mercredi 29 janvier 2014

DES MÉDIATEURS DANS LE SUD LIBYEN 

"TOUT FAIRE POUR ÉVITER QUE LE CONFLIT DÉGÉNÈRE"

"Tout faire pour éviter que le conflit dégénère"
De la fumée sort d’un immeuble de Sebha, où la situation est instable. (Photo prise le 17 janvier)© REUTERS/Saddam Alrashd
Le 25 janvier 2014 | Mise à jour le 25 janvier 2014

La situation dans le sud de la Libye est extrêmement tendue alors que le Premier Ministre Ali Zeydan peine à s'imposer.

Alors que les combats ont repris à l’aube dans la capitale du Fezzan, le Leader historique des Touaregs libyens, le général Ali Kanna a été interrogé par les autorités nigériennes. Ces dernières le soupçonnent d’ourdir un complot aux côtés de kadhafistes pour provoquer un conflit qui pourrait embraser la région. «Ce sont des rumeurs», clament un proche du Général Ali Kanna interrogé cet après-midi. Notre communauté n’a pas envie de se mêler de cette guerre qui oppose les Toubous et les Ouled Souleyman. Nous n’avons rien à voir là-dedans». «La situation est très tendue ici», expliquait ce matin au téléphone un habitant de Sebha, alors que résonnait l’écho des tirs de mitrailleuses. Le bataillon de l’armée nationale libyenne envoyés par les autorités de Tripoli pour assurer restaurer l’ordre aurait fait demi-tour, croit savoir notre correspondant. «On ne sait pas si c’est parce qu’ils ont eu peur ou parce qu’on leur a demandé de rentrer».
Le Premier Ministre Ali Zeydan qui peine à imposer son autorité dans la capitale Tripoli -où il avait été kidnappé le 13 octobre dernier- semble impuissant face aux violences qui sévissent à 800 kilomètres au Sud. Il serait toutefois parvenu à envoyer des médiateurs actuellement en train de négocier avec les chefs de tribu.

LA PEUR DU "CHAOS"

La tâche s’annonce ardue. D’un côté, les Toubous menés par le général Issa Mansour –que nous avons rencontré à Paris la semaine dernière- prétendent être victimes d’agressions continues de la part des islamistes, alliés à la tribu des Ouled Soulayman -elle-même soutenue par le régime en place-. De l’autre, les Ouled Souleyman dénoncent un complot ourdi pas les kadhafistes et les tribus, pour déstabiliser le Sud du pays.
Les chefs touaregs craignent que le conflit dégénère. «Il faut tout faire pour éviter ça, explique l’un d’eux. Car si les touaregs s’en mêlent, alors les Warffalas, les Kadhafdas et finalement la majorité des autres tribus pourrait se rallier aux Toubous contre le pouvoir en place. Cela plongerait notre région dans le chaos et au final serait un cadeau… pour Al Qaeda!»
Les Touaregs libyens n’ont pas envie d’imiter leur frère malien qui, en gagnant leur indépendance début 2012 avaient du céder leur terre aux émirs d’AQMI. «Si nous ne nous défendons pas, prétend le général Toubou Issa Mansour, nous perdrons bientôt le contrôle de notre région.»
http://www.parismatch.com/Actu/International/Il-faut-tout-faire-pour-eviter-que-le-conflit-degenere-545675

CONFÉRENCEDes broderies touaregs haute couture

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le 29/01/2014 à 05:00 | Agnès Gonnot (CLP) Vu 46 fois
Inspiré dans sa jeunesse par les écrits de Saint-Exupéry,   Jean-Paul Valentin parcourt depuis plus de 30 ans cette région d’Afrique.  Photo A. G. (CLP)
Inspiré dans sa jeunesse par les écrits de Saint-Exupéry, Jean-Paul Valentin parcourt depuis plus de 30 ans cette région d’Afrique.  Photo A. G. (CLP)
Lundi à la MJC Héritan c’est à une conférence atypique que le public très nombreux a assisté.
En effet Jean-Pierre Valentin parti tourner un film sur la culture touarègue est arrivé en pleine révolte de ce peuple. Il a donc tourné un film de géopolitique donnant la parole à de nombreux acteurs locaux afin de retracer l’historique et comprendre les raisons de ce conflit qui ont abouti à l’intervention de l’armée française dans l’opération Serval. Quelques facettes de la très riche culture de ce peuple ont cependant été abordées comme les broderies exécutées par des femmes et réutilisées par des couturiers comme Hermès, Lolita Lempicka, ou la bijouterie qui s’est adaptée au marché. La musique, alliant instruments modernes et traditionnels, qui arpente les scènes du monde est l’expression de la résistance de ce peuple dont le territoire est partagé politiquement entre plusieurs pays.
Ce film très dense qui a proposé des images inhabituelles des Touaregs, a vivement intéressé le public qui est resté longtemps pour échanger avec le conférencier.
http://www.lejsl.com/edition-de-macon/2014/01/29/des-broderies-touaregs-haute-couture

