jeudi 27 novembre 2014

François d'à-fric..suite

SÉNÉGALFRANCEFRANCOPHONIEFRANÇOIS HOLLANDE

Quelle place pour la France dans la Francophonie?

RFI
mediaJeudi 20 mars 2014, François Hollande et le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie Abdou Diouf réunis à l'occasion de la journée internationale de la Francophonie.REUTERS/Jacky Naegelen
Ce week-end se tient à Dakar, au Sénégal, le 15e sommet de la Francophonie. Un rendez-vous crucial, puisqu'on devrait connaitre le successeur dAbdou Diouf, qui tire sa révérence après 12 ans passés à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Pour l'instant, aucun des cinq candidats ne fait consensus parmi les chefs d'Etat. Officiellement, la France n'a pas de candidat, mais Paris a bien évidemment son mot à dire compte tenu de son influence.
Le socle de la Francophonie, c'est d’abord la langue française, où la France a évidemment une place centrale. Aujourd'hui, selon les chiffres de l'OIF, 274 millions de personnes dans le monde parlent le français. Près de 55% de ces locuteurs vivent en Afrique, 37% en Europe. L'OIF espère même qu'en 2050, le nombre de personnes parlant français atteindra 770 millions. L'enjeu, c'est donc de faire (ou de refaire) du français une langue de décision, et surtout une langue des affaires pour favoriser le commerce.
En allant plus loin, pourquoi ne pas imaginer un espace francophone, comme un marché commun, à l'image de ce qu'était la Communauté européenne à ses débuts ? Un marché commun qui bénéficierait d'une croissance actuellement à 7%. Rappelons que l'ensemble des pays qui constituent la Francophonie représentent 16% du produit intérieur brut mondial. Donc, doper les échanges entre pays francophones serait bénéfique à tous. Cela passe notamment par l'éducation, l'un des piliers de la Francophonie. L’idée d’un « Erasmus francophone », autrement dit un programme d'échange d'étudiants entre pays de l'espace, est souvent évoqué.
Un espace économique et un rôle politique
La Francophonie a actuellement un rôle politique, parce qu'elle intervient dans les crises. Le cap donné par Abdou Diouf se concentrait sur les missions de consolidation de la paix et la promotion de la démocratie. La Francophonie envoie des observateurs pour scruter les élections. Elle envoie aussi des médiateurs dans les crises politiques, comme on l'a vu récemment au Burkina Faso. Et puis l'OIF passe aussi des messages : à la suite de la crise burkinabè, Abdou Diouf a lancé un appel aux chefs d'Etat d'Afrique pour qu'ils se contentent de deux mandats.
Alors, la Francophonie est-elle aussi un relais de la diplomatie française ? Les messages politiques véhiculés sont souvent les mêmes, et la France reste le premier contributeur de l'OIF. Sur un budget total de 85 millions d'euros par an, la France contribue a hauteur de 26 millions, juste devant le Canada, ce qui lui confère une certaine influence. Rappelons aussi que jusqu'a maintenant, aucun candidat au poste de secrétaire général de l'OIF n'est arrivé à ce poste sans l'assentiment de Paris.
Quand le Burkina Faso commençait à gronder contre les projets de Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir, la France a proposé au président la direction de l'OIF comme sortie honorable. Aujourd’hui, l'Elysée jure ne pas avoir de candidat. On verra dans les prochains jours si François Hollande marque réellement une rupture avec les anciennes habitudes qui consistaient à pousser un candidat.

mercredi 26 novembre 2014

Moussa Ag Acharatoumane, charge de communication du MNLA : « Le fédéralisme est un changement bénéfique »

Moussa Ag Acharatoumane (photo capture d'écran france24)
Moussa Ag Acharatoumane (photo capture d’écran france24)
Dans une interview qu’il nous a accordée, Moussa Ag Acharatoumane, membre fondateur du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et chargé de communication, évoque les grandes lignes des négociations d’Alger. Il se prononce sur le fédéralisme, les points d’achoppements, entre autres.

