lundi 4 mars 2013

Un troisième soldat français tué dans des combats au Mali


DERNIÈRE MODIFICATION : 03/03/2013 

MALI


Un troisième soldat français tué dans des combats au Mali

© AFP

L'Élysée annonce qu'un soldat du 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers a trouvé la mort samedi dans des combats au Mali. Il s'agit du troisième militaire français tué depuis le début de l'opération Serval le 11 janvier.

Par FRANCE 24  (vidéo)
FRANCE 24  (texte)
 
Un troisième soldat français engagé dans l'opération militaire au Mali a été tué, samedi 2 mars, dans le nord du pays, annoncent dimanche la présidence de la République et les services du Premier ministre.
François Hollande, annonce un communiqué, "a appris avec une grande tristesse la mort au combat hier soir dans le nord du Mali d'un soldat du 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers", dans l'Ariège. "Le chef de l'État exprime son profond respect pour le sacrifice de ce jeune soldat", ajouté le communiqué.
Le caporal Cédric Charenton, 26 ans, "a été mortellement blessé dans les combats contre les terroristes armés retranchés dans l'Adrar des Ifoghas", précise Matignon.
Il était engagé depuis moins de quatre ans
Cédric Charenton était engagé depuis le 25 janvier sur le territoire malien. Engagé
LE SOLDAT FRANÇAIS EST MORT AU COURS DU TROISIÈME ASSAUT LANCÉ DANS LA JOURNÉE DE SAMEDI
Par Matthieu MABIN, envoyé spécial FRANCE 24 au Mali
depuis moins de quatre ans dans l'Armée de terre, il avait participé dans le passé à des missions en Nouvelle-Calédonie, en Afghanistan et au Gabon.
"C'est hier vers 18 heures, alors que sa section montait à l'assaut d'une position ennemie au coeur du sanctuaire des terroristes, que notre soldat a été tué par des groupes armés lors d'un violent accrochage", indique le ministère de la Défense.
Deux autres militaires français ont déjà trouvé la mort au Mali où l'opération "Serval" a été déclenchée le 11 janvier.
Le soutien des Français à l'opération Serval s'érode
"Dans ces circonstances particulièrement tragiques, le Premier ministre tient à affirmer que la France est déterminée à tenir ses engagements et à poursuivre ses actions aux côtés du peuple malien et des contingents africains", indique le communiqué de Matignon.
Le soutien des Français à l'intervention militaire au Mali s'érode, cédant 13 points en trois semaines, selon un sondage Ifop pour Atlantico publié samedi.
France 24 avec dépêches
 

Nigeria : l'armée annonce avoir tué 20 militants du groupe Boko Haram


Dernière info publiée le dimanche 03 mars 2013
Nigeria : l'armée annonce avoir tué 20 militants du groupe Boko Haram
RFI
Au Nigeria, un porte-parole de l'armée a annoncé que 20 militants du groupe Boko Haram avaient été tués dimanche 3 mars lors d'un affrontement dans le nord-est du pays. L'attaque a eu lieu à Monguno, un village situé à environ 200 km de Maïduguri, la capitale de l'Etat de Borno, considéré comme le berceau de Boko Haram. Le groupe affirme combattre pour la création d'un Etat islamiste dans le nord du Nigéria, une région à majorité musulmane. Les attaques du groupe dans le centre et le nord du Nigeria et leur répression par l'armée ont fait au moins 3000 morts depuis 2009.

Mali: l'incertitude demeure sur la mort d'Abou Zeid et de Belmokhtar


MALI / TCHAD - 
Article publié le : dimanche 03 mars 2013 - Dernière modification le : dimanche 03 mars 2013

Mali: l'incertitude demeure sur la mort d'Abou Zeid et de Belmokhtar

Le Tchad revendique l'élimination de deux des principaux chefs jihadistes : Mokhtar Belmokhtar (g.) et Abou Zeid (d.).
Le Tchad revendique l'élimination de deux des principaux chefs jihadistes : Mokhtar Belmokhtar (g.) et Abou Zeid (d.).
Montage RFI / Reuters / Sahara Média

Par RFI
L’armée tchadienne a revendiqué en moins d’une semaine l’élimination de deux des principaux chefs jihadistes : Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar. L’assaut mené en ce moment par la France et le Tchad dans la vallée d’Ametetai, l’un des combats les plus violents depuis le début de l’opération Serval, selon Jean-Yves Le Drian, a déjà coûté la vie à un soldat français et un soldat tchadien.

