dimanche 28 décembre 2008

Communiqué de l’ATNMC (Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement)


Le 28 décembre 2008

Après l’opération menée à Nampala le 20 décembre 2008; plusieurs unités mobiles de l’ATNMC ont été dépêchées et ont progressé plus au sud du Mali. Du 22 au 28 décembre, les unités mobiles du Mouvement ont empêché toute progression des troupes militaires maliennes sur les principaux axes routiers, en particulier les axes Kati-Nioro et Koulikoro-Nara. Sur l’axe Koulikoro-Nara, les troupes maliennes sont cernées depuis plusieurs jours à Mourdiah et aussi sur l’axe Kati-Nioro à 160 km de Kati.
Les dernières tentatives de l’armée de progresser sur ces deux axes se sont soldées par la destruction de plusieurs de leurs véhicules et par la mort de plusieurs militaires.
Actuellement les affrontements continuent dans ces zones.
Nous répétons une fois de plus que, lors des opérations sur Nampala et sur d’autres postes de sécurité dans ces zones, aucun civil n’a trouvé la mort comme certains veulent le faire croire.
Nous déconseillons fortement aux transporteurs et voyageurs civils de circuler sur les axes routiers : Kati-Diéma-Nioro et Koulikoro-Banemba-Nara tant que les hostilités se poursuivront dans ces zones.

Nous souhaitons que les représentants de la classe politique malienne et les pays proches du Mali puissent aider à réunir, dans un proche avenir, les conditions de la confiance entre toutes les parties.

Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement
Hama Ag Sid’Ahmed, porte parole.

NIGER/ TANDJA responsable de l’assassinat de 64 civils au Nord Niger.


FAN:Méthodes d'Al Qaïda. Tanja est responsable devant Dieu et les hommes.

/NIGER/ TANDJA responsable de l’assassinat de 64 civils au Nord Niger.


Depuis le début de l’année 2007 les « FAN » (Forces Armées Nigériennes) dont le chef et responsable se dénomme Mr Tandja Mamadou,ont assassinés 64 civils.
Ces civils sont des nomades Touareg accompagnant leur troupeaux ou des passagers transitant entre le Nord Niger et l’Algérie ou de simples maraîchers. Tous étaient Touareg !
À ce jour aucune association Internationale de défense des droits de l’Homme n’a prit officiellement position sur ces crimes.
Mr Sarkozy et ses amis de AREVA, avec le soutient complice de la Chine et des autres Etats achetant des concessions au Nord Niger pour piller l’uranium, se taisent.
Combien de Touaregs Mr TANDJA pourra-t-il avoir à son tableau de chasse avant de se faire sanctionner par les plus hautes autorités internationales ?

Voici la liste des civils Touareg assassinés :

Sidi Mohamed Imolan dit Kalakoua
Abtchaw Kounfi
Aoussouk Kounfi
Idrissa Takho-Ouidane,
Aghalo Moughamad,
Maghmoud Moughamad,
Ghousmane Ewadane,
Moughmoud Tagho,
Aghmad Hitane.
Zeyda ag Badi,
Ahmadu ag Moussa,
Ghoumour ag Ahmad,
Mohamed ag Akarfa,
Ismaghil ag Akam,
Rhissa ag Attaher,
Bikim ag Ilyas,
Akloua ag Hama,
Oumra Lahcen.
Adam Abarchi
Ghoumour Assaleh
Mohamed Atchawar,
Manik Kané,
Almoctar Bachir,
Hamad Moussa (un religieux qui pendant toute sa vie ne s'est occupé que de ses livres sains).
Liman Houdane
Toukane Assale
Mohamed Rhissa Imolane
Ikizaba Attoulel
Mouhmoud Alain
Aboubacar (commerçant)
Mohamed Almoctar (Guinadan)
Abdousalam Amadou Zamanka
Hadda Baregha
Mahmoud Alanne
Kouzaba Attolal
- Oumama Iyadane
- Ibrahim Ghissa
- Boulla Lachi
- Hamadi Ghoumour
- Idrissa
- Lolo
- Sidi Koummado
-INANA KRIMA
CADAVRES DES CIVILS RETROUVÉS MORTS
A l’Est de Gougaram :
- Akassa Abdourahamane
- Ilyass Abdourahamane,
-Abbi Ghabdoula,
- Badame Ghabdoula
- Soulimane Tchahama
- Madouwane Aoughamet
Aux environs de Tidène :
- Inanane Ag Karimoune
Derniers actes :
- le 18 octobre 2008, 7 personnes découpées en morceaux par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN) à ELMIKI,
• Silimane Amine, 43 ans marié père de 5 enfants
• Ghoumour Amine, 48 ans marié père de 6 enfants
• Aghali Biki, 70 ans marié père de 12 enfants
• Elweli Biki, 47 ans marié père de 7 enfants
• Elhaji Tchibra, 49 ans marié père de 8 enfants
• Silimane Abdalla, 70 ans marié père de 9 enfants
• Adam Alhou, 24 ans marié père de 2 enfants
Silimana Biki
Elweli Indilou
Tangadako Indilo
Silimane Rabdoula
- le 22 octobre 2008, 02 personnes tuées à TCHINTELOUST par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN)
Suite aux arrestations de Elmiki:
- Mamadou Ahmed (entrepreneur) à Elmiki

par Papadoc publié dans : En direct de KOUTOU KALE

Liste des 82 détenus Touaregs au NIGER



Ce petit mot pour dire que nous pensons à eux ,et a toutes leurs familles .Puisse le nouvel an 2009 être celui de la justice et la fin du tyran.
Contre le mutisme des organisations
humanitaires : Cette quinzaine mon coup de gueule
s’adresse aux organisations humanitaires
de part le monde qui ferment les
yeux sur la tragédie qui se passe au nord de
notre pays. Qu’ 'attendent-elles pour agir?
N’est-il pas temps de venir au secours de tous
ces pauvres réfugiés qui grossissent les
bidonvilles autour d'’Arlit et d’'Agadez?
Pourquoi personne ne se soucie du cas de ces
déplacés? Le comportement de l’Etat et des
organisations humanitaires n’est ni plus ni
moins qu’une non-assistance à personnes en
danger. Pour cela, les élus d’Agadez doivent porter
plainte contre l’Etat d’abord et les
autres associations ensuite. Avis.


Liste des 82 détenus Touaregs au NIGER

Khadizatou
Mohamed
Issouf Ag Matachi
Aghali Aboubacar
Ahmed Hama
Moustapha Karimoune
Moussana Mouha
Moussa Albaka
Aghali M’Barek
Aziz Amayagi
Abdouramane Youssouf
Attayoub Ilechiwane
Icheck Alhassane
Sidi Algafet
Mohamed Hamadi
Aghali Barka
Moussa Kaka
Aboubacar Karda
Mouhamed Emoud
Mohamed Alkabous
Mohamed Alarbi
N’Tawawène Amoumane
Mlle Amelie Ahandaka
MmeAmina Abdoussalam
Mohamed Aghali
Soumana Gouro
Abdoulaye Amadou
Ibrahim Ingad
Mohamed Fillé
Khalifa Aghali
Aboubacar Ando
Asso Grésar
Abdourahamane Mamane
Issouf Abdoulahi
Bazo Naferoune
Mohamed Abdourahamane
Ahamed Alassane
Mohamed Ghousmane
Wagaya Elane
Sani Moudi
Ibrahim Abdouramane
Ajak Wahil
Moussetan Boffane
Harouna Yahaya
Moussa Mohamed
Alhassane Ibrahim Ramar
Abdou Mamane
Mohamed Sidi
Elh. Guichene Kari
Alhassane Elilli
Elhhadj Gousmane
Tella Mohamed
Djibril Hamada
Aghali Ibrahim
Alikimine Aghali
Assalek Ikamane
AlhassaneAlhamisse
Haïballa Gado
Ahmed Mohamed
Maïnassara Baha
Issouf Alharisse
Mohamed Issaho
Issouf Founta
Idrissa Akila
M.Inchibane
M.Alkassoum
Hayatou
M.Bouba
Daouda Moussa
M.Rachid
Ezambé Achahid
mallam Mouuma
Ibrahim RT
MOHAMED AGALI dit "Ebangel"


par Papadoc publié dans : En direct de KOUTOU KALE

samedi 27 décembre 2008

Niger: Un rapt sur fond de guerre commerciale



par JA08, le 27 Décembre 2008 à 12:38

Une semaine après, la disparition au nord du Niger de l’envoyé spécial de l’ONU, Robert Fowler, et de son accompagnateur, Louis Guay, continue de susciter les plus lourdes interrogations sur le mobile de leur enlèvement mais aussi sur les véritables raisons de leur présence dans cette région. Vendredi dernier, et pour la première fois, l’ONU est sortie de son mutisme donnant deux informations importantes.


D’abord, Robert Fowler était en mission officielle au Niger. « M. Fowler est arrivé dans le cadre d’une mission officielle de l’ONU (...) Il est l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Niger et, à ce titre, il est chargé de s’occuper de tous les problèmes humanitaires et de régler le conflit avec la rébellion touareg », a déclaré à l’AFP Modibo Traoré, chef du bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU au Niger. Il a précisé : « Vendredi, au lendemain de son arrivée, le diplomate canadien a rencontré les ministres de l’Intérieur, Albadé Abouba, et de la Justice, Dagra Mamadou. » Surprenante déclaration quand on sait qu’officiellement le Niger n’a jamais demandé à l’ONU une quelconque médiation pour régler son problème avec le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ), de la rébellion touareg, dont les activistes sont d’ailleurs considérés comme « des bandits et des trafiquants de drogue ».

