vendredi 21 juin 2013

INFO OBS. Otages du Niger : "Ils sont en Algérie"

INFO OBS. Otages du Niger : "Ils sont en Algérie"

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Enlevés il y a 1.000 jours au Niger, les quatre otages d'Arlit sont désormais aux mains de Yahia, le nouveau chef d'Aqmi au Sahara. Toujours prêt à négocier.

Capture d'écran d'une vidéo diffusée le 30 septembre 2010 par Aqmi (Al-Quaïda au Maghreb islamique), où l'on voit les otages capturés à Arlit, au Niger, le 16 septembre 2010.
(AL-ANDALUS/SIPA)
Capture d'écran d'une vidéo diffusée le 30 septembre 2010 par Aqmi (Al-Quaïda au Maghreb islamique), où l'on voit les otages capturés à Arlit, au Niger, le 16 septembre 2010. (AL-ANDALUS/SIPA)
"Nous avons enfin retrouvé un contact direct", dit l'émissaire touareg, soulagé. Pendant des mois, l'opération Serval a bouleversé la donne dans le désert du nord du Mali. Au plus fort de la bataille, Abou Zeid, chef d'Aqmi et preneur d'otages, avait fait passer un message aux Français pour dire qu'il était toujours prêt à négocier la libération de ses quatre prisonniers, Thierry Dol, Marc Féret, Pierre Legrand et Daniel Larribe, capturés le 16 septembre 2010 sur le site de la mine d'uranium d'Arlit au Niger. Aujourd'hui, Abou Zeid est mort, écrasé par une bombe au creux des rochers de l'adrar des Ifoghas, son repaire et sanctuaire.
Le nouveau chef d'Aqmi pour la zone sahélo-saharienne s'appelle Yahia Abou el-Hammam, de son vrai nom Djamel Okacha, un Algérien de 35 ans né à Reghaïa, ancien du GSPC (Groupe salafiste pour la Prédication et le Combat). Yahia, vieux routier du terrorisme, universitaire et francophone, est un homme vif et intelligent. Aussi grand, 1,85 m, qu'Abou Zeid était petit, aussi prolixe que l'autre était taiseux. Et tout aussi déterminé. C'est lui qui, désormais, détient les otages. Où ?"Ils sont en Algérie", affirme l'émissaire touareg.

Fil renoué sur le terrain

Déjà, sous la pression militaire française, Abou Zeid avait acheté spécialement un "Toyota tôlé" pour déplacer discrètement tous les otages. Il n'en a pas eu le temps. Yahia a donc exfiltré les otages vers l'Algérie où ils ont été séparés en deux groupes. Il fait 50 °C dans le désert. Les quatre hommes sont épuisés par les déplacements continuels et les conditions de détention. L'un d'eux s'est blessé sérieusement à un doigt. On a parlé d'une "piqûre de scorpion" ou, plus sûrement, d'une plaie profonde. Les islamistes ont craint un début de gangrène et demandé aux négociateurs touaregs de leur faire parvenir des antibiotiques. L'otage, soigné, est hors de danger.
"Nous travaillons avec un sentiment d'urgence, dit, à Paris, une autorité proche du dossier. Chaque semaine qui passe rend la situation encore plus préoccupante." Sur le terrain, le fil renoué, les premiers messages ont fusé de part et d'autre : "Vous êtes là ? - Oui. - Prêts à agir ? - Toujours." Mais la guerre est passée par là. Les sociétés qui emploient les quatre hommes - Areva et Satom - restent sur le qui-vive, elles savent cependant que l'Etat ne permettra plus le paiement d'une rançon.

"Finissons-en. Venez, payez, et reprenez vos otages"

L'ancienne équipe de négociateurs s'active au mieux, se renseigne et informe, prête à tout faire pour aboutir à une libération, d'où qu'elle vienne. A Kidal, capitale du désert malien, un responsable touareg traite les informations et ses messagers font la navette vers la frontière algérienne. Récemment Yahia a fait savoir qu'un "guide" attendait d'éventuels émissaires près de la frontière. Le message était simple : "Finissons-en. Venez, payez, et reprenez vos otages."
L'homme a attendu un mois, sans réponse. De Niamey, un représentant du président du Niger, Mohamed Akoté, un ex-rebelle touareg devenu ministre de l'Environnement, a finalement fait le voyage pour rencontrer Yahia. Il est reparti, sans résultat immédiat. La dernière négociation tournait autour de 30 millions d'euros pour les quatre hommes d'Arlit. Elle ne concernait pas le "cinquième" homme, Serge Lazarevic, enlevé le 24 novembre 2011 à Hombori, au Mali, avec son collègue Philippe Verdon, malade et probablement mourant, qualifié opportunément d'"espion" par Aqmi qui annoncera son "exécution" en mars dernier.

