samedi 12 novembre 2011

mise à jour 12/11/2011,

Le Niger offre l’asile à un fils Kadhafi

PARTAGER
TAILLE DU TEXTE
 
Le président du Niger Mahamadou Issoufou l’a reconnu officiellement le 11 novembre à Pretoria, lors d’une visite de deux jours en Afrique du Sud: Saadi Kadhafi a obtenu l’asile politique dans son pays «pour des raisons humanitaires», rapporte le Guardian.
Agé de 38 ans, Saadi, l'un des fils du défunt colonel Kadhafi, avait fui la Libye et était entré au Niger au mois d’août après la chute de Tripoli, la capitale libyenne passée sous le contrôle des insurgés du Conseil National de Transition (CNT).
Tout comme d‘autres Libyens qui l’ont accompagné, Saadi a le statut de réfugié au Niger. Il est recherché par la justice de son pays pour de présumés crimes commis quand il était président de la Fédération libyenne de football. Le président Issoufou a tenu à donner certaines précision à propos de ces hôtes:
«Nous leur avons bien dit qu’ils ne pouvaient pas faire de politique ou mener des actions subversives.»
En revanche le chef de l’Etat nigérien a nié la présence du frère de Saadi Kadhafi, Seif Al Islam. Ce dernier, présenté comme l’héritier de l’ex-guide libyen, est recherché pour crimes contre l’humanité par la Cour Pénale Internationale (CPI) basée à La Haye. Introuvable, Seif Al Islam aurait fui à travers le désert.
Bien que le Niger soit un pays signataire de la CPI, le président Issoufou refuse de garantir une éventuelle extradition de Seif Al Islam.
«Nous ne pouvons pas dire où se trouve Seif Al Islam. S'il vient au Niger, nous donnerons alors la position du gouvernement nigérien.»
Reste que selon une source proche du président Issoufou cité par le Guardian, le Niger n’a pas l'intention de remettre Seif Al Islam au CNT à Tripoli.
«Nous sommes une démocratie et nous avons vu comment le colonel Kadhafi et son fils [Moutassim] ont été assassinés. Ce serait dangereux d’envoyer un membre de la famille là-bas.»
Le président Mahamoudou Issoufou avait dirigé avec son homologue sud-africain Jacob Zuma des négociations infructueuses au nom de l’Union africaine pour trouver une solution au conflit en Libye.
Lors de sa conférence de presse, le président du Niger a également exprimé sa préoccupation quant au sort de ses ressortissants en Libye dont certains sont suspectés d’être des mercenaires.
«Nous avons des travailleurs migrants encore en Libye. Nous somes très inquietspar leur situation. Nous avons expliqué à plusieurs reprises au CNT notre préoccupation quant à leur bien-être. Nous leur avons demandé de prendre soin d’eux, pas seulement des citoyens du Niger mais de toute la sous-région».
Lu sur The Guardian
A lire aussi

vendredi 11 novembre 2011

Des pro-Kadhafi impliqués dans un accrochage avec l'armée du Niger

Agence France-Presse 
10/11/2011 10h46 
NIAMEY, Niger - Les hommes armés impliqués dans un accrochage le 6 novembre avec l'armée nigérienne étaient surtout des Touareg maliens venus de Libye et en route pour leur pays après avoir combattu pour l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
«Ces éléments armés sont essentiellement des Touareg maliens pro-Kadhafi en provenance de Libye et qui tentent de regagner le Mali», a indiqué à l'AFP une source sécuritaire nigérienne.
Lors de cet accrochage survenu dans le nord du Niger, «il y a également eu 13 tués et 13 capturés dans les rangs de ces éléments», a-t-elle précisé sous couvert d'anonymat.
Un élu touareg d'Agadez, grande ville de la région, a aussi signalé «la présence d'ex-soldats libyens en fuite» parmi ces hommes armés.
«Nous pensons à d'ex-soldats libyens de Kadhafi qui veulent se réfugier au Mali avec des Maliens ayant combattu à leurs côtés», a confirmé un autre responsable touareg.
D'après lui, l'accrochage s'est produit près de la localité nigérienne d'Assamaka, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec l'Algérie et non loin du Mali.
Le ministère nigérien de la Défense a annoncé mardi qu'un militaire nigérien a été tué et quatre blessés dans cet accrochage survenu dans une région qui est un terrain d'action d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Sans préciser l'identité des hommes armés, l'armée nigérienne a dit avoir récupéré sur les lieux notamment des mitrailleuses, des roquettes RPG-7, des fusils d'assaut et des véhicules.
Aqmi organise attentats et rapts - essentiellement d'Occidentaux - dans la bande sahélo-saharienne et les gouvernements de la région redoutent que la mouvance jihadiste, qui dispose de bases au Mali, ne profite de la dissémination d'armes sorties de Libye à la faveur du récent conflit dans ce pays.
Quatre Français enlevés par Aqmi le 16 septembre 2010 à Arlit, site d'extraction d'uranium du groupe français Areva, sont toujours retenus en otages.



