samedi 9 juin 2012



Droits de l'homme en Afrique : progrès incertains au Nord, attentes pour le Sud
printemps arabe(637) - droits de l'homme(336) - Amnesty International(82) - rapport 2011(2)
24/05/2012 à 12h:33 Par Mathieu Olivier
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Le printemps arabe a bouleversé le paysage politique du continent.Le printemps arabe a bouleversé le paysage politique du continent. © AFP

Amnesty International a rendu public, jeudi 24 mai, son rapport annuel sur l’état des droits de l’homme dans le monde. En ce qui concerne le continent africain, l’année 2011 a été incontestablement celle des pays du Maghreb, où le vent du Printemps arabe poursuit sa course.

L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient auront été les régions vedettes de l’année 2011. Ben Ali, Moubarak, Kaddafi, tous ont plié sous le poids des revendications de générations éprises de liberté. Si, dans un premier temps, ces dirigeants ont réagi de manière prévisible en tentant d’étouffer les clameurs sous les balles, ils ont chuté, l’un après l’autre, en quelques mois, bouleversant les équilibres sociaux et politiques dans la région.

Et le séisme a gagné la Syrie où, depuis plus d’un an, Bachar al-Assad continue de s’accrocher au pouvoir. Selon les Nations unies, fin 2011 déjà, quelque 5 000 personnes avaient été tuées et des milliers avaient été blessées ou arrêtées. Des cas de torture ont également été constatés, notamment chez des enfants, précise le rapport annuel 2012 sur les droits de l’homme d’Amnesty International.

Si la soif de démocratie a bien balayé, ou fragilisé, les autocraties en place au Maghreb et au Moyen-Orient, la route reste longue et surtout les acquis sont à consolider. En Égypte, le Conseil Suprême des Forces Armées (CSFA) a, certes, autorisé des partis politiques jusque-là interdits, tel que celui des Frères Musulmans, mais l’état d’urgence a été maintenu et la grève est devenue, depuis, une infraction pénale. En Libye, la chute de Kaddafi a porté le Conseil national de transition au pouvoir et des élections locales ont eu lieu. Mais la situation n'est pas pour autant stable. Les dirigeants libyens peinent à contrôler les milices armées et la xénophobie à l’encontre des subsahariens a crû. L'année 2012 sera sans doute au moins aussi importante que celle qui a vu naître le Printemps arabe.

Fermeté en Afrique subsaharienne

Les pays d’Afrique subsaharienne se sont, à de nombreuses reprises, faits l’écho de leurs homologues nord-africains. Selon Amnesty International, « beaucoup des facteurs sous-jacents qui ont conduit aux soulèvements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient existent également dans d’autres régions d’Afrique » touchées par la pauvreté, le chômage, la corruption et l’absence des libertés les plus élémentaires. Mais les dirigeants subsahariens ont pour la plupart réagi avec fermeté.

Au Zimbabwe, une quarantaine de militants ont été arrêtés pour le simple motif qu’ils avaient discuté des événements d’Afrique du Nord. En Angola, au Burkina Faso, en Guinée, au Liberia, au Malawi, en Mauritanie, au Nigeria, au Sénégal, en Sierra-Leone et au Soudan du Sud, des manifestations ont été réprimées, parfois avec violence. Les défenseurs des droits humains, mais également les journalistes, ont souvent fait l’objet d’arrestations et de détentions arbitraires. Au Rwanda, certains organes de presse, fermés en 2010, n’ont toujours pas repris leur activité.

Le poids croissant de la société civile

Parmi les discriminations qui persistent sur le continent, le rapport pointe celles qui visent les homosexuels, régulièrement victimes de violences. Au Cameroun, mais surtout en Ouganda, les cas d’agression sont fréquents. Au Nigeria, le Sénat a adopté une loi interdisant les relations entre personnes du même sexe.

Certains facteurs incitent toutefois à l’optimisme, comme la réussite de l’élection présidentielle sénégalaise et la sortie réussie d’Abdoulaye Wade. Une croissance économique durable - qui devra être soutenue par une bonne gouvernance – et, surtout, une société civile de plus connectée aux nouvelles technologies de l’information, contribueront à améliorer la situation des droits humains. « Toute la question est de savoir si les dirigeants d’Afrique adhéreront à ces changements », écrit Amnesty International.


 

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DERNIÈRE MODIFICATION : 08/06/2012 

CÔTE D'IVOIRE - ONU


Sept Casques bleus nigériens tués dans une embuscade en Côte d'Ivoire

Sept Casques bleus nigériens tués dans une embuscade en Côte d'Ivoire

Sept Casques bleus nigériens de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) ont été tués ce vendredi dans une "embuscade" au cours d'une patrouille dans l'ouest du pays, a annoncé un porte-parole de la mission.

