons fourni des efforts consequents avec nos freres au nioger et au mali. et ils sont aujourd’hui dans le drdoit chemin. c’est dire que la parole donnee est importante chez nous. mais il reste que s’il s’avere que l’un de nous a failli a cette parole, cela sera prejudiciable pour les touareg, pour les ‘’koul tamachek’’.

rien ne s’opposera desormais a ce que les touareg, les ‘’koul tamachek’’ soient confondus avec les brigands. nous voulons, quant a nous, que nos enfants s’intruisent, nous voulons semer.

pourquoi n’exploiterions-nous pas le fleuve du niger, au niger et au mali, avec des exploitations agricoles, de l’elevage de bovin, de caprin, ovin, de l’aviculture ?

et que nos enfants puissent s’instruire decemment et evoluent convenable dans la vie.

mais s’il y en a un qui veut etre leader, quel profit avez-nous ? il ne fera que sacrifier la tribu. s’en suivront, morts, humiliations, attaques aeriennes, chasse a l’homme, pour qu’il soit leader. et apres cela, apres tous ces sacrifices, il ira a paris et y vivra. c’est mal, tout ceci.

vous devez comprendre toutes ces choses.

c’est la une bonne occasion d’etre venus, que dieu vous benisse, en ce moment sensible. et je voudrais que ce propos soit entendu en permanence. que nous le disions a quiconque sera en relation avec nous. que nous allions a leur rencontre et que nous leur disions que nous sommes les messagers de la paix.

il faut, si dieu veut, que leur salut soit total, et y compris leur comprehension et leur preparation dans cette perspective, par notre action, nous libyens, avec les freres sur place.

je vous remercie beaucoup pour cette visite, pour cette rencontre.

nous veillerons au suivi avec ceux d’entre eux qui y seront… j’ai deja vu certains d’entre eux a tripoli… des freres du niger et du mali.

et si dieu veut, le processus de paix se realisera et sera l’aboutissement. et nous serons des gens de parole.

le plus grave c’est de ne pas etre de parole. ceci n’est pas bien. il y a eu dans le passe des choses de ce genre.

NIGER: Les habitants du désert payent au prix fort l’exploitation des mines d’uranium


Photo: AREVA Resources Canada

Prospection des mines d’uranium par AREVA, au Canada : même minéral, autre contexte
DAKAR, 1 avril 2009 (IRIN) - Après la visite du président français Nicolas Sarkozy au Niger, à la fin du mois de mars, les habitants de ce pays désertique, exportateur d’uranium, continuent de se demander si AREVA, une société principalement détenue par le gouvernement français, honorera son engagement de protéger les communautés des risques de l’exploitation minière.

Selon plusieurs études, ainsi que les témoignages des habitants, les opérations minières menées et gérées à la fois par les filiales d’AREVA et le gouvernement nigérien comportent des risques sanitaires et environnementaux.

Salifou Adifou, 67 ans, a travaillé pendant 40 ans comme foreur à la SOMAÏR (Société des mines de l’Aïr), une entreprise publique/privée nigérienne, détenue à 63 pour cent par AREVA.

Aujourd’hui à la retraite, il a expliqué à IRIN qu’il souffrait de problèmes de santé non-diagnostiqués. « J’ai des maux de ventre et des douleurs à la poitrine, mais depuis que j’ai pris ma retraite [en 1999], je n’ai plus les moyens de me soigner ».

Salifou Adifou a également rapporté qu’un de ses amis, qui travaillait comme mineur, était désormais alité. Aucun des deux hommes ne connaît la cause de ses problèmes de santé, a-t-il ajouté M. Adifou.

L’air

La COMINAK (Compagnie minière d’Akouta), majoritairement détenue par AREVA, a commandé en 2006 une étude environnementale sur les opérations qu’elle mène à Arlit, qui compte 110 000 habitants ; l’étude a révélé que le nombre de décès causés par des infections respiratoires était deux fois plus élevé dans cette ville minière (16 pour cent) que dans le reste du pays.

« Le vent transporte la poussière contaminée au radium, un minéral durable [il lui faut plus de 1 600 ans pour perdre sa toxicité], et au plomb … Les échantillons [ont été] prélevés dans un rayon de cinq kilomètres du site … Les tempêtes de sable [et] les rejets atmosphériques des mines peuvent aggraver les [maladies] pulmonaires dans la région », ont écrit les chercheurs, auteurs de l’étude environnementale de la
COMINAK.

