mardi 29 janvier 2013

Mise au point concernant la situation dans l'Azawad au 28.01.2013:1) Aujourd'hui, 28 janvier 2013, le MNLA a chassé les terroristes de plusieurs villes de l'Azawad 2) Le MNLA s'inscrit pleinement dans la lutte contre les organisation terroristes présentes dans l'Azawad 3) Le MNLA demande à la France de mettre en place des mesures de coordination afin de mener la lutte contre le terrorisme avec les forces d'opération portant le nom de "Serval" 4) Le MNLA dans la charte de ses revendication demande l'ouverture des négociation dans le cadre d'une Fédération malienne dans l'objectif de trouver une solution définitive au conflit qui oppose l'Azawad à l'Etat central du Mali


MOUVEMENT NATIONAL DE LIBERATION DE L'AZAWAD

Mise au point concernant la situation dans l'Azawad au 28.01.2013

Mise au point concernant la situation  dans l'Azawad au 28.01.2013

1) Aujourd'hui,  28 janvier 2013, le MNLA a chassé les terroristes de plusieurs villes de l'Azawad
2) Le MNLA s'inscrit pleinement dans la lutte contre les  organisation terroristes présentes dans l'Azawad
3) Le MNLA demande à la France de mettre en place des mesures de coordination afin de mener la lutte contre le terrorisme avec les forces d'opération portant le nom de "Serval"
4) Le MNLA dans la charte de ses revendication demande l'ouverture des négociation dans le cadre d'une  Fédération malienne dans l'objectif de trouver une solution définitive au conflit qui oppose l'Azawad à l'Etat central du Mali

Mossa Ag Attaher
Chargé de communication du CTEA,
Porte parole du MNLA
Tél: 0022665074646 / 022679097070
   

Communiqué de presse /Récupérations des villes

Etat de l’Azawad
Unité – Liberté - Justice
Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad
C.T.E.A
Récupérations des villes

Communiqué de presse

Le MNLA  informe l’opinion publique nationale et internationale que les villes de Kidal, Tessalit, Léré, In Khalil, Anefis, Tinzawatène, Tessit et Talatayt sont sous le contrôle du Mouvement national pour la libération de l’Azawad qui a décidé de reprendre en toute  urgence ces localités afin d’assurer la sécurité des biens et plus particulièrement des personnes en raison des graves dangers qui pèsent sur leurs vies avec le retour dans l’Azawad de l’armée malienne qui marchent sur les pas de l’armée française.
Nous avons engagé notre responsabilité pour la protection des civils contre les exactions criminelle de l’armée malienne qui s’est toujours distinguée par des massacres sur les populations azawadiennes sans défenses, comme elle vient de le prouver encore une fois à la suite de l’opération « Serval » menée sous le commandement de l’armée française.
Depuis le déclenchement des opérations militaires françaises pour la conquête de l’Azawad au profit des « autorités maliennes », plus de cent personnes ont déjà fait les frais de représailles ethniques : Une chasse à l’homme visant les Touaregs, les Peuhls, Sonrai et les Arabes est organisée par l’armée malienne et ses milices dans l’Azawad.
Le MNLA ne peut en aucun cas accepter que le peuple de l’Azawad soit ainsi livré à la vengeance malienne. A ce titre, le MNLA engage sa responsabilité pleine et entière pour sécuriser ses villes et protéger ses populations contre une armée spécialisée dans le crime contre les populations civiles de l’Azawad.
D’autre part, afin de clarifier très nettement ses objectifs, le MNLA rappelle qu’il ne souhaite aucune confrontation avec les forces de la CEDEAO ni avec celles de l’armée française, malgré le fait qu’elle dirige les opérations d’occupation de l’Azawad. Cependant, si le MNLA ne réagit pas aux exactions maliennes, il aura alors faillit à son devoir premier qui est de garantir la protection des populations civiles de l’Azawad, depuis trop longtemps victimes expiatoires de l’armée malienne.
Très clairement, le MNLA exprime à nouveau sa totale disponibilité à travailler avec la France pour l’éradication des groupes terroristes mais il faut bien comprendre que  le MNLA refuse catégoriquement la réinstallation de l’armée malienne qui excelle dans le crime contre nos civils.
Aussi, afin de lever toute équivoque sur ses intentions, le MNLA  informe la France et la CEDEAO qu’il n’engage pas ses forces dans des opérations militaires contre les forces internationales mais uniquement dans la protection des civils livrés à la vengeance de l’armée malienne et les groupes terroristes.
Le MNLA prend à témoin la communauté internationale sur ses engagements formels à combattre le terrorisme et réitère une nouvelle fois son entière disposition à participer avec l’armée française et la CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme. Cependant, face à l’incapacité des forces françaises à protéger les populations civiles contre les exactions maliennes, et en attendant de trouver une solution politique et un statut juridique à l’Azawad,  le MNLA a engagé ses forces dans la protection des villes citées plus haut afin de garantir l’intégrité physique de nos populations gravement menacée par l’armée malienne et ses milices ethniques.
Le MNLA rappelle à la France toute sa responsabilité quant à la sécurité et à la protections des populations azawadiennes vivants dans les villes déjà sous contrôle malien face aux exactions et à la vengeance de l’armée maliennes.