Par Dépêche (texte)
 
AFP - Sept Casques bleus nigériens de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) ont été tués vendredi dans une "embuscade" dans l'ouest du pays, "première attaque de ce genre" contre l'Onuci, a annoncé à l'AFP un porte-parole de la mission.
"Selon un bilan provisoire, sept Casques bleus nigériens ont perdu la vie dans une embuscade dans l'ouest du pays, dans la zone au sud de la petite ville de Taï", près de la frontière avec le Liberia, a déclaré ce porte-parole, sans précision sur l'identité des assaillants.
Il s'agit de "la première attaque de ce genre" perpétrée contre les Casques bleus dans le pays, a-t-il souligné, dénonçant "une violation très grave du droit international".
Selon une source onusienne, les Casques bleus patrouillaient dans la zone entre Taï et le proche village de Para, après des rumeurs d'"attaques imminentes" sur des localités de la région.
"C'est la peur panique dans les villages, certains fuient dans la forêt, d'autres prennent la direction du Liberia", a déclaré à l'AFP une habitante de Para, jointe par téléphone depuis Abidjan.
"De nombreux villageois essaient de fuir", a confirmé le maire de Taï, Désiré Gnonkonté. "Il y a un mouvement de population des villages de Sakré et de Nigré vers la ville de Taï", située plus au nord, et "le déplacement se poursuit également en direction de la ville de Guiritou", plus au sud, a-t-il ajouté.
Région de loin la plus instable de Côte d'Ivoire, l'Ouest a été plusieurs fois en proie à des attaques meurtrières depuis la fin de la crise politico-militaire de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts à travers le pays.
"Au moins 40" personnes ont été tuées depuis juillet 2011 dans ces attaques, a affirmé l'ONG Human Rights Watch dans un rapport publié mercredi, qui attribue ces raids à des forces fidèles à l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo opérant depuis le Liberia et recrutant des "enfants".

TINARIWEN, MUSIQUE AMAZIGH (BERBÈRE) TOUAREG TAMAZGHA (AFRIQUE DU NORD)

vendredi 8 juin 2012

azawad 1

TOUAREG COMBATTANT De L'AZAWAD POUR LA LIBERTÉ

diaspora touareg en Europe

Teshumara, les guitares de la rébellion Touareg

l Azawad met en place son gouvernement de transition




  • Ibrahim Ag Wanasnate says:
    de bonnes nouvelles le gouvernement de l'etat Azawad est composé


    President - Bilal Ag Acherif
    Ministre des affaires etragere - Hamma Mahmoud


    Ministre de la defense- Mohamed Ag Najim
    Ministre de la securité interieur - Hassan Ag Fagaga
    Ministre de communication - Mossa Ag Assaighid
    et il y deux femmes ministre dans le gouvernement


    et pour connaitrele reste des noms de ministres il y aura un communiqué de press en donnant tous les de 22 ministres de l'azawad

Congres Mondial Amazigh : Pour un Etat démocratique dans l’Azawad

Le Congrès Mondial Amazigh (CMA), Organisation internationale de défense des droits du peuple Amazigh (Berbère), a toujours été du côté du peuple Touareg, marginalisé, chassé de ses territoires traditionnels, spolié de ses ressources naturelles, violemment réprimé et abandonné de tous.

C’est pourquoi lorsque le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) a été créé et a porté la revendication de l’autodétermination de l’Azawad en vue de fonder un Etat indépendant démocratique et laïque, le Congrès Mondial Amazigh l’a immédiatement reconnu et soutenu. Dans un communiqué daté du 7/04/2012, le CMA déclarait qu’il «assure l’Etat indépendant de l’Azawad de son total soutien (…) tant qu’il adoptera la démocratie, la laïcité, le respect des droits humains et des libertés fondamentales».

Depuis, le CMA a entrepris plusieurs initiatives dans le but de faire connaitre le projet politique du MNLA et de lui trouver des soutiens notamment au niveau international. La position du CMA s’explique tout simplement par le fait que le projet du MNLA est justifié, légitime et légal eu égard au droit international et respectueux des principes démocratiques et des droits humains tels qu’ils sont universellement admis.

Le 26 mai 2012, les dépêches de la presse internationale nous apprennent que le MNLA aurait signé un protocole d’accord avec le groupe islamiste Ansar-Eddine en vue de l’instauration d’un «Etat islamique» dans l’Azawad. S’il était confirmé, cet accord constituerait un reniement total du projet initial porté par le MNLA et créerait une nouvelle perspective que nous pensons désastreuse pour l’Azawad. Le projet islamiste qui comporte l’application de la Chari’a islamique, est en effet à la fois rétrograde et incompatible avec la démocratie et le nécessaire respect des libertés fondamentales. Il constitue également une grave menace à la diversité culturelle et particulièrement à la culture plurimillénaire des Kel-Tamacheq (Touaregs). Musulmans depuis des siècles, les Touaregs ont toujours pratiqué leur religion librement et à leur manière. Qu’est-ce qu’un Etat «islamique» leur apporterait de plus sur ce plan ? De toutes façons, une question aussi fondamentale ne peut être tranchée sans la consultation du peuple, le moment venu.