MJC HÉRITANVoyage chez les Touaregs et vide-greniers

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le 26/01/2014 à 05:00 Vu 98 fois
Les Touaregs, sont appelés les hommes bleus du désert.    Photo DR
Les Touaregs, sont appelés les hommes bleus du désert.   Photo DR
Dans le cadre de « Planète voyage », la MJC Héritan propose ce lundi, à 14 h 30 et 18 h 30, Touaregs, l’âme bleue du désert, un reportage vidéo de Jean-Pierre Valentin (Carnets de voyage).
L’espace saharien contemporain est modifié par l’instabilité climatique et politique ; la présence depuis quelques années de groupuscules liés à Al-Qaïda (AQMI) aggrave une situation complexe. Dans ce contexte que deviennent les Touaregs, ces hommes voilés ont fasciné les officiers de l’armée coloniale avant de subjuguer les visiteurs du Sahara ?
Fort de son expérience et de ses relations, le réalisateur donne la parole aux acteurs touaregs d’un quotidien bouleversé. Les éleveurs et les caravaniers continuent à sillonner la steppe, mais la société touarègue change et les révoltes successives modifient des pratiques traditionnelles complexes.
Aux confins des terres arides, que ressentent-ils du monde, eux qui avancent sans faillir sur la carapace de la Terre ?
Tarifs 7,50 € et 6 €

Une brocante dimanche

Dimanche 2 février, de 7 à 18 heures, une brocante vide-greniers est organisée en intérieur et extérieur, regroupant une centaine d’exposants. Les visiteurs trouveront sur place une petite restauration et une exposition d’aéromodélisme.
Entrée libre
http://www.lejsl.com/edition-de-macon/2014/01/26/voyage-chez-les-touaregs-et-vide-greniers

Libye: Les dessous des affrontements armés

Sécurité - Les affrontements meurtriers qui ont éclaté à Sebha, dans le sud de la Liibye, apparaissent comme une tentative des partisans de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi de s'emparer de la capitale de la région du Fezzan plus de deux ans après la chute du régime de Kadhafi. Mais les véritables motivations des partisans de Kadhafi, tué le 20 octobre 2011 à l'issue d'un conflit armés de 8 mois, visent moins une tentative de restauration de l'ancien régime que dans la création d'un climat de confusion pour donner davantage du fil à retordre aux nouvelles autorités.

Profitant de la faiblesse du nouvel Etat qui a hérité d'une administration bureaucratique en déliquescence, notamment l'effondrement des organes de sécurité, les pro-Kadhafi mettent à profit l'insécurité pour s'emparer du sud du pays.

En décembre 2012, les autorités de transition ont décidé de fermer les frontières du sud avec quatre pays, l'Algérie, le Niger, le Tchad et le Soudan et décrété cette région zone militaire fermée en raison de la détérioration de la sécurité.

Vaste étendue désertique, le sud libyen constitue l'une des sources d'insécurité pour le gouvernement confronté à des milices puissamment armées qui n'en font qu'à leur tête.

Les nouvelles autorités qui ont échoué, plus de deux ans après la chute du régime de Kadhafi, à former une armée et une police capabales de maintenir l'ordre, font face à une crise politique sans précédent.

Le Congrès général national (CGN) la plus haute autorité législative et politique est confrontée à une grogne de la population contestant la décision de prolongation de son mandat jusqu'en décembre 2014 au lieu de février initialement.

L'échec de ma motion de censure contre le gouvernement d'Ali Zeidan accusé d'avoir échoué notamment à établir la sécurité, a exacerbé les tiraillements entre les membres du CGN au point que les islamistes ont décidé de retirer leur cinq ministres de ce cabinet.