Ougadougou le 28 Janvier 2013

Mossa Ag Attaher
Chargé de communication du CTEA
Porte parole du MNLA
Tel/0022665074646 ou 0022679097070

lundi 28 janvier 2013

Mali/Azawad : plusieurs villes reprises par les Touaregs laïques du MNLA (porte-parole)



28/01/2013 - 15:17

PARIS ( SIWEL) — Mossa Ag Attaher, le porte parole du MNLA et chargé de communication du CTEA confirme ce lundi « la reprise des villes de Kidal, Tessalit, Tessit, Tinza, In Khalil et Leré par les forces armées et de sécurité du MNLA ».


Mossa Ag Attaher Porte-parole du MNLA et Chargé de communication du CTEA. (PH/DR)
Mossa Ag Attaher Porte-parole du MNLA et Chargé de communication du CTEA. (PH/DR)
Un communiqué détaillant cette information sera établi dans les minutes qui suivent, c'est ce qu'a déclaré Mossa Ag Attaher, porte parole du Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) et chargé de communication du Conseil Transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA). 

Le MNLA regroupe les combattants Touaregs laïques qui luttent pour la libération de l'Azawad.
Le CTEA est l'organisme politique oeuvrant à la gestion de l'état de l'Azawad, déclaré indépendant du Mali, le 06 avril 2012. 

Le MNLA/CTEA soutient l'intervention française pour chasser les groupes terroristes islamistes (AQMI, Ansar Dine, MUJAO) mais exige que le Mali respecte l'indépendance de l'état de l'Azawad, premier état amazigh (berbère) en Afrique du Nord. 

Le représentant du MNLA en Europe, Moussa ag Assarid se dit prêt à discuter avec le gouvernement malien « sur la base de l'autodétermination » mais « avec la garantie de la communauté internationale. » 

wbw 
SIWEL 281517 JAN 13

Manifestations du 27/01/2013 A Kidal après les frappes de l avions françaises


Assan Ag Midal a ajouté 7 photos.
Manifestations du 27/01/2013 A Kidal après les frappes de l avions françaises • avec Djibril Koné et Cach Cach.
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Chasse à l'homme à GAO par le militaire Malien: Cible: Touareg, arabe et l'homme à barbe. " Confusion Total il fau absolument que ça change sinon la réconciliation va être très compliquer


Chasse à l'homme à GAO par le militaire Malien: Cible: Touareg, arabe et l'homme à barbe. " Confusion Total il fau absolument que ça change sinon la réconciliation va être très compliquer après!!.Anana Ag Haroun
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les habitants de Kidal demande a la France de n'est pas faire rentrer l'armer malien à Kidal ils ont rien à faire la-bas. Stop à l'injustice et aux massacre que l'armée Maliens continue à faire au sein de la population Touaregs et arabe maure et la France pour son image doit prendre se responsabilité!!!!!!!!!!!!!


La France doit savoir une chose que les habitants de Kidal demande a la France de n'est pas faire rentrer l'armer malien à Kidal ils ont rien à faire la-bas. Stop à l'injustice et aux massacre que l'armée Maliens continue à faire au sein de la population Touaregs et arabe maure et la France pour son image doit prendre se responsabilité!!!!!!!!!!!!!

Témoignages des notables nomades de l'Azawad(Nord-Mali) .Avec la bénédiction de la france, l'armée malienne et le Ganda Izo vont érradiquer les races Touareg et arabes du Nord Mali :: Desert-press

Témoignages des notables nomades de l'Azawad(Nord-Mali) .Avec la bénédiction de la france, l'armée malienne et le Ganda Izo vont érradiquer les races Touareg et arabes du Nord Mali :: Desert-press

Mali : les touaregs laïques disent avoir repris Kidal



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Par Pierre PrierPublié  Réactions (2)

INFO LE FIGARO - Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), groupe armé touareg indépendantiste et «laïque» annonce avoir repris la ville et la région de Kidal, au nord-est, et se dit prêt à lutter contre les «terroristes».