Cela étant, le CMA n’ignore pas que cette concession faite à la mouvance islamiste n’est pas le résultat d’un libre choix mais s’inscrit dans un contexte exceptionnellement contraint pour le MNLA qui se trouve cerné de toutes parts par des forces hostiles et terriblement menaçantes : Al-Qaeda, l’Algérie, les Etats islamistes (Arabie-Saoudite, Qatar…) pourvoyeurs de l’islamisme international, l’Etat Malien et la Cedeao soutenus par la France et l’Union Européenne.



Au lieu d’ouvrir un dialogue serein et sincère avec le MNLA, les Etats de la région opposés à toute forme d’émancipation de l’Azawad, ont adopté la logique machiavélique consistant à favoriser l’introduction et le renforcement des Djihadistes internationaux (Al Qaeda, Mujao, Boko Haram…) afin de semer la discorde, voire la guerre entre les combattants Touaregs et de torpiller le projet indépendantiste du MNLA.

Parallèlement, suite aux révoltes populaires de l’année 2011, tout le nord de l’Afrique s’est soumis à la vague islamiste qui a porté des gouvernements religieux au pouvoir au grand désespoir des forces démocratiques et progressistes. Et le monde occidental dit libre et démocratique, s’est très bien accommodé de cette situation et porte même un grand respect à des Etats islamistes fondamentalistes uniquement parce que ces Etats sont riches en pétrodollars. La démocratie, les droits humains et les libertés fondamentales ne pèsent décidément rien devant les appétits économiques et les visées géostratégiques.

Face à autant d’hypocrisie et de fronts puissamment dotés, le MNLA résiste courageusement et cherche avant tout à épargner des vies humaines en évitant le piège de l’affrontement fratricide dans lequel on veut le faire tomber.

Tout en rejetant fermement toute idée de création d’un Etat «islamique» dans l’Azawad comme dans tous les pays de Tamazgha (nord de l’Afrique), le Congrès Mondial Amazigh réitère son soutien indéfectible au peuple Kel-Tamacheq (Touareg) et invite ses représentants à ne pas céder aux chantages et à rester fidèles à leurs valeurs et à leur culture ancestrales qui rejettent toute forme de terrorisme et d’extrémisme.

Le Congrès Mondial Amazigh renouvelle instamment son appel au monde libre, y compris ce qu’il compte de peuples et de sociétés civiles, à prêter main forte au Mouvement National de Libération de l’Azawad afin d’éliminer définitivement les organisations terroristes et ensuite à réunir dès que possible, les conditions du dialogue direct entre l’Etat Malien et les représentants du MNLA, comme l’a préconisé le Parlement Européen dans sa résolution du 19 avril dernier dans laquelle il appelait à «une solution par la voie des négociations». Le temps et l’isolement politique du MNLA jouent en faveur du chaos et de la mouvance terroriste islamiste. Il est urgent d’agir dans l’intérêt de la paix et des peuples de cette région.

Paris, 18/05/2962 - 30/05/2012

Le Bureau du CMA

  • Kidal: Situation confuse de conflit ouvert entre un groupe de trahi par Iyad et AQMI et une frange qui suit Iyad et ses terroristes d'AQMI qui suivent les pakistanais. Divorce au sein de Ansar edine en cours entre les "récupérables" et les "irrécupérables". A suivre....

Lettre ouverte à son Excellence Monsieur le Président du Niger
par Sidi Mossa Ag Souleymane, vendredi 8 juin 2012, 17:58 ·



Son Excellence Monsieur le Président de la République du Niger,

Permettez-moi Monsieur le Président, de vous faire part de ma juste analyse à-propos de votre entretien de France24 du 07/06/2012 sur la question du Mali et de l’Azawad.

Même si certainement vous ne verrez pas mes mots, je tiens à préciser à tous ceux qui auront la chance de lire cette dépêche quelques points très importants que vous avez ignorés ou du moins mal expliqués lors de cet entretien.



Mon étonnement est que, si on en croit vos propos la révolte de l’Azawad est étrangère, il s’agirait des étrangers venu de Libye et de l’Algérie. Et si de ce fait vous voulez dire Touaregs, vous omettez votre pays le Niger et le Burkina-Faso dans lesquels ceux-ci sont présents. Et cette perception est loin d’être la réalité du terrain. Cette révolte que vous léguez aux islamistes d’Aqmi et de Bokouharam s’inscrit dans la longue marche des hommes bleus à la quête de liberté initiée avant l’indépendance de votre Nation, depuis l’ère coloniale. Chose que vous saviez bien.



Vos propos nous reflètent très bien votre partie-prie, mais cella n’aurait pas du vous attirer au point d’oublier qui s’est révolté et pourquoi dans l’Azawad. Les téléspectateurs de la chaine dont j’en fais partie espéraient voir un entretien qui aborde la réalité en toute franchise ce qui ne fut pas le cas.