Photo: Phuong Tran/IRIN

Comment des tempêtes de poussière peuvent être mortelles (photo d’archives)
Dans le rapport publié en janvier 2009 par AREVA sur les activités minières menées au Niger, la société rejette toutefois l’existence d’un lien entre l’exploitation minière et l’augmentation des problèmes de santé. « Ces problèmes sont habituels dans les régions désertiques… ils ne sont pas liés aux activités minières ».

Les dirigeants d’AREVA ont néanmoins consenti à ouvrir des centres de diagnostic médical dans tous les pays où l’entreprise extrait de l’uranium, en commençant par le Gabon, selon l’association SHERPA, un organisme juridique parisien de défense des droits humains. « Il aura fallu deux longues et dures années pour que cette société donne enfin la possibilité à ses travailleurs de se faire entendre », a déclaré à IRIN Yann Queinnec, directeur de l’association.

Les projets sont encore en cours de finalisation, selon M. Queinnec, mais la société s’est mise d’accord sur la formation, dans chaque centre, d’un comité consultatif, au sein duquel seront représentés les travailleurs, les autorités locales, les organismes à but non-lucratif, et AREVA.

M. Queinnec a expliqué qu’il avait fallu plusieurs années « pour élaborer un accord différent des autres accords signés pour la protection des travailleurs », dont les principales clauses n’ont pas été respectées, selon l’avocat.

Le sol

La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD), sise à Paris, a fait état de « graves défaillances de sécurité », au Niger, dans les sites d’exploitation minière d’AREVA et aux alentours.

En 2007, les chercheurs de la CRIIRAD ont déclaré avoir découvert que les populations locales vendaient de la ferraille contaminée, trouvée sur les sites d’exploitation minière ; ces matériaux servaient ensuite à la construction de logements, ou à la fabrication d’ustensiles de cuisine et d’outils. En 2003, la CRIIRAD a recommandé à AREVA d’identifier les métaux contaminés et de les détruire.

Des déchets radioactifs, qui servent peut-être à la construction de routes, pourraient également être responsables du niveau anormalement élevé de radiation, selon la CRIIRAD. En 2007, les chercheurs de la CRIIRAD ont en effet écrit que le niveau de radiation était pas moins de 100 fois supérieur à la moyenne devant l’hôpital financé par AREVA, et situé à proximité de la mine de la COMINAK.

L’eau

Les codes d'exploitation minière au Niger
Initiative pour la transparence dans les industries extractives

International Commission on Radiological Protection (en anglais)

Association française pour l’assurance de la qualité

International Atomic Energy Agency (en anglais)


Pour plus d'informations

Aghir In'Man

AREVA au Niger

CRIIRAD

SHERPA

Organisation mondiale de la santé (en anglais)
Pour répondre aux critiques selon lesquelles l’exploitation minière contamine les réserves d’eau potable de plus en plus maigres du nord du Niger, AREVA a publié un communiqué, en janvier 2009, affirmant que « les analyses bactériologiques mensuelles, les analyses radiologiques semestrielles, et les analyses chimiques annuelles montrent l’absence de contamination [de l’eau] ».

Mais les études environnementales menées par la CRIIRAD et l’association SHERPA en 2005 dans les communautés minières ont révélé un niveau de radiation de l’eau jusque 110 fois supérieur aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la potabilité de l’eau, dans les zones industrielles, et 10 fois plus élevé dans les zones urbaines.

L’extraction de l’uranium nécessite de l’eau pour nettoyer le site d’exploitation minière, pour traiter le minéral et subvenir aux besoins hydriques des travailleurs et de leurs familles, d’après AREVA.

Les éleveurs ont également accusé AREVA d’épuiser les réserves d’eau de la région.

Selon les calculs d’AREVA, la société a pompé 270 millions de mètres cubes d’eau souterraine au cours des 40 dernières années dans ses deux mines, à Arlit ; sur ce volume, 35 pour cent ont été utilisés dans le cadre des activités minières, et le reste a permis de subvenir aux besoins de la ville.

Yves Dufour, porte-parole d’AREVA, a déclaré récemment aux médias français que les besoins hydriques futurs d’AREVA à Imouraren, à 80 kilomètres au sud d’Arlit, ne représenteraient qu’une petite partie des huit milliards de mètres cubes d’eau souterraine que renferme cette région désertique. AREVA investit à l’heure actuelle 1,5 milliard de dollars à Imouraren, dans ce qui devrait être la plus grande mine d’uranium du pays.