Le représentant du MNLA en Europe, Moussa Ag Assarid, affirme que son mouvement a repris la ville et la région de Kidal, au nord-est du Mali. «Nous contrôlons la ville de Kidal, ainsi que les villes voisines comme Tessalit et In Khalil», a déclaré lundi le responsable au Figaro. «Notre mouvement s'inscrit désormais dans la lutte contre les terroristes», ajoute-t-il. Ce vocable désigne les islamistes d'Aqmi, (Al-Qaida au Maghreb islamique), du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'ouest) et d'Ansar Dine (les partisans de la religion.)
Les combattants du MNLA ont repris le terrain sans rencontrer de résistance, selon Moussa Ag Assarid. «La population est avec nous», assure-t-il. Selon d'autres sources, des dirigeants d'Aqmi et d'Ansar Dine, qui se seraient réfugiés à Kidal après la chute de Gao et l'offensive franco malienne sur Tombouctou, se cacheraient maintenant dans les montagnes avoisinantes. Des dissidents d'Ansar Dine, qui on quitté leur groupe il y a quelques jours pourraient aussi s'être retournés contre eux.
 
Si la reprise de Kidal par le MNLA se vérifie, cette nouvelle donne va encore compliquer le conflit dans lequel la France s'est engagée il y a deux semaines. Les Touaregs du MNLA ont été à l'origine des événements en conquérant une partie du Mali en 2012, mais ils ont été rapidement supplantés par les djihadistes arabes, étrangers ou Touaregs. Le MNLA avait récemment annoncé son retour dans la guerre, avec la volonté de se battre contre les islamistes. Mais il se trouve aussi «en état de belligérance» avec l'armée malienne soutenue par la France, dit le représentant du MNLA.
«Nous ne demandons pas le départ de l'armée française, nous l'approuvons quand elle lance des frappes ciblées. Mais pas quand elle ramène l'armée malienne sur notre territoire, où elle a déjà commis des exactions, aidée par des milices ethniques», ajoute Moussa Ag Assarid. Le dirigeant, qui réside en France, se dit en contact avec le ministère français des Affaires étrangères. Le MNLA n'abandonne pas son «idéal, l'indépendance» mais le représentant pour l'Europe se dit prêt à discuter avec le gouvernement malien «sur la base de l'autodétermination» mais «avec la garantie de la communauté internationale.»
http://www.lefigaro.fr/international/2013/01/28/01003-20130128ARTFIG00523-mali-les-touaregs-laiques-disent-avoir-repris-kidal.php

Quand nous, les Touaregs, avons la parole - Par Mme Chadal Awalet Albaka'ï

Nous vous annonçons que la région de Kidal est sous contrôle total du Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA). Seulement le drapeau de l'Azawad eu flotte. Bientôt les détails

Nous vous annonçons que la région de Kidal est sous contrôle total du Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA). Seulement le drapeau de l'Azawad eu flotte. Bientôt les détails

Les zones d’ombres de l’intervention française au Mali

24 janvier 2013 par Survie
Conformément aux objectifs de l’association Survie, ce document se concentre sur le rôle de la France au Mali et aborde de façon moins approfondie le rôle des autres acteurs clé de la crise. Il ne s’agit pas de les dédouaner ou de faire porter à la France l’entière responsabilité de la crise au Mali.
Il s’agit de décrypter le rôle qu’a joué la France dans la genèse de cette crise et le jeu diplomatique qu’elle a mené pour une intervention militaire dont elle est aujourd’hui la principale force, à la lumière des enjeux français dans la zone.
Ce document a été élaboré collectivement par des militant-e-s de Survie qui suivent la situation au Mali depuis plusieurs mois ou plusieurs années. C’est un document qui ne prétend pas à l’exhaustivité, et qui pourra être amené à être complété, actualisé.
Sommaire :
  1. Le Mali, une « vitrine » démocratique qui a volé en éclats
  2. Participation à la guerre en Libye et posture équivoque vis-à-vis du MNLA : les autorités françaises portent une part de responsabilité dans l’éclatement de la crise au Mali
  3. L’implication de la France au Sahel est étroitement liée à la préservation de ses intérêts économiques
  4. L’intervention, préparée de longue date, permet de légitimer la présence contestée de l’armée française dans la région
  5. Les « amis » de la CEDEAO sont la ‘caution africaine’ de l’intervention
  6. L’intervention de l’armée tchadienne aux côtés de la France vise à légitimer ce régime dictatorial
  7. La France bafoue la souveraineté du Mali et contribue à la mise sous tutelle du pays
  8. La France cherche à utiliser le paravent de l’ONU au Mali
  9. La France, gendarme de l’Afrique pour l’Union européenne
  10. L’objectif de la lutte contre le terrorisme vise à créer un consensus autour de l’opération militaire française et évite toute analyse des enjeux
  11. Une intervention à l’issue incertaine pour le Mali, sa population et pour la région toute entière
    • Conflit durable, présence de troupes étrangères, atteintes aux droits de l’homme
    • Sur les prises d’otages
    • Risque d’aggravation de la situation économique et humanitaire
    • Risque de déstabilisation d’autres États et d’extension du conflit à l’ensemble de la région
  12. L’exercice d’un contrôle parlementaire vigilant, une urgence
Téléchargez le dossier :
PDF - 1.4 Mo
Dossier d’information : les zones d’ombres de l’intervention française au Mali
PDF 1.4Mo
Contact Presse :
  • Danyel Dubreuil 01 44 61 03 25 - 06 52 21 15 61 danyel.dubreuil@survie.org
  • http://survie.org/francafrique/mali/article/les-zones-d-ombres-de-l

