Libye: l'étau se resserre autour de Kadhafi, la pression internationale s'accentue
publié le 25/02/2011 à 09:42, mis à jour le 25/02/2011 à 10:24
Par AFP
photo:Moubarak,Kadhafi
BENGHAZI (Libye) - L'étau se resserrait vendredi autour du leader libyen Mouammar Kadhafi, pris entre l'opposition maîtresse de l'Est et des combats violents à l'ouest, alors que la communauté internationale accentuait la pression pour tenter de stopper le bain de sang.Evènement
Au 11e jour de l'insurrection contre le pouvoir chancelant de M. Kadhafi qui a accusé ses opposants d'être téléguidés par la nébuleuse Al-Qaïda, les initiatives se multiplient: réunions de l'ONU et de l'Otan, proposition franco-britannique de sanctions et d'embargo total.
Alors que dans la région orientale pétrolière, l'opposition armée s'organise pour une éventuelle marche vers Tripoli afin de chasser le colonel libyen du pouvoir, la nuit a été calme dans la capitale libyenne notamment dans l'est. Le matin, les rues étaient désertes et les magasins fermés.
Des journalistes de l'AFP à Benghazi, épicentre de la contestation à 1.000 km à l'est de Tripoli, ont vu un millier de manifestants rassemblés devant le tribunal local, devenu quartier général de l'insurrection. Certains campaient dans des tentes non loin, des enfants jouaient dans un char abandonné.
Dans une ville plus proche de la capitale, à Musratah (150 km à l'est), des informations non confirmées ont fait état de poursuite des combats entre opposants et partisans du régime.
A l'ouest de Tripoli, dans la ville de Zawiyah (60 km), des "terroristes" ont égorgé plusieurs soldats, selon l'agence officielle Jana, alors que selon le journal libyen Quryna basé à Benghazi 23 personnes ont été tuées et plus de 44 blessées dans l'assaut des forces de sécurité contre la ville.
C'est aux habitants de cette ville que s'est adressé jeudi le "Guide" de la révolution libyenne, plus ancien dirigeant du monde arabe au pouvoir depuis plus de 40 ans.
Il a accusé dans un message audio diffusé par la télévision, Al-Qaïda d'orchestrer l'insurrection en donnant selon lui des "pilules hallucinogènes" aux opposants. Il a aussi exhorté les habitants à arrêter les partisans d'Oussama ben Laden et de les traîner devant la justice.
Dans sa première intervention télévisée mardi, le colonel libyen a juré de réprimer dans le sang l'insurrection, qui a déjà fait plusieurs centaines de morts -de 300 à un millier selon les sources.
Selon des témoins arrivés en Tunisie voisine, la ville de Zouara (120 km à l'ouest de Tripoli) a été "désertée par la police et les militaires". L'ouest du pays semblait jusqu'à présent tenu par les autorités.
Les partisans du "Guide" sont concentrés à Tripoli, où la milice Khamis disposerait notamment de 9.000 combattants, de chars et d'avions, selon des informations non confirmées d'habitants anti-Kadhafi dans la ville d'Al-Baïda (est).
L'armée, de son côté, a été affectée par les mutineries, selon ces sources selon lesquelles le sort de 140 officiers de Tripoli qui s'étaient retournés était inconnu.
A l'étranger, l'indignation s'amplifie contre le régime de M. Kadhafi, de plus en plus isolé après avoir été lâché par ses pairs arabes et plusieurs proches et diplomates.
Paris et Londres ont proposé au Conseil de sécurité de l'ONU qui se réunit à 20H00 GMT à New York un projet de résolution prévoyant "un embargo total sur les armes", "des sanctions", et une "saisine de la CPI pour crime contre l'humanité", selon la chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie.
A Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU devrait adopter une résolution réclamant une suspension du pays de l'organisation ainsi qu'une enquête indépendante sur les violations commises pendant la répression, selon un projet de résolution.
L'Otan doit aussi tenir une réunion d'urgence consacrée à la Libye.
Face au chaos en Libye, les évacuations dans des conditions difficiles par terre, mer et air continuent, plusieurs pays européens, au premier desquels l'Italie s'inquiétant d'une crise humanitaire du fait de l'exode de dizaines de milliers d'étrangers et de Libyens.
Près de 200 Canadiens et une cinquantaine de Roumains ont été rapatriés dans leurs pays ces dernières heures. La Chine a annoncé avoir déjà évacué 4.600 de ses plus de 30.000 ressortissants travaillant en Libye, grâce à une importante opération navale, terrestre et aérienne.
La Libye détenant les plus importantes réserves de pétrole en Afrique, l'or noir a poursuivi jeudi son envolée sur les marchés, atteignant des prix record depuis plus de deux ans, à près de 120 dollars le baril à Londres et plus de 100 à New York.
La Maison Blanche a estimé que les Etats-Unis et le monde pouvaient faire face à une rupture d'approvisionnement en pétrole liée à la crise en Libye.
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 25 février 2011
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) / TANAT:Déclaration générale d’intention
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE) / TANAT
Déclaration générale d’intention
touaregs.europe@gmail.com
jeudi 24 février 2011
Depuis quelques années la communauté touarègue vivant en Europe s’est considérablement agrandie au point où nous parlons aujourd’hui de diaspora. Animée par une volonté maintes fois affirmée de recréer en Europe ses liens identitaires et culturels cette communauté entend aujourd’hui constituer une composante entière de la conscience du peuple touareg. La création d’une Organisation qui se veut représentative de cette diaspora est un signal fort de sa détermination à se structurer pour contribuer à une meilleure intégration de ses membres dans leurs pays d’accueil, et à participer à l’essor global du peuple touareg.
Loin d’être l’expression d’un quelconque repli sur soi, cette organisation ambitionne de devenir une composante ouverte et dynamique de la diaspora africaine en Europe.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/TANAT se donne comme premier objectif de travailler à l’amélioration des conditions de vie de ses membres. Elle souhaite se doter d’outils appropriés pour assurer l’animation et la cohésion de cette communauté. Des activités culturelles et des rencontres régulières permettront de donner une plus grande visibilité au dynamisme de cette communauté à travers les différents pays européens.
L’ODTE/TANAT devra ainsi se donner les moyens de cette mission notamment en établissant des relations formelles avec les Etats et collectivités territoriales. Etant une structure à dimension européenne, elle entreprendra des démarches auprès des instances de Bruxelles pour faire valoir les droits et intérêts du peuple touareg dans toute politique de coopération avec les pays sahélo sahariens. Elle s’intéressera aux initiatives d’échanges et de solidarité internationale avec cette région du Monde.
Par ailleurs cette association souhaite établir des relations constructives et volontaires avec les pays d’origine de ses membres. Elle cherchera à construire une relation suivie avec les représentations diplomatiques et consulaires de ces pays en Europe. Par sa nature et son objet, l’ODTE/TANAT sera amenée à contribuer à une meilleure connaissance de ces pays et à participer à toute initiative allant dans le sens de leurs intérêts.
De manière générale, l’ODTE/TANAT sera une voix touarègue sur la scène internationale pour contribuer à la compréhension des enjeux et problématiques qui concernent la région sahélo saharienne. Elle cherchera à établir et à entretenir des contacts avec les Etats et institutions internationales intéressés pars la région sahélo saharienne.
Le contexte géopolitique actuel rappelle la nécessité de la mise en perspective des difficultés récurrentes entre les communautés touarègues et leurs Etats. En effet la question géopolitique dont l’aspect sécuritaire a fait l’objet de l’actualité ces derniers mois appelle une réponse intelligente et concertée à la mesure des intérêts des populations locales et des risques en présence. L’ODTE/TANAT souhaite apporter sa contribution dans une approche apaisée de ces questions.
L’ODTE/TANAT entend apporter sa contribution dans la mise en lumière des apports civilisationels du peuple touareg dans un contexte mondialisé où les valeurs universelles de justice, de défense des libertés et de solidarité gagnent chaque jour plus de terrain.
Aussi, nous voulons apporter notre concours à toute étude ou recherche allant dans le sens de la découverte et la préservation du patrimoine culturel et environnemental de cet espace sahélo-saharien.
Pour le Bureau de l’ODTE / TANAT
Le Président
Abdoulahi ATTAYOUB
Lyon le 23 février 2011
touaregs.europe@gmail.com
jeudi 24 février 2011
'Gaddafi's son joins Libyan protesters'
'Gaddafi's son joins Libyan protesters'
Thu Feb 24, 2011 8:21PM
The youngest son of the embattled ruler Muammar Gaddafi has joined the pro-democracy protesters in eastern Libya as the outpouring of rage against Gaddafi remains unabated, a reports say.
Reports say Saif al-Arab, Gaddafi's youngest son, who was sent by his father to cooperate with Libyan security forces in the massive crackdown on pro-democracy protesters joined forces with the demonstrators on Thursday, while hinting that his father would commit suicide or flee to Latin America.
According to reports, Saif al-Arab had the backing of combat troops and had military equipment that were dispatched to the eastern parts of turmoil-hit Libya.
As many as 1,000 Libyans have so far been killed by the Gaddafi's forces, reports say.
A total of 130 Libyan soldiers have been executed for refusing to open fire on protesters.
Pro-democracy demonstrations inspired by the popular revolutions that deposed decades-long rulers in neighboring Egypt and Tunisia, have engulfed Libya since Feb 15, with thousands of people taking to the streets of the eastern city of Benghazi and calling for the ouster of the 68-year-old Gaddafi.
Gaddafi, who came to power 41 years ago in a bloodless military coup, delivered a televised address on Tuesday in which he vowed to fight on to his "last drop of blood" and called on his supporters to take to the streets to confront the protesters.
HA/MGH
Thu Feb 24, 2011 8:21PM
The youngest son of the embattled ruler Muammar Gaddafi has joined the pro-democracy protesters in eastern Libya as the outpouring of rage against Gaddafi remains unabated, a reports say.
Reports say Saif al-Arab, Gaddafi's youngest son, who was sent by his father to cooperate with Libyan security forces in the massive crackdown on pro-democracy protesters joined forces with the demonstrators on Thursday, while hinting that his father would commit suicide or flee to Latin America.
According to reports, Saif al-Arab had the backing of combat troops and had military equipment that were dispatched to the eastern parts of turmoil-hit Libya.
As many as 1,000 Libyans have so far been killed by the Gaddafi's forces, reports say.
A total of 130 Libyan soldiers have been executed for refusing to open fire on protesters.
Pro-democracy demonstrations inspired by the popular revolutions that deposed decades-long rulers in neighboring Egypt and Tunisia, have engulfed Libya since Feb 15, with thousands of people taking to the streets of the eastern city of Benghazi and calling for the ouster of the 68-year-old Gaddafi.
Gaddafi, who came to power 41 years ago in a bloodless military coup, delivered a televised address on Tuesday in which he vowed to fight on to his "last drop of blood" and called on his supporters to take to the streets to confront the protesters.
HA/MGH
D'après un ex Commandant des forces de securité libyennes,les exactions à l'encontre des civils auraient largement depassé les 10 000 civils auquel il faut ajouter environ 1200 executions des militaires libyens qui refusaient les ordres de Khamis Kadhafi
Nous venons d'apprendre des sources de Tripoli,de la part d'ex militaires libyens qui ont fuis le regime de Kadhafi,que celui ci a donner l'ordre d'executer tous les militaires et mercenaires qui n'obeiraient pas à l'ordre d'ouvrire le feu sur les manifestants civils.
D'après un ex Commandant des forces de securité libyennes,les exactions à l'encontre des civils auraient largement depassé les 10 000 civils auquel il faut ajouter environ 1200 executions des militaires libyens qui refusaient les ordres de Khamis Kadhafi et Saad son frère tous deux Commandants les unités speciales d'élite et des mercenaires ,venus du Tchad,du Nigeria,du Mali,du Soudan,du Niger,de la Centre Afrique et du Congo qui compte le plus grand nombre de mercenaires presents sur place.
Plus de deux cent Touaregs libyens ont etés executés depuis le 17 fevrier 2011.
D'après un ex Commandant des forces de securité libyennes,les exactions à l'encontre des civils auraient largement depassé les 10 000 civils auquel il faut ajouter environ 1200 executions des militaires libyens qui refusaient les ordres de Khamis Kadhafi et Saad son frère tous deux Commandants les unités speciales d'élite et des mercenaires ,venus du Tchad,du Nigeria,du Mali,du Soudan,du Niger,de la Centre Afrique et du Congo qui compte le plus grand nombre de mercenaires presents sur place.
Plus de deux cent Touaregs libyens ont etés executés depuis le 17 fevrier 2011.
mardi 22 février 2011
Libye: Mouammar Kadhafi veut rester en "chef de la révolution"
Libye: Mouammar Kadhafi veut rester en "chef de la révolution"
le colonel Mouammar Kadhafi prononce son discours le 22 février
Libye : l'armée patrouille dans les rues de Tripoli
RTBF
Mouammar Kadhafi prononce en ce moment un discours fleuve à la télévision officielle libyenne. Cette même télévision a démenti les informations sur des "massacres" contre les manifestants anti-régime, dénonçant "mensonges et rumeurs". Les étrangers se terrent chez eux ou fuient le pays.
Apparaissant à l'antenne sur fond de ruines d'une attaque américaine de 1986, et adoptant la posture d'un "chef de tribu", Mouammar Kadhafi a annoncé mardi qu'il resterait en Libye "en chef de la révolution", faisant valoir qu'il n'avait pas un poste officiel pour en démissionner. "Mouammar Kadhafi n'a pas de poste officiel pour qu'il en démissionne. Mouammar Kadhafi est le chef de la révolution, synonyme de sacrifices jusqu'à la fin des jours. C'est mon pays, celui de mes parents et des ancêtres", a-t-il dit en guise de rejet des appels à son départ du pouvoir.
Intimant l'ordre à l'armée -dont plusieurs unités semblent pourtant avoir fait défection- et à la police de rétablir l'ordre. Il a accusé les manifestants -qualifiés de "rats" et de "mercenaires"- de vouloir faire de la Lybie un "nouvel Afghanistan" et a menacé les manifestants armés de la peine de mort. Il a notamment menacé de "purger le pays maison par maison" pour mater la révolte.
Rejoignant les démentis officiels quant à la répression des manifestations, il a affirmé ne pas avoir eu recours à la force, mais a précisé qu'il y recourrait si nécessaire. Semblant faire implicitement référence aux troupes qui ont fait défection et qui contrôlent certaines zones du territoire, il menace les rebelles d'une riposte "similaire à Tienanmen et Falloujah".
Sur un ton proche de l'imprécation, semblant parfois chercher son inspiration, il a appelé ses partisans à manifester mercredi pour le soutenir.
Maniant la carotte et le bâton, le leader libyen avance une série de réformes, soulignant notamment que les Libyens peuvent avoir "la constitution de leur choix"; et il annonce la création de nouveaux comités populaires ainsi qu'une meilleure distribution des revenus du pétrole.
Rumeurs ou vérité
"Ils disent qu'il y a des massacres dans plusieurs villes, villages et quartiers en Libye. Nous devons lutter contre ces rumeurs et mensonges qui font partie d'une guerre psychologique", est-il écrit sur un bandeau rouge qui passe sur la télévision Al-Jamahiriya. Ces informations "visent à détruire votre moral, votre stabilité et vos richesses", affirme la télévision d'Etat.
Des témoins de la capitale libyenne avaient fait état de "massacres" dans certains quartiers de Tripoli, après l'annonce par la télévision officielle que les forces de sécurité prenaient d'assaut "les nids de saboteurs".
Témoignages
Lundi soir, des témoins contactés par l'AFP ont fait état de violents affrontements dans les quartiers de Fachloum et Tajoura, dans la banlieue Est de Tripoli, parlant de "massacres" de manifestants anti-régime et de mercenaires africains déposés par hélicoptères qui ont tiré sur les passants.
La situation était calme mardi matin dans plusieurs quartiers de la capitale, dont Tajoura, selon des témoins joints par l'AFP.
Toutefois, selon des témoignages recueillis par la présidente de la Fédération internationale des Ligues de droits de l'Homme (FIDH) Souhayr Belhassen, les violences se poursuivaient dans la matinée à Tripoli.
"Les milices, les forces de sécurité fidèles à Kadhafi sévissent de façon terrible, cassent les portes, pillent", a-t-elle indiqué à l'AFP, citant des informations communiquées par la Ligue libyenne des droits de l'Homme.
"Il est impossible de retirer les corps dans les rues, on se fait tirer dessus", a-t-elle rapporté.
A Tripoli, touché par les violences depuis dimanche, beaucoup d'étrangers restaient confinés chez eux.
"Je suis enfermé à la maison depuis cet après-midi. (...) C'est trop dangereux", a expliqué un employé sud-américain d'une société européenne vivant à Tripoli contacté par l'AFP lundi soir.
Ceux qui peuvent partir affluent à l'aéroport de Tripoli.
"L'aéroport est plein à craquer. C'est la pagaille", a indiqué mardi à l'AFP un ingénieur tunisien qui compte rentrer avec sa famille.
Des mercenaires africains engagés par Kadhafi ?
Des mercenaires africains à la solde de Mouammar Kadhafi sont impliqués dans les violences en Libye, patrouillant dans les rues et tirant sur ceux qui tentent de sortir, ont dénoncé mardi des exilés libyens en Suède, citant leurs proches sur place.
"Ce sont des mercenaires africains achetés par Kadhafi. Ils viennent du Tchad, du Nigeria, entre autres. Beaucoup de soldats libyens ont pris le parti des manifestants. Mais ceux qui tirent sont les soldats d'élite et les mercenaires", assure à l'AFP Shaban Egale, 50 ans.
Après une journée de communications coupées lundi, plusieurs autres Libyens exilés en Suède ont expliqué avoir été informés mardi par leurs proches de la présence de mercenaires participant à la répression.
Les rapatriements se multiplient
Des Tunisiens redoutant d'être dans la ligne de mire du régime de Tripoli continuaient mardi de quitter le chaos libyen pour regagner leur pays tandis qu'à Tunis, des centaines de manifestants réclamaient le départ du président libyen Mouammar Kadhafi.
A leur retour lundi, la plupart ont témoigné à l'AFP de leur soulagement d'être rentrés, faisant état d'actes hostiles envers eux en Libye. Environ 50 000 Tunisiens y vivaient avant le début des violences.
"Aujourd'hui, plus de mille personnes, des Tunisiens mais aussi des Libyens sont arrivés en Tunisie par le principal poste-frontalier de Ras-Jdir", a indiqué à l'AFP un responsable syndical, Houcine Betaieb, membre de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), contacté depuis Tunis.
Une grande tente a été déployée pour les accueillir et des boissons ainsi que de la nourriture leur ont été distribués, a-t-il ajouté, soulignant que l'armée tunisienne était sur les lieux pour les aider.
Selon l'agence officielle TAP, 600 Tunisiens sont rentrés lundi soir par voie terrestre de Dhiba, au sud-est de Tataouine, dans le sud tunisien, et ont été pris en charge par les compagnies de transport tunisiennes.
La compagnie nationale Tunis Air attendait toujours mardi en début d'après-midi le feu vert des autorités de Tripoli pour poursuivre le rapatriement des Tunisiens cherchant à quitter la Libye, a déclaré à l'AFP une responsable de la compagnie.
"Deux avions à destination de Sebha et cinq autres à destination de Tripoli sont prévus aujourd'hui", a précisé Soulasa Mukaddam, précisant que la capacité totale de ces avions était de 1175 places.
Une centaine d'Italiens, se trouvant à Benghazi, attendent également leur rapatriement. Un C-130 est prêt à partir d'Italie.
"Un avion militaire va partir dans quelques heures mais nous ne savons pas encore où il se posera car cela dépendra de la situation", a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères.
La France a également décidé l'envoi de trois avions militaires à Tripoli pour rapatrier de Libye les Français dont la présence dans le pays "n'est pas indispensable".
