lundi 25 février 2013

Mali : Il faut poursuivre les soldats responsables d’exactions HRW/le ven, 02/22/2013

Mali : Il faut poursuivre les soldats responsables d’exactionsHRW/le ven, 02/22/2013 - 01:53
Les partenaires internationaux devraient répondre aux besoins urgents en matière de protection dans le nord du pays

(Nairobi, le 21 février 2013) – Le gouvernement malien devrait mener des enquêtes et poursuivre, et ce, de manière urgente, les soldats qui se sont livrés à des actes de torture, des exécutions sommaires et des disparitions forcées de rebelles islamistes présumés ainsi que de prétendus collaborateurs depuis la reprise des combats dans le nord du Mali en janvier 2013, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les partenaires internationaux du Mali devraient soutenir les efforts déployés en matière d’obligation de rendre compte et de protection civile dans le Nord afin de contribuer à empêcher la perpétration de nouvelles exactions.

Les enquêtes menées par Human Rights Watch depuis le début de l’offensive française en janvier qui a aidé le peuple malien à reprendre une grande partie du nord du pays ont établi que les soldats du gouvernement semblaient viser des membres appartenant aux groupes ethniques peuls, touaregs et arabes dans les régions de Tombouctou, Douentza, Gao, Sévaré, Boni et Konna. Les soldats ont accusé des membres de ces communautés de soutenir les groupes islamistes armés qui avaient précédemment occupé ces territoires.

« Le gouvernement malien doit agir maintenant afin de mettre un terme aux violations commises par ses soldats, et punir comme il se doit les personnes responsables de ces actes », a déclaré Corinne Dufka, chercheuse senior sur l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch. « Rétablir la sécurité dans le Nord signifie assurer la protection de tout un chacun, indépendamment de son appartenance ethnique ».

Des témoins de récentes exactions interrogés au Mali et par téléphone ont déclaré à Human Rights Watch que des soldats du gouvernement avaient torturé deux hommes, en avaient sommairement exécuté deux autres et avaient soumis à des disparitions forcées au moins six autres. Human Rights Watch a précédemment documenté l’exécution sommaire d’au moins treize hommes et la disparition forcée de cinq autres perpétrées par des soldats du gouvernement originaires de Sévaré à Konna en janvier 2013.

Exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées et actes de torture perpétrés par des soldats maliens
Plusieurs témoins originaires d’un petit village situé au sud de Boni (à 93 kilomètres de Douentza) ont déclaré à Human Rights Watch qu’en date du 9 février, aux environs de 11 heures le matin, des soldats maliens qui patrouillaient dans la région ont arrêté deux jeunes hommes issus de l’ethnie peule accusés d’être des combattants du MUJAO, un groupe islamiste armé. Les témoins ont ajouté que les soldats avaient eu l’air de rechercher ces deux hommes, âgés d’une vingtaine d’années environ, en particulier.

Les soldats ont fait monter ces hommes de force dans un véhicule militaire et les ont emmenés à la sortie du village, à un endroit où ils demeuraient visibles pour les villageois. Quelques minutes plus tard, les villageois ont entendu plusieurs coups de feu. Deux témoins sont allés vers la tranchée creusée devant l’emplacement où le véhicule militaire était garé. Ils ont dit qu’il y régnait une odeur de corps en décomposition. On est sans nouvelles de ces deux hommes depuis lors.

Dans le quartier d’Abaradjou situé en périphérie de Tombouctou, des soldats maliens ont procédé à l’arrestation de quatre hommes arabes et d’un autre, Songhaï. Aucun d’eux n’est réapparu depuis, faisant craindre à leurs proches et voisins interrogés par Human Rights Watch qu’ils n’aient été victimes de disparitions forcées. Des responsables militaires et de la gendarmerie ont affirmé à Human Rights Watch le 18 février qu’ils n’avaient pas procédé à l’arrestation de ces cinq hommes. Le droit international définit une disparition forcée comme l’arrestation ou la détention d’un individu par des fonctionnaires du gouvernement ou leurs agents, suivie du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue.

L’un des membres des familles de disparus a déclaré à Human Rights Watch : « Les soldats ont enfoncé la porte et tout cassé dans la maison à coups de pied, notamment. Ils ont provoqué beaucoup de dégâts. L’un d’entre eux a attrapé un membre de ma famille par le bras et l’a emmené avec lui... C’est un commerçant... Tout le monde sait qu’il n’a rien à voir avec les djihadistes. Si c’était le cas, vous ne croyez pas qu’il aurait fui il y a longtemps ? »

Une femme qui habite à proximité a déclaré que l’homme songhaï, voisin lui aussi, avait essayé de prendre la défense de l’un des Arabes arrêtés, et qu’il avait également été jeté à l’arrière du pick-up des militaires : « En voyant l’arrestation [de l’Arabe], il a dit : ‘Non, laissez-le, il n’a rien à voir avec tout ça.’ Mais au lieu de l’écouter, les soldats l’ont jeté à l’arrière du véhicule ».

Un autre membre de la famille a déclaré : « Ce que nous demandons, c’est juste un signe pour savoir qu’il est en vie... Un coup de téléphone, que je puisse entendre sa voix ».

Les hommes présumés « disparus » sont Ali Ould Mohamed Kobad, 65 ans, Danna Ould Dahama, 38 ans, Mohamaed Ould Dahama, 40 ans, Maouloud Fassoukoye, 40 ans et Mohamed Oud Sidi Ali, 68 ans.