Actualités : HAMA AG SID AHMED, PORTE-PAROLE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DU MNLA : «Nous restons pleinement engagés à lutter contre les groupes terroristes»





Entretien réalisé par Tarek Hafid
Le Mouvement national de libération de l’Azawad a engagé un processus de redéploiement de ses unités combattantes dans les territoires du Nord-Mali. Dans cet entretien, le porte-parole de Bilal Ag Achérif, actuel président du Conseil transitoire de l'Azawad, réitère la volonté de cette organisation politique à lutter contre les groupes terroristes. Hama Ag Sid Ahmed estime que les populations civiles des territoires du Nord pourraient, à l’avenir, être victimes d’exactions commises par les troupes maliennes et celles de la Cédéao.
Le Soir d’Algérie: Vous étiez récemment dans les territoires du Nord, quelle est actuellement la situation dans la région de l’Azawad ?
Hama Ag Sid Ahmed :
La situation est difficile sur le terrain. Dans la région de Gao et Tombouctou, les populations civiles vivaient sous la peur des groupes terroristes. Depuis le déclenchement des opérations militaires, ces mêmes populations ont peur des représailles des soldats maliens et des armées de la Cédéao. Les communautés ont également peur des frappes aériennes mal ciblées. Plus au nord, dans la région de Kidal, la situation est plus calme. Mais nous constatons un déplacement de populations vers la frontière algérienne. La peur de représailles de la part de militaires qui connaissent mal la région est réelle. J’annonce officiellement que nous allons suivre de très près tous les militaires qui commettront des exactions et que nous n’hésiterons pas à poursuivre devant les juridictions internationales. Ce n’est pas tout, nous devons également faire face à une problématique sur les plans alimentaire et sanitaire. Nous aurions souhaité qu’il y ait un corridor humanitaire qui soit ouvert pour gérer cette situation. Il n’y a pas d’organisations humanitaires qui s’impliquent sur le terrain alors que nous voyons qu’elles sont très nombreuses dans des régions où le risque sécuritaire est identique, voire même plus important. Le MNLA est prêt à assister les ONG qui décident de venir dans la région. Aujourd’hui, de nombreuses familles ne parviennent plus à se nourrir et à se soigner. Et cela risque de s’aggraver dans les prochaines semaines.
Le Mouvement national de libération de l’Azawad a récemment tenu son second congrès ordinaire à Tinzawatane, à la frontière avec l’Algérie. Quelles ont été les principales résolutions adoptées par ce congrès ?