Si l'information venait à être confirmée, l'armée tchadienne aurait fait en moins d'une semaine coup double en éliminant Abou Zeid puis Mokhtar Belmokhtar, les deux figures de proue du jihadisme au Sahel.
Les soldats tchadiens maîtrisent les grands rezzous, des charges de cavalerie moderne en terrain découvert où les 4X4 filent à toute allure avant d'entrer en confrontation directe et rapprochée. Là, ils montrent aussi leur courage face à un ennemi retranché dans ses bastions.
La mort de Belmokhtar confirmée par des prisonniers jihadistes
« Nous sommes depuis le 22 février dans cette zone. Nous progressons dans les wadis et, hier, nous avons neutralisé toute la base des jihadistes », assure un officier joint sur le terrain des opérations.
Comment confirmer que Mokhtar Belmokhtar fait bien partie des victimes ? « Ce sont les sept prisonniers que nous avons faits qui nous l'ont dit », assure encore cette source, concédant n'avoir pas vu la dépouille de celui qui se faisait surnommer ‘le borgne’.
L'armée française a participé activement à cet assaut dans la vallée d'Ametetai, située au nord est d'Agueloc. Des moyens aériens, notamment des hélicoptères, ont bombardé les positions des jihadistes. Des forces terrestres ont aussi été engagées.
Les militaires des deux pays travaillent donc main dans la main. Samedi, deux soldats, un Français et un Tchadien, sont tombés au front. Dans le même temps, selon l'état-major à Paris, au moins une quinzaine de combattants islamistes ont été tués.

dimanche 3 mars 2013

La guerre au Mali convainc moins les Français


Le Point.fr - Publié le  - Modifié le 

D'après un sondage, le soutien de la population à l'opération française Serval contre les groupes djihadistes s'érode, cédant 13 points en trois semaines.

Des soldats français combattant au Mali.
Des soldats français combattant au Mali. © SIA KAMBOU / AFP
       
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Le soutien des Français à l'intervention militaire au Mali contre des groupes islamistes armés s'érode, cédant 13 points en trois semaines, selon un sondage Ifop pour Atlantico publié samedi. Selon cette étude publiée près de deux mois après le début de l'opération Serval lancée le 11 janvier, 60 % des personnes interrogées se disent favorables à l'intervention militaire française menée aux côtés des forces maliennes.
À titre de comparaison, ils étaient 73 % début février après la visite de François Hollande au Mali et le succès rapide enregistré par les forces françaises sur le terrain, à Gao et Tombouctou notamment. "Nous sommes aujourd'hui dans une nouvelle phase", souligneJérôme Fourquet, directeur du département opinion publique de l'Ifop. "Maintenant que 'le plus facile a été fait', et que la situation paraît moins urgente, l'opinion publique reste majoritairement acquise à l'intervention, mais il existe tout de même un mouvement de repli assez net."
À la mi-janvier, au début de l'opération, 63 % des Français approuvaient l'intervention, selon un sondage Ifop réalisé les 12 et 13 janvier. Ils étaient 65 % quelques jours plus tard selon une étude du même institut de sondage réalisée les 17 et 18 janvier. Le sondage publié samedi a été réalisé du 17 février au 1er mars en ligne auprès d'un échantillon de 1 151 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Contribution/ Mali, la solution: Le MNLA et l’Azawad, par Jacques Simon 03/03/2013 - 15:24


Khoumeidy Ag et 2 autres ami(e)s ont partagé la photo de Ram Otor.
Contribution/ Mali, la solution: Le MNLA et l’Azawad, par Jacques Simon
03/03/2013 - 15:24

PARIS (SIWEL) — Le Sahara, le plus grand désert du monde s’étend sur plus de 9 millions de km2, entre l’Atlantique et la mer Rouge et comprend une dizaine de pays. Désert vivant, le Sahara est trop souvent envisagé dans sa seule expression géographique sans considération pour les civilisations d’autrefois1, les mythes qu’il porte et son importance géostratégique depuis des siècles.


La France doit prendre en charge les revendications des laïcs du MNLA. PH/DR
Par : Jacques Simon 

La France et le Sahara 
La conquête du Sahara, longue et difficile, s’achève avec la prise de Tombouctou en 1894, mais jusqu’en 1935, cette domination reste fragilisée par des révoltes sporadiques. Pacifié et rattaché à l’Afrique du Nord et à l’Afrique noire, le Sahara a fait l’objet de remarquables études scientifiques 2 et d’un découpage administratif rattachant les territoires conquis, certains à l’Algérie, les autres à l’Afrique noire occidentale (AOF).
Dès 1905, la rivalité avec l’Allemagne explique l’importance de l’Afrique pour la France (ressources minérales et agricoles, soldats, main-d’œuvre).

