jeudi 27 mai 2010

A la Une : mission accomplie pour le Niger à Bruxelles

Revue de presse Afrique

jeudi 27 mai 2010
A la Une : mission accomplie pour le Niger à Bruxelles
Par Frédéric Couteau
RFI

Vers une « reprise graduelle » de la coopération entre l’Union européenne et le Niger, « en fonction des progrès constatés dans le processus de transition ». C’est la conclusion de la réunion de consultation hier à Bruxelles entre le Conseil représentatif des 27 pays européens et la délégation nigérienne emmenée par le Premier ministre Mamadou Danda. Le communiqué publié mercredi soir par l’Union européenne est largement repris ce jeudi matin par plusieurs médias nigériens, dont le site d’information Niger Diaspora .

« L’incontournable pèlerinage de Bruxelles », titre Le Pays au Burkina qui nous propose une réflexion sur ce système donnant-donnant, aide contre bonne gouvernance. « Officiellement, les raisons de ce déplacement de la junte à Bruxelles sont donc bien connus, affirme Le Pays : rétablir au plus vite les liens de coopération, engranger environ 470 millions d’euros car les besoins d’argent sont énormes. Le déblocage des fonds permettra aux nouvelles autorités de Niamey de relancer le développement économique du pays. »

Un acte d’allégeance ?

Mais, « le séjour de la délégation nigérienne à Bruxelles a une autre signification, estime le quotidien burkinabé : faire acte d’allégeance à l’égard des bailleurs de fonds occidentaux. En effet, demander des sous n’est pas sans conséquences sur la souveraineté d’un pays africain : cet acte renforce du même coup la dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Et ils sont rares, ces pays du Sud, soupire Le Pays, à pouvoir se soustraire au diktat des bailleurs de fonds occidentaux et de leurs institutions impitoyables. »

Du coup, le journal estime qu’en « pareilles circonstances, les missions officielles africaines devraient plutôt privilégier d’abord des organisations comme les ACP, la CEDEAO, l’UEMOA, l’UA, etc. (…) Les Africains devraient davantage cultiver la solidarité et la complémentarité dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement. (…) Les gouvernants africains devraient commencer à être gênés de devoir chaque fois se rendre en Occident pour quêter, poursuit Le Pays. C’est un aveu d’impuissance et d’échec qui interpelle la conscience après cinquante ans d’indépendance. Ce type de conduite ne se voit ni en Asie ni en Amérique latine. Triste tout de même qu’après cinquante ans d’indépendance, conclut le journal, l’Afrique soit encore obligée de retourner voir ses anciens colonisateurs pour pouvoir se nourrir, se vêtir, se loger, s’éduquer et se soigner. »

Le site d’information Fasozine est tout aussi critique : « en liant le destin politique d’un pays à une aide, aussi substantielle soit-elle, ne dénature-t-on pas la "souveraineté du peuple ? C’est vrai qu'un peuple qui a faim n’est pas un peuple libre" relève Fasozine. Mais cela suffit-il pour lier des exigences politiques aussi fondamentales que celles de la démocratie et de la bonne gouvernance à l’aide de l’Union européenne ? »

Le gouvernement ne se mouille pas…

Alors que la sécheresse sévit sur une grande partie de l’Afrique de l’Ouest, le Togo a connu des pluies diluviennes ce mercredi, notamment Lomé. La capitale a été paralysée. Et pour le journal Liberté , c’est toujours la même chose. La pluie tombe et le gouvernement ne fait rien… « Le phénomène d’inondation auquel font face les populations de Lomé à chaque saison des pluies, ne dit rien aux autorités togolaises. Aucune mesure durable n’est prise pour minimiser le risque, déplore Liberté. On laisse le même phénomène se reproduire avant de commencer à envisager quelques pistes de solutions. »

Voilà, notons qu’on a déjà pu lire ce type de commentaires dans d’autres journaux et dans d’autres pays, comme le Sénégal ou encore le Cameroun.

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Désert : quelles dunes sont les plus stables ?

www2.cnrs.fr/presse/communique/ 26-05-10

Désert : quelles dunes sont les plus stables ?
jeudi 27 mai 2010

En modélisant un désert où le vent souffle dans deux directions, des chercheurs du CNRS et de l’Université Paris Diderot-Paris7 sont parvenus, pour la première fois, à observer et à mettre en évidence la dynamique de formation et l’évolution de deux types de dunes très grandes : les dunes transverses et les dunes longitudinales. Ils ont démontré que ces dernières ainsi que les barchanes - des dunes en forme de croissant formées dans un régime de vent à une seule direction - sont les plus stables dans le temps. Ces résultats devraient permettre de mieux comprendre le devenir des dunes et des déserts sur Terre, mais également d’en déduire des informations majeures concernant le régime des vents sur Titan ou Mars, par exemple. Menés en lien avec un doctorant du Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (CNRS / Observatoire de Paris / UPMC / Université Paris Diderot-Paris7), ces travaux font l’objet d’une publication en juin 2010 dans la revue Geology. Pour étudier la formation et la stabilité des dunes de sable, l’équipe de Stéphane Douady au Laboratoire de Matière et systèmes complexes (CNRS / Université Paris Diderot-Paris7) a conçu un dispositif ingénieux qui reproduit en miniature, au laboratoire, les dunes bien plus grandes, que l’on observe dans les déserts. Ce modèle expérimental est constitué de billes de verre dont le mouvement impulsé par de l’eau est comparable à celui des grains de sable soumis à un régime de vents. Avantages, ces dunes de billes de verre sont petites (quelques centimètres) et se forment rapidement sous l’eau. Les formes engendrées sont semblables aux dunes générées par les vents, ce qui a permis aux chercheurs d’étudier précisément les mécanismes mis en jeu lors de leur formation.
De précédents travaux réalisés par la même équipe se sont intéressés à la dynamique d’un type de dune : la barchane qui se constitue en régime de vent unidirectionnel (c’est le cas, par exemple, dans le désert sud marocain). En forme de croissant, cette dune se déplace lentement, poussée par le vent. Elle est désormais bien connue et correspond à une situation relativement simple. Aussi, les chercheurs se sont attaqués à mimer en laboratoire des dunes plus complexes, qui se forment dans des conditions où le vent souffle alternativement dans deux directions. Sur le terrain, dans les déserts, ces conditions donnent naissance à deux types de dunes : les dunes transverses, c’est-à-dire alignées perpendiculairement à la direction du vent dominant, ou bien longitudinales (les dunes sont alors parallèles à la direction du vent dominant). La dynamique de leur formation et leur devenir n’avaient encore jamais pu être reproduits et suivis : ces dunes sont très grandes, elles mesurent plusieurs centaines de mètres voire quelques kilomètres de long et leur évolution morphologique est donc très lente.
Grâce au dispositif expérimental qu’ils ont mis au point, les scientifiques ont confirmé que ces deux types de dunes apparaissaient effectivement en régime de vent bidirectionnel. Surtout, ils ont mis en évidence des différences majeures entre elles. D’une part, les dunes transverses se forment lorsque les deux directions du vent sont assez proches tandis que les dunes longitudinales se constituent quand ces deux directions sont beaucoup plus écartées (l’angle entre les deux directions de vent est supérieur à 90°). De plus, sans apport de sable conséquent, les dunes longitudinales restent stables dans le temps alors que les dunes transverses, prises isolément, finissent toujours par se décomposer en plusieurs petites dunes barchanes. Ainsi, les dunes les plus stables dans le temps sont les barchanes et les dunes longitudinales (sans apport extérieur de sable bien entendu).
Ces résultats apportent des éléments essentiels pour mieux comprendre la formation et le devenir des déserts ainsi que la manière dont les vents circulent sur Terre. Ils pourraient également servir à établir quel régime de vents est en vigueur sur d’autres planètes ou satellites (Titan ou Mars, par exemple). Avec ce modèle, les planétologues pourraient notamment vérifier que les vents générés par leurs modèles correspondent bien à la forme des dunes observée par satellite.

Appui aux groupes vulnérables de Kidal : L’action salutaire du PAM


Paul Mben 22 Septembre, 27/05/2010

Appui aux groupes vulnérables de Kidal : L’action salutaire du PAM
jeudi 27 mai 2010



La région de Kidal, qui souffre actuellement d’une crise de sécheresse, a besoin de l’apport de tous les partenaires du Mali.
C’est ce qu’a compris le Programme Alimentaire Mondial, en lançant, il y a quelques semaines, une distribution de vivres aux groupes les plus vulnérables de la ville de Kidal.
Lors de cette cérémonie simple, mais très importante, le maire de la ville, Arbacane Ag Abzaiack, a déclaré que "ce n’est pas la quantité qui compte, mais le geste". Le représentant du PAM à Kidal, Seydou Abba Cissé, de préciser que cette action prendra en compte trois mois de ration alimentaire, pour environ 9 900 femmes enceintes et allaitantes ainsi que des enfants de 6 à 23 mois. Pour le gouverneur de Kidal, Yaya Dolo, "c’est l’aboutissement d’un long processus, pour pallier à toute éventualité". Il faut retenir que le PAM n’en est pas à sa première action du genre. Dans un autre volet, il intervient dans les cantines scolaires de la région de Kidal.