Il était important que tous les membres actifs du MNLA puissent se rencontrer pour faire le bilan des actions et événements de ces six derniers mois. Nous sommes parvenus à la conclusion qu’il fallait impérativement restructurer les organes politiques et les unités militaires. Militairement, le MNLA n’était plus réellement présent sur le terrain et il régnait une sorte de cacophonie au niveau politique. Il fallait très vite en finir avec tout ça. La situation s’est aggravée, nous devions changer de stratégie pour reprendre le contrôle de la situation. Sur le plan militaire, il a été décidé de créer trois grandes unités de combat ainsi qu’une unité d’appui qui sera chargée de la sécurité intérieure et de la lutte contre toute forme de trafics, notamment celui des stupéfiants. Les trois unités combattantes portent les noms des chahids Ag Bahanga, Fihroun et Ag Al Bashir. Des dispositions ont été prises pour assurer leur équipement et leur financement.
Dans ses résolutions finales, pour quelles raisons le congrès du MNLA ne s’est-il pas prononcé sur l’opération militaire engagée par l’armée française ?
Effectivement. Je rappelle que notre congrès s’est déroulé du 8 au 10 janvier et que l’intervention militaire française a débuté tout de suite après. Et il faut dire qu’elle s’est déroulée dans la précipitation car il n’était pas question pour la France d’intervenir aussi vite. Le MNLA a toujours été pour des frappes ciblées contre les groupes terroristes présents au Nord-Mali, à condition, bien sûr, qu’elles ne touchent pas les populations civiles. Pour l’heure, notre position n’a pas changé : nous restons pleinement engagés à lutter contre les groupes terroristes. En fait, ce sont les mêmes groupes terroristes qui ont conduit à une intervention militaire étrangère au Mali, ce n’est certainement pas le MNLA, comme certains ont tenté de le faire entendre. Actuellement, nous suivons de très près la situation militaire sur le terrain pour réagir. Nous verrons dans les jours ou les semaines qui viennent quelle forme prendra notre action.
Votre décision prendra forme à mesure que les forces françaises et de la Cédéao remonteront vers le nord…
Bilal Ag Achérif, le président du Conseil transitoire de l'Azawad, avait fait une déclaration dans laquelle il expliquait très clairement que le MNLA ne s’allierait pas à la Cédéao. Nous estimons que ces forces, pilotées par l’armée malienne, ne connaissent pas la région et elles risquent fort de s’engager dans une guerre contre la «peau blanche». Cela risque de devenir très dangereux. Ces forces armées ne feront aucune distinction entre les populations civiles et les groupes terroristes. Paradoxalement, nous savons que les militaires maliens connaissent parfaitement les positions exactes des organisations terroristes pour avoir «travaillé» avec elles du temps d’Amadou Toumani Touré pour assurer le transfert de la drogue. Les connexions entre certains officiers maliens et les chefs d’Aqmi et du Mujao sont connues et existent toujours. Voilà pourquoi nous privilégions les frappes aériennes ciblées au déploiement de troupes dans l’Azawad. Avez-vous transmis ce message aux autorités françaises Ce sont elles qui conduisent réellement les opérations sur le terrain…
Les forces françaises sont actuellement à Douanza, au-delà du fleuve Niger. Donc, elles n’ont pas encore atteint Gao et Tombouctou. Nous suivons avec intérêt les opérations sur le terrain. Je pense que nous aurons également à nous concerter avec les autorités françaises.
Des discussions étaient prévues ces derniers jours Ouagadougou entre le MNLA et les autorités. Que ressort-il de cette rencontre ?
Le MNLA a désigné une délégation pour prendre part à cette rencontre prévue les 21 et 22 janvier à Ouagadougou. Cette initiative a été appuyée par le second congrès ordinaire. En fait, semble que le contexte ait été mal choisi, les représentants des autorités de Bamako n’étant pas réellement engagés à vouloir se réunir avec les représentants de l’Azawad. Nous constatons qu’ils traînent les pieds. Ils comptent peut-être sur une récupération des territoires du Nord au terme de l’opération militaire française. Pour notre part, nous restons réalistes : aujourd’hui encore, il n’y a pas un pouvoir politique légitime à Bamako.
Le MNLA et Ansar Dine avaient signé un accord pour engager un dialogue avec les autorités maliennes et pour lutter activement contre le terrorisme. Pourquoi Ansar Dine ont-ils finalement rejeté les termes de cet accord pour s’engager aux côtés d’Aqmi et du Mujao ?
Il faut avant tout préciser que cet accord ne s’est jamais réellement matérialisé. La raison de ce revirement est très simple : Ansar Dine ne voulait pas aller dans le bon sens. Il faut dire que certains responsables de cette organisation sont extrémistes pour lesquels il n’était pas question d’avoir un territoire ou un espace bien définis. Ils partagent les mêmes objectifs qu’Aqmi et le Mujao, c’est-à-dire prendre la totalité du territoire malien.
Les parties qui ont fait confiance à Ansar Dine, notamment notamment le MNLA et le gouvernement algérien, se sont engagées dans une impasse et ont perdu beaucoup de temps…
J’estime qu’il y avait une véritable volonté de récupérer, au sein d’Ansar Dine, des personnes encore fiables. Des personnes ressources avec qui il était possible de discuter pour asseoir un projet politique loin de tout extrémisme. Mais avec le temps, il est apparu que parmi les leaders, certains n’étaient plus récupérables.
L’objectif a-t-il été atteint avec cette scission au sein d’Ansar Dine ?