Des membres de la famille d’un Peul âgé de 50 ans arrêté le 22 janvier par des soldats à Douentza ont fait part de leurs futiles efforts pour tenter de le retrouver. « À chaque fois que nous nous rendons chez les militaires à Douentza, ils nous disent qu’il n’est pas là, que nous devrions le chercher à Sévaré. Lorsque nous allons à Sévaré, ils disent qu’ils n’ont jamais entendu parler de lui. Nous ignorons s’il est mort ou vif, tout ce que nous savons, c’est qu’il a été emmené par les soldats ».

Les habitants d’autres villes ont décrit deux cas de torture. Début février, peu de temps après que des rebelles islamistes ont attaqué un avant-poste militaire des environs, des soldats auraient arrêté un Touareg âgé de 43 ans à un poste de contrôle. Ils l’ont emmené dans un bâtiment à proximité du poste de contrôle où il a été passé à tabac, où il a été brûlé à la cigarette au ventre et sur les parties génitales et à moitié étranglé avant d’être forcé à inhaler une substance toxique qui lui a brûlé l’œsophage.

Un homme, d’appartenance peule, retenu par des militaires à Douentza pendant une semaine début février, aurait été brûlé à la bougie et à la cigarette et roué de coups. Voici ce que son épouse a déclaré à Human Rights Watch : « Pendant une semaine, nous ignorions où il était. Quand il est revenu, il m’a dit qu’il avait été retenu par les soldats à Douentza... lorsqu’il a enlevé sa chemise, j’ai vu que son dos était couvert d’horribles brûlures et de blessures ». L’un de ses amis a ajouté : « Il a raconté qu’il était prisonnier dans une pièce avec de nombreux autres, et qu’on venait les chercher un par un, à tour de rôle, pour être interrogé jusqu’à ce que les soldats obtiennent les renseignements qu’ils voulaient. Il était vraiment mal en point ». Depuis, la victime a fui au Burkina Faso.

Cinq autres hommes, dont la détention par des soldats à Sévaré, Konna et dans la région de Konna a précédemment été documentée par Human Rights Watch, demeurent introuvables.

« L’ensemble des responsables doit agir conformément aux législations relatives aux droits humains si l’on veut rétablir la sécurité, la loi et l’ordre dans les régions reprises récemment par le gouvernement », a déclaré Corinne Dufka. « Cela signifie le droit à une procédure régulière pour quiconque est maintenu en détention, et l’assurance d’être traité avec humanité. Les commandants qui échouent dans l’arrêt des exactions commises par leurs troupes pourront eux-mêmes être poursuivis ».

Exode des populations touarègues et arabes
La reprise des hostilités dans le Nord en janvier s’est accompagnée de l’exode d’environ 22 000 civils maliens, pour la grande majorité d’entre eux des ethnies touarègues et arabes, suspectés d’avoir fui la région par peur des représailles par l’armée, et, dans une moindre mesure, par les civils. Des civils habitant plusieurs localités ont déclaré que villes et villages étaient désormais « pratiquement vides » de Touaregs et d’Arabes.

Les civils touaregs et arabes qui sont restés au Mali ont affirmé à Human Rights Watch être terrifiés à l’idée d’être arrêtés et brutalisés au motif d’être soupçonnés d’avoir soutenu les groupes islamistes armés. Une femme touarègue de Tombouctou a dit à Human Rights Watch : « Je vais au travail, je rentre chez moi, mais sinon, je ne vais nulle part. J’ai trop peur de sortir. J’ai l’impression d’être prisonnière dans mon propre pays ». Une autre a déclaré : « J’ai peur pour ma famille. Lorsque je suis dans la rue, j’entends certaines personnes dire qu’elles veulent débarrasser Tombouctou de notre présence... nous ne sommes plus qu’une poignée... mais pour combien de temps encore ? Nul ne peut le dire ».

Plusieurs autres civils arabes ont fait part à Human Rights Watch de leur désir de partir, mais de leur crainte d’être arrêtés et détenus aux postes de contrôle en cours de route. Un homme arabe a affirmé avoir « trop peur de rester, mais trop peur de partir ». Un autre dont le père a visiblement été victime d’une disparition forcée par l’armée malienne a dit qu’il voulait procéder à l’évacuation de tous les membres restants de sa famille, mais « je ne sais pas comment m’y prendre... j’ai peur de les déplacer ».

Lacunes en matière de protection civile
L’offensive militaire pour reconquérir le Nord s’est déroulée sur fond de tensions ethniques exacerbées, a déclaré Human Rights Watch. Les institutions de l’État susceptibles d’atténuer, de répondre et, en, dernier ressort, d’empêcher les violences – autrement dit la police, les gendarmes et le pouvoir judiciaire – se sont retirés début 2012 lorsque le Nord est tombé dans l’escarcelle des groupes islamistes armés. Ce n’est que récemment que les fonctionnaires maliens ont commencé à revenir. Des plans élaborés par les agences des Nations Unies, l’Union européenne et l’Union africaine afin de doter les militaires d’une formation en matière de droits humains et de déployer des observateurs et, éventuellement, des forces de maintien de la paix des droits humains pourraient – à terme – améliorer la protection civile. Ils ne répondent cependant pas aux besoins pressants laissés par le vide sécuritaire et les impératifs en matière de protection.