A ce titre, il est opportun de rappeler les propos du porte-parole du gouvernement nigérien et ministre de la Communication, Mohamed Ben Omar, tenus lors de l’annonce de la disparition des deux diplomates onusiens. Pour lui, ces derniers « étaient arrivés le jeudi précédent après avoir sollicité une invitation des autorités pour assister aux festivités du cinquantenaire de la République du Niger à Tillabéri ». Même s’ils étaient en mission officielle, que faisaient-ils au nord du pays, sans escorte ? La réponse est cette fois-ci donnée à demi-mot par Modibo Traoré, en déclarant à l’AFP : « On n’était pas au courant de son (ndlr Fowler) déplacement à la mine d’or de Samira. »

Les vérités amères

En fait, Fowler et son assistant étaient sur la route de la mine d’or Samira pour une visite privée. Cette mine, faut-il le préciser, est exploitée par la Société des mines du Liptako (SML), dont le capital est de 600 millions de francs CFA (environ 1,2 million de dollars), est détenue à 40% par Semafo (une compagnie canadienne), 40% par Strucsan (une autre société canadienne) et 20 % par l’Etat du Niger. Ses activités ont démarré en 2004 et elles ont suscité une opposition au sein de la population qui se plaignait de ne pas profiter de cet investissement. Ce qui a contraint le Parlement nigérien à installer une commission chargée d’enquêter sur les activités de la SML. Les conclusions du rapport sont très éloquentes : « Il n’y a pas de corrélation entre la quantité d’or produite et les retombées pour le Niger.

Les recettes générées à l’Etat par les activités de la SML s’élèvent à environ 5 milliards de FCFA (environ 10 millions de dollars) de 2004 à 2007, pour une production d’or de 8306,29 kg estimée à environ 67 milliards de FCFA (134 millions de dollars). Or, sur la même période, la SML a bénéficié d’exonérations fiscales de l’ordre de 9,7 milliards de FCFA (environ 19,4 millions de dollars) pour des investissements au profit des communautés locales de l’ordre de 50 millions de FCFA (100 000 dollars). » Des vérités amères, auxquelles s’ajoute l’impact négatif de cette exploitation sur l’environnement. « Indéniablement, la mine a engendré et bouleversé le mode de vie des populations locales, avec l’apparition de nouveaux phénomènes, comme la prostitution dans les villages, la dégradation de l’environnement due à la coupe sauvage du bois pour cuire les repas et pour construire des maisons et l’utilisation de certains produits chimiques comme le cyanure, la soude caustique, qui interviennent dans le traitement du minerai », ont indiqué des spécialistes repris par la presse nigérienne.

Si, pour l’instant, les raisons du déplacement des deux diplomates dans la région du rapt se précisent, il reste néanmoins à élucider le mystère des auteurs de ce kidnapping. Qui a intérêt à enlever les deux diplomates ? On n’en sait rien. Par contre, un élément important mérite d’être souligné et qui pourrait avoir un lien direct avec l’opération. Il s’agit de cette revendication rendue publique deux jours seulement après le kidnapping par le groupe rebelle touareg, le Front des forces de redressement (FFR).

« La bataille de l’uranium »

En effet, dans un communiqué diffusé sur le site web du FFR et signé par son président, Rhissa Ag Boula, installé en France, il est affirmé que Robert Fowler « se porte bien » et qu’il « sera bientôt transféré dans un lieu sûr et remis à d’autres collaborateurs qui le prendront en charge. Nous ne céderons aucune parcelle de nos terres sans consultation locale, sans contrepartie et sans préservation de l’environnement. » Le FFR s’en est pris au Canada, lui reprochant surtout de soutenir le régime de Namadou Tanga. Quelques heures plus tard, le commissaire à la guerre de ce même mouvement, Mohamed Awtchiki Kriska, dément toute implication dans ce rapt, le jugeant contraire à sa vision.

Le FFR, faut-il le rappeler, est né d’une scission entre le MNJ en 2007. Il ne s’est pas manifesté par des actions militaires contre les forces locales au nord du pays, comme son organisation mère, mais par l’annonce de « la bataille de l’uranium », un minerai qui place le Niger au 3e rang des producteurs mondiaux pour réclamer, tout comme le MNJ, un partage équitable de cette ressource avec la population locale. Ce partage que les grandes sociétés refusent, car aveuglées par un appétit féroce pour le gain financier que les mines génèrent. L’enlèvement de Fowler est à mettre dans ce contexte et, à ce titre, il est important de rappeler la déclaration faite à l’AFP par Ben Omar, porte-parole du gouvernement nigérien. Selon le responsable : « Lors des deux précédents séjours, à des dates non précisées, M. Fowler avait demandé une autorisation, qui lui a été refusée, de se rendre sur le site d’Imouraren, au Nord », où se trouve l’un des futurs plus grands sites d’exploitation d’uranium au monde, qui sera opéré par le géant français du nucléaire Areva. Une société, dont le directeur général pour le Niger a été expulsé par Niamey, en juillet 2007, après avoir été officiellement accusé de financer les rebelles touaregs du MNJ.

La décision est intervenue moins d’un mois après l’expulsion de l’ancien colonel Gilles de Namur, chargé de la sécurité d’Areva au Niger. Le groupe français s’est défendu en affirmant avoir financé un détachement des forces nationales dans le but d’assurer sa sécurité sur le site d’Imouraren, précisant, cependant, que l’argent a été versé directement aux équipes, dont certains de ses hommes a rejoint la rébellion. Rhissa Ag Boula, président du FFR, réfugié en France, est non seulement réclamé par son pays, après avoir été condamné par contumace, mais aussi par l’Algérie, qui a lancé contre lui un mandat d’arrêt international, via Interpol, pour son implication dans des actes de contrebande et de vol de véhicules de Sonatrach, au sud du pays. Le statut dont il bénéficie en France n’est pas fortuit. Les plus avertis savent que cette crise cache en fait une guerre commerciale.

L’uranium nigérien est stratégique pour Areva. Avec une production, pour l’année 2006, de 4000 t, les sites d’Arlit et d’Imouraren représentent la moitié de la production totale du groupe Areva, bousculée dans la région par l’arrivée, à pas de géant, des Chinois, mais aussi des Australiens, des Sud-Africains et des Indiens. Le Niger, qui abrite visiblement les plus grandes réserves d’uranium d’Afrique, principalement accaparées par Areva, sans que sa population n’en profite, s’est retrouvé dans l’obligation de trouver d’autres partenaires et c’est ainsi que le gouvernement a délivré plus d’une centaine de permis d’exploration à des sociétés canadiennes, américaines, chinoises, indiennes et autres au cours de cette dernière année. Peut-on mettre l’enlèvement des deux diplomates canadiens sur le compte de cette guerre commerciale sans merci, pour l’exploitation des richesses et rien d’autre que les richesses ? La question mérite réponse...
Par Salima Tlemçani
El Watan

Communiqué de l'ATNMC


Les axes routiers de Kati à Nara et de Ségou à Tombouctou sont sous surveillance d'une des patrouilles de l'ATNMC (Alliance Touarègue du Nord Mali pour le Changement). Dans la nuit au 24 au 25 décembre, deux voitures de l'armée malienne ont été détruites sur la route de Kati.
L'ATNMC informe les populations de ces régions afin qu'elles évitent ces axes.

L'ATNMC

NIGER: Réactions des partis politiques contre une prologation du mandat de Tanja

NIGER: Réactions des partis politiques contre une prologation du mandat de Tanja
par JA08, le 26 Décembre 2008 à 23:11

Niamey: les partis d’opposition rejetent toute idée de prolongation du mandat du président Mamadou Tandja à la fin de son dernier quinquenat autorisé par la Constitution.

vendredi 26 décembre 2008

La fin du règne des roitelets d'Afrique


La fin du règne des roitelets d'Afrique
par JA08, le 25 Décembre 2008 à 22:09

Ces malades qui gouvernent l’Afrique
Nombre de présidents auraient de graves problèmes de santé


Lansana Conté est décédé ce lundi soir des suites d’une longue maladie. Pourtant, quelques jours plus tôt, le président guinéen se portait bien selon son entourage. En Afrique, plus qu’ailleurs, l’état de santé des présidents a toujours été un mystère. Le gabonais Omar Bongo Ondimba serait lui aussi malade et aurait été récemment victime d’un « petit » malaise. Umaru Yar’Adua du Nigeria, Mamadou Tandja du Niger, Idriss Deby Itno du Tchad… souffriraient tous d’affections graves


Georges Bush, 62 ans, président américain sortant, a esquivé habilement des chaussures lancées sur lui à la vitesse grand "V". En Afrique, très peu de chefs d’Etat en fin de règne seraient capables d’une telle prouesse sportive. Quoique… ces derniers, officiellement, prétendent tous être au meilleur de leur forme.

Il y a quelques jours encore, Lansana Conté, dont l’annonce du décès a été faite ce lundi soir, se portait bien et le gouvernement guinéen fonctionnait sous sa direction. C’est ce qu’avait voulu faire croire Tibou Kamara, le ministre guinéen de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, à ses concitoyens. La semaine dernière, des rumeurs, rapidement démenties, faisaient état de la mort du président guinéen. Mais des informations qui, elles, n’avaient pas été niées, disaient que le chef d’Etat guinéen, le général Lansana Conté avait plutôt été évacué vers la Havane, la capitale de Cuba, pour y suivre des soins intensifs.

L’état de santé du président Conté avait empiré ces dernières années. En 2003, lors de la présidentielle qui l’avait réélue, il avait inventé une nouvelle façon, digne d’un chef d’Etat africain, de voter. Grabataire et incapable de marcher, c’est l’urne qui était allée à lui, installé dans sa voiture, pour lui permettre d’accomplir son devoir civique. Déjà diabétique, l’état de santé de Lansana Conté, 74 ans, se détériorait de jour en jour à cause d’une leucémie diagnostiquée en 2006, indique la BBC.

Le « petit » malaise de Bongo

Muselée, la presse guinéenne n’a pas eu le droit de parler des problèmes de santé du président. Mercredi dernier, l’hebdomadaire local Le lynx- La lance, qui montrait en « une » de sa dernière livraison, une photo de Lansana Conté amaigri par la maladie, avait été immédiatement rappelé à l’ordre. Son administrateur a été convoqué à la présidence, et l’édition du jour retirée des kiosques.