Selon les estimations des hydrologues, il faudra peut-être compter environ 200 ans pour que les sources d’eaux souterraines pluviales (comme l’aquifère exploité par AREVA à 150 mètres de profondeur dans le désert) se reconstituent.

La responsabilité de l’entreprise

Bien que le gouvernement nigérien détienne un tiers des mines d’uranium, Almoustapha Alhacen, directeur d’Aghir In’Man, une organisation non-gouvernementale (ONG) sise à Arlit, a déclaré à IRIN qu’il jugeait AREVA entièrement responsable des problèmes sanitaires et environnementaux observés dans le nord. « AREVA est [aussi] implantée au Canada, mais est-ce qu’elle y exploite l’uranium aussi sauvagement qu’elle le fait ici ? Est-ce que le bétail canadien a été décimé, lui aussi ? ».

Les éleveurs imputent la mort d’un certain nombre de bêtes à la contamination des puits où s’abreuve le bétail.

AREVA a extrait environ 3 200 tonnes d’uranium dans le nord du Canada en 2007, soit un peu plus qu’au Niger pendant la même période. Au cours d’une enquête publiée en mai 2007 et menée auprès de 1 000 personnes habitant à proximité des sites où AREVA mène ses opérations d’exploitation de l’uranium, au Canada, 80 pour cent des sondés avaient pourtant déclaré soutenir la prospection des mines d’uranium.

Alun Richards, porte-parole d’AREVA Resources Canada, a déclaré à IRIN que sa société louait chaque jour des charters pour transporter 350 employés de leur domicile dans la région nord, reculée, du pays, au site d’exploitation minière, situé dans la province de Saskatchewan, expliquant que ces travailleurs, des nomades pour la plupart, avaient « besoin d’être près de leurs réseaux familiaux élargis ».

La mine canadienne verse également 80 000 dollars par an aux communautés locales pour leur permettre de mener leurs propres études d’impact environnemental. « Les gens ne lisent pas les études. Ils font plus confiance aux résultats si ce sont eux qui analysent leur propre nourriture et l’eau des rivières où ils vont pêcher », a indiqué M. Richards.

Photo: Phuong Tran/IRIN

Les rebelles du désert exigent davantage de royalties sur l’exploitation de l’uranium (photo d’archives)
En outre, les mines canadiennes sont « strictement réglementées » par une trentaine d’organismes publics, des pêcheries à la sécurité nucléaire, a-t-il ajouté.

La moitié des employés sont issus de la communauté locale, selon M. Richards. « Il est tout aussi important pour nous d’honorer nos obligations sociales et de préserver notre réputation au sein de la communauté que de nous conformer à la réglementation environnementale et sanitaire », a-t-il indiqué.

Bien qu’AREVA France investisse un million de dollars par an dans le développement communautaire dans le nord du Niger, selon les registres de la société, M. Alhacen, directeur d’ONG, a expliqué que la plupart des membres des communautés minières avaient une opinion « généralement négative » sur l’industrie.

A la question « pourquoi une entreprise privée associée au gouvernement nigérien devrait être la principale responsable du développement des communautés ? », M. Alhacen a répondu que les multinationales qui opèrent en Afrique devaient reconnaître leur part de responsabilité.

Les conditions de vie des populations du Niger, mesurées selon des critères de santé, d’éducation et de revenus, comptent parmi les plus difficiles du monde, d’après les Nations Unies.

AREVA France a indiqué que son approche ne consistait pas à faire « œuvre de charité », mais à faire participer les populations locales à la gestion des projets et à collaborer davantage avec les bailleurs.

D’après M. Alhacen, les dommages causés par l’exploitation minière sont bien plus importants que les avantages qu’en tire le Niger. « AREVA [France] fait savoir qu’elle prend en charge financièrement, chaque année, 200 000 visites médicales. Nous ne voyons pas cela ici. Et quand bien même, cela revient à admettre que des dizaines de milliers de personnes tombent malades chaque année », a fait remarquer M. Alhacen.

La responsabilité de l’Etat

Depuis juin 2007, le gouvernement nigérien a déclaré l’état d’alerte dans plus de la moitié du pays, après la reprise, en février 2007, d’une rébellion qui dure depuis plusieurs décennies. Des centaines de personnes ont trouvé la mort et plusieurs milliers d’habitants ont été déplacés par les affrontements, ces deux dernières années.