A cette crise politique s'ajoute les problèmes de l'industrie pétrolière qui ont commencé à gangrener l'économie minée par la fermeture depuis plusieurs mois par des partisans du fédéralisme dans l'est du pays, des principaux terminaux pétroliers.

Cette situation, conjuguée avec l'insécurité et le désordre dans le pays, ont donné des signaux négatifs aux partisans de Kadhafi qui ont saisi cette opportunité pour mener des actions spectaculaires destinées à se faire une place sur l'échiquier politique du pays.

Conscients de la structure tribale sur laquelle repose la société libyenne, les partisans de l'ancien régime tentent de jouer sur les antagonismes sociaux entre tribus pour créer un climat de tension.

Historiquement, des heurts ont toujours opposés les différentes tribus libyennes pour des raisons aussi diverses que de simples bagarres, le contrôle de trafics de tout genre ou pour asseoir leurs influences.

Ces affrontements se sont accrues depuis le renversement du régime de Mouammar Kadhafi devenant de plus en plus meurtriers, attisés par l'absence des mécanisme traditionnels qui régulent les rapports entre ces tribus.

'Malgré la mise en place par les nouvelles autorités d'un conseil des Sages de la Libye (sorte de comité composé de dignitaires des tribus), les conflits inter-tribaux se sont multipliés', a indiqué l'analyste politique Abdelmonem al-Saddick.

Ainsi, les affrontements durant ces deux dernières semaines dans le sud et l'ouest de la Libye, dans lesquels sont impliqués des partisans de l'ancien régime, ont fait 154 morts et 463 blessés, selon un bilan du ministère de la Santé. 

Au sud ce sont des heurts entre les tribus des Ouled Soleiman (arabe) et Toubous libyens début janvier qui sont à l'origine de la crise, une situation dont ont profité les sympathisants de l'ancien régime pour jeter de l'huile sur le feu.

Les Toubous, qui sont des négro-africains vivant à cheval entre la Libye, le Tchad et le Niger, furent longtemps marginalisés sous le régime du dictateur Kadhafi à l'instar des minorités  Amazighs (berbères) et Touaregs.

Dans leurs villages de Ramlat Ezzilaf, Bahr Arrimal et Rebyana, en plein désert, les Toubous vivent dans le plus grand dénuement en l'absence d’infrastructures de base tels que les routes, structures sanitaires et écoles malgré les fabuleuses richesses dont regorge le pays.

Intervenant sur la Radio locale à Sebha, en réponse à la question pourquoi il ne maîtrise l'arabe, Mohamed Marzouk, un Toubou de 31 ans a répondu que l'ancien régime ne leur a appris 'que la manipulation des armes'.

'Il n'a pas construit une seule école dans nos villages en plein Sahara', a-t-il ajouté, précisant que ceux qui ont pu suivre des cours étaient obligés de se rendre a Sebha ou dans les autres grandes villes de la région.

'Nous autres qui sommes restés chez nous, nous n'avons fait que garder les troupeaux ou manipuler un fusil', a-t-il affirmé.

Depuis la nuit des temps, des rivalités ont régulièrement opposés les Toubous et Ouled Souleiman qui ont dégénéré en affrontements meurtriers faisant des centaines de morts en 2012.

Toutefois, il est reproché aux Toubous libyens d'accueillir leurs frères du Tchad et du Niger, leur accordant des facilités pour obtenir des documents d'identité libyenne profitant ainsi des richesses du pays sans en avoir le droit.

Pour Issa Tabouia, un dirigent Toubou, la solution à ces problèmes réside dans le dialogue et la réconciliation nationale, seuls instruments pacifiques capables de panser les plaies et d'assurer aux différentes composantes libyennes de vivre en parfaite harmonie.