Monsieur,

Force est de constater qu’a chaque fois durant cet interview vous dites « le nord du Mali est contrôlé par les islamistes étrangers venus de Libye et d’Algérie, d’Aqmi, de Mujahoo et de Boukouharam » ce qui n’est pas aussi vrai. Le MNLA, biais par lequel les azawadiens réclament leur droit à s’autodéterminer qui a déclenché la lutte de libération de l’Azawad depuis le 17 janvier apparemment vous est allergique. Un mouvement dont vous n’avez pas prononcé le nom. Le monde entier sait qui s’est révolté dans l’Azawad et sait bien que le MNLA est le seul mouvement légitime sur ce territoire, le fait que vous évoquez l’inverse ne change en rien les faits, mais nous prouve de plus votre indignation à l’égard de l’Azawad.



Quant à votre attachement à la dite intégrité du Mali, j’avoue que je comprends. Votre pays a toujours sollicité une intervention musclée dans l’Azawad, mais pourquoi, le Niger a-t-il peur que l’émancipation des azawadiens suscitera une révolte des Touaregs du Niger. Mais ce que vous ignorez Monsieur, les Touaregs d’où qu’ils soient ne pourront restés indifférent face à une intervention étrangère sur le sol azawadiens. L’intervention de votre armée pour massacrer les azawadiens risque de réveiller une eau dormante et qui pourra changer la donne !!



Monsieur,

Faudrait-il vous rappelez que le mouvement populaire de l’Azawad(MNLA) est un mouvement politico-militaire qui a en son sein les intellectuels, les notables, les cadres, les chefs religieux et chefs militaire de la région qui œuvrent pour reconquérir leurs droits bafoués par ce que vous appelez Mali. Faudrait-il vous rappelez que l’article 35 de la Déclaration de Droits de l’Homme et du Citoyen du 24 juin 1793 stipule que : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple est pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable de devoir »

Contre les terroristes dans l'Azawad:Les femmes Touaregues se mobilisent et luttent pendant que l'union africaine et la communauté internationale papotent...


Les paroles de ma grande sœur Nina me touchent et je veux dire aussi que je suis scandalisée et révoltée par ce qu’on fait les islamistes aux femmes de Kidal. Chez nous la tradition a toujours mis la femme au cœur de la société. C’est la femme qui éduque les enfants et qui est la gardienne de nos tradition et donc de notre identité. Les gens qui sont venu d’ailleurs pour chercher à nous imposer un islam que nous ne connaissons pas, doivent être combattus. Nous, nous sommes musulmans depuis la nuit des temps mais nous avons gardé nos traditions. La femme joue un rôle très important dans notre société et même dans la politique. Il ne faut pas que le MNLA accepte ces gens sur notre territoire sinon ils vont détruire notre culture. J’encourage nos femmes politiques à prendre leur place et à refuser la politique des extrémistes et à faire respecter nos valeurs de tolérance et de liberté ! Chichenen n’Anzad medan ! Gardez votre achak !
Une fille de l’Azawagh pour l’Azawad !

Femmes de l’ombre : Tin-Hinan, reine des Touaregs


08 juin 2012


Femmes de l’ombre : Tin-Hinan, reine des Touaregs


En 1925, à Abalessa, ancienne capitale du Hoggar, des archéologues ont découvert un caveau où se trouvait un squelette de femme bien conservé, ainsi qu’un mobilier funéraire, des bijoux en or et en argent et des pièces de monnaie à l’effigie de l’empereur romain Constantin. Ils définirent cette tombe, datée du IVe ou du Ve siècle, comme étant celle de Tin-Hinan, l’ancêtre des Touaregs. La découverte a fait rêver bien des chercheurs et des écrivains. Nous essayerons, sur leurs traces, d’évoquer cette figure de femme que les Touaregs nomment « Notre mère à tous ».


Tin-Hinan, cette femme énigmatique, dont l’existence nous a été révélée par la tradition orale et dont le nom voudrait dire « celle qui vient de loin » ou « celle qui se déplace », aurait été la mère fondatrice du peuple touareg. A travers les récits et les chants véhiculés par ses descendants, les hommes du désert, on peut retrouver son image : « Une femme irrésistiblement belle, grande, au visage sans défaut, au teint clair, aux yeux immenses et ardents, au nez fin, l’ensemble évoquant à la fois la beauté et l’autorité ».
Lorsqu’elle est arrivée dans le Hoggar, « elle venait de loin », indique son nom. Les chercheurs ont localisé cette origine chez les Bérâbers (Berbères) du Tafilalet, une contrée présaharienne du sud marocain qui devait être plus verdoyante qu’aujourd’hui.