En Afrique, une omerta a toujours couvert l’état de santé des présidents. Le gabonais Omar Bongo Ondimba, 73 ans, dont une quarantaine passées à la tête de son pays, serait lui aussi dans un état déplorable. Des rumeurs ont même fait, entre temps, de sa séropositivité. Mais Omar Bongo Ondimba a tout rejeté en bloc. « Dire que Bongo est séropositif est une accusation très grave qui met en cause sa santé, donc la continuité de l’État », avait-il déclaré dans le livre d’entretiens, Blanc comme nègre, écrit par le journaliste français Airy Routier et dont Jeune Afrique a publié un extrait. « Même rebaptisé L’intelligent, le journal Jeune Afrique continue à dire et à écrire que Bongo est malade ; d’autres journaux l’écrivent aussi, explicitement ou par de lourdes allusions. Mais Bongo est malade de quoi ? Et où ? Quel est le médecin qui l’a examiné, quel est le médecin qui le soigne ? », s’était insurgé le président gabonais. Le mois dernier, le doyen des chefs d’Etat africains, en termes de longévité au pouvoir, et en bonne santé donc, aurait eu un « petit malaise ». Un petit malaise qui lui a valu, tout de même, un passage en urgence à la polyclinique El-Rapha puis à l’hôpital militaire de Melen, dans la banlieue sud de Libreville, rapporte Bakchich. Du côté du Palais du bord de la mer, aucun communiqué officiel n’a été fait.

L’ulcère hémorragique de Bouteflika


Au Niger également, silence radio sur l’état de santé de Mamadou Tandja. Fin novembre, une visite privée du président nigérien au Maroc, organisée subitement, a provoqué une agitation dans le pays. Faute d’informations officielles sur les motifs du voyage de Mamadou Tandja, 70 ans, les spéculations sont allées bon train. Le président nigérien gravement malade aurait été évacué d’urgence, d’après certaines informations. Il serait en phase terminale d’un cancer du foie pour les uns, traînerait une prostate mal soignée pour les autres. En mai 2001 déjà, le quotidien local, Mat Info, reprenant une information diffusée sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) avait indiqué que « le chef d’Etat nigérien est au Maroc pour des raisons de santé ». Le journal avait fait l’objet d’une plainte de Mamadou Tandja pour diffusion de fausses informations. Alors même que le flou absolu règne sur son état de santé, le président nigérien pourrait prétendre à un troisième mandat. La constitution du pays l’oblige à quitter le pouvoir à la fin de son deuxième quinquennat qui s’achève en décembre 2009. Ce dimanche, certains de ses partisans ont demandé au Parlement que son dernier mandat soit prolongé de trois ans pour, disent-t-ils, assurer une transition pacifique.

Le Nigérien, s’il concrétise un "tripatouillage" de la Constitution de son pays, rejoindra la longue liste de chefs d’Etat qui en ont fait autant. Son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika est le dernier sur cette liste.
Du haut de ses 71 ans, diminué par un mal mystérieux, il peut désormais briguer un autre mandat. La Constitution, récemment modifiée, le lui permet. Pourtant, depuis l’épisode de son hospitalisation, pendant dix jours, à l’hôpital de militaire de Val-de-Grâce fin 2005, en France, M. Bouteflika est soupçonné de traîner un cancer de l’estomac. Officiellement, M. Bouteflika avait été transféré en France pour des « troubles digestifs ». A l’issue de son hospitalisation, le bilan médical publié a fait état d’un « ulcère hémorragique » ayant nécessité une intervention chirurgicale. Depuis, M. Bouteflika se serait donc remis de sa maladie.

Idriss Deby : « je pète la forme »

« Je pète la forme en ce moment », disait Idriss Deby, en 2003, dans une interview accordée à Jeune Afrique. Mais selon ses adversaires politiques, le président tchadien serait gravement malade et interdit d’alcool. Il aurait même recruté deux médecins turcs pour le suivre quotidiennement. Dans les milieux politiques tchadiens, on parle de cirrhose et de goutte. A l’époque de son interview à Jeune Afrique, le président tchadien disait que ses médecins lui avaient décelé des problèmes au niveau du côlon, parce qu’il avait une mauvaise alimentation. Mais rien de grave. Surtout pas un cancer. Depuis deux à trois ans maintenant, Idriss Deby apparaît toujours une canne à la main lors de ses sorties. Certains de ses compatriotes y voient une preuve de la détérioration de son état de santé.

Les suspicions sont légions sur le continent : Umaru Yar’Adua (Nigeria), Paul Biya (Cameroun)… sont tous soupçonnés de souffrir de graves maladies. Mais tous les cachent. Le Togolais, feu Gnassingbé Eyadema, avait réussi à se faire passer pour « un surhomme » en déclarant, à Jeune Afrique, n’avoir aucun souci de santé, sauf une dysenterie dont il avait souffert pendant sa jeunesse. Jusqu’à la fin de son règne, en 2003, où il apparaissait amaigri et affaibli lors de ses sorties publiques, l’ancien président togolais n’avouera jamais sa (ses) maladie (s) à ses concitoyens.

Des malades qui dirigent des États, ce n’est pas une spécificité africaine. L’Occident en a connu. François Mittérrand, l’ancien président français, a mené sa magistrature pendant 14 ans alors qu’il souffrait d’un cancer. Mais sur le continent africain, le président est l’incarnation du pouvoir. Et son état de sa santé reflète sa capacité à diriger son peuple. Ainsi, au Cameroun, l’avocat général près de la cour d’appel de la province du Littoral, avait déclaré à Pius Njawé, directeur de publication du quotidien Messager, au cours d’un de ses procès : « Monsieur Njawé, même si le président de la République est malade, vous devez écrire qu’il est en parfaite santé ! »
Source : http://www.afrik.com

Communiqué de la Fédération Régions et Peuples Solidaires “Non à l’impérialisme


BEZIERS : Non à l’impérialisme de la France au Niger
par JA08, le 25 Décembre 2008 à 21:19
Béziers, le 21 déc. 08
Solidarité de R&PS au Congrès Mondial Amazigh
Non à l’impérialisme de la France au Niger
Soutien de R&PS aux Amazighs / Touarègues

La fédération « Régions et Peuples Solidaires » apporte son soutien à son partenaire du Congrès Mondial Amazigh1 qui appelait à manifester samedi 20 décembre 2008 à Paris contre AREVA sur la question de l’exploitation de l’uranium dans les zones touarègues du nord du Niger et les propos scandaleux du groupe français spécialisé dans le nucléaire.
Non, le colonialisme français n’a pas disparu avec les guerres de libération nationale des années 60.


Le groupe AREVA est certes une société privée (Société Anonyme) mais les pouvoirs publics français en sont les actionnaires quasi uniques à près de 90% ! (Commissariat à l‘Énergie Atomique (78,9%), Etat français (5,2%), Cours Des Comptes (3,6%)2. AREVA est de plus le deuxième employeur du Niger après l’Etat. Ce statut d’employeur incontournable dans le pays, couplé d’accords économico-militaires3 bilatéraux a certainement renforcé Thierry d’Arbonneau, responsable de la sécurité d’AREVA au Niger, dans ses convictions lorsque à l’automne dernier il déclarait au MEDEF « L‘État français ferait mieux, […] de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touaregs» et «ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais ne sont qu’une illusion…».

R&PS condamne l’appel à ingérence fait par AREVA à la France sur la question de la rébellion Touarègue qui perturbe, on s’en doute, AREVA dans le pillage des ressources naturelles. Tout en réfutant les actes de violence de certains groupes Touarègues, R&PS estime que cette situation conflictuelle est à la fois le produit d’une décolonisation inachevée par la France et d’un mépris des autorités françaises et nigériennes envers les populations autochtones Amazighen/Touarègues qui ne font que réclamer légitimement une partie des revenus générés par l’exploitation de l’uranium extrait sur son sol.

Régions et Peuples Solidaires, fédération de partis politiques des régions historiques du territoire français, réunit le Partit Occitan, l’Union Démocratique Bretonne (Bretagne), le Partitu di a Nazione Corsa (Corse), Convergence Démocratique de Catalogne et Esquerra Republicana de Catalunya (Catalogne), le Parti Nationaliste Basque et Eusko Alkartasuna (Pays Basque), le Mouvement Région Savoie et l’Union du Peuple Alsacien. Abertzaleen Batasuna (Pays Basque) et Fer’s Elsass (Alsace) ont le statut d’observateurs.
Source: www.r-p-s.info

Niger/L’armée Pyromane



Une patrouille des FAN a volontairement provoqué un feu de brousse dans la nuit de lundi à mardi 23 décembre 2008 sur la plaine du Talak. Cet incendie qui a duré trois jours a détruit la totalité de la végétation, pâturages et arbres de la localité de Gougaram soit des milliers d’hectares.
C’est par ce type d’acte lâche et criminel que l’armée nigérienne, pilotée par le gouvernement de Niamey, poursuit son œuvre de destruction systématique des populations civiles qui, oubliées du reste du monde, n’avaient plus que quelques graminées sauvages comme moyen de subsistance.

-Quel danger pouvaient représenter les paisibles éleveurs du Talak pour l’armée nationale ?
-Comment nomme t-on de tels atrocités lorsqu’elles sont perpétrées par un Etat contre une partie de sa population ?
-Combien de morts encore, de civils déplacés et affamés avant que la communauté internationale ne réagisse enfin?

Le MNJ condamne avec la plus grande fermeté cet acte barbare d’une extrême gravité et accuse le gouvernement de complicité pour cet énième crime contre le peuple nigérien.

Le Mouvement.

Ibrahim Ag BAHANGA élu parmis les hommes de l'année 2008 ,par Jeune Afrique et France 24 TV.


