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Bilan de la semaine,12 février, selon le MNLA
AZAWAD, La même situation se répète indéfiniment !Depuis le 31 Janvier, le Gouvernement malien à réédité les forfaitures des années 60 et 90 en organisant des pogroms sur les populations de l‘Azawad. La presse locale, toujours aux ordres des Autorités, à la manière de la « Radio des Milles Collines », avait abondamment excité les esprits pour susciter une vague de haine raciale à l’endroit des «peaux rouges», sous la houlette des agents spéciaux.
Comme toujours, le gouvernement malien organise la mise en scène à la télévision nationale :
Appels à la tolérance,
Affirmations des droits des populations « blanches »,
Retour au calme des émeutiers,
Regrets des actes de vandalismes,
Références à un état de droit imaginaire,
autant de larmes de crocodiles.
1. EVENEMENTS
En France le 07 Février 2012, la question de l’Azawad était d’actualité à l’initiative du Sénateur D. BOULAUD, face au Ministre des Affaires étrangères et de la coopération Internationale Allain Juppé, dont voici un extrait des propos :
« … En disant cela, je pense à la situation dans le Sahel et à l’évolution en Afghanistan. Vous le savez, monsieur le ministre d’État, dans le Sahel, la situation est très inquiétante. Des otages français sont actuellement retenus dans cette région et je n’aurais garde d’oublier notre compatriote Denis Allex, membre de la DGSE, retenu, lui, en Somalie. Je veux évoquer la situation d’insécurité grandissante qui affecte plusieurs États de la région sahélienne. La présence croissante d’AQMI, la nouvelle rébellion « touareg », le développement d’une criminalité internationale, régionale et transfrontière font que des foyers de déstabilisation se renforcent, quand bien même ils existent depuis longtemps. Or c’est notre sud proche, très proche, de plus en plus proche ! Il m’apparaît urgent que nous suivions avec la plus grande attention les évolutions de ce dossier.
Depuis des années, pour ce qui me concerne, j’attire l’attention des gouvernements sur cette situation, sans beaucoup de succès, sauf depuis quelques mois où, semble-t-il, les choses commencent à frémir. Il n’était que temps !
La nouvelle flambée « touareg » fait notamment suite au non-respect des accords d’Alger de 2006-sujet sur lequel nous sommes restés totalement indifférents, alors que, à l’évidence, le Mali porte en la matière une grande responsabilité. Désormais, ce pays est en campagne électorale, ce qui, j’en conviens, rend la recherche d’une solution politique plus délicate encore. De surcroît, la rébellion se nourrit dans le même temps des retombées, en hommes et en armes, de la déroute du régime libyen.
Plus grave encore, cette dissémination d’armes et d’autres matériels depuis la Libye favorise l’essor d’une force terroriste, AQMI, renouvelée et réarmée. Cette conjugaison de facteurs est de nature à installer dans la région du Sahel un face à face militaire durable et sanglant avec des acteurs multiples.
Monsieur le ministre d’État, nous savons que les efforts de reconstruction de la Libye sont considérables. Ils doivent contribuer à rétablir sa stabilité et sa sécurité. Dans ce cadre, la lutte contre la prolifération des armes, prolifération qui représente une véritable menace pour la paix et la sécurité dans toute la région, demeure un volet important. Cependant, j’attire votre attention sur la nécessité de s’attaquer aux racines du problème. Le terrorisme et les trafics de grande criminalité existent ; il faudra les combattre.
Le mal-vivre des « Touaregs » n’a pas attendu la chute de Kadhafi pour se manifester. La situation instable au Nord-Mali, au Niger, dans la région sahélienne, ne saurait se réduire au dangereux problème du terrorisme d’AQMI. Rien ne serait pire que d’assimiler la totalité du peuple touareg au terrorisme d’AQMI. Il y a lieu, et depuis bien longtemps, de séparer le bon grain de l’ivraie. Cette confusion n’a que trop tardé et a sans doute été entretenue à dessein par quelques intérêts locaux. Il y a en toile de fond d’incontestables problèmes socio-économiques qui attendent des solutions pérennes. Le tout-militaire n’est sûrement pas la seule
La réponse de Monsieur Allain Juppé:
Compte tenu de l’actualité, permettez-moi de dire un dernier mot sur le Mali, pays au sujet duquel M. Boulaud m’a interpelé. La rébellion touarègue a remporté récemment d’importants succès militaires au nord du fleuve Niger. Quels qu’en soient les motifs, nous considérons ce recours à la force inacceptable dans une démocratie comme le Mali. Un cessez-le-feu immédiat est impératif.