L’Empire français déstabilisé 
Après la défaite de juin 1940, Vichy garde l’Empire jusqu’en 1952, quand les Alliés font la conquête de l’Afrique du Nord qui devient une province française, mais sous tutelle américaine. En 1943, l’Empire se rallie au général de Gaulle, président du GPRF, installé à Alger, la capitale de la France libre. L’engagement efficace des troupes nord-africaines dans la guerre a renforcé le poids politique du GPRF. Pour garder à la France sa Grandeur que lui procure l’Empire, de Gaulle va écraser les mouvements nationalistes au Levant, à Madagascar, en Indochine, au Maroc et en Algérie (Sétif), sans rétablir le statu quo antérieur. 

La fin de l’Empire colonial français 
Le remodelage de l’Empire commence avec la Conférence de Brazzaville (1944). La France maintient son autorité sur son Empire, mais accorde une large autonomie administrative aux différents États de l’AOF et AEF, l’Algérie restant toujours une province française. 
La Constitution de 1946 crée l’Union Française avec une Assemblée éphémère et un Haut-Conseil fantôme. Les guerres coloniales et les crises de la IVe République accélèrent la décomposition de l’Empire. Après la perte de l’Indochine, du Maroc et de la Tunisie, le Parlement adopte en juin 1956 la Loi-Cadre qui faisait évoluer les territoires d’outre-mer (TOM) vers le self-government, avec la création d’assemblées territoriales élues au collège unique, de pouvoirs délibérants et d’un exécutif local embryonnaire. 
Revenu au pouvoir en 1958, de Gaulle remplace l’Union Française par la Communauté. Elle offrait la possibilité pour les États africains d’évoluer vers l’indépendance. Madagascar et les quatre États de l’AEF (Congo, Gabon, République Centre Africaine, Tchad) et de l’AOF (Côte-d’Ivoire, Dahomey, Haute Volta, Niger) quittèrent la Communauté qui fut dissoute en 1960. Ces États, issus du découpage administratif colonial, formeront des États artificiels regroupant des populations différentes. C’est ainsi que les Touaregs furent, comme les Kurdes en Orient, répartis en cinq États. Fait aggravant, les dictateurs qui ces États, participent au pillage de l’Afrique par la France. 

L’indépendance de l’Algérie 
Dès 1958, de Gaulle prépare l’indépendance de l’Algérie, mais il veut garder le Sahara dont la mise en valeur s’effectue depuis 1950, avec 
La formation de deux zones d’organisation industrielle (ZOIA) aux confins algéro-marocains et algéro-tunisens ; 
le Bureau de Recherche du Pétrole (BRP) et le Commissariat à l’énergie atomique ; 
l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS) chargée de préparer et réaliser des programmes de développement dans les domaines les plus divers : énergie, minier, hydraulique, agricole et industriel ; 
le Ministère du Sahara (1959), administrant avec les départements de la Saoura et des Oasis, l’espace de l’OCRS3. 
L’importance économique et stratégique du Sahara pour la France explique l’âpreté des négociations menant aux accords d’Évian en 1962 qui confirment, dans l’Algérie devenue indépendante, le rôle des compagnies pétrolières françaises (jusqu’à la nationalisation de 1971), la poursuite d’expériences nucléaires (jusqu’en février 1966) et celle d’une activité spatiale (jusqu’en 1868). 

Le Sahel sous haute tension 
La délimitation des frontières du Sahara entre pays sur la base de l’héritage colonial a été une source de nombreux conflits ( entre le Maroc et l’Algérie en 1963, la Libye et le Tchad en 1981), de guerres tribales et d’insurrections touaregs. 
La décomposition accélérée de tous les États africains a transformé le Sahel en une zone grise incontrôlable, du fait de nombreux facteurs 
une militarisation croissante ; 
une pression démographique accentuant les conflits existants (tensions ethniques, traditions tribales, liens familiaux) et les enjeux stratégiques contemporains sur les matières premières. 
-- des luttes internes de pouvoir 
-- un trafic de migrants, d’armes, de cigarettes et de drogues créant une criminalisation économique réseaux mafieux de la drogue) qui a basculé vers une criminalisation politique, avec l’installation des groupes djihadistes : l’Aqmi, Ansar Eddine et Mudjao. 
La chute de Khadafi a créé un tsunami dans tout le Sahel, en provoquant l’éclatement de la Libye en trois ensembles différenciés 
la formation d’un véritable État berbère libyen à Tripoli,4 
un État dominé par les Frères Musulmans à Benghazi 
une entité autonome des Toubous au Fezzan. 
Le détricotage de la Libye est important, car il consacre une coupure qui sera durable dans le monde arabe, entre le Maghreb et le Machrek ce qui ramène à celle qui existait entre l’Empire romain d’Occident et celui d’Orient. 
Il a ensuite permis à de milliers de Touaregs surarmés de l’armée libyenne de s’organiser dans le MNLA, d’infliger une défaite à l’armée malienne du Nord, d’occuper les villes (Kidal, Gao, Tombouctou) et de proclamer l’indépendance de l’Azawad. Il s’agit d’un fait majeur qui remet en question les frontières héritées de la colonisation, redessine la carte du Sahel en déstabilisant ses États ? Y compris l’Algérie, dont le Sahara qui n’a jamais été rattaché à la Régence d’Alger, est un cadeau du colonisateur. Il alimente enfin l’inquiétude des firmes internationales, pour leurs investissements, comme la française d’Areva ou la chinoise CNPC. 