Aux Pays-Bas, le ministère de la Défense a aussi annoncé l'envoi d'un avion militaire à Tripoli pour évacuer les ressortissants néerlandais, en raison des émeutes qui secouent le pays.
L'Egypte, elle, déclaré avoir des difficultés pour rapatrier ses ressortissants. Ils sont environ 1,5 million en Libye.
Dans la nuit de lundi à mardi, 114 personnes ont été évacuées de Tripoli par avion militaire portugais vers une base militaire de l'Otan en Italie. Selon une source gouvernementale, 80 Portugais et 34 étrangers se trouvaient à son bord. Le Portugal poursuivait ses évacuations ce mardi.
L'aéroport de Benghazi inaccessible
"Les pistes de l'aéroport de Benghazi ont été bombardées", a dit le ministre égyptien des Affaires étrangères sans donner plus de de précision, à l'issue d'un entretien avec la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton en visite en Egypte.
Cette situation a rendu "impossible l'atterrissage des avions d'EgyptAir" sur cet aéroport, a-t-il ajouté, conseillant aux Egyptiens de "rester chez eux pour éviter les dangers de 500 km de routes avant d'arriver à la frontière".
Deux avions militaires égyptiens qui ont décollé mardi pour Tripoli afin de rapatrier les ressortissants souhaitant quitter le pays ont été autorisés par les autorités libyennes à atterrir, a-t-il encore dit.
Au total quatre avions militaires et quatre autres avions d'EgyptAir doivent se rendre en Libye à des fins de rapatriement, a-t-il indiqué.
L'armée égyptienne renforce sa présence à la frontière avec la Libye
L'armée égyptienne a renforcé sa présence à la frontière avec la Libye pour assurer notamment le passage des ressortissants égyptiens fuyant le pays en proie aux violences, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
"L'armée a envoyé des unités supplémentaires pour assurer la sécurité de sa frontière nord avec la Libye au point de passage de Saloum, et permettre aux ressortissants égyptiens fuyant la Libye de rentrer dans leur pays en toute sécurité", a ajouté cette source.
Quelque 10 000 Egyptiens sont actuellement en attente près de cette localité frontalière, et cinq mille sont déjà arrivés lundi, selon elle. Deux avions militaires égyptiens ont décollé mardi pour Tripoli afin de faciliter l'évacuation des ressortissants souhaitant quitter le pays, a encore dit cette source mardi.
Un hôpital de campagne a par ailleurs été installé à Saloum pour accueillir d'éventuels blessés ou malades, a-t-elle indiqué. L'Egypte compte un très grand nombre de travailleurs en Libye, actuellement en proie à des violences meurtrières, les premières du genre depuis l'arrivée au pouvoir du colonel Kadhafi en 1969.
Des défections en cascade
Plusieurs dirigeants libyens ont fait défection à l'instar du ministre de la Justice Moustapha Abdel Jalil qui a démissionné "pour protester contre l'usage excessif de la force" contre les manifestants.
C'est également le cas de diplomates en poste à l'étranger, comme l'ambassadeur en Inde, au Maroc et en Australie, mais aussi des pilotes de deux Mirage F1, qui ont atterri à Malte lundi, affirmant avoir fui après avoir reçu l'ordre de tirer sur les manifestants à Benghazi.
Symboliquement très important, l'ambassadeur de Libye aux Etats-Unis, Ali Aujali, a lui aussi annoncé mardi qu'il refusait de servir "une dictature" et appelé au départ du dirigeant Mouammar Kadhafi, dans une interview à la chaîne de télévision américaine ABC. "J'ai démissionné de mes fonctions au service du régime dictatorial actuel. Mais je ne renoncerai jamais à servir mon peuple, jusqu'à ce que sa voix soit entendue dans le monde entier, jusqu'à ce qu'il atteigne son but", a déclaré Ali Aujali.
Il a également appelé au départ de Mouammar Kadhafi. "Je l'appelle à partir. Partez et laissez notre peuple en paix", a-t-il dit à l'adresse du dirigeant contesté.
"Les gens se font tuer de manière brutale, et le peuple est désarmé alors que le régime a toutes sortes d'armes et utilise les chars contre les gens", a déclaré Ali Aujali, disant avoir vu des photographies de "gens coupés en deux, comme s'ils avaient été tués par des bulldozers et non des balles".
"Nous devons soutenir notre peuple, le monde doit agir", a-t-il exhorté, au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU et la Ligue arabe s'apprêtaient à se réunir mardi pour évoquer la question libyenne.
"Ce régime est en train de trembler, et il est temps de s'en débarrasser", a-t-il poursuivi, assurant qu'à l'intérieur du pays, "beaucoup de gens (à) Tripoli et au sein de l'armée prennent position contre" Mouammar Kadhafi.
Son geste suit de quelques heures la défection d'une grande partie de la délégation libyenne auprès de l'ONU.
Les ambassadeurs de Libye en France et auprès de l'Unesco ont eux aussi lancé un appel "à l'arrêt de la terreur" en Libye, alors que quelque 150 personnes étaient rassemblées devant l'ambassade libyenne à Paris pour dénoncer la répression du régime de Mouammar Kadhafi.
"Nous appelons à l'arrêt de la terreur d'où qu'elle vienne" et "nous restons à notre poste pour servir le peuple libre de Libye", ont déclaré l'ambassadeur de Libye en France, Salah Zaren, et celui auprès de l'Unesco (basée à Paris) Abdul Salam el Galali, dans une déclaration lue à l'AFP par un de leurs proches.
Un bilan incertain
Le bilan de la répression en Libye se compte désormais en centaines de morts: Human Rights Watch avance le chiffre de 233 morts, tandis que la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a fait état de 300 à 400 morts.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué avoir reçu des "appels de détresse" et contacté les autorités libyennes à Genève pour proposer de l'aide humanitaire d'urgence.
T.N et C.B. avec agences
le colonel Mouammar Kadhafi prononce son discours le 22 février
Libye : l'armée patrouille dans les rues de Tripoli
RTBF
Mouammar Kadhafi prononce en ce moment un discours fleuve à la télévision officielle libyenne. Cette même télévision a démenti les informations sur des "massacres" contre les manifestants anti-régime, dénonçant "mensonges et rumeurs". Les étrangers se terrent chez eux ou fuient le pays.
Apparaissant à l'antenne sur fond de ruines d'une attaque américaine de 1986, et adoptant la posture d'un "chef de tribu", Mouammar Kadhafi a annoncé mardi qu'il resterait en Libye "en chef de la révolution", faisant valoir qu'il n'avait pas un poste officiel pour en démissionner. "Mouammar Kadhafi n'a pas de poste officiel pour qu'il en démissionne. Mouammar Kadhafi est le chef de la révolution, synonyme de sacrifices jusqu'à la fin des jours. C'est mon pays, celui de mes parents et des ancêtres", a-t-il dit en guise de rejet des appels à son départ du pouvoir.
Intimant l'ordre à l'armée -dont plusieurs unités semblent pourtant avoir fait défection- et à la police de rétablir l'ordre. Il a accusé les manifestants -qualifiés de "rats" et de "mercenaires"- de vouloir faire de la Lybie un "nouvel Afghanistan" et a menacé les manifestants armés de la peine de mort. Il a notamment menacé de "purger le pays maison par maison" pour mater la révolte.
Rejoignant les démentis officiels quant à la répression des manifestations, il a affirmé ne pas avoir eu recours à la force, mais a précisé qu'il y recourrait si nécessaire. Semblant faire implicitement référence aux troupes qui ont fait défection et qui contrôlent certaines zones du territoire, il menace les rebelles d'une riposte "similaire à Tienanmen et Falloujah".
Sur un ton proche de l'imprécation, semblant parfois chercher son inspiration, il a appelé ses partisans à manifester mercredi pour le soutenir.
Maniant la carotte et le bâton, le leader libyen avance une série de réformes, soulignant notamment que les Libyens peuvent avoir "la constitution de leur choix"; et il annonce la création de nouveaux comités populaires ainsi qu'une meilleure distribution des revenus du pétrole.
Rumeurs ou vérité
"Ils disent qu'il y a des massacres dans plusieurs villes, villages et quartiers en Libye. Nous devons lutter contre ces rumeurs et mensonges qui font partie d'une guerre psychologique", est-il écrit sur un bandeau rouge qui passe sur la télévision Al-Jamahiriya. Ces informations "visent à détruire votre moral, votre stabilité et vos richesses", affirme la télévision d'Etat.
Des témoins de la capitale libyenne avaient fait état de "massacres" dans certains quartiers de Tripoli, après l'annonce par la télévision officielle que les forces de sécurité prenaient d'assaut "les nids de saboteurs".
Témoignages
Lundi soir, des témoins contactés par l'AFP ont fait état de violents affrontements dans les quartiers de Fachloum et Tajoura, dans la banlieue Est de Tripoli, parlant de "massacres" de manifestants anti-régime et de mercenaires africains déposés par hélicoptères qui ont tiré sur les passants.
La situation était calme mardi matin dans plusieurs quartiers de la capitale, dont Tajoura, selon des témoins joints par l'AFP.
Toutefois, selon des témoignages recueillis par la présidente de la Fédération internationale des Ligues de droits de l'Homme (FIDH) Souhayr Belhassen, les violences se poursuivaient dans la matinée à Tripoli.
"Les milices, les forces de sécurité fidèles à Kadhafi sévissent de façon terrible, cassent les portes, pillent", a-t-elle indiqué à l'AFP, citant des informations communiquées par la Ligue libyenne des droits de l'Homme.
"Il est impossible de retirer les corps dans les rues, on se fait tirer dessus", a-t-elle rapporté.
A Tripoli, touché par les violences depuis dimanche, beaucoup d'étrangers restaient confinés chez eux.
"Je suis enfermé à la maison depuis cet après-midi. (...) C'est trop dangereux", a expliqué un employé sud-américain d'une société européenne vivant à Tripoli contacté par l'AFP lundi soir.
Ceux qui peuvent partir affluent à l'aéroport de Tripoli.
"L'aéroport est plein à craquer. C'est la pagaille", a indiqué mardi à l'AFP un ingénieur tunisien qui compte rentrer avec sa famille.
Des mercenaires africains engagés par Kadhafi ?
Des mercenaires africains à la solde de Mouammar Kadhafi sont impliqués dans les violences en Libye, patrouillant dans les rues et tirant sur ceux qui tentent de sortir, ont dénoncé mardi des exilés libyens en Suède, citant leurs proches sur place.
"Ce sont des mercenaires africains achetés par Kadhafi. Ils viennent du Tchad, du Nigeria, entre autres. Beaucoup de soldats libyens ont pris le parti des manifestants. Mais ceux qui tirent sont les soldats d'élite et les mercenaires", assure à l'AFP Shaban Egale, 50 ans.
Après une journée de communications coupées lundi, plusieurs autres Libyens exilés en Suède ont expliqué avoir été informés mardi par leurs proches de la présence de mercenaires participant à la répression.
Les rapatriements se multiplient
Des Tunisiens redoutant d'être dans la ligne de mire du régime de Tripoli continuaient mardi de quitter le chaos libyen pour regagner leur pays tandis qu'à Tunis, des centaines de manifestants réclamaient le départ du président libyen Mouammar Kadhafi.
A leur retour lundi, la plupart ont témoigné à l'AFP de leur soulagement d'être rentrés, faisant état d'actes hostiles envers eux en Libye. Environ 50 000 Tunisiens y vivaient avant le début des violences.
"Aujourd'hui, plus de mille personnes, des Tunisiens mais aussi des Libyens sont arrivés en Tunisie par le principal poste-frontalier de Ras-Jdir", a indiqué à l'AFP un responsable syndical, Houcine Betaieb, membre de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), contacté depuis Tunis.
Une grande tente a été déployée pour les accueillir et des boissons ainsi que de la nourriture leur ont été distribués, a-t-il ajouté, soulignant que l'armée tunisienne était sur les lieux pour les aider.
Selon l'agence officielle TAP, 600 Tunisiens sont rentrés lundi soir par voie terrestre de Dhiba, au sud-est de Tataouine, dans le sud tunisien, et ont été pris en charge par les compagnies de transport tunisiennes.
La compagnie nationale Tunis Air attendait toujours mardi en début d'après-midi le feu vert des autorités de Tripoli pour poursuivre le rapatriement des Tunisiens cherchant à quitter la Libye, a déclaré à l'AFP une responsable de la compagnie.
"Deux avions à destination de Sebha et cinq autres à destination de Tripoli sont prévus aujourd'hui", a précisé Soulasa Mukaddam, précisant que la capacité totale de ces avions était de 1175 places.
Une centaine d'Italiens, se trouvant à Benghazi, attendent également leur rapatriement. Un C-130 est prêt à partir d'Italie.
"Un avion militaire va partir dans quelques heures mais nous ne savons pas encore où il se posera car cela dépendra de la situation", a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères.
La France a également décidé l'envoi de trois avions militaires à Tripoli pour rapatrier de Libye les Français dont la présence dans le pays "n'est pas indispensable".
Aux Pays-Bas, le ministère de la Défense a aussi annoncé l'envoi d'un avion militaire à Tripoli pour évacuer les ressortissants néerlandais, en raison des émeutes qui secouent le pays.
L'Egypte, elle, déclaré avoir des difficultés pour rapatrier ses ressortissants. Ils sont environ 1,5 million en Libye.
Dans la nuit de lundi à mardi, 114 personnes ont été évacuées de Tripoli par avion militaire portugais vers une base militaire de l'Otan en Italie. Selon une source gouvernementale, 80 Portugais et 34 étrangers se trouvaient à son bord. Le Portugal poursuivait ses évacuations ce mardi.
L'aéroport de Benghazi inaccessible
"Les pistes de l'aéroport de Benghazi ont été bombardées", a dit le ministre égyptien des Affaires étrangères sans donner plus de de précision, à l'issue d'un entretien avec la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton en visite en Egypte.
Cette situation a rendu "impossible l'atterrissage des avions d'EgyptAir" sur cet aéroport, a-t-il ajouté, conseillant aux Egyptiens de "rester chez eux pour éviter les dangers de 500 km de routes avant d'arriver à la frontière".
Deux avions militaires égyptiens qui ont décollé mardi pour Tripoli afin de rapatrier les ressortissants souhaitant quitter le pays ont été autorisés par les autorités libyennes à atterrir, a-t-il encore dit.
Au total quatre avions militaires et quatre autres avions d'EgyptAir doivent se rendre en Libye à des fins de rapatriement, a-t-il indiqué.
L'armée égyptienne renforce sa présence à la frontière avec la Libye
L'armée égyptienne a renforcé sa présence à la frontière avec la Libye pour assurer notamment le passage des ressortissants égyptiens fuyant le pays en proie aux violences, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
"L'armée a envoyé des unités supplémentaires pour assurer la sécurité de sa frontière nord avec la Libye au point de passage de Saloum, et permettre aux ressortissants égyptiens fuyant la Libye de rentrer dans leur pays en toute sécurité", a ajouté cette source.
Quelque 10 000 Egyptiens sont actuellement en attente près de cette localité frontalière, et cinq mille sont déjà arrivés lundi, selon elle. Deux avions militaires égyptiens ont décollé mardi pour Tripoli afin de faciliter l'évacuation des ressortissants souhaitant quitter le pays, a encore dit cette source mardi.
Un hôpital de campagne a par ailleurs été installé à Saloum pour accueillir d'éventuels blessés ou malades, a-t-elle indiqué. L'Egypte compte un très grand nombre de travailleurs en Libye, actuellement en proie à des violences meurtrières, les premières du genre depuis l'arrivée au pouvoir du colonel Kadhafi en 1969.
Des défections en cascade
Plusieurs dirigeants libyens ont fait défection à l'instar du ministre de la Justice Moustapha Abdel Jalil qui a démissionné "pour protester contre l'usage excessif de la force" contre les manifestants.
C'est également le cas de diplomates en poste à l'étranger, comme l'ambassadeur en Inde, au Maroc et en Australie, mais aussi des pilotes de deux Mirage F1, qui ont atterri à Malte lundi, affirmant avoir fui après avoir reçu l'ordre de tirer sur les manifestants à Benghazi.
Symboliquement très important, l'ambassadeur de Libye aux Etats-Unis, Ali Aujali, a lui aussi annoncé mardi qu'il refusait de servir "une dictature" et appelé au départ du dirigeant Mouammar Kadhafi, dans une interview à la chaîne de télévision américaine ABC. "J'ai démissionné de mes fonctions au service du régime dictatorial actuel. Mais je ne renoncerai jamais à servir mon peuple, jusqu'à ce que sa voix soit entendue dans le monde entier, jusqu'à ce qu'il atteigne son but", a déclaré Ali Aujali.
Il a également appelé au départ de Mouammar Kadhafi. "Je l'appelle à partir. Partez et laissez notre peuple en paix", a-t-il dit à l'adresse du dirigeant contesté.
"Les gens se font tuer de manière brutale, et le peuple est désarmé alors que le régime a toutes sortes d'armes et utilise les chars contre les gens", a déclaré Ali Aujali, disant avoir vu des photographies de "gens coupés en deux, comme s'ils avaient été tués par des bulldozers et non des balles".
"Nous devons soutenir notre peuple, le monde doit agir", a-t-il exhorté, au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU et la Ligue arabe s'apprêtaient à se réunir mardi pour évoquer la question libyenne.
"Ce régime est en train de trembler, et il est temps de s'en débarrasser", a-t-il poursuivi, assurant qu'à l'intérieur du pays, "beaucoup de gens (à) Tripoli et au sein de l'armée prennent position contre" Mouammar Kadhafi.
Son geste suit de quelques heures la défection d'une grande partie de la délégation libyenne auprès de l'ONU.
Les ambassadeurs de Libye en France et auprès de l'Unesco ont eux aussi lancé un appel "à l'arrêt de la terreur" en Libye, alors que quelque 150 personnes étaient rassemblées devant l'ambassade libyenne à Paris pour dénoncer la répression du régime de Mouammar Kadhafi.
"Nous appelons à l'arrêt de la terreur d'où qu'elle vienne" et "nous restons à notre poste pour servir le peuple libre de Libye", ont déclaré l'ambassadeur de Libye en France, Salah Zaren, et celui auprès de l'Unesco (basée à Paris) Abdul Salam el Galali, dans une déclaration lue à l'AFP par un de leurs proches.
Un bilan incertain
Le bilan de la répression en Libye se compte désormais en centaines de morts: Human Rights Watch avance le chiffre de 233 morts, tandis que la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a fait état de 300 à 400 morts.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué avoir reçu des "appels de détresse" et contacté les autorités libyennes à Genève pour proposer de l'aide humanitaire d'urgence.
T.N et C.B. avec agences
Libye : l'avenir du régime Kadhafi en question
Libye : l'avenir du régime Kadhafi en question
Des manifestants sont montés sur le toit d'un bâtiment du port de Tobruk, hissant l'ancien drapeau libyen, le 20 février 2011.
Reuters/StringerPar Marie-Pierre Olphand
RFI
photo:Seïf El Islam fils de Kadhafi
Les manifestations contre le régime du colonel Kadhafi sont réprimées avec une extrême violence. Des témoins ont affirmé que l'aviation avait bombardé la foule, lundi 21 février 2011, à Tripoli, ce que dément Saïf al-Islam, le fils du colonel Kadhafi. Le guide de la Révolution libyenne a pour sa part fait une brève apparition à la télévision dans la nuit. Les condamnations internationales se multiplient, de nombreux dignitaires libyens en poste à l'étranger annoncent leur défection et dans le pays l'opposition commence à se rassembler.
Le mouvement s'est étendu à la capitale et l'extrême est du pays semble avoir rallié les protestataires. La Fédération internationale des droits de l'homme avançait lundi soir un bilan de 300 à 400 morts. Il est cependant difficile d'avoir des informations car il y a peu de médias sur place, et les communications téléphoniques sont souvent coupées.