L’Indicateur du Renouveau : Quelle  est votre lecture du document proposé à la médiation ? Quelles sont les concessions que vous êtes prêts à faire pour que la paix revienne ?
Moussa Ag Acharatoumane : Nous pensons que le document proposé par l’équipe de médiation n’est pas à la hauteur de la crise actuelle et ne répond pas de façon explicite aux aspirations fondamentales de nos populations, bien que des choses intéressantes s’y trouvent. C’est pour cette raison que nous avons demandé un temps pour travailler sur le document en question que nous avons parcouru en entier et modifié pour l’harmoniser avec les aspirations des populations azawadiennes qui sont à l’origine de la crise actuelle que nous vivons.
Notre objectif est et sera toujours la paix, raison pour laquelle nous pensons qu’il est nécessaire de donner le temps et la chance de bâtir une paix juste, équitable dans laquelle tous les Maliens dans l’ensemble et les Azawadiens en particulier se retrouveront. Des concessions, nous sommes prêts à en faire, nous l’avons toujours dit et redit, il n’y a pas de paix sans concessions entre les belligérants ; cette concession doit être partagée par les deux parties, nous en avons fait beaucoup et l’essentiel est la reconnaissance de l’intégrité territoriale du Mali et aujourd’hui le gouvernement doit faire des efforts et oser le changement et l’innovation qui sont la seule issue garante pour une paix viable au Mali.

Fondamentalement, quels sont les points de divergence avec le gouvernement malien ?
Le gouvernement propose la régionalisation qui n’est pas notre demande. Le Mali revient de loin et nous constatons malheureusement que le gouvernement actuel a du mal à voir le danger qui guette ce pays et le sacrifice nécessaire pour maintenir une paix dont la conquête devient chaque jour  plus difficile.
Nous avons demandé que des solutions soient apportées à une entité géographique, économique, culturelle meurtrie par un abandon de plus d’un demi-siècle du gouvernement malien. L’appellation de notre territoire ‘Azawad’, la reconnaissance des crimes commis contre nos populations depuis les indépendances, l’armée malienne un instrument d’oppression des populations  sont, entre autres, quelques points de divergences parmi beaucoup d’autres.

Les préalables posés par le gouvernement sont connus, quels sont les vôtres ?
Il faut aussi ajouter que ces préalables sont acceptés par tous y compris nous, le gouvernement malien malheureusement n’a pas fait l’effort d’accepter les nôtres qui sont le nom Azawad et l’entité politique qu’on revendique. Nous pensons avoir fait des efforts sur plusieurs plans depuis 2012 dans le cadre de la recherche de l’apaisement et d’une solution pacifique à la crise actuelle, mais le gouvernement agit souvent même contre la paix et le 21 mai à Kidal en est un exemple parmi tant d’autres.

Est-ce que le fédéralisme est toujours d’actualité ?
Il est toujours d’actualité, car nous n’avons rien vu du côté du gouvernement qui nous fera agir autrement. Nous pensons que le fédéralisme est un changement bénéfique et porteur d’une nouvelle gouvernance au Mali et cette proposition doit être saisie par le peuple malien dans sa composition multiple, car elle permet à chacun au sein d’un ensemble malien de gérer son quotidien.

Etes-vous prêts à rentrer dans un gouvernement d’union nationale ?
Nous pensons que cette question n’est pas d’actualité encore, il faut chercher et trouver la paix ensuite les populations décideront de ce qui est meilleur pour elles. Nous sommes les messagers de la cause d’un peuple, c’est ce peuple qui décidera demain de ce qui lui semble juste et bien.
Propos recueillis par Alpha Mahamane Cissé

AZAWAD-MALI/devoir de memoire pour la communauté internationale surtout pour les "médiateurs" français,algériens,nigériens.