jeudi 10 novembre 2011

L'agitation touareg pointe au Sahel

2011-11-09
Alors que des milliers de combattants touaregs rentrent de Libye, l'inquiétude grandit sur la possibilité d'un nouveau conflit au Sahel.
Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott – 09/11/11
[AFP/Serge Daniel] Les anciens rebelles maliens réitèrent leur demande d'autonomie pour la région d'Azouad.
[AFP/Serge Daniel] Les anciens rebelles maliens réitèrent leur demande d'autonomie pour la région d'Azouad.
Les craintes d'une nouvelle rébellion touareg dans le nord du Mali resurgissent après la parution d'une série de rapports témoignant d'agitations parmi les anciens rebelles.
Les autorités s'inquiètent d'une alliance entre les combattants revenus de Libye, les terroristes et des groupes criminels au Sahel, et redoutent de voir les anciens rebelles touaregs s'aligner une nouvelle fois sur la ligne dure jadis prônée par Ibrahim Ag Bahanga, selon un rapport publié le 4 novembre par le quotidien malien Le Combat. Ag Bahanga est mort il y a deux mois dans des circonstances mystérieuses.
La nouvelle flambée autonomiste pour la région d'Azouad repose sur une alliance entre le Mouvement touareg du Mali, l'Alliance pour le changement et la démocratie, et le Mouvement national pour la libération d'Azouad, selon le porte-parole de la coalition, Ham Ag Sid Ahmed, cité par MaliWeb.
"Cette alliance a pour objectif de déclarer un Etat touareg dans le nord du Mali et de lancer des opérations militaires contre les forces régulières maliennes tant qu'elle n'aura pas obtenu l'autonomie", a récemment expliqué la radio mauritanienne Sahara Media. Cette région recouvre les provinces de Gao, Kidal et Tombouctou.
Par ailleurs, Sahara Media a fait savoir, le mardi 1er novembre, que des centaines de jeunes Touaregs avaient manifesté dans la ville de Menaka, dans la province de Gao, ainsi qu'à Kidal, pour demander l'indépendance d'Azouad. Ces manifestants portaient des banderoles appelant les mouvements armés d'Azouad à déclarer l'indépendance et à défendre ce qu'ils qualifiaient "d'Etat anticipé".
Cette manifestation avait été lancée après un rassemblement organisé par les leaders des mouvements d'Azouad, des sheikhs touaregs, des dignitaires et des députés des provinces du nord, a ajouté Sahara Media.
Abou Bakr al-Ansari, journaliste spécialisé dans les questions concernant le nord du Mali et le militantisme touareg, a expliqué à Magharebia que "après la mort de Kadhafi et l'effondrement de son régime, toutes les données ont changé et le retour à la mission essentielle de libération du peuple d'Azouad est devenue une mission pour l'ensemble des Touaregs du nord du Mali".
"Quant à la présence d'al-Qaida dans la région, je m'attends à des confrontations entre l'organisation et les Touaregs qui reviennent et qui ont formé le noyau dur de l'armée de libération du nord du Mali", a ajouté al-Ansari.
Asharq al-Awsat a également écrit sur cette nouvelle poussée autonomiste, citant un responsable du Mouvement national pour la libération touareg au Mali affirmant le 31 octobre que des milliers de combattants qui ont fui la Libye après la chute du régime de Kadhafi se préparent à déclarer un Etat dans le nord du Mali et à lancer des opérations militaires tant qu'ils n'auront pas obtenu l'autonomie.
Ce journal panarabe cite un responsable du Mouvement Azouad affirmant que les Touaregs ont donné au gouvernement malien jusqu'au 5 novembre. Ce responsable a également demandé au gouvernement algérien de se tenir à leurs côtés.
Les Mauritaniens qui vivent près de cette région ont fait part de leur inquiétude concernant un possible conflit entre les Touaregs et le gouvernement de Bamako, à un moment où le terrorisme et les activités criminelles se renforcent.
"Depuis plusieurs semaines maintenant, nous entendons des informations sur les intentions des Touaregs d'entrer en rébellion contre le gouvernement malien, et c'est précisément ce que nous craignons", a indiqué à Magharebia Abdallah Ould Ibrahim, un habitant de la ville frontalière de Bassiknou. "Cela aura un impact sur l'activité des marchés hebdomadaires dans les deux pays, ce qui entraînera inévitablement des pénuries d'approvisionnement dans les villages situés le long de la frontière mauritano-malienne."
Sidi Ould Abdallah, un habitant de Tombouctou, a expliqué pour sa part qu'une éventuelle révolte ne serait pas sans précédent. "Mais l'avenir de cette rébellion sera déterminé en fonction de la position qu'adopteront les tribus arabes dans la région, comme les Lebrabich et les Aoulad Aish, et d'autres", a-t-il dit.
"Jadis, le gouvernement malien utilisait les tribus arabes pour contrer la rébellion touareg", a-t-il ajouté. "Mais si les Arabes refusent de jouer une nouvelle fois ce rôle, ou s'ils décident de rejoindre les Touaregs, la région s'enflammera et sera le théâtre d'actes de vandalisme, de meurtres et de terrorisme."
Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.