Paul Mben ; envoyé spécial

Mauritanie : Les secrets d’une "armée" très organisée

Isabelle Mandraud Le Monde 26-05-10

Mauritanie : Les secrets d’une "armée" très organisée
jeudi 27 mai 2010

Un rapport de la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN), daté du 24 janvier 2008, consigne les auditions des trois Mauritaniens condamnés, mardi 25 mai, à la peine de mort pour l’assassinat, en 2007, de quatre Français. Ces auditions, effectuées entre le 13 et le 21 janvier 2008, contiennent leurs aveux obtenus, selon leurs avocats, sous la torture.
Mais les procès-verbaux (PV) révèlent aussi des détails sur l’organisation d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui, eux, ne sont pas remis en cause.
Selon ces documents que Le Monde a pu consulter, les trois hommes avaient constitué une "cellule" terroriste financée par le vol et la revente, jusqu’au Sénégal et en Gambie, de véhicules 4 × 4 appartenant à des Occidentaux. "Il est à noter, relèvent les enquêteurs, que le vol de véhicules et de biens des Européens est légal du point de vue des oulémas de la mouvance salafiste."
Les trois hommes racontent comment, dans l’espoir d’intégrer les rangs d’AQMI et peut-être un jour de partir pour l’Irak ou l’Afghanistan, ils se sont entraînés dans des camps de l’organisation au nord du Mali.
"J’étais dans les camps jusqu’en juillet 2007 et j’évaluais le nombre des deux katibas réunies (unité de combattants créée pendant la guerre d’Algérie> à 170 éléments dont environ 40 Mauritaniens", affirme ainsi Mohamed Ould Chabarnou. Selon ce dernier, l’ordre de planifier une attaque contre des Occidentaux aurait été transmis par Moktar Belmokhtar, l’un des "émirs" algériens d’AQMI. Marié à plusieurs femmes touarègues, ce dernier règne sur le Sahel où il organise trafics et contrebande. Son groupe détient encore deux otages espagnols.
Mohamed Ould Chabarnou donne le numéro de téléphone d’Abou El-Walid, "homme de confiance de la katiba de Belmokhtar (...), un expert en explosifs". Une katiba, poursuit-il, "est à son tour divisée en seriya. La seriya varie entre deux et sept véhicules, selon la mission qu’elle doit remplir. Un commandant est désigné à l’occasion".
Le même précisera un peu plus tard son rôle : "J’étais porteur d’une mission de Belmokhtar à Dakar. Je devais y résider pour une durée indéterminée. L’objet de la mission était de repérer les emplacements des bases militaires françaises au Sénégal."
Sidi Ould Sidna, lui, estime à "50" le nombre de Mauritaniens croisés dans les camps et à une centaine d’hommes celui des katibas. Le jeune homme assure qu’il était question d’opérations-suicides contre des bâtiments abritant des Occidentaux, notamment des hôtels. Au policier qui l’interroge, il répond : "Je suis volontaire pour des opérations kamikazes (...) uniquement sur des cibles européennes ou américaines."

Isabelle Mandraud

Niger/UE : L’incontournable pèlerinage de Bruxelles

Le Pays N°4623 du 27-05-10

Niger/UE : L’incontournable pèlerinage de Bruxelles
jeudi 27 mai 2010

A l’instar des autres pays africains, le Niger du tout nouveau Général Salou Djibo, a fini par se rendre à Bruxelles pour…tendre sa sébile. Nouvellement parvenue au pouvoir, la junte découvre sans doute avec ahurissement les intrigues de la coopération bilatérale et multilatérale. La réalité est déconcertante, mais il faut faire allégeance devant les vrais maîtres pour espérer s’en sortir. Le robinet demeure toujours fermé depuis les abus de l’ex-président Mamadou Tandja. Or, Niamey a besoin de 470 millions d’euros pour activer sa feuille de route et mettre le pays en marche.
Quelles opportunités pour la délégation qui séjourne cette semaine à Bruxelles ? En un temps record, la junte aura tout fait pour séduire le Conseil de l’Union européenne : des organes transitoires, dirigés par des personnalités consensuelles, sont chargés de préparer la remise du pouvoir aux civils. Celle-ci interviendra en début mars 2011. Aux pas de charge, on a élaboré le code électoral qui a été par la suite modifié par le Conseil consultatif puis validé par la junte. Ces signes de bonne volonté, sont autant de bons points mis à l’avant par le Premier ministre, Mahamadou Danda. A la tête d’une délégation forte d’une trentaine de membres, il s’efforce de convaincre les partenaires européens de la nécessité de soutenir le nouveau pouvoir nigérien, et de lui laisser le temps de s’organiser.
Officiellement, les raisons de ce déplacement de la junte à Bruxelles sont donc bien connus : rétablir au plus vite les liens de coopération, engranger environ 470 millions d’euros car les besoins d’argent sont énormes. Le déblocage des fonds permettra aux nouvelles autorités de Niamey de relancer le développement économique du pays. Mais il soulagera surtout la junte qui trouve urgent de lutter contre la famine qui ronge les populations nigériennes. En dehors de ce problème crucial qui polarise l’attention, la junte veut convaincre ses interlocuteurs de sa détermination à organiser des élections ouvertes, libres et transparentes. Des élections propres sont indispensables pour renouveler le personnel politique. Mais il faut de l’argent qui devra être géré proprement. Sur ce point, la junte aura tout fait pour soigner sa crédibilité : des mesures ont été prises pour lutter contre la corruption et les détournements de deniers publics. Outre la moralisation des services publics, des dispositions ont été prises afin que les candidats aux élections à venir soient rigoureusement sélectionnés.
On le voit, la junte tient à s’assumer. Elle cherche surtout à éviter de s’attirer les foudres des anciens pays colonisateurs. Les nouveaux maîtres de Niamey ont sans doute tiré leçon des mésaventures de Dadis Camara de Guinée, toujours en convalescence à Ouagadougou. C’est toute une aventure que d’oser affronter seul ces anciens pays colonisateurs. Ils maintiennent toujours l’Afrique avec la laisse qu’ils ont confectionnée à la veille des indépendances, et qu’ils consolident au quotidien avec la complicité de réseaux multiformes et divers. Autant dire que le séjour de la délégation nigérienne à Bruxelles a une autre signification : faire acte d’allégeance à l’égard des bailleurs de fonds occidentaux. En effet, demander des sous n’est pas sans conséquences sur la souveraineté d’un pays africain : cet acte renforce du même coup la dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Ils sont rares, ces pays du Sud à pouvoir se soustraire au diktat des bailleurs de fonds occidentaux et de leurs institutions impitoyables.
Sur un autre plan, le déplacement des personnalités nigériennes auprès de l’UE à Bruxelles, suscite des interrogations. Ne pouvait-on pas faire autrement ? En pareilles circonstances, les missions officielles africaines devraient plutôt privilégier d’abord des organisations comme les ACP, la CEDEAO, l’UEMOA, l’UA, etc. Si le Niger de l’après-Tandja ne peut faire autrement, il reste qu’à l’heure des regroupements régionaux et de la mystique intégrationniste, les Africains devraient en finir avec certaines pratiques qui ne rendent ni service ni honneur à notre continent. De même, Il faudra un jour ou l’autre, rompre avec ces messes rituelles des Clubs de Paris, Rome et autres. Ces rendez-vous où les uns font semblant de donner et les autres d’être reconnaissants sont en porte-à-faux avec nos déclamations souverainistes tonutruantes. Il faut plutôt être plus pragmatique, favoriser des démarches participatives, innover dans le sens du respect mutuel et surtout agir de manière à faire respecter les principes de bonne gouvernance. Si Bruxelles vaut un détour, quid de l’indépendance des pays africains ? Ne dit-on pas que « la main qui reçoit se trouve en dessous de celle qui donne ? » Les Africains devraient davantage cultiver la solidarité et la complémentarité dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement. Le continent a les ressources et les hommes. Que lui faut-il de plus ?
Les gouvernants africains devraient commencer à se gêner de devoir chaque fois se rendre en Occident pour quêter. C’est un aveu d’impuissance et d’échec qui interpelle la conscience après cinquante ans d’indépendance. Ce type de conduite ne se voit ni en Asie ni en Amérique latine. Triste tout de même qu’après cinquante ans d’indépendance, l’Afrique soit encore obligée de retourner voir ses anciens colonisateurs pour pouvoir se nourrir, se vêtir, se loger, s’éduquer et se soigner.

Le Pays

mercredi 26 mai 2010

Tinariwen & Carlos Santana : Amassakoul

February 05, 2007 — Tinariwen perform "Amasskoul" with special guest Carlos Santana at the Montreux Jazz Festival

Tinariwen 'Cler Achel' (Taken from 'Live In London' DVD)

May 27, 2008 — Music video for the track Cler Achel, from everybody's favourite desert rockers, Tinariwen. This video is made up of footage from the band's forth coming Live DVD, which features extensive tour footage (backstage, on the road etc) as well as an entire performance the band gave at London's Shepherd's Bush Empire. Watch this space...