1- Azawad :Apprendre pour demain
Aujourd'hui, chaque peuple doit se preparer à se mouvoir dans un monde dont il ne connaît pas encore les contours. Il est impossible de se faire une idée des enjeux et des innovations qui bouleverseront la vie de la planète dans les cinquantes prochaines années.
Rester rigides sur les dogmes des frontières et des idéologies, comme vouloir extrapoler sur les savoirs qui nous serons "utiles"en 2050 relève de la gageure!
2-Azawad : Priorités des negociateurs et médiateurs impartiaux
Votre priorité, ce n'est plus d'accumuler des "accords" mais au travers des connaissances, d'introduire une disponibilité : L'envie de chercher à comprendre en permanence, c'est à dire une curiosité d'aller vers ce qui n'est pas évident ou famillier.
S'approprier des démarches d'investigation tiendra une place préponderante. Chacun des bélligerents doit mettre en oeuvre des recherches crédibles d'information, des démarches d'enquête ou savoir argumenter pour convaincre à travers l historique des conflits cycliques entre l'AZAWAD et le Mali.
Le projet ne sera pas non plus de "seulement resoudre le problème", mais d'abord de savoir clarifier une situation pour voir ou sont les problèmes et trouver des solutions autres. Dans le cas du conflit Azawado-malien, il vaudrait mieux parler "d'optimums" parcequ'il n'y'a jamais une seule solution. Par exemple : Si on ne pense qu'en terme du "tout sécuritaire", c'est bien...mais à quoi cela sert il si on ne pense pas autrement le politique, l'economique, le culturel, et le sociale?
Un regard critique sur tout ce qui entoure ces questions deviens une nécessité du quotidien.Il faut faire les liens entre savoirs historiques, géographiques, culturels, scientifiques, éthiques et société, ou encore entre savoirs et valeurs.
Qu'est ce qui est URGENT ou PRIORITAIRE de maîtriser? ET pour QUOI FAIRE?
3-Azawad :L'Option du Féderalisme
"Tout savoir qui s'installe devient à la longue dogmatique.Il conduit à une certaine rigidité mentale. Or, la situation géopolitque actuelle du Sahel est riche d'incertitudes. Les changements politiques et économiques à travers les autres continents doivent nous permettre à tous de nous adapter et d'inventer en permanence pour faire face au complexe et à l'incertain.
Il importe que les médiateurs ne refassent les mêmes erreurs en imposant des accords non respectés par les gouvernements successifs du Mali comme dans les années 1963, 1992, 2006, 2010 etc.
Il importe aussi pour les médiateurs de faire avancer les négociations en acceptant la proposition minimaliste du FEDERALISME, faite par les mouvements azawadiens pour sortir de la crise.
Travailler les erreurs est aussi une très bonne façon d'apprendre et les médiateurs partiaux que sont les algériens, les français et les nigeriens doivent pas culpabiliser et restés figés sur des propositions qui n'ont pas marcher.
Le temps est venu pour essayer AUTREMENT, afin de DEPASSER les ERREURS.
La reconnaissance du Mali, faites sous pression par les mouvements azawadiens ne doit pas servir à tenter de noyer leurs révendications plus que justifiés et légitimes. Car, en sacrifiant leur revendication d'independance, les populations de l'Azawad attendent un pas de la partie malienne.
Ce pas, c'est aller vers une reforme politique qui permette l'emergence d'un nouveau Mali féderal, indispensable pour se donner les moyens de coexister ENFIN de manière pacifique et JUSTE.
Cette reforme sera soutenue et accompagner par les médiateurs de manière à perenniser et garantir le "vivre en commun" de la future république féderale.
Tanimert

Les clés de la guerre au Nord Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) contrôle depuis la fin mars tout le nord du pays. L’analyse du journaliste britannique Andy Morgan.