Pourquoi quitta-t-elle ces lieux ? Personne ne peut le dire. Alors rêvons un peu et regardons la situation de la région au cours de ces années lointaines. Au IVe siècle, le nord de l’Afrique, et en particulier la Numidie, est dominé par la puissance romaine qui a adopté la religion chrétienne à laquelle s’est converti l’empereur Constantin. Cette Numidie, dont le nom pourrait venir de nomade, est alors le théâtre de révoltes contre le pouvoir romain. Diverses tribus circulent entre la côte méditerranéenne et les régions plus au sud, colportant non seulement des produits divers mais aussi des informations. Quelques membres de la tribu marocaine des Bérâbers, avec Tin-Hinan, ont-ils quitté la région pour des raisons de conviction ou de politique ? Première hypothèse.
Autre hypothèse : un conflit personnel au sein de la famille ou de la tribu qui aurait incité Tin-Hinan à fuir loin de son milieu d’origine. Une femme intelligente, une femme d’autorité qui prend la décision de partir... pourquoi pas ?






Deux femmes dans le désert



Ce que l’on sait, grâce à la tradition orale rapportée par le Père de Foucault qui l’a recueillie dans le Hoggar, c’est qu’elle ne fut pas seule à faire le trajet mais qu’elle se rendit dans ce haut massif du Sahara algérien en compagnie d’une servante nommée Takamat. Ces deux femmes étaient-elle accompagnées d’hommes pour ce voyage aventureux ? Rien ne le dit mais c’est vraisemblable. Traverser le Sahara était une aventure périlleuse, même si ce désert brûlant, dont le nom en arabe signifie le Fauve, connaissait un climat moins aride qu’aujourd’hui. Les vallées, les plaines, les squelettes de rivières, témoignent qu’une réelle végétation existait autrefois, tandis que les peintures rupestres indiquent que des chevaux y circulaient et que les chasseurs y trouvaient du gibier.


Imaginons ces deux femmes effectuant leur trajet à travers le désert. Sans doute ont-elles une monture : dromadaire, cheval, âne ( ?) qui leur permet d’éviter de trop grandes fatigues et quelques bêtes comme des moutons et des chèvres qui leur offrent le lait et la nourriture dont elles ont besoin. Comment auraient-elles pu survivre sinon ? On sait que le chameau a fait son apparition en Afrique au IIe siècle, venant de Libye, et que sa résistance permettant de longues marches a transformé la vie des nomades. Dans le Tafilalet et notamment à Sijilmasa, grand lieu de rencontres commerciales, les caravanes chamelières faisaient halte. Bien que les Touaregs disent n’avoir connu le chameau qu’après leur arrivée dans le Hoggar, il est possible que pour ce voyage, Tin-Hinan ait utilisé un de ces vaisseaux du désert dont le pas lent et sûr inspire confiance et qui reste encore de nos jours pour les Touaregs, leur moyen de transport favori, leur monnaie d’échange, l’insigne de leur richesse.
« J’ai pris ma longe et ma cravache au cuir tanné

et, voulant fuir ce lieu avant la fin du jour, j’ai saisi mon chameau.
Jusqu'à ce que s’apaise le vent d’après l’orage, il avait pâturé en un lieu agréable
où l’herbe d’emshéken était entremêlée de pousses d’ämämmän.
J’ai attaché ma selle ornée d’embouts de cuivre, qu’a fabriqué pour moi un artisan habile, douce pour la monture et pour le méhariste... » (poème touareg).


Tin-Hinan consulte le ciel


On trouve, dans les peintures rupestres du Sahara, la trace d’une « route des chars » très ancienne, dont le trajet permet de trouver des mares, des puisards ou des oueds. La petite cohorte de Tin-Hinan a dû l’emprunter pour se procurer cette denrée rare, l’eau, dont un proverbe dit : aman iman, « l’eau, c’est l’âme ». Les voilà donc suivant ce tracé. Les jours passent, lentement. Parfois, la petite troupe aperçoit quelques nomades, pillards possibles, qu’elle évite soigneusement. Les heures de la journée sont chaudes et les voyageurs du désert qui subissent la brûlure du ciel accueillent la nuit avec soulagement. La pause du soir est bienvenue, surtout si elle se situe près d’un point d’eau et d’un pâturage. Les outres se remplissent et les bêtes se régalent. Il faut faire vite car l’obscurité tombe d’un seul coup. Tin-Hinan connaît les principales étoiles, elle consulte le ciel pour trouver sa future direction. On dresse une tente faite de peaux de chèvres tendues sur des arceaux. Le repas est frugal : une bouillie de farine mélangée au lait que l’on vient de traire.



Un jour, enfin, le sable s’estompe et la roche granitique, surmontée de crêtes et de pitons, apparaît. Il faut contourner les montagnes, se faufiler dans les vallées, trouver les trous qui ont conservé l’eau de pluie, et surtout faire manger les animaux. Région magnifique, mais aride et difficile. Pourtant, c’est là que Tin-Hinan s’installe. L’oasis d’Abessala, près de Tamanrasset, lui offre l’hospitalité de ses eaux et de ses pâturages. Y rencontra-t-elle d’autres habitants ? D’après Henri Lhote, qui a écrit de nombreux ouvrages sur l’Ahaggar (Hoggar), le pays aurait connu une population nombreuse, attestée par les palmeraies de Silet et d’Ennedid et des puits creusés avant l’arrivée de Tin-Hinan. Cette population noire, les Isebeten, ayant presqu’entièrement disparu, Tin-Hinan n’aurait pas eu besoin de se battre pour conquérir ces lieux devenus inhabités.