Parallèlement, il importe de traiter la question touarègue au fond, ce qui suppose un dialogue entre Bamako et toutes les parties concernées. J’en ai fait part au président Touré. Je salue, en cet instant, son sens de l’unité nationale, qu’il a manifesté dans un discours récent, et je suis confiant dans la capacité du peuple malien à préserver son modèle démocratique. À ce propos, vous avez évoqué, monsieur le sénateur, l’accord d’Alger de 2007……
Exode des populations Azawadis
Les violences qui font rage depuis la mi-janvier provoquent l’exode de milliers de personnes qui cherchent refuge dans les pays voisins et dans des campements de fortune. Les départs se sont multipliées quand les populations « peaux rouges » ce sont vu menacées, et plus de 15 000 ont passé la frontière nigérienne selon le CICR (Comité International de la Croix-Rouge).
Le CICR est présent sur le terrain du conflit. L’organisation est appelée à prêter secours aux nombreux déplacés, les populations qui ont quitté leur maison pour fuir les combats, aux environs de Ménaka et entamé un dialogue avec eux. Le CICR a également porté secours aux combattants blessés.
A Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, les Autorités, appuyées par les Nations unies, font tout leur possible pour gérer ces arrivées. Une cellule de coordination est en place pour gérer la situation.
2. FAITS
Le 1er Février 2012, le Président du Mali ; s’est adressé à l’opinion publique dans un discours pathétique et très lénifiant comme d’habitude. La veille et jours suivants, toute la population de l’Azawad, a été la cible d’actes de vandalismes à Bamako, Kayes, Ségou, Mopti. Aujourd’hui, les pays voisins recueillent de milliers de rescapés de cette hécatombe, femmes, enfants, vieillards, fonctionnaires, militaires, commerçants, tous totalement spoliés de leurs biens et dont le seul tort est d’être Azawadi.
En avril 1991, ATT alors Président du Mali ; et ses amis, avaient organisé dans tout l’Azawad, de Gao à Léré, les massacres, pillages et sacs des populations « touaregs et arabes » de façon très sélectives. L’objectif visé alors que la paix venait d’être signée à Tamanrasset, était de réconcilier ATT et ses amis avec l’opinion publique qui leur reprochait à la fois, avec beaucoup d’hostilité, les massacres des civils à Bamako en mars 1991 et la débâcle de l’armée malienne face à la rébellion au nord.
La ressemblance est flagrante avec les événements en cours au Mali.
Débâcle de l’armée dans l’Azawad,
Discrédit des Autorités et de l’Armée,
Manipulations médiatiques de l’opinion publique soigneusement désinformée (Montages médiatiques sur internet avec des photos des corps mutilés de la guerre civile au Soudan, servis à l’opinion publique au lieu d’un bilan exhaustif et sincère des combats sur les champs de bataille),
Calomnies à l’endroit des Pays Etrangers.
Par ces actes hautement répréhensibles, le Mali, vient de prouver au monde entier que l’Azawad et ses populations, mêmes celles qui font preuve d’allégeance tous les jours au régime, n’ont droit qu’aux traitements les plus ignobles jusque dans les rues de Bamako, sans autres forme de procès.
Le MNLA lance un appel pressant au monde entier afin que le Mali soit mis au banc de la Communauté Internationale pour crimes contre l’humanité.
Les femmes des militaires de Kati, exigeaient du chef de l’Etat des éclaircissements sur leur drame national en ces termes : «Nos maris n’ont pas de moyens matériels pour faire face à l’ennemi, ATT n’a pas donné l’ordre de tirer ; nos maris n’ont de nourriture conséquente ; ATT a été pris en flagrant délit de communication avec un haut responsable de la rébellion, ce dernier ayant perdu son portable lors d’une bataille ; ATT est le chef des rebelles».
Le Président ATT leur répondait: «Il y a dans chaque bataillon un chef militaire qui commande les opérations sur le terrain et c’est lui qui doit donner l’ordre de tirer».
« La rencontre du mardi 07 Février 2012, entre les partis politiques maliens, n’a pas tourné court, mais elle s’était néanmoins longtemps enlisée dans les discussions houleuses, à cause notamment du nombre trop élevé de protagonistes mais aussi des inévitables querelles de tendances et d’approches. Autres ressentiments nostalgiques ayant refait surface, lors des pourparlers, c’est le vieux combat d’une certaine frange de la classe politique pour la prépondérance de la force sur le dialogue ».