Ibrahim Ag BAHANGA élu parmis les hommes de l'année 2008 ,par Jeune Afrique et France 24 TV.Voire France 24 :
une semaine en Afrique/http://www.france24.com/fr/20081225-afrique-guinee-conakry-lansana-conte-dadis-camara-coup-etat-militaire-ressources-armee

jeudi 25 décembre 2008

Tanja sur les traces de Mugabé


Ce n'est pas en cultivant l'hystérie collective que l'on redonnera confiance aux Nigériens. Si la confusion des genres est gênante, les observateurs s'inclinent à penser que l'indépendance de la Cour suprême ne sera pas compromise par le voisinage des mercenaires du "Tazartché" à la Primature et à l'Assemblée nationale. Tout en espérant que les gouvernorats ne sont pas les envahissants chaperons de ce folklore. Les promesses faites à ces valets du culte de la personnalité n'engagent que ceux qui les croient et ils sont de moins en moins nombreux, même parmi la mouvance présidentielle. A la faveur de son second mandat, Tanja apparaît comme un tyran passé de l'idéal démocratique à la spirale de la violence contre son propre camps, les journalistes, les opposants et les ONG. Ceux qui lui quémandent une prolongation font preuve d'une mentalité régressive. Il suffit de voir l'impact qu'ont eu ses "pseudo-réalisations" sur le moral des ménages nigériens, sur la presse libre et sur les populations d'Agadez. Les avalanches à L'ANPE ne font que souligner le désespoir de la jeunesse dans toutes les régions. Ajoutons que les trois futurs candidats à la présidentielle de 2009 aiment se tenir à l'écart de ce "nid de frelons". L'heure venue, ils sonneront la charge contre celui-ci et ses animateurs. Pour l'ex-premier ministre incarcéré pour avoir voulu se présenter à la magistrature suprême, c'est du déjà connu "la cour, ses grâces et ses disgrâces". Il aura appris à ses dépends que la démocratie est une illusion bas de gamme pour son ex-allié. Un proverbe chinois dit "si quelqu'un te fait du mal, assieds-toi au bas de la rivière (ici, du fleuve Niger) et attends de voir passer son cadavre". C'est pourquoi la justice au Niger paraît insuffisante, lointaine et pour la plupart des Nigériens, elle cache l'horizon du crime et disons le mot, son esprit.

Bonne année 2009 à tous ! Souhaitons qu'elle soit placée sous le signe de l'alternance démocratique et de la paix. Nous adressons une pensée particulière aux populations d'Agadez victimes du blocus et aux familles des deux diplomates des Nations-Unies disparus.

CDT Tango / MNJ / Montagnes du nord-est du Niger

Nicolas Sarkozy annoncé au Niger après la «parenthèse Areva», toujours sur fond d’uranium


Ouestafnews - Le président français Nicolas Sarkozy se rendra à une date non précisée en visite au Niger, pays dont les relations avec la France restent dominées par l’exploitation de l’uranium par la société française Areva, a appris Ouestafnews de source officielle.
Depuis son discours du 26 juillet 2007 à Dakar, dans lequel il avait tenu des propos jugés « racistes » et « insultants » par les plus grands intellectuels du continent, les visites en Afrique du chef d’Etat français ne sont plus très bien accueillies par l’intelligentsia africaine.
La visite de Sarkozy a été annoncée par le chef d’Etat français lui même dans une lettre de vœux adressée au président nigérien Mamadou Tandja, à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance de ce pays d’Afrique de l’Ouest, selon Télé Sahel, la télévision d’Etat nigérienne.
Le Niger est actuellement le 3ème producteur mondial d’uranium mais le principal bénéficiaire de la ressource reste la France, ancienne puissance coloniale.
Cette visite de M. Sarkozy, intervient après ce qu’un commentateur de Télé Sahel a appelé « la parenthèse Areva », en référence à la brouille entre l’Etat du Niger et la firme française qui en 2007 a été accusée par Niamey de soutenir la rébellion touarègue qui sévit dans le nord du pays.
Ces accusations avaient culminé en juillet 2007 par l’expulsion de Dominique Pin, directeur général d’Areva au Niger.
Outre cette polémique a caractère politico-sécuritaire, Areva est régulièrement attaquée par des ONG aussi bien nigériennes que françaises opposées à ce qu’elles qualifient de « pillage » des ressources minières nigériennes sans aucun respect des normes environnementales et de la vie humaine.
Selon ces ONG, Areva tire plus de 40 % de sa production mondiale d’uranium à partir du sol nigérien.
Lors de la 5ème édition du Forum Social Africain tenu début décembre à Niamey, des acteurs de la société civile nigérienne avaient révélé qu’en près d’une quarantaine d’années d’exploitation, l’uranium nigérien aurait généré environ 2500 milliards FCFA mais que l’Etat nigérien a perçu moins de 300 milliards durant cette même période.
Ces dénonciations et surtout l’arrivée de nouveaux acteurs qui commencent à manifester leur intérêt pour l’uranium nigérien ont permis une renégociation des prix, qui ont ainsi connu une hausse de 50%, mais sans satisfaire ceux qui dénoncent le « déséquilibre » dans les accords qui lient Areva et l’Etat du Niger.
Ces déséquilibres ont permis à Areva de remporter en janvier 2008 « l’oscar de la honte » de « l’entreprise la plus irresponsable de l’année » décernée par l’ONG suisse Public Eye.
Evoquant plutôt un partenariat « gagnant-gagnant », Areva avait rejeté ce « trophée » peu glorieux dans une réponse affichée à l’époque sur son site internet,

Ouestaf News
http://www.ouestaf.com/Nicolas-Sarkozy-annonce-au-Niger-apres-la-parenthese-Areva-,-toujours-sur-fond-d-uranium_a2203.html

mercredi 24 décembre 2008

Disparitions à Tidène

Nous attirons l'attention du pouvoir de Niamey sur les disparitions de deux personnes originaires de Tidène Almoustapha Hounjourou et Alghabid Mustapha, enlevés par une milice arabe de l'Azawak. Cette milice invoque le fallacieux prétexte du vol d'un véhicule aux environs de Tahoua pour s'en prendre à des civils innocents. Ils ont sauvagement torturé une troisième personne, Akli Mustapha, avant de la jeter enchaîné sur le bord de la route. Ces pratiques inhumaines appellent une réponse immédiate des autorités nigériennes à l'encontre de cette milice qui bafoue les lois de la République et prétend faire justice elle-même.

Internationale Touareg

Niger : deux diplomates canadiens restent introuvables


Niger : deux diplomates canadiens restent introuvables
Ludovic Hirtzmann, à Montréal
24/12/2008 | Mise à jour : 09:46
.
Le Canadien Robert Fowler, envoyé spécial de l'ONU au Niger, a disparu mi-décembre avec son adjoint Louis Guay.
Le Canadien Robert Fowler, envoyé spécial de l'ONU au Niger, a disparu mi-décembre avec son adjoint Louis Guay. Crédits photo : Associated Press
Attribuée pendant un temps à un groupe rebelle touareg, la disparition le 13 décembre dernier de l'envoyé spécial de l'ONU Robert Fowler et de son assistant Louis Guay demeure une énigme.

«Diplomates disparus au Niger : Le mystère s'épaissit» ou encore «Une énigme», ont titré ces derniers jours les journaux canadiens. Le 13 décembre, la voiture de deux diplomates du Canada, Robert Fowler et Louis Guay, a été retrouvée vide à une quarantaine de kilomètres de la capitale du Niger, Niamey. Un groupe rebelle touareg, le Front des forces de redressement, a alors revendiqué l'enlèvement des deux hommes, avant de revenir rapidement sur ses déclarations.

Depuis dix jours, les causes de la disparition de Robert Fowler et de son adjoint Louis Guay ne sont toujours pas éclaircies. Le premier a été conseiller en politique étrangère des premiers ministres Pierre Elliott Trudeau, John Turner et Brian Mulroney. Il a aussi été sous-ministre de la Défense et ambassadeur du Canada à l'ONU. Louis Guay, haut fonctionnaire, a été ambassadeur du Canada au Gabon. Les deux hommes voyageaient sans escorte. La nature même du mandat des deux diplomates soulève bien des interrogations. Le ministre de l'Information du Niger, Mohammed Ben Omar, a déclaré que Robert Fowler n'avait sollicité qu'une invitation pour participer au cinquantième anniversaire de la République du Niger. L'ONU a, dans un second temps, indiqué que le diplomate était en mission officielle, «chargé de s'occuper de tous les problèmes humanitaires et de régler le conflit avec la rébellion touareg».

Peu de temps avant leur disparition, Louis Guay et Robert Fowler ont visité une mine d'or canadienne située à 90 km à l'ouest de Niamey, sans prévenir la direction de la mine de leur venue. «Ces gens étaient à la barrière de sécurité, où ils ont été interceptés», a déclaré au quotidien montréalais La Presse le porte-parole de la mine Semafo, Jean-Paul Blais. Les médias canadiens s'interrogent sur ce que deux diplomates de haut rang pouvaient bien faire dans une mine d'or sans s'être annoncés.

«The French Connection»

Les spéculations vont bon train. La visite de Robert Fowler et de Louis Guay intervient à un moment où le Canada souhaite renouveler son parc de centrales nucléaires. Le 16 juin dernier, le gouvernement de l'Ontario a retenu les propositions du groupe canadien Candu, du français Areva et de l'américain Westinghouse pour le renouvellement du parc de centrales nucléaires en Ontario. Seuls Candu et Areva sont encore en lice. Le contrat s'élève à 40 milliards de dollars. L'examen final des propositions, prévu au plus tard le 31 décembre, a été reporté en février 2009. Les contrats seront attribués au printemps.

Le Niger est un pays producteur d'uranium, l'un des principaux fournisseurs d'Areva. Plusieurs médias canadiens ont contesté les pratiques d'Areva au Niger. Ils accusent l'entreprise française de ne respecter ni l'environnement ni les Touaregs, sur les terres desquels se trouvent des gisements d'uranium. Dans son édition de samedi dernier, le quotidien The National Post a titré : «Disparition de Fowler : The French Connection», sans pour autant donner d'éléments probants. Il reste que le gouvernement canadien semble pour sa part déterminé à donner l'avantage à Candu et que le Niger pourrait être le maillon faible d'Areva.

En décembre 2006, le ministre des Ressources naturelles, Gary Lunn, a déclaré au quotidien The Globe and Mail : «Nous devons bâtir la technologie Candu chez nous. C'est impératif pour l'industrie nucléaire canadienne. Si nous ne sommes pas compétitifs chez nous, cela augure mal pour notre technologie ailleurs dans le monde.»

Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!