La campagne d’information du public lancée par le gouvernement, les chefs de file religieux et les groupes communautaires constitue une mesure d’importance pour répondre aux tensions ethniques, a estimé Human Rights Watch. Le gouvernement devrait étendre la portée de ce programme fondamental, notamment le « Recotrad du Nord », le Réseau des Communicateurs Traditionnels du Nord. Afin de remédier aux exactions commises par les militaires et de combler les besoins urgents en matière de protection de la population civile sur fond de vide sécuritaire actuel, Human Rights Watch recommande l’adoption des mesures suivantes :

Recommandations

À l’attention du gouvernement malien :

Garantir le traitement humain de quiconque est maintenu en détention dans le cadre d’opérations militaires, faire en sorte qu’il ou elle soit rapidement traduit devant une instance judiciaire afin d’assurer la légalité de la détention et lui permettre de contacter sa famille ;
Mener des enquêtes et poursuivre, dans le cadre du respect des normes internationales d’équité des procès, les membres des forces de sécurité impliqués dans des affaires récentes de graves violations des droits humains, et ce, indépendamment de leur fonction ou de leur rang, y compris les responsables ayant fait preuve de leur incapacité à empêcher les exactions perpétrées ou à en punir leurs auteurs, en vertu du principe de la responsabilité du commandement ;
Accélérer le redéploiement des fonctionnaires de police, de gendarmerie et du ministère de la Justice dans les villes et villages du nord du pays ;
Mettre en place une permanence téléphonique 24 heures sur 24 assurée par les autorités maliennes compétentes et du personnel de la mission de soutien international au Mali (AFISMA) à destination des victimes et des témoins d’exactions, y compris celles commises par les membres des forces de sécurité ;
Garantir la rapidité et la qualité des communications entre le personnel dédié à la permanence téléphonique, les autorités maliennes mandatées pour assurer la protection des civils et les collaborateurs de l’AFISMA ;
Enjoindre la Commission nationale malienne des droits humains de surveiller et de signaler tout discours haineux qui exhorte les violences ethniques. Par exemple, un article publié le 4 février 2013 dans L’Express de Bamako (« La liste des membres du MNLA : Des traitres à abattre pour la République ») incluait des propos que l’on pourrait qualifier d’incitation à la violence.


À l’attention des Nations Unies, de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) :

Exhorter le gouvernement malien à mener rapidement des enquêtes efficaces et crédibles sur les allégations d’homicides, les disparitions forcées et autres violations des droits humains perpétrées par les forces armées maliennes ;
Déployer de manière urgente et dans tout le pays des observateurs internationaux des droits humains issus des Nations Unies, de l’Union africaine et de la CEDEAO aux fins de documenter les exactions commises actuellement ou dans le passé et de visiter les lieux de détention.


À l’attention du gouvernement français, de la mission de soutien international au Mali (AFISMA) et de l’Union européenne :

Renforcer la présence des troupes françaises et de l’AFISMA aux côtés des patrouilles menées par l’armée malienne afin de dissuader la perpétration d’exactions commises à l’encontre des civils ;
Procéder au redéploiement des troupes françaises et de l’AFISMA de telles sortes que les civils ne soient pas exposés inutilement au risque d’exactions ;
Intégrer à la mission de formation de l’UE au Mali (EUTM Mali), dont le mandat est de former et de conseiller les militaires maliens, une composante significative en termes de mentorat qui placerait les instructeurs sur le terrain aux côtés des forces maliennes.

A Tombouctou, l'inquiétude de la communauté arabe Par RFI


MALI - 
Article publié le : vendredi 22 février 2013 - Dernière modification le : vendredi 22 février 2013

A Tombouctou, l'inquiétude de la communauté arabe

Par RFI
Dans la région de Tombouctou, l'inquiétude de la communauté arabe est grande. Cette communauté de commerçants et d'éleveurs se sent aujourd’hui stigmatisée et reproche à Bamako de laisser l'armée malienne s'en prendre aux « peaux claires » au nom de la lutte contre le terrorisme. Plusieurs de leurs représentants étaient à Paris ces derniers jours pour demander aux autorités françaises de ne pas les oublier.


Les peurs de la communauté arabe de Tombouctou
Les gens que l'armée malienne arrête aujourd'hui, ce sont des gens très pauvres...
 
22/02/2013 par Christine Muratet
TAGS: EN BREF - MALI

RFI publie des extraits exclusifs d'un document interne d'Aqmi retrouvé en intégralité à Tombouctou et signé de son n°1 Abdel Malek Droukdel


Dernière info publiée le lundi 25 février 2013
RFI publie des extraits exclusifs d'un document interne d'Aqmi retrouvé en intégralité à Tombouctou et signé de son n°1 Abdel Malek Droukdel
RFI et le journal Libération ont découvert à Tombouctou la feuille de route d’Aqmi pour le Mali. Ce document intégral - une première - fait 79 pages, datées du 20 juillet 2012, soit quatre mois après la conquête du Nord par des groupes jihadistes. Son auteur? Le chef d’Aqmi, Abdel Malek Droukdel. Ce vade mecum riche d'enseignements, rédigé en six chapitres, était destiné aux dirigeants d’Aqmi et d’Ansar Dine. Pour en savoir plus: www.rfi.fr

Les blessés d'In Kahlil dans des hôpitaux algeriens


Les blessés d'In Kahlil dans des hôpitaux algériens...
Et sous surveillance policière.
lundi 25 février 2013
par Masin
Dans notre article en date du 23 février 2013, nous disions que les terroristes islamistes qui ont fuit les combats avec le MNLA à In Khalil se sont réfugiés dans le territoire algérien d’où ils étaient d’ailleurs venus. Nous disions également que des ambulances algériennes auraient transporté les islamistes blessés. Selon des sources locales, les hôpitaux de Bordj Mokhtar et de Reggane, au nord, ont accueilli ce samedi 23 février un nombre important de blessés. Les deux hôpitaux sont investis par des policiers algériens qui contrôlent l’accès à ces endroits. La police algérienne doit certainement assurer la sécurité de ces islamistes ! Et qui osera reprocher quoi que ce soit aux algériens ou dénoncer leurs accointances avec les groupes terroristes ? En tous cas, ce ne sera pas l’AFP ! Il est vrai qu’il est plus facile de s’acharner sur le MNLA en usant du mensonge que de dire la vérité sur les pratiques d’un État voyou ou d’une république bananière !