Dans l'enfer des enfants chercheurs d'or

Dans l'enfer des enfants chercheurs d'or
Afrique, or, près de chez moi, témoignage, Insolite
Par toganim le 26/05/2010 à 13:17, 
Le post 
Une étendue désertique nous fait face. De chaque côté de la route, des monticules de terre et de temps à autre, une tête qui émerge. Nous venons d'arriver chez les forçats de l'or.
Gorom Gorom à l'extrême nord du Burkina Faso est une ville du Sahel. C'est un lieu touristique qui fut très prisé il y a bien longtemps. Des avions charter y déposaient chaque semaine leurs flots de passagers.
L'hôtel tombe en ruine, on dort dehors sur un matelas posé à même le sol, protégé par une moustiquaire trouée. Après 1.500 kilomètres en voiture, je viens, une fois de plus, passer quelques jours dans le désert qui commence juste après la ville.
La région est superbe et notamment les magnifique dunes d'Oursi, où le coucher du soleil est à nulle part ailleurs comparable. De nombreux touaregs vivent dans cette région. Hommes et femmes superbes et fiers qui viennent à dos de dromadaires vendre leur artisanat sur le grand marché.
Ce matin, Abdoulaye, mon jeune guide, me demande si je souhaite visiter la mine d'or, proche de Markoy, qui se trouve une soixantaine de kilomètres plus à l'est, en direction du Niger. Ne connaissant pas cette partie du Burkina Faso, j'accepte avec entrain.
Sur la route qui traverse des étendues désertiques, nous visitons de magnifiques villages colorés. Après deux heures de trajet, nous arrivons au milieu de nulle part. Seuls des monticules de terre indiquent une activité intense.
Abdoulaye me demande de me garer et me précise que la mine d'or ne se visite pas car elle appartient à l'Etat. Cependant, quelques kilomètres avant la mine officielle, un cohorte d'hommes et de femmes tentent à main nue de s'offrir une part du gâteau.
Nous nous approchons d'un trou d'une dizaine de mètres de profondeur. Au fond de celui-ci, une jeune fille creuse le sol avec une houe, pendant qu'un garçon d'une douzaine d'années remonte au bout d'une corde la terre ainsi prélevée. Tout autour de nous ce sont des centaines d'enfants qui s'activent de la sorte sous une température qui dépasse les 45°C.
Ici, tous croient à la bonne étoile et au filon qui les rendra riches. Dans ces plaines désertiques où le travail est rare et la culture difficile, la recherche de l'or est l'alternative des plus pauvres. Sans équipements, dans une anarchie complète, ils cherchent de l'or au fond de galeries qui atteignent parfois 20 mètres de profondeur et qui sont si étroites que seuls les enfants peuvent s'y glisser.
Chaque année, à la saison des pluies, les eaux de ruissellement font s'effondrer nombre de ces frêles cavitées, ensevelissant les malchanceux qui s'y trouvent ( source parisien.fr et lefaso.net ). Ces risques n'arrêtent pas ceux que l'on nomme désormais les "s'en fout la mort" en référence aux chauffeurs routiers qui avec leurs engins foncent sur les pistes africaines sans se préoccuper ni des passants ni de leur propre vie.
La rumeur d'un filon est souvent à l'origine de l'arrivée de milliers de malheureux et ce sont des villages complets qui sortent de terre du jour au lendemain là ou auparavant il n'y avait absolument rien. Ces chercheurs d'or ne respectent pas les populations locales ni la propriété terrienne, mais ces arrivées massives permettent à une petite économie locale de voir le jour..
Chaque gramme d'or est vendu environ 12 euros. A côté de chaque mine à ciel ouvert, des acheteurs rivalisent d'ingéniosité pour attirer les quelques chanceux qui ont trouvé les précieuses paillettes. Promesse d'un meilleur prix, don d'un calendrier ou d'un t-shirt rien n'est trop "beau" pour obtenir l'or qui sera revendu plus tard dans la capitale.
On estime à 27.000, le nombre d'enfants qui travaillent dans ces mines clandestines. La nuit venue, ils s'endorment à même le sol, les uns serrés contre les autres, rêvants des paillettes d'or qui changeront leur vie.

E.F
(Sources: Colibri, Le Parisien, Le Faso)

Philippe Frey :Toubons, Touaregs, Maures, Arabes… Les sociétés du désert sont certainement les plus vieux peuples du monde et les caravanes qui sillonnent le Sahara existaient déjà avant les pharaons

Conversations à la Librairie Kleber


Juin 2010
Philippe Frey
Caravanes
Date Le 12/06/2010 à 17h00 Contact
http://www.librairie-kleber.fr/ Organisateur Librairie Kléber
Les autres manifestations du même organisateur Lieu Librairie Kléber,
1, rue des Francs-Bourgeois, à Strasbourg

Afficher les manifestations organisées dans ce lieu Tarifs Entrée libre dans la limite des places disponibles Retour à Kléber d’un ami de la Librairie, Philippe Frey nous fait participer à ses étonnants voyages merveilleusement riches de découvertes esthétiques et humaines.

Toubons, Touaregs, Maures, Arabes… Les sociétés du désert sont certainement les plus vieux peuples du monde et les caravanes qui sillonnent le Sahara existaient déjà avant les pharaons. A cette époque, c’était le natron du Soudan qui traversait principalement les dunes, on l’utilisait pour embaumer les morts. Ensuite, ce furent les dattes, la farine de blé ou de mil, le sucre, le thé qui voyageaient sur les chameaux pour alimenter les campements et désenclaver les villages isolés. Et puis le sel… que le monde entier recherchait et qui servait essentiellement, dans cette région du monde, à immuniser tous les animaux des maladies et des parasites.Ailleurs pour la nourriture ou même comme monnaie d’échange.

Philippe Frey a suivi des dizaines de caravanes, les actuelles sont encore très vivantes. Il a suivi en particulier une caravane en pays afar éthiopien avec ses milliers de chameaux qu’on croise dans les canyons désertiques ou les étendues blanches et désolées et au Mali, l’Azalaï, qui chaque jour voit partir 3, 4, 5 caravanes des mines de sel de Taoudenni. Il a aussi appris leurs secrets. Comment s’orienter sans boussole ni montre ? Pourquoi ne perdent-ils pas leurs têtes ? Progressent-ils la nuit et comment se repèrent-ils ? Surtout quels sont les techniques pour ne pas être écrasés par le soleil omniprésent et pour réparer les puits ?

Conversation avec Philippe Frey.
Vient de paraître : Caravanes (JC Lattès).

Manneken Pis pissera du lait le 1er juin

Manneken Pis pissera du lait le 1er juin
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Manneken Pis, habillé en éleveur africain, fera jaillir du lait toute la journée du mardi 1er juin à l'occasion de la Journée mondiale du lait. L'initiative vient de "Vétérinaires sans frontières" qui veut mettre le doigt sur les problèmes de pénurie de lait en Afrique, en particulier au Mali, a annoncé l'organisation mercredi.
L'ONG belge "Vétérinaires sans frontières" lutte contre la faim et la pauvreté de manière durable en développant les réseaux locaux de médecins vétérinaires et développe des projets dans huit pays africains, dont le Mali.
Près de 80% de la population dans ce pays vit de l'élevage. Le lait y joue un rôle important dans la lutte contre la faim et la pauvreté. La production et la diffusion du lait ne se déroulent vraiment pas de manière optimale au Mali.
Tandis qu'une vache belge produit 30 litres par jour, une vache africaine n'en livre que deux à trois. Un manque d'eau et de nourriture pour le bétail, une pénurie de services vétérinaires dans les campagnes, un réseau routier sous-développé et un manque d'hygiène sont les bases des problèmes de production.
L'organisation "Vétérinaires sans frontières" soutient la commercialisation de la production locale de lait au Mali en améliorant la santé du bétail, en garantissant la qualité du lait et en appuyant le commerce.
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé la Journée mondiale du lait en 2001. L'année passée, Manneken Pis pissait déjà du lait le 1er juin. (belga)

26/05/10 16h14

Exposition-photos "Sahara-Nord Mali",Titanne van Hille,Bruxelles,vernissage 4 juin

Exposition-photos "Sahara-Nord Mali",Titanne van Hille,Bruxelles,vernissage 4 juin

mardi 25 mai 2010

Invitation
Vendredi 4 juin à 18h00
Vernissage de l’exposition "Sahara - Nord Mali"
Photographies
Titanne van Hille
Jeudi 3 juin au Jeudi 8 juillet 2010
ouvert du lundi au vendredi de 12h00 à 15h00
Restaurant AFT-Heure
103 Bd Léopold II
1080 Bruxelles
Tram 51 - Métro Ribaucourt

Le bénéfice de la vente de cartes postales de deux de mes photos sera re-versé à l’action : "Famine et sécheresse au nord Mali, région de Kidal"

Rencontres Sahariennes de Parcieux

Rencontres Sahariennes de Parcieux

Ajouté le 24/05/2010 - Auteur : itrekkings

Après le succès des premières Rencontres Sahariennes organisées en juin 2009 par la Municipalité de Parcieux et La Compagnie des Déserts, les secondes Rencontres Sahariennes de Parcieux vous accueilleront du 24 au 27 juin 2010.
Venus à nouveau de Tamanrasset, du Niger et de France nos amis Touaregs exposeront leurs œuvres inspirées de leur univers saharien et participeront à l’accueil des visiteurs en échangeant sous la tente autour des traditionnels trois verres de thé.

Des artistes et écrivains français se joindront à eux pour présenter et exposer leurs œuvres inspirées par le Sahara.
Parallèlement à l’exposition qui se fera à l’ancienne cure du village, des conférences et des projections de films vous seront proposées à la salle des fêtes qui accueillera aussi le samedi soir le spectacle poétique « Le Chant des Dunes » . Ces rencontres « informelles » permettront aux passionnés de Sahara de Rhône-Alpes et d’ailleurs de se retremper dans cette atmosphère si particulière et de retrouver la superbe culture Touarègue. Le visiteur curieux pourra lui les découvrir.