MessagePosté le: Mer 24 Déc 2008 13:21 sur agadez niger : Quand la france s'interesse, l'Afrique s'inquiète!
La France porteuse de civilisation à trop fait pour l’Afrique en générale et les Touaregs en particuliers :
Arrivée au 19eme siècle dans un continent déchiré par les guerres intestines, plongé dans l’ignorance et surtout rempli de richesses males utilisées, la France disposant et usant volontiers des ses armes à feux efficaces et dissuasives se donnait la Divine mission de civiliser ce monde barbare qui avait tant besoin de ses « lumières ».
Apres les deux guerres et les échecs au Vietnam- Indochine (1954)… qui l’ont affaiblis la France des lumières eut l’idée géniale de la télé - colonisation avec à la clé les « indépendances cadeaux » : elle gardait ses intérêts stratégiques et économiques sans se mouiller les manches.
Garder ses avantages coloniaux sans se trouver sur place sans avoir à mobiliser ses armées, tout en décourageant, par les menaces d’intervention ou par des discours mielleux des éventuelles volontés indépendantistes : voila du génie politique !
Combien sont ils à tomber dans le panneau ?

Quand on regarde les rapports France Afrique pendant la colonisation ils étaient dominés par la primauté des intérêts Français avec ou sans l’aval des populations autochtones ;
Quand on regarde les rapports entre les Etats artificiels du puzzle Français en Afrique on remarque qu’ils sont aussi dominés par la primauté des intérêts des dirigeants au détriment de ceux des mêmes populations autochtones.
On se trouve ainsi dans un système de la sous-traitance de la colonisation : même idéologie (des intérêts autres que ceux de la population) même méthodes (gouverner par la violence et par l’intimidation), même comportements (hautain, pseudo civilisé, égocentrique) même objectifs (pillage légalisé par les textes en vigueur).

Comme pour beaucoup d’autre, ce fut la même chose pour les Touaregs : un espace immense et riche transformé en un Puzzle à travers la politique de diviser pour mieux régner.

Quand les éminences du Niger se sont usés les neurones pour expliquer l’éclat combien « majestueux » de la proclamation de la république, leur murmure a été tellement inaudible et vide, que l’on est tenter de parler de … non événement !

Il parait que , la France porteuse des Droits de l’Homme, ne saurait porter la responsabilité des actes posés par sa firme AREVA dans sa politiques quoique contraire à l’Ethique française, se cachant ainsi, sous le couvert de la souveraineté du Niger (Etat artificiel de sa propre création) seul apte à défendre les intérêts de « ses populations ».
Quand devant les difficultés d’AREVA, c’est Sarkozy lui-même qui se charge de la médiation en vue de la signature du contrat d’ Immouraren on est en droit de s’étonner d’avantage. Les relations naguères sournoises risque de devenir « à la criée ».

Dans les prochaines années AREVA va mettre en œuvre les leçons du génie Français en terme de sous-traitance : ainsi elle confiera la gestion de ses mines et déchets aux nationaux.
Avec une première tentative dite de nigérisation du personnel des sociétés d’Arlit et les résultats catastrophiques sur le respect des normes environnementales et sécuritaires pour les travailleurs et la population alentours ; (ça me rappelle une leçon d’économie à propos d’un commerce de singes dans un Pays africain !)

Avec la docilité notoire des autorités politiques et administratives du Niger devant la France, on est en droit de s’inquiéter davantage pour l’avenir de la France Touaregs.

Combien d’années encore d’une politique française, marquée par la plus sournoise des hypocrisies permettront à l’intelligentsia Africaine en générale d’ouvrir enfin les yeux ?

Quelles solutions permettront à l’Afrique de sortir de cette vicieuse mais insidieuse démarche visant son éternel assujettissement par les étrangers d’abord puis avec l’aide de ses propres fils après ?
Avis
Awinnane

l’affaire Fowler-Guay rajoute encore, dans la déjà lourde besace du Niger, un sacré fardeau.

Cheitan /source agadez niger

MessagePosté le: Mer 24 Déc 2008 11:14 Sujet du message: De qui se moque-t-on ?

L’affaire maintenant appelée l’affaire Fowler-Guay rajoute encore, dans la déjà lourde besace du Niger, un sacré fardeau.
Voilà qu’à proximité de la capitale, sur une route goudronnée qui va servir à l’occasion de la fête nationale d’itinéraire à toute la classe politique du pays et à ses invités disparaissent deux diplomates de haut rang. Tout cela à une portée de canon du camp de Tondibiah, des antennes de Karma, sur une route balisée par la gendarmerie, la police à la sortie de Niamey, les douanes aux abords du bac de Farié, un dimanche soir, de qui se moque-t-on?
Un véhicule du PNUD moteur tournant, un blouson, 3 téléphones, des phares allumés et pas de témoin, de qui se moque-t-on?
Deux ministres qui minimisent sciemment la mission de ces diplomates, en charge selon eux du « trafic des armes illicites » alors qu’ils étaient en fait chargés par l’ONU d’œuvrer à l’étude et éventuellement à la résolution de certains problèmes du Pays dont la rébellion du Nord, de qui se moque-t-on?
Déclarer qu’ils avaient demandé à assister aux réjouissances du cinquantième anniversaire de la République et qu’ils n’avaient pas d’autres fonctions, de qui se moque le triste Monsieur Ben Omar?
Un Président « négationniste » qui ne mentionne même pas cette grave affaire par au moins un appel aux ravisseurs, qui semble ignorer ce problème, comme il a ignoré la famine, comme il ignore la réalité de la rébellion, de qui se moque-t-il?

Wallay, il nous en vient de sombres idées lorsqu’un Etat ne se respecte même plus. Alors, à qui profite l’affaire (on n’ose pas encore parler de crime…et qu’il plaise à dieu qu’on ne le fasse jamais). En premier lieu aux fauteurs et profiteurs de guerre qui refusent toutes négociations avec une rébellion qui ne demande maintenant qu’à négocier. A ceux qui entretiennent le chaos dans le pays afin de satisfaire des ambitions personnelles et de rester ainsi au pouvoir ! On voit donc qu’il n’y a pas besoin de sortir de l’ENA pour savoir à qui on a affaire.
Face à cette situation, pas de réaction. L’opposition se tait et se terre, quand elle ne fait pas allégeance au pouvoir. Les intellectuels et certains journalistes se battent du mieux qu’ils le peuvent mais ne sont absolument pas protégés par de vrais démocrates et risquent en permanence la prison alors qu’une clique de militaires déjà impliqués dans la mort d’un Président tiennent leurs camarades en respect.
Finalement un pays n’a que ce qu’il mérite et si cette affaire ne trouve pas un rapidement dénouement heureux, le Niger n’intéressera plus que les « gratteurs d’uranium et les renifleurs de pétrole ». Et l’on voit dans les pays voisins que les mieux pourvus en matières premières ne sont pas les plus heureux loin de là.
Vraiment, de qui se moque-t-on ? Il serait temps que tous les acteurs de la vie du pays sachent prendre, dans un juste combat démocratique et politique, leurs responsabilités. Avec tous les risques que cela implique, mais la démocratie est à ce prix.

Affrontements dans le Nord du Mali : Déclaration de la présidence du Conseil de l’Union européenne


Affrontements dans le Nord du Mali : Déclaration de la présidence du Conseil de l’Union européenne

mardi 23 décembre 2008, par temoust

Affrontements dans le Nord du Mali (22 décembre 2008)

Déclaration de la présidence du Conseil de l’Union européenne

La présidence du Conseil de l’Union européenne déplore les conséquences des affrontements survenus samedi 20 décembre à la suite d’une attaque contre la garnison militaire à Nampala, qui marque une escalade dans les violences qui secouent le Nord du Mali.

La présidence du Conseil de l’Union européenne soutient la recherche de solutions concertées entre les autorités maliennes et les mouvements touareg. Ceci passe, notamment, par une poursuite du dialogue entre toutes les parties.

La présidence du Conseil de l’Union européenne souhaite la bonne mise en œuvre des accords d’Alger de 2006 qui constituent le cadre de référence du règlement de cette crise. Il va de soi que la médiation algérienne est un facteur essentiel pour la bonne mise en œuvre de ces accords.

Le site Internet de la présidence française de l’Union européenne

Mali : Alger poursuit sa médiation entre le gouvernement et les Touareg


AFP - 23/12/2008

mercredi 24 décembre 2008, par temoust

L’Algérie poursuit sa médiation « entre les autorités maliennes et les rebelles touareg », pour le retour de la paix dans le nord du Mali, a indiqué mardi à Alger le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci. « L’Algérie continue à mener des médiations entre les autorités maliennes et les rebelles touareg », a affirmé le ministre, dont les propos sont rapportés par l’agence APS.

Des rebelles touareg ont mené samedi une attaque contre une garnison militaire à Nampala (500 km au nord-est de Bamako). Selon le ministère malien de la Défense, l’attaque a fait "9 morts" dans les rangs des forces armées et "11 morts" parmi les "assaillants". Une source proche du chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga a affirmé qu’"au moins 20 militaires" maliens avaient été tués.

"Nous espérons que cette situation ne se répètera pas et que nous pourrons poursuivre notre médiation dans de bonnes conditions", a encore déclaré M. Medelci, estimant que les efforts algériens ont donné de "bons résultats jusque-là". Le ministre a précisé que la situation dans le nord du Mali était "suivie avec beaucoup d’intérêt" par l’Algérie. "Je ne crois pas qu’il y ait un monopole pour faire avancer la paix", a par ailleurs dit M. Medelci en réponse à une question relative à une éventuelle médiation libyenne pour le règlement du conflit.

L’Algérie, l’un des principaux médiateurs dans le conflit entre Bamako et la rébellion touareg, avait abrité en juillet 2006 la signature à Alger d’accords de paix dans cette région frontalière entre les deux pays. Sous l’égide de l’Algérie, gouvernement et rebelles ont également signé un nouvel accord en juillet 2007.

Enlèvement de l’émissaire de l’ONU au Niger : Des zones d’ombres


Amadou Garba - Le Tempo N°11
Enlèvement de l’émissaire de l’ONU au Niger : Des zones d’ombres

mercredi 24 décembre 2008

Deux diplomates canadiens dont l’émissaire des Nations Unies Robert Fowler, sont toujours portés disparus depuis le lundi dernier au Niger. Les deux diplomates ont été enlevés selon certaines sources à 45 kilomètres de Niamey, la capitale. Dans un premier temps un groupe rebelle se réclamant du Front des Forces de Redressement (FFR) de l’ancien ministre du tourisme Rhissa Ag Boula avait revendiqué l’enlèvement avant qu’un démenti ne vienne infirmer cette information. La voiture du diplomate à la retraite Robert Fowler et de son adjoint Louis Guay a été découverte vide de ses occupants le dimanche dernier.