Que se passa-t-il dans les années qui suivirent cette installation dans le Hoggar ? Qui fut le père des enfants de Tin-Hinan ? Un compagnon venu avec elle du Tafilalet ? Un noble voyageur originaire de Libye ou d’Egypte ? Ou simplement un survivant de ces habitants qui occupaient les lieux précédemment ? Le nom de ce « père » n’est pas resté dans les récits véhiculés par la tradition. Mais, chez les Touaregs, la femme jouit d’un statut privilégié et le matriarcat est de règle, ainsi donc, n’est retenue que la descendance féminine.


« L’antimoine enténèbre ses paupières sombres »


D’après la légende, Tin-Hinan aurait eu trois filles : Tinert, l’antilope, ancêtre des Inemba ; Tahenkot, la gazelle, ancêtre des Kel Rela ; Tamérouelt, la hase, ancêtre des Iboglân.
De son côté Takama, la servante, aurait eu deux filles qui reçurent en cadeau de Tin-Hinan les palmeraies de la région que possèdent toujours leurs descendants.
Les voilà donc installés dans l’oasis d’Abalessa. Les tentes blanches se dressent dans ce paysage dominé par le haut massif de l’Atakor. La beauté des paysages, le silence de la nuit, le vent dans les montagnes n’a pu qu’inspirer ces nouveaux venus dans la région. Le tobol (tambour) et l’amzad (violon monocorde) étaient-ils déjà présents à l’époque de Tin-Hinan ? On peut imaginer que cette femme de caractère avait aussi le goût de la musique et de la poésie, tout comme ses descendants et, qu’autour du feu, les habitants du campement montraient leurs dons en ces matières.
Chantez, choristes, chantez pour les jeunes gens !
l’antimoine enténèbre ses paupières déjà si sombres, elle a rehaussé ses sourcils, elle a orné ses joues de taches claires, pareilles aux Pleïades Gaïsha, la chanteuse, que se passe-t-il ?
Frappe des mains plus ardemment, frappe le tambourin ! (poésie touarègue)
Tin-Hinan est l’amenokal (possesseur du pays), la reine de ce petit peuple en voie de création. Est-elle, comme le raconte une légende, à l’origine d’une ancienne écriture touarègue, le tifinagh, que l’on a trouvée ici et là gravée sur des pierres ? Ces signes, composés de bâtons (des jambes d’animaux ?) et d’ idéogrammes ronds (visages, soleil, astres ?) servirent-ils de repères pour marquer les routes du désert ? Le mystère n’est pas élucidé.


Si l’on en juge par les découvertes faites au début du XXe siècle, les nouveaux arrivants auraient trouvé à Abelassa un fortin témoignant d’une occupation militaire romaine avec un certain nombre de pièces ayant servi de chambres et de magasins. C’est dans une de ces cavités que Tin-Hinan sera plus tard enterrée et que la mission conduite par M. Reygasse, directeur du musée du Bardo à Alger, la découvrira en 1925.


De Tin-Hinan à la troublante Antinéa


D’après sa description, elle reposait sur un lit sculpté et portait des bracelets d’or et d’argent. A proximité des chevilles, du cou et de la ceinture, s’éparpillaient des perles en cornaline, agate et amazonite. Une écuelle de bois portait la trace d’une pièce à l’effigie de l’empereur Constantin. Ces objets ainsi que le mobilier témoignent des relations qui ont pu se nouer entre les habitants de l’oasis et les voyageurs venus de l’Orient. Tin-Hinan a donc été capable, non seulement de faire ce voyage à travers le Sahara mais aussi de créer les conditions de vie dans les lieux et de nouer des relations commerciales nécessaires à l’enrichissement du peuple né de sa descendance.



Les Touaregs de l’Ahaggar ont donc naturellement conservé le souvenir de cette femme remarquable, et leurs récits, recueillis par le père de Foucault qui vécut en ermite à Tamanrasset au début du XXe siècle, inspira le romancier français Pierre Benoît qui, dans L’Atlantide publié en 1920, met en scène un jeune militaire rencontrant Antinea, une femme énigmatique qui règne sur le Hoggar. « Antinéa ! Chaque fois que je l’ai revue, je me suis demandé si je l’avais bien regardée alors, troublé comme je l’étais, tellement, chaque fois, je la trouvais plus belle.... Le klaft égyptien descendait sur ses abondantes boucles bleues à force d’être noires. Les deux pointes de la lourde étoffe dorée atteignaient les frêles hanches. Autour du petit front bombé et têtu, l’uraeus d’or s’enroulait, aux yeux d’émeraude, dardant au-dessus de la tête de la jeune femme sa double langue de rubis. Elle avait une tunique de voile noir glacé d’or, très légère, très ample, resserrée à peine par une écharpe de mousseline blanche, brodée d’iris en perles noires. Tel était le costume d’Antinéa... »