Au-delà des trois jours et demi d’exposition à la cure le programme 2010 vous proposera par ordre chronologique les évènements suivants :
Le jeudi 24 au soir une soirée conviviale sera organisée dans les jardins de la cure autour d’un plat traditionnel. Si les accès aux expositions ainsi qu’aux conférences seront gratuits, une participation sera demandée pour le repas du jeudi soir.
Le vendredi soir à 20 h. une conférence sur l’ « Art du thé » sera présentée à la salle des fêtes par le Professeur Jean BISSON Professeur Honoraire des Universités et grand spécialiste du Sahara.
Le samedi après-midi le comité d’organisation en collaboration avec la Rahla vous propose d’aller visiter les collections du Conservatoire de la fondation Berliet au Montellier (01800), qui comprend 140 véhicules restaurés et en état de marche pour la plupart, l'ensemble représentant 27 marques, toutes françaises, couvrant une période allant de 1884 à nos jours, et près de 100 moteurs ( Rendez-vous au Montellier à 14h.30, durée de la visite 2 heures, inscriptions avant le 15 juin auprès du comité d’organisation, droit d’entrée 15€).
Le samedi soir Marie TOZZI nous proposera son spectacle poétique « Le chant des dunes » à 20 h. à la salle des fêtes (entrée 8€).
Dimanche matin à 9 h. 30 à la salle des fêtes de Parcieux le Professeur Thierry TILLET professeur de Préhistoire à l’université de Grenoble présentera une conférence sur : « Les missions Berliet Ténéré Tchad et leur impact archéologique »

A 10 h. 30 Mme Malika HACHID préhistorienne, ancienne Directrice du Parc National du Tassili des Ajjers nous proposera un : « Parcours rupestre au pays de l’atlas et des forêts de pierres ».

La participation à ces conférences organisée par la Rahla dans le cadre de son Assemblée Générale est gratuite mais les places disponibles pour les non membres sont limitées et seront délivrées par le comité d’organisation sur inscription avant le 15 juin.

Pour tous renseignements :

Michèle Folachier Adjointe au maire michelefolachier@orange.fr
Nicolas Loizillon Président de la Compagnie des Déserts nloizillon@aol.com
http://compagniedeserts.canalblog.com/

AFRIQUE : ses problèmes sont plus dûs à la mauvaise gouvernance qu'au manque de ressources


Saïd Penda/ BBC Afrique Johannesburg


Un panel international dirigé par Kofi Annan a estimé mardi en Afrique du Sud que le sous-développement de l'Afrique dépendait plus de l'absence de volonté de ses dirigeants que d'un problème de ressources.
La corruption et la fuite des capitaux sont aussi pointées du doigt par ce comité qui comprend aussi l'ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo et le directeur de Transparency International.
"Ce n'est pas le manque de ressources, ni le départ des diplômés ou l'insuffisance de projets, qui font problème", a déclaré l'ancien secrétaire-général, Kofi Annan en présentant le rapport.
Le groupe reprend des constats faits dans le passé par d'autres institutions quand il écrit par exemple que 'les Africains au-delà du cercle des élites, ne bénéficient pas "des vastes ressources" du continent.
En cause, une forte corruption dont les membres du panel citent en illustration un rapport de Global Financial Integrity.
L'O.N.G. dont le siège est aux Etats-Unis estime ainsi entre 37 et 53 milliards de dollars, l'ensemble des transferts d'argent d'origine douteuse, de l'Afrique vers les autres continents, rien que pour l'année 2008.
Depuis 1970, ces sommes - toujours d'après l'O. N. G - sont trois plus importantes que l'ensemble des dons et aides que le continent a reçu des pays développés dans la même période.
Ces milliers de milliards de dollars qui ont quitté l'Afrique, précise Global Financial Integrity, proviennent des "détournements de fonds, de corruption, de la fraude fiscale ou encore de 'blanchiment d'argent".
Il suffirait donc à l'Afrique "de réduire de moitié ces flux financiers pour résoudre tous ses problèmes de financements" a déclaré Kofi Annan devant la presse à Johannesburg.
C'est vrai que plusieurs dirigeants africains ont fait par le passé ou font toujours l'objet d'enquêtes ou de poursuites sur l'origine de leurs fortunes colossales qu'ils possèderaient à l'étranger.
Les présidents Paul Biya du Cameroun, l'équato-guinéen Obiang Nguema, le Congolais Sassou-Nguesso ou encore feu Omar Bongo du Gabon ont dû se défendre contre des procédures engagées par l'ONG Transparence internationale France dans l'affaire des biens dits mal-acquis.
En Grande-Bretagne, les biens d'un ancien gouverneur d'un des états de la Fédération nigérianne ont été récemment saisis.
Outre Kofi Annan qui le préside, le Panel sur le Progrès de l'Afrique comprend entre autre le président de Transparency International Peter Eigen ou encore l'ancien président Obasanjo du Nigeria, dont une des filles fait l'objet d'enquêtes dans son pays pour détournements sous le règne de son père.
Le Groupe avait été crée en 2007 pour veiller au respect des promesses d'aides faites par les pays développeés notamment les membres du G7, le Groupe des pays les plus industrialisés.

Embargo sécuritaire sur Tamanrasset et Djanet : Menace sur le tourisme saharien

SALIMA TLEMÇANI EL WATAN 26-05-10
mercredi 26 mai 2010

Les professionnels du tourisme saharien viennent de lancer un véritable cri d’alarme. Ils mettent en garde contre la menace de saison blanche qui guette leurs activités et appellent les autorités à lever l’embargo sécuritaire qu’ils subissent depuis deux ans.
Au moment où les autorités font la promotion du tourisme saharien sans lésiner sur les moyens financiers, les professionnels tirent la sonnette d’alarme sur une activité qu’ils disent « menacée » par un embargo sécuritaire qui ne dit pas son nom. En effet, depuis le mois de février dernier, les circuits du Tassili du Hoggar jusqu’à Djanet sont interdits aux agences de tourisme de Tamanrasset, lesquelles sont obligées d’avoir une autorisation pour aller de leur willaya à Illizi, Ghardaïa, Adrar, Naâma, Tindouf, Tlemcen ou Batna. Une situation jugée « catastrophique » par le président de l’Association de tourisme et de voyage de Tamanrasset (ATWT). Selon ce dernier, cette interdiction n’a jamais fait l’objet d’un écrit. « La direction du tourisme de Tamanrasset nous dit verbalement de ne plus se rendre aux sites touristiques de Tassisili, de Tefedest et de ne plus aller à Djanet ni par les pistes du nord ni par celles du sud, sans pour autant nous argumenter sur sa décision. Par contre, elle nous a transmis un écrit dans lequel elle nous a informés que nous devons obtenir une autorisation préalable de la direction du tourisme de chacune des wilayas vers laquelle nous nous déplaçons dans le cadre de notre activité », explique Hamdaoui Ahmed, président de l’ATWT. Pour lui, ces décisions « portent un grave préjudice » au tourisme et « mettent en danger » toutes les activités y afférentes. A ce titre, il tient à rappeler quelques incidents « malheureux » qui ont émaillé la saison écoulée et qui ont suscité la colère des professionnels. Ainsi, en février dernier, les services de sécurité ont reconduit manu militari des touristes et leurs accompagnateurs de leurs circuits vers Tamanrasset « alors qu’ils sont détenteurs de visas délivrés sur la base de la présentation d’une attestation de prise en charge avec des circuits clairement définis (…) Certains touristes en bivouac ont été carrément embarqués à bord d’hélicoptère et débarqués à Tamanrasset, ville où ils ont été abandonnés sans aucune explication ou information. Ce qui constitue une grave dérive aux conséquences néfastes sur notre activité, puisque plusieurs touristes ont exigé des dédommagements. Les demandes d’explication adressées aux autorités locales sont restées sans écho. Nous sommes des opérateurs économiques agréés pour activer à l’échelle nationale sans aucune restriction. Ce sont des entraves anticonstitutionnelles qui donnent une mauvaise image sur le pays. Les potentialités de notre pays sont importantes et méritent une gestion plus intelligente. Nous avons travaillé sans compter depuis des dizaines d’années pour promouvoir l’activité et aujourd’hui, les fruits de nos efforts sont compromis », souligne M. Hamdaoui. Il rappelle que l’association qu’il préside a été créée en 1988 pour contribuer au développement d’un tourisme ne nécessitant pas de grandes infrastructures et de faire de la destination du Sud, la plus privilégiée de la région. « Des milliers de familles vivent de cette activité. Il n’y a rien d’autre pour vivre là-bas. Nous avons réussi à augmenter chaque année le nombre de touristes, parce que la destination est de plus en plus demandée, mais avec ces restrictions inexpliquées, c’est la mort certaine pour le secteur. Il est de ce fait impératif et urgent de lever toutes les entraves et permettre à la prochaine saison (2010-2011) d’avoir lieu. A ce rythme, aucun touriste ne viendra à Tamanrasset », déclare le président de l’ATWT, en précisant qu’un courrier faisant état de l’inquiétude des professionnels a déjà été transmis aux autorités au début du mois de mai, mais à ce jour, il est resté sans suite. Lors d’une réunion ayant regroupé les cadres du ministère du Tourisme avec les responsables des agences de voyages et de tourisme, ces derniers ont exprimé leurs préoccupations « sans pour autant sortir avec des mesures concrètes ». La situation est surtout propre à Tamanrasset, la plus importante destination, puisque à Djanet par exemple, l’interdiction des pistes reliant l’Oasis à Tamanrasset a été notifiée aux agences de tourisme par écrit. M. Hamdaoui estime que la question de sécurité ne peut être uniquement l’affaire des services de l’ordre. Il déclare : « Notre activité nourrit les familles de la région et la sécurité est un élément capital que nous prenons en compte. Nous pouvons participer à l’effort de la sécurisation parce que nous sommes en contact avec toute la population locale. Sans la participation de celle-ci rien ne peut se faire. S’il y a un problème de sécurité, c’est d’abord nous qui allons en pâtir. Si nous avions senti un quelconque danger, nous n’aurions pas accepté d’organiser des circuits où seuls les locaux peuvent accéder. Nous ne voulons pas travailler dans l’illégalité, mais en collaboration avec toutes les parties concernées. Le tourisme est la seule activité qui absorbe le nombre important de chômeurs. La région est au bord de l’explosion. Beaucoup de jeunes ne trouvent plus de travail et la sécheresse a déjà réduit à la pauvreté de nombreux nomades. Si nous perdons la saison prochaine, Dieu seul sait ce qui adviendra de la population. » Si Tamanrasset, la plus importante destination saharienne, vit dans cette situation, qu’en est-il pour les autres régions du Sud ? Visiblement, le plan gouvernemental de développement du tourisme saharien n’est qu’un mirage…


Par Salima Tlemçani

mardi 25 mai 2010

Un incendie ravage le plus grand marché du nord Mali à Gao

RFI - 24/05/10

Un incendie ravage le plus grand marché du nord Mali à Gao

Un important incendie a détruit dans la nuit du 22 au 23 mai le plus grand marché du nord du Mali à Gao, faisant d’énormes dégâts. Selon des témoins, plusieurs centaines d’échoppes ont brûlé dans ce marché qui attire les commerçants des pays limitrophes. La police est intervenue pour chasser des pillards pendant l’incendie, selon ces mêmes témoins. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre.