Libye : Les meurtriers de Kadhafi auraient reçu l’ordre de l’étranger

Feu Mouammar Kadhafi - © DR
(AfriSCOOP) — L’assassinat de guide libyen Mouammar Kadhafi le 20 octobre dernier serait commandité depuis l’étranger. C’est ce qu’a annoncé mercredi Mahmoud Jibril, ancien chef exécutif du Conseil national de transition (Cnt).
« J’aurais voulu que Kadhafi soit arrêté, il aurait ainsi pu révéler de nombreux secrets », a indiqué M.Jibril, cité par l’agence Mena.
M. Jibril qui était le Premier ministre de facto du Cnt libyenavant d’être remplacé par Abdel Rahim al-Kib, après la mort du colonel Kadhafi, affirme toutefois qu’il n’avait pas de preuves indiquant clairement qui avait ordonné l’exécution du guide de la Jamahiriya.
Exécution sommaire ? Bavure ? Conspiration occidentale ? Capturé vivant le 20 octobre par des rebelles près de son fief de Syrte, Mouammar Kadhafi est décédé peu après dans des circonstances qui demeurent confuses.
« Cela prouve que les soldats ont reçu l’ordre de le tuer », a indiqué M. Jibril qui pense que l’exécution de Kadhafi a pu être décidée par « un État, ou un président ou un dirigeant quelconque qui voulait Kadhafi mort, afin qu’il ne puisse révéler les nombreux secrets que lui seul détenait… ».
Les versions sur la mort de Mouammar Kadhafi divergent mais la famille du défunt soutient qu’il a été tué de sang-froid après avoir été arrêté et torturé, thèse alimentée par plusieurs vidéos, apparemment tournées quelques secondes avant sa mort.

mardi 8 novembre 2011

Mardi, 08 Novembre 2011 15:38

Tunisie - Refus de reporter l'audience de l'ex-Premier ministre libyen "ne présage rien de bien" (avocat)

Évaluez cet article
(0 votes)
La justice tunisienne a refusé mardi de reporter l'audience sur la demande d'extradition en Libye de l'ex-Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, comme le réclamait la défense, ce qui "ne présage rien de bien", a déclaré l'un des avocats Mabrouk Kourchid.

Dès l'ouverture de l'audience devant la cour d'appel de Tunis, qui se déroulait à huis-clos, Me Kourchid a justifié sa demande de report par le fait que des documents avaient été ajoutés au dossier lors des derniers jours et que la défense n'avait pas pu en prendre connaissance en raison des fêtes de l'Aïd.