Plus de rançon en espèces

La France a depuis réaffirmé que les terroristes n'extorqueraient plus d'argent, quel que soit le montant réclamé. Au sommet de l'Etat, la boucle d'action et de décision a été resserrée. L'état-major n'est plus prépondérant et le dossier est géré directement par le président, dans le plus grand secret, avec la direction de la DGSE. Au début du mois, aussitôt connue l'information sur l'Algérie comme lieu de détention, un émissaire de la DGSE a sauté dans un avion pour Alger : "Depuis l'énorme prise d'otages d'In Amenas, qui était une attaque contre leur complexe pétrolier, les Algériens ont compris le danger. Et ils coopèrent", dit-on à Paris.
Des contacts mais plus de rançon en espèces, des islamistes défaits au Mali mais réfugiés dans le sud de la Libye ou cachés dans l'immensité du désert algérien et toujours désireux de négocier... Pour aboutir, le deal ne peut être désormais que politique sous la forme d'un échange des otages contre un des responsables d'Aqmi détenus dans les prisons algériennes. Parmi eux, Abderrazak el-Para, djihadiste historique du GIA et du GSPC algériens, auteur en février-mars 2013 de l'enlèvement de plusieurs groupes de touristes dans le Sahara algérien, arrêté au Tchad, transféré d'abord en Libye puis extradé en 2004 en Algérie où il est toujours emprisonné. Lui ou un autre... peu importe la nature du deal, la question essentielle, aujourd'hui, est le temps.
Mille jours ! L'été du désert est brûlant, les familles, inquiètes, organisent une journée nationale de mobilisation, ce samedi 22 juin, et le président Hollande doit les rencontrer le 4 juillet prochain. D'ici là, les islamistes d'Aqmi devraient faire parvenir une nouvelle vidéo des otages. Histoire de faire monter un peu plus la pression.

jeudi 20 juin 2013

Les sans-grade djihadistes échoués dans la prison de Kidal

Remaniement du Gouvernement au Niger....a suivre/ Assan Ag Midal

Remaniement du Gouvernement au Niger....a suivre/ Assan Ag Midal

Sahel: The 4 #France hostages kidnapped in #Niger are thought to be in #Algeria with #AQIM leader Yahia Abu el-Hammam(aka Djamel Okacha)

: The 4 hostages kidnapped in are thought to be in with leader Yahia Abu el-Hammam(aka Djamel Okacha)

INFO OBS. Otages du Niger : "Ils sont en Algérie"

INFO OBS. Otages du Niger : "Ils sont en Algérie"

Mali: militaires maliens et Touaregs planchent sur la mise en oeuvre de l'accord

Mali: militaires maliens et Touaregs planchent sur la mise en oeuvre de l'accord/http://www.rfi.fr/afrique/20130620-mali-reunion-commission-mixte-securite-mnla-retour-armee-kidal

Djibril Bassolé sur RFI: «Nous avons sollicité l'intervention personnelle du président Traoré en faveur des touaregs poursuivis par la justice»

MALI / ENTRETIEN - 
Article publié le : mercredi 19 juin 2013 à 11:36 - Dernière modification le : mercredi 19 juin 2013 à 15:12

Djibril Bassolé sur RFI: «Nous avons sollicité l'intervention personnelle du président Traoré en faveur des touaregs poursuivis par la justice»

Pour certaines populations du nord du Mali, les touaregs restent les principaux responsables du conflit. Ici, une manifestation à Gao fin mai.
Pour certaines populations du nord du Mali, les touaregs restent les principaux responsables du conflit. Ici, une manifestation à Gao fin mai.
REUTERS/Stringer

Par Christophe Boisbouvier
Que s'est-il passé dans les coulisses de l'accord du 18 juin entre Bamako et les mouvements touaregs du nord du Mali ? Pourquoi les discussions ont-elles été bloquées si longtemps ? Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso et médiateur de la Cédéao, était au cœur de ces dix jours de négociations. Il répond aux questions de RFI.