Les efforts de recherche se poursuivent actuellement du coté des autorités nigériennes et des responsables onusiens pour retrouver les personnes enlevés parmi lesquelles figure le chauffeur de nationalité nigérienne et une quatrième personne dont l’identité n’a pas été connue.

Au niveau de la représentation des Nations Unies au Niger, la représentante résidente du PNUD au Niger, Mme Karidata Lo N’diaye a réaffirmé toute sa « confiance au gouvernement du Niger » et l’a assuré de sa « coopération pleine et entière pour un dénouement heureux ».

Selon les propos que la responsable onusienne a tenu le 17 décembre dernier et diffusés sur les ondes de la radio Afani, une cellule de gestion a été mise en place et les familles des personnes portées disparues sont constamment ténues au courant de l’évolution de la situation.

Mais passées les premières heures de stupéfaction face à cet enlèvement audacieux non loin de la capitale, les observateurs de la scène nationale commencent à se poser des questions sur les contours de cette affaire qui a tout du rocambolesque.

Comment les éléments qui ont commis l’enlèvement ont-ils pu savoir que les diplomates se trouvaient dans le secteur où a eu lieu le rapt ?

Pourquoi il n’y avait pas de traces d’une quelconque brutalité ?

Pourquoi les responsables de l’ONU au Niger ne se sont-ils pas inquiétés du manque de contact de l’émissaire des Nations Unies alors même que celui-ci était en déplacement privé dans la zone ?

Pourquoi jusqu’à présent il n y a pas une revendication sérieuse ?

Quel est l’objectif visé par les éventuels preneurs d’otages à travers cet acte ?

Autant de questions qui méritent des explications. Les prochains jours vont certainement éclairer le public sur cette affaire inédite qui survient après la prise d’otage du ressortissant chinois par le MNJ il y a quelques mois .

L’ONU affirme travailler à la libération de Canadiens disparus


http://www.avenirdelest.com/Canada-24-12-08
mercredi 24 décembre 2008, par temoust

Robert Fowler, envoyé extraordinaire de l’ONU au Niger depuis juillet, son adjoint, Louis Guay, et leur chauffeur manquent toujours à l’appel.

ORGANISATION DES NATIONS UNIES - L’Organisation des Nations unies (ONU) a affirmé qu’elle travaillait avec les gouvernements du Canada, du Niger et d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest pour obtenir la libération de trois hommes enlevés, dont un diplomate canadien.

Robert Fowler, envoyé extraordinaire de l’ONU au Niger depuis juillet, son adjoint, Louis Guay, et leur chauffeur manquent toujours à l’appel. La semaine dernière, des rebelles touareg appartenant au Front des forces de redressement ont indiqué avoir enlevé quatre personnes, dont M. Fowler, le 15 décembre.

Des porte-parole onusiens ont confirmé que la voiture de M. Fowler avait été retrouvée abandonnée à environ 150 kilomètres au nord-est de Niamey, la capitale du Niger.

Mardi, la porte-parole adjointe de l’ONU Marie Okabe a indiqué que son organisation et les gouvernements canadien et nigérien travaillaient en proche partenariat et avec d’autres acteurs régionaux pour rétablir la situation.

Mme Okabe a dit que l’ONU utilisait toutes les ressources appropriées pour obtenir davantage d’informations sur cette affaire et obtenir la libération des trois hommes.

Elle a ajouté que l’ONU n’allait pas commenter ou publier d’information qui pourrait compromettre ces efforts et mettre en danger la sécurité des trois hommes.

Le Front des forces de redressement est un groupe faisant partie d’une insurrection plus grande menée par le peuple nomade touareg dans la région désertique du nord du Niger.

NIGER Sarkozy comme facilitateur d'Areva


LA LETTRE DU CONTINENT - 24/12/2008
NIGER
Sarkozy comme facilitateur d'Areva
Malgré la présence d'Anne Lauvergeon au 50e anniversaire de l'indépendance du Niger, le groupe Areva n'a toujours pas signé pour le gisement d'Imouraren.

mardi 23 décembre 2008

Anne Lauvergeon interpellée

Les Verts saisissent l'autorité de la pub d'AREVA

AFP
23/12/2008

Les Verts ont déposé aujourd'hui une requête contre Areva auprès du jury de déontologie de l'Autorité de régulation de la publicité (ARPP), demandant d'interdire "l'utilisation par l'entreprise de la signature: +Areva, l'énergie au sens propre+".

Pour les Verts, cette signature "est conçue pour tromper le public en lui faisant croire que l'énergie nucléaire est propre, de l'extraction de l'uranium au retraitement de déchets", selon un communiqué aujourd'hui.

Par ailleurs, pour eux, ce slogan laisse penser que "le nucléaire est une énergie propre, terme communément employé pour les énergies renouvelables" et "pas approprié pour l'atome".

Les Verts "demandent au jury de déontologie de l'ARPP qu'il interdise à Areva d'utiliser cette signature, qu'il lui ordonne de retirer tous les supports sur lesquels elle se trouve".
Ils demandent enfin que "le jury rappelle à l'ordre l'agence de publicité qui a conseillé à Areva cette stratégie de communication qui est une véritable escroquerie intellectuelle".

L'industrie nucléaire électrique française "produit annuellement 1.200 tonnes de déchets rien qu'en France", font valoir les Verts pour qui "ces déchets sont très dangereux et radioactifs - pendant plus de 100.000 ans pour certains d'entre eux".

L'énergie nucléaire "n'est pas non plus une énergie renouvelable, puisque l'uranium est nécessaire à son fonctionnement". Or, soulignent les écologistes, "les ressources en uranium sont limitées, et ses conditions d'extraction, au Niger par exemple, sont loin d'être moralement très +propres+".

ACTION CONTRE LES PILLAGESD'AREVA AU NIGER ET DE L'AFRIQUE LE MANDAT D ARRET

Video du jour/Issikta N'Cure salut!! Tihoulawene N'Ayitma

L’Afrique du nord à Tripoli pour préparer la création de la force de réserve de l’UA


SS/daj/fss/mn/APA-22-12-2008
mardi 23 décembre 2008, par temoust

L’Afrique du nord à Tripoli pour préparer la création de la force de réserve de l’UA

APA - Tripoli (Libye) Les modalités de mise sur pied d’une force de réserve de l’Union Africaine sont à l’ordre du jour d’une réunion des ministres de la Défense des pays d’Afrique du nord, qui s’ouvre ce lundi à Tripoli, en Libye.

Cette rencontre, la deuxième du genre, doit permettre aux pays membres de démontrer leur capacité à constituer un groupe intégré et à s’acquitter de leurs responsabilités sur le continent, comme ils le font dans d’autres domaines, indique-t-on de source officielle.

Au cours de leur première réunion, qui a eu lieu le 16 novembre dernier à Tripoli, les chefs d’état-major des pays d’Afrique du Nord avaient approuvé un protocole d’entente pour autoriser les pays de la région à intégrer la force de réserve et à devenir une des composantes des institutions pour la paix et la sécurité de l’Union Africaine.

SS/daj/fss/mn/APA 22-12-2008

Sortie du DVD-ROM : "Des peuples Autochtones Francophones en mouvement"


mardi 23 décembre 2008, par temoust

"Des peuples Autochtones Francophones en mouvement"

Une co-production GITPA/UNESCO avec la Coordination Autochtone Francophone, et le soutien de l’Union Européenne, le Réseau DIALOG et IWGIA.

Le DVD-ROM est construit en trois parties. Dans chacune, le lecteur trouvera des documents de référence qu’il pourra télécharger par simple click, des invitations à aller plus loin en cliquant sur les sites Internet des organisations qui traitent de questions autochtones, du texte à lire, des images et 3 heures et demi de montages audiovisuels à découvrir.

- Autochtones francophones : neuf dossiers introduisent les peuples et régions des délégués autochtones, les textes qu’ils ont présentés à l’occasion du Congrès ainsi que les interviews et séquences vidéos qui leur donnent la parole. En complément, sont fournies des informations relatives à leur identité, à leur histoire, à leur langue, à leur culture, au contexte sociopolitique ainsi qu’aux organisations dont ils se sont dotés afin de prendre en main leur destinée.

- La CAF à l’ONU resitue la création de la CAF dans l’histoire du mouvement international des peuples autochtones. L’ONU a su ouvrir ses portes pour que les autochtones puissent faire entendre leurs voix. Ils ont été soutenus par des organisations non gouvernementales qui se sont engagées pour défendre leur cause en leur servant dans les premiers temps de porte-parole, puis en leur fournissant une assistance technique ou juridique, et aujourd’hui en travaillant avec eux. Une chronologie montre comment la construction des organisations autochtones va de pair avec l’adoption de normes internationales de droits et la mobilisation d’organisations de soutien, à des moments clés.

- Les ateliers d’Agadir évoquent les grandes questions qui ont été débattues à Agadir :

1-Le premier atelier « Identité, langue, éducation et culture » fait ressortir la difficulté de préserver l’identité individuelle (noms personnels) ou collective (auto désignation) face aux systèmes juridico-politiques dominants. La même difficulté prévaut pour les langues autochtones, confrontées aux langues majoritaires.

2-Les questions relatives à la « Terre, au Territoire, à l’Environnement, à l’usage des Ressources naturelles » ont donné lieu à un second atelier. A notamment été abordée la protection de ces espaces de vie auxquels les autochtones sont unis, face aux emprises de la société dominante, des firmes transnationales, au développement des pollutions et maladies et au changement climatique.

3-Un troisième atelier sur « la Gestion pacifique des conflits » aborde un aspect très sensible de la condition actuelle des peuples autochtones, celui de la multiplication des conflits qui les affectent et de la difficulté d’y trouver des solutions pacifiques. Plusieurs causes sont identifiées et des voies de négociation possibles sont examinées à partir d’exemples concrets.