« Tout a brûlé. Comment on va faire ? ».
http://www.rfi.fr/contenu/20100524-...

Trois Mauritaniens condamnés à mort pour l’assassinat de touristes français

Isabelle Mandraud-LEMONDE.FR

25.05.10
19h57

La cour criminelle de Nouakchott a rendu son verdict, mardi 25 mai, dans l’affaire des quatre touristes français assassinés le 24 décembre 2007 à Aleg, dans le sud de la Mauritanie. Conformément aux réquisitions du parquet, le trois principaux suspects, Sidi Ould Sidna, Mohamed Ould Chabarnou et Maarouf Ould Haiba, ont été condamnés à mort.
A l’énoncé du verdict, des cris ont fusé dans la salle. Mohamed Ould Chabarnou a promis à tous ceux qui assistaient à l’audience qu’ils seraient "livrés en offrande à Belmokhtar", l’un des émirs d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Un cordon de policiers a aussitôt entouré le petit groupe de Français présents à l’audience, soit deux représentants de l’ambassade et quatre journalistes.
L’un des trois condamnés, Sidi Ould Sidna, a prévenu : "Il faut dire à Sarkozy que nous allons égorger tous les Français". Et de joindre le geste à la parole. Les journalistes français sont sortis sous escorte du tribunal.
La sentence de mort ne devrait toutefois pas être exécutée. Il n’y a pas eu d’exécution capitale en Mauritanie depuis 1987. Au total, douze hommes sont jugés pour l’assassinat des Français.

Isabelle Mandraud

Le Niger tente d’obtenir la reprise de la coopération avec l’UE

Pana 25/05/2010



Une importante délégation nigérienne conduite par le Premier ministre, Mahamadou Danda, séjourne depuis dimanche à Bruxelles, où elle va tenter de convaincre l’Union européenne de reprendre la coopération avec le Niger, a appris la PANA de source officielle.
La délégation nigérienne rencontrera mardi le secrétariat des ACP, dirigé par Mohamed Ibn Chambas, l’ancien président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Après cette concertation avec les ACP, la délégation entamera des consultations avec l’UE, conformément aux clauses prévues dans le cadre de l’article 96 de l’accord de Cotonou.
Ce sera l’occasion pour Bruxelles d’apprécier le respect des engagements du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), au pouvoir depuis le 18 février 2010, de restaurer au plus vite l’ordre constitutionnel au Niger.
Une issue heureuse de ces discussions devrait permettre au Niger d’engranger plus de 470 millions d’euros inscrits dans le cadre du 10ème FED.
Mahamadou Danda interviendra devant l’UE et les ACP à travers un exercice de questions-réponses qui portera prioritairement sur les engagements pris par le CSRD.
On rappelle que l’Union européenne a suspendu sa coopération avec le Niger au lendemain de la décision de président Tanja de prolonger son mandat de trois ans et de se maintenir au pouvoir au-delà du 22 décembre 2009.

Niamey - Pana 25/05/2010

lundi 24 mai 2010

Bambino, "Tar Hani" Live in Agadez/Niger

April 25, 2010 — from "Bambino, Agadez" the documentary. Bambino's live recording in Agadez, Niger of "TarHani", soon to be released on double CD. Filmed and recorded in January, 2010 by Ron Wyman of ZeroGravity Films. www.bambinoafrica.com

La rencontre de la diaspora nigérienne à Bruxelles, avec la délégation des membres du gouvernement et du conseil consultatif conduite par le premier ministre Mahamadou Danda

Bruxelles23/05/2010
Commune d'Anderlecht
Issikta
Photo /Marou Amadou


La rencontre de la diaspora nigérienne à Bruxelles, avec la délégation des membres du gouvernement et du conseil consultatif conduite par le premier ministre Mahamadou Danda s'est déroulée aux environs de 16 h locales à Anderlecht.

L'ambassadeur s'est exprimé pour souhaiter la bienvenue à la délégation, puis les salutations de la diaspora au président du CSRD et son gouvernement.
Le premier ministre s'est exprimé en premier lieu, pour remercier la diaspora de son accueil, puis il a abordé l'actualité politique, économique et sociale du pays. Il a aussi fait part de la mission de sa délégation à savoir renouer les accords avec les partenaires et surtout débloquer l'aide au niveau de Bruxelles.
Une aide couper depuis la désertion du Niger de l'ex président Tanja aux accords de Cotonou et de tout bon sens.
Il a aussi tenu à rassurer l'ensemble des nigériens vivant en Belgique de la volonté du CSRD à remettre sur les rails la démocratie nigérienne ,avec cette fois ci des outils solides et adéquats.
Le porte parole du gouvernement le Colonel Goukoy Abdoulkarim a quant à lui rappeler les circonstances de l'irruption des Fan sur la scène politique nigérienne le 18 février dernier.
Il a mis l'accent sur la mission de CSRD à savoir rétablir la démocratie, assainir les finances publiques, moraliser le politique, mais aussi réconcilier les nigériens en réglant tous les conflits une fois pour toute avec de solutions appropriées.
Ce fut au tour du président du conseil consultatif Marrou Amadou, applaudit longuement dans la salle de s'exprimer brièvement pour dire qu'un avant projet de code électoral a été soumis au CSRD pour approbation. Il a tenu à rassurer la diaspora sur la bonne volonté des membres de la transition à conduire le pays sur la bonne voie, il s'est dit confiant dans l'avenir du Niger.
La ministre des affaires étrangères est aussi intervenue pour souligner l'action du CSRD, mais aussi parler des investissements et de la circulation des personnes et de biens .Elle a aussi répondu aux questions juridiques liées à la double nationalité au Niger.
Le Ministre des finances à rappeler que les finances vont mal, et que certains chantiers de Tanja étaient fictifs et loin des réalités budgétaires du Pays. Il a aussi rappelé l'impérieuse nécessité pour le Niger de renouer avec les aides internationales dont dépendent beaucoup de secteurs au Niger.
Le président de l'observatoire de la presse ne s'est pas exprimé .Trois membres de la diaspora ont posés des questions relatives à l'assainissement des finances publiques, à la bonne gouvernance, à une participation active des femmes à la gouvernance et aux autres postes de responsabilité.
Les échanges ont étés riches et fructueux de deux cotés et la diaspora s’est dite prête à accompagner le gouvernement dans la restauration de la démocratie, la lutte contre la famine mais aussi à investir au Niger.
A rappeler que presque 4000 nigériens vivent en Belgique.

WebM/Issikta

Renaissance démocratique : Un vent d’espoir souffle sur le Ténéré

L’Observateur - 23 Mai 2010

Renaissance démocratique : Un vent d’espoir souffle sur le Ténéré
lundi 24 mai 2010


Quelque trois mois seulement après sa prise fracassante du pouvoir au Niger, le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), qui aura ainsi mis Mamadou Tandja et les chantres du Tazarché hors d’état de nuire, commence à récolter des lauriers, ramenant dans les rangs ceux qui, depuis le 18 février donc, n’accordaient point foi à son évangile, celui de requinquer le pays d’Hamani Diori, pollué par une dizaine d’années de dictature de celui-là même qui se croyait l’indispensable maître d’Å"uvre des grands chantiers, avant de passer la main à un régime démocratiquement élu.
Et ces saint Thomas étaient tout à fait dans leur rôle, puisque, de "balayeurs" à vite ranger dans les oubliettes de l’histoire, l’Afrique en regorge, et nous n’oserons citer que le général Robert Guéi, atteri en Eburnie en décembre 1999, et le capitaine Moussa Dadis Camara, surpris, lui, par la gloire en décembre 2008.
Les suites, on les connaît. Mais sur les bords du fleuve Niger, le commandant Salou Djibo et ses disciples auront vite fait d’assurer à la communauté nationale et internationale de leur nul envi de s’éterniser au pouvoir, d’où la mise en place immédiate d’un Conseil consultatif, regroupant toutes les opinions, à l’effet de relire le code électoral fondu par Tandja et les siens.
Quelque trois mois après son avènement, disions-nous, un grand pas vers l’excellence démocratique vient d’être fait au Niger, à faire des jaloux dans la sous-région et des grincements de dents dans certains palais, et ce 24 mai 2010 s’inscrit dans l’agenda du CSRD comme celui du grand rendez-vous avec l’histoire.
Car c’est ce lundi de Pentecôte, en effet, que le Conseil consultatif soumettra l’avant-projet de nouveau code électoral, à lui transmis par la Commission des textes fondamentaux, au gouvernement et à la junte. C’est déjà connu, ce sont 25 innovations majeures que la Commission des textes fondamentaux aura faites, par rapport à l’ancien code, dont les principales ne manqueront pas de faire école :
obligation faite aux candidats à l’élection présidentielle d’avoir entre 35 et 70 ans ;
tout candidat à la présidentielle doit être titulaire d’un baccalauréat plus trois années d’études supérieures et pouvoir s’acquitter d’une caution de 10 millions de FCFA - le prochain Parlement devrait être composé de seulement un quart d’analphabètes, le reste des élus devant être titulaire du BEPC ;
obligation à tous les membres de la Commission électorale nationale indépendante de prêter serment sur le livre de leur confession religieuse ;
interdiction aux membres de la junte, à ceux du gouvernement, aux agents des forces de défense et de sécurité de se présenter aux futurs scrutins ;
introduction du bulletin unique et de la Commission nationale électorale indépendante, qui font déjà l’unanimité tant au sein de la classe politique qu’à celui du Conseil national de dialogue politique (CNDP). ;
interdiction aux députés d’avoir accès aux marchés publics de l’Etat et de ses démembrements au cours de leur mandat.