Les rebelles qui ont pris d’assaut les postes militaires et les usines d’eau et d’électricité qui permettent à AREVA de mener ses opérations exigent qu’une plus grande partie des profits tirés de l’exploitation minière soit réinvestie dans le développement des communautés ; ils réclament également une meilleure protection contre les dangers de l’exploitation minière. Ils ont en outre accusé le gouvernement de fermer les yeux, en échange de redevances minières, sur le non-respect de la réglementation environnementale dont se rendrait coupable AREVA, disent-ils.

Pour sa part, le gouvernement n’accorde aucun crédit à la rébellion, qui sert de couverture, estime-t-il, à la contrebande.

« Le gouvernement a fait tout ce qu’il pouvait pour protéger les populations locales des pratiques minières préjudiciables. Nous ne fermons pas les yeux juste pour le profit », a déclaré à IRIN Mohamed Ben Omar, ministre de l’Information. « Nous avons ratifié toutes les conventions internationales pertinentes [dans le domaine de l’exploitation minière] et pris toutes les mesures de contrôle nécessaires ».

Aghaly Ag Alambo, le chef du front rebelle qui a lancé l’attaque de février 2007, a toutefois déclaré à IRIN que les communautés minières n’étaient toujours pas en sécurité. « AREVA n’est pas le principal problème. Ce n’est pas à AREVA de subvenir aux besoins des Nigériens. C’est le gouvernement qui a failli à son devoir envers son peuple ».

http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench.aspx?ReportId=83735

lundi 30 mars 2009

Entretien avec Ahmed AKOLI, Secrétaire Général de la Cellule Politique du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) en Europe


30-03-09-Temoust

lundi 30 mars 2009, par temoust


Temoust : Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions alors que votre Mouvement traverse une nouvelle période de troubles. Pouvez-vous nous parler de votre mouvement?

Ahmed AKOLI : Le MNJ est une organisation dont les revendications sont connues de tous et sont contenues dans son document synthétique. Il accueille tous les Nigériens qui partagent ces revendications et qui ont fait le choix de s’engager avec nous pour faire évoluer le système politique au Niger. Et comme souvent dans ce genre de lutte il arrive que des personnes doutent ou cèdent à des pressions extérieures. Les difficultés que nous connaissons aujourd’hui n’ont aucun caractère exceptionnel. Elles n’altèrent en aucun cas notre détermination à lutter pour la justice et l’avènement d’un Niger démocratique uni dans le respect de la diversité ethnolinguistique de ses communautés.

Temoust : Aujourd’hui comment se porte votre Mouvement. ?

Ahmed AKOLI : Notre Mouvement inscrit son action dans la durée et porte en lui les revendications des populations qui ont subi et subissent des injustices. Nous savions que la lutte passe par des épreuves qu’il nous faudra surmonter car l’essentiel reste la Cause que nous défendons.

Temoust : il parait qu’actuellement votre Mouvement est en pourparlers avec le Niger sous l’égide de la Libye.

Ahmed AKOLI : Effectivement nous remercions la Libye qui essaye d’œuvrer pour la paix et nous sommes convaincus que cette dernière passe par un processus dont on ne peut faire l’économie ni d’aucun de ses constituants tant en matière d’étape que d’acteurs. La Libye a toujours manifesté sa solidarité avec le peuple nigérien et a toujours affirmé sa volonté de contribuer à ramener la paix et la sécurité dans la sous-région. A ce jour, une délégation du MNJ est en Libye mais cette dernière n’a pas encore rencontré les représentants du pouvoir central du Niger.

Si le pouvoir Nigérien recherche une paix globale véritable, il engagera un processus de négociations politiques sérieuses qui prenne en compte nos revendications

Les questions de fond que pose notre Mouvement portent sur une redistribution juste et équitable des pouvoirs entre les composantes nationales du pays, la constitution d’une vraie armée républicaine, une équitable répartition des richesses entre les régions pour mettre fin à l’exclusion dont souffrent certaines communautés. Pour le moment, nous n’enregistrons pas de signes annonciateurs d’une véritable volonté à résoudre ce conflit. Au contraire, le pouvoir nigérien est passé maître dans l’art de la diversion à travers des contrevérités qui ne font plus recette.

Temoust : On vous reproche souvent d’avoir choisi de prendre les armes alors que vos revendications pourraient s’exprimer au sein du débat démocratique au Niger.

