mercredi 5 octobre 2016

tamoudre.org

Rentrée scolaire 2016-2017 : Pas de reprise dans certaines régions du nord

ecole-anefis
Studio Tamani Demain lundi, les enfants reprendront le chemin des classes. A chaque ouverture, les fournitures scolaires demeurent une préoccupation pour les parents d’élèves qui ont à cœur de voir leurs enfants aller à l’école dans des meilleures conditions. La rentrée scolaire 2016-2017 a pris au dépourvu des nombreux parents […]

Année scolaire 2016-2017 : Le ministre Barthelemy Togo appelle à un sursaut national autour de l’école

ecole-anefis
Daniel KOURIBA- Tjikan-5 octobre 2016 Kénékouo dit B. TOGO
C’est parti depuis hier lundi 3 octobre pour l’année scolaire 2016-2017 pour toutes les structures d’éducation préscolaire, les écoles fondamentales, les Instituts de Formation de Maîtres, l’Ecole de Formation des Educateurs Préscolaires, les établissements d’enseignement secondaire général, technique et professionnel. Une […]

Nouveau report des élections municipales au Niger

Urne_Afrique120509275
Africanews.com/
Initialement prévues pour le 8 janvier 2017, les élections municipales au Niger ont été reportées sine die. Une décision entérinée à l’issue d’une réunion à laquelle n’ont participé que les partis de la mouvance présidentielle, et vivement contestée par l’opposition.

A la télévision publique […]

En grève, les étudiants de l’université de Niamey bloquent leur campus

universite
RFI – 05-10-2016 à 09:00
En grève depuis le 1er septembre pour protester contre leurs conditions d’études, les étudiants de l’université de Niamey ont dressé des barricades devant leur campus et bloqué la circulation pendant des heures, ce mardi 4 octobre. Des forces de l’ordre ont été déployées, […]

Situation au Mali : Les appréciations positives de Ban Ki-Moon

bourem
M. KEITA- L’Essor-5 octobre 2016
Le document établi par le secrétaire général des Nations unies détaille les mesures importantes prises par les parties signataires de l’Accord pour la paix en vue de son application correcte sur le terrain. Des difficultés non négligeables subsistent cependant sur le plan politique et […]

Face à l’avancée du GATIA, la MINUSMA barricade Kidal

rebellion
Maliactu -4 octobre 2016
La mission de l’ONU au Mali annonce avoir renforcé son dispositif sécuritaire à Kidal pour prévenir la reprise des hostilités entre le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA) et la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) dans la ville. Lors des derniers affrontements, le […]

Mali: attaques meurtrières dans le nord du pays

FAMA
RFI Publié le 05-10-2016 à 07:56
Les attaques contre les forces armées maliennes et les militaires se multiplient dans le nord du Mali. Après la mort de deux casques bleus tchadiens et d’un civil ce lundi à Aguelhok (nord-est), des assaillants ont attaqué mardi 4 octobre un convoi officiel, […]

Deux Casques bleus tués et huit autres blessés par un engin explosif à Aguelhok

aguelhoc
Jeune Afrique avec AFP- 04 octobre 2016 à 14h46
La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a annoncé la mort de deux Casques Bleus de l’ONU au cours d’une attaque à Aguelhok (nord-est). Des blessés sont également à déplorer, dont cinq grièvement touchés.
À LIRE AUSSI
Mali […]

Tombouctou: ouverture d’une formation sur la radicalisation des jeunes dans les régions du nord

tessalit
Studio Tamani
TOMBOUCTOU : ouverture ce matin (04/10/2016) à Tombouctou d’une formation sur la radicalisation des jeunes dans les régions du nord. La formation vise à impliquer les jeunes dans la prévention des conflits. Une cinquantaine de personnes participent à l’atelier qui va durer 3 jours. Il est organisé […]