Qui dit mieux ?

Les justiciers de Niamey l’ont promis, et le clament sur tous les toits, d’ici la commémoration du premier anniversaire de leur accession au pouvoir, ils restitueront le trône à un régime civil démocratiquement élu. Et à quelque neuf mois de cette échéance, l’observateur de la scène nigérienne n’a que d’éloges pour ces jeunes Turcs qui viennent ainsi de donner à leurs compatriotes des raisons d’espérer au moment où, en dépit de la richesse de son sous-sol, qui alimente les convoitises des grandes puissances, la famine qui couvait sous Tandja vient de se révéler au grand jour.
Mais la question qui revient est de savoir dans quelle République le Niger entrera : reviendra-t-il à la Ve ou restera-t-il dans la VIe, taillée sur mesure par l’architecte national Tandja ?
Toutefois, si au soir du 18 février 2011, la junte venait à passer le témoin, ce serait à l’honneur du Niger, qui aura une nouvelle fois donné la leçon de sa maturité politique.
En tous les cas, rien ne permet aujourd’hui de douter de sa bonne foi, et l’élevation de son leader, le commandat Salou Djibo, au grade de général de corps d’armée se veut un tournant vers sa retraite politique et militaire, car, parce qu’il est chef de l’Etat et chef suprême des armées actuellement, on verra d’un mauvais Å"il son éventuel retour dans les casernes.
Ne voilà-t-il pas que désormais, riche d’un élogieux curriculum vitae, il pourra suivre les pas de ses aînés nigerians Olesegun Obasanjo et Abdul Salami Aboubakary dans les résolutions des crises africaines ?
Un vent d’espoir souffle sur le Ténéré, qui se veut un nouveau laboratoire de la démocratie dans la sous-région ouest-africaine, nul ne peut en douter, même si, de l’autre côté de la rive du Niger, d’autres font le choix de la médiocrité et de l’indigence intellectuelle, se confortant dans l’esprit qu’un messie, ça vit cent ans, hélas.

dimanche 23 mai 2010

Mauritanie:Les tueurs présumés de quatre Français face à la justice

Les tueurs présumés de quatre Français face à la justice
23/05/2010 à 17h:39 Par AFP
Huit des douze prévenus ont attendu le procès en prison.

© AFP Le meurtre de quatre touristes français en 2007 avait débouché sur l'annulation du Paris-Dakar dans le désert mauritanien. Le procès des trois auteurs présumés s'ouvre à Nouakchott.
Le procès des trois auteurs présumés de l'assassinat de quatre touristes français fin 2007 dans le sud de la Mauritanie s'ouvre dimanche devant la Cour criminelle de Nouakchott, a-t-on appris auprès du parquet. "Le procès des assassins présumés des quatre touristes français s'ouvre ce dimanche en milieu de journée", a indiqué une source proche du parquet de Nouakchott.
Ce procès était initialement prévu mardi. La Cour criminelle de Nouakchott doit juger les trois auteurs présumés Sidi Ould Sidna et Mohamed Ould Chabarnou, arrêtés en janvier 2008 en Guinée-Bissau par la police bissau-guinéenne en coopération avec les services de renseignement français, et Maarouf Ould Haiba, interpellé peu après à Nouakchott.

Douze prévenus

Les trois hommes, qui seraient affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sont accusés d'avoir tiré sur cinq Français le 24 décembre 2007 à l'est de la ville d'Aleg (sud de la Mauritanie), tuant quatre d'entre eux et blessant grièvement le cinquième.
La Cour criminelle de Nouakchott doit juger douze personnes dans le cadre de cette affaire des quatre touristes français. Outre les trois jeunes Mauritaniens, neuf personnes inculpées pour "complicité" ou "collaboration" ou soutien" dans cette affaire doivent également comparaître. Parmi les douze prévenus, huit, dont les trois assassins présumés, sont en prison. Deux prévenus sont sous contrôle judiciaire et deux autres, qui sont en fuite, ont fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, selon une source judiciaire.
L'assassinat des touristes français, à la veille de Noël, avait été suivi, trois jours plus tard, de la mort de militaires mauritaniens au cours d'une attaque dans le nord du pays. Depuis, la Mauritanie a été le théâtre de différentes attaques, assassinats et enlèvements d'Occidentaux revendiqués par Aqmi.

Bambino meilleur bluesman nigerien.

February 11, 2010 — Tuareg musician Bambino from Agadez, Niger performs with his band at the foot of the ancient Grande Mosque attended by close to a thousand people. At the edge of the Sahara Desert, Agadez has been cut off from the rest of the world due rebellions and floods for three years. This concert gave Agadez a chance to celebrate its culture and heritage, ushering in a new generation of Tuareg. A new double CD, feature documentary and world tour are planned for the Fall of 2010. For more info go to: zerogravityfilms.com



INZAD, les soupirs étranglés...suivi du récueil de poèmes :Chants du naufragé nomade (BIENTÔT EN LIBRAIRIE)...

INZAD, les soupirs étranglés...suivi du récueil de poèmes :Chants du naufragé nomade (BIENTÔT EN LIBRAIRIE)...

Écrit par Ibrahim Manzo Diallo (Air Info)
Samedi, 22 Mai 2010 22:05

Sauver l’Inzad, violon monocorde, des flammes de l’oubli ! Sauver l’Inzad pour sauver son identité, celle de son peuple ! C’est le pari que veut gagner Salma, une jeune fille targuie. Fille unique de Tayyort, la dernière joueuse d’Inzad de la région, Salma a été mise sur le ban de la société pour avoir fréquenté l’école moderne. Elle n’a rien fait pour s’y empêcher ! Au contraire, elle a beaucoup étudié et beaucoup voyagé ! Une offense que refuse d’accepter Silimana, son père mais aussi chef de sa tribu ! Le clan des anciens s’oppose à l’unanimité de transmettre l’Inzad à Salma, sachant bien qu’il n’a plus aucune relève et risque de s’éteindre à jamais avec le souffle de Tayyort ! Pour faire échec au désir de Salma d’apprendre l’Inzad, plusieurs pièges seront posés sur sa route; mais aidée par les jeunes du campement qu’elle a conquis, elle va chercher le chemin qui mène aux mystères et secrets de la violoniste.
La joueuse d’Inzad résiste et le temps passe ! Un duel empreint d’heurts inimaginables est engagé entre Salma et la gardienne de la mémoire du campement ! Sans le savoir, la jeune intellectuelle emprunte un sentier initiatique dans lequel s’enchevêtrent le culturel et l’irrationnel : un cours qu’elle n’a lu dans aucun livre et que seule la prodigieuse mémoire de Tayyort est à mesure de livrer. Un livre très captivant qui vous plonge dans l’intimité des secrets séculaires des campements nomades fragilisés mais toujours coriaces.

Une dizaine de terroristes abattus en quelques jours

L’Expression - 23/05/10
Algerie

Une dizaine de terroristes abattus en quelques jours
dimanche 23 mai 2010
L’étau se resserre sur les groupuscules qui écument encore certaines régions du pays.

A l’instar de l’opération militaire actuellement menée au niveau des maquis de Jijel et de Béjaïa, qui s’est soldée au cours de ces dernières 48 heures par la destruction de nombreuses caches, les forces de l’Armée nationale populaire poursuivent des actions similaires dans les denses massifs de la wilaya de Batna où pas moins de trois terroristes ont été mis hors d’état de nuire la semaine dernière. Selon des sources sécuritaires, l’étau se resserre sur les groupuscules qui écument encore certaines régions de l’Est, mais aussi du Centre. Ainsi, plus de dix terroristes ont été neutralisés au cours des différentes opérations de l’ANP. D’ailleurs, ce contexte a contraint les réseaux terroristes activant au profit de ce qu’on appelle le Gspc, branche présumée d’Al Qaîda, à perpétrer des attentats de façon anarchique sans causer des dégâts significatifs, dans l’espoir d’échapper au dispositif sécuritaire. Les forces de sécurité ont le contrôle et la maîtrise du terrain et à en croire nos sources, le Gspc tente de se concentrer au sud du pays. Une zone que les terroristes espèrent réinvestir. Si les racines du Gspc se trouvent en Algérie, la zone d’opération s’est étendue, depuis au moins trois années, aux régions désertiques, non seulement du territoire algérien, mais aussi du Sahel, un espace semi-aride allant du Sénégal jusqu’à la Mauritanie, touchant le Mali et le Niger. Les terroristes semblent y avoir trouvé des complicités avec les différents réseaux de contrebandiers impliqués dans des trafics liés au commerce informel, à la drogue et notamment le trafic d’armes et de munitions. Le fait n’est cependant pas nouveau, mais, les observateurs étrangers appréhendent l’adhésion au Gspc des tribus vivant dans des conditions sociales précaires. En fait, cette donnée n’a pas échappé à la vigilance des services de sécurité, notamment algériens qui n’on pas manqué de soulever la question lors des réunions organisées à Alger, dans le cadre de la coopération pour la lutte antiterroriste, auxquelles ont pris part le Mali, la Mauritanie et le Niger. Sur un autre registre, les actions criminelles ne se limiteront plus aux opérations des kidnappings de ressortissants européens, elles vont certainement atteindre un niveau plus menaçant. Dans ce contexte justement, on croit savoir, selon les mêmes sources, que cette question a été traitée avec beaucoup d’intérêt et une stratégie a été adoptée pour désamorcer les objectifs dangereux de cette organisation transnationale. A cet effet, un plan d’action, dont les détails ne seront pas indiqués pour des raisons sécuritaires, a été élaboré. Il est clair que les bandes frontalières vont être hermétiquement sécurisées et un intérêt particulier est d’ores et déjà porté vers les populations les plus déshéritées de la zone du Sahel.