L’imaginaire de Pierre Benoît nous conduit loin de la réalité et, pour retrouver l’ancêtre des Touaregs, il est préférable de lire des ouvrages scientifiques modernes, mais dans ceux-ci la trace de Tin-Hinan est bien mince. Tin-Hinan reste donc une reine de légende qui préfigure la femme moderne, capable de créer la vie et de gérer le bien public. C’est ainsi que les Touaregs nous ont transmis son image. C’est ainsi que nous avons tenté de la faire revivre.


Source : www.rfi.fr - Jacqueline Sorel (avec la collaboration de Simonne Pierron)


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Publié par VSTV

La marche des femmes Azawadis contre les islamistes.avi

ou est la communauté internationale ?


08/06/2012 à 11h:51 Par Jeune Afrique


Des rebelles islamistes d'Ansar Eddine, le 24 avril 2012 près de Tombouctou. © AFP

Des combats armés ont opposé des combattants du MNLA aux islamistes d'Ansar Eddine jeudi 7 juin dans la soirée, près de Kidal, dans le Nord du Mali.

D'après plusieurs sources concordantes, des combattants de la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et membres du groupe islamiste Ansar Eddine se sont affrontés jeudi soir près de la ville de Kidal, dans le Nord du Mali.

« Les combattants du MNLA et ceux d'Ansar Eddine se sont affrontés dans la nuit de jeudi à vendredi dans la périphérie de Kidal », a déclaré un fonctionnaire de la ville, joint par téléphone depuis Bamako. « Le calme est revenu à l'aube », a-t-il ajouté, tout en précisant avoir «constaté que les quelques drapeaux du MNLA qui flottaient dans la ville ont été enlevés ». « Ça a vraiment tiré. Ansar Eddine était au nord de Kidal, un groupe du MNLA au sud », a déclaré un autre civil. Les deux témoins ont dit ne pas avoir d'informations sur d'éventuelles victimes.

Interrogé par téléphone satellitaire dans la nuit, Mohamed Ag Mamoud, combattant d'Ansar Eddine, a expliqué cet affrontement par le fait que « toute cette semaine, le MNLA a manipulé à Kidal des civils qui ont manifesté » contre le mouvement islamiste. « Ils ont encouragé les femmes et les enfants à manifester contre nous. Maintenant, on va leur montrer notre force » , a-t-il lancé.

« Nous sommes attaqués, on va répondre », a de son côté indiqué Moussa Salam, un élément du MNLA, assurant que les rebelles touaregs avaient « même attaqué la maison de Iyad Ag Ghaly », chef d'Ansar Eddine et Touareg natif de Kidal.

"La crise devient tribale"

Mardi et mercredi, des habitants de cette ville, surtout des femmes et des jeunes, avaient manifesté contre la présence des islamistes et apporté leur soutien au MNLA. La manifestation de mardi avait été violemment dispersée.

Les affrontements de la nuit de jeudi à vendredi auraient opposé essentiellement les Touaregs des tribus tagamalète et idnane aux combattants ifora d'Ansar Eddine.

«La division s'installe au sein des groupes armés touaregs. La crise devient tribale. Après avoir combattu ensemble l'armée malienne, surtout dans le nord-est du Mali et en particulier à Gao (autre grande ville régionale, NDLR), les deux groupes s'affrontent désormais sur des bases tribales. C'est très dangereux », a commenté le journaliste malien Tiegoum Boubeye Maïga.

Des discussions sur un projet de fusion entre le MNLA, au départ sécessionniste et laïc, et Ansar Eddine, qui prône la charia dans tout le Mali, ont échoué ces derniers jours sur la question de l'application de la loi islamique.

Jeudi, à Abidjan, des responsables des Nations unies, de l'Union africaine et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont annoncé que l'Union africaine allait saisir l'ONU pour obtenir son "appui" à une éventuelle intervention militaire dans le nord du Mali.