Quelle est la situation ce mardi matin ?
Dans la capitale Tripoli pour commencer, la situation semble être calme ce matin mais il y a eu beaucoup de violence ces dernières heures. Certains n'hésitent pas à parler de massacres notamment dans la banlieue de la capitale. Dans les quartiers de Tajoura, et de Fachloum, des témoins font état de la présence d'hommes armés parachutés par hélicoptère, et de tirs sans distinction dans les rues. Une situation de panique qui a conduit des mosquées à diffuser des appels au secours par haut-parleur. Selon la télévision al-Jazira, il y aurait eu lundi soir des bombardements. Cependant le fils de Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, a expliqué que l'armée visait en fait des dépôts d'armes dans la périphérie de la capitale.
A l'est du pays, plusieurs villes sont tombées aux mains des habitants. C'est le cas de Benghazi à l'est où avait débuté la contestation il y a une semaine. Un médecin de l'hôpital raconte que « les manifestants ont le contrôle de Benghazi. Les militaires ont perdu le contrôle de l’aéroport. Toute la ville est aux mains des citoyens qui ont formé des comités composés d’avocats, de juges, de professeurs, de médecins… Ils essaient de remettre de l’ordre et ont formé ces comités pour assurer le maintien des institutions vitales… La présence militaire se résume désormais à deux véhicules militaires seulement, postés devant l’hôpital pour le sécuriser ».
Benghazi donc aux mains des habitants, ce serait le cas aussi de Tobrouk, et Misrata mais dans beaucoup d'endroits, c'est surtout la confusion qui règne. C'est le cas de Zaouia, à l'ouest de la capitale, traversée par des manifestations pro et anti-Kadhafi, et où des tirs ont été entendus lundi.
Depuis mardi la répression s'est abattue sur les manifestants. Qui donne les ordres et qui les exécute ?
On parle de tirs depuis des hélicoptères, de tirs de snipers. Il est question de Négro-Africains armés. Il est difficile de dire qui ils sont : certains parlent de mercenaires, recrutés en Guinée et au Nigeria. Des informations impossibles à vérifier pour l'heure, mais il faut savoir qu'il y a plusieurs milliers de Libyens issus des régions du Sahara dans l'armée et des Touaregs également.
Ce qui est certain c'est que Mouammar Kadhafi dispose d'un appareil répressif impressionnant avec une sécurité intérieure puissante, et des miliciens appartenant aux comités révolutionnaires. Des structures qui sont à la base politiques mais qui disposent de pouvoir illimités et peuvent donc donner l'ordre de tirer. Le régime peut en outre toujours compter sur les services de renseignements biens sûr et la garde de Mouammar Kadhafi.
Moncef Djaziri, professeur de Sciences politiques à l’université de Lausanne, pense que Mouammar Kadhafi « compte sur sa garde. Il compte sur une partie des tribus libyennes… une bonne partie de l’armée » et il estime qu’il doit y avoir dans la société libyenne, « en particulier dans la Tripolitaine » des forces qui restent convaincues que la révolution depuis 1969 a eu des effets positifs.
La nouveauté, c’est la défection de certaines personnalités libyennes
Il s’agit de démissions pour protester contre la violence : c'est l'argument avancé par le représentant permanent de la Libye auprès de la Ligue arabe, par la délégation libyenne à l'ONU, par le ministre de la Justice. Des diplomates aussi ont jeté l'éponge et deux pilotes de Mirage F1 ont refusé, lundi 21 février, de tirer sur la foule et sont finalement allés atterrir à Malte.
Des défections qui fragilisent le pouvoir et certains se prennent à envisager un « après-Kadhafi »
L’opposition tente en effet de se fédérer. Une opposition constituée des forces islamistes, de républicains, de démocrates libéraux, de monarchistes... mais qui malgré tout se concerte. Les explications de Slimane Bouchuiguir, secrétaire général de la Ligue libyenne des droits de l'homme est un des opposants au régime : « Je peux vous dire que l’on est en train de constituer un Comité de salut public qui remplacera le gouvernement. Ils sont en train de discuter au niveau des régions pour envoyer des représentants à ce Comité de salut public ».
Pour l'heure, cette opposition hétéroclite appelle à une « marche d'un million » de personnes ce mardi sur Tripoli, à l'image de ce qui avait été organisé en Egypte.
Des manifestants sont montés sur le toit d'un bâtiment du port de Tobruk, hissant l'ancien drapeau libyen, le 20 février 2011.
Reuters/StringerPar Marie-Pierre Olphand
RFI
photo:Seïf El Islam fils de Kadhafi
Les manifestations contre le régime du colonel Kadhafi sont réprimées avec une extrême violence. Des témoins ont affirmé que l'aviation avait bombardé la foule, lundi 21 février 2011, à Tripoli, ce que dément Saïf al-Islam, le fils du colonel Kadhafi. Le guide de la Révolution libyenne a pour sa part fait une brève apparition à la télévision dans la nuit. Les condamnations internationales se multiplient, de nombreux dignitaires libyens en poste à l'étranger annoncent leur défection et dans le pays l'opposition commence à se rassembler.
Le mouvement s'est étendu à la capitale et l'extrême est du pays semble avoir rallié les protestataires. La Fédération internationale des droits de l'homme avançait lundi soir un bilan de 300 à 400 morts. Il est cependant difficile d'avoir des informations car il y a peu de médias sur place, et les communications téléphoniques sont souvent coupées.
Quelle est la situation ce mardi matin ?
Dans la capitale Tripoli pour commencer, la situation semble être calme ce matin mais il y a eu beaucoup de violence ces dernières heures. Certains n'hésitent pas à parler de massacres notamment dans la banlieue de la capitale. Dans les quartiers de Tajoura, et de Fachloum, des témoins font état de la présence d'hommes armés parachutés par hélicoptère, et de tirs sans distinction dans les rues. Une situation de panique qui a conduit des mosquées à diffuser des appels au secours par haut-parleur. Selon la télévision al-Jazira, il y aurait eu lundi soir des bombardements. Cependant le fils de Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, a expliqué que l'armée visait en fait des dépôts d'armes dans la périphérie de la capitale.
A l'est du pays, plusieurs villes sont tombées aux mains des habitants. C'est le cas de Benghazi à l'est où avait débuté la contestation il y a une semaine. Un médecin de l'hôpital raconte que « les manifestants ont le contrôle de Benghazi. Les militaires ont perdu le contrôle de l’aéroport. Toute la ville est aux mains des citoyens qui ont formé des comités composés d’avocats, de juges, de professeurs, de médecins… Ils essaient de remettre de l’ordre et ont formé ces comités pour assurer le maintien des institutions vitales… La présence militaire se résume désormais à deux véhicules militaires seulement, postés devant l’hôpital pour le sécuriser ».
Benghazi donc aux mains des habitants, ce serait le cas aussi de Tobrouk, et Misrata mais dans beaucoup d'endroits, c'est surtout la confusion qui règne. C'est le cas de Zaouia, à l'ouest de la capitale, traversée par des manifestations pro et anti-Kadhafi, et où des tirs ont été entendus lundi.
Depuis mardi la répression s'est abattue sur les manifestants. Qui donne les ordres et qui les exécute ?
On parle de tirs depuis des hélicoptères, de tirs de snipers. Il est question de Négro-Africains armés. Il est difficile de dire qui ils sont : certains parlent de mercenaires, recrutés en Guinée et au Nigeria. Des informations impossibles à vérifier pour l'heure, mais il faut savoir qu'il y a plusieurs milliers de Libyens issus des régions du Sahara dans l'armée et des Touaregs également.
Ce qui est certain c'est que Mouammar Kadhafi dispose d'un appareil répressif impressionnant avec une sécurité intérieure puissante, et des miliciens appartenant aux comités révolutionnaires. Des structures qui sont à la base politiques mais qui disposent de pouvoir illimités et peuvent donc donner l'ordre de tirer. Le régime peut en outre toujours compter sur les services de renseignements biens sûr et la garde de Mouammar Kadhafi.
Moncef Djaziri, professeur de Sciences politiques à l’université de Lausanne, pense que Mouammar Kadhafi « compte sur sa garde. Il compte sur une partie des tribus libyennes… une bonne partie de l’armée » et il estime qu’il doit y avoir dans la société libyenne, « en particulier dans la Tripolitaine » des forces qui restent convaincues que la révolution depuis 1969 a eu des effets positifs.
La nouveauté, c’est la défection de certaines personnalités libyennes
Il s’agit de démissions pour protester contre la violence : c'est l'argument avancé par le représentant permanent de la Libye auprès de la Ligue arabe, par la délégation libyenne à l'ONU, par le ministre de la Justice. Des diplomates aussi ont jeté l'éponge et deux pilotes de Mirage F1 ont refusé, lundi 21 février, de tirer sur la foule et sont finalement allés atterrir à Malte.
Des défections qui fragilisent le pouvoir et certains se prennent à envisager un « après-Kadhafi »
L’opposition tente en effet de se fédérer. Une opposition constituée des forces islamistes, de républicains, de démocrates libéraux, de monarchistes... mais qui malgré tout se concerte. Les explications de Slimane Bouchuiguir, secrétaire général de la Ligue libyenne des droits de l'homme est un des opposants au régime : « Je peux vous dire que l’on est en train de constituer un Comité de salut public qui remplacera le gouvernement. Ils sont en train de discuter au niveau des régions pour envoyer des représentants à ce Comité de salut public ».
Pour l'heure, cette opposition hétéroclite appelle à une « marche d'un million » de personnes ce mardi sur Tripoli, à l'image de ce qui avait été organisé en Egypte.
lundi 21 février 2011
Les armes wallonnes pourraient servir à tuer des manifestants en Libye
Les armes wallonnes pourraient servir à tuer des manifestants en Libye
C'est Le Soir qui pose la question ce lundi dans son édition papier. Les armes vendues en 2009 par la FN Herstal à l'armée libyenne (fusils, mitrailleuses, grenades) servent-elles à réprimer dans le sang les manifestations anti-Khadafi, en Libye ?
21 Février 2011 10h00
La preuve formelle de l'existence d'un stock belge servant à réprimer les manifestants n'a pas été apportée, mais cette polémique risque bien d'embarasser le gouvernement wallon. Interrogé par Le Soir, le président de la Ligue des droits de l'homme Benoît Van der Meerschen estime que même si sans preuve formelle, "il y a des chances que la répression en Libye s'exerce avec les armes wallonnes".
Pourtant, la FN Herstal avait vendu ces armes au gouvernement libyen avec la promesse qu'elles ne servent qu'à sécuriser des convois humanitaires. Interviewé sur les ondes de Bel RTL, Philippe Hensmans le directeur d'Amnesty international "doute fortement que cette promesse soit respectée".
La Région se défend
Réponse sans équivoque de la Région wallonne, qui dément: "Le contrat qui a été signé stipule expressément que les armes sont destinées au 32ème bataillon des forces d'élite de l'armée libyenne dans le cadre d'une mission de protection des convois d'aide humanitaire à destination du Darfour", souligne le porte-parole du ministre président Rudy Demotte (PS) dans les colonnes du journal.
Un débat relancé
La Région se défend aussi en avancant que de nombreux pays fournissent eux aussi des armes à la Libye, avec des contrats bien plus importants. Une façon peut-être de noyer une question gênante qui relance le débat sur les exportations de la FN Herstal dans les pays en conflit.
Voter 21 Partager: Facebook 154
Articles en relation
DIRECT: La Libye au bord de la guerre civile, au moins 233 morts
Vanackere rejette les menaces de Kadhafi sur l'immigration
58 réactions
21/02/11 à 12h59 Posté par gyni
Dans le contexte de difficultés économiques que connaît notre région, il
est tout à fait inopportun qu'un(e) politicien(ne) ait des états d'âme à propos de l'usage qui est fait des armes vendues par la fabrique de Herstal. De toute façon on ne pourra jamais empêcher des possesseurs
d'armes d'en faire mauvais usage. N'importe quel autre pays pourra en
en vendre à Khadafi, à défaut du nôtre.
Signaler un abus 21/02/11 à 12h59 Posté par gyni
Dans le contexte de difficultés économiques que connaît notre région, il
est tout à fait inopportun qu'un(e) politicien(ne) ait des états d'âme à propos de l'usage qui est fait des armes vendues par la fabrique de Herstal. De toute façon on ne pourra jamais empêcher des possesseurs
d'armes d'en faire mauvais usage. N'importe quel autre pays pourra en
en vendre à Khadafi, à défaut du nôtre.
Signaler un abus 21/02/11 à 12h52 Posté par JLD55
Je suis d'accord avec presque tous les commentaires. Surtout celui de kiwi bleu.
On détourne notre attention de la politique belge, avec tout et n'importe quoi, la FN, les colis piégés, l'anthrax etc .. Pendant ce temps, nos chers ministres nous concoctent de belle "couleuvre" tout en détournant notre attention.
Personnellement, je suis fier de la FN c'est un fleuron Belge
Signaler un abus 21/02/11 à 12h32 Posté par celantjm
Où est le problème? S'ils utilisent les armes contre les manifestants, ils dépensent les munitions. Donc ils vont devoir en racheter. Donc passer commande. Donc permettre à des travailleurs wallons de travailler! CQFD.
Signaler un abus 21/02/11 à 12h31 Posté par Jimmacoye
Ne vous inquiétez pas, tous ceux qui critiquent ce contrat sont prèt à y aller de leurs poches pour indemniser les chomeurs de la Fn, si necessaire !
Signaler un abus
C'est Le Soir qui pose la question ce lundi dans son édition papier. Les armes vendues en 2009 par la FN Herstal à l'armée libyenne (fusils, mitrailleuses, grenades) servent-elles à réprimer dans le sang les manifestations anti-Khadafi, en Libye ?
21 Février 2011 10h00
La preuve formelle de l'existence d'un stock belge servant à réprimer les manifestants n'a pas été apportée, mais cette polémique risque bien d'embarasser le gouvernement wallon. Interrogé par Le Soir, le président de la Ligue des droits de l'homme Benoît Van der Meerschen estime que même si sans preuve formelle, "il y a des chances que la répression en Libye s'exerce avec les armes wallonnes".
Pourtant, la FN Herstal avait vendu ces armes au gouvernement libyen avec la promesse qu'elles ne servent qu'à sécuriser des convois humanitaires. Interviewé sur les ondes de Bel RTL, Philippe Hensmans le directeur d'Amnesty international "doute fortement que cette promesse soit respectée".
La Région se défend
Réponse sans équivoque de la Région wallonne, qui dément: "Le contrat qui a été signé stipule expressément que les armes sont destinées au 32ème bataillon des forces d'élite de l'armée libyenne dans le cadre d'une mission de protection des convois d'aide humanitaire à destination du Darfour", souligne le porte-parole du ministre président Rudy Demotte (PS) dans les colonnes du journal.
Un débat relancé
La Région se défend aussi en avancant que de nombreux pays fournissent eux aussi des armes à la Libye, avec des contrats bien plus importants. Une façon peut-être de noyer une question gênante qui relance le débat sur les exportations de la FN Herstal dans les pays en conflit.
Voter 21 Partager: Facebook 154
Articles en relation
DIRECT: La Libye au bord de la guerre civile, au moins 233 morts
Vanackere rejette les menaces de Kadhafi sur l'immigration
58 réactions
21/02/11 à 12h59 Posté par gyni
Dans le contexte de difficultés économiques que connaît notre région, il
est tout à fait inopportun qu'un(e) politicien(ne) ait des états d'âme à propos de l'usage qui est fait des armes vendues par la fabrique de Herstal. De toute façon on ne pourra jamais empêcher des possesseurs
d'armes d'en faire mauvais usage. N'importe quel autre pays pourra en
en vendre à Khadafi, à défaut du nôtre.
Signaler un abus 21/02/11 à 12h59 Posté par gyni
Dans le contexte de difficultés économiques que connaît notre région, il
est tout à fait inopportun qu'un(e) politicien(ne) ait des états d'âme à propos de l'usage qui est fait des armes vendues par la fabrique de Herstal. De toute façon on ne pourra jamais empêcher des possesseurs
d'armes d'en faire mauvais usage. N'importe quel autre pays pourra en
en vendre à Khadafi, à défaut du nôtre.
Signaler un abus 21/02/11 à 12h52 Posté par JLD55
Je suis d'accord avec presque tous les commentaires. Surtout celui de kiwi bleu.
On détourne notre attention de la politique belge, avec tout et n'importe quoi, la FN, les colis piégés, l'anthrax etc .. Pendant ce temps, nos chers ministres nous concoctent de belle "couleuvre" tout en détournant notre attention.
Personnellement, je suis fier de la FN c'est un fleuron Belge
Signaler un abus 21/02/11 à 12h32 Posté par celantjm
Où est le problème? S'ils utilisent les armes contre les manifestants, ils dépensent les munitions. Donc ils vont devoir en racheter. Donc passer commande. Donc permettre à des travailleurs wallons de travailler! CQFD.
Signaler un abus 21/02/11 à 12h31 Posté par Jimmacoye
Ne vous inquiétez pas, tous ceux qui critiquent ce contrat sont prèt à y aller de leurs poches pour indemniser les chomeurs de la Fn, si necessaire !
Signaler un abus
Appel à tous les Touaregs pour une Libye libre et démocratique!!!!
Bonjour/Appel à tous les Ishumars,rejoindre nouvelle et vraie revolution stop/Aider le peuple libyen à construire avec tous les democrates un avenir meilleur et serein stop.Tanimert
Gadhafi's Son Warns of Civil War in Libya #Libye #Libya #Africa
jostretto RT @FreeTunis: Le représentant de la Libye auprès de la Ligue arabe et un diplomate libyen en poste en Chine ont annoncé leurs démission #Libya #Feb17
Twitter - Il y a 6 minutes
willoxh Video: Gadhafi's Son Warns of Civil War in Libya #Libye #Libya #Africa
YouTube - Gadhafi's Son Warns of Civil War in Libya - youtube.com
Twitter - Il y a 7 minutes
Viadd La France conseille à ses ressortissants de quitter la Libye. (MAE sur Itélé)
Twitter - Il y a 7 minutes
annagueye RT @RFI_Francais: Le siège de la télévision libyenne à Tripoli saccagé, les bâtiments publics incendiés
Accueil
RFI - rfi.fr
Twitter - Il y a 7 minutes
egaucher RT @jmcharon: Le Monde titre-t-il sur la Libye ou sur la marée des posteurs en colère massés sous ses fenêtres?
Twitter - Il y a 7 minutes
Twitter - Il y a 6 minutes
willoxh Video: Gadhafi's Son Warns of Civil War in Libya #Libye #Libya #Africa
YouTube - Gadhafi's Son Warns of Civil War in Libya - youtube.com
Twitter - Il y a 7 minutes
Viadd La France conseille à ses ressortissants de quitter la Libye. (MAE sur Itélé)
Twitter - Il y a 7 minutes
annagueye RT @RFI_Francais: Le siège de la télévision libyenne à Tripoli saccagé, les bâtiments publics incendiés
Accueil
RFI - rfi.fr
Twitter - Il y a 7 minutes
egaucher RT @jmcharon: Le Monde titre-t-il sur la Libye ou sur la marée des posteurs en colère massés sous ses fenêtres?
Twitter - Il y a 7 minutes
SOS-Libye en temps réel.
YassineCT Enfoirés de Libyens vous faites monter les prix de l'essence. 105 $ le baril faut pas déconner...
Twitter - Publié il y a 1 minute
pierrehaski Pour le ministre tchèque des AE, la chute de Kadhafi serait une "catastrophe" ? Quel naufrage pour les héritiers de Havel ! #Libye
Twitter - Il y a 2 minutes
LeFigaro_LaUne Premières évacuations de salariés expatriés en Libye: Les compagnies pétrolières BP et Statoil ont annoncé le rapatriement en cours d...