La guerre du Mali 
Une large coalition des groupes djihadistes, soutenue par le Qatar a expulsé le MNLA des grandes villes sans toutefois le détruire, car ses militants se sont installés dans le massif montagneux de l’Adrar des Ifoghas, en Libye, au Niger, au Tchad et en Mauritanie. 
Pour défendre les intérêts de la France en Afrique, François Hollande a fait le voyage d’Alger. Prudent avec l’histoire (la vérité, pas la repentance), il a préféré ouvrir « un nouvel âge » dans la relation franco-algérienne. La visite avait un large caractère économique, mais Hollande a surtout cherché à impliquer Bouteflika dans une lutte contre les islamistes et le maintien du Mali unifié 3 

Visite largement économique, mais aussi recherche d’un accord sur le Mali, Paris n’excluant pas de négocier avec les mouvements touaregs. Alger refusa et ce fut un échec. (Libération, 21/12) 
Devant l’effondrement de l’État malien et la marche des islamistes sur Bamako, Hollande a dû lancer, sans soutien de l’Europe et des États-Unis, l’opération Serval. 
En dix jours, toutes les villes ont été reprises, mais l’illusion fut grande de croire que la pacification du pays, car les islamistes se sont retirés des villes, mais pour mener comme à Gao, des opérations de commandos qui imposent à l’armée française d’intervenir, vu l’inconsistance de l’armée malienne. Par ailleurs, l’attaque des installations pétrolières d’Aïn Amenas a fait monter la tension d’un cran en ouvrant une crise au sommet de l’État algérien, car les hydrocarbures représentent plus de 90 % de ses exportations. 
En consacrant une double page à « La question touareg, enjeu central de la guerre au Mali », le Monde du 17/18 février a indiqué que l’unité du Mali semblait une mission impossible. Hollande espère vite se retirer en comptant sur l’intervention accrue de l’Algérie au Sahel pour défendre son pétrole, des forces armées africaines et celles de l’ONU, mais il sait que rien ne sera réglé et qu’il doit tirer un trait définitif sur la politique coloniale de la France en Afrique. 
Et maintenant ? 
Le MNLA qui a précisé ses positions5 a proposé de coopérer avec la France et l’ONU pour chasser les islamistes du Sahel. Leur demande de former une Azawad très largement autonome a été rejetée par Bamako, pour le moment, car la France ne peut vaincre les islamistes et reconstruire l’État malien unifié. 
Elle devrait aussi demander à Alger de négocier avec le MLNA, car elle n’a pas les moyens de défendre son réseau pétrolier et garantir les investissements des firmes internationales au Sahara. Certes, l’autonomie de l’Azawad sera suivie par la demande de tous les Touaregs à se constituer en nation souveraine, ce qui mettra fin à l’édifice édifié par la colonisation et par conséquent, l’abandon de la politique arabe de la France en Afrique et une révision des relations entre la France et l’Algérie, clé de voûte de son ex-Empire africain, entré maintenant dans l’oeil du cyclone de la vague amazigh qui s’étend dans l’Afrique du Nord et le Sahel. 
Le 16 février 2013 diverses organisations Amazighs de France ont organisé à Paris une manifestation de soutien et de solidarité avec l’Azawad. L’Appel précisait que : 
« le drame actuel des populations de l’Azawad et des Touaregs en particulier découle directement du découpage territorial arbitraire de cette ancienne colonie française. La responsabilité de la France est donc doublement engagée dans la création d’un État artificiel sans le respect pour les peuples et dans l’opération Serval si celle-ci outrepasse le strict objectif de débarrasser l’Azawad des islamo terroristes et autres bandes de narcotrafiquants. » Lé Président Hollande devrait entendre la voix de la sagesse. 