Par ailleurs, l’armée algérienne a déployé un dispositif militaire impressionnant près d’In Khalil, et des avions militaires algériens ont survolé la région. Aussi, un mouvement de troupe est signalé du côté de Bordj Moktar. Les services algériens doivent certainement regrouper leurs terroristes pour élaborer une nouvelle stratégie après la défaite que leur ont infligée les hommes du MNLA. Qu’est-ce qui se préparerait ? Les jours à venir nous e diront...

Quant au MNLA, il est plus que jamais déterminé à défendre son territoire de toute intrusion islamiste ou étrangère qu’en déplaise aux algériens.

Reste à voir ce que la France compte faire de ce côté là ! Fermera-t-elle les yeux sur les agissements des Algériens ?

La Rédaction.
http://tamazgha.fr/Les-blesses-d-In-Kahlil-dans-des.html

dimanche 24 février 2013

Le capitaine KONATE qui a dirigé tout les massacres de Tombouctou,celui qui dans le documentaire de France 24 disait je cite '' les blancs là ont veut pas d'eux ici '' a été relevé de ses fonctions et a été muté à Bamako


Le capitaine KONATE qui a dirigé tout les massacres de Tombouctou,celui qui dans le documentaire de France 24 disait je cite '' les blancs là ont veut pas d'eux ici '' a été relevé de ses fonctions et a été muté à Bamako à la Base pour être plus précis, parce qu'il parait que les organisations de droit de l'homme ont des preuves solides contre lui et contre les autorité maliennes,cette fois ci la vérité va finir par triomphé inch'allah...du crourage
Le capitaine KONATE qui a dirigé tout les massacres de Tombouctou,celui qui dans le documentaire de France 24 disait je cite '' les blancs là ont veut pas d'eux ici '' a été relevé de ses fonctions et a été muté à Bamako à la Base pour être plus précis, parce qu'il parait que les organisations de droit de l'homme ont des preuves solides contre lui et contre les autorité maliennes,cette fois ci la vérité va finir par triomphé inch'allah...du crourage