Twitter - Il y a 2 minutes
FlashPresse Premières évacuations de salariés expatriés en Libye
Le Figaro - Sociétés : Premières évacuations de salariés expatriés ... - lefigaro.fr
Twitter - Il y a 2 minutes
Kitri1 RT @LesNews: Les violences en Libye (4e pays producteur) font grimper le baril de pétrole à 105 $ à Londres, un niveau record depuis fin septembre 2008.
Twitter - Il y a 2 minutes
Hyperconnard En solidarité avec le peuple Libyen, j'ai décidé de faire à chaque fois le plein chez Oilibya et de partir sans payer . #Libya #feb20
Twitter - Il y a 2 minutes
willoxh Libyans in Canada spread news of bloody uprising #Libye #Libya #Africa #Canada
Libyans in Canada spread news of bloody uprising - montrealgazette.com
Twitter - Il y a 2 minutes
frenchosore RT @liberation_info: «C'est un massacre, c'est un massacre, le régime Libyen devient fou» -
«C'est un massacre, c'est un massacre, le régime Libyen devient ... - liberation.fr
Twitter - Il y a 2 minutes
psona RT @Benjamin_Muller: Scène de liesse à #Benghazi ce dimanche soir #libye #gaddafi
Videos Posted by Libyan Youth Movement: BENGHAZI CELEBRATES ... - facebook.com
Twitter - Il y a 3 minutes
jostretto RT @Patrickjjj: #Libye: «L'Europe ne devrait pas interférer», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini ?????
Twitter - Il y a 3 minutes
PCHmagazine_OC RT @ParisMatch_: Libye : une révolution verte bientôt mûre ?: Après la Tunisie et l'Egypte, la Libye fait face à un mouvement de ...
violent affrontement à Tripoli, manifestation en Libye contre ... - parismatch.com
Twitter - Il y a 3 minutes
psona RT @Sifaoui: #Libye Seif El Islam, le fils de Kadhafi va s'adresser aux manifestants sur la TV libyenne. Information confirmée
Twitter - Il y a 3 minutes
willoxh Libya: Violent Protests Paralyse Tripoli #Libye #Libya #Africa
Libya: Violent Protests Hit Tripoli As Colonel Gaddafi's Son ... - sky.com
Twitter - Il y a 4 minutes
LesNews Les violences en Libye (4e pays producteur) font grimper le baril de pétrole à 105 $ à Londres, un niveau record depuis fin septembre 2008.
Twitter - Il y a 4 minutes
Liliopatra RT @HaykelAZAK: Les services d'intelligence italiens affirment que la #Libye est derrière la vague da Harka en #Tunisie
Twitter - Publié il y a 1 minute
pierrehaski Pour le ministre tchèque des AE, la chute de Kadhafi serait une "catastrophe" ? Quel naufrage pour les héritiers de Havel ! #Libye
Twitter - Il y a 2 minutes
LeFigaro_LaUne Premières évacuations de salariés expatriés en Libye: Les compagnies pétrolières BP et Statoil ont annoncé le rapatriement en cours d...
Twitter - Il y a 2 minutes
FlashPresse Premières évacuations de salariés expatriés en Libye
Le Figaro - Sociétés : Premières évacuations de salariés expatriés ... - lefigaro.fr
Twitter - Il y a 2 minutes
Kitri1 RT @LesNews: Les violences en Libye (4e pays producteur) font grimper le baril de pétrole à 105 $ à Londres, un niveau record depuis fin septembre 2008.
Twitter - Il y a 2 minutes
Hyperconnard En solidarité avec le peuple Libyen, j'ai décidé de faire à chaque fois le plein chez Oilibya et de partir sans payer . #Libya #feb20
Twitter - Il y a 2 minutes
willoxh Libyans in Canada spread news of bloody uprising #Libye #Libya #Africa #Canada
Libyans in Canada spread news of bloody uprising - montrealgazette.com
Twitter - Il y a 2 minutes
frenchosore RT @liberation_info: «C'est un massacre, c'est un massacre, le régime Libyen devient fou» -
«C'est un massacre, c'est un massacre, le régime Libyen devient ... - liberation.fr
Twitter - Il y a 2 minutes
psona RT @Benjamin_Muller: Scène de liesse à #Benghazi ce dimanche soir #libye #gaddafi
Videos Posted by Libyan Youth Movement: BENGHAZI CELEBRATES ... - facebook.com
Twitter - Il y a 3 minutes
jostretto RT @Patrickjjj: #Libye: «L'Europe ne devrait pas interférer», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini ?????
Twitter - Il y a 3 minutes
PCHmagazine_OC RT @ParisMatch_: Libye : une révolution verte bientôt mûre ?: Après la Tunisie et l'Egypte, la Libye fait face à un mouvement de ...
violent affrontement à Tripoli, manifestation en Libye contre ... - parismatch.com
Twitter - Il y a 3 minutes
psona RT @Sifaoui: #Libye Seif El Islam, le fils de Kadhafi va s'adresser aux manifestants sur la TV libyenne. Information confirmée
Twitter - Il y a 3 minutes
willoxh Libya: Violent Protests Paralyse Tripoli #Libye #Libya #Africa
Libya: Violent Protests Hit Tripoli As Colonel Gaddafi's Son ... - sky.com
Twitter - Il y a 4 minutes
LesNews Les violences en Libye (4e pays producteur) font grimper le baril de pétrole à 105 $ à Londres, un niveau record depuis fin septembre 2008.
Twitter - Il y a 4 minutes
Liliopatra RT @HaykelAZAK: Les services d'intelligence italiens affirment que la #Libye est derrière la vague da Harka en #Tunisie
Vanackere rejette les menaces de Kadhafi sur l'immigration
lundi 21 février 2011 à 09h43
Vanackere rejette les menaces de Kadhafi sur l'immigration
(Belga) Le ministre des Affaires étrangères Steven Vanackere (CD&V) s'est déclaré lundi, au micro de la VRT, "inquiet" des violences en Libye, mais jugé "ridicule" la menace proférée par Mouammar Khdhafi de cesser toute coopération avec l'UE en matière de lutte contre l'immigration illégale.
A quelques heures du début d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères ce lundi à Bruxelles, le chef de la diplomatie belge a estimé qu'il n'était pas opportun d'attaquer directement la personne de Kadhafi. "Cela permet d'entretenir l'idée de conspiration internationale, et cela ne peut avoir que des effets contraires à ceux poursuivis". Le ministre belge a reconnu que la Libye était un pays particulier pour l'Union européenne. "Beaucoup de réfugiés qui tentent de rallier l'Europe sont retenus en Libye. La menace proférée à présent par Kadhafi d'ouvrir les robinets rend beaucoup de gens nerveux. Mais c'est une menace ridicule", selon M. Vanackere. Interrogé sur le soutien belge à l'attribution à la Libye d'un siège au conseil des droits de l'Homme des Nations unies, le ministre reconnu qu'il s'agissait d'une "décision boîteuse, difficile". "C'était lié à la candidature d'autres pays. Mais la conséquence, c'est que pour la première fois, un rapport critique sur la situation des droits de l'homme en Libye a pu être publié". Interrogé sur La Première, le sénateur Rik Torfs (CD&V) a, lui, sévèrement critiqué la vente d'armes wallonnes au régime de Kadhafi, et leur usage éventuel contre la rébellion populaire en cours. "L'argent est plus important que les vies humaines", a-t-il notamment déploré. "Cela fait partie de notre monde cynique. Il faut combattre cela". (ROJ)
Source: Belga
Vanackere rejette les menaces de Kadhafi sur l'immigration
(Belga) Le ministre des Affaires étrangères Steven Vanackere (CD&V) s'est déclaré lundi, au micro de la VRT, "inquiet" des violences en Libye, mais jugé "ridicule" la menace proférée par Mouammar Khdhafi de cesser toute coopération avec l'UE en matière de lutte contre l'immigration illégale.
A quelques heures du début d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères ce lundi à Bruxelles, le chef de la diplomatie belge a estimé qu'il n'était pas opportun d'attaquer directement la personne de Kadhafi. "Cela permet d'entretenir l'idée de conspiration internationale, et cela ne peut avoir que des effets contraires à ceux poursuivis". Le ministre belge a reconnu que la Libye était un pays particulier pour l'Union européenne. "Beaucoup de réfugiés qui tentent de rallier l'Europe sont retenus en Libye. La menace proférée à présent par Kadhafi d'ouvrir les robinets rend beaucoup de gens nerveux. Mais c'est une menace ridicule", selon M. Vanackere. Interrogé sur le soutien belge à l'attribution à la Libye d'un siège au conseil des droits de l'Homme des Nations unies, le ministre reconnu qu'il s'agissait d'une "décision boîteuse, difficile". "C'était lié à la candidature d'autres pays. Mais la conséquence, c'est que pour la première fois, un rapport critique sur la situation des droits de l'homme en Libye a pu être publié". Interrogé sur La Première, le sénateur Rik Torfs (CD&V) a, lui, sévèrement critiqué la vente d'armes wallonnes au régime de Kadhafi, et leur usage éventuel contre la rébellion populaire en cours. "L'argent est plus important que les vies humaines", a-t-il notamment déploré. "Cela fait partie de notre monde cynique. Il faut combattre cela". (ROJ)
Source: Belga
LA VOIX TOUAREG: Libye : Kadhafi aurait quitté le pays vers le Vene...
LA VOIX TOUAREG: Libye : Kadhafi aurait quitté le pays vers le Vene...: "Libye : Kadhafi aurait quitté le pays vers le Venezuela ou le Brésil. L’opposition refuse le transfert de pouvoir à Saïf ..."
dimanche 20 février 2011
Un des fils Kadhafi complice du coup d'état?
DES rumeurs font état d'un coup d'état à Tripoli,après que l'armée ait rejoint les manifestants,mais on parle aussi d'un des fils Kadhafi qui aurait rejoint l'insurection...
Nous attendons confirmation de tout ceci par des sources locales
Nous attendons confirmation de tout ceci par des sources locales
Kadhafi:suite et fin?L'armée rejoint les manifestants!!
karmahenry RT @LesNews: LIBYE - Les hôpitaux de #Benghazi en rupture de sang pour les transfusions sanguines nécessaires pour soigner les blessés. (témoins)
Twitter - Il y a quelques secondes
HBHassine RT @rosselin: RT @recriweb et @chantalrebelle: L'armée aurait rejoint les manifestants à #Benghazi en #Libye selon des sources locales
Twitter - Il y a quelques secondes
chantalrebelle RT @Patrickjjj: mentionné sur Skynews RT @chantalrebelle: L'armée aurait rejoint les manifestants à #Benghazi en Libye selon des sources locales #libye
Twitter - Publié il y a 1 minute
FalSoKiDo RT @LesNews: LIBYE - Les hôpitaux de #Benghazi en rupture de sang pour les transfusions sanguines nécessaires pour soigner les blessés.
Twitter - Publié il y a 1 minute
B_Oussama RT @Ooouups: RT @chantalrebelle: L'armée aurait rejoint les manifestants à #Benghazi en Libye selon des sources locales #libye
Twitter - Publié il y a 1 minute
alfonseb Confirmé:Le correspondant BBC au Caire rapporte via des sources ce qu'on a tweeté toute la journée sur #Benghazi #Libya #feb17 @ShababLibya
Twitter - Publié il y a 1 minute - Conversation complète
LesNews LIBYE - Les hôpitaux de #Benghazi en rupture de sang pour les transfusions sanguines nécessaires pour soigner les blessés. (témoins)
Twitter - Il y a 2 minutes
Twitter - Il y a quelques secondes
HBHassine RT @rosselin: RT @recriweb et @chantalrebelle: L'armée aurait rejoint les manifestants à #Benghazi en #Libye selon des sources locales
Twitter - Il y a quelques secondes
chantalrebelle RT @Patrickjjj: mentionné sur Skynews RT @chantalrebelle: L'armée aurait rejoint les manifestants à #Benghazi en Libye selon des sources locales #libye
Twitter - Publié il y a 1 minute
FalSoKiDo RT @LesNews: LIBYE - Les hôpitaux de #Benghazi en rupture de sang pour les transfusions sanguines nécessaires pour soigner les blessés.
Twitter - Publié il y a 1 minute
B_Oussama RT @Ooouups: RT @chantalrebelle: L'armée aurait rejoint les manifestants à #Benghazi en Libye selon des sources locales #libye
Twitter - Publié il y a 1 minute
alfonseb Confirmé:Le correspondant BBC au Caire rapporte via des sources ce qu'on a tweeté toute la journée sur #Benghazi #Libya #feb17 @ShababLibya
Twitter - Publié il y a 1 minute - Conversation complète
LesNews LIBYE - Les hôpitaux de #Benghazi en rupture de sang pour les transfusions sanguines nécessaires pour soigner les blessés. (témoins)
Twitter - Il y a 2 minutes
Coup d'état à Tripoli?
Nous venons d'apprendre des sources non confirmés qu'un coup d'état militaire a eu lieu à Tripoli.
Ces informations restent à prendre avec prudence..
Depuis le debut de la repression menée par le fils de Kadhafi et des mercenaires serbes et africains,l'armée a adopté une position neutre.
Ces informations restent à prendre avec prudence..
Depuis le debut de la repression menée par le fils de Kadhafi et des mercenaires serbes et africains,l'armée a adopté une position neutre.
L’armée libyenne refuse de tirer, Kadhafi fait appel aux mercenaires serbes et aux tribus
L’armée libyenne refuse de tirer, Kadhafi fait appel aux mercenaires serbes et aux tribus
http://www.maghreb-intelligence.com/les-editos/687
Dimanche, 20 Février 2011 10:21
Pour la première fois de son histoire, le régime libyen est entrain de sérieusement vaciller sous les coups de boutoirs des manifestations des opposants.
Les émeutes ont fait depuis plus d'une semaine tache d'huile et se sont propagés jusqu’aux faubourgs de Tripoli. Aujourd’hui la contestation du régime de Mouammar Kadhafi Il n’agite plus le seul foyer habituel de la rébellion dans la région de l'Est, plus particulièrement dans les villes de Bengazi, d’Al Biada-fief des Senoussia et des Frères musulman- et la région de Djebel Al Akhdar-fief des Amazighs-. D'autres régions sont en effet maintenant touchées, telles que Darna, Ijdabia, Mesratah, Tobrouk et même Tripoli. Si Mouammar Kadhafi a réussi à mobiliser les forces de l'ordre soutenues par les Comités révolutionnaires, soupape de sécurité du régime, qui sont dirigés sur le terrain par son cousin Ahmed Ibrahim en personne, l'armée, apprend-on de sources sûres refuse jusque-là de s'impliquer dans la répression.
Deux raisons incitent l’armée libyenne à prendre ses distances avec le pouvoir. La première, est celle d’obliger Kadhafi et son clan familial de leur faire des concessions au niveau du partage du pouvoir et la deuxième est celle de pousser le guide à annoncer officiellement que ses fils, ses cousins et les officiers membres de la tribu des Ghedadfas, ne seraient plus dorénavant au centre de décision des forces armées. Les accusations lancées la semaine dernière par Seif Al Islam Kadhafi à travers l'agence Libya Press, et qui imputent à l'armée des détournements de fonds incité l’armée à adopter une position passive. Face à l'incapacité des Comités révolutionnaires, des Comités populaires et des forces de l'ordre, d'endiguer la rébellion qui se propage au fil des heures, Kadhafi a fait appel aux tribus. Depuis lundi soir, des réunions ont lieu entre Mouammar Kadhafi et des notables de sa tribu avec les autres chefs de tribus telles que les Mgarhas-la plus nombreuse et la puissante-, les Ourfellas, les Obeidates et les Barahsas et ce, pour que les tribus interviennent directement pour contrer les manifestations sur le train. Parallèlement, on apprend de sources proches de l'armée libyenne, que le Guide a eu recours à ses amis serbes qui encadraient et formaient par le passé les Comités révolutionnaires afin qu’ils participent eux-aussi à mâter la rébellion.
http://www.maghreb-intelligence.com/les-editos/687
Dimanche, 20 Février 2011 10:21
Pour la première fois de son histoire, le régime libyen est entrain de sérieusement vaciller sous les coups de boutoirs des manifestations des opposants.
Les émeutes ont fait depuis plus d'une semaine tache d'huile et se sont propagés jusqu’aux faubourgs de Tripoli. Aujourd’hui la contestation du régime de Mouammar Kadhafi Il n’agite plus le seul foyer habituel de la rébellion dans la région de l'Est, plus particulièrement dans les villes de Bengazi, d’Al Biada-fief des Senoussia et des Frères musulman- et la région de Djebel Al Akhdar-fief des Amazighs-. D'autres régions sont en effet maintenant touchées, telles que Darna, Ijdabia, Mesratah, Tobrouk et même Tripoli. Si Mouammar Kadhafi a réussi à mobiliser les forces de l'ordre soutenues par les Comités révolutionnaires, soupape de sécurité du régime, qui sont dirigés sur le terrain par son cousin Ahmed Ibrahim en personne, l'armée, apprend-on de sources sûres refuse jusque-là de s'impliquer dans la répression.
Deux raisons incitent l’armée libyenne à prendre ses distances avec le pouvoir. La première, est celle d’obliger Kadhafi et son clan familial de leur faire des concessions au niveau du partage du pouvoir et la deuxième est celle de pousser le guide à annoncer officiellement que ses fils, ses cousins et les officiers membres de la tribu des Ghedadfas, ne seraient plus dorénavant au centre de décision des forces armées. Les accusations lancées la semaine dernière par Seif Al Islam Kadhafi à travers l'agence Libya Press, et qui imputent à l'armée des détournements de fonds incité l’armée à adopter une position passive. Face à l'incapacité des Comités révolutionnaires, des Comités populaires et des forces de l'ordre, d'endiguer la rébellion qui se propage au fil des heures, Kadhafi a fait appel aux tribus. Depuis lundi soir, des réunions ont lieu entre Mouammar Kadhafi et des notables de sa tribu avec les autres chefs de tribus telles que les Mgarhas-la plus nombreuse et la puissante-, les Ourfellas, les Obeidates et les Barahsas et ce, pour que les tribus interviennent directement pour contrer les manifestations sur le train. Parallèlement, on apprend de sources proches de l'armée libyenne, que le Guide a eu recours à ses amis serbes qui encadraient et formaient par le passé les Comités révolutionnaires afin qu’ils participent eux-aussi à mâter la rébellion.
Une foule énorme enterre les manifestants tués à Benghazi
Le Point.fr - Publié le 20/02/2011 à 15:17 - Modifié le 20/02/2011 à 15:18
Une foule énorme enterre les manifestants tués à Benghazi
Les rues de la ville seraient aux mains de dizaines de milliers d'opposants au régime de Kadhafi.
Des chefs musulmans appellent à la "fin du massacre" La contestation gagne un régime usé qui mise sur la répression À ne pas manquer
Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Benghazi, deuxième ville de Libye, pour porter en terre les manifestants tués par les forces de sécurité, ont rapporté des témoins. Les violences de la nuit de samedi à dimanche ont porté à 173 le nombre de personnes tuées en quatre jours d'affrontements, centrés sur Benghazi et les villes avoisinantes, selon un bilan établi par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW), dont le siège est à New York.
"Cent mille manifestants se rendent actuellement au cimetière pour les obsèques de dizaines de martyrs. Nous craignons un nouveau massacre car la route menant au cimetière est proche des casernes des forces de sécurité", a dit un habitant de la capitale de la Cyrénaïque. "Nous ne céderons pas tant que le régime ne sera pas tombé. Nous appelons les Nations unies à intervenir tout de suite pour arrêter ce massacre", a dit cet homme. Un autre témoin a indiqué que des centaines de milliers de personnes, dont des femmes et des enfants, s'étaient réunies pour prier devant 60 corps, exposés près d'un tribunal du nord de Benghazi, qui compte 700.000 habitants. "Un massacre a été commis ici hier soir", a déclaré dimanche un habitant qui a requis l'anonymat. Les forces de sécurité ont eu recours à des armes lourdes et, a-t-il ajouté, "nombre de soldats et de policiers sont passés dans le camp des manifestants".