J S (Historien) 
22 février 2013 

Notes 
1 La civilisation d’environ 4000-3000 ans AV. J.C, où l’art préhistorique témoigne de la vie avant le désert (Peintures du Tassali-n’Adjer) ; la présence romaine, du IIè A.V.J.C au Vè siècle puis l’islamisation à partir du VIIè siècle. 
2. Gauthier (E.F). La conquête du Sahara, A. Colin 1910 ; Capot-Rey (H). Le Sahara français, PUF, 1963 Lhotte (H). Les Touaregs du Hoggar, Payot, 1955 ; Furon (R). Le Sahara (Géologie, ressources minérales), Payot, 1964. 
3. Cornet (P). Sahara,terre de demain, Paris, 1956 ; Strasser (D). Réalités et promesses sahariennes, Paris, 1956 et surtout Treyer (C). Sahara 1956-1962, Les Belles Lettres, 1966. 
4. « Tripoli sous la loi des « katibas », Valeurs Actuelles, 12 janv.2012 ; Areski Metref « Yennayer à Tripoli », Le Matin DZ, 13 fév. 2013. 
5. « Déclaration d’indépendance de l’Azawad », Gao – 6 avril 2012. 
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SIWEL 03 1524 MARS13













Contribution/ Mali, la solution: Le MNLA et l’Azawad, par Jacques Simon
03/03/2013 - 15:24


PARIS (SIWEL) — Le Sahara, le plus grand désert du monde s’étend sur plus de 9 millions de km2, entre l’Atlantique et la mer Rouge et comprend une dizaine de pays. Désert vivant, le Sahara est trop souvent envisagé dans sa seule expression géographique sans considération pour les civilisations d’autrefois1, les mythes qu’il porte et son importance géostratégique depuis des siècles.


La France doit prendre en charge les revendications des laïcs du MNLA. PH/DR
Par : Jacques Simon

La France et le Sahara
La conquête du Sahara, longue et difficile, s’achève avec la prise de Tombouctou en 1894, mais jusqu’en 1935, cette domination reste fragilisée par des révoltes sporadiques. Pacifié et rattaché à l’Afrique du Nord et à l’Afrique noire, le Sahara a fait l’objet de remarquables études scientifiques 2 et d’un découpage administratif rattachant les territoires conquis, certains à l’Algérie, les autres à l’Afrique noire occidentale (AOF).
Dès 1905, la rivalité avec l’Allemagne explique l’importance de l’Afrique pour la France (ressources minérales et agricoles, soldats, main-d’œuvre).

L’Empire français déstabilisé
Après la défaite de juin 1940, Vichy garde l’Empire jusqu’en 1952, quand les Alliés font la conquête de l’Afrique du Nord qui devient une province française, mais sous tutelle américaine. En 1943, l’Empire se rallie au général de Gaulle, président du GPRF, installé à Alger, la capitale de la France libre. L’engagement efficace des troupes nord-africaines dans la guerre a renforcé le poids politique du GPRF. Pour garder à la France sa Grandeur que lui procure l’Empire, de Gaulle va écraser les mouvements nationalistes au Levant, à Madagascar, en Indochine, au Maroc et en Algérie (Sétif), sans rétablir le statu quo antérieur.

La fin de l’Empire colonial français
Le remodelage de l’Empire commence avec la Conférence de Brazzaville (1944). La France maintient son autorité sur son Empire, mais accorde une large autonomie administrative aux différents États de l’AOF et AEF, l’Algérie restant toujours une province française.
La Constitution de 1946 crée l’Union Française avec une Assemblée éphémère et un Haut-Conseil fantôme. Les guerres coloniales et les crises de la IVe République accélèrent la décomposition de l’Empire. Après la perte de l’Indochine, du Maroc et de la Tunisie, le Parlement adopte en juin 1956 la Loi-Cadre qui faisait évoluer les territoires d’outre-mer (TOM) vers le self-government, avec la création d’assemblées territoriales élues au collège unique, de pouvoirs délibérants et d’un exécutif local embryonnaire.
Revenu au pouvoir en 1958, de Gaulle remplace l’Union Française par la Communauté. Elle offrait la possibilité pour les États africains d’évoluer vers l’indépendance. Madagascar et les quatre États de l’AEF (Congo, Gabon, République Centre Africaine, Tchad) et de l’AOF (Côte-d’Ivoire, Dahomey, Haute Volta, Niger) quittèrent la Communauté qui fut dissoute en 1960. Ces États, issus du découpage administratif colonial, formeront des États artificiels regroupant des populations différentes. C’est ainsi que les Touaregs furent, comme les Kurdes en Orient, répartis en cinq États. Fait aggravant, les dictateurs qui ces États, participent au pillage de l’Afrique par la France.