Repenser l’espace sahélo-saharien


Repenser l’espace sahélo-saharien

Repenser l’espace sahélo-saharien
A la lumière des événements actuels survenus au Sahel, la communauté internationale prend peu à peu conscience de la nécessité d’une approche globale de la sécurité dans la sous-région. Nous devons donc lui rappeler avec insistance que cette approche doit nécessairement passer par le règlement définitif du conflit qui oppose depuis cinquante ans les populations des régions concernées aux Etats centraux du Mali et du Niger.
L’intervention massive concoctée l’année dernière et rendue effective dès le 11 janvier 2013 pour reconquérir l’Azawad et le remettre sous l’autorité du Mali est un acte politique fort qui place de fait la France au cœur des antagonismes qui secouent l’espace sahélo-saharien. Longtemps ignoré par la communauté internationale, le conflit qui oppose ces régions aux Etats centraux du Niger et du Mali commence à susciter un certain intérêt à la faveur de la guerre déclarée aux jihadistes installés dans la région depuis plus de dix ans. En effet, l’émergence opportuniste de ces groupes brouille la compréhension des tensions ordinaires qui hélas sont à l’origine de la situation actuelle au Mali.
Depuis la création par l’administration coloniale française du Niger et du territoire que Modibo Keita baptisé Mali, les populations qui habitent le nord de ces deux pays n’ont pas cessé de revendiquer leur droit à être véritablement associées à la gestion politique et économique de ces Etats. Cette revendication, qui a toujours été considérée comme totalement incongrue a permis au pouvoir central d’organiser régulièrement de terribles représailles sur les populations civiles. Cette situation n’a laissé aucun autre choix à ceux qui la portent depuis des  décennies, que celui des armes pour se faire entendre.
Aujourd’hui, une reconfiguration géopolitique de cet espace paraît inévitable afin de tirer les leçons de l’échec des systèmes postcoloniaux et de faire face aux défis actuels de la sous-région. La stabilité et la sécurité au Sahel passent inévitablement par le règlement de la question touarègue au Mali et au Niger.
Les dernières évolutions
La France a donc décidé d’engager son armée au Sahel pour tenter de contenir la progression de l’idéologie jihadiste. Cette intervention est d’autant plus spectaculaire qu’elle a pour théâtre une région dont les souffrances ont été longtemps ignorées par la communauté internationale. La France, après avoir tracé les frontières actuelles du Niger et de l’actuel Mali, avait mis en place, au moment où elle renonçait à ses prétentions coloniales, des systèmes politiques auxquels elle a transféré tous les pouvoirs. Ces nouvelles administrations ont ainsi été construites autour de certains corps constitués, en particulier l’armée, qui se sont ainsi accaparés les institutions des nouveaux Etats, excluant totalement des communautés dont les territoires traditionnels avaient été pourtant arbitrairement intégrés à ces nouveaux pays.  Nous avons dû admettre au fil du temps que la France n’avait pas cru bon, et n’avait nullement l’intention de le faire, d’organiser un suivi et de se soucier ainsi des intérêts des populations et des peuples dont elle a de ce fait et pour longtemps hypothéqué l’avenir. L’administration coloniale laissait derrière elle des Etats à construire dont les populations n’avaient pas choisi librement de partager un projet national commun.
Situation piégée, que les nouvelles élites nigériennes et maliennes — créées de toutes pièces au moment de ces indépendances, donc souvent pas du tout ou à peine enracinées dans le terroir même des sociétés qui allaient composer ces Etats — n’ont jamais été capables de désamorcer. Les différentes rébellions touarègues ont été des signes forts de ce malaise. La mal-gouvernance qui a caractérisé ces Etats a également largement empêché qu’une prise de conscience de ces élites politiques, semble-t-il toujours en cours d’apprentissage, voit le jour. Le parapluie français a permis au Niger et au Mali d’étouffer les revendications touarègues en les couvrant, notamment sur la scène internationale, même quand des violations massives des droits de l’homme étaient commises par les armées de ces pays sur des populations civiles.  Aujourd’hui, la naissance d’un nouveau jihadisme international et son arrivée dans la sous-région ont changé la donne et perturbent par leurs conséquences — que l’on ne peut plus cacher tellement elles sont tragiques —les schémas très primaires, donc très confortables afin de n’avoir pas à intervenir, élaborés par la communauté internationale officielle. L’idéologie jihadiste reste cependant un phénomène opportuniste qui couvre difficilement les problèmes politiques qui résultent de l’incapacité du Mali à faire, notamment, coexister de manière équitable et apaisée ses communautés ethnoculturelles.
Aujourd’hui, le retour de la France dans ses anciennes colonies et la dimension que prend son engagement au Sahel constituent un événement majeur qui ne manquera pas de reposer la question non seulement de sa responsabilité historique, mais aussi de son rôle en tant que puissance de tutelle sur le Mali et le Niger.
L’intervention française risque cependant d’aggraver la situation si elle n’est pas menée avec  discernement et respect des populations locales. En effet, une présence militaire dirigée contre les revendications légitimes des populations de l’Azawad risque de précipiter toute la sous-région dans un conflit généralisé, du Tchad à la Mauritanie. Les exactions commises par l’armée malienne sur les populations civiles touarègues, maures et peuhles sous les yeux de l’armée française risquent de faire naître une certaine méfiance de ces populations à l’encontre de la politique française dans la sous-région.
La preuve est faite que les armées malienne et nigérienne sont structurellement incapables de sécuriser l’espace sahélo-saharien. Cela est dû à la nature même de leur recrutement et au décalage entre ces armées et les populations qui habitent les régions concernées. L’expérience des deux dernières décennies a montré des armées habituées à se comporter en armées d’occupation et les populations gardent encore en mémoire les massacres massifs des années 90 perpétrés au Mali et au Niger.
Incertitudes politiques
Si l’Etat malien a échoué dans sa mission première, qui est celle de faire cohabiter dans la justice et l’équité les différents peuples qui composent sa population, on voit mal comment il peut légitimement s’appuyer sur cet échec pour imposer une quelconque solution à l’Azawad