Mali : Programme Alimentaire Mondial (PAM) : La bouffe à l’école motive

ecole-anefis
Maliactu.net-4 octobre 2016

Les repas scolaires constituent un filet de sécurité efficace qui favorise l’accès de tous les enfants à l’éducation, la santé et la nutrition.
Mme Laura Lee Morris, chargée de Communication du PAM au Mali nous explique l’importance des repas scolaires dans notre pays.
« D’abord, […]

Bamako: Les enfants d’un responsable de groupe armé enlevé

tombouctou
Maliweb.net –2 Oct 2016
De sources concordantes, deux enfants de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, secrétaire général de la Coordination des peuples de l’Azawad (CPA), ont été “kidnappés” samedi 1er octobre à Boulkassoumbougou, quartier de la commune I du district de Bamako.
Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune

Sidi Mohamed Ichrach: « Moi, un obstacle à la paix ? »

gatia
Le Challenger-4 octobre 2016
Le GATIA est un mouvement républicain luttant pour l’unité du Mali et la sauvegarde de son intégrité territoriale. Dans ce cadre, le GATIA et ses amis de la Plateforme mettront tout en œuvre pour préserver l’unité et l’intégrité territoriale de notre pays. Comme ils l’ont […]

La crise malienne : Qu’en pensent des Américains

aneff
Hamidou Togo-Le Hogon-5 octobre 2016
Deux experts américains dans leurs domaines (le N°1 du conseil des relations étrangères l’ambassadeur John Campbell et le directeur pays en voie de développement en Afrique société du compte du millénaire Malik Chaka) ont donné leurs points de vue sur la crise malienne. Points […]

« Cellule de crise » sur la guerre du Mali : le coup de gueule de Jean-Christophe Notin

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Secret Défense- Jean-Dominique Merchet-03 Octobre 2016 à 14h49
France 2 a diffusé dimanche soir l’émission Cellule de crise, présentée par David Pujadas et consacrée à la guerre du Mali. Jean-Christophe Notin, auteur du livre de référence sur le sujet ( « La guerre de la France au Mali » Tallandier […]

Candidature unique d’IBK en 2018 : les alliés pas très enthousiastes

ibk
Maliactu-Abdoulaye Koné -3 octobre 2016
Candidat à sa propre succession en 2018, le président Ibrahim Boubacar Kéita veut devenir le candidat unique de son camp et passer au premier tour du scrutin. Ses alliés politiques l’entendent-ils vraiment de cette oreille ? Nous avons enquêté.
Afin de permettre au […]

Afrique de l’Ouest: vers une transhumance apaisé

vache
RFI-Gaëlle Laleix– lundi 3 octobre 2016
En Afrique de l’Ouest, les pays côtiers et sahéliens soutiennent l’élevage transhumant. Le PRIDEC, le Programme régional d’investissements dans les pays côtiers a été adopté ce week-end. L’objectif : permettre une transhumance apaisée dans la région. Une transhumance au Mali. Veronique DURRUTY/Gamma-Rapho via […]

Des solutions pour les sols, des solutions pour le développement durable

desertification
Mediaterre
La Secrétaire générale de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), Mme Monique Barbut, a rédigé pour l’édition de septembre 2016 de la revue Solutions (vol. 7, n. 5), un article intitulé : « Finding Solutions from Land for the Future ». […]

Institut géographique du Mali : La cartographie de base du Mali à l’échelle 1/200 000 remise à jour

sahelsatellite
L’Agora – Tweeter
La cérémonie de clôture du projet « Réfection de la carte nationale du Mali à l’échelle du 1/200 000 » s’est tenue le jeudi 29 septembre 2016 à Bamako. Présidée par le secrétaire général du ministère de l’équipement des transports et du désenclavement, Makan Fily […]

L’Algérie est-elle immunisée contre les stratégies de recrutement de l’EI ?