L’indépendance de l’Algérie
Dès 1958, de Gaulle prépare l’indépendance de l’Algérie, mais il veut garder le Sahara dont la mise en valeur s’effectue depuis 1950, avec
La formation de deux zones d’organisation industrielle (ZOIA) aux confins algéro-marocains et algéro-tunisens ;
le Bureau de Recherche du Pétrole (BRP) et le Commissariat à l’énergie atomique ;
l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS) chargée de préparer et réaliser des programmes de développement dans les domaines les plus divers : énergie, minier, hydraulique, agricole et industriel ;
le Ministère du Sahara (1959), administrant avec les départements de la Saoura et des Oasis, l’espace de l’OCRS3.
L’importance économique et stratégique du Sahara pour la France explique l’âpreté des négociations menant aux accords d’Évian en 1962 qui confirment, dans l’Algérie devenue indépendante, le rôle des compagnies pétrolières françaises (jusqu’à la nationalisation de 1971), la poursuite d’expériences nucléaires (jusqu’en février 1966) et celle d’une activité spatiale (jusqu’en 1868).

Le Sahel sous haute tension
La délimitation des frontières du Sahara entre pays sur la base de l’héritage colonial a été une source de nombreux conflits ( entre le Maroc et l’Algérie en 1963, la Libye et le Tchad en 1981), de guerres tribales et d’insurrections touaregs.
La décomposition accélérée de tous les États africains a transformé le Sahel en une zone grise incontrôlable, du fait de nombreux facteurs
une militarisation croissante ;
une pression démographique accentuant les conflits existants (tensions ethniques, traditions tribales, liens familiaux) et les enjeux stratégiques contemporains sur les matières premières.
-- des luttes internes de pouvoir
-- un trafic de migrants, d’armes, de cigarettes et de drogues créant une criminalisation économique réseaux mafieux de la drogue) qui a basculé vers une criminalisation politique, avec l’installation des groupes djihadistes : l’Aqmi, Ansar Eddine et Mudjao.
La chute de Khadafi a créé un tsunami dans tout le Sahel, en provoquant l’éclatement de la Libye en trois ensembles différenciés
la formation d’un véritable État berbère libyen à Tripoli,4
un État dominé par les Frères Musulmans à Benghazi
une entité autonome des Toubous au Fezzan.
Le détricotage de la Libye est important, car il consacre une coupure qui sera durable dans le monde arabe, entre le Maghreb et le Machrek ce qui ramène à celle qui existait entre l’Empire romain d’Occident et celui d’Orient.
Il a ensuite permis à de milliers de Touaregs surarmés de l’armée libyenne de s’organiser dans le MNLA, d’infliger une défaite à l’armée malienne du Nord, d’occuper les villes (Kidal, Gao, Tombouctou) et de proclamer l’indépendance de l’Azawad. Il s’agit d’un fait majeur qui remet en question les frontières héritées de la colonisation, redessine la carte du Sahel en déstabilisant ses États ? Y compris l’Algérie, dont le Sahara qui n’a jamais été rattaché à la Régence d’Alger, est un cadeau du colonisateur. Il alimente enfin l’inquiétude des firmes internationales, pour leurs investissements, comme la française d’Areva ou la chinoise CNPC.

La guerre du Mali
Une large coalition des groupes djihadistes, soutenue par le Qatar a expulsé le MNLA des grandes villes sans toutefois le détruire, car ses militants se sont installés dans le massif montagneux de l’Adrar des Ifoghas, en Libye, au Niger, au Tchad et en Mauritanie.
Pour défendre les intérêts de la France en Afrique, François Hollande a fait le voyage d’Alger. Prudent avec l’histoire (la vérité, pas la repentance), il a préféré ouvrir « un nouvel âge » dans la relation franco-algérienne. La visite avait un large caractère économique, mais Hollande a surtout cherché à impliquer Bouteflika dans une lutte contre les islamistes et le maintien du Mali unifié 3