(Avec AFP)

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Azawad Flash/Violents accrochages entre le MNLA et Ansar Eddine suite aux violences commises par les islamistes à l'encontre des femmes Touarègues qui manifestent depuis plusieurs jours pour la démocratie.Elle est ou la com internationale ?l'union africaine?la CEDEAO?l'Algérie?la Mauritanie?On passe à l'action ou on reste dans le domaine de fanfaronnades?

jeudi 7 juin 2012


COTE D'IVOIRE / MALI - 
Article publié le : jeudi 07 juin 2012 - Dernière modification le : jeudi 07 juin 2012

A Abidjan, l'UA, l'ONU et la Cédéao réfléchissent à une intervention militaire au Mali

L'envoyé spécial de l'ONU Said Djinnit, le ministre ivoirien des Affaires étrangères Daniel Kablan Duncan, le président de la Commission de l'UA Jean Ping et le Commissaire pour la paix et la sécurité de l'UA Ramtane Lamamra, le 7 juin à Abidjan.
L'envoyé spécial de l'ONU Said Djinnit, le ministre ivoirien des Affaires étrangères Daniel Kablan Duncan, le président de la Commission de l'UA Jean Ping et le Commissaire pour la paix et la sécurité de l'UA Ramtane Lamamra, le 7 juin à Abidjan.
AFP PHOTO / SIA KAMBOU

Par RFI
Une rencontre entre des responsables des Nations unies (ONU), de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s'est ouverte ce jeudi 7 juin à Abidjan en Côte d’Ivoire pour évoquer la crise malienne. Cette réunion est la suite du sommet de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) qui a eu lieu mercredi au Togo, et lors duquel le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a entériné le principe d’une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU. Saisine qui pourrait intervenir le 13 juin et qui ouvrirait la voie à l'envoi d’une force internationale dans le nord du Mali.

La réunion s’est ouverte en milieu de matinée. Côté Nations unies, on relève la présence d’un représentant pour chaque pays membre du Conseil de sécurité. Cette rencontre est une étape importante : jusqu'ici, la Cédéao avait été quasiment seule dans la recherche d’une solution à la double crise malienne. Avec plus ou moins de bonheur, elle a réussi par exemple à faire échec au coup d’Etat du 22 mars. En revanche, l’organisation régionale semble être en panne face à la partition du Mali dont le nord est aux mains de différents mouvements rebelles. La rencontre de ce jeudi 7 juin à Abidjan est destinée à mettre en place une action internationale bien coordonnée, chapeautée par les Nations unies, mais où l’Union africaine et la Cédéao joueraient chacune leur rôle.
Cette réunion vise donc à mobiliser la communauté internationale afin qu'elle apporte un soutien constant aux institutions de la transition malienne où les velléités de la junte du 22-Mars de contrôler le fonctionnement de la transition restent d’actualité. Le « groupe de soutien et de suivi de la situation au Mali » - c’est ainsi que s’intitule la réunion - veut arriver à terme à au moins deux choses : faire respecter l’intégrité territoriale du Mali et mener une lutte efficace contre les réseaux terroristes dans le nord du pays.
Dès lors, une intervention militaire est-elle incontournable ? Selon Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la Cédéao, « les chefs d'Etat vont demander au Conseil de sécurité de l'ONU l'adoption d'une résolution permettant l'usage de la force en cas de besoin. »

Kadré Désiré Ouédraogo
Président de la Commission de la Cédéao
La Cédéao n'exclut aucun moyen pour arriver à ses fins...
 
07/06/2012 par Stanislas Ndayishimiye

Mais peut-on imaginer un calendrier vite mis sur pied pour préparer une possible intervention militaire dans le nord du Mali ? Peut-être pas aujourd’hui, mais tous les participants à la réunion sont conscients de l’urgence. Le temps presse et chaque jour qui passe représente une menace d’enlisement, selon Kadré Désiré Ouédraogo.
Le représentant du président en exercice de l’Union africaine a de son côté dit par exemple que « la voie militaire paraît de plus en plus incontournable, mais que nul ne peut prendre cette décision de manière unilatérale ».
Seulement une intervention nécessite des ressources significatives. La Cédéao est prête à fournir les hommes et va donc incessamment, par le biais de l’Union africaine, introduire une demande au Conseil de sécurité de l’ONU pour le vote d’une résolution autorisant cette intervention militaire au Mali. Mais étant donné le poids de cette décision, il faudra attendre plusieurs semaines avant le déploiement du moindre contingent.
Depuis quelques jours, l'actualité dans le nord du Mali est dominée par la prise de distance des rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) avec Ansar Dine. Le mouvement indépendantiste touareg, après avoir signé un accord avec le groupe islamiste, l'a suspendu.
Ce recul du MNLA face au groupe Ansar Dine est-il susceptible de modifier le processus de médiation dans la crise au nord du Mali ? Djibril Bassolé est le ministre burkinabé des Affaires étrangères, pays chargé par la Cédéao d’une médiation au Mali. Il participait hier au sommet de Lomé au Togo. Pour lui, les « revendications radicales » que sont l'indépendance du nord du Mali ou l'imposition de la charia, doivent être de toute façon  abandonnées.

Djibril Bassolé
Ministre burkinabé des Affaires étrangères
Ce que nous souhaitons, c'est que le MNLA et Ansar Dine, ensemble, se détachent du terrorisme...
 
07/06/2012 par Muriel Pomponne
TAGS: CÉDÉAO - CÔTE D'IVOIRE - MALI - ONU - TOGO - UNION AFRICAINE
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