"Nous sommes très déçus de la prise de position du juge qui ne présage rien de bien quant à ses intentions", a dit Me Kourchid.

Aucune explication n'a été donnée à cette décision, a-t-il ajouté.

M. Al-Mahmoudi, 70 ans, comparait depuis la mi-journée devant le juge Ezzedine Bouzara, alors que des dizaines de manifestants libyens se sont rassemblés devant le tribunal pour obtenir de la justice tunisienne l'extradition de celui qu'ils nomment "le troisième tyran de la Libye" (après Khadafi et son fils Seif-Al-Islam).

"Le peuple libyen a le droit d'appliquer la loi à ceux qui ont volé le peuple", pouvait-on lire sur une des banderoles.

M. Al-Mahmoudi est sous le coup d'un mandat d'amener des autorités de Tripoli.

Premier ministre jusqu'aux derniers jours du régime du colonel Kadhafi, il avait été arrêté en Tunisie le 21 septembre près de la frontière algérienne et condamné en comparution immédiate à six mois de prison pour "entrée illégale" sur le territoire, avant d'être acquitté.

Il a toutefois été maintenu à la prison de la Mornaguia, près de Tunis, dans l'attente d'une décision concernant la demande d'extradition transmise par Tripoli.

Me Kourchid a dénoncé l'attitude des autorités tunisiennes qui "voulaient en finir avec cette affaire" (l'extradition de Al-Mahmoudi) avant la formation d'un prochain gouvernement dirigé en principe par l'islamiste Hamadi Jebali.

Un autre avocat de la défense, Me Bechir Essid, a dénié à l'actuel président de la république par interim, Foued Mebbazza, le droit d'avaliser l'extradition --pour la rendre executoire--, estimant que "l'élection du 23 octobre de l'assemblée constituante avait mis un terme à ses fonctions", ainsi qu'a celle du Premier ministre.

Il a appelé les nouveaux élus de la Constituante --dominés par les islamistes d'Ennahda-- à "intervenir pour empêcher l'extradition" de M. Al Mahmoudi.

Selon Me Kourchid, l'ancien dirigeant libyen "n'est pas contre un jugement équitable pour toute la période au cours de laquelle il a été premier ministre".

"Mais, poursuit l'avocat, M. Al-Mahmoudi considère que ce n'est pas le moment car la période de chaos actuelle qui prévaut en Libye est dominée par la vengeance".

Selon Me Kourchid, son client se dit "prêt à y aller à pied (en Libye) s'il y a un jugement juste" qui l'attend.

© Agence France-Presse

Boney M - Rasputin

Bee Gees, Staying alive

Seif al islam est-il réfugié chez les Touareg?

Slate Afrique

La famille Kadhafi entretenait des relations complexes avec les tribus nomades.

Mouammar Kadhafi à Sebha lors d'une cérémonie des Touareg du Mali et du Niger, le 6 octobre 2009. Mahmud Turkia/AFP,
PARTAGER
TAILLE DU TEXTE
 
Pour éviter de subir le même sort que son père, Seif al-Islam Kadhafi se serait réfugié chez les Touareg. Selon Le Figaro, le fils du dictateur libyen serait en route pour rejoindre le chef des renseignements de Kadhafi, Abdullah al-Senoussi, réfugié dans la région de Kidal, au Mali. Hasard ou coïncidence? Les rapports entre les Touareg et la famille Kadhafi ont toujours été complexes.
Ces dernières semaines, les déclarations sur le soutien supposé des Touareg au Guide libyen se sont faites persistantes. Le 23 août dernier, le Conseil national de transition libyen (CNT) déclarait que le colonel Kadhafi se cachait en Libye, près de Ghadamès, où il avait trouvé refuge auprès des Touareg.
Plus récemment encore, Mahmoud Jibril, le chef de l'exécutif provisoire libyen affirmait que Kadhafi «tentait de revenir au pouvoir avec l'aide des tribus touaregues» et comptait «proclamer un État séparatiste dans le Sud». Info ou intox?
Pour Abdoulahi Attayoub, président de la diaspora touarègue en Europe et responsable du site Temoust.org, «le CNT ne comprend pas ce qui se passe au Sahara et pensent que les Touareg sont assimilés à Kadhafi». Pourtant, d'après lui, seulement une minorité d'entre eux serait proche du colonel.
«Les Touaregs qui soutenaient Kadhafi seraient minoritaires. Il s'agirait de Touareg libyens engagés dans les milices armées du dictateur et des Touareg recrutés comme mercenaires en Libye au moment de la guerre».