daech
Jenny Gustafsson, Journaliste indépendante et contributrice d’IRIN
ALGER, 28 septembre 2016
Le groupe terroriste autoproclamé État islamique recrute ses combattants dans le monde entier. Un pays musulman se démarque cependant des autres. En effet, malgré sa proximité géographique avec des régions vulnérables à l’extrémisme et son passé mouvementé, l’Algérie, […]

Les Etats-Unis placent leurs drones près de nos frontières: Faut-il s’en inquiéter ?

frontiereBorj
Letempsdz.com1 octobre 2016
Alors que le commandement de l’Africom peine à trouver «preneur» en Afrique, les Etats-Unis se redéploient d’une tout autre manière au sud de nos frontières, pour asseoir leur surveillance du continent, il est vrai, en proie au terrorisme et aux fléaux multiformes.
Un continent qui […]

Le Tchad et le Niger ont tué 126 djihadistes

bokoharam
Rédaction The Associated Press
NIAMEY, Niger — Des opérations mixtes des forces armées du Tchad et du Niger ont coûté la vie à au moins 126 djihadistes du groupe Boko Haram depuis juillet, selon l’armée nigérienne.
Le porte-parole Michel Ledru Moustapha a dit lundi que les forces du Niger, du […]

Mali : l’opposition manifeste contre la censure et la corruption

manifestations
AFP-Le Point- 02/10/2016 à 09:06
Des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Bamako pour dénoncer la nouvelle loi électorale et la censure des médias d’État.
La capitale du Mali, Bamako. © BRITTA PEDERSEN/ BRITTA PEDERSEN
Des milliers de personnes ont […]

L’opposition malienne dénonce à nouveau la gestion du pays

manifestations
Studio Tamani- 1 octobre 2016 14:17
Des milliers de personnes ont pris part ce matin à la marche de l’opposition pour dénoncer la gestion du pays. Du leader politique au citoyen lambda, tous condamnent l’insécurité et la mauvaise gouvernance. Les responsables de l’opposition exigent une concertation nationale et […]

Mali: un rapport de la CMA accuse la Plateforme pro-Bamako d’exactions

rebelle
RFI Publié le 01-10-2016 Modifié le 01-10-2016 à 06:26
Au Mali, la situation demeure calme depuis plusieurs jours à Kidal. Des discussions sont censées y être relancées. Les combats entre les ex-rebelles de la CMA et les combattants de la Plateforme pro-Bamako avaient repris en juillet 2016, en dépit […]

Washington construit une base au Niger

agadez
Lefigaro.fr avec AFP-Mis à jour le 29/09/2016 à 22:37
Les Etats-Unis sont en train d’investir dans une base aérienne militaire nigérienne à Agadez, dans le centre du pays, pour pouvoir y déployer des drones, selon des informations du site The Intercept confirmées ce jeudi par le Pentagone. Les militaires […]

Agadez et ses drones: work in progress

agadez
Lignes de défense
Nick Turse, sur le site The Intercept, revient sur les travaux US à Agadez, au Niger (lire ici).
Mon confrère US confirme le post du 9 mai dernier paru sur Lignes de défense (voir ici). Il était titré: « Reaper, C-17 et avions ISR pourront être déployés par […]

Après sa version haoussa, Facebook se lance en peul

ordinateur-desert
LE MONDE Le 30.09.2016 à 08h43
Facebook, le réseau social de Mark Zuckerberg est désormais disponible en langue peul. C’est ce qu’a annoncé le géant de Palo Alto (Californie) vendredi 30 septembre à l’occasion de la Journée mondiale de la traduction.
« Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes […]

Les réfugiés climatiques existent depuis 100.000 ans

desertification
Sciencepost.fr-Yohan Demeure
Les variations du climat ont été prises en compte dans une récente étude révélant que les humains ont rapidement migré d’Afrique, et ce en plusieurs vagues qui trouvent leur…
Les variations du climat ont été prises en compte dans une récente étude révélant que les humains ont […]

dimanche 2 octobre 2016

L’Algérie est-elle immunisée contre les stratégies de recrutement de l’EI ?