Les clés de la guerre
au Nord
Le Mouvement national de libération de
l’Azawad (MNLA) contrôle depuis la fin mars
tout le nord du pays. L’analyse du journaliste
britannique Andy Morgan.
MNLA - Le site web du mouvement national de
libération de l’Azawad
En vérité, ni la chute de Kadhafi, ni Al-
Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), ni
la drogue, ni encore l’insécurité ne sont
les causes directes de la révolte des
Touaregs. Mais ces éléments ne sont que
des circonstances nouvelles pour une
lutte très ancienne. La première
rébellion des Touaregs a éclaté en 1963.
Six ans avant que Kadhafi ne s’empare
du pouvoir en Libye et quarante-quatre
ans avant qu’un groupe terroriste
algérien, le Groupe salafiste pour la
prédication et le combat (GSPC),
rebaptisé Aqmi, ne devienne la
franchise nord-africaine du prospère
mouvement terroriste islamiste mondial.
Les années 1970 et 1980 furent des
décennies de sécheresse extrême et de
souffrance dans la région. Des milliers
de Touaregs ont dû se réfugier dans les
pays voisins : Algérie, Libye, Niger,
Mauritanie et Burkina Faso.
En juin 1990, la deuxième grande
rébellion touareg s’est engagée lorsque
Iyad Ag Ghali, le chef du Mouvement
populaire pour la libération de
l’Azawad (MPLA), a attaqué un poste de
police de Ménaka avec un petit groupe
de soldats rentrés des camps de l’armée
libyenne. Ce soulèvement a pris fin avec
un traité de paix négocié sous l’égide de
l’Algérie : le Pacte national de 1992. Le
mouvement touareg s’est ensuite dissous
dans une soupe amère d’acrimonie et
d’acronymes alors que le MPLA éclatait
au gré des lignes de fracture ethniques
et tribales. Une certaine dose
d’autodétermination a été concédée par
le gouvernement de Bamako. Les
combattants et chefs rebelles sont
“réintégrés” dans l’armée malienne et
au sein de l’administration. Mais les
principales clauses du Pacte national
n’ont jamais été honorées, et les
Touaregs ont ruminé leur ressentiment
pendant les quatorze années qui ont
suivi. Le 23 mai 2006, un nouveau
groupe rebelle, l’Alliance démocratique
du 23 mai pour le changement (ADC), a
attaqué des installations de l’armée
malienne à Kidal et à Ménaka avant de
se replier. L’Algérie est encore une fois
intervenue pour négocier un nouvel
accord de paix et un nouveau traité,
connu sous le nom d’accord d’Alger, qui
a en fait repris bon nombre des
exigences déjà formulées dans le Pacte
national.
Et en janvier 2012 le Mouvement
national de libération de l’Azawad
(MNLA) a rassemblé l’un des plus
impressionnants arsenaux jamais vus
dans le nord du Mali. Il provient de la
Libye mais aussi de vols dans les
magasins d’armes perpétrés par les
officiers et les agents touaregs et arabes
qui ont déserté l’armée malienne. Ce
qui commence à apparaître clairement,
cependant, c’est que ce processus de
collecte et de stock d’armes fait partie
d’un plan soigneusement préconçu.
L’homme à l’origine de ce plan s’appelle
Ibrahim Ag Bahanga. C’est un vétéran
de la rébellion de 1990, ainsi qu’un des
leaders de l’insurrection de 2006, aux
côtés d’Iyad Ag Ghali, Hassan Ag Fagaga
et Ahmada Ag Bibi.
En septembre 2007, Ag Bahanga a formé
un nouveau groupe dissident appelé
l’Alliance touareg du Nord-Mali pour le
changement (ATNMC ). A partir de cette
date et pendant un an et demi, jusqu’à
ce qu’il soit finalement chassé du
territoire malien par des milices
soutenues par l’armée, Ag Bahanga a
mené une campagne de harcèlement et
de terreur contre l’armée malienne.
Après sa défaite en février 2009 et le
démantèlement de ses campements
rebelles, Ag Bahanga a trouvé refuge en
Libye. Il a ensuite disparu des écrans
radars médiatiques pendant près de
deux ans, jusqu’à son retour au Mali, en
janvier 2011. Il apparaît maintenant
que, loin de se complaire dans
l’inaction, dans le confort et le luxe
d’une villa libyenne aux frais de
Kadhafi, Ag Bahanga a utilisé son temps
en Libye pour concevoir et exécuter un
plan stratégique destiné à octroyer au
mouvement touareg une capacité
militaire supérieure à celle de l’armée
malienne.
En Libye, Ag Bahanga a pris langue avec
un groupe de vétérans rebelles des