Touaregs : alliés ou mercenaires de Kadhafi?

Le sort des Touareg serait-il lié au dictateur libyen? Depuis son coup d'État en 1969 qui renversa le régime monarchique de la dynastie al-Sanussi, Mouammar Kadhafi entretient des liens étroits avec les Touareg. Dans les années 70-80, le colonel les aurait utilisé pour mener à bien son dessein, la création des «États-Unis saharo-sahéliens», et les aurait invité à rejoindre la légion islamique libyenne.
Pendant plusieurs années, les Touareg seront envoyés pour le compte de la Libye dans des pays en guerre comme le Liban et le Tchad. A cette occasion, ils recevront une formation militaire: souvent perçue par certains observateurs comme la matrice des futures révoltes touarègues dans le Sahel.
Comment expliquer l'intérêt de Kadhafi pour les Touareg? Selon André Bourgeot, la question demeure complexe. Le directeur émérite au CNRS et spécialiste de la bande saharo-sahélienne avance deux hypothèses:
«Premièrement, Kadhafi, en tant que fils de bédouins se serait reconnu dans les pratiques nomades et pastorales. Ce qui est pradoxal car le guide libyen a mené une politique d'arabisation. Deuxièmement, il aurait cheché du soutien pour appliquer son projet ; la création des États-Unis saharo-sahéliens».
Depuis les débuts de son arrivée au pouvoir, Kadhafi s'est  présenté comme le défenseur et l'allié des Touareg, la Libye servant de refuge aux Touareg lors des sécheresses maliennes et nigériennes des années 70 et 80 et pendant les rébellions de 90. Un rôle de bienfaiteur remis en cause par les Touareg.
«Kadhafi ne les a  jamais soutenu, il les a juste accueilli dans son pays. Le seul rôle qu'il a eu est celui de financeur, mais encore celui-ci reste obscur. Il a donné de l'argent aux leaders nigériens des mouvements touaregs et cela a cassé la rébellion nigérienne»,explique Moussa Bilalan Ag-Ganta, le président du collectif des associations Nord-Niger.
Pour certains d'entre eux, l'arrêt des dernières rébellions touarègues demeure trouble. Elles se seraient stoppées grâce aux accords de paix mais aussi grâce à l'argent de Kadhafi qui aurait acheté les ex-rebelles nigériens à coup de pétro-dollars. Selon André Bourgeot:
«On est un peu dans l'histoire du pompier-pyromane».
Et d'ajouter:
«On peut très bien s'imaginer que Kadhafi, en apportant son soutien aux rebellions touarègues, voulait exercer une pression sur les Etats centraux».
Au Mali, selon Hama Ag Sid'Ahmed, porte-parole et chargé des relations extérieures du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), «le guide libyen a toujours été un allié, non pas pour le devenir de la communauté touarègue, mais pour entretenir un partenariat économique qui existe depuis plusieurs années entre Bamako et Tripoli».
Ces dernières années, la Libye a joué les heureux donateurs avec le Mali. Mouammar Kadhafi a réalisé de nombreux investissements notamment concernant le Centre islamique de Hamdallaye à Bamako, la grande mosquée de Ségou, l’aménagement de centaines d’hectares à l’Office du Niger pour aider le Mali à combattre la famine  et l’octroi en 1983 d’une chaîne de télévision.