Jenny Gustafsson, Journaliste indépendante et contributrice d’IRIN
Le groupe terroriste autoproclamé État islamique recrute ses combattants dans le monde entier. Un pays musulman se démarque cependant des autres. En effet, malgré sa proximité géographique avec des régions vulnérables à l’extrémisme et son passé mouvementé, l’Algérie, sur la rive sud de la Méditerranée, semble moins sensible aux stratégies de recrutement des groupes extrémistes que de nombreux autres pays, y compris le Maroc et la Tunisie, ses voisins immédiats.Woman walks
Cela peut sembler surprenant à première vue. L’Algérie, le plus grand pays d’Afrique, un territoire qui accueille quelque 40 millions de personnes, connaît bien l’extrémisme. Quand l’Union soviétique a envahi l’Afghanistan en 1979, les Algériens ont été parmi les premiers à rejoindre les groupes de moudjahidines nouvellement formés. Puis, pendant la guerre civile algérienne, dans les années 1990 – une période que les Algériens appellent « la décennie noire » –, les groupes islamistes ont établi leur présence dans l’ensemble du pays.
Les attaques et les attentats à la bombe, ainsi que les contre-offensives menées par le gouvernement pour y répondre, ont entraîné la mort de plus de 150 000 personnes et la disparition de 7 000 autres. Ce n’est qu’en 2001 que le conflit s’est finalement terminé.
Quinze ans plus tard, le radicalisme ne semble pas exercer un fort attrait sur les Algériens. Un attentat spectaculaire pourrait évidemment survenir demain – les statistiques ne disent pas tout –, mais l’Algérie n’a pas beaucoup contribué à grossir les rangs de l’EI comparativement à plusieurs autres pays de l’Afrique du Nord.
Selon des chiffres publiés en décembre, la Tunisie, un pays voisin de l’Algérie qui est beaucoup plus petit, arrive en tête de liste. Entre 6 000 et 7 000 ressortissants tunisiens auraient ainsi été recrutés par des groupes extrémistes (principalement l’EI) en Syrie et en Irak. Les combattants originaires du Maroc seraient quant à eux entre 1 200 et 1 500, contre environ 200 natifs d’Algérie.
Dalia Ghanem-Yazbeck, une universitaire invitée au Centre Carnegie pour le Moyen-Orient qui est aussi Algérienne, a passé les 10 dernières années à étudier la radicalisation. Elle a malgré tout été étonnée en voyant les chiffres.
« J’ai été très surprise au départ », a-t-elle dit à IRIN. « Comment se fait-il qu’il y ait plus de recrues tunisiennes que de recrues algériennes alors que la Tunisie est le pays qui s’est le mieux sorti du printemps arabe ? »
Mme Ghanem-Yazbeck croit que la principale explication est sans doute à chercher du côté des séquelles du conflit algérien. L’expérience de l’extrémisme est encore bien présente dans la mémoire collective du pays et elle fonctionne comme une forme de dissuasion psychologique.
« La guerre a été un traumatisme important pour la population algérienne », a expliqué Mme Ghanem-Yazbeck. « Les gens ont encore peur et ils ne veulent pas que cela se reproduise. Les images qui nous arrivent aujourd’hui de la Libye et de la Syrie sont des rappels quotidiens de ce que des millions d’Algériens ont vécu. »
Akram Kharief, journaliste algérien et expert des questions sécuritaires, est du même avis. Selon lui, l’Algérie d’aujourd’hui est la preuve que « l’espérance djihadiste » ne l’emporte pas toujours.