RFI : Dix jours de négociations non-stop, est-ce qu’il y a eu un moment où vous vous êtes dit « Ca va échouer » ?
Djibril Bassolé : Oui. Lorsque nous avons eu les premiers amendements, le fossé était tellement grand entre les positions des différents partis que nous nous sommes dit à un moment donné, « on n’y arrivera pas ». Mais comme nous étions tous unis au niveau de la communauté internationale, nous avons procédé à des concertations et nous sommes allés rencontrer les plus hautes autorités du Mali pour aboutir aujourd’hui à la signature de cet accord.
Donc les navettes entre Ouagadougou et Bamako ont été décisives ?
Les navettes ont été décisives et je dois dire que l’intervention des chefs d’Etat, de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et d’ailleurs, ont apporté une très grande contribution.
Sans les coups de téléphone amicaux des chefs d’Etat ivoirien et français, est-ce que la signature aurait eu lieu ce mardi ?
La signature aurait quand même eu lieu. J’ai trouvé le président Dioncounda Traoré particulièrement désireux de faire la paix. Naturellement, il avait à gérer son opinion. Il avait fait de même d’ailleurs pour les mouvements armés qui avaient leur base. Au total, l’intervention des chefs d’Etat nous a certainement permis d’accélérer.
Ces coups de téléphone de chefs d’Etat, c’est un petit peu vous qui les avez sollicités ?
Le président du Burkina Faso, en tant que médiateur de la Cédéao, a certainement pu solliciter le président en exercice de la Cédéao, pour l’aider.
Il a demandé à Alassane Ouattara et peut-être aussi à François Hollande de l’aider ?
Très certainement.
Vous dites que l’opinion à Bamako faisait pression sur le président Dioncounda. Est-ce qu’il n’y avait pas dans cette opinion certains jusqu'au-boutistes ? Est-ce que les putschistes de mars 2012 sont encore actifs dans les coulisses ?
Je ne peux pas incriminer un groupe en particulier naturellement, mais je sais qu’il y a des groupes, des opinions, qui ne sont pas en faveur même du principe de dialoguer. Il y en a quelques-uns qui trouvaient l’accord un peu déséquilibré en faveur du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA). Mais au total, à la lecture de l’accord et avec tous les correctifs qui ont été apportés, tout le monde a bien vu que c’était un accord équilibré et surtout qu’il s’agissait d’un premier pas vers la révolution de la crise, des causes profondes de la crise.
Quel le point sur lequel la négociation a été le plus difficile : sur le calendrier de l’armée de retour à Kidal ou est-ce pour les conditions de ce retour ?
Les deux. Initialement, le médiateur de la Cédéao avait proposé que l’armée malienne se déploie avant les élections. Les autorités maliennes ont trouvé que ce délai était trop long et qu’il fallait le raccourcir. Ensuite évidemment, il y avait la contrainte d’encadrer ce retour. Le souci de la médiation et de la communauté internationale était de faire en sorte que le retour de l’armée à Kidal se fasse de la manière la plus pacifique qui soit afin de rassurer les populations afin qu’il n’y ait aucun incident. Ce point là était très certainement le point le plus difficile.
Le point le plus important était donc de savoir si l’armée malienne serait accompagnée par les Français et les casques bleus de la Minusma (future Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali) lors de son retour à Kidal, c’est ça ?
Nous voulons un retour encadré mais aussi, évidemment, le cantonnement et le désarmement des mouvements armés a été longuement discuté. Le cantonnement constitue la première phase du processus de désarmement qui sera finalisé dans le cadre du DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) dans l’accord politique global de paix.
Au début des négociations, l’armée malienne devait revenir à Kidal dans les meilleurs délais. Aujourd’hui, elle doit revenir dès la signature de l’accord. Est-ce que ça veut dire dès ce mercredi ?
Il est entendu que les forces impartiales, donc la force Serval, la Minusma et la Misma, doivent prendre un certain nombre de dispositions préalables puisqu’il est dit dans l’accord que c’est en étroite coopération avec ces forces-là. Donc il y a la première nuance de ce comité technique de sécurité composé de représentants des deux partis. Ce comité va se réunir immédiatement, même ce soir si possible, pour définir les modalités de retour et d’un redéploiement de l’armée malienne dans de bonnes conditions de réconciliation.
Au début des négociations, les chefs du MNLA voulaient que les mandats d’arrêt lancés contre eux par la justice malienne soient levés. Quelle solution est retenue finalement ?
C’est une question sensible. Le gouvernement du Mali nous a clairement fait comprendre qu’il ne souhaitait pas interférer dans les questions de justice. Nous avons bien compris cela mais nous avons quand même sollicité tout ce qui peut être fait pour apaiser les tensions et surtout pour ces acteurs qui font l’objet de poursuites judiciaires.
Donc officiellement, les mandats d’arrêt sont maintenus, mais en réalité il y a un accord non écrit qui stipule que ces mandats ne seront jamais exécutés ?
En tout cas, nous avons fortement sollicité l’intervention personnelle du président de la République en ce sens.
L’abandon de facto des poursuites judiciaires n'est-il pas choquant pour les familles des victimes du massacre d'Aguelhoc en janvier 2012 ?
Il est bien précisé que tous ceux qui ont été auteurs de crimes contre l’humanité seront poursuivis par la justice parce qu’ils mettront en place une commission d’enquête internationale. Et personne a priori ne sera amnistié.
TAGS: DIONCOUNDA TRAORÉ - MALI - MNLA

