jeudi 23 mai 2013

Attentats au Niger: la présence de forces spéciales françaises n’a pas empêché l’attaque d'Arlit


NIGER / TERRORISME - 
Article publié le : jeudi 23 mai 2013 à 20:12 - Dernière modification le : jeudi 23 mai 2013 à 20:12


Arlit, la mine d'uranium exploitée par la société française Areva, au Niger.
Underground uranium mine in Arlit, Niger
(Photo : AFP)
Arlit, la mine d'uranium exploitée par la société française Areva, au Niger.

Par RFI
Le Mujao a mené une attaque contre l'un des plus grands groupes français, Areva, tout juste un mois après l'attentat contre l'ambassade de France à Tripoli. Malgré des mesures de sécurité très importantes, malgré les 35 millions d'euros débloqués en mars par le géant du nucléaire, les terroristes ont trompé la vigilance des gardes.

« C'est une attaque bien préparée. » La déclaration de Marou Amadou, porte-parole du gouvernement nigérien, est très claire : « C'est le même type d'opérations qu'en Algérie àIn Amenas », ajoute Marou Amadou.
Un Français, consultant privé en sécurité, va plus loin : « Le commando connaissait le site, analyse-t-il. La voiture a explosé à côté du broyeur de l'usine, c'est un endroit stratégique et ce n'est pas un hasard. » Pour ce spécialiste, il semble évident que les combattants du Mujao avaient des complicités internes.
Le site d'Areva était pourtant placé sous haute surveillance. La sécurité, renforcée une première fois après les enlèvements en 2010, avait encore été accentuée début janvier, au moment du déclenchement de l'intervention Serval au Mali. Areva a, en plus, débloqué 35 millions d'eurosen mars dernier pour améliorer son dispositif.
Une « grosse faille » dans la sécurité
Mohamed Bazoum, le ministre nigérien des Affaires étrangères, a confirmé à RFI que des éléments des forces spéciales françaises étaient dans la zone depuis le début de l’année 2013, pour protéger les sites d'Areva avec les militaires nigériens.
Au ministère français de la Défense, à Paris, un colonel refuse de confirmer cette information. Il admet seulement qu'il y a eu « visiblement une grosse faille dans le processus de sécurité ».
Selon nos informations, les forces spéciales françaises ne se trouvaient pas sur les sites d'Areva, mais dans un lieu d'où elles pouvaient intervenir en cas urgence. Une stratégie que les terroristes ont su déjouer.
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