Les forces de sécurité retranchées
Des comptes-rendus contradictoires de la situation ont été donnés par des témoins, mais il semble que les rues de Benghazi soient sous le contrôle des manifestants et que les forces de sécurité se soient retranchées dans un complexe appelé le "Centre de commandement", d'où elles ont tiré sur la foule. Un chef de tribu qui a requis l'anonymat a lui aussi laissé entendre que les forces de sécurité étaient confinées dans ce centre de commandement. "Il n'y a plus aucune présence des autorités dans la ville, les forces de sécurité sont retranchées dans leurs casernes et la ville est dans un état de mutinerie civile", a-t-il dit.
D'après un témoin italien présent à Benghazi, cité par l'agence de presse italienne Ansa, la situation "est complètement hors de contrôle". "Tous les bâtiments gouvernementaux et institutionnels et une banque ont été incendiés et des voyous saccagent et détruisent tout. Il n'y a personne dans les rues, pas même la police", a raconté cet Italien. Selon le quotidien britannique The Independent, deux cents personnes auraient trouvé la mort à Benghazi, ville traditionnellement frondeuse, lors de la répression du mouvement de contestation. Les autorités libyennes n'ont publié aucun bilan et n'ont fait officiellement aucune déclaration sur les troubles.
Situation incertaine
La répression sanglante de la contestation populaire du régime de Kadhafi, au pouvoir depuis septembre 1969, a poussé une cinquantaine de dignitaires musulmans à publier un appel qui exhorte les membres des forces de sécurité, en tant que musulmans, à mettre un terme au massacre. "C'est un appel pressant de dignitaires religieux, d'intellectuels, de chefs de clan de Tripoli, de Bani Walid, de Zintan, de Jadu, de Msalata, de Misrata, de Zawiah et d'autres villes et villages de l'ouest du pays", peut-on lire. "Nous appelons chaque musulman, qui se trouve au sein du régime ou l'aidant de quelque façon que ce soit, de reconnaître que le massacre d'êtres humains innocents est interdit par notre créateur et par son prophète (...). Ne tuez pas vos frères et vos soeurs. Arrêtez le massacre immédiatement."
Il est difficile de confirmer de source indépendante les témoignages sur la situation à Benghazi. Les journalistes étrangers ne sont pas autorisés à se rendre en Libye depuis le début des violences et les reporters libyens ne peuvent pas aller à Benghazi. Les liaisons téléphoniques sont fréquemment coupées et l'accès à internet est bloqué, selon une société américaine de surveillance du réseau. "Kadhafi va voir du mal à faire des concessions pour survivre. Je pense que l'attitude du régime libyen, c'est tout ou rien", a estimé Sir Richard Dalton, ancien ambassaeur britannique en Libye.
Vers des négociations ?
Certains observateurs ont indiqué toutefois qu'il pourrait y avoir des négociations entre le régime de Kadhafi et les chefs des tribus de l'Est. Un SMS adressé samedi soir aux abonnés de téléphones portables libyens semblait aller dans le sens d'une certaine conciliation. "Tous les citoyens et les jeunes de Benghazi, les civils et les policiers tués sont tous des fils de notre pays. Cela suffit maintenant, halte au bain de sang!", lisait-on dans ce SMS collectif. En dehors de Benghazi, située à 1.000 km à l'est de Tripoli, le reste de la Libye semble relativement calme.
L'agence officielle libyenne Jana évoque cependant des actes de vandalisme et des incendies criminels dans certaines villes et les impute à "un réseau étranger qui cherche à provoquer des affrontements et le chaos pour déstabiliser la Libye". A Tripoli, plusieurs milliers de partisans du régime se sont rassemblés sur la place Verte, près de la médina, aux premières heures de la matinée de dimanche. "Dieu, Libye et Mouammar!", ont-ils scandé, ou encore: "Mouammar est le pionnier du nationalisme arabe!" Samedi déjà, plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées sur la même place en brandissant des portraits de Kadhafi et en scandant des slogans favorables au régime. Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a invité dimanche la communauté internationale à condamner la répression des manifestations en Libye.
Une foule énorme enterre les manifestants tués à Benghazi
Les rues de la ville seraient aux mains de dizaines de milliers d'opposants au régime de Kadhafi.
Des chefs musulmans appellent à la "fin du massacre" La contestation gagne un régime usé qui mise sur la répression À ne pas manquer
Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Benghazi, deuxième ville de Libye, pour porter en terre les manifestants tués par les forces de sécurité, ont rapporté des témoins. Les violences de la nuit de samedi à dimanche ont porté à 173 le nombre de personnes tuées en quatre jours d'affrontements, centrés sur Benghazi et les villes avoisinantes, selon un bilan établi par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW), dont le siège est à New York.
"Cent mille manifestants se rendent actuellement au cimetière pour les obsèques de dizaines de martyrs. Nous craignons un nouveau massacre car la route menant au cimetière est proche des casernes des forces de sécurité", a dit un habitant de la capitale de la Cyrénaïque. "Nous ne céderons pas tant que le régime ne sera pas tombé. Nous appelons les Nations unies à intervenir tout de suite pour arrêter ce massacre", a dit cet homme. Un autre témoin a indiqué que des centaines de milliers de personnes, dont des femmes et des enfants, s'étaient réunies pour prier devant 60 corps, exposés près d'un tribunal du nord de Benghazi, qui compte 700.000 habitants. "Un massacre a été commis ici hier soir", a déclaré dimanche un habitant qui a requis l'anonymat. Les forces de sécurité ont eu recours à des armes lourdes et, a-t-il ajouté, "nombre de soldats et de policiers sont passés dans le camp des manifestants".
Les forces de sécurité retranchées
Des comptes-rendus contradictoires de la situation ont été donnés par des témoins, mais il semble que les rues de Benghazi soient sous le contrôle des manifestants et que les forces de sécurité se soient retranchées dans un complexe appelé le "Centre de commandement", d'où elles ont tiré sur la foule. Un chef de tribu qui a requis l'anonymat a lui aussi laissé entendre que les forces de sécurité étaient confinées dans ce centre de commandement. "Il n'y a plus aucune présence des autorités dans la ville, les forces de sécurité sont retranchées dans leurs casernes et la ville est dans un état de mutinerie civile", a-t-il dit.
D'après un témoin italien présent à Benghazi, cité par l'agence de presse italienne Ansa, la situation "est complètement hors de contrôle". "Tous les bâtiments gouvernementaux et institutionnels et une banque ont été incendiés et des voyous saccagent et détruisent tout. Il n'y a personne dans les rues, pas même la police", a raconté cet Italien. Selon le quotidien britannique The Independent, deux cents personnes auraient trouvé la mort à Benghazi, ville traditionnellement frondeuse, lors de la répression du mouvement de contestation. Les autorités libyennes n'ont publié aucun bilan et n'ont fait officiellement aucune déclaration sur les troubles.
Situation incertaine
La répression sanglante de la contestation populaire du régime de Kadhafi, au pouvoir depuis septembre 1969, a poussé une cinquantaine de dignitaires musulmans à publier un appel qui exhorte les membres des forces de sécurité, en tant que musulmans, à mettre un terme au massacre. "C'est un appel pressant de dignitaires religieux, d'intellectuels, de chefs de clan de Tripoli, de Bani Walid, de Zintan, de Jadu, de Msalata, de Misrata, de Zawiah et d'autres villes et villages de l'ouest du pays", peut-on lire. "Nous appelons chaque musulman, qui se trouve au sein du régime ou l'aidant de quelque façon que ce soit, de reconnaître que le massacre d'êtres humains innocents est interdit par notre créateur et par son prophète (...). Ne tuez pas vos frères et vos soeurs. Arrêtez le massacre immédiatement."
Il est difficile de confirmer de source indépendante les témoignages sur la situation à Benghazi. Les journalistes étrangers ne sont pas autorisés à se rendre en Libye depuis le début des violences et les reporters libyens ne peuvent pas aller à Benghazi. Les liaisons téléphoniques sont fréquemment coupées et l'accès à internet est bloqué, selon une société américaine de surveillance du réseau. "Kadhafi va voir du mal à faire des concessions pour survivre. Je pense que l'attitude du régime libyen, c'est tout ou rien", a estimé Sir Richard Dalton, ancien ambassaeur britannique en Libye.
Vers des négociations ?
Certains observateurs ont indiqué toutefois qu'il pourrait y avoir des négociations entre le régime de Kadhafi et les chefs des tribus de l'Est. Un SMS adressé samedi soir aux abonnés de téléphones portables libyens semblait aller dans le sens d'une certaine conciliation. "Tous les citoyens et les jeunes de Benghazi, les civils et les policiers tués sont tous des fils de notre pays. Cela suffit maintenant, halte au bain de sang!", lisait-on dans ce SMS collectif. En dehors de Benghazi, située à 1.000 km à l'est de Tripoli, le reste de la Libye semble relativement calme.
L'agence officielle libyenne Jana évoque cependant des actes de vandalisme et des incendies criminels dans certaines villes et les impute à "un réseau étranger qui cherche à provoquer des affrontements et le chaos pour déstabiliser la Libye". A Tripoli, plusieurs milliers de partisans du régime se sont rassemblés sur la place Verte, près de la médina, aux premières heures de la matinée de dimanche. "Dieu, Libye et Mouammar!", ont-ils scandé, ou encore: "Mouammar est le pionnier du nationalisme arabe!" Samedi déjà, plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées sur la même place en brandissant des portraits de Kadhafi et en scandant des slogans favorables au régime. Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a invité dimanche la communauté internationale à condamner la répression des manifestations en Libye.
samedi 19 février 2011
Le commandant de l'AFRICOM exprime sa "profonde inquiétude" des activités d'AQMI dans la région
International
Le commandant de l'AFRICOM exprime sa "profonde inquiétude" des activités d'AQMI dans la région
Le Général William E. Ward
Le commandant du Commandement militaire des Etats-Unis pour l'Afrique (US AFRICOM), le Général William E. Ward, a exprimé, vendredi à Washington, sa "profonde inquiétude" des activités d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) dans la région, en particulier les prises d'otage et les demandes de rançon.
Les Etats-Unis sont "très inquiets par les opérations de prises d'otages et de demandes de rançon opérées par Al-Qaida dans la région", a affirmé le Général Ward, lors d'un briefing avec des journalistes au Centre de la presse étrangère à Washington.
"Cela nous inquiète que ces groupes s'attaquent à des personnes innocentes, les tiennent en otage, voir les exécutent dans certains cas", a poursuivi le commandant de l'AFRICOM, mettant en garde que le paiement de rançons ne fera qu'augmenter les capacités d'AQMI à lancer davantage d'attaques et d'opérations de kidnapping.
Pour lui, la solution consiste à priver ce groupe terroriste de la liberté de mouvement dont il bénéficie dans la région, notamment à travers la promotion d'une plus large coopération entre les pays de la région dans le domaine sécuritaire et d'échange de renseignements.
"La promotion de la coopération régionale est l'une des principales questions sur lesquelles nous nous focalisons", a-t-il dit.
Samedi 19 Février 2011
Atlasinfo avec MAP
Le commandant de l'AFRICOM exprime sa "profonde inquiétude" des activités d'AQMI dans la région
Le Général William E. Ward
Le commandant du Commandement militaire des Etats-Unis pour l'Afrique (US AFRICOM), le Général William E. Ward, a exprimé, vendredi à Washington, sa "profonde inquiétude" des activités d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) dans la région, en particulier les prises d'otage et les demandes de rançon.
Les Etats-Unis sont "très inquiets par les opérations de prises d'otages et de demandes de rançon opérées par Al-Qaida dans la région", a affirmé le Général Ward, lors d'un briefing avec des journalistes au Centre de la presse étrangère à Washington.
"Cela nous inquiète que ces groupes s'attaquent à des personnes innocentes, les tiennent en otage, voir les exécutent dans certains cas", a poursuivi le commandant de l'AFRICOM, mettant en garde que le paiement de rançons ne fera qu'augmenter les capacités d'AQMI à lancer davantage d'attaques et d'opérations de kidnapping.
Pour lui, la solution consiste à priver ce groupe terroriste de la liberté de mouvement dont il bénéficie dans la région, notamment à travers la promotion d'une plus large coopération entre les pays de la région dans le domaine sécuritaire et d'échange de renseignements.
"La promotion de la coopération régionale est l'une des principales questions sur lesquelles nous nous focalisons", a-t-il dit.
Samedi 19 Février 2011
Atlasinfo avec MAP
vendredi 18 février 2011
Libye : "Mes fils, en prison pour leur attachement à la culture berbère"
Libye : "Mes fils, en prison pour leur attachement à la culture berbère"
LEMONDE.FR
18.02.11
11h50 • Mis à jour le 18.02.11
photo:Touareg-Berbère
Fathi Salem Bouzakhar enseigne l'ingénierie électronique à l'université de Syrte, sur la côte méditerranéenne libyenne. Les 14 et 16 décembre, ses deux fils aînés, deux jumeaux de 29 ans, Madghis et Mazigh, sont arrêtés par les autorités du pays. Leur crime ? S'être intéressés d'un peu trop près à la culture amazighe (berbère), réprimée en Libye. Leur père témoigne.
"En décembre, mon fils Madghis a reçu une convocation des agents de la sûreté extérieure [une des agences de renseignement libyenne]. Le motif n'était pas clair. Une fois sur place, il a été placé en détention. Deux jours après, c'était au tour de son frère jumeau, Mazigh, d'être arrêté. Les agents sont venus à notre domicile et ont saisi CD, disques durs, livres... tous les documents de la bibliothèque et de l'ordinateur familiaux.
"Ce qu'on leur reproche, c'est leur intérêt pour la culture amazighe. Notre famille est originaire de Yefran, en pleine région berbère. Avec ma femme, nous nous sommes toujours efforcés de transmettre notre culture à nos cinq enfants. Mes fils, en plus de parler le tamazight [la langue berbère], se renseignaient sur la culture berbère, par intérêt personnel. Ils consultaient des articles sur Internet, ils étaient en contact avec des universitaires à l'étranger, notamment en France et aux Etats-Unis. Ils sont membres par ailleurs du Congrès mondial amazigh.
"Mais pour les forces de l'ordre, la culture amazighe est une menace pour la sécurité du pays : le tamazight est interdit en Libye et il est impossible de trouver un livre écrit dans cette langue ou qui a trait à cette culture. Les autorités libyennes pensent que les Berbères fomentent un complot contre le régime, orchestré de l'extérieur. Mes fils sont ainsi soupçonnés d'"espionnage et de collaboration avec Israël et les sionistes". Pour justifier leurs accusations de complot international, les autorités arguent que mes fils étaient en contact avec des universités à l'étranger.
INSULTES ET TORTURE
"J'ai pu voir mes fils une première fois le 30 décembre. Ils étaient détenus par l'Agence de sûreté extérieure, mais je ne savais pas où. J'ai été conduit dans un endroit tenu secret. Puis mes fils ont été transférés dans des cellules d'isolement, et je n'ai plus eu de nouvelles. J'ai appelé l'administrateur de la Fondation internationale Kadhafi pour le développement – la fondation de Saif al-Islam, le fils du colonel –, j'ai déposé une requête auprès du procureur public.
"Le 16 janvier, j'ai reçu une lettre de la Fondation Kadhafi, adressée au président de l'Agence de sûreté, et mise en copie au procureur, disant que mes fils avaient droit à un avocat commis d'office et que j'avais le droit de les voir. J'ai pu leur rendre à nouveau visite le 24 janvier. Madghis m'a expliqué avoir été torturé en cellule d'isolement. Il a été battu à coups de bâton, insulté, on a pointé sur lui un pistolet : "Tu es un amazigh, un juif, lui a-t-on dit. On va te tuer." On lui a fait subir la falaqa [la flagellation]. Mon autre fils, lui, a été constamment insulté et humilié. J'étais très inquiet pour eux.
"Quant à l'avocat commis d'office, il n'a en fait pas eu le droit de voir mes fils, ni d'avoir accès aux pièces du dossier. Il a donc annoncé qu'il ne pouvait défendre cette affaire, et diffusé un communiqué sur Internet expliquant pourquoi il se retirait du dossier : ce texte a eu un certain retentissement.
PÉTITION
"Le 27 janvier, mes fils ont été transférés à la prison de Jdaida. Leurs conditions de détention se sont nettement améliorées : ils sont désormais regroupés dans une même cellule, où ils cohabitent avec des détenus condamnés pour trafic de drogue, qui purgent tous une peine de réclusion à perpétuité. Je me rassure en me disant qu'au moins mes fils sont ensemble, et que mieux vaut être entouré qu'isolé. Chaque jeudi, je peux leur rendre visite. Je les ai vus d'ailleurs hier matin.
"Je continue à me battre. J'ai rassemblé des habitants de Yefran pour écrire, il y a un peu plus de deux semaines, une lettre demandant la libération de mes fils et expliquant que notre culture amazighe doit être respectée. Nous avons rassemblé quatre-vingts signatures et quinze d'entre nous sommes allés porter la lettre sur le bureau du procureur.
"J'ai de nouveau écrit à Saif al-Islam Kadhafi et au président de l'Agence de sûreté extérieure. Ils nous promettent une solution, mais nous attendons toujours. J'ai toutefois espoir, après ce qui s'est passé en Tunisie et en Egypte, que le régime libyen soit plus regardant sur le respect des droits civils. J'espère surtout qu'à l'avenir, les cultures arabe et amazighe pourront dialoguer sereinement ensemble."
Propos recueillis par Mathilde Gérard
LEMONDE.FR
18.02.11
11h50 • Mis à jour le 18.02.11
photo:Touareg-Berbère
Fathi Salem Bouzakhar enseigne l'ingénierie électronique à l'université de Syrte, sur la côte méditerranéenne libyenne. Les 14 et 16 décembre, ses deux fils aînés, deux jumeaux de 29 ans, Madghis et Mazigh, sont arrêtés par les autorités du pays. Leur crime ? S'être intéressés d'un peu trop près à la culture amazighe (berbère), réprimée en Libye. Leur père témoigne.
"En décembre, mon fils Madghis a reçu une convocation des agents de la sûreté extérieure [une des agences de renseignement libyenne]. Le motif n'était pas clair. Une fois sur place, il a été placé en détention. Deux jours après, c'était au tour de son frère jumeau, Mazigh, d'être arrêté. Les agents sont venus à notre domicile et ont saisi CD, disques durs, livres... tous les documents de la bibliothèque et de l'ordinateur familiaux.
"Ce qu'on leur reproche, c'est leur intérêt pour la culture amazighe. Notre famille est originaire de Yefran, en pleine région berbère. Avec ma femme, nous nous sommes toujours efforcés de transmettre notre culture à nos cinq enfants. Mes fils, en plus de parler le tamazight [la langue berbère], se renseignaient sur la culture berbère, par intérêt personnel. Ils consultaient des articles sur Internet, ils étaient en contact avec des universitaires à l'étranger, notamment en France et aux Etats-Unis. Ils sont membres par ailleurs du Congrès mondial amazigh.
"Mais pour les forces de l'ordre, la culture amazighe est une menace pour la sécurité du pays : le tamazight est interdit en Libye et il est impossible de trouver un livre écrit dans cette langue ou qui a trait à cette culture. Les autorités libyennes pensent que les Berbères fomentent un complot contre le régime, orchestré de l'extérieur. Mes fils sont ainsi soupçonnés d'"espionnage et de collaboration avec Israël et les sionistes". Pour justifier leurs accusations de complot international, les autorités arguent que mes fils étaient en contact avec des universités à l'étranger.