mercredi 19 juin 2013

Des soldats américains sont entrés dans la base militaire d’AMCHACH



Sahara Médias - Nord du Mali
Mercredi 19 Juin 2013



Des soldats américains sont entrés  dans la base militaire d’AMCHACH
Des soldats américains sont entrés dans la base militaire d’AMCHACH, une localité située près de TASSALIT, dans l’extrême nord est du pays, 
Selon des sources contactées par SAHARA MEDIA, l’entrée des soldats américains dans cette importante base, s’est faite avec l’aval de l’armée française depuis deux jours. 
Selon ces mêmes sources ces forces vont se déployer d’ici la fin du mois dans différentes zones du nord Mali. 
Selon des observateurs avertis dans la zone du Sahel, cette base faisait l’objet d’une importante concurrence entre Paris et Washington qui cherchaient toutes les deux à y construire une base militaire, une situation à laquelle étaient opposées l’Algérie et la Libye qui ne voulaient pas voir s’installer à leurs frontières de quelconques forces étrangères. 
Les choses avaient évoluées quant cette importante base était tombée aux mains du groupe ANSAR EDDINE, des dijhadistes surarmés qui ont pu conquérir d’abord KIDAL puis GAO et TOMBOUCTOU.

Bombino - Acokas (Live on 89.3 The Current)

#Aqmi menace sur 10 du Maghreb au Sahel:1-Libye,2-Nigeria,3-Algerie,4-Mali,5-Niger,6-Soudan,7-Tunisie,8-Egypte,9-Maroc,10-Tchad #SINTEC

menace sur 10 du Maghreb au Sahel:1-Libye,2-Nigeria,3-Algerie,4-Mali,5-Niger,6-Soudan,7-Tunisie,8-Egypte,9-Maroc,10-Tchad

Mali: les grandes mesures de l’accord signé à Ouagadougou

MALI - 
Article publié le : mercredi 19 juin 2013 à 03:36 - Dernière modification le : mercredi 19 juin 2013 à 08:17

Mali: les grandes mesures de l’accord signé à Ouagadougou

Représentants des touaregs et du gouvernement de transition malien lors des pourparlers à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Représentants des touaregs et du gouvernement de transition malien lors des pourparlers à Ouagadougou, au Burkina Faso.
PHOTO / AHMED OUOBA

Par RFI

Un accord a été signé à Ouagadougou, 12 pages, 25 articles. Après onze jours de négociations, les autorités de transition de Bamako et les groupes du nord du Mali viennent donc de parapher « l'accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali ». L'accord a été signé, pour Bamako, par le ministre de l'Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, et par Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intalla au nom des deux mouvements touaregs, en présence du président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne. Un accord qui fait la part belle à Bamako, admettent tous les signataires, mais qui n'occulte pas les problèmes de développement du nord du Mali.

