La Révolution
De ce peuple opprimé qui enfin s'éveille,
entends le rugissement, Liberté vermeille!
Bénis-le, vois ses pleurs, écoute ses soupirs,
sois douce, et daigne ne point le faire souffrir!
Gloire à la Tunisie, fière et éternelle!
Gloire à la patrie et à ceux qui meurent pour elle!
Gloire aux mère éplorées, aux veuves, aux bons, aux purs!
Le peuple a cueilli sa liberté, ce fruit mûr,
qui tombe de l'arbre de la dictature!
Victime, il soufflette le bourreau qui le torture,
et sourit à l'aurore qui reluit dans les cieux,
déployant ses ailes, pour que le soleil radieux
monte enfin, joyeux, dans les nuées sublimes!
Tu ne t'es point tu, ô, peuple magnanime!
Esclave muet, pendant vingt-trois ans, vingt-trois ans!
Tu errais, sombre, et tu trainais tes fers pesants,
Mais la volonté du peuple est souveraine,
Blessé et pourtant fier, tu brisas tes chaînes!
Volonté sublime qu'encense l'univers!
Le printemps rayonne malgré les sombres hivers!
Ben Ali, tu croyais pourtant la Tunisie
soumise à tes lois; le nectar et l'ambroisie,
comme les dieux de l'Olympe, berçaient ton cœur obscur,
mais tu as fui! C'est la fin de ton régime impur,
de ta sombre oppression, de ta dictature vile!
Tu mourras oublié, criminel, inutile,
nul homme libre ne chantera ton nom odieux;
tu vécus puissant, tu périras furieux,
La Terreur, L'Ere nouvelle, le Sept novembre,
nul ne s'en souviendra! Et, fantôme sombre,
ton nom s'envolera, châtiment oublieux!
Et dans les vieux livres d'histoire poussiéreux
sera emprisonné, éternelle geôle!
Et pareil aux vétustes et mystérieux symboles
que l'on voit sur les murs des pyramides anciens,
nul ne le comprendra, car nul ne se souvient!
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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