Par conséquent, le succès de l’intervention française ne peut être effectif que si les problèmes politiques qui ont favorisé l’émergence de groupes armés dans cette région sont réellement pris en compte. Les trafiquants en tout genre savent que seules les communautés locales touarègues, maures, arabes, kountas, touboues peuvent les empêcher de s’adonner à leurs activités illicites. Et, dans la partie centrale de cet espace sahélo-saharien, la communauté touarègue est incontournable pour faire face à ces menaces qui déstabilisent la sous-région.
Les perspectives
Aujourd’hui, le Mali et le Niger doivent se rendre à l’évidence et accepter de remettre en question ce qui n’a pas fonctionné pendant cinquante ans et de créer les conditions d’un nouveau départ dans leur système de gouvernance. Cela permettrait de mettre un terme aux cycles de violences et augmenterait leur capacité à faire face aux nouveaux défis en termes de démocratie, de développement et de sécurité.
Il est tout de même curieux de se féliciter du réveil des peuples à travers ce qu’il est convenu d’appeler « les printemps arabes » et de bloquer l’expression des peuples du Sahel, qui aspirent à une meilleure gouvernance et au respect de leurs droits.
La communauté internationale serait bien inspirée d’accompagner les voix de plus en plus nombreuses qui se font entendre pour placer les droits des peuples au centre d’une reconfiguration géopolitique incontournable dans cette région. Il serait illusoire de vouloir stabiliser l’espace sahélo- saharien sans prendre en compte les aspirations légitimes des peuples qui y vivent. L’Azawad n’échappe pas à la règle.
La refondation de l’Etat malien constitue un impératif absolu pour mettre un terme à l’instabilité qui favorise l’insécurité et la prolifération de groupes armés plus ou moins mafieux. L’objectif de cette refondation étant la mise en place d’institutions adaptées aux réalités socioculturelles du pays. Chaque communauté devrait se sentir chez elle sur son territoire traditionnel dans un système fédéral ou une autonomie aussi large que possible. Cette autonomie reprendrait les acquis du Pacte national pour expliciter le statut particulier et consacrer ainsi le fédéralisme au Mali ou l’autonomie de l’Azawad.
La dimension qu’incarne le MNLA (Mouvement National de Libération de L’Azawad) aujourd’hui est incontournable pour une stabilisation et une sécurisation durables de l’espace sahélo-saharien. En effet, la légitimité et la réalité des revendications portées par le MNLA ne sauraient être amoindries par les insuffisances et les problèmes d’organisation que rencontre aujourd’hui ce Mouvement. Même si ce dernier venait à disparaître comme d’autres avant lui, cette question demeurera ; d’autres Touaregs et Azawadiens reprendront le flambeau tant que les populations de cet espace sahélo-saharien ne seront pas reconnues dans leurs identités et dans leurs droits sur les territoires de leurs ancêtres. Le MNLA est plus représentatif de l’ensemble du peuple touareg que ne l’est le gouvernement malien de l’ensemble des communautés qui composent la population de l’Azawad !
Pour le mouvement touareg, il s agit avant tout de se défaire de la domination du système politique en vigueur depuis plus de cinquante ans au Mali et au Niger et qui n’a pas su prendre en compte la diversité et les aspirations des populations concernées.
Si les Touaregs continuent à être marginalisés et massacrés dans l’indifférence générale de la communauté internationale, ils finiront par pactiser avec le diable pour exister et combattre ceux qu’ils auront identifiés comme leurs véritables ennemis. Le mouvement touareg est en mesure de peser dans la sous-région et d’assumer un rôle majeur dans la stabilisation et la sécurisation de cet espace. Le mouvement touareg n’a pas pour vocation première de combattre l’islamisme, mais, si ce courant politique devait se fondre dans des organisations violentes qui veulent imposer par la force un ordre contraire aux intérêts du peuple touareg, alors, il devra être combattu.
Le peuple touareg, à travers sa jeunesse émergente, commence à prendre conscience de ses intérêts et à porter un regard plus pragmatique sur les évolutions géopolitiques de la sous-région. La France, qui avait permis au moment de la décolonisation, sans doute plus par indifférence, synonyme à ce niveau d’irresponsabilité, que par machiavélisme d’écarter les Touaregs de la gestion politique des nouveaux Etats auxquels elle avait intégré leurs territoires, se doit aujourd’hui de contribuer à la réparation de cette injustice. Si elle devait persister à vouloir seulement se contenter de réimposer par la force les schémas qu’elle avait déjà mis en place au lendemain des indépendances, elle se verrait placée en porte-à-faux par rapport à la marche du temps et celle que les Touaregs ne veulent pas abandonner : leur avenir !
Les violations des droits de l’homme
L’Etat malien et les dirigeants qui prétendent actuellement illégitimement vouloir le prendre en charge doivent répondre devant la CPI des crimes commis contre les populations touarègues, maures et peules depuis cinquante ans. Il s’agit d’une des conditions majeures à toute réconciliation entre l’Azawad et le Mali. Tout arrangement qui ferait abstraction de cette exigence est voué à l’échec.
Les tenants du « Mali un et indivisible » ne se rendent pas compte de l’absurdité de leur slogan,  alors qu’ils démontrent jour par jour leur incapacité à dénoncer les massacres de populations civiles touarègues, maures et peules. L’incapacité de la classe politique malienne ne se limite même pas à ce qui précède, ce qui est déjà énorme, elle se montre aussi incapable d’imaginer, même sur le papier, une sortie de crise qui serait le fruit d’une concertation entre les différentes communautés du pays. A défaut d’institutions et d’Etat clairement identifiés, la communauté internationale se doit de prendre ses responsabilités et mettre en place une administration provisoire neutre capable d’organiser la refondation de l’Etat et de ses institutions.
Rappelons que l’utilisation de quelques personnalités touarègues par le système politique malien ne constitue pas un élément significatif en soi. Cette méthode a déjà beaucoup servi dans un contexte classique de clientélisme, d’opportunisme et de fatalisme inhérent à tout conflit de ce type. Ces Touaregs avaient choisi d’épauler aveuglément une politique qui a été essentiellement dirigée contre leur communauté et dont ils seront à la longue eux-mêmes les grands perdants.
En réalité, l’acharnement contre le MNLA est une manière de combattre la communauté touarègue dans son aspiration à refuser toute domination ethnocentriste que le système politique malien actuel cherche à perpétuer.
Abdoulahi ATTAYOUB
Président de l’ODTE (Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe)