Visite largement économique, mais aussi recherche d’un accord sur le Mali, Paris n’excluant pas de négocier avec les mouvements touaregs. Alger refusa et ce fut un échec. (Libération, 21/12)
Devant l’effondrement de l’État malien et la marche des islamistes sur Bamako, Hollande a dû lancer, sans soutien de l’Europe et des États-Unis, l’opération Serval.
En dix jours, toutes les villes ont été reprises, mais l’illusion fut grande de croire que la pacification du pays, car les islamistes se sont retirés des villes, mais pour mener comme à Gao, des opérations de commandos qui imposent à l’armée française d’intervenir, vu l’inconsistance de l’armée malienne. Par ailleurs, l’attaque des installations pétrolières d’Aïn Amenas a fait monter la tension d’un cran en ouvrant une crise au sommet de l’État algérien, car les hydrocarbures représentent plus de 90 % de ses exportations.
En consacrant une double page à « La question touareg, enjeu central de la guerre au Mali », le Monde du 17/18 février a indiqué que l’unité du Mali semblait une mission impossible. Hollande espère vite se retirer en comptant sur l’intervention accrue de l’Algérie au Sahel pour défendre son pétrole, des forces armées africaines et celles de l’ONU, mais il sait que rien ne sera réglé et qu’il doit tirer un trait définitif sur la politique coloniale de la France en Afrique.
Et maintenant ?
Le MNLA qui a précisé ses positions5 a proposé de coopérer avec la France et l’ONU pour chasser les islamistes du Sahel. Leur demande de former une Azawad très largement autonome a été rejetée par Bamako, pour le moment, car la France ne peut vaincre les islamistes et reconstruire l’État malien unifié.
Elle devrait aussi demander à Alger de négocier avec le MLNA, car elle n’a pas les moyens de défendre son réseau pétrolier et garantir les investissements des firmes internationales au Sahara. Certes, l’autonomie de l’Azawad sera suivie par la demande de tous les Touaregs à se constituer en nation souveraine, ce qui mettra fin à l’édifice édifié par la colonisation et par conséquent, l’abandon de la politique arabe de la France en Afrique et une révision des relations entre la France et l’Algérie, clé de voûte de son ex-Empire africain, entré maintenant dans l’oeil du cyclone de la vague amazigh qui s’étend dans l’Afrique du Nord et le Sahel.
Le 16 février 2013 diverses organisations Amazighs de France ont organisé à Paris une manifestation de soutien et de solidarité avec l’Azawad. L’Appel précisait que :
« le drame actuel des populations de l’Azawad et des Touaregs en particulier découle directement du découpage territorial arbitraire de cette ancienne colonie française. La responsabilité de la France est donc doublement engagée dans la création d’un État artificiel sans le respect pour les peuples et dans l’opération Serval si celle-ci outrepasse le strict objectif de débarrasser l’Azawad des islamo terroristes et autres bandes de narcotrafiquants. » Lé Président Hollande devrait entendre la voix de la sagesse.

J S (Historien)
22 février 2013

Notes
1 La civilisation d’environ 4000-3000 ans AV. J.C, où l’art préhistorique témoigne de la vie avant le désert (Peintures du Tassali-n’Adjer) ; la présence romaine, du IIè A.V.J.C au Vè siècle puis l’islamisation à partir du VIIè siècle.
2. Gauthier (E.F). La conquête du Sahara, A. Colin 1910 ; Capot-Rey (H). Le Sahara français, PUF, 1963 Lhotte (H). Les Touaregs du Hoggar, Payot, 1955 ; Furon (R). Le Sahara (Géologie, ressources minérales), Payot, 1964.
3. Cornet (P). Sahara,terre de demain, Paris, 1956 ; Strasser (D). Réalités et promesses sahariennes, Paris, 1956 et surtout Treyer (C). Sahara 1956-1962, Les Belles Lettres, 1966.
4. « Tripoli sous la loi des « katibas », Valeurs Actuelles, 12 janv.2012 ; Areski Metref « Yennayer à Tripoli », Le Matin DZ, 13 fév. 2013.
5. « Déclaration d’indépendance de l’Azawad », Gao – 6 avril 2012.
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SIWEL 03 1524 MARS13

El Omrani n'a pas tout dit parce que:


KIDAL INFO Tonnerre Posté le 01/03/2013 à 16H11

El Omrani n'a pas tout dit parce que:
- Il a omis de reconnaître qu'il n'est qu'un populiste invétéré qui ne fait qu'imaginer ce que la communauté qu'il prétend représenter veut entendre pour le clamer haut et fort,

- Il a omis de rappeler que les touareg n'ont fait ces derniers temps qu'avaler des couleuvres de la part d'une minorité de faucons qui a usurpé grâce à ATT, au narcotrafic et à AQMI le leadership de la communauté arabo-maure,

- Il a omis de reconnaître qu'en dépit de son age avancé et de sa sagesse supposée, il a été l'éminence grise et le porte-parole arrogant de ce ramassis de voyous dont le principal objectif était d'humilier et de casser du targui,

-Il a omis de préciser expressément pour bien informer l'opinion que le MAA n'est pas égal à arabo-maure et que le MNLA non plus n'est pas synonyme de touareg,

- Il n'a pas avoué sa duplicité en cherchant à opposer ifoghas à MNLA alors même que le vieil Intalla et son fils aîné Mohamed sont membres actifs du MNLA, mouvement du reste présidé par un autre afaghis, Bilal acherif en l'occurrence. Cherche-t-il par cette manœuvre sournoise à imploser le MNLA?