L’armée malienne s’est «octroyée les services», des mercenaires Ukrainiens, pour la réparation et le pilotage de ses avions de combat, basés à Gao. Ainsi dans la région de Kidal, ces avions ont fait des interventions en bombardant hommes, habitats et troupeaux. Ainsi l’Etat Major a fait une intervention sur la localité de Tinzawaten du mardi 07 février et l’a libérée avec le bilan suivant :
Plus de 34 soldats maliens sont rentrés en Algérie,
5 blessés dans l’armée d’occupation malienne,
10 prisonniers militaires maliens dont un officier,
1 blessé dans l’armée de libération.
Au cours de ces combats, des véhicules dont des blindés et des munitions furent récupérés.
Le MNLA porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que les frontières de l’Azawad de Tinzawaten à Hallile sont sous son contrôle et les prisonniers de guerre sont traités conformément à la convention de Genève de 1949.
En ce moment ou nous mettons sous presse cette édition, des combats se poursuivent dans le cercle de Tessalit.
3. HOMMES
C’est dans ce contexte que le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt est arrivé le 9 février à Bamako, avant de se rendre au Niger et en Mauritanie.
Henri de Raincourt, Ministre Français de la Coopération : « La France est aux côtés du Mali pour trouver des solutions à la crise (…) Le Mali a vocation à vivre dans la paix et la sécurité et que c’est un acteur très important pour la stabilité du continent tout entier» ;
Mahmoud Ag Aghaly, Président du Bureau politique-MNLA: « Le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad, se déclare ouvert à un dialogue sincère sur le principe du respect et de la reconnaissance du droit à l’autodétermination au peuple de l’Azawad » ;
Sidiki Konaté, Ministre malien de la Communication : « Cette bataille est une bataille mentale, la bataille de l’intoxication. La flamme de l’unité ne doit pas s’éteindre et vous avez le devoir de rejet de la haine entre les hommes » ;
Germain Mwehu responsable de la Communication pour le CICR- Niger-Mali « Une équipe du CICR a rendu visite à treize militaires de l’armée malienne qui sont aux mains d’un groupe armé aux environs de Ménaka et entamé un dialogue avec eux. Le CICR a également porté secours aux combattants blessés » ;
Elise Villechalane, porte parole du HCR en Mauritanie « Le HCR a assuré dans un premier temps le transport de biens essentiels, couvertures, sanitaires, moustiquaires et doit livrer 1 200 tentes familiales dans les jours qui viennent».
Message des Combattants du MNLA, après la prise de Tinzawaten :
« La ville de Tinzawaten à été libérer par le MNLA après six jours de combats. Le message est que l’ensemble du peuple de l’Azawad rejoigne les rangs du MNLA pour la scission d’avec le Mali. Après 52 ans de colonisation, d’oppressions et de marginalisations, nous avons tous su qu’il n’y a plus de raison de resté ainsi.
Ce message s’adresse a tous les Azawadis qu’ils soient noirs ou blancs. Ceux qui nous ont précéder on tout essayer avec le Mali sur toutes les voies possible mais rien ni fait, aucune issue. Après toutes ces tentatives, nous ne voyons comme seule solution, que la libération de nos terres de cette occupation. Nous allons libérer le reste de l’Azawad de la même manière dont nous avons libérer Tinzawaten, Aguelhok, Léré et Ménaka. Nous allons prouver au monde entier que nous pouvons tenir nos villes et eu assurer une justice équitable et juste mieux que celle que nous avons toujours vécu avec l’occupation malienne. Que l’Algérie aussi sache qu’elle aura des voisins meilleurs que celui connu jusque là. Le monde aujourd’hui doit reconnaitre le MNLA et travailler avec. Tout celui qui veut la paix et la stabilité doit aujourd’hui aider le MNLA, car les Azawadis ont tout tenté mais sans jamais aboutir à quelque chose de bien et le monde aujourd’hui doit saisir cette opportunité enfin d’aider l’Azawad ».
Les droits de l’homme, les droits à l’auto-détermination et à la démocratie, tel qu’ils sont formulés dans la déclaration universelle de 1948 et dans quinze pactes successifs qui les précisent et les concrétisent, constituent une conquête majeure de la civilisation. Ils définissent l’horizon des peuples : une société planétaire plus digne, plus juste, plus libre.
L’appareil de domination imposé par le Mali dans l’Azawad depuis 1960 est caractérisé par la violence sous toutes ses formes. Animés par une volonté d’arbitraire, d’accaparement des ressources nationales, les acteurs défendent becs et ongles leurs projets.
11 Février 2012
Pour le MNLA
Khoumeidy AG ACHARATMANE
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