« Cela peut [échouer] : c’est déjà arrivé ici même. Il est intéressant de constater que l’âge moyen de ceux qui ont commis des crimes terroristes en Algérie dans les 10 dernières années est de 39 ans. Ce sont des gens qui sont issus de ce qui reste [des groupes radicaux], et non des nouvelles recrues. »
Le rôle de l’État
Cela ne veut pas dire que le terrorisme n’est plus un problème en Algérie. Il y a eu un certain nombre d’incidents au cours des dernières années, notamment la prise d’otages mortelle sur le site gazier d’In Amenas en 2013 et l’assassinat d’un touriste français par un groupe affilié à l’EI survenu dans le nord du pays en 2014. La branche régionale d’Al-Qaida, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), conserve en outre son statut et sa réputation.
L’EI a cependant eu moins de succès qu’ailleurs. Jund al-Khalifa, le groupe responsable de l’assassinat du touriste français, a été éliminé moins de trois mois après le meurtre et le groupe qui l’a remplacé a subi le même sort en l’espace de quelques jours. D’après Mme Ghanem-Yazbeck, cela s’explique en partie par l’investissement massif de l’Algérie dans ses forces de sécurité.
Contrôler ce vaste territoire est une tâche ardue, surtout qu’une grande partie est couverte par un désert, largement inhabité, et qu’il partage de longues frontières avec des pays comme le Mali et la Libye. L’État y consacre cependant une grande quantité de ressources.
Le pays est le principal importateur d’armes en Afrique. Il est aussi le seul pays du continent dont les dépenses militaires annuelles dépassent les 10 milliards de dollars. Sa force policière est également beaucoup plus importante que celles d’autres pays : en 2014, le service national de sécurité algérien employait 209 000 personnes, contre 46 000 au Maroc et 143 000 en France, un pays avec une population de 65 millions d’habitants – 25 millions de plus que l’Algérie.
« [L’armée] est devenue une force importante », a dit Mme Ghanem-Yazbeck. « Avec la police, la gendarmerie et les services de renseignement, elle a permis d’empêcher de nombreux Algériens de nouer des liens [avec des groupes comme l’EI]. »
Combattre l’extrémisme
Les années de conflit ont permis au gouvernement d’acquérir une précieuse expertise pour prévenir la montée de l’extrémisme, même si les méthodes employées sont parfois douteuses.
Une source qui travaille dans le domaine de la lutte contre la radicalisation à Alger a raconté à IRIN, sous condition d’anonymat, ce qui était arrivé à un jeune homme dont l’ami avait été recruté par l’EI.
Karim Mostafa/IRIN
Les vestiges visibles de la guerre civile sont rares sur l’artère principale d’Alger, mais le conflit demeure présent dans la mémoire collective.
« Lorsque [l’homme] est arrivé en Syrie, il a partagé une photo sur Facebook. Son ami à Alger s’est contenté d’indiquer qu’il aimait la photo. Le lendemain matin, les services de sécurité sont venus cogner à sa porte. »
Des doutes subsistent quant à l’efficacité des stratégies de « lutte contre l’extrémisme violent », mais Tarek Hadjoudj, un médecin et activiste de la société civile qui met en oeuvre des projets pour les jeunes un peu partout au pays, estime que les programmes, même informels, sont plus efficaces en raison des expériences passées de l’Algérie.
Le processus de réconciliation mené après la guerre civile a permis à de nombreux combattants d’obtenir l’amnistie et de réintégrer leurs communautés.