Les négociations ont débuté dans un climat de grande méfiance. Le 6 juin, à la veille de l'ouverture des discussions entre les deux camps l'armée malienne prend Anéfis verrou stratégique tenu par les combattants touaregs à une centaine de kilomètres de Kidal. Le lendemain, l'émissaire du président malien Tiebile Dramé demande que deux autres groupes armés du Nord, le mouvement arabe de l'Azawad et les milices Gandakoye participent aux négociations. Refus des touaregs et de la médiation burkinabè.
La négociation démarre avec trois jours de retard et très vite, les questions sécuritaires suscitent des frictions. Bamako veut un désarmement du MNLA dès l'entrée de ses troupes à Kidal. Les rebelles touaregs exigent la suspension des poursuites judicaires à l'encontre de certains de leurs membres. Bras de fer, blocage. Djibril Bassolé, le ministre des Affaires étrangères burkinabè se rend à Bamako le 12, accompagné des représentants de la communauté internationale pour convaincre le président malien que le désarmement est un processus de longue haleine.
Aprés une série de versions corrigées, les deux délégations finissent par s'entendre sur un texte. Mais le président malien exige alors de nouvelles modifications. Lundi, les présidents François Hollande et Alassane Ouatarra calment le jeu en s'entretenant par téléphone avec Dioncounda Traoré. Epilogue hier, avec la signature de l'accord intérimaire qui n'est qu'une première étape sur le chemin de la réconciliation et de la paix au Mali.
Gérer l’urgence et permettre des élections
Cet accord contient deux parties, deux phases distinctes. La première, gérer l'urgence et permettre la tenue de l'élection présidentielle à Kidal mais aussi dans toutes les régions du Nord dans un environnement sécuritaire stable. Et il faut aller vite car le premier tour est toujours prévu le 28 juillet prochain.
Pour y arriver, il est prévu qu'une commission mixte, comprenant quatre membres de l'armée et quatre autres des groupes du Nord, se mette immédiatement au travail pour définir les conditions et le calendrier d'un retour de l'armée et de l'administration dès la signature de l'accord. Les Nations unies, l'armée française et la Minusma sont également représentées dans cette commission. Leur rôle : encadrer le processus sécuritaire qui s'engage pour éviter toute reprise des hostilités.
Cessez-le-feu
Ce processus prévoit un cessez-le-feu immédiat, un cantonnement des combattants du Nord et un redéploiement en parallèle des forces de sécurité du Mali et de membres de l'administration capables d'organiser le scrutin présidentiel.
Bamako a dû renoncer à son exigence d'un désarmement immédiat des combattants touaregs à Kidal. Le MNLA a dû, lui, accepter le déploiement de l'armée malienne dans son fief. Cette controverse a sans doute été l'obstacle le plus difficile à franchir.
Autre point de friction, Le gouvernement malien s'opposait à ce que le mot Azawad, terme utilisé par les autonomistes touaregs pour désigner la région du nord malien, figure dans l'accord. Il n'a pas eu gain de cause. La délégation touarègue du MNLA et du HCUA qui réclamait que les poursuites judiciaires contre certains de ses membres soient suspendues n'a pas de son côté obtenu satisfaction.
La seconde phase viendra 60 jours après cette élection, le nouveau chef d’Etat du Mali devra organiser des pourparlers plus consistants, notamment pour définir le statut administratif de l'Azawad et les stratégies de développement de la zone. Pour garantir le suivi et le respect de son application, les Nations unies, l'Union africaine et l'Union européenne sont signataires de l'accord.

Attentats terroristes à Agadez chronique d’un Jeudi noir

Attentats terroristes à Agadez chronique d’un Jeudi noir

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Une aurore de sang et des larmes.
Le calme revient petit à petit sur Agadez, la cité de l’Aïr et la ville d’Arlit, endeuillées par deux attentats terroristes simultanés le jeudi 23 mai 2013 aux environs de 5 h du matin.