INSULTES ET TORTURE
"J'ai pu voir mes fils une première fois le 30 décembre. Ils étaient détenus par l'Agence de sûreté extérieure, mais je ne savais pas où. J'ai été conduit dans un endroit tenu secret. Puis mes fils ont été transférés dans des cellules d'isolement, et je n'ai plus eu de nouvelles. J'ai appelé l'administrateur de la Fondation internationale Kadhafi pour le développement – la fondation de Saif al-Islam, le fils du colonel –, j'ai déposé une requête auprès du procureur public.
"Le 16 janvier, j'ai reçu une lettre de la Fondation Kadhafi, adressée au président de l'Agence de sûreté, et mise en copie au procureur, disant que mes fils avaient droit à un avocat commis d'office et que j'avais le droit de les voir. J'ai pu leur rendre à nouveau visite le 24 janvier. Madghis m'a expliqué avoir été torturé en cellule d'isolement. Il a été battu à coups de bâton, insulté, on a pointé sur lui un pistolet : "Tu es un amazigh, un juif, lui a-t-on dit. On va te tuer." On lui a fait subir la falaqa [la flagellation]. Mon autre fils, lui, a été constamment insulté et humilié. J'étais très inquiet pour eux.
"Quant à l'avocat commis d'office, il n'a en fait pas eu le droit de voir mes fils, ni d'avoir accès aux pièces du dossier. Il a donc annoncé qu'il ne pouvait défendre cette affaire, et diffusé un communiqué sur Internet expliquant pourquoi il se retirait du dossier : ce texte a eu un certain retentissement.
PÉTITION
"Le 27 janvier, mes fils ont été transférés à la prison de Jdaida. Leurs conditions de détention se sont nettement améliorées : ils sont désormais regroupés dans une même cellule, où ils cohabitent avec des détenus condamnés pour trafic de drogue, qui purgent tous une peine de réclusion à perpétuité. Je me rassure en me disant qu'au moins mes fils sont ensemble, et que mieux vaut être entouré qu'isolé. Chaque jeudi, je peux leur rendre visite. Je les ai vus d'ailleurs hier matin.
"Je continue à me battre. J'ai rassemblé des habitants de Yefran pour écrire, il y a un peu plus de deux semaines, une lettre demandant la libération de mes fils et expliquant que notre culture amazighe doit être respectée. Nous avons rassemblé quatre-vingts signatures et quinze d'entre nous sommes allés porter la lettre sur le bureau du procureur.
"J'ai de nouveau écrit à Saif al-Islam Kadhafi et au président de l'Agence de sûreté extérieure. Ils nous promettent une solution, mais nous attendons toujours. J'ai toutefois espoir, après ce qui s'est passé en Tunisie et en Egypte, que le régime libyen soit plus regardant sur le respect des droits civils. J'espère surtout qu'à l'avenir, les cultures arabe et amazighe pourront dialoguer sereinement ensemble."
Propos recueillis par Mathilde Gérard
Face à la colère, Kadhafi s'offre un bain de foule
Face à la colère, Kadhafi s'offre un bain de foule
Par Olivier Couvreur
Le Figaro-International
18/02/2011
Mise à jour : 17:00
ZAPPING VIDÉO - En Libye, le colonel Kadhafi s'est offert un bain de foule pour tenter de contrer les contestations. Une vingtaine de personnes a été tuée depuis mardi.
Depuis mardi, une vingtaine de personnes a été tuée à travers la Libye dans des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants anti-régime, selon différentes sources.
Les mouvements de protestations, dont celui de jeudi qui répondait à un appel à une «journée de la colère», ont été réprimés à Benghazi, la deuxième plus grande ville du pays et bastion de l'opposition, et Al-Baïda, toutes deux situés sur la côte, à l'est de Tripoli.
L'organisation Human Rights Watch a fait état vendredi d'un total de 24 morts, dont huit à Benghazi où se concentrent les opposants les plus farouches au régime du colonel Mouammar Kadhafi et les pires violences.
LIRE AUSSI:
DOSSIER -Révoltes dans le monde arabe
Par Olivier Couvreur
Le Figaro-International
18/02/2011
Mise à jour : 17:00
ZAPPING VIDÉO - En Libye, le colonel Kadhafi s'est offert un bain de foule pour tenter de contrer les contestations. Une vingtaine de personnes a été tuée depuis mardi.
Depuis mardi, une vingtaine de personnes a été tuée à travers la Libye dans des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants anti-régime, selon différentes sources.
Les mouvements de protestations, dont celui de jeudi qui répondait à un appel à une «journée de la colère», ont été réprimés à Benghazi, la deuxième plus grande ville du pays et bastion de l'opposition, et Al-Baïda, toutes deux situés sur la côte, à l'est de Tripoli.
L'organisation Human Rights Watch a fait état vendredi d'un total de 24 morts, dont huit à Benghazi où se concentrent les opposants les plus farouches au régime du colonel Mouammar Kadhafi et les pires violences.
LIRE AUSSI:
DOSSIER -Révoltes dans le monde arabe
jeudi 17 février 2011
Libye: sept morts dans des affrontements à Benghazi
Romandie News Texte
Libye: sept morts dans des affrontements à Benghazi
TRIPOLI - Sept personnes ont été tuées jeudi dans des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants anti-régime à Benghazi, la deuxième plus grande ville de Libye, ce qui porte le bilan total des violences à neuf morts, a indiqué à l'AFP une source médicale locale.
"Sept manifestants ont été tués dans les manifestations de jeudi à Benghazi", a déclaré cette source médicale sous couvert de l'anonymat, sans donner d'autres précisions.
Peu après, le journal Quryna, proche de Seif al-Islam, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, a confirmé le même bilan, en citant une "source sécuritaire responsable".
Un précédent bilan de l'opposition faisait état de six morts à Benghazi, deuxième ville du pays, située à 1.000 km à l'est de Tripoli.
Auparavant, Quryna avait fait état de deux manifestants tués à Al-Baïda, une ville située à 200 km à l'est de Benghazi.
(©AFP / 17 février 2011 23h41)
Libye: sept morts dans des affrontements à Benghazi
TRIPOLI - Sept personnes ont été tuées jeudi dans des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants anti-régime à Benghazi, la deuxième plus grande ville de Libye, ce qui porte le bilan total des violences à neuf morts, a indiqué à l'AFP une source médicale locale.
"Sept manifestants ont été tués dans les manifestations de jeudi à Benghazi", a déclaré cette source médicale sous couvert de l'anonymat, sans donner d'autres précisions.
Peu après, le journal Quryna, proche de Seif al-Islam, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, a confirmé le même bilan, en citant une "source sécuritaire responsable".
Un précédent bilan de l'opposition faisait état de six morts à Benghazi, deuxième ville du pays, située à 1.000 km à l'est de Tripoli.
Auparavant, Quryna avait fait état de deux manifestants tués à Al-Baïda, une ville située à 200 km à l'est de Benghazi.
(©AFP / 17 février 2011 23h41)
Le Sahel, nouvel Eldorado de l’or noir ?
Le Sahel, nouvel Eldorado de l’or noir ?
http://www.lepost.fr/article/2011/02/17/2408418_le-sahel-nouvel-eldorado-de-l-or-noir.html
17/02/2011 à 09h50
photo:Touaregs du Niger
Le français Total et l’algérien Sonatrach sont sur le pont de plusieurs projets au Sahel. Les deux groupes pétrol iers se jouent des coudes pour avoir le plus de projets, au Mal i et au Niger, apprend-on auprès d’un ancien cadre de Sonatrach.En fait, les découvertes récentes de richesses minières, dans le bassin de Taoudéni, large de 1,5 million de kilomètres carrés, partagé entre le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger, provoquent un vif intérêt pour cette région, naguère sans importance.
En effet, les dernières informations rapportées par des médias, et attribuées à Jean François Arrighi de Casanova, directeur Afrique du Nord de Total, font état d’immenses découvertes gazières freinant la progression du puits vers la zone pétrolière, en Mauritanie.
Ceci a poussé quelques responsables de Total et leurs partenaires chinois à céder à l’euphorie en parlant d’«importantes découvertes et d’un nouvel Eldorado», malgré la consigne de prudence.
LA STRATÉGIE DE SONATRACH RESTE «FLOUE» PUISQUE LE MASTODONTE NATIONAL S’EFFORCE DE RETARDER SES FORAGES, ALORS QUE TOTAL A DÉJÀ PROCÉDÉ AUX SIENS DANS LE BASSIN DE TAOUDÉNI
Désormais, le groupe français Total a mis les bouchées doubles et a déjà entamé la deuxième phase de forage, alors que Sonatrach a sollicité a contrario les ministères des Mines malien et nigérien de proroger respectivement les premières phases des contrats d’exploration! En extrapolant, la stratégie de Sonatrach reste «floue» puisque le mastodonte national s’efforce de retarder ses forages, alors que Total a déjà procédé aux siens dans le bassin de Taoudéni.
D’après notre interlocuteur, les responsables de Sonatrach attendent les résultats des forages de Total pour avoir une idée claire sur le potentiel des bassins. «Bien qu’elle n’ait aucun problème financier, elle tente de gagner du temps dans l’attente des résultats du côté mauritanien du bassin de Taoudeni où elle a des participations sur les TA7 et TA8 aux côtés de Total et Qatar Petroleum», note-t-il.
A travers sa filiale internationale Sipex, Sonatrach a obtenu récemment l’approbation du ministère des Mines nigérien pour rentrer dans la deuxième période de son contrat d’exploration, à savoir procéder à des forages expérimentaux.
Pour rappel, la Sipex est présente au Niger depuis 2005, plus précisément au périmètre de Kafra, situé à la frontière algéronigérienne. Sipex a également obtenu fin 2009 une prolongation d’un an de la première période d’exploration, arguant d’une situation politique difficile dans le pays. Aussi, Sonatrach va devoir forer seulement deux puits durant les quatre prochaines années, ajoute la même source.
De son côté, Total a lancé récemment un deuxième forage après les résultats encourageants du premier puits creusé durant l’exercice 2009/2010. Au Mali, la situation de Sonatrach est presque la même. Sipex qui y est présente depuis 2007 et opère dans le bloc 20 a acquis aussi une prolongation de deux ans, émanant du ministère malien des Mines, pour la première phase d’exploration qui prendra fin en 2013.
D’après notre source, ce report va permettre à la société algérienne de prendre son temps pour le forage. «Dans le droit minier malien, la première période d’exploration, durant laquelle l’opérateur doit effectuer un forage, est de quatre ans», a-t-on également appris.
Or, Sonatrach, à travers sa filiale Sipex ne voulait pas forer cette année et il sera difficile de justifier ce report par une instabilité politique. D’après notre observateur, il était également «périlleux» pour Bamako de refuser la demande de prorogation de Sonatrach.
On apprendra aussi que le consortium entre Sipex et l’italien ENI n’opère plus que dans le bloc 4 au sud du bloc 20, après avoir rendu à l’Etat malien les blocs 1-2-9 et avoir fusionné les blocs 2 et 4. Les deux sociétés négocient aussi actuellement pour repousser leur obligation de forage. In fine, il ne faut pas oublier les problèmes géopolitiques et sécuritaires de la région qui sont utilisés à mauvais ou à bon escient pour appuyer les influences des forces présentes dans la région.
http://www.lepost.fr/article/2011/02/17/2408418_le-sahel-nouvel-eldorado-de-l-or-noir.html
17/02/2011 à 09h50
photo:Touaregs du Niger
Le français Total et l’algérien Sonatrach sont sur le pont de plusieurs projets au Sahel. Les deux groupes pétrol iers se jouent des coudes pour avoir le plus de projets, au Mal i et au Niger, apprend-on auprès d’un ancien cadre de Sonatrach.En fait, les découvertes récentes de richesses minières, dans le bassin de Taoudéni, large de 1,5 million de kilomètres carrés, partagé entre le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger, provoquent un vif intérêt pour cette région, naguère sans importance.
En effet, les dernières informations rapportées par des médias, et attribuées à Jean François Arrighi de Casanova, directeur Afrique du Nord de Total, font état d’immenses découvertes gazières freinant la progression du puits vers la zone pétrolière, en Mauritanie.
Ceci a poussé quelques responsables de Total et leurs partenaires chinois à céder à l’euphorie en parlant d’«importantes découvertes et d’un nouvel Eldorado», malgré la consigne de prudence.
LA STRATÉGIE DE SONATRACH RESTE «FLOUE» PUISQUE LE MASTODONTE NATIONAL S’EFFORCE DE RETARDER SES FORAGES, ALORS QUE TOTAL A DÉJÀ PROCÉDÉ AUX SIENS DANS LE BASSIN DE TAOUDÉNI
Désormais, le groupe français Total a mis les bouchées doubles et a déjà entamé la deuxième phase de forage, alors que Sonatrach a sollicité a contrario les ministères des Mines malien et nigérien de proroger respectivement les premières phases des contrats d’exploration! En extrapolant, la stratégie de Sonatrach reste «floue» puisque le mastodonte national s’efforce de retarder ses forages, alors que Total a déjà procédé aux siens dans le bassin de Taoudéni.
D’après notre interlocuteur, les responsables de Sonatrach attendent les résultats des forages de Total pour avoir une idée claire sur le potentiel des bassins. «Bien qu’elle n’ait aucun problème financier, elle tente de gagner du temps dans l’attente des résultats du côté mauritanien du bassin de Taoudeni où elle a des participations sur les TA7 et TA8 aux côtés de Total et Qatar Petroleum», note-t-il.
A travers sa filiale internationale Sipex, Sonatrach a obtenu récemment l’approbation du ministère des Mines nigérien pour rentrer dans la deuxième période de son contrat d’exploration, à savoir procéder à des forages expérimentaux.
Pour rappel, la Sipex est présente au Niger depuis 2005, plus précisément au périmètre de Kafra, situé à la frontière algéronigérienne. Sipex a également obtenu fin 2009 une prolongation d’un an de la première période d’exploration, arguant d’une situation politique difficile dans le pays. Aussi, Sonatrach va devoir forer seulement deux puits durant les quatre prochaines années, ajoute la même source.
De son côté, Total a lancé récemment un deuxième forage après les résultats encourageants du premier puits creusé durant l’exercice 2009/2010. Au Mali, la situation de Sonatrach est presque la même. Sipex qui y est présente depuis 2007 et opère dans le bloc 20 a acquis aussi une prolongation de deux ans, émanant du ministère malien des Mines, pour la première phase d’exploration qui prendra fin en 2013.
D’après notre source, ce report va permettre à la société algérienne de prendre son temps pour le forage. «Dans le droit minier malien, la première période d’exploration, durant laquelle l’opérateur doit effectuer un forage, est de quatre ans», a-t-on également appris.
Or, Sonatrach, à travers sa filiale Sipex ne voulait pas forer cette année et il sera difficile de justifier ce report par une instabilité politique. D’après notre observateur, il était également «périlleux» pour Bamako de refuser la demande de prorogation de Sonatrach.
On apprendra aussi que le consortium entre Sipex et l’italien ENI n’opère plus que dans le bloc 4 au sud du bloc 20, après avoir rendu à l’Etat malien les blocs 1-2-9 et avoir fusionné les blocs 2 et 4. Les deux sociétés négocient aussi actuellement pour repousser leur obligation de forage. In fine, il ne faut pas oublier les problèmes géopolitiques et sécuritaires de la région qui sont utilisés à mauvais ou à bon escient pour appuyer les influences des forces présentes dans la région.
mercredi 16 février 2011
La contestation gagne la Libye
La contestation gagne la Libye
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110216.FAP5143/la-contestation-gagne-la-libye.html
LE CAIRE (AP) — La Libye semble à son tour gagnée par le vent de contestation arabe. Tôt mercredi matin, la deuxième ville du pays, Benghazi, a été le théâtre de heurts entre les forces de sécurité et plusieurs centaines de manifestants dénonçant le régime de Moammar Kadhafi.
Des militants appellent sur Facebook et Twitter à une manifestation nationale jeudi pour réclamer le départ du colonel Kadhafi, qui dirige le pays depuis 1969, ainsi qu'une constitution et des réformes économiques et politiques d'ampleur. La mobilisation marquera le cinquième anniversaire de la manifestation contre les caricatures du prophète Mahomet devant le consulat italien, au cours de laquelle neuf personnes avaient été tuées.
D'après l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch, neuf militants ont été arrêtés à Tripoli et Benghazi, pour les empêcher semble-t-il de participer aux manifestations de jeudi.
A l'instar d'autres régimes arabes, le gouvernement de Moammar Kadhafi a tenté de désamorcer la contestation en proposant de doubler les traitements des fonctionnaires et en relâchant mercredi 110 détenus islamistes du Groupe islamique de combat libyen. Seuls 30 membres de ce groupe, accusé de complot pour renverser Moammar Kadhafi et soupçonné de liens avec Al-Qaïda, restent en détention.
A Benghazi, les manifestants se sont d'abord rassemblés devant le quartier général des forces de sécurité libyennes pour dénoncer l'arrestation du défenseur des droits de l'Homme Fathi Tarbel, d'après un militant libyen basé en Suisse, Fathi al-Warfali. La manifestation a rapidement pris un ton anti-gouvernemental.
Fathi Tarbel a été relâché après une rencontre avec un puissant responsable de la sécurité libyenne, Abdullah al-Sanousi, mais les protestataires ont continué de manifester, traversant Benghazi pour gagner la place principale dans le centre-ville, selon Fathi al-Warfali. La manifestation s'est prolongée jusqu'à 4h du matin mercredi, a ajouté le militant, en évoquant un "état d'agitation sans précédent".
Une confirmation de source indépendante était impossible, compte tenu de l'étroit contrôle exercé par le régime libyen sur les médias.
Cependant, des vidéos amateur mises en ligne sur internet montraient des manifestants brandissant des pancartes et scandant "Pas d'autre dieu qu'Allah, Moammar est l'ennemi d'Allah" et "A bas la corruption et les corrompus". La police et des miliciens pro-gouvernementaux sont rapidement intervenus pour disperser la manifestation, tirant des balles en caoutchouc et arrosant les protestataires avec des canons à eau.
Une autre vidéo, datée du même jour, montre des personnes qui s'enfuient en courant alors que résonnent des tirs. On aperçoit ensuite des manifestants évacuer un jeune homme au vêtement blanc taché de sang.
Selon un responsable de la sécurité libyenne, qui a requis l'anonymat, 14 personnes dont dix policiers ont été blessées. Ce responsable affirme que certains protestataires étaient armés de couteaux et de pierres.
Ces événements interviennent après l'échec des pourparlers entre le gouvernement et un comité représentant les familles de centaines de détenus tués pendant la répression des mutineries de 1996 à la prison d'Abou Salim. Tripoli a entrepris d'indemniser les familles, mais le comité exige que les responsables soient traduits en justice.
Lundi, plusieurs groupes d'opposition en exil avaient appelé au renversement de Kadhafi et à une transition pacifique du pouvoir. Des manifestants ont appelé aussi au limogeage du Premier ministre Baghdadi al-Mahmoudi, selon des témoins et des vidéos sur internet.
A Zentan, dans le sud du pays (120km au sud de Tripoli), des centaines de personnes ont défilé dans les rues et incendié le siège des forces de sécurité ainsi qu'un commissariat, selon des témoins cités par Fatih al-Warfali. Ils ont ensuite installé un campement au coeur de la ville en scandant "le peuple veut le renversement du régime". Le ressentiment envers Kadhafi est fort dans cette ville d'où venaient nombre des officiers à l'origine du coup d'Etat manqué de 1993 contre le dirigeant libyen.
A Beyida, à l'est de Benghazi, les forces de sécurité ont interpellé plusieurs militants en recherchant le cheikh Ahmed al-Dayekh, un religieux qui avait critiqué Kadhafi et la corruption en Libye lors d'un prêche du vendredi.