« Ils peuvent s’adresser aux jeunes et leur dire que la violence ne mène à rien », a expliqué M. Hadjoudj. Il a notamment évoqué le cas d’un combattant de longue date qui habite à Jiel, une région conservatrice située dans le nord du pays.
Aujourd’hui, raconte M. Hadjoudj, cet ancien combattant « va au-devant des jeunes et tente de les décourager de rejoindre [l’EI] ».
Il a ajouté que les jeunes qui sympathisent avec l’extrémisme islamiste avec qui il s’est entretenu avaient rarement le désir d’aller se battre à l’étranger. « Les Algériens, surtout ceux qui vivent dans les quartiers à faible revenu, semblent avoir pris conscience que ce qui s’est passé pendant les années de terrorisme n’a rien donné. »
Participation du gouvernement
Le président Abdelaziz Bouteflika, 79 ans, a tout intérêt à combattre la radicalisation. Pour son parti, le Front de libération national (FLN), cette lutte n’est pas seulement un moyen de maintenir la paix : c’est aussi l’un des meilleurs instruments pour s’assurer de rester au pouvoir.
« L’État mise sur le fait que les Algériens en ont assez de la violence. Il est très révélateur que le FLN ait récemment choisi comme slogan “stabilité et continuité” », a dit Mme Ghanem-Yazbeck.
Elle décrit un gouvernement qui tente de mettre derrière lui les années difficiles du conflit, mais qui n’est pas réellement disposé à reparler de ce qui s’est passé.
« Il y a eu une réconciliation après la guerre, ce qui était une bonne chose, mais nous n’avons toujours pas reparlé de ces années-là. Nous devons remédier à cela si nous souhaitons réellement aller de l’avant. »
Karim Mostafa/IRIN
Les Algériens sont moins nombreux à rejoindre l’EI que les Marocains et les Tunisiens, leurs voisins immédiats.
Ce que le gouvernement a fait, toutefois, c’est étendre son contrôle à la sphère religieuse algérienne. Dans les années 1990, le gouvernement a chassé les prédicateurs radicaux des mosquées et il exerce toujours son contrôle sur ces lieux de culte. Un syndicat national d’imams a été créé en 2013 pour servir de « rempart contre les idées religieuses importées ». On prévoit également mettre sur pied un programme universitaire pour la formation des imams.
D’après Mme Ghanem-Yazbeck, la popularité de la da’wa salafiya – ou « salafisme quiétiste », comme on l’appelle parfois – est une autre raison qui permet d’expliquer le faible pouvoir d’attraction de l’EI en Algérie. Ce mouvement islamique alternatif, qui diffuse ses enseignements par le biais d’un certain nombre de canaux médiatiques, a gagné du terrain en Algérie depuis la fin de la guerre civile.
« À la fin des années 1990, les gens étaient très déçus des partis islamistes. Ils ont été de plus en plus nombreux à se tourner vers la da’wa salafiya, qui n’est représentée par aucun parti politique. Cette doctrine prétend en fait que la politique a un effet nocif sur les musulmans. Il s’agit en ce sens d’une alternative au djihadisme », a-t-elle dit.
Mme Ghanem-Yazbeck pense que les Algériens sont en quelque sorte « immunisés » contre ce genre de radicalisation pour le moment, mais qu’ils ne le seront pas éternellement.
« Le souvenir de ce qui s’est passé dans les années 1990 s’estompe un peu plus chaque année et de nouvelles générations qui n’ont pas vécu la guerre émergent. Ce n’est qu’une question de temps avant que la violence ne revienne. »
Karim Mostafa/IRIN
Les jeunes Algériens sont relativement peu nombreux à rejoindre l’EI.
jg/as/ag-gd/amz