L’attentat d’Agadez a causé la perte de 24 militaires dont un camerounais répondant au nom de Atteba Obara Marcisse et des dégâts matériels importants. Au finish, à Agadez huit terroristes ont été tués, sept armes de type AK47 dont une de marque 103-2 récupérées, trois ceintures d’explosifs fabriquées avec des grenades défensives et des charges de clous et mortiers de calibre 60 mm ont été aussi saisies. Un téléphone cabossé appartenant à l’un des terroristes et contenant un numéro orange a été trouvé sur le lieu. De même qu’une lettre dont Aïr Info s’est procuré copie a été également trouvée sur place.
A Arlit, on déplore la mort d’un ouvrier soustraitant de la Somaïr et d’importants dégâts matériels sur les installations de la société Somaïr. Deux terroristes ont trouvé la mort dans cette opération kamikaze. D’après nos sources, aucun indice probant n’a été trouvé par les enquêteurs sur place sauf le numéro du châssis du véhicule utilisé par les terroristes qui servira certainement comme celui du véhicule de la garnison d’Agadez à remonter la piste du ou des propriétaires. L’attentat d’Agadez restera longtemps gravé dans la mémoire des habitants de l’Aïr. Pour Akly Salihou, ce jour-là a été « le jeudi le plus long et le plus macabre de notre existence ».
«Un jeudi que nous ne voudrions plus jamais revivre», a til confié à Aïr Info. « Je n’oublierai jamais de ma vie cette journée ! J’ai tremblé des heures durant pensant que c’était la fin du monde. Je ne sais pas encore ce qui s’était réellement passé ! », confiait très apeurée Rabi Daré, une habitante d’Agadez, mère de sept enfants. Ce que ces deux habitants ignoraient, c’est que ce jeudi-là et le jour qui suivra, huit terroristes, la plupart des étrangers, s’étaient infiltrés dans la caserne militaire d’Agadez et ont tué 24 militaires nigériens. D’autres dans leur débandade pour chercher une position, D’autres, malades, dans leur dortoir d’élèves sous-officiers. Avec des balles pour certains et des explosifs pour d’autres.
En effet, le jeudi 23, il faisait encore sombre quand une énorme déflagration a retenti et a secoué toute la ville d’Agadez. Des familles entières du quartier Toudou accouraient vers le centre ville pour fuir les détonations et les balles qui sifflaient dans l’air. On entendait les pleurs à fendre l’âme d’enfants tétanisés par le vacarme. Aux cris de « On avance » des militaires répondaient des « Allahou Akbar » distincts des assaillants. Chose émouvante, dans le feu de l’action, des militaires venaient en courant de tous les coins de la ville d’Agadez pour porter assistance à leurs collègues attaqués. A la lumière du jour, le reporter d’Aïr Info arrivé sur place avec le Colonel-major Garba Maikido, Gouverneur d’Agadez, se rendra compte de l’horreur. Un véhicule 4x4 ou plutôt ce qui en restait jonchait les lieux du drame.
Des lambeaux de chair se mélangeaient au cambouis de l’huile moteur du véhicule du kamikaze. Plus loin, un bloc moteur qui semble intact trône au milieu de la scène. Tout autour, des restes humains, du sang et quelques traces de cervelle encore collée à un amas de chevelure. Tout autour, des toitures de bâtiments éraflés témoignent de la puissance de l’explosion. Du kamikaze, il ne restait que des lambeaux de chair à peine reconnaissables. Un cratère béant rempli d’eau mélangé à des matières huileuses donne l’emplacement exact de l’explosion du véhicule. Pendant plus de trente minutes, notre reporter va flâner sur les lieux du drame, ignorant totalement qu’à quelques dizaines de mètres, trois terroristes attendaient le moment propice pour frapper. Pour tuer encore comme si leur macabre boucherie ne les satisfaisait pas.
Mais ce moment propice, ils ne l’auront que le lendemain. C’est à dire le vendredi. Jour saint de l’islam. L’horreur va reprendre et déboucher sur la neutralisation des assaillants retranchés qui ont tué 23 militaires musulmans et ce au nom de l’islam . Oui, le vendredi, quand le dortoir des sous-officiers a été vidé des assaillants, on découvrit deux militaires morts en état de décomposition avancée. Ils ont été tués la veille sous leur lit par les balles des terroristes.
Qui a réellement tué le militaire Tchanga ?
Au cours de l’assaut du vendredi matin, un militaire nigérien répondant au nom de Tchanga est tué d’une balle dans la tête. Les circonstances de sa mort prêtent à plusieurs spéculations à Agadez. D’aucuns disent qu’il a été tué par une balle « amie », c’est à dire par un tir d’un sniper français parce que le militaire se serait pointé sans crier dans le champ de tir des forces spéciales. D’autres sources rapportent que Tchanga aurait été tué par un tir des assaillants. Vrai ou faux? L’histoire nous le dira.
Deux groupes ont revendiqué ces attaques.
Ce vendredi à neuf heures, Le Mujao et le groupe dit Les signataires par le sang ont revendiqué les attentats d’Agadez et d’Arlit pour fustiger disent-ils l’engagement des troupes nigériennes au nord Mali. On saura alors que le terroriste Belmoctar aurait supervisé lui-même les deux attaques. Même si d’après une source digne de foi, c’est son fils un certain Abdoulsalam Oussam, un jeune homme de dixhuit ans qui serait le planificateur du double attentat d’Agadez et d’Arlit. Il aurait dit-on passé par le Niger après la débâcle des jihadistes au nord Mali.
Comment ce drame a-t-il pu arriver ?
D’après nos sources, le service de renseignement a depuis plus d’une quinzaine de jours prévenu qui de droit de l’imminence d’une ou de plusieurs attaques terroristes à Agadez. Mais comble de malheur, rien n’a été fait pour y faire face. Et ce qui ne devait pas arriver arriva. En reconstituant et recoupant les faits des fois anodins mais chargés de sens, Aïr Info est arrivé à la thèse selon laquelle les assaillants ont eu tout le temps de peaufiner leur macabre complot sans y être inquiétés. Et pour preuves ! Ils ont pris leur puce orange portant le numéro 91186389 à Agadez. Ils ont émis plusieurs appels dont le premier fait le 15 mai à partir d’un quartier sis à l’est d’Agadez.