- En savoir plus

Le DVD est distribué aux organisations autochtones qui en font la demande à l’adresse courriel suivante : gitpa.iwgiafrance@wanadoo.fr, en ayant soin d’indiquer le nom et l’adresse postale du destinataire pour l’envoi.

Robert Fowler’s disappearance : The French connection


Carolyn Lebel, National Post -20-12-08
mardi 23 décembre 2008, par temoust

Robert Fowler and Louis Guay, two respected Canadian diplomats, along with their driver, were reported missing in Niger on Sunday, when their vehicle was found abandoned on the outskirts of the country’s capital, Niamey. So far, scant details are known about the disappearances. But the incident is likely connected to the ongoing Tuareg rebellion in the uranium-rich northern part of Niger — a conflict that Mr. Fowler, as UN special envoy to the country, was trying to resolve.

I learned quite a bit about Niger’s civil strife a month ago, when I met a Tuareg activist named Issouf ag Maha here in France.

Ag Maha, who is in his 40s, grew up with a traditionally nomadic way of life. While he was chosen amongst his siblings to pursue an education, he returned to his Tuareg roots when he was 14. He fondly recalls the four years he spent as a goat and camel herder in the Saharan desert. Since then, he has become an agronomist and a mayor. In recent years, he initiated an organic movement, training nomads-turned-farmers in the practice of replacing expensive chemical fertilizers with compost made of hay and goat droppings.

But in 2007, uranium prices soared in response to the revived interest in nuclear power and its promise of clean, abundant, low carbon energy. Niger parcelled off a significant portion of the country’s Tuareg region and offered licenses for uranium exploration. In response, a Tuareg-led rebel group, the Niger Movement for Justice (MNJ), took up arms. When the government declared a state of emergency in the region on August 25, 2007, ag Maha joined the MNJ’s political arm in France.

Over 100 research and exploration licenses have been issued to international mining companies from around the world, notably from China and Canada. Increasingly, Niger’s uranium business is encroaching on the increasingly sparse grazing land available to impoverished Tuareg nomads. Like similar local rebel groups in Sudan, Nigeria and other parts of the developing world, MNJ demands that a share of revenues and jobs generated by resource extraction be directed to locals.

Clad in a traditional Tuareg robe and veil, ag Maha addressed a full auditorium in a trendy quarter of Paris on Oct. 25, speaking poignantly of the threat to his people and their traditional way of life. "The death of a community is not purely biological, although people are dying in the process," he said. "When a community loses its way of life, its means of subsistence, its culture, it ceases to exist as such."

France has a special connection to the Tuareg plight. The country, which is heavily reliant on nuclear energy, continues to import 30% of its uranium at discount rates from Niger, a former colony.

Areva, the French nuclear conglomerate, had come to enjoy a monopoly on mining Niger’s uranium ore (commonly referred to as "yellowcake") for over 40 years. The company denies charges by a French body, the Independent Research and Information Commission on Radioactivity (CRIIRAD), that the company’s operations, including mountains of radioactive waste left in the open desert, have been harmful to the region’s fragile ecosystem and to the health of locals. But the fact remains that one of only two nonrenewable groundwater sources in the desert region is two-thirds depleted, and what remains is contaminated.

In France, ag Maha has established a non-profit aimed at raising public awareness of the plight of his people. He has just published his second book, Touareg, le destin confisque (The stolen destiny of the Tuareg).

True to his nature, the nomad travels. One of ag Maga’s many trips included a visit to the United Nations last year. At the time, ag Maha felt that nothing concrete had come of his visit. But in July, UN Secretary General Ban Ki-moon discretely named Fowler a special envoy to Niger in an effort to calm escalating tensions among Tuareg rebels, the Niger government and mining companies.

Ag Maha says he met the UN envoy in September. "Fowler was working to bring peace to Niger," he notes. This is one thing that the two men share in common.

clebel@gmail.com - Carolyn Lebel is a Canadian Freelance Writer based in Paris.

Niger: une semaine après, aucune trace de Robert Fowler et Louis Guay


16 déc. 2008

LAGOS (AFP) — Une semaine après leur disparition près de Niamey, on est toujours sans la moindre nouvelle des deux diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Guay, alors que les autorités nigériennes ont déployé des grands moyens pour tenter de les retrouver.

L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Niger et son assistant sont portés manquants depuis dimanche soir.

Selon un haut responsable nigérien qui a requis l'anonymat, "l'enquête se poursuit" pour retrouver les deux hommes qui ne sont jamais revenus d'une excursion dans une mine d'or exploitée par une compagnie canadienne, la Semafo, à l'ouest de Niamey.

"Oui ils sont bien venus ici", avait confirmé vendredi à l'AFP le responsable canadien de la mine, Daniel Careau.

"Toutes les dispositions ont été prises. La zone de la disparition, mais aussi une partie du nord du pays, sont ratissées par les forces de défense et de sécurité", a précisé le même officiel gouvernemental.

Des brigades fluviales sondent également les eaux du fleuve Niger dans la région de la disparition.

Le 14 décembre, les deux diplomates avaient apparemment profité du week-end pour aller visiter une mine d'or à Samira, sur la rive droite du fleuve, et avaient emprunté un bac pour le traverser. C'est à leur retour qu'ils ont mystérieusement disparu avec leur chauffeur nigérien.

Leur voiture, marquée du signe reconnaissable du Pnud (programme des Nations unies pour le développement) a été retrouvée lundi dernier, moteur allumé et portières ouvertes, à une quarantaine de km de Niamey, une zone pourtant généralement sûre.

"On n'a rien de concret, toutes les recherches sont pour l'instant vaines. Aucune des pistes allant de l'enlèvement crapuleux ou politique n'est négligée, mais à ce jour, aucune n'a été concluante", a poursuivi le même haut responsable.

"Un Etat-major multisectoriel de crise", composé de représentants de l'armée, police, gendarmerie, Forces nationales d'intervention et de sécurité (Fnis), a été mis sur pied pour coordonner les recherches.

L'ambassadrice du Canada en poste à Abijdan, Isabelle Massip, qui a également compétence sur le Niger, se trouve à Niamey depuis quelques jours, a-t-on par ailleurs appris auprès de la mission diplomatique en Côte d'Ivoire.

Depuis l'annonce de leur disparition par le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement Mohamed ben Omar, le mystère ne fait que s'épaissir. A commencer par la nature du séjour de M. Fowler: mission officielle ou visite privée?

En annonçant la disparition, M. ben Omar avait indiqué que M. Fowler était arrivé le 11 décembre après avoir sollicité une invitation des autorités pour assister aux festivités du cinquantenaire de la république du Niger à Tillabéri (ouest de Niamey). C'est dans cette région que les deux diplomates ont disparu.

Or vendredi dernier, l'ONU a affirmé le contraire et parle d'une "mission officielle de l'ONU". (Il) est l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Niger et à ce titre chargé de s'occuper de tous les problèmes humanitaires et de régler le conflit avec la rébellion" touareg, avait affirmé à l'AFP Modibo Traoré, le chef du bureau de Coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) au Niger.

M. Traoré avait précisé que dès le lendemain de son arrivée, M. Fowler s'était entretenu avec les ministres de l'Intérieur, Albadé Abouba, et de la Justice, Dagra Mamadou.

Depuis 2007, le Niger est confronté à un groupe rebelle touareg dans le nord, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), en pleine zone d'extraction de l'uranium. Mais officiellement, Niamey n'a jamais sollicité la médiation de l'ONU avec les rebelles, dont il qualifie les chefs de "bandits armés et de trafiquants de drogue".
Hébergé par alt=
Copyright © 2008 AFP.

Marche de soutien au président nigérien:le grand folklore


Cheick Beldh’or SIGUE-LE PAYS-Ouagadougou-22-12-08
mardi 23 décembre 2008

Une grande tragi-comédie se joue au Niger, pleine de bruits et mettant en scène des acteurs mal inspirés, qui donnent franchement plus à pleurer qu’à rire. Les nouvelles en provenance de Niamey sont inquiétantes. Inquiétantes pour la démocratie au Niger, et très peu rassurantes pour la stabilité du pays.

Récemment encore, une foule bruyante de manifestants a donné de la voix dans les rues de la capitale nigérienne pour demander au président nigérien, Mamadou Tandja, de se porter candidat pour la troisième fois consécutive, à la présidence de la République. Toute une agitation portée par la conviction de gesticulateurs selon laquelle deux mandats, ce n’est pas suffisant pour leur champion. Ce président aurait déjà fait des preuves telles qu’il faudrait l’inciter à ne pas s’arrêter en… si bon chemin. Les chantiers à achever sont encore nombreux mais on peut toujours compter sur "l’homme de la situation" qu’est Tandja. En somme, on ne doit pas changer une équipe qui gagne !

Pur folklore que tout cela ; du déjà-vu sur le continent ! Quant aux raisons invoquées par les manifestants pour demander à Tandja de prolonger le contrat passé avec le peuple nigérien, rien de nouveau non plus : argument spécieux dont ne peut que douter de la sincérité de ses auteurs. De fait, qui dit qu’au-delà de ce mandat supplémentaire et d’un autre peut-être encore, il aura achevé tous les chantiers du Niger et réussi à combler les immenses attentes du peuple nigérien ? Et au cas où il viendrait à remplir cette mission au terme d’un troisième mandat, qui dit que Tandja ne sollicitera pas un quatrième mandat et peut-être un cinquième, au motif que de nouveaux défis se présentent au Niger ?

Dans ce pays rongé jusqu’à la moelle par la pauvreté, où tout reste prioritaire, autant dire que les chantiers du développement s’annoncent innombrables. Mamadou Tandja se ferait alors le devoir de rester le plus longtemps possible aux affaires pour les réaliser tous. Pourtant, le dirigeant nigérien, comme tous ses homologues africains prétendument irremplaçables, devraient se convaincre de cette vérité pour le moins immuable : le cimetière est plein de gens indispensables. Aussi y a-t-il toujours quelqu’un de bien meilleur que soi, qui n’attend seulement qu’on lui ouvre la voie pour pouvoir exercer ses talents.