- Sur la question des exactions, en lisant entre les lignes, il a voulu insinuer que ce sont les seuls arabes qui sont victimes innocentes de l'armée malienne, ce qui suggère qu'il fait preuve d'une malhonnêteté, d'un sadisme et d'un nombrilisme à toute épreuve,

-Il n'a pas révélé que c'est parce que le haratin Diancounda a promis de le désigner comme membre de sa fameuse Commission de médiation en gestation qu'il s'est permis son envolée pyromaniaque alors même qu'on attendait plutôt de lui un rôle de pompier,

- Il n'a aussi jamais voulu décliner sa véritable identité d'homme de caste, ce qui fait que tout ce qu'il dit n'est perçu par sa propre communauté que comme vulgaire griotisme...

- Enfin, il n'a pas dit qu'il n'y a pas de problème entre maures et touareg et qu'il ne saurait y en avoir. Si des mafias dont il fait notoirement partie des barons se canardent, il est irresponsable et incendiaire de sa part d'inciter à la haine et à une spirale de violences inter communautaires auto-destructrices!

samedi 2 mars 2013

COMMUNIQUE DE GUERRE LE GAL ZAKARIA GOUBONGUE ANNONCE LA MORT DU CHEF TERRORISTE D AQMI:BELMOKHTAR

L'armée tchadienne affirme avoir tué le chef islamiste Mokhtar Bel Mokhtar


DERNIÈRE MODIFICATION : 02/03/2013 

AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE - ALGÉRIE - ISLAMISME - MALI


L'armée tchadienne affirme avoir tué le chef islamiste Mokhtar Bel Mokhtar

L'armée tchadienne affirme avoir tué le chef islamiste Mokhtar Bel Mokhtar

L'armée tchadienne a affirmé avoir tué samedi le chef islamiste Mokhtar Bel Mokhtar dans le nord du Mali. Ancien chef d'Aqmi, il a fondé sa propre brigade et est le commanditaire de la sanglante prise d'otage d'In Amenas.

Par Dépêche (texte)
France 24
 
L'armée tchadienne affirme avoir tué samedi le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar dans le massif des Ifoghas dans le nord du Mali, selon un communiqué de l'état-major tchadien.
"Les forces tchadiennes au Mali ont détruit totalement la principale base des jihadistes
dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d'Ametetai", samedi à 12H00 locales et GMT, affirme le communiqué, précisant que "plusieurs terroristes" ont été tués "dont le chef Mokhtar Belmokhtar dit +le borgne+".
L'annonce intervient après celle vendredi par le président tchadien Idriss Déby de la mort d'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelhamid Abou Zeid, également tué par l'armée tchadienne, ce qui n'a pas été confirmée par Bamako, Paris ou Alger
Mokhtar Belmokhtar est un ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avec laquelle il est entré en dissidence en octobre dernier en formant sa propre unité combattante.
Il a revendiqué l'attaque contre le site gazier algérien d'In Amenas suivie d'une prise d'otages. Selon Alger, 37 étrangers de 8 nationalités différentes, dont trois Américains, et un Algérien y ont été tués par un commando de 32 hommes, dont 29 ont été tués et trois arrêtés.
Mokhtar Belmokhtar, ou son groupe, a menacé à plusieurs reprises de commettre de nouvelles attaques si la guerre au Mali menée par la France ne cessait pas.
LES INFORMATIONS SUR LA MORT D'ABOU ZEID "TRÈS CRÉDIBLES" SELON DES RESPONSABLES AMÉRICAINS
Les informations sur la mort dans le nord du Mali d'Abdelhamid Abou Zeid, l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sont "très crédibles", a affirmé vendredi à l'AFP un responsable américain.

"Nous estimons que ces informations sont très crédibles", a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat. "Si cela est vrai, ce serait un coup significatif porté à Aqmi", a-t-il ajouté. (AFP)
Selon le Wall street journal début février, de hauts responsables militaires et des services de renseignement américains envisageaient d'inscrire Mokhtar Belmokhtar sur une liste secrète des personnes à "tuer".
Le Tchad, qui a déployé plus de 2.000 hommes au Mali, est en première ligne aux côtés de l'armée française dans le massif des Ifoghas, où se sont retranchés les groupes jihadistes après avoir été chassés des grandes villes du Nord qu'ils occupaient depuis l'an dernier.
REUTERS