Ahmed AKOLI : La classe politique a fait preuve de son incapacité à se remettre en cause. Les débats sont tabous dès lors qu’il s’agit de reformer notre système politique. Prenez la question touarègue. Elle est systématiquement instrumentalisée par le pouvoir qui continue à nier les déséquilibres qui sont pourtant visibles à tous les niveaux. Il suffit de regarder de près la composition et les fonctionnements des institutions de l’Etat pour se rendre compte de cette réalité. La démocratie n’a de sens que s’il y a une justice sociale entre les composantes de la nation, et que tous les citoyens, sans discrimination, soient traités de manière égale, ce qui n’est pas le cas actuellement au Niger.

Temoust : On n’entend plus parler du rôle de l’Algérie, Est-ce à dire que vos contacts avec ce pays se sont distendus au profit d’une médiation libyenne ?

Ahmed AKOLI : Dès sa création le MNJ a fait appel à l’Algérie pour jouer un rôle de facilitation dans le conflit qui l’oppose au pouvoir Nigérien. Nous savons, en effet, qu’en tant que puissance régionale, attachée à la stabilité du Niger et compte tenu des liens traditionnels entre les deux pays, l’Algérie ne ménagera aucun effort pour aider à la résolution de ce conflit. Pour nous, les rôles de la Libye et de l’Algérie sont complémentaires car elles partagent le même souci de stabilité dans la région. Ces deux pays savent également que tant que le conflit qui oppose les Touaregs et les États du Niger et du Mali n’a pas trouvé une issue juste et durable, il ne pourrait y avoir de stabilité.

C’est du fait de la non résolution des problèmes politiques, que posent les communautés qui sont dans ces zones, que découlent l’insécurité, le banditisme et la prolifération de trafics de toutes sortes qui n’en sont, en réalité, qu’une conséquence. Les populations locales notamment touarègues en sont malheureusement les premières victimes.

Temoust : Contrairement à ce qui s’était passé lors de la première rébellion, la France ne s’implique pas directement dans la situation actuelle. Alors que le président Sarkozy vient de réaffirmer la volonté de son pays à construire un partenariat stratégique avec le Niger notamment sur l’exploitation de l’uranium en pays Touareg.

Ahmed AKOLI : La France a des intérêts énormes à préserver dans notre pays. Mais pour que « son partenariat stratégique avec le Niger » puisse tenir, encore faut-il qu’elle intègre dans ses préoccupations le sort des populations locales et que ces relations ne se limitent pas à des arrangements avec les pouvoirs en place sur le dos de la population nigérienne.

Temoust : Un dernier mot ?

Ahmed AKOLI : Je voudrais rassurer tous nos combattants militants et sympathisants quant à la détermination du MNJ à œuvrer pour la paix mais une paix qui prenne en compte la résolution des problèmes qui empêchent les Nigériens de s’atteler au développement de notre pays. Nous espérons que tôt ou tard le pouvoir nigérien va accepter d’ouvrir des négociations sérieuses basées sur le contenu des documents que nous avions remis à la Libye depuis aout 2008.

Il s’agit pour nous de la seule voie susceptible d’installer durablement la paix et la sécurité dans notre sous-région.

Propos recueillis pour le site internet de Temoust

Areva : les sénateurs verts veulent une commission d’enquête


lundi 30 mars 2009

Dans une proposition de résolution, déposée au Sénat le 24 mars, les sénateurs des Verts (Marie-Christine Blandin, Alima Boumediene-Thiery, Jean Dessessard, Jacques Muller, Dominique Voynet) demandent la la création d’une commission d’enquête sur les méthodes mises en oeuvre par Areva ou ses filières pour exploiter du minerai d’uranium hors des frontières françaises.

Les signataires soulignent que "les limites de l’approvisionnement en uranium ne sont pas débattues", contrairement à l’épuisement des ressources pétrolières. Ils mettent aussi en avant "les conditions sanitaires et sociales engendrées par (l’exploitation de l’uranium), dans le cadre de contrats qui lient la France à d’autres pays, et dans l’exécution desquels intervient une grande entreprise nationale" (Areva et ses filières).

D’où la demande d’une commission d’enquête de 21 membres qui viserait à faire le point sur les "conséquences sanitaires et environnementales pour les populations locales (prévention, précaution, suivi des salariés et riverains" des activités d’Areva, sans oublier les conséquences environnementales ("Précaution et suivi pour les sols, les puits, les nappes, les approvisionnements en nourriture") et... politiques : "ils demandent aussi quelles interférences avec la démocratie en vigueur ont ces activités".