années 1990 qui, par dépit après la
signature du Pacte national de 1992,
avaient quitté le Mal, étaient devenus
officiers supérieurs de l’armée libyenne
et commandaient des unités spéciales
d’élite mises en place par Kadhafi pour
mener ses guerres du désert. Parmi eux,
le plus important était le colonel
Mohammed Ag Najim. Lorsque les
premières fissures sont apparues dans
les fondations de la dictature de
Kadhafi, peu de temps après le début des
protestations à Benghazi en
février 2011, Ag Bahanga et quelques
proches alliés ont commencé à mettre
leur plan en action. Ils se sont efforcés
de convaincre Ag Najim et ses collègues
officiers touaregs d’abandonner leurs
postes dans l’armée libyenne et de
rentrer au Mali avec autant d’armes que
possible. Au début de l’été, alors que le
régime de Kadhafi commençait à se
désintégrer, le plan d’Ag Bahanga était
déjà bien avancé. Des déserteurs
touaregs se sont rendus en convoi vers le
sud-ouest avec d’importants stocks
d’armes et de munitions. Dans l’après-
midi du 26 août 2011, Ibrahim
Ag Bahanga est mort dans un accident
de voiture, non loin de sa base de
Tin Assalak. Il avait beaucoup
d’ennemis : l’armée et la population
maliennes, d’autres dirigeants touaregs
qui n’appréciaient pas son agressivité
sans compromis, les trafiquants de
drogue arabes qui avaient subi ses
attaques et ses vols à de nombreuses
reprises, ainsi que les services secrets de
l’Algérie et de la Libye.
Kadhafi et les Touaregs n’ont jamais été
de très bons amis ni de fidèles alliés. Ils
n’étaient partenaires que lorsque leurs
intérêts se rencontraient. Certes, de
nombreux Touaregs ont combattu aux
côtés de Kadhafi. Mais ils étaient
souvent contraints ou payés. C’était une
question d’opportunisme plutôt que
d’adhésion idéologique. Il convient
également de rappeler qu’un nombre
important de Touaregs ont aussi
combattu pour le Conseil national de
transition (CNT ) contre Kadhafi.
Ag Bahanga mort, l’accumulation des
armes et des soldats dans le nord-est du
Mali s’est poursuivie. Au début du mois
d’octobre, tous les leaders du nouveau
mouvement rebelle touareg sur le point
d’éclore se sont rassemblés dans la base
de Zakak pour ce que l’on peut
considérer comme une session
d’introspection et de réflexion pendant
dix jours.
En décembre, avant le déclenchement
des hostilités, un essai révélateur
intitulé Azawad, c’est maintenant ou
jamais a été publié sur le site Internet
Toumast Press. Ecrit par
Ahmeyede Ag Ilkamassene, il soulignait
le climat géopolitique apparemment
favorable à la cause de l’Azawad qui
existait à la fin de 2011, faisant
référence à l’indépendance du Soudan
du Sud et de l’Erythrée comme exemples
d’erreurs commises au moment de la
décolonisation, réparées depuis, et de
preuves que l’idée d’un Azawad
indépendant n’était pas un rêve
inaccessible. Il notait que les structures
qui avaient dominé la vie politique
internationale depuis la Seconde Guerre
mondiale étaient en train d’évoluer, que
de nouveaux pouvoirs comme la Chine,
la Russie, le Brésil et l’Inde émergeaient
et que ces pouvoirs étaient plus ouverts
à l’idée de remettre en cause la
géographie postcoloniale des pays
africains.
Le MNLA n’a pas non plus ménagé ses
efforts pour se présenter comme un
mouvement révolutionnaire pour la
libération de tous les peuples de
l’Azawad – Touaregs, Songhaïs, Arabes,
Peuls – et pas uniquement un
mouvement rebelle touareg. Azawad est
le nom que les membres du MNLA
donnent à l’Etat indépendant qu’ils
cherchent à créer, qui selon eux
comprendra les trois principales régions
du Nord-Mali : Gao, Kidal et
Tombouctou. Si un Azawad indépendant
devait exister, cela amputerait le Mali de
plus de 50 % de sa superficie. Le MNLA
dit aussi qu’il n’a pas de revendications
sur des parties du Sahara habitées par
les Touaregs au-delà des frontières du
Niger, de l’Algérie et de la Libye. Ses
membres prétendent qu’un grand
nombre d’Arabes et de Songhaïs se
battent déjà à leurs côtés. Que le MNLA
parvienne ou non à maintenir sous une
même coupe les différents groupes
tribaux et ethniques dans le nord du
Mali jusqu’à ce que ses objectif