Les «personnes ressources» se sont-elles finalement démarquées des leaders extrémistes ? Il me semble que c’est une bonne initiative. Ceux qui n’adhéraient pas à l’idéologie d’Ansar Dine, qui, faut-il le préciser, est devenue identique à celle des autres groupes terroristes, ont réussi à créer leur propre organisation. Dans leur communiqué, ils annoncent clairement leur volonté de combattre ces groupes terroristes. Nous verrons par les actes ce qui se produira sur le terrain dans les jours qui viennent.
Le MNLA est-il en contact avec le Mouvement islamique pour l’Azawad ?
Il y a des contacts. La décision de scission est le fruit d’un long processus.
Peut-on considérer aujourd’hui qu’Ansar Dine est affaibli ?
Ce groupe avait une assise locale, composée essentiellement de Touareg de la région de Kidal. Aujourd’hui, ce sont les notables de cette région qui sont sortis d’Ansar Dine. Le secrétaire général du Mouvement islamique pour l’Azawad n’est autre que Alghabass Ag Intalla, ancien député de Kidal. Il était, aux côtés d’autres responsables locaux, le garant de légitimité d’Ansar Dine aux yeux des populations de la région. Ce groupe a finalement été vidé de sa substance.
T. H

Au Sahara, une rivalité entre coloniaux français



En 2011, la défaite du colonel Kadhafi, suivie du retour au Mali avec armes et bagages des réfugiés touaregs de sa «légion saharienne», a déstabilisé ce pays. Les Touaregs ont alors décrété l’indépendance de l’Azawad, le Nord-Est du pays qui comprend l’Adrar des Iforas et qui était investi depuis des années par les islamistes et les narcotrafiquants de l’Aqmi. Ces événements résultent autant d’un sous-développement chronique que d’une situation sociale et politique faite de frustrations récurrentes. Ils tirent leur origine lointaine de la rivalité qui opposa deux administrations coloniales accrochées à la gloriole d’une domination territoriale mâtinée d’une mise au pas des populations locales.
Le 16 avril 1904, le commandant Laperrine, qui venait de créer les compagnies sahariennes pour «faire observer l’ordre dans les oasis», arrivait au puits de Timiaouin, à quelque 500 km au sud-ouest de Tamanrasset en Algérie. Envoyé par l’administration française, il devait intégrer à l’Algérie l’Adrar des Iforas, une région montagneuse du sud peuplée de Touaregs. Il envisageait aussi de poursuivre sa route jusqu’à Tombouctou pour frapper l’esprit des nomades (et des puissances européennes) en montrant que la France contrôlait le Sahara jusqu’aux rives du Niger. Mais il n’était pas le seul à vouloir rallier le puits de Timiaouin. Mis au courant des intentions de Laperrine, le commandant du territoire du Niger, dépendant de l’administration du Soudan français installée à Dakar, avait dépêché en urgence un détachement commandé par le capitaine Théveniaut. Sa mission était d’interdire au militaire venu d’Algérie de pénétrer dans les Iforas et a fortiori de continuer jusqu’à Tombouctou, le gouverneur du Soudan estimant que ces régions relevaient de sa compétence. En effet, si les chambres de commerce d’Algérie s’accrochaient à l’idée d’un chemin de fer transsaharien Alger - Gao pour exporter les richesses du Soudan, le gouverneur de celui-ci privilégiait le port de Dakar. De plus, il tenait à assurer l’approvisionnement des populations de la savane en sel de Taoudeni (Nord-Mali) dont les caravanes passaient par Tombouctou.
En Afrique, l’armée française restait marquée par l’affaire de la colonne Voulet-Chanoine survenue cinq ans plus tôt au Niger. Dans leur marche forcée en direction du Tchad au prix de massacres et d’exactions, les deux capitaines avaient assassiné le colonel Klobb envoyé de Tombouctou pour arrêter la colonne infernale. Aussi, à Timiaouin, la rencontre entre Laperrine et Théveniaut, d’abord orageuse, n’alla pas plus loin. Le premier retourna à In Salah tandis que le détachement soudanais du second regagnait Tombouctou, emportant avec lui l’annexion de l’Adrar des Iforas à la colonie du Soudan.
Annexés au Soudan français, les Touaregs de l’Adrar des Iforas et de l’Aïr tombèrent sous le contrôle des «groupes nomades». Détachements surtout composés de Sahéliens pour qui les rezzous des nomades contre leurs villages étaient encore proches. Les rancunes accumulées par ces sédentaires chargés de surveiller les nomades s’en ressentirent tout au long de la colonisation.
Alors que l’indépendance s’annonçait, des notables touaregs du Soudan français faisaient connaître dans une pétition leur opposition à «être gouvernés par une majorité noire dont l’éthique, les intérêts et les aspirations ne sont pas les mêmes que les nôtres» [cité par Pierre Boilley, Nomades et commandants].
On sait qu’à l’indépendance, en 1960, l’Adrar des Iforas fut inclus dans la République du Mali, et l’Aïr dans celle du Niger. Peu après, dans les Iforas, un incident mineur dégénéra en une violente répression (massacres, viols, empoisonnement de puits). Une partie des Touaregs se réfugia à l’étranger, en particulier en Algérie et en Libye. La région fut ensuite victime des sécheresses à répétition des années 70 et 80.
Dans les années 90, alors qu’éclatait un soulèvement touareg dans le Niger voisin, c’est à une vraie révolte que les autorités maliennes durent faire face, les obligeant, à l’issue d’accords de paix (1996), à prendre en compte le sous-développement de la région. Mais, pour un pays pauvre comme le Mali, le résultat fut bien mince. Entre-temps, en Libye, la constitution par le colonel Kadhafi d’une «légion saharienne» constituée de jeunes Touaregs désœuvrés pour conquérir la bande d’Aozou (Tchad) servit d’embryon à la militarisation d’une partie des réfugiés.
Aujourd’hui, l’intervention de la France et celle d’une force africaine en soutien à l’armée malienne ne sauraient ignorer ce passé de répression et de sous-développement. Une fois écartés les groupes islamistes étrangers, le comportement des troupes venues des pays de savane comptera autant que les armes dans la recherche d’un règlement avec les nomades de la région, pour lesquels la complémentarité économique entre populations est la règle. Car, dans ce coude du Niger où Tombouctou et Gao, cités songhaï, doivent toute leur gloire à l’empire du même nom (XVe-XVIe siècle), les Touaregs ont été, tour à tour, des voisins redoutés ou protecteurs.
A paraître : «Histoire du Sahara et de ses conquérants».
http://www.liberation.fr/monde/2013/01/24/au-sahara-une-rivalite-entre-coloniaux-francais_876512