L'agence de presse officielle libyenne, la JANA, a passé sous silence les protestations anti-gouvernementales, évoquant seulement des manifestations de partisans du colonel Kadhafi dans la capitale Tripoli, ainsi qu'à Benghazi et dans d'autres villes du pays. L'agence officielle cite un communiqué des manifestants pro-Kadhafi qui promettent de "défendre le guide et la révolution" libyenne. Le communiqué traite les manifestants anti-gouvernementaux de "lâches et de traîtres". AP
sb/v0648/cb
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110216.FAP5143/la-contestation-gagne-la-libye.html
LE CAIRE (AP) — La Libye semble à son tour gagnée par le vent de contestation arabe. Tôt mercredi matin, la deuxième ville du pays, Benghazi, a été le théâtre de heurts entre les forces de sécurité et plusieurs centaines de manifestants dénonçant le régime de Moammar Kadhafi.
Des militants appellent sur Facebook et Twitter à une manifestation nationale jeudi pour réclamer le départ du colonel Kadhafi, qui dirige le pays depuis 1969, ainsi qu'une constitution et des réformes économiques et politiques d'ampleur. La mobilisation marquera le cinquième anniversaire de la manifestation contre les caricatures du prophète Mahomet devant le consulat italien, au cours de laquelle neuf personnes avaient été tuées.
D'après l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch, neuf militants ont été arrêtés à Tripoli et Benghazi, pour les empêcher semble-t-il de participer aux manifestations de jeudi.
A l'instar d'autres régimes arabes, le gouvernement de Moammar Kadhafi a tenté de désamorcer la contestation en proposant de doubler les traitements des fonctionnaires et en relâchant mercredi 110 détenus islamistes du Groupe islamique de combat libyen. Seuls 30 membres de ce groupe, accusé de complot pour renverser Moammar Kadhafi et soupçonné de liens avec Al-Qaïda, restent en détention.
A Benghazi, les manifestants se sont d'abord rassemblés devant le quartier général des forces de sécurité libyennes pour dénoncer l'arrestation du défenseur des droits de l'Homme Fathi Tarbel, d'après un militant libyen basé en Suisse, Fathi al-Warfali. La manifestation a rapidement pris un ton anti-gouvernemental.
Fathi Tarbel a été relâché après une rencontre avec un puissant responsable de la sécurité libyenne, Abdullah al-Sanousi, mais les protestataires ont continué de manifester, traversant Benghazi pour gagner la place principale dans le centre-ville, selon Fathi al-Warfali. La manifestation s'est prolongée jusqu'à 4h du matin mercredi, a ajouté le militant, en évoquant un "état d'agitation sans précédent".
Une confirmation de source indépendante était impossible, compte tenu de l'étroit contrôle exercé par le régime libyen sur les médias.
Cependant, des vidéos amateur mises en ligne sur internet montraient des manifestants brandissant des pancartes et scandant "Pas d'autre dieu qu'Allah, Moammar est l'ennemi d'Allah" et "A bas la corruption et les corrompus". La police et des miliciens pro-gouvernementaux sont rapidement intervenus pour disperser la manifestation, tirant des balles en caoutchouc et arrosant les protestataires avec des canons à eau.
Une autre vidéo, datée du même jour, montre des personnes qui s'enfuient en courant alors que résonnent des tirs. On aperçoit ensuite des manifestants évacuer un jeune homme au vêtement blanc taché de sang.
Selon un responsable de la sécurité libyenne, qui a requis l'anonymat, 14 personnes dont dix policiers ont été blessées. Ce responsable affirme que certains protestataires étaient armés de couteaux et de pierres.
Ces événements interviennent après l'échec des pourparlers entre le gouvernement et un comité représentant les familles de centaines de détenus tués pendant la répression des mutineries de 1996 à la prison d'Abou Salim. Tripoli a entrepris d'indemniser les familles, mais le comité exige que les responsables soient traduits en justice.
Lundi, plusieurs groupes d'opposition en exil avaient appelé au renversement de Kadhafi et à une transition pacifique du pouvoir. Des manifestants ont appelé aussi au limogeage du Premier ministre Baghdadi al-Mahmoudi, selon des témoins et des vidéos sur internet.
A Zentan, dans le sud du pays (120km au sud de Tripoli), des centaines de personnes ont défilé dans les rues et incendié le siège des forces de sécurité ainsi qu'un commissariat, selon des témoins cités par Fatih al-Warfali. Ils ont ensuite installé un campement au coeur de la ville en scandant "le peuple veut le renversement du régime". Le ressentiment envers Kadhafi est fort dans cette ville d'où venaient nombre des officiers à l'origine du coup d'Etat manqué de 1993 contre le dirigeant libyen.
A Beyida, à l'est de Benghazi, les forces de sécurité ont interpellé plusieurs militants en recherchant le cheikh Ahmed al-Dayekh, un religieux qui avait critiqué Kadhafi et la corruption en Libye lors d'un prêche du vendredi.
L'agence de presse officielle libyenne, la JANA, a passé sous silence les protestations anti-gouvernementales, évoquant seulement des manifestations de partisans du colonel Kadhafi dans la capitale Tripoli, ainsi qu'à Benghazi et dans d'autres villes du pays. L'agence officielle cite un communiqué des manifestants pro-Kadhafi qui promettent de "défendre le guide et la révolution" libyenne. Le communiqué traite les manifestants anti-gouvernementaux de "lâches et de traîtres". AP
sb/v0648/cb
le MNA, un vrais mouvement de libération en devenir
16-02-2011, 12h30
le MNA, un vrais mouvement de libération en devenir
Chers (es) frères et soeurs
En postant mon point de vue, j’imaginais déjà l’appréciation de certains internautes coutumiers du site. Mais peu importe.
Le MNA à mon avis, est une organisation bien structurée et qui maîtrise les champs d’action de la politique mondiale.
Ses membres, malgré leur jeunesse sont des jeunes touareg et arabes qui s’y sont largement bien préparés et connaissent bien notre pays.
La différence du mouvement avec les anciens est qu’ils préconisent le paramètre politique et la force de la communication.
Une chose trompe nos décideurs au plus haut sommet, c’est les écrits et les messages des fois très mal formulés ou structurés, balancés sur Internet par des amateurs du dit mouvement.
Tout cela fait partie de la mascarade des ces jeunes tactiquement mures et préparés.
Encore chers compatriotes,
Ces jeunes font adhérés plus de gens aux idéaux du mouvement car ils maîtrisent aussi l’aspect psychologique de leur communauté et leurs cibles sont restreintes (seulement la jeunesse).
Ils sont plus discrets que nos services de renseignement.
Le recourt aux armes constitue la dernière des options à leurs yeux car ils pensent qu’elle est celle qui a toujours rendue les choses difficiles. Cependant ils pensent que lorsque le moment des armes s’imposera, la mobilisation des hommes et de la logistique ne sera qu’une question d’ordre.
La vivacité discrète du MNA et l’intelligence de ses vrais initiateurs car c’est d’eux que je parlent me fait pensé qu’ils y arriverons un jour et de la façons la plus méritante et respectable.
Un exemple, lorsque la Libye à travers certains des anciens de la rébellion a invitée le MNA pour la négociation, ce sont des petits gars prétendants qui se sont présentés au nom du mouvement..
Le vrais MNA n’a pas répondu. D’après des sources sures, ce sont plus tôt des jeunes qui au contraires avaient tellement peurs de ce qui se passait au début du mouvement qui ont se sont présentés en Libye grâce à certains rapports. Ils pensaient pouvoir faire de ce mouvement un autre moyen de chantage pour nos dirigeants auprès de la libye.
Les vrais initiateurs toujours dans leur tactique ne furent que muets en suivant la progression de la situation tout en continuant le travail comme si de rien n’était puisque leur objectif reste précis. A part la réaction d’un simple amateur qui a balancé sur le site de kidal info qu’un certain Boubacar membre de la délégation et ancien détenu du hasard lors de la première manifestation fut radié de l’équipe suite à une assemblée extra ordinaire du Mouvement.
Et le publicateur de cette info, et le soit disant radié ne sont que des simple amateurs victimes du hasard.
Le MNA en continuant sur cette lancé va un jour parvenir à son but.
IL y’a un jeune très émis par leur façons de faire et qui à déclaré ceci sur un site social : « le SUD SOUDAN comme Etat était inimaginable il y’a 10 ans, la république populaire et démocratique de l’Azawad sera réclamée en premier lieu et à l’inttention de la communauté internationale par un groupe de leaders du monde constitué uniquement des prix nobel de la paix.
Le MNA est pire que des missiles car il utilise les marches actuelles de l’ordre mondial pour faire valoir leur but.
Ils comptent même d’après certaines sources et cela avec des preuves à l’appui faire comparaître devant la TPI tous ceux qui encore vivant et qui ont eu une responsabilité historique dans les massacres du peuple de l’Azawad lors des différentes rébellions qui ont secouées le pays et en plus un mémorandum est en élaboration et sera entièrement finalisé d’ici 2012.
Il sera soumis à qui de droit dans le monde et à l’intérieur du Pays c'est-à-dire toute institutions ayant le droit d’en avoir.
Un rapport préliminaire des réactions du pouvoir de Bamako est déjà achevé et le premier recours sera interne jusqu’à l’épuisement.
Certains pays sont déjà entrains d’étudier la possibilité d’héberger des représentations du mouvement.
Une chose est sure, si notre Etat ne devient pas vigilant et responsable dans ses actions, il risque de compromettre l’intégrité aussi chère à nos yeux.
On se trompe lorsque l’on pense que tuer une révolution dans l’œuf consiste à l’écraser.
Supposons que tout cela soit fondé, mais ce qui m’inquiète, c’est la réaction du pouvoir central. IL faut retenir que toute répression violente à leur égard ne sera qu’un point gagné pour eux. Donc réfléchissons avant d’agir. Le monde à évolué et nul n’est isolé.
IL ne faut pas que l’erreur de nos force de sécurité lors du sitting des jeunes devant la cours d’appel de Bamako se répète et qui à mon entendement n’a fait qu’empirer la situation.
La mission doit seulement constitué à identifier ne serais-ce que quelques éléments parmi les vrais initiateurs et leurs faire comprendre dans la responsabilité que le Mali n’est plus ce qu’il été dans le passé.
IL faut aussi reconnaître les mauvaises actions de nos anciens leaders à l’égard de leur communauté.
Le canada pour instaurer une vrais paix à décrété un jour de pardon à l’endroit du peuple indien et pourtant il reste un Etat d’histoire et de pouvoir.
Je le repète, il ne faut plus écouter ces soit disant chefs politiques et communautaires, ils n'y maitrise rien. il faut chercher les vrais initiateurs car ils sont les leaders de demain. Ils sont d'excelents juristes, des diplomates en puissance, ils ont une maitrisent du droit international contrairement aux anciens chefs des mouvements rebelles
A bon entendeur, salut
Vive la paix, vive le Mali
le MNA, un vrais mouvement de libération en devenir
Chers (es) frères et soeurs
En postant mon point de vue, j’imaginais déjà l’appréciation de certains internautes coutumiers du site. Mais peu importe.
Le MNA à mon avis, est une organisation bien structurée et qui maîtrise les champs d’action de la politique mondiale.
Ses membres, malgré leur jeunesse sont des jeunes touareg et arabes qui s’y sont largement bien préparés et connaissent bien notre pays.
La différence du mouvement avec les anciens est qu’ils préconisent le paramètre politique et la force de la communication.
Une chose trompe nos décideurs au plus haut sommet, c’est les écrits et les messages des fois très mal formulés ou structurés, balancés sur Internet par des amateurs du dit mouvement.
Tout cela fait partie de la mascarade des ces jeunes tactiquement mures et préparés.
Encore chers compatriotes,
Ces jeunes font adhérés plus de gens aux idéaux du mouvement car ils maîtrisent aussi l’aspect psychologique de leur communauté et leurs cibles sont restreintes (seulement la jeunesse).
Ils sont plus discrets que nos services de renseignement.
Le recourt aux armes constitue la dernière des options à leurs yeux car ils pensent qu’elle est celle qui a toujours rendue les choses difficiles. Cependant ils pensent que lorsque le moment des armes s’imposera, la mobilisation des hommes et de la logistique ne sera qu’une question d’ordre.
La vivacité discrète du MNA et l’intelligence de ses vrais initiateurs car c’est d’eux que je parlent me fait pensé qu’ils y arriverons un jour et de la façons la plus méritante et respectable.
Un exemple, lorsque la Libye à travers certains des anciens de la rébellion a invitée le MNA pour la négociation, ce sont des petits gars prétendants qui se sont présentés au nom du mouvement..
Le vrais MNA n’a pas répondu. D’après des sources sures, ce sont plus tôt des jeunes qui au contraires avaient tellement peurs de ce qui se passait au début du mouvement qui ont se sont présentés en Libye grâce à certains rapports. Ils pensaient pouvoir faire de ce mouvement un autre moyen de chantage pour nos dirigeants auprès de la libye.
Les vrais initiateurs toujours dans leur tactique ne furent que muets en suivant la progression de la situation tout en continuant le travail comme si de rien n’était puisque leur objectif reste précis. A part la réaction d’un simple amateur qui a balancé sur le site de kidal info qu’un certain Boubacar membre de la délégation et ancien détenu du hasard lors de la première manifestation fut radié de l’équipe suite à une assemblée extra ordinaire du Mouvement.
Et le publicateur de cette info, et le soit disant radié ne sont que des simple amateurs victimes du hasard.
Le MNA en continuant sur cette lancé va un jour parvenir à son but.
IL y’a un jeune très émis par leur façons de faire et qui à déclaré ceci sur un site social : « le SUD SOUDAN comme Etat était inimaginable il y’a 10 ans, la république populaire et démocratique de l’Azawad sera réclamée en premier lieu et à l’inttention de la communauté internationale par un groupe de leaders du monde constitué uniquement des prix nobel de la paix.
Le MNA est pire que des missiles car il utilise les marches actuelles de l’ordre mondial pour faire valoir leur but.
Ils comptent même d’après certaines sources et cela avec des preuves à l’appui faire comparaître devant la TPI tous ceux qui encore vivant et qui ont eu une responsabilité historique dans les massacres du peuple de l’Azawad lors des différentes rébellions qui ont secouées le pays et en plus un mémorandum est en élaboration et sera entièrement finalisé d’ici 2012.
Il sera soumis à qui de droit dans le monde et à l’intérieur du Pays c'est-à-dire toute institutions ayant le droit d’en avoir.
Un rapport préliminaire des réactions du pouvoir de Bamako est déjà achevé et le premier recours sera interne jusqu’à l’épuisement.
Certains pays sont déjà entrains d’étudier la possibilité d’héberger des représentations du mouvement.
Une chose est sure, si notre Etat ne devient pas vigilant et responsable dans ses actions, il risque de compromettre l’intégrité aussi chère à nos yeux.
On se trompe lorsque l’on pense que tuer une révolution dans l’œuf consiste à l’écraser.
Supposons que tout cela soit fondé, mais ce qui m’inquiète, c’est la réaction du pouvoir central. IL faut retenir que toute répression violente à leur égard ne sera qu’un point gagné pour eux. Donc réfléchissons avant d’agir. Le monde à évolué et nul n’est isolé.
IL ne faut pas que l’erreur de nos force de sécurité lors du sitting des jeunes devant la cours d’appel de Bamako se répète et qui à mon entendement n’a fait qu’empirer la situation.
La mission doit seulement constitué à identifier ne serais-ce que quelques éléments parmi les vrais initiateurs et leurs faire comprendre dans la responsabilité que le Mali n’est plus ce qu’il été dans le passé.
IL faut aussi reconnaître les mauvaises actions de nos anciens leaders à l’égard de leur communauté.
Le canada pour instaurer une vrais paix à décrété un jour de pardon à l’endroit du peuple indien et pourtant il reste un Etat d’histoire et de pouvoir.
Je le repète, il ne faut plus écouter ces soit disant chefs politiques et communautaires, ils n'y maitrise rien. il faut chercher les vrais initiateurs car ils sont les leaders de demain. Ils sont d'excelents juristes, des diplomates en puissance, ils ont une maitrisent du droit international contrairement aux anciens chefs des mouvements rebelles
A bon entendeur, salut
Vive la paix, vive le Mali
Libye : pro-Khadafi et "saboteurs" s'affrontent à Benghazi
Libye : pro-Khadafi et "saboteurs" s'affrontent à Benghazi
Quatorze personnes ont été blessées dans la deuxième ville du pays, lors d'une manifestation pour réclamer la libération d'un avocat.
Des manifestants pro-Khadafi à Tripoli, en Libye (AFP)
Quatorze personnes ont été blessées, mardi, dans des affrontements à Benghazi en Libye entre des manifestants "saboteurs" et les forces de l'ordre, a rapporté mercredi 16 février un journal libyen. Citant le directeur de l'hôpital, le journal Quryna a affirmé que parmi les blessés figuraient "trois saboteurs et 10 membres des forces de l'ordre" sans donner de précision sur le quatorzième blessé. "Aucun d'eux n'a été grièvement touché", a-t-il ajouté.
Les forces de l'ordre étaient intervenues, selon le journal, pour mettre fin à des affrontements entre des partisans du leader libyen Mouammar Kadhafi et des "saboteurs" parmi des manifestants qui s'étaient rassemblés pour réclamer la libération d'un avocat représentant des familles de prisonniers tués en 1996 dans une fusillade dans la prison d'Abou Salim à Tripoli.
Des sources concordantes avaient auparavant indiqué que la police libyenne avait dispersé par la force dans la nuit de mardi à mercredi un sit-in contre le pouvoir à Benghazi, deuxième ville du pays, à 1.000 km à l'est de Tripoli.
Une "journée de colère" prévue jeudi
Peu après des centaines de partisans du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont défilé dans plusieurs villes du pays, a-t-on indiqué de mêmes sources. Ces manifestations interviennent avant une "journée de colère" libyenne prévue jeudi, selon des appels lancés sur Facebook.
Sous le slogan "Révolte du 17 février 2011: pour en faire une journée de colère en Libye", un groupe Facebook, qui appelle à un soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi, est passé de 4.400 membres lundi, à 9.600 mercredi matin.
Mardi, des membres des familles de prisonniers dans la prison d'Abou Salim se sont rassemblés devant un poste de police pour réclamer la libération de leur coordinateur, l'avocat Fethi Tarbel, selon le journal en ligne Al-Manara.
Me Tarbel, dont les motifs de l'arrestation sont inconnus, a été libéré sous la pression des familles, selon le site du journal Quryna, proche de Seif Al-Islam, fils du colonel Kadhafi.
"Le peuple veut faire tomber la corruption"
Mais la foule n'a pas quitté les lieux et d'autres personnes se sont jointes à la manifestation, ce qui a poussé les forces de l'ordre à les disperser par la force, selon le site Libya al-Youm.
Les manifestants ont scandé des slogans contre le régime: "Benghazi réveille toi c'est le jour que tu attendais", le sang des martyrs n'est pas versé en vain", ou encore "le peuple veut faire tomber la corruption", selon ces médias.
Peu après, des centaines de manifestants pro-régime ont défilé à Benghazi mais aussi à Syrte (est), Sebha (sud) et Tripoli, selon des images de le télévision d'Etat.
A partir de 4h locales (3h heure française), la chaîne al-Jamahiriya a diffusé des images en direct de manifestants défilant à pieds et en voiture, brandissant des drapeaux et des photos du colonel Kadhafi et scandant des slogans à la gloire du Guide de la révolution libyenne et contre la chaîne satellitaire Al-JaziraLib, accusée par le régime d'inciter à la révolte dans des pays arabes particuliers.
"Al-Jazira méprisable, nous ne voulons pas autre que notre leader", scandaient notamment les manifestants.
(Nouvelobs.com avec AFP)
Quatorze personnes ont été blessées dans la deuxième ville du pays, lors d'une manifestation pour réclamer la libération d'un avocat.