Kadhafi dans la ligne de mire

Pour Abdoulahi Attayoub, l'intérêt de Kadhafi pour la cause touarègue aurait été calculée, de même que sa supposée origine touarègue.
«Il a joué la carte sentimentale pour asseoir sa légitimité en disant que du côté maternel il avait des ancêtres nigériens et maliens. Mais au final, il a juste les Touaregs à des fins personnelles».
Et la communauté touarègue se serait laissée prendre au jeu. En 2007, les sultans et les dignitaires touaregs avaient décidé de proclamer Mouammar Kadhafi, leader des sultans et «Amghar», leur grand guide. Ces titres avaient été cédés dans le but d'affirmer au monde que les Touareg prêtaient allégeance au guide Kadhafi, se soumettaient à son commandement et mettaient leur avenir entre ses mains.
Au final, aux dires des Touareg, il n'en est rien. La nouvelle de la mort de Kadhafi a plutôt rassuré.
«La chute du colonel libyen est une opportunité pour les Touareg, l'achat de conscience va prendre fin y compris certaines pressions politiques. Sa disparition n'est pas une grosse perte pour les Touareg, plutôt le contraire, excepté pour ceux qui bénéficient des largesses financières pour étouffer la misère de cette communauté», observe Hama Ag Sid'Ahmed.
Reste que certains Touareg demeurent attachés au clan Kadhafi. Pour exemple, l'appui présumé des touaregs à la fuite du fils de Kadhafi et de son chef des renseignements.
Stéphanie Plasse
A lire aussi

lundi 7 novembre 2011

Best Clip de l'année 2011 en musique saharienne:Abdallah Oumbadougou & Desert Rebel - Tasbikt

Ein Sebeiba

Alex Ohan (ask@alex-ohan.com) Swaziland Reed Dance - -.wmv

Dikakapa-Tsala

No Hands Guitar Player

The only way to play guitar

Blues from old woman (Belarus)

Ali Farka Touré - Amandrai live at Segou Festival

Ali Farka Touré - Yulli, Ketiné, Ai Du

Tilwat de Kidal

Thialé Arby -Takamba -

Niger : le Premier ministre Brigi Rafini, en toute discrétion
touareg(89) - Mahamadou Issoufou(74) - PNDS(19) - Brigi Rafini(9)


07/11/2011 à 08h:22 Par Anne Kappès-Grangé


Le discret Brigi Rafini, le 7 avril 2011 à Niamey. © AFP

Nommé en avril à la tête du gouvernement, Brigi Rafini ne faisait pas partie des proches du président Issoufou. Touareg, peu connu du grand public, il se revendique comme technocrate civil. Rencontre.

Kaddafi, il l’avait rencontré à deux reprises. La dernière fois, se souvient Brigi Rafini, c’était en 2008, alors que le « Guide » libyen venait de se faire couronner « roi des rois d’Afrique ». De cette époque, le Premier ministre nigérien ne parle qu’à contrecœur. Il ne tient pas à s’étendre sur le malaise éprouvé alors et préfère raconter cette autre rencontre, fin 2007, à Tripoli. Rafini avait fait le voyage en tant que député-maire d’Iferouane (Nord). Kaddafi, lui, jouait les médiateurs entre le président Tandja et les rebelles touaregs nigériens. « Kaddafi, conclut Rafini, [était] un homme aux multiples visages. »

Depuis, Mahamadou Issoufou est arrivé à la tête de l’État et il a fait de Rafini son Premier ministre. C’était le 7 avril dernier. Les journaux ont eu tôt fait de présenter cet homme discret, ancien président du Conseil national de développement, comme le premier Touareg jamais nommé à la tête du gouvernement nigérien. Mais lui rappelle que Hamid Algabid l’y avait précédé sous Kountché, de 1983 à 1988. On insiste. Tout de même, sa nomination n’est-elle pas symbolique ? « Moi, un symbole ? Vraiment, je ne sais pas… » Pour quelle autre raison cet homme peu connu du grand public aurait-il été nommé à ce poste ? « Ce n’est pas à moi de répondre. »

Rafini est ainsi. Prudent, précis, méticuleux même lorsqu’il retrace sa longue carrière au sein de l’administration nigérienne. Rien pourtant ne prédestinait ce gamin d’Iferouane, « né vers 1953, un 1er janvier, si l’on en croit l’état civil », envoyé à l’école par le chef du village contre la volonté de ses parents, à occuper un jour l’une des plus hautes fonctions de l’État.