Ikram GHIOUA

Le Premier Ministre SEM Mahamadou Danda rencontre la diaspora nigérienne de Belgique

Le Premier Ministre SEM Mahamadou Danda rencontre la diaspora nigérienne de Belgique

Diaspora
Samedi 22 Mai 2010 23:33

Une délégation du Conseil suprême pour la Restauration de la Démocratie, CSRD, conduite par le Premier ministre SEM Mahamadou Danda sera présente à Bruxelles début de semaine prochaine pour une série de rencontres de haute importance. Elle recevra, ce lundi 24 mai 2010, la communauté nigérienne vivant en Belgique ou de passage dans la capitale européenne au 80 rue Eloy, 1070 Bruxelles à partir de 14 heures. Le président du conseil consultatif SEM Marou Amadou, le porte parole du CSRD M. Abdoulkarim Goukoye, et d'autres membres du gouvernement sont aussi attendus à cette rencontre.

Le mardi 25 mai, le Premier ministre interviendra au secrétariat des ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique). Le lendemain, sa rencontre au niveau de l’Union Européenne visera la reprise de la coopération portant sur plus de 470 millions d'euros du 10e Fond européen de développement suspendu pour sanctionner Tandja.

Boubacar Guédé
Pour toutes informations concernant la rencontre, contactez


Le Secrétaire Général de Ranibel
Oumarou Salifou dit John
Tel : 0032487 71 92 45
22 mai 2009

AVANT PROJET DE CODE ÉLECTORAL: -Âge aux présidentielles et aux législatives plafonné à 70 ans -Niveau d’instruction minimum pour les députés, les présidents des conseils régionaux, départementaux et municipaux (BAC) ainsi que les Maires et leurs adjoints

 Écrit par Laoual Sallaou Ismaël (Roue de l’Histoire n° 508 du 19 mai 2010)
Vendredi, 21 Mai 2010 20:12

Les grands débats sont lancés sur les textes qui vont régir la prochaine nouvelle République du Niger. Depuis le lundi 17 mai 2009, le comité de rédaction des textes fondamentaux a transmis au CSRD et au gouvernement l’avant-projet de code électoral, un des éléments qui étaient au menu des travaux de cette haute institution chargée de rédiger, dans un délai de 45 jours les textes fondamentaux, à savoir, la Constitution, le Code électoral, la charte des partis politiques, le statut de l’opposition, entre autres. Le Conseil Consultatif National a été immédiatement saisi pour examiner et amender l’avant projet du nouveau code électoral qui soulèvent déjà de vives controverses de part certaines innovations qu’il comporte.
Mercredi 19 mai 2010, les conseillers du Conseil Consultatif National sont à nouveau réunis pour une session extraordinaire ne devant pas excéder 5 jours. A l’ordre du jour, la seule question du nouveau code électoral inspiré de l’ordonnance 99/ 37 du 4 septembre 1999 et de ces 17 textes modificatifs. Toutefois, le texte soumis à l’examen et à l’adoption du Conseil Consultatif National comporte de grandes innovations qui ne vont pas manquer de soulever des grands débats.
En effet, les experts du comité des textes fondamentaux ont tenu compte des expériences passées et des exigences de stabilité politiques, de transparence, d’équité mais également d’efficience et d’efficacité des futures institutions de la République. Le concept de peuple qui a été largement au centre des débats qui ont été à l’origine de la dernière crise politique qui a secoué le Niger a été clairement élucidé par le Comité, pour éviter toute interprétation tendancieuse, indique-t-on. Les principales modifications du code électoral portent sur la composition de la Commission Electorale Indépendante.
A ce niveau, le président et le vice président doivent être des magistrats justifiant d’une légitimité et d’une moralité certaines ou des personnalités reconnues pour leur impartialité, leur indépendance et leur intégrité, tel que ça se faisait avant. Dans l’exposé de motif de cet avant projet portant code électoral, les nominations des principaux dirigeants de la CENI doivent être soumise à des consultations préalables des partis politiques. La représentation de la société civile à la CENI a été aussi renforcée. Le serment confessionnel est tombé, jugé non conforme à la Constitution. Autre innovation, c’est la création d’un comité national de gestion et de conservation du fichier électoral comme structure permanente intégrée au secrétariat général permanent de la CENI. Les nouveautés sujettes à controverses.
Les questions qui agitent les débats au niveau Conseil Consultatif qui a ouvert ses travaux ce mercredi 19 mai porte sur la limitation de l’âge des candidats aux élections présidentielles et l’exigence d’un niveau d’instruction minimum. En effet, le comité de rédaction des textes a jugé nécessaire de tenir compte du ‘’risque d’ouvrir l’accès à la présidence de la République à des personnes trop âgées dont l’Etat de santé peut constituer un obstacle à la réalisation des tâches qui leur incombent’’. Ainsi, le plafond d’âge est fixé dans le nouveau code électoral à 70 ans au plus tant pour la présidence de la République que pour la députation. Le plancher quant à lui se situe à 28 ans pour la députation et 40 ans pour la présidence de la République.
Si pour le président de la République, il n y a pas d’exigence de niveau, pour la fonction parlementaire et celle des maires, le comité a introduit un minimum de niveau requis. Pour être éligible à l’Assemblée nationale, les candidats doivent être titulaires du diplôme du Baccalauréat de l’enseignement secondaire au moins ou son équivalent ainsi que les fonctions du président et du vice président de conseil régional ou départemental. Pour les maires et leurs adjoints, le Brevet d’Etude de Premier Cycle de l’enseignement secondaire (BEPC) ou un diplôme équivalent au moins constitue une exigence dans l’avant projet du nouveau code électoral. En outre le nouveau texte établit clairement «l’interdiction faite aux députés d’avoir accès aux marchés publics de l’Etat et de ses démembrements pendant leur mandat».
Le comité se fonde sur l’exigence de contrôle et de sanction de l’action gouvernementale qui est incompatible avec l’accès au marché public de l’Etat et de ses démembrements. Par ailleurs, le comité a introduit comme nouveauté la redéfinition des conditions de recours au référendum par le président de la République. Les domaines précis dans lesquels le président de la République fait recours au référendum ont été suffisamment détaillés avec en outre une soumission préalable au contrôle de conformité de la Cour Constitutionnelle qui se prononce par un arrêt. D’autres innovations qui soulèvent déjà, des débats au niveau du Conseil Consultatif national et de la classe politique est le mode de scrutin ainsi que la réduction de la durée du mandat du président de la République, des députés et des conseillers régionaux, départementaux et communaux.
Pour le Comité la réduction de 5 à 4 ans du mandat du président de la République et de celui des députés vise à susciter chez ces élus une culture d’alternance en favorisant une rotation plus régulière des élites politiques à la tête de l’Etat. Autres arguments du comité, c’est de les conduire à se consacrer dès leur entrée en fonction aux tâches essentielles de l’Etat. Pour les conseillers, il s’agit de revenir à leur mandat d’origine et de l’harmoniser avec celui des autres élus. La charrue avant les boeufs Il semble que si priorité a été donné à l’avant projet de code électoral, c’est pour permettre la mise en place de la CENI dans les meilleurs délais. En effet, selon nos sources, les autorités en place veulent installer la Commission Electorale Nationale Indépendante aux alentours du 5 juin prochain, soit un mois après la date recommandée par le Conseil Consultatif National à l’occasion de sa première session.
Le CSRD veut aussi, indique-t-on dans certains milieux, aller à Bruxelles dans le cadre des prochaines consultations avec l’Union Européenne sur l’article 96 de l’Accord de Cotonou avec des arguments solides sur les avancées réalisées dans le cadre de la restauration de la Démocratie. Avec cette rencontre qui est projetée pour le 26 mai 2010 à Bruxelles, le CSRD et le gouvernement voulait disposer d’un code électoral et d’une CENI. Seulement dans certains milieux politiques, on trouve anachronique que le code électoral précède la Constitution. Ce serait ‘’une la violation de la souveraineté populaire’’, indique un responsable politique. C’est d’abord la Constitution qui doit être adoptée et les lois organiques après. Un autre débat qui ne manquera pas d’intéresser les conseillers du Conseil Consultatif national.

Hamma Amadou 2

djogol culture /act 1 / un vibrant appel pour la reconnaissance des artistes et de leurs oeuvres au Niger

Le Nigérien Mali Yaro lance, ce samedi, « Toula », son cinquième album

mali yaro maroc



samedi 22 mai 2010

Le Nigérien Mali Yaro lance, ce samedi, « Toula », son cinquième album

Avec le vernissage, ce samedi à Niamey, de l’album « Toula », le musicien nigérien Mali Yaro met sur le marché son cinquième album, se hissant ainsi dans le prestigieux cercle des artistes les plus prolixes de son pays.

Le concert de vernissage de l’album sera couplé à un grand défilé de mode du styliste nigérien Alphadi, au Palais des sports de Niamey.