intervention militaire au Mali


A la une International
 http://www.elwatan.com/international/intervention-militaire-au-mali-27-01-2013-201039_112.php

Point de vue

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le 27.01.13 | 10h00 Réagissez

Dès la prise de contrôle du Nord-Mali par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), en mars 2012, Paris s’engagea, directement et par le biais de la Cédéao, dans ce quatrième conflit entre la rébellion touareg et le pouvoir central de Bamako invitant les protagonistes à s’assoir à la table des négociations, suggérant ainsi la revendication négociable.

Le groupe islamiste Ançar Eddine appuyé par le Mujao se lança alors à la conquête de ce territoire en évinçant le MNLA, laïc, pour préserver le Mali d’une partition latente ou programmée et en imposant un islam radical avec l’application de la charia. Deux options pour le règlement du conflit sont soumises aux débats, l’une défend l’usage de la force, l’autre plus globale, emprunte la voie du dialogue. Mais le retournement du mouvement de Iyad Ag Ghali exprimé par le rejet du dialogue avec le gouvernement malien qu’il accuse de mauvaise foi et son incursion vers la ville de Konna surprirent les observateurs et imposèrent la thèse radicale. En effet, l’offensive armée du 8 janvier, menée par les groupes islamistes menaçant de descendre jusqu’à la capitale, Bamako, signe la rupture du dialogue La médiation de la Cédéao est dès lors caduque.
La France s’engage militairement, le 10 janvier, suite à la demande du président malien par intérim, Dioncounda T. Les objectifs de cette intervention sont définis par le président français François Hollande : 1 - arrêter l’agression des islamistes, 2 - sécuriser Bamako et 3 - préserver l’intégrité territoriale du pays. Vaste programme qui suscite des questions sur les procédures de sa réalisation. Si le premier objectif est en voie de réalisation par les bombardiers et autres exécutions sommaires, le second qui inclut la protection de M. le Président par intérim, peut se comprendre en partie si on considère la pression qu’exerce sur lui le capitaine Sanogo. La remise à niveau de l’armée et la réhabilitation des autres institutions maliennes, nécessaires à la troisième étape, passeraient par des compromis et maintiendraient donc en l’état l’élément déclencheur des différentes rébellions ou le mobile récurrent des revendications. Enfin, il serait avantageux de provoquer des communications sur la troisième étape.
Les pays du champ ont pris leurs dispositions pour circonscrire le conflit dans une approche militairement défensive, diplomatiquement statique. L’armée mauritanienne s’est redéployée, début janvier, pour boucler sa frontière avec le Mali. Du côté algérien, les forces de sécurité assurent l’étanchéité des frontières bien avant la rupture du dialogue, il en est de même pour nos voisins libyens et tunisiens. Schéma de lutte classique où l’ennemi est traqué dans un espace fermé de plus en plus réduit jusqu’à son essoufflement avant le coup de grâce.
Cependant, cette traque, menée rideau baissé, autorise au moins deux appréhensions. Même improbables, il est utile de les examiner car «en termes de guerre, rien n’est sûr»  : 1- en vue d’écourter, pour les uns, une guerre qui, du reste, ne peut s’inscrire dans la durée – espaces fermés et sources de recrutement taries – ou afin de se dégager, pour les autres qui pourraient solliciter ou chercher une brèche pour se régénérer ailleurs, sous d’autres cieux où les drones ne volent pas, et prolonger un certain printemps pour la conquête d’autres pouvoirs avec l’appui des frères déjà installés ici et là.