Ce qui explique qu’ils étaient à Agadez une semaine avant l’assaut. Ce même numéro a appelé plusieurs autres contacts tant à Agadez, qu’à l’étranger. Mais ce qui est révoltant, c’est le fait que ce même numéro ait appelé un autre contact orange notamment le N° 91186377 à 5H00, un contact qui se trouve à …..Akokan (Arlit). C'est-à-dire quelques minutes avant l’assaut simultané d’Agadez et d’Arlit. Les kamikazes d’Agadez ont échangé avec ceux d’Arlit pour la coordination de deux assauts. Bon Dieu ! Où étaient les drones ? Le système dit sophistiqué de surveillance des Occidentaux ?
D’après nos investigations, ce même numéro 91186389 a appelé d’autres contacts en Algérie et au Mali. Aucun numéro libyen comme le pense le politique nigérien n’a été appelé. Même s’il s’avère à en croire le président Issoufou qu’ils seraient venus de la Libye, ces assaillants n’ont établi aucun contact téléphonique avec ce pays voisin. D’autres faits vérifiés par Aïr Info attestent que ces assaillants étaient à Agadez depuis longtemps. Ils avaient eu le temps de comprendre tout le système sécuritaire d’Agadez. La veille de l’attaque par exemple, c'est-à-dire le 22 mai, un des kamikazes, celui qui parlait haousa, un bagobiri selon certaines sources, aurait été à plusieurs reprises dans l’enceinte de la compagnie et même ....prié à la mosquée de la caserne.
Pour tromper la vigilance, il portait un survêtement qui laisse croire qu’il est un militaire en transit vers son poste. Une autre source a confirmé à Aïr Info que la veille de l’attaque, un petit groupe de personnes étrangères à première vue s’étaient présentées aux habitants des taudis qui jouxtent l’aéroport d’Agadez. Elles ont alors procédé à une distribution de lait en boîte aux pauvres. Leur interprète, un jeune nigérien qui parle bien arabe, a alors soufflé à l’oreille d’une des habitantes que ces gens lui ont dit qu’ils vont brûler Agadez le lendemain. Pourquoi ni la femme ni le jeune homme n’ont informé de quelque manière que ça soit les forces de sécurité pourtant basées à quelques métres et qui sécurisent l’aéroport ?
Ils auraient eu peur de la réaction des militaires. Voilà un problème qui mérite d’être traité au plus vite à Agadez. Il faut que les rapports entre forces de défense et population se civilisent à Agadez. Si ces deux citoyens n’ont pas porté l’information, c’est à cause du climat de méfiance qui a toujours prévalu entre forces de défense et civils à Agadez.
L’enquête avance à grands pas.
A partir du numéro 91186389 retrouvé sur l’une des dépouilles des assaillants, plusieurs pistes ont été tracées. Des dizaines de contacts de part le monde. Idem pour la plaque d'immatriculation du véhicule 5654 RN8 qui a explosé à Agadez a permis de remonter au propriétaire. Il s’agit d’un nommé Haiballa Baba Ahmed qui a été interpellé. L’interessé, chef de garage dans une compagnie de transport de la place, aurait confirmé avoir acheté et revendu la voiture depuis 2004. Un autre homme répondant au nom de Moulaye Chérif a aussi été interpellé pour les causes de l’enquête grâce à ce numéro de téléphone. A Ingall, un autre présumé coupable a aussi été interpellé. Il s’agit de Sidi Zaydan. Mais la personne qui serait la clé de cette opération serait originaire de Tassara et se prénomme Adayna C. Elle est activement recherchée.
D’autres attaques kamikazes sont à craindre.
D’après certaines sources, d’autres jihadistes seraient encore présents à Agadez. Car après l’assaut de la garnison, quelques uns parmi eux ont pu prendre la fuite. Des habitants du quartier dit « Pays Bas » ont confirmé à Aïr Info avoir vu des hommes habillés en tenue militaire et qui ne parlant aucune langue du Niger demander apeurés qu’on leur donne des vêtements civils. Où est-ce qu’ils se terrent maintenant ? Qui sont leurs soutiens à Agadez ? Quelles seront leurs prochaines cibles ? Les mosquées ou les transports en commun ? Nul ne peut le prédire ! Mais la question la plus urgente est comment faire pour parer à toute éventualité ? C’est pourquoi les leaders de l’ex-rébellion touarègue, touboue et arabe s’étaient réunis autour de leurs élus régionaux et locaux pour sonner le tocsin.
« Il y a péril en la demeure et pour cela la mobilisation de tous est nécessaire », a dit en substance le communiqué de leur rencontre. D’ores et déjà, un comité a été désigné pour rencontrer le Président de la République et lui faire part de la franche disponibilité de ces populations à combattre le dangereux fléau qu’est le terrorisme. Ils savent tous que des précautions doivent être prises au plus vite et ce pas seulement par les forces militaires mais aussi par les citoyens d’Agadez. L’heure est grave ! La gangrène est déjà en nous, pour l’extirper, il faut du temps et aussi et surtout du tact.
Liste de victimes militaires tombeés lors des attentats :
- Adjudant-chef : Maman Sani
- sergent –chef : bachirou salifou
- sergent –chef : salifou boukané
- sergent : Issaka souleymane
- sergent : Mahamadou Nouredine
- sergent : Ousseini Kader
- Elève sous-officier 2ème Année : Halarou Djiboboubacar
- Elève sous-officier 2ème Année : Abdou Ousmane
- Elève sous-officier 2ème Année : Maman salifou
- Elève sous-officier 1ère Année : Atteba Obara Marcisse
- Elève sous-officier 1ère Année : Karimoune Djermakoye
- Caporal : Idé Hamani- 1ère classe : Alzouma Moussa
- 2ème classe : Issoufou Abdou souleymane
- 2ème classe : Ibrahim Moussa Midou
- 2ème classe bachir Ali- 2ème classe : Moussa Massali
- 2ème classe : Ali salifou boubakar
- 2ème classe : Abdoulaye seydou sinka
- 2ème classe Nassirou soumana Abarchi
- 2ème classe : Hassane Issoufou
- 2ème classe : rachid Idi
- 2ème classe : Abdoul rachid Hankaroua
- 2ème classe : Abdoul Aziz seini