« Toula » est l’histoire d’une jeune femme sacrifiée pour mettre fin à la colère des dieux qui faisaient régner la sécheresse dans le pays Djerma-sonrai, à la lisière entre le Niger et le Mali, à des temps immémoriaux. Alors que son jeune prétendant a décidé d’aller à la recherche de l’eau afin d’éviter à la jeune fille une fin tragique.

C’est cette histoire, déjà portée à l’écran, en 1973, par le cinéaste nigérien Moustapha Alassane, que le jeune Mali Yaro (36 ans) tente de retracer dans une compilation d’une dizaine de morceaux.

Ancien joueur de Goumbé (petit tambour Djerma), Mali Yaro, qui a formé en 1996 le « Goumbé Stars » avec des amis à Niamey, est très connu des milieux populaires nigériens, où il distille ses chants teintés d’amour, de réjouissances et d’appel à la cohésion.

Ce jeune virtuose, autodidacte, a été couronné plusieurs fois meilleur artiste musicien nigérien en 1996, 1998, 2000, 2002, et 2008. Il a participé à de nombreux événements comme le Festival international de la mode africaine (FIMA) avant de se produire en Hollande, au Maroc, en Belgique et aux Etats-Unis.

Publié par Adam MAINA à l'adresse 22.5.10

samedi 22 mai 2010

RencontreGraines d'école accueille un touareg malien

SAINT-AFFRIQUE Édition du jeudi 13 mai 2010

DR
Midi Libre.com


RencontreGraines d'école accueille un touareg malien


RAPPEL : L'association oeuvre depuis plusieurs années pour la réalisation de projets de développement au Mali


Mardi 18 mai, Graines d'école s'installe au Lieu-Dit pour la soirée et convie le public à venir rencontrer Abdoulaye Cissé.

Ce Touareg du Mali est déjà venu à Saint-Affrique et est, mardi soir, l'invité de cette association qui aide la population malienne à réaliser divers projets dans son pays. On se souvient, entre autres actions soutenues, du jardin des femmes, de la construction d'une école en plein désert... Mardi, c'est au tour d'A bdoulaye Cissé de parler de son pays et de ses projets.

Les hasards de la vie ont fait qu' il a eu l'occasion de découvrir le monde occidental. Adopté à 7 ans par un couple de Français, il connaît notre pays, notre culture, tout en ayant conservé son identité touarègue. Il regagne à 17 ans sa région natale, au campement de Tin Arab, commune de Rharous, dont il devient conseiller municipal en 2009.

Il est notamment à l'initiative de groupes de réflexion avec les chefs touaregs locaux pour s'interroger sur leur devenir, et pour lutter contre les idées reçues qui font du Nord Mali une zone dangereuse du fait des groupuscules intégristes.

Conscient de l'importance de l'enseignement à apporter aux enfants et à la population de son pays, il oeuvre pour la construction d'une école dans son campement. Soutenu par la fondation Danielle Mitterrand, il a obtenu l'acquisition d'un troupeau de chèvres, dont les revenus apportent un complément de confort à sa communauté.

A bdoulaye Cissé est actuellement en France pour rencontrer d'éventuels et nombreux financeurs, et faire partager son envie de développer sa région.

Un message qui n'a pas laissé indifférent l'association Graines d'école et qui pourrait bien intéresser plus d'un Saint-Affricain.


Mardi 18 mai, à 20 h, au Lieu-Dit. Entrée libre.

Ben Harper and Bob Marley : dédicace à tte l' UA !!




Niger : création d’une Haute Autorité à la Sécurité alimentaire pour faire face à la crise

Niger : création d’une Haute Autorité à la Sécurité alimentaire pour faire face à la crise



Ouestafnews- Le Niger, pays sahélien en proie à une insécurité alimentaire presque chronique qui cette année menace plus de 7 millions de personnes, vient d’annoncer la création d’une Haute Autorité à la Sécurité alimentaire (Hasa).
Placée sous l'autorité directe du Chef de l’Etat, la Hasa fédère « toutes les structures intervenant dans le domaine de la sécurité alimentaire », affirme le communiqué du Conseil des ministres en date du 20 mai 2010 parvenu à Ouestafnews.
Cette nouvelle institution « a pour missions générales d'orienter, d'animer, de coordonner et d'assurer le suivi-évaluation des actions de la sécurité alimentaire » indique la même source qui précise que la décision de créer une telle institution permettra aussi d’apporter des solutions durables à la confusion entre politique de sécurité alimentaire et questions d'urgences.
Le Niger est en proie à une insécurité alimentaire qui menace 7,2 millions personnes dont 2,7 dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë selon des informations publiées par le gouvernement nigérien.
Le précédent gouvernement nigérien dirigé par le président Mamadou Tandja, renversé le 18 février 2010, avait tendance à refuser systématiquement de reconnaître les difficultés auxquelles étaient confrontées le Nigériens en matière d’approvisionnement en denrées alimentaires de première nécessité.
Selon la dernière enquête sur la vulnérabilité alimentaire, publiée vendredi 21 mai par le gouvernement nigérien, 7,2 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire dans le pays, dont 2,7 millions en situation d’insécurité alimentaire aiguë.
Cette enquête, qui s’est déroulée du 7 au 27 avril dernier, a été lancée par le gouvernement de transition sur la vulnérabilité alimentaire des ménages en milieux urbain et rural. Elle fait suite à une première enquête réalisée en décembre 2009 qui révélait que 7,8 millions personnes sont menacées de famine.
Aucune précision n’a été cependant fournie sur la révision de 7,8 à 7,2 millions de personnes vulnérables à la pénurie alimentaire.
Les résultats de cette dernière enquête, publiée en marge d’une réunion entre le Premier ministre Mahamadou Danda et les donateurs de son pays, révèlent que 20% de la population sont en insécurité alimentaire sévère, soit environ 2 .700 000 personnes.
L'insécurité alimentaire sévère, quant à elle, touche 22,2% de la population, soit 3,3 millions de personnes.
Les régions les plus touchées par l'insécurité alimentaire aigue sont Maradi (29,3%) au centre-est, Tahoua (24,4%) au nord-est et Tillabéry (24,0%) à l’ouest du pays.
Pays sahélien, le Niger enregistre des crises alimentaires cycliques comme celle qui sévit actuellement dans le pays qui avait aussi connu une grave crise alimentaire en 2004-2005.
Le gouvernement de transition veut cette année protéger les paysans d’une probable crise alimentaire au terme d’une campagne agricole déficitaire dans quatre des huit régions du pays avec un bilan de 3.575.315 tonnes en 2009, contre 4.625.540 tonnes en 2008.


Vendredi 21 Mai 2010


Ouestaf News

FRANCE 24: Les touaregs maliens victimes de la sécheresse... et du gouvernement ?





Aguel'hoc en pleine sécheresse
Notre Observateur nous a fait parvenir des photos d'Aguel'hoc qu'il a prises fin avril.


21/05/2010 / France 24Un Malien du nord devant son troupeau de bêtes, décimé par la sécheresse. Photo de Basinas.
http://observers.france24.com/content/20100521-secheresse-mali-touaregs-famine-kidal-animaux-cheptel-graines

Le nord du Mali connaît actuellement une sécheresse dévastatrice. La région de Kidal, réputée pour sa faible pluviométrie par rapport au reste du pays, est particulièrement touchée. Il n’y a plus assez d’eau pour les populations, ni pour les animaux. Selon un bilan récent de l’ONG Azhar, 90% du cheptel est menacé de mort. Dans le même temps, le gouvernement malien en profite pour écouler de vieilles graines qu'il avait en stock, sous couvert d'aide alimentaire.
À présent, les familles tentent de survivre en ralliant les villes. Dans les mémoires, la grande sécheresse de 1973-74 qui avait touché 38% de la population et tué les 2/5 du cheptel malien.
Toujours selon l’ONG Azhar, 160 tonnes de mil ont été distribuées fin avril à Tessalit, 120 tonnes à Aguel’hoc, la FAO distribue de la nourriture dans les écoles de brousse pour les femmes et les enfants. Le Sénégal et le Burkina-Faso ont aussi envoyé des vivres.
Contributors
Basinas

"Le gouvernement a envoyé au nord d'anciennes céréales qu'il avait en réserve"
Basinas (pseudonyme) est un journaliste malien. Il vit à Kidal au nord-est du Mali.
J’ai pris ces photos le 27 et 28 avril dernier. Depuis 6 mois, le nord du Mali n’a pas connu de pluie. Les régions de Tombouctou, de Gao et surtout de Kidal à la frontière avec l’Algérie sont frappées par la sécheresse. Selon le gouverneur de la région, les bergers auraient perdu plus de 4 000 animaux notamment des brebis, des chèvres, des vaches et des chameaux. Or les Touaregs qui peuplent cette région dépendent de ces animaux pour leur survie. Le lait et la viande dont se nourrissent essentiellement les Touaregs commencent à manquer et de nombreux cas de malnutrition, notamment chez les enfants, ont déjà été signalés.

À son habitude, le gouvernement a fait appel à l’aide et aux dons. Des organisations gouvernementales et non gouvernementales ont répondu favorablement à sa demande en envoyant des aides financières ainsi que du fourrage et des céréales notamment du mil. Les aides alimentaires ont été centralisées dans la capitale Bamako au sud du pays.
Mais un ami douanier à Mopti, à 650 km de Bamako, m’a affirmé que les camions chargés de céréales sont partis de sa ville et non de la capitale. Le gouvernement aurait stocké les nouvelles graines à Bamako et envoyé au nord des céréales plus anciennes qu’il avait en réserve. Cette attitude de la part du gouvernement ne surprend pas. Les habitants du nord, notamment les Touaregs, font régulièrement face à des attitudes discriminatoires que ce soit dans la distribution des aides ou à l’embauche."