Mali : le retour en force des touaregs du MLNA




ARTE JOURNAL - 24/02/13

Mali : le retour en force des touaregs du MLNA

Les combats se poursuivent dans le nord du Mali et ils sont très violents : 13 soldats tchadiens et 65 djihadistes auraient été tués hier dans le massif des Ifoghas. Par ailleurs, la situation est de plus en plus confuse dans les villes qui sont censées avoir été libérées par les armées françaises et maliennes. Après Gao, où des islamistes ont fait leur retour cette semaine, c'est au tour du village d'Inkhalil d'être perturbé par des affrontements entre touaregs et arabes maliens.
Des arabes qui se défendent d'être des terroristes et qui affirment être pris pour cibles par les touaregs. Ces derniers s'estiment victimes de représailles car depuis la libération, dans certains secteurs, les touaregs du MNLA ont repris position. C'est le cas dans la ville de Kidal comme nous le montre ce reportage de Sheikh Douara et Pierre Creison



Tangleweed - "Amazzagh"

Issalane: Communiqué de presse du MNLA à propos des évèneme...

Issalane: Communiqué de presse du MNLA à propos des évèneme...: Des évènements survenus le 23 février 2013 à In Khalil près de la frontière algérienne, durant lesquels le MNLA a été la cible d'attaques ...

Le fils d’Idriss Deby griévement blessé au nord Mali par les islamistes


Le fils d’Idriss Deby griévement blessé au nord Mali par les islamistes

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Selon des informations qui viennent de nous parvenir, Mahamat Idriss Deby dit Kaka, serait grièvement blessé par l’explosion d’une mine lors des affrontements qui ont opposé les troupes tchadiennes aux groupes Djihadistes  dans le massif des Ifoghas au nord Mali. général Mahamat Idriss Déby Itno 273x119 Le fils dIdriss Deby griévement blessé au nord Mali par les islamistes
Le bilan des affrontements donné par l’Etat-major tchadien est démenti par cette information.
Nos sources soutiennent également quarante (40) officiers  tchadiens seraient également morts dans ces combats d’une extrême violence.
Les blessés ont été évacués dans les garnisons de Ndjaménas et d’autres transférés dans les hôpitaux militaires  à Dakar pour recevoir des soins médicaux.
A suivre………
Le fils d’Idriss Deby griévement blessé au nord Mali par les islamistes
http://bamada.net/le-fils-didriss-deby-grievement-blesse-au-nord-mali-par-les-islamistes/

Urgent/Bilan des affrontements donné par les locaux dans l'Adrar des Iforas:islamistes morts plus de 65 55 tchadiens morts 18 militaires maliens morts a gao vendredi 3 français gravement blessés

Urgent/Bilan des affrontements donné par les locaux dans l'Adrar des Iforas:islamistes morts plus de 65
55 tchadiens morts
18 militaires maliens morts a gao vendredi
3 français gravement blessés

Sagesse Touarègue:Un vieil homme initiait ainsi son petit-fils à propos de la vie : " une lutte est en cours a l'intérieur de moi ", disait-il a l'enfant . "C'est une lutte terrible entre deux lions .

https://Photo: ingetje tadros



Un vieil homme initiait ainsi son petit-fils à propos de la vie :
" une lutte est en cours a l'intérieur de moi ", disait-il a l'enfant .

"C'est une lutte terrible entre deux lions .

L'un est plein d'envies , de colère , d'avarice , de jalousie , d'arrogance , de ressentiment , de possessivité , de mensonge , de supériorité , de fausse fierté .

L'autre est bon , il est paisible , heureux , serein , humble , généreux , vrai et remplit de compassion .
Cette lutte a aussi lieu en toi , mon enfant , et en chaque personne ."

Le petit-fils réfléchit un instant et interrogea son grand-père :
" Lequel de ces deux lions va gagner la lutte ?"

Le vieux répondit simplement :
" Celui que tu nourriras ."

Mali : l’Europe face au dilemme Touareg


Mali : l’Europe face au dilemme Touareg

Les Touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) affirment collaborer depuis quelques jours avec l’armée française dans sa lutte contre les islamistes armés au Mali. Une alliance qui pose question en Europe, mais qui paraît indispensable pour régler la situation malienne.

Le cas des Touaregs pèse dans le dossier malien. Crédits : Libre de droit.

Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, a qualifié le mouvement d’ « interlocuteur possible ». Un choix qui ne fait pas l’unanimité. « La France fait une grosse erreur en défendant le MNLA. Cela ne passera pas auprès de la population malienne », avertit Françis Simonis, spécialiste de l’Afrique subsaharienne à l’université Aix-Marseille. La bienveillance de l’Etat français envers le mouvement rebelle touareg, qui fut un temps allié au groupe islamiste armé – et touareg – Ansar Dine, pourrait en effet entamer le capital sympathie dont bénéficie la France au Mali. « La France et les médias français ont toujours soutenu les Touaregs, par romantisme. Il y a une fascination pour les hommes du désert, pour les hommes bleus », estime Françis Simonis. L’historien critique en particulier le soutien que reçoit le MNLA : « Il n’est pas représentatif de la population touarègue, très divisée. »

Côté Union Européenne, si l’on soutient l’intervention militaire de la France au Mali, il n’y pas en revanche de position claire sur la question touarègue. La Commission parlementaire européenne des Affaires étrangères juge l’attitude du MNLA « plus qu’ambigüe », selon Arnaud Danjean. L’eurodéputé UMP, président de la sous-commission Défense et Sécurité, affirme que « la représentativité de ce mouvement rebelle est une vraie question ».  « Il existe une reconnaissance politique des Touaregs de la part des gouvernements européens », affirme Moussa Ag Assarid, porte-parole du MNLA en Europe. Des négociations doivent se tenir « avec toutes les communautés maliennes et non avec une seule communauté », selon Gaëtan Mootoo, de retour du Mali pour Amnesty International.

C’est sur la base d’une autodétermination de l’Azawad, en conformité avec la charte des Nations Unies, que le MNLA souhaite dorénavant engager les discussions avec le pouvoir central malien. L’Europe pourrait dans le cadre du processus politique, apporter un soutien diplomatique sous l’égide de l’ONU et de la Cédéao(Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest). Mardi 29 janvier, les 139 députés de l’Assemblée Nationale malienne votaient à l’unanimité l’intégrité territoriale du Mali. Abdoulahi Attayoub, responsable de l’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe, en appelle à la communauté internationale face « aux risques d’explosion du pays ».