Pana 28/01/2014
MEDIAS EN AFRIQUE

La FIJ dénonce les dernières arrestations de journalistes au Niger

DAKAR (© 2014 Afriquinfos) – La FIJ (Fédération Internationale des Journalistes, qui représente plus de 600.000 journalistes dans 134 pays du monde) vient de faire ce 28 janvier une nouvelle sortie médiatique pour dénoncer une énième entorse à la liberté d’informer en Afrique. Cette fois-ci, elle se préoccupe du Niger.
Mercredi 29 janvier 2014 | 12:27 UTC
« La FIJ a vigoureusement condamné la vague d’arrestations de journalistes au Niger et demandé aux autorités d’arrêter les intimidations. Selon le Syndicat National des Agents de l’Information (SAINFO), un affilié de la FIJ, plusieurs journalistes ont été arrêtés depuis le 23 janvier dernier », lit-on dans ce communiqué.
« Le journaliste Soumana Idrissa Maiga, directeur de publication du quotidien privé l’Enquêteur a été arrêté et placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire le 23 janvier. Deux jours aprés, Abdoulaye Mamane, journaliste et animateur d’une émission appelée « Gaskia » diffusée le 16 janvier en langue nationale haoussa sur la Radio Télévision Bonferey (RTB) a été également interpellé et placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Niamey, la capitale, en compagnie d’un militant du parti Convention démocratique et sociale (CDS, opposition). Les journalistes Maiga et Mamane étaient poursuivis pour délits de presse, alors que l’opposant l’était pour offense au chef de l’Etat.  Ils ont été libérés le lundi 27 janvier », narre cette organisation dans sa dénonciation.
« Le même jour le journaliste Ousmane Dambadji, directeur de publication du journal "L'Union", etl'animateur de Canal 3, Zakari Abdou, ont été arrêtés en même temps qu’un acteur de la société civile.Selon le SAINFO, ils subissent actuellement un interrogatoire dans les locaux de la police judiciaire, et seraient accusés de délit de presse et de dénonciation calomnieuse », complète la FIJ.
« Cette vague d’arrestations de journalistes ne se justifie pas. Elle a déjà fini de donner au Niger l’image d’un pays qui recule en matière de promotion de la liberté de presse et de la liberté d’expression (…) Ces arrestations violent la Constitution du 25 novembre 2010 qui reconnaît à toute personne le droit à la liberté de pensée, d’opinion, d’expression et de manifestation, et de l’ordonnance n° 2010-35 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse au Niger. Cette ordonnance dépénalise le délit par voie de presse », cite le Togolais Gabriel Baglo, patron de la FIJ.
« Tout en restant préoccupée par la dégradation de la liberté de presse et de la liberté d’expression, la FIJ rappelle qu’au Niger, en matière de délit de presse, la détention préventive est interdite. Le juge ne peut décerner ni un mandat de dépôt ni un mandat d'arrêt.  La FIJ rappelle également au président du Niger que les intimidations de journalistes doivent immédiatement cesser d’autant qu’il avait solennellement pris l’engagement de ne mettre en prison, durant son mandat, aucun journaliste dans l’exercice de ses fonctions », rappelle cette organisation basée à Dakar (Sénégal).
Afriquinfos

Conférence de soutien à la Libye à Rome

Réunion à Tripoli pour préparer la conférence de soutien à la Libye de mars prochain à Rome - Une réunion préparatoire à la deuxième conférence ministérielle internationale de soutien à la Libye prévue en mars prochain à Rome, en Italie, s'est tenue lundi à Tripoli, a appris la PANA de source diplomatique.



Le ministre libyen de la Défense, Abdallah al-Theni, ainsi que des ambassadeurs des pays membres de l'Union européenne ont pris part à la rencontre qui s'est penchée sur la nature de l'aide et du soutien à apporter à la Libye, notamment pour l'organisation d'un dialogue national global visant à instaurer une réconciliation nationale définitive et à édifier un Etat et des institutions de droit.

Les participants ont aussi évoqué le soutien à la Libye en matière de formation pour la mise en place de services et de structures de sécurité.

La rencontre entrait dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement provisoire pour assurer la sécurité, la stabilité et l'autorité de l'Etat en Libye, en coopération avec les pays voisins (Tunisie, Algérie, Niger, Tchad, Soudan et Egypte) et avec un certain nombre de pays arabes et amis et des organisations internationales qui ont soutenu le pays lors de la Révolution du 17 février.

Pana/28/01/2014

Sebha en Libye: Calme après les affrontements

Sécurité - Le calme était revenu lundi et mardi à Sebha, la plus grande ville du sud de la Libye, après des jours d'affrontements entre des éléments de l'Armée et des partisans de l'ancien régime, selon des médias locaux qui annoncent également l'arrivée de camions chargés de produits alimentaires, alors que les travailleurs des sociétés de nettoiement poursuivaient le désencombrement des rues.