Cette brèche peut être également envisagée si le terrain des opérations se transforme en bourbier ; 2- le prolongement du conflit sur le plan militaire et par la même les comportements répréhensibles de certains groupes venus en expédition punitive, l’exode massif des populations vers les pays frontaliers pourraient réunir les différentes tendances de l’Azawad sous la même bannière. Le désespoir est mobilisateur et les dynamiques transfrontalières sont vecteurs de diffusion et d’amplification des facteurs de crise et de conflits. On aura noté, par ailleurs, le retard de la Misma à se déployer, justifié par des raisons financières (?) ; l’opération Serval est à la recherche de sources de financement pour sa conduite et paradoxalement cette opération, initialement aérienne, déploie en ce moment, malgré les exigences financières déclarées lourdes, trois bataillons d’infanterie mécanisée.
Les groupes d’AQMI s’éparpillent dans le désert après leur affaiblissement causé par les frappes aériennes de l’aviation française, pendant que les autres pays du champ avec leur Cemoc, si cette notion a toujours un sens, affichent une sérénité qui ne rassure pas. La suite des étapes du plan d’action qu’exécute en chef d’orchestre, la France, semble leur échapper.
Si le premier et le second points de la mission décrite par le président français restent strictement une affaire interne au Mali, relèvent de sa souveraineté et constituent en même temps deux préalables au troisième, ce dernier ne concerne pas uniquement les pays du champ mais, compte tenu du principe d’intangibilité des frontières défendu par l’UA, interpelle l’Afrique. Force est de constater qu’il ne laisse aucune marge de manœuvre à notre pays ni un droit de regard qui accréditerait son titre de puissance régionale incontournable dans le règlement de la question touareg. Aussi, serait-il à propos de l’étudier, d’ores et déjà, à livre ouvert ? Dans un conflit à huis clos, qui échappe aux lois de la guerre, l’attentisme s’assimile à la candeur.
Sur le terrain, les écarts de langage, les dépassements, voire les traitements haineux infligés à la population civile dans les villes investies par les forces franco-maliennes n’ont pas manqué de faire réagir le MNLA. Tout en soutenant «l’intervention aérienne française» et tout en offrant ses services à l’opération Serval, le MNLA met en garde l’armée malienne contre un déploiement dans le nord du pays «avant le règlement politique du conflit». Ces exactions imputées à certains «conquérants» du Nord à l’encontre des populations de l’Azawad rapportées par les ONG, d’une part, et les déclarations du MNLA par la voie de son porte parole, Moussa Ag Assarid, d’autre part, donnent toute l’ampleur de la crise. Si elles ne militent pas en faveur du projet du MNLA révèlent la complexité du traitement recherché. L’intervention française ne semble pas rassurer les populations du Nord. L’enlisement est à craindre.
En tout état de cause, on ne peut relativiser les origines de l’instabilité ou se laisser assourdir par des bombardements contre une agitation isolée, déjà fissurée et dont l’aventure d’In Amenas a ébranlé leurs certitudes. Certes, le règlement de la question touareg au Niger sous l’égide de la France, le Burkina Faso et la Libye semble définitif. Au Mali, l’autonomie est envisagée, peut-être aussi sa propagation. «A la guerre comme à la guerre», dit-on. L’immunité de la nation des agressions extérieures exige une sécurité active et, plus que jamais, le renforcement du front intérieur ; notre politique étrangère, qui devrait se percevoir comme un pilier de la sécurité nationale, doit s’adapter aux nouvelles donnes pour une appréhension lucide des exigences du troisième millénaire. Sans alliances comme sans capacité de résistance, l’existence d’un corps est plus théorique que réelle, écrit Spinoza.


* «Nous ne voulons plus rééditer les accords signés à l’issue des rébellions des années 1960, 1990 et 2000 (…)  L’appel est lancé aux pays qui ont de l’influence sur la région». Abdelkrim Ag Tayyeb, chef des cinq régions de l’Azawad
 El Watan du 25 avril 2012