Dans tous les cas, ce qui est bon pour soi, l’est très probablement aussi pour les autres. L’exercice du pouvoir devrait donc s’apparenter à une course de relais où le coureur, après avoir fait son tour de piste, passe le témoin à un autre. Mais, sur le terrain politique africain, même deux tours de piste ne suffisent apparemment pas pour essouffler le candidat, qui en redemande toujours plus. C’est une honte pour l’Afrique dont les fils se voient généralement privés d’alternance politique. Ils auraient été libres qu’ils préféreraient l’arrivée de nouvelles têtes en politique, à l’installation de la routine et aux longs règnes qui débouchent généralement sur le chaos. Quittez les affaires avant qu’elles ne vous quittent !

L’Afrique regorge de suffisamment d’exemples de chefs d’Etat qui, en tenant coûte que coûte à s’accrocher au pouvoir, ont fini, pour les plus chanceux d’entre eux, par récolter les fruits amers de leur aveuglement. Qu’est devenu le président général nigérien Ibrahim Baré Maïnassara, celui-là même à qui on reprochait de vouloir torpiller la démocratie au Niger à des fins de confiscation du pouvoir ? Pour tout cela, Mamadou Tandja devrait savoir que le malheur n’arrive pas qu’aux autres. S’il tient à achever les chantiers entamés, qu’est-ce qui l’empêche de se trouver un successeur au sein de son parti, qui poursuivra son oeuvre ?

En tout état de cause, l’Etat doit rester une continuité. Il n’y a qu’en Afrique qu’on peut voir le triste spectacle de peuples instrumentalisés, dont la misère et l’obscurantisme sont exploités à fond par des pouvoirs. Des pouvoirs qui savent toujours compter sur les comportements non éclairés des mêmes peuples quand sonne l’heure des grands enjeux.

Et c’est ainsi que l’Afrique continuera, pour longtemps encore, à faire du surplace. Quel séisme cela créerait-il si le président américain George Bush demandait, au terme de ses deux mandats, une rallonge pour résoudre définitivement la crise financière dont il a été le principal artisan, et dont les répercussions continuent d’être ressenties à travers toute la planète ?

En tous les cas, ce grand folklore visant à amener Mamadou Tandja à rester encore et encore au pouvoir est une menace réelle pour la démocratie au Niger. Une menace face à laquelle la communauté internationale et l’Union africaine restent sourdes. Comme si elles attendaient que le pire se produise avant de ressortir une de leurs chansons favorites : non aux coups d’Etat ; oui à un rapide rétablissement de l’ordre constitutionnel !

Par Cheick Beldh’or SIGUE

Troubles et instabilité au Mali, au Niger et en Mauritanie : Turbulences aux frontières


Rabah Beldjenna -El Watan-22-12-08

mardi 23 décembre 2008, par temoust

En dépit des efforts et des trésors de diplomatie déployés pour instaurer une stabilité durable au Sahel, l’Algérie continue de faire les frais des innombrables turbulences politiques et sécuritaires que connaissent ses voisins du sud. C’est le cas du Mali qui fait une nouvelle fois face à une résurgence de la rébellion touareg et de la Mauritanie dont la jeune démocratie est actuellement mise à mal par les militaires. Le Niger, connu pour avoir des gisements d’uranium considérables, suscite pour sa part les plus folles convoitises. Situation qui risque de précipiter ce pays dans le chaos. Un chaos qui n’irait pas sans maintenir la bande du Sahel dans un état de tension récurrent.

Ibrahim Ag Bahanga rouvre les hostilités

Ibrahim Ag Bahanga a finalement exécuté sa menace de reprendre les hostilités au nord du Mali. Alors qu’on croyait que la paix était rétablie entre les rebelles touareg et l’armée malienne, voilà que les hostilités ont repris de plus belle entre les deux parties dans la région de Nampala, située à 500 km au nord-ouest de Bamako. Le souhait de tous les pays de la région sahélienne de voir le nord du Mali renouer durablement avec la paix semble ainsi une nouvelle fois contrarié. Des combats ont, en effet, opposé samedi des rebelles touareg à l’armée malienne dans la matinée et ont fait samedi 9 morts et 12 blessés dans les rangs des militaires maliens et 11 morts et de nombreux blessés parmi les assaillants, selon des sources officielles maliennes. Une source au sein du groupe rebelle d’Ag Bahanga fait état, pour sa part, de « plus de 20 militaires tués ». Alors qu’une ONG étrangère a affirmé de son côté que « le chiffre fourni par les rebelles n’est peut-être pas faux, mais il faut retenir que les personnes tuées qu’ils évoquent sont des militaires mais aussi des civils ». Cette source parle d’au moins cinq civils maliens tués lors de ces combats. Tout a commencé lorsqu’un poste militaire malien à Nampala (500 km au nord-est de Bamako) a été attaqué par un groupe armé non identifié. Cette action meurtrière avait immédiatement été attribuée par des autorités sur place au groupe de rebelles touareg dirigés par Ibrahim Ag Bahanga, comme la plupart des actions qui ont mis à mal, depuis août 2007, l’accord de paix signé à Alger en 2006. Ce qui a été confirmé par une source proche d’Ag Bahanga, qui a déclaré à une agence de presse : « Lors de notre attaque, nous avons pris le dessus parce que nous nous sommes préparés. Il y a eu dans les rangs de l’armée plus de 20 morts. Nous le regrettons, mais c’était eux ou nous. De notre côté, nous avons des blessés. »

Le ministère de la Défense malien a, quant à lui, évoque dans son communiqué des « assaillants » liés au trafic de drogue. « Le poste militaire de Nampala a été attaqué par une bande liée aux narcotrafiquants. Bilan : côté des forces armées et de sécurité 9 morts et 12 blessés ; côté des assaillants 11 morts et de nombreux blessés », a-t-il déclaré. Un responsable du ministère, interrogé par l’AFP, a affirmé que ce vocable était utilisé parce que les « assaillants » étaient venus à bord de véhicules formellement identifiés comme ceux appartenant à des trafiquants de « drogue ». Par ailleurs, une source indépendante dans la région a annoncé que des « civils » avaient trouvé la mort. « Je crois que c’est juste de dire qu’il y a au moins 20 militaires et civils tués par les assaillants », a déclaré cette source. « Les assaillants venus à bord d’une quinzaine de véhicules sont repartis sans avoir été arrêtés », a précisé une source administrative à Nampala, assurant qu’ils avaient pris des « otages ». « C’est d’abord avant tout une attaque surprise. Ils (les rebelles) avaient un avantage certain au début, avant que les soldats maliens ne ripostent », a estimé un conseiller municipal de la zone.

« Personne ne pourra diviser le Mali »

Ce qui est certain c’est que Ibrahim Ag Bahanga a été identifié comme étant le « cerveau » de cette opération qui intervient à moins d’une semaine après que le président malien, Amadou Toumani Touré, ait invité les groupes rebelles touaregs à « faire la paix ». « Je suis formé pour faire la guerre, mais je préfère la paix. J’invite mes frères qui sont dans les montagnes (rebelles) à venir faire la paix », avait-il dit lors d’un déplacement dans le Nord. Samedi, le président a appelé au « calme » et à « l’unité nationale », avant d’affirmer : « Personne ne pourra diviser le Mali. » Selon des observateurs, ces hostilités sont l’initiative de « faucons » au sein des groupes rebelles qui accusent le gouvernement de « traîner » dans l’application de l’accord d’Alger de 2006. Cet accord stipule que les Touareg ne doivent plus réclamer l’autonomie de leur région, tandis que Bamako doit accélérer le développement des régions du Nord. Mais Ag Bahanga, le plus radical des chefs de groupes rebelles, demande depuis fin août 2007 que l’armée allège son dispositif dans la zone de Tinzawaten, à la frontière avec l’Algérie. Enlèvements et attaques armées, attribuées pour la plupart au groupe de rebelles dirigé par Ibrahim Ag Bahanga ont depuis cette date mis à mal l’accord d’Alger. Le groupe de Bahanga avait notamment enlevé une cinquantaine de personnes, les dernières ayant été libérées début mars après une intrusion inattendu de Tripoli dans le dossier malien. Le chef rebelle se plaint régulièrement du redéploiement progressif de l’armée malienne dans l’extrême nord du Mali, zone carrefour de nombreux trafics situés à plus de 2000 km au nord de Bamako. Le dernier accord établi sur l’arrêt des hostilités dans le nord du Mali entre les représentants du gouvernement malien et ceux de l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement, représentant les principaux groupes rebelles touareg, remonte à juillet dernier à Alger. Mais ce jour-là, le groupe dirigé par Ibrahim Ag Bahanga n’était pas présent.

Ag Bahanga, qui affichait à cette époque son désaccord, se serait retiré en Libye d’où il avait menacé justement de reprendre ses hostilités. Et le fait que les autorités maliennes n’aient pas répondu favorablement à sa demande qui les invitait à venir renégocier avec lui en Libye, Ibrahim Ag Bahanga, qui tenait en otage quatre officiers, avait menacé de reprendre les hostilités. Depuis ce pays, Ag Bahanga avait aussi imposé aux autorités maliennes de négocier, sous la médiation libyenne, le sort des quatre officiers de l’armée qu’il garde d’ailleurs jusqu’à ce jour. Cette prise de position du chef de l’ATNMC, à ne pas en douter, serait appuyée par la diplomatie libyenne qui, dit-on, cherche à élargir sa profondeur stratégique au Sahel. La Libye avait certes joué un rôle-clé dans la libération en mars 2007 de 22 parmi les otages détenus par un groupe de rebelles touaregs, des militaires qui avaient été enlevés fin août 2007 dans le nord-est du pays, comme signe de bonne volonté pour rétablir la paix. A signaler que la dernière libération d’otages en date a eu lieu au début de septembre dernier lorsque le groupe du chef rebelle touareg, Ibrahim Ag Bahanga, avait remis en liberté quarante-quatre militaires maliens. Si cette libération a été perçue comme une avancée certaine vers la paix, des points d’ombre demeurent toujours, notamment en ce qui concerne la volte-face du chef rebelle pendant que les négociations se déroulaient à Alger. Une volte-face qui commence aujourd’hui à être un peu plus visible et qui risque peut-être d’être encore porteuse de grandes incertitudes.

Par Rabah Beldjenna