- Consulter cette proposition de résolution sur le site du Sénat.

Nicolas Sarkozy, patron d’Areva !


LA LETTRE DU CONTINENT - 30/03/2009
Nicolas Sarkozy, patron d’Areva !

lundi 30 mars 2009

France / Afrique

L’histoire retiendra - sans doute - que c’est au cours de son voyage africain de mars 2009 que le président Nicolas Sarkozy s’est autoproclamé patron d’Areva, plus précisément à l’Hôtel Gaweye de Niamey, le 27 mars à 16h !

- LA LETTRE DU CONTINENT - 30/03/2009

Les touaregs, le nucléaire, l’Afrique et nous... Toulouse, 27 avril 09


http://collectif-tchinaghen.over-blog.com/30-03-09
Les touaregs, le nucléaire, l’Afrique et nous... Toulouse, 27 avril 09


lundi 30 mars 2009

Les touaregs, le nucléaire, l’Afrique et nous...

Invités : Issouf Ag MAHA & Yveline DEVERIN

Lundi 27 avril à Toulouse

20h45 Salle de Réception du Stade de Balma

Le président de la République est allé faire un voyage éclair en RDC, au Congo Brazzaville et au Niger. Au menu : parler un peu de la paix dans les régions des grands lacs, mais surtout rappeler l’importance pour la France de la question minière. Depuis que Kadhafi est revenu en odeur de sainteté et surtout, depuis qu’il a commandé une centrale nucléaire à Areva, il est impératif de calmer l’agitation locale. L’exploitation de la grande mine d’uranium d’Arlit a montré l’étendue des problèmes posés par l’exploitation minière. Manque de précautions sanitaires d’un côté et de l’autre dépossession de fait des touaregs de leurs terres. L’argent reversé par Areva semble plus profiter au pouvoir central qu’aux habitants de la région. La rébellion combattante est comme toujours minoritaire et assez mal organisée, mais les objectifs qu’elle défend ont très clairement le soutien des populations locales.

Les partisans de l’énergie nucléaire, mondialement marginale mais importante en France, essayent de faire croire que c’est l’uranium qui va sauver la planète du réchauffement climatique. L’objectif étant louable il est considéré comme contre-productif de se pencher sur ce dossier, tant pis pour les pollutions provoquées par une grande entreprise française qui ne respecte pas, loin de là, les mêmes précautions qu’en France. Mais aussi tant pis si nos beaux discours démocratiques que l’on oppose régulièrement aux puissances émergentes qui nous concurrencent, sont oubliés quand il s’agit des touaregs. Il ne s’agit pas de revenir aux anciennes pratiques de la "Françafrique" mais de ne pas soutenir un pouvoir qui ne respecte pas les droits fondamentaux des populations.

Après sa visite en Afrique, notre Président ira au G20 : aucun pays africain n’y a sa place. Pour les affaires sérieuses l’Afrique ne compte pas ! Oubliée de la croissance, en première ligne pour subir la crise et les avanies climatiques, l’Afrique ne nous intéresse que pour alimenter nos centrales et pour nourrir notre imaginaire esthétique. La France et Areva n’ont pas sur ce dossier une attitude exemplaire, mais l’Afrique a des richesses qui attirent bien des convoitises et bien d’autres pays ou multinationales essayent d’y faire fortune, parfois avec la complicité des élites locales. Même si des germes d’espoir apparaissent ici ou là, le triste constat fait par René Dumont en 1966 "L’Afrique noire est mal partie " est hélas toujours d’actualité.

Pour parler de tout cela nous avons invité Issouf Ag MAHA, ingénieur agronome, ancien Maire de Tchirozérine, ville du Niger au nord d’Agadez, qui est un des porte-paroles de la résistance. Nous avons aussi invité Yveline DEVERIN, Maître de conférences à l’université Toulouse-Le Mirail qui est une spécialiste des questions africaines.

- Si ce sujet vous inspire, vous pouvez envoyer une contribution qui sera placée sur le site : http://lecafepolitique.fr

- La salle de réception du stade de Balma se trouve derrière les tribunes du stade au premier étage. Le stade est près de la sortie de la rocade N°16 (Balma / Soupetard) au premier Rond point en direction de Balma. Il y a un grand parking à l’entrée du stade.

- Pour des renseignements ou pour donner l’adresse d’amis qui veulent suivre nos activités écrire à : fsp@lecafepolitique.fr ou téléphoner au 06 78 40 51 02