Ballade à Tessalit, embarquement immédiat…

Ahmed Ag Z. Productions, 2014
Du village de Tessalit à Amachach, entre l’oued et les rochers, enfants riant dans les pluies, maisons reconstruites après la crue, maisons cachées dans les palmiers-dattiers, nouveau marché…
Mettre ses pas dans les semelles de vent.
Ecouter le souffle des Tinariwen.
Croire, et encore, toujours, la paix.
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Tessalit
tessalit
Tessalit-marcheabanco
Tessalit

  • Celtix
    Merci Ahmed pour ce beau partage et bravo à l’artiste.
    On en redemande plus souvent!
  • Azarug
    Paysages à couper le souffle ! Grand merci Ahmed pour ce travail remarquable.
    Une pensée à Souéloum Diagho, poète touareg malien né à Tessalit dans l’Adrar des Ifoghas.
    Dans la tradition de Ghaylan ibn ‘Uqbah, Diagho raconte le désert, espace grouillant de vie,
    palpitant comme le cœur de la planète….
    Je suis enfant de sable, enfant de nuit
    Je suis sombre et nu, comme toi la nuit,
    je navigue au-delà de tes chemins diurnes,
    je cherche les sentiers flamboyants qui rythment la vie.
    Je suis silencieux et profond comme toi la nuit,
    comme le désert à l’approche de ta venue.
    Je suis enfant de sable, enfant de nuit,
    mes yeux volent dans le noir qui t’a nourri.
    Mes oreilles bourdonnent de peur quand tes ondes frémissent,
    la brume et les ténèbres sont le fruit de ton travail assidu.
    A l’approche de la nuit les guerriers qui luttent
    pour les nations perdues crient leur désespoir.
    Comme les cris des loups qui se rassemblent
    pour la fête de minuit, sauvages et terribles,
    ils sont quand même dans l’oubli.
    Enfant, j’ai grandi dans le sable loin des villes
    en écoutant les berceuses des nomades qui évoluent
    vers les frontières de l’oubli,avec comme seul repère,
    le clair de lune et ses rayons d’argent éclairant
    les terres qui ont contenu la misère de l’enfant sans patrie,
    sable mouvant étendu comme une page sans écriture.
    La trace des chercheurs reste inscrite comme un graffiti
    que fait le poète en commençant sa poésie.
    Enfant, le jouais à cache-cache dans la nuit avec mes amis.
    Le souvenir reste encore soutenu dans la part innocente de ma vie.

Les revendications minimalistes des azawadiens ne sauraient faire ENCORE ET ENCORE le sujet d'un grignotage qui les videra de leurs sens,une fois de plus...

SINTEC1Sahara Consulting Services/Négociations entre l'AZAWAD et le mali en Algérie
Depuis plus d'un siècle que les populations sahariennes attendent un espoir, un signe, une JUSTICE de la part de la communauté internationale au sujet de l'AZAWAD.
Depuis quelques mois à travers les negociations sous l'egide de l'Algérie, c'est toutes les confederations sahariennes des arabes,Touaregs,Sonraïs, Peuls, Maures, etc qui ont les regards et les coeurs fondus d'espoir pour cet énième round de pouparlers.
Les revendications minimalistes des azawadiens ne sauraient faire
ENCORE ET ENCORE le sujet d'un grignotage qui les videra de leurs sens,une fois de plus...
Les azawadiens en sont aux 4 èmes accords, à la 4 ème generation d'exilés, de refugiés, de persecutés, d'orphelins et orphelines, ils n'en peuvent plus.
La communauté internationale doit prendre ses responsabilités sans hypocrisie et rendre justice à ce peuple meurtris, sur son propre territoire.
La demande du federalisme est réaliste et contribuera à construire une paix definitive et sereine avec le peuple frere du Mali.
Tous les Touaregs, les arabes, les Sonraïs, les Peuls, les Maures de l'Azawad en passant par l'Azawak, l'Aïr, le Hoggar, le Tassili, le Fezzan,le Soudan, ceux de Niamey, de Tamanrasset, de Bamako, du Burkina, de Paris,de l'Europe,du Maghreb, de Libye,de l'Algérie, de l'Amerique, des pays du golfe, de l'Asie etc, vous suivent de TRES PRES et sont CONCERNES.TOUS y compris ceux qui sont au pouvoir dans ces pays là, qu 'ils soient revolutionnaires ou reactionnaires,tous aspirent à la paix , au bonheur et à la liberté des LEURS.
Tous attendent l'aurore de l'espoir et attendent avec impatience la fin de cette tres longue nuit d'oppression et de desespoir sur leurs parents de l'AZAWAD.Les regards sont braqués sur VOUS.
TANIMERT