Des manifestants pro-Khadafi à Tripoli, en Libye (AFP)
Quatorze personnes ont été blessées, mardi, dans des affrontements à Benghazi en Libye entre des manifestants "saboteurs" et les forces de l'ordre, a rapporté mercredi 16 février un journal libyen. Citant le directeur de l'hôpital, le journal Quryna a affirmé que parmi les blessés figuraient "trois saboteurs et 10 membres des forces de l'ordre" sans donner de précision sur le quatorzième blessé. "Aucun d'eux n'a été grièvement touché", a-t-il ajouté.
Les forces de l'ordre étaient intervenues, selon le journal, pour mettre fin à des affrontements entre des partisans du leader libyen Mouammar Kadhafi et des "saboteurs" parmi des manifestants qui s'étaient rassemblés pour réclamer la libération d'un avocat représentant des familles de prisonniers tués en 1996 dans une fusillade dans la prison d'Abou Salim à Tripoli.
Des sources concordantes avaient auparavant indiqué que la police libyenne avait dispersé par la force dans la nuit de mardi à mercredi un sit-in contre le pouvoir à Benghazi, deuxième ville du pays, à 1.000 km à l'est de Tripoli.
Une "journée de colère" prévue jeudi
Peu après des centaines de partisans du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont défilé dans plusieurs villes du pays, a-t-on indiqué de mêmes sources. Ces manifestations interviennent avant une "journée de colère" libyenne prévue jeudi, selon des appels lancés sur Facebook.
Sous le slogan "Révolte du 17 février 2011: pour en faire une journée de colère en Libye", un groupe Facebook, qui appelle à un soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi, est passé de 4.400 membres lundi, à 9.600 mercredi matin.
Mardi, des membres des familles de prisonniers dans la prison d'Abou Salim se sont rassemblés devant un poste de police pour réclamer la libération de leur coordinateur, l'avocat Fethi Tarbel, selon le journal en ligne Al-Manara.
Me Tarbel, dont les motifs de l'arrestation sont inconnus, a été libéré sous la pression des familles, selon le site du journal Quryna, proche de Seif Al-Islam, fils du colonel Kadhafi.
"Le peuple veut faire tomber la corruption"
Mais la foule n'a pas quitté les lieux et d'autres personnes se sont jointes à la manifestation, ce qui a poussé les forces de l'ordre à les disperser par la force, selon le site Libya al-Youm.
Les manifestants ont scandé des slogans contre le régime: "Benghazi réveille toi c'est le jour que tu attendais", le sang des martyrs n'est pas versé en vain", ou encore "le peuple veut faire tomber la corruption", selon ces médias.
Peu après, des centaines de manifestants pro-régime ont défilé à Benghazi mais aussi à Syrte (est), Sebha (sud) et Tripoli, selon des images de le télévision d'Etat.
A partir de 4h locales (3h heure française), la chaîne al-Jamahiriya a diffusé des images en direct de manifestants défilant à pieds et en voiture, brandissant des drapeaux et des photos du colonel Kadhafi et scandant des slogans à la gloire du Guide de la révolution libyenne et contre la chaîne satellitaire Al-JaziraLib, accusée par le régime d'inciter à la révolte dans des pays arabes particuliers.
"Al-Jazira méprisable, nous ne voulons pas autre que notre leader", scandaient notamment les manifestants.
(Nouvelobs.com avec AFP)
mardi 15 février 2011
Libye : sur Facebook, la révolte gronde contre Kaddafi
Libye : sur Facebook, la révolte gronde contre Kaddafi
15/02/2011 à 09h:00 Par Jeune Afrique
© AFP Plusieurs appels à manifester pour la journée de jeudi 17 février contre le "Guide" libyen Mouammar Kaddafi ont été lancés sur Facebook. Inquiet, cerné par deux révolutions - l'une en Tunisie et l'autre en Égypte -, le régime tente de discréditer la mobilisation en maniant la carotte et le bâton.
Depuis plusieurs semaines, se basant sur les modèles voisins des révolutions tunisienne et égyptienne, des appels à manifester pour ce jeudi 17 février en Libye circulent sur internet. Un groupe Facebook, à l'origine de la mobilisation, regroupe quelque 4 400 membres sous le slogan « Révolte du 17 février 2011 : pour en faire une journée de colère en Libye ».
Par ailleurs, un autre groupe de plus de 2 600 membres invite à faire de cette même date « une journée de colère contre la corruption et le népotisme » pour commémorer la mort d'au moins quatorze manifestants à Benghazi (nord-est), le 17 février 2006, quand les forces de l'ordre libyennes avaient violemment réprimé des manifestants ayant attaqué le consulat d'Italie pour protester contre la publication de caricatures de Mohammed.
Loin de faire le dos rond en attendant patiemment que l'orage passe, le pouvoir libyen est extrêmement fébrile. Selon Amnesty International, l'écrivain et opposant Jamal al-Hajji, ancien prisonnier politique, vient de faire les frais de l'inquiétude des autorités libyennes. Il a été arrêté début février à Tripoli par les autorités qui l'accusent d'avoir percuté un homme avec sa voiture. Il « semble avoir été pris pour cible après avoir appelé à des manifestations pacifiques », estime l'ONG, basée à Londres.
"Mouammar, nous nous rapprochons de ta fin"
Quelque 200 personnalités et représentants d'associations de Libyens vivant à l'étranger ont par ailleurs signé une pétition réclamant « le droit du peuple libyen d'exprimer son opinion dans des manifestations pacifiques, sans aucune forme de harcèlement, provocations ou menaces par le système ou ses éléments ». Les pétitionnaires appellent le colonel Kaddafi et sa famille à quitter le pouvoir et à abandonner toutes les autorités et pouvoirs « révolutionnaire, politique, militaire et sécuritaire ».
Comme le rappeur Hamada Ben Amor, dit « Le Général », qui avait été arrêté sous Ben Ali pour son titre Président, ton peuple est mort, un autre rappeur, libyen, « Ben Thabet », a publié sur internet des chansons incendiaires contre le régime, appelant les Libyens à la révolte et à s'inspirer de la révolution tunisienne. Une première en Libye. « Mouammar, je jure que nous nous rapprochons de ta fin » ou encore « la richesse que vous avez pillée/les innocents que vous avez tués/les élèves que vous avez abandonnés/vont vous affronter maintenant, vous ne pouvez fuir nulle part », chante-t-il. Une référence à la situation géographique du pays, coincé par deux révolutions populaires en Tunisie et en Égypte, ses voisins directs ? Sans doute.
La position est en tout cas si inconfortable que le régime libyen a tenté de prendre des mesures préventives pour calmer la population – tout en essayant de discréditer les appels à la révolte. Des subventions sur des biens de première nécessité ont été établies et l'accès à des crédits sans intérêts facilité.
"Nous incendierons le monde"
Dimanche soir, en marge d'un prêche de Kaddafi à l'occasion de la fête du mouled (ou maouloud) célébrant la naissance du prophète Mohamed (570 après J.C.), dans lequel il a encouragé les Palestiniens à « s'inspirer des révoltes du Maghreb », la parole a été donnée à un « représentant des familles des martyrs de Benghazi » pour « renouveler leur allégeance et fidélité » au Guide de la révolution libyenne. « Nous ne permettrons pas aux traîtres et aux vendus de se servir du sang de nos fils », a déclaré l'homme.
Mais le régime libyen sait aussi se faire menaçant. Au premier rang, parmi les milliers de partisans ayant assisté au prêche de Kaddafi, certains avaient brandi une banderole sur laquelle était écrit : « Les peuples s'immolent par le feu pour chasser le régime, tandis que nous incendierons le monde pour que notre leader Mouammar Kaddafi reste ». « Rien à voir avec Moubarak ou Zine [El-Abidine Ben Ali, NDLR], nous sommes en symbiose avec notre leader », avaient crié d'autres militants. (Avec AFP)
15/02/2011 à 09h:00 Par Jeune Afrique
© AFP Plusieurs appels à manifester pour la journée de jeudi 17 février contre le "Guide" libyen Mouammar Kaddafi ont été lancés sur Facebook. Inquiet, cerné par deux révolutions - l'une en Tunisie et l'autre en Égypte -, le régime tente de discréditer la mobilisation en maniant la carotte et le bâton.
Depuis plusieurs semaines, se basant sur les modèles voisins des révolutions tunisienne et égyptienne, des appels à manifester pour ce jeudi 17 février en Libye circulent sur internet. Un groupe Facebook, à l'origine de la mobilisation, regroupe quelque 4 400 membres sous le slogan « Révolte du 17 février 2011 : pour en faire une journée de colère en Libye ».
Par ailleurs, un autre groupe de plus de 2 600 membres invite à faire de cette même date « une journée de colère contre la corruption et le népotisme » pour commémorer la mort d'au moins quatorze manifestants à Benghazi (nord-est), le 17 février 2006, quand les forces de l'ordre libyennes avaient violemment réprimé des manifestants ayant attaqué le consulat d'Italie pour protester contre la publication de caricatures de Mohammed.
Loin de faire le dos rond en attendant patiemment que l'orage passe, le pouvoir libyen est extrêmement fébrile. Selon Amnesty International, l'écrivain et opposant Jamal al-Hajji, ancien prisonnier politique, vient de faire les frais de l'inquiétude des autorités libyennes. Il a été arrêté début février à Tripoli par les autorités qui l'accusent d'avoir percuté un homme avec sa voiture. Il « semble avoir été pris pour cible après avoir appelé à des manifestations pacifiques », estime l'ONG, basée à Londres.
"Mouammar, nous nous rapprochons de ta fin"
Quelque 200 personnalités et représentants d'associations de Libyens vivant à l'étranger ont par ailleurs signé une pétition réclamant « le droit du peuple libyen d'exprimer son opinion dans des manifestations pacifiques, sans aucune forme de harcèlement, provocations ou menaces par le système ou ses éléments ». Les pétitionnaires appellent le colonel Kaddafi et sa famille à quitter le pouvoir et à abandonner toutes les autorités et pouvoirs « révolutionnaire, politique, militaire et sécuritaire ».
Comme le rappeur Hamada Ben Amor, dit « Le Général », qui avait été arrêté sous Ben Ali pour son titre Président, ton peuple est mort, un autre rappeur, libyen, « Ben Thabet », a publié sur internet des chansons incendiaires contre le régime, appelant les Libyens à la révolte et à s'inspirer de la révolution tunisienne. Une première en Libye. « Mouammar, je jure que nous nous rapprochons de ta fin » ou encore « la richesse que vous avez pillée/les innocents que vous avez tués/les élèves que vous avez abandonnés/vont vous affronter maintenant, vous ne pouvez fuir nulle part », chante-t-il. Une référence à la situation géographique du pays, coincé par deux révolutions populaires en Tunisie et en Égypte, ses voisins directs ? Sans doute.
La position est en tout cas si inconfortable que le régime libyen a tenté de prendre des mesures préventives pour calmer la population – tout en essayant de discréditer les appels à la révolte. Des subventions sur des biens de première nécessité ont été établies et l'accès à des crédits sans intérêts facilité.
"Nous incendierons le monde"
Dimanche soir, en marge d'un prêche de Kaddafi à l'occasion de la fête du mouled (ou maouloud) célébrant la naissance du prophète Mohamed (570 après J.C.), dans lequel il a encouragé les Palestiniens à « s'inspirer des révoltes du Maghreb », la parole a été donnée à un « représentant des familles des martyrs de Benghazi » pour « renouveler leur allégeance et fidélité » au Guide de la révolution libyenne. « Nous ne permettrons pas aux traîtres et aux vendus de se servir du sang de nos fils », a déclaré l'homme.
Mais le régime libyen sait aussi se faire menaçant. Au premier rang, parmi les milliers de partisans ayant assisté au prêche de Kaddafi, certains avaient brandi une banderole sur laquelle était écrit : « Les peuples s'immolent par le feu pour chasser le régime, tandis que nous incendierons le monde pour que notre leader Mouammar Kaddafi reste ». « Rien à voir avec Moubarak ou Zine [El-Abidine Ben Ali, NDLR], nous sommes en symbiose avec notre leader », avaient crié d'autres militants. (Avec AFP)
Niger : le bout du tunnel de la stabilité politique a-t-il encore reculé ?
Abdoulahi ATTAYOUB
Niger : le bout du tunnel de la stabilité politique a-t-il encore reculé ?
lundi 14 février 2011
photo:Mamane comedien nigerien/de RFI
Au regard des revirements et autres « combinazione », enregistrés ces dernières semaines, les choses se compliquent au Niger et la stabilité politique n’est manifestement pas pour demain !
Après des élections locales et législatives organisées dans des conditions calamiteuses, force est de constater que le climat politique n’est pas près de s’apaiser. En effet, la précipitation des organes de la transition et la ténacité des vieilles habitudes ont favorisé des situations ubuesques qui faussent considérablement l’expression populaire.
L’invalidation d’un nombre inégalé de listes électorales a empêché une réelle compétition des partis politiques dans de nombreuses régions. Situation imputable, certes, aux organes de la transition pressés de se dégager du pouvoir, mais aussi aux partis politiques eux-mêmes, qui n’ont pas su s’adapter à temps aux nouvelles dispositions constitutionnelles et réglementaires.
Le fait que des partis politiques n’ont pas pu se présenter au suffrage populaire dans leurs propres fiefs électoraux a gravement faussé les résultats des élections législatives et constitué un germe de complications pour les mois et les années à venir. Cela est d’autant plus fâcheux que le paysage électoral est fortement segmenté selon des considérations reconnues par tous et que celles-ci structurent véritablement les rapports de forces politiques. Ceux qui ont été les victimes de cette situation pourraient ne plus l’accepter très longtemps.
Toutes ces approximations ont abouti à un véritable casse-tête pour la junte militaire, qui a vu pointer le spectre d’un retour au pouvoir du MNSD par le jeu démocratique, contrariant ainsi la volonté de certains auteurs et instigateurs du coup d’Etat du 18 février 2010. Le sentiment d’avoir eu à assumer « un coup d’Etat pour rien » aurait alors certainement prévalu.
Et la parade a vite été trouvée par des petites mains travailleuses qui ont imaginé le seul scénario à même de déjouer la tournure que prenaient les choses après les résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Ce scénario, qui consistait à aider au rapprochement du Moden/FA Lumana Africa et du PNDS-Tarayya, a été mis en scène à l’extérieur du pays comme pour apporter une caution sous-régionale censée convaincre les Nigériens de son caractère démocratique et rassurant pour l’avenir. Malgré son caractère troublant, on peut néanmoins penser que chacun des protagonistes a sa propre idée de ce scénario et que cela pourrait avoir son importance pour la suite !!!!
Qu’il soit l’expression d’un calcul bien précis de Hama AMADOU ou de la volonté toute militaire de la junte d’obtenir un résultat qui lui convienne, ce revirement a tout de même un goût suspect de détournement d’un certain ordre naturel des choses. Le peuple a certes la possibilité de voter comme il l’entend au second tour, mais l’effet pédagogique est certainement raté pour la construction d’une image un peu moins nébuleuse de la politique au Niger. Même si tout a été vu en matière de nomadisme politique, il s‘agissait dans ce cas précis de ne pas donner au peuple l’impression que tout est toujours arrangements politiciens et partage du gâteau !
Quelle que soit l’issue du second tour, le pays risque de ne pas connaître de stabilité tant que d’autres élections n’auront pas été organisées dans des conditions plus propices à une véritable compétition entre les différentes forces qui composent le paysage politique. Mahamadou Issoufou, Hama Amadou et… Seyni Omar, en hommes d’expérience et soucieux de faire évoluer le pays vers une vie politique apaisée, doivent certainement penser à reprendre à leur compte les missions que les militaires avaient énoncées pour justifier leur coup d’Etat. En effet, après les difficultés enregistrées sur le dossier de l’assainissement de la vie publique, les ratés sur le terrain de la réconciliation des Nigériens, la junte voit ainsi ses espoirs de restaurer la démocratie gravement compromis par la complexité du jeu politique et son incapacité à inventer autre chose !
Abdoulahi ATTAYOUB
aabdoulahi@hotmail.com
Lyon (France)
Niger : le bout du tunnel de la stabilité politique a-t-il encore reculé ?
lundi 14 février 2011
photo:Mamane comedien nigerien/de RFI
Au regard des revirements et autres « combinazione », enregistrés ces dernières semaines, les choses se compliquent au Niger et la stabilité politique n’est manifestement pas pour demain !
Après des élections locales et législatives organisées dans des conditions calamiteuses, force est de constater que le climat politique n’est pas près de s’apaiser. En effet, la précipitation des organes de la transition et la ténacité des vieilles habitudes ont favorisé des situations ubuesques qui faussent considérablement l’expression populaire.
L’invalidation d’un nombre inégalé de listes électorales a empêché une réelle compétition des partis politiques dans de nombreuses régions. Situation imputable, certes, aux organes de la transition pressés de se dégager du pouvoir, mais aussi aux partis politiques eux-mêmes, qui n’ont pas su s’adapter à temps aux nouvelles dispositions constitutionnelles et réglementaires.
Le fait que des partis politiques n’ont pas pu se présenter au suffrage populaire dans leurs propres fiefs électoraux a gravement faussé les résultats des élections législatives et constitué un germe de complications pour les mois et les années à venir. Cela est d’autant plus fâcheux que le paysage électoral est fortement segmenté selon des considérations reconnues par tous et que celles-ci structurent véritablement les rapports de forces politiques. Ceux qui ont été les victimes de cette situation pourraient ne plus l’accepter très longtemps.
Toutes ces approximations ont abouti à un véritable casse-tête pour la junte militaire, qui a vu pointer le spectre d’un retour au pouvoir du MNSD par le jeu démocratique, contrariant ainsi la volonté de certains auteurs et instigateurs du coup d’Etat du 18 février 2010. Le sentiment d’avoir eu à assumer « un coup d’Etat pour rien » aurait alors certainement prévalu.
Et la parade a vite été trouvée par des petites mains travailleuses qui ont imaginé le seul scénario à même de déjouer la tournure que prenaient les choses après les résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Ce scénario, qui consistait à aider au rapprochement du Moden/FA Lumana Africa et du PNDS-Tarayya, a été mis en scène à l’extérieur du pays comme pour apporter une caution sous-régionale censée convaincre les Nigériens de son caractère démocratique et rassurant pour l’avenir. Malgré son caractère troublant, on peut néanmoins penser que chacun des protagonistes a sa propre idée de ce scénario et que cela pourrait avoir son importance pour la suite !!!!
Qu’il soit l’expression d’un calcul bien précis de Hama AMADOU ou de la volonté toute militaire de la junte d’obtenir un résultat qui lui convienne, ce revirement a tout de même un goût suspect de détournement d’un certain ordre naturel des choses. Le peuple a certes la possibilité de voter comme il l’entend au second tour, mais l’effet pédagogique est certainement raté pour la construction d’une image un peu moins nébuleuse de la politique au Niger. Même si tout a été vu en matière de nomadisme politique, il s‘agissait dans ce cas précis de ne pas donner au peuple l’impression que tout est toujours arrangements politiciens et partage du gâteau !
Quelle que soit l’issue du second tour, le pays risque de ne pas connaître de stabilité tant que d’autres élections n’auront pas été organisées dans des conditions plus propices à une véritable compétition entre les différentes forces qui composent le paysage politique. Mahamadou Issoufou, Hama Amadou et… Seyni Omar, en hommes d’expérience et soucieux de faire évoluer le pays vers une vie politique apaisée, doivent certainement penser à reprendre à leur compte les missions que les militaires avaient énoncées pour justifier leur coup d’Etat. En effet, après les difficultés enregistrées sur le dossier de l’assainissement de la vie publique, les ratés sur le terrain de la réconciliation des Nigériens, la junte voit ainsi ses espoirs de restaurer la démocratie gravement compromis par la complexité du jeu politique et son incapacité à inventer autre chose !
Abdoulahi ATTAYOUB
aabdoulahi@hotmail.com
Lyon (France)
Inscription à :
Articles (Atom)