À dos de chameau

Il en a fait du chemin, mais il se souvient encore des sept jours de voyage à dos de chameau pour rejoindre le collège d’Agadez, à 350 km de là. De son tout premier stage au Commis­sariat français à l’énergie atomique, dans la région d’Arlit, de son passage à l’École nationale d’administration (ENA) de Niamey et de ces années passées à parfaire sa formation en Belgique puis en France. En 1987, il est sous-préfet de Keita quand, au beau milieu des dunes dont il est venu surveiller l’avancée, un émissaire du préfet de Tahoua (qui n’est autre que… Mamadou Tandja) l’informe que Kountché vient de le nommer secrétaire d’État à l’Intérieur. « Je n’avais pas été consulté, mais je ne pouvais pas refuser. C’était comme ça. »

Ainsi commence sa carrière en politique. Suivront d’autres ministères (« Moi-même parfois je m’y perds »), d’autres régimes autoritaires (« Kountché, Maïnassara… À chaque fois, j’ai servi mon pays, pas un individu ») et d’autres partis politiques. Le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP) d’Ibrahim Baré Maïnassara d’abord, puis, quand le RDP décide de soutenir Mamadou Tandja, qui veut se maintenir au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) d’Issoufou. En 2009, il condamne publiquement le tazartché (« continuité », en haoussa). « Je savais que Tandja en était capable, mais je ne pensais pas qu’il oserait. » Depuis, il a rendu visite à l’ancien président, libéré en mai, « par respect pour son âge et son deuil [Tandja a perdu sa mère lorsqu’il était en prison, NDLR]. Il n’a pas exprimé de regret pour ce qu’il a fait, mais je pense qu’il prend tout ça avec philosophie ».

Aujourd’hui, Rafini « sert » Issoufou. Les deux hommes s’étaient côtoyés sur les bancs de l’Assemblée nationale puis dans l’opposition mais se connaissaient finalement assez peu. Brigi Rafini n’appartient pas au premier cercle, mais, comme son président, il a peu de goût pour la chose militaire. « Je suis, répète-t-il, un technocrate civil, pas un homme du maquis. D’ailleurs, je n’aime pas le maquis. »

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Niger : le Premier ministre Brigi Rafini, en toute discrétion | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

dimanche 6 novembre 2011

Vendredi, 04 Novembre 2011 18:14

Niger - La France donne des équipements militaires au Niger pour lutter contre Aqmi

Évaluez cet article
(0 votes)
La France a offert des équipements militaires au Niger pour aider son armée à lutter contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui sévit en particulier dans le nord du pays, ont annoncé vendredi les médias officiels nigériens.

Le don, d'une valeur de 1,5 milliard FCFA (2,2 millions d'euros) et réceptionné jeudi par les autorités militaires nigériennes, est notamment composé de véhicules et de matériels de transmission.

"Ce matériel nous permettra de renforcer les capacités opérationnelles de nos Forces de défense en vue de faire face aux menaces multiformes (...) à la protection des sites miniers" du nord, a affirmé à la radio publique Mahamadou Karidjo, ministre nigérien de la Défense.

Paris va "renforcer" sa coopération militaire en 2012 avec le Niger, a assuré l'ambassadeur de France au Niger, Christophe Bouchard, évoquant la fourniture de véhicules et d'hélicoptères, et un appui à la formation.

Il a indiqué que l'aide fournie cette semaine fait suite à l'appel lancé en septembre à la communauté internationale par le président nigérien Mahamadou Issoufou.

Des armes sorties de Libye à la faveur du récent conflit "sont disséminées dans toute la zone sahélo-saharienne, avec le risque d'échouer entre des mains terroristes", avait déclaré M. Issoufou devant l'Assemblée générale de l'ONU, réclamant un soutien international sur les plans sécuritaire et économique.

Quatre Français enlevés par Aqmi le 16 septembre 2010 à Arlit (nord), site d'extraction d'uranium, sont toujours retenus en otages.

© Agence France-Presse

Nyama Festival Delft 2011 "Bombino" from Niger

Bombino Concert In Barby TLV - Boghassa with Ravid Kahalani

Bonne fête,Tamoudam S'Alher Ténéché,Mabrouk ghuid koum,Barka d'Assala à tous et à toutes speciales dédicaces de la musique saharienne!!

Tamikrest - Fassous Tarahnet (live)