jeudi 29 septembre 2016


Tardigrade : ces super-pouvoirs dont vous ne verrez jamais la couleur

 29.09.2016

l’ambassadeur des Etats unis au Mali a invité le gouvernement malien à mettre fin à tous liens à la fois publics et privés avec le Gatia.

Paul Folmsbee, ambassadeur des Etats unis au Mali

« L’ambassadeur des USA demande à l’Etat malien de prendre ses responsabilités »

CATÉGORIE

Politique

PUBLICATION

mercredi 28 septembre 2016 15:19

AFFICHAGE

397
L’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Paul Folmsbee a déploré lors d’une conférence de presse tenue à Bamako, les lenteurs observées dans la mise en œuvre de l’accord de paix. Pour lui, Le Mali doit plutôt se concentrer sur l’extension de son autorité sur l’ensemble du territoire et prendre ses distances avec le Gatia.
Dans sa déclaration, l’ambassadeur des Etats unis au Mali a invité le gouvernement malien à mettre fin à tous liens à la fois publics et privés avec le Gatia. Selon le diplomate américain, le Mali doit assumer une plus grande responsabilité pour la mise en œuvre du processus de paix. Pour lui, le Mali doit aller au-delà de l’adoption de lois et la mise en place de commissions et se concentrer sur l’extension de son autorité sur l’ensemble du territoire.
Selon Paul Folmsbee, son pays met en garde les représentants des groupes armés contre toute association avec les acteurs terroristes avant d’ajouter que « cela pourra entrainer des sanctions internationales ». Ce faisant, le gouvernement et le peuple malien ne peuvent pas et ne doivent pas accepter un tel comportement.
Selon M. Folmsbee, en plus du Gatia, tous les groupes armés du Mali doivent être en conformité avec leurs obligations sous l’accord de paix, car pour lui « malgré les défis auxquels le Mali fait face aujourd'hui, nous restons convaincus que la paix est possible. Le peuple du Mali, de Kayes à Kidal, mérite de vivre dans la paix et la sécurité ».
En fin le diplomate a mis l’accent sur l'importance que le gouvernement des Etats-Unis accorde à leur partenariat avec le Mali ainsi que son attachement pour un Mali sûr, prospère et démocratique.
En réactions à cette déclaration de l'ambassadeur des Etats unis au Mali, les responsables du groupe d'auto-défense des Imghad et alliés invite le diplomate américain à équilibrer sa position entre les groupes armés. Selon eux, les Imghad ont des problèmes politiques avec les Ifoghas. L'ambassadeur doit et devrait les aider à trouver la solution au lieu de prendre position.
Hambala Ag Hamzata secrétaire général adjoint du Gatia au micro de Imirana Kilou Maiga
« Quelque soit ce que l’on va dire, du fait qu’on est républicain, on est malien, on va défendre l’intégrité territoriale du Mali. Je pense qu’il est bien imprégné de la situation, je ne sais pas pourquoi, il va dire que Gatia est utilisé par le gouvernement, que Gatia n’aime pas la paix, je ne sais pas, il se repose sur quels arguments ? Mais, on ne peut pas nier la réalité, les Imaghads ont des problèmes dans la région de Kidal. Si on dit qu’on a des problèmes, il faudrait que l’ambassadeur des Etats unis comprenne aussi que les Imgads ont des problèmes à gérer à Kidal aujourd’hui. Pourquoi il regarde seulement dans une seule direction ? Il ne doit pas regarder seulement du côté de la CMA, il doit regarder aussi du côté de la Plateforme, on a des problèmes, on a des difficultés, il doit nous aider à les surmonter, il doit nous accompagner pour qu’on règle nos différends et qu’on rentre dans l’application de l’accord ».
Pour certains analystes, la position des Etats unis et d’autres partenaires internationaux s’explique par le fait que « ni le l’Etat-major du Mali, ni le ministère de la défense n’ont apporté un démenti à la présumée déclaration du général Gamou du weekend dernier ». Selon eux « Gamou n’a dit que ce que tout le monde savait, mais le fait de le dire, devrait pousser l’Etat à clarifier la situation ».
Souleymane Drabo, éditorialiste à l’Essor, Il est joint au téléphone par Idrissa Sako
« Du point de vu de nos partenaires internationaux c’est une autre histoire, parce que ça officialise une connexion pour la quelle il n y avait jamais eu une preuve avérée ou de déclaration de différents protagonistes hormis les portes parole de la CMA.
Dans ce cas de figure, il y a un certain nombre de pays dont les États Unis qui peuvent réagir et qui ont réagi à ce genre de déclaration. Surtout que cela date de la veille du week end passé et que jusqu'à présent il n'y a pas eu de réaction ni de l’état major malien ni du ministère de la défense ni du gouvernement en tant que telle. Connaissant les mœurs politiques américaines, la déclaration de l'ambassadeur n'avait rien d’étonnant, donc officiellement, il aurait dû avoir une déclaration pour démentir ce que Gamou a dit ».



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