Les Touaregs du MNLA demandent l’autodétermination de l’Azawad. Crédits: http://www.mleray.info/article-apres-gao-les-islamistes-d-ansar-dine-chassent-les-touareg-de-tombouctou-107685212.html
 
Des soldats formés par l’Europe pour éviter les exactions

Assimilés aux djihadistes par la majorité des Maliens, les Touaregs redoutent à présent la vengeance de la population sédentaire et de l’armée malienne. « Aujourd’hui les Touaregs ont plus peur de l’armée malienne que des islamistes », déclare Abdoulahi Attayoub. Si rien n’est fait pour empêcher les exactions, « le risque est grand d’élargir le conflit à l’ensemble des Touaregs, jusque au Niger », prévient-il. Un risque que l’Union Européenne ne sous-estime pas. La mission de formation de l’armée malienne (EUTM Mali), qui devrait arriver dans les prochains jours à Bamako, prévoit une formation aux droits humains. « On ne leur apprend pas seulement à bien marcher au pas et bien tirer à la mitraillette », explique l’eurodéputé Arnaud Danjean. Les soldats maliens seront sensibilisés au droit de la guerre et à la convention de Genève. « La formation est nécessaire mais elle n’est pas suffisante. La question n’est pas militaire, elle est politique », tempère Salvatore Saguès, auteur du rapport d’Amnesty International sur la situation au Mali.
« Il est exclu que le Mali continue d’exister comme avant, mais les Maliens sont incapables de sortir de cette situation seuls » estime Abdoulahi Attayoub. « On peut le masquer comme on veut, mais en Afrique la pratique politique passe d’abord par l’appartenance ethnique » déplore celui qui est aussi fondateur de l’association Temoust. Une seule certitude, la résolution du conflit au Mali ne pourra pas faire l’économie de négociations entre Bamako et les représentants des communautés maliennes, dont le MNLA. « La France porte une part importante de responsabilité. Elle a remis le destin de l’Azawad entre les mains du Mali » déclare Moussa Ag Assarid. « Elle peut amener Bamako à la table des négociations avec le MNLA » poursuit-il. Dans le cas contraire, on peut craindre le pire pour le pays. « S’il n’y a pas d’issue politique avec les négociations, il y a un risque de guerre civile » met en garde le porte-parole du MNLA.

Chloé Pilorget-Rezzouk, Hortense Lasbleis et Marlène Seguin.
http://ipjblog.com/nouvellesorientales/category/mali/

Décolonisation : Ban Ki-moon appelle à de nouvelles idées pour faire avancer le processus



Décolonisation : Ban Ki-moon appelle à de nouvelles idées pour faire avancer le processus

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Secrétaire général Ban Ki-moon (Photo : Rick Bajornas)
Alors que le monde connaît une «grande transition», il est temps pour un nouveau type de dialogue inclusif sur la décolonisation, a déclaré jeudi matin, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, en appelant à de nouvelles approches pour résoudre les situations des 16 territoires non autonomes encore recensés par les Nations Unies.
«Le risque de mouvement, bien que parfois effrayant, est de loin préférable à la stagnation du statu quo», a déclaré Ban Ki-moon à l'occasion de la séance d'ouverture des travaux annuels du Comité spécial de la décolonisation, au Siège des Nations Unies, à New York.
Le Comité, connu officiellement comme le Comité spécial sur la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, a été mis en place deux ans après l’adoption de la Déclaration par l’Assemblée générale.
La Déclaration affirme le droit de tous les peuples à l’autodétermination et proclame qu'il doit être mis fin et de façon inconditionnelle au colonialisme. Le texte précise que la sujétion des peuples à une subjugation, à une domination et à une exploitation étrangères constitue un déni des droits fondamentaux de l’homme, contraire à la Charte des Nations Unies et qui entrave la promotion de la paix dans le monde et de la coopération.
Plus de 80 anciennes colonies, comprenant quelque 750 millions de personnes, ont accédé à l’indépendance depuis la création de l’ONU. Les seize autres territoires non autonomes comptent près de deux millions d'habitants.
“La communauté internationale est plus que jamais convaincue que le colonialisme n’a pas sa place dans le monde moderne», a déclaré Ban Ki-moon. «L’éradication du colonialisme, dans le respect des principes de la Charte et des résolutions des Nations Unies, est notre tâche commune.”
Le Secrétaire général a déclaré que cela nécessite la participation constructive de toutes les parties concernées, notamment du Comité spécial, des puissances administrantes et des territoires non autonomes, en travaillant au cas par cas.
«Le Comité spécial devrait être au premier plan dans l’identification des possibilités de changement et de promotions des priorités dans le processus de décolonisation pour le bénéfice de tous. En tant qu'organe intergouvernemental exclusivement dédié à la décolonisation, le Comité spécial devrait concevoir des approches nouvelles et créatives pour mobiliser la volonté politique en vue de faire avancer son ordre du jour. ”
Les seize territoires non autonomes sont Gibraltar, la Nouvelle-Calédonie, le Sahara occidental, les Samoa américaines, Anguilla, les Bermudes, les îles Vierges britanniques, îles Caïmanes, Guam, Montserrat, Pitcairn, Sainte-Hélène, îles Turques et Caïques, des îles Vierges américaines, Tokelau et les îles Falkland/Malvinas.
(Extrait sonore : Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies)
http://www.unmultimedia.org/radio/french/2013/02/decolonisation-ban-ki-moon-appelle-a-de-nouvelles-idees-pour-faire-avancer-le-processus/