mardi 18 juin 2013

L’accord de Ouagadougou entre Bamako et les rebelles touareg: Voici les principaux points de l’accord

L’accord de Ouagadougou entre Bamako et les rebelles touareg: Voici les principaux points de l’accord

Accord pouvoir/Touareg au Mali : Paris salue une "avancée majeure"http://www.malijet.com/actualite-politique-au-mali/flash-info/74420-accord-pouvoir-touareg-au-mali-paris-salue-une-avancee-majeure.

Négociations Touaregs-Etat malien: accord officiellement signé à Ouagadougou

MALI / BURKINA FASO - 
Article publié le : mardi 18 juin 2013 à 19:08 - Dernière modification le : mardi 18 juin 2013 à 19:13


Les leaders touaregs attendent le début des négociations, à Ouagadougou, le 7 juin 2013.
Les leaders touaregs attendent le début des négociations, à Ouagadougou, le 7 juin 2013.
AFP PHOTO / AHMED OUOBA

Par RFI
Après onze jours de négociations, les autorités de transition de Bamako et les groupes touaregs du nord ont paraphé ce mardi 18 juin un texte intitulé « Accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali ». Objectif : permettre un retour de l'Etat dans le nord, tout en considérant les revendications des groupes qui tiennent la zone.



L'objectif principal de cet accord est indiqué dès l'article premier : permettre l'organisation de l'élection présidentielle à Kidal et dans toutes les régions du nord. Pour y arriver, les deux camps acceptent, au sein d'une commission mixte, de travailler dès la signature du texte au retour de l'armée et de l'administration.
Le processus prévoit un cessez-le-feu immédiat, un cantonnement des combattants du nord du pays et un redéploiement des forces de sécurité du Mali dans la zone. Le tout sous l'encadrement de la Minusma et de la force française Serval, afin d'éviter le moindre débordement.
Dans un premier temps, la commission mixte pourrait décider du retour de gendarmes, de médecins mais surtout de membres de l'administration capables d'organiser l'élection présidentielle. Car le temps presse : le premier tour est toujours prévu le 28 juillet.
En contrepartie, les autorités de transition de Bamako s'engagent sur la seconde phase de l'accord. Soixante jours après son élection, le nouveau président du Mali aura la lourde tâche d'organiser des pourparlers de paix plus consistants, notamment pour définir le statut administratif de l'Azawad et les stratégies de développement de la zone.
Pour obliger les deux camps à tenir leurs engagements, l'ensemble de ce long processus qui s'engage sera encadré et suivi de près par les Nations unies.
TAGS: BURKINA FASO - DIONCOUNDA TRAORÉ - MALI - MNLA

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