Les médias restent cependant prudents, la situation sécuritaire dans la ville étant toujours précaire, notamment après l'attaque perpétrée par des partisans de l'ancien régime qui a fait plusieurs morts et blessés.

Aucune précision n'a pu être obtenue sur le contrôle ou non de la principale base militaire de la ville par les fidèles de l'ancien régime.

La circulation est toujours au ralenti dans la ville où les banques, les structures administratives et les boutiques sont restées fermées.

En revanche, le Centre de santé de Sebha et les différents dispensaires de la ville continuaient à recevoir les malades.

Lundi, le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, a annoncé la constitution d'une Commission placée sous la direction du ministre du Travail pour suivre l'évolution de la situation sécuritaire dans cette partie du pays.

Des armes, des équipements, des hydrocarbures et des médicaments ont été convoyés sur place depuis la ville d' al-Joufra, selon le Premier ministre.

Pana/28/01/2014

Libye : le ministre de l'Intérieur sort indemne d'une tentative d'assassinat

Le Point.fr - Publié le 

Seddik Abdelkarim, qui est aussi Vice-Premier ministre, était à bord de sa voiture à Tripoli quand des "hommes armés inconnus ont tiré une rafale de balles".

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Le ministre libyen de l'Intérieur par intérim, Seddik Abdelkarim, a échappé mercredi à une tentative d'assassinat par balle à Tripoli, a rapporté l'agence libyenne Lana. M. Abdelkarim, qui est aussi vice-Premier ministre, était à bord de sa voiture quand des "hommes armés inconnus ont tiré une rafale de balles" sur le véhicule, a ajouté l'agence, précisant que l'attaque n'avait pas fait de victimes. Cette tentative d'assassinat a été confirmée à l'AFP par le chef de cabinet du ministre, Al-Bahloul Al-Sid, qui n'a pas donné d'autres détails. Le ministre doit donner une conférence de presse en début d'après-midi, selon son cabinet.
Le responsable libyen se rendait au Congrès général national (CGN, Parlement) quand il a été attaqué, a précisé l'agence Lana, affirmant que la voiture du ministre a subi d'importants dégâts. L'attaque dont il a été la cible intervient sur fond de bras de fer entre le Premier ministre indépendant Ali Zeidan et les députés islamistes qui réclament sa démission, lui reprochant son inaction sur le plan de la sécurité. Les détracteurs du gouvernement ont annoncé la semaine dernière avoir échoué à faire passer une motion de censure au Parlement, affirmant toutefois qu'ils ne baisseraient pas les bras.

Un vice-ministre tué début janvier

Le 12 janvier, le vice-ministre libyen de l'Industrie, Hassan al-Droui, avait été tué par balle à Syrte, à 500 km à l'est de Tripoli, dans une attaque qui n'a pas été revendiquée jusqu'ici. Il s'agit du premier assassinat d'un membre du gouvernement libyen depuis la chute du régime de Muammar Kadhafi en octobre 2011. Depuis la révolution libyenne du 17 février 2011, quatre ministres se sont succédé à l'Intérieur, et les deux derniers ont démissionné. L'actuel ministre de l'Intérieur, Seddik Abdelkrim, est vice-Premier ministre et assure l'intérim à ce poste, depuis la démission en août 2013 de Mohamed al-Cheikh, en attendant la désignation d'un titulaire. Depuis la chute du régime Kadhafi, les autorités de transition se montrent incapables de rétablir l'ordre et la sécurité dans un pays en proie à l'anarchie et à des violences meurtrières.
Elles ne parviennent notamment pas à contrôler les dizaines de milices armées formées par des ex-rebelles ayant combattu Kadhafi et qui font toujours la loi dans le pays. Le Premier ministre Ali Zeidan, qui participait mercredi au sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, a été lui-même enlevé le 10 octobre par un groupe armé, avant d'être libéré plusieurs heures plus tard. Par ailleurs, cinq diplomates égyptiens ont été enlevés vendredi et samedi à Tripoli par un groupe armé, avant d'être libérés dans la nuit de dimanche à lundi.
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